Google This is a digital copy of a book thaï was prcscrvod for générations on library shelves before it was carefully scanned by Google as part of a project to make the world's bocks discoverablc online. It has survived long enough for the copyright to expire and the book to enter the public domain. A public domain book is one that was never subject to copyright or whose légal copyright term has expired. Whether a book is in the public domain may vary country to country. Public domain books are our gateways to the past, representing a wealth of history, culture and knowledge that's often difficult to discover. Marks, notations and other maiginalia présent in the original volume will appear in this file - a reminder of this book's long journcy from the publisher to a library and finally to you. Usage guidelines Google is proud to partner with libraries to digitize public domain materials and make them widely accessible. 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Les conditions requises pour qu'un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d'un pays à l'autre. Les livres libres de droit sont autant de liens avec le passé. Ils sont les témoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont trop souvent difficilement accessibles au public. Les notes de bas de page et autres annotations en maige du texte présentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir du long chemin parcouru par l'ouvrage depuis la maison d'édition en passant par la bibliothèque pour finalement se retrouver entre vos mains. Consignes d'utilisation Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothèques à la numérisation des ouvrages apparienani au domaine public et de les rendre ainsi accessibles à tous. Ces livres sont en effet la propriété de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine. Il s'agit toutefois d'un projet coûteux. 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Vous pouvez effectuer des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l'adresse fhttp: //book s .google . coïrïl ^' DICTIONNAIRE HISTORIQUE DE L'ANCIEN LANGAGE FRANÇOIS NIORT. — TYPOGRAPHIE DE L. FAVRE. DICTIONNAIRE HISTORIQUE DE L'ANCIEN LANGAGE FRANÇOIS OU GLOSSAIRE DE LA LANGUE FRANÇOISE ' DEPUIS SON ORIGINE JUSQU'AU SIÈCLE DE LOUIS XIV Tar LA CURNE DE SAINTE-TALAYE MEMBRE DE L* ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET DE l'ACADÉMIE FRANÇOISE Publié par les soins de L. FAVRE, associé correspondant de la Société des Antiquaires de France, auteur du Glossaire du Poitou ^ de la SainUmge et de VAunis^ etc., etc., avec le concours de M. PAJOT, Archiviste-paléographe. CONTENANT : SIGNIFICATION PRIMITIVE ET SECONDAIRE DES VIEUX MOTS. Vieux mots employés dans les chants des Trouvères. Acceptions métaphoriques ou figurées des vieux mots français. — Mots dont la signification est inconnue. ETYMOLOGIE DES^VIEUX MOTS. Orthographe des vieux mots. — Constructions irrégulières de tours de phrases de l'ancienne langue. Abréviations ; études sur les équivoques qu'elles présentent dans les anciens auteurs. Ponctuation ; difficultés qu'elle présente. Proverbes qui se trouvent dans nos poètes des XII^, XIII^ et XIV^ siècles. Noms propres et noms de lieux corrompus et défigurés par les anciens auteurs. Mots empruntés aux langues étrangères Usages anciens. TOME HUITIEME N — QUQ NIORT L. FAVRE, ôditeiar RUE 8AINT*J£AN, 6. PARIS H. CHAMPION, libraire QUAI MALAQUAIS, 15. 1880 TOUS DROITS RÉSERVÉS I * .- "S" ^tl-K EXPLICATION DES ABRÉVIATIONS ": ,.: .- Eittployées dsins le Dictionnaire de LA CURNE DE SAINTE-PALAYI I k. L, Bociis, pour Adans Li Bocus. Artel.jpour Arteloque. A. p. Hérod. pour Apnologie pour Hérodote. A. G. d*Orl. pour Anciennes Coutumes d'Orléans. A. P. pour Ancien Poète. Beau. Goût, du B. pour Beaumanoir, Coutumes du Beauvoisis. Berthe aux G. P. pour Berthe aux Grands Pieds. B. N. pour Bibliotnèque Nationale. B. R. pour Bibliothèque du roi. Blancn. pour Blanchardin, Blaqcardin. BL de Faul. am. pour Blason des Faulces amours. Bor. D. pour Borel, dictionnaire. Bout Som. R. pour BouteiUer, Somme rurale. Brant. pour Brantôme. Brant. Dam. ili. pour Brantôme, Dames illustres. Britt. pour Britton. Cèlthel. de L. Trippault pour Celt-héUenisme. G. de G. de T. AI. pour Continuation de G. de Tyr, Martène. Ch. de S* D. pour Chronique de Saint»Deni^. Gh. Fr. pour Chanson française. Chasse et dép. d*am. pour Chasse et départie d'amour. Ghev. de la Tour, I. à s. f. pour Chevalier de la Tour, Instruc- tion à ses filles. Gom. pour Commines. Gonf. du Renart pour Confession du Renart. Contes de Chol. pour Contes de Choliéres. Gont. d'Eutr. pour Contes d'Eutrapel. Goquill. pour Coquillart. Gom. pour Corneille. G. pour Corruption. Gor. pour Corruption. Gotg. pour Cotgrave, dictionnaire. D. pour Dictionnaire. D. de Mallepaye pour Dialogue de Mallepaye. D. G. pour Du Cange. D. de Tahureau, poiur Dialogues de Tahureau. Des A. Big. pour Des Accords. Bigarures. Dial. de S< CT. pour Dialogues de Saint-Grégoire. Fabri« A. R. pour Fabri, Art de rhétorique. Eas. de Mont, pour Essais de Montaigne. Est. pour Eslrubert. Eust. Desch. pour Eustache Deschamps. F. pour féminin. Fam. MS. de S* G. poiu* Fables, manuscrits de S^ Germain. F. M. du R. pour Fables, manuscrits de la Bibliothèque du Roi. Falc. pour Falconnet. Farc. F. pour Farce de Palhelin. FI. et Bl. pour Flore et Blancheflor. F. M. R. pour Fables, manuscrits du Roi. F. R. pour Fables, manuscrits du Roi. Frois. poës. pour Froissart poésies. G. de la Big. pour Gace de la Bisne. Garasse, pour Garasse, Recherche des Recherches. 6. Durana, pour G. Durand à la suite de Bonnefons. G. R. pour Gérard de Roussillon. Gér. de N. pour Gérard de Nevers. 6. 1. de D. G. jpour Glossaire latin de Du Cange. Goujet, pour Goujet, Bibliothèque française. Gloss. du R. de la R. pour Glossaire du Roman de la Rose. 6r. Coût, de Fr. pour Grand Coutumier de France. Hist. de Bret. pour Histoire de Bretagne. Hist. de Fr. en v. à la suite du R. de F. pour Histoire de France en vers à la suite du Roman de Fauvâ. H. M. de G. pour Histoire de la maison de Guines. lUustr. des G. pour Illustration des Gaules. Jamin pour Amadis Jamin. J. de P. pour Journal de Paris. J. de P. sous Ch. VI et Ch. VII, pour Journal de Paris sous Charles VI et Charles VII. JoÎD. pour Joinville, Jonmal de P. pour Journal de Paris. J. d'Aut. An. de L. XII, pour Jean d'Auton. Annales de Louis XII. La GoL Th. d*hon. pour La Colombiére, ThéAtre d'honneur. Lanc. du Lac, pour Lancdot du Lac. Laur. pour Laurière, Glossaire du Droit firmncais. Le G. de D. pour Le Qerc de Douy, Gioss. du dudié d'Orléi L. Le Caron pour Loyse Le Garon. L. des Machabées pour Livre des Machabées. L. des Rois pour Livre des Rois. Lover des F. A. pour Loyer des Folles Amours. Mal h. pour Malherbe MSS. de B. pour Manuscrit de Bouhier ou deBeauvais. MS. de Ber. pour Manuscrit de Berne. MS. des G. pour Manuscrit des Cordeliers. MS. de G. pour Manuscrit de Gagnet. MS. do S'-G. pour Manuscrit de Saint-Germain. M. de S* G. pour Mélin de Saint-Gelais. MS. du V. pour Manuscrit du Vatican. Marb. pour Marbodus. Marg. de la M. pour Marguerite de la Marguerite. Men. de P. pour Menagier de Paris. Men. de R. pour Ménestrel de Reims. Mon. pour Monet, dictionnaire. Mon. de Paris, pour Monios de Paris. Monst. pour Monstrelet. Musart pour Chastie Musart. N. G. G. pour Nouveau coutumier général. 01. de la M. pour Olivier de la Marche. Ord. pour Ordonnance des Rois de France. Ord. des R. de F. pour Ordonnances des Rois de France. O. S. pour Orthographe subsistante. Oud. pour Oudin, dictionnaire. Ort. Sub. pour Orthographe subsistante. Pasq. pour Pasquier. Path. pour Pathelin. P. pour pluriel. P. av. 1300 pour Poètes avant 1900. P. B. pour Partonopex de Blois. P. MSS. pour Poésies manuscrites. Per. Hist. de B. pour Perard, Histoire de Bourgogne. Percef. pour Perceforest. Poës. de R. Bell, pour Poésies de Rémi Belleau. P. du V. pour Poésies du Vatican. Print. dTv. pour Printemps d'Yver. R. Alex, pour Roman d'Alexandre. R. pour Homan. R. Est. pour Robert Esticnne. R. B. pour Roman de Brut. R. Bell, pour Rémi Belleau. Rab. pour Rabelais. Recl. de M. pour Reclus de Moliens. Reg. JJ. 115j p. 287, pour Archives nationales (section hist Zue), registre du trésor des Chartes, coté JJ 115, pièce e J simple est réservé aux cartons contenant des pié séparées (Trésor des Cliartes). R. de Coller, pour Roger de CoUerye. Regn. pour Régnier, poète satyrique. Ren. pour Renart. Rou pour Roman de Rou. S^ B. s. L. pour Saint- Benoit-sur-Loire. S. B. pour Saint-Bernard. S. F. pour Sermons français. S. F. pour substantif féminin. S. G. pour Saint-Germain. . S«« Léoc. pour Histoire de S*«-Léocadie, mihiuscrit de S'-Germi Sag. de Ch. pour Sagesse de Charron. Tenur. de Littl. pour Tenures de Littleton. Test, de P. pour Testament de Patelin. Très, des Ch. pour Trésor des Chartes. Val. pour Valois, Notice. Vat. pour Vatican. Vies des SS. pour Vies des Saints, manuscrit de Sorbonno. Vis. de Ch. Vl, pour Vigiles de Charles VI. Vil. Rep. fr. pour Villon, Repues franches. Vm U Vin. pour Vill U Viniers, poêt. MSS. avant 1300. Les passages entre deux crocheta Q sont intercalés par l'édit • «• • • • • • • • » • •• • • • I • • • • • • • • • • •• • • • : • • •• >m • • • »* • • DICTIONNAIRE HISTORIQUE DE L'ANCIEIV LANGAGE FRANÇOIS N NAC N. [• Vous savez bien que granl devis A d'emme . à S par un Irait. » (Senefiance de TA B C, Jubinal, t. Il, p. 281.)] — • De ces entrelasd't et n avec le ^, vous en avez fait Tn mignarde. » (Pasquier, Lell. 1. 1, p. 139.) — iV a été pris pour enne, canard (anas) : L de chapon gras est bonne, iV de rivière ou maslart, . . « ^ ^^^ . Et M de juste personne. (Ballade de VA B C, p. i95.) Naant. Néant, rien : « Por naant me vois debat- . tant. . (Ms. 7218, f. 206 »>.) Nabine. [Champ de navets, en Poitou ; D. C. sous A'flp/wa.] Nables, $ubst. Sorte d'instrument de musique : • Avec orgues, lucz, violes, harpes, psallerions, • wflW^s, et toutes sortes d'instrumens. » (Alecl. Rom. p. 118.) Nabot. Ilolle: « Encore saigne la plaie elle trou • que M. de la Meilleraye dans les troubles de la • Fronde fil au nabot d un crocheleur. » (Mém. de Retz, IV, liv. 5, p. 284.) Nabotte. Naine, dans Rabel. II, p. 227. 1 . Xac. [Etoffe. (Comparez nacez, nacque): • llem • un chasuble, dalmalique el tunique de nac blanc • de pelile valeur. Item deux chapes de nac vert. « llem deux chapes de nac vermeil. » (Inv. de la Sainle Chapelle.)] 2. Nac. Or est venu sor petit trac... Chantons, sauïjns, et dansons vie à vie, I*uis aUons voir l'enfant au povre nie... S'on nous dit nar^ il faudra dire noc ; Chantons Noël. (Cl. Marot, p. 23i.J Nacalre. rSorle de timbale, instrument de musi- que : « Au bruit que li pennoncel menoienl, et que • li nacaire, li tabour et li cors sarrasinois • menoienl. » (Joinville, § 159.)] Car, en dancant, tant me lassa, Que ma muse en broyant cassa, vm. NAC Et mes nacaires pourfendy : Onqucs puis corde ne tendy Sur tabourin, ne sur rebeque. (Jean MoUnet, f. 96.) Nacarade. [Nacaral, dans une énuméralion des couleurs à la mode faite par d'Aubigné (Fœneste).] Nace. [Nasse : « Quant li païsan virent qu'il « estoil en leur nace^ si vont celle part et le sachent « hors ù cros el l'ocienl. Ainsi gaaigne qui mal « brace. »(Mén. de Reims, § 429.)] Nacelettc, s. f. Petite nacelle. A tant Irueve une nacelette. Qui moult ert foible et petitete, Ne pot que deus berbiz porter. (Fabl. de S^ G. f. 5.) Nacelle, ele. [« Dreit à Lalice, ço fu citet mult « bêle, lloec arivet sainement la nacele. » (Saint Alexis, str. 17.)] Et se bonne est, passe iUec ta nacelle, (Desch. f. S5i.) Nacellée. [Charge d'une nacelle: « llem aucun « vendeur ne aura à une foiz que une balelée ou « nacellée de vin pour vendre. » (JJ. 170, p. \, an. 1415.)] Nacez. [Etoffe: « Item, ùe\}\ nacez, icme aune • mains. » (N. Compt. de TArg. p. 78.)] Nache. Fesse : « Les robbes esloient si courtes « qu'elles ne venoient pas aux uaclies, » (Chron. Saint Den. II, f. 2J6.) Le prestre saisi par la nache ; Par icus le trouve mole, el dure. (Ms. 1S18^ f. 147,) Nachicle. [Nacelle: « Il emmenèrent une petite « nachicle ù il n'a voit riens. » (Henri de Valencien- nes, § GG5.)] Nacliis. [Etoffe: « vji nachis de Lucques. » (N.C. de ^Ar^^ 2.) — « Nachis de Lucques et de Venise. ■ (Id. p. 4.) — « viii aunes de iiachis ouvré de vert et • d'ardant semé de rosellcs d'or. • (Id. 10.)] Nacion. Jour de la naissance : « En temps de sa « nacion. » (Brill. lois d'Angl. f. 218.) Nacle. [Nacre : « Une nacle de perle aveques NAG — 2 - NAG « uDze grosses perles. » (Bibl. des Chartres, 6« série, 1. 1, p. 433.)] Nacque. fEtoffe : « .iv. pièces de nacques que « Ten apelle Turquie, qui ne font que .11. draps. > (Nouv, Compt. de TArg. p. 8.)] Nacquet. Laquais, corruption de l'allemand LandS'Knecht^ lansqueneU d*après I^Duchatsur Rab. V, p. 16. Nacquetter. Flatter avec servilité : • Après « avoir traisné Tesguillelle en France, einacquetté « les trésoriers de Tespargne, sur quelque cnetive « pension. » (Brant. Cap. Eslr. t. II, p. 37.) Nactieux, adj. m, • Ce mot se dit à Paris des « gens qui font difflcullé de manger avec ceux qui « sont malpropres. L*etymologie n*en est pas con- « nue. > (Dict. etymol. ae Ménage.) Nadelle, s. Loche, sorte de poisson. (Dictionn. d'Oudin.) Naeure. [Cendres d'or et d'argent: « Residuum « auri et argenti remanentis post manum operarii, « quod residuum vocatur vulgariter cendres et « naeures. » (Cart. de l'évéc. de Chartres, an. 1253.)] Naffe. [Eau distillée de fleurs d'oranger : « Des « roses de damas, tire on de fort bonne et odorante « eau : aussi des fleurs d'orange, de Teau na/fe. • (0. de Serres, 890.)] —D'après le Décameron, Duchat distingue « l'eau de rose, l'eau de fleur d*orange, « Teau de fleur de jasmin, l'eau de naffe, » Nafper, Naffrer. rBlesser : « Olivier sent qu'il « esta mort na/fr^x.» (Roland, v. 1965.) — • Alquanz « fiafrez, alquanz par mi feruz. > (Id. v. 2093.)] Mez U roiz Tu vaincu, et les Danois fuirent : Moût y eut de naffrez, moût y en ont de pris. (Rou, 23.) Nagaire. [Timbale, comme nacaire ; D. C. sous Nacara.^ 1. Nage. [Fesse: « L'exposant prist ledit Adenin « qui estoit enfant de Taage de douze ans ou envi- « ron, le rebrassa par derrière et lui donna pluseurs « cos de la paume sur ses nages. » (JJ. 132, p. 65, an. 1387.)] — « La famé qui dira vilonnie à autre, « si corne de putage, paiera 5 sols, ou ele portera « la pierre toute nue en sa chemise à la procession, « et celé là la poindra après, an la nage, d'un aguil- « Ion. » (Cartul.de Champ, ms. du R. 8353, p. 241.) — « Doit avoir le ventre bien avalié.... et la crope « large, et les nages grosses. • (Hod. f. 8.) 2. Nage, l'' Action de nager : « Se tu ne passe « par le nage. • (Percef. V, f. 87.) ~ 2® Action de ramer, rames : « Y nagent à nages estendues. » (Brant. Dam. Gai. II, p. 497.) Tant courut à sigle, et à nage. (Brut. f. 62.) Marcheant vont par mer, et à nage. (Ms. ISiS, f. 9il.) Et cheminent grant erre à na^e. (G. Guiart, f. 30.) Bâtant après, à beUe nage. (Vig. de Ch. VII^ p. S96.) 3* Navigation : « Estimant celuy bien fol qui estant, « avec une pénible nage^ sauvé du périlleux nau- « frage, veut encor retourner sur la mer. • (Print. d'Yver, f. 87.) — [4* Mer : « Mon confanon porlasles « et par terre et par nage. » (Roman d'Alixandre, p. 513.) — « Mandés partout et par terre et parna^e « Que ne remaignent pour vent ne pour orage. • (Enfances Ogier, v. 383.)] Moult y eust grant pèlerinage, Tant par terre, conune par nage. (III Mariés, p. 407.) Nagement. Action de nager. (Cotgr.) Nageoir, s. m. Lieu où l'on nage. (Oud.) Nageoire, s. f. Machine pour apprendre à nager. (Oud.) Nager, Nagler. [!• Naviguer, ramer : « Les oz • de celé gent averse Siglent ù fort et nagent et « guvernent. • (Roi. v. 2631.) — • Et montèrent sour « meir ù une Saint Jehan et nagierent par meir. » (Mén. de Reims, §6.) — « Se misent en batiaux et • naffterewtapriesyaus tant qu'il peurent. • (Froiss. t. II, p. 81.) — « Car i'ay souffert de plus grèves « douleurs Que ne font eeulx qui na^^en^ en la mer.» (Chansons du xv* siècle, p. 53.)J Expressions : 1* • Vous estes comme le maistre « delà nef, quant il tient l'aviron, et il la mestroye, « et faict nagier quelle pari qn*il veult. » (Lanc. du Lac, m, fol. 97.) 2« Bien doit, qui en la mer se met, Garder que U tens H pramet ; Et quant il yoit qu*il a bon yent. Lors puet nagier seurement. (Roni. de Narc. f. iil.) Bien doit cil qui en mer se met, Veant que li tans li permet Et quant il voit qu*il a bon yent, Si peut nagier seurement. (Ms. 1989 •, f. 58.) S* « Trop d'adventures arrivent 5 homme wa^^an^ « sur mer. » (Hist. de B. du Guescl. p. 459.) 4^ Famé a le cuer plus volage, Que n9 soit nef qui par mer nage, (Ms. 1218, f. 240.) [« Blanchet osla oudit varlet du basquier ses « advirons et voultnai^t^f, combien que il nesavoit; « et par sa force et maitrise naga par telle manière « que à peu tint que le bateau ne feust perillé. • (JJ. 153, p. 431, an. i398.)] \V> Conduire par eau : « Se (ist nager outre l'eaue.» (Froiss. II, p. i30.) — « Lors me nagèrent à la nef.» (Partonop. f. 165.) m* Diriger : • Félonie les gouverne et les nage. • (Chans. de Thibaut, p. 143.) IVo [Nager, au propre et au figuré : • Jean de la « Faucille... n(7^é^ot/ entre deux eaux, et se faisoit, « ù son pouvoir, neutre. • (Froiss. éd. Buchon, JJ. II, p. 63.)] Ex/jressions : 1* • Il nage comme une pierre. » (Oudin.) — 2*« Il nage comme une coignéedesman- • chée. » (Id.) — 3» « Il n'est nager qu'en grand « eau. » (Cotgr.) — 4* • Il ne faut apprendre aux « poissons à nager. » (Cotgr.) — 5* • Celuy peut « nardyment nager à qui l'on soustient le menton.» (Colg.) — 6* « Le mal an entre en nageant. • (Cotg.) V® Surnager : Tant c*or doit plovoir et nagier. (Poct. av. 1300, IV, 1662.) VI» [Marcher les pieds en dehors ; se dit encore en terme de manège : « Voiz comment elles (les « dames) portent leurs mantiaus gentement, Yoiz « comment elles nagent dessus le pavement, Voiz NAl ^ 8 - ■ comme elles se chauceni bien et faitiscemeot. ■ (J. de Meung, Testam. 1242 )] Nageur, eonr. [1' Rameur : > Il sembloit que ■ la galie volast, par les nageours qui la conlrein- « gnoienlaus avirons.' (Joînv. §159.)]— 2» Nageur: ■ Les bons nageurs sonl à la fta noyez. • (Colgr.) Nageure. Action de nager. (Cotgr.) Naguaire. [Timbale, dans Froiss. H, p. 150.)] Naguairer. [Jouer des nacaires. (D. C. sous Nacara.)] N'a gueres. [EsproBsion adverbiale séparée, dans Ren. v. 2165 : > Xa encore gueres qu'il cuida ■ Telengingnerquil'engingna.»] — ■Syre,respond ■ la damoiselle, n'a gueres qu'il passa par cy-devaot > deux chevaliers. • (Percer. VI, fol. 98.) — « Leur ■ cosin, ou cosine qui morust n'ad gers. » (Drittou, Loixd'Angl. f. 189.) N'ha guère, en diligence prompte, S'est retiré Ceur areques honte. (Cl. Marot, p. 188.} Expressions : l" • If a gueres de temps. > (Ger.de Nev. I" part. p. 33.) — 2» • Depuis, n'a gueres de - tems en ça. • (Arest. amorum, p. 111.) — 3* «iVo • gueres avec ung an, • il y a un peu plus d'un an. (Percef. V, f. 69.) Nai, nal. Double négation (voir Naie] ; Em tu Auversnai ou 'Hoiz 7 ATai, nai, bit-il. (Fabl. de S. Germ. f. 41.) Naie. [Navigation : ■ Venir à buque par haute • mer à naje. • (Raoul de Cambrai, p. 172.)] 1. N'aie. [Non : > Estes vos goint navrés, nobiles ■ dievaliersf — Naie, che dist Aiols. • (Aiol, v. 6991 .)] Doi je, por ce, trahir celi por qui me dueil ? A'aie, ele D'ia coupes. (U*. 1S18, f. 975.; Sire, font il, estes bleciei 7 Haie, tet il. (Ibid. f. 146.) 2. Nale. [Féminin de naïf ; vierge : ■ Aloit à < piet, par la forest naîe. > (Baud. de Sebourg, Vlfl, p. 68.)] 3. Nale. ri' Bande pour blessure ou fracture : < Es grans plaies, es creus parfons Convient sou- . vent naie ou estoupe. » {Mir. de Coinsy.)] Car cleus de ter, bende, ne naie, Ne porroit ai eetraindre fust, Por rien, que ja si destrois fust Comme je sui. (Viet de* SS. Sorb. LVII.) 2* Ecouvillon : ■ Une simple femmelette les pour- < roit battre aisément, avecxiues sa quenouille, ou ■ bien comme fit l'autre qui en rangea une demie <• douzaine, avec la naie du four. > (Dialogue de Tahur. p. 32.) Nalelle, s. Pièce de moulin : > La (roisée) esla- • che, arbre, naielle, gisant, maison, beffroy, pier- ■ ras, et tout ce qui est édifié sur moulins, a veni, r et & eaue, est réputé héritage. > (Coût. Gén. t. Il, p. 882.) Naienz. [Bien, néant, dans Renarl, v. 1343.] Najer. [Naviguer. (Gir. de Viane, v. 2638.)] Naleté (de). [Naturellement : ■ Le chastel aiet « SOT une rocbe, par Utile facboo taillie d'un costé NAI ■ au cisel et d'autre costé de naieté, que on n'y . puet aler. . (Froiss. t. XI, p. 66.)] Naieur. [Nageur : > Un soldat de Niort, grant • nageur m'a conté. • (D'Aub. Hist. t. Il, p. 468.)] Naïf, l'adj. Naturel : • Naifeiiere, • c'est-à-dire héritier naturel. (Britt. Lois d'Angl. f. 79.) — [. La > pierre est de roche naïve, De quoi l'en fist le fon- « dément. • (Rose, v. 3852.) — • Un mantelet d'un . marbré brun naïf. » (Nouv. Comptes, p. 70.)] — ■ Il n'est mut plus naif que celuy qui oncques . n'ouït. • (Rabel. Ill, p. 103.) - 2* subst. Original d'un portrait : ■ A la voir peinte, le monde s'en • rend ravy, et amoureux de sa peinture, comme • j'en ay veu aucuns, et comme aussi autrefois ont > esté aucuns dé son naïf. >] Drantâme, Dames ill. p. 314.) — 3' Serf de naissance : • Une manere de ■ naïfs sount, que ne sount mie naïfs de vilena- ■ cion, et sou nt proprcmen t vileins ; si corne frau nks • homes qui se sont reconu villeins en noatre • court. ■ (Britt. Lois d'Anglet. f. 77.) Nairvement, a(^ti. Naturellement. (Oudin.) Naitver, v. Représenter naturollcment. (Oudin.) Nalge. [1" Fesse : • Le suppliant frappa par <■ chaude cole icelle Agnèsdeux ou trois coups, tant ■ en l'un de ses bras que es naiges, d'un petit cous- < tel qu'il avoit. > (JJ. 185, p. 106, an. 1451.)] Le rasoir prent ; Demi pié la naige U fent. (M$. 76/S, I. II, f. il6.) "ifi CAte, par confusion comique : Vous luy ressemhlez de corsaige, Come qui voua eust (ait de naige. (Path. Farce, p. 13.) Nain, adj. masc. 1* Nain : ■ Il est fort bas des ■ jambes, oncques mais ne vis si nain. ■ (Percefor. vol. V, f. 100.) Au courageux Pépin le Nain. (G. Guiart, f. 143.) r< Ung si très petit homme Que chascun à nain - le renomme. » (Rose, v. 18422.) — • Item un drap « de Turquie, dont l'en llst une robe au nain ■ madame la royne, de .mi. garuemens. ■ [N. G. de l'Argent, p. 12.) — • .u. aulnes (de drap vert) pour ■ faire un courset pour la naine de la oilte dame. ■ (Id. p. 239.)] - 2- Sol : Et celle qui ne fu pas nainne, Reapondit, sans li consiUier, Ouduiel TOUS perdes vo paonne. {Froiss. Poë». p. SOS.) Nairon. [Tranchant d'une dague (voie Neboh): > Hors porte une miséricorde Ou n'a point de mî- ■ sericorde ; Li nairon sont si affilé Qu'ele en flert « tout â filé. • (Mir. de Coinsy.)] Nais. [Voir Naïf. !• Né de : - Il a un flz nez de > nos gens.... Qui devers sa mère est naïi De nos, ■ del règne e del pais. > (Chroo. de Norm. v. 8156.)] — 2* De naissance : • Fox naît. > (Thibaut, p. 77.) — 3* Pur, innocent : • Quar de peciés ierl nais et > sains. • (Uouskes, p. 325.) Nais. Nez : ■ Diogene qui donnoit du nais, ■ c'esl-à-dire se moquoit, comme le latin d'Horace naso suspendit aculo. (Sag. de Charron, p. 10.) Nalsage, s. ■ C'est en Bresse le droit de porter NAI - • à un elang son chanvre, pour ]e faire rouir. > ^Gloss. de Laar.) Naiser. Macérer dans l'eau comme le chanvre. (Colgrave.) Nalsir. [Se lasser : • Li prélat de sainte Eglise • et li noble se commenchierent h naisir et tanner • de l'emprise el ordonnanche des trois eslats. • (Froiss. Vl, p. 37.) — . Tout lassai et tout nuisit. • (Id. t. VI, p. 57.)j Naissance. 1° Parenté : • Ceux de ma nats- « aatice. • (Notice du Roman d'Alexand., p. 450.) — [2° Condition de l'être qui vient à la vie ; • Depuis • le triste point de ma fresie naissance, Etqueoans < le berceau, pleurant, je (us posé. • (Uesporles, Sonnets, p. J.)J Naissant, adj. 1° Formé : ■ Dens blans, gorge > bien uaissans. • (Hs. Bouhier, Chanson, 349, f. 280.} — a- Terme de blason: • Vous observerez, ■ et condamnerez, avec moy, les différences ridicu- > les que quelques modernes ont voulu mettre ■ entre le lyon naissant, et le lyon yssant, dont « celui cy ne montre que le train de derrière, ■ comme s'il sortoit, et celui la le train de devant, « comme s'il entroit dans l'écu ; ce que vous ne • verrez point dans la pratique. Je tiens donc pour ■ certain (juc le lyon issant est la même chose que - le naissant, ce qui se dit de toutes les choses qui ■ s'elevcnt, et se montrent peu à peu, comme les • enfans qui sortent du ventre de la mère. • {Le Labour. Orig. des Arm. p. 20G.) — Subst. Terme de coutume : « l/heritage propre, s'il n'est pas ancien, • s'appelle naissant, à la oifTerence de l'acquest. • (Laur.) — > Un testateur peut par son lestamenl, ou < ordonnance en dernière volonté, disposer enliere- ■ ment de tous ses biens meubles, deljles, et con- « quesls immeubles et de la tierce partie de son ■ naissant, et ancien héritage, au prolit de quelque . personne capable de ce. • ,Cout. Cén. 1. 1. p. 110.) — . Naissant conventionel, et non naturel, • c'est la pécune donnée, par père ou mère, au fils ou fllle, pour être employée en rbéritage ou l'héritage acquis de la dite pécune. [Laur.) — [< Si me cou- > vient vendre le coiilei de Namur qui me vient < natssflfiMe mon héritage. • (M. de Reims, § 139.)] Naisscmeat. [1* Naissance : ■ Son naissement • et son commencement veons. • (Hs. S. Vielor, 28, I. 62.) — ■ Après icestui naissement. • (Vie ms. de J. C.)] — 2' Lever du soleil : • Naissemenz du - soleil. ■ (S. Bern. Serm. fr. p. 87.) Nalssier. [Naître : • El les enfans qui d'eux • naissierent. • (Proiss. 1. Il, p. 40.]] Nalstre. [1° Naître, surgir : « Li règnes en porra ■ bien empirier et entre nous naistre granz des- • corz. ■ (Mén. de Reims, § 4.) — - Tanlost coni li « homs naist, il commence à morir. » (Jean de Meung, Testam. p. 166.) — • La vengeance d'une si ■ noble reine el cousine ainsi morte ne seroit main- • tenant à naistre. • (Branl., Dames illust. p. 167.) — • Pas grand sens n a cilqui ne fait que naistre. • (Faifeu, p. I7t)] NAM Expresiiom : !• ■ Il n'estoit encor & naistre qui « abbatu l'eust, • il n'y avoit encore persounequi... (Percefor., IV, f. 58.) — . Encore est-il à naistre le ■ chevalier qui,... • il n'est pointdechevalierqui... (Contes de la r. de Navarre, p. 246.) — 2* Inlinilif pris substantivement, naissance : > Au naistre du • sacre Roy des roys. • (Hist. du Th. fr. p. 508.) — • Nature à vostre naistre heureusement féconde, « Prodigue vous donna tout son plus et son mieux. . (J. du Bellay, p. 423.) — [3» Apparaître : • Si 1res - tos qu'il veirent naistre d'une ruelle les fa les. • (Froiss. t. X, p. 31.)] Nalsune. Aucune, au ms. 6812, f. 67. Naïtez. [Lieu de la naissance : » Riches mult il ■ nos naïtea. Dont noserlum fors jetez. » (Chron. des ducs de Norm. v. 1423.)] Naïve. NaiT : Que plus Et quant Amour... Xaïverle. [Servitude de naissance, d'origine, aux lois de GuiTl. le Conquérant, ch. 23.] Nains, s. m. Neveu : U eut d'avoir plaine une hiice. Puis l'eut Ermanfrois ii taillierea, O'ouneur tain tu trareUieres, Or le recort Mahiue ses Hua, Car il Q'eat mio ses tioituf. (Poët. av. 1300, IV. p. 1330.) Nam. [Gage, caution ; < Ne prenge hum nam ni " l'en conté, ne defors, d'ici qu il eil 1res fois de- • manded dreit, el undred, u el conté, et s'il à la ■ tierce liée ne pot dreit aver, ait ù conté, et le • conté l'en asene le quart jur : et celi e li défaut • de ki il scclaime, dunt prengecongéqui il puisse " nam prendre par le son lum et pref. • (Lois de Guill. le Conq. ch. 42.)] Namanda (pai-)- Sorte de jurement : • Par « namaniia, lu y es, et as bien faildeproferer ceste • gouléequi se trouve véritable. • (Moyen de parv. p. 428.) - Borel dit que c'est un • juron ancien, • encor en usage en quelques villages autour de . Paris. . (|r" add. p. 599.) Nambot. Nabot : ■ Nous ne sommes que narn- • bols, et avortons, eu égard à la grandeur de ceux ■ du vieil temps. • (Bouch. Ser. liv. II, p. 211.) Name. Gage (voir Nasi) : « Name si est un gene- • rai Nome à avers, et h chateux, et à toutes ■ aulers choses moebles que l'en poil prendre en ■ nome de destresse. > (Britton, Loixd'Angl. f. 54.) — • Plées de name, • sorte de droit seigneurial. (Ibid. fol. 30.) — ' Plées de vée de name, ■> (Ibid. fol. 284.) Namps, Nampt. Cage, comme le précédent : • Vifs namps, et morts namps, en l'edit de Fran- > çois I" de 1540 signillenl le t}eslail, et autres meu- • blés pris par exécution. > (Laur. Gloss. du Dr. fr.) — [° L'en doit Sfjavoir que celui qui tient namps ne ■ leur doit pas donner a manger, mais il doit pour- < voir de les metlre en lieu convenable, qu'ils NAN 5 — NAP « D*einpirenl par la raison des lieux où ils sont. * (Ane. Coût, de Normandie, ch. VU.) (Voir Mors- NAMPs.)] — « Monstrer des gages qui sonl baillez en « nampU pour la detle deue. » (Bouteill. Som. Rur. p. 58(>.) — [• Dit par son serment... que elle dit « Olivier Gaudichon, sergent do monseigneur le « duc, lequel gagea et print namps audit hostel, « pour le t)ernage. » (1401, Information pour le tauxement de la chaussée.) L. C. de D.] Nance [Nasse : • Lesquels alerent de nuit ou « molin de Courlangis pour lever les gommes ou « nances, qui estoient aus portes ou escluses de la « rivière dudit molin, et prendre les anguilles, « s'aucunes en Irouvoient. • (JJ. 140, p. 115, an. 1390.)] Nanil, Nanln. [Nenni : « He demanda si je le • cognoissoie; et je li dis na/im. » (Joinv., § 408.) — • Li cuens de Bretaingne dist que naniL » (Id. § 810.)] Nans. Gage, par suite garnisaire : « 11 souloit « eslre que, si tost comme une deleestoitqueneue, • ou prouvée, Ten metoit gardes ou nans menjans « sur ledebteur. » (Beaum. p. 286.) Nant. [Vallée : * Ou lieu où jadis avoit une me- « son appellée la Motte de Bougi avecques les fos- ■ sez, vergiers, terres et bois et le nant appelle le « nant de Bougi appartenant audit lieu de La Motte I contenant tout environ huit arpens. » (1389, Aveu de la seigneurie d'Aschères.) L. C. de D.j Nantes. Ville de Bretagne : «< Les lamproies et « les poissonniers de iVan/^s. • (Poët. avant 1300, t. IV, p. 1653.) Nantilies. Lentilles. (Oudin.) Nantir. Donner, mettre en gage : « Promettent t montaignes d'or, et à peine scauroient nantir « une poignée de sable. «» (Contes de Chol. f. 96.) Le trésor très anoiantist Ainsi bien coni s'il le tiafitist. Tout prant, tout robe, tout pelice. (Ma. 1^18, f. 206.) ' Expressions : 1^ « Nantir le cens, ou moisons, » « c^est les payer au seigneur censuel, ou foncier, « quand on fournit la main du seigneur censuel, « ou propriétaire, pour une année des cens, ou « moison ; lequel payement s'appelle nantissement « en l'ancienne coutume d'Amiens. » (Laurière.) — 2» « Nantir en deniers, ou meubles » : « Quand le « débiteur, ou condamné, garnit la main de la jus- « lice. » (Id.) — 3» « ATin^ir les deniers » : - Quand « le linagier fournit, et consigne les deniers, et « prix de la vente d'un héritage ancien. • (Id.) — 4* « Nantir en la main de la cour » : « La somme « qu'il convient consigner, quand l'on propose « erreur contre un arrest. • (Id.) — 5* « Nantir la « main de justice, de deniers, ou meubles, » c'est garnir la main et fournir argent ou meubles, au sergent exploiteur. (Id.) — 6" • Nantir du relief, » quand le possesseur féodal ou censier, qui est en saisie, fournit et paye on consigne les droits et devoirs. (Id.) — 7* « Créditeur nanti de gage, • par son débiteur pour le dû. (Id.) — 8" • Sergent nanti « des deniers de la discution de meubles, ou de « vente d'héritage, • quand sa main est garnie de deniers ou de meubles. (Id.) — 9** * Rente nantiCy « et réalisée, » dont le contrat a été exhibé au sei- gneur ou à ses officiers, pour acquérir droit réel et hypothèque. (Id.) Nantissement. Tradition réelle d'une chose. (Monet.) — Voir le Glossaire de Laurière : « Dedes- « saisine, saisine et hypotecque, vulgairement « appelle devest, vest et 7iantissement. » (Coust. Gén. t. ï, p. 515.) Nantois, s. m. Monnoie de Nantes : Mittes, et nantois une voiz Orent par le royaume et un pris, Et por maillian furent pris, Qui por .II. tornois forgiez furent. [Ms. 68i2, f, 82.) Xape. [1** Nappe : * Mes alez,'ci mêlez la nape : • Si nos asserrons au mangier. • (Ren. v. 22250.) — • Une pièce de napes tenant 43 aunes. • (N. C. de VArg. p. 77.)] Quar ne puis mes nape tenir Entre sains puis que je mesale. (Xfs. 72i8, f. Oi.) 2o Couverture, linceul : ' Dicx fet à toz d'ysenbrun chape, Et de la pure terre nape, (Ma. 16i5y /, f, i03J Napel. [Aconit : « Commela fille qui fut envoyée « à Alexandre le Grand, laquelle avoit esté nourrie « de napel et autres venins. »» (Paré, t. XXV, p. i.)] Xapele. Navette, plante dont on tire de Thuile, dont on fait des tourteaux : Juste aumosne est ausi bêle Com del tour tel de le napele Que li vielle dona por Tame De sen baron ; c'ains n'i eut larme. (P. av. 1300, i3ii.) Napepie. {[Lingerie : « Servant de naperie. » (Prciiv. de THist. de Bretagne, 11, c. 737, an. 1403.)] Naperon. [Petite nappe qu'on étend sur la grande et qu'on ôte au dessert: « Icellui Perrin en « Tostel de Jehan Alot le Roux embla un naperon^ « que il vendi trois solz parisis. » (JJ. 142, p. 92, an. 1391.) — - Une vieille nappe, une touaille, un « viez naperon. • (J^. 146, p. 278, an. 1394.)] Naphe, s. Eau de fleur d'oranger. « Fournis- « soient par chacun matin les chambres des dames, • d'eau rose, d'eau de naphe., et d*eau d'ange. » (Rab. I, p. 322.) Naples, s. /*. Ville de Tltalie méridionale. Parmi les choses passées en proverbes , on ciloit les - coursiers de Naples. » (Voy. Bouchet, Serées, I, p. 427.) — Les chevaux du royaume de Naples sont encore estimés aujourd'hui. — « Le mal de Naples^* c'est-ù-dire le mal vénérien : « Au voiage que fll a Charles VIII en Italie, la plus part de ses soldats, a pour avoir mal couché avec des femmes impudi- « ques, rapportèrent une maladie contagieuse que • nous appellasmes mal de Naples^ parce que ce « fut le lieu où il commença ; et les Italiens, mal « françois, d'autant que les François en furent les « premiers partis. » (Pasq. Rech. liv. IV, p. 374.) — De là cette façon de parler : • aller à Naples sans « passer les monts. » (Oudin.) NAQ Napleuseinent , adv. Comme ua napleux : ■ Pulain napleusement inrame. >> (J. Tahur. p. 309.) Napleux, adj. m. Qui a le mal de Naples. (Cotgrave.) Napolitaine. On trouve dans La Noue: ■ se • curer les dents â jeun à la napolitaine. • (Disc, pol. et mil. p. 199.) — Nous disons > faire comme • tes Gascons. ■ Nappe. [I* Linge dont on couvre une table: ■ 20 nappes que plaines que ouvrées. • (N. C. de l'Ara, p. 93.) — • 4 nappes tenant 20 aunes en une ■ pièce. > (id. p. 94.) — La Temme d'un varlet charretier, avant a traiter des compagnons, • mist > la nappe, du pain et noys pour mengier. ■ (JJ. 121, p. 199.)] ExjfreiSions : !<■ • Celuy qui met la nappe, tombe • toujours des dcpans. > (Ess. de MonL I, p. 486.) — 2* ■ Trencher la nappe, ■ c'étolt un usage de venir trancher la nappe à table devant un chevalier qui avoit forfait. (Al. Chart. Quadr.inv. p. 45i,) — 3* • Ne fut qu'à jouster au veut, à la selle desan- • ^lée. ou a la nappe. • (Mém. de Rob. de la Marck. seig' de Reur. ms, p. 14.) Il* [Linge bénit dont on couvre un autel : « .ni. > nappes d'autel pour la chappelle (du duc de Tou- « raine), ■ aux N. C. de l'Arg. p. 229.] Nappron. Napperon : ■ Au haut du nappron le > blanc lin. ■ (Itecr. des Devis amoureux, p. 49.) Naptz. [Navets. (Reg. des fiefs du comté de Poitou, f. 2i6, an. 1407.)] Naquaire. Timbale: ■ Veissiez menestrelz faire ■ de leur mestier, de trompes, de naquaires, de . cornemuses, de chalemeles. > (Hod. fol. 304.) — ■ Ouyrces trompettes, et claronceaux retentir, et • bondir, et autres menestriers faisans leurs mes- • tiers, de pipes, de chalemelles, et de naquaires, > tant que du son et de la voix qui en issoyent, en • relenlissoit toute la mer. • (Proiss. IV, p. 57.) Naque. [Etoffe: • .un. naques sus champ blanc* , (N. Ç. de l'Argent, p. 2.)] Naqueïnousche. Lézard, au propre ; désœu- vré, au figuré: • Ha mais! dira quoique naquB' • moutche, cela me scandalira. * (Des Ace. Big. 61.) Naquet. [Proprement valet de jeu de paume; au figuré, homme sans vuleur: ■ (Mallepaye).... > Tousjours quelque bouquet selon la saison de • l'année. — (Baillevent) Et de paige. — (M.) Quel- • que naquet. • (Villon, dialogue de Baillevent et Hallepaye.) — ■ Les autres poètes latins ne sont que ■ naquets de ce brave Virgile. • (Bons. 584.)] Naqueter. Faire le naquet, faire bassement la cour, mendier : • Elle vous fera quelquefois naque- m ter quatre mois pour vous sonner deoiy aune de ■ ruban qu'elle avoit destiné pour l'un de ses pa- - tins. ■ (Peler. d'Am. t, II, p. 571.) - ■ Pour son •I royaume, n'eut pas recherché, ny naqueté le ■ cardinal de Tournon, oy l'admirai d'Annebaut, ■ grands favoris du roy. > (Brant. Dames ill. 253.) Exprettion* : 1* • Naqueter sa vie, * meadier. NAR (Id. Cip. eslr. I, 212.) — 2* • Naqueter les dents, • même sens. (Colgr.) — 3- . Naqueter de la queue, • flatter en parlant du chien. (Cotgr.) Naquettes, s. f. On trouve ce mot dans les Mém. du card. de Retz, t. IV, liv. V, p. 275, pour ■ culottes, haut de chausses de patsans. • Il se dil encore populairement dans l'Auxerrois, et paroit s'être formé de • naches, • fesses, comme • culottes ■ de cul. Naquis. Lâche comme un naquet : Je ne sui mie naquis. Ne si deetrois pour nule guerre. Que de ce me daoea requerre. ^M». 7989', f. 53.) Narcisus, s. m. Narcisse, nom d'homme. Par le miroir od Narcisus ama. (Detch. f. US.) Narclz. [Couleur de la fleur nommée narcisse: • Un autre Bel chasuble de narciz ynde, dont l'or- ■ froiz est à aigles d'or et à losenges blanches. • (Inv. de la S" Chapelle, an. 1303.)] Narde. [Nard : ■ Comme le roy fust assis en son ■ siège ma narde donna son odeur. . jHir. de Hostre Dame. 1. 1, p. 103.)] — ■ Luy faisoit fumiga- ■ lions de fine et pure narde; laquelle parolle < S. Bernard expose, et dict que narde est une ■ herbe petite, et croissant près de terre, qui jamais < ne s'estieve, et rend merveilleusement bonne • odeur, et a, de sa propriété, ceste vertu qu'elle ■ purge, et nettoyé la région de la poictrine en > l'homme, et y consume les corruptions, et maul- • vaises humeurs. • (Ilist. de la Tois. d'or, II. 69.) Nardin. Qui tient au nard. (Cotgr.) Nare. [Dérision, moquerie : • Lequel Jehan dist . au suppliant : Que vous faites de nares et de fre- • dines, pour le port que vous prenez de vostre . neveu. • (JJ. 171, p. 274, an. 1420.)] Narfferu. Maladie. (Hédec. des chevaux, p. 24.) Nargue. Oudin, dans ses Cur. fr., dit que c'est un mot qu'on dit à quelqu'un qui nous demande, pour l'avertir qu'il n'aura rien. Narllle. [Narine: ■ Oreilles uni et neorrunl; • Narille unie neoderunt; Mains unt et ne taste- • runt. ■ (Liv. des psaumes, p. 126.) — • Tantosl ■ que il virent que l'yaue me sailloit par la goi^e • et par les narilles, il prislrent à plorer. > (Joinv. S 324.)] — . Nature cherchant à vuider, et se des- ■ charger de ce qui l'offense, s'efforce de jetter ces ■ humeurs pechans par les aureilles, les nari//e*, • et la gorge. > (Pouill. Fauc. f. 13.) Nariller. [Se moquer, dans D. C. sens Narire.J Narine. [■ Crupe ot grosse et quarrée, pies ■ copés et vautis. Narines grans et amples, les iex ■ bruns esclarcis; El règne d'Antioche n'en chevaus > si eslis. • (Chans. d'Antioche, IV, 185.)] Nariner, v. Voler, prendre sous le nez ; com- parez le latin Emungere. Quinze cent livret eut Taillant, De cou ms vois esmervaiUant, K'il 00 fina de waaigDer ,... „ .„ (p,a„.i300,IV,p.i3e9.} NAS -' Narls. Narine, en parlant des oiseaux : ■ Doit • avoir le bec bien brisié et grosset, et les narts - grans et ouvertes. • (Mod. f. 109.) Narqnois. !• Argot. (Monet.)' — 2" Coquin : • Ce bon homme fut apperceu par un grand des- • goûté naTguois qui le congnoissoit à sa pliisioiio- • mie propre à estre denyaisé. ■ (Des Ace. escr. dijon. p. *27.) Narragonle, s. f. Ce mot se trouve souvent dans la Nef des Fols pour désigner cette • nef des fous, • du mot allemand narr, fol. (Voy. f. 72.) Narragonlque (langue), dans laquelle la • nef des fols • est écrite, du mot altemand narr, à cause que l'origine de ce livre étoit en allemand. (Gouj. Biblioth. fr.X, p. 191.) * Narramte. [Blâme, reproche: • Icellui Cham- • pion dist audit Grenet que c'estoit un très mau- • vais garçon, qui riens ne valoit, ne lui ne pié de • son lignage: et icellui Grenel lui dist qu'il men- • toit et que il faisoil que homme de néant de • mettre son lignage en narramte. • {Ji. 153, p. 330, an. 1398.0 Narrateur. Qui raconte (Cotgr.) Narratif. Qui se raconte. (Cotgr.) Narration. [Récit, discours : • La narration de > cellui qui presche â ceulx qui ne le veulent oïr " est ennuyeuse. • (Ménag. 1, 9.)] Narrative, f Récit: • De vraye hislorialle, et ■ non fabuleuse narrative. ■ {i. Harol. p. 6.) — 2* Requête : Pour avoir secours, Envoierent devers le toj, Bequerans, pour leur narrative, Qa'it luy pleut de les subvenir. vi(. do ciuri» vu, f. laa. 1. u. Narré. Tenue de loi. exposé: • Pour toutes • manières réelles, est besoing d'obtenir commis- • sion, nairê, est deub au greffier deux sols, au « mayeor douze deniers. » (N. C. G. 1. p, 369.) Narrément, adv. En narrant. (Cotgr.) Narrenr. Narrateur. (Cotgr.) Narsingue (le royaume de), dont les cour- tisans n'avoient coutume de dire que des sottises. On dit encore ■ l'architecte du roy de Narsingue, • JDÎ ne fait que des sottises. (Mem. du duc d'Orl. ep. 1608.) Nasal. [Partie du heaume qui protège le nez ; • Par le noM^de l'elme le va saisir. • (Aiol, vers 3301.)] — • Luy trenche le cercle doré, et le na$al ■ de devant. • (Percef. 1, f. 87.) Nasarder. Naziller. (Cotgrave.) Nascelle. [Nef (voir ce mol): • 2 nasceltes • presié 40 s. par. • (N. C. de l'Argent, p. 98.)] Nascement. Naissance : Oirent les anges chanter, Qui leur nnmerent IJement La joie deceat naêcement. (XV Allêg. delà Vierge.) Nasclon. [1" Naissance, conception : ■ Tex bas- • tardies, si sont aucune fois si couvertes, que on NAS ■ n'en puet pas bien savoir le vérité, el aucunes • fois que la verilé est sceue par l'apparanche dou • tans de la nascion. > (Beaum. ch. 18.] — • Dès le • temps de sa nascion le suppliant a esté eotachié ■ d'une maladie contagieuse que l'en appelle le ■ grant mal. • (JJ. 168, p. 291, an. 1415.) — 2- Pa- rente, patrie : > Ysangrtn et sa natcion. • (Desch. f. 40.) — - Aucuns sa nascion mue souvent. > (Id. f. 30.) — . Aymé chascun sa nascion. ■ (Id. f. 437.) — • Gens de noble nascion. • (Ordon. des ducs de Bretagne, f. 228.) Nasel. Même sens que nasal : • Si le prent et • l'enmaine pris par le nasel del hiaume. • (Hs. 7989', f. 7t.) - = Si le Ilert parmy le visage, si que • le nasel lui a couppé, et le nez. » (l.,anc. du Lac, II, f. 9.) — [. Tresqu à r iiasel tut le elme li fent. • (Roi. v. 1602.)] — De la est venue cette expression : • Fendeur de naseaux, ■ qui subsiste encore au- jourd'hui pour signilier un • farifaron, • un • rodo- • mont. • (Brant. Duels, p. 94.) Nasele. Nacelle : De touz lez se repareilterent D'armes, de nés, et de ntuelet. {G. Guiarl, f. 105.J Nasfrer. [Navrer : - Dunt nostre Sire fut en la ■ cruiz nasfrez. • [Roi. v. 2504.)] Nasille. Narine : • Tant avoient leurs nez des- • brisez, et la haulteur des nasilles froissées, que > peu eut de descouvert que les joueset la bouche.* (Percef. VI, f. 94.) Nasltort. Cresson aténois: - Du pain, du nasi- ■ tort et de l'eau. • (Ess. de Mont. 1, f. 153.) Nasiz, Narines : Si très grant que, par les nàtii. Leur saut le sanc plenicremeut. (G. Gttiari, f. 333.) Nasse. [Voir Nace. I" Engin de pêche: • C'est li • fox poisson qui s'en passe Parmi la gorge de ■ ia nasse, Qui, quant il s'en vuet retorner, Maugré ■ sien l'esluetsejoruer. • (Rose, v. 14184.)] On distinguait : I" ■ A'asses espaisses. • (Ordon II, p. H.) — 2" . Nasses jonchées. . [Id. 1, p. 794.) — 3" . iVûsses pellées. • (Ibid.) - 4° . Nasses aux . gors . (Id. 11, p. 12.) - 5" [. Quant aux nasset • chausses de qooy l'en puet peschier, elles scroot . faites telles que l'en y puisse bouler ses trois ou . quatre doiz. • (Ord. VU, p. 779.)] Expressions : Si j'ay le cuer mari. Quant son engin en autrui na»»e trait. (Descli. f. SSO.J Il s'accointe & U dame, qui est et belle, et crasse, Tant c'OB dit qn1ls pescnieront andui dans une na$ae Not. * RoB. l-Aha. t IDi. Bien cuida avoir, par son ennel, CanqiùM s'amor et sa grâce ; Hais n'est encor prin à la naase. (Fabi. p. SA9.J II* Nasses pour apprendre les jeunes gens & nager, (Rabel. IV, (. 107.) III* Nacelle : • Il passe la rivière du Cher, avec • ses gens, dans une nasse. • (Lett. de Pasq. Il, 176.) IV" [Vase ayant forme de nacelle, nef: • Une • nasse d'argent doré, garnie de' son couvercle. NAT - 8 - NAT « pesant trente quatre marcs. » (Inv. de Gabrielle d'Est pées, 1500.)] Nasselier. Balelier. (Cotgr.) Nasselle. [Nacelle : • De tous lez se rappareil- « lerent d'armes, de nez et de nasselles, » (G. Guiart, dans Dom Bouquet, V, p. 352.)] — « Voyez la plus « belle nef, et la plus riche nasselle que je veisse « oncques. » (Lanc. du Lac, llï, f. 130.) Nasseron. [Petite nasse ; voir sous Nasson,] Nasster. [Pêcherie : • Les exposans firent faire « un nassier ou chavissier en la rivière de Hercon... « avec certaines nasses ou cochon, pour prendre les « poissons. • (JJ. 158, p. 52, an. 1403.)] — « Le roy « estant à Lyon feit une abolition de payages,.... et « aussi d'oster des dictes rivières les escluses, pes- « chéries, nassiers, molins, bennes, combres, et « autres choses empeschans le cours des dictes • rivières, et passages de barques ou basteaux, « sinon que premièrement ne soit fait par comman- « dément du roy. » (Desrey à la s. de Monslr. 104.) Nassiette. Petite nasse. (Oudin.) Nassion. [Naissance : « En tel cas deil un homme « eslre creus de Tessoine de celui qui par lui l'a « contremandé de quelque nassion que il seit. » (Assises de Jérusalem, p. 98.) — « Qui nous dit de « l'enfant la noble nassion. » (Brun de la Montagne, v. 98.)] Nassis. [Etoffes : « Un nassis d'or de Cipre. « (Nouv. Comptes de l'Arg. p. 78.)] Nasson. [Grande nasse : « Lesquels habitans « auront droit de tendre par touz les travers de la « dite rivière à 7iassons,'d nasserons et ù jonchées.» (JJ. 144, p. 318, an. 1393.)] Nasten. [- Lesquelx, comme ilz voulsissent « passer la rivière d'Alier, prislrent un pelit batel, • appelé nasten. » (JJ. 144, p. 318, an. 1393.)] Nastlers. « Epiciers, marchans de chevaux, « hoslelliers, et tous autres gros marchans, et • nasiiers. * (Ord. 11, p. 5G2.) Nastre, adj. Par nature de naissance : ^ Fol « nastre. » (Britt. Loix d'Anglet. fol. 21.) — « Sot « nastre. » (Id. f. 167.) — « Fol iiastreAe nativité. » (Id. f. 217.) Nat. [Pur, net : « Li nat de cuer. « (S' Grégoire.)] Natable. iNool : « Le règne de Natable. » (Parto- nopex, f. 151. j Natal. [1* Jour de la naissance: -A la moitié du « xYi* siècle, au natal du livre et de l'auteur. » (D'Aubigné, dans Bayle, sous Jeanne d'Albret.) — 2* Honoraires du prêtre pour un baptême : « Nous... « le patronage et présentation de l'église de Saint- ■ Vaasl du dit lieu ou diocèse de liouen... et la « moitié des sépultures, nataux, offrandes et obla- « lions, qui se font chaque jour de l'an en la dite « église. )» (Cart.de Jumiéges, 1,34.) — 3** Les quatre fraudes fêtes de Tannée : Noël, Pâques, Pentecôte, oussaint : « Encore i a (à Spies) li cuens au. fies « Tan, à .m. nautaux de Tan, .ni. plés, qu'on appelé « plés cenlains, c'est à chascun nalal .i. plet.» (Rev. du comté deNamur, an. 1289.) — -Quatre fois Tan, « c'est à savoir aux quatre wfl^flt/x, vous vous devez « bien confesser. » (Louis XI, 32* Nouv.)] — ■ Est « accoustumé payer, par tous les manans d'icelle • ville, au curé d'icelle chacun an, à quatre nataux, « tels que Noël, Pasques, Pentecoste, et le Toussaint, ■ un pain, et un denier parisis. » (Nouv. Coût. Gén. 1. 1, p. 441.) Miex m*acesmeroie, D'un riche acesmcmens, A nalaus^ que ce vestoie, Chacun jour, saoulemens. ( VcUic. n* i5^S, f. 15S.) Natalice. Anniversaire : Je marqueray, et d'une blanche trace. Et me sera ce jour la natalice. (Pasq. Œuv. Mesl.p.S65.J Natalité. Droits du lieu où l'on est né. Dans La Thaumassièrcî, page 355, on voit les habitants d'Is- soudun affranchis de la mortaille, et restitués par là • à toute ingénuité, et natalité. » Natatoire, s. Lieu où Ton nage. « Au dehors • estoient les lices, l'hippodrome, le théâtre, et «a^a- « /o/r^s, aveq les bains mirificques.» (Rab. l, p.321.) Naté. Parmi les sobriquets que Panurge donne au frère Jean, il l'apnelle « couillon naté. » (Rab. t. m, p. 141.) Natccûrf;. f. Nattée, garnie de nattes : « Cham- « bre de parement très bien tendue, lapicée, et « natce. » (Petit Jeh. de Saintré, p. 558.) Naterons, s. m. Petites nattes : Nates i a et naterons : Cerciaus de bois vendre volons. (Ms. 12i8, f. S46.J Natif. 1^ Qui a reçu la naissance : « 11 fut natif « en tant mauvaise constellation que toute cheval- « lerie delTautlra en son temps. » (Percef. IV, f. 66.) -— 2" Naturel : « Mouvement 7iatif. » (Marg. de la Marguerite, p. 36 ) Nation. 1° Naissance : [« Je fus retourné ou pays « de ma nation en la conté de Haynnau. • (Froiss. t. XI, :iG3.) — « Mère de franche nation. « (Beaum. p. 256.) — « Aulcuns de la plus grant nation. »• (Le Fevre de Saint Remy, Charles VI, p. 32.) — 2" Pays natal : « Pour vouloir demeurer en paix en leur « nation et nourrechon. » (Froiss. XIV, p. 161.) — 30 Commune, ghilde, corps de métier: « Item du « débat meu pour les frans de la 7iatio7i de Saint « Walery, sur che que les gens dudit conte disoient « que il dévoient eslre appelé, quant aucuns veut « prouver que il est de la dite natioîi. » (JJ. 61, p. 290, an. 132!.)] - Les hal)itants d'Oudenarde étant assiégés par les Gantois, et soupçonnés de les favoriser, le gouverneur était attentif i\ toutes leurs démarches, « et n'osoit nul homme de la nation « d'Audcnarde, ne nuicl, ne jour, aller sur les murs • de la ville sans compniLijnie des estrangors. » (Froiss. liv. 11, p. 392.) — « Les marchands d'es- « trange pays qui ont accoustumé depuis si « longtemps qu'il n'est mémoire de contraire, de « communiqueretmarchanderen la ville de Bruges, « le3quels on appeloit les nations.^ (Matth. de NAT - s Couci, Charles Vil, p. G28.) — • L'estat de la ville < de Brussele est composé de trois membres, des- ■ quels les deux sont créez tant hors des lignées, • que hors des nations ; et le troisième membre • hors des nations seules. » (Nouv. Coût. Gén. I, p. 1237.) — > Le troisième membre se compose de « neuf nalions, sous lesquelles resortent tous les ■ mesliers de la ville, à scavoir, la nation de Nostre • name, de Saint Gilles, de Saint Laurent, de Saint ■ Gery, de Saint Jean, de Saint Christophe, de Saint • Jacques, de Sainct Pierre, et de Sainct Nicolas ; ■ desquelles, chaque nation a un certain nombre ■ des mesliers, et les mestiers certain nombre de « doyen, ou jurez. . (Ibid. col. 2.) — 4» [Les étu- diants de l'Université de Piiris étaient subdivisés en quatre nations (France, Normandie, Picardie, Alle- magne), dont la première trace authentique se trouve dans une bulle d'Innocent IV, du mois de mai 1245. La nation d'Allemagne ^'appela longtemps nation d'Angleterre ; depuis 1436,ce changement de nom devint déflnitir.] Natlonné. Natif : • Nez, et nationnez du dit « duché. ■ ;n. g. g. Il, p. 846.)— • Si une personne • non nalionnée du lieu de sa résidence, est sus- • peclionnée d'estre.... > (Coût. Gén. ], p. 834.) NatloDneté, s. f. Nationalité : ■ Que tu eatois ■ sot, quand tu me ois qu'il n'y avoit point de con- ■ trée oii il y eut plus de vingt-quatre heures de < jour, et (Marco Polo, p. 502.)] — 2' Anniversaire de la nais- sance du Christ, des saints : • Nativité de Saint Jean ■ Baptiste. ■ (Duchesne, généal. de Bar-le-Duc, p. 37, an. 1270.) — f- L'Annonciation de l'angre, la « nativité. • (JoinviHe, S 471.) — 3* Horoscope : ■ Jaçoit ce qu'il soit encrin selon la constellation de • sa nativité à aulcun vice. • (Songe du Vergier, I, p. 56.)1 — . Voslre nativité est contraire à ce. » (Percer. VI, f, 118.) — ■ Devin qui composa sa nati- • vite. • (Brantôme, Cap. Fr. 11, p. 50.) — 4" Race, extraction : • Gentilhomme de nativité. • (Proiss. liv. IV, p. 136.)— • Dit qu'il est de belle nativité,' (Gloss. de l'Hist. de Paris.) — • A élevé vostre • nativité sur les autres. • (Mém. d'Ol. de la Mar- die, p. a.) — 5* Postérité : ■ Que toute sa nativité € futdixlieuesen mer.- (Percef. 1,65. — 6' Patrie: • Pour vivre en pais laissoient leur nativité. > (Desch. f. 464.) — 7» Peuple, nation : Soient François, ou Allemaos, Angle», aubes nalivtfei, Bourgolognoos, Bretons et Normana. (Desch. f. 448.} Natres. [Avare : On lit au roman de la Rose : ■ Dieu het avers et vilains natres Et les dampne • comme ydolalres. ■] — ■ Ceulx sont villains • natres, de quelconque lignaige qu'ilz soinl, qui ■ s'entremettent de villains mestiers, comme eslre NAT > escorcheurs de chevaulx. • (Ane. Coût, de Bret. f. 79.) — [Le sens diffère dans G. Guiarl (v. 9163): • Quant tenu se fo pour fol notre. »] Natré, adj. m. Madré, rusé : Parlant de l'affec- tion du connétable de Montmorency pour son bouffon : • Le traitoil comme un petit rov ; et si les • pages et laquais luy faisoient le moindre déplai- ■ sir du monde, il crioit plus, et bien souvent les • faisoit fouetter ; et ce petit fo! estoit si bien notre ■ quelquefois, qu'il se plaignoit sans raison, afin de ■ faire fouetter les gallands. • (Branl. Cap. Fr. Il, p. 125.) Natreté. 1* Stratagème, en parlant de Charles- Quint : • Cette dame de la cour me dit, et me parla • d'une natreté que fit l'empereur estant dans • Paris; car il escnvità plusieurs ambassadeurs qui ■ esloient â Conslantinople. • (Brant. Cap. Fr. I, p. 315.) — 2* Malices : • Au commencement, il estoit • un petit idiot, niais, et fat ; mais il fut si bien ■ appris, passé, repassé, dressé, alambiqué.rafliné, • etquinlessentié, par les natretex, posliqueries, • champisteries, galanteries, et fripr^uncries de la ■ cour. ■ (Ibid. Il, p. 120.) — 3' Finesse: • Va sou- • tenir ce qu'il avoit, par cy-devant dit qu'en ces ■ bossez et contrefaits, il y avoit toujours le plus • souvent de la natreté et finesse. • (Bouch. Ser. p. I,'î2.)— 4° Moquerie : ■ L'ambassade paroissoit ■ estrange. tout comme si Ton envoioit vers le Pape ■ un huguenot, il y auroit bien autant de natreté, • el de niocquerie qu'en l'autre. • (Branl. Cap. Fr. t.], p. 241.) Natte. [• Laquel nnf/e sur quoy tlsotquelisou- ■ dans s'asseoit touz les jours, il l'envenima. • (Joinv. § 145.)] Natter. [Garnir de nattes: Des natu- ' ralitez, anoblissements, et légitimations de la ■ chambre des comptes. > (Godefr. Rem. sur l'Hist. de Charles VU, p. 897.) — Voy. lettres de naturalité, dans Laurière. Naturalment. Naturellement, sans peine : Qui aprent tote créature. Et tet ouvTer natvmlmeiil. (M*. 681S, f. i64.) Naturence. s. f. Terme obscène. • Se descou- ■ vrit, et luy fit paroitre sa naturance. ■ (Moyen de parvenir, p. 248.) Natnrante, adj. f. Un auteur distingue deux sor- S NAT - H tes de nalures : Nature naturante,ei nature naturée. (Crétin, Ep. p. 1.]— Tout ce qu'it ditestrortobscur; peut-être entend-il par < nature naturante • la nature • qui opère • la cause efflciante, et par » nature naturee • - l'effet ■ produit par la cause. — [Cette dernière supposition est empruntée au système de Spinosa.] Naturaas. De naissance : [C'est nalural avec vocalisation de l.'] Dune roina natvrau». (Chant. Ut. du O Thib. p. Oi.) France dame naturau*. - (Vatic. 1490, f. 198.} Nature. [1° Personnification de l'ensemble des forces naturelles : • Aristote dit que nature est ■ cela p (Joinville, § 189.]] — • Admirable à ■ na/ure, pour son extrême grandeur. • (Don Flo- rès de Grèce, f. 25.) [lilo Naturel, caractère, talent poétique : • Je ■ connois toute la muniere de Lombarz et que con- • voiteus sont de gaaingnier par nature. • (Mén. de Reims, § 228.) — • Car c esloil sa nature (à Renart) ; ■ il estoil liez quant maus adersoit. • ;id. § 416.]] — . Vaillant par nature. • (Poët. av. 1300, 11, 579.) • Je vous sca^ meilleur gré de l'amour et bonne ' naiurequejevoy que vous avez & vos amys. • (Jouvencel, p. 453.) Si me [ait amor enforctaier De chanter par nature. (P. av. iSOO, lll, f. 1083.J Il a'a chancon en tout le mont, Dont je ne sache par nature. (U». liiS, f. S5t.} Convient qu'il ait aena de nature, Pour donner couleur & droiture A u menconge... (Mi. ItiB, f. StS.J Expretiion» : i- * Nature ne peut mentir. • (Monstrelet, vol. I, p. 54.) — 2° • Nature fait chien . tracer. » (Cotgr.) — 3» ■ Coustume rent maistre, • et devient nature. » (Jouvencel. p. 272.) — 4* - Nature se contente de peu. • (Sag. de Charron, p. 127.) — 5* • Nature n'est jamais saoule, ny con- • tente. • (Id.) — (i* ■ Ce que nature donne, nul ne « peut tollir. • (Boucicaut, p. 13.) — 7* » Nourriture • passe nature. • (Sagesse de Charron, p. 520.) — 8' ■ Nature met nourreture en oubli. • (Vatican, D" 1490, f. 134.) — 9* < Chacun trait à sa nature. • (Uist. *le Du Guescl. par Hén. p. 467.) 10* L'en doit aus vertus garde prendre. Aux habis non,mai8aux sens de nature. (Detch. f. S08,} IV' Bace : • Jamais autre lièvre eslrange, fors • quecelledeleurnaturenelaisseroatapprocbier. ■ (Chasse de Gast. Phébus, f. 46.) V* [Patrie : ■ Regardez ces banleres en ce cbamp NAT ventclers, Veez la fleur de lis qui vous vient visi- ter; A vo droite nature pensez de retourner. • (Cuvelier, v. 21104.)] VI" Raison : • Je vo di san et nature. ■ (Ms. 7615, t. Il, f. 150.) Vil* Bon état : • Estoit tenu de mettre ledit molin < de Berry en nature de chose, en dedens Iroix ■ ans. • (Procès de Jacques Cœur, ms. p. 158.) — • S'est moult bien forrez à nature. • (Ms. 7218, folio 224.) VIII* [Parties naturelles, acte charnel, vice contra nature : ■ Le suppliant confessa, pour double • d'icelle gehyne et de rigueur de justice, qu'il avoit < fait nature, en la bouche d'icelle femme, combien • qu'il n'en eusl riens fait. ■ (JJ. 122, p. 38, an. 1382.)] — • Le sangler aux naturei prindrent. ■ (Cacedela Bigne. f. 118.) — ■ Lepechiédena/ure. ■ [Arbre des batailles, f. 62.)— > La porte de tialure. • (Alector, Rom. p. 55.) — • La nature. • (Ms. 7218, I. 218.) — ■ Leur apprennent de nature. • (Hs. 681S, folio 49.) IX- Règles des femmes. (Harbod. col. 1654.) Nature, [l" Natif ; • Loron de Polegny, bou^ > goiz de Toul, nature dudil lieu de Toul. • (JJ. 163, p. 235, an. 1408.)] — 2" Formé par la nature : • Je vous donne, et laisse cest aneau d'or empald • d'un 1res (in curboucle flamboyant, et lumineux • en ténèbres; lequel est nature, e\ composé, et ■ jecté en oeuvre, soubz telle syderalion que, si je « suis prisonnier, ou en aucun destroict enserre, ■ il viendra en palle clarté comme la lumière d'un • soleil pluvieux. • (Alector. Rom. p. 58.) — 3" En bon point : ■ Femme bien naturée. • (Rabelais, 1, p, 309.) — 4* Nature considérée dans son état pas- sif : • Nature naturée. > (Crétin, epit. p. 1.) — 5° Mis au monde, en parlant de J. C. : Cea truix que la char nature Priai, qui puis fu en croix trililie. (Mt. 681i.J Natureau. 1* De nature : ■ Fol natureau. ■ (Des Ace. Bigarr. p. 180.) — 2* Naturel ; ■ C'est le > natureau de la beste, elle levé la queue, quand « elle veut pisser. ■ (Oudin.) — 3" Membre virïL (Habel. 1. 111, p. 150.) Naturel— eus. [1* Conforme aux lois de la nature : ■ Phisique(médecine]estfaite porconduire < l'omejusque la mort naturel et sachiés que mort • nalureus si est en i.xx ans. * (Alebrant. fol. 2.) — 2* Qui vient de la nature, par opposition à artiliciel: • 11 puet estre cristalier à Pans qui veut, c'est & ■ savoir ouvrières de pierres de cristal et de toutes • manières de pierres nalureui, qui veut, se il set ■ le mestier. • (Livre des Met. p. 72.]] — < Un jour • naturel, qui sont vingt quatre heures. > (C. G. I, p. 1006.] — 3» Conforme à la nature humaine et a ses faiblesses : • Il estoit bomne naturel comme • ung autre. • {Percef. V, f. 44.) — 4° Humain, non cruel : ■ Quant il veit ces deux bestes, si pensa qu'yî • ayderoit au lyon pour l'amour qu'it estoit plus < naturelle beste que le serpent. • (Lancel. du Lac, 1. 111, fol. 83.) — 5» [De naissance : > Dedans i avoil ■ 300 Espagnols naitireis. >(Héin.deDu Bellay,46.' NAT - 11 - NAV — fr> De la patrie, natal : • Qu'elle s'en voyse esba- « tre en son air naturel, deux moys ou trois. » (Pelil Jean de Saintré, p. 547.) — ?• [Capable de pro- créer : • Icelle Marote metloitsusau suppliant qu'il « n'estoit pas homme naturel ne capable de ma- « nage. • (JJ. i96, p. 82, an. i469.)] — Parlant d'Henry l'impuissant : • 11 répudie sa première « femme, sans ravoir cogneu, n'estant pas natu- « rel. » (Fav. Th. d'honn. t. II, p. I2H.) — 8- [Con- forme à la coutume : « Quint naturel et coutumier. * [Coût. d'Amiens, art. 57.) — « A la charge de tel « portion de quint et vivre naturel, qui par raison « et la coustume des lieux, poet appartenir audit « Estevenot, fils maisné et héritier dudit feu . Jaque. » (Cart. 21 de Corbie, f. 216, an. 1419.)] — 9* Conforme à la raison : « Sanz naturel lor est . faillis. • (Ms. 7615, 1. 1, fol. 101.)— 10- Qui a bon caractère : « Il esloit homme humain et naturel. • (Jouvencel, p. 601.) — 11** Inspiré par le talent, la poésie : « Musique, chançons naturelles. > (Desch., f. 395.) — 12« Légitime : « Baslards ne succèdent à « leurs parents; mais toutes Tois leurs enfans natu- « rel8 et légitimes leur succèdent. » (Coût. Gén. II, page 258.) — « Elle avoit dit, et affermé prouver « qu'elle estoit fille naturelle, et légitime du dit « defTunt. • (Ibid. t. I, p. 1045.) — « Nous sommes ■ venuz supléer en ce qu'il ne peult, estans, et l'un « et l'autre, ses enfans et filz naturels. > (D. Flor. de Gr. f. 106, ¥•.) — « Le roy m'embrassa, et pleura, > m'assurant qu'il feroil ma fortune, comme si « j'eslois un de ses enfans naturels, et qu'il m'ai- < moit chèrement. » (Mem. de Bassompierre, édit. d'Amsterdam, 1723, t. 1, p. 225.) — « Je suis ung • filz acquis; mais je vous seray naturels comme • si j'estoye de votre propre sang. » (Jouvencel, page 468.) — IS» Illégitime : « Avec luy, le vicomte ■ de Laulrec son frère légitime, messire Bernard ■ son frère naturel illégitime. » (J. Chart., Hist. de Charles VII, p. 229.) — « Un père naturel est tenu c de donner les aliments à ses enfants bastards, et • les vestir, et entretenir. » (Nouv. Coût. Gén. 1. 1, p. 1(K>9.) — « Le fils naturel est batu de son père « au dedans de Tostel, quant il mesprent. » (Al. Chart. l'Espér. p. 295.) — 14® Corporel, par opposi- tion à spirituel : « Chariot dans lequel estoit le > corps naturel dudit feu roy. » (Matth. de Couci, Charles Vn, p. 733.) — 15* Naturaliste: « Les phisi- « ciens naturels disent que la meilleure est celle « qui est exposée au soleil. • (Bouchet, Serées, liv. I, p. 63.) Naturellement, adv. Avec un bon naturel : « Et quand le roy eut oy le Jouvencel ainsy natu- « rellement et bien parler pour ses amys. » (Le iODV. ms. p. 452.) Naturelment. Môme sens : Sont nez si gent, Qui est fez si natxtreltnent. (Ms. liiS, f. SOi.J Naturement. Héme sens : « Surd ou muet « naturement, et nent de survenue par malady. > (Britl. Lois d'Anglet. f. 217.) Natarer. [Ressembler : « Bien naturons à nos- « tre mère; Bien nous puel Eve fieus clamer. » (Paraphr. ms. du ps. miserere.)] Natureté, s. f. Terme obscène : « Elle le mon- « tra, exhibant phisiquement sa petite natureté. » (Moyen de parv. p. 248.) Naturien, s. m. Naturaliste : Selonc les natutiens^ L*omme est sanguin, ou colérique, Fleumatique, ou mélancolique. (G. Guiart, f. 552.) Le philosophe, et li naturien Dient que c'est très parfaite nature, QUQ de cheval espaignol, et de chien. Et qui aiment humaine créature. (Desch. f. S50.J Nau. Nage : • Yssir par la poterne et parmy les « fossez à nau. » (Percef. I, f. 48 ^.) Navage, Navaige. Ensemble de vaisseaux : Et si regarde le navaige, Voiles et nefs : fay moy rapport De monseigneur, s'il est au port. (Desch. f. 436.) Si regarde vers le rivage Et regarda vers le navage. (Ovide, dans Borel.) Navar, adj. m. Non vrai : Et si ont tous les homes mors Et les femes ont retenues. Si les ont avoec aus eues : Enfans en orent à plenté, Ki pour aus furent apielé Navar ; c'est à dire non vrais ; Ouar lor lins ne fu pas estrois De droit linage, aine furent moult Gens asanblées de partout. (Mouskcs, p. i64.) Navarraz. Navarre : Estoit le roy Phelippe mort, Si ne pot venir contre lui Le roy nouviau ; en lieu de lui, Y vint de Navarraz Loys. (Ms. 68i2, f. 84.) Navay. [!• Navire : « Item quatre deniers pari- « sis de chacun gouvernail de navay de plus de « ung fust, ouquel on charge vin à Tornus. » (Preuv. de l'Hist. de Tournus, p. 243, an. i328.) — 2*" Port : « Comme le suppliant eust prins es dittes « boutiques (de poisson) ou navay de la ville de « Ghalon sur la Saonne une chaienne de fer. » (JJ. 141, p. 236, an. 1391.)] Nave. [1' Nef (voir ce mot): « Et départirent « dou port par un mardi matin, à trente huit naves « pleines de bonnes gens et de hauz hommes, sans « les naves aus menues genz et sans celles aus « chevaus et aus viandes. » (Mén. de Reims, ^ 372.) — « Et se pourveirenl de naves, de grans vaissiaus « et de petis. » (Froiss., II, 63.)] — « En lor retor, « dedens le port meismes furent brisiées plus de « .XL. naves. » (Coul. de G. de Tyr, Mart. V, col. 744.) — « Nave de mer. » (Chronique ms. de Nangis, an. 1377.) — 2o Flotte : « Ordonnèrent à traire leur « nave devers Hanebont. » (Froiss. liv. l, p. 109.) Naveau—el. [Navet : « D'un trongnondechou, • un naveau. • (Villon, Grand Test. p. 48.)] Expressions : 1» • Ouy da, des naveaux. » (Cym- balum mundi, p. 96.) — 2* ■ Ne vous crains deux > naveaux, • c'est-à-dire aucunement. (Cl. Marot» page 268.) -- 3* • Je n'en donne pas un naveau. • (Blas. des faulc. a m. p. 24.) — 4<» « N'ont pas vail- NAV • lant deux naveaulx. • (Coquillarl, p. 255.) — 5* < Ne laissa vaillant deux naveaux. • (Ms. 7615, L I, fol. loi.) — C • Aus dens le depiecerenl, ausi • comme un navel. » (Ms. 7218, f. 343.) — 7" •Une ■ flile qui a le bus du ventre Tait comme un • naveati, ' c'est-à-dire un garçon. (Oudin.) d> Il est aussi sage qu'on veau. Aussi crotté qu'un gros naveau. (Garaiêe, p. 88.} Navée. 1-Flolle: Chevatierd en nef porcachierent, Deuls navres appareillierent : Esvert fk TIurHeu toma, quarante neer qu'it mena. (Rou, p, fSS.) 2° [Navée, charge d'un baleau : • Icellui Gaultier < avoit fait monter deux navée» de bûche au dessus . dudit ponl de Vernon. • (JJ. 151, p. 87, an. 1398.) — • Sur chacune navée on vessel chargié de sel, ■ qui arrive en la ville de Paris, une mine de sel. • [li. 163, p. 322, an. 1409.)] — . La navée de foin, ■ do bûche, et de charbon (payera) cinq sols. • (Ord. I, p. 784.) Navel. [Bateau : • Aussi et par manière que de ■ celui (sel) que on amenoit à ladite ville (Corbie) & . nef ou à navel. » (JJ. 88, p. 120, an. 1360.)] 1. Navet. [Légume, dérivé de napui : • Se disl « .l'en que ce lont deables; Mais tex diz ne vaut • deus navez. • (Hose, v. 18107.) - ■ Mettre parcuire ■ en boullon de char et des nnvés. > (Hénag. II, 5.)] 2. Navet. Savette en écaille ou en or, pour faire du lilet, dérivé de navis: • S'en vont de l'une > à l'autre, et prennejit une emprinse d'une jar- • tiere, d'ung bracelet, d'une rondelle, ou d'ung « navet. - (Petit Jean de Saintré, p. «24.) Navale. [Piaule dont on tire de l'huile: ■ Le ■ ménage de ceslebuile de Rav£/i3 est très proQta- • ble. ■ (0. de Serre, 250.;] Navette. [1" Pelil vase de métal où l'on con- serve l'encens; il est en forme de navire: • Une ■ navette dorée îi mettre encens et est esniaillée à « angeioz et poise deus marcs. - (inv. du duc de Norm. an. 1363.) — 2* Vase imitant la forme de la navette ecclésiasiique, pour renfermer le sel, les épices, l'encre; le couvert du roi ou de la reine (voiriNEF): • Une Hawe«e de cristal, garnie d'ar- • gent, dorée et csmailliée à faire salière. • (Inv. de 1353 ) — • Une navette k mettre enqure, plume « elcanivet, sur un comptoir d'argent blanc. " (Inv. du duc de Norm. 1363.) — - La tiavette d'or » goderonnée; et y met ondedans.fiuand le roy est > a table, son essay, sa cuiller, son coutelet et sa « fourcette. ■ (Inv. de Charles V, an. 1380.) — € Pour avoir rappareillié et mis à point la navette • d'argent dorée de madame la royne, en laquelle ■ il a refait, ressoudé et redrecié la pale et ressoudé > le fretelel du couvescle, ycelle sablonnée et « rebrunie. » (Souv. Comptes de l'Argenlerie, p. 188.) — 3° Instrument où le tisserand mut sa trame pour la passer au travers de la chaîne : • Ces « femmes ne sont point comme nos femmelettes, ■ Qui font par le mestier promener les navettes ■ En ourdissant la toile. > (Rons. Hymnes, 1,2.)] — - 12 - NAV A" Jeu. (Rabel. I, p. 148.) Dans l'apologie d'Hérodote, p. 300, • jouer de la navette * s'est dit des (lllesqui . manquent à leur honneur. Nauf. Nef: • A Rayonne, à Sainct Jean de Lus, • et Pontarabie, saisirez toutes les naufs. • (Rab. 1, p. 213.) ~ • Au port de Cajette y avoit plusieurs • nau£ marchandes genevoises. > (Rech.Pasq.554.) Naufrage. [• Eusse je, o souverain, comme le • second père. Au naufmge du monde, une arche ■ â me sauver. ■ (Desport. Œuvres chrétiennes. Sonnets, 9.)] 1. Nautrager. 1" Faire naufrage: Comme l'astre jumeau qui sauva de tempeste, Du matelot ja presl à naufruger la teste. lrtiii.dellaatliic,l.n.p. 519. Comme les vens sïDglans, en voille, et tref, Pont nauffraige)' souvent le pauvre nef. (J. Uarol, i84.J [2» Naviguer : - Pour lors csloil le seigneur • d'Orléans absent d'Asl, car il naufrageoit sur la ■ rive de la mer de Gènes. • (Chr, de Chai les VllI, à la suite de Monslrelet, f. 86, an. 149C.)] 2. Nautrager. [Sujet au naufrage : ■ Voilà da • bois et des outils assez Pour les carreau.\ rude- • ment compassés. Dont tu bastis ta barque nau- ' fragere. - (Rons. 947.)] Nautrageux. Qui a fait naufrage. (Oudin.) Navlage. Pilotage: • Jehan Lyon voulnit dire < que Guisebert Matthieu avoit achapté l'office des ■ rivières et du naviage. . (Froiss. liv. II, p. 61.) 1. Naviaiis. Petits navires: • Vint pour passer • Seine, à tout huict pelil naviaux. • (Monstrelet, vol. I. p. 267.) 2. Naviaus. Navels: J'ai porées, j'ai naviaui. J'ai pois en cosse loi noviaus. (M». 7318, f. S46.) Navie. [I* Flotte de guerre ou marchande : > Plus granl navie ne fu appareillées. > (Roncisv. p. 118.) Comparez l'anglais navy, flotte. — • Il sont <■ venu à Rome si trovent la navie. >(Aiol, v.9ri55.} — ' Li rois Richarz avoit le plus de sa gent avec ■ lui et la navie appureillie. ■ (ilén. de Reims, § 129.) — - Après ces choses, atirierent li frère au I roy loiH' nanti;, et li autre riche homme qui ■ estoient en Acre. • (Joinv. § 442.)] — • Descen- • dirent les chevaliers, et les serjans, fors les mari- • niers, qui en remencrent la 7iavie contre val le • flun, eil se mislrenl en conroi • (Coul. de G. de Tyr. Mart. V, c. C85.) — « Nouvel statut qu'il vou- ■ loil élever sur la naff£ du Lys, et de l'Escaut. ■ (Froiss. liv. n, p. 59.) — • Le duc avoit sa navie • toute preste à Boigency, et se mit en une belle . nef. • (Id. III, p. 323.) - 2» [Nefs: - Lors fist li > emperercs apareillier quatre naviei armées. ■ (Mén. de Reims, §441.)] Navlel. [Navet: > Li ewe où li naviei seront ■ cuit assouage moult le pis. ■ (Alebrant, f. 59.)] Navier. [Naviguer, conduire par mer : ■ Si lisent • guerre et pourveïr grant fuisson de nacelles et > entrer dedens archiers et navyer jusques à ces IsAV - 13 - NAV • palis. > (Froiss. IV, 181.) — > Et enlrerenl en > quatre barges et se flsent navyei' jusques à leurs > compagnons. • (Id. VIII, 136.)] 1. Naviere. Baletlerie: • Doyen des navieurs ■ de Gand, qui esloit un moult bel olflce, et de • grand prolit, quand la naviere couvl en marchan- « dise. • [Fpoiss. liv. II, p. 314.) 2. Naviere. [Champ de navets: • Le suppliant ■ se transporta en sa naviere , et \à trouva Guil- ■ laume le Moyne, qui roboit les tiavez de la dite • naviere. • (JJ. 100, p. 25, an. 1369.)] Kaviet. [Navet : < Iluec copa le diief Torbant le ■ (il Pliarel.... comsefusL d'un naviet. • [Clians. d'Antioclie, II, 554,)] Nuvleur. 1* Batelier commerçant par eau, comme les marchands de l'eau à Paris: • Les ■ navieurs de Tournay. ■ (Bout. Som. rur. p. 190.) - [■ Il le list doyen des navyeurs. » (Froiss. IX, 16*2.)— 2* Pilote: • Li contes avoit commandé as - navieurs sus la teste que nuls ne Iraisist avant, ■ mais rentraissent en la mer. • (Id. II, 3*27.)] Navigable. [Où l'on peut naviguer: • Ce lac ■ est navigable d'assez grans bateaux. > (Amyot, Lucullus, 20.)] Navigage. [Navigation: • Leur fut permis de • faire des moulins, tellement que le navigage des • vaisseaux ne fust point empesché. > (Hist. de Charles VI, an. 1388, p. 71.)— ■ Pour ce que icellui ■ village suppliant est fort duit et expérimenté en . fait de nflUiffOî/e. - (JJ. 191, p. '234, an. 1456.)] — • Les inventions plus belles sont venues d'Orient, ■ entre autres le navij/affe, qui est l'art par lequel • plus de terres ont élé découvertes et peuplées. • (Fauchet, Lang. et Poës. fr. p. 0.) Navigant. Qui navigue: Maria doibt on réclamer, Très clerc estoiile de la mer, Qui paovres desvoyés ravoyo Tous naeiijani. {CnJlhi, p. 30.) Navigateur. . . . . Je te suppir, lecteur, Quand por la mer feras navigateur, Fais moy ce bien, si passes la autour. De t'enquerir d'une certaine tour. (CL Marot, p. 588.) Navigation. [• (Caithage) n'est distante de • Rome que de trois journées de navigation. * (Amyot, Aristide et Caton. 51.)] Naviger. [Naviguer: • Ou tire ces pays icy n'y « a plus que de la vase que l'en ne peut naviger. • (Amyot, Thésée. 1.)] Navlle. [Flotte : ■ Se lor naviles fust ars, il • aussenl lot perdu. • (Villehard. § '220.) — ■ Le ■ navile venant ou havre de la ditle ville de Har- - fleur. . (JJ. 153, p. 2)3, an. 1398.)j Navtllc. [Même sens: -Tutsun navilieiàdîiH - aprester. ■ (Roi. v.20'27.1] Navlne.[^(:hamp de navets: ■ Le suppliant ala . veoir certains blés et natJinc où avoit navés. • {iJ. 151, p. 733, an. 1399.)] Navioz. Navets : Si li convient des fèves. Des choleiz, et des rêves, Ravaiis et porions Navioi, el Oignons. (".!/». 7015, II, f. StS.J Navire. [1* Flotte: • A celle nuit se tint le roy • d'Engleterre en grant revel en sa navire. • (Froiss. XVII, 96.) — • Deux grans lunternes qui • fure.it faites pour porter feu de nuit à veoir con- . duire le navire de ladite armée. • (Clair. 822, f. 13, an. 1385.) — • Deux milliei"s trois cens et ■ cinquante trois livres de suif.... pour lagarnison . du navire du roy. . (B. N. fr. 26009, n" 971, an. 1370.) — • Navire de galécs et de barges du roy . N. S. . (Id. n''975.)l — 2' Navigation; - Ce luy • seroit un très grand dommage, s'ils en esloyent > seigneurs, car ils auroyent la bonne rivière de • ri^scaud, et le navire ii leur aise, et voulonté. ■ (Froiss. liv. il, p. 70.) — 3" Barque, vaisseau : • Je • sui d'avisquetiastivementlesdeuxnavif-essûient ■ mises es fossez. • ^Percef. 1, f. 83.) — « Ils raec- • troieut plus de 15jours, ou trois semaines, avant • qu'ilz fussent embarquez en leurs nefs . et navU • res. • (Jouvenc- ms. p. 451.) — ■ JVaviresùfeu, » c'est-ù-dire brûlots. (Mém. de Sully, XII, p. 450.) Dans les Mém. du duc de Rohan, I, p. 299 , il est dit qiie ceux qui furent employés au siège de la Rochelle éloient bâtis de briques en dedans et rem- plis de mines qui dévoient Jouer contre une palis- sade. Navirie. [Flotte: - Par Sebre aniunt lut lur • narines turnenl. • (Roi. v. '2642.}] Naviron, s. m. 1° Aviron : • I ot xv galies, et • autres vessiaus menus, sailies el gameles bien ■ .1... et alerent â vêles, et à navirons tant qu'il • vindrent à Escalone. • (Cont. de G. de Tyr, Mart. V, c. 731 .) — 2° Barque : Ne Leander, qui loul, sans naviron, Nooit en mer, qui r;ide est et parTonde, Tout pour l'amour de sa dame la blonde. Fniu. ri>6(. f. 305, coL i. • Commandai aux prevotz légionnaires et autres « ses legalz ([u'ilz, à toute diligcnce.s'enlremissent ■ de pourveoir ncfz el navirons, partout ou possî- • ble seroit. • (Tri. des IX l'reux, p. 337.) . Navisole. Navire de charge : ■ Si fisl le Soudan ■ venir d'Alexandre .wn. galies et une navisole • qui portoil la viande el estouvoir des galies. • (Cent. deGiiill.de Tyr, Martène, V, col. 731.) — • Quant li S:irrnzins les aperçurent, si Iraistrent ■ lor galies et lor navisole, si prés de la ville, com « il plus porent. • (Ibid.) Navisone. Même sens : • Quant il furent la, si • trouvèrent que lor nef se defaisoil toute, et ■ que l'eue i enlroit par mull de lieus, si se regar- ■ derent, el virent une.navisone de Sarrazins qui . esloit amenée de Tunes. • (Martène, C. de Guill. de T)i', V, c. 728.) Naviucelle. Nacelle. (Poët. av. 1300, II, 806.) Naulage. [Fret: ■ Je perdrois le naulage que NAV - 14 — NE • je paye aux mariniers. » (Amyot, que la vertu se peul apprendre, V.)] Naulager. Payer le naulage. (Colgr.) Naule. l** Frel: « Les deux gelées, et les deux « dictes huissieres valent, de naule, pour mois, « cinq mille florins. • (Boucic. p. 324.) Puissions nous ensemble à Charon Payer le naule misérable. (G, Durant, p. i09.) [2* Péage par eau : « Copie du péage de la maré- chaussée... de toutes les denrées et autres choses quelconques qui passent par lesdis lieus, par terre... et chacun desdis marchans a plus de xii alouzes, la xiii* sera audit seigneur par le droit de ladite maréchaussée et pour cause de naule. > (Ancienne pancarte. Châtellenie d'Orléans.) L. C. de D.l — 30 Nef: « Deux naules de gabe ; les patrons estôient Luca de Villafrancha, et Denis Scalliers portugalleze. » (J. d'Aut. Ann.de Louis Xnj.33.) Nauly. Prix du passage : • Donner le naultj au cruel nochier. » (Caron.) (Per. d'amour, f. 114.) Navray. [Blessé: « Item si aulcun bourgeois de cette ville brise le marché de celte ville, sy paiera .c. sols, au mayeur .xii. den., aux eschevins .xii. den., au navray .xx. sols, et au batu .x. sols. » (Statuts de Commerci, an. 1263.)] Navre. Blessure : • Tous propriétaires, et sei- gneurs, lenans (iefs et seigneuries des villes, chasleau, et chaslellenie, ayant, en iceux, leurs fiefs, du moins seigneurs vicomtiers, eompete, et appartient la cour et recognoissance oe tout mesus de lict et forfaict, navré, commis, et adve- nus en leur seigneurie. » (N. C. G. II, p. 972.) Navrer. [Blesser, au propre et au figuré : « Si mist un carrel en coche, et trait droit au roi, et le fiert à descouvert on tournant de la désire espaule, ei\e navra durement; quant li rois se senti navré, si se Iraist arrière. » (Mén. de Reims, S 131.) — « El si n'a home mort n'autrui navré. • (Aiol, V. 1098.)] — « Elle m'a navré la belle ; elle m*a navré d'un cnapeau de violette, qu'ele m'a donné. » (Chans. du xm* siècle, ms. Bouh. ch. 386, f. 316.) — Grandement navré de l'amour de Dido. • (L'Am. ressusc. p. 222.) — • Celuy qui m'a navré sans lance. » (Poës. av. 1300, 1, 256.) Navreur, s. m. Celui qui blesse. « Se d'adven- ture Tung navre l'autre , par faictz d'armes, le navré doit guerdon à son navreur. » (Percef. IV, f. 121.) Navreure, s. f. Blessure. [Voir Froiss. III, 148 ; IV, 159.] « Certes, dist elle, il est si malade de la « navreure que vous luy avez faicte, que en nulle c manière y pourroit il venir. » (Lanc. du Lac, III, fol. 9.) — [« Le procureur desdits religieux les a « accusé ou denoncié d'une bature et navr^ur^ que « flst Huet Cran et ses complices aux dessusaits « prisonniers. • (Cart. de Corbie, 23, an. 1348.)] Naiise. [Pêcherie : • Une nause à prendre « anguilles. » (JJ. 48, p. 164, an. 1310.)] Nauseatif . Qui cause des nausées. (Cotgr.) Nausée. [« A cause d'ung estouffement, qui lay « estoit ordinaire que les médecins appellent nau- « sée. • (Carloix, VI, p. 50.)] Naut, s. Gouttière d'un toit. « Nul ne peut faire « goutieres, ou nauU^ sur rue publique, plus bas « que de vingt-deux pieds et demy. » (Coût. Gén. I, p. 527.) Naute. Pilote : « Ainsi que, après une grande < tempeste, combien que la mer soit apaisée, trem* « blent longuement les nautes. » (Ducios, Preuves de Louis XI, p. 207.) Nautile. Mollusque. (Cotgr.) Naye, s. f. Ecouvillon. « Pour leurs montures, « ils chevauchent des bancs, des escabelles, la naye « du four.... des balays, et tels autres meubles. » (Merl. Gocaie II, p. 236.) Nayer. Noyer: « Je naye. • (Rabel. IV, p. 92.) Nayfvement, adv. Au naturel. « Encor qu'il ne « soit pas nayfvement pourtrail, • vers sous le por- trait de l'auteur. (Des Ace. Bigarr.) Nayger. Neiger : ■ Lièvres descendent des mon- « taignes, quand il nayge pour venir à la plaine. • (Gast. Phéb. p. 265.) Nayvep, v. Rendre doux, naïf : Heureuses seurs, vous Acidaliennes, Qui nayvez les célestes destins, Par la faveur de vos mignardz tetins. (L. Le Caron, f.4^ Nazal. [Voir Nasal et Nasel : « Jus l'abali dou « destrier sejorné. Par le nazal l'a errament com- « bré. » (Auberi.)] Nazard. Instrument à vent. (Oudin.) Nazarde. 1® Chiquenaude sur le nez. (Oudin.) — 2- Jeu. (Rab. I, p. 153.) Nazarder. Nasiller. (Marot.) Nazart. Voir Nasal et Nasel : « Le coup, qui fut • grant, descendit jusques sur le nazart du « heaulmc. >• (Percef. III, f. 96.) Naziere. [Voir Nasal et Nasel, dans D. C. sous Nasale.'] Nazille. Narines : « Prenez la poudre, et luy « mettez es deux parties du palais, et es deux parties « des nazilles. » (Artel. Fauc. f. 94.) Naziller. Enfoncer son naseau dans la fange, en parlant du sanglier : « Quand elle (la laie) arrive « dans les champs semez, elle suit volontiers un « rayon, nazillant, et vermillant, tout le long d'un ■ scillon. » (Fouill. Ven. f. 59.) — « Les maies.... « vont naziller et vermiller à douze ou quinze pas « loing de la mère. » (Id. f. 60.) Ne. [1® Négation ; ne, ni : ^ Ne por or ned argent « ne paremenz. • (Eulalie.) — « Ne vus esmaiez. » (Roi. V. 27.) — « Ne pois amer les voz. • (Id. v. 1548.) — « Ançois que li ans fust passés ne accomplis. » (Aiol, V. 41. )J — « Ne plus ne mains. » (Ms. 7615, II, f. 174.) — t Nen a l'un, n'en a l'autre. • (S. Bern. Serm. ms. p. 378.) — « Sans attendre jour ne « semaine. » (Mell. de Saint Gelais, p. 19.) — « Les « Romains seulement ne le quittèrent, mais luy, et NE - 16 - NE « son peuple remireot en leurs entières libertez, » c'est-à-dire non - seulement le relâcbèrent, mais encore.... (Hist. de la Tois. d*or, I, fol. 15.) — 2* [Si ne, suivi d'un subjonctif : « Nous fussiens piecha « mort ne fust Termites. • (Aiol, v. i25.)] — » Kxplétive : « S'il n'y a. » (Ord. II, p. 8.) IVi a Conté, n*y a Baronnie, Ne chastel, ne chasteUerie, Que Guillaume ne n'ait donnée. Helas qu'on ne me trouye ainsy, Au aein de ma dame transi. (Roit, p. 3ii,) (J. Tahur, p. iiô.) Le peuple, dans les provinces, se sert de ce mot sans que la phrase cesse de rester affirmative. « C'est la plus belle femme qu'il n'y tiit pas, • pour la plus belle femme au'il y ait. — 4* Et : « Quant ù « ma fille,.... je voudray bien savoir qui l'aura par « mariage, ne qui la douera. » (Froiss. 111, p. 307.) — Parlant des clefs d'un château : « Or nous ensei- • gnez comment, n*où elles vont, ne qu'elles « ferment. • (Id. livre IV, f. 37.) — • Quiconques « enfraindroit ne trespasseroit l'un de ches trois • bans, il chiet en le merci dou seigneur, en amande « à volenté. » (Beaum. ch. LXIV, p. 330.) S*el est yera toi fiere, ne dure, Tôt ton talent suelire, et endure. ((hnde, f, 96.) 5» Ou : Se j*ay parlé folement Ne dia nule outrequidanche. [P. av. iSOO, 111, f. ii96.) &> En : « Ou sera lors ma biauté, se je n'ay nulle.» (Gast. Phéb. p. 389.) — « Si ascundettour porte sur « luy deners,et il les monstre foiemenl entre tarons, • et il ne soit robbé. > (Britt. L. d'Angl. f. 62.) Si n'ai la langue arse dedens. (Ms. 1989 ', f. 45.) 70 [Action de nier ; de là mettre en ne, s'inscrire en faux : « El se il le metleint en ne, le devant dit m Robin Rabardiau l'offreit à prouver par témoins « ou par gage de bataille. » (Cart. de Chartres, an. 1)70.)] Expressions : [1* Ne est renforcé par mie, pas, etc. : « Il ne s'esveillet mie. • (Roi. v. 724.) — • Ne « rdevez pas blasmer. • (Id. v. 681.)] — 2* Ne ce ne qoL Rien : Chariot ne vaut, ne ce. ne qoi ; Qui en veut la yerité dire, Il n'a ne créance, ne foy. Ne que chiens qui charoigne tire. (Ma. 1218, f. 393.) 3» [Ne U ne le : « Deus ! quel dulur que li François • neC sevent. » (Roi. v. 716.) — « Ahi ! c'or nel « savés, Elies pères. • (Aioi, v. 760.)] — 4' Ne ne, et : eu est fbuz, et cheUs qui aime ne ne prise Famé qui est de peure esbrasée et esprise. Ib.i0i5.n,r.i90. ^Ne nulemenU point du tout: « Aucasin ala par • la forest, et li destriers l'enporte grant aleure ; • ne quidiés mie que Jes ronces, et les espines Tes- • panoiscent, ntnulement. » (Ms. 7989*, f«72.) — 6* Ne que, non plus que : • N'estoit nulle nouvelle « du régent, ne du duc de Bour^ongne, ne que si « fussent mors. • (Journ. de Paris, sous Charles VII, an. 14S4, p. 158.) Il n*a ne créance ne foy, Ne que chiens qui charoigne tire. (Ms. 7Si8, f. 393.) « N'a de foy, ne que un vieil chien. > (Du Guescl. Mén. p. 108.) — « Hauldit soit de Dieu qui aura ja « pitié de ces faulx traîtres Arminaz anglois, ne que « de chiens. » (Journ.de Paris, sous Charles VI, an. 1418, p.41.)--«iVe9u'unchien n'a d'entendement.» (Desch. f. 434.) Si ne U fait honeur, ne bien, ^e que il feroit à un chien. (Fabl. ms. p. 906.) .... En lui n*a envie, N'orgueil, ne çu'en lion, 9e chien. (Desch. f. 941.) .... Ne sceurent leurs appetis, Ne que font les chiens ou fes leux. (Id. fol. 486.) • Après eux ne venoit rien,'ne que après feu. » (Journ. de Paris, sous Charles VII, an. 1438, p. 181.) Pitié amour n'avons, ne que pourceaulz. (Desch. f. i08.) Goûte n'y voy, ne que 8*il estoit nuys. (Id. f. 164.) Ne prisiez plus les Flahiands, ne que cendre. (Id. f. iiS.) Dieu, quel varlet ! pour dames labourer, Qui n'a en lui de moisteur ne qu'à cendre. (Id. f. 94i.) En parlant de la cour : u y fault estre sourt, Et sans veoir, ne que de nuit. (Id, f. 19.) . . . . Je ae di mie Que je soie vostre pareU, Ne que la lune est au soleil. (Ms. 1918, f. 189.) Plus ne m'en ertne que d'un songe. (Fabl. Ms. p. 348.) Les yax dou cuer ne veont gote, Ne que la taupe soz la mote. (Ms, 1615, 1, f. 101 bis.J Femme ne pense mal, ne nonne, ne beguhie, Ne que faille renart que happe la geline. (Id. f. 199.) On ne peut c... garder sans c. Ne que sans seel fresches andouiUes. Ces deux vers se trouvent à la fln d'un ms. du roman de la Rose appartenant à M. d'Isenghieni ajoutés d'une écriture du 16* siècle. 70 Ne plus que, comme : Ou il ne scet souventes fois néant, Ne plus que fait une busche vestue. (Desch. f. 961.) 8» Nés ce, n'est-ce ? A dont salli avant Jonece, Et dist ensi désir ; eh, n*es ee De celi qui gist ou buisson. (Froiss. p. 399.) Or regardes, ce dist Jonece Très excellente dame, eh, n'es ee Grant chose d'amer loyalment. (Id. f. 400.) 90 \Nes, ne les : « Jamais nés reverrez. • (Roi. V. 690.)] — 10- Ne su et si : Tes faucons n'eusses pas perduz. Ne si ne fussent pas cneuz En l'eauve, si comme je croy, Si raison eust esté en toy. (G. de la Bigne, f. 37.j 11* M'est, sinon : « Mais aussi ne pourra vendre, dissiper, ne aliéner les matériaux procedans des dits édifices, n'es/ pour employer à l'amélioration de l'héritage. • (N. C. N. 11, p. 72.) — • Nulles se doivent avoir le dosseret bordé d'autre coulear n'est que ce sont grandes princesses. • (Honn. de a Cour, ms. p. 53.) — 12o Ne soit, nulle : Plus douce est ne soit goule De miel, ne d'autre afere. (Ms. 1918, f. 111.) l3^Ne tant ne quant,n\ plus ni moins: « Demande » puet estre fête, se une famé grosse^ qui est serve. NEA -16 — NEC « pourchasse franchise ou tans de ce grossesce, el « après, et avanl qui H enfes soit nés, ele redevient « serve ; savoir mon se H enfans sera serf, ou « frans? nous disons qu'il sera frans, car puisque t il fu frans ne tant ne quant el ventre sa mère, la « mère ne le puet remettre en servitude. » (Beaum. p. 254.) — 14» « Ne tant ne quanta » nullement : Issiés, errant, hors de ma terre, Quar je vous en congie sans doute, Et la vous vé, et deffënd toute Se n'i entrer ne tant ne quant, (M$. 19i8^ f. 7.) 15* [« Ne mais, ne mais que, • excepté : « Tuz « sunt ocis.... ne mes seisante. ■ (Roi. v. 1689.) — « Franceis se taisent ve mais que Guenelun. » (Roi. V.2J7.)] — 16' Voir encore ne pourquanty neqnedent. Né. Participe de naître, i® Personne, chose qui soit au monde: Tant i vinrent, cent, et miUer, Qu'encor n'est nés qui les peuist Nombrer, ja tant nés counuist. (Mousk. p. 70i.) A honune né ne la rendront. * (G. Guiart^ f. 286.) Certes jou ne désire Tant riens née. (Poët, av. iSOO, II, p. 89i.) Moi n'aimes tu de riens née. (Id. IV*p. iôOS.J La miUor qui soit née. fPoët. av. iSOO, 111, p. 1070.) Li plus vaiUant ki soit de mère née. (Id. p. 1124.) Plus laide ne fu de mère née. Il n'est homme de mère né, Ou il souffise ce qu'il voit. 2o Maîtresse : Alors respondit la bêle née. Si me douinst Diex de la très belle née. Joie et soûlas. (Poèt. av. 1300, 111. p. 1006.) d*" Ressuscité : « Maintenant suis je né, puisque • j'ay cetescu. » (Percef. Il, f. 127.) Expressions : 1® • Né à tout le poil. • (Colgr.) — 2o « Teste de cerf bien née. » — a Bien née, si est « q (Lanc. du Lac, 111, f. 61.) — « Si le trouverez à Corbenie,ce cuydé ge, néant- moins que vous y aillez. » (Ibid. 80.) — 4* Quoi- que : • Beau stre Dieu, qui a si haut lieu, comme à Tordre de chevalerie, me laissastes monter, et mesleustes à vostre serviteurs, n^an^moins que je n'en fusse pas digne. » (Lanc. du Lac, III, 83.) — « S'esbalirent, el fortiffierent contre ceulx du siège. Neantmoins qu'il y avoit une rivière entre eulx, et les ennemis. » (Jouv. p. 197.) Néant prix, s. m. Bas prix. • Cela a esté vendu « à néant prix. » (Nicot.) Neble. Brouillard. (Nicot.) Neccessé. Nécessité : De neccessé convient, J'aye bonne femme, ou mauvese. (Desch. f. 492.) Neceé. Nécessité : « Ja qui dira cest ave maria ■ ne trouvera son cuer, ne son pensé désespéré, • s'en neceé le dist de cuer. » (Vat. n* 1490, f. 120.) Nécessaire. [!• Adjectif: • Et furent au jour à « Rome, et la alourna on mont de commandemenz • qui estoient nécessaire à sainte Eglise. » (Ménest. de Reims, § 145.)] — « Et par signes lor demostrot « Que c*iert que plus dévoient fere Et qui plus lor « ievl nécessaire. » (Roman de Troie, v. 1480tJ.) — 2r Substantif fém. Choses nécessaires: « Vous lui • eussiez fait un monde, ou estoient toutes neces- • saires, et tous délices, pour lui, et pour sa gene- « ration. » (Mod. f. 195.)— 3o ISubstantif maso. \ NEC -'■ privé, cbsise percée : • Cinq necea»aire$ envelop- ■ pées de cuir et couvertes de drap pardessus. ■ (Compte d'El. de la Fontaine, joillet 13S1 .)] tfeceaaaire m OO Jardin, Ou l'an ponira, cbaaono matin, Aler, OQS fois, par Umdm. (Detch. f. AU.} Nécessité— el. [1* Besoin, manque: • Li neca- • iité de vivres si commenchoit à Honteplier. ■ (Frolss. 111, f. 246.)] 11« [Détresse. [Id. IV, 91.) — • Et s'envint à Uar- ■ seille, ...et s'en vint an plus tost qu'il pot à Lion, • otiil trouva le pape; etii monstrasanccesattei.» (Méoest. de Reims, §438.)] Expressions: 1° • Faire de necestité vertu. ■ (CtiarrOD, p. 154.) ~ 3* > tVecetiité n'a pas de loy.» (Boucicaul, p. 16'!] —3' • Necestité est la oiere aes • arts. » (J. Mar. p. Cl ) — 4* • Necetsité mect les • lasches en œuvre. » (ibid.) — 5* « Necesiité fait • trouver le Ter. ■ (Percef. IV, i. 120.)— 6" . Neces- • site Tait trotter les vieilles. > (Colgr.) — 7» ■ Ne- ' eessité rend magnanime le couard. • (Cotgrave.) Cest à peu près le proverbe latin ingenii largitor venter. — 8* • Nécessité est la moilié de raison. - (Colgr.) — 9* « Ung desnier presïé à \s nécessité, • mieulx vault que cent en la prospérité. > (Net des Fols, fol. 64.) — i(y ■ Necestité genl chacbe. ■ (G. Guiart, fol. 351.) Nous disons: • Ta faim chasse le « loup liors du bois. ■ — II' « Tel a nécessité qui ■ ne s'en vante pas. • (Colgr.) — lî» • Nécessité fait < gens mesprendre. Et faim saillir le loup des bois.* (Tillon, p. 17.) 111° • Sous la 11- race de nos rois, les particuliers • donnèrent leurs biens aux monastères, et aux • églises, avec si peu de discrétion, qu'ils allèrent • jusqua dépouiller, et exhereder leurs propres « enfans. • (Laur.) De là vint ■ la nécessité jurée, » c'est-à-dire le serment qu'on raisoil prêter à celui Î|ui vendoit, que c'étoit la necetsité qui l'y forçoit. N. C. G. 1. 1, p. 375.) Nécessiter, tf. Obliger. CarpuTs ou a'wccite aigre inconvénient. Bien aouTeotnecMsife aller tout à néant. (Crétin, p. ItJ.) Nécessiteux, aâj. m. Qui a besoin. • Les Ila- • liens, quand ils veulent reprocher cette hardiesse • téméraire qui se voit aux jeunes gens, les nom- • vaeaX nécessiteux tChonneur,bi&ognosi d'onore. • (Ess. de Mont. 11, p. 740.) Necqnedent. Cependant : Rougit li moingne, si out bonté, Et necquedent tout regebL (Rou, p. iSH.j Necromantie.IlArt d'évoquer les morts : ■ Vou- • lez vous en sçavoir plus amplement la vérité par • necromantie * ie vous ferai soudain ressusciter ■ quelque mort, lequel nous en dira le tolaîge. > (Babel. III, p. S».)] Necromantlen. [■ Aucuns font venir à eux ■ les diables et interrogent les morts, lesquels sont ■ nommés ne^vnumtient. • (Paré, XIX, 31.)] Nectar. [Vin fameux: ■ Tu ne boiras aussi de « ce nectar divin Qui rend Anjou fameux. • (Bons, p. 458.)] va. NEE Nectaré. Qni ressemble au nectar. (Oudîn.) Nectelet. [Propret, bien vêtu, dans le Dialt^ue de Daillevent et Hallepaye, éd. Jannet, p. 169.] Necteté. Pureté : Nedes. [ Même , forme archaïque de neis : • Mais nedes la meie langue tule jurn purpenserat • la tue justise. > (Liv. des psaum. p. 93.) — • Kar • nedet}^ rejebirai à tei es vaissels de salme la tue • vérité. . (Id.)] Neel. Nielle, terme d'orfèvrerie, ornements gra- vés en creux, puis remplis d'émail noir où l'on mélange de l'argent, du plomb, du soufre liquéfié : .... An la coupe au damoisel N'a or, ne argent, ne ntel, Quar el est tôle de saflr. (Parton. f. iS7.J [• D'or avoir deseure un oisel A Irifoire et & • neel. > (Parton. v. 498.) — . De la gaine erl li • coispel E li membre luit à neel D'oresmeré. • (Chron. des ducs de Norm. v. 7736.)] Neelé, ad;, m. Niellé. Cbaucea 11 lacent k fresel Dont les mailles et li taaael Estoient d'argent neeté. (Blanch. f. i90.} Et mon haubers menuz serrez. Et mon heaume bien neelez. (Ibid. f. iSt.) Dans l'inventaire des joyaux et meubles de Charles V, à la suite de son histoire par Choisy, on trouve une . croix neelée, • (p. 535.) — Dans l'in- ventaire des reliques de Jean de France, duc de Berry, histoire de ce prince par Le Laboureur, avant celle de Charles VI, on lit : > Escrinet d'argent • neellé, • (p. 85). — [•< Toute est la tombe neelée • De l'or d'Arabe bien lelrez. • (Flore el Dlanchefl. V.1196.) — « E vist lettres en l'or iVceies en argent.! (Lai du Coru. v. 182.]] Neeleure. [Travail en nielle: • A grant mer- • velle [une coupe] fu bien faite. Et moult soutiu- ■ ment pourtraite Par neeleure menue. • (Flore et Blanchefl. v. 417.)] Neeller. [Nieller : • Pour la façon d'icelleceinc- « ture et neeller. » (Nouv. Compt. de l'Arg. p. 202.)] Necnt. Néant, rien : Neentel. [Homme de néant, vil, dans la Chron. des ducs de Sormandie.] 1. Neer. [Naviguer: « Cil vail par haute mer > néant. • (Grég. le Grand, p. 26.)] Doit hui périr, ne acai coment, Ou par neer, ou «utiement. /itou, p. 3^4.) 2. Neer. f . Renier Dieu, nier. 8uer hons qui vit en Eiecle ne se peut atenir e pecbier, de jurer, de trichier, de mentir, De boivre, de mengler, da neer, de :cbier, de jurer, de trichier, ( ■ "" ■ igier, da neer, de assez, par quoi j'en crain périr. Si me lUa grief soupirer. Quand cbaacun bob trichier net. (P. av. 1300. Il, SSt.) • Ce ne li ose neer. • (Estrub. ms. 7996, p. 66.) NEF Nées. Même, comme Ret<: Et me faiaoit ei orgueillox. Si «orrait, et ai desdaignox, Si tricbeor et si boisif. Neette. [Pelii marais où l'on met macérer le clianvre: • Larivieresi comme elle se comporle en ■ lonc et en le;, avec aucunes neeUe$ et illettes ■ apparleDant à la dite rivière. • (J^J. 5G, p. 233, an. 1318.)] t. Nef. [Neige ; > Plua esloil blans que n'estoit ■ nef sor giel. (Garin.) ■— « Noslre Dame de la nef < sisiesme d'aousl. > (Cart. de Cbarlres, an. 1417.)] Plus blanche assez, ce li est vis, Que na Boil nef, ne Hor de Us. (S" Léoc. f. S8.J 2. Nel. [1° Kavire de charge el de transport, pouvant emnarquer des chevaux; il avait 60 à 70 pieds de long, 20 à 25 de large, 8 à 10 de creux et jaugeait 200 tonneaux. Le mit était unique et per- lait un grand Iref carré, auquel on pouvait super- poser des bonneltes : ° Escbiez e barges e galies e • nefs. • (Roi. V. 2625.) — « Laurent Peslei, maisLre ■ d'une ne/' de Boulonne, qui congnut et confessa ■ avoir eu cl reccu la somme de vint deux aulnes ■ de toile convenable, pour Taire les mengeures > il certain nombre de cbevauls pour les mener en ■ icelletif/'en la dite armée en la compaignie Yve . de Gales. • (B. N. fi-. 26008, n- 807. an. 1369.) — « Le corps donne nef appellée la ne/" saint Anton « de la dite ville du port de Portugal.... avec les ■ appareulx qui ensievent... le Iref avec les bonnet- ■ tez, la vergue et son appareil, lez troussez, les ■ escuina et le bras... tebatel et coquet... et lecas- - tel & mast. • [B. N. fr. 26009, n* 818, an, 1369.)] — « Pays sans chef n'est que nef de voirre plaines « de jeunes gens en mer, sans voille, et sans gou- . vernail. * (Percef. vol. IV, f. 158.) ~ ■ Nef à caige c à deux voiles. • [Hist. de Loys 111, duc de Bourb. p. 231.) — « Nefs, tant de guerre, que de cour, ■ c'cst-i-oire de course. [Ibid. p. 286.) — 2* Ostensoir. On dit encore à Paris la nef de S. Paul, pour 1e Saint Sacrement : • Un reliquaire d'or, en façon • d'une nef à porter le corps noslre seigneur, que < .n. angelos sousiiennent. «(Invenl. de Charles V, p. p. Choisi, p. 526, an. 1380.) — 3" [Vase allongé et de vaste capacité, ayant forme de net; on le plaçait sur la table en face du seigneur. Il renfermait sous clef, par crainte d'empoisonnement, tout ce que la cuisine ne fournissait pas, c'est-îi-dire les epices, les vins, les vases à boire, les cuillers : • Devant • Garin tint Hauvoisin la nef ToalQ lu pleine de vin « et de claré. » (Garin.) — • Cne grand ne/'d'argenl ■ dorée, plumelée par dehors et est assise sur une ■ rivière et a aux deux bouts deux grands dalphins ■ et est assise sur deux angles et deux hommes qui • chevauchent. • (Inv. de Charles V, an. l-WO.) — • Avoir rappareillié et mis à point une nef d'argent ■ doré du roy nostre sire, en laquelle il a ressoudé ■ les quatre chesnes qui sousiiennent laditte nef, ■ eà chascun desquels il a mis une grosse cheville NEG ■ d'ai^enl; et avoir ressoudé et redrecié l'un àm ■ chiens du boutd'icelle nef... Avoir appareillié une ■ des roes de la ne/' d'argent doréa de madame la « royne, et avoir ressoudé et rassiz un lyon d'ar- ■ gent emmantelé sur un des bous de la dite nef. ■ (Nouv. Compt. del'Arg. p. 191, lir2.]l— > Il melloU ■ aussy dans la nef, qui etoil sur la table, quelques • pièces de viande bouillies,, et rosties, pour doa- • ner aux pauvres. • (Estât des ollic. des ducs de Bourg, p. 57.) — fL' étiquette de la cour de France conserva la nef jusqu'à la Révolution ; tantfVl oa l'appela cadenas, tantât on lui laissa son nom : • Il ■ y eut un grand couvert chez Madame la Oauphioe, ■ où Monsieur le Dauphin dîna; Villacerf, son pre- ■ mier maitre d'hôtel, la servit avec le bâton ; la > nef était sur la table du prêt. • (Dangeau, Journal, t. Xlll, p. 452.)] Neffle. [Nèfle. On a dit par forme d'injure ; •t advocaciau de nef fies. » (Lell. de Pasq. 11, p. 797.-)] Nelle. [Fruit dit aussi mesie : « Comment sera > la cure d'un grant pueple seure En ton joae • parent tout plain d'envoiseure Qui garderoit à < peine une nèfle meure Qu'il n'i meisl les dens « tanlost grantîleure. » (J. de Meiing, Test. 551.)] Néflier. [Arbre qui portâtes nèfles : ■ Sesescuz > est vermeulz trestoz. Et la cote roge desoz ; Bas- « Ion oldene/Iiet-bien fet; Bien fo armez au jor > de plet. > (Iten. v. 14587.)] Négation— ua. [> (En matière de fait) cil qui ■ nie n'enseigne pas nule raison de sa négation. ■ (Brun. Lalin. Trésor, p. 480.) — • Obédience offris- ■ tes ainz e subjectiun ; En refui de co faites puis ■ appellaliun ; Tosl turnastesvostre est en la nega- ■ tiun. • [Thom. de Gant. p. 85.)] Négative. [Proposition négative : ■ Li clerc si ■ dient, et il dient voir, que négative ne doit pas ■ queoir en proeve; mais affirmative y queoit, por . ce qu'on le pot el doit prouver. » (Beaum. XXXIX, p. 47.)] — • La menconge est bien apparanl. et est • en un cas affirmative, et en l'autre négative. ■ (Mod. el Bac. f. 237.) — • Se vous en voulés aflrma- ■ tive, je vous en ferai la négative. ■ (Id. f. 240.) Negatoire (action). Action par laquelle on veut faire déclarer que son adversaire n'a pas tel ou tel droit : ■ Action confessoire et negatoire. ■ (Gr. Coût, de Fr. liv. lll, p. 395.) Nege. [Seige : ■ A chou ke li flon sont grant, et' • li plovasse, et les negei et les gielées. > (Henri de Valenc. p. 579.) — < Et de nege chef tant et si ( longuement. Que l'endemain au jour, ains prime • vraiemcnt, Fu de nege cinq piez et plus. ■ (Gués- clin, V. 19581.)] Negée, adj. f. Tombé, en parlant de la neige : Blanclie est comme la not negée. (Mb. €8i^, f. 53.J Negeux. De neige : i Tel qu'un torrent enflé ■ d'ondes negeuses. • (Am. Jamyn, p. 28.) Negie. [Tombé, en parlant de la neige : • Elle > est simple et moll bien polie, Et plus blancheque « nois negie. - (Lai d'Ignaurès.)] KE6 — 1» — NEI Negter. [Neiger : « Et sacfés ke il negoU et il gieloit à celui potot ke il se parti de le vile, tant ttprement ke a paîne ke li langtie n*engieloit en 4a tx>ii(die decascun. » (Henri de Valenc.§ 563.)] Femme n*e8t qui plus m*ait cbier, Pour ce que mon corps est ▼•in ; Bien scay quant il dm n€§(ier Ou plociTOir^ tout de certain. fDeêch. f. 9SL] Negine, adj. f. Blanche comme la neige : Cette chamore negrne, (Baîf, p. Sî.) Negllgement» [Abandon : < Les subsides outi^, les negligemem du commerce, du trafic, le grand nombre dé charges. * ^Sully, Mémoires.)] Négligemment. [Avec négligence : • Ce que on donc doit Ton tenir don par autre tel corage come il est doné; et por ce ne doit om pas doner « négligemment. • (Brun. Latin, Trésor, p. 410.)] — < Tout est fait négligemment, \h où Tun à Taotre s'attend. » (Cotgr.) Négligence. [1* Manque de soin : < Ta netée doit estre tele que elé ne soit haïe par trop d*aor- nement, mais tant que tu estes la sauvage négli- gence. » (Brun. Lat. Trésor , p. 372.) — « Le négligence d'aucun ou le malvese garde n*escuse pas contre autrui damache. • (Beaum. XXX, 57.)] ^2o [Faute, péché : « Proz est e sages e cor lois; Par négligence e par envie En aviom ier dit folie. • (Chron. de Norm. v. 10602.)] Il fist .V. anz, à ses deepens, De sa gens outre mer remaindre Pour celo négligence estaindre, En Ueu (f croisons, et tie charmes. (G. Guiart, f. SI.) Negli|ons. Négligent. Dans S. Bernard, Serm. ms. p. 106, il correspond au lalin negligens. Negoces-^osees. [!<> Affaires, intérôls : « Nus ki servet à Deu ne soi emploiet ez séculiers negosces. » (Job., p. 491.) — • Guillaume Corault varlet et négociateur de Marguerite de Montagu... gouvernant les négoces et besongnes d'icelle Marguerite. » (JJ. 141, p. 183, an. 1391.)— • L'ar- cevesque de Tours estant en la cour de Rome pour les n^o^^s de son église. » (Ord. t. V, 516, an. 1372.) — « En rassemblée générale faite, criée, publiée et tenue... pour raison tant du présent négoce que pour autres affaires de la ville dudit Meung... • (1537, Notarial de Meung, Acte d'as- semblée des habitants.) L. C. de D.l — • Vous pour- • rez donner ordre à vos parlicullieres négoces. » (L'Am. ressusc. p. 429.) — • Eschevinset esleuz au gouvernement des négoces, et affaires de la ditte vHle de Blois. » (Cont. Gén. t. II, p. 295.) — 2* Marchandises, vivres : • Nourrisde lait de vaches, de fruitages, herbages, et d*autres tels négoces dont on pouvoit voir, en aussi grande quantité qu'on eut sceu faire dedans Paris. » (André de la Vigne, Voyage de Naples de Charles VIII, p. 170.) Negotlateup. Homme d'affaires (voir le précé- dent) : • Negotiateurs de maisons. > (D'Argentré, page 558.) Negotiatlon, s. A Négoce : • Quiconque exerce < aucune negotiaiion.'de quelque dignité qu'il use, « on privilège, il doit respondre, devant le juge « lay, de la ditte negotiatton. > (Gr. Goût, de Fr. Kv. IV, p. 513.) Negotienx. Pénible : < Chose negotiense el « soucieuse. » (Montaigne, Essais, t. III, p. 833.) Négrier. Espèce de raisin noir. (Oudin.) NegrlD. Noir : « Toute sa garde qui estoient die « trois cens chevaux de Maures de Grenades, dont « il y en avoit pi usieursneff fins. • (Mém. deCommi- nes, p. 131.) Negromantten. [Nécromancien : « Et avoit le • roy Henry avecques lui un negromantien. » (Froiss. éd. Buchon, II, H, 28.)] Negueltgence. [Négligence : « Ou cas qu'il y < aroit pourrelure: ou ruine esdiz edeflces, par de^ « faulte de malvaize retenure et par negmligence. • (Cart. de Corbie, f. 108, an. 1421.)] Negun. Aucun, dans les Poës. avant 1300, t. II, p. 902, et dans Marbod. col. 1670. Neielé. [Niellé : « Espéesas punzd*or neiele%. » (Roi. v. 684.) — « Et il as espiez neielez Et as buens « branz d'acer letrez. ■ (Chron. des ducs de Norm. V. 36162.)] Netentage. [Vaurien, dans la Chron. des ducs de Norm.] Neier. [Noyer : « Ne seit ocis o en Sebre neiet. » (Roi. V. 2798.) — ■ Chelive, lasse, malvenue,. Que « ma char et mon sanc demaine Voil mètre à dolor < et à peine. Ne sai, ù vivre ou à neier. > (Grégoire le Grand, p. 24.)] l.Neif. [Neige : « Altresi blanches eu me neî/ « sur gelée. • (Roland, v. 3319.)] — « La neif, et la « glace, et li grailes. » (Sign. du jugement, fol. 25, ms. de S. Germ.) 2. Neif. Naturel (variante de naïf) : « Geste cou- « Fonne de ce mont est un rochier neif sxinsï de luy • mesmes entaillé tout entour, à la hauteur le c moins de trois lances. » (La Salade, f. 21.) 1 . Neige. Fesse (voir Nage, Naigb) : Ma damoyseUe aux grosses neiges. Recré. dot dtfvU amour, p. 95. 2. Neige. Neige : Neige et grésil sont eo terre bouté ; On oit chanter chascun parmi la rue. (E. Desch.) Dites moy où n*en quel pays Est Flora la beUe Romaine..., Mais où sont les neiges d'antan. (Villon.) Expressions: • Neige ùe beurre. ■ (Rabelais, IV, p. 256.) — « Neige de cresme. » (id. IV, 252), sortes de friandises. Neiger. [« Et Trifon aparailla chevalerie çor « venir celé nuit, e il avoit moult neigé, e ne vint « mie. » (Macchab. I, p. 13.)] — Expression : « U a • neigé sur sa teste, » il a des cheveux blancs. (Oud.) — « Jà cinquante et six ans ont neigé sur ma teste, « U est temps de laisser les vers et les amours. » (Bons. p. 305.)] NEL - ao- NEN Netn. [Nain : « Âpres li vont deus chars corant « Qui luit sont de vitaille plein ; Et dui escuiers et « un nein Les conduient sans plus de gent. » (Ren. y. 22590.) — < Un neins i trove sulement Vesto de « piile estreilement. • (Lai du Désiré.)] Neino. [Môme sens : • Huguenin Sauleu dist au « suppliant qu'il n'esloit que ung neino^ qu'il lui « tordroit le nez, si qu'il lui en feroit saillir le lait. > (JJ.173, p. 42i,an. 1426.)] Netr. [Noir : « Issi est neirs cum peiz k'est « démise. > (Roi. v. 1635.) — < La neire gent en ad « en sa baillie. > (Id. v. 1917.)] ~ Marbodus dit de la pierre appellée dionise : Dionises sont neires tûtes, Et deguttées de neires guttes. On lil dans le latin : Nigra micat rubeis dUmisia consita gattis. (Marbod,f. i678J 1. Neis. [Même : « Plus erent corlois et vaillant « Neis ii povre païsant Que chevalier en autres « règnes. » (Brut, v. 10799.)] — « Nus ne se doit « parjurer, neis por son père. » (Beaum. Ch. 39, p. 210.) Et femmes ocist, et enfans, Neis les petis, et les grans. (Brut. f. iiOJ Et si Yoions neis que U arbre Sur les caillos, et sur le marbre Croissent. [Desch, f. 487,J .... Il n'est nul plus grans péris Au monde que de femme prandre, Neis pas d'aler noier, ou pandre. (Jd, f. SiO.J 2. Neis. [Nez: « Quand li arcevesques oï la letre « lire, si li cnei li neis. > (Mén. de Reims, § 474.)] 3. Neis. [Nef: < Et le prist uns granz orages, si « granz qu'il sembloil que la neis monlast aux « nues. » (Hén. de Reims, § 66.)] 4. Neis. [Aclion de nettoyer: «Lesquels (accord) « fait mention des hentis, des voies, des neis, des « ouvreturesetdesresures.» (JJ.53,p. 53, an. 1313.)] 5. Neis, neiz. [Pluriel de neif, pour naïf. 1« Serf de naissance, aux tenur. de Littlelon, sect. 286.] — 2* Natal : • Onques telle servitude ne fut veue, ne « oye, en quelque royaulme envers son roy neiz. » (Preuv. sur le Meurlr. du duc de Bourg, p. 320.) NehLedent. Cependant : La fable oïr volés^ je crois, Du rouée kokelet, et nekedent Jou le dirai, pour vos osier d'esfroi. [Vat. i490, f. 175. J Net. Contraction pour ne le. (Voir sous Ne.) Nel tenés pas à vilonie, Se douce amie vous apel, Quar je ne truis nul non plus bel. (M$. 7918, f, 178.) Nelle, s. f. Grain, nielle : « Orge .v. ou .vi. francs, « vesse, nelle, tout ce vandoit aussy cher à la Val- « lée. > (Journ. de Paris, sous CharlesVII,an.l432, p. 154.) Neller. Nieller. (Oudin.) Nelleure. Niellure. (Cotgr.) Nelui. Aucune personne, aucune chose : Et si ne laissast por nelui, Qu'eUe ne feit son voloir. (Ms. 7615, 1, f. 61.) Il ne doit de nelui mesdire. (Und. f. 113.) Nemaas. Nîmes : Biauquaire, Albe, et cil de Nemauê Prometent François moult de maus. (G. Guiart, f. 09.) Ne may que, ne mes qae. Voir Ne mais que sous Ne. Sinon : Noise n'y font, ne crierle, Qu*on ne le tiengne à moquerie ; Ne may que le sepulchre naiaent. (Ill Uar. p. 349.) • Chil qui se veut mesler de advocation^... si doit « jurer.... que il ne soustendra, à son essient, ne « mes que bonne auerele, et loial. • (Beaum. Ch. 5, p. 33.) ~ « Nous n entendons à parler, ne mes que « des coustumes de court laie. * (Ch. 39, p. 216.) Ne mie, adv. Non pas : Quar^ por ce, le ftst il, por voir, Que il 1 eust achoison De lui rendre grant guerredon, Ne mie por lui décevoir. (3is 7918, f. 199.) Nemo. Nul : Pour ce qu'om me voit en tristeur, Et que je suis comme nemo. L'en se mo (Chans. Fr. du xiir siècle, ms. Bouh. f. 269.) Demande à Richart en créance S'o lui la mer passera,... Et cil respont, nenil encores. (G. Guiart, f. 39.) Nenin. Nenni, au ms. 6812, f. SS. NEP - a* - Nennll. [Nenni : • 11 respondirent que nennil.» (Froiss. Il, p. 468.)] CertM Uen le poM nvoir, Tant i «««■ aoveol tulé. Se U i Mat, «omit, per Di. (Uè. lOiS, II, f. 17.7.; Nennln. [Nenni: • Et l'eussent bien voulu avoir ■ plus brer, s ils l'eussent pu, maisnennin.- (Froiss. Bnchon, 11. 347.)] Nenny. [Nenni: ■ Un doux n«nntr avec un doux • sourire. > (Marol, épigr. de ony et nenny.]] N'eo parlez plas. Cet mot est pris substanti- vemeat o^ns l'exemple suivant: ■ S'il fust demeuré ■ dans les termes de ce pardon, tout ce qu'il avoit a forfait par le pai^ eatoit un n'en parlez plus. > (Lett. dâ Pasquier, II, 348.) C'est-à-dire comme non «venu. Nennl. Nenni : • Cil dit au conte, sire, se vous ■ volez, je ferai tous cens que vous veék la sus, • saillir a val ; le cuens respondit, nenul. • (Coût. de G. de Tyr, Mart. V, c. 05».) Nepbande, adj. m. et f. Horrible, exécrable, en latin mfandus: • PInsieurs gens de bien, qui virent ■ cecrymenep/uiTide, la acconrnrent. • (J. d'Aut. Add. de Louis XII, f. 71.) Nephandissime, aij. Très affreux : • Grief, et ■ nephandissime crime. • (Tri. de la Noble Dame, ch. IV, p. 15.} Nephas, s. m. Crime, en latin nefas. NER SaoB mal vesquit, et aans nepha». (Ibid. p. 919.} Nephrltlde. Gravelle. (Oudin.) Neple. [Nèfle:* Delà navée de ncp/£s(oo paiera) • une coupe. ■ (Tailliar, recueil, un' s., p. i75.)] Neporoc. [Cependant, au Roman du Renart, V. 18067.] Neporquant, oepoarquaot. [Cependant : ■ Tu (Eve) es trop tenare, et il (Adam) trop dur ; « Mais nepùrgttanl tu es plus sage. >(Hyst.d Adam, dans Littré, llisl. de la Langue Fr., Il, p. 80.)] — ■ Voelfere un noviau chant, n^por^iuinl ma joie est • tornée en plor, si ne puis avoir l'amor de celé ■ qui mon cuer a. ■ (Cbans. du un* s., ms. Bouh. f. 134.) — > Le pais etoit exilié de guerre , nepour- ■ quant M aucunavoienl à mengier soufflsammenl.» (Hist. de Du Guescl. par Men. p. 491.) Neptuo. Neptune : Un Volcan, on Mars, un Keplun. (A. Jam. SI.) Neptunales. Fêtes en l'honneur de Neptune. (Cotgr.) Nepvea. 1* Neveu, cas régime, du latin nepotem. L'onde son na^ueu Titupo^, Et ses nieps loi est nimoreuz. (Detch. f. 444.) 2* Petit neveu : * Je vous déclare que je suis fllz • an Bossu de Suave. Ayez courage, beau nepveu, ■ dist Caradoce, vostre père le Bossu fut mon oncle, ■ carsaseurespousaThelamoQ mon père. ■ (Percef. t. V, r. 110.) - 3- PeUt-fll3 ; c'est le sens du lalin : ■ Estoit ja tenu, et réputé nepveu du roy Asiiagea, ■ comme fllz de sa flUe. > (Hist. de la lois, d'or, II, f. 199.) — ■ Cerles, Madame, il me semble que vous ■ estes ma grant dame, mère de mon pere^ et ■ femme au bon roy Hehaigné : Beau nepveu, dist > la damé, il est ainsi. • (Percef. V, f. 95.) — ■ Item > doresnavant ayeul ou ayeule ne pourront pren- ■ dre la gardenoble de leur nepveux en ligne > directe. • (Coût. Gén. I, p. 395.)— > Fust à nos ■ anciens fort familier el fréquent, pour la proxi- ■ mité de pareotage, le mot de nepveu, non pour ■ le regara de l'oncle aios de l'ayeul, c'est-à-dire ■ pour ce que nous disons, par un contour de lan- ■ gage, pelit-flls. * (Pasquier, Rech. VIII, p. 50.) Nepurqaant. [Cependant: > Mais tupurguanf > siestilasez meiz. • (Roi. v. 1743.)] Nequedent. Néanmoins : kmara, qui flst de moi tout son cooraant, M'a de chanter doné mouU bon toIoIt, Et nequedant, n'ai pas le cuerjoiant. '** P Et estoient tous bien introduits que point • ne parlassent du roy sur la vye nequetanl l'un . l'autre. . (Froiss. XVI, f. 190.)] Nequldent. Cependant: 'Aiefuidenf, dedensla ■ ville, ne dedens maisons riens ne prendroit, ne > damage ne feroit. » (Cont. de G. de Tyr, Hartèue, t. V. col. 597.) Nequuns. Aucun : ■ Nequunê boms ne doit ■ estre ajourné fors de la ville.^ (Thaum. Coût, de Berry, p. 102.) Ner. Noir : Tant aora de ner, et de gris. Que j'en serai tOE snauiei. {M$. 709$, p. 79.) Nerat. Petite monnaie de cuivre : ■ Item, pour ■ son grain de la Ruelle, contenant environ un ■ demi quart, ...un nerat. - (Dénombr. de ta terre de Honlmor,1396.) Neraut. Noiraud. (Cotgr.) Nerceur— or. [Noirceur: « Après vint l'oscurté « si granz, E les ténèbres, la nerçors. ■ (Chron. de Normandie, II, 2074.)— ■ La nerceur (de la dure - mère) apertas eus. - (De Mondeville, f. 56.)] Nerctilr. [^Noii-cir: ■ Quand Herald sus (les > sains) sa main tendi, La main trembla, la char - nerchi. * (Rom. de Rou.)] Nerclr. [1* Noircir, au propre et au figuré : ■ Dune commença mer à mesler, Undes à creislre, • à reverser; Hercist li ciel, nercist la nue. • (Wace, Vierge Marie, p. 4.)] — « Sathan et li autre ■ nerci, * c'est-à-direles démons. (Ms. 7218, f. 299.) Leseent aller quarriaus desserrés, SI espés que 1 sir en nereUt. (G, Gwart, f. SiS.) NER - i ■ Parlant des crimes des Templiers : La terre et l'élément, • En esloient treetoute nerei. {M». 68iS, f. 76.} Ne France ne fu tant trlblée CamEnB elle tut, celle Journée, Et moult en tierei la noblesse. {îd.f.54.) Tôt le vis le nirrcit et Uint, De la honte qu'ele en ot. (M». 76iS, 1, f. US.} 2- Allrisler : Merci Ne puis goûter d'un cner nerri, (Ui. 6B1S, f. 60.} Maintes gens ont, pour 11, le CUftr nerci. (De*eh. f. 383.} \ Gens, et chévauU m'ont tout le cuer neivy. {Id. f. 430.) Maie j'ay le ciier forment nercy, Do ce qu'il diat. (M. f. B09.) De cueur coiircé, ou nul plaisir u'obite, Naycy de dueil, et aggravé de [leine. (A. Ckart. p. 5SS.} Nercoier, v. Noipcir. Le iNicon sent, si s'esbatai Que li lierres ont en foi, La coanne vit nereoier. Puis le commence à desloger. (Fabl. ms. p. 85.} Neret. [Petite monnaie de cuivre: • Unegrande < quantité de mailles ou nerelz, pesant le pois de ■ soixante six livres pesant ou environ. • (Jj. 198, p. 372. an. 1402.)] — « Les sept sols six deniers ■ nerels valent quatre sols six deniers pnrisis et < les soixante sols nére/s, trente six sols parïsis; > c'est pourquoi le neret vaut environ un quart ■ moins que le tournois, et le parisis un quart plus ■ q^e le tournois... il semble que le neret soit dit, ■ a la différence de la monnoye blanche. » ILaur.) — . On vendoit 4 doubles, ou 6 den., autant de € persil, ou de cerfeuil que on en avoit eu quinze ■ jours pour un neret. • (Journ. de Paris, sous Charles Vil, ann. 1438, p. 180.) — « La somme de • sept sols six derniers neretô, qui vallent quatre > soU six deniers parisis. ■ (Coût. Gén. 1, p. 408.) " Nerf. [' Trestuit si nerf mult li suntestendant.» (Roi. V. 3070.) — Le mol n'est pas relevé au Gloss. de M. L. Gautier.] Va ferir le mort home, Et sur cuir, et sur ners. (Mi. lOiS, II, f. 17S.J Cuisiei les racines, et fier», (Id. (. ill.) Expressions : i° « Nerfs.... lien de fer duquel on • enferre aucun, ceps de prison. • (L. Trippault.) — 2" ■ Nerfs d'un livre • (Oudin), ficelles pas- sées dans le dos d'un livre relié: ■ Relie à nerfs ■ fendus. » (Id.) — 3° Slrozzi, écrivant à Montluc enfermé dans Sienne, lui dit : ■ Que s'il n'avoit un « nerf de tramontane, il ne le pouvoit secourir. . (Montluc, 1, p. 459.) VoirTHAMONTASE. Nerlfopu. Nerf-ferure. Engorgementinflamma- toire du tendon fléchisseur chez le cheval, (Oudin.) Nerffeure. Même sens. (Méd. des cheraux, 7.) Nerion. Laurier-rose. (Oudin.) Nerme,s. m. • Ces rapetasseurs,et Iheriacleurs ■ et vendeurs de vent à la livre... me sont un néant, ■ un rien entre deux plats, et un nerme, comme ■ l'on dit à Orléans. > (Contes d'Eutrap. p. 271.) Néron. [< Laquelle navreure avinl par aucunes -NÉS «choses, qui sont autour d'une hache, qoe l'ea ■ nomme nerons, st sont trenchans. > (JJ. 173, p. 92, an. 1427.) — • Le suppliant geUa audit Cteret ■ la serpe, et du bout d'icelië, iiommé -neron, cÂey ■ .sur cornet dextre de la leste dodit Clerel. > (JJ. 161, p. 68, an. 1466.)] ' Nerprun, s. m. Plante : ■ Graine nerprun ■ signifie j'ayme ma brunette. > (Recréât, des Dev. amour. Blas. des herb. p. 61.) Nerté. [Noirceur. (Reii. v. 24298.)] Nervé. [!<> Soutenu par des barres, de la filasse ou de grands nerfs de bœufs : ■ Hes un escu nervé, > ce dit avoir voudra El lance de moison; ne plus • ne demanda. » fCuvelier, v. 1732.)] — « Éscu ■ convenable nerve, et lié, selon Tusage accous- ■ lumé. > (Bout. Som. rur. p. 883.) — • Se l'esca < de Lyonnel nefust bien nerv^,it n'enst eu ponoîr • de recevoir l'ung des coups. ■ (Percef. 11, f. 61.) — Les selliers s&servent encore aujourd'hui de'ce terme. — 2» Se dit des nervures d'une couleur dif- férente du fond : ■ Escuyers vestus de wlours verd, • nervez de drap d'or. ■ (La Colomb. Théât. d'boo. 1. 1, p. 181.) Nerveiire, s. f. Barre, nerf de bœuf renforçant le bois du bouclier: • H se redressa, et frapfâ le I chevalier amonl sur l'escu ai rudement qu il luy ■ alla fendre d'oullre en ouUre, si que il fatcheu > en deux pièces, ai ne fusl la nerveure dont il . estoit nei-vé. • (Percef. II, f. 126.) Nerveusement, adv. Vigoureusement. (Cotgr.) Nerveux. [■ Qui a le col gros et tort et bien ■ nerveux, si se couroce volentiers. • (Alebrant, fol. 70.)] Nervins. Grosses cordes des voiles : « Les ner- ■ vins des bonnettes. • (Cotgr.) Nervosité, s. f. Vigueur. (Cotgr.) Nervu, adj. m. Nerveux. Le col ot tono, neruH, et gresle. (Ht. 7Si8, f. 980.} H . Nés. [Même (voir Neis) : « C'on n'i porroit oïr . nés Dieu lonanl. - (Aiol, v. 2430.)] Et sa beautez tant me content. Que ge ne l'os ne» regarder. Aooar d Jilauiii, nu. S. G. I. Kl. Li rois l'amolt de tel amor. Que "et son fllz de sa moiller, N'avoit il de noient plus cher, (Parton. f. tS0.} 2. Nés. [Nez : ■ Trenchet le né$ e la bûche e les • denz. • (Roi. V. 703.) — < Grant unt les nés. > (Id. v. 1918.)— < A l'un engieloient li pié, et à l'au- ■ treles mains, au tierc Ji doit, et li nés au qaarl.» (Villehard.§563.)] 3. Nés. [Neveu : • Chi ad juget mis nés k rere € guarde. » [Roi. v. 838.) Voir Niés.] 4. Nés. [Nef: • Ensi assauroient deus nés à tine ■ tor porce qu'ils orent veu que à cet jor n'avoit ■ assailli qae ane nés à une tor. ■ (Villeh. §^0.)] NES -28 — NET Ne .'s. [lo Ne les: « Là suât neiez, jamais ne "s • reverrez. » (Roi. v. 690.)] Angloîs le siège environ tiennent, François a haste là searviennent. Ne >i lèssent pas engressier. [G. Guiart, f, 40.) Il aiment plus deniers qne ne fét un cboe. Qui fis *9 paie sur Tongle. si braie corne poe. Ht. 7di5. n, r. iii. Se TOUS Tees un fol foie vie mener Ja, por ce, ne devës' vostre bon sens muer, Ne por lor grez avoir ne *s devez resambler. Mi. 7818. f. 334. a^Sele: Rois Piramus Tavoit levé Sor trestoz caus de son règne, Cil n^ *« deportott de noient. [Parton, f. i24.] Quar Tasne n'est pas costumiers D*aler, se Ten ne ^s semonoit. [Jd. /. 56.) Nesclemment. Par ignorance : • Ayant eu sa « depesche , s*en alla après, fort nesciemmenty « trouver le roy qui trouva fort estrange la façon • de ce pauvre philosophe d*avoir abordé premier • le vassal que le seigneur. » (Brant. Cap. fr. 1, 5^.) Nescio vos. Formule de refus empruntée au latin : je ne vous connais pas : « Luy respond , « nescio vos. » (Arrest. amor. p. 292.) Les Anglois vcnans du pays. Qui avoient le vent poupe lors, Se trouvèrent moult esbays, Quant on leur dit nescio vos. (Vig- de Ch. VII, p. ii5.) Nesge. [Neige, dans Froiss. t. XV, p. 291.] Nesl. [Lassé : • Li prouvos des marchans qui « estoit nesis d'estre souries camps et riens faire. » (Froiss. t. YI, p. 69.)] Je ne seroie jà nesis De parier, en trois jours entiers. (Fivisf. Poës. p. 364.) Nesle (gros de) , s. m. Sorte de mon noie. SFoy. Du Gange, sous Moneta, p. 512.) — Le Dict. e Trévoux dit qu'elle fut nommée ainsi de la tour de Nesle, à Paris, où on commença ù la fabriquer. Il ajoute que « la nes/e valoit quinze deniers, ou un « sol parisis, » et qu' « il y en avoit qui valoient « six blancs. » Nesplier. [Néflier : « Escorce de pruniers et de « nespliers. » (Alebranl, fol. 19.)] — * Scachez que « tous arbres portans fruit sont héritages, fors « cerisier boscage, nesplier^ qui ne sont pas entez ; « sont tenus pour meuble. » (Bouteill., Som. Rur. page 429.) Nessement. Principe, origine : « Honneur qui « el cuer a son nessement. » (6. Guiart, p. 352.) Nessence. Naissance : Et dit, filles, or m'entendez, De moi vos nessence prendez. (Ms. 7218, f. S57.) Nestlé. Nettoyé : « Aussi leur vient roigne de « gresse, quant ilz demeurent ou chenil sens chas- • cier, et le chenil est mal nestié. > (Gbasse de Gast. Phéb. ms. p. Î02.) Nestois, s. m. Sorte de monnaie : liais ne me prisent un nestois Là geni d6 ceste région. (Ms. 7015, 1, f. 68.) Nestor. Guerrier qui avait vu trois ^es d*homme et assista au siège de Troie. Par extension vieillard âgé el respectable. Brantôme dit du con- nétable de Montmorency : « Aussi Tappelloit on ïe « vieil, sage, et fin Nestor des François. » (Cap. fr. t. II, p. 118.) Nestoyer. Dissiper : • Par la vigueur, nestoye « cet oraige. • (Molinet, p. 138.) Nestre. Naître, survenir: « En mai quand neist « la rousée. » (Chans. ms. Bouhier, fol. 247.) — « Houltsedouleque mal iVen nesse. > (Hs. 7218, f. 200.) — « Or sai que d'amer nest. » (Ms. 6813, folio 00.) Nestrocque. Honslrelet dit de Thomas de Her- pinghen, rangeant ses troupes dans la plaine d'Azin- court pour la bataille : « Apres qu'il eut fait les « dictes ordonnances, jella en hault un baston qu'il • tenoil en sa main en àmni nestrocque • (Monstr. vol. I, ch. 147, p. 228), c'est-à-dire now strihe, frappez. Nesun. [Aucun : • Se il vos conissoit par nesun « sens. » (Aiol, V. 339.)] A qui riens nesxme n'osterent. (G. Guiart, f. S90.) James ne seroit mesdisanz En nesun lieu ou il sachent entendre. Poit. avant 1300. t. I, p. 523. Partent, et se mettent en vove, Ung peu devant le point du four, Affin que nesung ne les voye. fCoquill. p. i7i.) Aussi recongnoissoit il bien Ses servans, dont n*avoit nesung A qui, après, ne llst du bien. [V.de Charles Vil, p. 134.) Nesunement, adv. Nullement : En bon espoir est ma plaisance née. Qui ne me voelt nesunement guerpir, Ains s'est, dou tout, en moi almnaonnée. FroiN. Poës. ms. p. 50. Net, adj. Nel, pur, propre : « Doivent tenir chas- « cun son limier en sa chambre, pour trop de rai- « son, car ilz en sont plus nez^ et ne deviennent « plus tart roigneux. » (Chasse de Gaston Phébus, ms. p. 210.) Quant je fui biaus lavez, et tels Que nez estoie, et espurez. fMs. 7218, f. 358.) « L'autre lui dit qu'elle n'esloit pas nette du • corps, dont celle parole alla tant qu'elle en perdi « son mariage. • (Chev. de la Tour, Instruct. à ses filles, f. 47.) Nés de pechié ist hors des fons. (Ms. 7218, f. 152.) Ses espérons cointes, et nez. (Ms. 7615, II, f. 149.) Armez d'atours riches, et nez. (G. Guiart, f. 298.) Les boiUons dont l'eve sordoit. Moult estoit clers, et nés. (Ms. 7218, f. 357.) Par places netes, et par bourbes. Reviennent vers lui a granz tourbes. ^G. Guiart, f. 42.) Expressions : [1* « Tout à net, » tout net : Laquel bataille dou conte li Turc desconfirent tout à net. • (Joinv., § 274.) — 2'' « Etre mis au net, » se trouver à sec : « J'ay aucunes fois esté rué jus el tant près mis au net que je n'avoie sur quoy monter. » (Froiss. t. XI, p. 119.)] — 3* « La manière de faire hommage, si est cette : premie- NET — 24 - NEU c rement rhomme mis au mU c*est à dire chaperon « abattu, et sans couteau qui porte deffense. » (Bout. Som. B«r. tit. 82.) Netaleare. [Ordure : « En laquele place Ton € porte communément les netaieures et ordures. » (JJ. 103, p. 104, an. 1372.)] Neté. Netteté, propreté, pureté : Neté de corps vous soit contribuée, Joyeux soies sans estre cscandelis. (Desch. f, i58.) Neteé. [Même sens : « En Egypte on puel miels « apercevoir ces coses pour la neteé de l'air. * (Comput, f. 13.)] — « Ta neteé doit estre telequeele « ne soit haïe par trop d*aornement, mais tant que « tu ostes la sauvage négligence. » (Brunett. Lat. Très. p. 372.) Ja qui dira Cest Ave MariOf Ne trouvera Son cuer, ne son pensé, Désespéré, S*en neteé Le disl de cuer. (Poët. fr, t. II y p. 83i.) A dame malement avient Qur:nt ele nete ne se tient ; Avenandise et neteés Vault mieux que gaste biautez. (Ms. 7Sd8j f. iSS.) Netelé. Nettoyé : « Eslriers, lorains, frains • netelez. » (G, Guiart, f. 345.) Netement. [Complètement : • Que toute nostre « vie puissons Dieu servir netement et de bonne € volenté. » (Psautier, f. 193.)] Netler. Purifier : Amours vetié et escure Le cuer k'ele a bien saisi, VaiUant le fait, et hardi. Je prie nostre seigneur que si mon cœur netie, Que mes n*en puist issir vanité, ne folie. Mb. 7218, fui. 273. (Vat^c. U90, f. iS5.J Netoler. [Nettoyer, purifier : « Les maisons c firent baloier, Desseurre et dessous netoier, » (Blanche et Jehan, v. 4580.)-— « Et moult doitcbas- « cun espargnier et netoyer, sa conscience, et bien • garder que par lui ne soit blecée la foi ne empi- • riée. » (Assises de Jérusalem, 103.) — ■ Lors fist « crier li rois Phelipes que la citeiz fusl netoie des « cors des Sarrazins. » (Mén. de Reims, § 56.)] Tous les diables vous puissent netoyei\ (Desch. f, 330.) Netoleure. [Balayure, ordure : « Comme le « suppliant eusl admenéle tumberel... pour vuider « grant foison de netoieures, qui estoient issues de « Tostel de son maistre, et icelles nettaieures.., » (JJ. 163, p. 407, an. 1409.)] Nettaleure. [Voir le précédent.] Netteé. [Netteté, propreté, pureté : « En atem- « prance et en netteé. » (Rois, p. 2.) — « (La Sainte • Vierge) La nete fleur, la nete rose, La netteez de « tout le monde. » (G. de Coinsy, p. 186.)] Nettelet. Diminutif de net. (Cotgr.) Nettement. 1» Chastement : « C'est la preude femme qui met peine, et le travail à tenir nette- ment son corps. » (Chev. de la Tour, Instr. à ses fllles, fol. 55.) — « A maintenue sa veofvetë nette^ ment sans reprouche. » (Id. fol. 54.) —2* Entière- ment, absolument : « Fut nettement guérie. • (Vie d'Isab. à la suite de Joinv. p. 180.) — « La ville fut si nettement arse qu*il n'y demouraoncques pour eslablir, ne loger un cheval. • (Froissart, liv. III, p. 209.) — [« Il avoit si nettement conquis toute TEscoce que n'i avoit ne ville ne chastel ne forte- resce qui n'obeist à lui. • (Froiss. liv. III, p. 318.)] Nettoler. [1* Nettoyer : « Ferrais est cil qui tient les paveillons au soudanc et qui li nettoie ses maisons. » (Joinv., § 142.) — 2* Purger d'un blâme : « Et outre dit messire Guillaume Helmen, pour moy nettoyer et purger de tout blasme. » (Froiss. Buch. Il, III, 73.) —3* Libérer d'une dette : Si vous conseille que vous fassiez traiter devers ledit Berthaul, que volen tiers vous prendrez sa fllle à femme, à la fin qu1l vous oste et nettoyé de toutes dettes. » (\h\i. 91.)] — « Nettoyer une personne, la courtine. • (Oudin.) Nettoyable, adj. Qu'on peut nettoyer. (Oudin.) Nettoyeure, s. /*. Balayures : ■ Laditecureure, « ou nettoyeure sera ostee, et portée aux lieux « accoustumez. • (Ord. t. II, p. 380.) Neturnus. Neptune : I vindrent Neturnus et Mars. (Ms. 70i5, Ily f. iSQ.J 1. Neu. Participe passé de nuire : Trop haster a bien neu souTent. (Vat, i599, f. i50.) On a souvent veu. Que le petit a bien, à grant, neu. (Desch. f. 35.) Aucun pechié ne m*avoit neu^ Quant j ai si tost famé espousé. (Ms. 7Si8f f. 266.) 2. Neu. 1* Nœud, enlacement d*un fil : « Et aussi « deit Ten coupper le fil près du neu. > (Modus, fol. 135.) — [2* Ornement représentant un nœud : « Item, 17 saphirs en un neu. • (Nouv. Comptes de rArg. p.41.)] De tous les culz laiz, et maugracieux, Brodez de bran, et noirs comme arrement, Taschiez dehors, puans, et plains de ncux Et brinbaudes, et cloquettes sonnans. (Desch. f. fiS.) 3* [Partie dure dans le bois : « Et se il a un nuef « fust ou il i ait neu fort, il i puet ferir une cheville « sanz meffet. » (Liv. des Met. 107.)] — • A dur ou « mauvais neud, mauvais coing. » (Cotgrave.) — 40 [Partie de la gorge qui fait saillie sous le menton: « Car combien que beau semblant monstre. Le ris a ne doit point passer oultre Le neu de la gorge, à « nul fuer. • (Bruyant, dans le Hénagier, II, p. 26.)] — 5® Mariage : Mais ils auront service de mestiers, Ou chascun va mettre son tiens, La ne sera pas li boire trop chiers, C'est pour mal neu dont ie suis conflens De graiz aront assez, et d'autre riens. (Desch. f. 9i4.} 6» Morceaux de chair levés sur les quatre flancs du cerf: « Puis osle les antoires, que aulcuns appel- « lent les neus du cerf : les antoires sont une haute NEU - 23 - NEU « char qui est au costé du col, et joint aux espau- € les. » (Hodus, f. 29.) Et après ces l'escorcherês, ' Les iieus n*y devez pas lasser. Font. Goer. Tnê. de Venn. mi. p. 40. Neuches. [Noces, dans Froiss. t. XVII, p. 515.] Truis que jadis furent grans neuchea Faites, sans mal, et saus repreuches. (IJI Maries^ iSI.J Neuctantement. [Nuitamment, aux Ordonn., l. IV, p. 295, an. 1354.J Neve. [Nouvelle : « Et à un autre jour ensuiant, « qui fu la veille de Pasques neves. Tan mil • .CGC. .nu. " et .XV. » (JJ. 152, p. 320, an. 1397.)] Neuer. 1« Nouer : • Si fort neue homme au ma- • rier, • (Desch. f. 452.) — 2« Se rouler, se mettre en boule : « Le heriçon qui se neue. » (Id. f. 519.) Nevers. Nom de ville : « Li perdriosdeiVferers. » (Poet. av. 1300, t. IV, p. 1651.) Neveu. [« Mi neveu^ venés à moy aidier. » (Joinv. § 277.) — « Li flx de mon frère m'est el secont • de^é de lignage de costé en avalant, elTapele on « neveu. • (Beaum. XIX, 3.) \oir Nepveu.] 1. Neuf. [Nom de nombre : « Avec Constance fu « bien neuf ans et demi. » (Berte, coupl. LIX.)] 2. Neuf, adj. [Nouveau : « Veez vous ce mur • illec ?... — Oil, sire, dis-je ; pourquoi le dites- « vous ? — Je le dis pourtant, dit le chevalier, que « vous veez bienqueil eslplusneiz/quelesautres.» (Froiss. II, m, 7, éd. Buchon.) — « Ung cœur loyale « de Tine espreuve A plus de joye, quoy qu*il larde, « Que n*ont ceulx qui font dame neuve. » (AI. Char- tier, le Débat du Réveil-matin.)— « Ung collier n'est « jamais si neuf que le premier jour qu'on le met ; « car le temps envieillit toutes choses. » (Desper. Cymbal. p. 165.)J — « Faire pieds neuf$. » (Cotgr.) — « 11 esXneuf^ il durera longtems. » (Oud.) Cela se dit de ceux qui ont Tair niais et badaud. Neufchastel, s. m. Nom de principauté, en Soisse, qui a un petit lac qui porte son nom : « Faire « celte comparaison, c'est demander, comme Tau- « tre, si la mer est plus grande que le lac de « Neufchastel. » (Apol. pour Herod. préf. p. 15.) Neuf iesme, neufme. [Droit du neuvième, dit aussi morluageAX consistait en la neuvième portion des meubles dont les curés de Bretagne s'emparaient dans la succession des personnes décédees, pour leur sépulture et leur inhumation. Parfois il s'éle- vait au tiers et prenait le nom de iierçage.^ Voir Neuvième. Neufmains, s. m. Sorte de jeu, cité par Rabe- lais, 1. 1, p. 150. Neufvaln. s. m. Pièce composée de 9 vers. (Art poët. de Sibilet, 1. II, p. 81.) Neulesme. Neuvième : « Au neuiesme moys • prist il règne. > (Ms. 6812, f. 52.) Neule. [Pâtisserie, en latin nebula^ au Gloss. p. 521.] Nevold. [Neveu : « Guardet à tere, veit sun « nevold gesir. > (Roi. v. 2885.)] vm. Neupes. [Ordures, balayures : « Item que nul « ne face porter ne getler en la grève de Loire, boes, « neuves, flens ne ordures, sur peine de ladite • amende. • (1415. Ordonnance de la prévôté d'Or- léans.) L. C. de D.] Neust. Imparfait du subjonctif de Tiuir^ ; Grant fust l'occise, et greigneur fust Se le vespre ne lor neust, (Brut^ /. iOO,) Neutllleux,fld7.7W.Noueux.Parlantduducd'Or- léans assassiné: « Adoncques le peuple de la ville de « Paris, lequel n'estoit pas bien content du dit duc « d'Orléans, pour ce qu'ils entendoient que, parses « moyens, les tailles, et tous autres subsides s'en- • tretenoient, commencèrent à dire l'un à l'autre « en secret , le baston neutilleux est plané. » (Monstr. î, p. 32.) Neutral. Neutre: « Il s'estoit résolu, parladeli- • beralion et advis de ses frères les cardinaux du « Saint Siège, demeurer neutral entre eux deux, et t père commun. • (Mem. de du Bell. 1. V, f. 153.)— « Désirant eslre, entre eux deux, bon et confident « médiateur, se declaroit eslre neutral. » (Id. 159.) Neutrale. [Neutralité: «Tiengne la neutraleen • sa puissance. • (Froiss. XVI, p. 135.)] Neutralemcnt, adv. En neutre. (Oudiu.) Neutraliser, neutrallzer. (Cotgr.) Neutralité. [Même sens : « Du fait de l'église, « pour le plus sur et pour ma conscience apaiser, « j'ai toujours tenu la neutralité. • (Froiss. éà. Buchon, H, III, p. 50.)] Neutres, s. m. Nom odieux que les ligueurs de Troyes, en 1588, donnaient à ceux qui n'étaient point de leur parti. (Ilist. de Thou, t.X, 1.90, p. 31.) Neutrle, s. f. Normandie, Neustrie : Donna tout en fié Normandie, Oui doncques avoit nom Neutrie. (Brut^ f. 17 J Neuvalne, s. f. Compagnie, société de neuf. Malherbe appelle ainsi les Muscs, à cause de leur nombre : En ce malheureux siècle, ou chacun vous méprise. Et quiconque vous sert n*en a que de l'ennuy. Misérable nevfvaine, ou sera vostre appui ? [Malh. 84.) Ménage, 1. IV, p. 406 sur Malherbe, remarque que Ronsard s'est souvent aussi servi de ce terme, en parlant des Muses. [«Adieu, troupe sçavante, adieu « belle neuvaine. » (Bons. 678.)] Neuvième. C'était une sorte de droit ; on l'ap- pelait aussi « droit de morluage. » Le glossaire de rilist. de Bretagne l'explique par « droit des ecclé- « siastiques sur les biens meubles des morts, réglé « ù la neuvième partie, au lieu du tiers qu'ils pre- « noient auparavant. • — Le glossaire de Laurière dit que c'est « la neufvieme partie en un tiers des « meubles de la communautié du décédé. » — La note explique très-bien l'origine et la perception de ce droit : « Anciennement il estoit d'obligation aux « ridelles, et surtout lorsqu'ils n'avoient point d'en* « fans, de laisser en mourant à l'église quelque « partie de leurs biens, pour estre employés à la N£Z - 26 - NEZ subsistance des pauvres ; et Tusage estoit alors que le curé, ou le prêtre commis de sa part, alloii chez le malade, Texhortoit à faire Taumone, et si le malade ne le vouloit pas, on luy refusoit Tab- solution, le viatique, et la sépulture, et celuy qui etoit mort ainsy etoit appelle desconfez.,.. Cette discipline fut cause qu'il ne mourut presque plus personne sans avoir eu soin de faire sou testa- ment, et d'y faire quelques legs pieux, selon la quantité de ses biens. » — « De ces legs, on fit quatre parts, dont la première fut donnée aux eveques en qualité d'exécuteurs testamentaires... On regarda les eveques comme des heritiei*s gre- vez, et ils eurent celte part, comme une espèce 6e falcidie, qui ne leur fut pas contestée parce ?|ue dans la ferveur de ce tempsla, les eveques en àisoienl toujours un bon usage. » — « Les deux autres parties furent employées en aumônes, ou à Caire dire des prières, et la dernière fut donnée ao curé pour la sépulture, dou elle fut appellée mcrtuage ; cette part du curé avoit été d'abord fixée il la moitié, par Léon, ensuite au tiers, et enfin Urbain III la fixa au quart... » — « Il sem- ble qu'en Bretagne, ainsi qu'en ^ Angleterre, le droit de tnortuage ait été prétendu par les curez, non seulement pour la sépulture, mais encor pour être indemnisez des dismes, et desoblations que peut être les deflfunts avoieut mal payées pen- dant leur vie.... En Ëngteterre, ce droit consisloit à donner quelques animaux ; mais en Bretagne il consistoit en la neuvième partie des meuble^ du defTunt.... En 1559 il fut réduit à la neuvième partie d'un tiers des meubles de la communauté du décédé. » (Gloss. Laur. Note.) Nevuld. [Neveu : « Ne bien ne mal sun nevuld ne respunt. » (Roi. v. 216.)] Neyoe. Neige : « Les pteds aussi blancs comme neyge. » (Percef. I, f. 37.) Nez. [Voir Nés. !• Nez : « Poi aroie d'boneur,se le vostre perdez ; Car trop a laide face cil qui n'a point de ne%. » (Guescl. v. 6805.)] Moût le doie sa face qui sou nez fait trenchier, Qui honit son lignage, l'en ne r doit pas prisier. Mot. (tu Rom. d'Alex, f. 4. ^ • Esprit épigramme, que je vous estale tout de « son long bien que je n*y trouve aucun ne%. » (Pasquier, Recb. p. 794.) Expressions : l*" « Sous un nez pointu, et joues « platles, il n*y a rieil de bon . » (Âpo1.â*Herod.i77.] "^ 3<> « Si les subjetâ refusent d'obéir, et secouent • le joug, il faut que restai donne du ne% à terre. » (Saig. de Gbarr. p. 176.) — 3" « Nez d'as de treffle. » (0»d.) — 4* • Nez d'as treuffle. • (Cotg.) — 5^ « Nez « coupé. » (ïd.) — 6' « Nez qui coupe. » (Id.) — T é Nez de cire. » (Id.) .... « Ainsi que nous voyons • que tous les arrêts des cours souveraines ne sem- V blent dv0}r «ucune fotH^, an moins pour sortir K effet de pleine exécution, sinon qn il ait h la « queue une attache de cire ; aussi fait on, de tout • ïBtApBt en chaque république, un nez de cire à la « iGVr la tirant chaque législateur à r davantage de • luy, et de ses favoris. * (Pasq. Rech. p. 882.) — 8* • Haut nez. • (Cotgr.) — 9« • Nezàe pied de mar- « mite. » (Oud.) — 10* « Nez de poiiipette, » o. à. d. gros et long. (Id.) — Il* « Avantagé en nez. » (Cotg.) — 12' « A nez frotté de vinaigre. • (Id.) — 13« • Le « nez fait à manche de rasoir. * (Id.) — 14* « Avoir « du nez. » (Id.) — 15* • Laver le nez à... » (Id.) — 16* « Tiedazer le nez à... » (Colgr.)— 47' « Il a non « nez. » (Oud.) — 18^ « n a eu bon nez. • (Ibid.) — i9»« Tordre le nez à quelqu'un, » c'est-à-dire le maltraiter. (Oud.) — 20» « Donner sur le nez du « roy, » faire de la fausse monnaie. (Colgrave.) — 21<> « Parler nez à nez, » de près. (Oud.) — 22^ « Se « refaire le nez, > s'engraisser de quelques bons mets. (Oud.) — 23* « S'arracher le nez du visage, • s'offenser soi-même. (Ibid.) — 24» « S'arracher le « nez, pour faire dépit à son visage. • (Foncem. exlr. de la 3* race, ép. 206, dép. de Blois, f. 141.)— 25« • Prendre son nez pour ses fesses, » se tromper. (Oud. Dict.) Nous disons « prendre son cul pour ses • chausses. » — 26« « Jetter au nez. » (Oudin.) — 27* • Fermer la porte au nez. » (Ibid.) --28o« Voyant « ce conseil n'avoir profilé à son mary, auquel si, « auparavant, elle avoit tiré le nez dun doigl, elle « luy allongea depuis de deux brasses > (Nuits de Strap. II, p. 145), c'est-ù-dire prit encore plus d'em- pire. — 29* « Avoir le nez cassé. » (Oud.) — 30» « Regarder une personne au nez. » (Id.) — 31« « Mettre le nez dans un livre. » (Id.) — 32* « Prendre au nez. • (Id.) — 33» « Regarder qui « a le plus beau nez. » (Id.) — 34» « Mener par le « nez. » (Ibid.) — • Menans les hommes par le mz, « comme buffles. » (Apol. d'Horod. p. 573.) — 35« « Donner du nez en terre. » (Oud.) — 36» « Pre- « nez vous par le nezy » examinez -vous, vous avez le même défaut. (Oud.) — 37* « Ils ont le nez fait « comme des sergens. > (Oud.) — 38* « Ce que vous « dites là n'a point de nez. » (Id.) — 39* « Il lui a « dit à son nez. • (Ibid.) Nous disons « à sa barbe.» — 40» « Il ma donné du nK>nsieur par le nez. > (Id.) — 41* « Avoir uu pied de nez. » (Id.) Cette façon de parler vient de l'ancienne coutume, selon laquelle celui qui faisait réparation d'une injure, se prenait par le bout du nez, et disait qu'il avait menti ; de là vient encore cettefaçon de parler lorsque quelqu'un ment : « Le nez lui enfle. » — « Se prenoient au « nez, et baissoient le visaige, et recevoient de « grans vergongnes. » (Ch. de la Tour, Instr. à ses fliles, f. 57.)— 42* « Fallut après 8*en retourner en • France, avec un nez de honte. » (Brant. Cap. Fr. 1. 11^ p. 172.) Nous disons avec un pied de nez. — i6r^Lenez aussi pTat comme une andouille. » (Cotgr.) — 44* « Voulez- vous en françoSs braver un « homme, vous éiieB que vous le ferez bien camus, • ou que vous luy rendrez le nez aussi plat comme « une andouille : au rebours, ritaFien dit, tanto di « nazo, représentant un demi pied de nez par ^ « main qu il attache au bout de son nez. » (Pa$q. Rech. 1. vin, p. 694.) —450 « Autant leur en peni • au nez. » (HisL de Bertr. du Guescl. par Uen. p. 245.) — 46* « C'est pour votre nez. • (Oud.) — 47- « Ce n'est pas pour votre nez. » (Id.) — 48* « Il HIA -8 ■ ne voit pas plus loin que son nei,. * (Id.) — 19* • 11 fourre son »«% pariout. • (M.) — 50* • Elle ■ a le nez tourné à la friandise. ■ (la.) — 51* • Si ■ on lui tordoit le He%, il en sortirait du lait. > (Id.) — 32* ■ 11 peindra le ne% à tous. > (Joacti. du Bell. p. S21 .) — 53* • Il luy torchent le nez de sa mancbe.* (Colgr.) U* De ma mutce m'a ton mon nù. (ilt. 7989 *, f. $i3.J KoDS disons au même sens: donner des verges pour être fouetté. Neznng. Aucun, dans S. Bern. Serm. ms. p. 27, et aux Vig. de Charles VII, p. 134. i . NI. !• Forme verbale de nier; refus : ■ Saceles • de traire prestes ne sont mis mie en ni la. ■ (G. Guiart, f. 220.) Hé doBce riens, s'a nul jor avenoit Qn'ensain iti ne merci, pardon D'ami Tcni, loial, sans meeprison, Por Dan, etînlei ans miûna qoe taeax m'en aoit. H*, ms, I. n, p. en. « iVi atlttint et vérifié, • quand une partie suc- combe après contestation en cause civile, pour lequel est due l'amende. (Laurière.) — 2> [Négation ; ^e n'apparaît sûrement qu'au xti' siècle: * Ob ■ sont vos forces ni apprêts pour leur faire teste. > (Carloix, IV, 9.)] 2. Ni. [Nid, an propre et au figuré : -Mais quand « li reis Heoris vit bien et entendi, Qu'il (Ttiomas) a porreit remaneir tuz dis k Panleigni, Al plus tost a qu'il porra oatera de eel ni. ■ (Th. de Gant. 95.)] J'ai trouvé le ni da pte, Uea las mot n'i soat mie. Il s'en sont trestuitvolé. (M*. IfiS, f. iiS.) A. chacun fiïfiiaii. Est toi jors son ni le plus biau. (Mê. 68iS, f. 07.) .... Oieralier cnii mesdlt Oe l'Mllaa «t de slare, en dit : Samble oiaal qui «>& ni eoaohie. (M». 0818, f. 5Q.j Cette comparaison est commune à nos anciens poêles; elle se trouve encore aux Poët. av. 1300, 1,75, IV, 1588. Ntage. [Action de nettoyer : ■ Item nous vou- ■ loQS que si lî dis biéa avoit raestier de nier, < queilsoit niésdesixansensix àas, et se fera < chius niagei as termes dessusdis. > (JJ. 53, p. 53, an. 1313.}] Niais, [t* Qui D'est pas encore sorti du nid ; qu'ea a pris au nid : •■ Hiais est cil que on trait don • nif,etqaeon norritensonhosleldesajuvente.* (Brunet. Lat. Trésor, p. 201.)] — . Il y a plusieurs • sortes de faucons; aucuns sont muez de bois, • les autres sont sorts, et les autres sont muez , et • tiennent du sors; les autres sont appeliez niais. ■ (Bud. desOis. f. 19S.) — • Les fauconniers nom- • ment, diversement les esperviers, selon leurs ■ divers acoidens ; car ceux qui sont muez de bois, ■ et ne tiennent point du sort sont nommez rama- ( ces ; les antres qui ne sont muez , et qui sont • nouvellement sortis du nid , et ont été auelque • peu «eux, son nommez Riat<. * (Ibid. f. III.) — • L'oiflBauitiateestceluy qui est prins au nid. ■ (Foaill. FaïK. i. 63.) ^ S* Peu rusé, simple comme NIC l'oiseau qui sort du nid : «Lesfrerea, ou pour le • moins cousins germfiins de sot, sont niais, fat, — badaul. • (Apolog. d'Hérod. p. 19.) Expressions : 1* On a dit par antiphrase • niais > de Sologne, ■ qui se trompe h son prolll. Une comédie porla ce titre en 1C83. (Hist. des Théâtres, XIII, 21.) — 2* • La pince du mais, ■ le milieu de la table. [Bouchel, Serées, II, 87.) — 3« . C'est à ■ faire à des niais, • je ne suis pas si sot. • (Oud.) — 4' Œuf mis au nid des poules pour les provoquer à pondre. Niaisement, aijv. D'une manière niaise: ■ Il • n'y a ligne, endroit ou passage, affln de parler ■ niaisement aussi bien que les doctes, qui ne soit • tout farcy de science mysligorique. • (Moyen de parvenir, p. 27.) Niaiserie. [■ Le plus communément nous nous ■ sentons plus esmeus des trepignemens, jeux ou • niatsen'es puériles de nos enfans, que nous ne • faisons aprËs de leurs actions toutes formées. ■ (Montaigne, li, 71.)] Niance. Action denier: •Dontjetefaintajjce. . (Triomphe delà Noble Dame, t. 151.) — ■ Deux • manières sont de niances fere en court laie, dont • chacunesouffit; l'une si est de nier droitemenl, • et tout simplement cbe qui est proposé contre li, • et l'autre si est de proposer fet contraire contre • che que l'averce partie dit , et d'offrir lor à • prouver. . (Beaum. p. 48.) Niant. [Néant, pien. On lit dans les Serm. de S. Bernard, p. 79 et 167: ■ Tôles les richesses et tote ■ li gloire del munde, et tôt ceu c'un puel eucuvir • el munde. est asi cum ung nianz envers ceste < glore. ■ — • Del niant alempreit et niant ordeneit > deleit (immoderatœ alque inordinalx voluptatis). ■ — - Niaîtt encerchaules (imperscrutabile)]. • Nie. Nid : Voz amourettes, cliault et sec. (R. de Collp-ye, p, AS.) NIcaise (par S'). Sorte de jurement : Vous y mentez, par Saint A'ùatse, Comme Taulx lodier, et parjura. (Detch. f. 375.} 1. Nice, [Nièce: • Et m'en ving par la daufine • de Viennois ma nice, et par le conte de Chalon ■ mon oncle, el par le conte de Bourgoingne son . fil. . (Joinv. S 6C3.]] 2. Nice. I^]" Qui ne sait pas, spt, du latin nés- dus : • Car li rois est nices et mauvais, et n'a point • de povoir, se par nous non. • (Ménestrel de Reims, § 31.) Butor de la montaigne a sans coraga nice Pris le petit enfant as bras da la norrice. Brun ds ta Honl . CUza T.8T6.) NIC Toute virtu tient leœiUeu,.... Et auB .11. boiiz sieot les vices, Qui du milieu se p&rt est nices. (Ma. OSiS, f. 49.) Nus homs ne puet bone amor maintenir, Tant soit nice», qu'amour n'en foce saige. Po«. Ir. ™. «.lïûO. 1. 1, p. Ï41. Si lait Lien »ice tolie i Qui s'entremet dou mestier Dont il ne se sait aidier. (Td. p. 104.) Tu aras un varlet coquart, Ou une nice chambenere. {De»ch, f. SU.) ■ Hoult nice est celuy qui ne scet son nom nom- • mer. - (Percef. II, f. 25.) — 2* Terme d'anciennes coutumes, sans gage, sans sûreté: ■ Quiconque se < veut aider de restitution par paour, il la convient • prouver eslre faite par fait constant, et non pas • par simple tinice parole de menasse tant aeule- . ment. ■ (Bout. Som. rur. p. 359.) — Action nice: • Action nice, si comme quand la ^iromesse est • simple, qu'il n'y a point de stipulation, fors que ■ simple convenance, si commede promettre aucune ■ chose sans stipulation autre que de responce. * (Bout. Som. rur. p. 157.) Nfcée. [Nichée : • Pour sa douche nicée Qu'il ■ voloit deson sanc saouler la journée. ■ (Daud. deSeb. V, 140.)] Nlcement. 1° Sottement, imprudemment: • S'en doit chacun enquerre, quant il veult nego- • cer, ou contracter o autres, et se garder de le ■ faire folement, et nicement. > (Ane. Coût, de Bret. f. 109.) — • Pour ce qu'ils estoyent petit , et • en un lieu fort, ils ne vouloyentpointpartirnicf- < ment de leur advantage. > (t'roiss. liv. I, p. 371.) — 2* Lâchement: • Assez nicemenf s'est il maintenu ■ iusqiies à présent, mais j'ay espoir s'il avoit une « lance, il l'employeroit à la jousle. » (Percef. VI, f. 63.) — 3° Négligemment : ■ Dit qu'il vouloit aller • veoir la garde de la porte du Rouvray : afin qu'il • n'y eust point de faute de defTense, et que les ■ Anglois qui ne devoyent mie passer trop loing ■ de là, ne la trouvassent trop nicement gardée ■ devers eux. ■ (Froiss. liv. 1, p. 381.) — 4» Pau- vrement: • La trouverez plusieurs vaillans hommes • qui voulenliers vous feront chevalier, et pour ce ■ que je ne veulx pas que vous y alliez Irop ntce- ■ ment, je vous bailleray armes, ei cheval. > (Peroef. V, r. 109.) Nlcer. Nicher : Fi de vieUece, H^d'eveir, Jamea ne porra nus avoir Famé, qui soit liaute, ne riche, Si grana avoirs enllui ne nice. (Mt. 1Si8, f. SSt.] Nicet. Diminutifide nice. Borel cite le Roman de la Rose : Nicete hit, et ne pensoit À nul mal engin, quelqn'il soit. Régnier, parlant^d'une fllle innocente, dit : Qui soit douce, et nicette. (Régnier, p. ISO.) Dans l'Ane. Coût, de Brel., on appelle nicette une fllle qui engage des gens à en attirer d'autres auprès d'elle pour les forcer à l'époueer (fol. 78.] Nlceté — el. [1° Sottise : ■ Depuis l'ont eu li arce- ■ vesque de Rains en garde , par la nicetei des •' NIC • abeiz et dou couvent. ■ (Mén. de Reims, S — • Car vostre niccfe est bien ci aprovée. • ( delà Honlagne. v. 1036.)] — > Il n'est ho ■ vivant, tant soit lier et orgueilleux, subli < malicieux, que force d'amours ne le face hui • débonnaire, simple, innocent encontre les « d'amours, ne vous ne pourriez pas croire co ■ il advient aux vrays amans de nicetez. * (P( V, f. 85.) ~ [• Le suppliant par niceté et jeui • fus! par nuit en l'ostel de Jehan du Jal c ■ Guillemette sa femme, laquelle il prinst o ■ le gré d'elle et de son dit mary. • (JJ. 147, p. an. 1395.)] _ . . La très grant beauté A valor, et mainte vertu. S'ele disoit granz nicelez, Oaquee si cortois moz ne fu. (Poëi. av. 13O0, 1, p 2** Lflcbelé: ■ Damoisetle, dist le ctievalk • n'est chevalier, tant soit plain de grande ni • que pour l'amour de vous ne devint homn: " valoir. • [Percef. I, f. 80.) — ■ Nous faisons] • nice/«, et grant recreantise, que deux chev: < de noslre compaignie ne suyvent leurs chevj ■ pour nostre honte venger à l'espée. <■ (Id.ll, NIcbalse. Nicaise : Dont je vous jure par Saint \ichaue. Qu'il n'a teoiuie plus en malaise. jDacli. f. 50 1. Niche. [Enfoncement dans une paroi : • • nt sortir de derrière un rideau une grande i > argentée, qui conteaoil 16 niches, en cha • desquelles estoit logée une nymphe porta: • nom d'une province de Krauce. > (O'Aub. t. II. p. 104.)] 2. Niche. [Sot, niais, comme nice: • Il • pargnoil sage ne niche. ° (Cheval, au barise* Qui nus aime, moul par est niche». (Mu. ISiS, f. 1. Nichement. Endroit où on se peut ni (Oudin.) 2. Nichement. [Sottement : ■ Etgouvern « royaume nichement et simplement. • (Frois t. IL p. 15.)] Nicher, Nichier. 1* Paire un nid : Printema l'erbette à faair hors contraint. Esté les nsura, fueiUe, et toute verdure. Ly oyselet sont & nicher adstraint. (Deich. f. ii 2° Mettre dans un nid : ■ Vous m'entretiei < tant d'oyseaux, et les nicftereA à vos depei (Mém. de Commines, p. 588.) — 3" Se loger : Cilz aloient la nuit jouchier La où se souloient tûchinr Es Ua de blez, et mulona. (Brut, f. iOS._ NIcheté. [Sottise: ■ En loi je ne voi que f ■ Et ntcAefe et musardie. • (Gullev. peler.)] Nicheur. Qui niche. (Oudin.) Nichil au dos. Habilleraent: ■ Faisoit il • bon voir un grand seigneur, voire un roy, poi ■ des manches de deux paroisses, c'est à dire > la moitié estoit d'ostade. et l'autre moill • velours T voire quelquefois un pourpoint de • paroisses, car le corps estoit de demie ostadi ■ baul des maocbes de cuir, et te bas de Telo NIC -s • bien est i) vray que le devant aussi avoii environ • deux doigts de velours, el pour ce qu'il n'y en ■ avoit aucuoement h l'endroit du dos, onuppeltoit • cette sorte de pourpoinct nichil au dos. Duquel < mot ont depuis usé plusieurs qui n'enlendansson • origine ont prononcé ntcfit^oiifj.'etaesléappliqué « ce mol généralement k toutes clioses qui avoienl • une montre en l'exlerieur à laquelle l'intérieur • ne repondoit point. ■ (Apol. d'Herod. p. 435.) NtclilUté. Nullité: • Moy, moins que riens, ■ toute nichitité. > [Harg. de la Marg. p. IC.) Nicbolas. « Si l'hyver estoit outre la mer, si • viendra il à S. Mcholas parler. ■ (Colgr.) Ntcbole. Nom de Heu : Lincoln. Li vilain hautement parole. Rois de L.ODdres, et de Nichole, Fai me cacouter, et ai m'entent. {U3. 7'2t8, f. 3S3.J Nichy. ■ Chacun jour, les gens estans en iceluy • pays se prenoient, par granaes compagnies, tous • dectiaux, el & nues testes, devant ou il passoit, • criant devant iuynfcÂv; lesquels il recevoit bcni- • gnement; et ainsi il tira liors d'tceluy pays, el • ordonna à chacun de se retirer en sa marche, el • en leurs hostel. • (Hatb. de Coucy, llist. de Charles VII, p. 638.) Nlcodeme— us. s. m. Nom du juif qui vint trouver N. S. la nuit, pour n'être pas reconnu: • Homme royaliste en son ame, mais un autre • Nicodemus (permettes moy d'ainsi le dire), occul- • tttsproptermelumJudœorum. • (Lett.dePasq. II.) Nicolas (St-), 8. m. Nom. Si-Nicolas étoitle jorement du prince d'Orange. [Brant. Cap. fr. 1. 1, p. 102.) — [On lit dans Le Boux de Lincy, I, 51 : • Il est des clergeons Si-Nicolas. >] Nicole. Lincoln : ■ Les draps blancs de Nicole.* (Poêl. av. 1300, IV, p. 1652.) A Te»tu une cote blanche, Qui n'est pas ds blnnc de Nitole. (Mt. 1218, f. 313.) Nlcorées, 8. En parlant des Armignacs. * Des- • robenl, etgastent, ontrobé, etgasté.et despouillé • nostre dil royaume, ....ont aussi desrobé, et tait • desrober plusieurs de noz subjects, et boulant • feux, et tuer hommes, et femmes, et violer filles < â marier.etautres nJcor^£8, despouillans esglises • et monastères. > (Honstrel. I, ch. 104.) Ntcors. Vainqueur. Diex qoi estes U vrais nicot' QDi redrecies les abatui. (M*. 13i8, f. 103.1 NIcotlaDe, $. f. Tabac. ■ Nicoliane, ou herbe à > laroyne.qu'aucunsmainteoantappellent/fËfufn. • (Bouch. Serées, \. III, p. 16.) — Ce nom lui vint du président Nicot,qui I envoya en France, lorsqu'il etoitambassadenren Portugal, en 1560. On l'appela • l'Herbe à la Royne ou Uedicée, ■ du nom de la nine Catherine de Hédicis, à qui il l'envoyoit. Nicqne. Nique : Hais on doit bien bure Ia nicque A lODt homme qui soubsUendrolt... (G. de ta Bignc, 09.} KlcqoeDOCqae, s. f. • On appelle nicquenoque, • à Loudon, une chiquenaude. La nicnocqite qui NIE ■ est un des jeux de Gargantua semble, en effet, ■ devoir s'entendre des chiquenaudes que les en- • fans se donnent par manière de jeu. • (Rabelais, t. Il, p. 76.) NIcquet. Monnaie: • Et n'y servit pas d'un - nicquet. ■ (Vig. de Charles VU, p. 179,) — - An « regard de la blanche monnoye, on forgea doubles ■ qui eurent cours pour deux deniers tournois, el • enfin, en commun langnige, furent nommez nie- • qtielz, et furent en règne environ trois ans seu- - lement. . [J. Lefev. de S. Remy. Hist- de Charles VI, p. 157.) — ■ Nicquets de Dijon, dont les trois • vallent cinq deniers tournois. • ;C. G. I, p. 856.) Nlctlcoras.s.m. Hibou. • Corbeaux, chouettes, ■ rats, nicticoras, souris. -(Nul. du rom. d'Alex, fol. 54.) Nid. Md, au propre el au figuré: ■ L'on fait • commendeinent à un chacun de ne permettre, ni < laisser faire des nids aux cornailles sur leurs « arbres, et iceux les faire osier, el dénicher, pour ■ la conservation des grains. • (Nouv. Coût. Gén. p. 313.) — [• Citadelles que les anciens Crecqs el • Romains à fort bon droit appelloyent nids de • tyrans. • (Marnix de Sainte Aldegoode, éd. de 1850, p. 36.)] Expressions : 1' • On me fait un procès dessus - des nids d'antan. • (Goujet, t. XVI. p. 233.) — 2* « U n'y a plus que le nid. • (Oudin.) — 3" - La ■ nuict dont le lendemain il peosoil donner l'as- • sauU, les ennemis se retirèrent dedans la forest, « de sorte que le lendemain on ny trouve que le . nid. • [Mém. de du Bell. l. X. fol. 302.) — On dit encore aujourd'hui proverbialement: • les oiseaux - sont dénichés. . — 40 • Nid de souris en l'oreille ■ d'un cbal. ■ Nous disons au même sens : < un ■ conte bleu, un conte des fées. > (Quint. Cens, p. 183.) — n° • Md de la bondrée, » sorte de jeu. [Voy, Rab. 1, p. 153.) — e- « Venu à nWde chien. . ruiné, mis sur la paille. (Oud.)— 7° • Nid de la pie.» (Cotgr.) — 8" . 11 croit avoir pris la mère au nid. » (Oud.) — 9» « H s'en va prendre la mère au nid. • (Colgr.) — 10" . Tel oiseau, tel nid. • (Colgrave.) — U- . Nid tissu, oiseau envolé. • (Id.) — 12* • A ■ chaque oiseau, son 7iid lui semble beau, > c'est- à-dire chacun trouve beau ce qui lui appartient. (Oudin.) — 13" . A tous oiseaux, leurs nids sont ■ beaux. • (Colgrave.) NIdeur. Odeur. (Borel.) Nidoreux. Odorant. (Colgrave.) Nie. Action de nier : • Met en ntf*. • (Ord. 1, 109.) Nieble. Brouillard (voir Nielë): • Beau jour, ■ clair, el serein que auparavant avoit esté obscurci > par niebles espesses, nuées noires, et temps plii- • vieux. • (Alect. Rom. p. 43.) NIeçain. Nièce : Si amena l'eveaqus Ansiel, Ki puis i mouru sans revlel, Quar il msria ses nïeçaint. Des grana rentes, des grans arsains. Que cel pris leur «voit donnés. (Jlouik. p. SS.} NIE - 30 - NIE NIece. [Nièce: « Belle nièce Aude, or vous « croisi seigneurie. » (Roncisv. 160.) — « Et avoit « eu après celi la fille mon seigneur Ymberl de « Biaugeu, qui estoit nièce le roi. » (Ménestrel de Reiras, § 353.)]— On donne aussi le nom de nièces, dans Tubbayede Remiremont,à celles qui sont des- tinées pour succéder aux prébendes des dames anciennes. Il en est fait mention dans un titre de 1472 (voy. préf. du P. Mabillon, p. 723 et 732). Niecette, «. f. Petite nièce. Diminutif de nièce. Jehan Toi, moult liez en fu ; A sa niecette a fet le fu Alumer, et la table mètre. (Ms. 1218, f. il.) 1. Niée. Nichée : « Comme les grans larrons qui « emblent ù la seigneurie, nourrissent et soustien- « nent une niée d*autres larronneaux. » (Al. Cbar- tier, Quadril. invect. p. 443.) Les fist hors du pais chacier, Et eus, et leur progeniées, Dont en France ot de granz niées. (G. Guiarl, f. i4.) 2. Niée. Nuée : Quarriaus, et sajetes qui volent, Au destachier, très haut fueiUolent, Partout à en faire niée, (G, Guiart, f. 77 J Nief . [Neige. Le diable flatte ainsi Eve dans le mvstère d'Adam : « Tu es fleblelte et tendre cbose, « ï)t es plus fresche que n*est rose ; Tu es plus « blanche que cristal. Que ni^/" qui cbeit sur glace « en val. » (Liltré, Hist. de la langue fr. II, 80.) — Cette comparaison, admirée comme une exception f»ar Sainte-Beuve dans ses Nouveaux Lundis, est réquente dans les poésies du moyen âge.] Niefe. Libre de naissance, naïf : « Hem, home « que est villein est appelle villein ; et feme que « est villein est appelée niefe. • (Ten. de Littleton, fol. 41.) 1. Niele. Brouillard (comparez Nieble): Armes tentissent, Tair s'en poudre Qui fume en mieus et aleur Pour le bruit, et pour la chaleur, Des destriers, à guise de niele. (G. Guiarl, /*. 928.J 2. Niele, s. f. Nèfle. François d'entrer dedans se painent ; Le péril n'en doutent deus nieles. (G. Guiarty f. 35. J Sans perdre qui vaiUe une niele. (Id. f. iS5.) 3. Niele. [Nielle, maladie des grains : « Ce ne « vault grain ars par niele. • (Alchim. à nat. 524.)] Nielle. Même sens: « En France, entour la « Saint Jehan cheut sur les blez une rousée qu'on « appelle nielle^ dont ils furent si enmiellés, que, « quand on mettoit l'espi en sa bouche, il sentoit « le miel tout proprement. » (Chron. de S. Denis, t. Il, f. 25.) Niement. Action de nier. (Oudin.) Nience, s. f. Simplicité. (Voir Niceté.) Parmi les choses passées en proverbes, on cite « la nience de « Chaalons. » (Poés. av. 1300, t. IV, p. 1651.) — [Allusion au proverbe : ■ Quatre vingt dix neuf « moutons et un Champenois font cent bêles. »] Niencher, t;. Refuser. Parlant de femmes sépa- rées de leurs maris : « Se il avient que li barons le vueille repenre bonnement, et li avoir en conve- nant que il ne li fera chose parquoi ele s'en doi^ parlir, et ele n'i vient râler, adonques ne li doit fere juges nule souslenanche avoir ; mais se ele i rêva, et son baron li nienche dou tout, et li maine plus mauvese vie que devant. • (Beaum. p. 292.) Niens. Nullement : Onques li Trouen, ne U Griu Ne fisent, à Troies, tant d'armes ; Nicns est des cors, Diex penst des armes, Qu'ausi com leus de faim rnbis. Dévore agniaus, moutons, brd[)LS, Si font li Franc paiens, et Turs. (Mousk. p. i34.) [Le troisième vers de celle citation rappelle le beau vers du Girart de Rossillon provençal : « Les ■ anmes aïe Deu, li cors suaire. »] Nient. [Bien, nullement : « N*en puis nient^ dist « Aiols, se Dieus m'aist. » (Aiol, v. 649.) — • Vous « veez bien que Robert ne set nietit. • (Ménestrel de Reims, § 4.) - « Les Englès avoienl à granl eflfort • chevauchiet contre vaux et nient porté de dom- • mage. » (Froiss. lll, f. 468.)] No sui nient de vostre escole. (Us. 79S9% f. 67. J Dame, dit-il, de tel mestier Je ne m'en sai nient aidier. (Id. f. 56.) Nlente. Même sens : « La cour a cela, que de « ne faire cas que des grands favoris, et les autres, « ont beau estre accomplis de toutes les valeursi, « vertus, et honneurs du monde niente. » (Braht. Cap. fr. II, p. 297.) . . . . Gl qui n*ont niente goustè, Sont désirant plus que li saoulez. [Vat. n» 152Sj f. i67.J Nlentmoins. Néanmoins : « Nientmoins le pro- « cureur gênerai du roy nostre seigneur.... disaas « que telz usages et coustumes.... ne sontàsoo- « tenir. » (Ord. 111, p. 93.) Niepçain. Petite fille, dans Percef. Il, f. 181. Nlepce. Titre d'affection. Percef. V, f. 3, vçrso, appelle niepce celle qu'il a appelé coitsine au recto. Nleps. [i* Neveu : « Fuies, beaulx nieps d'Or- « leans. » (Froiss. XV, p. 41.) — « Au roi Cballoo « le chauf Fourquon son nieps envoie. • (Gir. de Rossillon, p. 143.)] L'oncle son nepveu vitupère Et ses nieps lui est rumoreux. \[Desch. f. 444,) 2* Petit-fils. Dans Bouteiller, on trouve niep$ de nepveuXy pour • petit fils des petits fils. > (Som. Rur* p. 466.) 1. Nier. Nettoyer. (Voir sous Siage.) S*en bon cuer entre félonie, Biau samblant le cure, et le nie. (Ms. 7218^ f. $55.) 2. Nier. [Noyer : « Tant les bet mon corages, je « ne le puis nier, Si ère rois, jes feroie 4ous en un < puits nier. » (Gaut. de Coinsi.)] Lonc contes moult ennuie Et la mer maint hom nie. (Fabl. de S. G. f. 63.) 3. Nier. [Refuser, nier (voir le précédent) : « Puisqu'il le nie, sire, vez-ci mon gant. » (Roncisv. p. 181.)] — « Par droit ne m'est pas ce nie%. » (G. Guiart, f. 215.) — • Qui tout me donne, tout me « nie. » (Cotgr.) NIG - 31 — NIO NIerelle. [Bagatelle: « Icellui Jehan dist à Guil- « laume Forthomroe : Forthomme, te souvient il « point qoe je te fis perdre une foiz une pongnie « aor ? Lors dist le dit Guillaume et lui respondi tout « eourloiserhent : Feustes vous ce qui me feistes « perdre telle nierelle. » (JJ. 92, p. 6, an. 1361.)] Niers. Nerfs : Eclor treDçoit os, car, et nta*s. (Mousk. p. 200.) RoUand trence os, et bras, et niers. (Id, p. i8i.] Niés. [Neveu, cas sujet : « L'allre meiliet avral « Rollanz sis niés. » (Roi. v. 473.) — « JSiés^ dit s Guillaumes moult petit durerez. Se covenant ù ■ Deu tenir volez. » (Li covenans Vivien.) — « A bien « veigne ma belle sœur et mes biaus niés, ■ (Froiss. 1. 11, p. 302.)] Nieule. [Pûlisserie ; voir D. G. sous Nebula.'] Nieullier. [Pâtissier : « Pour le nieullier de la « ditte église (du Fui} une pierre de cire. » (Arrêt du Pari, de Paris, 19 avril 1402.)] Nievons, s. m. Nouveautés, nouveaux bâti- ments : « Doivent recouvrer lors deniers, et rendre « le surplus qu'il auront reçu, acuillant les tiievons • qu'il auront faites, et les bastimens, se pourtant « ce qui se trouvera par conseil se il doivent avoir • amende nulle, pour lor deniers. » (Assis.de Jerus. p. 209.) Niez. [Neveu : « Por Tamor de lor oncle ont tuit • le roi guerpi ; Por ce dit on encore, ainz venge < niez que fiz. » (Aye d* Avignon, v. 26G9.)] A'ia, fet li oncles, Tolentiers, Quar moult me plest, et moult m*agrée. (Ms.lSiSf 350.) • L*oncle est plus prochain que li nie%^ car li nie% « est un point plus aval, pour che que il est flex « dou frère, ou de la sereur. • (Beaum. p. 81.) 2. Niez. Net, par : Si fa siirars, çt si niez^ Qa*il nT remet goûte de lie, Ne de peehie, ne de foUe. IMt, 1218, f. 5.) Nlf . Nid : An petit m boit turtereUe, Plus aise qa*en rivière isneUe : Son nif en lieu moien enserre. (Desch. f. 286.) Nifflades, s. f. Coups. (Voir Hornifle.] Henri IV voulant détourner Sully â*aller à la tranchée avec lui, au siège d'Amiens : < Y en ayant de tels (qui ^ pour se deffaire de vous) seroient bien aises de « vous faire donner quelque nifflade^ voire ne • craindroient point de se bazarder eux mêmes pour « cela. • (Mem. de Sully, 111, p. 202.) Nillé. Berné : Mes ememis ont fiaan las cuenr triste Escorniflé, celé, musse, niflé Et bemiflé, dont, des tristes, suis Tune. (Ch. cTAm. AS,) Nigaud, adj. m. Nigaud : « Les frères, ou pour • le moins cousins germains de sot, sont niais • fat, badauL... nigaut. > (Apol. d'IIerod. p. 19.) Et, qui pis vaut, S*0aoBn Mffiiiit Vient en leur gaine, Tantost il faut Qnl\ «oit iii^atct, Ed brief espace. (Bios, de8 F. Amoun, 274,) NIgauder. Faire le nigaud. (Borel.) Nlgaudlere, Is. On a dit proverbialement • le ' « sieur de Nigaudis, ou le sieur de la Nigaudiere » pour un sot, un badin. (Oud.) Nlgeur. Qui fait des niches. (Cotgr.) NIgosseurement. [Sottement : « Icellui Petit « dist au suppliant : veez cy une lellre bien nigos- « seurement faite. Et lors ledit suppliant demanda « pourquoy ; et ledit Petit lui dist qu'il y avoitbeau- « coup plus de terres déclarées dedans qu'il n'en « estoit contenu au nombre d'icelles. » (JJ. 206, p. 1022, an. 1478.)] NIgramance — gremanche — gromance. [Nécromancie : ■ Aslronomie sut bien et nigro- « mance, » (Roncisv. 1G5.) — (Les deux statues) • si « disoient par nigromancc De tout leur bon, de leur « enfance. » (Romancero, p. 59.) — • Tant savoit « d'art et de nigremanche. Qu'à l'anemi faire faisoit « Toutes les riens qu'il li plaisoit. • (Hir. de la Vierge.)] Et fisique et astronomie, Et mgramance lor amie. fPartonopex, f. 14 i.) Il fu tout fait par mgrotnance. (Ms, 1615, 11^ f. 100.) NIg romancer, v. Faire le negromantien : De deviner, ne de pronostiquer Nigroinancer, ny aussi magiquer. j'iî. de Collerye, p. 163.) Nigromancie. Nécromancie : Fait par tel nigromandej Que ce fu trop belle mestrie. [Froiss. poët. p. 125.) Nlgromanclen, s, m. Qui fait la nécromancie: « Nigromancien, et invocateur de diables. » (Juven. des Ursins, Hist. de Charles Vf, p. 136.) Nihil (mettre). Faire opposition, refuser. (Nicot.) NlhllUé. Néant: « La mhi/i/e de l'humaine con- « dition. • (Montaigne, II, p. 82.) Nller. [Nettoyer: « Cil doivent niier Testauledes • kiens le conte et faire nete, se on les mande. • (Rev. du comté de Namur, an. 1265.)] Nllle. Terme de blason ; croix ancrée. (Borel.) Nils, s, m. Nil, fleuve. Harbod dit des six espèces d'émeraudes. (Col. 1646.) L*une trore loin en Sythie, Et Taltre Tient de Bractenie, E altre en porte en sei e tient Li Niis, ki de paraïa vient. NInars. On lit dans le Jobelin de Villon, p. 107 : Gaiileurs bien faitz en piperie Pour ruer les uinars au loing, A l'assault tost, sans suerie 1 Nine,8. f. • iVin^ est une couleur rouge que ceux < de Grèce trouvèrent en Epbese. » (Sicile, Blason des couleurs, p. 25.) NInomple. [Linumple: « Ils s'estoyent appres- « tés ù fendre du couteau L*estamine ninomple et « la tendrette peau. » (Tragique de d'Aub. éd. Lalanne, 224.)] Niort, s, m. Ville du Poitou. On a dit proverbia- lement • aller à Niort, > ou « prendre le chemin de « Niort » pour « nier, » par allusion aux mots de NIQ - 82 - NIT nier ei Niort. (Oud.) — [L'origine de ce proverbe remonte nu xiv siècle. Du Guesclin ayant défait les Anglais auprès de Chizé, fît revêtir leurs costumes à ses soldats et prit le chemin de Niort. Il se pré- senta devant celle ville, occupée alors par les Anglais, qui, trompés par ce stratagème, s'empres- sèrent de lui ouvrir leurs portes et de les recevoir. De là le proverbe de « prendre le chemin de Niort^ » pour tromper son monde. — On lit dans Le Roux de Lincy (F, 369) : « A Niort qui veult aller FauU « qu'il soit sage à parler. »] Nique, [i' Monnaie de cuivre, valant trois mail- les : « Bien assailly, bien deffendu Tout ne m'a pas « valu trois niques. » (Monol. des Armes et des Dames.)] — 2« Ornements, bijoux : n faut ceintures, Il faut brodures, Et mirlinches ; Il faut fourreures, Il faut serrures, Bagues, ei niques y Joyaux, affiques. (Blas. des Faulc. Am. p. 270.J 3* Moquerie : Oui riens u'a, chascun lui fait le nique. (Desch. f. 35.J Car quand vieulx est, chascun lui fait la nique ; Chacun le veut arguer et reprendre. (Id. f. A8.) Les maux terminés en ique Font au médecin la nique, fCotgr.) Voir Mot et Mal. Niquée, s. f. Héroïne de roman qu'on représen- tait très belle, et qui était surtout célèbre par la gloire qui l'entourait et qui passa en proverbe. Par- lant de Marguerite, reine de France : « Me tint tels « mots : Ah, si le sieur des Essars qui en ses livres « d'Amadis s'est tant efforcé, et peiné à bien des- « crire, et richement représenter la belle Niquée, « et sa gloire, eut veu de son temps cette oelle « reyne.... » (Brant. D" ill. p. 209.) — « Bref on n'y « vit rien que tout beau ;... et jamais la gloire de « Niquée n'en approcha. » (Ibid. p. 105.) — De là ces façons de parler : « Tout comme Niquée voyant • son amant. » (Lett. choisies, imp. en 1751, p. 408.) — « A six heures donc, on monte en calèche ; le « roy, madame de Montespan, monsieur, madame « de Thianges, et la bonne d'IIudicourl sur le stra- « pontin, c'est à dire comme en paradis, ou dans « la gloire de Niquée. » (Lett. de M"- de Sév. 111, 403.) Niquenocquer, v. Faire le nigaud: • Non tou- « tefois que je vueille du tout refuser les poêles, en « l'illustration de la langue, comme celuy qui ay « consummé ma jeunesse à la lecture d'iceux ; mais « quant je ne voudroie si sottement niquenocquer.» (Quint. Cens. p. 184.) Niquet. i^ Monnaie; la même que nique :*Tos[ • après ledit roy Henry V fît forger une petite « monnoye, qu'on nommoit doubles, qui valioient « trois mailles, en commun langage on les appeloit « niquets. » (Pierre de Fenin, Charles VI, p. 495, an. 1415.) — « Je le leur présente, sens qu il leur « en couste un niquet. » (Cholières, f. 262.) — « Ne « valent pas quatre niquetz. » (Rog. de Collerye, p. 65.) — [2» Geste de moquerie : « Perrin Cohen • fist au suppliant en soi mocquant de lui le - niquet. » (JJ. 188, p. 16, an. 1458.)] — « Gardez « qu on ne vous fasse le niquet par derrière. » (Ess. de Mont. 1, p. 200.)— « Répliqua avec un hochement « de la teste, et niquet. > (S. Jul.Mesl. Hist. p. 263.) Niqucter. [Faire la nique. (Cotgr.)] 1. Nls. [1» Même : « Ni remaneit rien à rober « Nis les vignes à estreper. » (Benoît, v. 35467.)] . . . . Grant folie feroie, Nia si ma dame disoie, Dou mi vient li max d'amer. (P, av, iSOO, //, p. *i60.) J'aim 8i haut que je n*os nis penser, Qu'en ma dame puisse merci trover. (P, av. iSOO, 199.) ^ Pas même : Qui vraie amor lie, et tient, Nis soi meismes ne retient. (Ms. l^iS^ f. iS3.J A Londres out un Borgoignon Gentilhomme, Hue avoit non, Nis Hébert avoit cil esté, Qui le Mans tint par hérité. [Rouj p. 413.) 2. Nls. Nid : Por ce s'en haut nis fus couvés... Guidez por ce gentiz hom estre. (M s. 7S18, f. S44.J NIschée. Quanlilé, nichée : La fist l'en approuches, trenchées, Bastilles, tauais, bouUevars, Et de canons grandes i7i»c/iée»./'V. de Charles VII, i04.} Nlser. Nicher : Et li oiselet ne sont lent, Ghascun an, de leurs niz niser. (Desch, f. 487.) Nisi, S. [Obligation : > Lequel notaire fist audit « exposant un nisi ou obligation. » (JJ. 132, p. 305, an. 1388.) — « Lesquelz llaquenin et Jehan furent en accord, par lequel ledit Jehan fist un ttîst, ouquel il esloit obligié ix paier. » (JJ. 149, p. 330, an. 1396.)] — « Nota : que se aulcuns veulent faire obliger auUres à eulx pour debte de meuble, il le peut faire en plusieurs manières : premièrement en lellres exécutoires soubs seel royal, et en nisi ; et se les parties sont de la ville, l'en les doibt faire obliger en nisi, et faire consentir que ils veulent estre excommuniés, par ungdes curés de Bourges, ou d*ailleurs, là où se passe Tobliga- tion, afin que Ten les puisse fùire excommunier sans perdre son obligation : et item qui ne se veult obliger en nisi, en doibt faire obliger le corps, qui peut; et qui ne peut, l'en doit faire obliger bien meubles et immeubles. » (Thaum., Coût, de Berry, p. 299.) Nisun. [Aucun : • Que Temnerere nisun des « soens n'i perdet. » (Roi. v. 806.)J Jà, por nul mal, ne por nisun torment, Ne laisserai ma très doce pensée. (P. av, i300,p. 1Î93.) « Tu n'as loy de parler contre moy nisune rien^ » c'est-à-dire aucune chose. (Hist. de la S** Croix, p. 8.) Nit du gay. [Nid du geai, papegai ; oiseau peint de carton ou de bois qui servait de but aux tireurs : « Sur la mote du molin de Tospilal d*Oisemont on « faisoit celui jour Tesbatement du nit du gay. • (JJ. 136, p. 37, an. 1389.) Nltouche (S*0* Cela se dit encore aujourd'hui NO -3 proverbialement d'nne personne hypocrite qui fait semblant de n'i/ pas toucher. (Coigr.' Tunidfl eoBOi Nltre (S.) Par la foi que dois S. Niire, {$•• Léoc. f. SI.) Nitreux, flfW. m. Qai contient du nitre. (Oud.) — [. Moll se doivent il garder d'aiguë salée et ni- « treuse. ' (Brun. Lat. Trésor, p. 174.)] Nttriere, s. f. Endroit d'où on lire le nitre. (Oud in.) Nllroslté, s. f. Humeur nitreuse. (Oudin.) Nive. [Neige : • Ensi comme la nive font au so- . iel. • (Froiss. t. V, p. 179.)] Ensi que, quand il desgelle FoDt & nîw. /froiM. Poêi. p. S50.} Nivelage. Action de niveler. (Honet.) Nivelemant. Même sens. (Monet.) Nivellerles, s. {. [Niaiseries, dignes La dicte année . fut fort moistre, et en divers lieux en France y ■ creust de bons blçz, et en aultres lieux ne valu> • renl gueres, et estoient niuUe%. • (Chron. scand. de Louis XI, p. 105.) Nlz, s. m. Nésatioos : Oadart rest devers U marine Prest du port garder, et delTendre ; (SI ne pense pas 1 conteudre, N'a idaidier ans Angloifl, par nti: Veaael n'a qui ne soit piniia. (G. Gutarl, f. Si3.j i. No. [Notre : « De vous ferons no sot en no • contrée. - (Aiol, v. 1501.) — • Prenés entre vous ■ tel consel ki tonrt à l'ounour de l'empereour no ■ segneur. ■ (Henri de Valenc. § 476.)] 2. No (à). [A la nage. (Froiss., 1. Xî, p. 63.)] — > Passer à no la rivière de l'Escaut. > (Matb. de Cooci, p. 624.) Pour ce vonlt (la souris) une rivière Passer à no, roals n'en soot la manière. (Deieh. I!, 8S.} 3. No. [Noue, canal : • Leur a convenu faire de • noQvel 1 année passée de bonne pierre de taille le > no du moulin. ' (Cb. de 1406, dans D. C. sous Soa,) — € Guilletin Barbez avoitgetléet miscertai- • Des pierres au no du moulin à router draps,... en ■ telle manière qne le dit moulin et la tourneurs < d'icellui en estoient empeschez. ■ (JJ. 206, p. 335, tt.1479.)] - NOB Noatllenx, Noueux : Point il ne frappoit son roussin... Que d'ung boston court, et noailleux. Fnaturdm te Bil(noWt, p. 43. Noals. [Pire : • Miels vient avant guerre boa • plait, Qu'atcndre que mais soit fait. ■ (Partonop. V. 2513.) Voir NoELOK.] Noaus, Noauz. Pire, moins : Eocore est ce noaux assez. Que cela qii'ele a bien enivrez De sa puor, et de s'ordure, Si lor tel acroire sans faille, Q'iL n'est joie qui ce li vaille, Si qu'il n'ont d'autre chose cure. /ifs. 7Sf8, f. iSi.} Il enmena o soi s'amie, Et puis vesqui en joie assez; Mais que ge suis moult noauz menez. (Pari, de Bl. US.) S'en vaudra m oui noaus vostre valeur, Si m'ociez ensi par decevance. (P. av. iSOO, I, p. SU.) Noblle. Noble : ■ Nobiles ber. » [Flore et Blan- chen.f. 204.) Au (ornoi sa route ramalne D'Anjou la tio6i(tt conlesse. (M$. 7Si8,f. 76.) Nobilte. [Même sens : « Sempres fust mort li • nobilies vassal. - (Roi. v. 3442.) — . La veit gésir - le nobilie barun. . (Id. v. 2237.) — . Caries l'oïd • e si uobilie baron. ■ (Id. v. 3777.)] Nobtlttaclon. Annoblissement, aux Ordona., t. V, p. 480, an. 1372. Nobilité. Réputation : • Paienz de grant nofrt- • lité. • (Rou, p. 221.) — ■ Les dames plaingnent ■ sa biauté Son sens et sa nobilité. * (Vie de S^* Katerine, Sorb. 60, f. 63.) Noblllter. [Annoblir: ■ Item donnons auctorité > et plain pouvoir de nobiliter ou légitimer. • (JJ. 137. p. 89, an. 135!.)] Nobis. < Etat sommaire de tous les droits, et - redevances dont sont composez les revenus du • royaume plus tailles personnelles, réelles et • mixtes, taillon, équivalent, emprunts, morles ■ payes, munitions, levées de chevaux, pionners, < et babits, ban et arrière ban, droits de lattes, ■ belues, de Champagne, de Logres, de Stipes et < nobfs, monneage à feu. • (Hém. de Sully, t. X, page 226.) 1. Noble, [i" Qui appartient à une classe privi- légiée de naissance : • Cisvusenveiet unsoennobif « Oiirun. * (RoL, v. 421.) — 2' Beau, magniflque : ■ El fu la reste moult noble, bien festiee et bien • joustée. > (Froiss. Il, p. 255.) — • Et donnoient U < doy roy les oiasnobles mengiers à cour ouverte. ■ (Id. VI, p. 294-2] ^ ^^ donnait au roi de France la qualincalion de • très haut seigneur noble. ■ (D. Morice, Hist. de Bret. c. 998, an. 1265) ; - on la donne au roy de Navarre (ibid. 987), — au roy d'An- gleterre et à Richard son oncle, roy des Romains (Rymer. t. I, p. 114) ; — au duc de Bretagno. (D. Morice, Histoire de Bret. col. 994, an. 12650 — ■ Noble, et noble bomme. • Ce titre a été plus con- sidéré et plus relevé que celui d'écuyer. (La Roque, sur la Nobl. p. 308.) — A la Gour des aides de Nor- mandie, il est regardé comme un titre de noblesse NOB - M — NOB sufOsant (p. 326.) — Ce litre, en Bretagne, se joint à celui d'écuyer. (Ibid. p. 150.) — « Noble baron » ou « ber, • titre donné aux comtes de Bourgogne, de Flandres, de Nevers, de Savoie, de Bar- sur- Seine, au duc de Bourgogne, au seigneur de Chatil- lon. (Voy. Perard, Hist. de Bourgogne.) — « Noble « assemblée, > titre donné par le seigneur Du Bel- lay aux membres de la diète de Suède. (Mém.de Du Bellay. IV, f. 127.) — « En France ceux là sont esti- « mez nobles qui ont fondement de noblesse, sur « Taocienneté de leur race, pour avoir toujours « vécu noblement, ou qui sont annoblis par lettres « patentes du roy deuement vérifiées. » (Laur.) — « Ceux sont nobles qui sont issus en mariage de « père ou de mère noble, et suffit que le père, ou « la mère soit noble, posé que Tautre des dits con- « joinctssoil nonnobleou de serve condition. » (Id.) — « Noble bourgeois, • qualité qui prouve la roture, hormis à Avignon. (Voy. La Roque, sur la Noblesse, S. 582.) — « Noble comtesse, » titre de la comtesse e Nevers. (Cartul. de la Ch. des C" de Nevers, I, fbl. 50, an. J249.)— « Noble dame, » titred*honneur donné à la comtesse de Flandres et autres de plus haol rang. (Ducbesne, Gén. de Béthune, p. 145.) — « Noble ecuyer. » En Bretagne, le titre de noble et à*ecuyer se joignoient ensemble. (La Roque, sur la Noblesse, p. 150.)— • Noble ei discrette personne ; » ce titre se donne au curé de S. Merry. (Coût. Gén. 1 1, p. 121), et à « M* Adrian dé Thou, conseiller du « Foy nostre sire en saditte cour de parlement, curé « de Cely. »^ (Ibid.) — « Noble et poissant damoi- « selle Jehanne de Noyers dame de Watefale et de « Ifontmor en Brye. » (Dénomb. de Montmor en 1396.) — « Noble et prudent homme, maistre Jean « de Liste, licentié ez loix, lieutenant gênerai au « baiUiage. • (N. C. G. t. 11, p. 1153.) — « Noble et « religieuse personne, » titre donné en 1580 au commandeur de Malte et au prieur. (N. C. G. t. II, page 1151.) — « Noble et scientifique personne, » titre donne en 1580 à un docteur en théologie et curé. (N. C. G. t. Il, p. 1152.) — « Noble femme, » titre donné à des princesses souveraines. (La Roque, sur la Noblesse, page 311, où il cite les archives de l'abbaye de Longchamp.) — Le roy de Navarre est appelé « très noble homme. » (Voy. Ducbesne, Gén. de Bar-le-Duc« p. 37, an. 1270.) — Il étoit au-dessus de celui de « chevalier. > (Voy. Thaumass. Coût, de Berry, ch. 35, p. 45.) — Dans le xm* et le xiv« siècle, il n*etoit donne qu'aux chevaliers. (Morice, Hist. de Bret., préf. p. 14) ; il se donna aux nobles des plus grandes maisons; témoins Gui comte de Laval, en 1540, Guill. baron de Montmorency en 1484. (Armo- riai de d'Hozier, préf. p. 6.) — « Noble homme^ « maistre Michel de l'Hôpital conseiller du roy « notre sire, premier président en sa chambre des « comptes. « (Coût. Gén. t. I, p. 246.) — « Noble « homme, maistre Robert Daniel conseiller du roy» « et président des comptes. « (Ibid. p. 329.) — • Noble homme, et sage maistre René Brinon, con- « seiller du roy, et président en sa cour de parle- € ment à Bordeaux. » (Ibid.) — « Noble homme « maistre Christofle de Marie, en son vivant, con- < seiller du roy en sa cour de parlement. » (Ibid. p. 270.) — • Noble homme, et sage maistre Robert • Thiboust, en son vivant conseiller du roy nostre « sire en sa cour de parlement. » (Ibid. p. 248.) — « Noble homme, et sage maistre Charles Galoppe • advocat en la cour de parlement. » (Ibid. p. 246.) — « Noble homme maistre Hélie Briois lieutenant « particulier au baillage d'Auxerre. » (Ibid. p. 215.) — « Messire Jean Adrian Tiercelin chevalier, par « noble homme Jean de Dampont son procureur. • (Ibid. p. 334.) — « Noble homme damoiseau, et « bourgeois. » Ces qualités sont données à une même personne, dans un tit. de 1466. (Histoire des Grands Officiers, t. VI, p. 444.) — Le titre de noble homme est donné, vers 1455, au premier valet tren- chant du roy. (Procès de Jacq. Cuer, ms. p. 54.) — Je ne vois qu'un seul des gouverneurs de la com- munauté d'Auxerre à qui le titre de noble homme soit donné; il est sous Vannée 1484. (Le Bœuf, Hist. civile d'Auxerre, p. 471.) —Mais aujourd'hui celte qualité n'est propre qu'au bourgeois et ne sauroit prouver la noblesse. (Voy. La Roque, p. 597.) — « Chevaliers de noble dame de la noble maison ; » on appeloit ainsi les chevaliers de Tordre de l'Etoile. (Ordonn., II, p. 465.) ~ « Noble marchand. » Cette qualité ne déroge point à Marseille, depuis 1566, pourvu qu'on ne fasse pas le commerce en détail. (Voy. La Roque, p. 579.) — « Noble prince, » titre aonné au comte de Flandres, au duc de Bourgogne et autres. (Perard, Histoire de Bourgogne, p. 451, tit. de 12420 — li est donné au roy d'Angleterre par le roy de France. (Rymer, t. I, p. 105.) — « Noble « roy des Franceiz, » titre du roi de France. (D. Morice, Hist. de Bret. p. 1012.) — « Le vavas- • seur... ou seigneur chastellain, c est à dire sieur « de Chastel, ayant premier degré de jurisdiction se • pouvoit intituler noble sieur ^ ou seigneur. • (S. Jul. Mesl. hist. p. 594.) Expressions : 1* Noble , titre de la maison de Vienne passé en proverbe. On sait que les cinq principales maisons de Franche-Comte avaient leur surnom : « Nobles de Vienne, preux de Vergy, « riches de ChAlons , fiers de Neufchatel , bons « barons de Beaufremont. • (Peliss. Histoire de Louis XIV, II, p. 264.) — 2* « Nobles bourgeois, • bourgeois notables. (Hist. de J. Boucic. p. 184.) -- 3* « Nobles dï^irs, nobles venoisons, > cerfs, bicbes, daims , sangliers et autre venaison donnée aux gentilshommes^ dames et demoiselles, opposés aux bœufs et moutons,donnés à tout le monde. (Percef. 1. 1, f. 118.) — 40 « Noble fleur. » (Cotgr.) - 5' On a dit aussi proverbialement « prendre les nobles de « France sans peser. » (Voy. orig. de ce proverbe, Hist. de la Popelin. 1, 1. IH, f. 63.) — 6* « Les vilains « s'entretiennent, les nobles s'embrassent. > (Cotg.) — 7* En parlant de la guerre : « Il ne fault que ung < noble traistre pour vous faire perdre ung bon « nombre de vos gens. • (Jouvenc. p. 514.) — 8* « Noble homme ne doit savoir les lettres. > (Recb. de Pasq. p. 68 ; Al. Chartier, Espér. p. 316.) Cette maxime était celle des courtisans ; Ai. Chartier la réfuteb NOB — 86 — NOB 2. Noble. [Monnaie d'or anglaise valanl .tiii. schillings et .tiii. pence sterling: « Et là avoient en « un sach cent livres d'estrelin, monnoie d'Engle- « terre, car adont (en 1326) il n*estoit encore nulles « nouvelles de nobles. » (Froiss. II, p. 94.)] — « Nobles à la rose,.» ainsi appelés des « roses » rou- ges et blanches qui sont aux armes des maisons de Lancastre et d*York. Cette monnaie avait d*un côté une « rose, > de Tautre un navire. Edouard III la fit battre en 1344. Raimond Lulle, disait-on, qui avait trouvé la pierre philosophale, en avait fourni la matière à Edouard pour faire la guerre aux Turcs ; mais ce roi s'en servit pour attaquer le roi de France ; c'est pourquoi on rappelait aussi « Nobile • Raimundi. » (Borel et Petit Jean de Saintré, p. 370.) — Le noble d'Angleterre valait deux écus de France. (Monstrel. 1, 293, an. 1420.) — • Nobles de Henry. • « Monnoie d'Angleterre qui pesoitcinq deniers dix grains trébuchant. Elle representoit d*un coté un vaisseau sur les flots, dans lequel paroît un roy armé de toutes pièces, la couronne en teste, Tépée nue à la main droite, et tenant son ecu de Tautre avec cette inscription : Henricus Dei gra. Rex AngLet Franc. Dns. Hib. Au revers, une croix terminée de fleurs de lis, cantonnée de quatre lions couronnez, et ayant une H au milieu, et ces mots pour inscription : Is aulem iransiens per médium illarum ibat. » (Dict. de Trev.) — Noble Henri^ « vieille monnoie de France ; elle étoit d*or, du poids de cinq deniers dix grains, valant quatre livres quatorze sols : cette monnoie avoit cours du tems de François I*' ; et on tailloit trente cinq nobles henris au marc : le noble Henri etoit blanc, et large environ comme un ecu blanc, et avoit, d*un coté, pour flgure un prince sur son tbrone avec une épée ù la main, et de Tautre une croix au milieu de laquelle il y avoit une H ; et tout autour de cette croix de petits lions couronnés. » (Dict. de Trévoux.) Noblece. 1* Privilège, droit féodal : « Libériez, franchises, nobleces et anciens usages. » (Ord. V, . 524.) — [« Item la noblece du haute, que le sei- |;neur d*Ault a de delTendre à vendre poissons, jusques il en y ait pris ce que à lui en appartient pour son hostel. » (JJ. 82, p. 256, an. 1353.)] — ï> Tyrannie : « L'Ocient par leur noblece. > (Hs. 7218, f. M.) — 9* [Pompe, magniflcence : « Adont eut à Londres grant feste, grant noblece des seigneurs, des contes. » (Froiss. II, p. 193.) — « Et fu adont couronnés li gentils roys Edouars d*Engleterre à grant joie et à grant noblece. » (Id. II, 98.)] LftDces droites, escuz penduz, B1«B» baobert, cenreUeres génies.... El autres nobleces diveraes. (G. GiUart, f. 308.) Noblement, [i^ D'une manière riche : « Donc « faites vous bien à blasmer, quant vous estes plus « noblement vestus que li rois. » (Joinv. § 36.) — « Noblement parées et richement achesmées. » (Froiss. U, 116.) — 2* En position excellente : « En > le ville de Jugon, qui est mouH fortement fermée • et siet très noblement. » (Id. IV, p. 115.) — 3* Extraordinai rement : « Il fjsent la ville gettier « moult noblement toute la nuit. > (Id. IV, p. 405.)] Noblesce, noblesse. [1* Rang et qualité des nobles, fief qui dépendait immédiatement du souve- rain et dont la possession annoblissait : « Jamais « vilain n'aima noblesse. » (Le Roux de Lincy, prov. II, p. 90.) — « Longueur du temps n*estetnt noblesse ni franchise. • (Loysel, Insl. Coût. 36.)] — Vendition de noblesse, vente de fief qui relevé immédiatement du souverain, et qui annoblissoit, ou affranchissoit anciennement les possesseurs, ce qui a été aboli avec raison, parce qu'il n'y a que le roy seul qui puisse annoblir. » (Laur.) — Noblesse de parage, transmise par le père ; cette noblesse etoit autrefois en France absolument nécessaire, pour devenir chevalier. » (Laur.) — Noblesse par les mères ; elle etoit suffisante pour posséder des fiefs ; le roi Charles V fut, peutôtre» le premier de nos rois qui donna atteinte à la noblesse de par les mères en statuant, par son ordonnance du 15 nov. 1370, que ces sortes de nobles seroient sujets au droit de francs fiefs. • (Ibid.)— En Champagne, on a conservé ce privilège, et le ventre annt>Dlit encore. Voy. les différentes raisons qu'en donne Laurière. —[2o Droits seigneu- riaux et royaux : « Ouquel fief et en ce qui en estoit tenu, il avoit toutle justice et seigneurie haulte, moyenne et basse, avec tous drois, prouffls et noblesses appartenant à icellui justice. » (CarLde Corb. 21, an. 1451.)] — « Les haultesses, et nobles- ses de la ditte couronne. • (C. G. III, p. 140.) — De toutes les noblesses qui sont deues au princes seulement. • (Id. II, 759.) — 3» [Libéralité, cadeau : Des noblesces qu'il fist, si comme nous lison, Et du contenement qui iert en sa meson, De chan- delle et de vin et d'autre livroison Porroit un sage clerc fere une grande lechon. • (Wace.)]— • Lors me verrez crier noblesse ; > c'était le en des héros, lorsqu'on faisait quelque libéralité. (Desch. f. 426.) — « La peut on veoir grand noblesse de bien servir de grand planté de mestz. » (Froiss. 1. 1, p. 14.) •— Jour de noblesce. > (Desch. f. 144.) — « Grant déduit fut de veoir porter les jolivetez, et noblesses que dames et damoiselles envoyent aux jeunes chevaliers leurs amoureux, pour eux parer pour l'amour d'elles. • (Percef. I, f. 24.) V. Noblois. — 4^ [Courtoisie, politesse : « Deus damoiselles moût mignotes,Quiestoienten pures cotes, Et treciesà une tresce, Paisoient déduit par noblesce, Emmi la carole baler. » (Rose, v. 768.)] — « Et si luy disoit la noblesse de luy, que ja si gentil home ne seroit mis du tout à terre par luy. » (Percef. I, f. 149.) — 5*" [Maisons des nobles : « Le plus souvent nous lo- geons par honnêteté en quelque mestairie, et puis aux nob/esi^s parfois. » (D'Aub.Fœn. t. III, p. 1.)] Noblessease. Propre aux nobles : « Cette folle • humeur de vaqité noblessetise. » (Hoy. de parve- nir, p. 893.) Nobleté. Libéralité : Riches hom doit plus Ctire nobleté, C'unspovreslioinqui«6rtpou?rictietô./Fa/. i528,f. itn.) NOC — 86 - NOC S Nobloier (se), v. Se glorifier : Vers les meiilors trop se desroie' Et de parole se noblaie Car grant desdaing les contralie. (Fabl. de S. G. f. 23.) Noblois. i* Naissance noble: « Uns damoiseaux * de grant nobloy. » (Brul, f- 33.) — 2« Noblesse, fierté : « Moult verroye voulenliers la fierté et le « nobloys de luy. » (Percef. l, f. 156.) — 3« Gloire : « Et por sa mort sera mes noblois abatuz. » (Parto- nopex, f. 173.) — [4« Pompe, appareil : « Rigonde, « la fille, le roi Cbilperic qui en Espaignes*en aloit à tel nobloiz com vous avez oy. • (Dom Bouq. III, • 240.)] — « Si s'en revint à grant noblois. • Ms. 7218, 75.) — 5" Beauté : • Or povez resgarder ' le noblois deceste fueillyée. • (Percer. I, f. 148.^ — 6» Dons faits par les dames aux chevaliers ; quand ils étaient ensanglantés, méconnaissables, elles en donnaient de nouveaux : « Plus grant prouesse est « de gaigner noblois, et joyaulx de pucelles, sur « jeunes chevaliers, que de dames mariées sur che- « valier assuré d'amours. » (Percef. I, f. 143.) — « Bien se acquittoit du nobloys que receu avoit de « s*amye par amours. • (Id. V, f. 105.) — • Si devez « sçavoir qu'il n*estoit adonc plut grande noblesse « que de voir la fouillée de Thermite ou vieux cbe- « valier Pergamon, pour les noblois qui estoient « pendus au dehors. » (La Colomb. Tbeat. d'Honn. 1. 1, p. 292.) 1. Noc, Sur le jour de Noël .... AUons voir l'enfant au povre nie, Tant exalté d'EUe, aussi d'Enoc, Et adoré de maint srand roy. et duc, S'on nous dit nac, u faudra dire noc. (Marot, S3i.) 2. Noc. [Noue, gouttière (voir No, Nocq, Noe) : « Annette de Boussen estant en une chambre der- « rière en Toslel de son père accoucha d*une fille, « laquelle.... elle geta par un noc estant en la dite « chambre en un jardin d'une sienne voisine. » (JJ. 121, p. 172, an. 1382.)] Noçallles. 1<> Noces : Moult fist li roys riches noçailleê, Un poi après ces espousailles, Loys son père trespassa. (G. Guiart, f. iô.) 2" [Une des aides aux quatre cas ; elle était due lorsque le seigneur mariait sa fille : « Ne pourront « demander ledit seigneur et dames es diz habitanz « ne avoir d'iceulx nulle chose pour cause de ost, « de chevauchée, de subvencion.... de mortailles, « de noçailles, de chevalerie. » (Ordon. YI, p. 63, an. 1352.)] 1 . Noce. [Noix : « Geste ysle (de Java) est de « moût grant richece. Il ont pevre et noces mos- • cées. » (Marco Polo.) — « Il ont (au royaume de « Samara) grandismes quantité de noces de Inde « moût groses et bones et mauvesses. • (Ibid.)] 2. Noce. [!• Mariage^ réjouissances qui raccom- pagnent : « Guiteclins fist ses noces moult riches et « moult grans. • (Saxons, V.) — « Et moult i otfait « granz noces et bêles, et durèrent huit jours pie- « niers. » (Mén. de Reims, § 141.) — « Comme icellui Jehan, par manière d*esbatement, feust aie avec plusieurs jeunes gens de la ville de Usines en un certain hostel, ouquei il avoit noces celle journée , pour demander et avoir les pastez , comme Ten a coustume à faire en ladite ville en tel cas. » (JJ. 105, p. 434, an. 1373.) — « Une meslée de gens qui estoient assemblez au lieu de Semur pour cuider avoir les pastés de certaines noceSf lesquelz on a acoustumé de bailler aux varlets à marier. » (JJ. 205, p. 285, an. 1479.) — Pierre Regnart estoit maistre gouverneur des n^ces de Jehan Morel et sa femme.... et cueilloit Tescot d*icelles noces au souper. • (JJ. 119, p. 64.)] Tambours, trompetes et buisines Sonnent plus asprement qu'à noces. [G. Guiart, 23i.) 2<»[Acte marital : « Laquelle femme disoit audit Jehannin, que s*il s*estoit vanté que un nommé Billecoq et un autre nommé Hance... lui avoient fait les noceSjti que le premier d*iceulx nommez ne lui avoient donné que huit deniers parisis, quand ilz lui orent fait les noces. • (JJ. 157, p. 361, an. 1402.) — « Icelle femme dist au suppliant qu*il estoit garçon,... et que aucunes foiz on faisoit les noces à sa femme, entretant qu'il alloit au vin. • (JJ. 163, p. 83, an. 1408.) — « Icelle femme com- mença à frapper son mary des paulmes parmi les ioes, en lui disant qu'il lui feroit la nuit troiz fois les noce«. • (JJ. 169, p. 3, an. 1415.)] — 3« Prairie, festin ; on dit encore populairement « faire la « noce » : Gart Teure que chiens fàcent de vous lor noce. M*. 7218 f. M9. Et sy ay tou ailleurs escript Un proverbe qui sur ce dit Que les grans noces font li sot Et U saige homme sans esoot. (Desch, f. 498.) Nocher. [Voir Noclier, Norcher.] Pilote : « Le « vent, la tempeste, et Torage Montrent du nocher « le courage. • (Cotgr.) Nochier. [Endommager : « Vostre branc acéré... « Ke ne puet estre nochiés ne n'agrevé. » (Gir. de . Viane, v. 1605.)] Nocholer. [Epouser : « Pour ce que li sains « Esperites Et Nostre Dame li doins joie De la pucele « qu'il nochoie. » (Mir. de Coinsy.)] Nocholors. Qui sont de noces. (Borel.) Nocier. [Epouser. (Flor. et Blanchefl. t. 2085.)] Nock. [Gouttière: « Item à Pierre le couvreur... « pour ressauder le nock de Nostre Dame. • (Cart. de S. Pierre de Lille, an. 1367.)] Noclier. [Pilote ; D. G. sous Nauclearius.] Nocq, s. Gouttière, conduit pour les eaui^ de pluie. On l'emploie encore en picard : « Si entre les « dits tenemens y a un nocq servant à recevoir les « eaues procédantes tant d*un costé que de Tautre, « le dit nocq se doit entretenir à communs despens « par ceux a qui les maisons appartiennent. » (N. G. G. I, p. 346.) — [« Pour un nocq de marbre ser- « vaut audit four. • (Gart. de S. Pierre de Lille, an. 1526.)] NOE - 37 - NOE Nocqaere— iere. Môme sens : « Si sur Theri- « tage et charpenta^e de la maison ci*aucune per- « sonne sciluée au dit eschevinage est mise et assise « une nocquere portante les eaux du comble de la « maison de son voisin, telle personne n'est tenue ^ ce souffrir. • (N. C. G. II, p. 989.) — « S'il fait un « mur ou parois droit, ou qu'il meile une nocquiere « sans degouttiere, le pourra faire à onze pouces.» (Ibid. p. 1008.) Nocter. [« Lesquelx compaignons dirent à icel- « lui Benjamin que l'en pourroit bien nocter ou « dire qu'ils estoient de ce coulpables. » (JJ. 164, p. 358, an. 1410.)] Noctae. [Chouette, dans une traduction de la Consolation de Boèce: « Il sont semblant à la « noclue Qui tant a foible la vehue, Que plus clere- • ment voit de nuit, Que de jour, quana le soleil « luit. »] Nocturnal. [Office de nuit, matines : « Item « ung bréviaire contenant seullement le noctur- « nal. » (lnv.de 1492, dans un nécrologe de l'église de Paris.)] Nocturne. !<> De nuit. L'auteur parlant du mal- heur qu'il a au jeu : PareU me sens, soubz le cours de Saturne, Laisse n*ay diutume; nocturne. Sinon au jeu de ressmer gozier. [R, de Coller, p. 44.) 2» Chouette : .... Me faisoit estre si taciturne, Comme se fust tenel)reuse nocturne. Tt. de PMr. tnd. par le btr. d'Oppede. f. 6S. Nocument. Obstacles : « Des nocumens de la « vertu. » (Artel. Fauc. f. 93.) Nodes. [Monnaie : • Ung moyne de Tordre de « Grantmont, nommé frère Pierre Roy, lequel fai- ■ soit d^une monnoye nommée nodes, en laquelle « avoit renseigne de Nostre Dame du Puy, qui avoit • cours en la ville et dyocese du Puy. • (JJ. 178, p. 246, an. 1447.)] Nodosité. Nœud. (Cotgr.) 1. Noe (à). A la nage: « Passe la rivière de • Vienne à noe. » (Duguescl. Mén. p. 474.) 2. Noe. [1* Terre basse et humide servant de pré: • Une noe contenant journée à deux hommes, • faucheurs de pré ; laquelle noe est joignant à la • rivière d'Arve. » (Ménage, preuves de THist. de Sablé, p. 390, an. 1382.) — « Uem, une autre pièce • de terre en bruère...jouxte àla noe du ruisseau.» (1404, Aveu de Châteauvieux ; L. G. de D.) — 2* Fla- que d'eau laissée par la mer, où on ne peut nager ; ce mot est encore usité entre Caen et le Havre : « Nostre marinier perdirent le cours dou flum et se « mistrent en une noe, dont il nous convint retour- « ner arieres vers les Sarrasins. • (Joinville, § 313.) K. de Wailly traduit improprement par anse!] 3. Noe, adj. f. Nouvelle, en parlant de la S»- Trinité : Geste créance est partout noe, Qoar ele est partout pure, et ncle. (Moiisk. p. i58J 4. Noe. [Brou de noix : « Esciiales de noez. » (Ord. III, p. 516.) — « Laquelle femme avoit mis au « four bannal certaine quantité de noez ou noul- « Ions de noiz à faire de Tuille, pour les faire sai- • cher. . (JJ. 157, p. 2ii, an. 1402.)] Noé. 1» Noël : C'est cU qui nasqui sans pechié ; C'est cil qui soufri atachie Son cors en la crois et cloé ; C'est cU qui nasqui au Noé. (Ms. 72i8, f. SSi.J 2« Cri de Noël : Je vois souvent crier Noé, Et si le crie on tant qu'il vient. [Desch. f. Sôd.J Noée. Nouvelle: Bien sont de mentir à meismes Cil qui vont contant tiex noées. (G. Guiart, f. 3.) 1. Noef. [Le nombre neuf: • Item, lendemain « de Noël, noc( muis d'avoine pour hostice et de • chacune mine d^avoine cinq deniers maille. » (1389, Aveu de la seigneurie d'Aschères ; L. C.deD.) — « De Joseph li sovini, qui si allre noe/* frère ven- « dirent pur deniers. » (Th. de Cant. 65.)] — « Ce « fut fet, et donné, en Tan Nostre Seigneur mil « deux cens seissante et noef. • (Borel.) 2. Noef. Neuf, jeune : « Li vies ou li noés. » (Froiss. poës. p. 274.) — [• Ou se li sergent veut « conter d'aucun ouvrage noef fet porle profit de « son seigneur. • (Beaum. XXIX, p. 18.) — « La « matière est bone et noeve. • (Rose, 39.)] Noefme. [Neuvième : « La noeftne eschele ont « faite de pruahommes. • (Roi. v. 3229.)] NoefTisine. Môme sens: « Li noefvismes (com* « mandement) dit ne convoitter mie la chose de « ton proime. • (Brun. Lat. Très. p. 78.) Noelllon. Noyau : Ge mengai er soir prunes à grant foison, Si me saiUent du cul U noeillon. (Audig. f. 66.) Noeissir. Noiser, disputer : « Assez noeissent « et assez crient. • (Brut, f. 80.) Noeiz. Pis (voir Noals, Noaus) : « Li noeiz firent « que il porent. • (Brut, f. 106, ms. Bombarde.) 1. Noël. Noyau : De Chastiau Gaillart les clostures, Qui iert le noel et Tescorce, La clef, le garant et la force Et le pouvoir de Normandie. [G. Guiart, f. 89.) L'escaiUe et le noel en saichent. [S^* Léoc, f. 27.) Un garçon couché avec une fille : Et cU sa main aval guenchi, Si li a mis sor le nombrU : Qu*est de ci, bêle, fait il ? Sire, par foi, c*est un nœl. Ou ge me geu, quant U m'est bel. (Fabl. p. i95.) 2. Noel. [Nielle : • Li frains c*ot en la teste fu « tout fais à noel. • (Aiol, v. 5315.) — « Fors qu'en « la coupe al damoisel N*a or, ne argent, ne noel. • (Partonop. v. 1017.)] 3. Noel. [1® Fêle de la nativité de Jésus- Christ : « Le jour iVoe/, je et mi chevalier mangient. • (Joinv. § 196.) — • Au jour dou Noel. » (Froiss. Il, p. 96.)] — « Tint son Noel. » (Froiss. liv. I, an. 1363.) — « A Noel au perron, à Pasques au tison. • (Cotgr.) NOE - 88 — NOE — « Tant crie on Noël qu'il vient. » (Id.) — 2« Can- tique, en langue vulgaire, ayant pour sujet la naissance du Christ; tels sont les noëls bourgui- gnons de La Monnoye: « En ma jeunesse, c'estoit une couslume que Ton avoil tournée en cérémo- nie de chanter tous les soirs, (pendant les avents) presque en chaque famille, des Noels qui estoient chansons spirituelles faites en Thonneurde Nostre Seigneur, lesquels on chante encor en plusieurs églises pendant que Ton célèbre la grand messe, lorsque le preslre reçoit les offrandes. ■ (Rech. de Pasq. p. 351.) — 3' [Jeux qui avaient lieu le jour de Noël: « Jehan Dupont...,, et pluseurs autres, qui avoient soupe ensamble.... en la ville de Esqui- queville, parlèrent entre eulx de faire aucun jeu par manière d*esbatement ; et advint que ledit Jehan Dupont et ledit Jehan Lestent se efforserent de tirer un baston l'un contre l'autre, selon ce que on a accoustumé à faire aux jeux de noel ou païz par deli7 par manière d*esoatement. » (JJ. 120, p. 225, an. 1381.) — 4» Fêle particulière : Lesquelx capellain en recepvent .xxx. sols l'an de noel bacre, alias noel le bruyant, • (Liv. Noir du prieuré d'Abbeville, f. 34 ^)] - 5» Cri de joie : « Cria l'en fort noel, et se embrassoyent, et faisoient moult grant chiere les gens des deux seigneurs.» (Pfeuv. sur le meurtre du duc de Bourgogne, 272.) (Dames] lesquelles en eurent moult grand joie, et crièrent noel. » (Froiss. II, p. 287.) Voir Pasquier, Recherches, Uv. IV, ch. 16. 1. Noelé. [Boutonné, dérivé de noe/, noyau, bouton (voir Noial) : « Sor un faudestuef d'or à bou- « tons noelé. • (Chans. d'Antioche, II, f. 263.)] 2. Noelé. [Niellé : < Et brandissent les astes des « espiés noelles. » (Parisela duchesse.) — • Et uns « chiers espérons à fin or noelés. • (Aiol, v. 1676.)] Noelleux. Noueux : .... RoUons avoit apporté Uns baston noelleux, quaré. (Mouak. p. io5.) Noelor. [Pire, de moindre valeur: « N'a cure « de jouster as noelor^. (Aiol, v. 3374.) — « Mar- < chegai ne fu mie des noelors. » (Id. v. 4178.)] Noemy. GnieUe mort, félonne, et interdicte, Tu m'as tolu mon seigneur, et amy ; Que on ne m'appeUe a jamais Noemu ; Noem\(, las I n est ce beaulté pour plaire? Des tnstes suis le piteux exemplaire. [Cretirif p. i95.J 1 . Noer. V Nager, surnager : « Ung Sarazin « vint, noant parmi l'eaue, droit a mon vaissel. » (Joinv. p. 63.) — L'auteur parlant des jeux de son enfance : . . . Premiers par quoi je m'escuse, Je faisoie bien une escluse En un ruissot, d'une tieulette ; Et puis prendroie une esculette, Que noer je faisoie aval. f Froiss. poës. p. 85.) Dedens nooient li poisson. fMs, 7918, f, 359.) Les uns nœnt, les autres noient. (G. Guiart, f. 396.) Plus aise que poisson qui noe (Ms. 79i8, f. 138.) Melancholie est en la rate Ou Diex, par son vouloir, la Ue ; C'est du sanc naturel la lie, Qui se tient au fonz ; pas ne nœ. (G. Guiart, f. 353.) Soef noe cui on tient le menton. (Prov. du Vil. f, 74.) Celi cui l'en tient le menton Souef noe. (Ms. 6819, f. 47.) Ne mangez d'annette, ne d'oe, Ne nul autre oisel qui noe. (Desch. f. 485.) 2' Plonger : Qui l'ostera de la subjection Où cinquante a ton peuple noé. (Desçh. f. 573.) Se tant ne boit que son cuer en vin noe. (Desch. f. 941.) 2. Noer. [Nouer: « Et à queue d'un roncin « estachier etpoer. • (Roncisv. 197.)] Traistres fat, et desloyaulx Quant son cuer à autre boyaulx Qu'à ceux de son seigneur noa. (Desch. f. 573.) Qui vous pendroit & vostre corde, Qui est en tant de lieus noée, Il auroit fait bonne jornée. (Ms. 7918, f. 330.) « Et aussi doit l'en bouter l'aguille en la paupière de Tautre part, et tirer les deux bous du ni, et noer sur le bec. » (Mod. f. 135.) Noeraye. [Noue, prairie basse et marécageuse: Quatre soulz assis sur le herbergement de la Barre Dieu, et sur les terres, noerayes, vignes et vergiers appartenant audit herbergement- » (Cen- sier d'Eslilly, B. N. anc. 9493, f. 4, an. 1430.)] Noerie. [Crue : • Et se y a noerie ou crétine d*yaue y venoit en cas penllous, li religieux le porroint torner à aler entre leur dous portes pour leur dommage eschiver. » (JJ. 65, p. 4, an. 1328.)] Noeroie. [Noue: « Cinq quartiers poy plus ou poy moins, que sauloye, noeroie et que laris. » (1361, aveu de Lanau ; L. C. de D.)] Noeppesce. [Serpent d'eau. On lit au Gloss. 7693 : Natrix, noerresce, un serpent. »] 1. Noes. [Noix: « Une couppe fàicte d'une noes d'Inde, garnie d'argent doré avecques le couver- cle esmaillié. » (Inv. d'Anne de Bretagne, 1507.)] 2. Noes, s. f. Renflements, nœuds que forment les plumes : « Espriviers sont de plusieurs plumes; les uns sont de menues plumes traversaines, et blanches, autres sont de grosses plumes traver- saines, et grosses noes. » (Mod. et Rac. ms. f. 134.) — « Espreviers de plumes traversaines, quant elles sont grosses, et bien coulourées de vermeil, et les noes grosses, et qui ensuivent les plumes de la poitrine esprevier de telles plumes devroit estre bon par droit. » (Ibid. f. 135.) Noesne, s.f. Heure de none. « Tous les samedis de l'an, depuis noesne jusques au lundy, après soleil levant, et toutes les octaves de l'an, chacon sera tenu ouvrir , et laisser ouvrir les diites rivières. » (Coût. Gén. I, p. 813.) Noet. [Nouet : « En ung petit noet de papier a « esté trouvé huit patenostres d*or. • (Biblioth. des Charles, 6* série, I, 365, nf siècle.)] Noette. [Petite noue : « Icellui Drion un baston NOI — 39 - NOI I en sa main encontra ledit Jehan tout seul en une « noette. * (JJ. 105, p. 43, an. 1373.)] Nœud. [« Frizant en autant de nœux ses che- • veux. » (Rons. p. i88.)]— « Nœuds de souliers. » (Oudin.) — • Nceud d'amour. » (Id.) — « Trouver le • nœud de Taffaire. » (Id.) Noeur. Nageur: « Puis tirent passer deuxhom- « mes noeurs la rivière qui estoit grosse et < profonde. » (Jouv. ms. p. 125.) Noeus. [Noël : « Se on tressaloit le byssexle, « après muit d*ans noeus eskarroit entor le feste « Saint Jehan, et le feste Saint Jehan entor le Noël. » (Comput, f. 7.)] Noex. Même sens : Quatre Toz Saintz, quatre Noex, Et quatre festes Chandeleurs. (Ms. 7615, II, f, 148.) 1. Nof. Neige : « Blanche est comme la nof « negiée. » (Ms. 6812, f. 53.) 2. Nof. Neuf : Quant ÂDgleiz les ourent nombrez, Âssiz par rens, et puis dismez, Le diesme en feseient tumer, Et les testes à nof colper. (Rou, p. 251,) Nogat, s. m. Nougat : « Un vendeur d'oranges, « et de nogats. » (Beaucb. Rech. des Theatr. III, p. 138.) Noguier, s. m. Forme masculine du mot sui- vant : • Galères avec 6 noguiers. » (Inventaire des Joyaux et meubles de Charles V, à la suite de son hist. par Choisy, p. 546.) Noguierre. [Gouttière, voir Nocqcerre : « Elle « estoit montée en haut en une eschielle pour met- « tre ledit coffret ou les dites letti*es et mucier « jouxte la noguierre ou gouttière de la dite mai- « son. > (Procès criminel de Robert d'Artois.)] Nohe. [Noue : « Item sept nouées de terre, « ^asts, gaignables et à gaingner. Item vingt et huit < journaux que près que nohe%. » (Aveu de Château- vieux, 1404, 1. G. de D.)] Nohé. En pariant des blés dont le chaume est formé : « Bleds en terre, avant qu'ils soyent nohez, « sont reputez héritages ; après qu'ils sont nohez, « sont reput€2^ meubles. • (Coût. Gén. I^ p. 894.) Noial, aa. !• Noyau : « Encors m'en ri et m'en « moque, sanz faille. De toi, quar j'ai le noiau tu • rescorce. » (Ms. 6812, f. 55.) — 2* Boulon, olive : « Bourses de cuir à noiaus. • (Fabl. de Saint Germ. (.42.) Les resnes az noialê d'orflroi, Ot pris don paUefîroi HeUaine. (D. C. sotu Nusca.; Holeties portans à leurs cols, Et orent solers takanés,  quatre noiaus reverses. (Froiss. poë$. p. 989.) [« J'ai escrins à mettre joiaus Tai boites de cuir < a noiaus. » (Blancheflore.) — « Noiaus à robe que ■ on fait de os, de cor et de yvoire; » (Liv. .des Métiers.) — « Testir les robes que li soudansli avoit « fait baillier et laillier, qui estoient de samit noir, • ibrrei de vair et de griz ; et y avoit grant foison • ie noiaus touz d'or. » (Joinv. § 403.) — 3* Le gros d'une armée : « Par devers nous est li noiaus. » (Roncisv. 81.)] Noialliere. Boutonnière. (Coigr.) Notant. [Néant : « Sire, che dist Aiols, c'est por « noiant. » (Aiol, v. 341.)] Noiantir. [Anéantir, dans D. C. sous Nullare.'] Noie. Inondée: « Noslre terre est degentno/e.» (Brut, f. 52.) 1. Noiel. [Noyau : « Qui laisse le grain pour la « paille El lait le noiel pour l'eschaille, Quand la < noisete est depecie, 11 m'est vis qu'il fait folie. » (Cleomades', v. 16085.)] 2. Noiel. [Nielle : « Li eslrier valent un castel ; « D*or fin sont ovré à noiel. • (Flore et Blanchefl. V. 1196.)] Noielé. [Niellé ; « Et vint espées au pont d'or « noielez. » (Garin.)] Noieller. Noyer : « Roseaulx et rosettes, Noiel- « lers et noisettes. • (Holinet, p. 133.) Noient, noienz. 1** adv. Néant, rien : Famé est de trop foible nature, De noient vit, de noient pleure. (Ms. 1615, II, f. 183.) De lune éclipse, après ce, vint ; A noient, sa clarté devint. 2r subst. Homme de rien : [Ms. 6812, f. 54.) Tu pranz les vielz, les noienz laisses ; Le mal montes, le bien abaisses. (Parton. 144.) 1 . Noler. [Noyer, arbre : « Peskiers, ne periers, « ne noiers. Autre cier arbre qui fruit port. » (Flore et Blanchefl. 2026.)] 2. Nolep. [Nier : « Cailis sui d'autre terre, nel « quier noier. » (Aiol, v. 978.) — « Depuis qu'il « noioit l'omage le roi, qu'elle pouoit par droit « saisir le fié que il tenoit dou roi. « (Mén. de Reims, S 190.)] -- ■ Vous ne povés noier que, quant ilz « moururent, ilz ne furent point confés d'aucuns « pechiés mortels qu'ilz avoient fais. » (Modus, f. 238.) Puis noia Pietés son signer. (Mousk, p. 218.) 3. Noler. [Noyer : « Alerent as barges dont il < erent venu ; et là en i ot assez de noie%. • (Villeh. § 161.) — « Une femme fu trovée notée en « un puis. » (Beaum. LXIX, p. il.}] Noiers, s. m. Celui qui nie : Ot là, qui qu'en soit U noiers, Plus de .X. mille soudoiers. [G. Guiart^ f. 223.) 1 . Noif . [Neige : « Vous nos fesistes gésir as « cans sous le gielée et sor le noif y sans loge et sans « pavellon. » (Villeh. §636.) — « Leur cors furent « plus blanc ûue n'est noif sor gelée. » (Brun de la Mont. V. 925.)j — « Les arbalestriers trayoient de « carreaux dur comme noif. • (Hist. de Du Guescl. Iiar Hen. p. 460.) — « Aussi dru comme noif rou- oient carreanlx. » (Ibid. p. 499.) 2. Noif, s. Terme de loi. Action de nier : « Qua- « rante sixiesmed*excusation, par justice, quarante « septième d'excusation, parnot/, quarante huitième I « d'excusation, par prison. » (Ck)ut. Gén. I, p. 1068.) NOI -* Nollet. [Niellé : • Il trait l'espée au ponl d'or « noïlct. • (Raoul de Cambrai, 259.)] Noion. Novon, lerme de jeu de boule, ligne au- delà de laquelle la boule est noyée : • La boule de • noion. • (Poêt. av. 1300, IV. 1651.) Noir. [1° De couleur sombre: ■ Encore font il ■ leurs dieus noirs et leurs dcables blans, et font > paiudre leurs ymages de sains trelouz noirs, ■ (Marco Tolo, p. 627.)] La bon plant se destniit el ee mue Dont le olanc lis devendra noir Par le faulx pûnt qui tout remue. fDetdi. f. 1.) ' 2* [Adj, pris subslantivemcnt ; couleur noire : «JNus ne puel à Paris mètre en œuvre laine ne fil • taint en noir de chaudière, se il n'i a autre couleur • desus. • (I,iv. des Met. 120.) — 3° [Nuit: - Jusqu'à ■ tant que noir flst ne s'osa redresser. > (Berle, c. 38.)] '''Expressions : 1° • Noir mordant. • (Cotgrave.) — 2° • ffuir vair ■ (Id.), fourrure. — 3» ■ Noir brun ■ (Id.), poisson du genre gobie. — 4" • tVoire mouche, • puce: Noij-e mouche en esté me point En yver, blancbe. {Mt. 7015, 1. f. 00.) 5* Parlant de la puissance de Dieu : Il Tait pondre un blanc oef, une geline noii-e. Cliulc]il. nu.S. G. f. lOi. • notre geline pond blanc oeuf. > (Gotgr.) G* La mesdisaute ne fnut croire. Je la congnoy, c'est une noire. (Cl. Marot, p. 343.) 7' • Armée noire; » on appelait ainsi l'armée de Mathias Corvin, à cause de la couleur de ses armes. Voy. ses exploits contre les Turcs. (Hist. de Thou, t. XIll. p. 288.) — 8° . mire bande. • ... • Ouit par- ■ 1er d'une bande de lansquenets qui revenoit de • Gueidres, el s'appelloil la noire bande, laquelle a ■ reigué longtemps depuis. > (Mem. de Rob. de la Mark. Sg* de Fleur, ms. p. 145.) — 9* > Bestes ■ noires, > opposées à ■ fauves. > (Modus et Racio, f. 23. r.) — . Comment le veneur, el valet de limier ■ doit faire choix d'un chien pour luy ser^'i^ de > limier, et comme il lui doit parler pour noir. ■ (Salnove,Ven. p. 298.) — ■ De la taille qu'il faut que « soient les chiens courans pour chasser noir. » (Ibid. p. 287.) — • Li aucuns chassoienl pour le ■ rouge, ou pour le noir, en aucuns bois au dehors. ■ fCout. Gén. Il, p. 888.) — 10- ■ Noire cole, • la bile. (Gace de la Bigne, f. 78.) — 11» • Ceus aus noires - cotes, " les Orléano». (G. Guiart, f. 298.) — 12* • iVot'r denier. 1 Je ne donneroyedetoy, ne ■ de ton escu, ne aussy. • — ]3° ■ Péchiez amers, • tioin comme poivre. • (Ms. 7218, fol. 186.) — 14» . Noire comme poivre. > (Oud.) — 15* « S'en ay ■ le cuer noir, triste, * c'est-à-dire mélancolique, sombre. [Desch. f. 168.) — 16* ■ Les blancbes, les ■ noires, les blondes, ■ c'est-à-dire tout le monde. (G. Guiart, f. 94.) — 17» ■ Je ne donneroye de toy, « ne de ton parler, un noir denier, ■ c'est-à-dire un nérel. (Percef. II, f. 48.) — 18" • Moinrâ noirs, • les moines vêtus de noir, comme bénédictins et autres. (Ms. 7218, f. 242.) Us sont distingués des • blancs ■ moines, ■ c'est-à-dire des dominioaioa ; dans un NOI Frag. del'Hist. de LouisVII,Duche3ne, t.IV, p.42l, les moines au m* siècle sont appelés noirs. — 19» • Monnoie noire, • de cuivre : • Le D. de Brela- - gneenl391 faisoit monnoye d'or, et d'argent; < toutes fois ne la devoit faire que noire. > (Juv.des Urs. Hist. de Charles V, 86.) - -iO» . iVoirPS mites, • monnoye de Flandres. [Très, des ChaTt. JJ. 99, 174.) - 21' • Doubles tournois noirs. • (Du Gange, sous Moneta.) — 22» • Prince noir. • ... On appelait ainsi le prince de Galles, fils d'Edouard III, à cause de la couleur de ses armes. — 23* . Vendre du noir, ■ être mélancolique ; nous disons broyer du noir. (Oud.) — 24* • 11 fait noir, > c'esl-à-dire le temps est obscur. (Oud.) — 2rr • Vint le noir de la nuit, • c'est-à-dire la nuit survint. » (Mem. d'Oliv. de la Marche, 1. II. p. 634.) — 26' - Regarder noir, » c'est-à-dire avec colère. (Oud.) — 27" • Aussi noir ■ devint comme terre, • c'est-à-dire il devint pâle, livide. {Ger. de Nev. Il* pari. p. 27.) Nolrault. Noiraud. (Colgr.) Noircir. 1" Rendre livide : « Ainors noircist . viaire el taint. • (Ms. 7989 ', f. 59.) — • De dolors ■ sui noircis cl tains. > (Ms. 7218, f. 138.) Quant Artus ee aenly navré. Et il se vit ensanglenté, Sloult fut iriez, noircy, et taint. [Bnil, f. T7.) 2° Infinitif pris suhsliinlivement: • Le noircir des < raisins, ■ le temps où ils commencent à mûrir. (Oud.) Noircissement, s. m. Action de noircir. (Cotg.) Noircisseur, ad}, m. Qui noircit. (Oud.) Notrcisscure, s. f. Etal de ce qu'on noircit. (Colgr.) Noire. [Drap noir : ■ Pour demie noire de Bru- ■ xelles, de grant moison, contenant .xu. aulnes. ■ [N. Comptes de l'Arg. 240.) — • Pour avoir tondu un • fin blanc de Brucelles el une noire pour le con- ■ fesseur du roy et son compaignon. • (ld.p.K4.)] Noiret. [Monnaie des comtes de Soissons ; ■ El < vauldront les deniers dessusditz avaluez à Parisis ■ petis et à maailles parisies les 20 noires 7 parisis - petis. - (D. C. sous jtfoneto, p. 529'.)] — - Avoitsi ■ grant mai-ché de choulx à Paris qu on en avoil ■ une chartet^ pour douze blancs; on en avoit assez • pour oualre ou six [lersonnes pour un noiret, qui • ne valloil qu'une poiclevine ou environ. > (Jourq. de Paris, sous Charles VII, an. 1422, p. 96.) Noireté, s. f. Noirceur, obscurité : ■ Quand les < princes eurent loisir de curer le corps du roy • morl, ceulx qui y entrèrent le trouvèrent incor- ■ rompu, et sans pourriture de quelconque tache ■ de noireté. • (Hist. d'Alex. Tri. des IX preux, p. 220.1 — • Si luy sembloit une corneille, mais • moult esloii belle de noireté qu'elle avoit. >(Lanc. du Lac, m, f. 98.) '0 auict heureuse; o douce noire nuiot I Ta noirelé aux amans point ne nuit. (Mar. €9.} Noireur. Noirceur, au figuré : > La n«jr«ur et ■ ténèbre du péché. ■ (Hist. de la Toison d'or, t.II, f. 4.) NOI — 41 - NOI Noireas, s. m. Sorte de monnoie : « Pour ]a « bienvenue du duc de Bourgongne, on fit crier une « petitte monnoye nommée noireus, qui ne valloit « qu'une poictevine, vauldroit une maille tour- « noise. > (Joum. de Paris, sous Gh. VII, an. 1421, p. 81.) Nolron. Néron : Ne fist Noiron Seneque à mort Uvrer. (Detch, f. 38,) [Ifoiron pré^ prés de Néron : « Ge ne su! mie mar^ « cheans, par verte ; Que par Tapostre qu'on quiert « en iVoiron pr^^Ancui sauroiz quel avoir j'ai mené.* (Gharroi de Ntmes, dans Littré, Hist. de la Langue fr. 1, p. 166.)] Notrté. Noirceur : « Le signe des bons petits « autours est d'avoir les yeux clairs.... si au bout « du bec y a noirtéf c*est bon signe. » (Fouill. Fauc. fol. 60.) 1 . Nois. [Neige : « Les gelées et les grans nois • Aviennent par l'air qui est frois. » (Mappemonde, dans D. G. sous Ninguidus.)] Âuira déduit n'a, en ceUe contrée, Fors qoe gresfl, fioi«, froidure, et gdée. (Detch, f. ilO,) 2. Nois. [Noix : « Ung gobelet fait de l'escaille • d'une nois muguette, esmaillée de trois costés de « lyon, garni d'argent doré. » (Ducs de Bourgogne, n*2755, an. 1467.)] Je portes bones noi* de coudre. [Ut, 7818, f. 946.) 3. Nois. Noir : Les iex clers, et sorians, Les scHt^hiz noi$, et avenans. Vie Ste Mv. BfTpt. m. Sorb. 01. c. 3. De dnel que li rois a, se pasme, Noia devint, et vers comme basme. (Blanch, f, 187,) 4. Nois. Même (voir Neis) : Famé ajpoure corage, et Tain ; Neis le sage Salemon, lue de bien ot si grant foison [oe plus sage de lui ne fu, par sa famé deceuz. (Ms. 7615, II, f. 153,) Aussi refti Sanson fortin^ Noie Tenpereres Gostantm. (Und,) Noisce. Noise : L*os rasanblerent tôt pensis ; Assés i ot noiêce et estrif. (Ma, 7989 ', p. 57,) Noise. [Bruit, tumulte : « Granz est la noise. > (Roland, v. 1105.) — « Et s'en vint en la sale où li > prince et li prélat estoient, et flst faire pais par « les huissiers ; et quand la noise fut abaissie, elle • monta sour une table dormant. » (Mén. de Reims, S 187.)] La ojssiez noise d*instrumens. (Detch, f, 169,) Instrumens que font doulce noue. (Ibid. f. 455,) Oisel i souloient entrer. Et moult douce noi$e lerer. (Fabl, de S, G, f, 10.) Expressions : i* « Ne prenez mes dicts à noises. • (Goquill., p. 66.) — 2* « Chercher noises pour noi- « settes. » (Col^ve.) — 3* Parmi les choses passées 6n proverbe, on citoit « noise de femes. » (Voyez Poet. av. 1300, t. IV, p. 16M.) — 4« « Qui femme a, « wrise a. » (Gotgr.) s» Quant fortune al bommé douié d*ayoir grand poise. Se U s'en orgnimst, et mené f61e noise. (Ms. 7918/948-) tm. Noisement. [Dommage, dans Du Gange, sous Nocumentutn,'] . Noiser, Noisier. [1* Faire du bruit, se querel- ler : « Por Dieu, damoiseus sire, ne vous caut de « noisier, • (Aiol, v. 6176.)] — « Que il mainent en « prison tous ceux qui noiseront en la chambre du « parlement, et empescheront Taudiance du siège. » (Ord. t. II, p. 29.) u rois dont cest rommanz tous chante, Remourut après à Maante, L'an .M. ce. .xxn. anz. Enterré fu à pleurs noisanz, (G. Guiart, f. 136.) Et adonques en parleront Ceulx qui le mieulx si congnoistront, Si advient il souventes fois, Devant princes, et devant roix. Que ceulx qui le mieulx s*i congnoissent, Plus en parlent, et plus en noisent, (G. de la Signe, 101.) 2» Discuter : Je vous ai donée ma fiUe, sans noisier. (Ms.7918,f, 348.) J'escommeni tout, sans noisier, Qui eue boit à son mangier, Por ce que il ait vin en ceUer. (Id, f, 195.) 1. Noisette. Diminutif de noise, querelle : « Sur la fin, on disoit à la cour, qu'il ne la traittoit « pas trop bien, pour pratiquer le proverbe, « amours et mariages qui se font par amourettes « finissent par noisettes. • (Brantôme, Gap. fr. t. m, p. 439.) 2. Noisette. [Fruit du noisetier : « Buvrage de « noisettes : pourboulez et pelez, puis metez en « eaue froide. > (Hénag. Il, 5.) — « Et lait le noul « pour Teschaille, Quand la noisete est depecie. » (Gléomadès, v. 16086.)] Noiseus. Querelleur, bruyant : Famés sont noiseuses. (Ms, 7615, 1, f. 63,) C'est chaud et firoid, Large et estroit. Quand une femme est noiseuu, (Loyer des F. A, p. 393.) Oiez seignor. et dames, et si nous faites pais ; Qu'il n'en soit nus noiseus, (Ms. 7918, f. 344.) « Je dis que le monde est noiseus , c'est à dire • plein de querelles, noises, procès, divisions, de- « bats, questions, et guerres. » (Tri. de la Noble Dame, f. 270.) Noisier. Noyer : Et adonc ma dame de pris S'en vint seoir dessous un ombre D'un noisier, ou vert flst, et sombre. (Froiss. Poès. 137.) Noisiere. [Querelleuse : « Femes i a oies qui « sont noisieres. * (Aiol, v. 2737.)] Noisif. [Querelleur : « Icellui François, qui « estoit moult rigoreux et noisif. • (JJ. 163, p. 95, an. 1408.)] — • Celui qui attend à voir trespasser « rauteur duquel il veut combattre les écrits, que « dit il ? sinon qu'il est foible, et noisif. » (Ess. de Mont. t. U, p. 656.) Noisilier, s, m. Noisetier, coudrier : « Que Ton < n'abatte point les glands des chesnes, ni que Ton « n'arrache point non plus les feuilles, soit des fres- < nés, des noisiliers^ ou d'autres arbres des bois. • (N. C. G. 1. 1, p. 843.) 6 '^ NOI - « NolsUiere. Liev planta de coudriers. (Oudio.} Noisille. Noiselte : • Casser Is noieUle. > (Coter.) — • Vont jouer contre luy, dont nous rinmea bten « aises, car il s'aidoit un peu des mains, et des < doigta, et s'il couoit /a noisi/Ze. ■ (Boucti., Ser., Ut. I, p. 116.) Nolssier. Luttes, combats ; infloîtif pris subs- tantivement : Adonc l'arceTMke Turpins, □ers bUuB, et chevaliers Ads, Pour les travaus, et pour l'esiagne E'U avoit Boufiere en Eapagne, Demora pour aoi aaisBler A. Viane, Tors de noûtier. (Mou*k. p. $49.) Noit. [Nuit : • Tresvait le jnr, la tioit eat ase- • rie. ■ (Roi. V. 717.) — > Lanottdemurenttresque < Tint à V jur cler. ■ (Id. 163.)] NoltuD. [Lutin qui se promène de nuit : ■ Ne ■ paal serpenz volanz, nisoous, Noitutu ne mons- • très perillous. ■ (Benoit, R. de Troie, v. 14679.)] 1. Noix. [Action de nier : > Par Irois fois llst ce ■ noix, cbascungs l'a bien sceu. ■ (Gir. de Rossil- m, p. 412.)] 2. Noix. [Voir Noce, Nots, Nois ; les noix d'Inde Aoat 11 est parlé dans les citations sous ces dilTé- renta articles sont les noix de coco.] Expressions : i° • JVoi'œd'arbaleste. ■ (Colgrave.) G'étoit une roue mobile d'acier où s'arrétoit la corde baïidée de l'arbalète. — 2* • Noix, > os du bras qui joint le cubitus et le radius. (Mém. de Bassomp. t, I, p. 19.) —3*^ A'oix chastaigne, • truffe. [Oudin. — 4* . Noix gauge. • (Vat. n* 1490, toi. 149.) — 5- . La ■ noix que Rabelais nomme groltiere est celle • qu'ailleurs on nomme noix gobe et à Uetz ttoix • lombarde. Elle est beaucoup plus grosse que la ^ noix commune, et comme sa coquille est aussi • beaucoup plus tendre que celle des autres noix, ■ il se peut qu'on l'aura nommée groiUere, k cause ■ de )agroUe, espèce de corneille qui en est tort < friande, trouve le moyen de l'entamer de son ■ bec. - (Rab. 1. 1, p. 242.) — 6b > Nulle noix sans • coque. > (Cotgrave.) — 7' « Qui a des noix, il en • casse ; qui n'en a il s'en passe. • (Id.) — 8° ■ Noix • prunes. ■ (Cotgr.) — 9* « Il prist grand goust à ■ cette noix. • (Branlâme, Cap. fr. III, p. 158.) — 10° • En cela gist le goust de la noix. > (Cotgr.) — Pariant d'un mari jaloux : • Vous luy voyez rouil- ■ 1er les yeux en teste,... entrecommencer des pro- ■ DOS à demy entrecoupez, sans descouvrir le goust ■ de la noix. • (Contes de Cbol.) 11* Ailleurs bat noUo, et de moj ee retrait. (Detch. {. tSU.J On dit encore aujourd'hui proverbialemenl dans le même sens : ■ aller planter le piquet ailleurs. * ia> eu qui ne »eveiit pas .n. noit. (U*. 7615, II, f. iSS.) Je ne prisoye ma vie deux noix. fCoquUl. p. iôM.) 3. Noix. Neige : > Estoit plus blanche que ■ yvoire ou que noix nouvellée. • (Percef., I, f. 8.) — ■ Les sourciaulx grans et tongz, aussi blancs que . noix. ' (Id. f. 37.) 1 . Noiz. [Noix de coco : ■ Cae noiz d'Iode sur NOM ■ UQ pié d'argent, pe«aat mare et demy. > (Nonv. Comptes de l'Arg. p. 53.)] a. Noiz. Noise : L'en a taoloBt Iristesce, ^SB*, et plonrs, Parler divo-s, r^r«ucliea, daa taMovs, Noix de servifl, toute ioie s'esUnt, Ne longuement nuli boxas ne s'i maiaUnt. (Detch. SSS.} Noizilles. Noisettes : ■ En temps de poisson, on > doit bailler, pour tierce table, amandes, noix, ■ noizitlea. ■ (Tri. de la Noble Dame, f. 117.) Noier. [Boutonner : • Une fillette commune. • vestue d'une bouppelande longue à grans cou- ■ dieres notées au poing. • (JJ. 157, p. 46, an. 1403.]] Noil me tangere. • Combien qu'elles (les bu- • tes) desservent cleremeolpugnitionelcorrection, > pour riens ils ne veuUent estre pugnis, ne corri- • gez, et ceste maladie chiet souvent sur les ■ puissans princes, pour ce l'appelle on, noli me « tangere. • [Hist. de la Toison d'Or, H, f. 169.) Nollnre. [Garniture de boutons : • Deux nolllt- • Tes de chaperon ou boulonueures d'argent, valant > ensemble cinquante deux solz et deou les deux. • (JJ. 195, p. 1018, an. 1473.)] Noiolr. Ne pas vouloir : i La femme liée de ■ mary ne peut, d'elle seule sans l'authorilé de son ■ mary, faire aucune disposition, vente, ou aliena- ■ tion de ses héritages ne de ses meubles; parce ■ qu'elle n'a vouloir, ne noloir. > (Coût, Gén. t. II, page 871.) Nom. [1° Nom : • Qued ele fuiel le nom cbris- ■ lien. > (Eulalie.) — ■ Tantcom ensi cbevaucerat, > Jà chevalier n'encooterrai Qui me die pis que ■ mon nom. » (Perceval le Gallois, v. 42175,)] — ' En nom du Père et du Fils, et du Sainct Esperit. • (Tesl. du C" d'Âlenç. à la suite de Joinv. p. 181.) Des BUtras relikes le nom, Ne sai dire, tant en i ot. (ttouêku, f. X97.} .... Un ne puet dehors, n'en m maison, Trover ploti, soles, rouges, saumons, Fora seulement leur nom. fD«»eh. f. 3%é.j S'amors vousist guerredoner autant Con ete puet, moult tust ses nom* adroit : Mes el na vuet. (Ch. du C" TA», p. m.) Moult se puet sme amer, et astre seures, et lie, Quanl remme l'a en cure et elle la chastie : Humble est comme breblz, comme lion hardie Bien puet estre appelles, i'ai nom fol s't fle. ■ Hoult nice est celuy qui ne scet son tuim nom- ■ mer. • (PerceL, II, \. 25.) — ■ J'ai un w)m aussi > bien qu un ciron ; > cela se dit quand quelqu'un pour nous appeler, dit : Eh, hola, cnose. (Oud. Cur. ir.) — • Tu ne sais que faire pauvre homme, va ( tourner ton nom: • cela se dit à un imbécile désœuvré. (Contes de Desperr., II, p. 85.) — • Elle f m'a appelle mm d'amy. > (Desch. f. 180.)— > lU • fondèrent une cité qui fut depuisnomméeOrtage, < après le nom de valeur de leurs seigneurs. • (Percefor., V, f. 38), c'estrà-dire le nom propre. — 2* Renom, prix, valeur : ■ Cheval de nom. ■ (Oliv. de la Marcbe, 1, 239.) — • Grant temps avoit que le • roy ne avoit fait feste de nom, • (PerceL, vol. IV, NOM . ~* 1 66.) — 3* Mot dn goet : ■ U lui fat b&illtf le nom • de la nuit comme à prévost de Paris. ■ (Chron. ■caudal, de Louis XI, p. 88.) - 4* Titres : > Tous « droits, nom», actions, héritages, terres, seigneu- ■ ries, el biees qoelconques sont prescripls par le • temps et espnces de trente ans coutinueis et cou- > secuUb. - (Coal. Gén. t. Il, p. 326.) Expressions, ou nom, ou fiom, en nom : > En nvm ■ deparclos, ■ c'est-à-dire en forme de clos. (Froiss. FoSs. ms. p. 187, col. S.) — l" • Ou nom de change « du jeune comte de sainct Pol. ■ en échange. ^roiss. liv. I, p. 458.) — 2* ■ Conaé en Hainaut au ■ nom de Nemours, * a la maison. [Méca. d'Olivier de la Marche, liv. II, p. 561.) — 3« ■ Payassent chas- • cunan, pour nom de truage, 2500 sols d'or, > par forme de. (Chr. de S. Dec, I, f. 132.) — 4- ■ Defen- • dray, et alongeray vostre vie, ou nom de pitié, ■ tant que je pourray, ■ par pitié. (Froîss., liv. IV, p. 337.) — 5> ■ Je vous recois, et preiog à hons, et « TOUS en beae en nom de iby, • formule par laquelle le seigneur recevoit l'hommage de son vassal. (Ordonn., I, p. 269.) — 6° • On disoit pourtant que ■ c'estoil en nom de mariage, • sous Jtromesse de. (Braot., Dames gai. t. II, p. 462.) — 7* « Entrèrent ■ tous en nefs, et en vais. (Ménag. Il, 4.) — < l^ombtes, c'est une chair et une gresse ■ avecques les rongnons qui est par dedans en ' droit les longes. > (Modus, f. 22.) — <• Item la < moitié des langues de beufz et des nombles des • porcs, qui se tuent au mazel ou boucherie. > (II. 177, p. 151, an. 1445.)] — ■ Après, fhut ouvrir • le cœur, el en osier l'os, et lever les nombles qui ■ se prennent entre les cuisses. • (Fouillons, Yen. f. 54.) — • Les nombleê, cuisses, et cymier appar- < liennent au roy. ■ (Fouill. Vén. t. 54.)— * £^ le < droit, en Gascoigne et en Languedoc, que celluy • qui l'a tué de T'espée senz ayde de lévrier, ne « d'alant, les doit avoir. ■ (Chasse de Gast. Pheb. pige 208.) Nomblet. Diminutif)Ju précédent: Vooa deré* certain saToir, Ou« le Teneur en doit avoir Le coir, et le nomblet, ensemble Lea espaules. (Font. Gu»r, Trié, de Vin. p. $4.; Nombrage. fTerrage, ainsi appelé à cause da compte qne le champartenr fait des gerbes ni sont sur le ohâmp , pour lever ensuite te obsmpart: ■ Itein, un autre vavasseur appelle < lean de Fay.... qui en tient la quarle partie des • héritages et nombrage» de Noonanques, en la < paroisse de Saint-Laurent du Bois qui fust jadis •Pierre Pilleboue.... * (1401. Aveu d'Enchapt; L.C.deD.) — «Tontes les renies, cens et nom- • iraJfrM que ieellui Guillaume Madiepel avoit et NOM • pouToit avoir au terroer d'Esgnillemeat. > (Cb. de 1361, dans D. C. sous Numentoret.)] 1. Nombre. [1« Quantité: ■ Etotenqui Untde ■ chevaliers abatuzet tantdechevanseslraiersque • nus ne vous en porroit dire le wrmbrâ. • (Joinv. $ 720.) — 2' Tas, amas: > U Englois marceant, liqoel > avoient sus le quai à Londres et ailleurs pluiseurs < nombres de sas de laine. • (Froiss. Il, 439.) — ■ L'exposant disoit que icellui Perrin avoit prins ■ deux nombres de gerbes qui estolent au dit expo- « sant. .(JJ. 152, p. 333, an. 1397.)— 3* Somme: • Tel cheval qu'il me demande, il le me vendi tel ■ nomfrre d'argent, et l'oflre à prouver. ■ (Beaum. VII, 22.)] ~ • Les flnances et les pourveancea et ■ délivrances d'or et d'argent qui montoyent grand • nombre. • (Froiss. liv. Il, p. 160.) — [4» Dénom- brement, compte : < Icellnf Petit dist au suppliant.... • qu'il y avoil beaucoup plus de terres déclarées ■ dedans (cette lettre) qu'il n'en esloit contenu an • nombre d'icolles. ■ (JJ. 206, p. 1(»2, an. 1478.)] — • Si n'en fet on nombre ne conte. * (Hs. 6813, folio 87.) [Expression: > Sans nomlyre, ■ outre mesure: ■ Il qui estoil riche sans nombre de cinq ou six > millions de florins. • (Froiss. XIH, 8.)] 2. Nombre. Nombles: ■ Or te fault lever les ■ nom&TËS; c'est unechair, et une gresse avecques ■ les rongnons qui est par dedans, endroit les ■ longes. • (Hod. f. 15.) Parlant des menus droits et autres dûs aux diverses personnes qui ont assisté à la chasse sur la béte prise: ■ Les petits filets > doivent estre encore au roy, et le cimier au grand ■ veneur, les grands filets aux lieutenant et sous ■ lieutenant de la vénerie, les foccilets, et les nom- ■ bres aux valets de limiers. ■ (Salnov. Vén. 164.) Nombrer. [i* Compter : * Et se lièrent entr'eus, • et tant en ocient qu'on ne le pucl nombreir. * (Mén. de Reims, § 375.) — 2* Calculer : • Jecongnois " gect qui nombre et somme. • (Villon, p. 118.)] Nombreres, s. m. Calculateur, cas sujet : Tant i en avoit que le nombre N'est nua nonArere* qui Toua nombre. (Mê. IHS, f. 858.) Nombreur. Celui qui fait le nombrage. (Cotgr.) Nombrensement. En grand ùombre. (Oudin.) Nombril. 1* Cicatrioe du cordon ombilical : ■ Et nos dames, ainsi molles et délicates qu'elles ■ sont, elless'envonttantostentr'ouvertesjusqu'au > nombril. > (Mont. Ess. IV, 163.) - 2° . NombHl ' de Venus, ■ plante. (Cotgr.) Nombrinet. 1* Qui tient au nombril. (Co^.) — 2* Petit nombril, terme de caresse : Mon teton, mon norribrillfi, Ha mignonne, ma bétonne. (J. Tahur. p. S10J Nomé.. [Réputation, dans Renart, v. 2986.] Noméement. [Principalement : ■ Sachiés , se NOM I la lettre ne ment, Que Dieus la llst noméement • A sa semblance et à a'ymage. ■ (Rose, v. 3002.)] Quant U mbod mI tooméo En rejaeniflwment Et est joie mBMODoie A cens qui maiDUeimeat joveut, En dzoit moi noméement Komele. Réputalioo: ■ Boae nom^ie, > dans Saint-Bernard, répond an latin bona opinio (ma. page 359.) Nomeyement. Même sens, dans S. Bernard, où il répond au latin prtBsertim. Nominal. Qui s'occupe de noms : > Budé, pour ■ la plus part, antiquaire, ou comme parloyent les • anciens nominal, addoané aux mots et vocables, « en faisant de nouveaux et remettant ou resusci- • tant des vieux, lesquels quelquefois demeure- ■ royent aussi bien ensevelis qu'en lumière. ■ (Du Verdier, Bibliotb.p. 472.) Nominateur. [Qui nomme aux bénéltces: ■ En France et en Espagne , c'est (les bénéfices) à • la nomination du prince; en Italie et en Sicile, ■ non, par ce que le pape y est le seul notntnafôur « et collecteur. > (Bureau du Concile de Trente, page 317.)] Nomination. [1° Action de nommer à une fonction: * S'il estoit aucun peuple qui ne recon- c gneust souverain en la temporalité, comme il ■ soit de nécessité que chascun peuple ait ungcbief • par lequel il soit gouverné, le pape pourroil, en « tel cas, de sa pleine puissance, sans nomination, • elecsion et consentement du peuple, leur donner « roi ou autre seigneur. ■ [Le songe du Vergier, t. 1,'p. 127.)] — 2* Terme de pratique bénéflciale. Rabelais l'a employé parmi les bons mots des buveurs: • J'ai ce baillé, je t'insinue ma nominalton ■ en mon tour, > pour dire je m'inscris à mon tour sur la feuille de ceux qui demandent à boire. (Rab. 1. 1, p. S5.) NomtDl dame Dlex. Expression à moitié latine et française ; au nom du seigneur Dieu : Nomini Datne, dist le prostrés. (Ma. ISiS, f. 47.) Si a derrier lui regardé, Et voit le Beigoor qui revient ; Li bons boms pas & geu ne t' tient, De sa main s'est troia Tois sainiei, Nomini dame Diex aidiei. (Mê. 7StS, f. SSO.) Nommée. 1* Réputation (voir Noiië, Nomeie) : Encor sjie bien la nomrm'e. De Eure d^un tout homme saige. (Desch. f. SIS.J S" Aveu et dénombrement: > La foy, et l'tiom- t mage faits, le vassal est tenu bailler au seigneur ■ féodal, à ses despens, letU-es appellées nommées ■ et dénombrement, dedans quarante Jours ensui- < vans. > (Coût. Gén. 11, p. 397.) — > Fault, quant ■ l'en a entré en flef ou faict son devoir envers ■ son seigneur, bailler sa nommée dedans quarante ■ jours aprez. ■ (Tliaum, Coût, de Berry, p. 286.) — 3* Appel: ■ Il sera enjoint au deffenseur prendre « devers le clerc qui aura fait l'enqueste, la nommée NON ■ des témoins présentez, et enquis. ■ (Ordonn. des ducsdaBret. f. 212.) Nommer. [1* Désigner par un nom : ■ El mont ■ d'autres preudommes que je ne vous nommerai ■ pas, car granz ennuis seroit de tant de geoz • nomineir. ■ (Mén. de Reims, S 1^1) — 2* Indi- quer: > EtcesiegentquBjevousno7nni«; appeloit ■ l'on de la Haulequa. ■ JJoinv. § 283.) — 3* Donner le titre de : ■ Lors dist h rois : comment n'avons ■ nous mie l'empereenrT Et sachiez qu'onques • mais ne l'avoit nommei empereeur. ■ (Mén. de Reims, §289.) — 4* Fixer: • A un jour qui adoot « fu nommés. » (Froiss. Il, 257.) — 5" Dicter : « Et ■ puis dist au clerc: escripts ce que je te nom- . meray. - (Id. XV, 209.) — 6* Blâmer; « Pierre > Besson, prestre, lequel nommotl ledit Beauchamp • de ce qu il faisoil. ■ (JJ. 182, p. 77, an. 1453.)] — 7» Repu ter: S' Ecrire un nom sur : • La houlette et panne- ■ tiere servants à la bergère estoyeot tous peints ■ et nommez de verluz. ■ (Mém. d'Olivier de la Marche, liv. II, p. 540.) - 9° Se qualider, au prono- minal : ' La vefve se peut nommer, durant sa < viduilé, dame douairière du lieu et seigneurie • qui appartenolt â son mary, sujet au dit douaire, • c'est-à-airesequalifler. (Coût. Gén. I, p. 720.) ~ lO" « Nommer son command ce qui arrive. > lorsque le dernier enchérisseur d'un héritage ■ vendu par décret, nomme celuy qui luy a baillé • charge, ou procuration d'enchérir : cette declars- ■ tioo de command a lieu aussi dans le cas des ■ conlracts. ■ (Laur.) Nommeur. Qui nomme. (Colgr.) Nomnt Dame. Expression à moitié latine : Au nom de Dieu ; Nomparelllement. Sans comparaison. (Co^.) Nom pas. Non pas méme.dans Lanc. du Lac, 111, f. 150 : ■ Si 1res las, et si blecé qu'il n'en povoit ■ plus, nom pas se soustenir. • Nom per. Impair, en nombre impair : • J'eusse ■ bien mis par escrit les récentes des anciens, les- • quels mettoient le poildésctiiens nom perdedans • un fresne, ou cornier; mais telles choses abusent ■ les hommes. • (Fouill. Yen. f. 84.) Nompourquant. Cependant : Mes la flour est de tele noblece. Nomprlx. Sans prix : Pasquier appelle les jésui- tes > pièces de nomprix. > (Voy. Lelt. Il, p. 671.) 1. Non. [Nom, cas régime : • Et pour ce avoit à ■ non jousticierres. > (Mén. de Reims, § S.)] Le no» à celui vous dirons, Si com s'amie li a mis. (Mê. 731S, f. S40.J U nls Jon ea non de mi. (Id. f. S».} 2. Non. [1" P&rlicule négative : ■ Ne ule cose non ■ la poaret omqus pleier. ■ (Eulalie.) — ■ N'i ad ■ eadiipreqais'clemilse par loinon.-iRol.v. 1522.]] — 3* Ml : ■ Sa cbaîr ne vaalt rien à mensier ; non • ûit celle du r^nart ; non fait celle du loup. > (Gast Pbéb. p. 80.) Non s'est mis devant plusieurs mois dans le même sens ob l'on a employé l'tn privatif, en latin : < Non * certe, > incertain. (S. B. S. fr. p. 210.) — • JVon a oerteinle, > incertitude. (Britt. L. d'Anglet. 128.) — « Son clers, • ignorans. (Desch. f. 549.) — « Son a congnoissance, ■ qu'on ne connaît pas. (Contr. de Songecr. f. 79.) — ■ Non creable, • incroyable. (Tr. des II Pr. Uist. d'AIei. 153.) — ■ Non feaules, ■ îaSdële. (S. B. S. p. 126.) — > Non foi, • infidélité, perfidie. (S. B. p. iOl.) — • Non forfaiture, • inno- cence. (Desch. I. 491.) — • iVon juge, ■ homme qui n'est pas juge. (Proc. de Jacq. Cuer, ms. p. 69.) — « Non mortes, * immorte). (Vie de S" Kalher. Sorb. chif, 60, c. 17.) — . Non piirleit, • impureté. (S. B. S. tr. ms. p. 72.) — Madame de Guise, parlant de son mari, l'appelait ■ le non pair du monde. > (Branl. D~ gai. il, p. 152.) — > iVon sachance, ■ gérance. (S. B. S. Fr. p. 6.) — < Non sachant, • ignorant. [la. p. 135.) — ■ Non savoir, • folie, im- prudence. (Ms. 6812, f. 55.) — - JVon savoir, . fous, Insensés. (Ms. 6812, f. 67.) — > Non sens. • folie, imprudence. (Descb. f. 130.) — < iVon solaule, • insatiable. S. 6. S. fr. ms. p. 24.)— ■ ff^onvoiant,* aveugle. (Ma. 7218, f. 106.) JVon composait des adverbes : < A'on est, > non. (Naits de Slrap. 1, p. 386.) — • Non fais, > (Villon, p. 12), même sens. — ■ Non fas non, • non assuré- ment. (Ms. 6812. f. 58.) — - Non fait voir, • non vraiment. (Ms. 7615, 1, f. 101.) — > Non pas sans ■ plus, ■ non-seulement. (HonsEr. 1, p. 156.) — ■ Non pour... quei ■ moins pour... que. (Percef. I, (. 96.) — • Non que a, • rien que a... (Jouv. f. 50.) — ■ .... Ne puet qui ains est s'a paines non issir, ■ sinon avec peine. (Vie de S'* Thaysie, Sorb. cb. 27, e.14.) — ■ Je n'as se mal non, • jea'yeuasinondu mal. (Poêt. av. 1300, 111, p. 1010.) — < Au cas que • non, ■ an casque celanefutpas.(Mem.deduBelt. L VI. 1. 171.) — ■ Âon que, ■ non seulement. [Id. f. 201.) — « Non que, • il savoir que. (Ms. 7989 *. f. 57.) — ■ ^on que, ■ encore moins que. (Mem. de du Bell, f- 116.) — ■ Si peu que non, • si peu que rien. (Chron.dép. 1456 jusq. 1459, p. 476.)— • Se • vous n'estes en ordonnance, non sont pas voz • eunemiz, > vos ennemis ne sont pas comme vous. (lODvenc. f. 82.) — > Sur lerre valoil mieulx guerre • mener, sur l'eaue non, ■ que sur mer. (Desch. 303.) Nonage. [>Iinorité, aux Etabliss. de Saint Louis, liv.I,ch. 1827] Nonaln. Nonne, religieuse: [• La piours amors • c'est de nonoina. • (Leroux deXincy, 11, 327.) — « Les blances et les grises et les noires nonaim sont • sovent pèlerines as saintes et as sains ; Se Dix leur > en set gret, je ne sui mie certains. > (Ruteb. 242.)] NON Noaante. [• Mil ans a et nonante cinq que la • Marie Engenra Jhesu Cristen caste mortel vie. • Chans. d'Anlioche, 1, 806.}] NonantlennemeDt. En quatre-vingt-dixième lieu. (Honet.j Noncallleuseté. [Ifoncbalance : ■ Et disoit on ■ que par senonca//t£usel^ et le mauvais conseil ■ qu'il creoit, il avoit recheut ce dommaige. ■ (Froiss. Il, 15.)] Noncalolr.[Nég1igence:< Mettre en nonca/oir.> (Froiss. V, 316.)] Noncanse. Terme de coutume : • Exception de ■ noncau&e.... celte exception se propose, ce sem- > ble, lorsque le deffendeur oppose au demandeur ■ qu'il n'a pas de titre contre luy. • (Laur.) Nonce. Ambassadeur pontifical ; • L'ambassa- • deur du pape qui souloit eslre nommé légal, est ■ par aucuns appelle lenonce,ea italianisant. * (H. Est.] ~ ' J'ay usé de ce mot de nonce puisqu'il • a'use aujourd'buy ; mais j'ai veu à mon avene- ■ ment à la cour que l'on n en usoit, sinon d'am- ■ bassadeur du pape ; et quand ce nom de nonce • fut introduit, par dérision on disoit : voilà l'once - du pape. ■ (Brant. Cap. fr. III, 157.) NoDcer, 1er. [I* Annoacer, apprendre : • Et fu • noncié au roi que il venoit. • (Mén. de Reims, §320.)] Saint Jehan qui iiontas au inonde Cil qui dB toi pechiei fii mondo. (Ms. 7Si8, f. SXl.) Cbanconete, tu iras Et, de par moi, li dirâa. (Poët. av. iSOO, JV, f. iSSi.) He Diex 1 qui li poira noncier H'BDgoise et ma très Erant dolor 7 [Ma. ISiS^f. TH.) 2» Déclarer : ■ Noncier s'amour. . (Vatic. 1490, f. 71.) — S- Dénoncer : Je les escommeni, et nonee Homme morreus qui ne se mouche. fUs. 7S18, f. i94.J 4' Décrire : De ces teaches vous veîl noncer Un po, seloDC ce que j'en sai. [Mt. 7615, 1, f. 58.) Nonceur. Qui annonce : < Hérauts et nonceur$ ■ de proesses. • (Percef.lll, f. 134.) NoDchalIlance. Négligence : Nonchalance. [Négligence : • Pour quoi l'on • perl aucune fois sa querelle par nonchalance. ■ (Ass. de Jérus. 103.) — • Li nu les (femmes) lessent ■ perdre par droite nonchalance , Li autre par ■ bobant, li autre par enfance. > (J. de Menng, TesL p. 469.)] Nonchalant, adj. m. Insouciant, indifférent : ■ Je veux.... que la mort me treuve'plantant mes ■ cboux ; mais nonchalant d'elle. • (Ess. de Mont. 1. 1, p. 104.) — > Nonchalant de gloire. • (Poëa. de Jaq. Tabar, p. 53.) Nonchalence. Dédain : ■ Mespris, et noneha- • lence des choses divines. > (Cbarr. Sag. p. 304.) NON — 46 — NON NoDchaler, olr. 1* Négliger : « Donnent, ou « refusent paix, ou convenables partis, dont main* « tes fois ont puis porté de vieux pecbez nouvelles « pénitences, en nonchalant le jugement de Dieu.» (Bassompîerre, sur les Duels, p. 204.) — 2* [Négli- gence ; inflnitif pris substantivement : « Por Tame « de moi miex valoir Ai mis mon cors en noncha- « iQir. . (Ruteb. II, 127.)] Nonchange. Ignorance de réchange : .... Foulz est qui a noble maison, Et, par nonchangef la change à une grange. (Desch, f, 3.) Noncher, nonchler. [!<> Annoncer : « Le va « uns mesagiers le roi nonchier Que tel largeche « maine li chevaliers. » (Aiol, v. 3728.) — « Aies € vous en or, si ior nonehiés Mais gardes bien que « n'i targiés. » (Vie ms. de J. C.) — 2© Indiquer : « Li coulons qu'est stephanins Nos doit saint Este- « vene nonchier Qui pour Dieu se laissa pener. » (Bestiaire.)] Nonclere, adj. f. Causeuse, rapporteuse : La pncelette avoit quinze ans, Sa mère forment le chastie, Et dist : fiUe, ne soiez mie Ne trop parlant ne trop nonciere. (Ms, ISiS, f, 333,) Noncontrestant. Nonobstant : « Noncontres- « tant tous les bénéfices dessus dis, ils n*ont voulu « croire ma doctrine. » (Modus, f. 200.) Il n*y eust oncques si bon œil Qui au tout ne perdit la veue, Non contrestant la clere nue. (G, de la Bigne, f, 29,} Noncupatif. [Fait de vive voix et devant témoins : « Pour ceu que je ne estoie en leu ou je peusse faire testament solemnel, je ai fait noncu- patif. . (B. N. fr. anc. 9484 \ f. 142, an. 1308.)] Noncure. PNégligence : « Tôt tome le siècle à noricnre. » (Parlonop. v. 7127.)] Non divis. [Indivis : « Item, la moitié pour non divis d*un arpent que aubroie que moise, que pastils. » (1373, Aveu du fief de Cornai, paroisse de S. Cyr.) (L. C. de D.)] 1. None. [Religieuse : « One, foi que doi sainte Marie, Ne ns de mon cors puterie, Ne meffet ne malvez afere. Qu'une none ne poïst faire. » (Ren. V. 9830.) — « Se none n'est, ou rancluse au mons- « tier. » (Auberi, dans D. G. sous Nonnus.) None sans amor N'aura jà joie à nul jor S*eUe n*a aucun ami Qnl à Dieu proie por U. (Chann, ms. Bouhier, f, i59.) 2. None. [1° Neuvième heure du jour ; trois heu- res de raprès-midi pour les Romains; neuf heures du matin pour les modernes; dans les patoiscomme en anglais {noon), le mot est synonyme de midi : • Ensi dura cil assals mult durs et mult fors et « mult fiers, trosque vers bore de non^ en plus de « eenl leus. » (Villeh., § 237.) — « Car li solaus en • perdi sa clartei, tt ne vit on nule goûte endroit « l'ore de none par tout le monde. » (Joinville, S 796.)] — 2* Terme de liturgie. On sait que les armées romaines partageoient les heures du jour et de la nuit en veillesy c'est-à-dire le temps que restoit un soldat en fiction, f^a veille étoit dé trois heures ; ainsi on comptoit la V% la 3* et ta 3* veille. Les chrétiens sanctifièrent cette manière de diviser le jour naturel, en le divisant par les prières qu'ito faisoient de 3 en 3 heures, et qu'on appela « primes, • tierce, sexte, nones. » Les auteurs ph>fiafies flê sont servis de cette manière de coiftpter. Labetàine de Poitiers, dit Froissart, « si oommenca environ « prime, et fut toute finie à none » (livre I, p. 196.) — [« Quand il fu descenduz, al mustier s'en alad, « S*il esteit de chanter none tems demandad. • (Thom. de Gant. p. 47.)] A168 TOiu enf , none eai sooée. (Ms. 7089 *, f. 67.) 3. None. [Le septième jour des mois de inafrs, mai, juillet et octobre, et le cinquième des autres mois dans le calendrier romain : « Li quini jor u li « septime ki sont el cief du mois sont apele none$ • de cel meisme mois dont il sont. » (Compnt, f.2.)] Nonein. [Religieuse : « Tute la nuit erreient c entres qu'à l'ajurner ; E le jur se mucowent d*ici « qu'à Tavesprer, Od muines, od notieins, en bois, « pur els celer. » (Thom. de Gant. § 49.)] Nones, s. f. Bodo, évéque de Troyes, cède à Tabbéde Moustiers-Ramey, des « noneSy et décimes. • (Pithou, Goul. de Troyes, p. 513.)— Le Dictionnaire de Trévoux dit que c'est le 9* denier qu'on payoit pour certains biens. Nonfeiz, nonfol. [Incrédulité, dans la Chron. des dues de Normandie et Renart, v. 15640.] Nonnaln. [i<> Môme sens : « Je Raoul, sires de « Baugcnci, fais scavoir... que establis en droit « par-devant moy Guillaume de FaveroUes, écuyer, c et Mathée, sa femme, reconnurent qu'ils avoient « donné et octroyé à toujours mes aux nonnainsde « Voisins, toute leur tenenre... de Hailli... • (1263, Lettres de confirmation de Raoul de Baugency.) (L. C. de D.)] Et convers, et converses, et moines, et nonnains. Va. 7tl8, fol. S37. ^ Par allusion, vestale : Mars engendra de la belle llia, Clause nonnaiUy Romulus et Remus. (S. Gelais, 178.) [Expression : « Œuvre de nonnain^ » broderie qui demandait la patience d'une nonne et la tranquillité du clotlre : < Un escrinet de broderie de nonnains... « Une vieille bourse de soyed'œuvre de nonnafna. • (Inv. de Charles V.)] 1. Nonne. Religieuse : Femme ne pense mal, ne nonne, ne begnine Ne que fait le renart, qui happe la geline. (Ms. 76i5, 99.) 2. Nonne. 1« Heure de none. (Voir Nonê, 2.) Perceforest, parlant de la passion de N. S. : « Estoit « environ dix heures au jour et lors furent faictes « ténèbres par toute la terre jusques à nonne. • (vol. VI, f. 123.) — « Jusques vers nonne que le cbaiilt « fut passé, et le soleil fut abaissé. » (Lanc. du Lac, t. Il, f. 91.) — « Tant parlèrent ensemble qu'il estoit « ià midy passé, et l'heure de nonne s'approchoit. » (Id. t. III, fol. 85.) — Dans les exemples suivants, nonne parolt se prendre pour « nUdi • : « Quand le NON -* « roy se partit àfi S. Ubert, il esloit une heure de « jour »fti» mmne, et entre trois et quatre il eotra • m la cité 4e Pexiere. • (Froiss. iiv. IV, p. 22.) — Charles VI ayuit lait dîner le comte de Foixavec h)à : • Environ sur le point de quatre beures après » tumnfi, le comte de Foix pritcongâ au roy. -(ibid. p. 37.) — Le même auteur distingue nonne, en • baulé * et - basse. ■ Parlant du comte de Foix : « U se descoucboit à haute nonne, et soupoit à mi- • Dnict ■ (vol. Iltt p. 28.) — > Avoil le jour qu'il • mourut, toutte U matinée, avant nonne, chacé ■ un o«rs. La prise de l'ours veue, etlacuréeraicte • jà esloit boue nonne. ■ (Ibid. p. 115.) — Je trouve aussi des ■ nonnes de jour. > > Nicorans vint devant ■ le rov, et luy dist, sire, temps est de retourner ■ par devers le cbasteLs'il vous plaisi, car il est ■ tost nonne de jour. ■ (Perceforest, vol. 1, fol. 106, T* col. 1), c'est-à-dire > à 9 heures du matin, • car il est dit, quelques lignes après, que le roy dîna avec tonte sa cour. — 2* Point cardinal, le midi, le Bod : NI « boscage, ne rocfater, Mn encontre soleU levant Se taa te terra an avalant; Une rMen l'arironne Deveremidy, et devers tumne. (Bou, p. S37.J Dans Froissarl, il se prend aussi pour • midy, > comme ■ vespres > pour le ■ couchant. ■ Au ciiapiL 23 du 4' Iiv. p. 98, on lit : ■ Tout ce que les ■ AjTriquains proposèrent, ils le firent, et s'allièrent ■ ensemble tousles royaumes devers nonne, soleil ■ levant, et vespres; AfTrique, Tbunes, Bougie, ■ Maroc, Belle marine, Tramessaiues, et le royaume • de Grenade. ■ Nonoetler. [Sorte de linge : • Un petit nonne- • lier, une nappe, trois draps à lit. ■ (JJ. 158, p. 342, an, H01.)J Nonnette. I* Diminutif de nonne, religieuse : Jetai joUete... N'ai pas quinze ans... Koool soit da Diu Qui me fist tioniiete. (Cham. du ms. Bouh. f. 50.) Oe> de la tumnetie Comme a le coer joly. (Desch. f. 199.) a> Adjectif. On trouve dans Cotgrave : • Mésange, • oye, pomme, poule nonneite. > Non noble. [■ Li dus Gaufrois a fait parmi Frise > mander Que tout noble et non noble, sergant et • bacbeler Venissent à Paris, sans point de Tares- ■ ter. ■ (Baud. de Seb. t. X, p. 64.)] Nonnoisance. [Innocence, dans D. C, sous lramtia.1 NonobstaDce. l» Opposition : ■ Mandons'aussi • ï nostre procureur gênerai du Parlement, et au • dit Jean Bouteri son substitut en cette partie que • il facent tout ce que mandé leur est par les dites • lettres, non obstant toutes les nonobstances dont • icellcs font mention. ■ (Ordonn.,l. V, p. 171.) — • Nonobstant toutes les nonobstances, ce sont les • termes de la lettre. ■ (Negot. de Jeann. 1, p. 360.) ^ 2* Troisième partie dès provisions de ta cour de NON Bome, où, nonobstant toutes sortes d'obstacles, on est mis en droit de jouir du bénéfice obtenu : *Pov.t ■ cuider eslancher la mervelleuse évacuation des ■ pecunes, furent faits certains concordats avec le ■ pape Martin; mais l'on ne sceut si bien lier la ■ playe par concordais que la subtilité romaine ■ n'ouvnst la playe et cicatrices par nonobstancet • et antefertis, tellement qu'infime somme d'or et ■ d'ai^eut alla en U cour de Rome. > (Godefroy, Observ. sur Charles VIII, p. 408.) Nonobstant que. [Quoique : ■ Il n'y mena pas <■ tant lie gens qu il eust peu, nonobstant fu'il alla ■ bien accompagné. • (Hisl. d'Arthur, III, p. 790.)] Nonobster, tJ. S'opposer : • .Von obstant quel- • conques usages, et autres allégations contraires > qu'avons voulu par nos précédentes nonoès^er. > ICout. Gén. t. II, p. 972.) Non payer. [Non payement : ■ Lesquels sujets ■ du dit duc de Namur, voyant que par le non • payer auroient plus de dommage. > (Honstrelel, vol. I, p. 27.)] Non pourquant. Cependant : li rois li a deSendu ; Ncmpourquant, Unt proies en fa, Que il l'en a congtet donné. [Moutliet, p. i54.J Non pourtant. Même sens: « SelesainctGraal • estoit devant vous, je ne cuyde pas que vous le ■ peussiez veoir,... et nonpourtant moins gens ont > esté en ténèbres de pèche longtemps, que nostre < seigneur, rappelloit puis à sa grâce. ■ (Lanc. du Lac, t. m, r. 88.) Non prix. Perte : ■ Héritages.... vendus à non « prix. • [Lelt. de Pasq. t. I. p. 656.) — • Les baux ■ des terres es pays de frontière... ont estez fait à ■ non prix. • (Mém. do Bell, et Sillery, p. 456.) Non puissance. [Impuissance : -Combien que • ceulz dont le iit sire Loys les acquis!, pour la < petitece, pupillance et non puissance d'enlx, ne • ont pris, possédé, ne exploité lesdits kays, ne te • promt d'iceulz. > (JJ. 88, p. 93, an. 1860.)] Nons. [Noms : > Et ot une espie lalîmiere deleiz « lui qui 11 enseignoit les treis et les pavillons, et • les noms des hauz barons. > (Mén. de Beims, § 55.)] Non sacbant. [Peu sage. (Enfants Haymon, V. 678.)] Non sens. Absurdité : On lieve ce (jui ne vaut ; Et ainsi tout perdre but Par non Mn« et par folje. (Deach. f. i75.) Non snnt. Eunuque : ■ Il estoit monsieur de < non iunt, encores qu'il ne fust monsieur sans « queue. » (Bouch. Ser. Iiv. I, p. 196.) — • Vous < direz que les non sunt sont misérables, et qu'ils ■ sont sujets & maladies. * (Contes de Chol. f. 116.) Non snyt. Cessation de poursuites. (Britt. Lois d'Anglet. f. 44.) Non tenure. Non occupalion : ■ Exception de • non tenure. ■ (Britt. f. 28.) Non valeur. [> A esté baillié et livré à Colin NOP -' ■ Cappart laboureur, demeurant à Cberisy. les ter- ■ res présentement en ries et non valeur cy après • declairées. • (Reg. de Corbie, 13, f. 135, an. 15120] NoD valoir. • Laissant son peuple en ruine, et ■ son royaume en non valoir. > (Pasquier. Rech. page 879.) Non veant, volant. [1° Aveugle. (Parlonopex, V. 8392.) — 2» Obscur : • Dedens un puis panent, ■ boscnr et non votant, Firent un sege faire destros ■ par devant. • (Prise de Jérusalem par Titus.)] Noon. [Drisse : • Et met les noon» as windas ■ Et Tailla voile traireamont. >(Partonop,v.616S.)] Nopca'ctae. Noces : Quelquefois, en riant, tu m'as compté U Teste Que, pour vostre tiopcaehe, on pensolt toule preste. (Edt. (JJ. 174, p. 222, an. 1428.)] - 2* Festin, noce, comme on dit vulgairement : Les graoB noces font li sot, Et li aaige homme, sans escol, Les nopce» de ces foulx manguent. Puis après s'en moquent, et jusot. [Detch. f. 498.J Qui ne tait les nopce» Eourent, L'en a pis qu'escommuniement. (Id. f. 45S.) 3* Acte charnel : Dis moj l'amant (Léandre) qvi nouant en la mer AUoit de nuict les nopce» consommer. {Cl. Marol, 581.) • Nopces de cbien, • même sens. (Ûudin.) Expreuions : 1° • Oncques ne y eust si bonnes ■ no^cfs que il ne y eus! de mal repeuz. • (Jouv. p. 343.) ~ 2* • II n'y eust jamais de si bonnes ■ nopcet qu'il n'y en eust de mal dianez. ■ (Hém. de Commin. p. 81.) — 3' • Tous jours ne sont pas • nopces. • (Colgr.) — 4* • Qui fait nopce* et mai- « son, met le sien en abandon. • (Colgr.) — 5" Un chevalier, parlant d'un combat: * Pour ce, l'on dit ■ mal de celuy qui à ces nopces n'est, je ne laisse- • roye, pour la vie, que je ne fusse présent à ce ■ dangier. • (Percef. 111, f. 73.) Nous disons encore aller au comlialcomme à la noc£. — 6" • Nopces • de Bascbé, • oii les Cbicanous furent bien battus. fRab. IV, p. 70.) De là, on dit d'un homme qui a été bien battu : • il ne fut jamais à telles nopces , ■ et plus bas, retour des nopcea. — 7' • Vous vous ■ baillerez l'ung à l'autre du soubvenir des nopces, ■ ce sont petits coups de poing. > [ibid. p. 52.) — 8* • L'on ne baille point icy des nopces. > (Ibid. p. 65.) — 9* • Souper de noâ;esfranches.»[Coquill. p. 16.) — • A ceste cause, de là en avant, quant on ■ aloit aux nopces franches et aultres, oi^ on avoit NOR ■ accou3tumé d'y en veoir largement, n'y estoyent > trouvez que beaulx verres, et essoieres de verre, • et feugiere. > (Chron. scand.deLouisXl, p.SOl.) — 10* ■ Il se tenoit seur d'avoir du retour det ■ iwpces. • (J. Chart. Hist. de Charles VII, p. 310.) — 11° • Se donner des nopces, ■ se donner alterna- tivement la coupe de la mariée ponr boire dedans : ■ Lors print la pucelle la couppé, et beut, ce taii, * le chevalier qui avoit apporte la couppe ta receut ■ des mains de la pucelle, et adonc la eussiez vea ■ comment dames et chevaliers se donnoient de» * nopces les uns aux autres. > (Percef. III, f. 136.) Nopcler. De noces, qoi préside aux noces: « Junon tiopciere. • (Jamyn.) — « Jour nopeier. • (N. C. G. II, 1079.) Nopitance. Indigence : Oiex na aneffrei qae sa povrece Soit perdue par nopitanee : Mei bmai li & penitance. (Ut. ItiS, f. 4./ Norals. Norwégien: • AdontqueBucefallibons > destriers norais. • (Du Cange, sous Norax.) Norchler. [Nocher, pilole, dans un compte des Sages, vivres, médicaments fournis pour les galées e François de Périlleux. (B. N. Clairambaut, Sceaux, 86, p. 6749, an. 1357.)] Norcq. [Nord, dans Froiss. Il, 110.] Nord est. [Vent de nord-est: « En mi se colent • par Tamise Ne lor nul tant nord est ne bise Qu'en ■ banemarctie n'arrivassent. > (Chr. des dues de Norm. V. 27530.)] Mordeth, s. m. Même sens.'Saint Pierre, pdcbaat avec S> André, et la pëcbe n'étant guère abondante, lui dit: Du poisson, plus que ne Bc«uri(»ia. (H. du Th. fr. J, m.} Nordostun. Vent du nord-ouest. (Borel.) NorduD. Même sens. (Borel.) Nordunestrich. Même sens. (Id.) Nore.FBru: • Le suppliant sceut par les gens I de sa mmille que Jenanne Grousse sa tiore, > femme de Jehan Palat son flls. > (JJ. 191, p. 219, an. 1456.) — • Le suppliant ei avec lui deuxsieanes • bruz ou nores, femmes de ses enffans. • (JJ. 901, p. 67, an. 1466.)] Norectaon. [Nourrisson: • Si fil le comperont ■ ançois heure de nonne Se j'en faich norechon, li - ■ cors Dieu me confonge. ■ (Aioi, v. 9170.)] Noreçon. Manière d'être élevé par une noor- rice: Ne plus ne dist, aincola se lest, Ne de son cuer point m gebi. Et li entes crut, et tehi. Et prist moult bono noreçon. (M». 73ia, f. tii.j , Noreiz. [Langue nonvégienne, Scandinave: ■ Man en engleis et en nwen Senefle home en • francheis. • (Wace, Rou, v. 409.)] Noreture. Temps pendant leqael on a eu Donr- NOR - 49 - NOR rice. Parlant des reliques apportées de la Terre Sainte : Apriës B^aporta la çaintore Dont li uns Dieu, en iwreiure^ Ot estel eslraint cl biercuel. (Mousk. p, 295,) Norgalles, s. f. Nom de pays. Dans le Roman de Saintré, c'est la Norwège. (Favin , Tli. d'honn. t. II, p. 1399.) Norhault, s. m. • Puis demanda à Gaudine « comment il estoit nommé. Sire, dist elle, je l'ay « nommé norhauU^ c'est h dire aupatoysdeadonc- « ques, accmement de clievaL Comment Gaudine, • dit il, l'avez vous nommé nor/iflM/r^ pource que • vostre cheval bannit à vostre deduyt: ouy certes, • sire, dit elle, car jamais n*euz si grant paour • d'estre accusée. » (Percef. IV, f. 126.) Norhot, s. m. « Si envoya guerre son filz qui « ja avoit trois ans qu'elle avoit eu de Passelion, « lequel festoya grandement, et luy dist la dame, • que si bien Vaymoit, que Tenfant se nommoit • Nojiioi^ qui valloil autant à dire comme accuse- « ment de chevalier, • (Percef. V, f. 62.) Noplchon. [Action d'élever : « Che furent si « neveu et de sa noi'ichon. » (Aiol, v. 7204.)] Normand, Normant. Normand : Man en engleiz, et en noreiz, Uotne senefie en franceiz : Joustez ensemble north et man, Ensemble, dites donc Norlhman ; Go est hom de north en roman, ï)e ce vint le non as Normans, .{Rou, p. i44.) Expressions : !• • Eslre Normand, » se dédire de sa parole. fOud.) — 2* • Il ressemble les Normands; « il a son ait et son desdit. » (Oudin , Cur. fr.) — 3» Le proverbe que les Normands sont menteurs viendroit-il de ce que dit le pape Benoit XIll, voyant quec^étoit un barbier picard qui le rasoit au sortir de sa prison : « Les Normands sont donc des men- « leurs d'avoir juré de me faire la barbe • (Hist. de Charles VI, par le moine de S. Denis, trad. par Le Labour, an. 1402, p. 461) ; ou ce pape faisoit-il allusion à un proverbe qui couroil déjà contre eux? - 4" Nous disons encore aujourd'hui: « répondre ■ en Normandy • ce qui revient au sens de ce passage : Ke trenchez point de la Normande^ I^e propos vault bien qu'on responde ; Répondez moy à ma demande. (Chasse d'Am. p. i7^.) 5« Quoi qu'il en soit de Tanciennelé du proverbe sur leur mauvaise foi, voici celui qui couroit sur leur ivrognerie à une époque plus certaine: Âinçols mangiez comme un cheval. Et buvez com fait un Normant, (Desch. f. AW.) Boire à chascun, comme font les Normans, [Id. f, 3S5.) &> La chronique de S. Denis leur prête une autre inclination : « Le Normand chante , TAngloys si • boil, et TAllemanl mengut. » (Ghron. S. Den. H, f.211.) — ?• • Qui fistiVormawd, il flst truand. » (Colgr. Dict.) Voici Texplicalion qu'en donne Pas- quier: • Croy que, pour celle mesme raison, le « simple peuple ait esté induit de dire au desavan- • tage des Mormands, qui flst Normand il fit vm. « truand, parceque sur tous les peuples de la « France ceux cy ont esté chargez de treus et « imposts. » (Kech. liv.VllI, 718.) [Mais l'explication est fausse, treus, trus, n'a pas fait truands.] — 8° [« Gars iVormand, fille Champenoise, Dans la « maison toujours noise. » (Le Roux de Lincy, Prov. I, 369.) — »• « Rousseau François, noir « Anglois, blanc Italien, ce sont trois. Elle Normand « de tout aage A qui ne se fie le sage. » (Ibid.370.)] Normandie, s. /. Ce mot ne nous fournit que les reproches qu'on faisoit aux Normands. 1* Leur ivrognerie : Tasses, voirres, vessiaulx, A l'usance de Normandie, (Desch, f, 436,) 2^ Leur curiosité : • Li plus enquerrant homme « en Normandie. » (Poët. av. 1300, IV, p. 1652.) — 3" Leur forfanterie : Et veine gloire, et venlerie, Qui est dame de Normandie. (Ms, 76i5, //, f. iOO.) .... El est de vanterie D'un drop dont cil de Normandie Se vestent tuit communément. (Ihid. f. i89,) Nous reprochons aujourd'hui ce défaut aux. Gascons. Norme. Règle : « Sans règle ny sans norme. » (Coquin, p. H9.) Norois. [Farouche comme un Nmrois, un Normand : « Se contesse estiés de Guines si faites « vous trop le Norois, » (Mir. de Coinsy, t. II.)] Norondle, s. /*. Pays des Norrois, Norwège: « Il y a faucons qui sont pris de repaire, autres qui « sont pris passans en pais eslrange, comme en « Sueche, ou en Norondie, ou en autre pays, qui « passent pardessus la mer, et viennent de moult « longtain pays, et yceulx sont appelles faucons « pellerins. » (Mod. f. i08.) On Vii Norontie dans le Modus imprimé (f. 58). Norreture. 1*> Action d'élever, de nourrir: La norrice qui vous norri, Fiat moult mauvese norreture, (Ms, 7218^ f, 330.) 2* Pays nalal : Ne sui pas si esbahi, Por y ver, ne por froidure, Ne por estran^^e païs, Lointain de ma norreture, (Poët, av. d300, 1,p. 334,) 3'*[Bélail qu'on élève: • Lequel Thevenin avoit « fait mengier grant partie de leur avoine à ses « besles et nonetures, » (JJ. 144, p. 437, an. 4393.)] Norriage. [Bétail qu'on élève: « Beufs, vaches, « moutons et autres norriages et bestial. » (JJ. 171, p. 336, an. 1421.)] Norrice. Nourrice : « Danger de norrice. • (Poët. av. 1300, IV, 1651.) La norrice qui vous norri Fist moult mauvese norreture. (Ms, 72i8, f, 330.) Norriclion. Nourrisson : Li roiz fu fel, et fler, forment s*en couroucha ; Se Richart s'en ist mez, les ex li crèvera, Et à son norrichon les garez coupera. (Rou, p, 78.) 1 . Norriçon. [Nourrisson : « Je cuidai qu'il fust « uns hermiles, Et il est un faus ypocrites. Ahi ! 7 NOR -» < ahi ! quel noiriçoa ! Il est de piau (le hericon ■ Envelopez desous la robe. • (Ruteb. 312.)] 2. Norriçon- [Gdacalion : * Holt sui dolens de ■ vostre norriçon ; Ge ai norri en yos moll mil « glouton.. (Agol. V. 271.)] Norrin. [Elève des bestiaux: • Li aucun laissoient • à labourer leurs terres, et à Taire norrin de besles ■ etdechevaulx. • (OriJ. IV, 3C9, an. 1357.)] Norrlr. [1" Nourrir : ■ Ai ge puour que Dieus me « Taille Qui norrist lesoiseiiux aus chans. • (Rec. de Fnbl. 11, 452.) ~ « Je vi la femme et l'enfant en • l'oslel au coule de Joingiiy, en la cilei de BafTe, ■ quelicuensnoTTJssoit pour Dieu. • (Joinv.§625.)] — Par suite familier, qui mange ù voire lable : Vûult i ont dce eslranges, et moult do ses norrii, (Hou, 60.J 2* Entretenir : Je ne cuit pas qu'en amors trahisons PeuBl nomr, qui qu'avenu n'en sois. ('P.o. i3O0,I,Si5.) 3' Elever : Sor lûtes riens soit amors honorée, Car, par li, sont li nrtn sacliaut noiri. (Ibld. 1, p. 400.) D'un vilein conte qui avoit Uce choe qu'il noriH qu'ele parla. (Fabl. S. G. f. iS.J A norrir estoit livrée, Au8 plus grura seignors de L'empire. [Mm. 73i8, f. 985.) Norriture. [1° Bëtail que Ion élève: ■ Icellui ■ Philippe dist aux supplians: puurquoy a esté vos- ■ tre norriture^a mesglans^. ainsi que s'il vouisîst . • dire que les pourceaux des supplians avoient esté ■ mengier ses glans. > (JJ. ltJ9, p. 414, an. 141C.]] — 2° Protégé: • Et por autant que suis ta riorrifure.* (CI. Marot, p. 181.) Norrois. !• Normands, Danois, Norvégiens. Dus Partonopex, f. 135,1e roi, jusque là nommé roi des A'orrojs, est appelfi ■ roi des Danois. ■ — « Palefrois norrois • (Poet. av. 1300, IV, p. H>r.3); on les estimait comme aujourd'hui les ctievaux danois. [On distinguait encore les haches norroises : ■ En sa compaignie ont cent iirmés De pluseurs •> armes aloriiez ; Hache non-oise iuil moult bêle, • Plus de plain pié ont d'alemelle. ■ [Rou.)] Assemblé ont des lloltantlois, El les Norruia, et les Danois, Et ceulx d'Escocc, et ceulx d'llland«. (Brut, f. 47./ Langue norroise, danoise : Norron. Néron : ■ IVorron li despit. • (Desch. r.41.) Nert, north. [Nord : ■ Tresqne sur les degrés . delHû)( luutfaitaler. ■ (Tb. de Cantorb.p.l47.)] Oir devez dont Normanz furent. Et dont Normani ceal non recburent : Kankes a vers setentrion, Ue nos ubar el ciel apeloo, Cest air. cest ciel, u terre, u mer, Tuit soient gent vorth apeler, Por tiorih un vent ki sort et vient De là u li ciel li char tient ; Engleiz dienl en lor tanguage, A la guise de lor usage. En norlh «lom, de norlh venom £a norlh fum nais, en norlh manon. (Bi»'', 148./ NOS Norvole. [Norwège : • Pour une fourrure de • dos de lièvres de Norvoie à fourrer un godebert < à maistre Jean le Fol. ■ (Compte d'Etienne de la Font. an. 1351.)] Nos. [Pronom personnel, régime direct et indi- rect ; • Diseient li sire, rendez le nos. • (Rd. V. 2560.) — o Vous ne vosdevés pasesmervillierse ■ nous nos elsons contre vous. > (Froiss. IV, 280.)] — • Un homme parlant de soy seul ordinairement • couchoit du nombre pluriel sous ce mot de nos, • et non du singulier ; ny pour cela il n'estoit • estimé commettre un solécisme, voire plus estoit ■ il de basse qualité et csloffe, et plus pensoit il ■ apporter de la soumission, parlant de soy en plu> " rier, elaujourd'huy il n'y a que les grands presque • qui usent du plurier pour le singulier, parlant ■ d'eux. > (Pasq. Rech. p. 661.) Nosoe. Boucle (voir Nuscrie] : La flsl li dus Rou al disner El Sst sor uns arbre gieter .Voifci d'or, aniaus, et aHces. (Uoa$k. p. 353./ Nosocome, s. m. IlApilal : • Ceulx qui là < estoiunt morts il feil honoiablement inhumer, en ■ la vallée des Noireltes : les navrez il feit penser, • cl traicter, en son grand nosocome. • (Rab. 1. 1, p. 30D.) Nossatltics. [Temps où l'on pcot se marier : • Le suppliant efliancébunejeune fille, qu'ilenlen- < doit espouser aux prouehaines nossaillhes. ■ (JJ. 197, p. 145, an. 1471.)] Nossal. Nuptial : > Lit nossal. > (Baïf, p. 113.) Nosseigneurs. En 13r>6,tes princes du sangsé nommaient" Messieurs du Sang» ou • Nossetgneun • des (leurs de lys. ■ (Choisy, Vie du roi Jean, 302.) 1. Nostre, s. Z'. Neuslrie. L'ancien nom de la Normandie : aiaUcs 11 simples tots de France, Sus qui venus iert ostoier, Fu poiire, el ne pot guerroier ; Si recul nn cerlain treu, Anaée après autre deu, El tout fe paia li quita. De quoy il se d^snerila. Qui lors estoit apeté Notlie. (G. Guiarl, f. 87.J Ainsi fu reconquise Xotire, Dire puet li rois, ele est nostre. (thid.) 2. Nostre. [1* Noire : ■ L'onur del camp est • nostre. • (Roi. v. 922.) — . Li noitre lieu, veogex « nos de Carlou. • [Id. v. 1017.) — 2* Ceux de notre parti : . Nuit dechéent li nosire. • (Id. v. 2562.) — 3» Nos ressources, notre argent : • Comptés !i toutes • gens que te nostre puet courir et eslendre pour > paier tous leurs menus frais. • [Froiss. XII, 313.) — ■ Et je connois tant la manière de Lombarz. et < que convoiteus sont de gaaingnier par nature^ • que nous avérons pais parmi le notlre. * (Mén. de Reims, § 228,)] Nostre. [De noire pays, comme le latin noslrtu: • Adoncleurdcmanda laduclioisenoslr£C.>(EnfanS' Baymon, v. 971.) — • Ceulx qui demeurent sur les • frontières d'Angleterre sont plus rwilré» et usent SOI -i • de marcbandises. ■ (Froiss. XV, 180.)] — ■ Les • dames taat nosft-^. ■ (Histoire des .tu. Uaries, p. m.) Nostre Dame. Sainct Pol BCn prâa de Saint PiMTa, Se eubt denx sont mis en une piwre ; A ValencienneB, s'il escbial, Le trouverai sur le mar«hiet. Nous aurons sninct Aitbert pour vray , Devant Notire Dame en Chambraj. (Uolinel, p. 196.) On disait < Nostre Dame aux marleaux > pour • la fête de rAnnoncinlion. * (Dan. Mil. Tr. I, 133.) — • Nostre Dame des advens • (Froiss. liv. 11, an. 1380, p. 101), au mois de décembre. Nostre homme, a. m. • C'est ainsi que les t Provençaux appellenl une espèce da sous comité • qui csl le cinquième des officiers d'unechiourme.* (Bab. t. IV, p. 92, note 6.) Nota. [Observation : * Ensi avienl-il, et que le « nota soiL vray, j'en dirai le proverbe. ■ (Froiss, X, p. 49.) — ■ Et me note bien ce nota. • (Poës. 111, p. 191.) — • Je fais ici un nota ; il n'est nul bon • chevalier au monde qu'il ne puisse bien faire une • faute. ■> (MoDslrelet, 1, 3!).) — < Retenez bien ce • nota. • [Hurguerite de la Marg. f. 92.)] Notable. [1» adj.i' Exprès, endueforme: • Let- ■ 1res notables et autGnlikes.° (Froiss. Vil, 210.}] — î» Remarquable : ■ Cy commence une notable diclié ' de nostre seigneur Jhesu Grist. • (Desch. f. 369.) — ■ Cy s'ensuit un proverbe bien notable. • [Id. f.385.) — 3' Estimable: «Loua fortleduc, en disant • qu'il esloil ung 1res notable seigneur, et le roy • qist que tel Tavoit il trouvé. • (Le Jouvcnc. 425.) -- • Il print en mariage une notable femme.... • laquelle, combien qu'elle fut d'assez basse condi- ■ tion, si estoit elle de bon esprit et louables • iiHBurs. ■ (Nuits de Strapar. I, p. -231.) — 4" Con- sidérable : ■ Port d'armes notables et invasibles, • qui s'entendent des armes dépendues et prohibées ■ de porter. ■ (Gr. Goût, de Fr. p. 2i.) Il" Titre : On trouve fort souvent les notables dans nos anciens coutumiers ; à Ypres, l'avoué et Jes 13 ëclievitis établissaient 13 conseillers et 27 TO(flWc!bourgeois,qui composaient le grand conseil de la ville. Je crois que ces notables sont les mêmes qni, dans d'autres coutumes, sont nommés nobles on prudhommes. (N. C. 6. I, p. 877.) — Dans les mémoires de Sully, III, p. 137, les députés aux états de Rouen, en 1596, prirent le litre de- Messieurs les ' notables, > pour ne point faire un corps séparé de la noblesse et ne point mettre les otiiciers de jadicature parmi le tiers-état. — [Les notables étaient réunis en assemblée par les rois; Charles V préréra en 1369 s'adresser à des membres du clergé, ae la noblesse, du tiers-état, qu'il choisit lui-même, qn'aux états généraux qui l'avaient bravé pendant la cuplivité du roi Jean.] 111' s. Proverbe : ■ Voua avez trop de fois ouy dire, « et reciter un notable que, quand on a maladie ou - chef, tons les membres s'en sentent. ■> (Froissart, I. m, p. 225.) MOT Aiuc fols deaplaiat onjr un bon nota6Ie. (Boret.) Notablement. [Dûment, dignement : ■ Alla ■ que li grant fait d'armes.... soit notablement « registre et mis en perpétuel memore. ■ (Froiss. II, p. 1.) — * Le roi donna à disner 1res notablement • aux chevaliers d'Angleterre. » (Id. p. 289.)] — « Festoyé tous les chevaliers, escuyers, et cappitai- « nés qui estoient venus k son mandement grande- • ment et notablement. > (Le Jouv. p. 318.) Notaire. 1" Notoire : ■ Ung chascun sot, et par- • tout est notaire. • (Faifeu, p. 56.) — [2* Notaire : • Ypocrisie... Qui trop durement se desut; Carcea • secreiz et ces alaires, Por ce que je fui ses notai- • res. Sou touz et quan qu'ele pensoit. • (Ruteb., t. II, 75.) — Le chancelier avait sous ses ordres des clercs appelés notaires qui contresignaient les actes avec la mention de celui qui avait donné l'ordre de les rédiger. Ces notaires devinrent nombreux sous Charles VI et furent à la fois placés sous les ordres du chancelier et détachés auprès du roi, suivant la cour. Ils recevaient un double traitement pour leur double fonction. [Comptes de l'hôtel, par Douët d'Arcq, p. 18.) Sous Charles VIII, ils prirent le nom de secrétaires d'Etat et des commandements. Henri 11 fixa leur nombre S 4 en 1517 ; dès lors jus- qu'en 1789, on nomma secrétaires d'Etat les minis- tres de la guerre, de la marine, des alTaires étrangères et de la maison du roi.]— ■ LadifFeronce • du fafje/fton, et du no/atre.roriginedeleurnom, ■ et en quoy ils différent. • (Bout, Sora. Rur. notes, p. 702) — . Comme si tous les notaires y avaient • passé. • (Oudin.) — • Dieu nous garde à'et cœlera • de notaires. • (Apologie d'Hérodote, p. 45.) Notairerie, s. f. Notariat : " Le greffier du . tabellionage, ou de la notairerie. > (N. C. Gén. t. 1. p. 060.) Notalrlal. Notarial. (Cotgr.) Notalrie. Actes de notaires : • Lettre adressée ■ aux gens des Comptes, par lesquelles le roy leur ■ donne pouvoir de révoquer toutes les aliénations • des notairies, écritures, registres, sceaux, et • offices d'examinateurs de témoins, leur ordonne • de tenir tous ces offices en la main du i*oy. ■ (Ordonn. t. I, p. 476.) Notamment. [• Les inhabitansdes dictz pays, « notamment de Flandres. «(O. delaMarclie, Mém. avis aux lecteurs.) Notarié. [Notaire : • Al dise uitme an le rei « Josie enveiad li reis Saphan le fiz Aslia... ki ert ■ uns maislres notariés dei temple. • (Rois, p. 423.)] Notarié. [Lettres •orroborées par un acte public et notarié, (irfbnstrel. vol. I, p. 49.)] Notation, s. f. Jour fixé pour la mort : ■ Et ■ retint de la bataille aucuns do ses amys, pour • avoir conseil d'aller demourer en l'isle de vie, NOT -! ■ atlendant la notation divine. ■ (Perceforest, IV, ^ folio 152.) Notauble. [Notable : ■ Ce sont les personnes - notaubles et seculares, qui furent presens h ■ Dyjon le 17 jour du mois de may l'an 1350. quant • messires Jehan de France duc de Normandie, • à cause don bail de Philippe duc de Bourgogne ■ meindre d'aage, reprit de frère Pierre abbe de ■ S. Denigne de Dyjon. • (Cnrtulaire de S. Bénigne de Dijon.)] Note. [1* Cbant, mélodie : ■ Li gouvernement • de sii terre fu teix que touz les jours il ooitànoli; • ses heures, et une messe de requiem sanz note. » (Joinv. S 51.) — ■ Atant s'en parti dou vergier, et • vint en sa chambre où il gisoit, et prist sa viele ; • et commença à vieleir une note. » (M. de Reims. §81.) — • Là ot maint estrumenl et mainte note r ouie. - (Brun de la Montaigne, v. 2250.)] Expressions ; )• * A haulle notte, • à voix haute : . Chanta ainsi à haulle notte : II faut payer son « hoste. • (Villon, Rep. Franches.) — 2* • A basse ■ note, * à voix basse : ° 11 y faisoil beau voir mou- ■ sieur le lieutenant... prendre Manies par le gui- ■ chel, et dire aux babitans en 7iote basse et courte « haleine: « Mes amis sauvez moi et mes gens; ■ tout est perdu, mais le Biarnois est morl. • (Sal. Ménippéc, p. 28.) 2* Ton musical : 3 pour fourmages vendre, Autres pour pain blaoc dur et tendre. (G. Giiiarl, 331.) S" Bruit : Si oist tel note Qu'elee Tesoient desaus hiaumes. /'.Us. ISiS, f. 16.) 4° Querelle : • Sordi grant haine et grant noie ' entre les deux evesques. -(Cont. de Guill.de Tyr, Martène, t. V, col. 749.) — 5*>Reproche : . En inten- - lion qu'il n'etist la noie et le reproche, qu'à luy ■ eust tenu le rapaisement du royaume. > (0. de la Marche, Mém. liv. I, p. 122.) — 6* Papiers d'un notaire : • Les notes, prolhocolles, briefs ou regis- • Ires que iceux tabellions ont faites et enregis- . Irées. • (Ord. t. V, 352.) — 7* Particule négative : . Je n'y entends note. • (Rab. t. lit, p. 76.) Sans noua, Habert D'entendoU note. Dans la morale d'Aristote. /Goi^j. Hibl. (r. XVI, p. 2S0.) Notelette, s. f. Chansonnette ; Toute seule, en ce detor, Disoit sa notelette. (P. av. 1300, t. Il, p. 647.J Notenler. [Nautonnier : • Nosdevon entendre ■ nolenier cil qui moine nef, jà seit ce que l'en • apele noteniers toz cels qui suot en nés. • (Livre deJost. p. 120.)] Noter. 1* Jouer d'un instrument : ■ Yavoitung ■ harpeur qui luy notoit le lay d'Orfay. > (Lune, du Lac. t. Il, f. 36.) Sai noter au chalumel. {P. av. i300, U, p. 935.) L'un brait, l'ua ctumte, l'autre nate. (Desch. f. 553.) NOT 2» Chanter : Oi dame bêle e[ génie, en nnjardin Ceato chancon noter. {P. av. 1300, II, 617.) Sovent regreioit son amî vrai, Sovent rapeloit Et ft chascun mot Docement notoit; lié Diex, Diex I quant vetrei lion ami mignot. (Chant, du nu. Bouhier. f. S45.) 3° Remarquer : Con cis rommani ci en droit noie. {G. Guiart, f. SOS.) Selonc cest romaoE note. (Id. f. 384.) 4* [Noter d'infamie : • Et fu ledit cardinal des • Englès notés de iraysoo. • (Froiss. XVIl, 353.)] — • Non notée, • muelle, en parlant d'une carte : • Je ■ vous envoie une semblable non notée. • (Lett. de Louis Xir. t. 11, p. 130.) Noterle, s. f. Charge de notaire : ■ Pourceque, ■ despieça, fut ordené par nos chers seigneurs • père cl frère, jadis roys de France et par nous, « que toutteslesHo(mcsde nostre royaume fussent • vendues, et le prolîz des vendues apliquiez à nos > usages, et les notaires du dit Chasielet ont tenus • jusques icy les dittes noleries francbcmeut,jaçoit • ce que les autres aient fsté vend uc3,elencheries, • et le plus que l'en a peu. • [Ordonn. t. I, p. 739.) Notlie. Baiard.(Cotgr.) NoUionnier. [Nautonnier : • Li rois envoia ■ querre quatorze maislres noihonnier. • (Joinv., §"■)] Notice. [I* Connaissance : ■ Selon qu'il vinlàla « notice du suppliant. .(Ord. t. V, p. 600, an. 1372.}] — • Itamasser tout ce qui vient à leur notice. • (Ess. de Mont. Il, p. 472.) ~ • Prévoyant le hazard • ou ilsalioicnt entrer, par la nolice qu'il avoildes • mœurs du marquis du Guast. > (Mém. do Du Bell, liv. IX, f. 271.) — 2" Les notices sont des registres où un notaire, en présence de témoins, décrivoit historiquement les donations faites aux églises et aux monastères. (IlisL des contest. sur la Diploma- tique, p. 79.) Notifier. [. Mais au faict jo le «o(i/îe Que j'ay ■ honte de tu folie. > (Nature a l'alchimiste errant, page 23.)] Notionner. Remarquer: • Maux, inconveniens, > dommage, et effusion de sang humain oui, ainsi ■ comme il est notionné, sont advenus es temps • passez. • (Godefr. annot. sur l'ilisl. de Charles VI.) 1. Notoire, adj. [I* Qui esl à la connaissance publique : ■ Et est li fes si clers et si notoires. ■ (Deaum., t. VI, p. 12.)] — 2* Qui a la connaissance de : • Dieu tout puissant est notoire de ma sincère • intention. • (Négoc. de Jeannin, liv. I, p. 423.) — 30 Le grand Coutumier de France distingue la • coustume privée, ou notoire... la notoire chet en • discrétion déjuge, et la privée se veull prouver ■ en turbe, par dix hommes dignes de foy qui ■ rayent aucunes fois, en cas pareil, et entre per- - sonnes pareilles, veu juger. » (Grand Coul. de Fr. liv. 11, p. 102.) NOU - 53 - • NOU 2. Notoire, s. m. Scribe. L'auteur de Percefo- rest, en parlant de la résorreclion de J. G., dit : • Ce voyant le prince des no^oû^^s, et les anciens, • et les dyacres • (vol. VI, f. 124.) Et si sais en enfer notoires^ Pour mètre peschiez en escrit. (Ms. 16i5y t. JI, f. i87.) Notoirement. [« Quant cil qui apele est atains ■ notoirement du cas par quoi il apele. » (Beaum., t.LXlII, p. 6.)] Noton. Naulonnier : En la nef ot une puceUe, Ele oit le palefroi hennir Oez, fait ele à ses notons, Est ce cheval que nos oons ? (Par ton. /*. 146.) Notonier. [Nautonnier : « Bien sot tenir li • notonier A la cité le droit scnlier. » (Flore et Blanchefleur, v. 1397.) — « Compaignons navals « esloienl ceux que nous apeions notonniers, qui « menoient les nefs et les galées. • (Bercheure, iolio 1 »>.)] Notoreinent. [!• Expressément : « Pour Tamour « de vous, je li manderai notorement que. » (Froiss. II, 33.) — « Car il leur esloit dit notore- • ment. • ild. t. V, p. 17.)] Il me souvient moult bien, par m*amc, Qu'après la façon de madame, Je fis pourtraire voirement Un image notorement^ Par un peintre sage et vaillant, De quoi, tous jours en travaillant, Cest image avec moi portoie. Et grandement me deportoie, Au veoir, et au regarder. (Froiss. Poës. p. 340.) 2» [Particulièrement : « El en esloit rois notore- « ment par Tayde cl pourcach de monsigneur • Charle son père et dou roy de France. » (Froiss., t. IV, p. 399.)] Notople. [Office de notaire, au Cart. de S. VVan- drille, t. I, p.i77, an. 1293.] Notre. Foulé : « Tapissiers de tapis nolrez. » (Liv. des Métiers, ms. Meinière, p. 18.) Notter. Remarquer : « H n'est jà meslier de « vous si encoulper du péril queceste prophétie « notte. • (Percef. IV, 1. 53.) Notule. [Minute d'un acte, dans D. C, sous Notula.'] Notus, s. m. Vent du midi : L*amer Notiis^ li vens pluyeux, Eohis ténébreux et hâves. Veulent issir de leurs concaves, Pour tout détruire et tout noier. (Desch, f. 48i,) Nou (à). [A la nage : « Nous en alamesou flum, « et furent nostrc cheval à nou. • (Joinv. § 216.) — • Us s'altendoicnt qu*icellui Robert eust passé la • rivière à nou, et ne cuidoient pas qu'il feusl pery • en icelle, attendu qu'il esloit Ires bon ouvrier de « noer. • (JJ. 170, p. 211, an. 1418.)] Nou. Nœud : • Le nou de la gorge. » (Rabelais, l. IV, p. 134.) Nouable, adj, m. et f. Navigable : La mer nouable. (Desch. f. 139.) Par rivières notiabîes. (Ibid. f. 296.) Nouage, s. m. « Nouage d'esguillette, » im|)uis- sance du mari dont l'aiguillette est nouée, qui ne peut faire les fonctions maritales. (Bouteill., Som. Rur. p. 733.) Nouailleux. Noueux : • Baston gros et nouail- « leux. » (Slrap. t. II, p. 408.) Novain. [Neuvième : « Item acquisivit nonam « parlera, sFve le novain. » (JJ. 65 % p. 215, an. 1325.)] Novaine, s. f. « C'est en Bresse une mesure qui « contient la moitié de Tanée.L'anée est, à ce qu'on « prétend, la charge d'un âne qui contient dix huit « coupes, et parce que la moitié de Tanée en con- • lient neuf elle a été appellée par celte raison « novaine. « (Laur.) Novallté. [!• Nouvelleté, terme de jurispru- dence : - Disoie que je li fesoie novalité et li « enpeschoie son dict; et je, oye sa complainte, li • confesse que je ne li avoie felle nulle noviauté. » (Cart. de S. Pierre de Chartres, an. 1312.)] — 20 Trouble : « Peuple naturellement disposé à nova- « liiez. • (Pasq. Hech. p. 556.)] Novation. 1® Innovation : « N'est pas notre • intention que, par le présent accord, aucune • novalion, ou préjudice soit fait au traité fait. » (ïnvent. des joyaux et meubles de Charles V, à la suite de son Ilist. parChoisy, p. 557.) — 2® Mode d'éteindre une ancienne obligation en changeant le titre, le créancier ou le débiteur : « Novation de « dettes est le renouvellement que aucun faict « en sa demande quand il se prend d'aucun detteur « à autre. » (Bout. Som. rur. p. 342.) — « Action « de novation c'est quand on renouvelle et remet « sa debte d'un debteur ù autre, ou quand depuis « l'obligement on reçoit partie de ses debtes, ou « quand on reçoit gaiges sur sa debte, ou quand on « donne grâce ou delay d'aucuns des payemens. » (Id. p. 159.) Noubliaux. Nombles : Scavez vous la cause pourquoy, Quant aucun tue son pourcel, A ses voisins en fait envoy. Et leur en donne maint morsel, De Vechinei du haterel. Des boudins, d'autres laridiaux, D'andouillcs, jambons, des noubliaux. (Desch. f. 335.) Noucbe. [Joyau , variante de noce : « Une « nouche d'or où e .m. greyns des esmeraudes et « noef perles où e une saphir en milieu. > (Inv. du comte de Hereford, an. 132*2.) — « .i. nouche d'or « taillé comme .i. cscu. » (Ibid.)] Noud. Nœud : « Portent sur eux des cordes à « gros nouds. » (Cl. Marot, 239.) Nove. Nouveau: • En tiel cas, coviendra à la « femme ressussiter nove brefe, sur le novel « tenaunl. » (Britlon, f. 253.) 1. Noué. Noël: Et l^rs sera en consoiacion, Taiv. que chascun devra crier noué. (Desch. f. 303.) 2. Noué, adj. m. Musclé : • Aincois que ung NOU - ! ■ juvencel soit parfailement digne d'eslre mis aax ■ armes, il doit avoir ungs yeulic Tort éveillez, > ne doit mye estre chargé de cbar, mais bicnnou^ . de neilTs. ■ (Inslrucl. de la cliev. et exerc. de guerre, f. ii,) Nouée. Racine des plumes: • Doit avoir le col ■ long, ettiaule poictrine ses plumes blanclies - et colorées de vermeilles et les nouées grosses, ■ et bien vermeilles. • (Budé, des Ois. r. 115.) Noveine. [Ncuvaine, au rcg. JJ. 123, p. 200, an. 1383.)] 4. Nouel. Noyau : Si a escorce. bien Is vais, Et si a cskaille, et noiiel. {Uouik. p. 158.} 2. Nouel. [Noël: • Nous vcnimes la semainne . dev;mtJVOH(î/. • (Joinv. § 193.1] Novel— iele. [Nouveau ; ■ Vos iesles Trois et . novel, et vostre cheval. > [Villeli. §37-2.) — ■ Et ■ rellst noiiviaus hommages cl novleles seuretés. • (Henri de Valeoc. §605.)] Novele. [Nouvelle: • Vus en orrez noveles. • (Roi. V. 330.) — • Vendront li liume, demanderont . noveles. • (Id. v. 2918.) U mcssaigier trop tost vient Qui la maie iioecIi: apporte. fFaht. S. G. p. 94S.J .... Tout à lema huche cil à la porte, Qui niauvcses novcla, à cela dédions, apor'' II). 7 C'est la Leie au cors te^al, C'CBt cete dont je chant, [). in», t. 3ID. Dcx n udoin iovclc Qui soit â mon talent. (Poî-t. ar. 1300, 1, p. 3.] Novelement. [Nouvellemeol: ■ Et laissast ■ Costantinoblegarnie, qui ère nrjt)£/emenl conquise « et ère poplée de Grex. • (Villeh. § 267.)] Noveler. [t* Renouveler: - Se Rollanz vit, « nostre guerre novelel. ■ (Roland, v. 2118) — 2* Aimer le changement : • Mez trop fut acousiumé « de cunseilz nofË/rr. ■ (Chron. de Jordan Fan- tosme, V. CIO.) — S" Raconter : • Et Richier qui est • sire etducdesDourguignons Oirenl noveler du ( roi et des barons Uui de la paix requirent Rou et ■ ses compuingnons. •{Rou.}] Novelerle. [Querelle, guerre, dans Agolanl, V. 734.] Noueleure. [Garniture de boutons: < La sup- > pliante acheta aussi deux noueleures d'argent . doré. • (JJ. 160, p. 329, an. 1406.)] Noveller. [Qui aime le changement: « C'esl un ■ vize repris c lait Do corage trop novelier, Faus e • muable el niençongier, » (Chron. des duos de Norm. II. V. 20909.)] Ne me chaut D-amors novelierc. (Pûêl. av. 1300. 1, 464.} Qui ainme, por doner, D'amors est noveliere. (Poêl. av. 1300, l, p. 385.} Novelle. Nouvelle: Si li demande la novelle. Pour qu'a laiasié le chevalier. (Mt. 7015, II, f. StO.J NOU Novelller. Qui aime le changemeDt : D'amer, hê lasaë, porquoi Sui ai noveltiere. Quant oncqiies amer ne poi, Celui qui m'ot chiere. (Poèl. av. 1300, II, p. 58».} Novelliere. [Terre nouvellement défrichée : ■ El sur lequel dixme le prieur de Bilti, prant par • chncuann, pour les nove/Jt^rei de ladite paroisse, • trois sepliers de grain à la mesure de Romoren- • tin. • (1.512. Aveu de la dtme des Balaines; t.. C. de D.)] Nouement. Action dénouer. (Colgr.) Noveoalre. [De neuf ans: • Chronologie nove- • nah'B contenant l'hisloire de la guerre sous • Henri IV et les choses les plus mémorables adve- • nues p;ir tout le monde depuis ir.89 jusqu'en . 1598, parPalmaCayel. »] 1 . Nouer. Nager : • Saillit en l'Escaut, et passa ■ outre au nouer. • (Froiss.) — ■ Lesdeuxchevaulx ■ vont nouant l'ung après l'aullre arrière. » (Percef. 1, r. 56.) — • Elle noue par dessus les rivières et . par dessons. • (Fouill. Vénerie, f. 108.) I.es chiens nouent à la ronde, El font l'eaue fort bouillonner. (De la Digne, f. 110.) « PInyc 7touée, • ofi l'on est comme à la nage. (Vigiles de Charles VII, II, 167.) 2. Nouer. [Fnire un nœud, attacher, relier: ■ EsIroit lui ont la corde en la bouche nouée. > (Berle, c. XVI.)] — . Les espines.... li desronpent « ses dras. et qu'à peines peust en nouer desus el . plus entier. • (Ms. 7989', f. 78.) — ■ Le seigneur ■ de llcf peut faire eslang en son tlef, et nuesse. • pourveu que la chaussée en soit nouée par les ■ deux bouts en son domaine. • (C. G. Il, p. 63.) — ■ Il ne peut HOMcc au bout de l'an les deux boula • de sa serviette ensemble, ■ (Colgr.) Nouerdier. [Noyer: • Pierre Lengloys de une ' serpe avoit copez ou jurdin dudil exposant plu- • seurs arbres, c'est assavoir nouerdiers ou jorras- - siers. • (JJ. 149, p. 290, an. 1396.)] Noueroie. [Lieu planté de noyers, dans une charte de l'abbaye de Bonport, an. 1340.] Nouet. [Linge noué: -Il prendra un orge mondé, • avec lequel aura cuit un petit nouel plein de « quatre semences froides concassées. ■ (Paré, XVI, p. 21.)] Nove venu, adj. m. Nouveau venu : Ses nies a non Tarquin, qui flat c (JJ. 162, p. 181 bis, an. 1408.)] Noulet, s. m. Noyau : • Ceu que faucon va hors •f par dessous, sont appelles esmeus, et cheus qui « sont fais de faucon sont bien blans, et ne sont • mie trop espés, et a, ou milieu, un noulet noir. • (Hod. f. 163.) Nonllon. [Brou de la noix : « Laquelle femme < avoit mis au four bannal certaine quantité de « noez ou noullons de noiz h faire de Tuille pour • les faire saicher. • (JJ. 157, p. 241, an. 1402.)] Noallu. [Noueux: « Le suppliant... tenant en sa « main ung baston noullu à pluseurs broz. » (JJ. 182, p. 124, an. 1454.)] Noum, s. m. Non : « Si come David li prophetez < dist, si fil remeindront orphanins, e serra sa feme • voeve, et si (il seront poure, e mendiant, et ser- « roni louz departiz, e gettez de lur habitacions , e « n'averont bien, si malaventure noum, » (Hist. de la Sainte Croix, p. 20.) Noun. Ne le : « Si me dist Michel li angles que « jeo ahorasse l'ymage ne de Dieu, et jeo respundt • que noun ïevroye. » (ïlisL de la Sainte Croix, p. 1.) Nourechon, noiireçon. [l*Licu où Ton élève des bestiaux: « C'est une marce moult raemplie de « beslail et de noureçons. » (Froiss. III, p. 78.)] — 2» Temps où Ton est en nourrice : « Si moururent à « noureçon, • (Mousk, p. 386.Y— 3* [Habitude: • Il « disoit que il ne pourroit endurer Tordonnance de • la court et que briefment il voloit retourner à sa « nourechon. » (Froiss. XV, p. 78.)] Noureqiiler.rEIeveur de bétail: « Pour le temps « d'adont les fourboursde Cimai estoient grant et « moult de rices gens et de grans nourequiers i « demoroient. » (Froiss. III, p. 78.)] Noiireture. [Détail qu'on élève : « Riches hom « est ù demeure De besles et de noureture, • (Vie, ms. de J. C.)] Nourir. [1* Elever : « Par l'enort de monseigneur « Huon le Espensier qui avoit esiénovris avecq luy « d'enfance. » (Froiss. II, 22.) — « De jonecheil n'y « avoit point esié nonris ne introduis. » (ïd.X, 71.) — 2« Entretenir : « Nourir des haines. » (Id. X, 82.)] Nourreture. [1® Educalion : « Ne peust vers tel « peine avoir nule durée. Selon la nourreture dont « elle erl gouvernée. » (Bcrte, c. XLVl.) — 2« Ré- gime : « Ces fors vins de Lissebone estoient tout au « contraire de leur nourreture. » (Froiss. XII, 310.)] 3o Compagnons qui mangent à votre table, au propre et au figuré : Ke je mete amours en non caloir, K'ele desiruil ciaus de sa nourreture. (P. av. iSOO^ III.) 4» [Bétail que l'on élève: « Si a guerpie la pas- « ture. Les bestes et la nourreture. » (Vie, ms. de J. C.) — ■ Ils aient accoustumé de prendre et avoir • le paslurage pour touttes leurs bestes, c'est assa- « voir pour beufs, vaches, veaux, pourceault et « autres woz/rr^/wr^s, excepté la chièvre. » (1361. Lettres du duc Philippe d'Orléans.) L. C. de D.] — 5° Nourrain : « Ordonne que, quand nous voudrons « donner des poissons de nos estanz, ou viviers, « %o\inourrelure^o\i grospoissons,nousledonrron8 « par pris d'argent. • (Ordonn. I, p. 711.) Nourri, nourris. [1« Nourrisson : • Plus aimé • bons vassaux que mère ses nourris. • (Rom. d'Alexandre, partie 2.)] Adonc amour, et ses nourriz. Auront de danger moins doubtance. (Ch. cTamours, SiS.) 2* Gens de la maison nourris aux dépens du sei- gneur : « Si avecques ce je cognoy du roy (duquel « je suis nournj et esleve) le cueur. » (Mem. de du Bell. L II, f. 170.) — ■ Regreltoit ses bons nounns « gentilshommes qui morts estoient. » (Histoire de Boucic. 1. 1, p. 105.) Tous ses privez, et ses nourris. Et ceulx que Artus ot hais Assembla tout priveement. (Brut^ iOO.) 3° Compatriote : • Ceux qui seront mes nouiris. » (Chr. Saint Den. I, f.250.) On lit dansSuger, p. 313, compntriota. Roy feront d'an de leur nourris. (Crut, lit.) NOU -56 — NOU 4^ Terme de blason ; se dit des planlesdont on ne voit pas la racine : • Fleur de lis, au pied wowm. « d'argent. » (Cotgr.) Nourrice. Nourrice : Roy voudrent faire, sy doublèrent Lequel des valiez roy feroient ; Petit erent et poy savoient Encore estoient a nourrice. Certes elle ol foUe nourrice. (Brut, f, 50.) (Dcsch. f. 512.) Assez y pert que trop est nice. .... Si devenrront nourrices^ Car ils rendront ce que leur avarice A rapine. (Ibid. f. WO.) Expressions : !• • Sachez que Ton dist qu'amour a de mère est plus grande que amour de nouirice.i» (Percef. III, f. 130.) — 2* « En enbonpoint de nour- • vice. » (Cotgr.) — 3° « Peut être vous feroit on « accroire que vous avez dépucelé une nouirice. » (Contes de Chol. 74.) — • Je croirois ausi tosl avoir « dépucelé une wownc^. » (Boucli. Serées, liv. II, p. 318.) Nous disons aujourd'hui, dans le même sens, • entoncer une porte ouverte. • — 4® « On appelle • wowmccs en Bresse des pièces de bois sur les- « quelles la chaussée d'un esiang est couchée. »» (Gloss. de Laur.) Nourricier, adj. m. Qu'on a nourri : « J'ay veu « assurer h beaucoup de nourices qui disoienl sen- « tir à leur lait, quand leurs enfans nourriciers • cryoient. » (Bouch. Ser. 1. H, p. 318.) Nourrin. Nourrain, petits poissons qu'on met dans un étang pour le peupler. (Cotgr.) Nourrir. [1* Elever, instruire : « 11 fait mal • nourrir autruy enfant; Car il s'en va quand il est • grand. » (Le Roux de Lincy, Prov. II, p. 309.)] — « C'est un prince mal nourrxj. » (Mera.deRob. delà Mark. Seig' de Fleur., ms. p. 360.) — On appelait • filles nourries avec la reine » celles qui avaient été élevées avec elle, comme on appelait uomris ceux qui étaient élevés avec les princes. — « Made- « moiselle d'Atrie longtemps nounne fille delà cour « delà reyne mère. » (Brant. Cap. Tr. II, p. 38.) — « Avoit esté nourri page de mon père. » (Mem. de Bassomp. t. IV, p. 33^2.) — • L'envoya à monsieur « d'Angoulesme qui lenoit le lieu du daulphin, et « seconde personne de France, pour le servir, et « /ïOMrrir avec lui. » (Mem. de Bob. de la Mark. Seig. de Fleur, p. 6.) — « Avoil chez soy une sienne « niepce fort bien iiourric en la langue latine. » (Rech. de Pasq. 1. VI, p. 515.) — 'i" Former à, ins- truire dans : « Les plus nourris et expérimentés au • fait des monnoies. »» (Le Blanc, sur les Monnoies, p. 338.) — • Se conjoingnirent ensemble grande- « ment, et recueillirent amiablement ; ainsi que • tels baux seigneurs savent bien faire, car ils y « sont tous nourris. » (Froiss. 1. III, p. 355.) — 3» Suivre un parti : • A tenu et nourry la partie du « roy de Naviirre. » (Chron. SaintDen.IlI,f. 40.) — 4* Fiiire fructifier : Ne me puet de raconter Lo sens, de saison ceuilli. Elle bien qu'avez nourri, (Poël. av. iSOO, I\\ p. i4i0.) 5<» [Entretenir : « Dissimuler toutes ces desobeis- « sances, affin de ne nourrir guerres à ses subjects.» (Commin. II, p. 4.)] Expressions : 1* « Il est bien nourry^ il est aisé à « nounir, » c'est- ù-dire il est saoul. fOudin.) — 2» • Il ne le vouloit pas nourrir^ » c'est-à-dire il Ta tant battu qu'il est presque mort; il voulait le tuer. (Oud.) — 3* « Celuy là est bon père qui nourrit. » (Cotgr.) — 4» « Qui veut avoir bon chien, il faut « qu'il \e nourrisse. • (Cotgr.) — 5® « Tel le chien « nouirit, qui puis mange la courroye de son sou- « lier. » (Id.) Nourrissable. Qui peut être nourri. (Cotgr.) Nourrissages, s. Bestiaux qu'on élève. Parlant desditTérens covps de TEtat: « Le sixième en pas- « leurs, et trafiqueurs de bétail, ou qui font des « nouirissages. • (Mém. de Sully, t. XII, p. 44.) Nourrissement. [!• Aliments, au propre et au figuré: « Trop grand repos est le nounissement ■ des vices. » (Ménagier, I, p. 9.)] — « Les bras qui • sont au meilieux du corps deflend le chief duquel « ilz prennent Finfluence, et leur nourrissement. » (Le Jouv. p. 328.) — « Oisiveté, et paresse adminis- « Irent nourrissement aux vices. » (Chr. de S. Den. I, f. 224.) — « Les phisiciens tiennent que la nais- « sance, nouirissementy et augmentation de chaque • chose est Falteralion, et corruption d'une autre.» (Ess. de Mont. 1, 139.) — [2» Education : « Selon ce « que pourveu avons à la tutelle, garde et nouirU- • sèment de noz diz enfans. » (Ordonn. VI, p. 46, an. 1374.)] Nounisseur, s. m. Nourricier, mari de la nourrice. (Cotgr.) Nourrissicr. Nourricier: • L'un des plus preu- • dhommes de la terre feu Baudes, mon premier « mailre, et nourrissier. » (B. Flor. de Gr. f. 163.) Nourrisson. [!• Action de nourrir un enfant : « Duquel BlayneTexposant nourrissoit un enfant... « de la noun'isson ù\}que\ ledit Blayne devoit grant « argent. » (JJ. 130, p. 87, an. 1387.)] — 2* Patrie, famille : « Ploroient moult tendrement pour ce « qu'ilz se trou voient hors de leur nourrisson. » (Percef. VI, f. 1I3.) — . Qu'il esloit trop vieil, et « infirme pour soufi'rir l'ordonnance de la cour, « qu'il s'en vouloit retourner à sa nourrisson. » (Apol. d'IIérod. p. 224.) — « Adonc festoya chascun • sa nounnsson. • (Percef. II, f. 150.) — 3* Bestiaux qu'on élève : « Pour bestiaux, et autres nourrissons • qu'héritiers, ou censiers auront au clos de leurs « maisons, et censés champiaus... le droit de menue « disme appartiendra à celui qui le levé à sa pa- « roisse. » (N. C. G. II, p. 51.) — 4* Nourrin: « S'il • y avoit aucun estang, ou vivier qui fust empesché, • que l'on réserve la nourmson qu'il appartiendra, « pour peupler la dite pesche. • (Gr. C. de Fr. I. 1, p. 34.) — 5* Nourriture, au propre et au figuré : « Prendre leur paslure, et noutrisson. » (Ord, 11, p. 233.) — « Les arbres, et les herbes qui sont crois- « sans sur la terre que vous gastez, et deffoullez. NOU 1 en l'heure qu'elles doiveni croistre, et allonger, ■ et prendre repos, el leur nourrisson, pour donner • cy après ou temps udvenir, au jour aux liommes, • aux bestes, et :iux oyseaulx soustenance, et • nourrisson. . (Percer. 1!, f. 152.) — . Ils feront ■ aucuns assaux et aucunes envahies, car c'est vie, ■ et noitrriston de gens d'armes. • (Froissarl, 111, p. 243.) — MLes esbatemens qu'il trouvoit el veoil, > luy plajsoient grandement ; bien le roy, au voir ■ dire, esloit la à sa nourrisson. ■ (Froiss. IV, J5.) — Nous disons au même sens ■ être dans son élé- ■ ment. • — 6* Mode d'éducation : • Sire chevalier, • ce poise moy que ainsi vous faictes deirencher, > et mrt mener pour peu de chose, pour ce que je ■ vous voy encores tendre el jeune. Sire, dist le • chevalier, ainsi en vra la tendre noutrisson de • mère. » (Percef. Il, i. isi.) Nourriteur, s. m. Celui qui nourrit, qui prend soin dequelqu'un; • Ainsi expira la bonne et hou- • neste dame Sisigambis, qui plus ne voulut vivre • après son nourriteur, qni tant d'honneur luy • avoit apporté. ■ (Hisl. d'Alex. Tri. des IX Preux, p. 219.) Nourriture. [!• Ceux qui sont nourris à la table d'un seigneur, qui sont de sa maison : • Si • leur a dit : seigneurs, ouyés El en pais dire me • lessiës. Tous estes de ma nourriture De moi devez ■ prendre granl cure. • (Alhis.)] — • Le s' de • La%'al, le s' de S' André, le s' de Dampierre,... et • autre bon nombre de jeunesse de la noum/ufe . de monseig' le Dauphin. » fMém. de Du Bell. IX, f. 300.)— ■ Le dict S' d'Ançoulesme... envoya quérir > lejeunit adventureuxqui estoit de sa nourriture.' (Hém.de Bob. delà Uark.p.219.) — 2- Enfant qu'on porte dans son sein : • Elles la vindrent accoller. • et estraindre par les coslez, affin que la nourri- • tare ne eusl cause de péril. • (Percef. IV, f. 21 .) — 3° Naissance : < Si encommencay à pleurer, et a • regretter manoiiiT)7«;'cjusques sur le desespoir.» (Percef. VI, 108.) — 4» Nourrisson : . La princesse • devisa longtems avecque sa nourriture. . (Pasq. Rech. p. ri25.) — 5* Education : < Si fui la princesse • fort joyeuse d'avoir fait si bonne nounilure. • [Pasq. Rech. p. &25.) — « Nous lisons, disoil-il en- • cores, en riîisloire des Suysse8,qu'il esloit ordonné • que le père execuleroil son propre fils estant • condamné à la mort, pour avoir fail une si mes- « chante nourriture. • (Bouchet, Ser. p. 52.) — • Nourriture passe nature. > (Cotgr.; Brant. Cap. fr. 1. 1, p. 3.) Dune nature, A^ictement et nourriture, Ont donné moult nobles vertue. (G. de la Bigtie, f. 70.; 6* Famille, parents: • Que nuls sénéchaux, • baillifs ou juges quelconques, ne puissent ad- • voir, es dites sénéchaussées, prevost ou autre ■ JDge &0U3 luy qui soit de son lignager, affinité • ou de sa famille, el nourriture. • (Gr. Coût, de Fr. I, p. 34.) — 7" Patrie, air natal : « Si ay espoir • que fortune me rapporteroit en la terre de ma • nourriture. ■ (Percef. VI, f. 44.) — > Ils estoieot 57 - NOU ■ hors de leur air, el nourriture. * (Froiss. I. IV, p. 277.) — 8* Aliments. (Voir le Dictionnaire inédit des Antiquités, qui énumèrç les aliments emprun- tés au règne végétal, au règne animal, les assaison- nements, les boissons,} Nourvegue, s. f. Norvvège, nom de pays. (Ch. de GasI. Phéb. p. 26.) Nous. [Pronom au cas sujet, régimes direct el indirect : • Si aviiil que ti rois leurs pères mou- ■ rui, et li couvinl paier la dele que nous paierons • luit. ' {Hën.deBeims, §3.)] Quant la rendue eu scavons. (Deach. f. 68.} Parfois il était explétif, comme aujourd'hui le pronom moi : Que ceste gent noua soit banjre, DesonnaiB, de no compaienje. (G. de la Bigne, f. 39.) Certes je noua liog pas à sage Celui qui d'aulrui vuet meadire. (Ms. IGiS, II, f. iSS.) Noulellleux, Noueux : • Baston de meslier « bien nouleilleux. » (Math, de Coticy, Charles VII, p. 697.) Nouveau, Nouvel, Nouvlau. [Atlj. et adv. Nouveau, frais, nouvellement : « Car it atendoit la < saison dou nouviau tans > (Mén. de Reims, § 92), c'est-à-dire du printemps. — • Sire, il y a un mes- • sagier nouviau venu. • (Id. § 160.} — ■ Si avinl ■ un jour que il chevauchoit louz armeiz, sour un • grand destrier frës et nouvel et bien peu. • (Id. S 428.)] Expressions : l' < youviaus trouble si esl, se je • ai esté en sczine an et jour d'une chose pesible- « ment, et l'en m'empesche. • (Beaum, p. 167.) — « Intenter libel d'inleriiil de possession, que l'on • appelle vulgairement de nouvel trouble el em- • peschcmcnt de saisine. • (Gr. Coût, de Fr. p. 138.) — 2" 'Nouveau /j/rc el déclaration d'hypothèque, ■ que le nouvel acquéreur, ou possesseur de I h& ■ rilage qui doit cens, rente, lerrage, coutume, ou > autre devoir réel el annuel, esl tenu de bailler au ■ seigneur, pour la reconnoissance du cens, rente, • ou autre devoir, afin d'interrompre la prescrîp- . tion, selon les coutumes et oixJonnances. ■ (Laur.) — 3» « De nouvel, • nouvellement. (Beaum. p. 16.) — i° • Robbe nouvelle, • robe neuve. (Froiss. liv. IV, p. 75.) — 5' Nouvel amant. Feuilles porte, qui Teult eatre nouveaux ; En cuer a'iver, feuilles de lierres avons. (Deich. f. S05.J 6* ■ Homme sachant el nouvel, > inventif. (0. da la Marche, p. 411.) — 7* ■ Couleur avez si nouvelle' (ms. 6812, f. 59), c'esl-à-dire fraîche. — 8" ■ Dorez • et azurez el faicis à histoires monU nouvelles, ■ même sens, dans J. d'Auton, p. 117. — 9* • A nou- ■ veau fait, nouveau conseil. > [Jouvenc. f. 81.) — 10" ■ De novel tout est bel. ■ (Prov. du Vil. ms. S. G. f. 75.) — 11" • De nouveau tout est beau. • (Cot- grave.) — 12» • De nouveau seigneur, nouvelle < mesgnie. • (Id.) — 13* < Vieux péché fait nouvelle • taoate. - (IdO NOU - 58 - NOU 1. Nouuel. Noël : La nuit de Nouvel, en cel an, Fi8t il si très grent froit à pan. (Ms, 68iS, f, lO.J 2. Nounel, s. m. Nœud : « Vous devez faire à « vostre espervier ung getz de cuyr, et doîveni • eslre les boutz des getz ung peu revesés et me- • nuement découpés au bout, et doivent avoir demy > pied de long à piémain, entre la boite du get et le « nouuel qui est au bout à quoy on le tient. » (Mod. f. 73.) Nouvele. [Nouvelle: « Quant elle le visi, si li < disl : Quais nouveles. » (Mén. de Reims, § 8.)] — • Sans conler fables ne nouveles. » (Guinrt, f. 309.) Nouveler. 1« Répandre une nouvelle : Car on y avoit nouvelé Que ceulx de Homme la venoient. (Brut, f. 88.J 2* [Machiner : « Eftsi ke JakDartevelle chevauçoit « parmi la rue, il se perçut tantôt qu'il y avoit au- « cune cose de nouvelet contre lui. » (Froiss. IV, f. 315.)] 1. Nouvelet. !• Nouveau : Entre ses faits tant beaux, et nouvelets, (Marot, p. 933.) 2* [Frais : • Le bel csmail de l'herbe nouvelette. • (Ronsard, A m. de Gassandre.)] 2. Nouvelet, s. m. Noyau : « Les esmeus d'un « busart sont plus espés, et plus creus, et ce qui « est dedens n'est mie noir, et est plus large, non « mie comme un nouvelet, » (Mod. f. 163.) Nouveleté. Nouvelleté, terme de jurisprudence (voir ce mol): « Ses drois offices si est de garder « les droits et les coustumes dou pais, et les pour- « flts de la terre son seigneur, sans faire nouveleté « disconvenable. » (Beaum. p. IG.) Nouvelier. [!<» Commère: « En la chambre ot « deux chambrières Qui moult estoient nouvelieres, « Qui lor dameorent escoutée, Qui forment s'estoit « démenée ; Chou sache Dieus nostre sire, Esbourc « le vont conler et dire. » (Vie ms. de J. C.)] Quar li rois creoit volentierS) Et gengleours, et nouveliers, (Mousk, p, 363,) 2o Qui aime le changement : « Ah, dame fortune, « tant estes nouveliere. » (Fauchet, Langue et poës. tt. p. 87.) — • Amours het toute gent nouveliere^ « et avance les coers loyaus. » (Froiss. p. 174.) Sa pnine en trait legierement Qui aime drue nouveliere, ( Vat. iAOO.) Nouvelin. Champ nouvellement défriché : « Un « soldat exécrable possedera-t-il ces nouvetms si « bien cultivez. • (Ess. de Mont. t. III, p. 331.) Ce Kassage est la traduction du versde Virgile : « Impius 8ec tam culta novalia miles habebit. • ' Nouvelle. [I" Sujet dont on parle: « Adontil « n'estoit encore nulles nouvelles de nobles « (monnaie), » dans Froiss. II, 94. — « Là ot moult • de paroles retournées, et fu bien nouvelle de Edou- « warl le jone roi d'Engleterre, mais querelle fu « débattue, et point longuement soustenue. » (1d. t. II, p. 2IG.)] U9 Prodige: • En celle année apparurent maintes nouvelles à Rosay en Rrie: le vin fu mué en sang. « nouvelles^ » c'est-à-dire je vous connais, ou j'ai appris ce que vous avez fait. (Oudin.) — 2* « Tu es « bien aisé d'entendre des nouvelles de la mère ; » Oudin dit que cela se répond par quelqu'un qu'on appelle « (Ils de p.... . — 3*> « C'est au four, et au • moulin où Ton scait des nouvelles, • (Colgr.) — 4* • De longues terres, longues nouvelles, • (Prov. du Vil. f. 7.) — 50 « Assez en dit qui apporte bonnes « nouvelles, » (Colgr.) — « Nouvelle ne doit mie. • (Ms. 7G15, ir, 134.} - 6* « Trop tost vient à la porte « qui mauvaise nouvelle apporte. • (Colgr.) 1V« [Procès en cas de nouvelleté: « Martin Fres- « chet et Jaquet Petit eurent nouvelles ensemble, « pour ce que les bestes dudit Martin vinrent en « une tope ou pasquier. • (JJ. 16'i, p. 34G, an. 1408.)] Nouvellement. [!• Récemment : « Gnillaumes « cuens de Flandres, frères le contes Guion de « Flnndve, nouvellement mort, «(Joinville, § 108.)] — 2o Habilement : * Un berger joua d'une musette « fort nouvellement, • (Math, de Couci, p. 669.) — « Fleurs si nouvellement faites que merveilles. » (Id. p. 667.) Nouvellet. Diminutif de nouveau : Doulces chonconneltes, Plaisans bergereltes, Toutes nouvelleltês, (Vig. de Ch, V//, p. 83,) Nouvelleté. [!<> Terme de procédure; entre- prise faile sur le possesseur d*un héritage: « En cas « de nouvelleté se {uni bien garder de dire qu'on « ail esté spolié, mais simplement troublé, ou de- « jette de sa possession par force. » (Loysel, 750.) — 2® Troubles, malheurs : ■ Mais pour ce que je me • suis teue. Maintenant estes revenue Pour faire • vos nonvelletez Par lesquelles vous m'excilez A « maintenant tencier en vous Par 1res grande ire • et grand courroux. » (Gullev. Pèlerinage.) — « Grandes nouvelletés et grans rachines de tous « mauls avinrent ou roiaulme de France. • (Froiss. IV, 202.)] — 3» Prodige, choses rares: a Ypocras, « epices, confitures, et autres nouvelletez singu* « lieres. » (André de la Vigne, voyage à Naples de Charles VIII, p. 176.) — « Ung merveilleux signe, • et une nouvelleté qui oncques telle n'avoil esté « oye, avint. • (Ch. fr. de Nangis, an. 1251.) — 4* Avènement, entrée en charge : « Il ne se peut • qu*à sa nouvelleté il ne nous vienne voir. » (Froiss. I, 404.) — Il s*agit de DuguescUn nommé connétable : « Je suis d une cyté que le gentil roi « d'Escosse voslre frère fonda en sa nouvelleté. » (Percef. II, f. 129.) — [• Li roys Jehans s'en alla en • se nouvelleté en Bourgoingne. • (Froiss. V,279.)] Nouvelleter. Débiter une fable, une nouvelle : Au temps d'yver^ qu'il faisoit fascheux temps, Et très grant froit, ainsi comme j'eutends, Nouvelleter luy print en fantaisie, Uflg certain jour, devant lo bourgeaÎBie. {Faifeuj p. 12.) NouvelUer. i<» Médisant: « Ceulx et celles sont NOY -89- NU > saiges de sens naturel qui ne sont pas nouvelliers, « c'est à dire qui se gardent de recorder la faulte, « et le mal d*autruy, et pensent que chascun n*est « pas parfait, et que, s*iIsont quelque vertu en eulx « que les autres n*ont pas, c'est du bien de Dieu. » (Le Chev. de la Tour, Inslr. à ses filles, fol. 71.) — 7f> Kovice : « Comme non usitez de la mer et nou- • velliers en icelle. » (Jean d*Auton, p. 315.) Nouvent, s. m. Terme de coutume. « Hommage • de nouvenU • c'est-à-dire de celui qui est venu de nouveau à la possession de la terre. (Gloss. de rHist. de Bretagne, p. 430.) Nouviele. Nouvelle: « Partout en alalanou- t viele. • (Mousk. p. 838.) Nouyau. Bouton : « Un livre couvert de vert, • en latin, sanz aiz, fermant à lanierez, et à un • nouyau. » (Inv. des liv. de Charles V.) Noxale, adj, f. « Action mxale, si comme • quand aucun serf de serve condition, mesfait à • aucun, et que l'amende y compelte. » (Bout. Som. rur. p. 153.) Noxep, V. Donner le croc en jambe. Richart sout en daneiz et en normant parler... Em boiz sout coinlement, et berser, et vener... Mettre pié destre avant et entre deuÂs doubler Talons sout remuer, et retraire, et noxer. (RoUy p. 65.) 1. Noy. Neige : « Sur la gelée et sur la noy. » (Desch. f. 5C7.) 2. Noy. Noix : « De pesson, de glans, et de noys ■ et d'autre manerede iruitz. » (Briit. Lois d'Anglet. fol. 182.) 3. Noy. Action de nier : • Se en li noyé, il le doit recroire ; et prouver, et se il preuve son droict, il emporte l'héritage, et cil qui a fait le noy lepert. »(Pitbou, Coût. deTroyes, p. 458.) Noyau, p* Bouton : « Quand le suppliant fu resveillé vint dedensl'ostel... et sans clarté trouva en sa voye uns souliers à trois noyatix qu*ii chaussa et laissa les siens qui n'estoient pas si bons. . (JJ. 146, p. 394, an. 1394.) — 2» Partie du bœuf: « Le noyau ou beuf est la pièce après le col et les espaulles. » (Ménagier, II, 5.)] — 3® Moyeu : Quand on perce le noj/au moyeu ou bouton d'une roue. » (Moy. de Parv. 197.) — 4* Ame : « Noyau de canon. » (Oudin.) Noyé. Neige: • Fut pluye mesléede gelée, et « des noye^. * (Cbr. fr. ms. de Nangis, an. 1331.) Noyement, s. m. Action ou état d'être noyé. (Oadin.) 1. Noyer. Arbre: • Un avocat en une ville, un « noyer en une vigne, un pourceau dans un bled, « une taupe dans un pré, un sergent dans un bourg, « c'est pour achever de gaster tout. »](Bouchet. Serées, liv. I, p. 337.) 2. Noyer, verbe : Quant l'en volt le ceif aboier, Ou pwrmf ttii'ettanc it^yer. /Afocf. f. 154.) Mou cuer voUe, comme l'aronde, Vers toy, en prières, et dits ; Mais si asprement Tescondis Que noyer le fais en claire onde. (Cl. Marot, p. S81.) « Qui doit estre pendu, ne sera jamais noyé. » (Colgr.) — « Les bons nageurs sont à la fin noye%. » (Id.) — « Quand un chien se noyé, chascun luy offre « à boire. » (Id.) — « Aux jeux de boules et de « galets, ceux qui passent les bornes jusqu'à sortir « hors du jeu, ou qui tombent sur les costez, sont « dits se noyer, • (Menetr. Théât. desTourn. p. 54.) Noyeraie. Lieu planté de noyers. (Cotgr.) Noyf. [Neige: • Le suppliant couchoit la plus- « part du temps par gellée, noy/'s et pluye en un « jardin soubz ung orme. » (JJ. 187, p. 6, an. 1456.)] Noyon, s. m. Nom de ville. On disoit: « Noyon * la sainte. » (Merc. fév. 1735, p. 263.) — « Friands « de N&yon. • (Ibid. f. 262.) Noyr. Noir : On les met tousjours en leur place, Comme le noyr. (Coquillart, p. 48.) Noyret. Diminutif de noir : Cest une petite noyrette, Non pas twyrette, mais brunette. (Coquill. p. iSO.) Noyroa. Néron : « Balade de la tyrannie du « mauvais Noyron empereur de Rome et de sa « mauvaise fin. » (Desch. f. 101.) Noyse. Noise, bruit, querelle : « Geste vieille « avoit révélé les secrelz de sa maîtresse , au dit « dangier pour a toujours la cuyder mettre en « noyse. » (Arr. amor. p. 187.) — « Il y avoit eu « moult grand 7ioi/se de gens qui s'estoyent entre- « batus. » (Id. p. 199.) — « Doivent parler l'un ù • rautre, et faire noyse. » (Chasse de Gast. Pbeb. ms. p. 326.) — « Sceut bien qu'il estoit armé, à la « noyse de son escu qui ù son costé heurtoit. » (Percef. IV, f. 61.) N'ois tu des oyseaux les chantz, Et leur declinquante noise. (Tahur, p. ^9.) Noysette. Petite querelle: De ce lieu cy sont chassez tous contemps Riotz, desbatz, noyaettesy et contends. (FaifeUy p. i8.) Noyseux. Querelleur : Princes, avisez gue ne soiez laidis Et noyseux en gieux, ne en delis, Se paix n'avez, d^entendre ne vous chaiUe. (Desch. 139.) « Ne soyez noyseux, ne menteux, ne rapporteur « des choses mal dictes. » (Saintré, p. 91.) Noysiep. Chercher noise : Tout leur mathon, ne toute leur potée, Ne prise ung ail ; je le dy saus noysier. (VilL p. 72.) Noysif. Qui engendre des querelles : Minos le juge est de cela soingneux,.... Fait deschiurer telz noysif s altercas. (Cl. Marot, p. 35.) Noy t Nuit : «  cesle heure , la noyt avoit le « jour surmonté. » (Percef. V, f. 34.) Noz, pronom. Nous : « Privilèges, et libertez , a « eulx, par no% octroyés. » (Ord. 111, p. 578.) 1. Nu. [Dans Roland, pour ne ul^ nep ull»m: NUB -< « JVh ferez cerles, dist li quens Oliver. • (Roland, V. 225.)] 2. Nu. [1° Qui n'est point vêtu ; au moyen âge, on se mettait au lit sans chemise: > Eust la dite ■ Hilolte, couchiée ea ycellui lit, prise par les braz ■ et impétueusement et par force ycclle tirée toute - RUE hors de son lit d'emprès son dit mary. > (H. 143, p. 4C2.)] — « Home nu ne puet on deapoi- ■ 1er. • (Prov. du Vilain, f. 76.) — * Nu comme un • ver. » (Apolog. d'Hérodote, p. 461.) — 2" Sans armes: Au lost aler fait tel poudrière Ln presse d'eus armée, et nue, Ou'il que nuit soit la venue. (Guiart, f. iSO.) 3* Dénué de : Encontre dix preud ornes, qui d'onor sont veetu, En i vont vingt ou Irente, qui en sont trestuit nu. Ib.iaii.f.331. 4* Vain, sans cause: ■ Mon vieil practicien, au • tiltre des pacts, appelle convenancne niche, pour ■ paction nue, quand elle est faite sans cause. ■ (Bout. Som. ror. p. 166.) — 5' Simple: • Pfu et « taisant. ■ (Gér. de Nevers, p. 127.) — &> Sans ornements: Que la ne se povoit emballre Personne nue ne parée. {G. Guiart, f, S39.} Expressions :{•{' Nu à nu, ■ tout nu: < S'il ■ eussent son cors tut fiu à nu cergié. Des cui-gies ■ l'eussent trouvé tut depescié. • [Th. de Gant, p. 1S6.) — • Trouve Harlin Gragant nu à nu cou- ■ chié avec sa femme. • (JJ. H6, p. 62.) — 2* • Tenir ■ nuànu, >releverimmédiatementd'un seigneur: ■ Et bornage qui sont tenu en arrière fief ne font ■ nule redevance, fora à lor segneurs de qui il ■ tienent nu à nu. • (Deaumanoir, XXVII, 23.)] — 3» « JVu à nu, • simplement : ■ J'ai parlé ci nu à - nu. • (U. Guiart, f. 292.) — 4° [. Au nu chiel, • à la belle étoile: ■ Si se logierent li pluiseur de ■ foeillies. et li autre de nient, fors au nu ubiel. > (Froiss. VIII, 406.)] Nuager. Couvrir de nuages. (Oudin.) Nuagere, s. f. Amadis Jamîn donne celte épi- Ihète à Iris et à ses ailes, parce que l'iris se peint dans les nuages et que les ailes les fendent : Ains; qu'Iris, la nuagere, Bigarre sa robe légère. Aux rais du soleil opposé. Iris voulut k ce dieu consentir, Et ramassa, d'uue aile nuagere, Chez l'Océan, force pluyelegere. Nuaux. Nuées ; Ou quand la mer est sourde, et t Surnageant çft et là, ou les nuau Btrt. da R. Beltani, Nabelle. [Instrument de musique: > Viollo, ■ nubelle, guiterne. • (B. N. anc. fr. 7612, f. 55.)] Nubllosité. Temps nuageux. (Oudin.) i. Nubie. [Pâtisserie: • Nebula ncule ou ■ nuble. > (Gloss. 521.)] 2. Nubie. [Nomble: ■ Nebulos, sive nubles {Jamin,p.305.} (Id. p. i03.j is floccong paroissent, ' an froissent. "■■ !.I,p.1S). •- NUE « omnium porcorum et corcarum. • (JJ. 99, p. 137, an. 1367.)] v -i- . 3. Nubie. [1° Qui ne voit guère: - La pucielle • qui moult fu génie Ne fu parreceuse, ne lente, • Vilaine, ne foie, ne nuble. • (Rom. de Roberl-le- Diable.)] — 2'' Nébuleux; . Le temps est nuble. - (Moyen de parvenir, p. 265.) Si le ciel estoit nubU, ou s'il estoit serain. (Jam. iSO.) Nublece , Nublesse. [ Nuages , obscurité : ■ Une obscurités et une nublesse et uns vcos si • grans esmus sur la mer. • (Annal, du règne de S. Louis, p. 261 .) — . H (Adam) misl ncstre joie en ■ tristece. Vie en mort, clarté en nublece. • (Hir. de Coinsy, liv. III.)] Tote humaine richoce. Est si vaine comme nubUca (Fabt. S. G. f. iS.j Nubleté. Obscurité, nuages, au figuré . Je vous pri que vous en chaciex. De mes pecbiet les nuèfefei. Par les rais de vostra clarlez. (Ht. TUS, f. il8.) Nubleux. [Nébuleux : • Es contrées nubleusea.* (Chr. de Pisan, Ch. V, t. Il, f. 4.)] Nublox. Mémo sens : Nuiz tempestée, et jor nublox. (Parton. f. i64.) Nucbe. [Nuque : • Tous les ners si corn il nes- • sent de la nuche. • (H. de Mondev. L 8.)] Nud. [Nu: ■ Puis flerenl-il nnd à «Mdsurlur - bronies. ■ (Roi. v, 3û85.)] — . Mieux vaut un pied « nud que nul. . fCotgr.) — - On ne peut despoutller « un homme nud. • (Id.) — • JYud comme la muin.* (Oudin.) — . Nud comme un ver, ■ (Path. Farce, p. 97.) — . A BMd, • clairement. (Oudin.) — - A cul • nud, • le derrière contre terre. (Id.) Nue. [Nuage : • Si corne la clarled del albe est « bêle et clere quand lî soleilz lieved nar malin, « quant nule nue ne niule n'i ad. » (Rois, 211.) — t Et ]epnstungranzorages,si granz qu'il sembloit - que la neis montast aus nues. • (Men. de Reims. §66.)] Estellez fu le ciel à grant men'eillc. Le jour venoit celle nue eclAirer. (Desch. f. i65.) • Croyoit que nues feussent pnelles d'airain. ■ (Rab. 1, 66.)— • De nues faisoient poisles d'airain.. [Id, V, p. 101.) — ■ Nues sont de peaux de veau.-ï. • (Contes d'Eulrap. p. 412.) Ce proverbe subsiste en- core dans ce dernier sens. — « Couvertures de • perlez de brodure à nues, ai estoillez, et crois- . sans, » où il y avoitdes nuées représentées. (Inv. des liv. de Charles V, art. 811.) Nuée. loNue: ■ Si les nuées tomboient,esperoit • prendre les allouetles. ■ (Rab. I, 66.) — . Nuéet • quisontpoilles d'airain.. (Cymbal. mundi, p. 92) - « La nuée a crevé. ■ (Oud.) — 2* Vapeur s' échap- pant d'un cheval en sueur: > A celle heure le he- « rault cria au chevalier à la nuée... tout a vaincu « le chevalier fi la fumée. » (Percefor. VI, f. 40.) — [3* Air sombre : ■ Se Dieu plaist, brierment la nuée • De ma tiislessc passera. » (Ch. d'Orl. p. 55.)] 1. Nueï. [Neuf: « En son nuef ostel entrer. • (Fabl. I, 367.) — • 24 saussieres d'argent nueves. > NUI — 61 — NUI (Noiiv. Compt. de l'Arçr. p. 54.) — » 12 plaz h fruil < d argent nues, > (Id.) — « El puis fu mis en un « pilori tout nuef. » (Mén. de Reims, § 329.)] 2. Naef. Nombre : « Donné à Paris au mois « d'octobre, l'an de grâce mil trois cens et nuef, » (Ordon. I, p. 469.) Nueme. [Neuvième: « Les .xnii. vergues qui • sontel campdeBieire doivent nueme garbe. ■ (Chart. du Vermandois, Bibi. de TEcole des Chartes, 1874, p. 443.)] Nuement. Immédiatement : « C*est retendue • de la seigneurie feudale, ou censuelle de laquelle « les choses sont tenues nuement^ et immediate- « ment, et sans moyen. » (Gloss. de Laur.) Nuesces. [Noces: « Lesquelx comme ilz eussent « disné ensenible au racrocq des nuesces d'icellui « vavasseur. • (JJ. 153, p. 200, an. 1398.)] Nuesme. Neuvième : Li nuesmes sera moult dispers. De toz les autres, plus divers. (Ma, 12i8y /". iiS.) Nuesse. Fief immédiat : « Le seigneur du flef • peut faire estang en son fief et nuesse^ ponrveu « que la chaussée en soit nouée par les deux bouts « en son domaine. > (G. G. II< 121.) Nuet. [Nuancé: « Nuet de vert et de gaune. » (Froiss. X, p. 459.)] Nuete, adj. f. Nue, diminutif. Or me lait Dex en tel honor monter, Que celé ou j'ai mon cuer, et mon penser Soit une fois entre mes bras nuete. (P, av. iSOO, I, 27 7. J Nuetement. Tout nu : Vi pucele simple et coie Qui disoit par grant despit, Il jut à nuit en mon lit, Nuetement j en mes bras, 11 chaitis. (Ch. Bouhier^ 36i.) Nuevembpc, s. m. Novembre. .111. ans comme preudom i fu, Et dont en nuevemhre moru. (Mousk. p. 38.) Nuevline. Neuvième : L'uitisme, par autel devise^ Quant, par ta sain le anoncion, Du B. Esprit fut esprise, La nuevime t'asumpcion. (Ms. 7Si8y f. i80.) Nueus, adj. Nébuleux. Jupiter chassa cette vapeur nueuse, Reserenant Tazur de la voûte des Dieux. (Jam. p. 60.) Nugacion. [Mensonge, dans D. C. sous Nuga."] Nugtton. Parlant « d'Orgueilleuse d'amors ■ assiégée par un prince qui vouloit l'épouser : Porquoi dame si nugitmi^ Pucele de si grant façon. (Blanch. f. iOO.) 'Nuict. 1" Nuit: « Ce qui se faict de nuict paroit « de jour. • (Colgr.) — • Contre la nuict s'armenl « les limaçons. • (Id.) — • Nous achetons tout, fors « le jour et la nuict. • (Id ) — « Nuict n'a point de • honte. • (Mém. de Du Bell. liv. VII, fol. 231.) — « Nuict porte conseil. » (Malh. Paris, Hisl. d'Henri III, p. 590.) — « Harenc de la nuict. » (Colgr.) — « Ilcrbe de la nuict. ■ (Id.) — • Nuict d'un lièvre. • (M.) — « Faire un trou à la nuict. » (Id.) — « C'est « chercher la nuict dans le soleil de vouloir revo- « quer en doute ma proposition. • (Pasq. Rech. IX, p. 782.) — 2* Gile: • Les renards font leurs nuicts^ « et leurs mangeures à Tenlour des villages. » (Sain. Vén. p. 3J9.) Nul!. [Nul: ■ El ensorquetout vous n'avez nuit « enfant de li. • (Mén. de Reims, § II.) — « Sire, « n'aiez nuile doute. » (Id. §39.)] Nuire. [« Quant nous lui voulons nuire^ je ne « voi nulle pari. Que il demeurt en France ne la « corone garl. ■ (Sa.x. XXIX.) — « Cui Dieus veut « aidier, mauvais hons ne li puet nuire. » (Mén. de Reims, § 437.)] Telx nuit, qui ne peut aidier. (P. au. iSOO, /, p. 5i2.) Nuis. Nuit : Chascun des jours me semble une sepmaine, Et une nuis puis comparer au moys. (Desch. f. 156.) Nuisable. Nuisible : Ne mangez.... Chiens de mer, marsouins, saumons, Congres, tourbos, et leurs semblables. Qui sanz escailles sont ttuisablea. (Desch. f. 485.) Nuisance. [Dommage, préjudice: • Sire, fait « l'arcevesque, et de vostre fil quei. Que fesistes « enuindre et coruner à rei, Tut par haste e senz « preu, pur nuisance de mei. » (Thom. de Cantorb. f. 116.) — « Que nus, sor cors et sor avoir, ne face « aide à nule des parties, ne nuisance à l'autre. » (Beaum. LXIV, f. 11.)] Qu*o eus se vousist alier, A faire despit, et nuisance Aus François, et au roi de France. [Guiart, f. i08.) Tant que plaisance ait l'amant, sans nuisance. Molinet, p. 131. Car en doutance . Est, amis, que n'aiez nuisance. (Ms. 6812, f. 60.) Nuisançous. Nuisible, dans Borel. Nuisant. [Ennemi: • Voir, di5tBernier,molt me « faites dolant Qui mes parens m'alez ci ociant; • Molt ai en vos à tousjors mon nuisant. ■ (R. de Cambrai, 159.) — • Il ne entenderoit à aultre cose « si averoil confondus tous ses enemis et nuisans.* (Froiss. Il, f. 2J9.)] Nuisaule. Nuisible: « Li sapience del munde « est nuisaule, et ne mies paisiule. » (S. Ber. Ser. fr. p. 129.) Nuisement. [1* Dommage: « Onques puis n'en « eusmesde vous maintenemenlyAins nos avez esté « en tout temps en nuisement. » (Rom. de Vace.)] Cil de Flandres me déshéritent Mi homme lige proprement Sont o eus en mon nuisement. (G. Guiart, f. 305.) [2oAmendepourle dommage causé: « Item totum « nuisement juxla nemus Guillelmi. » (Bibl. N.fl. 4653 \ f. 181.)] Nuisir. Nuire : Je te puis aidier, et nuisiv. (Ms. 7615, II, f. 175.) Nuisis. Nuisible: « Par quoi je sui nuisis. » (Poël. av. 1300,111, p. 1091.) Nuit, [l^' Nuit: « Passet li jurz, la nuit est ase- « rie. » (Roi. v. 3991.) — - Alant le laissierent en NUI - 62 - NUL « pais, et il se prisl à dormir ; el dormi loiil le jour « et toule la nuit. » (Mén. de Reims, § 201.)] Vous qui tournez lumière en obscurtô El qui voulez du jour faire Li nuit. (Desch. f, 61.) [2* Veille d'un jour de fêle: • Che fu fail bien el « aouffisammenl en ToralDre de le capielle à le sale « à Valencliiennes en Tan de grâce m. ccc. et xn. le « nuit saint Phelippe el saint Jaqueme, c'on disl le « nuit de may. . (B. N. anc. fr. lOiOG'% f. il.) - « C'est assavoir que la veille ou nuit des trois rois « ou de l'Epiplianie à Theure de huit heures du « malin. » (Cari, de S. Orner, an. 1447.) — 3« Ouest , occident : « Ung champ contenant entour neuf de- o marchées de terre, joustes les terres du lieu de « Vernet devers nuit, les terres dudit Bonnel devers . midi. » (JJ. 196, p. 93, an. 1469.)] — 4* Terme de procédure : « Les nuits sont les assignations, et les « délais ordinaires qui doivent avoir lieu dans les « ventes faites par authorilé de justice des biens « saisis el exécutez. ■ (Gloss. de Laur.) — Cette manière de compter par nuits^ au lieu de jours, vient des anciens Gaulois qui comploienl ainsi, selon César, parce qu'ils se croyoient descendans de Pluton. (Ibid.) — Dans l'exemple suivant, nuits paroit signifier le terme auquel les rentes expi- roient, comme le cens expiroit txnjour: « Qui ne « rant son cens à jour, il doit cinq sols d'amande ; c qui ne rant rentededans les nin'/s, il doit soixante « sols d'amande. • (Anc. Coul. d'Orl. p. 468.) -- 5' Gite: « Quand le cerf fail sa nuit. » (Sain. p. 178.) — « Quanl les chiens en encontrent de la nuit. >» (Mod. f. 58.) Expressions : i^ • La nuit n*a point de honte. » (Du Bellay, f. 66.) — 2» « La nuit a conseil. • (Eulrap. p. 424.) Nuital, adj. De la nuit, nocturne: .... La nuitale peinture Que faict la lune, après sou frère, aux cicux. [Caron^ if.J Nuitantre. [De nuil: « Item quant à l'article « faisant mention de Jehennol Cousin, pris pour ce « qu*il chassoil aux moines et nuitantre. • (Cari, de S. Vincent de Laon, an. 1343.) Voir Nutantre.] Nutte. Nuit: « A toutes heures on a afTaires de « son aide, et nuite et jour. > (Triomp. de la Noble Dame, fol. 232.) Nuitie. Nuitée: [« Mais Butor se coucha en « icelle nuitie Avecques sa mouillier courtoisse et « enseignie. ■ (Brun de la Montagne, v. 2514.)] Je croi que de .xx. hommes un N'est eschapé, tant leur mescace ^ La miitie de celé place. (G. Guiarl, f. 68. J h9 vilains done Dex maa jor Et maie nuitie. (Poêt. qv. iSOO, t. IV, p. i563.J Quant i*oy crier alarme la nuitie. (Desch. f. 44S.J Nuitiée. Même sens : « En celle nuitiée. » (Chr. fr. ms. de Nangis, an. 1249, p. 2.) 1. Nuitter. [La nuit tombante : « Esquels (t)ou- « ticles) à la nuittier elles seront tenues d*avoir « chandelles allumées ou autre clarté. » (B. N. anc. 8312 •, fol. 145, an. 1395.)] — • A la nuitier. • (Ord. t. III, p. G71.) — « Un peu devant la nuitier. » (Chr. de Nang. an. 1224, p. 2.) 2. Nuitier, v. Passer la nuit : « 11 n*orent pas « eloignié Duras plus de trois jornées, qu*il se « hebergierent en un chaslel mull fort : quant « herbergié furent et nuitioient la nuit, le sire de « Duras llsl bien armer ses homes, et fist prendre « Tempereor el ses gens, el assés en occist l'en et « les fisl en prison mètre. » (Conlin. de G. de Tyr, MarL t. V, col. 674.) Nuitiins, s. m. Lutin : Sagement entr'aus s*enbati, Et plus sagement s'en parti, Quar nient plus com s'il fust nuituns^ Ne sorent qu'il devint cascuns. (Mouakes^ p. 680.) Nuit-volant, adj. m. Qui vole la nuit : La nuit-volant hibou, d*une aisle malheureuse. Vola sur ta maison, en voix malencontreuse. [Balff 68.) Nultye. Nuilée : Logé aux champs estre armé totisjours, Courir au gart ae nuiiye en nuitye. (Desch. f. 206.) Nuiz. Nuit : « Et quant il fu nuiz, cil qui esloient « en la cité si armèrent luit. ■ (Villehard. p. 154.) Nul, Nuls. [!• Aucun : « Quant nuls ne vus « sumunt. • (Roi. v. 251.) — • Meillur n'en al nuls « homs. • (Id. G20.) — • Vous y trouvères otant de « grans fais d'armes que de nulle histoire dont on « puisl lire, tant soit vielle ne nouvelle. • (Froiss., t. II, p. 2.)] — 2° Rien : « Comment il no fail nul « avecques gens qui n'usent que d'un droit. • (Desch. f. 306.) — « Nul miel sans fiel. » (Colgr.) — « Ouvrage de commun, ouvrage de nul. ■ (Colgr.) Nullement. [D'aucune manière : « Et sachez « voirement que, si nous le pouvions nullement • faire par noslre honneur et foi garder, nous le « ferions. » (Froiss. I, I, 05, éd. Buchon.)] Nuller, V. Brûler, anéantir, annuler : Que tuit fussent ars, et brûliez : Gels qui près de lui se tenisssnt, Jà son chaut fer ne guencheissent, Quar preudom ne puet miex uller A mauves les grenons nulier. (Ms. 1918, f. i97.) NuUi. [Nulles personnes : « Auquel jourd'huy « nully ne vint, mist ne enchéri ladite paisson, et « parlans est demeurée ladite paisson audit inar- « chans. » (142D, Adjudication ae la ferme de la paisson de la forêt.) L. C. de D.] Nullité, s. f. Anéantissement : « llaa ! terre très « noble, de quelle nullité, et malheur estes vous « maintenant venue, comme de cheoir de si hault « en bas. » (Percef. vol. IV, f. 119.) Nulllter. Annuler : « Nous ordonnons que « l'exception du dit deffendeurnu/Zt/^ra. > (Recueil des statuts de la Bazoche, p. 108.) NuUouse. [Nuage : « AIsi com la fumeie obsca- « ret par la nullouse assembleie le jor as enfers « ces. » (Job. p. 439.)] Nului, Nully. [Aucun, quelqu'un, au seas négatif ou aflirmatif : « Le suppliant trouva son « huys fermé, lequel il bouta du pié lant qu*il Fou- NUN -' • rry el enirn dedens el demanda se il y avoil - nullg. • (JJ. 159, page 212, an. 1404.) — ■ Sire, il • nous semble qu'à Damielte n'ait nului ; ou il sont > mon, ou il s'en sont fui. ■ (M. de Reims, §171.)] Kalz. Nœud du bois : * Quireult fiiire ui\g brel, < il laiilt qu'il soil lait de cueur de chesne et quar- > lier sans nul%. • (Modus, f. 80.) Numble. [Nomble : • Escepla leyda carnium ( seu lingnis bovinis et numbilibus seu numbles . poreorum. . (JJ. 99, p. 514, an. 1307.]] Kombrer. [Nombrer : ■ Geste francor treotc • cschieles i numlrrent. • (Flol. v. 32G2.)] Numbriz. [Nombril : >• Et [eus i cul (enroncés) • de ci qu'as piz El leus i a desk'as numbriz, Tcus ■ as quisses. (eus aa geauz. • (Marie, Purgat., t. V, page 1135.)] Numération, s. f. Action de compter : ■ Plus • pour obligation de desaicrs prestez. excédant > aussi la dilte somme de quinze livres tournois • pour une Tois, soit que le cuntract porte numera- t tion actuelle, ou qu'il y ail seulement conTession • du receti. • (Coul. Gén. t. I, p. 190.) N'omerer, v. Compter : Quor il disoit le pouUain et la mère Pas ne valloir lamonnoye qu'il nuincre. (Faifeii,p.41.l Numéro. • De l'italien introducteur de ce jeu < (la blaiicque) nous usasmes du mot de numéro ' aa lieu de nombre, qui nous est naturel Trançois, < et djsmes celuy entendre le nuni^o, qui n'avoit • Oublié le nombre sous lequel sa devise estoit • enregistrée ; et depuis accomodasmes cette • manière de parler en toute autre cbose, disant • qu'un homme entendait le numéro, quand il • avoil certaine information, et conooissance d'une ■ cbose. » (Pasq. Rech, liv. VIII, p. 730.) Noraerosité, s. f. Grand uombre : •  la »»• • merosité des créditeurs, si vous estimez la per- • feclioa des debicurs, vousneerrerez en arilbme- • Ucque praticque. > (Etab. t. UI, p. IS.) Namidie, s. f. • Barbet de Numidie. » {Bouch-, Serées, liv. I, p. 427.) Mummre. Somme : [< Et il reple^ierent par un • nutnmre d'argent ke il ne mouveroit de celliu. > (Bibl. de l'Ec. des Charles, an. 1877, p. 379.;] Nums. [Nom : ■ Li nums Joiuse l'espée fut • dunez. • (Roi., V. 2508.) — ' Co est l'arcevesque • que Deus misl en un num. * (Id. v. 2238.)] 1. Nun. [Non : ■ Voellel u tiuit. • (Roi. v. 2168.) - • Se avrez pais u nun. • (td. v. 423.)] 2. Nun, Nuns. [Aucun : < Nene vuelque niifiâ • m'en mêle blâme. • (Hén. de Reims, § 175.)] — • Voixd'on, volxdentm. » (Loysel, t.ll, p.24l.) — • Afnu ne devroit mie mesdire. ■ [Ms. 7615, t. II, blioiis:} Nnocer. fànnoDcer : ■ De l'amiraill i nuncent • la bataille, - (Roi. v. 2977.) — • Kuncierent vus • ces paroles meismez. • (Id. v. 204.)] '- NUS Niincnpatoires, adj. f. Nuncupalir : ■ Epilres • nuncupatoires. * (Quintil. Censeur, p. 197.) Nuoeins. [Nonnain : • Un munsleràenuneim. • (Roi. Y. 3730.)] Nunnulsance. [Innocence : • Je â certes en U • meie nunnuisance soi entré. * (Livre des psau- mes, p. 31.)] Nunnuisaaz. [Innocent : < Je laverai entre les • nvnnitisanz mes mains. > (Uvrc des psaumes, page 31.1] Nuptial. • Lepasl»»;;(ia/. • (Colgr.) Nuque. [«Spondille est ung os percé au milieu, « par lequel pertuis la nuque passe. * (Lanfraoc, folio 33.)] Nure. Nuire : Qu'il ne peuent nure, n'aidier. (Ua. 7989 ', f. 64.] Nuremberg, s. Nom de ville : • Granequinsde ■ Nuremberg. ■ ^Mém. d'Ol. delà Marche, I, p. 171.) Nnrler. Nourricier, en parlant de S. Joseph, aux Sermons de S. Bernard, f. 177. Nurreture. [Arrière-faix : • Laquelle Brou- • guarde ot plusieurs maulx et doLeurs naturels, ■ tellement que ledit enfunt vint et fu en voie de ■ ladite Brouguarde hors de sa nourreture embou- < chie, vif, sain et fort, remuant et faisant devoir • avec su mère pour naislre sur terre naturelement • et en temps denfans avoir aide pertinente. Par- ■ quoy furent esdiz maulx naturels du jeudi jus- • ques au vendredi ensuiant environ nonce, que • ledit enf^int fui lermineiz et ladite Brouguarde • atéede vie fi trespassemeat; et tantost après sa ■ mort ycelle Brouguarde fu ouverte et reofant • osté. ■ (JJ. 157, p. 356, an. 1402.)] Norrlr. [Nounir, traiter à aa table : < Li empe- « reres tant mare vus nurrit. > (Roland, v. 1860.} — > De Charlemagne, sun seignor, ki I' nurrit. • (Id. V. 2380.) — « Li mien barun, nurrit vos ai lung . temps. . (Id. V. 3374.)] Nurtures. Bestiaux qu'on élève. (Loix Norm. art. 25.) 1. Nos. Nul : • De bone amour ne vient nus « maus. • (Ms. 7615, 11. f. 134.) — . JVas ne povoit . apercevoir. . (Ms. 7989 ', f. 48.) 2. Nus. [Nous : • Oez, seignurs, quel peccliel i tiHs encumbrel. • (Roi., v. 15.) — « Uielz voeill • mûrir que hunleïiusseil retraite.» (Roi. v, 1701.)] Si jou ploure, i ai moult bien droit, J'si un mari Id despendroit Tant a fail'que iiu» n'avons liens. (Mt. 7989 ', f. 88.} Ce 11US racoulent li Breton. (Id. f. 58.J Nuscbe. [Boucle (voir Noi:cues1 : > A vostre • femme enveieraidousituscfiefi. * (Roland, v. 637.) Voir aussi Jordan Kanlosme, v. 1185.] Nusque. [Angle interne de l'ceil : • Lesuppliant ■ atlcigiiy icellui François d'un des forcherons de • la fourche par le visaigu, entre la nusque du nez . et rueil. - (JJ. 206, p. 722, an. 1481.)] NUY - 6i Nut. FNu : • Iloec endreit remeint li os tut ntit. > (Roi. V. 3007.)] Nutantre. De iiuil : > Pelilz tarons que loun- >'denl, ou cscorctienl motons. ou autres besles *lnulaiintre, pur embler les peaus. • (Brillon, lois d'Anglet. fol. 71.) - ■ Ou nulanlre ou de jour. ■ (Id. f. 122.) Niite. Nuit : • La quaire purra comenccr à midy, • et purra passer à la nute. » (Brjtl. Lois d'Anglet. f. 209.) Nutriment. Sève : I.a (leur des champs qui nutrimenl reçoit. fCI. îlar. p. 685.} Nutritif, ad}, f. Nourrissant ; • Dit que la char • du chevrel de bois, c'est la char de toutes les bes- • tes qui soient la plus saine à corps d'omme, et la « plus nutritive. • (Mod. r. 40.) Nutrition. [• La 7tiitrUion ou digestion se fait « mieux en dormant. • (Oresme, Ethique, 30.)] Nuvele. [Nouvelle : « N'orrat de nus paroles ne • nuveles. • (Bol. v. 55.)] Nuvleme. ^Neuvième : • Et au tiuvieme jour ■ commanda li rois engleis l'ost à erreir. •> [Mén. de Reims, § 120.)] Nuyrafluler. [Eleveur: • Item ont iceulx habi- « tans liberlë et Trancbise que nul niiyraguier ou ■ tenant beslail, ne doit tenir beslait menu, sinon ■ qu'ilz portent de dix en dix une sonnaille. * (JJ. 199, p.41, an. 1463.)] Nuyre, v. Nuire : • Honte seroit à une pucelle , • c'elle laissoit le premier amj; pour le second, se ■ trop grande n'eii estoit la raison ; et pour ce que ■ les pucelies ne veullent nuyre que si preux che- ■ valier comme il est, et qui tant les a servis à gré, • pajelemusage,ellesfirent faire cesteaumosniere • qui est de telle vertu que ja ne sera ouverte, fors ■ par la main d'une pucelle de gentil sang. ■ (Percer. V. f. 83.) — . Sire, disrent ilz, ce n'est pas « ung homme terrien, mais le filz de largesse ; car > lai'gesse est si bien berbergéeen son hostel que • l'en n'y voit rien de qui largesse nuysse. > (Lanc. du Lac, III, r. 33.) Nuysable. Nuisible : • Bias l'un des sept saiges ■ de Grèce qui disoit que deux choses esloyent à < conseil merveilleusement nvysables, c'est à • scavoir hastivelé, et yre. ' (Hist. de la Tois. d'or , t. H, f. 105.) Nuysance. Dommage : l'a; ung arbre de la plante d'amcftirs, Enracina en mon cueur proprement ;.... Il est tant creu de racine, et de branche Nuysant. Nuisible: ■ Luy prièrent qu'il n'eust ■ pareille hayne aux innocens, que aux nuysans. ■ (Tri. des IX Pr. Hist. de César, p. 349.) Nuyt. Nuit: > La nuyt n'a point de honte. ■ (Jouvencel, p. 72.) KNuytée. [1° Dur^e de la nuit: ■ Boire ypocras. • à jour et ùnuyctée. > (Villon, p. 78.) — 2° Veille NYM d'une nuit : • Et aussi advoue à avoir.... ou molia • de Cholclune nuylée.qoatid il luiplaira,unefoù! • tous les ans. > (Aveu pour le château de Bury, an. 13GC.)] Nuytier. [Sur le soir. (Mémorial E de la Ch. des Comptes, r. 2/7, an. 1392,)] l.Ny. Action de nier, de s'inscrire en faux: . Mettre en ny. • (Bouteil. p. 883.) — . Cas mis en > iiy. • (Id. p. 615.) — • Je ne veux pas vous mettre < en vy cet article. ■ (Cho). 51.) — «La principale < pièce de son sac lui fût mise en »;/. > (Des Ace. Bigarr. p. 58.) 2. Ny. Nid : Chascun oîsiau, Tœjors lient son mj le plus biau. (Ma. 68ti, f. 83.} Nyals. [Niais : • Autres faucons y a qui ont esté ■ prins au nid et sont appelés nyais. > (Modus, f. LXXVH.)] Nyance, s. Négation : - Les choses proposées ■ par noslre dit procureur n'estoient que des fuites, ■ ou nyances. * (Godefroy, Observ. sur Chartes VII, p. 388.) Nycement. Faiblement: ■ Et non pourtant le • daulphin ne fut pas si nycement altainl qu'il ne ■ luy convint son tieaulme voiler enmy le pré. • (Percef. I, L 148.) Nyceté. Niaiserie: • Vous n'êtes pas sage de • croire telles nycetés. • (Les XV Joyes du Mar. p. 194.) Nyée. s. /. Nichée: ■ Esl nommé Tiercelet, car . il naissent trois en une nyée. • [Fouill. Fnuc. 59.) — [• Lequel suppliant avoit une nye'e degranspou- — cins bons îi mangicr. ■> (JJ. 152, p. 70, an. 1397.) — • Jehan Blanchct estoit monté en un arbre, pour > avoir une ri{/e£d'eslourneaulx estant au dit arbre.* (JJ. 174. p. 19C, an. 1428.)] Nyeure. Balayure : Au figuré, on a dit : ■ Geos < lulineux, et de telle farine qui remaschenl ceque • les doctes antiques ont jette, et chié; vont grat* • tant daiis les nyeures, et bouriers du latin. ■ (Moy. de parv. p. 0.) Nyez. Niais, oiseaux au nid : • Au temps que les • faucons, et miliins noir des isles d'outremer feront < guerre aux palommes, et à leurs nyez. * (D. Flor. de Gr. f. 13.) Nymiers, i. m. Sorte d'oiseau : Tu auras faulcons, et lasnyeres, Niex, ramaiges, tors nyiiUera. (G. de la Signe, f. iO.) Aval la rivière est aie Pour trouver encoires autre vol Si le treuve tout A son vol, Ung beau nymier dedens gecta ; Hais à son gré paa ne vola. Car ung oyael a prins de cbanse. (Id, (. 0.) Nymphal, adj. De nymphe : Dans Branldme, il est parled'habits de femmes • A la nymphate, • c'est-à-dire imitant ceux avec lesquels l'antiquilé représente les nymphes : ils étaient employés dans certaines représentations ou f£te$. (D" gai. I, pages 414,417.) NYT — 65 — NYV Nymphe, s. f. On a dit proverbialetnenl « nym- • phe de Guinée, » noire et laide. (Oud.) — « Une • nymphe potagère, » une servante. (Td.) Nymphée. Fontaine consacrée aux nymphes : On ne voit nymphe ou n'oit quelque nymphée Tant soit huppée, en verdy ver ne flourade. (Molin. i53.) Nymphelotte. Diminutif de nymphe. (Durand, à la suite de Bonnefonds, p. 78.) Nymphette. Même sens. (Cotgr.) Nys. Mids: « Escureux ont certain pays où ilz « demeurent en creus, et en oues que ilz font es « arbres et de maese, comme ny$..* (Mod. et Racio, f. 103.) Nythard, s. m. Homme envieux dont le nom passa en proverbe : « Ires cruelles voilent par les « climats du grand monte et ne s'est point encore « départie la cruelle semence de Nythard, jadis « homme très envieux. > (Nef des Fols, f. 40.) Nyve. Niveau : « Pour avoir fait faire plusieurs « . laignes de coques et de caignes de quesne devant « la forrest, sur les croisiers venant au pont de « Sassegniez, et venants à Guillebert Hansvil, jus- « ques à l'aulnoye de Gillecbon carton et revenant « à la fosse es amettes, et à la pierre aux autels, à « l'un des costez et Tautre, les ayant fait faire par « nyve et le fil par Jean le Long' de Sassegmez. » (N. G. G. Il, p. 269.) Nyvellet, adj. m. Niais : Aucuns jeunes marioUetz, Sots amoureux, et nyvelletz, (R. de CoUerye, p. 9.) o o. [!• Lettre de Talphabet : « est roons corn li « mons ; est manière d*arester,D*estanchieretde • coi ester. Et de mal faire cesser rueve ; Iceste « lettre bien le prueve. • (Seneflance de TA B C, Jubin. II, 282.)] — Nous observerons que, dans la prononciation, le son sourd et fermé deo s'est con- fondu avec le son encore plus sourd de ou. — Des Accords dit qu'à la cour on prononçait cette lettre comme la diphthongue. (Bigarr. p. 68.) — 2* [Adverbe de lieu, du latin ubi : « Ad Ais o Caries soelt plai- • der. » (Roi. v. 2667^ — • est Rollanz le catanie? » (Id. V. 3709.) — « Et ensi s'en ala trosque vers « Messinople, o l'emperere Alexis ère. ■ (Villeh. §270.)— 3» Particule disjonctive, du latin aut: « OFranccis, o païen. » (Roi. v. 2401.) — « Et poi « ère jorz que on n'i assemblast ou par terre o par • mer. • (Villeh. § 226.) — 4« Préposition, avec, du latin apud : « Et lor prioient o plaintes et o plors. » (Villeh. § 377.} — « S^enmenrés Marchegai ensamble • vous. » (Aiol, V. 182.) — « Ils congnoistronl « qu'ils ont desbat o moy. » (Chans. du \r s., p. 12, V. 16.)] Par amourettes fines. Mettre le coq o les gaines. (Borel.J S Dans ce sens on disait encore o tout: « Etcuenes eBielhune et Ansiaus de Kaen vinrent à Salenyke • tout le comte. > (Henri de Valenc. § 625.) — Tin. 5* Affirmation, du latin hoc, c*est cela : « Que rema- « noir i doive ne par o ne par non. » (Gauthier d'Aupais, p. 4.)] Je vuiderai vos terre, vo vUe, et vo donjon.... Que remenoir i doie ne par o ne par non. (Ma. 7S18, 344.) Quant lepucele oï de Gautier le renom... Sor son lit s'aclina par tel devision Que U donast Paris^ ne deist o ne non. (Ibid, f. 341.) 6° Exclamation : « 0, le gré de mon cœur.» (Marg. de la Marg. f. 190.)— [De là les o de Noël, noms des neuf antiennes que l'église chante successivement dans les neuf jours avant Noël. {0 Adonaï ! rex gentium, etc.) ; elles débutent chacune par l'excla- mation latine 0. Leur usage vient d'Espagne et a été établi par le dixième Concile de Tolède, en 656.] — 7* Zéro, sa valeur : Cuer, et cors, et armes, par tôt Mist il sour aus, et ûert, et maUe ; Il nés prisse tous une o. {Mousk. p. S2i.) [« Que M. de Guyse se devoit saisir de sa per- « sonne (Henri III), et que de là en avant il ne « serviroil plus que d'un o en chiffre. » (Particula- rités concernant l'assassinat du duc de Guise, Châlons, 1589, p. 41.)] — 8' Première personne de l'indicatif présent de oser : Je m*o bien vanter; en cantant, K'ains nus si loiaument n'ama. (Va tic. n« 1490, f. S9,) Car ne Vo pas plainement aviser. [Ibid. f. 3S.f OBA 9« Contraclion poar à le : BlBBmez ei 10» [Monnaie ; • En gros lournoia à un o et ester- « lins .ïii.souzparisis.'(Livredespit3nce3deSaint Germain des Prés, an. 1324, f. 132.)j Oan. [1° De l'année, du latin hoc anno : • (Deux ■ veaux) à'oan, et trois d'antan. • (Actes Norm. de la Cti. des Comptes, Delislc ; Rouen, 1871, p. 60, au. 1333.)] 2° Présentement : En lerrc s'estoil entremis De Dieu servir, et pour ce mis L'a Dieu haui, si com pert oan. {Ma. G8iS, f. 5S.} 3* Désormais : Ce ne dirai oan. fCkang. de Thib.p. 50.} Il ne se moura mais oan. Tant qu'il voie son riere ban. (Fabl. S. G. f. 13S.J Nos peussions après aler Que ne ie preissons oan. ' (ils. 1996, p. 8i.) A' Dernièrement : M'esloie siée déporter. (FabL S. G. f. i55.] Malade a moult geu oan. Ne pot reposer, ne dormir. (Fabl. S. G. f. iSO.) Oance. Redevance qui se payait au jour indiqué par un cri public : ■ Nus home qui ait compagnie - à home des oances, por ce ne soit que il ne rende ■ la coustume de celle partie qui 11 avient. ■ (Ane. Coût. d'Orl. p. 405.) — • Se il n meson en la ville, ■ et il n'isoit meoanz aussint 4 deniers,.... et se il ■ est des oances aux bouchiers doivent sept deniers ■ pour leur mes,...tuitlibouchierqui taillent ctiar, . doiveul, le jour des oances, 57 deniers. » (Ibid. p. 473.) — • Dient et supposent par leurs sermens ■ que toute personne qui est desdiles oances doit • chacun an .x. deniers obole, en quoy monsei- > gneur le duc prant la moitié et l'evesque d'Or- • léans l'autre moitié. > (1398, Information sur le droit d'ouance. L. G. de D.) OaQt. [En présence de, du latin hoc audiente : ■ Et jura, oant tous les amis du eonnestabte. ■ (Froiss. t. V,p. 306.)] Ob. 1* Par : • Noz enqueismes et feismea ■ enquerrc debonnairement, ob les plus anciens • dau pays, prodes hommes, et leaux hommes, et « dignes de feiz sur les dites chouses. » (Ordonn. t. Il, p. 342.) — 2° Pour : « Que ceulx qui ont buefs • traînent hors de la ville les cbaroingnes mortes, • ob cerlain salaire, et h la dicte peine. ■ (Ibid. t. V, p. 682.) — 3* • Ob ce que, • pourvu que : • Quicon- - que trouvera bestes espaves, les doivent admener ■ au maire, altn de la rendre à celuy à qui elle sera, ■ ob ce gW&a facent foy, et monstrent par gens . creables. » (Ord. t. V, p. 681.) Obalae. Aubaine. (Cotgr.) Obans. [Haubans : ■ Des cbayennes pour les - ■ vers obam et pour les obam traversiers. > (B. N. Chart. roy. t. IX, p. 26, an. 1381.)] OBE Obbeaulx. Arbre (voir Osel) : A quoy tient il, o gentilz pa«toureaiilz. Que nos thoreauU et aigneletz petfs, Et les moulons dont avons les Iroppéaulz, N'ont que les peauii, et vont soubz les obbeaulx, Plaisans et beauU, perdant leurs appetis. (Molinet, 133.) Obcontempler, v. Contempler : Saincte Uarie ot de Dieu paradis, Obcontemplana la vie eouveraina. (Deteh. f. 370,) ObcuUé. [Obscurité : ■ El se en aucuns des di^ • articles avoit aucune obcuUé. ■ (Ordonn., t. VU], p. 388, an. 1389.)] Obeances, s. f. Sorte de biens ecclésiastiques. Du Cange dit qu'a Lyon, dans l'église métropoli- taine, on appelle obedienciers ceux qui possèoeot \eiobeance&. Les biens de celte église, ait-il, sont divisés en mansions et en obeances : les premiers consistent dans les châteaux, champs el droits de justice; les seconds dans les revenus, décimes et autres émoluments casuels (sous Obedientarius, 1.) Obeancicr. [Religieux qui possède une obéance : ■ Nos bien araez lesobeancier, chanoines . el chappilre de l'église collégial S. JustdeLyon. • (JJ.207, p. 162, an. 1482.)] Obecane, s. f. Terme de fauconnerie : > Celui > qui lient le Taucon luy estera lechapperon parla ■ tirouere, et celui qui lient le leurre doit huer et • crier : hoe, hoe; que s'il prend le leurre roide- • ment par dessus, et ne doute ny gens ni chevaux. ■ oste lui la obecane, el soit leurré de plusloing, et • en plus longue tirée. . [Budé, des Ois. f. 124!) — « Si luy oste la oôecdHne.etsoitlorré de plusloing . en plus longue tirée. • (Modus, f. 63.) Obedlanz. Obéissant : Fins amis obediaut, Voil à madame enclioer... (Ghana, de Thib. p. iH.) Obedlemment. Avec obéissance. (Bob. EsL) Obédience. [1" Ol)éiS3ance : ■ A l'arcevesque • en vunt li evesque parler, Dient que lur estut les • leis le rei guarder; Car par obédience les lur flst • graanter. • (Thom. de Canl. 40.1 — ■ Et puis après ■ prisl l'estole, et li mist on parmi le col, qui sene- ■ fle obédience, • [Uén. de Reims, § 18.)] — > Tenir • obédience envers sainte Eglise. > (Ms. 7615, t. Il, folio 180.) As nonains donrai peniLance, Ou non de sainte obcdience. (Ms. 16i5, II, f. iSS.J 2* Ordre, en parlant d'Adam : « L'obédience que ■ vous lui aviez bailliëe si esloit qu'il se gardist de « mengier certain fruit. ■ (Mod. f. 199.) — 3° [Cou- vent. On entendolt par obédience toute espèce d'office monacal ; tes fonctions même d'abbé recu- rent cette dénomination. Ce terme s'étendit ensuite aux métairies, aux granges, prévôtés au service desquels étaient attachés des moines dépendant d'une abbaye principale.] • Je m'en voys présente- < ment, sans séjourner aucun petit, par une nostre • oberftence que nous avons près d'icy. ■ (Lancelot du Lac, 1, f. 13.) — 4" On appeloit encore obédien- ces des lettres que les supérieurs donnoient aux religieux qui voyageoient ou alloient d'un couvent OBE - 67 - à on aalre. (Du Gange, sous Wterœ obedientiale$.) — 5* [On nommait aussi pays d'obédience les pro- vinces qui n'étaient point comprises dans le concor- dat de 1516, tellea que la Bretagne, la Provence et la Lorraine. Le pape pouvait y conférerles bénéfices vacants pendant huit mois de l'année.] Obedlencler, s. m. Terme monastique. Dans l'histoire de l'abbaye de S. Denis, ce nom est donné aux prieura, parce qu'ils sont soumis aux abbés, et par conséquent sous leur obédience. [Felib. p. 131.] — Dans la règle de S. Benoit, c'est un orfice subor- donné à l'abbé et au prieur. Vobediencier est appelé en latin decanus. (Règle de S. Benoit, lat. et fr. ms. de Beauv. ch. 21.) Obedlent. [Obéissant, dans Froiss. t. XIV, 37.)] Obéir. [1* Se soumellre : « Clerc ne deivent, ■ fail-il. à voz leiz obéir. » (Thom. de Gant. p. 27.) — • Icil ne vout au conte obéir ne faautei faire. • (Mén. de Reims, S 423.)] DI B le cuer, et Telon, et eatvags, KiTere amours De aeveutobcir. {P. av. 1500, U,p. H96.) 2" [S'engager: « Icellui Thibau respondi que... ■ nonobstant il obéissait à paier ledit Chiviere, s'il • lui esloit en aucune chose tenuz. > (JJ. 116, page 262, an. 1380.) — « Pour avoir par retrait de • marchié de bouree et par seignorie la terre du • Becde Mortemer, ditCrespin, avec ses appurte- • nances... obe^ians à paier le pris que cousté • avoit. ■ (JJ. 117, p. 85.)] — 3» Entendre : ■ J'ay < tant d'afTaire, que je ne sçay auquel obéir. • (Quinze Joyes du Mariage, p. 122.) Obéis. Soumis : OBE ObeUsamment. [Avec obéissance : < Geulz • qui n'avoient pas payé obeissatnment ce à quoy il • avoient eslë imposés. > (JJ. tl8, p. 146, an, 1361.)] ~ ■ Obéiront, el entendront humblement à luy, el • obeissamment. • (Journ. de Paris, sous Gharles VI et Charles Vil.) Obéissance. [1° Hommage féodal : • Nus ne ■ quens ne bers ne autres ne puet donner son « nomme de foy, se n'est à son frère, ou à sa suer ; ■ mes à tceus le puet il bien donner en partie, mes • il ne ie pourroil pas donner â un estrange, se il > ne le donnoitàtoulerobeJssanCË queil avoitsans ■ riens retenir. Gar se li bers le donnoit à un de « sesvavasors, ce seroit au domage de celui; car « il convendroit faire deux obéissances, à celui qui • la donroit, et au baron,dequiiltendroitson tle. • (Etabiiss. des, Louis,)] — * Si le seigneur faisoit • Injure à son homme de foi.... il pardroit son « obéissance. * (G. G. II, p. 792.) — > Les héritages • que les baslards acquièrent au cas qu'ils ont hoirs • de leurs corps engendrez en loyal mariage, doi- ■ vent estre au seigneur souz lequel l'acquisition ■ a été faite, pourveu qu'il ait obéissance, et « moyenne justice. » (Id. p. 782,) — 2» [Rente, ser- Ttce féodal ; ■ Les autres appartenances d'icelui • herbei^emeat quelles qu'elles soient, et toutes <■ les obéissances, les cens, les servages et autres « devoirs. » (Ch. Angevine de 1310.)]— . Si le sub- • ject acquiert, de son seigneur proche, les rentes, ■ et obéissances; les ventes en appartiennent au ■ seigneur suserain. ■ (G. G. p. 301.) — 3» District, juridiction, dépendance : ■ Obéissance de la cort. • (Ord. 1. 1, 282,) — • En pais de paix un homme qui • perdroit son prisonnier, il le peut poursuivre en < toute Vobeissance de son party. ■ (LeJouv. p. 34.) — • Pour toutes inlimations que le bailly fait faire, • chascun escbevin»ura .i. sots parisfs, de chacune ■ lieue de l'allée et revenue, et le bailly le double < au pardessus du droit i'obeissance. ■ (N. C. G. 1, p. 825.) — 4' Autorité : • Il avoit obe/ssancfl en plu- • sieurs places. » (Juvcnal des Ursins, Gharles VI, p. 141.) — 5" [Dépendance politique : • De l'isle de > Sceu qui est ens es mêles et obéissance des Jen* ■ nevois. ■ (Froiss. l, XVI, p, 37.)] — 6° • Un vieux « praticien appelle obéissance, le renvoi fait pour • conserver, par le seigneur inférieur, sa justice • contre le supérieur. • (Bouteili. Som. Rur. p. irâ, note.) — 7° oriiciers. En parlant des ambassadeurs de Hongrie venus en France : • Furent receuz bien > honnorablement, et menez par l'obéissance, et « par les subjects du royjusques en Allemagne. » (Al. Chart, Hist. de Charles vu, p. 247.) - 8- Révé- rence, salut : ■ Alla loger aulieu dont le papeestoit " parti pour, de ce lieu, venir faire Vobetssance au • père sainct, comme roy très chrétien. • (Mém. de Du Bellay, IV, î. 418.) — 9° Soumission ; - Patience • et obéissance vaut mieux que sacrifice. ■ (Nuits de Straparole, t. I.) Ceci fait allusion au sacriilce d'Abraham, dans lequel le dévouement aveugle que témoigne ce patriarche fut plus agréable à Dieu que le sacrifice même qu'il se préparoit ù faire. Obéissant. [1» Qui obéit ; • Molt est, qui ■ aimme, obeissanz Et molt fel tost el volentiers Ce • que s'amie doie plaire. ■ (Cbrestien de Troyes.)] — ■ Grande moisson l'oôeissanl recueille. • (Colgr.) — 2* [Sujet : ■ A rencontre dauquns barons dou « païs qui conlraiodoient ses hommes et ses oheis- • sans ou païs de Bourdelois. ■ (Froiss. IV, 217.)] Obelssemment. [Avec obéissance : • Icelle ■ suppliante a serviz ses diz père et mère bien et . honorablement et obeîssemment. » (JJ. 162, p. 229, an. 4407.)] Obcl. [Arbre (voir Odbeaulx) : . Jusques à ung > arbre ou obel estant ou devant ou assez près de « la maison. . (JJ. 484, p. 43, an. 1450,)] Obelon, s. m. Herbe potagère: ■ Sallades cent • diversitez, de cresson, de obelon. • (Rab.111,253.) Ober. [Sortir : ■ Icellui Petit Jehan à celle heure ■ se mist en son lit, et d'ilec ne oba jusqnes à ce ■ qu'il ala de vie à Irespassement. > (JJ. 189, p. 130, an. 1457.)] Oberaux. Hobereaux: - Oberaux et mouchets « de noblesse. ■ [Des Ace, Bigarr. liv. IV, p. 12.) Obère. Haubert, chevalier qui en est vêtu : OBJ - .111. mil qui toi turent vasal; S'ot cascun obère, et ceval. fMouâk. p. 138.) Guimars .V. cens a bons ober» Preudomes, vaillans et apers. (Mouik. p. iSQ.j 1. Oberon. [AuberoQ, roi des génies et des fées: • Q.\i\, Auberon, li petit roi Taé. • (Uuon de Boixleaux.) M. G. Paris (Revue germ. XVL. 381) y voit un personnage légendaire des Francs Mérovin- Siens.it/benc l'enchanteur, fils de Clodion , qui emeurait toujours dans les forêts, seloQ Hugues de Toul, et renouvela la secte païenne.} 2. OberoQ, â. m. Tenaille à vis. (Oudin.) Obfusquer, v. Offusquer, obscurcir; « Ilsdon- • noient de si terribles coups les ungs sur les ■ autres, que la fumée, avec la pouldriere qui « partoitd'eulx, ofi/'Hs^uotf la iuyscur du soleil. > (Percer. IIJ, f. 99.) Obice. Obstacle. (Nicol.) Obicer, Icler. [1" Objecter, opposer : • Renon- . cens.... à toutes autres exceptions, defîeuces et ■ allégations qui pourroicnt estre dittes ou obicéez « contre la teneur de ces présentes lettres. (Ord. V, 381, an. 1324.)] — * Et ne doit aucun estre receu ■ à obicer recompcnsalion, ne à vouloir faire ■ recouvrement, pour l'abbreviation des procez. » (La Thaum. Goot. de Berry, p. 31fi.) Afln qu'il saiche replîcquer A ce que lui veul obicier. {G. de la Bigne, f. iSS.) El qu'il y doibt, quoy q'i'on oôice, Soy adonner sur toute rien. (CoquiU. p. 130.} 2" Maltraiter: < Le traislre luy responditquemie 1 ne se doublas!, car en nulle manière il n'obt'ce- . roit. • (Chron. S. Denis, I, f. 16.) Obie. Morte (voir Obis , Orit) : ■ Nostre très ■ redoublée dame et mère, obie, de laquelle Dieu « face mercy. • (Monstr. I, p. 123.) Objecter. [Opposer: « Comme un miroir qui t représente indifféremment toutes ligures et • impressions, autant de temps que les corps lui « sont opposés et objectés, • [Y ver, p. 562.)] Obiection. [Objet : • En l'objection de ma • question est aoverte cause de raison. . (Lidialoge Grégoire lo pape, p. 83.]] — • Quelle chose peut « on dire de la constance des femmes!' Desquelles < le propre sexe et condicion est, par leur soudaine • fragilité, muer propos et en une brève heure • estre variables en diverses objections. • (Tri. des IX Preux, p. 268.) Objects, s. m. On appelle en droit, « abjects « ou reproches de lemoins, • la récusation qu'on en fait, parce qu'alors on objecte quelque chose contre eux :• Objets, et reproches généraux ne ■ sont admis ne reccuz; mais fuut qu'ils soyent • spécifiez, et déclarez. • [Coul. Gén. Il, p. 373.) — • Objects concernans crime, ou infamie, pour ■ débouter du tout les témoins, en matière civile, • ne sont recevables, qui ne fait apparoir de con- ■ demnation, ou composition d'amende, ou s'ils ne • sont totallement notoires. > (Ibid. p. 503.) '- OBL Obier. [Sous-prieur, prieur claustral, dans Du Gange, sous Obierus.} Obis. [Obit, messe anniversaire d'un décès: ■ Hoult fu bel le service, noble fu li obit. ■ (Enfans Haymon, v. 338.)] Obisser. [S'opposer: • Sera foy a^joustée aux ■ comptez et journaux du receveur dudit duché, * selon lesquelz lesdis preneurs fourniront, sanz ■ aucune chose obisser au contraire > (1484. Compte du Duché, Etangs de Lorris ; h. G. de D.}] Obit. [1* Mort : - Et puis ail en mémoire sa fin > et son obit ; Nelement lient son cuer qui ainsi le « forbit. '(J.deHeung, Testament, v. 1363.J — 2* Messe anniversaire d'un décès. Parfois iobit était accompagné de cérémonies singulières. L'a chanoine d'Ëvreux, nommé Jean Bouteille, avait fondé un obit pendant lequel on étendait sur le pavé, au milieu du chœur, un drap mortuaire ; aux quatre coins on mettait une bouteille du meilleur vin, une cinquième au milieu, le tout à l'intention des chantres qui assistaient au service. La messe chanlée ù Paris en mémoire de Louis XII et de son père Charles d'Orléans, était dite obit salé, parce que les chanoines de Notre-Dame recevaient deux muids de sel à la gabelle, en ne payant que là prix du marchand,] Obituaire. [Registre où sont inscrits les obils.] Ob|urgateur. Qui fait des re'~ oches. (Cotgr.) Objurgation. Reproche: ■ Quant aux objurga- * lions ou reprehensions. • (L'Am. ressuscité, 136.) Obiurgatoire. De réprimande. (Cotgr.) OblacioDs, s. f. Offrandes pour un mort: Que trop plus ses enfana feroient, Aprùii sa mort remembreraient Leur père, p^ir TondHcions De chapelles, d'obJacioiis. (Detch. f. 504.) Ils solicitent conseillers, Pour atrapper les pensions, Curez, clolstres, et marguillicrs Et prenent les obiaciona. (Coquill. p. ii.j Oblat. [1° Les ablats étaient des laïques qui se donnaient avec leur postérité à une communauté religieuse, ou des entants que leurs parents consa- craient à une abbaye, à une église, afin de leur assurer des protecteurs. On menait l'enfant devant l'autel, on lui enveloppait la main dans un coin de la nappe et on jurait fidélité pour lui aux règles de l'ordre. C'est ainsi que Suger fut consacrée l'église de Saint-Denis. Quand l'oblalion avait pour objet l'asservissement, on plaçait quatre deniers sur la tète de la personne offerte.] — 2* On appeloit aussi * oblat, le soldat ou gendarme pauvre qui au ser- o vice du roy est demeuré perclus et estropié de . l'un de ses membres ; en reconnoissance de quoy ■ le roy lui peut assigner ses atimens sur quelques « abbayes ou monastères. • (Rech. de Pasq. llv. lit, p. 261.) — 3' Terme de droit: . Oblats, ou condo- <• nais, en Bretagne, se disoit des restes des fruits < des benelices, reportez par les moines à leurs ■ monastères. • (Horice, Hist. de Drel. pféf. p. xuii.) OBL - 6 Oblatlon. i» Action d'offrir un oblat. — 2* Espèce de taille ou d'impôt. (La Thaumass. CouL. de Berry, p. 425.) — [3" Offrandes volontaires apportées à l'église pendant l'offertoire ; on les déposait à l'origine oans un coffre diL carbona, puis dans le gazophylacium.^ Oblayerie. [Fabrication d'oubliés, an reg. JJ. 161, p. 135, an. 1J06.] Oblectatlon, s. f. Délectation. (Cotgr.) Oblecter, v. Plaire, flatter, délecter. (Cotgr.) Oblëe. Oublie: Vint, au derrain. à loblée roaUe. (Deich. f. SU.} Obll. [Oubli; . Or te voildire etconseillier, Que « l'amors metes en obli. Dont je te voi si afoibli. » (Rose, V. 3031.)] Obllage. [Redevance annuelle , payée d'abord en oublies, puis en argent.] Obllance. [Oubliance: ■ Ne 1' métré mie en • obtiance. . (Rose, v. 986.)] Obllau. [Censier qui paie le droit d'obliage: « Item corvées de chascun obliau.... ilem de chas- •< cun o6/iau une journée de plesseurs. " (Aveu et dénombr. du cbàleau de Buri. 1366.)] f . Oblie, adj. f. Oublieuse: Mais Tortune, qui n'est oblie. Sa roeue torae en petit d'ore L'UQ met desous, l'autre desore. (Ms. "7080, f. 5i.j 2. Oblie. [Oublie (voir ce mol); redevance en pain que les censitaires présentaient autrefois à un certain jour de l'année à leur seigneur : • Hem, une • autre censive appellée oblie qui souloit valoir, ■ an par autre, seize sols quatre deniers parisis. • (1407. Aveu de Reuilli, paroisse de Combleux; Le Clerc de Douy.)] 1. Oblier. Marchand d'oubliés: . Du second ■ d'iceulx élassons que souloit tenir en son vivant ■ feu Jaquet De Marean, oblier. • (1468. Comptes du Domaine ; L. C. de D.)] 2. Oblier. [Oublier : ■ Car le servicbe Dieu n'ot - oblié. • [Mol, V. 1251.)] — ■ Bien vous monstrez • oblians tout débat. • (Pièc. Just. Mém. de Du Bell. VI, p. 417.) — • S'y a il si bon que, aucunes • fois, par quelque fragilité, ou erreur humaine, • ne s'endorme, et oblye. • (L'Am. ressusc. p, 135.) Mal ore par aulruî qui soi oblie. (Prov. du Vil. p. 75.} Obllete. [Prison perpétuelle: • Lesquelz ont • esté condampnez en charlre perpétuelle nommée . obliete. • (JJ. 170, p. 262, an. 1418.)] — ■ Ceux ■ qui estoient condamnez en ob/i£f£, au pain et à - l'eau, furent délivrez. ■ (Chr. S. Denis, II, f. 210.) Oblleus, ous. [Oublieux : ■ Car qui h s'ame est • ohlieux. Bien est raisons qu'il le compeire. • (Ruteb. 134.) — ■ [Le perroquet apprend à parler) • dedanz le seconl an de son aage. Car dès lors en ■ avant est durs et ob/iotM. > (Brun. Lat. Trésor, page 219.)] Obligaclon, tlon. [1* Terme de droit. Acte par lequel on s'oblige, on s'engage: • La seconde OBL • (espèce de preuves) si est par lettres, si comme ■ quant aucuns s'est obligiés par leire, et cil qui • s'obliga nie Vobligacion- ■ (Beaum. XXXIX, 3.) — « A lui obligiez fu li bers Bertram gentilz En oft/i- • gacions à sceaux et escnz. • (Guescl. v. 19676.)] — • Si sont deux principalesmanieresd'oi'/tf/alion. • La première si est obligation par contract, la « seconde par malelice : si est à savoir que obliga- « tion par conlract se divise en obligation par ■ conlracl, et on obligation si comme par conlract: • si faict obligation par maléfice ; si est assavoir ■ qu'obligation par maléfice se divise en obligation • par maléfice, et obligation aussi comme par • maléfice. ■ (Bout. Som. rur. p. 134.) Il distingue encore ■ obligation pie ou pitoiable. ■(Ibid.p. 143.) — ■ Obligation générale et spéciale. • (Beaum. p. 314.) — ■ Obligation nue. et obligalion vestue. ■ (BritL Loix d'Angi. f. 62.) - . Vieille obligation • deffail nouveau marché. ■ (Percef. V, f. 77.) — 2* Engagement: • Ilaa! comme malheureux est • homme qui se marie,.... en vérité, devant celle • mauvjiise oWij/a/iOH, j'estoye en grant paix, et . deduyt. . (Percef. IV, f. 49.) — • Hors ne toute • oWijïaiJOH. et d'amour, et de captivité. • (L'Ara. ressusc. p. 509.) Obligé. Les gentilshommes se fuisoient quel- quefois les garants et les représentans de quelque autre. L'acte qu'ils donnoient alors s'appeloit obligé: • Pierre André de Haraucourt au roy Louis < XI mande qu'il est prest de venir à Paris afin d'y ■ donner son oif/ige, sous son seei. pour favoriser ■ la sortie de prison de l'evesquG de Verdun son ■ frère. > (Godefr. observ. sur Charies VIII, p. 315.) — Dans les combats en cbamp clos, on appeloit obligé l'acte par lequel le chevalier s'engageoit à se trouver au combat à tel jour et à telle heure; quand on s'y Irouvoit, et que son adversaire y manquoit, te maréchal donnoit L< décharge de Vobligé : • Voiez ■ icy tel que je promis à tel jour vous présenter en ■ ce champ, a cette journée, et pour ce qucjem'en " suis bien acquité, et m'en acquile, comme mon • obligation le porte, je supplie à voslre grâce que ■ mon obligé me soit rendu, et qu'en nul tems ne • m'en soit rien demandé, et de mon acquit en « demande inslrumenl. . [La Jaille , du Champ de bat. f. 49.) — ■ Et à vous maréchal ordonnons que « les pleiges de sa partie adverse soient arrestés, « et emprisonnés, jusques à ce qu'ils ayent satisfait • à ses demandes, selon leurs obligés. > [Ibid. 55.) Obllgement. [Obligation, dette : • El par déli- . vrer les davant dis plaiçes, li davanl dis Johan et • Eustace obligèrent par devant nos, aus davanl dis ■ plaiges, cent livrées de leur biens ù avoir et « prendre avant t03 aulres obligemens. » (1267. Marché pour la construction du pont de Romoran- tin. L. C. deD.)] Obliger, 1er. [1" Engager; ■ Jeen oblige à la • dite .ibbacsse e au convent moi e mes heirs. ■ (Bibl. de l'Ec. des Chartes, ir série, IV, p. 80.) — ■ Mesnepotob/i^iercequ'il lienten bail.endamace ~ ■ de l'oir ne de celi à qui li baus pot venir. ■ OBN — 70 - OBR (Beaum. XV, 28.)] — « Trop esloient marris que leurs « joyaulx avoient obligez au seigneur du chastel « où ilz alloîent. » (Percef. V, f. 88.) — • Qui bien « veut payer, bien se doit obliger. » (Dict. de Cotjf .) — [2* Promettre, se porter garant: « Si fist messire « Gui de Flandres créanter se foy et obligier prison.» (Frdiss. II, 433.) — « Messire Jehan s'en (indemnité « pour les frais de guerre) obliga envers tous les « compaignons. » (Id.Il, 182.)] — 3o Lier, asservir: « Le servage ou Adam notre premier père nous « avoit obligez, » (Percef. VI, f. 125.) Nous estions à dampnement Obligiéê, en paine, et tourment. (Id. f, 333.] Tiennent les esprits affligez, Dedans le Tartare obligez, D*une eftroiable servitude. fŒuv, de Theoph. p. i08.) 4* Engager dans une route, au figuré : « La sei- « gneurie que homme avoit sus Tame si grant qu'il « la povoit obligier par ses œuvres, en voie de par- « faite gloire, ou de perpétuel tourment. » (Mod. f. 210.) 1. Oblique, adj, : 1** Qui se détourne : Tu ne doiz de Dieu estre obliques, De cui tu tiens tes seignouries. (Ms. 681^, f. 40.) 2* Hypocrite : Et au cuor estoient obliques, Et plains de fausse ypocrisie. (Ibid. f. 16.) 3<> Contraire, en parlant des choses : ETmplastre, syrop ne fuisique Tout ce si li firent oblique. (Ibid, f. 86.] 4" [Tortueux : « Ils querronl sus lui voles et « adreces obliques. • (Froiss. Il, 284.} — « Par voies « obliques et fallaces. » (Id. XII, 165.)] 2. Oblique. 1« Obliquité : Tout ce que l'en peut demander Peut on en clergie trouver ; Ce ne peut nus noms reprouver ; C'est droile lingne sans oblique. (Ms. 68i2, f. i48.) 2" [Biais, subterfuge : « Tels obliques et proposi- « lions alongerent moult les trailiés. » (Froiss. XV, p. 115.)] ObllvioQ. Oubli : « Léthargie qui est une mala- « die d^oblivion. » (Amant ressuscité, p. 551.) Obliuteux. Oublieux : « Les femmes sont « obliuleuseseiw2iri2Lb\es. » (Amant ressuscité, 48.) Obloqucion. [Contradiction: «Voulans encore « eschiver les obloqucions et mal parler de plusieurs « medisans. » (JJ. 81, p. 493, an. 4352.)] Obloyep. [Fabricant d'oubliés, au Reg. JJ. 161, p. 435, an. 1406.] Oblye. [Oublie: « Ainsi que Ton geltoit des oblyes « des voultes de Téglise de Havraincourt en bas, •« comme l'on a acoustumé faire au dit jour de Pen- « thecoste en plusieurs églises. » (JJ. 176, p. 499, an. 1446.)] Obnoxiation. [Acte par lequel on abdiquait sa condition d*homme libre entre les mains d'un maî- tre, en raison d'un service rendu ou à rendre. Voir loi des Wisigoths, liv. V, tit. IV ; loi des Saxons (liv. in, § 32); loi des Lombards (liv. III, tit. IX.)] Obnubiler, v. Obscurcir: «Lorsque restomach « est chargé de viandes, les fumosités montent au « cerveau, et Yobnubilent, troublent, et desordon- « nent. » (Les Tri. de la Noble Dame, f. 39.) Je scay comment amour, en quelque lieu qu*on pesche, Obnubtlist de soy la pensée. (Tri. de Petr. f. 34.) Obnunciation. Annonce. (Cotgr.) Obole. [Moitié du denier tournois ; voir aux Ord. Il, 355 ; Ane. CouL d'Orléans, p. 371 : « (Il sera « fabriqué) des petites oboles parisis et tournois de « la valeur et de la loy de celles du temps de Saint « Louis. . (Ord. 6 sept. 1329.)] On distinguait : 1* « Oboles tournois. « (D. G. sous Monela.) — 2« « Oboles tierces. » (Le Blanc, p. 208.) — 3* « Oboles blanches. > (Du Gange, sous Monela.) — 4' « Oboles d'or. » (Le Blanc, 179.) --5»« Deniers « obols royaux. » (N. G. G. I, p. 448.) — 6* « Obole « de Horne. • (Colgr.) — V « Obole de Gueldres. • (Ibid.) — 8» • Obole du Rhin. » (Ibid.) — [9* « Lequel « Pierrequin et le suppliant donnèrent chacun une « obole postulat à icellui Domino pour sa peine. » (JJ. 206, p. 377, an. 1478.)] — 11 y avait aussi on droit à'obole... « Les seigneurs bas justiciers etoient « en droit de lever une obole sur ie menu bétail, « comme porcs, moutons, et brebis qui ont séjourné « pendant huit jours en leur Tief, au lieu que, pour • chaque grosse bêle, il leur est dû un denier. » (Laur.) — [• Ghascuns fes à home, soit petit ou « grand, doit obole de rivage. » (Liv. des Métiers, p. 304.)] — « Au roy, ou autre ayant droit du dit « seigneur, à cause de son tabellionnage de Sens, * est deu droit i*obole^ qui est de chacune livre, « une obole (à savoir de tournois le tournois, et de « parisis le parisis) pour raison des conlracts de « vendition d'héritages, ou autre chose excedans la « somme de quinze livres tournois, pour une fois.» (Goût. Gén. I, p. 156.) — Uobole était aussi une « sorte de poids. » « La paste du pain d*un denier « coquille doit pezer six onces, dix sept eslellins, et « oboles. • (Ord. II, p. 352.) Obombration. Action d*obombrer. (Gotgr.) Obombrep. Terme mystique. Gouvrir d'une ombre. (Gotgr.) Obprobreux. Honteux : « Abolye, et estainte, « ou par obprobreuse mort, ou par honteuse fu vie.» (HisL de la Tois. d'or, I, f. 72.) Obprobrieux. Outrageant : « Obprobrieuses « paroles. » (Tri. des IX Preux, p. 26.) Obreptice, adj. Obtenu par surprise : « Pour « deiïendre la dite remission, en tant qu'il luy iou- « choil, elle disoit qu^elle ne devoit estre enterinnée « au dit amant, car elle estoit soubreptice, obrep* « tice^ et desraisonnable. » (Arrest. Amor. p. 396.) — En terme de palais, on appelle obrepctice une grâce, titre ou concession obtenue par surprise, en taisant une vérité qu'il était nécessaire d'exprimer pour la rendre valable , et subreptice quand oa avance quelque fausseté pour la faire passer plus facilement. OBS - 71 - OBS ObreptioB, s. f. Action de surprendre. (Cotgr.) Obreptissemekit. D'une manière obreptice. (Colgr.) Obrtzé, a^. m. • Seullement y pendoit ung diamant indicque, enchâssé en or ohriTé à deux poincles. > (Rab. V, p. 178.) Obruer. Accabler : « Les Flamands (à Mons en Puelle) furent du tout en tout obrue% et accra- vantez. » (Cbr. de Nangis, an. 1304.) Obscsene. [Obscène : « Ils se torchoient le cul (il fault laisser aux femmes celte vaine supersti- tion des paroles) avecques une esponge ; voilà pourquoi spongia est un mot obsccene en latin. » (Mont. I, 373.)] Obscur. [1* Noir : « En icelle eure estoit nuiz obscure. • (Mén. de Reims, § 70.) — « El dura li enchauz jusqu'à la nuit obscure. » (Id. § 128.)]— Lieu obscur de clarté. » (Fouill. Fauc. f. 60.) — [2* Peu clair : « La merciz m'est tant obscure que je ne la puis veoir. » (Couci, IV.)]— « Disoient qu'ils n'avoient oncques veu, ne ouy parler, de plus terribles, ei obscures accointances entre deux si prochains amys. » (Percef. III, 106.) — 3* Secret: En obscur. » (Ord. 111, 149.) — [4* « Maladie obs- cure, > épilepsie : « Garin povre homme, sourt, malade de maladies obscures desquelles il chiet souvent soubdainement. » (JJ. 138, p. 3, an. 1389.)] Obscurci. [1* Noir : « Seigneurs, en icels temps dont je vous signifle, Estoit, ce dit le livre, la nuit moult obscurcie. » (Du Guescl. v. 16574.)] — 2* En litige: « L'on devra fairela preuve des rentes, et des chemins obscurcis^ comme d'autres choses dont la preuve est difficile de sa nature. > (Nouv. Coût. Gén. I, p. 72î2.) Obscnrer. 1* Obscurcir, rendre noir: « Obscure • la vue. » (Les Tri. de la Noble Dame, f. 116.) Je Toy une obscure nuée, Soubdainement êbscurer ce souleiL (Desch, f, 304. J • Quant la nuyt fut venue, et bien obscurée. » (Chr. de Saint Den. 1, f. 264.) — 2o Etre en état de pâ[^hé : Un reUgieux, et un ofrant.... Encor, quant il a cure drames,.... Onqucs ne doit estre ohscureZf Qu'il ne soit prest pour le baptesme. (Dcsch. f. 557.) dr Ternir, déshonorer : Nobles cuers ses faiz mesure.... A tout honneur ; S*autrement fait, trop 8*(>b8cure. (Ibid. f. 69.) Obscurité. Difficulté. (Pasquier, Rech. p. 399.) Obscurté. Obscurité : « Vous qui tournez • lumière en o6scMr/e Et qui voulez du jour faire « la nuit. » (Desch.) Obsecratlon, s. m. Prière : Par gnice singulière, Non obsecration.... Reçois, sons fiction. (Carth. Cliev, errant, f, iii.) Obseque, s. m. \\^ Funérailles : « Tuit li covent « i sunt venuy E li clergié communalment, Revestu « bel et saintement A Yobseque chanter et faire. » (Chron. de Norm. v. 1672.) — < Assés tost apriès t\x « fais li obsèques dou signeur Espensier. » (Froiss. t. IV, p. 162.)] — « Les barrons portèrent le corps « bien atourné, et bien embasme, en Tegiise Notre « Dame, à grant luminaire, et à grant bonneurs, « jusques à tant que le roy vint, et les chanoines de « l'église rendoient son obseque^ et son service « moult honnorablement. > (Chron. Saint Den. II, f. H.) — 2» Service mortuaire : « Moy enterré, si « comme dicl est» je veux et ordonne que mon « obs^gt/^ soit faite en la dite église,... par le dit « curé, deux chapelains,... deux cordelier&,etdeux « augustins qui le ù'icXobseque ayderont à chanter.» (Bout. Som. rur. 1. II, p. 874.) Obséquieux, adj. m. Officieux. (Cotgr.) Observance. I» Respect: « Observance est une « vertu qui désigne, et montre, par exhibition « d'honneur et révérence, ceus qui precellent les « autres en dignité. » (Les Tri. de la Noble Dame, f. 64.) -- 2o [Congrégation de Franciscains réformés en Espagne au xv« siècle, leurs couvents: « Plusieurs « frères mineurs qu'on dit de Vobs&rvance. » (Louis XI, 32* Nouv.)] — « Cordeliers de l'étroite « observance. » (Jean d'Auton, p. 333.) — [« Un « jour alla avec sa maistresse à Vobservance ouïr « la grant messe. » (Marg. 19* Nouv.)] — 3» Disci- pline religieuse : « Un collège de relligieux de « Yobservance de Saint Dominique. » (J. d'Auton, p. 107.) Observantlns, s. m. Congrégation de cordeliers reformés : « Frère Olivier Maillard, docteur en « théologie, de l'ordre des frères mineurs, ou cor- « deliers, et depuis des Observantins à Narbonne « Tan 1500, qui sont ceux de Teslroite Observance « de Soint François. » (La Croix du Maine, Bibl. p. 366.) - [Us furent établis par Charles VIII, en 1395.] Obsesseur. Qui obsède. (Cotgr.) Obsfusqués. Offusqué : L'aray mon enncmy seroit, De Lucas seroye luqués Et du Montargis obsfusqués^ Contre moy henniroit henmn. (Desch. /*. 430.) Obsion, s. f. Option, choix : « En cas de refus, « les subjegtz de cette dite seigneurie ont obsion « d*aller ailleurs moldre leur bled, où bon leur « semble. • (Nouv. Coût. Gén. t. I, p. 465.) Obsister, v. Résister : Ça, frère Jean, je te conseiUe, Cependant que sommes icy, Que tu ayes le mot aussi De la bouteiUo trismegiste, Pour entendre, si rien n*obsiste, Que ne te doibves marier. (Rabel. t. V, p, 2i6.) Obsomagarum, s. Drogue médicinale : « Les « signes du rheume sec au cerveau de Toiseau « sont, quand Toiseau eternue beaucoup, et rien ne « luy sort des nariiles, pour lequel rheume guérir, « faut soufiler obsomagarum avec un vin vieil aux < nariiles de Toiseau. > (Fouill. Fauconn. f. 75.) OBS -7 Obstacle. [1* Empêchement : • Cil qui plain « sont de tosique. Adonc ci dieat qu'aulentique Me • vrai ne sunt pas si miracle ; Pour mettre encon- > tre aucun ojigtac/e. Dienl que tout sunl aulenli- - que. • (Gaut. de Coiiisy, p. 176, éd. Poquel.)] — 2* Balustrade : . Pour entrer dedens sont deux por- • les aux deux costez, et entre deux, venant de ■ l'une à l'autre, est un obstacle de marbre blanc, ■ ouvré à la turque, et percé à jour pour veoir par < l£i le dedans de la chapelle au dessus ; et joignant • de cestny obstacle, sont dix imaiges angeliques ■ tenans entre les mains chascune un chandelier ■ el le tout d'aibasire. > (J. d'Auton, Annales de Louis Xil, p. 118.) Obstaclement. Obstacle. {Colgr.) Obstacler. v. Empêcher, servir d'obstacle. (Colgrave.) — En droit, ■ empescher, et obstacler, ■ c'est saisir pour cens el droits censuels non ■ payés; ce qui se fait, si c'est une maison, par ■ obstacle et barreau mis es huis; si c'est terre > labourable, par brandons mis es Truits. ' [Laur.) Obstant. [1° Pour, à cause de : <• Icellui Aron- ■ diaux sacha son coulel, sans Terir ledit Malprtvé, ■ ne aussi ferir ne le peusl, obslant la petitesse • dudil coutel et largesse de la table entr'eulx. ■ (JJ. 105, p. 15, an. 1373.) — • Y en eut dequalorze > à quinze cent de tuez, qui furent mis en terre de • l'ordre d'icelle dame de Laval, obttant ce que la ■ bataille avoil esté faite sur la terre. > (Charles Vil, p. 484.)] — • Respondy que, obstanl qu'il estoit son ■ parent du costé de Flandres, il ne devoit point « perdre telle charge. • (J. Le Fev. de S. ïtemy, Hist. de Charles VI, p. il(i.) — 2* Non obstant : Pour néant, me debaz. Et en vaincombaz, Je ne l'auraj mie, Obstant «on trespas. {Vigile de Charte* VII, p. 11.) Obstative, adj. f. Qui s'oppose, qui forme obstacle : ■ Tel prétention, comme vraysemblable- ■ ment faite en fraude, ne pourra induire lilispen- • dence préjudiciable, ne obslative au dit remède € de !a paix des vingt deux. ■ (Coût. Gén. 11, 977.) Obstenir. [1° Résister : ■ Un prince qui pois- ■ sance eust de obstenir encontre ceuls que elle i haioit à mort. • (Froiss. IX, 150.) — 2" Contester; • En volenté de reconquérir son hiretage de • Maiogres que li rois d'Arragon li obslenoil de « force. • (Id. 154.]] — 3" Défendre : ■ Qui obsteitir • les pora contre nostre aversaire. > (Id. IX, 153.) Obster, ti. Tenir, être arrêté par : ■ Je vous ■ envoyé présentement le double de la sentence ■ arbitraire donnée, et prononcée par nostre sainct ■ père le pape, touchant la paix des Veniciens, ■ laquelle ne obste, sinon à la rattincation de l'em- ■ pereur vostre père, s'il la veult ainsy, ou non. ■ (Ult. de Louis XII, t. IV, p. 282.) Obstlllté, s. f. Hostilité : ■ Avec port d'armes, ■ par manière d'obstilité. > (Preuv. sur le meurtre du duc de Bourg, p. 331.) - ObstioatloD. [> II layerent lo parleir par la OBT ■ grantduresceet la grantobalrrufion des homes — qu'il vegoienl. . (S. Bernard, Serra. 527.)] Voir Lanc. duLac, t. III, f. 140. ObstlDement. [Avec obstination : • Comme • einsi fust que il (les tribuns) ne se neehisseat • point, et que il empêchassent le delet (levée) • obslinémeiit. • (Bercheure, f. 94.)] Obstiner. [Agir avec enlêtemenl : « Et tant » estoient obstines l'un contre l'autre... que nul n'y • avoil pu mettre paix. • (Boucic, I, 33.)] — « Obstiné comme un Bourguignon, • proverbe des Italiens. (Pelisson, Hist. de Louis XIV, t. H, p. 258.) — ■ Ils combaienl ofrs^tnes. . (Joachim du Bellay, page 34.) — . Il n'y a damnez que les obstine^i. ■ (NuilsdeStrap. 1. 1, p. 380.) ObtemperatloD. Obéissance. (Cotgr.) Obtempérer. 1° Obéir : « Elle ae obtempère > point à la requeste civile. > (Arest. amor. p. 146.) — . Non, non, disl Pantagruel, mais bien mettez le • feu en leurs pouidres, à quoy obtempérant, Car- ■ palim partit soubdain. > (Rabel. t. II, p. 235.) — 2° Condescendre à : • A laquelle prière obtempéra ' icelle dame. > (Arest. amor. p. 216.) — . Tu seras ■ plus prompt, el plus enclin d'obtempérer à nos • désirs, que nous ne serons diiigens à le requérir . et deprier. • [Piec. justif. Mém. de Du Bell. I. VI. p. 269.) ~ • Fault aucunes foiz que raison obiem-. « père à la sensualité. • (Le Jouvenc. ms. p. 46.) Obtencbrer, v. Couvrir de ténèbres, obscurcir. (Cotgrave.) Obtenement, 8. m. Action d'obtenir. (Colgr.) Obtenir. 1* -Se faire accorder : • Tenir, accom- • plir quelque chose si que il ne promette chose & ■ nostre sire le roy que il ne puisse hiea obtenir, • et attendre. ■ (Ordonn. t. 1, p. 550.) — 2* [Etre vainqueur : • Et quant il se sontbien batus et cODi- • halus et que l'une partie obtient, tellement ils - se glorifflent en leurs armes. • (Froissart, XIÏI, p. 219.)] Obtester, v. Prier, conjurer : ■ Pressoit, solli- • ciloil, el obtestoit le conetabledeCaslille de mar^ • cher au secours d'icelle. • (Mém. de Sully, t. II, p. 110.) V. Colgrave. Obtien, s. Acquisition : • Aristole fait, et esta* ■ blit la fclicilé, la Tin de toutes les choses humai- « nés, laquelle, selon Platon, est Vobtien, et la ' jouissance de toutes les choses désirées. '(Nature d'Amour, f. 308.) Obtlner (s*), v. S'obstiner, s'opiniâtrer : Trop erand'p«ine esl le trop a'obiiner. S. OtMt. p. 14T. Obtrectateur. Médisant. (Colgr.) Obtrectation. Médisance. (Colgr.) Obturateur , adj. m. Qui sert à boucher. (Cotgrave.) Obturation, s. f. Action de boucher. (Cotgr.) Obturber, v. Troubler. (Cotgr.) occ — 73 - OCC Obtasement, adv. D'une manière obluse, émoussée. (Oudin.) Obvencion, s. f. Impôt ecclésiastique, levé pendant la vacance d'un bénéfice : * Les obveiicions « des prébandes, des prevostez, et autres bene- • fices. » (Chron. fr. ms. de Nangis, ann. 1297.) Obvenus, s. m. Casuel, profit accidentel. Du mot de la basse latinité obvenlio, formé d^obvenire^ parce que ces sortes de revenus arrivent, obveniunt, lorsqu'on ne s'y attend pas : « Avons plusieurs « autres droits forfactures, confiscations, batardies, • amendes, obvenus^ voiries. > (Cart. de Jumièges, dans Du Cange, sous Obventio.) Obvier. [!• Mettre obstacle : « Li rois de France « qui ne voloit mies obvyer à le pais. » (Froiss. Vil, p. 289.) — 2* Résister : « Pour obvier à rencontre « de euJs. » (Id. t. II, p. 65.)] Obambratlon. Obombration, dans la Chron. des ducs de Normandie. Obumbrer. Incarner ; parlant de la conception de la Vierge, par l'opération du S. Esprit : Du s. Esprit, fut ta char obumbrée. (Desch. f. iSi.J Obambroyer. Faire ombre : Le feu corrusque en l'aer, la fumée obumbroye. J. Marot, p 442. Oburer, s. m. Sorte de faucon : « Le faucon a t dix espèces, qui sont, oburer^ emerillon, lanier, • tunicien, gentil, pellerin, de passage, montaigner, • sacre, et gerfau. » (Fouill. Fauc. f. 56.) Ocalgne. Cuir d'oie. (Cotgr.) Occasion. 1*" Conjecture favorable : « Occasion « trouve qui son chat bat. » (Cotgr.) — 2» Cause : c Ûavoient rendue bien légèrement, et avec peu « i' occasion^ dont le roy fut fort malcontent. » (Hém. de Du Bell. f. 290.) — « Il mourut au grant « regret du roy et de tout la cour, pour la jeunesse « florissante de luy, et le peu d'occasion de Tevene- • ment de sa mort. » (Id. f. 349.) Occaslonaument. [ l'occasion, indirecle- ment : « Il jureront ne feire, ne en repost ne en « appert, malice ne fraude, principaument ne • occasionaument. » (Ch. de 1306, dans D. C. sous Principaliter.)] Occasionné. [1* Accoutumé : « Laquelle « Jebanne est occasionnée de vomir sang par la • bouche quand elle est esmeue et eschauffée. » (JJ. 184, p. 117, an. 1451.)] — 2** Responsable : « Le « comte de Flandres fut plus occasionné de cette « chose que nul autre. » (Chr. de S. Den. I, f. 269.) Occean. [Océan : « Entre icest flume (le « Danube) e YOccean E la terre u sunt li Alan. » (Chr. de Norm. v. 327.)] Occeis. [Massacre, dans Froiss. t. XIII, p. 231.] Occholson. [Intention : « A mauvaise occhoi- • son nous requeroient la privacion des dessuz m nommez. > (Ord. t. III, p. 347, an. 1359.)] Occiy OecLluytatiOQ de chant du rossignol : Pourquoi tient on le chant à gracieus * D'un ozeiUon qu'on claimme rossegnol ? Pour ce qu'U est joUs, et amoureus,... Et dist occif occi, joieus, joieus. (Froiss, Poës, p, 336,) Le rossignol crie, sur les ramssiaux, Vray messaige d'amour entretenir, Occtff occy, entre tous damoisiaux... [Desch, f, 164,) Occident. [Ouest : « Li parreins fu ocis o gist « en Orient; Cist fu ocis el nort e gu^vàeVocci- « dent, » (Thom. de Cant. p. 157.)] Occidental, s. m. Occidentaux, peuples de rOccident : Ou temps passé, tuit occidental Orent long poil, et grant barbe meslée. [Desch. f. i03,) Occicment. Massacre : Onques plus grant occiement Ne veistes de tant de gent. [Brut, f, 43.) Occieuseté. Oisiveté : « Occieuseié est cause « de tous les sept péchiez mortels. » (Chasse de Gast. Phéb. ms. p. 4.) Occiosité. Même sens : « Occiosité qui est la « mère de tous vices. » (J. Le Fev. de S. Remy, Hist. de Charles VI, p. 6.) Occipital. De l'occiput. (Cotgr.) Occire. [Tuer : « Il avint que il occistrent la « gaite au signour de Courtenay. » (Joinv. § 177.)] — • Un homme fu occis de membres ou affolé. » (Du Guescl. Mén. 328.) — « Ses gens qui seoccioient « de deuil. » (Chr. de Saint Denis, I, f. 258.) — « Et « fil les occians occire, » (Borel.) Occise. Massacre : Dolens fu Bode de ia prise, Et de la honte, et de Voccisey Que Normanz ont de Franchoiz fet. [Rou^ p. i83.) Occision. [Meurtre: « Voccision nus ne s'aprou- « che ; Notes aies et mains et bouches. > (Rose, V. 20847.)] — « Occision est dit quant le fait n'est « mie advenue de propos délibéré, ou a pensée, « mais est fait chaudement.» (Gr. Coût, de Fr. 1. IV, p. 524.) Occot. [Retard, empêchement : « Volons nous « que nostre dis hoirs soit contraints, sens de loy « et sens occot, por la court le roy de France mon- « seigneur à tenir et garder... les choses dessus- « dites. » (Hist. de Bourg, Preuv. H, 155, an. 1314.)] Occult. Caché, difficile : « OccuH de sçavoir. » (Ordon. I, 435.) Occultateur. Qui cache. (Cotgr.) Occultation, s./. Action de cacher. (Cotgr.) — Montaigne, parlant de l'acte vénérien, dit que c*est une « action si nécessairement obligée à \ occulta- « tion et à la vergongne. » (II, p. 464.) Occulte, adj. Couvert: Du Fouilloux, faisant le portrait d'un bon faucon, dit qu'il doit avoir « plu- « mes legieres, occultes pen, et parfaictes. » (Fauc. f. 56.) Occulté. [Obscurité, embarras, aux Ord. VI, p. 482, an. 1380.] Occnltement, adv. D'une manière secrète : « Or pensoit le marquis avoir fait faire cet acte si 10 OCG - 7- « occuiiemevi, et si dexlrement pourveu. qae la ■ vérité ne viendrait jamais en lumière. • (Mem. de du Bell. l. IX,f.275.) — C' Plusieurs raulzmarchans • de sel et autres, qui... font venir occuUement sel < DOn gabelle. • (Uandem. de Charles V, 1371, p. 4î5.)f Occulter. Cacber. (Colgr.) Occupant, s. [Premier occupant, celui qui s'em* pare le premier : • 11 Tault dire pour le plus seur « Qu'il soit au premier occupant. • (Coquillart, Enquesle entre la Simple el la Rusée.)] Occupateur. Qui occupe. (Cotgr^ Le féminin occupateresse est dans Coquillart, p. 72. Occupation. 1° Empêchement, obstacle : > Alln ■ que nostre seigneur Jésus Christ soit mielx, et ■ pluit curieusement, el dévotement servi, senz -■ occupacion en leur dicte église. • (Ord. V, p. 202.) — ■ Se veult plus exercer l'office pour occvpalion ( d'aage, el de fragilité. • (Hisl. de Du Guescl. par Hen. p. 401 .) — > Le connestable veult rendre l'es- • pée au roy, pour occupation de vieillesse. • (Ibid. p. 387.) — • Le duc d'Aquitaine, qui avoit prins le • gouvernement du royaume pour Voccupation du « roy son père. • (Monslr. I, p. 221, r.) C'était Charles VI, alors malade. Dans la vie de ce roy par Choisi, la reine s'intitule " régente pour Voccupation • de monseigneur le roy. » (P. W4.) — 2' Blessure: ■• Fut en grand péril d'avoir occupation, parce qu'il > assembla des premiers, et fut enferré de deux • lances. • (Honstrel. 1, p. 311.) — 3' Affaire crimi- nelle : ■ Furent depuis punis, et détenus prisonniers, < longue espace, par le commandement du duc Jean ■ de Boui^ogne, combien qu'ils eussent donné â ■ Philippe comte de Churrotois son fils une moult ■ précieuse espée armée de riches pierres, et autres t joyaux,... ailn que s'ils avoient aucune occupa- ■- (ion, pour le cas dessus dit, iceluy comte les eut « pour recommandez. ■> (Ibid. p. 229.) — 4° Action de s'emparer: » El entre les aultres maulx, avons • trové que en nostre dit royaume a eu plusieurs « divisions, et rebellions, roberiez, pilleriez, arsu- < rez, larrecin, occupacions de biens, violances. ■ (Ord. 111, p. 434.) Occuper. [1* Empêcher : • Le roy de France < estoil si occupés en moult de manières qu'il • n'avoil pooir ne loisir d'eulx faire mal. • (Froiss. t. 11, p. 415.) — ■ Nous sommes courouchie de ce ■ que li voiages de la Sainte Terre en sera retardés • et occupés. • (15.392.)] — » La prescience de Dieu ■ n'occupe point le fait de cellui escuier. • (ïfod. r. 242.) — > Disons que Gilles de Cougnet jadis pro- - cureur du bailla^e d'Orléans et desditles foresls ■ et à présent maislre d'icelles, leur a occupé et ■ mis empcschemcnt en leur usage. > (1350. Usage des habitants de Fay. L. C. de D.) — 2» Entraver : - Si le deffendant a un bras affolé, on doit occuper • un bras k l'appetlant, tellement qu'il ne s'en puisse • aider. » (Oliv. de la Marche, Gagea de Bat. f. 26.) — 3* [Encombrer : • Les fossés sont malaisiés a • dévaler pour les roiases et les espines qui les OCH • occupent. • (Froiss. XI, 378.) — 4o Retenir l'atten- tion : ■ Occupeiz â faire les cures de lu conteit, ■ faisoil les terrienes choses et temporelles. > (Dia- loge Grégoire lo pape, p. 230.) — 5* Accuser : ■ Nostre sellent ordinaire avec un tabellion royal • demandèrent à Uontmerel s'il occupait ou char- • goit aucun de son mal ou de sa mort. > (JJ. 148, p. 32, an. 1395.)] — • Fust arreslée prisonnière ■ madamoiselle ae Morlaigne, pour certaines offen- f ces qu'elles avoit faites envers le roy , et pour ce ■ qu'elles avoit occupé le dit Jaques Cuenr, ei • aucuns autres, d'aucunes choses dont ils estoient • innocens. • [Honsir. Ill, p. 41.] — > Ils Voecupe- • renïdela mortdeHeleagant,etrustditque,s'elle ■ ne Irouvoil qui l'en deffendist, que l'en feroil < d'elle telle justice que l'en devoil faire de femmes « qui son frère avoit occis. » CLanc. du Lac. II, f. 32.) — G» [Faire prisonnier: • Pour la raençond* • nous ou de nos successeurs, se occupez estions ■ de nos ennemis, que Dieu ne veuille. • (JJ. 165. p. 80, an. 1410.)] Occupeur. [Occupant, possesseur: -Les dessus " nommez occupeurs desdites pièces de terre. • (Cart. 23 de Corbie, an. 1401.) — « Et en face joiret • user plainement el paisiblement, en contraignant ■ les délempteurs el occupeurs de ladicte cure à " eux désister el départir. » (1403. Sentence de la prévôté d'Orléans.) L. C. de D.] Occurre. [Accourir, se présenter: - En l'aide ■ de nous el de nostre roiaume, si besoing est, et • il en soit requis, doit occurre au gaing et restours « accoustumés. • (Martène, Ampi. collée. 1, C.140Ï, an. 1297.)] — . Madame, autre chose ne occurt Jey » pour le présent ; de tout que surviendra, en serez « toujours advertye. ■ (Le», de Louis XII, III, H6.) « Souvent sont occtiran(M. • (L'amant ressuscité, p. 171.) Occurreut, s. m. Occurrence, événement: • Tous les occuirens qui peuvent advenir à un • exercile. » (Le prince de Mach. p. 100.) Oceane. [La mer océane, l'Océan ; • La mer • greignor, qui est apelée la mer Oceane. •> (Brun. Latin. Trésor, p. 115.)] Ocel. [Sac maintenu ouvert par un cercle en osier: • Ouquel chastel trouvèrent certains soufflez • et pouldre, canaolx ou oceaulx, martel, sizeauli.» (JJ. 146, p. 185, an. 1394.)] Oceor, s. m. Qui lue. On a dit de Jésus-Cbrist : Par le mort priât 11 le vertu Par quo; deables Tu vaincu ; Ochia vainqui lo oceor. fVieadea SS. Sorb. 61, e. iS.J 1. Oehe. Coche, entaille : • Doit estre ung peu " de courbe devers le gros bout, pour mieulx tenir, ■ et ficher en Voche de la pallette. • (Mod. f. 82.) — ■ Et doil estre faicte Voche par telle manière que le • latz en puisse yssir, quant tu le tireras. > Ôld. 80.} 2. Oche. [Ouche, verger voisin d'une maison : • Un mantel qui avoit esté mis dessus une perclie < joigoBUt des feoestres de lu diamhre, fust chen à OCI — 75 - OCQ 1 terre en un ort, autrement dit ochs, au dessoubz « des dites fenestres. > (JJ. 123, p. 103, an. 1383.)] Ochelitre, s. Intempérie de Tair : De la foudre qai fait maisons bruir, De la gresle qnant le temps est gelez, De la pluye, quant li airs est crevé, Du tODUoire, de noif, d*ochelUre, (Desch, f. 333,) Ocher. [Marquer d'une coche : « Avant que le « saulcier mouille les ecuelles, il les doit hoscher et « les compter en la présence de Tun des queux.... < et celles qui auront esté ochées, ne doivent pas • estre comptées le lendemain. » (Marlen.Anecd.l, col. 1363 ; Ordonn. de l'hôtel de Philippe le Long.)] Octaenr. Qui fait des coches. (Monet.) Ochire. rTuer, dans Froiss. VI, 66: « Del pren- « dre et de 1 ochire esloit cascuns tous fls. » (Aiol, V. 38.)] — • Je m*ochi quant je ne vous voi. » (Poët. av. 1300, III, 1291.) Octaisseres. [Meurtrier. (Conseil de Pierre de Fontaine, ch. 13, art. 28, p. 92.)] OchoisoD. [Cause, motif, occasion : « Il rende- « roii touz les despenz que li rois i avoit fait pour « celle ochoison. » (Mén. de Reims, § 359.) — « Il « emprist une hayne ù petit de ochoison par devers « le chevalier. » (Froiss. XIII, p. 32.)]  petite ochoison, Ocist U leus le molon. (Poët, av. i300, III, f, 1277, J Larghement, sans nule ochoison, Doit cil ki d'amours veut joïr, Cuer et cors mètre à abandon. [Id, p, iS68.) Ochoisonner. [Blûmer, accuser : « Et se chou « laissons par perecne. Moult en serons ochoisonnés « Et de nostre signer blasmés. • (Bestiaire, dans D. G. sous Occasio, 5.)] Si j*en ai mal, j*en doi ochoisoner Ses oex rians, et sa fresche coalour. fP, a, iSOO, II, 799.) Oci. Imitation du chant du rossignol : Dans l'exemple suivant, oci fait allusion au verbe ocire, tuer: « Et si orronsie roussignol chanter en l'ausnoi « qui dil : oci ceus qui n'ont le cuer gai. > (Chans. fr. du xiu* siècle, ms. Bouh. f. 112.) J'oie oi le roxignol mener, Qui me fet plaindre, et dcdouser, Por les maus que je sens por li. Qui sor rarbre chante à haut cri, Oci, oci, vilaine sent : JoUs cuer doit bien amer, Par amours joliement. [Mb. 7fi8, f, 27i,) Ociable. [Qui exprime les angoisses delà mort, dans la Chron. des ducs de Norm. v. 40597.] Octane, s. f. Mer Océane : Iluec arrive la navie. Qui vient de terre Pamenie, De Nubie, et de Quartaige, Et d'Octane la sauvaige. (Ms. S, G. f. 901,) Ocleux. Oisif: « Un prince vertueux doit avoir « égard en toutes choses ici , et n'estre jamais « dcieux en tems de paix. > (Le prince de Hachiav. p.iai.) Oclre. [Tuer, au propre et au figuré: « Par « nom d'ocire enveierai le mien. » (Roi. v. 43.) — « Et se fiert entre Sarrazins, et tant en oeit et abat « que tuit cil qui le veoient Ten donnoient et pris « et los. » (Mén. de Reims, § 44.) — « Je conseille- « roie une cose, que nous Vocisyemes. » (Froiss. t. IX, fol. 167.)] — « Rien ne me vaut que li maus « d'amors m*ocir. » (Poët. av. 1300, 1, f. 58.) Ocision. [Carnage: « Et furent cil de Tost lassé « de la bataille et de Vocision, » (Villeh. § 244.)] Ociveté. Oisiveté: « Si come Vociveté maine « les aucuns à folie fere. ^ (Beaum. p. 163.) Oclage, Ocle. [Douaire, présent du matin, morgengabe, dans la coutume d'Angouléme, art. 47 et 81. Le mari faisait ce présent à sa femme en lui donnant un baiser, osculum,] Ocoison. [Cause, faute, prétexte, occasion: « Por le pechié d'Adan et d'Evain soufri martyre « pov V ocoison àe\ mors keil morsenten la pume.» (Henri de Valenc. § 326.) — « Rien ne vos valt cesle « ocoison. » (Partonop. v. 1221.)] Ocoisoner, v. Accuser. De felonnie le récusa, Et d'un meffait Vocoisonna, (Ms. 7989 *, f. 57.) Ocquebute. Arquebuse : « Mons' de I^a Palize, « à la prinse de Bresse, a esté blessé à la teste, « d'une ocquebute. • (Lelt. de Louis XII, III, 184.) Ocqueton, s. m. Casaque, hoqueton : Lors il s'en va grant erre, Chez ung sergeant qui ne tenoit grant terre, Luy requérant luy faire le plaisir De luy prester, sans aucun desplaisir. Son ocqueton y qu*il porte pour livrée ; Luy affermant pour vroy, à l'arrivée, Que c'est seuUement pour jouer une farce. (Faifeu, 52.) Ocquetz, s. m. [Hoquet ; phrase harmonique dans laquelle une ou plusieurs parties étaient in- terrompues par des silences. (Coussemaker, l'Art harmonique, p. 83.)] Adonq on luy fait son service. Car tous ensemble cornent prise, Si y a telle mélodie, En faisant ocquez par maistrie. (G. de la Signe, f, i05.) Car ce qu'il a dit sont toutes bourdes, Et ne sont que paroles sourdes, Que chiens doivent chanter motetz, Ne qu'ilz saichent faire ocquetz. (Ibid. f, 433.) Ocqiiisener, v. « Mettre des impots sous de « mauvais prétextes. » (Laur.) Ces abus n'étoient autrefois que trop communs parmi les seigneurs dans leurs terres; aussi presque tous les testamens anciens ordonnent-ils des restitutions de ces < tor- « fais ; » c'est ainsi qu'on nommoit ces exactions. Les libertés de la ville de Vitré , accordées par Thibaut, comte de Champagne, portent : < Je « promets, à bonne foy, que je ne les semondray, « ne en ost, ne en chevauchie, por eus ocquisener^ « mais que par.mon besoin. » (Laur.) Ocquison (maise), s. f. Terme de coutume. Ce mot se trouve dans la Coutume de Mons. On l'avoit toujours expliqué dans les coutumiers géné- raux par occasion, et on Ta réformé dans Tédition de cette coutume faite à Hons, en 1663. — « Vac- « quision est une espèce de vexation, et un homn^ « de maise ou mauvaise ocquision est un obica- OCT ■ -'' ■ neur, qui ne cherche qu'à vexer, et fatiguer les • autres, UQ homme de mauvaise réputation. ■ (Laurière.) Octante. Quatre-vingts. (Cotgr.) Octantlesme. Quatre- vingtième. (Id.) Octave, i" Huitième : • Octave jour. ■ (S. Bern. Serm. ms. p. 167.) — [2* Huilaine cojisacrée dans l'Rglîse à la célébration des grandes fêtes : • Et ce ■ fu 3s octaves de la feste Saint Rémi. > [Villehard. S 76.) — - Et fist ses hommes semonre pour eslre ■ à son couronnement aus octaves de la mi aoust.> (Hén. de Reims, § 309.)] — 3° Huitaine, terme de jurisprudence: « Est conlraignable par emprison- ■ nement de sa personne l'octave et la huitaine . passée. - (N. C. G. II, p. 433.) Octembre. [Octobre, dans Froiss. t. Il, p. 79; t. m, p. 415 ; 1. VU, p. 35.] - . Donné à Paris le ■ 15' jour d'octembre, l'an de grâce mil trois cens « dixsept. .{Ord. 1, p. 755.) Octenatre. Stance de 8 vers, dans Gouiel, Bibl. fr. XIV, p. 105. Octilion. [• Ung octition vaul mille millions de « sepliliûQS. • (De la Roche, arilmétique, f. 7.)] Octobre. [■ Dame de Giblet qui trespassa l'an < de .uccciir. à .vi. jours d'octobre. • (Bibl. de l'Ec. des Chartes, 2* série, II, p. 507.}] Octoivre. [Octobre, dans D. C. sous Octimber.} Octosticbe. Stance de huit vers. (Des Ace. Bigarr. p. 85.) Octostique. Même sens. (Cotgr.) Octosyllabe. De huit syllabes. (Oudin.) Octovlao, Octave: Quant ele eut onques plus avoir. Et plua poisaoce, et plus aa^oir, Ne l'empereor Octtnnan. (Mt. 7959*, f. 54.) Octorre. [Octobre : > Ce fu escril en l'an de • grâce mil ccc. et ix., ou moys i'octovre. ■ (Joinv. §769.)] OctPl. Octroi : Certes Don fais, car ennemie Ne voua suis, donc ay ge l'octri D'avoir nom d'ami, vous d'amie. (Detch. f. S70.) Octrlse. [Lods et ventes, dansD.C. S. OctrisifF.] Octroy. 1° Concession, consenlement: ' Ce propre jour, de villes deulx ou trovs, Plus tost que tard, redoublant telz euroys. De foy, d'hommaige,ouroy, feireat oclroyi. /Jfarof, iSt.} • Voctroy de vos bienfaits. » (Strap. II, p. 96.) — • Qui requiert mercy, si la doit avoir par octroy. » (Percefor. IV, fol. 5.) — « Si vous requiers que me ■ donnez Voctroy. • (Ibid. II, f. 7.) — 2* [Faveurs : ' <• Cet octroy des dames. > (Mont. III, f. 366.)] Octroyemeat. [Concession, permission:- Et < les octroyemens qu'il [nostre chastellain) a fqit ou ■ fera pour nous... auront telle valeur et telle fer- • meté, comme se nous l'avions fait et octroyé. ■ (JJ. 198, p. 360. an. 1374.)] Octroyer. Accorder. Voir le précédent: <• Assez ODE « octroyé qui mol ne dit. • (Cotgr.) — ■ > scait quelle mon intention estoit au poinct « luy octroyz le congé. • (Percefor. VI, fol. « Estoit si dolent qu'il ne scavoit qu'il devo ■ car il ne l'osoit octroyer, ne aussi rent (Lanc. du Lac, III, f. 124,) Octubre. [Oclobre : ■ Et en pristrent un ■ ment que il saroient à l'issue d'esté, e « d'oclubre... en la praerie de la cité d'Andrei (Villeh. §497.)] Oculaire. Evident: < Choses oculaires t • heures. » (Am. ressuscité, p. 177.) Oculalrement. Evidemment: • Tandis • sang decouloit du bras de cette damoisell > mari qui senloit oculairement les grillons ■ ces) s'affoiblir, commanda fermer cette vi (Contes de Desperr. II, p. 257.) Oculé, adj. m. Clairvoyant. • Mais maie « que les lecteurs, et les écrivains sont plus • que Homère, et les hommes de son sage. Rech. des Rech. p. 198.) OculiquemcDt, adv. Evidemment: < Le « triées y sont encores, et y paroissent oci • ment. » (Moyen de parv. p. 92.) Ocultement. [En secret: • Porpença s( ■ s'enfuirait ; Ocultement la guerpireit. ■ Vierge Marie, p. 19.)] Ocur. [Obscur : • La forest ombreuse el < ocure. • (Percev. le gai. p. 174.)] .... Armes Treobes, et novelles, Qui n'erent pas noires, a'oeure». (Itt. lOiS, II, Ocurclr. Obscurcir. On a dit d'une granc titude de flèches lancées : L'air en est durement ocurcit. {G. Gularl, f. 1 l.Od. Oui: Qu'il n'i a dit, ne od, na non. (iloiuk. p. K 2. Od. [Avec: • Je 1' sivrai od mil de mes k (RoLv. 81.)] Délie od fresoe colour. (Poët. av. iSOO, III, p. i Commandement en ai De madame od le cors gent. (Id. p. itOO.} Doen jaur ait Ici roon cuer a, N'est pas od moi. llbid. p. iSiS.} Un baron vi seir od li. (Vie des SS. Sorb. LX, e. Quant od U ère aeua. (Poëa. av. 13000. III, p 3. Od. [Armée, ost, dans la Chron. des d Norm. V. 34341.] Ode. Pièce de poésie: • Introduisismes < autres deux nouvelles espèces de poesi ■ odes dont nous empruntasmes la façon de: ■ et Latins. • [Pasquier, Rech. VII, f. 611.) Odelette. Petite ode. (Cotgr.) Odet, s. m. ■ Le mulet odet > étoit ut qu'on prélendoit courir les rues, pendant la Orléans et à Blois. (Valois, Notice, p. 570, co Etat de la France sous François II, par la PI p. 211.) Odette. Petite ode. (Cotgr.) ODU — 77 - OEF Odeur, s. f. Odeur, parfum. Ce mot féminin a été masculin autrefois. « Vodeur d*icelles est fort. > (Rab. III, p. 255.) — « Vodeur vineux des grands « banquets. » (Bouch. Serées, Hv. ï, p. 3Î.) — On a dit au figuré : « Son nom retint toujours quelque < bonne odeur. » (Strap. I, f. 219.) Odil. [Oui, dans Partonop. v. 1315, 6129.] Odor. Parfum : Paradis nous otroie, ou tant a de doucor, De Bolas et de joie, de déduit, et d*odor. (Desch, f, 227.) Est toz jors en tele odor, Que il li samble uns paradis. (Id. /*. i2i.) Odoraclon. Héme sens : Du bon fjruit d'operacioh Qui, par son odoradon. Et par les fleurs de bonnes œuvres. (Desch. f, 54 i.) Odorece. Héme sens : Vodorece des fleurs que le leu me présente. ll8.7S18,r.338. Odorement, s. m. Odorat. Parmi les remèdes propres aux maladies des oiseaux de proie, on lit : « Pour leur faire recouvrer Vodôrement, ou flair « accoustumé, il sera besoin de le purger avec le « médicament qui en suit. » (Fouill. Yen. f. 124.) — « L'homme n'a Yodorement prompt. » (Les Tri. de la Noble Dame, f. 94.) Odorer. !• Flairer : « Faut odoi*er son haleine ; « que si elle put, signifie indigestion. > (Artel. Fauconn. f. 93.) Le monde odore, et après je le sens. [Gouj. B, f, XI, 307,) Je voy roziers rouges et blans, L'aubespine que nous requérons, Uesglantier que nous odorons, (Desch, f. 12,) 2^ Avoir de l'odeur : Monstrer te veuil que ceUe créature Dont tu mesdis, oaore plus que basme. //. Marot, 220,) Odoreux. Odoriférant : Vien mignarde, à Tombre frais De ces odoreux cyprès. (G. Dur, à la suite de B, p, 134.) Odoriférant. [• Blanches roses comme lys et ■ vermeilles. Et toutes fleurs moult odoriferans. > (J. Joret, le Jardrin salutaire, p. 111, xv s.)] Odour. Odeur, impression faite sur l'âme : Cil chiet en grant vuité Ri^ par parler, a fausse odour Fait ke sa dame a deshonour. [P, av. i300, HT, ii97,) Odourer. 1» Avoir une bonne odeur : .... Comparée à la rose. Qui est boutons, et naist ou temps d*esté, Enmi le jour s*espaint lors desciose Odoure un peu, et plaist. (Desch. f, 255.) 2» Percevoir, sentir : La couleur de pomme dampnable Monstra à Eve, le diable, Par euvre de sugescion, Odoura en délectation CeUe Eve. (Desch. f. 540.) Odum. [Entendons : « De cels de France odum « les graisles clers. » (Roi. v. 2150.)] Odure. [Odeur: < Ses armiles qu'on bous apele, « Od odure preciose et bêle. > (Chron. des ducs de Norm. V. 7418.)] L'amour plus laide et plus dure Descendent de mauvaise odure. (Desch, f. 528.) 1 . Oe est souvent employé au lieu^de la dipbihon- gue ot, dans D. Morice, Hist. de Bretagne, c. 980, an. 1260. — Oe est employé pour la finale de l'im- parfait du singulier de la première personne des verbes au lieu de ois. (Duchesne, Gén. des Chateig. p. 28, tit. de 1246.) n a moult grant herbe en ce val ; Voluntiers pestre li manroô Se perdre je ne le cuidoe. (Ms. 7615, II, f, 150,) On a voulu l'introduire aussi dans les pronoms et les substantifs : « Au lieu d'icelle vous avez intro- « duit un oe, et au lieu de ce que nous disons, moyf « toy, soy, roy, loy, foy, vous dites moé, toé, soe^ « roé, loé, foè, • (Lett. de Pasq. I, p. 135.) 2. Oe. Avec: • Ensi fumes gettezde paradis moy « et mes augels qui erent oe moy. • (Histoire de la Sainte Croix, ms. p. 1.) 3. Oe. [Oie : « Que nulz n'achate oes que en la « ny plus ny moins que Ton voit un bel arbre que « le vent ébranle, et Ta à demy penché, vient quel- « que bon (économe ou hortolan qui le vient « appuyer. » (Brant. Gap. fr. I, p. 68.) Oedémateux , adj, m. Qui tient de l'œdème. (Cotgr.) Oedème, s. Gonflement. (Gotgr.) Oel— oes. [Œuf, œufs: « Et fist faire un cuir de « buef de quatre doubles en manière d*un oef. » (Hén. de Reims, § 161.) — « Je ai en ma teste une « pierre précieuse, aussi grosse comme uns oes de « geline. » (Hén. de Reims, § 463.) — « Un bues OEI -7 ■ valoit en l'ost quatre Tins livres, el uns moulons — (renie livres, el uns pors trente livres, et uns oes « douze deniers. • (Joinv. § 293.)] Et tant ost aprôs, ovd ili font, Puis des oefi, puis des oisillons. (G. de ta Bigne, f. 83.} Expressions : 1" ■ .i. oef ne prise tout son mal. • (Ms. 7615, f. 164.) — 2* ■ Ne vous chalt non plus € que por un oefà& caille. ■ (Fabl. ms. p. 276.) 3° En toi n'a proece, ne aens, Dont l'en le doinst un oef pelé. (M». 7218, f. S15.J 4* • J'aurois malvaîs oef quassé. » (Fabl. ms. p. Ï60.) — 5" « !1 voelt mes oes humer. ■■ (Froiss. [loës. ms. p. 301.) Nous disons, couper l'herbe sous e pied. — 6" • Antecriz naislra de lor oes, • en par- lant des Sodomites. (Ms. S. G. f. 31 .) Oefvier. [Coquetier : • Ung oefvier d'or, double, « ouvré a aroreceaulx el feuillaiges de fresiers, » (Ducs de Bourg, n* 4192, an. 1420.)] Œil. [l"(Eil: «Etsi bel œi/,vairetriantet clair, « M'orenl ainz pris que m'osaisse donner. • (Couci, t. \'l.)] — 2" Ouverture: - Boule en l'ung de ceulx ■ que tu eslouperas un pot à ung col gresle ou « long.... et soit rœifesloupéparoû tu le bouteras.» (Mod. f. 29.) — < Tu le verras lanlost saillir par « Yœit qui sera destoupé. • (Ibid. f. 30.) — 3° Ver- mine qui s'attache au blé. (Des Ace. Bigarr. f. 145.) Expressions : H" Œil de chat, corindon nacré: € Un saphir en manière d'un œil de chat. • (Inv.du duc de Berry, an. 1416.) — . Un œil de chai cler el ■ nel sur coleur de saphir slrin et. n.-petisdyamenz ■ plaz aux .11. costez. faiz à .ui. quarrés. > (Ducs de Bourgogne, an. 1420, n" 4170.)] — 2° ■ Mon petit . œil, • terme de caresse. (Des Portes, p. 488.) — 30 ■ Œil de bœuf, • herbe. (Borel.) — 4° < Œil de • vache. • (Id.) — 50 ■ Œil lucide, . drogue. (Id.) ~ 6" • Perle de bel œil. » de belle eau. (Golgr.) — 7* " Œil de nasse, ■• ouverture du fonds qui empê- che le poisson de revenir. fOud.) — 8° ■ Œil de ■ tailleur,- grand coffre; de là leur vient leur façon de parler quand 00 leur demande le reste del'éloffe, • qu'il n'en reste pas ce qui tiendroil dans Vœil. • (Oud. Cur. fr.) — 9° . Œii d'airain. . (Golgr.) — 10* • Œil bigarré. » (Ibid.) — 11» . Œil blaffard. » (Ibid.) — 12* . (EU de bouc. » (Ibid.) Pyrèthre. — 13" . Œil de carré. • (Ibid.) — 14" . Œil de cerf. . Ôbid.) — 15* <■ Œil de chèvre. ■ (Ibid.) Sorte de gra- minée. — 16° ■ Œil de Judas. . (Ibid.) — 17° . Œil . de lièvre. ■ (Ibid.) — 18° . Œil de loup. . (Ibid.) — 19" • (Ej/ de mauvais garçon. • (Ibid.) — 20° • Œil ■ de morue. » (Ibid.)— 21* < Œtide perdrix.. (Ibid.) -Sorte de couleur rouge pâle. (Oudin, Dict.) — as- - Œil de rat. ■ (Ibid.) — 23* • Œil rosli. . (Ibid.) — 24° • Regarder d'un œil, » de mauvais œil. (Mod. et Bac. 1. 219.) — 25* . Voir de mauvais œil, • haïr. (Oud.) — 26" • Voir de bon œil, •> affectionner, faire bon accueil. (Ibid.) — 27* • Monslrer Vœil, • avoir l'œil, pftndre soin. (Percef. Il, f. 42.) — 28* ■ Tenir • l'œil. • (L'Am. ressuac. 414.) — 29* . Voir à VœU.» Nous disons aujourd'hui • voir au doigt et à Vœil. ■ (Cymbalum mundi, p. 64.) — 30" « Avoir l'œil au • bois, > être sur ses gardes. (Contes d'Eutrap. 488.) OEI — 31* • Avoir un œil aux bois, l'autre k la vide. > (Golgr.) — « Avoir un œil aux champs, l'autre à la ■ ville. ■ (Apoi. pour Herod. p. 619.) Etre attentif à tout. — 32* ' Avoir un œil à la poisle, l'autre au . chat. ■ (Golgr.) — 33» • Plus bêle ne virent nul ■ œil,' jamaisonnevilrien de plus beau. (Hs. 7615, t. II, f. 174.) — Si". Sonl, d'anchlennelé en Vœit • et haine des nobles eslrangiers, • en butte depuis longtemps ii leur haine. (Mém.d'Oliv. de la Marche, p. m,) — 35* • Soufflez moi dans Vœil, • cela se dit à un laquais qui revient de la cave pour savoir s'il n'a pas bu de vin. (Oudin.) — 36* « Vœil du ■ raailre engraisse le cheval. . (Oud. Cur. fr.) C'est- à-dire il faut prendre garde a ses affaires. — 37" * L'œil du maitre engraisse, et son champ, et • son cheval. • (Rech. de Pasq. 1. VI, p. 453.) — 38* ■ Loin de Vœil, loin du cœur, » on se refroidit pour quelqu'un qu'on ne voit plus. (Hém. de Viller. t. III, p. 10.)- 39' > Cequeœii ne voit, au cuer ne « deult. • (Ane. Coul. de Bret. f. 77.) — 40" - Qui " œil ne voil, cuer ne delt. ■ (Hs. S. G. f. 75.) — 41' . Qui a œil voil au cuer ne deult » (Mod. f. 151.) — 42* • A Vœil malade la lumière nuit.» (Cotgr.) — 43* • A cœur dolent, Vœil plure. • (Id.) — 44* ■ Le > cœur ne veut douloir ce que Vœil ne peut voir. ■ (Id.) C'est la traduction de la maxime d'Ovide, t?no/i nulla cupide. — 45" • Nul ne sait ce qu'à Vœil luy 4 pend. • (Id.) — 46'" ■ Orgueil n'a pas bon œil. • (Id.) — 47° « Qui n'a qu'un œil, bien le garde. » (Id.) — 48" ■ Qui n'a c'un œil, bien le sert. • (Vatic. n* 1490, f, 128.) — 49* . Toute chose se vend au pris ■ de Vœil. ■ (Golgr.) — 50* • Qui désire le fruict à • peu d'occasion, il jecte Vœil. • (Percef. VI. f. 88.) — 51° ■ Un seul œil a plus de crédit que deux . oreilles n'ont d'audivi. . (Loysel, Insl. Goût. Il, p. 238.) 52° On grève Vœil pour un petit d'ordure. (Songecr. i4S.} 53° L'en ne doit pas partout ji^er de Vœil. (DeKh.304.} Droiz à tôt le mont defTent Que l'en se gort dou petit œill. (Mi. 76t5, 1, f. ii t.] Œillade. [• Depuis cela ilzs'entrejetlerent force « œillades. • (Amyot, Sylla, 72,)] Œtllader. Lancer des œillades : « Ces.sez mes • yeux de la plus œillader. >> (Des Ace. Bigarr. IV, p. 28.} — ■ Eaœilladanl d'un regard comme louche.» (NuilsdeStrap. II, p. 31.) Œilladent d'aspect favorable. (Jam. p. 59.) Œlllé. Susceptible de poli , en terme de lapi- daire. (Monet.) Oeilles. [Ouailles : • Deus vus ad comandé sua > berzil à guarder ; Et s'il est vostre œille vus le — devez mener. • (Thom. de Gant. 29.)] A l'abé Jeban parleras, De sea œiltei praingne cure. (Mi. 7f fS, f. Sii.) Si tomera à Dex à sa part, Les oeilles matre à deatre ; Les maux tomera & senestre. (Us. 7S18, f. H4.J Oellleter, V. S'épanouir. Froîssartdtide la terre au printemps : OES - 79 - OEU Car il samble, qui le regarde Veslir, parer, et arroiier. Qu'elle voeiUe au ciel guerroiier ; Car il n'est ne flours, ne foiellette Qui ne se contoie, et oeillette, [Poëa. f, i92,) Œilleton. Greffe. (Gotgr.) Oeillez, s. m. Luaelles : Recouvrons nostre veue Par les oeillez. (Desch, f. 388,] Œllllere. Ouverture pour les yeux : « Et doit « avoir le visaige tout couvert, et ara ou chapel • .II. œillieres par où celluy verra. » (Mod. 180.) — < Et doit tousjours avoir l'ueil au bestes, et regar- < der par les œillieres qui sont faites comme en un « cheval à pertris. » (Ibid. f. 82.) — 2* [Dent canine: < Les œillères canines froessent les morceaux. » (Paré, IV, 2.)] Oelllois, s. m. Œil, certaine étendue de marais salant. Dans un titre de la maison de Cramezel , indiqué à la page 207 du Mercure de France , juin 1751, on lit qu'un Jehan de Cramezel transporta le nombre de quelques « oeillois de marois » i faire sel aux religieux du couvent de Saint Yves de Gué- rande, où les Gramezels ont droit de sépulture. 1 . Oel. Egal ; on lit oele dans le symbole de Saint Athanase, et oelles dans la Coût, de Norm. en vers, f. 39. De là l'expression oel au^ avec le : « Demain < matin oel au di. Soient tuit armé et garni. » (Fabl. Saint Germ. f. 134.) 2. Oel. [l® Œil : « Li rois, qui voit se mort à • Yoel. • (Roi Guill. p. 150.) — 2» Point du jour : • Par malinet al oel del jor. » (Partonop. v. 1950.)] Oelle. [Huile : « Oelle d'olive. » (JJ. 179, p. 300, an. 1448.)] Oelles. Brebis (comp. oeilleSj ouailles) : Encontre un grant trope d'oelles, (Ms. 7989 *, f, 210.) Oelment. [Egalement : • Les amendes seront « oelment communes de moy et dou prieur de ■ Bragny. • (Reg. du comté de Clermont, an. 1232.)] Qui tout enclôt et tous emprent Et qui partout est oelment. Et tout soustient, et tout gouverne. (Ma. 7218, f, 172,) Oeo. Cette année (voir Oa.n) : En painne sont, et en ahan. Autant fu mal, et pis œn. [Rou, p, 102.) Oenchlne. [Brasserie : « Cambe ou oenchine à • brasser cervoise ou goudalle. » (Cart. 23 de Corbie, ao. 1428.) V. Oechinb.] Oendult [< L'entier amendement ou amendise, < que on appelle ighehecle ou oenduit. Monte la « somme qui s'ensuit. » (JJ. 171, p. 242, an. 1420.)] Oens, a4v. Ce jour là, dans la journée. (Rymer, 1 1, p. 13, an. 1256.) Oeps. Profit, utilité, du laiin opus : « Al oeps le « roy livrés. • (Carta magna, f. 45.) Oerrée. Bord : « Met le poing, de quoy tu le < tiens, près de Voetrée du bachin, et s'il veut < saillir l'ourée, ou dedens Teaue, si le laisse aler.» (Modus, fol. 118.) 1 . Oes. Voir Oep, ceuf . 2. Oes. [l** Besoin, utilité, du laiin opus : « Ad « oes seint Père en enquist le chevage. > (Roland, V. 373.) — • Sire il est bien droiz de vous marier à « vostre oes. • (Mén. de Reims, § 233.)] Se vous meuglez auvec autrui, Les plus biaus morsiaus devant lui - Tomez^ n*alez pas esUsant, Ne le plus bel, ne le plus grant, A vostre oes, n*est pas cortoisie. {Ms. 7218, f, 132.) 2« Avantage: • Tout le profist que il prist pur le « mariage soit restore as mis et as parentz la feme « pur en prover al oes la femme. » (Britt. Loix d'Anglet. ch. 67, f. 169.) - 3o Plaisir : Ja ne sauras si loing aler Que tu puisses feme trover Qui mielz soit à ton oes eslite. (Fabl. S, G, f, 21.) Qu'est-ce donc que volez vendre ? Sire, à vos oes la poez prendre. (Ms. 7615, II, f. 129.) Si doi avoir grant joie en mon corase S'ele me veut à son oes retenir. (Vatic. 1490, f. 13.) Œslpe. Graisse. (Cotgr.) Oesle. Aile. (Marguerite de la Marg. p. 41.) Oesles. Ouailles : • Les oesles mist hors del « toit. » (Vie de S** Marie Egypt. Sorb. lxi, c. 19.) Oeson. Trachée. (Oudin.) Oest. Est. (Oudin.) Oestre. Grosse mouche. (Cotgr.) Oet-à-moy. Sorte d'exclamation. < Que direz « vous , ne comment porterez-vous ce meschef « oet'à-moy, chetif chevalier qu*est-il advenu? » (Percef. lU, f. 145.) Oether, s, m. L'air, le ciel. De toutes parts ou vous jettez les yeux, L^air se fait calme, et Xœther gracieux. (Jam, p. 192,) Œuf. [Les œufs, nourriture défendue pendant le carême, étaient offerts et bénits à Téglise, le ven- dredi saint et le dimanche de Pâques. Ces œufs bénits étaient teints en rouge ou en bleu, puis en- voyés comme présent à des parents, à des amis. On fait encore aux enfants et aux domestiques un cadeau, dit œuf de Pâques ; ce sont de véritables élrennes, puisqu'au moyen âge le jour de la Résur- rection était le premier de Tannée. La procession des œufs se rattache aux mêmes usages : pendant l'octave de Pâques, les écoliers, les clercs, les jeunes gens se réunissaient sur la place publique^ au son des sonnettes, au roulement des tambours; portant des étendards, des lances et des bâtons, ils allaient chanter laudes à la porte de Véglise, puis quêtaient par la ville les œufs de Pâques. Parfois cette procession burlesque était reportée au jeudi de la mi-carême. A la cour, le roi distribuait aux courtisans des œufs peints et dorés, après la grand' messe de Pâques; cet usage, en vigueur au xvin* siècle, était connu des Sarrasins au xai* siècle: « O^/'dur cuit de quatre jours ou de cinc, et pour « honneur de nous, on les avoitfait peindre par « dehors de diverses colours. » (Joinv. §376.)] — Il était dû à l'église du Mans, le jeudi de la semaine sainte, un muids à'œufs de Pâques.'] Le trouve si mol et si nice Qu'eUe Fa rouUlé comme un œuf, (Desch, f, 5Si.) OEU -i Allusion aux enfants qui font rouler leurs œufs de Pâques. — • Ils s'y attendoient comme à leurs • œtifs de Pasques. » (Cotgr.) — - Avoir ses œufs • de Pasqves à toute reste. • (Eutrapel, p. 164.) Expressions : 1° • Une belle chose esL un œuf. ■ (Colgr.) — 2° • Noire geline pond blanc œuf. • (Id.) ^ 3* « De mauvais corbeau, mauvais œuf. • (Id.) — 4* ■ Tel cuide avoir des œufs au teu qui n'a que • les écailles. • (Id.) — 5° • Mieux vaut en paix uo « cevf, qu'en guerre un bœuf. » (Id.) — 6» « Un œuf • n'est rien, deux font grand bien, trois c'est assez, ■ quatre c'est trop, cinq c'est la mort. • (Id.) — 7" ■ Aujourd'hui un œvf en la main que deux pou- - lets demain. • (Des Ace. p. 17.) — 8° - Par ainsy • fault que pour luy ces œufs frise. ° (G. Crétin, p. 2G6.) — 9" ■• Faire de ses œufs poule. • (Colgr.) — 10- • Couver un mauvais ««/'.•[Id.)— ir 'Œuf > des philosophes, ou philosophique ; ■ c'est un vaisseau fait en forme de cœur ou d'un œuf, qui a un tuyau en sa partie supérieure, et dont se servent les chimistes. (Colgr.) — 12" ^ Quitter un bœuf pour • prendre un œuf. «(Coter.)— 13" • Il n'y fera rien « non plus que le coq sur les œufs. • (Id.) — . Se • ressembler comme des œvs. » (Ess. de Mont. III, f. 507.) Nous disons comme deux gouttes d'eau. — 4" ■ Peter des œufs de fourmis. ■ (Des Ace. Bigarr. Îi, 38.) — 15" • Elle est sur ses œufs. > (Oud. Cur. r.) — ■ Elle pond sur ses œufs • (Id.), elle est à son aise, elle a des commodités. — 16° « Elle sent « déjà ses œufs » (Ibid.), elle a déjà du ressenti- ment. — il" " Il est fait comme quatre œufs, » mal fait. (Ibid.) — 18" • Il est plein comme un œuf, ' ivre. (Ibid.) — 19° < Il ne sauroil pas tourner un ■ œuf, ■ il est ignorant. (Ibid.) — 20° . Elle passeroil • sur des œufs sans les casser, • elle marche fort légèrement. (Ibid.) — 21° [. Deus coupes û'œufs ■ d'otrice, couvesclées, essises sur piez d'argent < esmailliez, et les couvercles esmailliez, poisent • VI. marcs, v. onces. • (Inv. du duc de Normandie, an. 1363.) — On prenait ces œufs d'autruche pour des œufs de griffons : « Item .i. œuf de griffons • garnis d'argent, od pié et couvercle. * (Invent. d'Edouard III, an. 1338.}— 22" ■ Lesquels com- • paignons disans qu'ilz vouloient jouer à Vœuf • ...l'und'eulxeust prison œu/'etreustmis emmj ■ la sale où ilz estoient pour y jouer. > (JJ. iQi, p. 236, an. 1413.)] Œuillage. [Action de remplir un tonneau jus- qu'à la bonde, jusqu'à l'œil : • Que nulz taverniers ■ soit si hardis qu'il acatecbe vin de buffet, pour ■ faire œuilliage ne remplage, ou aultrement. ■ ■ {Liv. rouge d'Abbeville, sect. 6.)] Œul. Œil : • Sont esbloys des œuls. ■> (Desch. f. 286.) — ■ Feu et flambe li sault par les .ii. œulx. ■> Od. f. 235.) Œvre. Œuvre : • Je ne les mets de n'en a œvre.» (Hs. 7218, fol. 250.) — • Je les mets au nombre de ceux dont on n'a cure. — [■ Ne soi puientleveir ■ por pies œvres faire à lur proïmes. • (Job, 471,)] Œvrer. [Agir : > Dou cberf qui estrangemeat OEU • œvre Car il mangue la couleuvre. » (Best, dans Du Cange, sous Operare.y] Œvrlr. Ouvrir : dneMn... (Ht. 7$i8, f. 93.) Oeus, S. m. Plaisir, gré, volonté (compar. Oes) : Miex l'ameroie à mon oeu» la moitié {Val. iSSS, f. 169.) Quant beau lems vit, et bon vent ot Ed Daneroarcbe trespassa, U terre i son oeut convoita. (BnU, f. 15.) A Bon oeus fiât Faire une loar Ou U estoit, et nuit, et jour. [Ibid. f. 103.) Oeustiex, s. m. Outils. .... Cil qui bien sefTir bée Amours ; cuer bumiliant Doit avoir, sage, et celant. Sans outrage, et sans mesdis ', Par ce doit eatre conquis Cuer d'omme ; amours et Diex Sont conquis par tiei oeustiex. (Val. if iSSS, f. i54.) Œusttl—ille. [Outils: • Et si ne soit tisseraos ■ nus si hardis qui venge VœustUle à home de ■ forain pour porter hors de ceste vile. • (Tailliar, Recueil, p. 428.) — <■ Ne liarnas, ne œuslil, ne . beste. • (Id. p. 425.)] Œuvance, s. f, Œufs de poisson. Comme l'on Tend dea œuvances de poisson. Avec un fil, pour conflre en saumure. (Jam. p. H6.) Œuvre. [1° Ouvrage à l'aiguille : < Bertain . treuvent ouvrant A'œuvre très fine el vraie. • (Berte, c. 58.) — « Quant ot veu lor œuvre, si dist : ( Je vous ferai une œuvre, s'il vous plait que vous — aprendrai. • (Id. c. 57.) — • Je, Phelippe, fis une <■ pièce A'œuvre à l'agueille, la non pareille que ■ jamais on avoit veu : c'est assavoir que ce tut ■ ung draps faillie et cousu ensemble, auquel draps < y avoit plus de .vmj. mil pièces de draps mises et • jointles ensemble toutes de biais et à laine, et • sembloit à le veoir qu'il fut peint tant estoit « justement fait. • (Mém. de Philippe de Vigneulles, an. 1507.) — 2" Œuvre ; ■ On ne connoistles faulx < par lor fausse raison: La fausceté de l'homme à • l'œuvre connoist on. • (Duguescl, v. 10943.) — > Pour ce que jour de dimanche est jour solempae» ■ et doit on cesser de toutes œuvres mondaines. ■ (Ordonn. V, f. 606.) — 3° Pratiques de sorcellerie: • Œuvre de nigreroance. • (Ft, et Blanch. v. 822.)j — 4* Mesure pour les grains: ■ La septerées de ■ terre à febves, ou à froment, se assit par une « œuvre, ou emine de froment. • (N. C, G. ill, 238.) — 5° En terme de loi, œuvre signifie tout < acte judiciaire, • comme contrats et autres; toute (Euvr«, tout ouvrage fait selon la loi. • Pour chascun trans- • port, et œuvres des loix faites par devant la cour > souveraine, quarante patards. > (N. C. G. II, 865.) — • Aux commis, et députez de la ditte cour, pour ■ dresser enqueste, ou faire œuvres de loix, hors ■ la ville de Bouillon, seront taxée, pour chascune ■ journée en vocation, à chascun trois florins. • (Ibid. p. 866.) — ■ Les dits enfans, et nepveux soot • saisis des parties à eux assignées en les relevant» • sans autre ceuvre de loy, ou lization. ■ (Ibid. OFF -ï 6, 975.) — Laurière dit que dans la coutume de ainaut, on. appelle • œuvre de loi les solemnilez ■ de déshérita nce, et adheritance qui se pratiquent • dans les aliénations, • ~- 6° On trouve aussi • menaces ou osuvres de fait, • pour menaces ou voies de fait. (N. C. G. t. Il, p. 153.) — 7* Amende : • Les reçut moyennant quelque appoinctement ■ à'œuvre pecumelle. ■> (Desrey, à la suite de Moas- trelet, p. 422.) — 8° Œuvre de chair : Se ma laidenr m'est eonemie. L'oeuvre me toit avoir amie. (Deach. f. 460.) 9* Exécution : • Geste templation fut mise h • œuvres. > [Percef. H, f. 43.) — » Qui ces poins à ■ œuvre mettra. • (Descti. f. 506.) Expressions: 1» • Tel autheur, tel œuvre, • (Colgr.) — 2* . 11 n'est œuvre que d'ouvriers. » (Id.) — 3" « Le cœur fait Vœuvre, non pas les grands • jours. • (Id.) — 4* • Qui a royauloie à gouverner ■ n'a pas œuvre laissée • (Percer. 1. IV, fol. 12), ne restera pas dans l'inaction. ^ Nobles sont veuz aux vertueuses œuvrei. fUar. p. IS.J 6° ■ Maiire Gonin ny feroit pas œuvre. • [Oudin.) — 7* « Maiire mouche ny feroit pas œuvre. • (Id.) — 8° ■ Bois d'œuvre, • bois de moule. [Oudin.) — 9" ■ Œuvre blanche, • magie blanche, ;Cotgrave.) — 10' • Heslier de grant draperie et à'œuvre pleine. ■ (Ord. H, p. 398.) — 11" ■ Mestier à'œuvre rayée. • [Ibid. et p. 396.) — 12» ■ Œuvre de singe. ■ (Cotgr.) — 13" . Maître des œuvres, • mailie charpentier, architecte. (Id.) — H" • Maistre des basses oeuvres, ■ vidangeur. [Id.) — 15" • Maistre des hautes œuvres,* bourreau. (Id.) — 16* • Mortes œuvres, • parties d'un vaisseau hors de l'eau. (Ibid.) — 17" » Tout • avant œuvre, • avant toute chose. (Ilist. de J. Boucic. p. IDl.) — 18° • Mettre toutes pierres en • œuvre. • (Colgr.) — 19" [• Et sont en une custode « à'euvre de nonnain. • (Pièces sur Charles VI, t. Il, p. 333.) Voir SoHNAlB.] Œuvrer. Ouvrer: - Mal œuvre qui ne s'ad- • vance. » (Percefor. I, p. 34.) — • Celluy qui des • deux sens œuvre. > (Gace de la Bigne, fol. 140.) • Quand d'achapler et de vendre tu œuvres. • (J. Varot. p. 12.) Œuvrlr. [Ouvrir : • Ce gue il ne peuenl man- > gier jelenten un sac de cuir; et quant il ont fain, • si œuvrent le sac, et mangnent touz jours la plus • vieille devant. • (Joinv. § 489.)] 01. Ouf, cri d'élonnement. (Rob. Est.) Orreciae. [Atelier: ■ Et destruisirent biaucop ' des offecines et mansions de l'abeie. > [Eroiss. 1.11, f. 281.)] .... Quant il eurent dîsné, . kM offecint» sont «U, El ea|Htrtt entrent en avant. (Mt. 79Sd *, f. 47. J El li polelna sait es cnltinea, t>aBpeeaiit, vases, offeànei, Ses escneles, m> mortiers. (Fabl. m», p. 94.) Ollendre. [1° Offenser : ■ Sans entencion d'au- * cune personne vouloir offense pnr voye de fait * ou autrement. • (JJ. 169, p. 407, an. 1416.) — * Goerrea, diaseotions et discors, dont Dieus est OFF • offendus. » (Froiss. VI, 301.)] — • Nous conside- ■ rons, etrecongnoissons que nous avons offendu ■ monseigneur Melibée oultre mesure , et plus que • nous ne pourions amender, «(Le Chev.de la Tour, Instr. à ses filles, t. 84.) Par pecblé mortel, Eussiez Dieu, voslre creatour, Offendu. fDetch. f. 559.} 2" [Contrevenir : ■ Pour ce qu'aucunes personnes, ' • marchons ou aullres, pourroiento^endreou mes- • prendre contre la nature et la condition des • articles dessusdiz. > (Ord. III, p. 586, an. 1362.)] Offense, s. f. Dans les Ord. t. V, p. 193 , il esl parlé de la vacance d'une charge ■ par mort, ou par • offense. • L'éditeur l'explique par • delict, • c'est- à-dire confiscation pour crime. Offensement, s. m. Action d'offenser. (Cotgr.) Offenser. [. Je ne veux point maintenant • curieusement examiner ni balancer )e droit elle • tort de ceux qui remuent les armes, à fin de . a'offenser personne. • (Lanooe, 343.)] Offenslble, adj. tn. Qu'on peut offenser, qui s'ofTense aisément. (Cotgr.) Offenslon, s. f. Offense : ■ Ceste humilité est • humilité fnincte, et non vraye, mais est faulce ; ■ elle désire de avoir de ceste o^ension tes louen- • ges des hommes. • (Hist. de la Tois. d*or, II, fol. 65.) Offerande. Offrande : Gardés que ne ressamblés nos Vilain qui va à offerande. (M$. 7518, f. S99.J Et si portez vostre offerande Que Dex amieremcnt vus rande. (Mi. 7015, II, f. i50./ i .Offerte. Sorte de fêle : • Fêle, et procession qui > aussitots se Ht. laquelle ils appelloicnt en la dits . Ville une o/fer(e que faisoit ce jour là le quartier > d'une des portes de la dite ville, car chacune des • portes d'icelles en fait tous les ans autant à son . tour. . (Math, de Couci, Charles VII, p. 718.) 2. Offerte. Offrande: Quant il li firent telle offerte. GcHMnri da rtrit, Cbr. mit. p. ST. Offertoire. [• Toute la messe durant jusqaes à » Vofferloire. • (froiss. Buchon, II, II, 217.)] Office, s. m. et f. I» [Fonction publique, magis- trature : > Or vacqua la connestablie de France, ■ laquelli! est une moult belle et grande office. > (Froiss. XVI, 61.) — -Il avoient gens de tous offices • amenés avoech yaus. ■ (Id. VHI, p. 303.)] — - Le « magistrat et Vofflce descouvre l'homme. • (Rabel. t. III, p. 95.) — • Or vous dirons comment le loutre - et le regnart vouldroient avoir office royal. • (Mod. f. 51 .) — 2" oniciers : • Draps a'office, ensei- ■ gnes a'office. > (Bout. Som. rur. p. 814.) Prenée gardes sus vos offleet Comment ili sont plains de maléfices ; Car lit ne (ont nul droit & gent. Qui ne donnent or ou argent. (Mod. f. S88.) 3° [Droits attachés à un office : • Li baillis, de 11 OFF -» ■ &'of^ee, pot bien debotiler l'avocat, qu'il ne soit ■ ois en avocation devant lui. ' (Beaum. V, 15.) — P«r suitc.droils du roi, du suzerain : • Les supplians • et plusieurs autres nobles ont usé de office de > mageslé et boulé les feux es maisons et «s villes • d'icelles communes et plat pays. ■ (JJ. 86, p. 142, an. i3S8.)] — ■ Causes, procureurs i'oflice. • (Laur.) — 4° [Orticiatil^ liihin»! de l'omcial : • Lequel • Nicolas dist h icellui Henry, que se il ne chastioit • sa femme, il le mettroil à Voffice, qui est à enten- - dre il la court de l'église. > (JJ. 172. p. 435, an. 1423.)] — 5* • Lee sept offices. • (Mém. de Sully, 11, 221.) [Celaient le gobelet, la cuisine- bouche, la pannelerie-commun, l'éch an sonnerie - commun, la cuisine -commun , la fruiterie, la fourrière. Les ofUciers de ces sept offices avaient le droit de servir l'épée au cdié.] — 6* Local où se réunissaient les omciers précéaemment énumérés : > Âvoienl été receuz. ëe chambres, salles, cuisines, ■ despenses, boutilleries, et autres offices, et lieux ■ de noz diz seigneurs. ■ (Confess. de Vourdrelon , Très, des Chart. layelte 5 de Nav. pièce 11, p. 7.) — T Endroit où le vin se distribuail. (Desch. poës. f. 301 .) — 8° [Service divin : • Avant la consécration, < le roi flt là devant l'aulel tous les jeunes clieva- • liers nouveaux ; et en après Ht on Voffice de la ■ messe. • (Froiss. Buchon, II, 11, 71.)] 1. Officiai— aus. [1* Juge ecclésiastique déte- lé par l'évéque pour exercer en son nom la juridiction contenlieuse : • Et pour ce furent mandez « li doien de Paris et Vofficial. » (Pièces sur Char- les VI, 1, 358.) — Si comme si li officiaus de ■ Biavès fet semonre aucun quiestde l'évesquié « de Soissons. > (Beaum. II, p. a».)] — • Que noz ■ bailliTz, senescnaulx, conseilliers, et presidensde ■ nos dictes cours de l'eschiquier, et aultres nos ■ ofllciers, et justiciers ne pourront esire conseil- -• tiers pensionnaires, officiaulx, ou vicaires ■ generaulx d'nulcun prélat, ou seigneur temporel.* (A la suite de l'anc. Coût, de Norm. f. 36.) Ferri, nos officiaui Soiez, si nous jugerés. f Vat. i5S3, f. iSS.j 1° [Oriicier : • Et jureront et promettront que se < il saivent souz aus nul o/'^cta/,serjantou prevost ■ qui soient desloial, rapineur, usurier. > (Joiov. §699.)] £t 6 tOUE officia»» jor Donné a, sunB plus de sejor, De conter, et de rendre conte. (Ma. 8613, f. 80.} ■ 2. Officiai, S. m. Urinai: > Vient de ce qu'à qui ■ en a besoin ce vaisseau est officieux et rend • service. » (Rab. [, p. 54.} \ . Officier. [Livre d'église contenanlles offices; ■ DedU conventui .n. psalterios et .i. librum qui < vocatur officier, ■ [D. C. sous Officiarium)^ 2. Officier. 1° Exercer son oflice : • Le roy d'ap • mes ouherautquio/'j^cieraceluy jour. • [LaJaille, du Champ de bataille, f. 63.) — [> Tous autres > officiers servans et officiant continuelment en € nos dites receptes. • (Mém. D. Ch. des Comptes, an. 1367, f. 92.)] — 2- Exploiter, en parlant d'un OFF sergent : ■ Ne souffrez que îlssargentent ne officient ■ -doresenavant. • (Ord. il, 131.) — [• Icellui sup- • pliant respondit audit sergent qu il n'esloit pas • heure de officier, pour ce qu'il esioit nuyt. > (JJ. 197. p. «6, an. 1471.) — 3' Célébrer l'om» divin : ■ Monsieur le curé, je ne sais pas où voqs • avez apprins à officier. * [Despér. 35* conte.)] 3. Officier,[l<> Grands ofQciers de la couronne: ■ Nos officiers liesvés, qui ont aucune juridiclioa • ou cognoissance de cause en nostre dite ville de • Paris, comme le connestable, cliamberier, le . pannetier et le bouteiller de France et autres < officiers fiesvez. • (Mém. E de la Ch. des Comptes, f. 73, an. 1382.)] — 2° Sergent : • Lorsque Vofficier ' a arrestd quelqu'un, il est obligé de le garder eu > telle manière, soit en le mettant en prison, oa • autrement, qu'il ne luyeschappe point. • (N. C. G. p. 783.) — > Vofficier esl tenu, après la sommalioa, • ainsi qu'il est dit cy dessus, d'enlever les dits • effets, et les vendre h l'enchère. > (.Ibid. p. 6S0.) — 3<> Magistrat, juge : • A quel jourde plaids seront ■ tenus tes escoulet, aman et officiers de tenir • deux billets prêts des parties adjournez. ■ (X. C. G. 1, p. 303.) — • Et incontinent informer du cas ■ advenu pour, à la conjure de Vofficier, eslre • administré droit, sur l'advenu du dit cas et corps ■ mort. • [Ibid. p. 302.) - 4' Héraut: . Furent par • les officiers d'armes signidés grands seigneurs, ■ capitaines et nobles hommes, h ce qu'un chacun • d'eux semissent,selon leurs estais bien en poinct.> (Ualh. deCoucy, Hist. de Charles Vil, p. 591.) — 5° [Domestique : ■ N'y ara si petit varlet ne officier, . Qu'à trois chevaux ne puisten France repairier.» (Cuvelier, v. 17202.)] - 6- • Officiers de l'hoslel, • domestiques, et commensaux qui ont bouche en • cour ou gages, et sont couchez en Testât de la ■ maison du roy, de ia reine, des princes, fils et • lillesde France, et qui ont plusieurs privilèges et < exemptions. • (Laur.) Expressions : i<* • Officier des haultes œuvres, • le bourreau. (N. C. G. 1, p. 332.) — 2« . Officier de • la courte espée. o/'/icifrduportaufoin ■ (Oudin), coupeur de bourses. — 3" • Officier de la Saman- • laine • (Ibid.), maquereau. — 4* ■ Que je sois • officier au moins d'un moulin. > (Cotgr.) Officieusement, adv. Gracieusement : • Lu; « les saluoit assez officieusement. ■> (Des Ace. Escr. Dij. p. 33.) OfficiQe, [Ate1ier,laboraloire, chambre, au pro- pre et au figuré : • El leur délivra cambres et • officines. • (Fiotss. iV, 38.)] — • Si me fut advis ■ que tout mon corps estoîl aussi cler comme crys- < tal , car je veoye par dedans moy toutes les < officines, ainsi que nature les avoil ordonnées. ■ (Percef. V, f. 46.) — ■ Il prinl & regarder la grant ■ richesse du temple, et les subtilz ouvrages et ■ puissans, qui estoienl en toutes les officines de ■ leans. > (Ibid. II, f. 95.) Offisiaus, adj. m. OfQcieux : He nnle bien offMav. (Pott. av. 1S0O, IV, f. iSCO.J OFF -« omez, 01^. m. Enné, booffl : Tenus U aet h rencontrer Dolans, et tout offlii, pl&ina d'ire. (Ms. "lOîS, T, f. il9.! Offrande — ende, [1° Don ofTert aux dglises : • Huit granz ûffrendes mêlent pur cez musters. ■ (Roi. T. 3681.)] — 2» Aumône ; tasse ! donnei moi une offrande En Tanneur de la Vieree Marie. {Detch. f. S34.) • Adressez hardiment ailleurs vos offrande», je • suis à un autre saint vouée. ■ (Dialog. de Tahur. f. 25.) — 3° [ppésenis faits par le roi et la reine, à iques, à l'Assomption et à Noël : • Draps d'or et 1 de soie à faire o^ï'aTiiîes, pourleroyN.D.S.,pour • madame la royne et monseig;neur le duc de Tbou- • raine, et bailliés et délivrés à leurs gens et • ofdciers. • (Nouv. Comptes de l'Arg. p. 178.) — 4* Ce qu'on donne au prélre qui orflcie et vous fait baiser la patène (voir sous Offrir 4°) ; par suite, au figuré : • Durant le temps que Girard servoit et estoit ■ présent, ils ne se montroienl ne apparoient, « sachant de vraiqo'ilnlloit devant eux à l'o^rande. ■ (Louis Sl,26' Nouv.], il nvail le pas sur eux; i! était le mieux venu de la bplle.] — 5* Coups; " Deschar- < gent mainte dure offrande. • (G. Guiart, t. 129.) Offrant, [• El se baillolent les églises au plus » offrant et dernier enchérisseur. -> (Juven. des Ursins, Charles VI, an. 1414.)] Offre. [1° Action d'offrir, chose offerte : « Mais • les offres le rei n'a il dunkes pas pris. ■ (Tliom. de Cantorb. 97.) — •Maisceste honour et cesleofl"rfi 1 que vous me faites, ne penrai-je pas. ■> (Joinv. S 168.)] Un bel offrv a rien de vent. [Vat. n' 1400, f. US.) If Enchères : Et eaisiBsent, sans i mettre offres, Armea, deniers, maies, et coures. (Guiart, f. iSi.j • Offres se font verbalement, ou par écrit ; verba- ■ lemenl, k l'audience, ou en présence de témoins; • à l'audience pour quelque somme que ce soit: en < présence de témoins, pour cent livres, et an des- • sous, à cause que les offres contiennent une I obligation, et que la preuve par témoins n'est • reunie au dessous de cent livres. ■ (Diet. du Dr. fr.)— ■ Ofj'fiiparecrJI; elles se font par un acte • signé de celui qui le Tait, ou de son procureur • fondé de procuration spéciale, sisnifiée à la partie ■ adverse. » (Ibid.)— • 0^r«srcc//es;cesonLcelles • qui se font ù deniers découverts , comme quand • on veut arrêter le cours d'une rente, ou de quel- • ques intérêts. Auquel cas même, si la partie • adverse refuse d'accepler, il est necessaii-e de • faire ordonner en justice que la somme sera • actuellement consignée. • (Ibid.) — 3'>Coups(votr Offrande) : . Si dores offre» s'entre rendent, .Que pluseurs en leur sbdc se moillent. (G. Gmart, SiH.) Offreur, &. m. Celui qui offre, en parlant des monnoies prohibées : > Bailleur ou offreur perdra • laiDonnoye.etle preneur payera autant d'amende • comme la monnoye vaudra. > (Ord. Il, p. 265.) Offrir, [i* Présenter: - Je lo endroit moi que i '- OFF " noas envolons à la pape, et li offrons un si grant • trésor que nous l'en avulons tout. > (Uén. de Reims, § ias.n — . il n'a soie d'ofrir droiture. • (Ma. 7989 •, f. 62.) Chiens, et oyseaulx te promettra ; En ta bonneurlé, te sera Compains, subgez, obeissens, 11 Vofferra milliera, et cens. {Detch. f. 487.) 2» Faire vœu : • S'offrit à Noslrtf Damo. • (Froiss. I. m, p. 318.) — 30 Fiiire des représentations : « Li • devez ofrir et monslrer Irestot par loisir. ■ (Ms. 7615, 1, f. 1 10.) — 4° Aller à l'offrande : . Comment, • après la manière d'offrir, et après la paix pran- • dre , il faut faire les honneurs an partir du - moustier. • (Desch, f. 512.) Que chaacun jour doit messe olr. S'il a de quoi, si doit offrir ; Car moul est bien l'ofTrande assise, Qui k la table Dieu est mise. (Ut. ISIS, f. 153.) 5' Avoir !e pas, le prendre sur quelqu'un, comme h l'offrande : Cartes si ferez, mu cousine : — Non feray : — huches no voisine, Qu'elle doit-Yni.eubt devant offrir, (Dcsch. f. SIS.J Appartient il c'ùns chetis Yoiat Offrir, ne qu'il séa à la table, Au dessus d'un homme honourable. (Ibid. f. 556.} Par son oultreouidance estrive. Et ïeult offrir devant un saiga. Ou ung homme da hault parsige. (Ibid. col. t.) Gf • Offrir au proisme. » .... ■ Anciennement, ■ lorsqu'on acheltoit un herilage propre au ven- ■ deiir, et qu'on vouloit s'en assurer d'abord la ■ propriété, l'usage estoit de faire offrir par le ven- • deur l'herilage pour le mesme prix à ses plus ■ proches parents, et si les parens ne le prenoienl ■ pas à celte condition, l'aliénation estoit bonne, et « ils ne pouvoienl plusla contester... mais si l'offre « n'avoit pas été faite, le plus proche parent du « vendeur ponvoit retirer la chose vendue, dans ■ l'année, et le jour, avant la saisine acquise par « l'acheteur. ■ (l^nur.) — 7° En parlant de la paix que Cbarlemagne fit avec les Danois, parmi ceux qui la signèrent, . furent les plus nobles de leurs ■ gens, offers par leur nom, Tarduville. Ubastran. ■ c'est-à-dire dont le nom était. (Ghron. Saint Den. I, f. 122.) Offrisié. Orné d'orfroi : Comment qu'il soient offriaii, nichement paré, et vesti. (Fi-oiss. Poëi. p. 40S.) Les dames furent offriaiêe». (Id, p. }6.} Offroi, y. [Orfroi : < Item doit ledit Regnault )i- • vrer à ladilte Marguerite pour ledit mariage une > bonne robe longue d'escarlate bien fonrrée, un • bon chaperon selon la robe, une pelisse de gris • ensuinnt une bonne sainlure, une bourse, ua ■ coustel, un espingiier, un cbappeJ, un offroy. ■ (JJ. 126, p. 109, an. 1383.)] - • Un chapperon de • brunetle noire, à ung offrait d'or. > (Chron. de S. Den. t. Il, f. 244.) Offroler, v. Effrayer : Qaant je tI qu'els a'offroie. (P. itu. 1300, II, p. ffI4.) 01 - 84 - OIE Offuscatlon, s. f. Action d'offusquer. (Oudin.) Offusquer. [Obscurcir : « Et y avoit si grant € foison de traict, que Tair ou le jour en esloit « offusqué. • (Juv. des Urs. Charles VI, an. 1380.)] Ofrorie. {]• Le suppliant monta par une fenes- t tre ou sellier sur Vofrorie dudit liostel, et par « icelle trouva moyen et de fait entra par une « fenestre en une chambre. > (JJ. 195, page 1079, an. 1474.)] Ogler, s. m. Nom d'un des 12 pairs de Charle- magne, fameux dans nos anciens romans; il est entré dans cette façon de parler, « chanter i'Ogier > pour chanter victoire : Tantost tourne en fuie, Sauz ce qu'il ot chanté d'Ogier. (G, Guiart^ f, 4i.J N*i canterent mie d'Ogier lÀ Englois, en bevant cervoise. [Mousk, p. 848.J Ogife, Ogive. [Arc en diagonale augmentant la force d*une voûte et de son arêtier : < La ditte < chapelle est volue de trois croisiées d'ogive. • (Compte de la construction d'une chapelle chez les Gelestins de la forêt de Gompiègne, dans l'ancien bulletin du comité des Arts, t. I, p. 48.) — « Sont « lesdittes ogifes (de la tour d*Aubette à Rouen) « chanfraintes; et a en laditte voulte quatre bran- « ches à'ogives, • (J. Quicherat, Rev. archéol. VII, f). 68.) — C'est un con Ire-sens que d'appeler ogivales es fenêtres qui sont amorties en arc brisé , en tiers point. L'arc ogif doit passer par trois points non en ligne droite, les sommets de deux piliers opposés et l'arête de la voûte : c'est donc un arc de cercle. Ogif a été fait sur le latin augivus^ qui aug- mente la force. On lit d'ailleurs dans Nicolas de Brai, au sens d'appui : « Calholicse fidei validus « defensor et ogis. » (D. C.)] 1. Ogre. Hongrois. (Borel.) 2. Ogre. [Orgue : « Comme dévotement il fit « chanter la messe et solempnement glorieuses a vespres et matines et tout le service à chant et à « déchant, à ogre et à treble. > (Ann. de S. Louis, p. 223.)] — « Moult oissiez ogres sonner. • (Brut, ms. Bomb. f. 79.) Ohi. Exclamation : Ohi, comme digne mémoire, Eetenrrons de ceste victoire. (S^ Kater, 60 ^ c. ii.) Oir ne pueent, ne parler, Veir, ne sentir, ne narler, Ohi ! com vaiUans Dex a chi. (Ibid. col. 9.) Ohié, adj. m. • Un homme ohié de son corps, » homo corpore affecto, maie affectus. (Rob. Est.) Ohue. [Ouïe : « Il convenoit avoir pour un fait « prouver trois bons tesmoins non reprochables, ou « au mains deux deposans de certaine science « d'icelli fait de vehue, scehueetde ohue. » (JJ. 124, p. 143, an. 1383.)] 1. Ol. Oui : « Et n oi. . (Ms. 7615, 1. 1, f. 69.) 2. Oi. [Aujourd'hui : < Oi n'en perdrat France « dulce Sun los. » (Roi. v. 1210.)] 3. Ol. [Prés. ind. d'avoir, 1" pers. sing. : « Unkes n'en oi pour là u tu fus. > (Rot. v. 2046.)] 4. Oï. [Ind. et parf. de oir, efllendre : « Ne Vax « dire ne jo mie ne 1' sai. • (Roi., v. 1386.) — • Jo « oï le corn Rollant. » (Id. v. 1768.)] Oiance. [!• Audience, public : « El en oiance^ « fu devisé que il en iroient outremer. » (Villehard. S 30.) Comparez Parlonopex, v. 9196. — 2* Rente payée après proclamation publique : « Et est issi « que chascun de ceus qui est des oiances doit « .X. den. le jor des oiances et a une pièce de char « cuite de requeneissence, qui vaut .n. den. ou « .111. den. ; et ù tant il est quite des coutumes et « des lonlés, que il ne doive riens de riens, que il • achatent ou vendent. Si aucun veut entrer es « oianceSf il covient que il en chevisse aux rentiers « le roi ou aus tonlaiers l'evesque. » (Registre de la Ch. des Comptes de Dlois, xiv s.)] Oict, nombre. Huit : Oict conz, et soissante siz ans ont trespassez. Puisque Deus de la Virge en BeUeem fu nez. (Roujp.SO.) Oict anz avoit Robert vescu. (Ibid. p. SSS.J OIctIeve. [Droit de percevoir la huitième gerbe : « Mestre Gace de Launay chanoine de Chartres « disant soi avoir une oictieve en disme en la dis- « merie de Vi, ou diocèse de Chartres. » (Cart. de S. Père de Chartres, an. i228.)J Olctouvre. [Octobre, au Cart. de Bussière, p. 12, ch. 15, an. 1275.] Oidive. 1* Oisiveté : Oidive atrait mauvaistio, Et maint homme à appracie : Oidive met homme en paresce, Oidive amenuise prouesce, Oidive esmuet les lescheries, Oidive esmuet les drueries ; Par long repos, et par oidive Est jouvence tost ententive Aus dez, à déduit, et aux tables. (Brut, f. 8i.) « N'i feri pas en oidive. • (G. Guiart, fol. 83.) — « N'i furent pas mis par oidive. » (Id. fol. 64.) ~ 20 Oisif : L*enpereiz n*ert pas oidive^ Ainz ert de soe part penssive. (Ma. S. G. f. i55.J Oldlver, v. Paresser : Ribaus qui volontiers oidivent, Par coustume d'antiquité, Queurent aux murs de la cité Entalentez de biens ravir. (G. Guiart, f, 88.) Oidme. [Huitième : « Uoidme est de Bruise, la t noefme d'Esclavers. • (Roi. v, 3245.)] 1 . Oie. [Oui : « Oie, che disl la dame, n'en dites « mais, kaiele. • (Aiol, v. 9680.)] As tu dit que le pel est tail ? Œe, je rai dit voirement. (Ms. 7989 *, /. 8i8.) 2. Oïe. [l** Sens de l'ouïe : « Voie pert e la veue « tute. » (Roi. V. 2012.)] Déduit vient plus de regart, Que cf oîè. (Modus, f. iSi.) 2^ Oreille : • Li uns le flert delez Voie. > (Hs. 7218, fol. 140.) — 30 [Son perçu : « De 1' corn qu'il « tient Y oïe en est mult grant. » (Roi. v. 1765.)] — « Li rois Voie du chien pert. » (Partonop. f. 126.) 3. Oie. [Oiseau : « Lors donc veissiez ribauz et OIL -8 • garçons & pié et à cheval espandre par ce Biaa- ■ Toisin, et penre bues et vaches et porciausetbre- ■ biz et oies et chapons et gelines etrhevaus à char- > rue et palsanz. et ameneir en l'est derrière. > (Nén. de Reims, S 94.)] Oignement. [!■> Parfum ; < Quatre paeDes ■ petites i*! queue, pour oignemens. * (N. Comptes ôel'Arg-, p. 85.)]— ■ C'est Voignement de divers • odeurs salutaires. > (Hist. de ta Toison d'Or, II, r. 20.) — 2» Ongueot, remède : Coq par put or cist oignemen%. (M». 1996, p. 43.) Contre fort mal, fort oignemenl. (Id. p. 46.} Un tngnement avoit ilocques, De vis «I^ent, et do Tles oint. (U: 7989 », f. S39.} Oiffaemeni à garir do goutea. (Ht. S. G. f. 43.) ■ Fais oigixementA^ graisse de geline, liuile rosat, • cire neufve. • (Fouiil. Fauc. f. 84.) Oignl, adj. m. Dni : O'umilîtei, saoi nul si, fait sembler, Quant amora s'en vuet mesler, Cbascon oigni, (P. av. 1300, t. I, p. 350.) Oignon. [■ Et toute autre manière de fruit crut < eu règne de France, ans, oignons et toute autre • manière d'aigruu. > (Liv. des Met. p. 32.)] Expressions : 1* • Oignon de bois, oignon de < cbien, oignon fendu, oignon de mer, oignon du • pied. • (Cotgrave.) — 2° ■ Oignon setii > (Oudio), écbalotle. — 3* ■ Oignons de Corbueil. • Us étoient passés en proverbe et étoient regardés comme les meilleurs. (Poës. fr. ms. av. 1300, t. IV. p. 1653.) — i* . Croilre comme les oignons, • tout en grosseur, tout en ventre. (Oudin.) — &> ■ Il y a de l'oignon, > quelque mal caché, quelque chose qui ne parait pas. (Id.) — 6* • Etre en rang d'oignon, • cette façon de parler vient d'Artus de la Fontaine Solare, baron i'Ognon, grand maître des cérémonies sous Charles IX, aux états de Blois en 1577. [Le Uerc. de juin 1698, p. 122.) — 7> • Se mettre en rang &oignon,ei • ne valoir un eschalotte. • (Cotgr.) — 8" • Après > Pasques et rogations, fy de preslre et d'oignon. • (Cotgrave.) On n'a plus besoin de se confesser ni do aire maigre. — 9* • Si tu te trouves sans chapon, • sois content de pain et û'oignan. • (Id.) Oigoonez, s. m. Petits oignons : Qui donc Toist ces oignonei. Et poiB k l'uile, et poia pilet. (lit. S. G, f. OS.) Oignonnade, s. f. Sauce à l'oignon : • Couste- ■ lettes de porc à Voignonnade. > (Rab. IV, p. 250.) Oignoonées, s. f. Ragoûts aux oignons. (Voy. ms. S. G. Bataille de Quaresme, f. 92.) OlgDODnette. [Graine d'oignon : < Gerart • Couet print un sac garni de livre et demie de • semence d'oignonnetle. • [il. KVt, page 454, an. 1400.)] 1. Oil. [Oui : I L'aveir Carluo est il apareilliez? ■ £ cil respunt : Oil, sire, asez bien. • (Roi. v. 644.) — ■ Donc est il mors! Certes oil. > (Hs. Fabl. 83.)] 2. OU. [Yeux: * Tant adseiaiet,lioJni sunllru- . blet. . IROI. V. 1991.)] OIN 3. on. Huile: Et de celé ymage «ourt oies Si le reçoit on en ampoles ; Se mil pèlerin i venaient, Ds cel aaint oil assés auroient. {Motuk, p. 984.) Ollas. [Hélas, au ms. 6812, f. 1.] Oile. [Huile : > Et a sour eus une tournele bêle > et grant où il art jour et nuit une lampe pleine • 6'oile d'olive. * (Uén. de Reims, § 213.)] — . Q'il > Ij envoiast un angle, q'il II donast oile de miseri- • corde. ■ (Hist. de la S" Croix, ms. p. 9.) ' Je di qe cil folie Qi aime adës, satis démon der amie Nus ne seroit jamais ennueliiés, Sana demander sen oile, clie sachiêe. {Vat. 1490, f. Ht.) Olllade, s. {. Œillade. (Chasse d'amours, p. 49.) Ollle. Huile; parlant d'un homme flgé ù qui l'auteur conseille le mariage : Sera ta lampe encincte De clarté, mie ulx des sotea vierges 8ui n'avaient oit te ne cierge* uant aux noces entrer cuiderent. (De»ek. f. 490.) * Envoieroit son angle à l'arbre de miséricorde « dont il court aille de vie. » (S" Croix, ms. p. 8.) 1. Olller. Huiler au figuré, combler : • Comme ■ peut estre (a langue sans clameur, sans plaintes, • quant la bouche où elle siet est familleuse, par > soufTrelé. et les autres sont oillez, sans desserte ■ de biens que tu cnides avoir desservis. • (Al, Charlier. l'Espér. p. 269.) 2. Oiller. [Cuiller, ajouter du vin de même ori- gine à celui qui a diminué dans les tonneaux par révaponilion et l'extravasement de l'écume lors de la fermentation [voir EuaLEn); de là au figuré : • Quand les autres sont oiltex sans desserte des < biens que tu cuides avoir desservis. * (Ctiartier, Espérance ou consolation.)] Olllier, s. m. Visière du casque, le trou des yeux : Hauvei sèment li Tu fermez Ses tiiaumes, qui li est tornei ; Par derrière en sont li oiilier. Les eulx samble qu'il ait derrier. (Us. 7996, p. 63.} OllUz. [Outils : • La prinse des marres et aul- • très oilU% en la censive du Porlereau, mise à > prix. • (Censive de 1419, dans L. C. de U.)] Oince. Once, panthère: « Pareillement Lyncus, « roy de Scythie feot, par Cerès, transformé en ■ oince, ou loup cervier. > [Rab. III, p. 258.) Olnces, s. f. Ougles : • A quel propous, et sus • quelle querelle, m'hà-t-il tant, et trestant, festoyé ■ à grands coups de poing t.. je diray cela de luy, • qu'il ba les plus dures otncfsqu'oncquesje sentjr > sus mes espaules. > [Bab. IV, p. 69.) Olnctiers, adj. m. Marchands d'oint. (Coaired. deSongecr. fol. 31.) Oindre. [l'Enduire: « La char (d'un condamné) • oindre de miel et lécher à mes ours. • (Saxons, XXVH.)] — . Ointes de sanc. . (G. Guiart, fol. 291.) — ■ On ne doit pas & grns pourceau le cul oindre.» (Cotgr.) — 2° Adoucir, flatter, caresser: ..Elle te OIN -I « commença à oingdre par douces raisons. • (Per- ceforest, t. V, f 48.) — [• N'est donc bien Torlune ■ seure; Rest bien fosqui s'i assetire Quant ceus « qu'el seult par devant oindre Seuil ausihc par • derrière poindre. ■ (Rose, v. 6769.}] — « Sa « beauté m'art et oint. > (Poët. av. 1300,1, 45i.) Por lui oindre, Dleot tout b aa Tolenté. (Ms. ISiS, f. i.) « Oi'jmcs vilain, il vous poindra. • (Cotgr.) — ■ Oingi le, il le poindra ; poinda le, il te oir^ra. • (Sag. de CliaiT. p. 206.) — • Olngnent d'une partie, . et d'autre poingnent. ■ (Ms. 7218, f. 205.) — • Il ■ resemble a l'escorpion qui au premier oint et . puis point. • (Ms. 6812, f. 46.) — . Chanté oingt, • et péché poinct. • (Cotgr.) — ■ Plus vault amy • qui poincl, que flaleur qui oingl. • (Le Chev. de la Tour à ses filles, f. 46.) Oing les bons, et poing les mauves. (M$. C8i3, f. 5â.} Oingnace. [Sale : . Jehan Jacon commença k • pissier.... devant l'uis de la taverne, veans les > bourgeois, auquel le suppliant dist qu'il esloit ■ bien oingnace de pissier devant les genz. ■ (jj. 162, p. 278, an. 1408.)] Olngnement. 1° Onguent, remède: • Des trois • oingnemens propices à guarir les bleciez ou ma- • riage espirituel. » ('Dcsch. f, 542.) ~ 2° Parfums : En l'odeur de sea oingnemens Qui sont plus souef que pimens. fid. f. 5il.} Oiognon. Oignon : Ce sont paroles toutes voires, Rouges comma oingnon de Corbueîl. (Us. 7318, f. 330.) • Ne valent un oingnon en guerre. ■ (G. Guiart. r. 115.) — • Un oingjton ne le prisoient. - (Id. f. 15.) Dont viens tu ? je viens de Paris, Et que dient li coropaiguon De nouvel ? Qui les ennemis Tiennent les trieves à Voingnnn. (Deêch. f. 453.} Mauvais jeu de mot avec cloignement, pour dire qu'ils prolongent la trêve. Oingt, s. m. Oing, sorte de graisse. ■> Nuls cban- • deliers de suit ne pourront mettre saing, A'oint. • (Ruteb. 211.)] Marcbenns de nois De lin, d'oini, de miel, de sain. (Ma. ISJS, f. S83.) [2" Partie du porcdonl on tire l'oing; ■ Icellui € Cûllart prisl et embla... un oint pesant sept livres . et demie. • (JJ. 152, p. 152, an. 1397.)] Ointage. [Droit dû par les marchands d'oing ; ■ De la terme du droit d'otn/a^e qui est sept sols ■ six deniers par chacun marchand vendant de ' - om • l'oing dans la ville et fauxbourgs de BeaugencL • (1666. Cautionnement pour la ferme ; L. C. de D.)] Ointler, s. Vendeur d'oing. ■ Li oinlien ne • peuvent vendre sel sua leur estaux, mais biea le . peuvent vendre jus de lor estaux. . {Pilhon, Coni. deTroies, p. 466.) — [. Des chandeliers, ointien ■ et ceux qui vendent grosses audit Baugenci, ■ doivent chacun an à moadît seigneur, à sa re- « ceple, la somme de .x. livres parisis, à trois ■ termes. • (1470, Etat des cens. L. C. de D.)] Ointu, adj. Gras, onctueux. En parlant des fumées du cerf: • Se tu les treuves de telle forme, • et grosses, et les bous sans pignons, et bien pou ■ dentées, et noires, et fermes, et bien moulues • dedens, et bien ointues, et pesans tien pour « certain qu'il est cerf chassable. . [Mod. f. 10.) — « Et soyent pesanz, et oinlues, sanz limon, c est « signe qu'il est cerf de dix cors chassables. ■ (Chasse de Gasl. Pheb. ms. p. 1,51.) Ointure. r Oignemenl, remède: Que, par médecine et ointure Ùaillee à lui violemment, Fut de mourir en aventure. (Deich. f. 990.J 2* [Droit sur les graisses, sur i'oinl : « Item l'oi»- ■ ture, prisiée quarente sol par an. ■ (Ch. dé Philippe VI, an. 1328.)] Oir. [Héritier: • Si dirons dou roi Amauri de • Jherusalem qui fu morz en ce lempoire sans oir ' de son cors. ■ (Mén. de Reims, § 28.) — « Prend& « garde qués oirs il peucnt engenrer. ■ (Aiol, ver» 1715.}] — ■ Il avini que la famé l'empereor se deli- • vra d'un tlt, si ne demolra guaires quelle fu < morle, dont fu moult dolent, et toutes fut il liés ■ de ce que oir il ot demoré. • (Cont. de G. de Tyr, Mart. t. V, C.696.) D'occire son droit oir Ne fait pas vacclage. (P. av. 1300. IV, p. 1301.) Assés vaut mieus rlmieche c'oo manie Qe plus alendra après U mort d'un oir.(Vat. i490, «f .; N'apelons pas droit oir, Celui qui flert son père ; Aînz l'apelona baslarl; Si fait honle sa mera. (Mt. 7015. U. f. 179.} Oïr. [Entendre : - Vus l' doiissez escnlter et oir.* (Roi. v. 4r>5.) — . Canchon de flere estoire plairoit ■ vos à oïr. • (Aiol, v. 5.) — • Et quand nous oimet • teis paroles, si venimes entre nous de la garni- • son. • (Mén. de Reims, § 201.) — ConjugaisQn, dans Froissart; prés, il oit (XII, 272), ot {\. 258); vous o^s (II, 150); ils oeni (VII); imparf. ooiï (II, 140); prétérit oi; imp. subj.oïsaenï(Il, 364); cond. prés, oroit (II, 140) ; futur orés, orra.\ — « Demandé . li oiant la gent. • (Ms. 7980", fol. 68.) — « TM se • cuide vengier qui est moult son contraire; et tel « se fait oïr qui miex li venist teire. » (Colgr.) — • Dieu gard de mal qui voit bien, et n'oH goutte. •. (Colgp.) — ■ Oy, voy, cl te taia, si lu veux vivre âD • paix. • (Id.) — < Qui demande ce qu'il devroiti il < oit ce qu'il ne voudroil. > (Id.) On doit bien oïr, et eatcudre, For enaeigoler, et por aprendre, Boa coûte, et bon dit eosemant. (U^. 7615, U, f. 145.) ■ GIS — 87 - OIS L'iofioitir a été pris subslantivement au sens de renom : « Et de tous gens venroient li bon oïr. » (Poël. av. 1300, III, p. 120.) — « Piecha qu*on disl « par mauvais oïr. » (Id. III, 1096.) 1. Oire, Oires. Maintenant: « Comme il a fait «' jusques à oires. • (Lelt. de Louis XII, 1. 1, f. 187.) — « Ce que je t'ay dit jusqu'à oire. » (Borel) Oires 7«e, pourvu que. 2. Olre, s. m. Outre pour le vin : • Emplissions « leurs tabourins de saulcisses, et tirions sur le • tillâc soixante et deux oires de vin. > (Rab. t. Y, p. 85.) — « Cela faict, nous emplit trois oires de • Teaue fantastique. » (Id. S20.) 8. Oire. [Dorée, du latin aurea: « Et vint à une • porte que on appelle Porte Oire. • (Villeh. §240.)] 4. Olre, Oirre. [!• Voyage, du latin iter: • Li • rois Rieharz fist faire neis et tentes et pavillons à • grant foison, car il en avoit bien le povoir; et « atourna son oire à grant esploit. » (Ménestrel de R^ims, § 92.)] Quant li quens vit son frère en oire. (Mouak. p. 214.) En sa terre volt repairier, Son oirre Ûst appareiUier. (Brut^ f. ii2,J Vers La Cbartre lor oirre tinrent. (S^ Kather, 60.) Zozîmas coxxunenche son oin'^. (S^* Marie Egypt, 6i.) 2* Equipage, bagages : A Paris s'en vint sejomer, Et puis fist son oire atorner. (Mousk. p. 66.) Lors commanda, sans ariester, Trestoute son oire aprester. (Ihid. p. 243.) On a dit des ajustemens qu'on donne à une fllle qui va se marier : Forment son oirre appareilla. (Fahî, ma, p. i38.) 3« Peine, ennui : « Ce li fait son oiire amender.» (Fabl. p. 347.) — « Si lor a conté son oirre et son « labor. » (Ms. S. Germ. fol. 173.) Dans les écri- Ytins mystiques, la vie est souvent comparée à un voyage périlleux. — 4^ Marche forcée; de là les ex- pressions : • Venez grant oire. » (Froiss. Poës. 48.) - « S'enfuit grant oiire. » (Id.) — « Apportèrent en • oirre. » (Id. f. 105.) — « Commande en oirres. » M. f. 229.) — • Il le baptiza en oirre. • (Partonop. 1. 145.) — « Venir bon oirre » (Froiss. poës. 115), c'est-à-dire rapidement. Comparez grant erre. OireHor. [Oriflamme: « E porteir en bataille^ • son oireflor. » (Gir. de Rossiilon, p. 325.^] OIrrer. [Voyager, du latin itinerare: « Cil se ■ inetent en chemin, si oirrent tant en tel manière, ■ qu'il aprochent ie pavillon. » (Rob. Bourron, lerlin, dans D. C. sous Iterare.)] Eoeas oirre o Anchises... Pttr mer, p«r terre, et nuit, et jor. (Ma. S. G. f. i25.) Oirre par plaine, et par vaus. [Ma, 72i8, f. S.) Après, si (nrre une grant pièce. (Ibid. f, 4.) Oi8eao«-el. [• Plus est isnels que n'est oisel ki • TOlet. » (Roi. V. 1573.)] Roys qni ne scet est coznn][0 oiael en caige, liais quant il est clercs, ou bon arciens, Ainsis sur tout peut avoir avantaige. (Veach, f 118.) Expressions : [1* Oiseaux de Chypre, pâtes faites avec des aromates et des parfums; on les modelait en forme d'oiseaux et on les brûlait comme nos pastilles du sérail: • Une potence d'argent véré, à « pendre une cagecie pour mettre oiseaulx de • Chippre. » (Pièces sur Charles VI, t. II, p. 315.) -- « Cinq caisses d'argent à mettre oiseaux de • Chippre. » (Ducs de Bourgogne, n» 6959, an. 1456.) — 2° « Oisel Saint Martin, » la corneille: « La riens « qui plus le desconforte Ce fut quant il vint à la ■ porte. Entre un frasne et un sapin, A veu Voisel « Saint 3!arlin; Assés hucha à destre, à destre; « Mais li oisiaus vint à senestre. » (Rom. du Ren.)] — • Cette explication est contredite par l'exemple suivant: « H y a un oiseau qu'on appelle jan le « blanCj ou Voiseau S^ Martin. » (Budé, des Ois. f. 117.) — 3^ « Oiseau S* Luc, » un bœuf. (Oud.) — 4» « Léger comme Voiseau S* Luc, • lourdaut. (Ibid.) — 5" • Uoiseau s'en est envolé, » d'un homme qui s'est enfui. (Oud.) — 6* « H est comme Voiseau sur • la branche, » en suspens. (Id.) — 7» « Il y a des « oyseaux de poing, des oyseaux de leurre, des « oyseaux d'espaules, comme des oyseaux de ma- « çons, et des oyseaux de selle. » (Moyen de parv. p. 200.) Equivoque sur le mot oiseau, parce qu'on appelle ainsi ce dans quoi le maçon porte le mor- tier sur son épaule. — 8* « Parler comme un oiseau « en cage. » (Cotgr.) — 9o • Li amené le destrier « qui plustost corl coisiax ne vole. » (Ms. 7996.)— IQo « Sobre comme un oyseau. »(Contr. de Songec. f. 66.) — il« « Nid tissu, oiseau envolé. • (Cotgr.) — 12» « Tel oiseau, tel nid. » (Id.) — 13o « A tous « oiseaux, leurs nids sont beaux. • (Id.) — 14* « A • chaque oiseau, son nid lui semble beau. » (Oud.) — 15« • De vilain oiseau, lait cri. • (Poët. av. 1300, I, p. 35.) — 16" « Vieil oiseau ne se prend à reths.» (Cotgr.) — 17* « Qui veut prendre oiseau, qu'il ne « l'effarouche. » (Id.) — IS» « Trop tard crie Voi- « seau quand il est pris. » (id.) — 19* • Uoiseau « gazouille selon qu'il est embecqué. • (Id.) — 20o « Oiseau débonnaire, de lui même se fait. » (Id.) — 21" • D'oiseaux, de chiens, d'armes et d'amours, « pour un plaisir raille douleurs. » (Ibid. et Ménage, observ. sur Villon, I, p. 267.) — 22» « Maître de son « cheval, et de sa femme par preciput, et sans « comparaison, compagnon de son cnien, et valet « de son oiseau. » (Fav. Th. d'honn. II, p. 1807.) — 23<» « Plus Voiseau est vieil, moins il veutse deffaire « de sa plume; » plus on est vieux, moins on veut entendre parler de mourir. (Oud,) Oiseillau. Oisillons : Lors commença à aprocbier Le jour dont l'aube ai veue ; Joie firent à sa venue Trestuit U oiaeillau menu, (Ma, 7615, II, f. 187.) Oiseillonet Oisillons f Douce amie cointe et beUe.... Por qui li miens cuer sautele Gomme oiaeillonet. [Ms. Bouh. p.[210.J Oiseler. 1* Chasser au vol : Seit bien terre gaster ; N'i a laissé mouton. OIS — 88 — OIS Geline, ne chapon, Qui ne fasse tuer. Nus ne l'en doit blosmer, Qui entende raison. Doit par droit oiseler. {P. av. iSOO, 7, p. i78,) Fin cuer et enterin ait dame et damoiseile ; Ne doit pas ressembler espervier qui oiaele. Ils. 7218. r. 889. 2* Dresser un oiseau : Yoxsellerois le vol des destinées, Pour engluer la loy de mon bonheur. [L, Le Caron^ 25. J 30 [Tressaillir de joie : « Deables qui de joie oiselCy • Quant voit les bones gens meffaire, Moull grant • joie olde cest affaire. » (Mir. de Coinci.)] OIselerîe. !• Chasse aux oiseaux , trafic d'oi- seaux. (Monet.) — 2* Volière. (Cotgr.) Oiselet, [l*" Oisillon : « Escoutant ces dous « oisele%. Qui cliantoient sons novelés. » (Rose, V. 10051.) — « A Gillet de Savigny, oiseleur, pour « .vu. petiz oiselez en cage, c*est assavoir .ni. tarins « et .IV. chardonnerez.» (Compl.de 1415.) — 2' Oise- let de Chypre ; boules parfumées modelées en formes d'oiseaux: « Un coffre carré hauU, d'oz noir « et blanc à la façon de quoy on failles selles pour « les chevaulx ; qui souloit eslre plain ô'oiselez de « Chypi^e. . (Pièces sur Charles VI, II, p. 202.) — « Un petit chandelier d'argent veré pour mettre « oiseleZ' de Chyppre, où il a escript dessus : Pour « vous servir. » (Inv. du duc de Berry, an. 1416.)] Oiseleur. [Voir sous Oiselet ; cas régime du suivant.] Olsellerres. [Oiseleur, cas sujet: « Ainsinccum « fait li oiselierres. Qui tenl à Toise! comme lierres, « Et Tapele par dous sonnés, Muciés entre les « buissonnés. » (Rose, v. 21757.)] Oisellon— otselon. [Oisillon : « S'oi les oise- « Ions chanter et esbaudir. » (Aiol, v. 5069.) — « A celui matin, pour le douchour du tans, chil « ois^/on cantoientclerement. » (Henri de Valenc. S 831.)] — « Si verres ces flors et ces herbes S'orrés « ces oisellons chanter. » (Ms. 7989», f. 78.) Oiseur. Epouse (voir Oissor) : Yvor si fut filz de s'oiseur, Et Yvori de sa soreur. (Bi'uty f. iiS,} Oiseuse, [l** Oisivité : « Dieus, tant avons esté « preu par oiseuse ; Or verra on qui à certes iert « preus ; S'irons vengier la honte doloreuse Dont « chascuns doit estre iriés et honteus. > (Littré, Lang. franc. 1, 220.)] — « Oiseuse curial, » oisiveté de cour. (Desch. f. 349.) Mon temps n*ay despendu en oiseuse, (Id. f, S9,) 2o Inutilité, paroles vaines : « Ne fait pas bon « parler à*oi%euses. » (Ms. 6812, f. 80.) — « Tesiez « vous, en ce est oiseuse. » (Ms. 7218, f. 2.) Oiseusement. Oisivement. (Monet.) Oiseux. Oisif : Oui est oiscua de legier pèche, Et cU 8*ame trahist, et treche, Qui, sans ouvrer, sa vie fine. (Ma, 7218, f, 3S6.) .... Est li homs oiseux Piains.de vices, et orgueilleiix. (Desch. f. 529.) Car onque ne fu, je croi, Tel dame d*amer oiseuse, (Poêt, av. iSOO^ /F, f. i403.) Oisiaus, S. m. Oiseau : Il est keus en ^ant poureté, Avant ier perdi deux oisiaus. (Poêt. av. iSOO^ IV, iSJi.J Oisieveté. Bouffonnerie. (Règle de Saint Benoit, ch. 43.) En latin seurrilitas. Oisillon. - Un chant moult joli d'oûtt/Zon^chan- • tans. » (Ms. Bouhier, f. 72.) Oisime. La huitième partie : Et disoit à son fils meismep Que il ne l'amoit pas la oistme Qu'il fet sa mie. (Ms. 7818, f. 229.) Oisiveté, [i® Paresse : « Mais il n'ont oncques « file ne cosinc ne nièce Qu'il ne feist aprendre à « quelque mestier faire, Pour ce qu'otsit^e/^neleur « feiist contraire. • (Gir. de Rossillon, v. 2378.)] — « Oisiveté mère de tous vices. » (Mém. de du Bell. préf. f. 6.) — • Oisiveté mère de luxure. • (Rab. III, p. 169.) — « Oisiveté enseigne moult de malice. » (Les Tri. de la Noble Dame, f. 44.) — 2» Inutilité : « Commença à parler d'aucunes oisivetés. » (Froiss. liv. I, p. 304.) Oison. [Jeune oie : « 11 vos covendroit jelinettes, « Chapons, oisons, tendres poletes. • (Ren. v. 16538.) — « En aoust et septembre, quand les oisons sont « aussi grans comme père et mère. » (Ménag. IL p. 5.)] Expressions : 1* • Un oison^ » une personne sim- ple et maladroite. (Oud.) — 2* « Un oison bridé, » un sot. (Ibid.) — 3** « Il en est fourni comme un • oison de creste, » il n'en a point du tout. (Ibid.) — 4*' « La mort aux oisojis. > (Cotgr.) &> . . . .Je m*en iray mescbant, et misérable, Sur mes deux pieds, debout comme un oyson. Loyer des Follet Amoari, p. 9i7. 6* « Les oisons veulent mener paistre leurs « mères, » les ignorants veulent enseigner les savants. (Oud.) — 7" « Les oisons mènent paistreles • oies. » (Cotgr.) — 8<> • L'oye meine Voison paître.» (Id.) — 9" « Oison verd bon, grison gueres bon. » (Id.) — 10" « Voison n*est pas digne de montrer les « pasquis à l'oye. » (Id.) Oisonnier. D'oison. (Oudin.) Olsor. Epouse (Uxorem) : GiUes une soue fiUe U donna à oisor. (Rou, p. i48,) Oissellet. [Oiselet de Chypre (voir ce mot) : « Un « hault cofTret carré, ouvré d os, noir et blanc, en « façon de quoy on faict les selles, plain à*oi$ieli$ « de Chippre. > (Inv. de Charles V, an. 1380.)] Oisselon. Oisillon : Quant boscages retentit Dou cbant des oisselons en mai. (P. a, iSOO, IV, i44S.) Oissemente. [Ossements : « De saint Robiert < enquist la vie. Si en a la tombe ravie ; Voiae- « mente qu'il y trouva Plus d*avoir rouver n'ea « porta. » (Robert le Diable.)] Olssiaus^ s. m. Os, reliques : Dont aporta on, je Usai bien, A SessoQs, Saint Sebastien, OLE - 89 - OLI Et en France, par un jour biel, ùel C0C8 Saint Piere, et Saint Marciel Et de confiés et de martirs Jointes et oissiaux tous entirs. (Mousk. p. 3i8.) Olsslr, V, Sorlir : Ne voldroie que il vos eust Trové ; mais oistiei molt tost fors. [FahL m«. p. i^.) On a dil par mélaphore : Dex ! sa longue demorance Me feroit d'amors oxasir^ Se n'iert ma bone esperonce. (Poêt, av, iSÛO, IV j i430,J Oissor, s. f. Femme. (Uxorem) : Un rois la velt pranre à oissor. (Blanch. i84J A nul autre n*aiez amor, Ne ne pranez nul autre oissor, [Par ton, i3i,] Oissue, S. f. 1* Sortie, issue : A Voissue de Paris, par un matin, 01 dame bêle et gente, en un jardin. [P, a. iSOO, II, 6i7.J Bone amors que j'ai dou cors ûevée, Parquoi li cuers en a faite Voissue, fibid, p, 773,) 2* Revenus. (Beaumanoir, p. 81, p. 152.) Olste. [Hostie: • Lesquelz pillars s^en alerenten • l'église de Beon, en laquelle ils prindrent un • joyau de crisiaU qui cstoil en manière d'une cus- < Iode pour porter le corps N. S. J. G. et uneboiste « d*j[voire, où il avoit deux oistes sacrées.... En < Yuidant unes besaches où les dites choses estoient, « il chut une des boistes en laquelle estoient les • deux oistes sacrées. » (JJ. 120, p. 214, an. 1382.)] - • Oistes à chanter messe. » (Duchesne, généalogie deGuincs, p. 292, an. 1270.) Oistre. Huître : • Ne valoir une oistre, • ne rien valoir : Salemon voult ces deux (science^ prudence) apprendre Et les requist, pour ce que c'est A tous les princes le droit vest ; De gouverner ne vault une oistre Le demeurant, qui saiges n'est. [Desch. f, 446.) Oite. [Hostie : « Hostia, dicitur sacrificium, oite « gallice. > (Gloss. 4120, an. 1352.)] Oitme. [Huitième : « Voitme est de nigres, e la • Doefme de gros. » {Roi. v. 3229.)] Oltonr. Autour : Me la robe au main, Com un oitours vorrois. (Poët, av, i300j /, p, 475.) OUre, s. f. Huître : Après vienent cez ciborées. Et de porions cez porées, Otlre», et hennons au civé. (Bat, de Quar. f. 92.) Oixnr. [Epouse : « E des pulcelles e des gentilz « oixurs. » (Roi. v. 821.)] Okenieuse, adj. f. Acariâtre : .... En dame okenieuse N'aura ja plaisant daunoi Pois q'ele tant par fierté l'esbanoi. (Vatic, 1490, f, 167.) Ole. [Marmite. On dit encore oulle à Rennes : «}A pleine olei'eve bouillie. • (Ren. v. 15865.) — m Le suppliant s'efforça de prandre une granl oie ou «fpot pour frapper. • (JJ. 176, p. 42, an. 1441,)] Oléagineux^ adj. m. Huileux. (Oudin.) Oleaglnité, s. f. Apparence huileuse. (Gotgr.) fin. Oleandi'e. Laurier rose. (Cotgr.) Oleastre, s, Oflivier sauvage. (Cotgr.) Olecrane. Apophyse du cubitus. (Cotgr.) Oleeux, adj. m. Huileux. (Cotgr.) Oleries. [« Le dimenche dernier des oleries < devant Noël, le suppliant ala aux nopces à Joy le « Mouslier. • (JJ. 206, p. 84, an. 1478.) - Diman- che, ainsi nommé des antiennes commençant par l'exclamation o. (Comparez les o de Noël.)] Oies. Huile : • El de celé ymage sourt oies. » (Mousk. 284.) Olibrius. [Gouverneur des Gaules qui devint empereur d'Occident et, d'après la légende, fit mou- rir sainte Reine ; les mystères le représentent comme un fanfaron, un glorieux : « Olibrius^ li • faulx traite, Lyescrie: suer Marguerite, Croymoy « et fai ma voulenté. » (Die Légende der heiligen Margarete, p. 7, p. p. Holland, Hanovre, 1863.)] — « Mon mary, passez vostre colère, et au lieu de « faire ainsy VolibriuSy remerciez maitre Itace. » (Contes de Desperr. I, p. 59.) Mettons flaxnberge au vent, et bravour<^ en campagne, Faisons Volibrius, rocciseur d*innoceiis. Molière, com. de rstourdi, I, act. ni, te. IV. Olic. 1** Huile, dans une description de Jérusa- lem : lUuekes priés: si est la piere U li juif misant proiiere Une fois cascun an venoient Et celé piere si oignirent D'olie d olive, tout plorant, Grans lamentations faisant Et tout plorant s*en repairoient Et grant tristece demenoient. (Mousk. p. S72.) 2* Olive Et si veut oille De chenevis, d*o/ie, et de nois. (Desch. f. 516.) Oliette. Pavot cultivé, dont on tire de l'huile : « Qui eut esté, en ce temps, à Bruges, ou Dan, ou « à TEscluse, et eust veu comment on estoit son- « gneux (Machab. 1. 1, p. 6.)] Olz. [Armée, ost : « Et de paiens si grand olz « aûnée. > (Bat. d^Aleschans, v. 5045.)] Om. [Ou latin homo, l** On : « Siet el cheval « qu'om cleimet Veillanlif. • (Roland, v. 2127.) — 2o Homme : « Si est om li castelains à Teveske de « ses deux mains. > (Housk.)] Omage. [Hommage : • Et furent fait li omage « au roi et à la roïne tant comme elle tenroit le « bail. • (Mén. de Reims, § 338.)] Omallles. [Aumailles : « Restes omailles. » (JJ.202, p. 51, an. 1466.)] Ombelle. Ombrelle. (Cotgr.) Ombilic. Nombril. (Cotgr.) . Ombilical, adj. Du nombril. (Cotgr.) Omble, s, m. Nombril. Roland, après avoir longtemps combattu contre le géant Ferragus, lui demande pourquoi il ne pou voit pas le tuer : Et Fierragiis li respoadi, K'U li iert destiné en si Que nus empirier ne T pooit, S'el omble ne !& consivoit. (MùUêk, p. i56.) Petit apriés, à grant traval, Li a boutée Diirendal Droit, parmi Xomble, ens el cors. (Ibid,p, i59,) 1. Ombrage. [!<> Obscur : « Diex est assis en- « son saint héritage; Or i parra se cil le secorront « Que il jeta de la prison ombrage. Quant il fu raors « en la croix que Turc ont. » (Chans. d*Hue^ d*Oisi, dans Littré, lang. fr. 1. 1, p. 21».) 0MB -i .... Uoult ert ombrage» Ed c«le part U gnoa bocagaa. (Ms. 751S, f. 353.} Li lens est oscun, et omhraget. (G. Guiart, f. 67.} Et U roreit grant, et ombrage. (Ht. 7318, f. 354.} De la prison ombrage. ("Vot, iiOO, f. S3.) S* Ombrageux, soupçonneux: [> Pour Diu gardés ■ ke vous jà pour châ ne soiiés ombrage vers evs. * (Henri de Valenc. § 55S.)] Tant redout la maie geRl onArage. (Ib'id. f. iS.J Veast hoche Dieu, toute voie, Suis ]a TOBtra, ou que je soie, Quar aine ne vous Irov^i ombrage. (Mt. 13i8, (. 6i.) S'BUCunB a une dame niC6 et ombrage, Contez sera et nomhre des chetia. (Vaiit. iSSS, f. iOO.J 2. Ombrage. [1° Ombre : • Pai nous œil à œil • sans ombrage. Face à face, non par image. Ton • fil %-eoir en majesté. > (Miserere du Reclus de Moliens.) — 2» Ombre des arbrea : • Tes bois dont ■ Vombrage încertala lentementse remue. > (Bons. lorêl de Gastiae.)] Ombragement. Endroit obscur et ombragé. (Bob. Est.) Ombrager. [• Ils ouvrageoienl bouquets, guir- • landes et ctiapelels de toutes façons, dont ils ■ it'ombrageoient la teste, le col et les bras. • (Tver, page 524.)] Ombrageasement. D'une manière ombra- gense. (Colgr.) Ombragié. [Lent, paresseux : ■ Ombragiés iert • et estais À Dieu servir et k bien faire. Hais à reu- • ber et à mal faire Ëstoit visles et remuans. ■ (Hir. de Coiaci.)] Ombrant. Couchant : ■ Les franchises des pre- ■ dites foires commenceront la veille d'icelle, ■ à midy, et finiront le lendemain au dernier jour • d'icclles, à soleil ombrant. > (N. C. G. t. II, p. 853.) Ombre. [1° Ombre : • Car qui peor a de son ■ ambre. S'il puet, volenliers se desconbre D'ancon- ■ Ire de lance ou de dard. > (Chev. au lion, v. 1695.) — • El s'el est tex que mantel port. Si le doit por- ■ 1er de tel port. Que trop la veue n'encombre Du ■ bîau cors a qui il fait ombre. ■ (Rose, v. 13762.)] — • Un poil fait ombre. • (Colgrave.) — ■ Il n'y a si • pelit buisson qui ne porte son ombre. » (Ibid.) — • Ses ennemis n'osèrent mettre le pied sur son ■ ombre, • c'est-à-dire approcher de lui. (J. d'Aut. Annales de Louis XII, p. 172.) ~ • Mettre quelque • chose à Vombre, » l'enfermer. (Oudin.) — • Il est • à l'om&re de peur du hSIe, > en prison. (Id.) — ■ Se mettre ù i'ombre des bouchons. • (Cotgr.) — • Tiennent arbaleste haut, non pasà l'omore, ■ non en cachette. (G. Guiart. f. 341.) —2° Pautdme : Un ombre vit, son essient Qdï estoit, on d'ome, on de Terne. (S** Marie Egypt. 6î.j • Il sembloil qu'il ne fust fort aussi corne une 4 omfrre. • (Coatin. de GuUI. de Tyr, Martène, t. V, col. 724.) Ombre et dehut d'oma Cest tout nu. (Prov. du comte de Bretagne, {. H5.} S* [Prétexte : ■ Prendre ombre et escu»ance. ■ OME (Froiss. t. Il, p. 336.) — - N'avoit que faire devui- dier son héritage sur Vombre de la guerre dou roy d'Engleterre. • (Id. t. VIll, 389,)] - . Elle ne l'aimera que pour passer temps et pour lui faire ombre. • (Les Quinze Joyes du Mariage, p. 34.) — Sous ombre d'asne. entre chien au moulin. » (Cotgrave.) — ■ Hieulx vaut mourir icy à honneur, soubs l'escu de vertu, que vivre à reproche soubs ornière de lascheté. • (J. d'Aut. Ann. de Louis XII, p. 00.) — ■ Sous ombre de ce, fuslla ville rendue, » sur ce prétexte. (Godefroy, Annot. sur l'Hialoire de Charles Vf, p. 778-) — » Disoient qu'ils faisoyent • guerre en l'ombre du roy de Navarre, • c'est-à-dire au nom. (Froiss. liv. I, p-. 254.) — - U n'estoil pas digne oe tenir Therilage au royaume de France en Vombre de ses enfans, ■ au nom de... (Ibid. liv. II, p. 19.) — Ao Soupçon : ■ Il advertiroit de ■ l'omfrrfi que ledit seigneur en prenoit. ■ (Mëm.de Du Bellay, f. 141.) — 5" Terme héraldique : ■ Por- toit pour armes, d'argent îi trois bandes de gueu- les, et une ombre de soleil d'azur sur le tout. » (La Colomb. Th, d'honn. f. I. p. 137.) — 6" f. Faire ombre, • gêner la vue : • Vous verres bien de auelle pnrl nous sauldrons, car il n'y a riens au evani de vous qui vous faehe ombre. ■ (Froiss. XI, p. 336.)] Ombrelle. Pelit . parasol : « Nulle saison ne m'est ennemie que le chnud aspre d'un soleil poignant, cur les ombrelles de quoy, depuis les anciens Romains, l'Italien se sert chargent plus les bras qu'ils ne déchargent la teste. • (Ess. de Mont. t. III, p. 340.) Ombrer. Ombrager: -Si avoit dedans le champ deux petites loges pour reposer et ombrer les champions. > (Uonstrel. liv. I, ch. 14.) — ■ Sous un grant arbre qui la fontaine ombroit. • (Journ. de Paris, sous Charles VI et VII, p. 139.) Ombrcusement, adv. Avec beaucoup d'om- bre : Tantoel, dans nn antre creux, Ombreuiement cavemenx, Ratrepignant une dance. /J. Takur. p. SM.) Ombreux. [Ombragé, obscur : < La forest • ombreuse et moult ocure. > (Percev. leGall. 174.)] — ■ Grolles el cavernes ombreuses. • [Nuits de Strap. L II, p. 268.) Si tost qu'Ero veit que la nuict ombreuie. Noircie esloit d'obscurté ténébreuse. (Ci. Uar. p. 597.^ Et veut malgré Pluton, et les mânes ombreux Estabtir son empire aux enfers ténébreux. ŒdT. dd Dop. p. tlt. Ombrier, Ombroier. [Mettre à l'ombre, abri- ter : > Et s'en vinrent om&ryerdessoubz une longue . baye. . (Froiss. 1. VII, p. 52.)] Qui s'ombfioit & la tontaine. (Froiss. Poca. p. 37S.} Jouste .1. boskel, Trais pastourel. Sous un arbre a'ombroie. (Vatic. 1490, f. HO.} Ombriere. Lieu ombragé. (Cotgr.) Ombrioas. Ombreux. [S. Bernard. Serm. 1!0.) Omecide. Homicide, crime et celui qui le com- OMN - 92 - ON met : « Com s il fust omecide ou 1ère. • (Ms. 7218, folio 93.) S'il a en soi orgueil ou ire, Ou omecide ou adultire. fid. f, il 2.) Omel. Ormeau : Saute, et tresche, et maine bel Le tresche, entor un omel, (P, av. i300^ IIlj p. i088.) Omelle, s. f, !• Homélie, sermon : En mainte ofnelie, dit Bede, Que chascun doit oster ses dois, Et ses oeulx du dolent esclede D'atouchier l'or. (Desch, f. S44.) 2o Discours : viateur, ne te desdaigne mye Veoir cest escript, et pyteuse omelie : Si gémiras le gnef despart d*ung comte. Hiftt.duTh. fr. II,p.S79. Orner. [« Un orner d'argent doré, à couvescle et « à une langue de serpent sur le fretelet et trois « escussons de France sur la pâte, pesant deux « marcs. • (Inv. de Charles VI, an. 1399.)] Omlclde. Homicide: « Les rihtx\}S,\es omicides^ « les gloutons. » (Mod. f. 273.) Larecin meine o soi rapine Omicide, et desleauté. (Ma. 7615, II, f. 190.) Omllée. [Mesure agraire : « Ernoulsliquens « pour terre... une omilée et demie, demi chapon « et sis loenois... deus omilées, un chapon el douze « lovisiens. » (B. N. anc. 8448, 2. 2. f. 90, an. 1320.)] Ominade. [Bosse: « Icellui garson se plaigny • d*une jarie, et dit on que par eschivissement , « mauvaislie et malice dudit garson ou aultrement, « lui vint une ominade ou bosse en Tayne, grosse « comme le poing. » (JJ. 200, p. 183, an. 1467.)] Ominer, v. Augurer : « Abominer tous maux « passez, et bien omi/i^r des biens à venir. » (Mem. de du Bell. édit. de TA. Lambert, V, p. 349.) Omineux, adj. De mauvais augure : « Comme < ils (les inamancls)alloient combattre les François, « les plus sages firent un jugement omineux de ce « prodige. ^ (Hist. de Charles VI, traduct. de Le Labour, p. 58.) Omission, s. /*. Rabelais,dans sa description de l'Ile des Apedefles, satire contre les maîtres des comptes, dit: « Nous vimes un grand dogue,... qui « estoit la nourry de lait d'amendes,... sa mère « estoit auprès,... et elle avoit nom quadruple^ « laquelle esloit la plus furieuse beste de leuns.... « que nous vimes enfermée en ung cachot qu*ils « appelloient omission de receple. • (Rab. V, p. 70.) Oniitton, s, Aumusse (corr. Omuçon) : Sa chappe, qui estoit de veloux Rouge, et son aube, et son omitton. (Douchet, Serée8f251.J Omme. On : Et quant li preslres Tentendi, Bien cuida c'omme l'eust trahi. (Us, 7218, f. 228.) Ommelette. Omelette: « Omm^/e^/e des Celés- « tins, » c'esl-à-dire bien épaisse. (Oud.) — « Faire « une ommelette dans ses chausses. » (ïd.) Omni. Egal, semblable : « Les mesures dé terre « si ne sont pas omnies^ ne que che du grain. » (Beaum. p. 135.) — « Mesures de vins ne sont pas omnies, ne pourquant on conte un mui pour vingt quatre septiers. • (Ibid.) — « Coume li meffez ne sont pas omnis, ne sont les vengeances omnies. » (Ibid. p. 148.) Omniement, adv. Egalement, uniformément : Heffez doivent estre vengié par longue prison, et par perte d*avoir, et non par omniement^ mes selonc que le fet le requiert. • (Beaum. p. 148.) Omniforine. [Qui prend toutes formes: > Cap- tons la benevolence de Tomnijuge, omniforme et omnigene sexe féminin. » (Rabel. II, 6.)] Omnigene. [Qui prend toutes les espèces : Captons la benevolence de Tomnijugc, omniforme et omnigene sexe féminin. » (Rabel. Il, 6.)] Omnijuge. [Qui juge tout : « Captons la bene- volence de romniji/f^^, omniforme et omnigene sexe féminin. » (Rabel. Il, 6.)] Omnipotence. Toule-puissance: « Très doulx, et très bénignes dieux, je me manifeste devant ta omnipotence, » (Chasse do Gasl. Pheb. p. 365.) — Concevez l'homme accompagné à'omnipotencey vous Tabismez. ■ (Ess. de Mont. III, p. 240.) — Bassompierre Ta employé pour signifier la « puis- sance entière, » celle qu'on donne à un plénipo- tentiaire. (Âmbass. de Bass. II, p. 215.) Omnipotent. [Tout-puissant : « Serf e crei le rei omnipotente. » (Roi. v. 3599.)] Sire, ce dist la dame, por Dieu oinnipotent. }U. 7218, f. 347. Omonide, adj, m. Synonyme : Un roi ayant eu la clef de l'épaule cassée, et son chirurgien lui demandant une très grosse somme, il lui dit : « Prend en autant que tu voudras, puisque tu as la « clef, se raillant par ce mot omonide^ clef. • (Leçons div. de du verd. p. 506.) Omosne, s. /*. Terme de coutume: « Il y a deux « manières à^omosnes, La première est omosne pure « et franche, eu quoy le prince ne retient aulcune « terrienne jurisdiction, si comme sont les flefs, et « les héritages sainclz, et les lieux de immunité ; « la seconde est simple aumosne, qui n*est pas pure « et franche, en quoy le roy a aucune jurisdiction, c si comme les héritages que tiennent les abbayes, « et autres gens d'église par raison de leur église, < qu'on leur laisse tenir par longue possession, • qu'ils ont eue à ce, par amortissement du prince; < et peut chascune des deux omosnes estre divisée « en deux membres. » (Anc. Coût, de Norm. 52.) -< « V\xve omosne est en quoy le prince ne retient rien « de terrienne jurisdiction, ny de dignité, et de ce « la jurisdiction, et dignité appartient du tout à « reglise. » (Ibid. f. 141.) Omqae. [Onques : « Ne ule cose non la povret « omque pleier. » (Gantil. de Sainte Eulalie.)] Omasse. Aumusse. (Cotgr.) On. [Pronom indéfini du latin homo : « C*est « maintenant li sièges ou on couronne les rois de ONC - 93 — ONC « Jherusalem, pour ce que Jlierusalem est en la « main des Sarrezins. » (Mén. de Reims, § 141.]] — Il s'est pris pour nous : • Nous mesmes nous a « exilliez et déboutez hors de la terre , pour ce que « on le blasmasmes. » (Ilist. de Jud. Mach. Tri. des IX Pr. p. 95.) Bien souverain sur tous biens terriens, Qu'on Appelons voluptuosité. [Contred, de Songec. i64.) Proverbe : « On est un sot. » (Thom. Corneille, la Comt. d'Orgueil, act. ii, se. i.) Onagre. Âne sauvage. (Colgr.) Onagrter. Trot de Tâne sauvage : « F^*on luy feil < ung beau grand cheval de boys, lequel il faisoit... • aller le pas, le trot, Tentrepas.... Yonagrier. » (Rab. I, p. 69.) Onalne. [Cheville à Lille, dans Du Cange sous Bonnina,] Onbrter, aier, oter. [!• Faire ombre : « Desous « .1. chastinier ou li soulaus onbrie. • (Brun de la Montagne, v. 1236.)] — 2° Se mettre à Tombre : Qui d*eus onbraier après pin, N*ont pas, ce dist on, tel courage. (G, Guiart^ f, 344.) De jouste une arbroie, Pré» d'un vergier, Dame simple et coie, Vi onbroier, (Poët. av, iSOO, IV, f. i53i.) Qui 9>*onbrcie8t desor un arbre. (Ms, 7615, II, /'. i86.) 30 Accabler de coups : « Chascun qui puel de cos • Vonbroie. • (G. Guiart, f. 127.) One. Jamais : L'artUlerie adonc ne faiUit point A deschanter ung si hault contrepoint, Qu'on n'ouyt onc musicque de la sorte. (Mat*ot, 32.) Ooccton. Sacre, onction : « Et après son onc- • cion^ feroit Dieu pour lui des plus belles grâces « qu^il feist oncques au roy de France. • (Modus, f. 321.) — « Depuis qu'il seroit venu ou gouverne- « ment du royaume jusques à son onccion. » (Ibid.) 1. Once. [l'Douzième partie de la livre romaine dans les pays de droit écrit ; seizième partie dans les pays de droit coutumier : « Nus du mestier • devant dit ne puet ne ne doit batre ne faire batre « argent que en chascune bpteure de .xxv. onces « d'argent n'ait .x. estellins d'or au mains. » (Liv. des Met. 75.)] — «Moins est amant d'ami une onc^.» (Desch. f. 270.) — 2* Mesure de longueur : « Pour • eslre dite lej^au, laditte playe doit avoir de lon- « gueur et incision une once de poulce, oui est la « cinquième partie du pan de cane. » (C. G. II, p. 694.) 2, Once. [Chat once, jaguar ou panthère des fourreurs : « La chose gist sor tel endroit Que chas- « cune besle voudroit Que veuist ronce. » (Ruteb. p. 202.) La biche, et le cheureul se treuvent, sans danger, Près du cervier cruel, et de Vonce léger. (Tristan, 199.) Des onces mouchettez d*cstoiles sur le dos. Onces à l'oeil subtil, au pié souple et dispos. (Belleau, 48.) • Pierre de once » (Ibid. p. 60); cesl une pierre [irécieuse qu'on croyait être formée de l'urine de 'oncCj et qu'on nommait lyncuriimu parce qu'on regardait Vonce comme le même animal que le lynx. 3. Once. [• Comme le suppliant, Es lionne Clé- ment et autres amenoient contramont la rivière du Rosne un batel... ledit Estiennesemist au lieu nommé au pays once, où le suppliant avoit tous- jours tiré en ce voyage, lequel pour osier ledit Estienne do ladite once et place, coppa la corde à laquelle ledit Estienne esloit accouplé et tiroit, dont il chei à terre sur un tronc d'arbre. • (JJ. 169, p. 38, an. 1415.)] Oncelée. [Mesure des liquides : « Entre les « mauvesescoustumes que il (Chilperic) avoit aie- « vées, eslabli il que tuil et genlill et vilain, qui « vignes avoient.... rendroient chacun an une « oncelée de vin à la table le roy. » (Chr. de Saint Den. III, p. 225.)] Oncenotte. [« Le suppliant a prins et emblé de « certaines personnes un cheval avec unes bouges « neuves chargées d'armeures, d'une arbalesle et « d'une oncenotte. • (JJ. 163, p. 151, an. 1408,)] Onchine, Oncine. [Brasserie, boutique : « Toutes les maisons manaules qui ne sont onchines « puet cil qui ens a mes tenir un an et un jor par « sacrement... O/Jcme c'est fors et cambe, et molins, « et maisons de faleret et maisons de tainlerie. » (Coût. ms. de Cambrai.)] Onciales. [Lettres onctales, caractéristiques de l'écriture romane qui a précédé l'écriture gothique, comme rarchitecturc romane a précédé Tarchitec- ture gothique. Ces lettres se distinguent par leurs contours arrondis qui rappellent le plein ceintre si usité dans les églises du xi* siècle.] Onciep. [Jtfesurer par onces, au gloss. 7684, sous Uncmre.] Oncion. Chrême, avec lequel on fait Tonction au roi consacré : « Veons le grant amour que Dieu a monstrée aux roys de France, et au royaume; Dieu envoia, par un ange, Voncion de quoy les rois estoienl enoins et sacrés. » (Mod. f. 319.) Oncle. [• Se ge prant ta fille et tu la moie, li enfant marie qui nestront de noz, seront oncle li un à autre. • (Liv. de Just.226.)— « L'arcevesque Guillaume Blanchemain qui ses oncles estoit. • (Mén. de Reims, § 15.)] — « Celuy est bien mon oncle qui le ventre me comble. » (Cotgr.) — Clitus qui estoit ton oncle de lait, et frère de ta mère nourrisse. » (Pasquier, Rech. p. 106.) — La vigne à mon oncle. » (Oud. Cur. fr.) — « Aller voir son oncle ; » cela se dit des jeunes mariés qui, s'étant fatigués les premiers jours, s'absentent quelque temps pour reprendre des forces. (Rab.IIf, p. 36 ; Contes de Chol. f. 262.) — « Le roi ne seroit « pas mon oncle^ » je ne me soucierais de personne. (Oud.) Oncor. Encore : D*amer ne me faing pas, Pour ce, se je voil chanter, Coques d*amer ne fui las, Koncor ne m'en voU lasser. Chant, da XUI* t. mt. Bonhier, t. 231. OND -9 Oncq. Jamais : < Oncq mnis de telle chose ne me • meslai. > [W Joyes du mariage, p. SI.} Oncques. Jamais: • Oncque^ jour de ma vie. ■ (Gér. de Nevers, II" partie, p. 80.) — « Oncques • bienfaictne fui perdu. • (G. Crétin, p. 50.] — « Furent oncques tous à povreW, par les rançons « qui leur convint payer. • (Journ. de Paris , sous Charles VI, p. i3i.) — [. Sans ce queoncqnes mais, ■ lesdis depposans veissent ne oyssenl parler que ■ empeschement Tust mis auxdis habitans, fors ' celuy de présent. > (1J05. Information sur l'usage des haoitanls de Nespley ; L. C. de D.]] Oncquoies. Marne sens : « Et si n'est mie onc- « guoies noslreententedel'avoiroctroiéeîi aucun.» (Ordonn. II. p. 172.) Onction. [I" Âcllon d'oindre, au propre et au figuré: • Li geuues del cors est li onctions del < cliief, et li poverteiz de la ctiar li réfection del • cuer. » (S. Bern. 565.) — 2" Onction judaïque: ■ La proptiecîe Daniel le profete, qui desus est • poinz, sor la nalivitei disl as Juis que quant li ■ sainz des sainz venroit, lor onctions faudroit. ■ (Joinv. § 783.)] On a dit de la synagogue : Quant Jésus Crist nosqui en lerre dignement, Vostre onction perdîtes. fUt. 121H, f. SAS.j 3* Extrême onction : - Venu à l'extrémité, le pres- • tre vint pour luy bailler l'onction. ■ (Nuits de Strap. II, p. 100.) — ■ Je vois bien que vous avez • esté malade, et que l'on vous a baillé l'onction. ■ {Boucb. Serées, p. 254, liv. III.) — 4" [Huile pour administrer l'extrême onclibn : • Item un vaissel ■ d'argent à mettre lecrcsmeet les autres onctions. > (Inv. dans Du Cange. sous Vnctio.)] ~ 5" Terme de fauconnerie: • Quand vous verrez vostre oiseau, ■ le matin à l'aube du jour, qui remue la queue, « etla vantelle. et secouela plume, pour l'amour ( de l'aube, et après levé les aisles, et avec le bec • prent en quelque lieu de sa crouppe aucune • graisse, de quoy il seoingt, fidextreetàsenestre, ■ et cesle curée est appellée onction feabte. ■ (Arleloq. Faucon, f. 93.) Onctuosité. Qualité de ce qui est onctueux. (Cotgr.) Ond. D'où [unde] : ■ La généalogie et antiquité < i'otid nous est venu Gargantua. <• (Rab. I, p. 2.) Ondage. Flot. Neptune, àlaprièrcd'Amymone, fait naître une fontaine: Et du lieu qu'elle a ealeu, Faisant sourdre un neuf ondage, De son trident, donne un coup, (Baîf, p. 81.) Onde. [1" Flots : • Il ne veoient pas comment ■ la neiz peust soufrir les cos des ondes. ■ (Joinv. S 14.) — 2» Soulèvement de l'eau bouillante: ■ Mettez du persil hachiéboulir une onde, et dre- • ciez. " (Ménag. II, 5.) — 3° Ondes des cheveux: « Devant moi estoit destressée ; Les tresses blondes ■ Si vont sur les talons à ondet. • (Landedorée). — ■ Hais bien te faut apprendre A danser, à baller, it . friser tes clieveux. Les allonger en onde, et les • serrer en nœuds. ■ (Bons. 894.)] — 4* Parcelle: OND C'eut la raerreille de ce monde Hest le trésor d'smoor mondune. Se de son bel n'avoit qu'une onde Si l'en feroit on souveraine. {Al. Chaii. p. 764.J Ondée. [!• Floï. au propre et au figuré : • Lors • vient une ondée legiere Qui les boute à la rive ■ arrière. Et les remet à terre seiche. ■ (Rose, v. fiOH,)] — ■ Je Tus chargé par quinze ou vinçt • gentils hommes m^isqués, suivis d'une ondée • d'argoulets. > (Ess. de Mont. t. III, p. 503.) — 2° [Crosse pluie subite et passagère: • Une ondée • revint, si prist à plouvîner. • (Berle. c. XLUl.) — 30 Cheveux ondes: < Tes beaux cheveux espanchez « par ondées. • (Rons. 183.) — 4" Douleurs de l'en- fantement: < Icelle Deoisele ot deux fortes ondées • de mal, et tellement qu'elle ot enfant. • (JJ. 189, p. 165, an. 1457.) — • Telle chose aide grandement t h les faire accoucher, n'estant si vexées de tran- . chées ou ondées. • (Paré. XVIII, 16.)] Ondeer. [!■ Palpiter de joie : • Toz li cuers ■ m'en va ondeant. • (Ren. v. 2257.) — 2* Baptiser sans observer les cérémonies de l'élise, au reg. JJ. i38, p. 3, an. i389.] Ondelé. Ondé.(Oudin.) Ondeler. Onduler. (Cotgr.) Ondelette. Petite onde. (Colgr.) Ondelleres. Andouillers: • Nous t'avons devisé ■ les couleurs du poil que les cerfs ont, et les • nombres des ondelieres de leurs testes, qui sont ■ appeliez cors. • (Hod. f. 8.) Onder. Boucler: • Cbief bien seantz, ondes et > fremissans. • (Us. Boubier, L 280.) Ondet. rOndé, terme de blason : < Ondét de « blane et de rouge. • (Froiss. X, 159.)] Ondette. Petite onde. (Colgr.) Ondier. [Ondoyer: • Car se semble lins ors ■ quant li sourjons ondie. • (Brun, v. 4240.)] Ondoler. 1° Flotter au veut : Baniere, ça et la, ondoient. (G. Gitiarl, f. S$4.} Tarfres, bannières, penoncesuB,.... De loin les voit on ondoier. (Ibid. f. 303.) 2° Inonder, au propre et au figuré : ■ Que Nep- < tune ondoyé ce pays. • (Not. d'amour, I. 279.) — • Par ces marches de France ondoient. > (G. Guiart, f. 48.) — 3' Flotter, nager : • Grant nombre d'entre^ • eus i ondoient. • (Id. f. 326.) — ■ Les n&i > ondoient. > (Id. f. 317.) — 4» Abonder: > Dame ■ en cui touz biens ondoient. > (Poët. av. 1900, I, 440.) — [5* Palpiter: > Et ses cuers en proesce • si bien nage et ondoie. • (Hugues Capet, v. 1976.)] — 6" Tirer sur; • Il s'ondoie sus le blanc. ■ (Froiss. Poës. p. 359.) — 7« [Se mouvoir en ondes: ■ Li ■1 cbevel sont et crespe et sor, ondoiont tôt delés la ■ face..> [Rom. de l'Escoufle.}] OndoIlHers. Andouillers: • Les branches qui • sont es cornes du cerf sont appelléea ondoiUierM • singulièrement, etengeneralsoalappelléscors. > (Mod. f. 2.) Ondoyant. [1* Qui ondoie : « Que tu ae dies ONG - 95 - • l'eau ondoyante, quand tu la veux descrire impe- • tueuse, ou la flamme ardente, quant la veux ■ montrer languissante. ■ (Du Bellay, Œuvr. p. 35.) — 2° Changeant : ■ C'est un sujet merveilleusemenl > vain, divers, et ondoyant que l'homme. • (Mont. tl,p.5.) Ondoyement. Elat de ce qui ondoyé. (Cotgr.) Ondoyer. lannilif pris substantivement. Action de flotter : Ondre. Ondée: Trais fols i ptuet en la semaine, Une ondre de flaODs chaus. (Ht. 76i5, II, {. iA8.) Oneraire, adj. m. Décharge: - Il en trouva • que viRlIes, que nouvslles vt*^ de grosses nefz • oneraires, etiin gallées. • (Hist. de César, Tri. des IX Preux, p. 337.) Oaerative, adj. f. • Marchandise onerative , • c'est-à-dire dont on fait le commerce par terre. (Contr. de Songecr. f. 38.) Onéreux, adj. m. Terme de coutume. ■ Inven- - taires onéreux. • (N. C. G. I, p. 748.) Ce sont ceux au'on fait dans les successions qui taissenl plus de elles que de bien. Oaesté, $. f. Honnêteté : Tuts de tous biens, et i'onctU. (M*. 7Gi5, H, f. iOS.) AîDsois leur esut dillamerent. Et ont au ror amoneelé Tel chose qui n'est d'onetté. (Ut. G8iS, f. 4T.) OnestemenL HooDëtement. (Harbod. c. 1664.) Onestre. Hoaaéte : Oaeur. [Honneur : > Et vous ai moût ameiz et • portei grant oneur. » (Mén. de Reiras, § 282.)] — - Armeuresqui à homme d'oiicur conviennent. • (G. Cuiart, f. 204.)] ODgement. 1* Parfum : • Bausmes et autres • onQemem. > (Uousk. p. 71.) — [On lit de Made- leine, dans une vie ms. de Jésus-Christ : • Elle • avoit moult chier ongement. Une livre tout Igau- ■ menls. •] — 2* Onguent, remède, au propre et au figuré: • Ongement à oindre brebis. • (troiss. poes. p. 282.) .... QoDt amours gerroie Amis, c'est drois ongemens, Oant il «o prenl le moonoie. (Vat. n* iiOO, f. i48.} Onglade. Coup d'ongle, de griffe. (Monel.) Ongle. [l' Ongle : • A ses ongles s'estoit un peu • esgralignée. » (Berte. c. 82.) — - Mais les ongles • li cbeirenl des piez et des mains et pela touz, et . fu tout l'an mafades. • (Mén. de Reims, § 71.) — • Bernier l'ol, loul a le sens chaagié ; De pour Iraa- • ble dès qu'en l'on{r/e del pié. «(Raoul de Cambrai, 114.) _ t S'en tes ongles a point de noir, Ne l'i • laisse pas remanoir. - (Rose, v. 2178.)] Expressions: 1* < A Vongle, > comme le latin ad tmguem: ■ Garder ù Vongle. > (J. Boucicaul, 1. IV, p.à88.) ONG Son aieul, son Trerc et son oncle (de ta femme) Et son père doiz tu à Coi\gle HoDoiurei, amer, conjouir. (Detch. f. 500.} 2* ■ Eslre paie sus l'ongle, ■ au ms. 7615, II, 141. Nous disons encore ■ se faire payer rubis sur ■ Yongle. . — 3' « Roigner les ongles de près, ■ traiter avec sévérité, retenirrigoureusement. (Oud.) — 4" ■ Couper les ongles de près • (Colgr.), même sens. — 5° • Conjectuier le lioa par les ongles. ■ (Cotgr.) — 6° • H s'est rongé les ongles à l'étude • de... ■ (Id.) — 7° ■ U a un peu les ongles bien • pales, pour une charge ou il ne faut rien crain- • are et estre toujours au péril. > (Mém. de Sully, III, p. 211.) — 8" ■ Rogner ses ongles de velours. • (Salir, de Regn. p. 72.) Les nettoyer; on dit encore ongles de velours, pour ongles sales, ~ ^ * C'est • belle bataille de chiens et de chats, chascun a ■ des ongles. • (Colgr.) — 10= » On me dira que je > chasse bien contre ongle; car je ne quier que à • monslrer exemple de magnanimité qui est vertu ' contendant à honneur, et je monstre exemple de ■ trahison très deshonneste el de très frauduleuse < déception. • (Hist. de la Toison d'or, t. I, f. 41.) Imiter le chasseur qui tourne le dos aux ti'aces de la bêle. Il" [Griffes de lion ou serres d'oiseaux de proie : • Deux ongles à Teurger dens, dont l'un est blanc ■ el l'autre noir, garny d'argent, esmaillié de ■ France, et pend chascun ù un lasset de soye, et • pend à chascun un noyau de perles. • (Pièces sur Charles VI, il, p. 356.) — • On ongle de griffon à - deux piez d'oizel garny d'argent doré. -(Id. 322.)] — « Ongles d'un epervier. • (Mod. f. 135.) m» Ergot : • Ongles d'un lièvre. • (Mod. f. 413.) IV" Sabol : • Ongles de cheval. . (Tri. des IX Pr. p. 185.) V* Epine: • Ongle d'une rose. » (Cot^r.) Vl° Maladie des chiens, cataracte, taie qui couvre l'œil : ■ Il advient souvent aux chiens une maladie < es yeux qu'on appelle ongle. • (Mod. f. 44.) Ongle, adj. m. Garni d'ongles, en parlant d'oi- seaux de proie : • Le jjelerin est plus plain sur les • espaules que les autres faucons et a grans • yeux, et grands pieds, fort fendus et bien onglez.* (Artel. Fauconn. 88.) — • I^s pieds gros, et grandes . serres, et bien onglées. > (Ibid.) Onglée. 1* < Apostume aux racines des ongles ; • peau et chair du doit, dejoinle, et découpée à la • racine des ongles ; membrane creue sur l'œil • boucbaDtlaveue."(Monel.)— p'Engourdissemenl causé par le froid au bout des doigts : • Jean arrivé • avec Vonglée aux doigts, qui s'accroupit vis à vis . le feu. . (Eutrapel, ch. XII.)] Ongler. Prendre avec les ongles. (Oud.) Onglet. Petit ongle. (Monet.) Onglete. Poinçon d'orfèvre. (Monet.) Onglons. Corne du pied du pourceau. (Colgr. ; Bouchel, Serées, p. 80.) Ongnon. Oignon : * Fraiz, frase comme ung ■ ongnon. ■ (Coquillart, p. 159.) — ■ Sen se cest ONO — 96 - ONZ « ongnon est cuit. » Façon de parler obscène. (Desch. f. 450.) Onguement. Onguent: > A deux jours de la, « on le doit frotter d*un onguement fait selon la « recepte qui s'ensuit. • (Fouill. Vén. f. 82.) Onguentalre. Parfumeur. (Oudin.) OdI. Uni. .... Se U cors sont dui^ Li coraige sont oni, (P. av. iSOO, lll, p. iOS3.) Li amours n*est pas truhande, Qant li amant sont onU (Vat, n^ 1490, f, 146.) Onice. Onyx, pierre précieuse. (Marb. c. 1648.) [< Un pendant d'une ontce en laquelle est gi*avé6 « la figure du roy desgarnie des diamans qui y « esloicnt. » (Inv. de Gabrielled'Eslrées, an.4599.jj Oniot. [« Les supplians prindrent deux sextiers « seigle, quatre linceolz et deux oniotz. » (JJ. 190, p. 97, an. 1460.)] Ont r. Accorder : « Plus lor plaist à onii* que « harpe, ne viele. » (Poës. av. 1300, II, p. 854.) Onisse. [Onyx: « Un signet d'un onisse et a « taillée dedans une leste en manière d'une pitié, « assise en une verge, toute pleine. • (Invent, de Charles V, an. 1380.)] Ontx. Onyx. (Marbod. de Gemmis, p. 1647.) Onneur, 1^ Honneur : Riches dons, par sa main, receurent, Car d'onneur lert entremetanz. (G. Guiart, f. 88.) « Qui a le proufflt de la guerre, en aura Vonneur.* (Le Jouv. f. 205.) Oui d'ottneur n'a cure, Honte est sa droiture. (Pr. du C** de Bret. S. G, f, 114.) 2o Rang honorable: « Toutes estoient femmes « ù!onneur et d'estat. » (Jour, de Paris sous Charles VI et Vil, p. 25.) — « Quatre mille femmes loultes « d'estat, non pas ùionneur. • (Ibid. p. 23.) — 3» Cérémonie : « Quant vient à Vonneur. • (Desch. f. 377.) 1. Onnl. [Uni, égal : « Onni de cuer et de bonté, « Onni de cuer et de volenté. » (Chast. de Couci, v. 8170.) — « Que painnes et travaus lor sunt ù joie « onni. » (Brun, v. 2528.)] 2. Onni. Honni, déshonoré. Et dit, dont il se vit honni. Que ne devoit pas estre onni. [G. GiUart, f. 120.) 1. Onnlement. [Onguent: « Emplastres, on- « niement et autres médecines. » (Ordon. V, 530, an. 1372.)] 2. Oonnlement. [Egalement, dans Beauman. ms. ch. 14.] Onocrotale* « J'en parle comme ung gaillard « onocrotale^ voire dy-je, crotenotaire des martirs « amans, et croquenotaire d'amours. > (Rab. prol. p. 6, t. II.) — Duchat, dans sa note, dit que < c'est « une turlupinade contre les protonotaires de ce « tems la, que par des allusions bouffonnes Rabe- « lais appelle onocrotales^ crotenotaires, et croque- « notaires, qui loin de ressembler aux anciens « protonotaires, établis pour écrire l'histoire des « martirs, n'emploioient leur temps, comme la « plupart des abbez d'aujourd'hui, qu'à lire ou à « composer des historiettes amoureuses. » — Le même, dans la note 13, p. 36, vol. V, dit qu'on ap- Relloit, en France, protonotaires les jeunes gentils- ommes destinés ù l'église; et que de là, à cause de leur ignorance, Rabelais leur donne le sobriquet à' onocr étales, pélicans, dont le nom signifie son- nette d'âne. Onor. 1" Fief, domaine (voir Honneur) : Et pour cou k*il n'avoient oir, Ki leur tierre devist avoir, Si revint Vonors, ce tnieve on, A lor frère le roy Charlon. (Mousk. p. SS2.) Mon père est chevaUer cremus en maint estor, Dame Diex le garisse, qui en Terbe mist flor ; Ouar, quant il fenira, je recevrai Vonor. [Ms. 7218, 346.) Se tu riens pooies savoir Parqoi je peusses revoir M'ouor. (Id. f. 290.) L'aisné apela qui Vonor Cuidoit prendre : Vuide tost ma corone. [Ms. 7615, II, f. 172.) 2" Dignité : Son mantel a laissié cair Que nux puissent s^onors veir. [Ms. 7989 *, f. 58.) Onorance, s. f. Considération, crédit. Plus hauz hom. et de grant vaiUance, Plus plains de bien, et d^onorance. Plus preus, et de toz biens estniis. (Ms. 7218, f, 244.) Mais li rois Felipes de France Estoit de plus grant onorance, En Tost, et plus amés que lui. (Mousk. p. 520.) Onques. Jamais: « Onques jor. > (Ms. 7218, fol. 203.) — [> Il plot à Dameldieu qui onques ne « menti. » (Aiol, v. 23.) — « Ne avoir ne loier on- « ques n'en requelli. • (Id. v. 37.) — « Hais li rois « ne s'en vont onques melleir. » (Hénest. de Reims, §7.)] Onquise. Conquise. Cil devroit bien Dieu aorer Qui voslre amor auroit onquise. [P. av, 1300, II. p. 765,) Onquor. Encore : « N'é rien onquor conquesté « fors pene^ et mal que g'i aï enduré. • (Ms. Boa- bier, chans. 149, f. 165.) Ont. D'oii {unde) : Bele amie, pour Deu, vous pri, Aies vous ont, tolés de ci. (Ms, 7989 % f, 47,) Ontage. Déshonneur: Ot, et sa famé tel ontage, Qu'U se coucha par son folage. (Ms. 7615, II, f, 15S.) OnteSy s. Honte : Or ne soyez plus esbahis, Ne ne vous fêtes plus ledir, Quar ontes est de vous ferir. (Ms. 7218, f. 141.) Onz. Homme : Mais onz de toute celle tasse... N'eschapa, geune ne chenu. (G. Guiart, f, 992,) Onze. [« Or m'eslisez on%e de vos barons. • (Roncisv. p. 40.) — « On m'appelloit l'amaol des « on%e mille.... qui tous les jours en aymoit deux « ou trois. » (Des Ace. Bigarr. il* p., 43.)j — « Cher- < cher midy ou il n'y a qa*on%^ beares. » (Gotgr.) OPI — 97 - OPP - « N'avoir qu'onze ecus en mariage, • équivoque obscène sur la prononciation. (Oudin.) Onzlme. Onzième : DoDt est en son pais venus, Lui onzime, sans plas avoir. (Ma, ISiS, f, i54,) Onzimes est cis rois contés ; Mais il ne fu gaires doutés. (Mousk, p. 4S,) Oole. !• Aclion d'ouïr: « Bien .x. Hues vait •lYooie. » (Parton. fol. 168.) — 2« Oreille: « Tôt le « porfent jusqu'en Vooie. » (Id. f. 188.) Oolée. Curée : lÀ chiens se lieve De son soef dormir, Et va el bore oolée recuiUir. [Prov» du VU. p, 16.) l.Oost. Août: Tout un esté, et un ooBt^ Mistrent au navie atomer. (Rou^ p. 290.) 2. Oost. Ouest. « Auditeur de Voost Flandre. » (N. C. G. l. I, p. 1023), c'est-à-dire de la Flandre occidentale. Opacité. Epaisseur. (Cotgr.) Opalle. Pierre précieuse : « Le suc fort bigarré • fait l'agalhe, et Vopalle. » (Poës. de R. Bell. 1, 11.) Opaqae. Epais : « Perce, et dissipe, comme le • regard du soleil un brouillas opaque. » (Mont. II, p. 526.) OperacloD. Bonnes œuvres: « L'odeur du bon • fruit à^operacion. » (Desch. f. 541.) Operateur. Ouvrier : Operateur aux fleurs, Bien congnoissant des bons grains , les meiUeurs. Hist. du Tb. fr. n. f. 382. Operatlf, adj. m. Qui opère. (Cotgr.) Opération. Action, œuvre, acte : « Ne se trou- • vera inséré dans l'acte ^'opération des dites « œuvres, » c'est-à-dire dans les procédures. (Nouv. Coût. Gén. II, p. 846.) — « Donne moy pardon de « mes péchiez,... et especialement de opération. » (Cbasse de Gast. Phéb. ms. p. 378.) Ophthalmle. Inflammation de Tœil. (Cotgr.) Oplates. Opiat. (Ord. de 1336, p. 116.) Opilatlon. [Obstruction : « Et voyant que le • visage lui devenoit jaune, estimèrent que c'estoit « une opilation de foie. » (Marg. Nouv. L.}] Opiler. Engorger , boucber : « Mauvaises vian- « des, et grosses chairs, lesquelles leur opillenty et • aboutissent tous les boyaux, et le ventre. » (Fouill. Fauc. f. 24.) — • Parcelle estroîte douleur, en elle « mouroient tous les esperits repondans à son « cueur, et ja presque tous estoient opt/^s. » (Pel. Jéh. de Saintre, p. 544.) Opination. Jugement ; Montaigne écrit des Pyrrboniens : « Laissent guider à ces choses là • leurs actions communes, sans aucune opma/îon.» (Essais, II, 312.) Opiner, i^ Estimer : « Pythagoras opinoit que « tonte matière est coulante. » (Ess. de Mont. II, p. 498.) — 29 Donner un avis : « Criois que le sieur tin. « de Bellievre que le roy avoit depesché pour luy « sauver la vie, opineroit quelque chose de bon. » (Brantôme, Dames illust. p. 138.) Oplneur. Qui opine. (Cotgr.) Opintastre. « Cette souppe est fort opiniastrè , « elle se fait tirer par les cheveux, » c'est-à-dire il y a des cheveux dedans. (Oud. Cur. fr.) Opiniastrise. Opiniâtreté: « Il y a un peu de • fermeté en leur opiniastrise. * (Ess. de Mont. II, p. 559.) Opinion, [l** Sentiment qu'on se forme des per- sonnes ou des choses : « Opinions est ou de vérité « ou de fausseté ; mais élections est eslire le bien ou le mal. » (Brun. Latin. Trésor, p. 277.) — «Et rendi Tame à Noslre Seigneur ; et bonne opinion en a on, car il fu revelei à aucun preudomme à cui li Sainz Esperiz Tavoit fait sentir. » (Mén. de Reims, § 306.^] — 2o Délibération : « Les François ont longue opinion. » (Desch. f. 185.) — a Je commens que nous soions i*opinion. » (Id. 494.) — 3° Dispositions : « Fut ordonnée de donner un assault pour tenter Vopinionie ceuxde dedans. » (Mém. de du Bellay, liv. II, f. 61.) — 4^ Jeu : « Jouer à Vopinion. » (Rabel. I, p. 137.) — [5o Parti : « Et tenons sa opinion à bonne. » (Froiss. lY, 15.) — Et là commencha il à preschier si bellement et si sagement qu'il converti tous coers en son oppi- nion. . (Id. II, 413.)] Opinionner (s'). [Suivre un parti: « Dont sur Tombre de la guerre et querelle du rov d'Angle- terre je me suis infourmé et opinionne plus que de nul autre. » (Froiss. XllI, î287.)] Oplstographes, s. m. Livres imprimés sur le recto el le verso : « Se troussa en cueilleur de pom- mes, bailla à ung sien compaignon vieulx sa bezasse, ses livres et opistographes. » (Rab. III, Prol. p. 8.) Oportet. Mot latin ; il faut, il est nécessaire : « Quand oportet vient en place, il n'est rien qui ne « se fasse. ■ (Oudin.) Oportun. Nécessaire : Avecques vivres à la guerre, Et autres choses oportunes. (Vig, de Charles VII, i5S.) Oportunlté. [Occasion : > Car jà tant n'i ara < d'esperitalité , S'en ne fuit et eschiève toute « oportunité Et tout aeisement. » (J. de Meung, Test. 2068.)] Oposer. [Contredire : « De mainte chose i fut « Berle moult araisnie. Et souvent ojdos^'^ et souvent « assaillie. » (Berte, c. 119.) — « Car riens qu'il voiï, « el ne refuse ; S*il opose el seront concluse. • (Rose, V. 21442.)] Oposlte. [Opposé, Froiss. IV, 152.] Opper-water-graven. Sorte de titre. Vicomte souverain de la marine : « Ils ont la souveraine « inspection des visites, des nettoyemens, et des « remplages de la Colme jusqu'à Waterdamne, et « ils sont opper tvater graven du canal du dit 13 OPP — 98 — OPT « waleririgue de la chastellenie. » (Nouv. Coul. Gén. 1, p. 482.) Oppido. Parlant, par conséquent ; mot latin : « Les marys, parties adverses, et oppido infestes < ans dils masqués. • (Arrest. Amor. p. 415.) Oppilation. Obstruction des pores : > Le signe « à'oppilalion, et surdité des oreilles de Voiseau est « quand il pose la teste de travers, et est lout mat.» (Fouill. Faucon n. f. 76.) Oppiniastrerie. Opiniâtreté: ^Oppiniastrerie, « et plinacite, cest à dire quand une personne se « veult tenir ferme en toutes les choses qu'elle « conçoit, qui est une espèce d'orgueil. » (Les Tri. de la Noble Dame, f. 33.) Opportée. Nécessité ; mot fait sur Oportet : Mais quand opportée vient en place, Il convient que Ten lui face : Car quiconque veult guerre enoprendre, Son argent lui convient despenore. (G. de la Bigne^ 39.) Opportun. 1* Favorable: « Aussi vaine est Tes- « tude, et le conseil inutile qui, en temps opportun, « par vertus n'est exécuté. » (Rabel. 1, p. 201.) — 2* Exposé à : « Ne vueil je les nommer pour ne les « rendre opportuns au maltalent. » (Mém. de du Bellay, f. 176.) — « Estre opportune et exposée au • hazard de grande ruine. • (Id. f. 180.) Opportune. Circonstances : S'a ung assault fust advenu fortune, A qui que soit, par cas de defTortune, Perte de memore, ou autre pénurie, Il leur faisoit donner argent, pecune. Pour les guérir, selon celé opportune. Vig. de Charles VIT. p. 71. Opportunément. Favorablement. (Cotgr.) Opportunité. 1** Commodité, aisance : « Et pour « iceulx accouslrements avoir en meilleure oppor- « tunité,... estoit ung grand corps de maison.... en « laquelle demouroienl les orfebvres, lapidaires...» (Rab. t. I, p. 327.) — 2o Besoins : « Sire doulx mon « créateur secour moy, aide moy en mes opportu- « nités. » (Chasse de Gast. Phéb" p. 365.) Opposer. Contredire : D'escripture li fist apreudre, Opposer autre et li deffendre. (S^* Kath. IX.] Opposite. i<> L*opposé : « Ce sont deux opposites « que la loy Jhesu Crist et la loi Ântecrist. » (Mod. fol. 91.) — 2* Objection, en parlant de Tamour : Ne que je soie ja trouvés Si rudes, ne si fols prouvés, Que je recorde, ne recite, Contre celuy, nul opposite. (Froiss, poës. p, i59.) Opposition, s. f. Terme de loi : « Si la partie « impétrante n'exécute pas bien, ne duement sa « complainte, il est meilleur, à la partie adverse, < qu'elle ne s*oppose point, mais face adjourner « icelle partie com plaignante en cas de nouvelleté : « car si icelle partie s'oppose, il conviendroit qu'elle • fist rétablissement, avant toute heure ; si elle se < complaint, secus; et c'est la différence qui est « entre complainte et opposition. » (6r. Coût, de Fr. 1. II, p. 145.) Oppretndre. Oppresser : « Yre me perturbe ; « inconstance m'abat ; paresce me oppraint. » (Chass. de Gast. Phébus, p. 374.) — « Consoler les « tristes, relever les oppreins, recréer les pouvres. » (Chasse de Gast. Phéb. ms. p. 370.) Oppresse. Lutte : • La pomme d'or causa gran- « des oppresses. » (Cl. Harot, p. 294.) Oppresser. [!• Inquiéter, tourmenter : « Se li « cas cheoit que il fuissent oppresset des Englois et « Alemans. » (Froiss. Il, p. 468.)] — 29 Presser de : « Le juge qui Voppressoit de faire venir son com- « paignon. » (Pcrcef. I, f. 115.) — « Ne debvez « chevalier eslrangier oppresser de savoir son estai, « quant il se veult celer. » (Ibid. 65.) — 3* Violer : « D'un capitaine fut oppressée et corrompue. • (Triomphe des IX Preux, p. 142.) Oppression. Viol : « Amon, le fils de David, « enforçaThamar sa sœur.... il n'y avoit de mort « que Amon, que Absalon croit ancores en hayne « pour Voppression de Thamar sa sœur. » (Ilist. de David, Tri. des IX Preux, p. 59.) Opprimation. Oppression : « Ne fait, ou pro- « cure aucune chose à Y opprimation d'icelle. » (Lett.deLouisXlI, p. 241.) Opprimement. Action d'opprimer. (Al. Cbart. Espér. p. 343.) Opprobre. [« Aemple les faces d'icels ù^oppro- « bre. » (Lib. Psalmor. p. 118.)] Opprobreux. Infflime: « Opprobreuses et igno- • minieuses condamnations. » (Mém. de Villeroy, VII, p. 202.) Opprobrier. Reprocher. (Oud.) Oppugnateur. Qui attaque. (Cotgr.) Oppugnatlon. Attaque. (Cûtgr.) Oppugner. Attaquer. (Cotgr.) Oprimer. Presser, serrer : « Se ton faulcon a « poulx, lu les luy esteras, en ceste manière, sans « luy oprimer^ ne faire chose de quoy ses pennes « ayent aultre couleur. » (Mod. f. 70.) Ops. [Profit : « Recevant en nom et à ops de « nostre sire le roy. > (JJ. 60, p. 30, an. 1320.)] Optacton. [Sollicitation : « La suppliante par « rinduction et op/adon de Jehan de Saint Veronin, « s'est accoinctée de lui. » (JJ. 189, p. 43, an. 1456.)] Optale. Pierre. (Marbod. de Gemmis, c. 1687.) Optalle. Pierre, (Id. col. 1672.) Optais. Pierre. (Id. col. i672.) Optât. [Souhait, désir : « Lequel Jehan Raymon « pour parvenir à son optât, assembla trois ou « quatre compaignons. > (JJ. 184, p. 471, an. 1454.)] — « A son optât pervenoit. » (Vie de Charles VIi, p. 192.) — « Pour parvenir toujours à ses optu. » (Borel.) Opter. [Souhaiter : < Panurge leur remonstroyt « le bien et.rheur de l'aultre vie ; leur optant ce « néanmoins bonne adventure et rencontre de « quelque baleine. > (Rabel. Pantagr. V» 8.)] OR - 99 — OR Opulent. « Opulensen biens. > (Nuits de Slrapar. t. II, p. 114.) Opalentement. Dans Topulence. (Cotgr.) Oque. Hoche, entaille : « Se lappy derrière ,'ou ■ en l'ombre d'un buisson, pour icelluy loup atten- « dre, désirant le ferir, et tirer à lui aune saiette • qui pour ce avoil mise en oque. » (Lettre de Charles VI du dernier jour de aéc. 1416 au bailli de Rouen, JJ. 169, pièce 256.) Oqolson, Oqalson. [Cause, motif, raison : « Ungs grans hustins commencba entre les gar- • cbons des Hainnuyers et des archers d'Ëngleterre, « et tout en Voquison du jeu de dés. » (Froiss. II, p. 116.)] Ramambranche d'amors me fait chanter, Ne n'est pas Voqoisons. fVat, n» jf490, f. S9.) U n'est rien que je vausisse tant Gon son voloir Faire par tout, sans oqoison trover. (Ch, du O* Tfiib, 64.) Oquisonner, Oqulsener. [!• Vexer, tour- menter : « Je promet à bone foi que je ne les se- « mondrai en ost ne en chevauchie por aus oquise- < 7ier,maisque par mon besoin. » (Libertés de Vitri, an. 1230.) — 2* Poursuivre en justice : « Ne doit li < une partie les hostes ne les gens de Tautre oqui- • sonner à tort ne mener, ne faire mener hors loi, < ne hors raison. > (Cart. de S. Pierre de Lille, an. 1268, f. 173.)] 1. Or. [Maintenant, il est temps de : « Or diet^ • nus Torrum. • (Roi. v. 424.) — « Dès or cumen- « cet le plail. » (Id. v. 3704.) — « Seignor baron or ■ de Tapiarilier. • (Gif. de viane, v. 3458.) — •Or < nos doit or de Deu bien remembrer. > (Aubri, 5. 185 '.)]—« Or le chasse, or le fait revenir. » (Mell. e S. Gelais, p. 25.) — • Or mismes. » (S. Bernard, p. 231.) — Un général voyant avancer un corps ennemi, « si dist à ses hommes: or à eulx. » (Lanc. du Lac, III, f. 47.) — * Or primes » (Cotgr.), « or à « prime • (Bertr. du Guesci. p. 412), tout à Theure. --•Or avant. • (Cotgr.) — • Or bien. » (Id.) Or 8U8j fet U, or MM mesnie. (Ma, ^9i8^ f, i45.) « Ory vay, vay, vay, » cri de chasse : Et le veneur ira devant Et son liamier tousjours avant, Pour trouver le ceif, tirera,... Encore par soûlas, et par glay, li doit dire, or vay, vay, vay ; Ainsi au liamier parlera, Tant que le cerf trouver ira. Font. Goer. Très, de Vén. ms. p. 36. « Or lévrier après, » même sens : Uns lièvres saut devant esprez, Dit U quens, or lévrier, apii». (Ms. 7615, II, f. 475.) « Quant tu auras grant pièce chassé ton sanglier, « ^ tu verras qu*il sera abayé deux fois ou trois, M laisse à chasser après tes chiens, et fler des espe- « roQS au devant aiiin que tu le puisse rencontrer, • et ae tu le vois venir, tire ton epée, et l'appelle, ^ or ça maistre. • (Hodus et Racio, f. 26.) — > Quant le charpentier vit que li Sarrazins' furent « tuit fors du chaslel, il vint à des Esclas crestiens « qui remés esloienl, et lor dist: or du bien faire ; « se vous m'en volez croire, le chastel est pris. » (Corit. de G. de Tyr, Mari. Y, col. 646.) — [« (Quand « Philippe VI vit les Génois fuyant devant les « Anglais) il commanda et dit : Or tost, tuez toute « ceste ribaudaille, car ils nous empeschent la voie « sans raison. » (Froiss. éd. Buchon, l, I, p. 287.)] 2, Or. [• Ne por or, ned argent, ne paramenz. » (Eulalie.) — On distinguait: !• « Or d* Arabe, » dans Roi. V. 185; il était de provenance orientale; le moine Théophile (artiumschedula,clï, 47) le recom- mande comme le plus précieux : « Et ota quatre clous d'or fin arabiant Sur le fer attachié un con- fanon pendant. » (Rom. d'Alexandre.) — « Et de fin or d'Arrabe qui mult est convoites.... De l'or d'An'ûte vit la mer tanceler. » (Chev. Vivien.) — En couronnes plaisans d'09* fin arabiois A pierres et à pelles aussi grossesque pois, » (Cuvelier.)] — 2o « Or d'Allemaigne, • mêlé d'a)liage. (Cotgrave.) — 3» [« Or batud. » (Roi. v. 1552.)] —4* « Or blanc, • cramoisy, » la couleur dont étoit mélangée l'étoffe qui étoit d'or. (Mém. d'Olivier de la Marche, liv. II, p. 520.) — 5' « Or bruny, » celui qui est poli et luisant, sur lequel on a passé le brunissoir. (Percef. I.) — 6* [« Or de Chypre, »» étoffes de fil d'or tissées à Chypre : « Pour une bource faite h l'aguille, « d'or de Chippre, av. liv. » (Compte de 1316.) — « Toute la broderie faicte d'or et d'argent de Chip- « pre et de plusieurs soies. » (Nouv. Comptes de l'Argenterie, p. 192.) — 7* « Or clinquant, • fil de cuivre aplati, employé comme le fil d'or : « Pour « une demie livre d'br clinquant pour emploier en « une jaquette, faille le jour de Karesme prenant. • (Ducs de Bourg, n* 6771, an. 1455.)] 8» Certes je ne 1' ferroie Pour l'or de Comouaille. [Ms. 7615, II, f. i7S.) 9° r« Or cuit, • dans Partonopex, v. 1090. — 10" « Ne vousen mentiroie pour un mui d'or bouli, » (Alex.) — lio « Or d* Espagne, » le même que l'or d'Arabie ; on lit a or de Galice, » dans Roi. v. 1637; or d*Arragon, » aux enfants Aymon, v. 620; m or Espanois^ > au ms. Yatic. 1490, fol. 8.— « Icellui prisonnier n*avoit que or d*£8/?a2j7ne, c'est assa- voir moriscles, jusques à la somme de quatre cenz soixante et cinq. » (Lett. de rémission, 1397.)] — 12° « Or frizé. » « Le drap d'or /riz-^ etoit reserve pour les habits des rois, des princes, et de leurs femmes et filles. • (Honn. de la Cour, ms. ç. 77«) — 13» [« Quinze muls de Surie Tous chargiés de « besans et d'or d'Esclavonie. » (Ch. d'Anlioche.) — 14** « Fin or, » dans Roland, v. 1540.1 — 15» « Or^de sinople. » (Partonop. deBl. f. 149.) — 16° « Or en paille, ou de paillote. » (Cotgrave.) — 17*» [« Or mier, » or pur, dans Roi. v. 115.] Car en mon trésor seront pris Li treize mil l)e8ant d'or mier, (Ms. 7218, f. i53,) Cainst Vespée au poinc d*or mier. (Ms. 7989 ', f. 74.) 18o[« Or de Luque, • fil d'or pour broderies : Nus ne nule ne puet border d'or de Luque texus ne chapiaus, ne ataches. > (Livre des Métiers.) — Pour .Yi. botes d'or de Lugues, pour faire ledit ruban. » (Nouv. Comptes de l'Argent, p. 29.) — OR — iOO - 19° « N'en prendroîe toLl'or qui soit à MonpelUer. » (Parise la duchesse.] Allusion aux nombreuses mai- sons de banques du Midi. — aO" • Sus la troisiesme • (colonne] Phœbus en or obrizé, en sa main dextre • lun cocq blanc. • (Rabel.) — 21° ■ Lequel chappel ■ garny de boutons, de perles rondelles et menues •I et orfroisiées de biaete d'or de plitte. ■ (Compte de 1351.)] - 22* . Or ras. • (Colgrave.) — 23- . Or . lerny. • (Rabel. IV, 3.) — 24' [■ A Michel Blondel, ■ orrevre demourant à Blois, pour une buxletle ■ A'or de flottes, esmailliée â personnages ; et y a let- ■ très blanches el noires à l'environ, en laquelle a « de la haire et du voyle de madame saincle Arra- ■ gonde, jadis royne de France. > (Dues de Bourg. n- 6253, an. 1417.) — 25». Garnison de fil d'or /mit « de Damas. • (Nouv. Comples de l'Arg. p. 196.) — 26* • Une tige de geneste, faicteet ouvrée de brode- • rie d'or cousue de soye vert et d'autres colleurs • et les costes failles d'or nue. • [Id. p. 191.) — 27" « Fil d'or de Cliippre, or soudis el autres estoN • fes. • (Id. p. 197.) — 28" . .vu. aunes el demied'or « de touche. • (Nouv. Comples, p. 35.) — 29" ■ Une • besle toute chargiée de freraaiUes et d'or Iram- « blanl le plus dru que faire se peut. • (Ducs de Boor^. n» 868, an. 1427.) — 30» « Une grande cor- ■ deliere de fil d'or de Venise. ■> (Comples des ducs de Bretagne, an. 1481.)] — 31» • Pur or à vingt « quatre, • c'est-a-dire à vingt quatre carats. (Dial. de Tahur. p. 141, \°.) — 32° . Dire d'or. • ■ Dire ■ d'orgues en Languedoc, ou comme on parle ail- « leurs, dire d'or, c'est dire des merveilles; propre- • ment c'est parler après autrui, comme les orgues • qui se laisent dès qu'on cesse de souffler dedans. ■ (Rabelais, 111, p. 192.) — 33° . 11 dit dor, il a le bec « jaune, ° pour faire entendre que l'on parle avec bien de la i;icili1é et sans considération. (Oud. Cur. fr.) 11 l'explique aussi par < parler éloquemment. • comme S. Jean Bouche d'Or. — 34° « It est de bas « or, il craint la touche. " (Cotgrave ; Apolog. pour Hérod. p. 212.) — Oudin l'explique par • il craint ■ d'être battu. • — 35* ■ Il nesefust lenu, pouror, ' ne pour argent, qu'il ne poursuivis! la pucelle. > (Percef. vol. V,f. i.) 96° Frère, je nou feroie, Pour toi loi- d'Avalon. (lit. 1615, II, f. ilS.) 37° • C'est ung homme d'or pour la guerre. » [Le Jouv. ms. p. 242.) — ■ C'est ung homme d'or pour « c« mestier ■ (I.* Jouv. ms. p. 161), cest-à-dire un homme admirable : 38°Il iertde Gn or ealeue. /M». 72 JS, f. 360.) S^Droii dit que tiex homme ne doit vivre, ?u'en voit, pour [ame, toi, et ivre, ant qu'U tall, de son or eatain. (M: 76iS, 1. 1, f. iH.} 40" « Nul or sans escume. ■ (Cotgr.) — 41* < Or « est qui or vaut. ■ (Cotgrave.) — 42° ■ Or vaut ce « qu'or vaut, ■ c'est-à-dire que l'or qui règle la valeur de toutes choses n'a lui-même de valeur que celle que les hommesjugentà propos de lui donner. (Loysel, Inst. Coul. II, p. 193.) — 43° . A l'or le feu « fort, au fort bras la luicle. » (Cotgr.) — 44- - Dans ■ une gatne d'or, un cousteau de plomb. •> (Cotgr.) ORA — 45° ■ Fy de plaisirs d'estats, et d'or qui de vertu — n'a le trésor. • (Colgp.) 46>Toiit n'SBtpas or ce qui raluit. (Detch. f. 55.) 47» N'est pas tôt or ce que reluit. C-tf». 76/5, /, f. 59.) Orable, adj. Epilhète d'éloge : C'est voirs, ca dist la flUe orablit. (Froiu. Poês. p. 39^.) Et li toli sa Teme arable. (Moiukes, p. 312.) Oracle, [l* Oratoire : ■ Il se mirent el assem- ■ blerent en trois parties devant Yoracle ou Adam • souloil aourer nostre Seigneur. • (Pénit. d'Adam, ch. 16.) — 2° Oracle : ■ Jadis en vers se rendoient • les oracles Et des hauts dieux les hymnes sont en . vers. • (Rons. § 397.)] Oraculeux. Qui donne des présages. (Cotgr.) Orade. Dorade. (Rob. Est.) Oratlo. [Girafe : • Entre les autres joîaus que il ■ envoya au roy, li envola... une besle que l'on ■ appelle orafle, de cristal aussi. • (Joinv. § 457.)] Orage. [1' Vent : ■ Amont par mi le Rin li ora- ' ges les guie. • (Sax. VII.)] — 2° Vent favorable : • Viengnent tout à seur, quant il auront orage. ■ (Rou, p. 127.) — . Si eurent orage bel el moult . agréable. • (Froissart, liv. III. p. 293.) - 3° Vent violent, tempête : [< Et granz orages et merveilleuz ■ tempiez. » (Roncisv. p. 112.) — . Et le prist uns " granz orages, si granz qu'il sembloit que la neis • monlasl aus nues; et puis descendoît si parfont > que il sembloit que la neis enlrasl en abisme... • Et li orages asseriza, et vint la nave à port de « salut. • (Mén. de Reims, S 66.)] — . Grans dons • donna aux povres chevaliers qui leurs choses ■ avoient perdues en mer pour Voraige de la tem- • peste. ■ [Chron. de S. Denis, II, f. 18.) — ■ Orage « de temps. ■ (Lanc. 111, f. 77.) — ■ Vent d'oraige. • [J. Molinet, 123.)— ■ Orage de pluie. » (Triomphe des iX Preux, p. 358.) Nos feux qui sur nos visages Versent de larmes cent orageM, fNaiii de Strap. p. 8S.) .M. et .cccc. Ttoiens Uena, par bel, et par orage. (G. Guiari, f. i39.) ■ Toujours ne dure guerre ne orage. • (Cotgr.) — «Le veut, la tempeste et \'orage Monstrent du « nocher le courage. ■ (Cotgr.) Orager. Troubler comme un orage. (Cotgr.) Orallles. Oreilles : « L'autre maladie qui leur > prentdedens la leste, et le courent les orailles, ■ par quoy Hz perdent quelquefois l'oye, • (.Modus etRacio, fol. GO.) Orain, adj. D'or, doré : Vorain Hfdas, qui doroit du toucher. (L. Caron, f. H.) Orains, Crans. \\' Deruiërement, tout à l'heure : t Orans vos vi, ce m'est vis à cet pont. • (Gir. de Viane, v. 187.) — - Orains esliés vous des- ■ haitié Mais or vous voi joians et lié. > (Flore et Blanchefl. v. 2129.) — « Et vous désistes oraUa que « hui on vous veroit bon chevalier. » {Froiss. t. V, p. 44.) — > Thummas de Felleton dont je parlois . orans. • (Id. t. VII, p. 170.)] G« fui oroini, à un coiueit. (Fabl. S. G. f. i9.) OBA - 1 Ha mère, à qui doi ob^, U'enTuiaorairu aux flourattâB. (FroUa. Poëi. p. 303.) Adieu, adieu, biens deforains, En grant peusie eataie orain». (Id. p. S58.J ■ Pour ce plouroys Je oratns, quant vous vînstes > devant moy. > (Une. du Lac, 1. 1, f. 31.) CeoB doDt je parlai orain», Qni a'en vont si joieusetuent. (G. Guiart, f. 3S0.J (Ma. 7318, f. S5Î.) • Ne vous laissé je pas malade oi'atns. dedens . vostre maison. • (Palh. Farce, p. 101.) Oocques mais orahi», ne après, Si bêle courtaisie a home. (Fabl. m», p. 350./ 2* Avant : . Orains quant. » (Ms. 7996, p. 100.) — [C'est un composé de ore, maintenant, et de ains, avant.] Oraison. 1° Prière : • En Tait de guerre, lon- ■ gués patenoslres et oraisons murmuratives ne • sont bonnes. > (Journ. de Louise de Savoie ; Mém. de Du Bellay, t. VI, p. 197.) — 2" Pèlerinage : Un preudoms, qu'ai oi conter, Voloit en oraUou alsr. (Fabl. ms, p. S5.J 3* Poésie ; Foire rondeaulx, ballade ou oraiton PlAisir g*; prends. (Rog. de Cùilerye, p. 163.) Orange. [1° Fruit : • Pour six pommes d'oranj/e, ■ trois sols. • (Bibl. de l'Ec. des Chartes, 5' série, 1. 1, p. 224.)] — 2- Alcyon, oiseau de mer : . Cigon- • gnes, cannes pelieres, oranges, flammans,..,. . poulies de Inde. ■ (Etab. l. I, p. 239.) — S- [Pièce d'arliflce : > Les cercles, les oranges, les grenades, • les pelotes, les pots et carreaux à feu. > (Paré, t. IS. préf.)] Orangié. [Orangé : • Tu es, boa cidre orangié, ■ Tout songié. Un bon meuble en un mesnage. • (Basselin, t. XXIX.J] Orangler. [Oranger : • Les truyesenleurgesine • ne sont nourries que de fleurs A'orangien. > (Rab. Panlagr. IV, f. 7.)] Orateur. [1« Chapelain desservant un oratoire; religieux priant pour une personne: • Henry par • la grâce de Dieu, roy de France et de Navarre, & • tous presens et advenir, salut. Sçavoir faisons < nous avoir reçeu l'iiumble supplicacion de nos • bien amez et devols orateurs les religieux, abé • etconvent de l'abbaie de S. Pierre de Jumieges.* [Cart. de Jumiéges, 1. 1, p. S, an. 1596.) — • Tenons • (les religieux de la Fontaine Noslre Dame en Va- • loys de Tordre Chartreuse) par devant tous autres • dudit ordre nos principaux et especiaulx chappe- • lains et orateurs. » (JJ. 151. p. 65j, an. 1396.)] — ^Envoyé du pape, d'un prélat : * Comment usons < nous en françoys du mol à'oraleurs ? Ce sont les ' evesquès et prélats, lesquels, es lettres qu'ils en- ■ voyenl aux roys et aux princes, prennent celle ' qualité de leurs humbles orateurs, rapporlans ce • mot à leurs dévotions, et prières. > (Pasq. Lelt. Il p. 691.) —ie trouve les envoyés du pape appelés orateurs jusqu'à l'année 1491 (Goderr. Observ. sur i- ORB Charles VIII, p. C2I) ; on les nomma ensuite ambas- sadeurs, ce ne fut que du temps de Brantôme qu'on les appela nonces. Dans les lettres de Louis XII, orateur est pris de même pour ambassadeur. (Voy. 1. IV, p. 173, 174.) — 3» Orateur s'est dit longtemps pour un ' écrivain en prose • ; ce fut Ménage qui introduisit le mot de • prosateur, > de l'italien pro- satore. (Voy. ses Bem. sur la langue fr. p. 342.) — De là • orateur de vers • pour ■ poëte, versifica- « leur. • [Notice, p, 510.) — Cependant on voit ora- teur simplement pris aussi pour • poêle. ■ (Voyez Notice, 751.] — En parlant de Molinet et en faisant son éloge comme poëte, on le qualille • d'excellent « orateur. • (Fabn, art. de rhét. I. II, f. 29.) — Le tilre d'un petit livre de poésies sur Louis XII, im- primé au commencement du xvi> siècle, porte : < Les ■ excellentes vaillances, batailles et conquestes du ■ roy delà les monts, composées par plusieurs oro- « teurs, et facteurs, et présentées au dit seigneur. » — 4" ' Orateur pour la trouppe, » comédien chargé des fonctions de régisseur. [Goujet, Bibl. fr. t. VIII, p. 352.) Oratoire. [1° Chapelle: ■ Dedeus soa oratoire • le roy Henri manda ; Le service de Dieu chascua • d'eux escouta. • (Guescl. v. 1308-3.)]— Charles VIII, étant à Rome, • ouyt messe à Sainct Pierre, ■ estant séparé du reste des assistans, dans un • oratoire à part. > (André de la Vigne, Voyage de Kaples, p. 125.) — 2" Prie-Dieu. (Chron. de Nangis, an. 1377.) — 3° Cabinet : • Je me retirai dans mon ■ oratoire acoulumé, derrière le chevet du lit. ■ (Caquets de l'accouchée, p. 171.) Oratour. [Oratoire: ■ Et s'asit à l'uys de son « oratour. • (Joinv. § 37.)] Oratar. [Oratoire: ■ Tut le plus bel del jur ert « en un suén oralur Dedenz une chambrete u fai- • seit sun labur Ë fermout l'uis sur sei. > (Thomas deCanlorb. f. 101.)] Orb. [Aveugle : • Grant tort avez, fait il ; jo vus ■ tieng tuz pur orbs. • (Thom. de Cant. f. 107.)] Lors ne Ust Dieus mesel tigneus, orb ne truant, Boçu si cùiitrefnil, ne camua si puant. /'(.'A. M usari, iOG.J Orbartn, s. m. Subterfuge, défaite. • Pour faire ' les nnes. et les sucrées, cerchenl des orbarins, • et des ditayemens . pour surseoir leurs plus • grandes envies. ■ (Peler, d'am. H, p. 658.) Orbaterie, s. f. Métier de batleur d'or. . Que ( nuls orbateurs, sur la dile peine, ne soient si • hardiz d'ouvrer, ne faire ouvrer à'orbaterie, ne ■ mettre en euvre, en iceluy mestier, ne en autre, ( or, ne argent. • [Ord. H, p. 86.) Orbateur, Batteur d'or. « Nuls changeurs, or- • fevres, orbateurs, ne autres, sur la dilte peine, • ne soit si hardi de faire, ne ouvrer, ne faire faire < orbaLerie, vaisselle ne vaisseaux d'ai^ent. ■ (Ordon. 11, p. 474.) Orbateure. [Mélier d'orbaleur : • Pour Vorba- « teure autant montent ii" un" xii I. et couslera • plus, tant comme l'or vaudra- ■ (Beg. de la Ch. des Comptes, p. 186.)] ORB - 102 — ORC Orbatu. Battu d'or : « Estoit yeslue d'un robbe «"'de pourpre qui toute estoit à orbatue. » (Lanc. du Lac, II, f. 142.) Robe à orbatue, (Vat. n^ U90, f. i49J Et la robe qu*ele a vestue, N'est pas de soie à orbatue. (Ms. 7S18, f, 224,) Vessel d'argent, et d'or, Et draz de soie à orbatuz. fMs. 7218, f, 290.) Oq trouve dans le même sens « battus en or. » « Dames, et damoiselles tant noblement parées de « couronnes, et de pierreries précieuses, et de ves- « lemens battus en or. • (Percef. IV, f. 59,) 1 . Orbe. [Terme d'astronomie, cercle: « Après ra- c vironnement de Tairestassiz H quarz élément; ce « est unsor&^8defeu,qui s'estantjusqu'àlalune. > (Brun. Latin. Très. p. 128.)] — « Pour le souef ar- « rousemenl de tes porées, et doulces influences, • de tes orbes donnans sérénité aux tempestes; » (G. Crétin, p. 269.) 2. Orbe. !• Aveugle : M*ame est peeris et orbe. (S^* Marie Egypt. 6i.) Qarté remet ez orbes iex. (Poèt. av. iSOOj II, p. 806.) 2» [Obscur, sombre, couvert, terne: « Orbe et « oscure est la meslée. » (Parlonopex, v. 8689.) — « N'est sous ciel si orbes celiers. » (Flor. et Blan- chefleur, v. 493.)] — « Le temps est orbe. » (Modus, f. 185.) — En panant d'une femme dont on voyoil le derrière: « Cest mireorest assez orbe. » (Fabl. ms. p. 296.) — « Et- que la chambre soit orbe, que « Ton n'y voie goutte. » (Mod. et Rac. fol. 128.) — 3» [Peu clair : « Les clercs cozes doivent aler devant « les orbes. » (Beaum. VI, 13.)] — « Cas avient qui • est si orbes. » (Id. ms. p. 348.) — • Fes qui sont • si orbes. • (ïd. p. 196.) — 4** [Coup orbe, coup qui fait une large meurtrissure sans entamer la chair: « S'il y a sanc dont cuirs soit perchiés, ou il y a « cous orbes de poing garni, comme de baston ou « d'autres cozes. » (Beaum. XXX, 17.)] Orbement. [Obscurément, dans Beauman. ms. ch. 24.] Orbeté. [Privation, au Gloss. 7657, s. Orbitudo.'] Orbette, Obscur, diminutif d'orbe. Mes il le vous fault eeclaircir, Car les voies sont trop orbettes. (Froiss. poës. p. 294.) Orbevote. [Fenêtres et arcades figurées en ar- chitecture ou en orfèvrerie : « Et siet ycellui gobe- « let sur un pié auarréàuneofbei;o}^etest cizelé.» (Invent, du duc d Anjou, §97.) — « Et est le pié à « orbesvoies à jour. » (Id. § 107.)] Orbtculatre. Rond: « ^onie et or bieulaire. > (Brantôme, Cap. fr. I, f. 6.) Orblcalalrement.D*une manière ronde.(Cotg.) Orbieres. Plaque de métal ou de cuir qu'on met auxbétes de charge, pour leur cacher une par- tie des objets et les empêcher d'être ombrageux. — Montaigne dit des dangers de l'esprit : « N'y a point « de beste à qui il faille plus justement donner des « orbieres, pour tenir sa veuesujette, etcoutrainte.» (Essais, II, p. 414.) Orbitaire. Qui tient à Torbite de l'œil. (Colgr.) Orbite. [« (Les nerfs optiques] entrent le cran < et passent par lui tout outre, tant qu'il apergent « à Vorbite de l'œil. - (De Mondev. f. 17.)] Orbite. Yiduité, privation. « Me sentant, à ceste « heure, preste d'eslredesamparée, et de mary, et de « filz, les deux chères personnes qui me soient au « monde, si je suys triste, et esplorée, ce n'est pas « de merveille, car les angoisses de perpétuelle « orbite ja environnent mon ame. » (Rom. d'Alect. p. 85, r.) Orcanels. Habitans d'Orcanie. .... Hollandois, Islandois, Danois, Norrois, et Orcaneis. (Brut, ms. Bonib. f. 84.) Je lis dans mon manuscrit Archenois. Orcanie. Nom de pays. Il est compté parmi ceux dont sortirent les Normands. Quar à Gizorz avoit un rois^ Qui avoit amené Norrois, De Grivelande et Orcanie. (Parlon. f. 13i.) 1. Orce. [Commandement pour venir auvent (en italien orsa), par opposition à poggia, poge, commandement pour laisser arriver sous le vent. Voir Ourse.] — « Pendant que le vent d'est-sud-est « nous souffle devers Torient à souhait, nous irons « orce, par trente heures. • (Merl. Goc. Il, p. 53.)— < Ostez la voile, elle est trop mouillée, elle pesé « trop, Tarbre s'en ira à Vorce. » (Id. I, f. 342.) 2. Orce. Vase : Va par tout U moustiers cerkant, Puis vait à une orce, si Teuvre ; Deniers y eut. (Ms. 7989 % f. 89.) Famé est gorpil, por tout decoivre Famé est orce por tout reçoivre. (Ms, 7218, f. i93.) Orceau, Orcel. [Bénitier, du latin urceolus: « Item, un orcel d'argent à eaue benoiste et le ge- « touer. » (N. Comptes de TArg. p. 50.) — « Item « .1. orcel d'estaim à eaue benoiste. » (Id. p. 107.)] Orchal. [Archal : « Auriculatum, métal sem- « blant à orc\\al. » (Gloss. 7679.)] Orebanette. Orcanèle. (Cotgr.) Orclie. [Voir Orcb \ : « Quand jou foi en ma < vive forche. Nus devant moi n'aloit à wrehe Que « maintenant ne fust vengiés. » (Ren. v. i049.)] — « Fuyons, ce ne nous sera déshonneur: Demos- < tbenes dict que l'homme fuyant combatra de • rechief : retirons nous pour le moins, orche^ « poge, au trinquet, aux boulingaes, » (Rabel. IT, p. 233.) Orchel. [Pot, comme orcel, dans Froiss. t. XI, fol. 360.] Orcheveleure. Chevelure d*or : L'an est trois fois, à mon malheur couUé, Qu*amour frïzant Vorcheveleure blonde. Riche ornement, et clair trésor du monde. A le pouvoir de mon ame volé. (Logs le Caron, f. 52.) Orcbll. Sorte d'oiseau : Quand les oiseaux, pour Torage matin,' Fuyent loin de la mer, et im rouge gorpette Et Vorchil vont rentrant en leur creuaeiogatte./'Btfli. 192.) ORD - 106 - ORD Orchls. [Plante : • Et Vorchis grec, irrisemens de « rhomme qui au devoir de Tamour le contreint. » (G. Pelletier du Mans, la Savoye (1572), p. 292.)] Orcleax. Pluriel à'orcel, vase : « Chandeliers, • bacins, orcieux. » (Froiss. 1. III, p. 12i.) Orcomé. Qui a la chevelure blonde: « A donc « je levay la couronne hault, à la veue de tous, et • puis doucement la posay sur le chef orcomé de la « belle Priscaraxe. • (Alecl. rom. p. 64.) Orcael. [Bénitier: « Si ai Tençans et Tencans- « sier, Uorcuel à tote la cuillier. • ;Dicl. du Mercier.)] Ord, [Sale : « Il est venus son lieu recouchier, « Et s*est plus ors que quant il s'en ala. » (Roman- cero, p. 104.)] — « Ors sons, » vents qu'on lâche. (Desch. f. 346.) — « Ors péchiez. • (Ms. 7218, f. 321.) — « Orde maladie, » la gaie. (Desch. fol. 206.) — « Ordes fosses, • fosses d'aisances. (Coût. Gén. I, p. 528.) — « Orde pel, » vilain poil. (Mod. f. 217.)— • La main orde ne peut Vorde nettoyer. • (Gr. Coût. de Fr, liv. IV, p. 537.) Ordaner. Ordonner , sacrer : « Saintir ne < pueeni, ne bien faire, quant simonie les ordane.» (Hist. de S»* Léocadie, f. 29.) Ordé. [Souillé: « Li quels pains estoit de sueurs « de chevaux tous souilliés et ordés. » (Froiss. Il, f. 149.)] Ordée. Ordure, souillure, au propre et au figuré. Moult est diverse nostre vie, Tu amas tos tans caasté Et jou luxure, et ordée, ^S*« Marie Egypt. LXI.) Ordeinner. [1* Ordonner par testament : « Je « Jehan seigneur de Lile en noen propos, e en « volenté, e por le sauvement de m'ame, fas e • ordeinz mon testament en ceste manière. » (Cart. du Val Nostre Dame, an. 1295.)] — 2* Ordonner: Et Dex à son gré en ordeinne, [Ms, 08i2^ f, 55.) Ordeiz. Souillures. S. Bernard compare les moyens accordés aux pécheurs pour se purifier des souillures du péché, à six vaisseaux remplis d*une eaue salutaire propre à les laver et k les nettoyer : • Li primiers vaisscls est li continence de chasteit, « par kai om levet tôt ceu ke li ordeiz de luxure « avoit davant wasteit.... » Ordelot. Diminutif de ord, sale. (Cotgr.) Ordement. D*une manière sale, au propre et au Dguré : « Et de teil gent veons nos asseiz ki par « ceu k'il ordement (insordibus)\i\enif deviennent « adès plus ort {sordescentes), » dans S. Bernard, p. 233. — « On art si entour quelques charongnes : • Sire, dist Floridan, je ne scay qu'on y fait, mais « il put ordement. » (Percefor. 1. 1, f. 38.) — « Je le « suivis tant que je Tattaignis à l'avaller d'ung • mont, si Tappellay de la jouste; mais il m*en vint • si ordement qu'il me porta à terre estendu, et • m'abbatit. . (Percef. II, f. 114.) Ordenalre. [Evéque qui administre le sacre- iQent de l'ordre : « Et s'il ne s'en veaul chastier • dedenz quarante jurz, ele le doit dire à Yorde- « naire. » (Liv. de Just. 13.)] Ordenance. [1° Règlement : « Nostre intention est à esclairer les mestiers de Paris, leurs orde- nanceSy la manière des entrepresures de chascun meslier. » (Liv. des Met. 2.) — 2° Somme fixée par les règlements : « Que se aucun venoit de dehors du pays qui vousist ouvrer dudit mestier, qu'il n'y peust entrer, sans apeler les maistres, savoir se il est soufflsant à ce... et pour païer les orde- nances. » (Ord. V, f. 548, an. 1372.) — 3« Impôt : Il y a certainnes ordenances et pactions assises sus Teslaple des laines. » (Froiss. t. II, f. 17.) — Gouvernement, régime : « Il nous faut reformer et prendre une nouvelle ordennance, car celle que nous avons eu, nous a trop hodé et travilliet. • (Id. II, f. 9i.) — 5» Situation politique : « Et lor de- manda li contes de Testât de son fil et des orde- nances d'Engleterre. » (Id. II, 356.) — 6* Manière de faire: « Quant il ot entendu recorder sa serour la vie, l'affaire et Vordenance dou roi d'Engle- terre et de ce Hue de l'Espensier. • (Id. II, 33.) — 7* Train de maison : « Se li recorda tout ensi comme il avoil fait et Testât et Vordenance de la roïne. » (Id. II, 57.) — « Est accordé que Pierre Borez, Jacin « de Perusse auront mil et cinq cens frans, pour faire leur ordenance et leur volunté. » (Ordon. V, p. 106, an. 1368.)— 8° Aménagement d'une mnison: Âdont furent il logiet la dedens, selonch Vorde- nance de la maison, assés aise. » (Froiss. II, 71.) — 9^ Rédaction littéraire : « J'ay emprise ceste hys- toire à poursuir sur Vordenance et fondation devant ditte, à la prière d'un mien chier seigneur et maistre m«' Robert de Namur. » (Id. Il, 5.) — 10** Espèce: « Toutes ordenances de gens issirent hors à Tencontre. • (Id. II, f. 90.) — Ho Faits et gestes: « Sus ses ordenances (de prouesse) meisme- ment en ay je oy parler en ma jonece aucuns vaillans hommes. » (Id. Il, f. 10.) — 12*" Besoins : Et furent toutes ordenances administrées, tant d'abis que d'autres coses pour ledit jone roi. » (Id. Il, f. 98.)] Ordene. !• Ordre, classe: « Uns engles ou uns « arcanglesou aucuns esperit des altres oi*denes de « ciel. » (S. Bern. Ser. p. 109.) —Le même, p. 338, parle des trois espèces de personnes qui composent la S" Eglise, et compte d'abord les abbés, tels que lui même, qui sont du nombre des prélats, ensuite les moines: « Li moines ki sunt ae Vordene des < penanz(pa3nitentium)dons nos mismesqui abbeit < sommes ne nos doyens mies osteir Lo tierz « ordene^ c'est de ceos ki en mariage sunt. » — 2o Ordre monastique : Et commanda tenir les drois, Et les kanons de S^* Eglise Tenir, et faire plain service, Si com Fescripture dé Roume Le tiermine, et tiesmoyne, et nomme ; Et Vordenes de tous monniages. (Mousk, p. 12,) Ordeoé.[Qui a reçu les ordres ; ecclésiastique : « De rober ordené, c'est grans pichiés. » (Aiol , V. 963.)] Li prevoire, et U ordenez^ En suz un tertre sont montez, ORD — 104 - ORD Pour Deu proier, et pour orer, Et pour la oataille esgarder. (Rou, p. 33i.) Ordenéement, [En ordre : « Li soudanc te- « noient lour genl ordenéement et aréement. » (Joinville, § 280.)] Arbalestriers de France tendent, Et ordenéement se bessent. (G, Guiart^ f, 855.) ^ « Nous Tavons fait registrer ordenéement en « nostre dite chambre des comptes. » (Ord. I, 776.) — « Les parties plaident si mai ordenéement. • (Beau m. p. 13.) Ordenement. l*" Ordination ecclésiastique. (Règle de S. Benoit, ch. 64.) — 2" Ordonnance, rè- glement : « Veull le roy, et commande que cest « ordenement soit tenu dans toute sa terre, et es « terres à ceus qui n'ont propre monoye. » (Ordon. I, p. 95.) — « A ce concile furent faits de mult bons « ordenemens. • (Cent, de G. de Tyr, Mart. V, 747.) Ordener, [i* Disposer: « Et ces batailles rengier « et ordener. • (Roncisv. p. 47.) — 2* Rédiger : ■ Li « bons roys Loeys fit et ordena ces establissemens. » (Ord. I, f. 107.) — 3° Sacrer un roy ; on a dit de la S** Ampoule: Si li a Tabès aportée A Nostre Dame, et présenter, El liu, pour l'enfant ordener ^ Et beneir, et coiuronner. (Mousk. p. ISiJ 4* [Sacrer un prêtre : • En nul liu ne deit estre « evesques ordene% Tant n'i aura evesques venuz < ne asemblez, senz conseil del primat. » (Thom. de Gant. 127.) — 5* Administrer Texlrême onction : • La femme après avoir esté confessée, commeniée « et ordenéey elle mourut environ une heure après « son accouchement. » (JJ. 138, p. 3, an. 1389.) — 6*" Panser : « Duquel cop ladite Philippe ot une plaie c à la tesle et tomba à terre... et après fut ordenée.* (JJ. 155, p. 116, an. 1400.) — 7o Se préparer à : • Ënlrues qu'il entendoit à ordener de ses beson- • gnes et de ses garnisons. » (Froiss. II, f. 115.) — « Jà estoit la roïne d*Endeterre toute oi*denée pour « partir. » (Id. Il, f. 57.)] Ordeneur. [Arbitre: « Michel Pollet ainsi que « ordeneur ou souverain de la besongne, donna c ledit pris à Philippe de Recourt. » (JJ. 142, p. 54, an. 1391.)] Ordeole. Orgelet. (Cotgr.) Ordeupe. [Ordure : « Li sire esdrece de puldre « le besuignus e de ordeure esleved le povre. • (Lib. psalmor. p. 235.)] Ordeux. [Sale: « Gars ordeulSj » dans Froiss. IX, 487. — « Car vous aymer c'est trop grand des « raison Pour ce qu*estes une ordeuse affectée. • (Chans. du xv siècle, p. 94, v. 14.)] Ordiement. Salement : Li preudons li commence à dire, De la folie qu'il entent, Tu vas, fait û, ordiement. OU, ne vous mentirai mie. (Me. 16i5y II, f. 124.) Ordinaire. [1** Livre contenant Tordinaire de la messe: « Item un ordinaire 4 liv. ; vendu à Pierre « des Essars. > (Inv. de Clémence de Hongrie ; N. C. de l'Arg. 62.)] — 2» Evéque. (Coût. deNorm. 77.)— « Celte liberté (de l'Eglise gallicane) tant rechantée « par les nostres, n'est autre chose que le droit < commun et ordinaire; et c'est la cause pour la- « quelle chacun, par un consentement, s'est induit « d'appeller les evesques ordinaires, comme ne « faisans rien dans leurs diocèses qui ne fut de « droit ordinaire, et que ce que Ton entreprenoit « sur eux estoit extraordinaire. » (Pasq. Rech. III, 242.) [Celte explication est ïsiusse; ordinaire signiGe qui administre le sacrement de Tordre.]— 3» • Ordi- • naire de chez le roi, • un de ses gentilshommes ordinaires. Un ordinaire est envoyé de la part du roi pour visiter M. le prince. (Peliss. Lett. hist. 1, 182.) — Henri IV commande à douze de ses ordinaires d'aller à la découverte des ennemis; le baron du Fort, qui étoit des ordinaires, en eut le commande- ment. (Mém. d'Angoul.64.) — Message que le roi fait faire par La Chesnaie, un de ses ordinaires. (Hém. de Bass.11,220.) — Le roi envoie Sanguin, un de ses ordinaires, au cardinal de Richelieu. (Mém. de Bassomp. lll, p. 356.) — 4** Il est dit, dans le Coût. Gén., qu'une veuve qui se remarie avec son domes- tique ordinaire, perd son douaire (l'i P- 782). — 5** « L'autre ordinaire qui fault pour ung qui veult « mourir, > c'est-à-dire tout ce qu'il faut pour le viatique. (Villon, Rep. fr. p. 20.) — 6° « Retourner « à Vordinaire, • c'est-à-dire retourner vivre à la maison. (Oudin.) — « Il tient bon ordinaire^ • il a bonne lable. (Ibid.) — 7® « Il est ordinaire à se « plaindre, • il a coutume de... (Sagesse deCharr. p. 34.) — 8° • Quelque ordinaire que je fisse de me « trouver en part où elle estoit, » quelque exacti- tude que j'apportasse à me trouver. (L'Am. ressusc. p. 299,) — 9» « En lisent tous les jours en Vordi- « naire, » ordinairement. (Mod. f. 94.) — !()• • Il « n'estoit que avecques son ordinaire, • le pied ordinaire de ses troupes. (Le Jouv. ms. p. 344.) Ordinairement. [A l'ordinaire: «.Nosoonnes- « table, mareschaux, cnambellans... ne feront citer < ou appeller aucunes personnes de nostre dit pais « hors ou lieu ou ilz doivent respondre ordinaire- « ment fors en action pure personele. • (Varin, Arch. de Reims, III, 513, an. 1381.)] Ordinateur. Qui ordonne. (Cotgr.) Ordinatif . Qui tient à l'ordination. (Id.) Ordination, i* Ordre, rang : « f^es causes seront « délivrées à Vordination des présentations. • (Ord. t. V, p. 135.) — 2? Ordonnance : « Cette présente « ordiTîation acertes nous voulons, et commandons « estre publiée. > (Ordonn. I, p. 487.) Ordine. [Ordre : « Les escus sur les chiés getez, « Seufrent les contrarietez Que Flamens leur font « sans ordine. » (G. Guiart, an, 1304.)] Ordineement. [Avec l'extrême onction : « Hou- « rir ordineement, » aux Ord. III» 664, an. 1358.} 1. Ordir. Souiller, salir : « Tu as ordy ma mai- « son. » (Chev. de la Tour, Instr. à ses filles, f. 19.) En venant à une fontaine,.... BeUe, et clere, riens ne Vordoit. (Froin. poH. 176.) ORD -ï ■ Maint ruisseau tout ordy du sang humain, ■ (Clém. Har. p. 487.] 2. Ordtr. [Ourdir : « Trenchede est ensement ■ cum de teissant la meie vie ; dementres uncore « que ordisseie, sustreuchad mei. * (Lib. Psalmor. p. 233.)] Honlt avet or el {aliud) i. ordtr, Que pariement ci t tenir. (Pari. f. iSG.) Co&Iro mon roj aj ordie» mea mains, Et par orgueil conunis rébellion. (Duch. f. iSOJ Ordlssenre. Sonillure. (Oudin.) Ordoter. [Souiller, salir, au propre et au figuré : • Comnient li félon Sarrazin avoient.,.. le saint ■ sépulcre ordoié et violé. ■ (Dom Bouquet, V,269.) — • Quiconques ordoiera lou temple Deu, Dex Ion • destruira. ■ (Serm. ms. S' Victor, 28.) — ■ Car li ■ mondes est perillous El ordoie plus qu'il ne ■ monde. • (Consol. de Boèce, liv. I".]] Tant que la terre vielle ordoye Du sonc Abel. (Degeh. f. SOO.J U borna, qui & ordea m^ns. Ne poet autrui bien neltoier, Aincois ne le la bit qM'ordoier. (M. f. 536.) ■ Amours lavera de son sang ce que Eve nostre • première mère ordoye par amours. > (Percef. IV, ki. ih.)— • Sire, respondit ta pucelle,... vostre vil- • lenie ne me peult ardoyer puisque je ne m'y ■ coDsentz. > (Percef. ill, f. 83.) Ordols, s. m. Palissade, hourdage : * Or vous « dirai qu'il avint la nuit : La pierre d'une perriere « feri SI à Vordois d'une tornace, que li hordois ■ dial, et flst trop à graot escrois. • (Contin. de Cuill. de Tyr, Marten. V, 615.) Ordon, s. m. Hourd, hourdage : ■ Lorsqu'une ■ muraille, parois ou pignon est trouvée, pour la ■ moitié, sur le fonds de deux voisins, 1 un ou • l'antre parti pourra user de la dille muraille com- • mune, parois,ou pignon, etyenfoncer ses oriions, ■ rdiajis, sommiers, nliers, plaltes,ou cartouches.* (H. C. G. 1, p. 1269.) Ordonnance. [Voir Ordenancb. 1* Série, lignée : • U roysEdouwars descendi de par la fnmelie de • la droite orrftmnancf^de France), • dans Froiss. Il, p. 20. — 2* Ordre de chevalerie : ■ En ce temps • Tint en proupos au ro;y Edouwart, qu'il feroit une < ordonnance de chevaliers de lui el de ses enfans • et des plus preus de la terre. > (Id. IV, p. 203.) — 3> Besoins : * Quant il eut pris la saisinne de tout • et regardé as ordonnances de la cité et fait reparer • ce qui desparet esloit. » (Id. lil, 15.) — 4° Vivres : • Et convenoit bien aux Alemans tous les jours • dis tonneaulx de harens et huit cens carpes sans • les aultres poissons et ordonnances. > (Ed. XVI, p. 84.) — 5' Bagages : • Les gâtées furent chargies ■ de l'ordonnance et des poorveancesdes seigneurs - de France. - (Id. XVI, 50.)] — 6" Rang : - La pre- ■ miere ordonnance de la bataille. • (Chr. de Saint Denis, I, f. 40.) — 7» Désir : « Nous ferons à vostre • ordonnance. < (Froiss. liv. II , p. 108.) — ■ Après • se trait avant pour jouster à l'ordonnance des . ■ autres. > (Id. IV, 48.) — 8* Air : • Cet homme a 5- ORD ■ bien façon et ordonnance d'estre droit homme « d'armes. ■ [Id. I, 428.) — 9* Règle : ■ Uad'wdOB- • nance que nul ne parle à luy. • (Id. III, 107.) — 10* Délibération : « Eurent ordonnance comment il ■ chercheroientderetourneren Angleterre. ■(Id. III, p. 216.) — 11" [Compagnie de femmes débauchées : • Ce sont tes droits du roy des ribaux en Cambray : « Ledit roy... doit avoir... sur chascune femme < qui s'accompagne de homme carnelement en • wagnanl son argent,... cinq sols parisis pour une • fois. Item sur toutes femmes qui viennent en le • cité, qui sont de l'ordonnance, pour la première • fois, onze sols tournois. • (Coût. ms. de Cambrai.) — 12" Extrême onctioD ; • Depuis que icellui Por- • chier fu féru... il vesqui l'espace de neuf jours, et < après mort s'en cnsuy et eust toutes ses ordon- ■ nance$. » (JJ. 161, p. 278, an. 1407.) — 13° Com- pagnies d'ordonnance ; corps de cavalerie organisé par Charles VII et composé de quinze compagnies, chacune de cent lances garnies.] 1 . Ordonnement, s. m. Ordination, élection : • Avoit envoyé messagiers à l'empereur qui lui < tirent satisfaction de son sacre, et dé son ordon- « netnent. ■ (Chr. de Saint Den. I, f. 160.) 2. Urdonnement. I* Avec mesure: • Largesse • se doit faire ordonnement et raisonnablement. > (Le Jouv. ms. p. 325.) — [2' En bon ordre : • El puis • clievauchierent moult ordonnéement tout cel — pais. • (Froiss. II, 57.)] Ordonner. 1" Sacrer : . Ordonner à prestre. • (Chr. de Saint Den. I, f. 40.) — 2* Administrer les derniers sacrements : • Duguesclin mourant se flst ■ bien et dévotement ordonner de tous les sacre- ■ mens de l'église. • (Tri. des IX Preux, p. 88.) — 3* Disposer : « Homme propose et Dieu ordonne. - (Jouv. ms. p. 155.) — [4« Prendre ses mesures: ■ Si nous convient bien avoirconsel comment nous ■ ordonnerons de la guerre de Bretagne. » (Froiss. t. IV, 15.) — 5" Instituer : . Thomas Wage fu • ordonnés à estre marescaus de toute l'oste. « (Id. II, p. 751.) — 6" Rédiger : « Voirs est que je qui ay « empris ce livre à ordonner. • (Id. Il, 5.)] — 7" Malmener : ■ Ordonna tel celluy au blanc cheval • qu'il le faist trébucher à terre. • (Percef. III, f. 6.) — 8" Accorder ; • Le bon confort que Dieu nous ■ avoit ordonné. • (Vig. de Charles Vil, p. 3.) — [O* Se diriger, se régler : ■ Et convient bien que uns ■ rois qui est lors sires, se ordonne apriès euls et . s'incline â moult de lors volontés. > (Id. II, 7.) — 10 S'apprêter : . Et tout se ordonnèrent et apparil- • lièrent chil qui aler i dévoient. » (Id. li, 64.)] — U' < Ordonné, » naturel : • Le daulptiin qui s'etfor- ■ coit plus que sa force ordonnée ne peut porter. ■ (Percefl, f. 141.) Ordonneresse. Qui ordonne, qui règle: ■ Les " pucelles des foretz sont aujourd'huy comme ■ ordonïteresscs des chevaliers de nom. ■ (Percef. t. V, f. 75.) — « En requerantaux deux pucelles que • elles fussent juges, et ordonneresses du rov. ■ (Percef. VI, f. 85.) 14 ORD - 106 — ORE Ordonneur. Ordonnateur: « Establissons mar- « guilliers, gouverneurs, et ordonneurs des biens, « renies, revenus. » (Bout. Som. rur. p. 71.) — « Ordonneur, et dislribuleur des finances de mon- « seigneur de Berry. » (Juv. des Urs. Hist. de Charles VI, p. 355.) — [« Et y mist grant coustaige « d*enghiens et autres instrumens et atournemens « d'assaut desquels messires Loeïs d*Espangne estoit « souverains et ordonneurs. » (Froiss. V, 88.)] Ordoux. Sale : < Garçon ordoux. » (Froiss. 1. II, p. 165.) Ordre, [l' Sacrement de Tordre ; il confère le pouvoir de remplir les fonctions ecclésiastiques : « Ordres n'en unt (les prêtres de Mahum) ne en lor « chefs corones. » (Roi. v. 3637.)— « Se j'en ooie « novele au reperier. Toutes vas ordres n'i auroient « mestier, Que n'en feisse les testes reoignier. > (Li coronemens Looys, V. 1982.) — 2» Sacrements en général, sacrement du mariage, en particulier : « Sor totes autres ordres , doit on mult honorer « U ordre de mariage, et amer et garder. » (Ruleb. p. 243.)— « Perrotin de Solier.... estant plevy en « fiance à une jeune fille... et cuidant icelle espou- « seret recevoir V ordre de mariage. » (JJ. 176, p. 98, an. 1441.)] — Parlant d'une fille qui avait fait vœu de virginité : Ne voloit, en nule guise, Avoir ordre de mariage. (Ms. 72i8, f, 329,) « Avec toutes ses ordres rendit l'ame à Dieu. » t(La Salade, f. 43.) — 3» Profession monastique : Famé fait faire les meslées Et traire costiaux, et espées ; Famé fait randuz d'ordre issir. (Ms: 76i5, II, f, i53J A^ Compagnie de moines ou de chevaliers, vivant sous une règle : « Gens i'ordre. » (Ms. 7615, I, f. 111.) — « Toute Vordre blanche. » (Joinv. p. 23.) Cotgrave énumère les ordres suivants : « Ordre de l'Annonciade. — Ordre du Croissant. — • Ordre du Saint Esprit. — Ordre de Saint Etienne. — Ordre de TEstoille. — Vordre de France. — Vordre de la Genelte. — Vordre de la Jartiere. — OrAre de S' Michel. — Ordre du Porc Espic. — — Les ordres du roy. — Ordre de la Toison d'or. — Ordre de la Vierge Marie. » La chevalerie a été regardée comme un ordre : Si seroit honte à chevalerie que ung homme fut trouvé en Vordre qui telz parlers auroit dit. > (Percef. VI, f. 38.) — Elle est même qualifiée de « haute ordre, » c'est-à-dire l'ordre par excellence. (Ms. 7615, II, f. 163.) — On appelle encore aujour- d'hui ordre le « corps • des avocats. Je trouve pour la première fois cette dénomination dans Pasquier. (Lettres I, p. 420.) — On a dit dans le style burles- que « Vordre de Jean Guillaume, > c'est-à-dire une corde au col. (Oud.) — Je trouve enfin un Jean Robertet, notaire et secrétaire du roi et de monsei- gneur de Bourbon, qualifié aussi « greffier de « Vordre du parlement dalphikial, » c'est-à-dire du farlement de Dauphiné. (Nef des Dames, f. 70.) — « Item appartient ledit pays de Pruceaus seigneurs « des Blancs Manteaux de Vordre Nostre Dame ; et « ont un haut maistre qui est leur seigneur. » (Voyage ms. de Guill. de Lannoy, seigneur de Vil- lerval.) — « Pour ce que le suppliant avoit esté avec « plusieurs bonnes personnes de la ditte ville de « Saint Aignen de Crasmenil devant le viconte de « Faloise.... affermer que Ricart le Liegart né de la « ditte ville, estoit homme convenable à porter l'en- « seigne de Vordre de Girmont. » (JJ. 124, p. 23, an. 1383.) — a Jehan Giles clerc des questeurs de « Vordre des quinze vings demorans à Riom. > (JJ. 189, p. 58, an. 1455.) — « (Robert de Mauny) puist « et lui loyse porter le collier de postre ordre de la « Cosse de Genestre. » (Pièces sur Ch. VI, I, p. 287.) 5** Succession : « Tout ensemble dire ne puis. Mes « tout vous conterai par of*dre, » (Rose, 703.) — « 6* Mise décente : Ëb bien ! dist le coutelier, l'appe- « lant monsieur, car il le voyoit bien en ordre. • (Despér. Contes, 83.)] Ordrenance. [Ordonnance : « Puisque Tan- < cienne ordrenance de la légion a esté dicte. » (J. de Meung, Vegèce, II, 7.)] Ordrenep. 1® Ordonner, terme ecclésiastique : Escladrus li bons ordreneZf Paria avant comme senez. (Brut, f,6i.J 2* [Ordonner par testament : « Nous Marie de « Craon, dame de Poencé, saine de cors et ordrene- « resse de nostre pensée,... faisons et ordrennons « nostre testament. » (Preuv. de l'Hist. de Savoie, p. 379, an. 1317.)] Opdreneresse. [Testatrice ; voir le précédent.] Ordure. [!• Immondices, impuretés du corps : « Ne sueffre sor toi nule ordure ; Lave tes mains, « et tes dens cure. • (Rose, v. 2175.)] — « Ils y « demeurent voulentiers, pour le pourchaz qu'ilz « ont des gelines, et des oues, et des autres ordures < qui sont es villes. » (Chasse de Gast. Phéb. ms. p. 291.) — « Ce mal advient aux faucons,... pour les « avoir tenus en lieu ord, plein de pouldre, ou de « fumée, et telles ordures leur engendre un humeur, « ou excrément aigre, et aigu qui les ronge. * (Fouill. Fauconn, fol. 37.) — [Rutebeuf (p. 11) écrit au flguré : « Pri à ton fil qu'il nousenterde. Et nous « esleve De Vordure qu'apporta Eve.] — « Truye ne « songe qu'ordure. » (Co^rave.) — « Il ne faut pas « remuer Vordure qu elle ne fasse apparoistre sa « mauvaise odeur. » (Mém. de Villeroy, II, p. 304.) ^ « Il ne fait gueres d'ordure en ce lieu là, > c'est-à- dire il n'y demeure guère. (Oud. Cur. fr.) — « Il y « a de Vordure à sa fleute, > c'est-à-dire quelque manquement en son fait. (Ibid.) — 2* Mauvais air : La soif, la chaleur, et Vordure Y ocist mainte créature. [G. Guiart, f. 35i,) 3*" [Femme de mauvaise vie: « Icellui Dollebel lui « dist qu'il avoit espousé une ordure, et qu'il estoit « coux. > (JJ. 163, p. 79, an. 1408.)] Ope. [1* Heure : « A itel ore. » (Roi. v. 3212.) — « Une ore et autre. » (Ren. v. 21598.)] Mais li fol dient que nos chaiUe De quele ore mort nos assaille. [Ms. 76i5, /, f. i04,J 2'* [Maintenant : « Ore, ne vus esmaiez. » (Roi. V. 27.) — « Dès ore cumencet le cunseilK • (Id. ORE -*' V. 179.11 — • Ge n'en istrai ore ne ore. • (Fabl. SaîDt Germ.l. 49.) — 3* Alors: •Pourquoi ne le laissastes « ore. » (Fabl. Saint Gertn. f. 88.) — 4° Tantôt : ■ Elle porte ore deux, ore trois, ore quatre, ore cinq • laperiaux. • (Chasse de Gasl. Phéb. p. 49.) 1. Oré. Doré: ■ Les fauconniers cboisissent le ■ lanler ayant grosse teste, les pieds bleuz, et ■ orez. ' (Budé, des Ois. f. 116.) 2. Oré, Ored, Orez. [1* Orage: ■ Si'saquillit • e tempeste e ored. ■ (Roi. v. 689.) — • Orez i ad « de tuoeire e de vent. ■ (Id. v. 1424.)] Lb nuit leva un grant orw. fH». 1H8, f. 977.; U ow de la mer recesM. (Blanch. f. iSG.) Cinq jours ODt sinsr endnré, A le fort mer, o etos ori. (Brvi, f. i9.) Beaux fut ly temps, coin en esté ; Oere U nuit, U air sans oré. (Brut, f. 33.) 2» Vent favorable : Bons est li oret, at 11 renz. (Pari. f. 147.) Et beau temps ot, et bel oré. (Brut, f. 30.) Et ele voit le grant oré. Qui amenoil la tempeste. (S" Marie Egypt. chif. Ci.) La Dés estoit eu haulte mer, A tout lui va deliTrement ; Bea or^ a, et souef vent. (Ma. 7089 ', f. i9.} 3. Oré. Participe passé de orer, prier : . Le « saincl de la ville n'est point oré. » (Cotgr.) De là • vendredy ore, ■ vendredi-saint. En parlant de Jésus-Christ: ■ il souffrit mort pour le humain • lignage, ce fut le jour du vendredy eré. > (Départ, d'am. p. 259.) — > Je suis aussi maigre que le ven- • dredy oré, et aussi desfait que la semaine ■ peoeuse. ■ (Moyen de parv. p. 181.) Orée. [1" Bord d'un fleuve, lisière d'un bois: ■ Lesquelz se arreslorent hors du chemin lez Vorée • d'un petit buisson. » (JJ. 152, p. 177, an. 1397.) — ■ Le milieu d'eus et les orées. Garnies de larges > entières, De penonciaus et de banieres. • (G. Goiart, an. 4249.)] — ■ S'arresterent sur Vorée • d'une fontaine. • (Percef. VI, f. 102.) — . Avoit < fait tendre ung pavillon sur Vorée du fleuve. • (Joinv. p. 69.) — • Le long des rivages costes, et • orées de la mer. ■ (Brant. Dames gai. Il, p. 213.) — • Vorée de l'hiver. » (Letl. de Pasq. I, 317.) — • l'orée de la haie. ■ (Rab. I, p. 277.) — • L'orée ■ des dents. • (Id. 1, 244.) — « Orée de la montai- • gne. - (Id. IV, p. 235.)— • L'oree des ruisseaux. ■ (Pasq. Œuv. mes!, p. 365.) — ■ S'aller perdre dans • les bois et forest; et la, sans tesmoings, se vou- • loir battre, laissans leurs grandeurs aux orées. • (Brant. Duels, p. 296.) — 2° Bords d'un manteau : < Jettant Vorée de sa cappe sur son espaule. > (Cont. d'Eutrap. p. 15.) — > Accollant Vorée de son • manteau. » (Cont. d Entrap. p. 296.) — 3° Carrés d'un jardin : > En quelle orée du jardin, il planle- • roitdes choux, ■ (Eutrapel, p. 61.) — 4" CdLés: • Se fourre en Vorée de sa femme. • (Id. p. 464.) Orel. [Bon vent [voir Obé): ■ Et orent bon vent < et bon omet arrivèrent à Dieppe. ■ (ïféa. de fieims,S93.)j 1. Oreille. [Dérivé de ora; bord d'un bois: 7- ORE • II vit issir feu Jehan de Noyers de Voreille ■ d'un bois. • (JJ. 107, p. 214, an. 1375.)] 2. Orelile. [Oreille, dérivé de auris: ■ Petite < oreille, la teste tute falve. ■ (Roi. v. 1656.) — > Par dous feiz i fu pris; si l'eu laissa aler; Mais ■ ainceis li flst l'um les oret^fs couper. ■ (Tbom. de Cantorb. 31 .] Expressions : i" [Le5 voleurs étaient essorillés : ■ Et qui emble soc de charrue, et qui emble autres • choses, robes ou deniers, ou autres menues ■ choses, il doit perdre Voreille al premier meffet, ■ et de l'autre larrecin il pert le pié , et au tiers • larreciu, il est pendable. ° (Elabl. de S. Louis, liv. I, di. XXI\.) Les essorillés ne pouvaient entrer dans les ordres : • Lesquelz malfaiteurs coupèrent ( ou près une oreille au suppliant, par quoi lui, > (|ui estoit délibéré estre nomme d'église, est ' inhabile & jamais i'eslre. ■ (JJ. 177, p. 135, an. 1445.) — 2° ■ Donner Voreille, » prêter roreille; < Auquel maistre Jean le suppliant donna oreille • et fut content de l'ouyr. • (JJ. 178, p. 168, an. 1447.) — 3» . Les oreilles vous deveroient bien fort ■ et souvent manjier ; car je ne siii en compagnie, ■ que on ne parole tous jours de vous. ■ (Hachaut, p. 144.) Nous disons: les oreilles doivent vons tinter. — 4° ■ On y alloil, treloul trembloit. Rien • devant luy ne résistait, Ains chacun si bassoit ■ l'oreille. ' [Liv. du bon Jehan. 619.) — S- • Il • nous ont dit tant de merveilles. Qu'il n'ont cassé • les deux oreilles. » (Id. 1146.1] ~ 6" • Tendre • Voreille, • avoir égard : • Il s enclina et descendi • moult volenliers pour l'amour du roi de France, • car à tel roi on peut bien tendre Vweille. > (Froiss. liv. IV, p. 279.) — 7" . Oreille d'asne, • sorte de simple; c'est celle que nous nommons • grande consoude. » (Colgr.) — 8° ■ Oi-eille de « chat, » sorte d'herbe qui vient sur les rochers, autrement pilozelle. (Fouilloux, Vénerie, f. 85.) — 9° • Orei//e d'un heaume. » (Assis, de Jérus.) ~- 10" ■ Oreille de Judas. • (Cotgr.) On trouve ce quo- libet: - Faut reprendre l'orci/Zc Judas. • [Contred. de Songecr. f. 171.) — 11" • Oreille marine, ou de • mer. • (Cotgr.) — 12'' • Oreilles de «an, » les deux poignées. (Ms. 7990, p. 42.) — 13* • Sac plein « dresseles oreilles. • (Colgr.) — 14' ■ A beau ■ parler closes oretï/es. « (Id.) — 15" ■ A paroles . lourdes, sourdes oreilles. • (Id.) — 16» < Bois ont • oreilles, et champs oeillets. • (Id.) — [Ce proverbe si connu esta double entente; on trouve la fleur dite œillet dans les champs, et la plante dite oreille iVâne dans les bois.] — 1 7° • Oreilles de serpent. » Dans le portrait d'un lévrier accompli, Gace de la Signe [rolio 112) met les « orft/ies de serpent. • — 18* ■ Oreille d'ours, • fleur. (Cotgr,) — ig- < Oreille ■ de rat, ou de souris. • (Id.) — 20° ■ Fer defleicbe . à oreilles. • (Id.) - 21- . Haut d'oreilles ■ (!d.), s'entend d'un ftne. — 22° ■ Tetins à oreilles » (Coquin, p. 28), mamelles pendantes. — 23° > Via • à une oreille, ■ bon, parce qu'en signe d'appro- bation on penche la tele d'un câté. (Oudin.) — 24° > Vin â deux oreii/£3, • mauvais, parce qu'en ORE -1 signe de dégoût on secoue la tête et par conséquent les deux oreilles. (Oud.) — 25" ■ Conseiller de son • oreille. • (Cotgr.) — 26' ■ Nous appelions les ■ gens indoctes, et sans esprit, grandes oreilles, • grands asnes; à cause que les asnes qui ont les ■ oreilles longues sont fort indociles. > (Boucli. Serées, liv. II, p. 46.) ~ 27° • Fermer l'oreille, * ne vouloir pas écouler. (Oud.) — 28° • Fere l'oreille • sorde. ■ (Ms. 7218, f. 298.) — « Leur font oreilles ■ sourdes. » (G. Guiart, ms. f. 2.) — 29° ■ Faire « barrière d"or£i//e à sourt. » (Desch. f. 147.) — 30* • Faire oreille de marcband. ■ (Merl. Cocaie, I, p. 197.) — ai" • Partir les oreilles. * (Cotgr.) — 32' . Chauver des oreilles. » (Id.) — 33* « Se faire ■ tirer l'oreille. • Cette façon de parler vient de l'ancien usage qui subsisloit autrefois de • tirer ■ Voreille • aux témoins pour les faire parler. (Hist. âe Fr. par Velly, I, p. 128.) — [Voir aussi Du Gange sous Auris, p. 502'' ; il cite la loi des Bavarois , la loi des Francs Ripuaires; l'usage remontait aux Romains; voir Virgile, 6* églogue, et Horace, sat. IX, liv. 1". Dans les coutumes du moyen âge, la preuve orale étant seule admise, on tirait l'oreille aux enfants, on leur donnait des soufflets, pour qu'arrivés à leur majorité, ils se souvinssent des contrats passés en leur présence.] — 34" . Tirer • Voreille, . presser de quelque cnose. [Coul. de la reine de Navarre, 11, p. 175.) — 35° • Avoir l'oreille ' de, > être en faveur, avoir du crédit. {Mém. de Du Bell. liv. m, f. 92.) — 36» . Mordre Voreille. - (Cotgr.) — 37° . Mettre le bouquet sur Voreille. • (Id.) ~ 38" « Entrer par une oreille, et sortir par ■ l'autre. • (Oud.) — 39° ■ Passer en orci//esd'âne • (Oud.), ne pas rester en !a mémoire. — 40" • Endor- • mir sur l'une et l'autre oreille. » [Cotgrave.) — 41» ■ 11 en a jusqu'aux oreilles, <■ il y est bien avant. (Oud.) — 42' > Il a rapporté ses deux oreilles, > il est revenu sain et sauf. (Ibid.) — • il a les oreilles ■ bien longues, > c'est un âne, un ignorant. (Ibid.) L'auteur ajoute que cela se dit aussi de quelqu'un qui est fatigué et surtout du travail de Vénus. — 43« <• Si ne vaut pas une oreille, • c'est-à-dire rien. (Ms. 7615, II, f. 133.) — 44° . Sire, vous dormez de • Voreille, * on vous trompeet vous êtes tranquille. (Ms. 6812, fol. 70.) — 45" - Vous m'avez mis en ■ Voreille une puce. • (Gace de la Bigne, f. 37.) — 46* • llli est monté en roretf/£ que... ■ il soupçonne que. (Ms. 7996, p. 15.) — 47*[« On appelle aujour- ■ d'tiuy & la cour pendons d'oreilles ceux qui à ■ toutes heures soufnent aux oreilles des grands, ■ parcequ'ilssontloujourspendusàleursoreiZ/es. . (H. Est. Nouv. lang. ital. p. 565.) — 48' • Encliner • de Voreille, • saluer d'une seule oreille, en penchant la léte de côté : • Tant (les clers) ont les '. cuers cointes et gobes, Et tant sont plainde grant • outrage. Qu'autel ne crucellz n'ymage N'enclinent • mes fors de l'oreille. • [Coinsy, 510, éd. Poquel.)] Oreille, adj. m. Qui a des oreilles : < Il ne se ~ « trouveroit point en Arcadie d'asnes plus magni- ~ ■ fljuement oreillez que nous serions. > (Dialogue defahur. p. 122.) î- ORE Orelllée. Oreiller : • Dressèrent Gadiffer en son • lict et l'appuyèrent d'oreillées. » (Percef. I, f. 50.) — On disait aussi au masculin : • Deux oreillez de • velours, pour s'asseoir. • (Des Ace. Escr. Dijon, page 33.) 1. Oreillep— 1er. [!■> Prêter l'oreille, écouler attentivement, être attentif : ■ Doivent li eskiewia • warder et oreillier et entendre soigneusement ke ■ nus ne mefTace. • (Cart. de Cambrai, dans D. C. sous Aurem dare.] — • Yzengrio a drecié l'oreille ; ■ Primes regarde et puis oreille, Qu'en la paroi ua • trou avoit. . (Ren. v. 12256.)] — . Ne firent celle < nuyct fors oreiller, et escouter s'ilz orroyent ne ■ cry, ne noyse, dedans le chasiel, ou à l'entour. ■ (Percef. vol. IV, f. 35.) Entendu ont, et oreille, Quant, el comment l'Vrrois morroit. (Brui, f.6êj Le conte oreilU, et escoute, Pour Mvoir ce qu'on dit de luy. (Mi. 681S, f. 78.) Tels est amour entre ami et amie, Toudis enquiert, cherche, oreiJf«, et escoute : Onqiies amour ne fut sauz jalousie. (Desch. f. 347.) 2* [Couper les oreilles : « Item nous, Gieffroy el ■ nos successeurs, ne pourrons faire aucune execD- <■ tion de corps de homme, de femme ou autre, ne < aussi bannir ou oreiller ou mutiler. > (JJ. 79, p. 59, an. 1343.)] 2. Oreiller— ier. [Coussin : ■ (Un haubert) Ne > peise gaires plus d'un oreiller. • [Girard de Boss. p. 316.) — « Un petit om/i(cr à mettre souz le mes- . sel. • (Nouv. Comptes de l'Argealeric, p. 66.) — • 3 petis oreilliers a lit. • (Id. p. 106.) — > Macé • Berthelot dist qu'il aloi t coucher avec le suppliant ; ■ lequel dist qu'il en avoit grant joye, puisqu'il lui ■ plaisoit; et quant il furent en sa chambre, lesup- • pliant se despouilla tout nu el se assisl sur son • lit pour soy coucher, il prist son oreiller et son ■ cuevrechief, et les présenta audit Hacé pour ce • que il esloit le plus ainsné. • (JJ. 146, page 433, an. 1394.)] Oreilleres, s. f. Trous, ouvertures : • Et doit ■ avoir l'œil aux besles, et regarder par oreilleres ■ qui sont faicles comme en ung cheval à perdris. ■ (Modus, f. 44.) Oreillet, s. m. Partie du heaume qui couvroit l'oreille. (Oudin.) Orellletes, s. f. Petites oreilles : Ses deux jolives oreillete». Petites comme deus teuilletes. (Ui. JSiS, f. SM.) Oreiiieur. Qui écoute. (Cotgr.) Oreillon. [l» Coup sur l'oreille; « Je lydoarray « tel oreillon Qu'il y aura du vermillon ; Tien ce • cop ; fui-je mensongiers. * (La Pass. de M. S. J. C.)] — 2" Barbe d'un fer ; ■ Les oreillons d'un fer de ■ javeline. • (Cotgr.) OrelUyé. Oreiller : • Il n'estoit plus de riches- ■ ses que des draps d'or, et des carpiles, de cous- ■ sins, et des oreillyés que on portoit aux hourdis, • et aux fueilliées pour les dames et les damoisel- • les seoir à leur aise. • (Percef. voL I, f. 134.) ORE — 109 - ORE Oreisnn. [Oraison : • Une nuit, quand mult fu « penez en oreisun E il fu endormiz. » (Thomas de Gant. p. 94.)] Opel, s. m. Ornemenl : Ja por bel chapeau d'or, por orel^ por crespine Ne por ffuimple de soie atachie à l'espinffDe. espmgpe. Cb. Mustft, nu. s. G. t. lOG. Orele. Oreille : « Ce qu'en vosire orele vous « mêlent chascun jor vos gens, tout créez. » (Ms. 6812, f, 70.) Orelge. [Héme sens : « 11 cluinge de VorelgCy si • Fa hapé. • (Aiol, v. 1042.)] Orelle. [Même sens : « Et li mettoit en Vorelle « par ses inrourmalionsqueli royaulmes de France < fi esloit dévolus par la mort dou roi Carie. » (Froiss. t. II, p. 324.)] Orelllep. [Oreiller : « La grande baniere et cinq « orellierz d*autel. » (Bibl. de TEc. des Chartes, 4- série, t. V, p. 160.)] Oreloge. [Horloge : « Nous vous mandons que « la somme de cent francs d'or vous allouez... à • Dostre amé orlogeur, Pierre de sainte Bealte, en « rabat et déduction de la somme de deux cens • frans d'or qu'il doit avoir de nous pour la façon « d'un oreloge que nous lui faisons faire pour nos- « tre bostel de Beauté. » (Ducs de Bourgogne, IV, 28 octobre 1377.) — ■ Le premier jour de janvier fu « marchandé à Pierre Daimleville, faiseur à*oreloges, • demorant à Lille, pour faire une oreloge. » (Voyez le marché aux ducs de Bourgogne, par de Laborde, 1. 1, p. LXI, an. 1379.) — « Vngrsini oreloge de mer, « de deux grandes fioles pleines de sablon, en un • grand estuy de bois garny d'archal. » (Inv. de Charles V.) Il s'agit ici d'un sablier pour compter les nœudsdu loch. >- « A l'oratoire a un oreloge en façon « d'un timbre que donna M. de Berry au roy. * (Id.)] Orement. Demande : « Ici li donna trois m^e- « ments. • (Fabl. S. Germ. f. 18.) Oremus. Saint à qui on dit des oremm : Par foi, diat U, jà ce n'aviegne Que point d'umiUté me viegne, Ne que je deboneres soie, Que jaoïais oremua ne seroie. (Ms. 1218, f. i.J Orendroit. !<> Ce moment même, maintenant : « Pour toutes ces restitutions fere, et tous ces lés « païer, nous voulons que nos exécuteurs desous • nomé» aient en leur main, et les i metons des « orendroit^ tout noslre vesselement, nos jouiaus. » (Test, du comte d'Alençon, à la suite de Joinville, page 185.) Esploiiiez tost, je vous donrai D'une nueve toile que j'ai, Chemise et braies, orendroit. (Ms. 7218, f, 178 J Si fut le roj moult resjouy. De ce que lUecques a ouy, Car il se pense a faire droit Aux parties, tout orendroit. (G. de la Bt^te, f. 15 I.J Parlant de l'empereur Juslinien : Et si fist, de rancien droit, Le plus que Ven list, orendroit. (Ms. 6812, f. 48.) 2* Désormais : Amis, tu sez bien orendroit^ Que ne te puis donner par droit Ce que tu quiers. (Ms. 7218, f. 203.) Fêtes par ces chambres savoir, Que ni ait petite, ne grant, Qui vigne orendroit avant. (Ms. 7615, 1. 1, f, 115.) 3" Tantôt répété : Or est orguelle, or est fiere, Or a chapel à corone, Orendroit sa face abandonne A voir, et puis la requeure. (Ms. 7615, 1, f. 107.) Or veut le froit, or veut le chaut. Or consoiUe, or palle haut : Or endroit veut estre loée. (Id. f. 107.) Orenge. [« Pomme roonde, moienne, bêle, « citrine, la quelle croist en la rivière de Janes et « est appelée en franchois pomme iV orenge. • (H. de Mondeville, f. 83 *».)] — « Pomme û^orenge. » (Chr. de S. Denis, t. II, f. 190.) Oreop. Horrible (?) Et a trové dedenz son tor. Trace d'un grant porc oreor. (Part, de Bl. f. 130.) Orer. [1® Prier : « Tuit orem que por nosdegnet « preier. • (Cant. de S'* Eulalie.)] Puis a commencié à orer, Pater noster qui es in cœlis. (Ms. 7218, f. 219.) Ja ne querroit qu'orer. Et en oraison demorer. (Ms. 7218, f. 286.) En trois parties Estoient ses eures parties. Dormir, ou mengier, ou orer. (Ms. 7218, f. 295.) 2» Souhaiter : Qui moult lor velt bien, si lor ort Qu'il soient mu, et ort, et sot. (Parton. f. 155.) 3' Haranguer : « Songez quelle chose rare, et « admirable de voir celle scavante, et belle reyne « ainsy orer en latin qu'elle entendoit et parloit « fort bien. » (Brant. Dames ill. p. 115.) Orés, Orez. [Orage : « La nuit leva un grant « orez. » (Fabl. l. III, p. 207.) — « En une gone se « mucba, Illueque se tint tout serés, Tant quelior^s « fu passez. » (Paraphr. du ps. Miserere.\\ Ores. Maintenant : « Commandons que y faictes « faire ores, et autrefois tel ouvraige. » (Ord. t. III, p. 398.) — a Ores à primes. » (Froiss. III, p. 46.) Expressions : 1® « Ores en avant, • dorénavant : (D. Morice, Hist. de Bretagne, col. 934, an. 1248.) — 2» « Ores que, » quoique. (Coût. Gén. t. I, p. 153; Lanc. du Lac, lII, f. 32.) — 3o « Ores qu'il fut entré « s'asseil, » dès qu'il fut entré. (Carth. voyage du chev. errant, f. 1 19.) — 4» « Tant soit ores que vous « l'emmenissiez, » si tant étoit que. (Lanc. du Lac, t. III, f. 38.) — 5'' « Quant à ores, • quanta présent. (Test, du comte d'Alençon, à la suite de Joinville, p. 184.) — 6» « Ores et d'icy en avant, » dorénavant. (Préf. de Clém. Marot sur Villon.) — 7« « Et quand « ores nous eussions eu Vercel, » quand même. (Du Bellay, liv. V, f. 157.) Oret. [Doré : « En Vorel punt l'ad faite manu- « vrer. » (Roi. v. 2506.)] Oreup. [Prêtre, dans D. C. sous Festialis.} ORF Orez. Maintenant: Car B'en jeunesse il [ut nUisant Orei plus rien ne dit qbl plaise. (Villon, p. S8.J Orfallse. [Orfpoi : « Pour garnir 3ix lis3U8 i'or- « falise... .Lxx. solz. • (JJ. 5, f. 7, Compte de Robert de Seres de 1332 à 13«.)] Orfanté. [Elat d'un orphelin : • Comme Pierre ■ Danois eusl un filz bastsrt,... lequelaprèste très- ■ pas de sa mère demoura en orfanté senz se ce < aucun le gouvernasl. • (JJ. 135, p. 237, an. 1389.)] Orfaverie, [Orfèvrerie : « Li reis Salomum < Iramisl ses messages al rei Yram, e preiadqueun « ménestrel bon li enveiasl ki en seusl e maisties . en fQst de orfaverie e de purlraclure. • (Rois, p. 252.) — ■ Il sembloit qu'elle fust toute à'orfave- • rie. ' (Brun, v- 1515.) — « Orfaverie, pour le roy « noslre sire, pour madame la royne et pour mon- • seigneur le duc de Thouraine, ■ (Nouv. Comptes de l'Argent, p. 183.) — . A Jehan Mandole pour la • fourreure d'une houppelande à mi jambe, de • satin noir, à girons, en la manche senestre de ■ laquelle a un tigre de monlaigne qui boit dedens ■ une fontaine, tout de broderie et en laditle fon- « laine un bacin d'or â'orfaverie pour M«' le duc « d'Orléans. • (Compte de 1393.)] — ■ Chapeaux de ■ broderies semblables en façon de plumes d'os- • Irusse chargées d'orfaveries d'or, pour les cheva- « liers, et d'argent pour les escuyers. «{Pet. Jeh.de Sainlré, p. 518.) — Parlant de couvertures de che- vaux : ■ La septième fut à'orfavei-ie blanche, la • huictieme â'orfaverie dorée, et la neufieme • i'orfaverie meslée blanche et dorée. ■ (Mém. dOl. de la Marche, II, p. 578.) — Ces couvertures sont appelées • orfaverie branlant ■> (liv. I, p. 251.) — • Draps i'orfaverye. » (J, Mar. p. 22.) [Ce sont la des pièces d'orfèvrerie appliquées sur un vêlement ; on portait des habits orfèvres, et, comme dit Mar- tial d'Auvergne, on s'enhamachoit d'orfavrerie.} Orfaverizez. « Epithète d'archers vestus de • robes enrichies d'orfèvrerie. Ces archers du • corps, pour ce que, du temps de Charles septième, • ils avoyent des hoquetons couverts de pailloltes, ■ ou escailles d'argent doré, qu'on souloit appcller ■ or/rais, prirent le nom â'orfaverizez, comme les • appelle Philippe de Comines, à la difTerence de • ceux qui n'en avoienl point. > (Fauch. Orig. des dign.de Fr. liv. I, p. 39.) Orfelln. Privé, dépourvu : • Il ne loit pas au • père, ne h, la mère, à donner tant à l'un de leurs • enfans que li autres en demeurent orfelins, et « déshéritez. ■ (Beaum. ch. XIV, p. 87.) Sa lance est da droit or féline. Car trop est contreteie, el torte. (Ms. 76iô, t. Il, f. 190.J Orfene. [1* Orphelin : ■ Li doiens et li capilles « devant dit n'obligent mie à taille paier clers, ne ■ veves, ne croisies, ne orfcnes, ki mainent sour le • terre S. Pierre. • (Garl. de S. Pierre de Lille, an. 1267.) — « El si reuba veuves et oi-fenes. » (Mousk. f. 51.) — 2° Privé de : ■ Si vous pri chiere- ■ ment, comme une dame veuve siorfene de mari, • que vous aiez pilé de moi. > (Froiss. t. III, 420.)] 0- ORF Orfenin-ls. [1* Orphelin : - Tantenfantierent " de lor père orfenis. ■ (Roncisv. p. 72.) — S* Privé de : • Fist tout le monde or/'enin Des biens donljea < ai pairleit. • (Wackern. p. 64.) — > Et si se des- < nue et desrobe Qu'ele est vrfenine de robe. ■ (Rose, V. 6176.1] Orrenté. [Dénuement : > Sa femme et ses en^ < fanz demeurez en orfenlé et povreié. • (JJ. 92, p. 230, an. 1363.)] Orfevaresse. Femme d'un orfèvre. [Caquets (Je rAccouchée, p. 80.) Orfèvre. [i° Orfèvre : • 11 est à Paris orfèvres ■ qui veut, et qui faire le set, pourvu qu'il oevre • as us et as coustu mes du mestier. > (Liv. des Hét. p. 38.) — ■ A Hermant Russel, orfèvre, pour avoir — fait et forgé deux couronnes d'or, ou il a, en chas- > cune, entaillié le mot dudit seigneur qui dit ■ jamès. • (Ducs de Bourgogne, t. IV, an. 1395.)] — 2* Forgeron : • Elle flst porter le fer sur ung • orfèvre. • (i'ercef. vol. V, f. 13.) Expressions : 1° - Orfèvre de la terre. » (Cotgr.) — 2° " Orfèvre en cuir, • savetier. (Oudio.) — 3* . Fille d orfèvre qui a le nez gravé • (Id.), qui a eu la petite vérole. Orfevrle. [Orfèvrerie : • Pour emploier aux • jacquelles à'orfevrie qui nagueres avoient esté ■ faites aux archiers ordonnés à la garde du duc. > (Ducs de Bourgogne, an. 1460.) — • (La suite du duc < de Bourgogne, à Reims, en 1461) en abillemens « de drap d'or, à'orfevrie ou de velours, nontoutes • voies a couvertes de chevaulx, maisenharnassies • de soye et de hrodure et à'orfevrie par diffe- ■ rence. • (Chastellain.)] Orfileure, s. /". Ce mot s'applique aux cheveux: Pour franchement estimer la toison De tes cheveux d'orpieure excellante. (L. Le Caron, 41.J Ta pompeuse cheveleure, Se frisant en orfileure. (Ibid.j Offrais. [Orfroi ; broderie employée en bordure, galon : » Sont les diz paremens de viez draps d'or « remanens à'orfrai%. • (Nouv. Compt. de l'Arg. 67.) — • Uns viez orfrais de chasuble. » (Id. p. 81.) — . Un chopel de roses tout frais Ot dessus le chapel « à'orfrais. » (Rose.) — « Devise des orfraiz qui ■ doivent eslre fait pour la chappe du roy. • (Archi- ves de Saint-Ililaire de Poitiers, an. 1469; voir Annales archéol. de Didron.]] Vorfrays eut un cbapel mignot. [Borel.} Et un cliapeau d'orfraii eut neuf.... Le plus beau fut de dix neuf, Jamais nul jour veu je n'avoie Chapeau ai Bien ouvré de soje. (Id.) Orlraser. [Border d'orfroi : • L'autre (angelot) • à torche orfrasé d'orfrois. • (JJ. 5. f. 3, an. 1332 à 1344.)] Orfraye. Orfraie, oiseau de proie qui brise les os. [Ossa frangit, en italien otsifrago.) — - Qu'il n'y ' ait que serpens, qa'orfrayes, et corbeaux. > (R. Bell. I, p. 112.) Orfresé. Bordé d'orfroi : La ot Unte, enseigne orfretée. (G. Gmart, f. 46.; ORG -i Oririsé. Orfroi : ■ Le grand escuyer estoit vestu « d'un manteau de drap a'orfrizé. » (Pièc. justifie. Hem. de du Bell. VI, p. 436.) — « Avoit le dit sieur ■ bit les plus belles tantes qui furent jamais veues, ■ et le plus crand nombre , et les principales • esloienl de drap à'orfrisé, dedans et dehors. • (Hem. de Rob. de la Mark. Sr de Fleur, p. 374.) Orfrlslé. Bordé d'orfroi : > Lequel chapel garni ■ de boutons de perles rondetes. et menues, et ■ orfrisiées de bisete d'or de plitte, et de grosses • perles. » (Du Cange, sous Capellus.) Orfrizure. Ouvrage d'orfroi : Noo, pour quelque riche vesture De broderie, ou A'orfnzure. (Batf, p. SGt.} Orfrol. Galon, bordure : Et au col ait orfrois assis. (Ovid. de ArU, 97,) II vit les mains qu'el joint et lace, Nues, sonz gauz, et sanz orfroia. (Narc. f. HO.) Parmi les habits d'une femme , on voit <■ un • bliaut A'orfroii,. > [Fior. et Blanch. ms. S. G. f. 194.) — Henri roi d'Angleterre, fils de Guillaume le Conquérant, était • vieslus d'un dras bandés - d'or/rois. ■ (Ph. Mousk. p. 499.) Aux funérailles de Cbariemagne : Et ai ot le septre, et l'espéa. De rice or(roU envolepèe. (Id. p. 307.) Et monte sur le pale&oi, DoDt la seurcengle fu d'orfroi. {U». 7906, f. 59.) Et Trubert Bit ou palefroi. Dont la sambue fu d'orfroi. (Id. p. 90.) On a dit de la simplicité des Maries : Ne portent pas guimples A'orfroij. (Ill Maries, p. 2i3.} Jupe porprine, Orléa d'un orfroi» gemme. (Parton. f. iSi.) Et cbapiau d'orfrou porter. {PoSi. av. 1300, IV, iSOi.) Sans biau cbapiau d'orfroi*. (Id. p. 1449.) D'or et d'argent ealoit, et d'orfroia atornée. Si com sunt damoiseles, à cui li siècles agrée. Sabla lbri« Enp>. »- Li orfroi» dont estoit bordée Valoit bien Ter d'une contrée. (Ut. 7318, f. 358.) Ijt corerture du destrier Font lea dames apareillier : Tota ru coyerte d'orfrois. {Blanch. f. 179.) Haubers mailliez toz plains d'orfroia. {Id, f. 183.) Ia litière de pailes, et d'orfroia aornée. Via di SAiU TlKjiia, mi. i» SortHm», chjl. ST, tal. 3. .... Un pale^i Norroia, Dont les règnes erent d'orfroia. (Bianch. f. 177.) Orfroisler. [Border d'orfroi : • Chapeaux de • bievre. . . or fraisier autour de bon orfroy d'Ârras. ■> (Compte de i351.) — •> Deux paires d'orfrois pour • orfroiàier les garnemeos de la chapelle. - (Id. iasâ.) — • Due tunique dalmalique de camocas • blanc orfroine% d'or trait et parement à ymages.> Oov. de Charles V, 1380.)] Organ. Orgue : Son grant orgaH entonne. (Hial. du Th. fr. II, p. SG4.) Organal (vaine). Trachée artère : ■ Et le fer ■ du glaive.. ■ luy entra au col, et luy coupa la veine • organal. • (Froiss. 1. II, p. 116.) — [■ La pointe ■ du coustel en estriilent cheut sur le col du dit • fauconnier, et lui persa ou coupa une desvainnes i- ORG ■ organaux, dont icellui fauconnier moru asses . tost apriès. . [JJ. 140, p. 144, an. 1390.)] Organe. [I° Orgue, ou plutôt lyre: ■ Sur les • flums de Babylone, iluec seïmes e plorames, « dementresque nus recordiumsdeSion. Es salz, ■ el milliu de li. suspendimez nos organes. > (Psaut. d'Oxford, p. 213.)] — ■ Quand soubdain les musi- « ciens de la bande argentée cessarent, seullemenl ■ sonnoient les organes de la bande aurée. > (Rab. t. V, p. 114.) — 2" Bouche, voix : Fleaches, et Iraicti, lances, et pertuysanes. Avec grant bruit sortant de leur» organet. (J. Uar. 17.) « D'une organe. * [Blazon des Faulces Am. 229.) Organer. Chanter en s'accompagoant sur la lyre : Tympaniser, par criz haulx, et publiques, Et organer d'un chant vil, sans accord. Convient leurs noms. (R. de Collenje, 134.) r« Tex chante bas el rudement Que Dex escoule • doucement, Plusque celuiqui se cointoie. Qui haut • organe et haut pointoie. • (Mir de Coinsy, II.)] Organeurs, s. m. 1" Machinaleur : Le grand Turc écrivant au pape qui voulait ordonner uue croisade contre lui : • Se vostre prudence ne se ■ désiste de ces enlreprinses, nous nous efforcerons ■ contre vous à l'ayde des organeurs, imperateurs, • el autres roys d'Orient. » (Monslrel. III, p. 62.) — 2* [Organisle, aux Statuts des jongleurs et ménes- trels.] Organiser. [I- Jouer de l'orgue, dans Du Cange, sous Orgajium.] — 2» Munir de : « Les muses l'ont • de leurs chantz, sans discordz. Organisé trop ■ mieux que aullres dix corps. > (G. Crétin, p. 183.) Organne. Lyre : Flûtes, najolz, cvmbales bien sonantes, Parmi les voix d'argannes résonantes. /G. Crétin, p. 40.) Organner. Chanter : Li roBsignous ses lais organne. (Parton. f. 134.) Orgasme. Crise, révolution, en parlant de l'âge de puberté : • Auquel temps, le génie de la nature « commande aux pères de garder soigneusement • leurs tilles de la conversion des courtisans, pour ■ autant qu'il se fait un merveilleux orgasme par ■ tout le corps en cette aage. > [Malad. d'amour, p. 110.) Orge. Orge ; [- De cinq pains d'orbe, de deux ■ poissons noant. ■ (Roncisv. 152.) — • Tout fro- • mant, tout blé, tout orge, tout saigle, tout pois... ■ sunt de la meisme custume devant dite. » (Liv. des Met. 313.)] Et encor seroil bon, nature. Que voua cessissicz vostre forge, Dorénavant et que tel orge. C'est à dire bestes et gens Et la semence des vivana.... Fust, de tous poing, par vous copée. Et comme fausse herbe extirpée. (Deseh. f. 482.) « FairesesorfleS'(Oud.Cur.fr.),c'esl-à-dire faire bien ses affaires. — [• Us faisoient leurs orges, . comme l'on dit, en leurs charges. • {Carloix, VI, p. 17.)] — « Orge de muraille, • (Colgr.) — . Orge ORG -i - paumé. » (Id.) — ■ Orge pelé. - (là.) — « A grain « a'orge. • (td.) — - L'argent quand Vorge. • (Id.) — ■ Semer un grain A'orge, pour atlrapper un • pigeon. • (Id.) Urgenu, s. m. Manche du limon de navire : < Nostre trinquet est à vau l'eaue. Zalas ! à qui ■ appartiendra ce bris ">. Amis, prestez moi icy der- ■ riere une de ces rambades ; enfans , vostre • landrivel est tumbé; helas, n'atiaodonnez Vor- • geau. > (Rabel. IV, p. 85.) OPflée. Eau d'orge mondé. (Oudin.) Orgene. [Lyre: ■ Et David sunoul une manière > de orgenes, ki esteienl si aturné ke l'um les liout < as espaldes celi kis sunout. ■ (Rois, 141.)] Orgenistres. Musicien, joueur d'instruments : Bons chantres est, et bons legistres, BoDS &vocaz, bons orgenittres. (Sainte Léoc. f. 28.) Orgeol. Orgelet, compère loriot, dans Oudin. [Le mot a été Tait sur aureolus, car ce furoncle est jaune d'or. Dans les textes anciens, on trouve leu- mu/, mot formé par agglutination de l'article. De nos jours encore, les gens de l'Ouest prononcent orgeuil. Comparez orioi. Cependant il peut y avoir eu contusion entre aureolum et hordeolum, petit grain d'orge.] Orgcrie. [Marctié au blé : • Fut par feu nostre ■ très chier seigneur, cui Dieu pardonne... oclroyé > povoir et faculté de faire et tenir en la ville de ■ Hontpeslier une orgerie en lieu propice, pour vendre et distribuer les blez. > (JJ. 194, p. 152, an. 1466.)] Orgeus. [1° Orgueilleux : • Que pou dure cest ■ siècles, n'i a fors que irespas ; Bien le monstre la • mort, qui ne sejorne pas, Ains prent povres et • riches, et tous or^^us abas. • (Serm. de Rob. de Sainceriaux sur la mort de Saint Louis, dans Saint Louis, p. 162.)] — 2° Orgueil : Car orgeaa ne doit pas régner Ed chevalier ne demorer. (Ms ISiS, f. 15S.} Orghe. [Orge ; • Assés orent pain â'orghe, aiguë • del riu. • lAiol, v. 3920.)] Orgtaene. Orgue ; U en cornet, u en buissine, En orghene. (Poë». av. 1SO0, tV, i359.) Urgilleus, orglllous. Orgueilleux : Hais Caries Martiaus, qui tu preus. Et cevaliers bien orgillhit. {Mouik. p. 49.} La tierce part flst assener, As orgilloua povres donner. (iloutk. p. S99.} Orgillousette. Un peu flère : On dist que j'ai bien manière Û'estre onjiUouselle ; Bien aflert a estre Qere Jone pucelelle. (Frais». poSa. p. 381.) Orginal (vaine). [Trachée artère : • Li Rers ■ dou glave ly entra ou col et li copa la vainne « orginal. • (rroiss. IX, 339.)] Orgoil. [Orgueil : • Entr'els unt orgoUl e cun- • fort. • (Roi. v. 1940.) — « Tout ce ne lo je mie ; ■ Que trop sembleroit estre orgoil et desverie. • ORG sion des Gallois en Angleterre: ■ dveke tôt \eorgoyt • de Gales. > (Bymer, 1, 13.) Orgolllos— os. [M. Gautier indique orgoillot pour le V. 2211 de la chanson de Roland ; ce mot n'y est pas : ■ Li cheval sont oirgoiitus e curant. ■ (Id. Y. 3966.) — ' Doné li ol un nouvel chevalier, • Si l'en tist plus orgoillos et fier. • (Girard de Viane.)] Orgre. [Orgue : • Es sauz pendismes nous dos • orgres. > (Psautier, L 166.)] Orguan. [Organe : • Quant obtuscation extraor- « dinaire n'empesche ['orguan, c'est à dire l'instni- ■ mentqui est le corps par maladie ou accideoL * (Chr. de Pisan, Charles V, I, 9.)] i . Orgue. Orge : ■ Faire ses argues. » (Brant Cap. fr. m, p. 204.) 2. Orgue. [1* Instrument de musique : • Orgues • seans et portatives. • (II. Litt.de la France, XXIV, f. 752.)] — . Jouer des orffMCS,» faire l'acte vénérien. (Oud.) — ■ Jouer des or£;ues deTurquie, > des dents; manger. (Id.) — * Dire d'orf/ues, • parler il son aise, sans considérer. (Id.) Voy. ci-dessus « dire d'or. • — 2° Barrière, berse d'une porte. (Oudin.) — 3" [Pièce d'arlillerie; <■ Fauconnaùx, verses, tleutes, orgues.* (Pure, préf. IX.)] — On trouve aussi dans le même sens > deux paires d'orgues. ■ (Hist. de la Popel. I, f. 30.) — Les orgues sont une machine composée de plusieurs gros canons, pour défendre les brèches el autres lieux qu'on attaque ; on les appelle ainsi parce que les canons sont arrangés I un à cdlé de l'autre comme des tuyaux d'orgues. 1. Orgueil. 1° Opinion trop avantageuse qu'on se fait de soi-même : ■ Oi'gueil de serf. > (Part, de Bl. ms. S. G. f. 161.) — • Orgueil de Templiers. • (Poës. av. 1300, IV, p. 1651.) — . Orgueil n'a pas ■ bon œil. ' (Colgr.) — > Il n'est orgueil que de • povre enrichi. ■ (Colgr.) Grand w-giieiJ est Untost mué. (Al. Chart. p. 780.; Org»eit, et cortolsie. Ne fl'entrefoDt ja compaignje. (G. de ta Signe, f. S.) 2» Ce qui cause de l'orgueil: ■ Et puis après yssit, • de Kamalot. le grant orgueil de la Table ronde, k • si grande abondance de gens qu'ilz estoient plus > de cinq mille, dont il n'y avoit celluy qui pour > bon chevalier ne se fust tenu. • (Lanc.du Lac, 11, f. 108.) — 3" Cale de boia ou de pierre qui fait dres- ser la tête d'un levier : > Metez le bloc de bois qui ■ tient le chambel, el doit on avoir ung baston au > travers du revel de vostre giesle, entre deax ■ poulies, qui est appelle orgueil. • (Mod. f. 83.) — • Au milieu du chambel, aura une oche qui sera • mise contre un petit pau plat, au bout qui sera ■ fiché au revel d'un chambel contre Yorgxteil. • (Mod. f. 83.) 2. Orgueil. Orgelet : • Qui refuse à une femme ■ enceincte, un orgueil lui vient à l'œil. ■ [Gotgr.) OrguelUable. Qui a droit d'être orgueilleose : Orgueitlable, non omneillease. (Deich. f, il.) ORG - 113 - ORI Orgoeilleose. Nom de vaisseau : En une i^f des Flamens firape, Qoe Yen Y Orgueilleuse nomma. (G, Guiart, f. 3i4,) Bort à bort, contre YOrgueilleuse. (Ibid, f, 3i6,) Perdue ont, en ceste manière. D'avoir aide fameilleus, VOrgueilleuse li orgueilleus. [Ibid, f, 3i6.) 1. Orgueilleux. 1» Qui a de l'orgueil: < Un • orgueilleux craint la honte. » (Marg. de la Marg. 337.) — • Orgueilleux cueur soy mesme se déçoit.» (Coquiil. p. 178.) — « Tost voyons nous Vorgueilleux « surmonté, » c'est-à-dire humilié. (Jouv. ms. 108.) — 2» Succulent : • Donne mains à mengier et de ■ chars qui ne soient mie si orgueilleuses. > (Sfod. fol. 138.) 2. Orgueilleux. Maladie: « Sœur Sare de • Houpelines eut une maladie moult périlleuse, que < Ton appelle Vorgueilleux; son corps estoit tout ■ entrepris de boces et de taches, et cuidoit Ton que « elle en deust mourir. • (Vie d'Isabelle, sœur de S. Louis, à la suite de Joinville, p. 175.) — [Dérivé d'orgeoi, orgelet, ancien nom du furoncle.] Orgueillir. Se couvrir d*orgelets, de furoncles. Parlant d'un poison très subtil : « Le poil en devoit « tomber, et la peau devenir si tendre, eiorgueillie^ • qu'on ne la pourroit toucher qu'elle ne s'enle- • vast, • c'est-à-dire si enflée, si tendue. (Hist. de S. Den. trad. de Le Labour, p. 196.) Orgueillir (s'). 1« S'enorgueillir : Qui contre son mestre s'orgueille. Bien est resons que il s*en dueiUe. (Ms. 72i8, f. i34.) Cil arbre se cuevrent de fueille, Et, de flor, la terre s*orgueiUe, (Id, /". 300.) En parlant d'une mauvaise maison : Fols est qui por tel leu s^orgueille. (Id. f. 290.) 2» Prendre le ton haut : Dame, fet il, et s'el orgueillc. (Fabl. ms. f. 303.) Orgueillox. Orgueilleux: « Li powre orgueillox • de Tors. » (Poët. av. 1300, IV, p. 1651.) • Orguelleux. Orgueilleux : La caiere est orguelleuse, et fiere. (S^* Kath, chif, LX.) b'orgucNeux dras del siècle, son cors appareilla. Vi« de Sainte Thaytle. Sorb. ch. XXVII. col. 3. Orguellir (s'). S'enorgueillir : Fox est celui qui s*orguelle D'autnii avoir. (Pois. av. i300, IV, p; i493.) Orgueoe. Orgue, dans S. Bernard. Orgueneor. Qui joue de l'orgue, de la lyre : • Jehan Vorgueneor. » (Poët. av. 1300, II, p. 728.) Orguener. Jouer de l'orgue, de la lyre : Et clers chanter, et orguener^ Voix abaissier, et voix lever. (Brut, f. 79.) Un serjans de grant mélodie Bien chantans, et bien orguenans. (Fabl, du R. f. 258.) Tant but BeUns que il s'envoise, Lors a commenclé à chanter, Et Farcheprestre à orquener. Et Renaut chanta en fausset. (Ms. 72i8, f. 48.) Orgues. [Orgueil : « Car li très grans orgues de 4 son cuer ne li laissa. » (Hén. de Reims, § 190.)] TOI. Orgueus. Même sens : Toz lor orgueus devenra cendre. (Ms. 7218, f. 80.) Orguex. [Orgueil : « Li orguex puet sousduire * l'ome en mainte manière. » (Vie de S'* Thaysie, Sorb. XXVII, cl.)] OrgulUeusette. Un peu Hère : Mort mi avez orgueilleusette ; A tort, doucette, mort mi avez. (Ms. 6812, f. 62.) OrguUleux. 1' Orgueilleux : « Orguilleuse « semblance monstre folle cuidance. » (Fabl. S. 6. fol. 115.) — « Il n'est si grant despit que de povre « orguilleiix. » (Cotgr.) — « Deux orguilleux ne « peuvent eslre portés sur un asne. » (Id.) — [« Deus « me conseillera qui luz dis m'est prochiens. Qui « Vorguilleus abat, le povre oste des fiens. » (Th. de Cant. 97.) — 2" Rebelle: « Li coursiers qui estoit « durement fors et rades et orguilleus. » (Froiss. V, 89.)] — « Furent les nerf si orguilleux. » (Percef. II, fol. 26.) Orguillir. Enorgueillir: « Deniers orguillist « pautonniers. » (Ms. 7218, f. 167.) Orguillos— us. [Orgueilleux: « Mult i avrez « orguillos parçunier. » (Roi. v. 47i.) — • Mandez « Carlun à Vorguillus, à V fier. • (Id. v. 28.)] Orguilz. [Orgueil : « Devers vos est li orguilz e . li lorz. . (Roi. V. 1549.)] Orgulne. Lyre : Durant ce temps, trompes, cloches, bussines Menoyent ung oruyt doulx, et armouieux ; Musiciens, avecques les orguines, Disoyent mettez, et chansons celestines. (J. Marot, 29.) Ori. Orient : Oriy occi, midi, septemtrion. (Desch. f. 16.) Orible. [Horrible: « Avoit une si orible pueur « en Damiele des cors qui estoient mort que nus « n'i pooil durer. » (Mén. de Reims, § 158.)] Oribleté. [Calamité : « Si entendirent sus leur « chemin le pestilence et Yaribleté qui couroient « sus les gentils hommes. » (Froiss. VI, 55.) — « Onques si grans cruautés ne oribletés n'avinrent « au monde. » (Id. X, 173.)] Oribus. \o Chandelle de résine qui, dans quel- ques provinces , se place sur la cheminée. — 2* « (Gargantua jouait) à la barbe d'oribus. » (Rab. 1. 1, fol. 22.) — Les enfants bandent les yeux à un d'entre eux et lui font la barbe avec de l'ordure. — 3' « Poudre A' oribus, » merde pulvérisée. (Oudin.) — 4" « Compère d'orfftws » (Id.), ami en apparence. — [Il y a eu confusion entre l'or, de couleur jaune, et le quibus.^ Orichal. Archal. (Cotgr.) Orié— et. [Doré : « Par Vorié punt. » (Roland, V. 466.) — « Eii Yoriet punt. . (Id. v. 2435.)] Orieflambe. [Oriflamme : « Gefreiz d'Anjou « porteit Vorieflambe. » (Roi. v. 3093.)] Orient. [« Cunquerrat li les teres d'ici qu'en « Orient. • (Roi. v. 401.) — « Li parreins fu ocise « gisten Orient ;C2iV saint iglise esteit idunc en « creissement. » (Thom. de Cantorb. 157.)] — On a 15 ORI - *i dit nu nguré : • Que celui renonce In vie, qui ne se < scait pas tenir joyeux pour l'amour d'elles (les • daines), lesquelles sont orient de plaisir et mjily • de joie. - (Nal. d'amour, r. 20.) Oriental. [• En icels leus orientais. > (Rom. de Troie, v. 23185.) — . En ceste orientale partie. ■ (Id. V. 23209.)] Orienté. D'un bel orient, en parlant des perles. (Cotgrave.) Orientais. Orientaux. (Chr. de S. Den. I, MO.) Oricr. Elole que le prêtre se met sur la télé en faisant des oraisons: Bien ses que par on autre nom Appelle on eslolo orier. (R, de Charité, D. C, h. Orarium.^ Oriere. [Lisière d'un bois, d'un champ : • Or « fu geris lez Voriere del bos. • (Raoul de Cambrai, 132.) — •> IcelUii Douceurre fut veu etapperceu par • l'un d'eulx, et qu'il estoit au devant d'eiilx à . Voriere dudit bois. • (îi. 152, p. 57, an. 1397.) - ■ Le suppliant aperceut sur Vo}-iere ou rive d'un . champ. M (Ibid. p. 177.)] Orierle. [Discours déplacé, oreiiuis: ■ Que ce • n'estoit pas le lieu pour demander ledit paiement . et faire telles orieW«s. • (JJ. 207, p. 369, an. 1481.)] Orlete. Herbe médicinale. (Mudcc. des chevaux, p. 5.) Oriflambe — flumme — flour. [ Orillamme (voir OniEFtAJiDE) : • Dune respondi Ii conestables, ■ Chevalers proz et conn:ibles. Qui ron//af)i6edes « Françeis Porloul, saive ert mult et curteis. • (Chr. des ducs de Normandie, v. 3il5.) — ■ El lenoil • en sa main une lance à quoy Vori/lamme esloil ■ attachié, d'un vermeil samil, tt guise de gonTanon ■ à trois queues, et avoil eiilour houppes de soye • verle. -(Chr. de Flandre, ch. C7.)— ■ Et si portez « seul d'entre les roys, Voriftambe en balaille, c'est ■ à scavoir, un glaive tout doré, ou est attachée ■ une bannière vermeille. • [Raoul de l'resles, dans rilist. de S. Denis, par Doublet, liv. 1, ch. 41.) — ■ Requourent celé part ou virent Vorifiour. • (Du Cange, sous Auri/lamma.) — Par extension, on a dit de tout étendard en général : » De la fondation ■ de Marc de Foras archidiacre de Thierache ont • eslé donnez deux guidons ou oriflames, qui se • portent à la Passion, qui ont cousté .80. escus « d'or. • [Martyrologe de Laon.)] — Dans la guerre contre les fouaciers, Rabelais dit que Gargantua, • cependant qu'on apprestoit son disner, alla faire • afiusler son artillerie, desployer son enseigne et ■ ori/lant. » (Rab. l, p. 184.) — Dans Blanchandio, la dame orgueilleuse d'amour, assiégée dans sa ville, donne s'orifior, comme son oriflamme à porter à son prévôt dans une sortie qu'il fait [f. 191). Oriflamme est une bannière, Aucun pou plus forte que giiimple, De oenoal rouioiana, et simple, Sbds portrailure d'autre afaire. (G. Guiari, f. 30.) Les uns en font remonter l'origine jusqu'à Clovis, d'autres à Charlemagne, d'autres la font descendre du ciel. (Froiss. Il, ch. 125.) — Voriflamme étoil ORI l'étendard de l'abbaye de S. Denis que, par respect pour ce saint prolecteur do la France, nos rois de la 3* race porloienl à la guerre. Le comte de Vexin la porloil comme premier vassal de t'abbaye. (Chr. S. Den. I, fol. 223.) — Le roy venoit la recevoir en grande dévotion, la prenoil des mains de l'abbé et la mettoit dans celles du comle; quand le comté du Vexin fut réuni à la couronne, le roy la donuoit îi porter ù qui bon lui sembloil. Le litre de • porte- oriflamme » devint alors une charge très consi- dérîible , parce que cet étendard étant regardé comme sacré, l'honneur de le porter siipposoit beaucoup de valeur et par conséquent de considé- ration. Sous Charles V. le maréchal d'Audrehetn quitta sa charge de maréchal pour celle de • porle- ori/lamine. • L'oriflamme fut prise, dit-on, à la bataille de Hons-en-Puellc. mais on dit dans le temps que c'en cloit une feinte qu'on avoit portée pourcxciterlessoldals. [Voy.Pithou.Chr.deTroyes, p. 556; la dissertation de Du Cange. Fauchel, des Orig. H, p. H3.) — [Voir encore sur Voriflamme, la (jtianson de Roland, éd. de L. Gautier, p. "289; les Recherches sur les drapeaux français, de G. Desjar- dins, p. 1 à H ; le Drapeau de la France, de M. Sepet, p. 21.5 Origan. Planic delà famille des labiées: • Quand • le loup se sent les dénis agassées de manger ■ chair crue, ou rebouchées de rompre les os des • besles qu'il dévore, il sort de sa caverne, et mas- ■ che de Vorigan afin d'aguiser ses dents. ■ (Fouill. Yen. f. 112.) Originaire. Original. • Aussi quittons nous les < vieilles traductions, et voulons avoir recours aux • livres originaires, soient grecs, ou latins qui • avoient eslé translatez. • (Lett. de Pasq. !, p. 85.) — On trouve dans le même sens, ■ procez origi- • naire, • pour procès original. (Rech. de Pasq. VI, p. m.) — • Fermier origitiaire, • celui à qui on a loué a abord, et qui reloue ou sous-afferme à d'aulres. (N. C. G, I, p. 913.) — . Demandeur ori- « ginaire, ■ principal demandeur. (Id. p. 918.) Original , adj. [1° D'origine : • Si anceseir ■ esloient Romain original. • (Vie de seint Auban, p. p. Atkinson, v. 23.) — 2" Vital ; • Lesquelz cirur- ■ giens fendirent ladite cuisse en autre lieu ; et • disoit on que k ceste cause avoit esté coppée une > veine originalle, qu'ilz ne sceurent eslancher • (JJ. 183, p. IGO, an. 1456), c'est-à-dire une artère.] Substantif. l'Origine: • Puisque nous avons cy > fait mention des Lombards, nous racompteroas . enbrief l'oriffina/deceltenalion. »[Chron. de S. Denis, I, foi. 24.) — 2* [Minute d'un acte: ■ Que de • commissions et de relations, li baillis et lesdiz < eschevins auront chascun un original. ■ (Vario, Archiv. de Reims, II, 2' partie, p. 866, an. 1342.)] — 3* ■ Pourtour de Vorigiîtal, » souffleur qui a le ma- nuscrit de la pièce en main. [Bist. du Th. fr. Il, 286.) Originalement. D'une manière originale. (Cotgrave.) Orlglnatlon. Origine : • Se divise en deux ORI — 115 — ORI • genres^ c*est à dire en deus qualitez, ou subslan- « tiales originations. » (Les Tri. de la Noble Dame, fol. 36, v«.) Originée. Descendue : Uescript pourtant, AU>e est portant Originée D*E8caigne. [J. Ct-ethif p. i25.) Originel. 1* Primilir.* « La nature humaine, se « maintenant en son premier originel estât, n'v • eut senty aucune honte. » (Sag. de Charr. p. 131.) ^ « Il y a grande apparence que la façon d*aller « tout nud, tenues encores par une grande partie « du monde, soit Voriginelle des hommes. » (Ibid. {K 85.) — 2- Original : « Titres originels. » (N. C. G. I, p. 91.) — 3* Véniel : L'nn et Tautre, en ce cas, n'aquiert Sanz plus, que pechié véniel, Que Yen appeUe originel. ' (Dettch. f. 560.) 4* [Vital, organique: • Icellui Thibault getta de • sa javeline.... tellement qu*il atteignit ledit de « Cleres en la jambe et lui couppa la veine origi- • mile tout oultre > (JJ. 195, p. 924, an. 1473), c'est-à-dire une artère.] Originellement. Originairement. < Si origi- • nellement les hommes eussent estez vestus, il « n'est pas vray semblable qu'ils se féussent advisez • de se despouiller, et mettre tout nuds. > (Sag. de Charr. p. 85.) Orille. Oreille: « Li commande en Votille. » (Fabl. ms. S. Germ. f. 44.) Orillie, ée. Perce-oreille. En parlant de Thomme: Uns povres vers, yraingne, ou orillie... Le fait mourir. (Desch. f, 253.J Escorpions desoz essele, Serpenz amorsez à mamele, Orihiée prés de cervel. (Parton. f. 164.) 1. OrilUer. Oreiller: [• Coiffures à dames, et toies à orilliers et de paveillons que on met Sardesus les autex. > (Liv. des Métiers, p. 85.) — *une pierre a fait orillier. Si commença à someil- lier. • (Ren. v. 1529.)] — « Et puis s'assieent à menger De l'erbe vert font oriller. » (Mod. f. 190.) -[• Ainsi comme le curé vouloit benistre le lit desditz mariez, lesdiz variez.... dirent que le lit ne seroit ja beneist, se ilz n'avoient desaiz mariez deux Tranz d'or pour les orilliers Les variez dudit hammel, à qui le droit des orilliers appar- tenoit.... » (JJ. 129, p. 280, an. 1386.) C*est un droit analogue au coullaige, culaige ; voir ces mots. — Dd orillier de veluyan vermeil , semé de perles d'Orient, losengié a*armoyerie de France et de Bourgoigne, et y a arbrecraux d'or et y faillont les quatre boutons de perles des IV corneiz et xv autres perles. » (Compte de 1353.)] 2. Orillier. Prêter Toreille : A toute heure l'oreflle ourerto, Poar entendre, et pour orillier, Soit hors Ut, on sus orillier, Que de U nouveUe me vi^ne. fFroisa. Poës. p. 165.) Oriloge. [Horloge : « E li prophètes li respundi : « Jo te frai demuQstrance ; e il i out uns oriloges « par unt Tum veit cume Ture del jur veneit, et « quant ele passeit. » (Rois, p. 17.)] Orin. D'or, de Tâge d'or, blond comme Tor: « Lettres orines ou argentines. » (Bout. Som. rur. page 2G0.) Apollon, au chef orin. [Baif, p. 76.) Qui cependant se pare, orne sa teste orine. Du Vardier. Bibl. p. Ii08. Au tempz heureux d'orine pureté. (L. Le Caron, f. 33.) 1. Orinal. [Urinai : • Un petit orinal de voirre « garni et pendant à quatre chaiennes d*or. » (Inv. du duc de Berry, an. 1416.) — « Pour un autre « estuy de cuir bouUy double, à mettre et porter « les ori/iaw/a; de la royne, ycellui poinçonné et « armoié des armes de la dilte dame et fermant à « clef. » (Comptes de TArg. p. 182.)] Ki, par orinaus, et decloit, Monstre quel mal avoir on doit De teus maus savoir la mecine Est fisique. (Mousk. p. 254.) D*enquerir sont praticiens. Du malade, et de ses travaulx, Tous duis, car n*en scevént riens. Par Torine des orinaulx. f Desch. f. 390.) 2. Orinal. [Original : « Le pechié orinal qui « me vint d'Adam. » (Psautier, cité par Du Cange, sous Originalis.y] 1. Opine. Urine : Tasta au pout, et vil Vorine. .... Et je pisserai Ou test, et ferai mon orine. Sur Teure, d'un fossé descendi. Par achoison ô*orine faire. 2. Orine. Origine: Car nous sommes d'une racine, Et d'une gent, et d'une orine. [Brutf f. 30.) Oissue est de lor orine. (S^ Lèocadie^ f. 27.) [« S*on trouvoit par enqueste d'orine, que il fust ■ nom ou femme de l'église. » (Cart. de S. Jean de Laon, an. 1255.)] Opiner. 1" Consulter l'urine d'un malade : Tuil cil autre m'ont oriné, Et portasté ma maladie. [Ms. 7996, p. 39.) 2' [Uriner: • Illecques,orinerelpisier. » (JJ. 107, p. 283.)] Orlol— ou, s. m. Loriot : « Oriolus est un oyseau • qui a les plumes de couleur d*or. » (Sic. Blas. des coul. p. 31.) On lit d'armoiries: A lY papegais d'arsent, Qui cnantent de joUveté A Voriol de niceté, Asis sus foie contenance. [Ms. 7615, II, f. 190.) Voriol chante et tôt en bas Tex Tcscoute, ne l'entent pas. (Parton. f. 194.) 2. Oriol. [Porche : « Nous avons donné congié « et licence ù Massieu Jehan Bourges de la ville de « Harefleu défaire un oriol en laditte ville, entre « le manoir dudit Massieu ouquel il demeure à « présent,.... et le manoir qui est audit Massieu, < qui est à Topposile d'ycellui manoir. > (JJ. 71, p. 14G, an. 1338.)] Orions. Horions : « Se ruèrent de grands et (Brut, f. 63.) (Ms. 7218, f. 190.) (G. Guiart, f. 355.) ORL - 116 — ORL rudes orions tellement qu'il sembloit la bataille estre mortelle. » (Hist. du chev. Bayard, p. 50.) Orioo. [Loriot: « Li rossignous et les kalendres, oinouSf merles et mauviz. > (Rom. de la Poire, ms.) — ■ Entre les autres, je fus fort esmerveillé d'une forteresse que Voriou avoit faite pour la sauve- garde de ses petis. » (Palissy, 114.)] Oripeau. [« Ces chapelles ardentes estoient Sar dedans le plat fonds, peintes d'azur, de Gen- re et de fleur d'orip^aw. » (Favin, Th. d'honneur, . II, p. 1870.)] Oripilation. Ilorripilation. (Rab. II, p. 134.) Oris. Bord, orée : « Lors se tourne vers les oris ou estoit ce bruyt des heraulx qu'ilz faisoient sur le chevalier sauvaige , que l'en n'eust pas ouy Dieu faire tempeste. » (Percef. III, f. 9.) Orisou. [Oraison: « Prestre n'i Ht beneïçon; Messe n'i ot ne orison. » (Wace, Brut, 7181.) — Et aussi li moustiers est communz à toz por fere ses orisons en tans et lieus convenables. > (Beaum. . XXIV, p. 14.)] M'omon a esté levée. Et receue. (Desch. f. 530.) Orlsson. Héme sens: Faisoit, à Dieu, s'orisson. (Mousk. p. 54. J Orite. Pierre précieuse. (Marbod. c. 1686.) Orizons. Horizon : « Ces autres compagnons « qui veulent contrefaire les renfrongnez melanco- « liques et enfonceurs i^orizons régionaux. » (Dial. de Tahur. p. 130.) Orlaugeur. [Horloger : « Pierre Lequeux , « orlaugeur, la somme de trente escus d'or...:. « pour la vente de trois aulorges. «(Ducs de Bourg, n- 5761, an. 1396.)] Orle. 1° Bordure; ourlet en est le diminutif: J'ai hermines, et singletons. Et orle de porpois de mer. (FabL S. G. f. 42.J [« Piausd'077e et piaus blanches ne doivent que « obole à col. » (Liv. des Met. 281.) — 2® Terme de blason ; bordure qui ne touche pas les bords de reçu, mais en suit la forme : « Le seigneur de Com- « mines, d'or à l'escusson de sable diapré à ung « orte de roses de gueulles. » (Jehan de Saintré, chap. LVIII.)] Orleanois. Les Orléanais ont été appelés « Guespins. » (Voy. une lettre à ce sujet, Mercure d'oct. 1732, p. 2142.) Orléans. Proverbes sur cette ville: « Gloses « A'ùrleans, » qui détruisent le texte. (Contr. de Songecr. f. 84.) [Il y avait une faculté de droit civil à Orléans; ce proverbe a dû être répandu par les étudiants en droit canon de Paris.]— « Etre mené à « Orléans. » (Journ. de Paris, sous Ch. VII, p. 25.) — « Chiens aOrleans. » (Merc. de mai 1735, p. 904.) — « Danseurs i'Ot^leans. » (Contes de Desper. II, p. 3.] — [« Les armes d'Or/eans , des lambeaux. » Lamoeaux est ici le pluriel de lambel ; on saisit l'équivoque.] Orlement. Action d'ourler. (Cotgr.) Orlenols. [Monnaie d'Orléans : « Aiols a pris « .G. livres û'orlenois. » (Aiol, v. 3842.)] — • Guil- « laume de la Ville Nueve a faict les cris qui de son « temps se crioyent par les rues de Paris, en biep « plus petit nombre qu'aujourd'huy, et divers; « entre autres il dit : veez cy cresson Ofienois que, < l'on appelle communément alenois. » (Fauch. Lang. et Poës. fr. p. 195.) Orler. [Ourler : « Si estoit au col bien orlée « D'une bende d'or neelée. » (Rose, v. 1069.)] Bien est orlez li covertox. (Part, de Bl. f. iS8.) Orlés. Ourlet: « Doit avoir, en l'oreille dou « heaume tout entour, orlés de fer tex com il voudra. » (Assises de Jérus. ch. 103, p. 182.) Six manteus fu d'un ostorin Li orlés fu d'un sebeUn. (Blanch. f, 475.) Orliens. Orléans : « Camus ù^Ovliens. » (Poët. av. 1300, t. IV, p. 1652.) Orlle. Orle : « Cist est li oygnemenz ki dessant « del chief en la barbe, qui dessent assi en Vorlle « del vestiment. • (Serm. S. Bern. p. 281.) Orloge. [Horloge : « Cestuy maistre Jehan des « Orloges a fait de son temps grandes œuvres... « entre lesquels œuvres il a fait un instrument, par « aucuns appelé sphère, ou orloge du mouvement « du ciel; auquel instrument sont tous les mouve- mens des signes et des planètes... et est faite si soublilement cette sphère que nonobstant la mul- titude des roes, qui ne se pourroient nombrer bonnement sanz défaire l'instrument, tout le mouvement est gouverné par un seul contre- poids. » (Le Songe du Viel Pèlerin.) — « Philippe Sirasse, huchier,pour avoir faict de bois d'Islande un estuy pour hebergier l'or^edeM. le Dauphin qui sonne les œures audit Louvre. > (Compte des bâtiments royaux, an. 1365.) — « Uorloge est, au vray considérer, Un instrument très bel et très notable Et est aussy plaisant et pourfitable Car nuict et jour les heures nous aprent. > (Froissart, Orloge amoureux.)] — « Orloge de sablon, » un sable. (Arest. amor. 415.) — « Juste come Vorloge. » (Villon, Repues fr. p. 36.) Nous disons aujourd'hui juste comme l'or. Orlogeup— eux— 1er. Horloger. Parmi les faux témoins compris dans le procès de Robert d'Artois, on trouve « Gérard de Juvigni, orlogeur « demeurant au Louvre. » (Voy. l'arrêt donné con- tre ces faux témoins le 13 mai 1335, aux Preuves des mémoires pour les pairs, in-f^*, chez Coutelier, 1720.) Nous aurons en chambres et loges, Plus d'orlogetix que d'orloges. [Mol. p. i95.) [« Et pour ce que li orloge ne poet Aller de soy, « ne noient ne se moet... Pour ce il fault à sa pro- « pre besongne Ung orlogier avoir, qui lart et tem- « pre. Diligemment l'administre et attempre. Les « pions relieve et met à leur debvoir. » (Poës. de Froissart.) — « .vi.**fransd'orpourpaierun orloge « portative que nous avons acheté de maistre ORN - i • Pierre de saincle Béate nostre orlogeur. ° (Ddcs de Bourgogne, t. IV, 24 nov. 1377.)] Ormale. Lieu planlé d'ormes. (Honet.) Orme. [Arbre : • Il descend! à Vorme desor la • vis. • (Girard de Kossilt. p. 333.) -^ • Quant li rois • engleîs enlendi qu'il venroieut l'orme coupeir, si • flst Terreii' le tronc de Vorme de bandes de fer • tout entour qui avoient bien cinq toises de lei. > (Hén. de Reims, §97.) — • Je vi que chascun vous ■ vouloit avoir pour gagner sa querelle; Mainle- • nant chacun vous appelle Partout advocat sous « forme. ' [Patelin, iO.) — . Notaire en parchemin • de corne, Et grand advocat dessouln Vorme, Juré • sans reigle ne sans norme. • [Coquillart.Enqueste de la Simple.) — Les • juges dessous l'orme • et leurs avocats siégeaient dans les villages devant la porte du manoir seigneurial; ils étaient assis au pied d'un arbre, comme S. Louis à Vincennes, mais ils passaient pour n'avoir pas son équité.] Ormel. [Ormeau : < El il de maintenant li conle • Comment il monta sor Yormel. » (Iten. v. 6002.)] A la porte, sout un ormel. (lis, 76i5, II, f. ili.) Ormeteau. Petit orme. (Colgr.) Ormoire. Armoire. (Oudin.) C'est encore la prononciation normande. Oroateur. [• Homère, dans son Iliade, les bons > princes ei les grands roys appelle kosmitore • laôn, c'est îi dire ornateurs des peuples. • [Rabe- lais, t. III, p. 1.) Oraature. Ornement : VieD voir mainte belle ornât ure. Que cbacun d'eux ha receu de nature. {Ci. Mar. p. 47G.) Orne, s. f. 1° Intrigue, manœuvre. Ce mot est très souvent employé par Pasquier : ■ Sforce con- « ducteurdc l'orne. • [Recli. p. 469.) — ■ Gondran ■ qui conduisoit sourdement celle orne. • (Ibid. liv. III, p. 75.) Voyez encore Lettres, t. I, p. 426; I. II, p. 344 ; t. III, p. 4 18.) - 2° [. i orne, • ensem- iAe : • CbasGun a ta tesie enclinee ; Moult sont for- • tement pensif et morne Del jugement trestuit • à orne. > (Ren. v. 1792t>.) ~ ■ Et Renart après • eus s'en torne; Ses a prises toutes à orne. > [Id. V. 6588.)] Orné, adj. f. Composé : ■ Cour ornée de 4 hom- • mes de nef. • (Nouv. Coût. Gén. I. Il, p. 56.) Oroéement. D'une manière ornée. (Rob. Est.) Ornement, l- Vint en la cambre, plaine de • marrement; Si Indespeirelque n'i remest nient; • N'i remest pâlie ne nessun ornement. • (S' Alexis, 8lr.28.)] Omerie. Faveurs : Quant feme ne respont. Que l'ea prie, et semont. Que omerie otroit. (Prov. du Vil. f. 75.} Orulcles. On lit d'un babit de femme : Le termail deeos le menton Sont de rubi et li bouton, Li bras sont Tort, par les manicles Quibites sont d'or et i'oriiiclKi. (Parlonop. f. 15i.) Ornière. [Trace des roues : ■ II garde en une T- ORP - eslroile sente ; Si a choisi en une ornière. Entre . le bois et la cariere, Cn t)roion de chesne fendu • C'uns vilains avoit tendu. • (Ren. v. 1989.)] Oroer. Oratoire. (Cotgr.) OrolIIe. Oreille : ■ M'a dit dedans Voroille. • (Poës. av. 1300, 1. 1, p. 60.) Orolson. [Oraison : • Oroison sans devocion • est messagier sans lettres. • (Ménag. t. J, p. 3.)] Orphane. Orphelin. Bouteiller les distingue des pupilles : ■ Si tu veux monslrer quelle différence il • y a, selon les sages et la loy escrite, entre pupil- • les et orphanes, seachez que pupilles sont ceux « qui sont sans mère, et orphanes qui sont sans • père. • (Som. Bur. p. 61.) Orplmneté. Abnndon, dénuement: • Sire Dieu, • je offre à toy les larmes de ma orphaueté. • (Chasse de Gasl. Phéb. p. 403.) Orphanln. fOrphelin : • A la vedve e as orpha- « niHS. ■ (Lois Je Guill. 9.)] — « Si fils remaindront ■ orphanins. • (Hist. de la S" Croix, p. 19.) Orphanité. Abandon : > Fort les esmouvoil la ■ clarté du jouvencel, la vieillesse, et orphatiité de ■ son père. • [Tri. des IX Pr. Hist. tï'Alex. p. 172.) Orphanté. Abandon, misère : . Si povez veoir « en quelle orphanté esloit venue Romme. • (L'Ar- bre des Bat. f. 37.) Moi, l'église de France militante,... Jadiz eatoie en très ^ant orphanté. Quant le feu roy si vint à la couronne. Vtg. de Cbarl» VII, I. U, p. 190. Orphe. [Veuve : • Car Savaris... le sien père ■ enberba Le fort roy Looys, dont orphe demeura. ■ (Hugues Capel, v. 1925.)] Oi-pheiste. ■ Amoureux à Vorpheiste , » c'esl-ù-dire à la façon d'Orphée, comme Orphée. (Dial. de Tahur. p. 138, v.) Orphelin. 1* Dénué de : Dont marcheanz deseritei Furent du leur, c'est veritez, Et demourcrenl orphelin. (Ma. 68i3, f. 70.J • Vous estes orphelins de l'aide de si grands • amis. ■ (Chr. de S. Denis, t. i, p. 17.)— 2'" Orphe- lin : " Lesquels complesavecles doubles des inven- • laires qui se Tont des biens des trespassez delais- • sanz enfans mineurs, et les pieches servans • ansdils comples se gardenletmetlent en lacham- ■ bre des orp/ie/iHs. • (N. C. G. l. i, p. 290.) Orphene. [Orphelin : « llennequin qui esloit ■ et est desaagiez, orp^e/ics, pupilles et menres . d'aus. • [JJ. 110, p. 259, an. 1377.)] Orplienln. fi" Oiphelin : • Innocensorp/iefit'ns, < vcdves veiz essillier, Ceaus qui culpes n'i unt ■ horsdel pnïschacier. • [Thom. de Canl. p. 89.)] — 2» Dénué de : ■ El si sont d'amor orphenin. » (Ms. 7615, t. Il, f. 163.) - 3* Débile : .XX. sont fin jenneaoe soudaine. Vint ans avons pour avoir amasser, Dix uns régnons enterin, Autres .\. ans lanaueroux orphenin, Vieubt, décrépis.... (Deich. f. 105.} ORR -i Orphenté. Abandon : plus tormenlé Se sent mon cœur, plus est tenté, Et prent plaisir en orphcnli:. (Al. Chart. p. 637.1 Orpieument. [Orpiment: > Lisoliersd()r/?i£u- • ment (doit) .xxv. deniers. • (Tailleur, Recueil, page 20.)] Orplgment— er. Orpiment; froller avec l'orpi- ment : • Mais soit advisé le fauconnier que son • oiseau ne soit trop maigre, et affamé, lorsqu'il le • voudra orpigmenter, car ['orpigment luy pour- < roil nuire, s'il le trouvoit bas. > [Pouitloux, Fane. folio 49.) Orpimaoter. Frotter d'orpiment : • Les Aile- ■ mans les orpimantenl tout à sec, et ce est bon • pour lemps chaut. • [Artel. Fauc. f. iOi.) Orpiment. [• Orpiment se fait ainsi; prenez > oille et encre et jus d'espine noire et son escorce . moieuiie bien broyée en un mortier, et mettez t tout ensamble en un pot et li laissiez une nuit ■ reposer, puis le mêlez un pou boulir. • (Receptes de Jean le Bègue, H31.] — • Deux livres de orpi- . ment. . (B. N. Clair. m% fol. 13. an. 1385.)] — Fouilloux dit qu'il âte les poux des oiseaux de proie. (Fauc. f. 49.) — Gace de la Bigne ajoute que ïoi-p'nient soit bien fin et recommande de n'y point mettre de réagal, parce que l'oiseau en souffi-iroit (fol. 93.) — Dans Modus, f. 7fl, il a cet effet, mais il ajoute qu'il fait changer le plumage et fait mal à la langue de l'oiseau. {Fouill. f. 78.1 — Fouilloux en conseille l'usage quand l'oiseau est en chaleur ou qu'il engendre des œufs dans son ventre, pour le r&fralctiir (f, 73.) — Dans Modus, on en ordonne la fumée, avec celle d'une partie égale de soufre, pour chasser les lapins de leur terrier (f. 102.) — Gaston Pbébus, à Vorpimenl et au soufre, ajoute la pou- dre de mierre (p. 267.) ' Orpln. [Synonyme d'orpiment : • Oi-pin qui • aullrement est appelle arsénié, est une vaine de • terre qui a couleur d'or. ■ (Le Propr. des choses, an. 1372.)] Orpiner. Froller d'orpiment : - Si ton faucon a • poues, tu lui osteras en cette manière, sans lui ■ orpiner. • (Modus, f. 129.) Orprés. Oiseau de proie : Un^ ovsel qu'on appel nrprês. Qui à l'aigle appartient de préâ, En ung estane pesché avoft Le poisson, sf l'emportoiE. (G. de la Biijne, f. 45.J Orque, s. f. Navire, hourque : • Au lendemain, - renconlrasmes à poge, une orque chargée de ■ moynes. jacobins, jésuites, capussins. • (Rabelais, t. IV. p. 81.) Je roy sortir des abvsmes Une orque pour m'atiyainer. (J. Du Bellay.,' Orre. rOrd,sale:> Geste ovraigne fut toslscue,,. < Cum cil Gautier l'aveit pensé E le chaslel issi • livré Cum fel, oiTe. faus traiter, A si boisié à son « signor. - (Chron. des ducs de Norm. v. 29311.)] Orrée. l'ied d'une montagne : • Pour la 8 - ORT < doulceur de la matinée, qui plaisante estoit, s'en • allèrent desduyre selon Vorree de la monlaigoe. - (Percef. vol. VI, f. 119.) Orrer. [Prier : ■ Puis ala au moslier por Dieu • orrer. . (Aiol, v. 1250.)] Orretlf. Obreptice : ■ Se il est surrelif, ne ■ oiretif. • (Thaum. Coût, du Berr. ch. 141, p. 292.) Orreur, s. Horreur : < Hz ullent, et s'assemblent, • et est grant orreur, et laide chose, et effrée, que ■ de les oir uller. • (Hod. t. 92.) Orreux. Horrible : De moy vir rex seroit orreux, Car je sembleroye ttgaeux. (Deseh. f. iSO.) Orrible. Horrible : • Et est orrible chose à - escouter. ■ (Mod. f. 93.) — En parlant de la voix du diable. • pluserlomWe, que terrible. • (Hisl. de Sainte Léoc. ms. S. G. f. 32.) Orribleté. Horreur, chose horrible: • Toute ■ icelle terre puoit de Vorribleté, et de l'ordure des ■ pecbiez que ils faisoient. • (Chron. française de G, de Nangis.) Mais de quoy est il concens? Ou ventre nourris, est de pus : Cest d'orriblelé amere, De sang qui est corrompus. (Deach. f. 84.) Orriere. Lisière d'un bois : • Chevau choit.... le « long de Vorriere d'un bois. • (Percef. I, f. 15.) 1. Ors. Orge: Tant com II ors vant mieus d'es|ilautre. (Itoiiik. f. 8ià.J 2. Ors. D'ici â : • Ors dix jours. > (Lettre de Charles de Bourgogne, dans Dufay, 366.) 3. Ors. [1° Bords : ■ Bien est orlés li coverlors • De peaux de bex enlor es ors. ■ (Parton. v. 1071 .)] - 2" Côtés : Dame, cest duel est por néant ; Vous deussiez mener grant joie, Voslre sire est en bone voie ; Diex l'aime, ce poei savoir ; Qui à son orji le veut avoir. (M». 7Si8, f. HS.j 4. Ors, se. [Ours, ourse: ■ Or revenrons au roi ■ Rtchart qui ^isoit ses ors tumbeir. • (Hén. de Reims, §118.)] Or», lion, serpena, ne giiivre N'oQl tant de crualté ensemble. /.Vs. 16i5, 1, f. 69.} ■ Aincois auroit un pet à'orse qu'il ail du mien. > (Ms. 7218, fol. 219.) - Le peuple dit dans le même sens : • On tireroit plutôt un pet du cheval de « bronze. • t. Ort. [Jardin : • Lesquelx se assemblèrent en ■ un ort ou jardin pour jouer aux dez. > (JJ. 159, p. 241, an. 1404.) — • Hem tient plus icellui Jehan • une maison et un ort contigu touchant l'ort de . Jehanne. • (Id. JJ. 16C. p. 272, an. 1412.) — . En • l'or'f sainlAliraham pris cest espi. -(Aiol, v. 1553.]] 2. Ort. [Sale, désagréable (voir Obd): • Toalfust ■ adonc cis faiz si ort. ■ (G. Guiart, v. 7929.)] Ortalessles. [Légumes ; dans Du Gange sous Hortalia, d'après une charte de 1543.] 1. Ortans. Orteils: «Le leup a le boot des ORT - 119 - OS « ortaux plus gros et plus rond que n'ont les « chiens. » (Mod. f. 29.) Et dissoit k'il est escapés De prison, u Ui atrapés^ Et tant ot esté mesprisiés, Quon li ot les ortaus brisiés. (Motisk. p. 601,) 2. Ortaus. [Légumes : « In minuta décima,... • c'est assavoir... des fruis, des ortaus^ des pois. » (Carlul. Thelon, f. 83.)] 1. Orteil. [1** Orteil : « Ses mainz lur enjoinst « maintes feiz, E voleit baiser lur orteiz. • (Benoit, Chr. 11, 2825.)] — « Ne me demeure orteil en pied, « ne doy en main, dont le sang ne chaille. » (Percef. IV, f. 107.) — • Saigner une femme entre les deux « gros orteils, * c'est-à-dire coucher avec elle. (Oud. Cur. fr.) — 2'' Articulation de Tépine dorsale : « Feut « tiré un coup de hacquebouze dont la pierre le • veint frapper au traver.<% des reins, et lui rompit « tout le gros or^e/Z de Teschine. » (Hist. du Cti" Bayard, p. 377.) 2. Orteil. [Jardin : « Tu ies li saverous orteis.» (Wackernagel, 70.)] 1. Ortel. Orteil : « A Tautre nuyt songea il que • tous les ortetz des piedz luy cheoient, fors les • poulces. » (Lanc. du Lac, 1, f. 51.) 2. Ortel. [Jardin : a Un homme que Diex ot moult • chier si le planta en son vergier ; Quand il Tôt » mis en son orteL » (Vie ms. de Jesus-Christ, sur Abraham.)] Ortelain. [Jardinier, dans D.C. sous Orlilio.] Ortenoiz. [Gens de rOuest : • Jadis soloient < Ortenois Cil ae Norvège et li Danoiz Et autres gens « de Norl aler Autres terres prendre et rober. » (Rou.)] Or th. Ouest : Li temps mua, li vent torna, Ne pourent terre avoir, ne port, Ne sai sil ourent est, ou orth. (Rou^ p. 209.J Orthographe. [« Nous n'avons entre nous ni « orthographe asseurée (choses toutes fois neces- • saire pour la perpétuation d'une langue), ni telle • variété de mots comme eurent jadis et le Romain « et le Grec. » (Pasq. Lett. I, 8.)] Orthographie. Même sens. (Cellhell. de L. Trippaull.) Ortholan, s. m. Jardinier : « Ung orthoîan, • auxi, ou jardinier, ne peut pas bien traire les « mauveses erbes d'entre les bonnes, sans aracher • de bonnes avec de mauveises. » ([/arbre des Bat. f. C2.) — [• Berlhomier Sabbalier, ortholan de Per- « peignen. • (JJ. 199, p. 532, an. 146i.)] Ortial. [Jardin : « Le suppliant print les quilles • etlesgelta en ung ortial. » (JJ. 208, p. J28, an. 1480.)] Ortie. [« Car fcme ù prendre, c'est grant chose ; « Cil prenl Yortie, et cil la rose. » (Gautier d'Arras, Eracle, v. 1263.) — « Pour assaut, pour estour, ne « pour nulle envaïe N'i avoient conquis une foeille « aoftie. • (Baud. de Seb. IX, 830.) — « Vous sorli- « rez des bois et de dévotion, Et jetterez bien tost « voslre froc aux orties. « (Desp. Dian, II, p. 9.)] — « Et touls, avant que revoler, ont leur pennaige « laissé parmi ces orties, et espines. • (Rab. V, 17.) — • Asne d*Arcadie broute chardons, et or^t^, quoi- « que tout chargé d'or, » c*est-à- dire qu'on revient toujours à son naturel. (Colgr.) OHie qi mort, Saciés, tcnpre si amort. (Vat, 1490, f, il8.) DouLx yeux à lozenge ^'orl\e.(Am, rendu cordeHci% 580. J Ortler. [Piquer d'orties : « Leront les roses por « pis faire ; Et lor donra chapel d'ortie Deables qui « si les or lie. » (Rose, v. 20972.) — « Il cognoist « tost Torlie qui ortier doit. » (Leroux de Lincy, I, p. 81.)] Ortlgucs. Orties de mer. (Cotgr.) Ortllz. [Orteils : « Sur les ortilz des piez esteien t. « (Marie, Purgat. 1157.)] Ortlve. [CuUivée en jardin: ^llem Blanche tient « une terre contenant sept meyterées de terre, des- • quelles les cinq sont ortives sans nulle décime. » (JJ. 166, p. 272, an. 1412.)] Ortographe, s. m. « Orlographe nouveau. » (Des Ace. Bigarr. 76.) Ortoier. [Piquer à la manière d'une ortie : « Orlie qui doit poindre hastéementor^oî^. » (Baud. de Seb. I, 1028.)] Ortollailles. [Légumes à Marseille, dans D. C. sous Inorlolagia.'] Ortollan. [Jardinier, aux preuves de TIIisL de Nîmes, III, 3.] Ortron. [Injure, étronc, .nu reg. JJ. 94, p. 36, an. 1360.] Ortueil. Orleil : « Et Tatlaignit au genouil, et • ne demoura pour la chausse de fer qu'il n'allât « fendre la jambe, puis le genouil, jusques au grant « ortueil. » (Percef. Il, f. 26.) Orture. [Ourdissure: « Pour ce que lors appert « mieulx la maie tixure et orture des draps. » (Ord. VI, p. 473, an. 1380.) — « Que li drap aient « .xxxij. aunes torture et d'escru, et.xxvi. aunes de « paré. » (Liv. rouge de Thôtel de ville d'Abbeville, art. 1.)] Orvals. Tempête, ouragan. Parlant du « pation « majeur » que les Genevois appelaient « amiral; » « cesle oflicequi gist en expérience des accidents « que les orvals, et fortunals sont coustumiers pro- « duire, et art d'eschever tous dangers. » (Saint Jul. Mel. Hist. p. 573 ) Orvede. [Injustice : « Item seront semblablement « quites toutes orvedez faiz d'un costé et d'autre. » (Ch. des Comptes de Lille, lettre de Marg. de Bour- gogne, an. 1428.)] Oryte. Pierre précieuse. (Marbod, col. 1670.) 1. Os. Avec: Foux est qui os lex dames, Se solace, et déporte. (Ms. 1015, II, f. 139.) 2. Os. [Prétérit du verbe avoir, première per- sonne sing.: « Et en os une fille. » (Froiss. IX, 151.)] .os - « 3. Os. [l'Os: > llotic eiidreil remeint li os tul . nul. ■ [Roi. V. 3607.) — - Dont je vos monstre par ■ l'escrit. Que li uns est membres de l'autre. Et nos > sons aussi corn li viautre Qui se combalent pour • un 08. • (Rutcb. 111.) — "Un hault coffret carré, • ouvré d'os, noir et blanc, en façon de quoy on — faict les selles. • (Inv. de Charles V, an. 1380.)] Treuvent un os qu'il vont rongant ; Dont entre eulx mut trop grant rîos ; Et se combotent rudement ; Deux chiens sont mauvais à un ns. (Desch. {. 361. ] Expressions : t" • Le coup descend sur la dexire • espaulie si en paifond, qu'il lui coupe le maistre • os, si que celluy ne se peut uyder du bras. ■ (Percer. I, 89 ) —2" [• Os court, > jambe du devant a'un porc : • Les supplians prindrentla moitléd'un > lart salé, un jamiions, un os court, une pièce . d'eschinée. - {Si. 16ti, p. 1C2. an. HH.]]— On lit • os cors • an ms. 7218, fol. 147. — 3* • Os barré >> (Oudin), os du penil. — 4" ■ Os Bertrand ■ (Cot^.), même sens. — s» ■ Os bregmatis. ■ (Colgrave.) — 6" • Os conjugal, • (id.) — 7* • Os corbin • (Id.), os du croupion du cerf. Gaslon Phébus l'explique par • os sur le trou du cul, où la vessie est. ■ [Ms. 195.} — 8" ■ Os coronHl. » (Corn.) — 9° • Os cribleux. » (Oud.) — 10° . Os couloir du nez, • (Cotgr.) — H» - Os eshonté ■ (Cotgr. et Oud.), os du front. — iS" « Os de l'esperon. • [Cotgr.) — IS- . Os de la ■ fesse. • (Id.) — 14* ■ Os jougal. ■ (Id.) — 15» . Os « des isles • (Oud.). côles, flancs. — 16" ■ Os navi- • culaire. • (Cotgr.) — 17° ■ Os de l'orbile • [Oud.), celui qui renferme l'œil. — 18» ■ Os sacré • (Oud.), le sacrum. — 19° • Os du sens commun. ■ (Colgr.) — 20" « Os peireux. • (Rab. IV, p. 129.) — 21° . Os • du sLenion, » de la poitrine. (Uud.) — 22"« Os du « cerf, ■ ses ergots. (Fouill. Ven, fol. 37.) — 23° ■ Après faut ouvrir le coiur et en ester l'os. » (Fouill. Ven. f. 54.) Dans Font. Guérin, c'est une Çierre qui se trouve dans !e cœur du cerf. [Très, de en. p. 60, et du R. ms. 7615, II. f. 167.) [Cet os se trouve dans le cœur de beaucoup de ruminants et de pactiydermes,d3nsla cloison des ventricules.] — 24° • Os du mailre cleic. • celui qui se trouve au- dessous du manche d'un gigol. [Oud. j — 25" ■ Comme " un os dans la gueule d'un cliien, ■ à propos. [Id.) — 2C' . Perdre la ctinir pour les os, • une bonne chose pour une mauvaise. [Colgr.) — 27° • Prendre • plus d'os que de chair, • se tromper, faire un mauvais marché. (^Charron, Sag. p. 177.) — 28° ■ Il • ne fera jamais vieux os, » ne vivra pas longtemps. (Oud.) — 29° ■ Les os lui tombent de la main, » les dez. (Oud.i — 30° • Tu n'as plus que les os cousus < ù la peau. • (Nuils de Slrapar. It, p. 41.) Nous disons la peau sur les os. — 31° « A un autre chien • avec cet os. » (Colgr.) 32° J'ay franc vouloii', sanz oe, et sans arreste. Plus riche sui que roy, ne paladin. (Deich. (. 76.J Equivoque aven le mot d'os pris pour os(, armée. (Voy. ci-dessous os.) — 33" . A bon chien bon os.' (Cotgr.) — 34* • Souvent, à mauvais chien, tombe • un bon os en gueule. ■ (Cotgr.) — 35" • A un bon ■ chien n'escheut onques un bon os. » (Id.) — '- ose 36° ■ A un bon chien ne tombent jamais un bon os.* (Oud ) — 37» • Deux chiens ne s'accordent point à • un os. • (Cotgr.) — 38° . Qui a mangé le tard, • ronge l'os. • (Id.) II' [ileliques : < Dites me dont, che dist li rois, ■ Par quel manière estes si os. Qu'enlour vos cols • portes ces os. > [Gui de Cambrai, Barlaam et Josaphat, p. 138.)] 4. Os. [Osé, hardi : < Cum fus unkes si os. > -(Bol. v. 2292.)] Kroys, de prendre Oandres o«, :na, sur le conte, ses os. (G. Guiarl, f. iO.J Vilains fuient, n'i a si o». (G. Guiarl, f. 40.J Que nus ne soit laroes si o», Que U devant toi parler osi. (Ma. 7H8, f. SU.J La piicele n'ert pas si o*e, Qu'ele de la porte issit fors. (Id. f. S49.J 5. Us. Sujet singulier et pluriel de ost, armée : < Si vint li os du Japhel qui les sorpril, et ferirent ■ sor nos gens. • (Cont. de G. de Tyr, Mart.V, 744.) — < Dut passer le roi d'Aragon en Surie, et monta > sor mer, il, et ses as. • [Ibid. col. 743.) Denier conduit les on roiaux. (Ms. 19i8, f. 1G7.) Osanne. [Dimanche des Rameaux : ■ Nous • cslans en la Rouchelle vers la lin de l'an 131.n ou ■ commencement de l'an 1316, environ l'Osannc. • (JJ. 5fi, p. 227.)] Osberc. [Haubert : ■ L'escul li freint e Vosbeix • lidesclol. . [Roi. V. 1199.)] Oscliaige. [Redevance seigneuriale sur les ouches : • Hem. lendemain de Noël, pour les ■ oscfiai'f/f s d'Aschiëres, environ huit muis d'avoine; ■ et pour chacune mine d'avoine, cinq deniers et . maille. - (1397. Aveu d'Aschères. L. C. de D.)] Oscluite. Osche : • Hem Voschale qui (a Caittri, . et esl en Savart. • (Dénomb. de Monlmor en 1396.) 1. Osclie. [Iloclie, coche, entaille : • Disoient « aucuns que l'en avoit avalé les Iqmpes à nn bas- « ton où il avoit uns osche ou cran. ■ (Ch. de 1406, dans D, C. sous Occare, 2.)] 2. Oscbe. [Ouche, terre voisine d'une maison et plantée d'arbres fruitiers : ^ Hem une osche, assise . en la ville de MarcoUes. • [JJ. 108, p. 135, an. 1375.)] — ■ Hem, la maison qui fut feu Henri de • Sainl Cler, avec les osches, courtils, auberoyes et • autres appartenances, assises devant la maison « de l'Aumosne. p (1406. Aveu de la Salle-lez-Cléri.) L. C. de D.] — Dans l'aveu de la terre de Uontmor en 139G, on lit : • Mon chastel du d. Hontmor, la • basse cour, les jardins, et osches seans aulourdu • d. chasiel, contenant environ sept arpens de ■ (erre. Pour un quartier à'osche tenant à.... un « boisseau aveine. ■ Oschemant, Tenue de comptes avec des osches ou coches. (Honet.) Oscine. Oiseaux dont les Romains consultaient le chant pour tirer des augures. [Oscen, quasi ore canens, écrit Varron.) — • Voulez vous en scavoir » par l'art d'aruspicine ? par exlispiscine ? par < augure prins du vol des oiseaulx T du cbaat des ose — 181 - OSI « oscines ? > (Rab. III, p. 140.) — « La oinoscopie se « foisoit par le moyen des pies, corneilles,... et au- « ires oiseaux qu ils appelloient oscines. » (Mal. d'amour, p. 136.) Oscitallon. Bâillement. (Cotgr.) Osclage. « Ce que nous appelions douatr^, n*est autre chose, dans nos pais coutumiers, que les dots des femmes qui leur sont constituées par leurs maris. > (Laur.) Cf. Thaumass. Coût, de Berry, p. 305. — « M. Guet, dans son commentaire sur la coutume de la Rochelle p. 441, écrit que Yosclage est une certaine somme que la femme qui survit prend sur les biens de son mary,etqui !)ar Tusage a été fixée à la moitié de ce que la émme apporte en mariage ; en sorte que, si elle apporte dix mille livres, Vosclage est de cinq, le tout faisant quinze mille livres : il ajoute qu*elle n'a cet avantage que dans le cas où elle renonce à la communauté, et il rapporte des arrêts qui ont jugé que la femme pouvait avoir, en même tems, et le douaire et Vosclage. > (FiQur.) Oscle. [Douaire, même sens que Osclage: Renoncians.... à tous privilèges et bénéfices de croiz, donnés et à donner, et octroyés à famés et à octroyer, soit par osclCj par doaire, par mariage, ou par donacion pour noces ou entre vis. » (Estiennot, Antiq.du Poitou, Ht, 973, an. 1294.)] Oscur. 1* Emoussé : « A pointes cleres et « oscures. » (G. Guiart, fol. 321.) — 2* Farouche, ennemie : « Ainsi est Tune à Tautre oscure. » (Ms. 7615, II, f. 163.) .... Con plus ai de vo secours mesiier. Et mains voas en tniis oscure. (P. av, i300j IV, i4i6J 3* Obscurci : On lit dans Saint Bernard, p. 212 : « Seioyl ki os(;ur estoient pardevinrenl plusaveule,» ti ians le \2ii\n oculi ejus caligantes multo magis excœcantur. Oscurclr. [Obscurcir, au propre et au figuré : < Que la veue Li fust oscurcie et troblée. » (Rose, ?. 18323.) — « Pour chou ke li humaine conditions • est oscurcliie par Tempeechement de nostre pre- t mier père. • (Hist. litt. de la France, XXV, 52.) — t De plus n'aray rien triste n'oscurcy. Mais liez et < gais me voiray démener. » (Machaut, p. 0.)] Oscurdance. [Péché, dans la Chron. des ducs de Normandie, v. 10943, variante.] Oscaremenl. [Obscurément : « Se il a parlé • folement En maint lui et oscurement. Ne vous en • esmerveillies mie. * (Hist. litt. de la France, XXllI, p. 522.)] Oscureté. Tristesse : ITavoit si énamouré, Que, pour soufrir, ne sentoie Ne mal, ne oscureté. (Vatic. i490, f. 81.) Oscurté, et. [1* Obscurité : « Par les piliers s'en « entrèrent dedenz ; Il n'orent cierges ne chandei- « les ardanz, L'uns avant Tautre ; Voscurté i fu « i^ranz. » (Prise d'Orange, v. 1782.) — « Nostres • ures avalad les ciels et descendid , e desuz ses • piez fud oscurted. » (Rois, 206.)] — 2« Embarras : VIII. « Desirantdeissirdeledlteo8tn/rtei,etdiscention. » (Beaum. p. 418.) Osé. Hardi : .... Se vos avez Chevalier qui soit si osez, Que à lui se veille conbattre. (Eslruh, ms. 7996, p. 5i.) Car n'i a dame si osée. Ne damoiseUe, qui l'ose prendre. (Ms. 7615, f. H3.) Oseaulx. [Houseaux : « Le ribault m'a robe ung « cheval, mon espée, ungs oseaulx. » (JJ. 195, pièce 1199, an. 1474.)] Osée, s. /*. Forfait hardi : Ahi^ mort refusée, et de pute value, Tu n*es pas alosée, dehait qui te salue ] Quar moult douce rosée as aus François tolue, Tu as fet osée, ja n'eres absolue. (Ms. 72i8, f. 34i,) Osel. [Hardi ; • Et orent conseil que il envoie- « roient S la pape pour merci crier ; mais il n'i ot « si osei qui i osast aleir pour paour de son cors. » (Mén. de Reims, § 222.)] Oselet. Petit os : « Onques n'i demora oselet^ « ne jointe que eles ne mangassent. > (Cont. de G. deTyr, Mart.V,c. 591.) 1. Oser. [Chausser ses houseaux: «Le suppliant « (ist seller son cheval et se osa, en disant à sa • chambrière par fiction : je m*en vois à Amiens. » (JJ. 195, p. 1312, an. 1474.)] 2. Oser. [Avoir l'audace : « Suz ciel n'ad gent « ki Vosast querre en camp. » (Roi. v. 1782.) — « Mien escienlre, ne s^osent aproismier. » (Id. 2073.) — « Je vous donroie tant de mon trésor que vous « n*en oseriez mie tant penre. > (Mén. de Reims, S 35.)] Osereux. Où il y a de Tosier. (Cotgr.) Osepoye. [Lieu planté d'osiers : « Ilem, ung « arpent que vignes que oseroye, séant èsdits clos • et parroisse, tenant à Périn le Picart. » (1434, Vignes de TOrme- Grenier. Liquidation de profit de rachat.) (L. C. de D.)] Oseur. Qui ose. (Cotgr.) Osier. [Plante : « Par les rains saisi le rosier, « Qui plus est frans que nul osier. » (Rose, v. 21992.) — On dit « franc comme l'osier, faux comme un « jeton » ; si Ton veut plier Tosier, il se brise sur le champ ; le jeton, au contraire, se laisse courber un peu pour éclater avec fracas.] — « Parler franc « comme ung osier. » (Coquill. p. 71.) Car rien ne croissoit, ou closier, Qui n'oudorast trop mieulx qu'osier : FoeiUe, el flourette. (Froiss. Poës. p. 45.J Autre chose je ne luy donne, Fors plein poing d'osiers trez cueilliz En mon jardin, je Tabandonne. (Villon, p. 77.^ Oslere. Même sens : « Par quoy, on ne pourroit « faclllement juger se le grain du millet, amené « par ung chartier passant à Meun, est portable en • laid sac, ou en crétin tassu ù'osiere. • (Crétin, page 270.) Âusi sui com Vosiere franche, Ou com li oisiaus sus la branche, En esté chante En yyer plore et me gaimante. (Ms, 7015, /, /• 60.) 16 tOS3 -■« Osllle. Oseille : • Faieles vergus à'osille. * (Desch.f. 271.) Vinaiere usez, otille, k to pouvoir, En vos sausses. {Id. fol. S51.} Osir. Hardiesse, inflnitif pris substanlivcment : Aventif et fuitif lô cUime, wnz oiir. fParlon. f. ilQ.j Oskiir. [Laid : • Carjou ait fait un pecié si lait » et si osftfir. • (Flore et Jeanne, p. 31.]] Osmer. [Huiner : . Mais s'il i voit viande - u osme Toi lient à songe elfifanlosrao, > [Parton. V. 915.)]— ■ Dont taste â sa main et si osine ; Kl • seul que c'est merde qui put. • (Ben. v. 3811.) Osmoude. Fougère. {Cotgr.) Ospital-aus. [l* Hôpital : • Il oï parleir de la ( grant ctiarilei Atvospital de saint Jehan d'Acre. • (Mén. de Reims, § 199.) — ■ Car li ospUaus de • caienz est de si grant charitei qu'onques malades < qui caienz fust ne failli à son désir. • (Mén. de Reims. §202.)] — 2" Hospitaliers : . Li Temples et ■ li OtpUaûs. ' (Mousk. p. 835.) — • El lo temple « et l'Ospi/a/ murent de JatTe à prim soiretclie- • vauchierent. • (Continuai, de Guill, de Tyr, t. V, coL 72.) Ospitallers. llospilaliers de S. Jean de Jérusa- lem. Ils ont donné lieu ù ce proverbe • Boban d'os- « pitaliers. • (Poës. av. 1300, lY.) Je trouve aussi des ospilalieres, peut-être pour • maîtresse A'hospi- ■ îaliers. ■ l'ospila robaesso. (Hi. 7615, 11, f. 185.} Ossec, S. m. Cale du vaisseau, scntine ; parlant du pilote dont le vaisseau fait eau : • Vuide celle •t qui est desja entrée, bouche les Irous les plus ■ apparens; résiste, avec un continuel travail, à • ceux qui sont les plus cachez, et qui prennent ■ l'eau au fond de vosuc. > (LelU de Tiisquier, t. III, p. 398.) Osselemcnte. [Ossen.enls, reliques : « Ilem • un vesselel, où il a des osselementes à la Magde- . lene. • (Reg. Nost. f. 197, Itiv.de la S" Chapelle.)] Osselet. [1* Petit os : ■ Par les osselez peut l'en • apparcevoir le charnier, et par le cliarnier peut • l'en trouver l'aire [d'un épervier), • dans Ménag. l. m, 2,] — 2' Petit baion au travers duquel on pas- sait une corde avec un nœud coulant pour y mettre le doigt du prisonnier : • Donner les osselets. • (Oudin.) — 3" Dés : • Battre le tambour a coups • à'osselels. • (Id.) Ossement. [> Li reis David vintAJahës Galaad, > e prisl là te ossement Saiil et sun lilz Jonathan. • (Rois, p. 203.)] Ossequc. [Obsèques: «llemjouveul et ordene < que tn'osseque et le coust de men corps soit payés ■ et tout du mien, avant les dons dessusdils. ■ (Cart.2i de Corbie, an. 1345.)] Ossct. Osselcl : ' El soit leurré si à heure que, ■ quand il aura esté accoutumé, tu luy puisse don- ■ ner de la plume, et un osset d'une Joiucle. • ! - OST (Budé. des Oiseaux, f. 124.) — * Le cerf de sa com- ■ plexion, est la plus couarde beste de toutes les • besles que Dieu creast oncques ; et en a pourveu • Dieu el nature qui misdrcnt emmy son cueur, • ung ossel qui Iny donne force, et bardiement ; et < se ne fut ce, il mourisl de paour devant les • chiens, et ceUiy ossel n'est tenu au cueur de nulle . beste (ors que à celuy du cerf. • (Modus, f. 18.) Ossl. Aussi. (Poês. de Froiss. p. 40.) Ossor. Epouse : Mais tant aroïc amë a'oMor, Que deBor lui l'avoit levée. Et seignorie abandonaée. (Fabl. m*, p. 06.) Ossorole. [Oseraie : ■ Sor la rivière a une • arbroie De viones el à'ossoroies. • (Romania, OCl. 1872, p. 432, V.4C1.)] Ossu. [Qui a de gros os : • Un grand vilain • enlr'eus cslurcnl, Le plus ossu de quant qu'il • furent. Le plus c'orsu el le greignor; Si le (ïicnl . prince et scignor. ■ (Rose. v. 9C15.)] — « Elle ■ esloil grande el ussue. • (PerceL vol. f, L 14!.) C'est une vielle piaucelue, Seclie, maigre, vielle et osaue. (Ms. 7S18, f. 77.; ■ \. 0.st. Ouest. (Oudin.) 2. Ost. Août : • Tout homme qui n'a maison à • Mascon, et demeure ù Uascon, el tientfeu el lieu, ■ elveult payer vin d'os/ au roy. c'est à scavoir, • comme demy sexticr de vin vaull en aoust. • (Ord. t. II, p. 319.) 3. Ost. [1° Armée : • En Sarraguce raeiiezvoslre . osi bannee. • (Roland, v. 211.) — •■ Le suppliant • estant en cesle ville de Paris, retourna environ ' si}: heures au soir en son logeiz en l'osf de noslre • cousin le conte de Charolois. » (JJ. 194, page 81, an. I4C5.}] — • Us vivres suivent l'os/. » (Colgr.) — ■ Si l'on savoil ce que fait l'os/, souvent l'on def- . feroil ros(. ■ (Hém. de Monlluc, I, p. 234.)— • Si . l'un savoil de l'osï, mal iroit de \'ost. » (Ibid. p. 377.) — 2* Rang do bataille : • S'il aJvenoit que . aucune cohorte guerpist son osi en bataille, il ■ l'en faisoitieuner en pain d'orge. ■• (Le Jouvenc. page 55G.) — 3' Service féodal. Avant que nos rois s'adressassent eux-miimcs aux communes pour avoir des troupes et les levassent par ûux-tnâmes, pour n'être plus dans la sujétion des seigneurs par- ticuliers, c'cloienl ceux-ci qui levoient eux-mêmes les soldats; les terres et (lefs dévoient plus ou moins d'hommes, selon leur grandeur et leurs pri- vilèges, et ils dévoient les emmener sous leur ban- nière. Les seigneurs avoienl aussi le privilège de lever des troupes pour leur défense particulière, et leurs vassaux cloienl obligés de marcher; de lu ces expressions ; • Aide de l'os/. • (Cotgr.) ~ . Service . de Vost. " (Ane. Coût, de Norm. f. 66.) — « Faire ■ ros(. • (Dial. de Mallepaye, p. 60.) — . Eslresujel . à Vost. • (Brussel, sur les (lefs, p. 95.) — L'ost se dislinguoit de la ■ chevauchée. » Celle-ci n'étoilque pour la défense du seigneur, au lieu que Vost éloit pour défendre le pays. (Mém. de Mezerai, II, p.ll6.) — Cependant ces deux mots ont été confondus sou- OST - 1Î8 — OST vent (Ord. 1, 152.) — Laurière dit que • le vassal, « à la semonce de son seigneur, luy doit le service « de Vost en armes et chevaux, selon la nature et « condition de son fief, pour garder son honneur, « son corps, sa terre ; > et il renvoie à • chevau- « chée. » — On pouvoit s'exempter de Yosi en fournissant un homme on moyennant certaine somme. Voyez une • exemption de Yosi • pour les nobles et non nobles en payant finance. (Ordonn. 1. 1, p. 546, an. 1303.) — Par une autre de 1304, les mendians et ouvriers en sont déchargés, s'il platt à leur seigneur (p. 412.) — Différentes villes el can- tons avoient aussi là dessus des privilèges. (Voyez celui accordé aux bourgeois de Toulouse, en 1303, Ord. I, p. 393 et 398.) — Les ouvriers de la mon noie en sont exemptes en 1211. (Ibid. p. 30.)— Lescroi- sés, exemptés de la taille, ne le sont pas de Vost en 1214. (Ibid.) — Quand le duc de Bretagne Taisoit la guerre avec ses sujets et ceux de l'évéque, son armée s'appeloit ost; quand l'évoque la faisoit, il prioit le bailli du duc de lui emmener ses sujets, et cette armée s'appeloit harelle. (Dom Morice, Hist. de Bret. préface, page 21.) — 4" Expédition: [• El puis s'en alla droit devers le roy Alphons « d*Espaigne qui esloit à os^ contre ledit roy de G re- « nade. » (Froiss. t. II, p. 205.)] Ostade. [Etoffe : « Trouvèrent icelle maie et t plusieurs choses au dehors d'icelle ; c'est assavoir • une ostade, une petite penne de rays. > (JJ. 149, p. 107, an. 1395.) — « Icellui Raoul donna au sup- « pliant Vostade d'un pourpoint pour ses despens. » (M. 173, p. 246, an. 1425.) — « Unes heures à fem- i mes couvertes ù'ostade. » (JJ. 197, p. 72, an. 1469.)] — « Faisoit il pas bon voir un grand « seigneur, voire un roy, portant des manches de « deux paroices ; c'est à dire dont la moitié estoit « i'ostade, et l'autre moitié de velours. * (Apologie d*Hérod. p. 434.) — « Vestus de gris doublé d'os- ■ tade. » (Etat des officiers des ducs de Bourgogne, p. 77.) — « Pourpoint à'osiade. » (Villon, Repues franches, p. 19.) — On trouve aussi « des demv • ostade. » (Cotgr.) — « Demi ostade. » (Rabelais, V, p. 70.) — « Mi ostade. > (Gloss. de l'IIist. de Paris.) — « Ce qu'anciennement on appelloit demi ostade, « autrement serge d'Arras, etoit une sorte de bro- « catelle, ou de petite étoffe meslée autrefois comme « encor aujourd'hui de laine, ou de poil. • (Le Docbat» sur Rab. t. V, p. 70.) Ostadlne. Satin de Chypre. (Cotgr.) 1. Ostage. [Du latin obsidaticum. 1® Personnes engagées comme garantie d'un traité, d'une con- vention : • De noz ostages ferai trencher les tes- « tes. • (Roland, v. 57.) — « Ne ne pot estre rassouz « devant que li ostage ne fussent rendu. » (Mén. de Reims, § 305.)] — « L'on a le pouvoir et l'usage de « donner la paix par ostage, ce que l'on appelle • communément asseurance. • (N. G. G. I, p. 508.) Eosi s'acordentU larron, Ke U doi aiUent an bacon, Et U tiers remaigne en oêtages. (Ms. 1980 ', f. 90.) 2o Gage témoignant d'un vœu fait à Dieu : Sovent reclaime son ostage. Qu'ele ot devant Tymage mis. [Ma. 7318, f, SiS.J Sovent U meRbroit de Tymaige, Que ele avoit mis en oataige. Vie de S** Mar. E^ypt. nu. Sorii. cfaU. LXI, col. IS. 2. Ostage. [Du latin hospitaticum.'] !<> Habita- tion : Voit les murs, et les ostages Et les palais, et les sales. (Ms. 7989 ', f. 79.) 2* Séjour : A Douay furent à ostage. (Ma. Ô8i2, f. 84.) De cest contens a trop le deable avantage, Que maint ame en aura en enfer à ostage. lit. 7218, (61. 253. En parlant de l'amour : Ne jà n*emprendra son ostage. Ou fausseté ait herbregage. fMs. 7Si8, f. 202.) 3' Action de loger : Car trop me coste ses ostages, S'avoine, et ses forrages. (Ms. 7615, t. II, f, i50.) 4° [Ce que coûte le logement, écol, au conseil de P. de Fonlaine, ch. 19, art. 7.) — 5* Bail : « Et ten- « ronl à tous jors cele maizon parmi .x. 1. chascun « an i*ostage, le moitié au Noël et rnutre moitié à « le Saint Jehan. » (Charte du Vermandois, dans Bibl. de TEc. des Chartes, 1874, p. 453.)] 3. Ostage. [Du latin hostaticum.^ Service d'ost : Or ai en cest ost chevaliers, Ce dit on, bien deux cens miUiers,... Chascun i est en Tost por soi. Et por le mien, et non por moi. Et ne lor chalt de mon domûge, Fors qu'aient passé lor ostage. (Par ton. f. iSS.) 1 . Ostager, Ostagier, Ostaiger, v. V Don- ner otage, caution : « Quant gages sont donné de • vilain cas, de partie contre autre, en che cas se « les parties se pueent ostagier, par bons pièges, « que il venront à jour, recreanche leur doit estre « fête. • (Beaum. ch. 53, p. 28i.) — On trouve dans les Ordonn. « ostagier d'ester adroit, » donner cau- tion de comparoilre en justice (t. V, p. 514.) Vous firent jurer, et ostagier, Au rendre quanqu'U voudront requerre et chalengier. Rou, mt. p. 77. 2» Retenir comme otage : « Celui qui fait arrester, « ou ostager autruy, luy doit faire ses dépens à Tor- « donnance de justice. » (Coût. Gén. II, p. 762.) — 3» Délivrer sous caution. En parlant des prisonniers faits à la bataille de Bouvines : Ernous d*Âudenarde, esranment. Fu ostagiés delivrement. (Mousk. p. 597.) En parlant de Louis d'Outremer : Dont se trest la roine esrant, Si ûst tant à Huon le grant, Que Loeys fu ostagiés. (Ibid. p. 379.) Tant a fait la rainne, et tant a porcachié Tant a dit as barons, et tant a conseiUié, Li roiz son seignor a por rester ostagié. (Rou, p. 96.) 2. Ostager — ier. [Dérivé de obsidaticum ; retenu comme otage : « Le conte Daufln qui estoit « pour le temps ostagiers en Engleterre. » (Froiss. YI, p. 358.)] — « Les Liégeois oslagers. • (Commines, OST -m- OST p. 104.) ~ En terme de droit, Yostage ou Yostager est le « debileur arrêté prisonnier par la ville, pour « la seureté du dû, afin de tirer argent de lui. » (Laurière.) Ostagerie. [Etat d'otage: « Après que li contes Derbi eust envoyés douze bourgois de le ville en ostagerie, pour plus grant seurté, en le cité de Bourdiaus. » (Froiss. ÏV, p. 243.)] — • Le sire de Coucy, et tous les nobles de France qui à Londres avoyenl tenu ostagerie, pour la rédemption du roy Jehan. » (Froiss. 1. IV, p. 190.) — « Quand ceux de Gand eurent fait tout leur bon vouloir de la ville de Bruges, ils envolèrent, de la ditte ville de Bruges, cinq cens bourgeois des plus notables à Gand pour là demeurer en cause i'ostagerie. » (Froiss. 1. 11, p. 186.) Ostagler. [Dérivé de hospitaticum. Bourgeois, aux Ord. IV, p. 491, an. 1364.] Oslajer. Donner des otages pour preuve de fidélité : Les batailles très bien rengies, Passèrent à joingnant d'Orchies, Qui envers le roy s'ostaja. Par quoi nul ne la domaja. f(G. Giûart, f, 335.) 1. Ostal. [Grand cercle ù rendents pincé dans la partie supérieure d'une fenêtre à meneaux : « A « Saint Antlioine (de Paris) est ung ostal de bois « entaillié excellement. » (Descript. de Paris, par Guillebert de Melz, 1407.)] 2. Ostal. Hôtel, maison : En la chambre lumière n'ot,... Ne gent n'avoit en cel ostal. (Ms. '7218, f. i99.) Ostancion. Montre, revue : De leurs armes firent ostancion. (Desch, f. ii4.) Ostante (non), adv. Nonobstant : Per tôt fot mais sa volante, Si la retient non ostante N'autre joustice. (Ms. 1615 ^ /, /*. 69,] Ostarde. Outarde : Pluviers, vanneaux, ostai^es^ grues (Dcsch. f. 488. J 1. Oste. 1' Ergots, éperon du pied des bétes fauves : • Aussi a le jeune cerf les deux estes, qui « sont endroit la jointe du pied, au dessus du talon, « plus large, et plus ouverte que n'a une biche. • (Mod. et Rac. f. 3.) — « Et toutes fois a plus grand « talion, et la solle du pied plus large, et les ostes • plus gros, et plus larges. » (Id.) — • Le porc privé « a plus courtes trasses et plus eslroicles solles, et « plus court talon, et les ostes du pied ne sont mye « si longues, ne si agues, ne si larges come celui « de la truie sauvaige. » (Ibid. f. 23.) — 2" Traces : • Se lu vois ù terre la forme de deux estes qui sont « au dessous de la joincte de devant, et se tu en « voies en ferme terre, c'est signe qu'il fuit, et qu'il « s'en va. » (Mod. 7.) — « Si marche en maie terre, « que tu puisses veoir \es estes, s'ilz sont larges, « gros,et rons; tiens par ces signes, qu'il est grant « cerf. • (Ibid. f. 3.) 2. Oste. 1» Hôte : « Le roy Alexandre bailla la « main à Arlhabase, car il avoit esté oste du roy « Philippe son père. » (Tri. des IX Preux, Hist. d'Alex, p. 166.) Si cruals vielles à oête a. (Ms. 7Si8, f. 290. J Porce qu'il a celui à a8te. (Mb. 7615, 1, f, 72.) 2o [Sorte de tenancier, de fermier; voir Hôte.] 1. Osté. Hôtel, demeure : Dedenz Ronune, en son osté, Fu mené, par grant soudoiera. (M s. 6812, f. 71.) En parlant de la luxure : Le cors destruit, la richece oste, Et quant ele a si tout osté, S'oste l'oste de son osté. (Ms. 7218, f. 312.) Lors Ta mise hors de Xosté. (Fabl. S. Germ. 378.) 2. Osté, adv. Excepté, hormis : «JEt ainsy tous « les jours se venoient voir l'un l'autre, osté un « jour, pour eulx reposer. » (Mém. de Rob. de la Mark. Seig. de Fleur, ms. p. 386.) — « Le serviray « bien, et lui tiendray le serment que je lui ay fait, « qui est de le servir contre tous, et envers tous, • estélti maison de la Marche. » (Id. p. 326.) — « La louve les a de mesme façon, osté qu'elle a le « pied plus long et plus estroit que le loup. » (Fouill. Vén. f. 118.) Osteau. [Rosace, médaillon qui, dans l'orfèvre- rie, imite le grand cercle ù rendents placé dans la partie supérieure d'une fenêtre à meneaux : « Une « basse cou ppe d'argent dorée, gauderonnée, sans • couvescle et ù un esmail rond, ou fons à .vi. « osteaux ronds à testes de divers bestes, pesant « .u. marcs. » (Invent, de Charles V, an. 1380.) — « Deux angelots d'argent, à genoux sur un entable- « ment ù lozenges de France et un dalphin tenant « un grand esteau, couvert de voirre, ouquel sont • plusieurs reliques. » (Id.) — « En Vosteau de des- • sus la ditle forme (fenêtre) est Timaige de Nostre « Seigneur mis ou sépulcre, les .iv. Maries autour « dudit sépulcre ; et, en .iv. demi rons qui sont « autour du dit esteau, à .vl angeloz. » (A. N., K. 272, an. 1308. Compte de la Chapelle du monastère desCéleslins.)] Ostegler. [1' Mettre en liberté sous caution : « Per deus ostaiges me lairés ostegier. » (Gir. de Viane, v.98i.) — « Li dus Gérard le venoitos^e^ier.» (Id. V. 590.)] — 2'» Donner caution : Vostre dolz vis, vos claire face. Ne me puet de poi ostegier ; Ge me met tôt en vostre dangier. (Fabl. ms. p. 334.) Osteler. [Dérivé de est, armée : « Quant ert il « mais recreanz A'esteier. » (Roi. v. 528,)] Ostel. [Maison : « Guenes li quens s'en vail à a Sun ostel. » ([Roi. v. 312.) — « Atant s'en parti li « Barrois, et s en ala à Vostel le roi. • (Mén. de Reims, § 58.)] — Parlant d'un marchand : La dame qui cremçit vergoigne, Le fait revenir & Vostel. (Ms. 7615, II, f. 124.) Il s'agit d'un ptiysan : «Et quand nous sommes ve- « nusàros/e/,etnousvenofisdu labour, nous avons • de la porée de chous, et de bon pain bis. » (Mod. et Rac. f. 273.) — Jésus-Christ parlant, au jour du OST — 185 — OST jugement dernier, à ceux qui secoururent les pau- vres : Suaf moult bel oêtel me feistes, aant vous sans ostel me veistes. (M s, 7Si8f f» ii4J C'est-à-dire me procurâtes un asile quand je n'en avais point : Et li quens osiel i rouva. (Ms. 76i5, //, f. i74,) Expressions : [1* « Avoir ostel, • être logé : « Assés i mangierent et beurent Sovent dient parle « bon vin Qu*il ont Vostel Saint Martin. » (^Jor. et Blanchefl. v. 1270.) — 2* « Prendre osteZ • en parlant de Jésus-Christ qui s*est incarné dans le sein de la Vierge : « Jhesu Crist nostre crealour, C'est Tuni- « corne espiretcl Qui en la Vierge prist ostel. » (Best, ms.)] Ostelage. [Loyer, aux Ord. VIII, 187, an. 1397.] Ostelaln. \^ Hôte, chez qui on loge : Prince, je tiens que c'est souverains sens De bien payer sa despense en tous temps. Sans acroire, et sanz rungior la coste De Vostclain, (Dcach, f. 338.) 2^ [Etranger : « Se tant avient que un peu li plaise « Les ostellains en auront eise » (Guerre de Troie.)] Osteler. [!• Loger, héberger : « Qui por Tamor « de Dieu bien Vostelerent. » (Aiol, v. 776.)] .... Se ami mi daignoit apeler, Joie voudroie en mon cœur osteler. [P. iSOÛ, I V, 1550.) Se je veisse Nostre oste, grâces li rendisse, De ce qu'il nous a ostelez. (Ma. 72i8, f. 280.) Je vos pri que vos remaigniez Hui mes o moi por osteler. [Ms. 76 i5, II, f. 200.) Sains Scverins fu bons curés, Ki teus estes a ostelés. (Mousk. p. 236.) La grant foison d'ames dampnées. Qui en enfer sont ostelées. [Ms. 7218, f. 242.) 2» [S'incarner, en parlant de Jésus-Christ : « Qui • en la vierge s'ostela. • (Rose, v. 19339.)] Ostellerie. Hôpital : « Osteler les sont fêtes, et • establies par héberger les poures. » (Beaum. ch. 56, p. 289.) Oslelleur. [Hôtelier, religieux qui préside à l'hôtellerie, au cart. 23 de Corbie, an. 1360.] Ostemcnl. Action d'ôter. (Rob. Estienne.) Ostenceiller. Balancer son corps : Le mandement le roy tint le duc à merveille ; Moult roile dez ex, et le cors ostenceitle : De mautalent et d*ire enfle comme bouteille. (Roiiy 89.) Ostende. Mot lalin. Impératif d'ostendere : À vuide main fait on le sourt ; Nulz n'a ce qu'il a demandé. Qu'on ne lui die ostende. (Desch. f. 525.) Oslcnsion. [Exposition : « La nous feront nos • yeus aperte ostension De la divinité de rincarna- « lion. • (J. de Meung, Test. i863J] , Ostentateur. Qui se vante, qui a de Toslenta- Uon. (Cotgr.) « Voilà le conseil de la vraye.et naïfve « philosophie, non d*une philosophie ostentatHce, « et parliere. • ;Monl. l, p. 392.J Ostentation. Descente faite sur les lieux ; nionstrée de terre. (Bouteill. Som. rur. p. 207.) Ostente (non). Nonobstant : Partout fet mes sa volenté. Ne la retient non ostente N*outre jusUse. (Ms. 7218, f. 314.) Osteor. Combattant, du mot ost : A traverser abatent Gautier li veneour : N'avoit, en la compaingne, plus hardi osteor. [Rou, i20.J 1. Ostep. [Habiter, du latin hospitare: « Cil qui « s'en yront aAuxone oster autre part. • (Ord. IV, p. 396, an. 1229.)] 2. Ostep. [Variante orthographique de auster, cruel, dans Froiss.X. 20.] 3. Ostep. ri' Enlever, retirer : « Ensi passèrent • li Englès celle nuit, et sans oster selles et sans • desarmer. » (Froiss. II, p. 150.) — « Et il li flst « requerre que il volsistos^er se main de le bonne « cité de Bervich. » (Froiss. II, 248.)] Ne dessus moi n'osta sa main. (Desch. f. 511.) « Ils allèrent tantost oster leurs chefs de leurs « heaulmes, pour l'honneur d'eux. » (Percef. II, 36.) Ribauz cui l'en a tout osté. (Guiart, f. 334.) 2" Piller, dérober : Tous les brigans, et mauvais gars, Qui vivoient d'embler, et d'oster. [Vig. Ch. Vil, /, 193.) 3* Supprimer : Dans la charte d'Orléans intitulée « ce sont les coustumes qui furent abatues, • on lit: « Les meneurs (courtiers) de ceux qui achatent les « vins, soient osté. » (La Thaum. Coût. d'Orl. 465, an. 1J68.) — 4° Excepter. (Ibid. p. 466, an. 1180.) — 50 [Cesser :« Os^e;:^, sire. • (Chrestien de Troyes, Erec, V. 4793.) — 6" Desservir. (Chat, de Couci, v. 1925.) — 1" Délivrer: « Il le releva etos^ade tous « périls. » (Froiss. Il, 432.) — 8° Faire renoncera: « Pour oster le roy de ceste opinion. » (Id. IV, 123.) — 9** Déposséder, bannir : • Pour lui oster de son « royaume. • (Id. Il, 332.) — « Il avoit oy jurer au « roy que, se nuls s'avançoit de lui faire, qu'il lui « osteroit sa terre et son ro^^alme. • (ïd. II, 415.) — 10* Contester, disputer : « Se li contes de Montfort « le voloil efforchier et oster son droit. » (Id. Ill, p. 333.) — H" Mcllrc obstacle : • Ne plaise à Dieu « que vostre bon pourpos je vous brise ne oste. » (Id. II, p. 63.) — « Ce qui doit avenir, nul ne puet « brisier ne oster. • (Id. 376.) — 12<> Faire grâce d'une somme : « Mais je m*en soufTrerai et li laisse- « rai faire ses volentés et li osterai ce point inrai- « sonnable et garderai mon honneur. »» (Id. IV, 212.) ~ 13» « Oster le siège, • le lever. (Id. XIV, p. 193.) — 14* Se tirer d'une affaire, s'en délivrer: « Li pre- « vos, qui estoit uns sages homs, s'en sceut bien « adonl os/(jr cl dissimuler tant que ceste cose se « oublia. » (Id. Vï, 67.) — « Mais li contes se os/a de • la soupeçon et s'en escusa grandement. » (Id. 111, p. 396.)] Osterîce. [Autruche : « Plumes d'osterice. » (Froiss. II, 98.)J Osterin. [Fourrure (voir Ostorï>0 : « Et Toreillier « fu fais d'un osterin. » (Aiol, v. 2150.) — « Et vingt « mânliaus vairs osterins. » (Flor. .et Blanchefl. OST - i' V. 439.) — - Cent porpres el cent oiterins. • (Id. V. 3262.)] Ostes. Catnp: • LorsscporpensercntdeunmuU • bon engins que il fermèrent lolo Voites de bones ■ lices eL de bons merriens. > [Villeb. p. 63.) Ostese, ostesse. [Hâtesse : ■ S'ostesse li res- > pondi et dist que c^stoit le duc d'Osieriche. ■ geux de Vosliere, • qui signilie > gueux qui demnndentaux portes des hôtelleries.» — [■ Plusieurs sont j7Me(fX(/f /'/los/icrÊ. ■ (Rabel. 1. 1, P- 4-)] Ostll, iex, Is. [1" Outil : . 11 est ordené ou dit • raestier, que nus du mestier, soit mestre ou vallès, • ne puel ne ne doit penrre les osliex à son voisin, • ne retenir, se ce n'est de sa boine volenté. - (Liv. des Met. 56.) — « Se je reconnais devant jus- « tice que j'aie le ceval d'aucun en m'esiable, ou • ses ostix de quoi il doit ouvrer. • {Beaum. 37, 2.)] — . Osliex à cordonniers, » (Ms, 7218, f. 199.) Se li feurcs ses oslis n'oeuvre. (Ibid. f. 108, J • Que fera l'instrument sans l'ouvrier, quant • VûstU, qui n'est pas propre ù son ouvrage, il puet - mettre jus? » (Al. Cliart. l'Iîsper. 313.) — 2<'[Uslen- sile: • El de tous les aullres ostils nécessaires pour - leurs corps. " (Froiss. Y, 320.)] Ostlsc. 1" Laurifsredit que. dans la coutume de Blols, c'est un • devoir annuel defrelinequelesujet <■ paye à son seigneur, pour le fouage, ou tene- < ment. • — 2» Tenure d'un bdtc. •- OST Ostoer. Autour. • Ceux qui volent de poing, et ■ prennent de randon, sont Vostoer, le gierfaut, « resprevier. l'esmerilloo. . (Mod. 1. 108.) 1 . Osloler. Guerroyer, faire la guerre, dérivé de ost : • Se nos allons en Sarie, l'entrée de l'iver > est, et quant nos y vendrons, ne nos ne porons ■ osloier. ■ (Villehard. p. 79.) ~ • Le païs d'Ecosse ■ n'estoit pas un pals pour yveruer, ne ostoyer. ■ (Froiss. 1. Il, p. 302.) Cil qui de mer passa la gange Por ositner, et por joster. (Blaneh. f. i9i.} Hoult ot en lui biau soudoler, Por aler eu guerre ottoier. fila. 1H8, f. 936.) 2. Ostoter. Loger, demeurer, dérivé de hotpi- tare : Comment puet on en .ii. lieux ottoier. (Vat. ISSU, iSt.) Ostotour. [Guerrier : ■ Onques en nulle terre • n'ot meilleur ostoiour. • (Poém. d'Alexandre.)] Ostoir. [Autour : • Ce senedent, sire, li ostoir ' blanc Que prendront compaingie à vostreenfant.* (Aiol, v. 417.)] Faucons, osioir, et espervl^r. (Fabl. tm. p. S58.J Case une mue beste conoist son encorabrier, Li maelurs luit ïoaioir, l'aloe l'esprevler. SiiDK Thuto, S«b. n. Ostor. [Uéme sens, dans Partonop. v. 4625, p. 167).] De faucons, à'oitoi-s, el de grues. (Mt. 1S18, f. S89.) Ostorln. Pelleterie de fourrure, peut-être de peau, de plumage d'autour. Si ert vestuz, ce m'est avis. D'un Sidoine forré de gris ; Sis manleaus fu d'un ostorin. (Blaneh. f. 175.} Vesluz lu d'un plicon hennin, Et bien fu cbauciei i'osiorin. (FI. et Blanchefl. f, tOt.} Don liliaut avoit à'otlorin. Et affubloit mautel d'ermln. (Sainle Mar. EgypI. eh. 6i.} Ostouer. Autour, au figuré: • J'entends bien, à • vostrc vouloir, que tantost vonidriez avoir le ■ pont, la tour, et la ville ; se convient, à tel proye • prendre, plus d'un ostouer, et pour ce nous y • convient il saigement vesier. > (Hist. de B. du Guescl. par Hén. p. 89.) Ostour. Autour, au propre : Oslourg, gertaulx, sacres, laiiiers, faucons. (Deteh. US.) Ostoyer. Soldat : > Entre vous chevaliers de < France qui congnoissez les armes, et qui savez ■ que c'esl que de chevaliers, el ostotjers. ■ (Froiss. I. m, p. 118.) Ostrafle. 1" Action téméraire : Quant fox ne veit croire le saige, Savent i part par sou ottraige. (Fabi. me. S. G. f, 33.) 2° Avarice : ■ Tant en prennent par lor ostrage. ■ (Id. f. 24.) Ostrice. [Autruche, dans Jean de Slavelot, 493.] Ostroler. [Octroyer: -I! m'a estéde lui o8(ro»é« ' et donnés. • (Brun, v. 639.)] Souvent jure que poi se prise. De sa terre à Yoslraier n'art. /G. Gaiart, f. S8.) OsLruce. [Autruche : > Yceulx Anglois e om - 127 — OTT « mis ensemble à rençon ycelui coaoplaignant et c son fiUiastrey à quatre plumes à' ostruce. » (JJ. 90, p. 487.)] Ostrucesse, Même seus : Les bons oiseaulx blâme, on derrière, Et fait retenir Voslruceste. (Desch, f, 3i8,) Osirusse. Aulrucbe : « Sur leurs testes, chacun * ung très bel cbauffrin d'acier, bien garny de 1res « belles plumes A^ostrusse. > (Pel. Jehan de Saintré, p. 211.) Et portriens plusmo ÔL^oslrusse, [Desch, f, S35,) [« Cne autre couppedontle bassin estd'08/russ6,* c'est-à-dire d'un œuf d'autruche, aux Pièces sur Charles VIJF, 318.] Osverlln. Avertin, maladie : De Voavertirif de poignant aguiUons, Poist il morir qui mal faire me pance. (Desch, f, 204.) 1. Ot. [Troisième pers. s. du parf. d'avoir: « Cil • ot fiance de Tcunte Guesnelun. » (Roi. v. 1526.)] 2. Ot. [Troisième pers. sing. du parf. ou de l'indic. près, d'ouïr: « Quant Yot Rollanz. si cumen- « çat à rire. • (Roi. v. 302.) — « La nuit on ot moult « cler. . (Froiss. X, 258.)] 3. Ot. [Préposition, avec: • 0/mei. • (Roi. 3286.)] Et ot sa main plus en occist, Que ne flst toute rassemblée. (Brutj f, 20.) 4. Ot. Adverbe. Aujourd'hui : Bien a quatre ans que ge vos aim ; Certes onc n'atpusa ma main A vos, mais ot i touchera : Lors racole. [FM. ms. p. 09.) Mais ot soffrez un poi ici, G*irai la sus, venez après. [Fabl, ms. p. 99.) 5. Ot. Particule, Ou : Cist mondes nos est e-xemplaire Que nos devons nos en retraire D'amer U, ot de mètre i cure. [Ms, 7015, II, f. 140.) Otant. Autant : A painnes s'en sont eschappô Et en Ebbruic sont entré : La cité on dedens garnie, Otant comme il orent d'aie. [Brut, f. 00.) Otarde. Outarde: « Couroit... la perdris, le fai- « sant, Votarde. • (Hab. I, 163.) Otardeau. Petite outarde. (Cotgr.) Oteau. [Voir Osteau : « A chascun desdiz flascons < a un anse tenant à .ii. serpentelles, et est la « gueulle cstofTée d'argent à oteaux sur champ « esmaillié d*azur. » (Inv. du duc d'Anjou, art. i5l .)] Otel. Tel, pareil : C*est doncques foUe très fiere D'espée otel cerf asembler. [F. G, Très, de Vcn. f. 41,) « Aussv seront tenus à otelles amendes. » (N. G. G. 11, p. 148.) — « A tout iïotel, » de la même ma- nière : Et me salua tout ù!otel Qu'on lait prodomme en son hostel. [Froiss. poës. f, 89,) Otelles. Terme d'armoiries ; bouts de fers de piaue, ressemblant selon d'autres à des amandes pelées. Elles sont au nombre de quatre, dans les armoiries des anciens comtes de Comminges. (Favin, Th. d'Honn. I, p. 431.) Otholne. [Antoine; feu saint Antoine, maladie: « Lequel enfant cheoit en maladie que Ten dit de « Saint Othoine et de Saint Vérin, si avant, que les « diz clers ne le porent plus souffrir en leur cham- « bre, pour la puantise de la dilte maladie. » (JJ. 135, p. 225, an. 1389.)] Othou. [Autour : « Un autre vallet.... là où ils « estoient alez voler ensemble, avoit voulu battre « ledit vallet dudit Martin et li tuer ledit othou, » (JJ. G8, p. 174, an. 1345.)] Otretant. [PouraMfre/a?i^ dansFroiss.il, p. 14, 180.] Otri. [Octroi, faveurs en amour : • Car il ot de « s'amour parfaitement Votri. » (Brun de la Mont. V. 3159.)] La loyauté de loy m'a enhardy De toi donner cenfort, grâce, et Votri De ton demant. [Froiss. poês, 127,) Otrlep, oler. [!• Octroyer, concéder: « Se ceste « acorde ne vulez otrier. » (Roi. v. 433.) -- • Mais « traïsun nule n'en i otrée, • (Id.3760.) — « Josqu'à « la mort n'en ert fins otriée. » (Id. v. 3395.) — « Je vous otroi et doins la couronne et le roiaume.» (Mén. de Reims, §32.)] .... Doit dame, alns qu'ele otrie. Son amant par oevre éprouver. [P. av, 1300, 1 V, i390.) Or regardez se c'est droys. Et ditles, je le Votry. [Desch, f, i95.) .... Se jou 6ui otrics, Par force de dessirier. [Vat, 1490, f, 178,) 2" [Consentir à la vente d'un fonds de terre, en parlant d'un suzerain : « Je ai prié et requis à relli- « gieux homme et discret monseigneur Tabbé de « Corbie... qu'il ceste vente vausist, greast et o/Was/ • comme seigneurs, et mesist son seel àcespresen- • tes lettres. » (Cart. 21 de Corbie, f. 91, an. 1283.)] Otroi. Octroi, faveurs en amour : Damo, vostre grant biauté, Vo doucour, voslre bonté M'ont si ravy, Que s'o/roy n'a de moy mercy, Je suis gaslé. [Desch. f, 199.) Vers moi gart son otroi, [Poët. av. 1300, IV, f, 1513.) Car mieus vauroit uns otrois A droit conquis, c*uus plus grans guerredons. Vallc. n- 1400, f. 15. Ottant. Autant : « Si se devra le tout partir par I « teste ottant l'un que l'autre. » (Coût. Gén. I, p- 812.) Ottelets. « Prend donc le pied de devant d'un « lièvre, et soit escorché du dos d'un couteau, tant « que les os, et les ongles en tombent, afin de mou- « are les os des ottelets. » (Budé, des Ois. f. 127.) I Otteume. [Huitième, dans une charte de 1255, ' au Cai tulairc de Champagne.] Otthouer. [Lieu où Ton élève des autours : « Un varlet fauconnier qui lors estoit au dit Martin « et li gardoit un otthouer. » (JJ. 68, page 174, an. 1345.)] OUL -i ! 1.267.]— 'Si Turent par tous fealoiez à ouUraige.* Vig. de Charles VU, t. Il, p. 161.) 1.018^01 VOUS doucement reprendre Sam user de hautain couraige, Reslraignez ce qui est ouUraige. (Desch. f. Si9.} Oaltragement. Action d'outrager. (Cotgr.) Oultrager. V Surpasser. ■ Monseigneur en a • conquis en cesl an plus de cent, ne H ne cuidoit ■ pas trouver chevalier qui d'armes l'en oultra' — gecat. - [Lanc. du Lac, II, f. 43.) — 2° Outrager ; • A leur requeste, ne furent aulcunemeiit enclinez • lesTouaciers; mais, qui '^\sis\,\esoultraigeairent ■ grandement, les appellanf, iropdieteux, bresctie- . dens. .{Rab. I, p.177.) Oultrageusement. D'une manière excessive : • OuUraigeusement encheries. > (Ord. III, p. 424,) — « Elle fut otiZ/raflcwsemenï joyeuse. » (Percefor. vol. III, fol. 33.) Oultrageux. [I* Excessif, démesuré: • Il estoit • en dons large et oultrageux. • (Froiss. XIII, 3.)] — • Dame de beauté ouUrageuse, et grande outre ,« mesure. • (Percef. H. 62.) — • Noua vous prions • de vos grans appareils de viandes vous déportez, • car sans faute vous en avez été trop oultrageux.' (Pet. Jeh. de Salntré, p. 570.} — 2'' Insolent ; . Les ■ ribaulx qui estoient bien pourvus de basions, à • men-eilles oullraigeux, commencèrent à assaillir ■ mesme Floridant. » (Ilist. de Florid. p. 600.) — 3* Téméraire : Fel, oulli-ageut, hardis, et Rer. [Froias. poëa. p. Si.) ■ Furent tous ceux de dedans tuez, hormis le % capilaine, qui fut pendu pour avoir été si oultra- • geux de vouloir tenir une si méchante place • devant le canon. <• (Uém. de Du Bell. 1. II, L 295.) Oultrancc. Extrémité : < Il se délibéra de per- • severer, et garder sa mye.-.jusquesà oultrance.* (HiBt. de Floridan, p. 709.). La cité de Mayence En est tournée en Teu, Et à si gretve ouUrance Que oncques tel mal ne fu. (Holinel, p. 158.J OoUre. [Plus loin, au delà : • Et un petit oultre, • il veïrent un haut mouslier. • (Froiss. II, f. 70.)] Elle estoit dorée, et blonde, Oultre l'usage de naturo. ^.41. Chart. p. 795.; Expressions: 1° • La loutre est mordante beste • tout oultre, • sa morsure perce de part en part. (Gace de la Bigne, fol. 115.) — 2° . Croiant qu'il fust • oultre, ' c'esl-â-dire mort. fJoinvilie, p. 23.) — 3* ■ Oultre son cuer, ■ c'est-à-aire à contre cœur. {Doclr. de Sap. f. 9.) — A- . Oultre trois, ■ plus do trois. (Gace de la Signe, poës. des Ded. fol. 89.) — 5* ■ Ferriez oulti-e en la matière, • passeriez outre. iriez toujours en avant. (Procès de J. Cuer, jp. 209.) — 6* • Bien se sel oultre transporter, • s'élancer. (Gace de la Bigne, f. 111.) — 7- [. Mettre oultre. . l' Prétendre ; • Et mettoient oultre que le roy estoit - empoisonné. • (Froiss. XV, 353.)— 11° Réclamer : ■ Se ta calengiés (la couronne) et mettes oultre. * (Froiss. II, 390.) — 8» • Porter oultre. . I" Accom. 2- OUL plir : > J'ai traitiés à eulx, lesquels il faut que je • porte OM/ire et que je m'en acquitte. • (Id. IX, 316.) — II' Garantir des conséquences : ■ Dy hardie- • ment, je t'en porterai tout oultre. • (Id. XV, 16.) - Ili" Soutenir avec ténacité : • Je di et voiel porta" • oultre qu'il a enfraiot et brisiet les Irieuwes. • (Id. IV, /. 208.) — IV Soutenir, appuyer : - Car au- • trement (si le pape élu n'était pas agréé par le roi • de France) il ne l'oseroient accepter ne porter - oultre. . (M. XV, f. 129.)] Oultre. [1° Tué, mort: . Des quatre qui là «■- • doient, il en eut les deux mors et sur le place • oultrés et eslains. • [Froiss. XV, 89.) ~ • Une des - dames qui le gardoit en sa maladie, cuidaot qu'il « fust oultre, lui voulut couvrir le visage d'un lio- « ceul disant qu'il estoit mort. » (Joinville, éd. du Cange, p. 22.)] — 2» Absorbé : . Y estoit si oultre • qu'il lui estoit impossible de clore l'œil. . (Dom Florès de Grèce, f. 114 ) ~ 3" Ecroulé : . Une pièce • est rompue et oultrée. * (i. Marol, p, 83.) — 4° Conquis: • Aultre terre estoit oultrée. • [Desch. f. 547.) — 5° Emporté : • Et puis, quant ta place est ■ ouîtrêe. . (Id. f. 571.) — $• Gagné: ■ Tant de vio- . toires oullrées par vos vertueuses épées. » (Tri. des IX Preux, f. 177,) Oultre aage (cœur d'). Terme d'injure. (Contr. de Sonp;ecr. f. 105.) Oultre à. II, oultre, oultre. Cri de chasse : • Et l'un des veneurs se doit mettre devant, en • ceulx appeltant, en disant : ça ça, tahou tahou, et • les autres doivent chascier les chiens après, en • disant appelle, appelle, et oultre à li, oultre, oui- ' tre. . (Chasse de Gast. Phéb. ms. p. 188.) Oultrebeu. [Ivre-mort : • Le suppliant qui • esloit tout yvres par temptation de l'ennemi . comme homme oultrebeu. • (JJ. 164, p. 350, an. Oultre couler. Couler outre. (Oudin.) Oultrecuidance. Témérité , présompiioo : . Picrocholc pensoit que le secours lui venoit de la • ville, et par oultrecuidance, se bazarda plus que . devant. » (Rab. i, p. 295, 296.) - . Le refus qu'elle ■ luy fait ne vint que par presumption, et oultre- « cuidance. » (Arrest. amor. p. 322.) Oultreculdé. Présomptueux ; • Trop vons voy ■ ores oultrecuydée , quand devant moy voullea . aller. . (Rab. III, p. 137.) Oultrée. Enchère. • En baux es fermes, de ■ fruits pendans par tes racines, de dismages, pas- ■ connages, et choses semblables, faites à oultrees. - (Nouv. Coût. Gén. II, p. 1133.) Ooltréement. [Sans réserve : ■ La princesse « lirait à ce que oultréement le don qu'elle demao- « doit, le conte de Foy luy doonast. • (Froiss. XI, p, 18.)] Entre dames, et damoiselles, La prisoit on tout oultrimeni. (Al. Chart. p. 764.) Oultrefendre. Pourfendre. (Cotgr.) Oultre marcher. Mettre le pied de derrière POL -l plas aTSDl que celui de devaut : • C'est à dire s'il • met le pied le derrière oultre celuy cle devant. < c'est ouUre marchier. » (Mod. f. 6.) — ■" Quand « 00 cerf s'oullre marche, c'est signe qu'il soit cerf < errant, legier, et bien Tuyant, et maigre, car s'il < avoit gros, et gras costés, et flans, il ne se pour- < roit oultre marcher. • (Chasse de Gast. Phébus, p. 171.) Oultremer. [Outremer. De là les expressions suivantes : 1' • Yoie d^oultremeir, • pèlerinage en Terre Sainte ordonné pour l'expiation d'une Taute, dans l'Bist. de Liège, 11, p. 446, an. 1424. — 2° On donnait le nom à.'ouliremer à tout ce qui venait du Levant : • Une grant croix d'argent doré, à ouvrage • à'oultremer. • (Pièces sur Charles Vi, II, 301 .) — • Ung pié el ung couvescle d'un gobellet de terre • i'ouUremer, d'argent doré. • (Ducs de Bourg, n' 6096, an. 1408.)] — ■ Prenés moy graine, qui est > appellée graine A'oultremer, qui ressemble à • connin. fors qu'elle est plus menue, et est trouvée • chiés les apoticaires. > (Uodus, f. 131 .j Oultremontaln. Italien, ullramontain : • Ung ■ aulban, et ouZ/remonfain, si ne peuittestamenter, • sans auctorilé du roy. • (Style de procédure au Pari, de Korm. f. 80.) OuUre naturel. Surnaturel. (Col^r.) Oultrepasse. Modèle. • ScipionfutTouZ/repasse • descapitainesdesonAge. • (Mon.] — L'ouUrepasse • des advocats. > (Cotgr.) — [• En toutes places il • avoit été le oultrepasse des bons escuiers. ■ (Froiss. XllI, 225.)] — « De tous biens est ma mai- • tresse Celle qui tout honneur compassé ; Je • maintiens que c'est l'oultrepasse EL le vray trésor ■ de noblesse. ■ (Cbasse d'amours, p. 171.) Oultre passement. Action de surpasser. (Rob. Estienne.) Oultrepasser. Transgresser : Oullreplus. De plus, outre cela : Dy que tu es, pour Toy, bien ordonné, Dy oiillreplui. (Cl. Marvt, p. 408.) OuUreplut, ce fler bomme eut deair d'opprit&er La aoblesse de Homme. (Creiin,p. iSS.J Ooltreppeux. Très preu.\, plus que preux : ■ S'il avoit esié preux,tandisqu'il avoit porte i'escu ■ d'azur au chastel d'argent, maintenant esloit ■ oultrepreitx. » (Percef. Il, f. 127.) — • Gentil che- " valier preux, et oullrepreux, mirouer de toute ■ proesse. ■ (Ibid. f. 53.) Oultrer. 1° Finir, cesser : • La feste se prisl à ■ ouitrer. • (Froiss. poés. 156.) — 2° Pousser plus Join: ■ Ne devroit pas laisser la chose oultrer. » QPercef. III, f. 106.) ~ 3» Convaincre : • Les griefz • faizdontjeraioii/iré. "(Desch. 479.) — 4° ou/irer, CQ terme de tournois, signifiait mettre son adver- sité bors de combat. On appelloit oultre celui qui ^loit rendu, soumis. Dans Perceforest, un jeune )- ODN chevalier, après une longue joute, dit à son adver- saire : • Pour lassé me Liendray je bien ; mais pour ■ oultre ne me tiendrai. » fl, f. 48.) — ■ Luy dist • que, se mercy vouloit avoir, pour oultre se tint.» (Ger. de Nev. l" part. 81.) — De là ces expressions: • Oultrer une journée. » (Cotgr.) — . Oultrer deux > champs de bataille, > sortir vainqueur de deux combats à outrance. (Hist. de B. du Guescl. par Men. p. 188.) ~~ • Par quelles manières gaige de bataille • se doibt oultrer, • c'est-à-dire de la bonté du gage de bataille, et comment un champion éloit déclaré vaincu en champ clos. (La Salade, î. 50.) — [• Se li gaiges est onltrez, l'amende sera sur le « vaincu, selODC la couslume du pais, . (Ord. VI, p. 60, an. 1352.)] — ■ Se mist aux plaines d'Arbel- ■ les... à oultrer bataille, > choisit celte plaine pour comballre. (Tri. des IX Pr. 143, c. 1.) — ■ Prouesses ■ qui sont enconvenaaces et ouUrées, • exécutées. (Percer. IV, f. 20.) Ouine.[0rme: ■ Cum ele s'en descenl par la ■ vée de Voume Gaidon vers la maison Wuillaume. ■ (Bibl. de l'Ec. des Chartres, 3- série, V, 85.)] Oumean. Ormeau : « 11 y avoit un grand oumeau > entre les dicts deux roys, et comme ils s'entrepar- ■ loienl, sortit du dicl oumeau un grand et gros " serpent. • (Brant. duels, p. 281.) Oumée. [Journal ; mesure agraire ; ce qu'un homme peut labourer en un jour ; « Item environ ■ dix oumt^'es de vigneoufinaigedeBrene.» (JJ. 105, p. 471, an. 1374.)] Oumel. Ormeau : Sous UD oumel, muinent baudet. (Val. 1490, f. HO.) Saut, et Ireche, et mené bêle true EolourunounieJ. fibid. f. liî.) Ottmes, [Première pers. plur. du prêt, ù'avoir: « Noz compaignuns que oiïmes tant chier. » (Roi. V.2178.)] "^ " ' ^ Ounl. [1° Uni, ras, égal, au propre et au ligure: • Plain paysetowni. • (Froiss. il, 69.) — . Abattre ■ (un château) toute à \'ounie terre. • [Id. Vti, 13.) — « Les fortunes de ce monde sont moult merveîl- • leuses, elles ne peuvent pas toujours eslre . ount/es. ' (Id. VIII, 93.)] — . Les values ne sont • pas ouniei. > (Beaum. p. 140.) Metterons les en droit chemin, Ausai ounxj que parchemin. (III Maries, p. 414.) • Tendes ceste roys à .iv. gieles en une ornière « ounie. • (Mod, f. 171.) — • Par mons, par vaus, « par terre ounie. • (G. Guiarl, f. 330.)— < A le poil • court, et ouny, de couleur noir encendrée. » (Mod. fol. 94.) — < Passer, et chevaucher tout à Vouny. > (Froiss. 1. II, p. 205.) Ele avoit Tront bien compassé. Blanc, ouni, largo fenestrié. (Ms. 1S18, f. 351.) 2" Modeste, simple : Amors doit estre toute ounie Sans orgoil, et sans viUoaie. (P. au. 1300, II, 859.) 3° [Continu, incessant: * Uns vens d'amont si fors • et si ounts lespristet lesbouta vers Mergate. ■ {Froiss. H, 329.)] OUR 1. OuDlement. Onguent (voir Ongehent) I Emplastre, ouniement. • (Ord. V, 530.) 2. Ouniement. 1° Avec suite, avec unité : (Vatic. J490, f. iSO.J S° Egalement : • Quant tesmoîns si sont atrais de • deux parties seur un meesme article, et l'une ■ des parties prueve, et l'autre, ouniement de tes- • moins. • (Beaum. p. 226.) — 3* [Facilement : € Aies veoir se nos gens pas-ient si ouniement que ■ on nous dist. • (Proiss. X, 123.)J — 4* Continuel- Ifimeot : • Continua noslre dite artillerie de tirer ■ si ounyement qu'elle mist tout en desroy. ■ (Lett. Et < pleut toute le journée si fort cl si ouniement. • (Froiss. II, p. 151.) — < Et (ist deus gr.iris engtiiens « qui ouniement nuit et jour i jettoient. » (Id. 297.J — ■ ljà estoit li rois à' Escoce ouniement.' (Id. 328.) — Buchon, dans la phrase • ils conlraignoienl si • ouniement le pays, > ne devrait pas traduire ■ tous à la rois • mais sans cesser.] Ounier. [Aplanir : • Encore eurent il moult de ■ painne h ravaler et ounier le rivage pour passer • ouniement leur carroy. • (Froiss. IX, 290.)] Ouniestre. Honnête, agréable : Soujoumoit à Theodosie, Et tout l'ivier i voloit estre. Pour te liu plaisant, et ouniettre. (Uousk. p. 9S.) Ounour. Politesse, en parlant de Charlemugne: Si ert débonnaire. Et bien savoit grant ounour faire. (Mousk. p. 47. j OnDt(par). Paroù, du latin undé. (Britt. Lois d'Angl. f. 154.) Oupille. [Torche, (lambeau : • Comme le jour • desBrandons plusieurs jeunes gensboubourdoient ■ les uns contre les autres. Jehannin de DouUgier • prisl une oupille alumée de feu, comme plusieurs • autres gens et enlans avoient. > (JJ. 141, p. 25G, an. 1393.)] Our. Bord ; r. (Ui. 7980, f. 45.) Ovraigne. Travail, ouvrage : Si taia f ovraigne, c'est raison. fFabl. S. G. f. 1S.J ta chambre de marbre porflre, Nus born ne la porroit aascrire, Ne la matire, ne lovraignc. (Parlait, f. iSS.J La joie que cil auront, Qui l'ovraigne Dieu ameront. (Fabl. S. G. f. i4.) .... Tient tôt à fable, El à ovraigne de deable. [Parton. f. ifj.j A li me rent, come siens, à touz dia. En cuer, eu cors, en oaroigne, et en dis. P(>«i.iT.I300.IV,p. lus. Ouraille. [Lisière d'un bois : • Jehan Denoiers, > son haigiieuN et malveillans, accompaignié d'un • appelle HogierQuesnottgarnisd'espeeetd'aulres ■ diverses armes estoient cielez son chemin à You- i raille d'un boys. • (JJ. 105, p. 372, an. 1374.)] l- OUR Ource. Ourse : Famé & deni mord en la boorca Plus que miel ne fet ource. (Ut. 7615, It, f. tSO.) Ourcel. [Bénitier : • Item un oureel d'ai^eot, t • tout l'esperges d'argent. ■ (Idv. de la comtoue Mahaut d'Artois, an. 1341.)] Oorche. Sorte de jeu. • Je pensois au jeo de ■ Vourche, et triquelrac. • (Rab. Ill, p. 66.) OuFdé. Entouré, comme d'un bourd, d'une palissade : Ourdie ornuetUeusement De serjam plalni de hardemeot. (G. Gwiart, /. SiO.} OuFdeys. [Palissade : • Pour icellui (prieur^ • emparer et mettre en estât et deffence, ne coa-^ <• vient que un pont leveiz, et y faire guérites et • ourdeyi. > (JJ. 126, p. 142, an. 1383.)] Ourdier. [Tourner autour : • Lesquelx deux ■ compaignons ne faisoient que ourdier et espïer < autour dudithostel. > (JJ. 108, p. 399, an. 1415.)] Ourdiere. [Ornière : < Lequel vigneron estoit • sur un condot d'une ourdiere de charrette sur le . chemin. . (JJ. 170, p. 29, an. 1417.)] Ourdir. [1° Disposer les (lis de la chaîne : • Nules mestresscs nu meslier ne pueent ne ne doi- ■ vent ourt/ir lil aveques soie, ne flourin aveques • soie, parce que l'uevre est fause et mauvese. ■ (Liv. des Met. 88.)] — . Sans ourdir, on ne peut tillre,- c'est-à-dire sans travail on ne parvient à rien. fCoquiU. 15.) — • A toile ourdie. Dieu mande le fli.» (Co^r.) — 2* Composer, au figuré : > A' donné har- • dément.... d'ourdir, et tristre selon mon stile • inférieur et bas. ■ (J. Marot, p. 6.) — 3* Asséner : Des peaani oops qu*il ourdiitent, Ed pWeurs Uaus, les estourdiaaent. {Guiart, f. 944.) Ourdlssear. Qui ourdit. (Colgr.) Ce mot est pris au tlguré dans l'exemple suivant : Retirez vous, ourdisieuri de flnean, Propos Qalteura, qui gnstez la jeunesse. (Du Bell. 489./ Ourdlsseure. Union d'une pièce de vannerie avec les autres parties. (Cotgr.) Ourdissoir. Moulin à l'axe perpendiculaire» pour ourdir. (Cotgr.) Ourdissure. Action d'ourdir. (Cotgr.) Oure. Heure : • Et voit de haute oure eisir. ■ (Hs. 7615, II, f. 130), c'esl-ft-dire lard. - > En celle ■ oure. > (Assis, de Jérusal. 3.) — «A oure el ft teus.» (Id. p. 17.) Ovre. [i" Œuvre, travail : « L'owe est fête el ■ renie. • (Roncisv. p. 260 — ' El (papelardise) ne. • fu gaie, ne jolive, Ains m par semblant ententive ■ Du tout à bonnes ovres faire : Et si avoit vestu la • haire. ■ (Rose, v. 429.) — 2* Travail d'orfèvrerie : • .1. cercle ot an son chié, d'aoe ovre Iregîtëe, Et ■ fu de riches pierres tôt amy l'or orlée. • (Panse ta Duchesse.] — 3° Corvée : ■ De cens qui tienneal. • les terres, dont il doivent Vovre au cnaatel et cos-1 • lûmes. • (JJ. 61, p. 306. an. 1204.)] Ovrée. [Œuvre, dans G. Guiart, v. 14550.] Onrent. [Prél. à'avoir, troisième pen. bIi^.. : OUS - 1 ■ par les Irasces ; car l'ours a plus reondes trasces, ■ et plus gros dois, et plus gros ongles que n'a • l'ourse. » tChasse de Gast. Pnéb. p. 271.) Expressions : V •JSenerV ours, - pratiquer Tort en un lieu, faire une profession infâme. Ces deux explications sont d'Oudin. — 2° « Un meneur • a'ours, ' un fripon, un infâme, un trompeur. (Oud.) — 3" . Vendre la peau de l'ours. • [Ilist. de Thou, p. 653) — 4» . Il a monté sur Vours, • il ne s'épouvante de rien. (Oud. Cur. fr.) — 5' • Souffrir, « efendurer tout comme un vieil ours emmuselé, » malgré soi. [XV Joies du mariage, p. 178.) — 6'[« Il • ne fault marchander la peau de l'ours, devant • que la beste soit prise el morte. ■ (Comm. IV, 3.)] Oursal. D'ours. (Colgr.) 1. Ourse. [1° Femelle de l'ours:!* Une ourse a • encontrée en une grant vallée. • (Berle, 46.)] Femme convoite avoir, plus oue miel no fait mine. Ml. leis, 1. 1, p. 00. 2° Constellalion, étoile polaire, grande et petite Ourse: • Perdent leur ourse. > (Monl. ), 46.) 2. Ourse. [Orse, bâbord : • Le patron fait le ■ limon gouverner; A pouge. à ourse est leur chan- • çon chantée. » [Desch. f. 19''.)] — • Les vaisseaux ■ ainsi agitez selrouvcrenlescartczlesunsàonrse, ■ aulres à pouge. ■ [D. Florès de Grèce, î. 1.) Ourselet. Ourson. (Colgr.) Oursiere. [Retraite d'un ours: ■ Tant a l'onr- « siere avironnée Qu'il a une sente trouvée, C'une . ourse i avoit donnée. ■ (D. C. sous Vrsarilius.)] Oursilion. Ourson. (Colgr.) Oursin. Zoopbyle : • Ilomars, ctievrelles, dards, • mussetles, oursins, rippés, tons. • (Rab. IV. 355.) Dus. Os : » Verolez jusqu'à Tous. ■ (Rab. 1, 318.) Ouscbe. Ouclie. (Coût, de Nevers, ch. 6, art. 1) Ousclage. Douaire, morgengab [voir Osclage) : ■ La femme, après !e décès de son mary, a son « choix de soy tenir à ses droits de mariage, qui « sont cequ'elle a apporté à son mary, ou l'cslima- « lion qui en a esté faite, avec ce qu'il luy a donné ■ pour son ousclage , avec ses anneaux; bagues, • totaux et babillemens de son corps. > (Coul. Gén. t.II, p. 641.) Ouser. Mettre ses tiouseaux, se disposer à par- tir. [Lelt. de Louis XII, IV, 99.) Ouserte, ier. [Oseraie, osier: • Viminelum; ■ ou&erie, le lieu ou croissent les ousters. ■ (Glos- saire 768).)] Oûsse, eut, uni. [Imparf. du subj. d'avoir: « Einz qu'il oMSsewi qualre liwes siglet. » (Roland, V. 688.) — « Se il fust vifs, jo l'oiiase amenet. • (Id. 69t.) — « Fust lireis, n'i oùssum damage. ■ (Id. 1102.)] Ousselet. Osselet. (Paifeu, p. 42.) Onstarde. Outarde: Sur les peliz flst la restrinction l}ui monta t pon ; vez ci large ignorance; Es grans cas chiet la bonne j^ourvoiance ; Plus (lespeut loup que brebis ne ovaiarde. [Detch. 50 :J '- OUT Ouater. [Faire l'août, la moisson : • Quand il ■ vendengent el oustent Por ce lor pain rangent et ■ broustent. • (Hir. de Coinci, II.)] Ousteron. Moissonneur: ■ Voila les vers qui > sont en ccste tapisserie, je vous promets que ces ( ousterons sont si bien faits, et tout ce qui est • contenu en ces vers si bien rapporté, que rieo • ne peut estre mieux. ■ [Den^eries deK. Belleau, 1. 1, p. 19.) Voyez Ousteh. Oustes. Voir Oste. On a dit des sangliers: ■ Vont prendre leurs buyssons, et quérir leur vie <■ touz seuls, et touz seulz demeurent jusques à • l'autre bout de l'an qu'ilz vont aux truyes, et lors ■ les appelle l'en oustes; car ilz ne sont point une • nuyt, ou sont une autre. ■ [Chasse de GasI. Phébus, p. 59.] Oustil. 1° Armes, instrument: < Fait tousses « ousliz refaire. > (G. Guiart, f. 41.) — 2* Fausseté: Par faulx ouilili. Pleins de cauteUea. (G. Crétin, p. i6i.j 3» Rngins de pèche. (Hisl. des III Maries, p. 128.) — 4° Outil s'est pris dans un sens obscène. (Hs. 7218, f. 231 .) En parlant des femmes : Si accousliunéea à Vminil. (CoqiiULp. iSS.) Oustliiement. Meuble, ustensile: ■ Oustille- > métis d'oslel, • aux Ord. V, p. 495, an. 1360. Oustor. [Autour: • Cent oustor, cent griefaut, ■ et cent pane roé. • (Roman de la prise de Jéru- salem par Titus.)] Outcron. Moissonneur (voyer Ousteh) : La verdure jaunist, et Cerès CKpiée, Treabuctiera bientoflt, par javelles sciée, Sous Vouieron haslé, pour emplir le grenier. (Batf, p. S.} Outiculx— il. OuLil: Et touz mtiieiilic pour charpcnlior, (Desek. f. 356.J • Faites en vostre profil, comme d'une belle ■ joyeuse outile de bois. » (Moy. de parv. p. 342.) — [• Mains qui font de la plume Un outil de bour- « réau qui deslruit et consume. • (D'Aubigaé, Tra- giques, éd. Lalanne, p. 142.)] Outlage. Outlaw, personne mise hors la loi. (Britt. lois d'Anglel. f. 5.) Outouvre. Octobre : Angleterre vainquit, et lea Engleiz conqui, Ceiuel me'" """ ' ' ''' "-'— ■ jour saint Calestl./iiou, i39.; Otitrage. [i° Excès: • Li baron respondirent • que c'estoit granz outrages que li cuens avoit € mandei, car il esloit ses bons. > (Hén. de Reims, t275.]— -El tant en bu tel à tel outrage. • (Froiss. IV, f. 308.)] — • Je l'aime à outraige. » (Poës. av. 1300. Ili, f. 993.) — < Tant en but elà tel outrage.' (Froiss. liv. IV, p. t09.) Les viùnes parmi aon visage Qu'ele ol IraiUs à grant outrage. (M». 1H8, f. 380.) 2* Acle, parole déraisonnable : > Ai je dit ou- . traige. ■ (Poët. av. 1300, III, p. 1189.) De 11 amer, tais folie, et outrage. (P. av. 1300, 1, p. 93$.} 3° [UJégalilé, injustice: > Ses outrages et mau- ■ vaist^ il ne poroient plus porter. ■ (Froiss. IV, OUT — 187 - OUT p. 23.)] — « On les tiendroit à trop grand outrage.» (^iss. I, 442.) " « Helas ! fist trop grant outrage, « Mes cuers de si haut eslire. • (Poës. av. 1300, IV, p. 1462.) — df» Témérité, coup hardi : « Fit une « grande appertise d*armes, et un grand outrage, « messire Uuillaumes de Felleton. • (Froiss. liv. I, B. 318.) — « Là feit le roy un grand outrage. » (td. , p. 142.) — « Si en y eut plusieurs prins par leur « outrage, » témérilé. (Id. 1, p. 173.) — 4« Insulte : Qui outrage quiert, U li vient. (Ms. 76i5, II, f, 185J 5' Péché : « Ce qu'il fist au siegle d'outrage. • (Ms. 7615. 1, f. 109.) Outrager. Insulter : pr _ , Tant le bastra. (Faifeu, p. 47.) Outrageusement. Excessivement, démesuré- ment. « C'estoient des longs mousquets, par trop « outrageusement. • (Brant. Cap. fr. IV, p. 303.) — [« Ne porquant coustume suefre bien que cil que « père et mère marient ait plus qu'il n'emporteroit « en se partie ; mais que ce ne soit pas trop outra^ « geusement. » (Beaum. XIV, f. 15.)] Outrageux. l'Excessif: « Grande et outra^ « (/f «se chaleur. » (Artel. Fauc. 93.) — - Voutrageux • subside que les gens du roy de Navarre prenoient « sur toutes marchandises. » (Ghr. S. Den. 11, 260.) — 2o Brave, hardi: « Trois mille hommes, des plus • outrageux de son pais. » (Froiss. 1. 1, p. 159.) — « Appert homme d*armes, et outrageux, • (Id. 267.) - 3' Téméraire : Se jo fui outraigeus del trov^, Ne s'en doit pas madame à moi irer. (P, iSOO, III, 98i.) 4* Insolent : Si soit toz jors, vers Dieu, de cuer humelians, Et vers ses bons voisins, deboneres et Arans, Et vers les outrageus ne soit pas si soufrans. Mt. 7il8, f. 335. Outrance. Guerre à outrance : De coutiaux trenchans s'entrepeient, Au bien ferir ne se délaient, Pour plus tost venir à outrance. (G. Guiart, f. i30,] Les François insensez Qui se tuoient, d'une civille outrance (A. Jam. p, 15.) 1. Outre. [Peau de bouc préparée. On lit au Songe du viel pèlerin, qu'aux festins de Philippe de Valois « il y avoit sur la table seulement deux « quartes dorées, pleines de vin, une aiguière et « une coupe avec laquelle il buvait ; sur le dressoir • royal, il n'y avait autre vaisselle d'or et d'argent « qu une outre de cuir, dans laquelle était le vin • du roi, et des princes et des rois assis à table. » (Chéruel, d'après le dict. des Antiq.de La Curne.)] 2. Outre. [!<) Au delà : « Ainz que j*aille outre • mer. • (Couci, Yl.)] — 2» Contre : « Outre votre « volonté. » (Froiss. 1, 198.) — [« A force lui ouvri- « rent la bouche. » (Berte, XV.) — 3« Davantage : « Il prist paroles au roy, dont il cuida très bien « exploitier et avoir doublement outre l'amour et « la grâce du roy. » (Froiss. XV!, f. 90.)] [Expressions: V « D*outre en outre, » de part en vm. part : « Serre les denz et puis la bouche,' Si que « l'une dent l'autre touche; MoultlesaJ)ien Renart « serrées. Que i'outre en outre sont passées. » (Ren. V. 1508.)] — 2* « Las vous n'estiez mie i'outre « âge, >» trop vieille, trop âgée. (Poës. ms. de Froiss. p. 177.) — 3*" « Jusques a la sainct Jean-Baptiste en « esté, et encores outre, » encore au-delà. (Froiss. liv. 1, p. 330.) — 4* « Outre tous les hommes du « royaume vous doy aimer, » plus que tous les... (Monslrel. I, p. 256.J — 5» • Tira le varroul outre, » tira le verrou. (Froiss. I, p. 172.) — 6« « Li fist tren- • chier outre, • lui fit trancher la tête. (Ph. Mousk. ms. p. 13.) — ?• « Jusqu'à ce que la balaille d'eulx « deux fut outre, » fut terminée. (Ger. de Nev. 77.) — 8« « De .111. batailles fu l'une outre, • Tune fut défaite. (Ph. Mousk. ms. p. 656.) — O** « Le midi est « outre, » il est midi passé. (La Jaille, du Champ de bat. f. 63.) — 10« « Se voulloit mettre à pied avec « eux, ...et bailla son cheval outre, > lui donna la liberté. (Mém. de Rob. de la Mark. 109.) — !!• « Il « le fit pendre, outre la promesse que le duc lui « avoit faite, » contre la promesse. (Ibid. p. 433.) — 12* « Outre qui sont si acointe, » entièrement. (Ms. 7615, 1, fol. 72.) — 13- « Sire, metez outre vo « jambe, > mettez la en avant, (^tendez la. (Ms. 7218, f. 144.) — 14" « Leur trenchenl les poinz outre,» tout net. (G. Guiart, fol. 69.) — 15o « Je suis outre « dolenz, » très triste. (Ms. 7218, f. 273.) — le» « A « cest mot, est mon fablel outre, » ici finit mon fabliau. (Ms. 7218, f. 278.) 17o L*an de grâce au certain descoudre, .11**. .mi". .V. outre. (G. Guiart, f. S09.) 18° « Nul ne vouloit dire, ou mettre outre, » assurer. (Froiss. II, p. 301.) — 19* « Lui même l'ex- « cusa, et porta outre au conseil, » le protégea, le soutint. (Id. m, p. 239.) — « Je t'en porterai tout « outre. • (Id. IV, p. 145.) — 20* « Recevra les de- « niers, et si tost comme ils seront mis en outre, « vous partirez payés. » (Id. III, p. 280.) — 21* « Fist « publier que chascun d'eulx baillast outre la « somme des deniers qu'ilz avoit empruntez, » donnât fidèlement l'état de... (Tri. des IX Preux, p. 214.) — 22" « Lors saillit outre la table, » se leva de table. (Froiss. III, p. 31.) — 23» « ils sont mes- « chants tout outre, » c'est-à-dire à l'excès. (Nuits deStrap. I, p. 392.) — 24*» « Conseilloit tout outre « qu'on les allast combattre et tous occire, » sans détour. (Froiss. II, p. 1430 — 25' « Voit bien qu'elle « est morte [oui outre. »(Ms. 7218, f. 10.) — « Vous « les rendrez vaillans tout outre, » c'est-à-dire tout à fait. (Mém. de Monlluc, I, p. 164.) — 26« « Il a dit « tout out7*e, » c'est-à-dire le mot qui commence par F. (Oud.) — « Se cest mot deissiez tout outre. » (Fabl. p. 192.) — 27' « Je t'aiderai outre reson, » plus que de raison. (Ms. 7218, f. 300.) — 28o « Ses « escus qui est outre biaus, » excessivement beau. (Ms. 7615, II, f. 192.) [Voir Odltre.] Outrebort. Outrément , excessivement , par dessus les bords. Onqes, fors moi, ne vi Nul amer si fort, Ne si outrebort. (Vat. n« iA90, f, 49.) 18 OUT -M A esté voie et adroce i De loua biens, plus qa'autrebort, iFroiis.'poëa. p. SS6.J ' Outrebrtsier. [Briser de part en part ; • Si que • les huis fonl des gons arachier Et que la barre • fonltouleow/retrisicr.»(GariiileLoher.I,f.l36.)J Outrecuidance. [Action de croire en soi outre mesure : • Ains le Taisoil mes frères, qui morz est, • par sa outrecuidance. * (Mén. de Reims, § 434.)] Outrecuidement. Témérairement. • On luy • dit que c'avoit esté par une saillie que son oncle ■ Guiot du Sel avoitfaicte, mal advisée et oulre- « cuidement. • (Froiss. liv. IV, p. 74.) Outrecuider. Etre présomptueux : • Je ne • m'outrecuide, ne vante. » (Froiss. p. 157.) Outreculderie. Oulrecuidance : Ha grant ovlreciiiderie. M'a ni t convoiter Dame da tel seignorïe, Cui je n'o3 proier. {Poés. av. 1300, 1, f. 340.) Outreculdié. [Outrecuidant: ■ Veez ci le roi ■ Bichart qui est entreiz en ma terre ; et bien sai < qu'il est trop outrecuidie%. • (Hénest. de Reims, s 121.)] Outrée. [1° Adjudicalion au plus offrant et au dernier enchcrisseur: ■ Outrée, au dénombrement « de la seigneurie de Robert Espagne en Barrois: ■ le seigneur aura le droit d'once pour Youtrée de < la grosse disme pour recompense du pourchasfait • en icelle, lequel droit est de .ix. gros, p;iiabie par « celui qui a l'outrée. • (D. G. sous Vltragium.) — 2° Cri des pèlerins de Terre Sainle, aux Cbants his- toriques, p. p. Leroux de Lincy, 1, p. 105.] Outréement. \l' Absolument, sans réserve: • Si en fu couroucbiés et commanda outréement et ■ très spécialement au conte que... > [Proiss. t. Il, p. 300.) — ■ Chascuns d'eus cuidoit avoir la cou- ■ ronne outréement. > (Hén. de Reims, § 33.]] — « Très bêle outréement. • [Valic. 1490, f. 144.) 11 cooquist, tout outréement, Le chastel, par force de guerre. fG. Guiari, f. 88.) La Tu pain faite ouiréeinent. (tbid. f. iS.j 2° Plus longtemps : Marquera ces fogoDS de parler Outréement vivre ne puis. (Ms. 7Si8, f. iSS.j 3' Définitivement : Et me dira oulréement Qu'el D'à oure de moi amer. (Ut. 7Si8, f. 367.) A" Aucunement : Cortoisie, biaulé, savoir. Ne puet dame yTre en soi avoir Outréement. {M*. 7218.) OutremarlQ. Couleur d'outre-mer : Couvert d'un drap outremarin, Que bia, set pois valait d'or fin. Du Caùge, Rom. da li gonra i» Trolc. Outremer. [1" Bleu d'outre-mer : • Sa victoire ■ i flst mètre, escrire et seeler A bêles letres d'or . dou meillor à'oulremer. • (Saxons, U, 189.) — S" Qui vient d'outre mer : • Sire Engberant l'apelent ■ celé geol â'outremer. • (Chanson d'Aotioche.)] OUT Outremontans. Italiens, nllramontains; ■ YlS' ■ liens ei outremontans. • (Ord. TI, f. 143.) Outrepasse. Modèle exemplaire: ■ Deux trèa — preux clievaliers â'oulrepasse. • (Percef. IV. 114.) — ■ L'outrepasse fut de beaullé, sur toutes celles « que alors estoient vivans. > (Ger.de Nev.l" part, p. 5.) Outrepassemant. Action d'outrepasser. (Mon,) Outrepasser. 1° Surpasser les autres. (Oudin.) — 2» Le gloss. de Marot explique encore outrepat- sartt par ■ surpassant en vitesse. » — 3= Dans une épitaphe de 1546, dans l'église de La (^elle-sur-la> Seine, à une lieue de Morel, on trouve aussi outre' passer pour décéder.— i" [Traverser: . Ne put ' outrepasser, s'elle n'i passe à no, ■ (Berte, c. 32.}] Outrepercer. Percer d'outre en outre: • Pour • jouir en dormant de la fraischeur de si beaux • ombrages, lesquels agréent merveilleusement aux • passans. n'estant jamais oulrepercez àes rayons « du soleil. » (Merl. Cocaie, II, p. 69.) Outreplus. [Excédant , surplus : ■ Retenant • pour nous sur i'outreplus, ce qui mîeus nous " plaira. • [Liv. rouge de la Cb. des Comptes, 549, an. 1317.)] — • Au regard de i'outreplus de la dite • somme. » (Mém. de Commines, preuv. p. 538.) — ■ Le quint denier de la valleur du dit outreplus. « (Coût. Gén. 1, p. C93.) Outrepreux. Plusque preux : ■ Prince si preux « (l\i'outrepreux. • (Percef. I, L 135.) Ontrequidanche. Oulrecuidance : Outrcquiderie. Outrecuidance : ■ Je ne dis ■ pas grant oulrequiderie. > (Poët av. 1300, t. III, page 1188.) Outrequldier. [Exlravaguer : • Que sabiautez ■ me fist outrequidier. ■ [Roi de Navarre, 8* chaos.)^ Outrer. [1" Passer au travers, traverser : « Il > ont le premier baile outré, clos de fossez et de < palis. > (Lai de l'ombre.) — < Et Dant Primaut si • tu tant gros Qu'il ne pot le perluis ouJrer. > (Reo. V. 4407.)] — • U ont un nouvel baile outre. • (Fabi. ms. p. 333.) — ' Ensi par tant païs outra. • (Mousk. f. 293.) — . Des terres qu'il a outrées. • (Ms. 7218, folio 4.) — 2° [Dépasser : • Renart ne fet pas grant • sejor, Ainz saut sor la creste delfor; LasequaU, • li chien l'outrèrent. Le flair perdirent sel passe- ■ rent. ■ (Ben. v. 8117.)] — • Dont les chiens s'ou- • trent, et les fuillent plus souvent. > (Chasse de Gast. Phéb. ms. p. 45.) — 3''[Vaincre, ruiner : «En ■ ce tans Theodebert et Theodoric firent bataille ■ contre les Gascons; si les desconfirent et oufn^ . rent par armes. » (Dom Bouq. t. III, p. 259.) — « Quant la bataille des marescaus de France fa . outrée et desconllte. • (Froiss. t. Vil, p. 216.)] — 4° Achever, terminer : • Outrer' la queriele. ■ (Duch. Généal. de Béthune, p. 152, an. 1237.) — • Fol outré. > (Oudin.)— < Des trois principales • manières à'outrer sa partie en cbamp clos. > (La ouv — 139 - OUV Colomb. Th. d*honn. p. 90.) — « Et quant la cose € fat outrée. » (Mousk. p. 623.) — 5* [Conclure un marché, vendre aux enchères : « Uns bouchiers markeanda un pourchelàun homme... Âprèsche il se départirent diluée sans outrer le markié. » (Liv. rouge d'Abbeville, fol. 21, an. 1295.) — « Les seigneurs ont accoustumé, es dites censives, 5 rendre, quand on les vend, donne, ou transporte autruy, par don d*entrevifs, ou par testament, le trezieme denier de la valleur des dilles censi- ves; et autres lieux, le tiers denier et les autres lieux, pour outrer à issue, soit par succession autrement, un ou deux septiers de vin d*issue, et autant d'entrée avec les droits des officiers. » (Nouv. Ck>ut. Gén. t. Il, p. 602.) Outroiié. Octroyé, lié : \ Amours est trop de grever costumière Les outroiiez de cuer leaul à li. (P. av, iSOG, /, p. i68,) Ouvé. Plein comme un œuf : Se tu as ung seul bien perdu, Cent en auras mieulx approuvez, Plus gros, plus gras, et plus ouvez. (Malin, p. iSl.) Ouvel. Egal : « Un que est serfe, il en est ausi « serfe come nul autre, car toutz sount de ouvele « condicion. » (Brilton, Loisd'Angl. fol. 78.)— On trouve dans le même « ouvele main, » main tierce, égale, pour les deux parties contractantes (ch. 39, folio 99.) Ouvelée. [Mesure agraire, au Cart. de S. Pierre de Lille, an. 1265 : « Item pro septem ouvelées apud I Leskin, de quibus très faciunt havotum. »] Ouveraingne. Œuvre : Omstume ert bien de guerre, et de mainte autre otiveraingne Qa'el cel pert, une foiz, que, une autre fois, gaingne. Rou, ma. p. 101. Ouverture. [!• Fente, ouverture : « Il ne trou- < veroit ouverture De tele plaie aparissant. > (Complainte douteuse, dans Jubinal, 11, p. 248.)] — z^Avis, proposition : « Disant qu*il estoit de lou- « verture de M«* le cardinal. • (Monstrelet, II, 270.) - « Si belles ouvertures ou plus grandes ont été « ouvertes par vos gens. • (Olivier de la Marche, liv. I, p. 296.) — 3* Permission : - Ce mesme jour, « vint au palais un héraut nommé Toulongeon, qui « appela le héraut garde du pavillon et luy dist : • iNioble héraut, je demande ouverture pour aller • toucher Tune des trois targes qui sont en vostre « garde, pour et au nom d'un noble escuyer nommé « Pierre de Chandos. » (Oliv. de la Marche, Mém. liv. I, p. 296.) — 40 Déclaration de guerre, premières hostilités : « Que de moi ne procédera Vouverture t de la guerre. » (Du Bellay, liv. V, fol. 164.) — « Encores que le roy ne fust en aucune ouverture • de guerre. » (Id. liv. IV, f. 110.) — 5* Bon accueil : « Leur font ouverture et bon recueil. »• (Arrest. amor. p. 408.) — « Nous fesloyent d*une gaieté, et • ouverture si grande que merveille. » (L'Amant ressusc. p. 27.) — 6« Terme de coutume : « La cla- • meur est le retrait, et il y a ouverture de clameur « dès le moment qu'on peut intenter l'action en « retrait. » (Laur.) — « Ouverture de fief, quand il « y a mutation de seigneur, ou de vassal. » (Ibid.) — « Ouverture de rachat qui est dû au seigneur fon- dai, en certain cas, par le nouveau possesseur, ou seigneur du fief servant. » (Ibid.) — « Ouver- ture de regale, quand le bénéfice qui est au droit de regale vaqué, de fait, ou de droit. » (Ibid.) — Ouvertures de vendanges, » quand le juge permet de recueillir et vendanger les raisins et fruits de vignes qui sont en maturité. (Id.) Ouvrable. [!• Consacré au travail : « Il doit « avoir chascun jour ouvrable quatre deniers. » (Livre des Met. p. 225.) — 2° Pratique : « S'estendy « à comprendre et concepvoir toutes choses, tant « spéculatives comme ouvrables. » (Chr. de Pisan, Charles V, t. III, p. 5.)] Ouvrage— alge. 1- Travail ; ce mot était mas- culin ou féminin : « Sachez qu'il ne convient pas « que vous descendiez à ung autre hostel que « dedens le chastel que j'ai fait faire à vostre com- « mandement, si verrez Vouvrage quelle elle est. » (Percefor. I, f. 105.) — « Voyez en cy de Vouvraige, • elle est de Frontignan. » (Rabel. t. Il, p. 164.) — « C'est ouvrage de peintre, » belle de loin, laide de près. (Oudin.) — « Il n'est ouvrage que d'ouvrier. » (Percef. YI, fol. 95.)— « Tel ouvrier, tel ouvrage. » (Cotgr.) — « Ouvrage (le commun, ouvrage de nul. »^ (Id.) — [« Un petit fermeillet d'or d'un très grant « ouvraige, et a ou milieu, une dame et deux cerfs « sur une terrasse. » (Inventaire de Charles VI.)] — 2*» Soin : Voiivraige De faire tenir labouraige. (Desch. f. 363.) 3* Travail ouvré. On lit encore dans la Galerie du Palais de Corneille, I, 6 : « Madame montrez-nous « quelques collets d'ouvrage^ • Chambres, tapis, carreaulx d'ouvraiqe, [Desch. f. U42.) [On distinguait au moyen âge : i*» Les ouvrages de Grèce, reliquaires et bijoux, rapportés de Cons- tantinople par les croisés de 1201 ou contrefaits par les Vénitiens : « Sept tableaux esquelz a plusieurs « ymages A'ouvrage de Grèce et sont garnis d'ar- • gent doré dudit ouvrage. » (Inventaire du duc de Berry. 1416.) — « Une boeste de bois de Vouvrage « de Grèce, dedans laquelle a du baulmc approuvé « par le patriarche de Constantinoble, par sa certif- « (icalion qui est dedans. • (Ibid.) —2° « Unechaizft « de bois A'ouvraige de Naples. *^ (Inv. des meubles du duc de Bourbon, an. 1507.)] Ouvrager. Qui appartient à l'ouvrage : « Je « peins principalement mes cogitations, sujet « informe, qui ne peut tomber en production ouvra- « gère. » (Mont. II, p. 80.) Ouvragne — aingne — eingne. !• Travail manuel : Post, et chevron, et tref ensamble,... Sont d'une ouvrangne moult joUve. (Ms. 72i8, f. 312.f Sages hom, et de grant science, Fu cil qui ouvra tele oiivraingne. (Ms. 7 S 18, f. 3il.] Et flst faire, de bon ouvragne, Le moustier en fort septimane. (Mouskesy p. iOO.) . OUV -i^ 2° Œuvre de l'esprit, bonne on mauyaise, sérieuse i ou récréative : Het de toz péchiez U ponssto, et Voum-aingne. Kl. IfiS, (ai. 337. AJuçois faisoienl autre ouoraingne. Comme boivre, jaagler, et rire. (G. Guiart, f. iS.) Hore du païs, partout, fuoient, Tiiate et dolent de celé oumvingne. (Ifnd. f. 109.) Joingnant de meseire Thybaut Qui, près de comeacler I ouorain^e, Ot maint bidaut en aa. conpaJDBns. [Ib'id. f. 3AS.J Expretsion : ■ La saisine a, à son ouvraigne > (Coût, de Norm. f. 77), c'est-à-dire & son actif. 0^v^ance. [Ouverture : > Une autre maison à • feste ensuivanz en laquelle ledit Barilleau met ■ ses foings dont la principale ouvrance est sur la ■ grant rue. • (1460, Droit de faîtage.) [L. C. de D.)] Ouvrant. [Volet couvrant un tableau : ■ Ung ■ petit tableau d'or, en rorme de table d'autel, fer- ■ mant à deux ouvraiis, au milieu duquel, est, en • esmaillure de basse taille, le crucillement ; en « l'une des ouvrans la descente de N. S. de la croix ■ et à l'autre ta résurrection, et au dehors sur tes ■ dits ouvraTis est la flagellation et coronalion de ■ mesmes, et à l'autre costé est comment Nostre « Seigneur porte sa croix, en ouvrage élevé. ■ (Inv. de Charles Quint, an. 1536.)] 1. Ouvre. Envergure des ailes d'un oiseau : ■ Se doit enlresuir de plumes, de pied, et de bec; • il doit avoir l'ouvre grande, et ne doit pointavoir ( en Vouvre un bout de l'escoffraye d'aguillon. ■ (Hodus et Racio, f. 5'J.) 2. Ouvre. Œuvre : • Il met toutes sortes de ■ pièces en ouvre, > il n'est pasdifdcile : bon, mau- vais, laide ou jolie, lout lui est bon. (Oud. Cur. fr.) Ouvré. Ouvré : Se loni cornues, Et coDtretODt les bestea mues. (Mi. 7SJ8, f. 937.) Ouvrée. 1° Journée d'ouvriers, ce qu'ils peuvent Taire dans un jour : < Un journal de vigne, en bon ■ lieu de vignoble, lequel journal contient huit « ouvrées ; y ouvrée cinn sols tournois, vaut le jour- ■ aal â ce prix quarante sols tournois. • (Coût. Gén. 1. 1, p. 856.) — [• Donnons... une pièce de vigne, ■ contenant six vingt outn'^es. > Q>reuv. de l'Hist. de Bourg. II, 197, an. 1332.) — 2" Ouvrage manuel: ■ Dnslanlreniers portant ouvrée nœufve doit ung • denier. > (Gart. 21 de Corbie.) Ouvrement. Par ouvrées, par journées : .... Feront raemplir Ceux de Tongrea, et accomplir, Ouvrement, le grant toiftô. [Lei Sent, de Liège, p. 378.) Ouvrer. [1° Travailler : • (Sa chambre) oti ele € a dès hui main moût durement ouvré Au drap de • Doslre autel que trouva deschiré. ■ (Berte,c.l25.) — • Et trouvèrent trois ou quatre povres hommes • del pays qui ouvraient eus el bois. » [Froiss. t. II, page 151.]] — « Ouvrer de soye. ■ (Vie d'Isabelle, p. 169.) — 2* [Agir : ■ Ci vous lairons dou musart '- ouv ■ qoi folemenl ouvra. • (Mén. de Reims. § 329.) — • Ouvré$ après sa parole. • (Froiss. t. XVI, 122.)] — • Pitié en li oaverra. - (Us. 7218, fol. 254.) — > Le • temps ouvre. • (Colgrave.) — ■ Au conseil de ses • amis ouvra le roy. • (Chr. de S. Denis. I, f. 256.) — ■ a* [Procéder dans une affaire, la conduire, la pour- suivre : • Chil qui dalès lui estoient et par qui coa- ■ seil en partie il ouvrait de ceste besoingne. • (Froiss. t. II, p. 250.)] Qui d'amo» Teot bien ouvrer, Cortolaement l'eatuet mener. (Uê. 7H8,f. 179.) 4° Servir à : ■ La viande dont nous avez serviz, a • ouvré au chevalier. • (Percef. vol. Il, f. 97.) Ouvreur. Ouvroir.lien de travail en commun : • Ont accoustumé à demeurer tous les ouvreurs de « change, et d'orfeverie, en la rue de la Cornoiserie • à Rouen, et non ailleurs. • (Ordonn. I, p. 789.) — [• Un ouvrier venant de dehors en ladite ville de • Rouen ne pourra ouvrer ni besongner en In dite > ville comme malstre, ne tenir ouvreur, qu'il ne « soit tenu de faire chefd*œuvre.'(Ord. mars 1450.)] Ouvrier— ère. [■ N'avoit meiilore ouvrière de • Tours jusqu'à Cambrai. • [Berle, c. 57.) — ■ Madame la reine aura pour son corps trois damoi- • selles, une ouvrière, une femme de chambre et ■ une lavandière. • [Reg. de la Gh. des Comptes, an. 1316.) — • En l'an 1358, environ la saint Martin < d'yver, fut faille la cloque des ouvriers el poise • .ni. mille el .VIII. cens livres, et adunc fut assise ■ u beffroil. ■ (Récits d'un bourgeois de Valencien- □es, au xiv s. p. 46.) — • U joua du flageolet Et ■ aussy feist la bergère : Vous estes très bonne < ouvrière; Faictes vous ainsi à tous? • (Chans. du xï* S-, p. 11, v. 27.)] — ■ En la fin l'on congnoist • l'ouvrier, en la proesse un chevalier. • (Percefor vol. VI, fol. 33.) — « Bons ouvriers est qui ne se . lasse. ■ (Ms. 7218, f.288.) - • Un meschant ouvrier • ne trouve jamais de bons outils. • (Oudin.) — ■ 11 est plus ouvriers, que de maistres. > (Cotgr.) — • Ouvrier gaillard celé son art. • (Id.) — • Ouvrier « médiocre à cheval, ouvrier gentil a l'hospital. ■ (Id.) — • A l'hospital les bons ouvriers, en dignité . les gros asniers. • (Id.) — • U est bon ouvrier; « il met toutes sortes de pièces en ouvre, ■ cela se dit de quelqu'un qui prend tout ce qu'il trouve, jeunes, vieilles, luides, jolies. (Oudin.) — • Tel . ouvrier, tel ouvrage. • (Golgr.) — « A l'œuvre, • on cognoisl l'ouvrjer. • (Id.) — • Il n'est oeuvre ' que d ouvriers. • (Id.) Ouvrir. [1' Faire que ce qui est clos ne le soit plus, au propre et au figuré : • A force lui ouvrirent • la bouche outre sou gré. • (Berte, XV.) — ■ Vraie- ■ ment cil vilain sont François retourné ; Qui les ■ aroit ouvers ainsi qu'un porc lardé. On aroit en ■ leur cuerlafleurde lis trouvé. > (Cuvolier, 21040.}} — «Toujours ouvert comme la bourse d'un avocat.* (Cotgrave.) — ■ Le goût (rappétil) ouvert que j'ai ce < matin. • (Uont. III, p. 585.) — • Nécessité oupvre « l'esprit. • (Faifeu, p. 64.) Est li cuers de la bune oumti Toute, pour l'orne décevoir. (V*. 76tS, II, f. itO.) ouv - 141 - OUY fr Découvrir : « Lyonnel print Tescu et Youvrit t poar veoir le chef. • (Percef. II, fol. 79.) — « Ses « meurs après ativerra. • (Desch. f. 498.) — « N'ai « ouvert ma triste et dolente pensée. > (Id. 178.) — « S*il estoit sceu, ïYouvert^ vous seriez encourru en « sentence du pape. • (Froiss. 1. III, p. 357.) — 80 Etendre : « Rendez ouvers voz bras nuds. » (Crétin, p. 160.) — 4' [Expliquer, éclaircir : « Sans « ouvrir ne declairer la matière. • (Froiss. XII, p. 153.) — « Pour continuer l'istore et ouvrir le • vérité de le matere. » (Id. IV, 273.)] — « Encore « n'en est la chose ouverte. » (Ms. 6812, f. 74.) — « S'il set bien sereson ouvnr.^ (Ms. 7218, f. 233.) — • Savoit bien ouvrir une matere. » (Jouv. 426.) — 50 [Publier, exposer, annoncer: « Quant ces paroles • furent bien ouvertes en tous lieux et mises avant.» (Froiss. XII, 149.)] — • Encor ne t'ay je pas ouvert « qu'il faut escrins... » (Desch. f. 497.) — « On lui a « ouvert que le roy ne vouloit plus qu'il en eut la • conduite. » (Duclos, Preuv. de Louis XI, 205.) — « Furent grâces indulgences ouvertes ù Rome. » (Froiss. IV, p. 31.) — 6* Proposer : « II fut ouvert, • (Juv, des Drsins, Charles VI, 294.) — « Des partis, « on vous en ouvrira de bons el de justes. » (Jouv. p. 429.) — 70 [Faire rompre les rangs, à l'actif; les rompre, au neutre : « Li François furent tantos « ouvers et espars, mors et pris. » (Froiss. IV, 182.) — « Pour desrompre et ouvrir ces arciers. » (Id. V, p. 412.) — « Il venoit à cel endroit où il veoit ses « gens branler, ouvnr ou desclore.» (Id.VIî, 47.)] — « Marchèrent les premiers, et par ordre, et à t Youvert. • (Oliv. de la Marche, Mém. II, p. 59.) — 8» [Ouvrir un conseil ; lever la séance à l'actif, se séparer, au réfléchi: « Adonc fu chils consauls ouvers • et revinrent li vaillant homme et li prélat en pre- t sence de la roïne. » (Froiss. II, p. 98.) — « Li c consaulx s'ouvry; on se party et s'en ala cascuns « à son logis. > (Id. X, 119.) — 9* Donner accès, au neutre ; livrer passage, au réfléchi: « Le castielqui « est biaus et fors el ouvre sur les camps et en la ■ ville. ■ (Froiss. II, 287.) — « Tout li signeur d'En- « gleterrequi làestoient en la présence dou roi, « s*ouvrirent et laissierent les Escoçois passer. » (Id. II, p. 277.)] — 10* Egayer : « Je vous pry, pour « ouvrir mes esperitz, que je me arme demain. » (Jouvenc. ms. p. 251.) — « Filles qui sont par trop « ouvertes. • (Instr. du chevalier de la Tour à ses filles, f. 62.) — < Avoit le cœur si ouvert qu'elle ne ■ peut repondre. » (Percef. I, f. 101.) Expressions : V « Ouvrir l'escaille, » terme obs- cène. (Oud.) — 2» « Cet article est demeuré ouvert^ • iadécis.(N. C. G. 1. 1.)— 3* «Com me je me veux ouvrir y • commencer mon discours. (Pasq. lett. I, f. 324.) — 4* « Lettres ouvertes, » patentes. (Chr. Saint Den. II, f. 266.) — 50 « Lyces oiiver/es, > chiennes qu'on des- tine à donner race. (Sain. Ven. p. 32.) — 6* « Bois « ouvert, • fendu à l'aide d'un coin. (Bout. Som. ror. p. 861.) — 7- • Fiet ouvert... Quand il y a mu- < tation de vassal, et que le nouveau possesseur « n'a été encor investi par le seigneur feudal ; • quand la foi manque du côté du vassal, ou du « seigneur, par mort, ou autrement, et que, par « défaut d'homme, le fief n'est pas servi, et que le « seigneur du fief n'a point d'homme. > (Laurière.) Ouvrotr. 1* Lieu de travail en commun : « Et « autres qui avoyent retenu place dix jours devant « sur les boutiques et ouvroirs de la rue Sainct « Anlhoine. • (Sat. Ménipp. édit. Labitte, p. 27.) — 2" Sens obscène : « Si me prestez vostre ouvroir pour « estaller ma marchandise. » (Récréât, des devis amour, p. 58.) Ouvpouer, ouoir, ouoyp. [i« Atelier, lieu de travail en commun : « Que nuls ne voise ouvrer « hors des ouvrouers dudit mestier. » (Liv. des Met. p. 102.) — « Ledit Bernart ouvrant et faisant son « meslier de tisserant en son leillier ou ouvrouer « avecques un de ses variés. » (JJ. 170, p. 233, an. 1418.)] — « Les dits jurez, toutes les semaines, « trois ou quatre fois verront et visiteront par « ouvrouers. » (Ordon. II, p. 364.) — « Megabysus « estant allé voir Apelles en son ouvrouer. » (Ess. de Montaigne, III, 265.) — 2** [Boutique : « Se une « persone marchaigne denrées à un marchand de « son estai... son voisin ne puet issir de son ot^vrou^r « pour mostrer ses denrées à celui qui veut achater « a son voisin. » (Liv. des Met. 206.)] Ouvrouoyrs et boutiques Dyaprez estoient. (J, Mar. p. i59.) 3' [« Ouvrouer d'escripture, » greffe: « Tablier ou « ouvrouer d'escriplure. » (JJ. 187, page 222, an. 1454.)] Ouvpoys. Boutique, au figuré: J. Marpt, p. 166, dit de l'entrée du roi à Milan, à laquelle assistoient les plus belles femmes parées magnifiquement : En ceUuy temps Cupido, par ses arcs, AUoyt jectant par fenestres ses darcs, Et par ouvroys avoit gluaux espars, Qui attrapèrent Maintz gros oyseaux qui la plume y laissèrent. Ouy. Oui ; de là les expressions suivantes : 1*" « Il la tira hors de sa guesne, pour savoir c'elle « estoit en sa couleur demourée, et ouy, » il vit qu'ouy. (Percef. V, f. 55.) — 2*» « Il faut conclurre que qui ayme le jeu, ne fera jamais grande for- tune, ouy bien qu'il se verra, avec le temps, reduict à une misérable poucvreté, » mais bien. (Lett. de Pasq. III, p. 68.) — 3® - J'ay perdu, par desaccoutumance, la promptitude de m en pouvoir servir à parler, ouy et à écrire, » même pour écrire. (Mont. II, p. 564.) — 4« « Firent faire les gouverneurs de Paris grans feuz comme on fait à la Saint Jehan d'esté, pour ce que le peuple s'esbahissoit de ceque les Arminaz avoient par- tout le meilleur ouy. • (Journ. de Par. sous Charles VII, an. 1430, p. 130.) — 5» « Le pape a cuidé, pour estre vicaire et lieutenant de Dieu, faire miracle, et je crois qu'il seroit ouy, s'il eust fait entreprinse convenable, au lieu qu'il tient. • (Lett. de Louis XII, II, p. 82.1 — O» « Moitié ouy et « non, elle soulTrit qu'il la baisast. • Nous disons moitié figue et moitié raisin. (Pet. Jeh. de Saintré, p. 530.) — ?• « Sont venues à noslre ouy^ • à notre connaissance. (Ord. III, 71.) OYA - i Ouyda. Deux amants voulant prouver qu'ils aiment tous deux, l'un plus que l'autre, parlent de oe qu'ils ont Tait et souffert : J'ai tiré pour Doria cinquante fois l'épée. I.a mienne, pour PhUis, [ut cent fois occupée. l'ai tué pour Calixte un faiseur de owjda. J'en batliB, dans le cœur, qui disoient, la voilà. EIitl.ilBTb.tr. t. VII. MIT. C'est-à-dire un lioname qui, en la voyant, faisoit un ouyda, pris ironiquement pour contredire, pour se moquer de l'autre dame ea disant ouijda, parlant à son adversaire qui vantoit la sienne comme la plus belle des belles. 1. Ouye. Oreille: ■ Tousjours avoieut les ouyes • tendues, en attendant nouvelles. • (Percef. VI, 121 .) — < Les plumes qui lui couvrent les ouyes sont ■ noires. > (Rude, des Oiseaux, f. 119.) Et nie dirent des vilennyos Toutes plaines mes deux ouye». (G. de la Bigne, f. 38.) 2° ■ Ouye de violon, de viole, • trous du fond. (Oudin.) Ovynders. Mot flamand ; porte d'écluse ; en parlant des devoirs du bourgmestre ou lantliouder, en la coutume de fumes: ■ Est tenu d'aller, dans ■ toutes les visites des nouvelles digues, d'écluses ■ etchaussëes, des champs, de vacquer au compte ■ descanaux.à larerecliondesovi/Hrfers. • (N. C. G. I, p. 636.) Ovyne. Même sens. ■ Personne ne peut faire des ■ digues dans leBoestn,...eten tous autres canaux, • aussy loingque rovj/n£ s'étend. • (Nouv. Coût. Cén. I, p. 667.) — • Dans les mauvais frais des ■ canaux, des ovynes, des ponts, des réparations. • (Ibid. p. GiO.) — • Taxes, et collectes des deniers de « Vovyne. • (Ibid. p. 635, c. i.) — • L'adjudication « de Vovyne. • (Ibid.) Onzilz. [Osier : • Le suppliant alloit pour lever ■ certains bôurignons ou engins d'ouzilz à prendre . poissons. . (JJ. 207, p. 209, an. Ii80.)] Ox. Eux : Oxicrat, Mélange d'eau et de vinaigre. (Cotgr.) Oxiniel. Mélange d'eau, de miel et de vinaigre: < Prenez deux dragmes d'agaric, et un scrupule de ■ sel de gemme, et les pulvérisez ensemble, et les « incorporez avec de Voximel. • (Kouill. Ven. 124.) 1. Oy. Iloi, aujourd'hui : ■ ... Pourscavoirnou- • velles de luy og/, je envoie nouvellement ù la cour.> (Lanc.duLac, m, f. 21.) 2. Oy. [Oui : < El il respondirent : oy, sire ; « vieingnent avant li clerc et li provere. » (Joinv. S 126.}] Oyage. Oies : ■ Comment peulx tu endurer, ne ■ porter I» clameur de les oyages. > (Hisl. de la Tois. d'or. 11, f. 57.) Oyance. [Même sens que Oance (voir ce mot) : > Vente d'héritages chargez entre autres choses • d'une geline, .iv. deniei's à'oyance, une maille de < hayes d Noël. > (Cart. de Saint Denis, an. 1295.)] ï - OYS i. Oye. [Ouie, oreille : * Et lors il bauça sa po- • tenceet feri le juifles l'0(/e. • (Joinv. % 52JJ — « Il est tardis d'avoir oye. • (Desch. fol. 535.) — « L'autre maladie qui leur prenldedens la teste, et « le courent les orailles, par quoy ilz perdent quel- ■ quefois Yoye. > (Mod. f. 110.) 2. Oyo. Oie. De là les expressions suivantes : 1* . Verd à'oye. • (Coigr.l — 2» • Pied i'oye. * (Id.) — 3« • La petite oye, > les abattis d'une volaille. (Oud.) De là cette façon de parler de Rabelais : > Luy bat- > terois tant, et tresianlia petite ove.-cesontbrss, « jambes, teste, poulmon.foyeetratelle. >(Rab.IlI, p. 51 .) ^ i" • Petite oye d'un habit. • (Oud.) Les bas, le chapeau, qui complotent l'habillement; par com- paraison avec l'aballis d'une volaille. — 5* • Jeu de ■ Voye. • [Voy. l'élymol. dans le P. Menestr. Bibi. cur. Il, p. ]%.) [Voir aussi Recueil des meilleures dissertations sur l'Hist. de France, par Leber, t.X.] — 6» • Contes de ma Mère VOyc. - (Regn. Sat. 130.) — 7» ■ Oyes de la mer, • sortes de poissons. (Rab. IV, p. 255.) Ce nom fui donné aussi, par dérision, à quarante navires mnl équipés qui vinrent d'An- gleterre faire des courses sur la Hollande. [Voy. de Thou, p. 493.) — 8° • Oye nonnelte, > d'oiseau de la taille et de la figure d'une oye, ainsi nommé parce que son plumage est divisé comme l'habit d'une nonnette. (Cotgr.) — 9* . Contre le roy n'y a ■ prescription que de cent ans. qui est ce qu'on dit ■ communément : qui u plumé Voye du roy, ceat > ans après en rend la plume. > (L^isel, Inst. GobU II, p. 217 ; Vig. de Charles VII, p. 13.) — 10- - Fer- ( rer les oyes. • perdre son temps. (Oudin.) — 11* > Plumer Yoye, sans la faire crier, ■ c'est-à-dire attraper subtilement le bien d'aulrui. (Oudin.) — I2<> • Gazouiller, et siffler oye entre les cygnes. ■ (Rab. V, p. 10, prol.) — 13" • Peu à peu le loup . mange Voye, • (Cotgr.) — 14' • Voye mesne l'oi- « son paistre. » (Cotgr.) — 15* . Les oisons mènent ■ paistre les oyes. • (Id.) — 16* ■ L'oison n'est pas « digne de montrer les pastis à I'oye. ■ (Id.) — 17° • Qui ne fait comme fait Voye, n'a de sa vie lon- ■ guejoye. » (Id.) Oyer. [Celui qui prépare, qui vend des oies : • Jehan Rousse! oyer lenoit en sa main un granl ' coutel tout nu à delrenchier ses oyes et autres • viandes. • (JJ. 89, p. 23, an. 1357.) — • Desoycrt • et cuisiniers de Paris. • (Liv. des Met.)] OyI. [Oui : ■ Il me demanda se je vouloie estre ■ honorez en ce siècle et avoir paradis à la mort ; . et je li diz oyl. • (Joinv. § 24.)] Oyon. [Petite oie : ■ Débet très ancerulos, gallice • oyons. > (Cb. de 1424, dans D. C.)j Oysoau, el. [1° Oiseau : • Nota que en la cage ■ de Hesdin qui est la plus grant de ce royaume, ne ■ en la cage du roy à saint Pol, ne en la cage mes- • sire Hugues Anoriot, ne porent oacques estre < couvés et après parnourrispetisoi/sfau/j;, et ee ■ la cage Chariot si font, • (Ménagier.) — « Aux ■ pipeursdu roy pour don à eulx fait, pour oequ'ilz OYS - 143 - OZI « Itti apportent des petits ayseaulx. > (Ducs de Bourg, n* 7051, an. 1466.)] Vcyêeau toujours retourae au chant du bois. (Mar. i2.J Homme, cheval, oysel, ne chien, S^ ne traTanie, il ne vaut rien. (G, de la Bigne, iO,) S» Oiseaux de Chypre ; boules parfumées, ayant forme d'oiseau : « Oyseaulx de Chypre. » (Desch. 530.) Voir Oiseau, Oiselet. Oyseler. [Chasser aux oiseaux : « Le suppliant • benda une arbaleste qu'il avoit portée pour oyse- • 1er. » (JJ. 206, p. 370, an. 1478.)] Oyselet. [Oiseaux de Chypre (voir ce mot) : « Un poisson d'argent à meWreoyseletsdeChïpve.» (Inv. de Charles V, an. 1380.)] Oysellement. Art d'oiseler. (Bouteiller, Som. rurale, p. 508.) Oysence. [Voir Oakce, au cart. de Lagny,f.246, an. 1336.] Oyseas. Au plus vite. « Tout oyseus s'en alla. » (Chr. Saint Den. Il, f. 124.) — On lit dans le latin de Nangis, ocius se recepit. Oyseux. 1** Oisif : « Ceste si très noble dame < oysetise qui par sa luxure se perdit. » (Petit J. de Saintré, 682.) — « Il n'est sens ou advis que d'omme « oyseiite. • (Jouvenc. p. 55.) — 2» Sans effet : ■ Durent que ce ne faisoit pas à souffrir d'occir et • meurtrir leur frère, pour paroUes oyseuses. » (Froiss. 1. III, p. 293.) — Le féminin a été pris au sens de paresse : Sans ayteuse, tousjours travaiUe, et peyne. [Desch, 340.J Oyson. Oison : « Faire de Voyson. » (Garasse, Rech. des Rech. p. 741.) — « Il n'appartient qu'aux « oysons de chier partouL » (Caquets de l'accouchée, p. 184.) Oysousement. Saint Bernard, Serm. fr. 161 ; dans le latin otiose. Oystre. Huître : « Bottez, housez, comme pes- « cheurs i'aystres, » (Villon, p. 20.) Oyvpe. Œuvre : « Si nos en Yoyvre de nostre ■ salveteit mismes ne nos volons travillier. » (Saint Bern. Serm. fr. 280.) Oz. [Armée : • Et se départi li o% d'enqui,ets'en « alerent à Rouen. » (Mén. de Reims, § 133.)] Entre les .u. oz vint tremblant. (Brut, f, 21,) Ozanne. [Dimanche des Rameaux: « Environ la « feste de VO%anne. » (JJ. 142, p. 284, an. 1392.)] Ozellerie. [Oisellerie : • Au cherpentier pour « rapperillier lozelerie. » (Varin, Archiv. de Reims, II, 2* part. p. 749, an. 1336.) Ozerois. Oseraie : « Vignes, prez, jardins, saul- « sois, ozerois, bois, et héritages rustiques. » (Coût. Gén. I, p. 529.) Ozeron, y. [Même sens : « Item le courtil , en- « semble Vozery de la ditte maison. » (JJ. 89, p. 331, an. 1357.) — « Ozeron, » (Brussel, Us. des fiefs, II, p. 759, an. 1383.)] Ozlerç. Même sens. (Colgr.) Ozlnes. Conduits, tuyaux. « On ne peut avoir « esgouts, et ozines, au moyen desquels les eaues, « et immundicitez puissent cheoir, ou prendre con- « duits, au puits, ou cave de son voisin auparavant « édifiez. » (Coût. Gén. II, p. 405.) P PAA P. [« P senefle paradis. Et le père qui paradis, • Ciel et terre et la nuit oscure. » (Senef. de l'A B C, jQbinal, II, f. 282.)] Paage. [Péage : « Car onc ne lui rendîmes che- « vage nule fois, Costume ne paage. » (Sax. c. 33.) - « Peagiers est à petit pont, pour ce qu'il doit c demander son paage as marchans. » (Liv. des Met. p. 184.) — « Ou vmtiesme an de mon aage. Ou • point qn'amors prend le paage Des jones gens. » (Rose, 23.)] Paageur. [Péager, cas régime : « Vf^illaume le PAA • Fevre, cuelieurs ou receveurs du paage du pont « de Pinguigny.... receveurs ou paageurs. » (cart. de Corbie, 23, an. 1391.)] Paagler. [Péager, cas sujet : « Panier à mercier « ne paie noiant, fors tant que le paagier puet « prendre une aguilleou une atache ae poitevine.» (Liv. des Met. p. 293.)] Paaigeré. [Soumis à un péage: « Sauf à nous « retenu et réservé les chemins qui sont nommez « les chemins reaus, voierez et jpaaigerez. • (Ch. de Rob. de Vieuxpont, an. 1330.)J PAC - " Paainz. Païens. U France, après avoir perdu sa noblesse à la balaille de Fontenay, demcuroit ouverle aux incursions des Normands : Ainai troverent paaim terre Vuide do gent bonne à conquerra. (Rou, p. 8.j Paalon.[Poêloo,aureg.JJ.155,p.l81,an.l400.] Paaner.[Paîlre: - Item et de mellreen la foresl . de Coucy en loul temps et en toules saisons pour ■ paaner el pour pasturer si grand nombre de . toutes manières de besles, comme il leur plaisoit.- (JJ.Gi, p. 154, an. 1323.)] PaasI. [Past, repas: ■ La somme de dix sept . livres tournois, avec chasciin an deux iHiaxt à . ceiilx qui seront envoyez pour visiter ledit lieu . d'Ansacq. • (Cart. de Corbie. Xlll, an. 1 JOO.)] Pacant. [Ruslre: • Oullre les inlelligcnces dont . il se vanloit de plusieurs /jflCOHfs, qu'il avoit là . dedans, du nomore desquels sont les Tallanges, . les Baudoiclies et les Gornays, des plus anciens . gentilshommes de la ville de Metz. ■ (Carloix, V, f. 13.)] Pace (in). Prison rigoureuse où élaient enfer- mes les moines coupables d'une grande faute ; l'expression vient du latin pax, par un jeu de mois cruels sur la paix d'une prison : - Ceux qui se sont • arreslé à vos avis ne sont jamais sorlis de vos ■ greffes que oc les ayez mis in pace. • ^Contes de Cbolières, fol. 47.) Pacelié. 1° Paisible, tranquille. Sire Des, qui es corspace/îc: habités. /'iVï. 7015,11, i4S.} 2° Accordé, convenu, en parlant d'un traité d'ac- commodement entre des parties qui avoienl été en contestations pour des droits respectifs. (D. Morice, Hist. de Bret. col. 958, tit. de 1254.) Pacher. Qui pfllure. On appeloit, en termes de coutume, - porc pacher • un porc " de pays estranEC 1 qui vient aux padouens d'aucune paroisse de < Labourt pour y pasturer du consentement des . paroissiens d'icelle; le roy doit avoir el prend ■ pour porc vulgairement dil^jorcpac/ier qui sont > pour cngresser, ou d'autres pcUls porcs qui sont • estimez pour un porc paclter,den\ ardils. ■ (Coût. Cén. n, p. 723.) Pacht-gave. Terme de coutume. ■ Suivant la ■ coutume d'Alosl, lorsqu'un bien est donné à " ferme /Jût'/i/ffflt'e, le fermier esL tenu de tenir el " entretenir. • (.\. C. G. !, p. 1120.) Paclal. Qui procure la paix: < Quand le roy ■ [lùr paciales longues trêves... verroil seurlé en • son royaume. • (M:it. de Coucy, llisl. de Charles Vil. p. 708.) Paciuiiment. [Patiemment : • Il ère touz pois- ■ sanz de l'amanderel lout solTroil 7Wïcianmen/. » (Joinv. §791.)] 1. Pucience. [1° Palience: ■ El mont li disoil ■ de bons moz de l'Escriture etde la pacieiice saint • Job. " (Mén. de Heims, § 4C1.)] — 2" Permission : ■ Par la pacience de Dieu » se trouve dans la for- mule d'un acte rapporté dans l'IIist. de Ueauvais, PAC par un bénédictin, p. 273, tit. de 1167. II répond à la formule ordinaii-e : Par la divine Hiséricorde. 2. Pacience. Nourritui:e, repas, dérivé de /xilf. prononcé ;)âï : • Abrabam voyant ces trois aîDd • cbeminer, il pensa que c'esloient gens de bien et . qu'il y avoit quelque seigneur. Il courut d eux « pour leur prier qu'ils voulsissenl venir reposer ■ prendre la /^acieHC? en son hoslel. • (Uist. delà Tois. d'or. II. f. 183.) — • La bonne dame se peaa ■ mouU de administrer au roy, ce que pour lors luf < esloit propice, jusqu'à ce qu'il fui heure d'aller ■ reposer... el luy requist moull instamment qu'il • luy plust prendre en gré la pacience de l'hoslel, • et le roy luy respondit qu'il se louoit moult . d'elle. - \Peroef. III. f. 25.) Pacleiinc. Paisible, en terme de coulume : < Droiture est ac aucun est tenu ù rendre À ung autre à certain < lerme ou autres, cerluines choses à justice ou k • autre partie, si celui qui doit estre rendu se rent ' sans cmpeschemenls, ou que les choses soient • rendues, il doit suffire; car nul ne doit demander • ce qu'il a eu pour ce que il ait paciente posaes- . sion. . (Coût, de Bret. f. 184.) - 3* Malade : Ou venir n'osera ciens. Jusqu'à ce que l'yver se passe. Car du chiel est si parieiii A présent qu'à peine eu rcspasse. (Deteh. f. SS6.} Ce mot, précédé d'un article, s'employoit sabâtan* livemenl. Charles V, par des lettres de 1373, permet aux > barbiers de Paris... de curer et guérir lotiln ■ manières de doux, de boces et plaies ouvertes... ■ se les playes ne sont mortelles etdebaillar < pour ce aux paciens emplaslres, onniement et • autres médecines convenaoles. ■ [Ord. V. p. 680.) — 4' [Mûri qui souffre patiemment tes inlidélilésda 1 sa femme: • Pierre Dasy en passant par devastij > icelui Thiebaul lui dit: Dieu garl ce paclant{m • laquelle parole signifie en icelui pais [Ch&leaotM . Thierry) conx/)actPH«. - (JJ. 149, p. 203, an. 1396.]j" Pacientment. [Bonnement : • De la bouche À « il si sobres que onques jour de ma vie je ne H q ■ devisier nulles viandes, aussi comme maint rick ■ home font; ainçols manioU pacientment cùi^^ 1 ses queus li appareilloil. • (Joinv, % 22.]] Paciftcateni's. 1° Officiers de jusllce qui n senties différends des particuliers, qui les^wfjn les mêmes que paiseurs ci-après : • Les lioroinesf laix ou pacificateurs ont l'anlortid d'or *t qno pwmplftjr ' - PAC - " • tans de la ville et à ses bourgeois el boui'gGoises, • soit rcsidans dehoi's ou dediius fi l'égard de tous • difTerends, batteries el menaces, el donner seu- • retë cnlre les parties et leurs pai-enls et alliez • respectJTs, comme de ne se mal Taire à l'un ù I l'autre, ou se faire faire mal en aucune manière, • il peine de confiscation de corps et de bien. • (Coût, de Bailleul, N. C. G. 1. p. 9ôtf.) — . A la ju- • risdiction de la prisondit Uliysclhuys les yjaci^- • cateun connoissent en matière d'asseurance el « se règlent conformément au contenu de la rubri- ■ que qu'il y en:i. •{Ibid. p. 975.1 — 2" [Qui conclut uDC paix : ■ l.anoue qui faisoit l'homme de guerre • elle pacificateur • (au siège de l.a Roclielle. dans d'Aub. bisl. Il, f. 15.)] PaclIlcHtion. [ Rétablissement de la paix : < Pour la TJdcJ^L'â/Jonde leur pays. -(Commin. VI. [. 9.)] — ■ Le seigneur d'un serf occis aura la paci- • ficalioii lie lapaix,el la remission sera ù donner • a nous ou h noslre grand bailly. • >"ouv. Coût. ! Cén. Il, p. m.) ' Pactflement. Pacification (Cotgr. elMonslre!. vol. l, fol. 174.) Pacifier. Faire la paix: < Amours qui trouva ' < son cueur variant, entra dedans et luy di$t: { t Comment, Passelion, n'entends-tu pas qu'elle sur • toutes riens désire ta grâce? Pacifie avec elle; il I ■ est temps ou jamais: elle est près de toy. ^ cper- 1 ceforesl, IV, f. 151.) Paclfleur. Pacificateur, négociateur. Cot?r. et Percer, v, fol. 4.) Pacifiez. Sorte de monnoie. Il esl menlioti d'écus d'Avignon nommés pacifiez pour .lun. sols im. deniers, dans une ordonnance de 1473. sur let monnoies. (Coût, de Normandie, en vers, f. 18. Pacifique. 1* Sorte de monnoie. • On donbOiï > à cliacuu des principaux prcslres un pacifique. • (Hist. de Lorr. Il, f. 882.) — 2<> On donna ce nCfOi i Anvers. en 1581, àsix prêtres (|ui furent seuls rébei- Tés pour dire la messe dans les.chapelles accorda aax calholiiiues. (Kist. de De Thou, Vlll, p. 511.. Pactac. [Monnaie, la même que le ^ta!-c • Lesquclzcompaignonsordonnerentquel'eu friii^ • roilun demi pactac. ■ (JJ. 175, p. 28i,aD.ltia! ' Pacte. Promesse; Rabelais parle d'un fmytil lit confédération : ■ L'aïeul de tous moalMljne tut • pacte» qu'ils Iny envoyoieni, à six viagu quatutx > millions. ■ (Rab. 1, p. 289.) Pactiuiix. Qui a forme de convention Paction. [Convenlion : • Il y a oertiui>^ • nances et paeZJons assises sur lestapMekat^' \ (Froiss. Il, M. 17.)] — . Pactioa ogi • qui se fitil par deux ou plusiitan i ■ coiisenlemeot, par promeitaot c( i I» lenip. • iSoai. rtir. p. 595.) — "' E'tn'on lit dans d'autre» muuMcrili montant. • — • Von se ionroa «««fr t • m«»iagiere. et (oy disl : jpntmltk ^j t notii tvona IUi^lafl6eniier#iar~ FaI • porte le nol: ?;■:■ • deux pucclie? e:. . hault liCT.re-i- ■ PaclU. :::■!•.: tait d-j ;■: :;j:t : . Ceofirov T«. e N- ■ de Vr:.i:; : ■ . r • et &V0.: :. ., .:; xni. -■ 4- : Pactiser "■..-: hui:^Èi;> . :■■ ■ • fc? .M;^ .:.■■■ Pa^isuj»- ;. Pa (Nouv. Compt. de l'Arg. p. 85.) — . Trois paelles ■ d'argent à queue. > (tnv. du duc de Norm. 1363.) — ■ El leur lièrent les mains derrière le dos, et a ■ chascun d'eulx trois pots de cuivre aux mains et « trois pflc//cs aus pies, afin qu'il ne se poussent « remuer que l'en ne les oïsl. • [il. 90, p. 237.) — > item nat paelle d'airain à queue pour bouillir les > cueuvre ctiiefs des dites dames et damoiselles. ■ (Compte de 1395.)] — On lit dans une ordonnance qui fixe les droits coutumiers sur difTérentes marchandises, à proportion de leur quantité: • La > semelle Aepaelles, de pos elde chaudieresd'arain, « sept deniers. » (Ord. 1, p. 600.) — ■ Le roi queue . est de la paelle. - [Ms. 6812, f. 75) — • La paelle • se mocquedu Tourgon, ■ (Cotgr.) — • Tuit man- ■ gierenl en V^ paelle. • (Estrub. ms. 7996, p. 15.) — [Ces poêles servaient aussi à l'évaporalion de l'eau dans les salines : • Item avons donné.... les > salines et toutes les pae'/es des satines. > (Hist. de Lorraine, li, 276.]] Paelierle. Pelletée. (Cotgr.) Ce mot est encore d'usage dans quelques provinces. Paellette. Petite poêle : CbauCTeta et bacin, Paelette à taire le papio. IDeêch. f. 442.) Paellier. Pallier, repos; partie d'un escalier, pleine, unie el ordinairement carrée, qui se trouve au haut de chaque étage. (Cotgr.) Paellon. [Poêlon: ■ Vnpaellon d'argent verre, ■ à un gros manche tout esmaillé de France , et a • dedans un flacon, .it. lasses à un couvescle à un ■ fruitelet, et sontdu petit mesnage, pesant .vui. . marcs. • (Inv, de Charles V, 1380.)] Paellonnet. Poêlon. (Cotgr.) Paenime. [Païenne : < Puis escrient l'enseigne . paenime. • (Roi. v. 1921.)] Paenisme. [Pays païen : • Hais Blanc, cooois ■ ge bien. En paenisme est en prison ; Se 1' tient • uD Sarrazin félon. • (Blancbandin.)] Paenor. [Païen. Génitif pluriel latin ayant perdu sa terminaison ;paenor vient de pa^anorum, comme Francor de Francorum, milsoudor de mille solide- rum : > Et moll i muert de la geBlpaenor. ■ (Ago- , lant, p. 184".)] Paesle. [Poêle: • Abusé m'a et fait entendre ■ Toujours d'uQ que il fust un autre. De vieil ^ PAG ■ maschefer que fust peaultre. Du ciel vae paesle < d'airain. • (VitloD, double twllade.]] Paeslerle. [Métier de chaudronnier: - Meslier ■ et artdepaes/mf.... audit meslier appartient la < congnoissance de fondre, batre et recuire tout ■ airain quelconque. • (JJ. 209, p. 54, an. 1407.) ~ ■ Le suppliant qui est du mestier de dinanderie ou " paeslerie. • (JJ. 204, p. 57, an. 1474.)] Paeslez. Comblés avec la pelle : • Les dits ■ meusniers outre leur payement et droit de mou- ■ ture. sont tenus de rendre de douze boisseaux de ■ bon bled sec et net, treize boisseaux pour le > moins de farine comblez et paes/ex au boisseau, • qui aura de parfond le tiers de son large. > (Coût. Gén. II, p. 63.) Paesloa. Poêlon. (Rab. Il, 28.) Pafanche. [Espèce de gros pieu : • Icellui Jehan • Paris.... fery et navra ledit Guillaume d'un gros > paul, appelle pa/'anc/if. > (JJ. 119, p. 412, an. 1381.)] Paffant. Parlant: DeduiSBDS com flna amourous, U'en Bloie tous pensant j Trois dames trouvai jmffanl Et disant que trop sunt eonuious Lor mari, el trop gaitant. (Cham. ma. Bmih. f. 900.) Paffus, Pafus. [Arme trenchante, dansFroiss. Il, 221, var.; le texte porte espaffus: ■ Une macque • escantellée et une grant paffus à taillant. • (JJ. 199, p. 60, an. 1463.)] Pafinole. Sorte de grain : « Le septier soilhe < se baille en assiette poursix sols, le septier febves • pour cinq sols; de avoine et pa/inole à la dile ■ mesure, pour quatre sols. • (N. C. G. III, p. 1228.) Paflazant. Bruyant: Quond à leurs yeux les rocltea cyanées Au gré des venta rudement démenées, De chaque part e'entrevienneDt heurter N'ayant apria encor de s'arresler ; Autour la mer pa/lasant ecumeuse Sous le choc brasse une onde tortueuse Et de grand bruit du (lot qui se derompt Va jusqu'au ciel : tout le ciel en répond. IBaif, f. 49.} Pagaitre. Qui est pnge. On lit dans une lettre de l'empereur Haxiniilien à l'archiduchesse, ea 1513: < Nous desirons que quant viendrez au dit • Malines, vous prenez avec vous noslre cousin le • jeune duc de Saxssen, les contes et aullres jeunes • seigneurs qui ne sont point^Mi^aitres, ensemble • les dits archiers pour venir avec vous devers • nous. > (Lelt. de Louis XII, t. IV, p. 188.) 1. Page. 1° Jeune garçon : ■ Estoient environ ■ cinquante, sans les femmes et petits paiges. ■ (Journ. de Paris, sous Charles V|, p. 93.) Mieus vaut .i. gaians, c'uns pairet Et .II. dismes, c'un terages. {Vatie. i490, f. iSO.) 1' [Valet, palefrenier : • Qui parleront pins bel > c'uns paires, C'uns troteàpié ne c'uns corlieux, ■ (Mir. de Coinsy.)— < Mêlent à mort es herbergages ■ Chevaliers escuiers et pages. • (Guiarl.) — * Aux ■ aideeurs, souffleurs, basieurs, paget^ enfiaos et PAG - ** • les autres appartenans à noatre cuisine. ■ (Ord. de l'bdlel, an. 1S16.)] — • Advint en la coort du dit > palais que plusienre dos paiget des conseillers de ■ la dite court, illec altendans leurs maistres. • (Chron. scandai, de Louis XI, p. i05.) ~ . Les bes- ■ tes sont conduites el gouvernées aux champs par > les pastovreaulx, les ctievaulxen l'estnble parles ■ paige$ et par les pairreniers. • (Hist. de la Tois. d'Or, vol. 11, f. 12.) — [< Le mot de page, îusques au ■ temps des rois Charles VI et VU sembloit eatre > senlemenl donné à de viles personnes comme à « etrcons de pied. Car encore aujourd'hui les luil- ■ fiers appellentpaijesces petits valets, qui sur des • pailettes portent seicher les tnilles verles. • (Fauchet, Orig. liv. I, ch. I.)] — 3° Jeune garçon au service d'un roi ou d'un seigneur : • Avec sespages > qni nobles hommes estoient. > (Le Fèvre de S. Remy, p. 89.) — A l'entrée de Charles VIII à Flo- rence, en i49j, < après les cent gentilshommes, • venoient \es pages d'iumneur montez sur grands • chevaux, et les laquais ù pied vestus de drap d'or, • etde velours, allans au tour de la personne du • roy. • (André de la Vigne, Voyage de Naplesde Cbarles Vlll, p. 118.) — Parlant de Claude de Saint Jnlien. enfant de 10 ans, que le roy Charles Vlll prit pour > page de la chambre, • l'auteur «joule: • on disoit alors pâfîe d'honneur. • (S. Jul. IU8l. hist. p. 436.) — De là l'expression être sorti de page, être hors de page, avoir accompli le temps de son service dans les pages ; au ligure, reconqué- rir son indé|)endance. Pasquier a dit de Louis le Gros : ■ Ce roy fut le premier de la famille des • Capets qui mit (si ainsi me permettez de le dire) ■ DOsroys hors de page. • (Rech. de Pasq. p. 768.) — ■ Mettre son esprit hors de page, <• se déniaiser. (Sagesse de Charron, p. 170.) — • J'ay ouï dire à • une dame notable que le roy François le louoit ■ (Louis II) extrêmement fort; qu'il esloil un peu • trop cruel et sanguinaire, et que c'estoit luy qui » avoit rais les roya de France hors de page ; car • devant luy, disoil-il, les rois n'estoienl que des • demy rois, et n'avoient encore gagné l'autorité et ■ la prééminence sur leur royaume. > (Brantdme, C>p. fr. 1. 1, p. 50.) 2. Page, l* Livre, charte ou feuille de charte. Dans une charte de 1147, pour la main morte accor- dée aux bourgeois et manans d'Orléans, on lit dans ta Tbaumass. Coût. d'Orléans, p. 465 : ■ Octroias- • mes par la présente /'Ofifdenostrescel. '—Dans ane autre, pour les mêmes habitans, de 1178, p. 466 : ■ Et que ce fust ferme et estable cette pre- < sente pai^e de nostre scel et dou royal non reis- ■ mes garnir et confermer. > — 2o ■ Devine page, • les livres saints, la Sainte Ecriture ; Tôt Mt dwiM paga. (S» Uoc. f. S8.) ■ Docteur en sainte page de théologie, > docteur ea ttiéolt^e. (Notice, p. 491 .) Page. [Domitilié, dérivé de pagm : • Does lel- • très obtenues de la court da seneschal de Thou- • lOBse contre les habitans et page% du lieu de PAG ■ Savere en Comminge. • (JJ. 304, page 147, an. 1475.)] Pageat. Petite page. (Col^.) Pageau. Même sens. (Id.) Pageaulx. Petits poissons, pagelles, dans Rab. t. IV, p. 254. Pagel. Petit page. (Cotgr.) Pageols. Façon de page : ■ Un page, quandbien < il eut été habillé en damoiselle, si l'eut-il discerné •> entre cent autres ; car il le senloit à son pageoiXy • incontinent qu'il entroit en la salle, encore que • jamais plus il ne l'eustveu. ■ (Contes de Dasper. t. II. p. 734.) Pageot. Petit page. (Cotgrave.) [De là le nom de famille Pajot.'] Pagerot. Même sens. (!d.) Pagesle. [Bien fonds donné à rente, à ferme : • Comme le seigneur de Lastic eust baillié au ■ supliant à certain cens ou terme pageiie ou • héritage et l'en eust vestu. • (JJ. 148, page 68. an. 1395.)] Paglens. [Païens : ■ Ghi rex eret à cels dis • ^yra pagieta. • (Eulalie.)] Pagnon. Pignon; c'est la partie d'une montre dans les cannelures de laquelle s'engrennent les dents des roues qui la font mouvoir. (Cotgr.) Pagnotte. [Qui est sans courage : ■ En 1542 ■ dans le Piémont, les Espagnols appelloient les > soldais français Pagnottes. ■ (Le vray but où doi- vent tendre tous les gens de guerre, p. 13.)] — • Les ■ Italiens dit Ménage, appellent gentilivomini tÛ ■ pagnotta ces gentilshommes que les seigneurs • louent pour leur escorte aux jours de cérémonie, ■ à cause qu'on leur donnait des pains {jpaçnotta) ■ ce jour la. • Pagolse. Paysanne : • Ayans branlé à la lour- • desque, qu'ilsappelleDtàThoulouseàla;)(i0OJ celte somme sur leurs biens immeubles que l'on • appelle vulgairement pague de commune. ■ (Coul. Gén. 1. 11, p. 708.) Pagueloy. Cale où ou jette tout en pagaie : PAI — 1 < Paguetoy des salerea espagnoles. •(Voy.lesMéin. du card. de ReU, t. III, p. 337.) Pagul. Bernard l'Ermite, sorte d'écrevisse. (Cotgrave.) Pagure. Héme seo3.(ld.) Pahls. Pays : Et se tu de mer Teuls iuir, Et B'an Ion pahU veuz venir, (Rom. de Roii, p. 419.J Palage. Péage : Car g'i pauai loiu li premiers; N'encor o'ere pas coustuiniers Si lieus de recevoir paio^e. (Rou.) Palaules. [Payable : ■ Se li blés deseur dis soit • paiaules ausi corn on a acoustumé à faire. • [Ch. du Vermandois, Bibl. de l'Ecole des Chartes, 1874, page 457.)] Palcel. [Echalas : • Ils ont les vignes atrapeis < Trestout a fait et tout par ordre ; Des paicels ont ■ les grans moiées Toutes arses. > (Guerre de Metz, en 1324, p. 238.]] 1. Pale. Pied : < Aller à paie. • (Ma. 7615, 1. 1. f. 63.) — • Mener à paie. • (Id. 1. II, p. 66.] 2. Pale. Apaisée : ■ Se la guerre ne fust accor- ■ dée elpaie. > (Poët. av. 1300, t. II. p. 8H3.) 3. Pale. [Paiement : • C'est à sçavoir chascun ■ mi) livres parisis à trois paies chascun an. • (Du Cange, Constantinople, Chartes, p. 26.] — > Et ■ se le requérant nie la paie. • (Assises de Jérusa). t.I,p.61.]] Porquant a'en pnet on faire paie De tel, et da tôt autre plaie. (Pan.de Bl. f. i63.) Paiele. [Poêle : • Et paiele et andier. • (Oustil- lement au villain.)] Palelée. [Poêlée : • Du cop que ledit Hichelel ■ donna du genoul audit Chevet, il cheî en une < pajé/eede eaue qui estoit mise sur le feu pour . pestrir. . (JJ. 100, p. 362, an. 1446.)] Palelle. [Poêle, bassin, chaudron : * Si jela sa ■ touaille de quoy elle avoit sa leste entorteillée, ■ au ctiief de la patelle de fer lu où la soigne la • royne ardoit. » (Joinvilie, § 645.) — « Pour avoir ■ reitait et ressoudé les fons d'une patelle d'a^^ent • blanc & faire la bouillie de madame Ysabelle de . France. « (Compte de 1391.)] Paiement. [1* Action de payer : • Lors peus- ■ siez veoir tante bêle vaissellemenle d'or et d'ar- « gent porter a l'ostel le duc por faire poiemfint. • Siileh. S 61.) — 2* Promesse de paiement, garan- ) : . Quant il (Arteveld) en voloit emprunter à > aucuns bourgois sour son paiement, il n'esloil ■ nuls qui li osast escondire à prester. > (Proiss. t. H, p. 417.) — 3'' Réparation, vengeance : • Pri- ■ maut aura son paiement. Si que il sera moult ■ dolenz, Ançois qu'il issede laienz. • (Ren. 3216.) — ' Se il portent et suefTrent un temps, si en pren- • dent il en la fin crueuls paiement. ■ (Froissart, t II. p. 23.]] Païen. [Voir Paciens; ce mot s'appliquait aux maliométans comme aux païens antiques : • Atant ï* PAI • i vint uns païens, Valdabruns. ■ (Roi. v. 617.) — ■ Li reis paien* parfundement l'enclïnet. ■ (id. V. 974.) — • Turnat sa teste vers la paiene gent. • (Id. V. 2360.) — • Ne place à Dieu que je me renda ■ à paien ne àSarrasin. > (Hén. de Reims, $ 389.)] — ■ Primier àtspaiens, • dans S. Bernard, p. 311, correspond au latin primitiœ gentium. Palenie. [Pays des païens, en particulier des musulmans ; • Je vous donrai un pan de patente. ■ (Roncisv. p. 126.) — • Jusques en paienie ne vau- > roie arester. > (Aiol, v. 8911.)] Palenime. Même sens : Boin est que li rois i aille, Pour destruire l'onle kieuaille, Paicns et Ture qui Dieu ce croient Et aa douce mère mescroieat Et par trestoute paienime Crotent en Mahomet meisine. (Moatlte*, p. S61.J Palenlsme. Très païen : Hicbes roia Tut uei de Bilisme En une terre jmien ion e. (Brut. f. 98.) Palennlme. [1" Peuple païen : • Eibiensevent ■ que c'est lacleisde;}aiennt)ne. • (Uén. deBeims, % 148.] - 2° Paganisme : • Se Rou voleit por noz • chreslien devenir, Baptestire rechoivré, paien- ■ Hime guerpir. • (Rou.)j Palenor — our — ur. [Païen. Voir Paenor : • Cent paienor ne voelent cesser unkes. > (Roland, v. 2639.) — I Si veit venir celé gent paienur. » (Id. v. 1019.]] Araeelot s'en flst royne ; Paienne estoit ; s'en Ost s'oissM-, Et à l'ustee iMiifinnor Prestre n^ ust beneicon Messe n'y ot ne oiMiaon. (Brut, f. 54.) L'amour suerpi au creatour ; Si a pris la la; paiennour. (Brut, f. iOS.) Paler. [1* Acquitter une dette: • Guiteclin les • paia (les jongleurs) d'or fin et de besanz. • (Sax. t. V.) — • Il aloient en la taverne, il dis ou il douze; ■ si despendoient vinLsous ou trente, ou plus ou ■ meinz, et maudoient ù un preudumme de petit • parage de la vile, auques riches, qu'il paiast leurs • despens. Aucun i en avoitqui l&spaioit par paour, • et aucun qui ne les vouioU pater. • (Men. de Reims, § 443.)] Il n'est saisons qui ne paie Ne mandians qui n'assaie. (Poë*. de Froit*. p. Ït7,/ 2* Se tenir pour payé, être content, satisfait: En chevalier ne vaut nule riens tant Cota proece ; c'est son meiUenr métier ; Si s'en doit bien bêle dame pat«r. (P. a. 1300, III, 1SSS.) Je me paig de le servir. (Id. III, it$t.) 3* [• Paiey uu coup, «donner un coup: «Telcoap • lui va paier.. qu'ambedui s'entrebattent. ■ (Berte. c. 38.) — • Sor le senestre espaule li a tel cop paU ' Enfressi al bruier l'a par devant trenchié. ' (Aiol, V. 5992.) — 4* < Paier avant la main, > payer avant livraison de marchandise : • Comme Esttenne Ber- ■ tran charpentier eus! pris de Thomas Girot ■ exposant certains ays a soyer, parmi certains pris ■ d'argent que ledit Bertran lui en paia avant la PAl - i* . main. - (JJ. l\% p. 29, an. 1377.) - 5" InOnitif pris substantivement : ■ Ung paier ou les paiemens • qui leur estoienl faiz de leurs gaiges. ■ (JJ. iM, f. 5, an. 14S6.)] Patge. [Page. Voir ce mot.] Palgnon. Diminutif de pain. • Au regard du < droit du four en ce qu'il touche le salaire de cuire • le pain tant seulement, iceux habitans ontdecla> ■ rez ne debvoir ne avoir accoustumé de payer par • chascun boisleau de bled converti en pain (|u'ils • font cuire au dit four un paignon tel que l'on ■ baille ordinairement à un cliarton pour son des- ■ jeûner.» (Nouv, Coot. Gén. I, 407.) — [■ Paignon • de cire. • (JJ. 168, p. 389, au. MIS)] Pall. [Bâton : • Icellui Desmotes persévérant • de mal en pis pri.st un pail ou gros basion. > (JJ. 118, p. 430, an. 1380.]] 1. Paile. Pale de l'aviron, pour l'aviron même: • Dès la poincte du jour ne faut à se trouver avec • une paile à l'endroit ou estoit ceste nacelle, • laquelle il deslache d'un pau ou elle tenoit atta- ■ cbée avec un ordre, et la fait couler en la mer • m'attendant. > (Vray et parfait amour, f. 60.) 2. Patle. [Du latin pallium ; l" Etoffe de sole : t Tuz lesquersenpai/erecuillir. -(Roi. v. 2965.) - ■ Pailes de Bonivent. » (Flore et Blanctiefl. 438.) • En sa chambre entre tote desafulde. D'un grant • paile à une robe osiée Et une cape qui fu de voir ■ forrée. • (Aubri, p. 159 ■.) — ■ Et la conlesse en •' pur un pàiie bloi. • (Id. 159 '.) — ■ Chances ot de • brun paile, soulers à liste. > (Aiol, v. 2017.)] n ot chauccs d'un paile chier Et une soUiers de HontpeUier. (Blaneh. f. 189.) La coule ert par devision Faite de soie et de colon. De brun paitt li chevsax. (Ibid. f. 180.} 2" [Tentures, tapisseries : ■ Et flst tanlost parer • le mouslierdepai^fs de soie. > (Ann. du règne deSaint Louis, p. 191.)] Et d« pailea et de cendu. (Blaneh. f. i90.] 3* [Tente : • Les très et les cendaus et les pailes • ploies. . [Aiol. V. 8520.) — De là au v. 8817 : . Et • Guinehos s'en vient droit al lente de paile. > — 4" Voile qu'on tient sur la tête des mariés pendant la bénédiction nuptiale : • Voire s'il en y avoit piu- • sors enfans nés avant qu'il espousast, et le mère • etli enfant à t'e^pouser estoienl misdesozle/uit^é • de sainte Eglise, si devenroient il loiel oir. > [Beaum. WllI, 2.) — 5* Drap dont on couvre le cer- caeil pendant les cérémonies funèbres: «Si ol • dedensia bière un corps. Et lez le pai/£ par defors • Avoit une espéecoucbié. • (Perceval,dansDorel.)] — 6° Manteau : < De sa vesture ne me puis je pas • passer ne taire, et mesmement du mantel ou • paile qui son corps couvroit. • (Al. Chartier, Quadrill. invect. p. 407.) — 7" Caparaçon ; I* >unt ce deux pucelles qui en vieonent chantant, "* e deTanl soj fait traire un auferrarrt PAl Conrert deci qu'anx piada d'an poite eacamirant, Il cfaOTauche chacune un palefror emblant. N jours la guerre commencent. En Normandie se ■ relancent. • [Guiarl, an. 1204.)] L'an mil ccc ung. avec quatre vins, La premier jour du doubteux mois de mars. Leva srant vent de pailiars et coquins. Qui à Paris couru de toutes pars. (Desch. f. i28.} 3« [Méprisable : < Mon amy est gaillard Et mon • mary fêtard. Et je suys jeune dame: Mon cueur ■ seroit pûi//arl D'aymer ung tel vreillart Veu qu'il ■ est tant intame. ■ (Chans. du xv* s. p. 117, v. 7.)] — 40 Galant : • Pendant que cetle Florentine estoit • avec son paillard. •> (Apolog. pour Hérodole, p. 194.)— 5* Au féminin, concubine : • Galsonde, > sœur aisnée de Brunehaud, deuxième femme de > Chilperic, est eslranglée dans son lit k l'insliga- • tion de Fredcgonde. lors sn paillarde et depuis ■ sa femme- ■ (Pasquier, llech. 410.) — fi" Dissolu, dans Babel. 11, 257. De Ifi au t. V. 166: • Paillardes • couleurs, • piles couleurs. — 7° Malpropre : • Un • ord, viliiin el;jai/tardtumbereau. ■ ;Chr. scandai. de Louis XI, p. 52.) — 8" Terme d'amitié, dans Ra- belais ; BratUâme écrit de Louis XI : «Un petit ■ scribe... ainsi qu'il eut ouvert son galemard... et ■ voulant faire tomber sa plume, avec elle tombe- ■ rent deux dez, auquel le roy demanda tout aussi ■ tost à quoy servoit cette dragée : l'autre sans s'es- « tonner luy repondit ; Sire, c'est nn remedium • conlra pestem; viens ça, dit le roy, tu es un ■ gentil paillard (il usoit souvent de ce mot) ; lu es . a moy, et le prit A son sei-vice. • (Brant. Cap. fr. I, p. 34.) — C'est dans un sens analogue qu'on a dit PAI - 1 un paillard bouquet. • S'ils n'avoient pareillement • en la main gauche, le petit paillard bouquet, ■ pour témoignage de leur prééminence. * (Dialog. de Taliup. p. 47.) PatlIardalIIe. Collectif de paillards. (Conired. de Songecr. f. 26.) Palllarder. [1» Faire acte de paillard : • De ■ paillarder tout elle me desiruit En ce bourdel où « tenons nostre estai. • (Villon.)] — 2" Se rendre malheureux ; ■ Il est besoin et utile d'interrompre ■ un prélat prescbant pour ce qu'il luy Taul beau- ■ coup de temps h ce préparer pour se paillarder « à bien dire. » (Hoy. de parven. p. 71.) Palllarderle. [Paille : • En povres draps et eii < paitlarderie. • (Descli. éd. de Queux de Saint llilaire, 11,95.)] Dieux Bcet comment on nst couverB On gist dus la paitlarderie En gros draps durs clairaus, pervers (De$eh. f. 354.) Paillardise. Désir, ardeur : Quant guerre et tournoi ne sont mie, Ne joustea, qu'il ne a'entroublia A paillardiie pour amer. De quérir voyage par mer Du saint Sépulcre. (Deêek. f. 503.) Palliasse. • Estre de /lai/Iasse, ■ être de çuet, ou de garde. • En entrant au Louvre je trouvai un • des gardes du corps du roy nommé la Barre qui ■ estoit maresctial des logis des suisses, qui estait ■ depaillasse cette nuil là. > [Mém. de Bassompierre, 11, p. 94.) Paillasson. On disoil proverbialement, < celuy ■ qui s'estoil si bien enfariné de peur de prendre - au paillasson. • (Bouchet, Serées, 1. 1, p. 38.) Palllau. [PoPlion. ■ Item, un vei^ier et un ■ paillau de vigne en désert, ainsi comme il se . comporte. • [1405. Aveu de la seigneurie de Cor- mes) L. G. de D.)] 1 . Paille, [Voir Paile. 1° Etoffe de soie qui venait d'Orient: -Une paille d'André li ont desor lui mis.* (Garin.) — • Bues i offre un vert paille roez. • (Id.) — > El le mante! à son col li pandi, nicbed'orfrois, . de paille alexandrin. ■ (Id.)] — ■ Pailles de Pavie.- (Poét. av. 1300, IV, 1C3'2.) — [2" Tenture : • En une « chambre à or ovrée Portendue de pailles • chiers. > (Roman de Troie.) — • Les voiltcs dre- > ciés ou venl Petes dû porpre et de cendals. Et de ■ pailles emperials. » (Id.iJ — S- Manteau féminin: .... Les muremiles Qairablea Qu'elles portent en leurs narines. Les pierres pendant aux poitrines Et et frontiaulx sur leurs sourcis ; Hucatoires. paille» ans sis ; Leurs oguilles et leurs miroirs Seront convertis eu plouroln. (Desch. f. 53t.} 2. Paille. [Tige du blé : < Si fai mètre le frou- • ment d'une part et la paille d'autre ; et quant je • revenrai de mon plaît, si partirons bonnement. • {Mén. de Reims, § 407.) — . Et liz de paille n'est • pas liz, Et en mon lit n'a fors Va paille. • (Ruteb. page 3.)] Expressions : X" * Mettre de la paille dans ses >- PAI ■ souliers • [Rabel. V, 175); nous disons mettre da foin dans ses bottes, prévariquer. — 2* ■ Hettrë U ■ paille &, au devant de, • arrêter une persoQoe, terminer une chose : • Célébra la jo][euse Teste de • Pasques sur la mellray à mon escript la paille. ■ [D'Auton, foi. 143.) — ■ Elle, qui ne lui devoit rien • lui voulut soudain mettre la paille au devant et • l'arrester, en l'assurant qu'elle n'aimoit et n'ai- • meroil jamais autre que son mari. • (Hai^. Nouv. L XIV.) — 3- . Jfitter la paille en l'œil à quelqu'un,» avertir; après une exhorlation aux prélats pour les engager à corriger les mœurs et les ^^ce8, il dit : • Scachez que ce volume est fait pour vous jetter ■ la paille en l'œil, afin riue vous abbaliez lasimo* • nie. . (Hoy. de parv. I, f. 159.) — 4* • Mettre aux • yeux ta paille, • même sens. (Touch. de des Ace. p. 6,)— 5*. Faire passer la paiHtfdevantlesyeux," l'emporler, surpasser. • Nostre langue n'est pas • moins capable que la latine des Irails poétiques ■ hardis : car quant â moy je ne voy rien en quoy ■ le romain nous /'(use 7?ffS80f' ^ paille devant les . yeux. » {Pasq. Becb. p. G24.) — G* . Perdre la • paille et le grain, > perdre louL (Coquill. 80.) — 7» • Etre dans la /Hit//e jusqu'au menton, ■ être fort aise. (Hém. de Montliic, I, p. 221.) — 8* ■ Vendre • paille por grain, • donner de la mauvaise mar- cbandise pour de la bonne. 9* > Avec le temps el la paille l'on meure les ■ mesles. • (Cotgr.) — 10* [• Rompre la paille, • même sens que rompre le festu (voir ce mot) : • Prevoiant queceste mort l'eusl descrié parmi tons • les siens, il aima mieux ne rompre point la paille, • et ainsi se sépara en propos de Vcntreveue. ■ {DAub. Ilist. n, 313,) ~ II* . Lever la paille, • se dit d'une chose excellente, décisive, par allusion à l'ambre qui soulève el attire la paille: 'Etenracon- • toit des tours qui levoient la paille. • (D'Aub. Vie, XXXVIII.) - 12" On lit dans du Breul, AnUq. de Paris, p. 98: • Quand à la cour de l'onieial.il se ■ présente quelques personnes qui ont forfait en ■ leur honneur, la chose estant avérée, si l'on n'y • peut remédiei' autrement, pour sauver l'honneur • des maisons, l'on a accoutumé d'amener en ladite • église (Sainte Marine), l'homme et la femme qui > ont forfait en leur honneur et là étant conduits • par deux sergents (au cas qu'ils n'y veulent pas • venir de bonne volonté], ils sont épousés ensem- < ble par le curé dudit lieu avec un anneau de • paille. 1. Paillé. Paie, terme héraldiqae ; les armes d'Aragon sont • pai/M< d'or et de gueules. ■(Proies. liv. HI, p. 27.) 2. Paillé. i*/lfb'.Quiacouleurde paille. (Golgr.) — ^Subst. Paille étendue : • Maintenant sont en ■ aag paillé liez, contre une tendue de bois d'ane ■ chaîne de fer par le milieu du corps, ont des fbrs ■ es mains et ne font que plourer, comme avons • entendu. ■ (Letl. de Louis XU, t. IV, p. 330.) PAI — IM - Pallie-doré. Couleur jaune d'or. (Bei^. de Rem. Belleau. I,p. 131.) Paillée. [Gerbes étendues sur l'aire : • Le sup- • pliant faisoit une paillée de gerbes de aaigle pour • batra et en tirer le grain. • [JJ. 200, p. 5, an. 1481.)] Paillemallle. Mail, jeu. Brantôme écrit de Charles IX: ■ Lorsqu'il faisoil beau, il estoit tou- < jours bors de sa chambre ea compagnie, en action • ou & jouer à la paulme qu'il aimoit fort, et s'y ■ efTorçoit par trop, à sauter, ù jouer au paille' ■ maille ; bref, en plusieurs autres plaisans et • vaillans exercices bors de la maison. > (Branl. Cap. tr. IV, p. 32.) Pailler, 1er. [1° Ueule de paille : • Perrin Adam • descendit de dessus le pailler ou barge des pailles • d'icellui lieu où il estoit, tenant en sa main une • fourche. > (JJ. 184, p. 314, an. 1453.) — > Lesquelz < compaignous sont coustumés de prendre les • feurres et gerbiers ou pailliers qu'ilz treuvent > prèsdurivageduRosae.>(JJ.]76, p.33, an.144l.) -2» Grenier à paille : ■ PaiHer ou fenil. . (JJ, 181, p. 149, an. 145Ï.) — 3° Litière, fumier : > Nous • coaoissons que louz les tiouste» reseanz et demo- • renz en la terre S. Nicolas à Courbeville, peuvent • et pourront maître et ouster leurs pailliers et • fumiers pourir... en touz nos chemins. • [Charl. de Robert de Vieuspont, an. 1330.) — 4* Basse-cour : • Et tes poucins et tes gelines. Qui erent lez un tas • d'espinesËn unjuat'/ieroù il gratoient. ■ {Ren. T. 4991.) — - Les malars de rivière ont les pies • rouges, et ceulx de paillier les ont inunes. • (Hénag. Il, 4.}] Pallleron. Brins de paille : • On lui jelta des • grenades à feu, des travetaux de pailles et en si • grande quantité que quelquefois il estoit enfoui • en les pailleroni. > (Uerl. Coccaie, 11. 419.) Pailleté. Garni de paillelles : ■ Dix huit cheva- • liers veslus de vermeil à beaux plumats, pailleté ■ d'or. • (Moiistrel. 1, f. 98.) Pallleter. Orner de paillettes. (Cotgr.) Pallletenr. Qui fait des paillettes. (Cotgr.) Paillette. [1* Mince lame d'or ou d'argent : • 943 paillettes d'argent dorées,... faites et forgées • en manière de losanges et un petit annelet au • hoal àe c\\2i3cune paillette. • (Nonv. Comptes de l'Arg. p. 187.) — 2* Jonchets : • Lequel dist à Iceulx • compaignons se il y avoit nulz qui voulsist jouer • aux puiz/efles de boisbiancheset noires. '(JJ. 165, p. 353, an. 1410.)] Pallleul. [Uur de torchis, de paille mêlée de cbaux: • Le suppliant entra en ta maison de Pierre • Trappin par un ;Kii//eH/ qu'il rompi. > (JJ. 154, p. 735, an. 1399.)] Palllieres. Chaumières. Les officiers du pape, eo 1491, • promirent de ne bastimyréedifleraucu- « oes poij/t^ft du costé d'Avignon sur le bord du > Rosne, sans la volonté, congé et licence du roy.< (Hém. de Sully, ¥11, p. 324.) PAI 1. Palllls. Collectif de pal. pieu: • Hais s'ils ■ veulent avoir chesnes es dites forests pour faire < paillis, clappes et eschalats, sont tenus les ache- « ter du gruyer du dit seigneur. . (Cout. Gén. 11, p. 1029.) 2. Palllls. 1* Grenier à la paille. (Cotgravè.) — [2* Paillasse : • Sire, si ne sai quel part aille ; Mes • costeiz connoit le pailliz. > (Ruteb. 3.}] PalUlsson. Poêlon. (Cotgr.) Pallloeul. [Même sens que />at/Ieu/.- -Etsoub- • tillemcnt rompirent le paillouel ou paroit auprès • d'un huis... et en la ditte maison entrèrent.» (JJ. 184, p. 172, an. 1451.)] Paillole. Paillette d'or, au ms. 7218, f. 221. — [> Là où l'on [reuve l'or en paillole en grani quan- . tité. • (Marc. Pol. 379.) — • Trouvèrent moult ■ très grant trésor. Or en paillole et en tarin. » (Cleomadèa.) — ■ Item au marc d'or lin, en or en . plate et en paillole. • [Ord. I, f. 479, an. 1310.)] Palllotage. Clôture de pa/s, pieux. • Quant aux • réparations et ouvrages qui se font entre deux • héritages voisins etcontigus... tout ce que touche • lespotleaux, pailiotages, voilages, pel, lattes, • placquages, doux et autres choses que l'on dit ■ closture, se paye par les propriétaires des dits ■ deux héritages contigus, moitié par moitié, aussi ■ avant que le parois fait closture au propriétaire • voisin. > [Cout. de la ville de Douay, Nouv. Cout. Gén. I, p. 989.) Paillote. Pailleté. (Desch. f. 301.) Palllotous. Terme d'injure. Haie soute aies tu es deDs: Tu es UQ ribaua pailloloui. {Ht. ISiS, f. SiA.} Palllotte. Paillette. (Cotgravè.) Palllotté. Enduit de terre mêlée ^ de là paille, c'est-à-dire de torchis ou de bauge. (Cotgr.) Pailtuel. Paillol. petite paillasse mise sur la grande dans un lit d'enfant : Lors vient à l'autre lit en costé Si sent le herch et le maiUuel, Etli clersjouate lipoijluef Se trest que ne l' truiaae le vilain. (U». 7989', f. Sii.J PalD. [1° Farine pétrie et cuite : « Solehadins li • envola pain et vin et viandes, ainsi comme il li . avoit convenant. • (Ménestrel de Reiras, § 49.) — ■ Que il baslist (son blé), ou feist batre. et que il en — feist ou feist faire du pain. • (JJ. 90, p. 209.) — 2' Boisseau : • En la ville de Chanvery, huit pains, ■ et les trois parts d'un ;)am,etvault chascun pain • un boisseau froment. • [Terrage de l'Isle Adam.)] Expressions :[ 1° * As esquiers serai comme men- ■ diz Por algue lioivre ne por meugler pain &js. > (Raoul de Cambrai, f. 204.) — 1° bis. < Pain aliz, > pain trop levé, pain aigre. (Stat. des boulangers.)] — 2°< fatn brun,- pain bis: • Faultede blanc patn , • fait aulcunes fois manger le brun. ■ (Percef. VI, f. 76.) - 3" . Pain bourgeois. • (Rabel. IV, p. 248.) — 4° [> Pain balle, > gros pain rond semblable à ' un ballon : ■ Gros pain batié et de tourte. • (Rabel. PAI - isa — PAI 1. 1, ch. 25.) — 5* « Pain de brode, » le même que pain brun : « Pour faire du pain de brode le sup- « pliant a meslé du segleavecques des gouyaulxdu • pain blanc, ainsis qu*il est accouslumé de faire « en leur meslier de boulengier. » (JJ. 209, p. 294, an. 1483.) — 6« « Pain bouleis, » pain corrompu : « Se H tameliers portent es lieus devant diz pain « bien conreé, qui ne soit bouteis, faire le pueent.» (Stat. des boulang. an. 1300.) ~- « 11 ne paioient que « pain boteis, » (Liv. rouge d'Abbev. an. 1309.)] — 7» « Pain de cokel. • (Brilt. lois d'Angl.) - 8» • Pain « cribré. » (Id.) — 9" « Pain de cour. » (Ordon. III, p. 313.) — 10^ • Pain de chapitre, » le même que pain féodal. (Laur.) — 11° [. Pain à chanter, » pain azjjme, hostie : « Dneboueste d'yvoire à mettre pain « à chanter. » (ïnv. de Clém. de Hongrie, 1328.) — « Une boiste d'or à six qnarrés, ù mettre pain à « chanter messes. » (Comptes royaux, an. 1422.) — 12^ « Le pain blanc, appelle pain de Chailly, de « deux deniers de taille, pèsera 18 onces. > (Reg. de la Ch. des Comptes, f. 11, an. 1372.) — 43'' « Lequel « suppliant print trois pains blans, appeliez « choesnes. » (JJ. 128, p. 84, an. 1385.) — 14* • Pains « curiaux, » pain de cour : « Que li chapelain^ ara « par livroison par sengles jours quatre pains eu- • riaux, ou deux denrées de pain, et demi sestier « de vin ù taule, et une pièce de char ou deux « deniers. » (Ch, de Catherine, comtesse de Blois, an. 1208.) — 15« • Se le maistre treuve pain mes- « cheue, c'est assavoir pain doublel, que on ait « vendu les trois plus de six deniers. » (Stat. des boulang.)] — 16* « Pain à Tenvers, • au gloss. des Arrêts d'amour. — 17® [« Sera tenus ledit fournier « de prendre cascun samedi les blés des moeutures « des mollins de Corbye, pour faire le blanc pain « du couvent... et pour faire pani d^escuier^ on lui « délivrera blé des greniers. • (Cartul. de Corbie, Ezechiel, f. 88, an. 1420.)] — 18» • Pain fraunceis.» (Britl. loisd'Anglet.) — 19o « Pain fleury. » (Path. Testam. p. 133.^) — 20« [« Le suppliant dist à sa « femme que elle preist un grant pain fetiz, dit • tourte, et en feist des pièces et les donnast aus « povres pour Dieu. •» (JJ. 145, p. 162, an. 1393.) — « L'exposant lui dist qu'il venist boire et qu'il ap- « portast une pièce de son pain faitis. » (JJ. 150, E. 337, an. 1390.) — 21» . Pain féodal, • droit d'ou- lies. — 22* « Pain ferez, » gauffre : « Pluseurs • bonnes gens qui estoient venus ou dit hostel pour • eulx esbalre et mengier pain ferez , ratons , « crespes. » (JJ. 144. p. 197, an. 1392.) — 23' • Pain • de feu, » pain de fief, féodal : « Item trente neufs « pains de feu. • (JJ. 73, p. 103, an. 1339.) — 24« « Le jugement de pain fort et dure est tiel, sça- « voir que il sera remandé à le prison, d'où il vient, « et mise en une basse meason estoppé, et là girra « nude sur le terre, sauns aucun littour, soips, ou « auter draps, et sans ascunsgarnishe environ luy, « savant un chose, qui covera ses privé membres, « et que il y girra sur son dorse, et que son teste « soit veste (ouest), et ses pees este, et que un brach < soit trahi à un quarter del meason ove une corde, « et Tauter brache à l'autre quarter, et inssint in « mesme le maner soit fait de ses jambes, et que «f sur son corps soit mise fere et pierre taunt, corne « il peut porter et plus, et le premier jour ensoant, • il aura pain fait de barley^ trois morcels sans « aucun boyer, et le second jour il boyra trois « foites, tant si come il peut de l'ewe que est pro* « chain à l'huys del prison, et ceo sera sans dict, « tant que il soit mort. • (Stanford.)] — 25* « Pain « gaignant, » qui gagne son pain. (Loyse le Caron, fol. 60*».) — 2fr> [• Pain d'hoslelage, • le même que pain féodal. (Coût, de Dunois,arl.27.) — 27« • Pain « bien labouré, > bien pétri, aux Ord. V, an. 1372, p. 554.)] — 28* « Pain menu, » aux PoëL av. 1300, IV, p. 1319. — 29« • Pain de mesture, » de mouture, mélange de froment, de seigle et d'orge, dans TAn- jou. (Ord. V, p. 683.) — 30" • Pain muisis, » moisi, dans Du Cange sous Panis œstivatus. — SI*" • Pain « mouton, » dans D. C. sous Pants mutuatus. Voir pain de mesture. — 32» [« Sur la forme et manière « de faire et vendre pain blanc appelle moly. • (JJ. 190, p. 180, an. 1460.) — 33" « Pain d'orge vent « pour pain mouflet, • (Mir. de Coinsy.) — 33« bis. « Pain mestourné, > c'est-à-dire pain trop petit. (Stat. des boulangers.)] — 34* « Pain de nopces, • baiser qu'on donne aux épousées. (Borel.) — 35<> [« Pain d'oint, > graisse : « Chascun pain dCoint, • s'il poise cinq livres ou plus, doit obole et ton- « lieu. • (Liv. des Met. 318.) — 36* « Pain oubliere, » oublie: « Six pains oublierez de rente. • (Cart. de Chartres.)] — 37* « Pain panière ou panniere. » C'est un grand pain de froment que les sujets de S. Gondon-sur-Loire, outre le cens, doivent chacun an à leur seigneur. (Laur.) — 38« [« Pain perdu, » passé à la poêle: « Lequel exposant leur respondi que il ne leur avoit que donner fors un pain blanc et du burre, ...et lors entrèrent oudit hostel disanz que ilz en feroientdu pain perdu. • (JJ. 26, p. 8, an. 1381.) — 39^ « Et se le pain estoit de plus de 11 deniers, il seroit le maître ; et ce pain appelé lepainpoté.... • (Statuts des boulang.) — 0* « Deux pains, que l'en appelle primas, d'un bichot de froment les sept. > (JJ. 198, p. 191, an. 1461.) — 41"* « Li rois Philippe eslabli que les talemeliers demourans dedenz la banlieue de Paris peussent vendre leur pain reboutiz, c'est assavoir leur refTus, si comme leur pain raté, que rat ou soris ont entamé. • (Stat. des boulang.)] — 42o « Pain secont, > pain bis : De pain aecont vivoit mon maître : Et ceHui dont me faisoit paistre, Fut presque quart, ne V vueU noyer. (Deach. f. 451.) 43« « Pain simeul. » (Britt.) — 44* [« Un denier « tournois sur chascun pain de sel, appelé sali- « gnon. » (Preuv. de l'Hist. de Bourg. III, p. 111, an. 1393.)] — 45' « Pain Ireyt, tous blées. » (Britt. lois d'Anglet.) — 46** [• La aecoctiôn de la graine « de pain de conçu. • (0. de Serres, 9S1.) Voir dans cet auteur une longue énumération des diverses espèces de pains, qu'il définit.] — 47* « Pain à la « saincture, » c'est-à-dire robe retroussée. (Joarn. de Paris, sous Charles VI, p. 40.) — 48* [« Porter au « painy » mettre en gage ches le boulanger : « LL PAI -< • voslre baabers sera au pain portés. • (Aiol, vers 10310 Poin aigoifle boulanger, comme prijon signi- fie prisonnier.] — 49» - Quand un maislre cour- ■ roucé, veul donner congé à son valet, il dit qu'il ■ ne mangeraptvi deson pain. » [Pasquier, Reuh. p. 694.) — S0° ■ La coutume par laquelle l'on dit • que le feu et le pain portent l'homme de morte • main, est entendue quand gens de main morte ■ ■ font leurs despens, chacun ù sa charge et séparé- < ment l'un de l'autre, supposé qu'ils demeurent en . une maison. • (Coût. Gên. 1, 867.) — 51* [• Com- • paignie se Tet... pai- solemenl manoir ensamble à • an pain et àunpol. • [Beaum. XXI, fol. 5.) — 52* « Enfans mariés sont tenus pour hors àepain « et pot, • c'est-à-dire émancipés. > (Loysel, 56.)]— 53* • Serviteurs h pain et ù pot, > famuli domestici et commentales. (D'Argenlré. Coût, de Bret. 550.) — 54* • Mettre hors de son pain et pot. > > L'on ne • peut vendre son héritage patrimonial et acques- • tes, si non par l'une des trois voyes; ù scavoir ■ par droite vente, en payant droits seigneuriaux • au seigneur; secondement le donnant ù son cnlant I légitime, en don de mariage, que l'on dit au pays ■ vulgairement mettre hors de son pain et de son ■ pot; tiercement mettre hors de pain, desquelles • deux voyes dernières on peut disposer, siins en • payer droits seigneuriaux. • (Coût. Gén. Il, 895.J — 55* • Vivre au pain quérir, » mendier son pain. (Voy. l'hermite de Soliers, cabinet du roy Louis XI, a la suite de Commines, IV, p. 235.) — 56* • Estre ■ en pain, ■ être sous la puissance paternelle. (Laur. Gloss. du Dr. (r.) — > Item, que les enfans • estant en pain de père et de mère, ou en mino- ■ rite, ne se pourront valablement obliger en quel- ■ que pension, rente ou autre debte. ■ (Coût. Gén. I, p. 811 .) — 57* [• Les sergens seculers qui seroient > attpatnef se/dePonlegni • (Cart. de Pontignv, ch. 84, an. 1269), c'esl-à-dire au service du sire de Ponligny.] SS* Qui a Banté, pour Dieu ne se souffle i Te^ ■ pou btet, qui a aesetpain c\iU.(Detch. f.3G.} 59* ■ Manger son pain blanc le premier. • Pro- verbe encore en usage. II se trouve dans Crétin, p. 194, et dans Rabel. I, p. 65. — GO» • Ce qu'on • dérobe à moynes, est pain beneisL > (llisL du chev. Bayard, p. 28.) — 61* • On se fâche de tous- • jours ung^in manger. • (Rabel. IV, p. 194.) — 63* • On dit communément qu'on s'ennuye bien . d'un pain manger. (Le Jouv. fol. 13.) — 63* <■ A • l'enfourner on fait les pains cornus. • (Rabel. IV, p. 13; Bouchel, Serées, Itl, p. 242.) ~ 64* ■ Les diz • Crouaz sont cruels à la guerre ; car ils tueni tout ■ ce qu'ils peuvent, el ne prennent jamais prison- • niers ; aussy on leur a fait de tel pain soupes, > c'est-à-dire oo leur a rendu la pareille. (Lett. de Louis SU, 1, f. ^7.) — 65* • Faire de pierre pain, * tirer profit de tout. (Etal de la France sous François II, par la Planche, p. 396.) 66* Qui pain a et aanté Riche est. {Proo. du Vil. f. 76.; 67* * Rendre pain pour fouace, • donner plus 3- PAI qu'on a reçu. (Merl. Cocaie, 11, p. 406.) — fiS» . De • tout s'avise à qui pain faut. » (Colgr.) — 69»- Jean • du Pin, théologien, médecin, poète françois et • orateur, autres l'appellent du i'atn; mais c'est & ■ l'imitation des Parisiens qui ont ce dialecte ou ■ fapon de prononcer pain pour pin. ■ (Lacroix du Haine, biblioth. p. 258.) 1. Palndre. S'imaginer, s'embrouiller de mille idées. (Oudin.) 2. Palndre (se). S'élancer. C'est cil ki sans boin vent Se point ens le haute mer. (Poéa. av. 1300, ni,p. H75.J Ce mot paroll signitier ■ se mettre en devoir, ■ dans Vill. li Viniers, ibid. p. 1277. 1. Paine. [Peine, douleur: • Toute leurpat'ne • ont mise en moi trahir. ■ (Couci, XUl.) — • Car ■ de paine clochoit com cheval qu'on encloue. ■ {Berte, c. 33.)] Expressions : 1° [• Rendre paine • (Froiss. III, f. 68), • grantpatnne ■ (Id. IV, f. 59), se mettre en peine.] — 2" « A maies paines, • à peine : Ifs gloez ardans que l'on giete... A tnalet paine» s'entrevoie Dt. fG. Caiart, f. $17-1 3° [> Cascune justice doit mètre paine que le • testament qui sont à droit fet, soient tenu et ■ aempli . (Beaum. XII, 27), c'est-à-dire s'efforcer de. Comparez • rendre paine. . — 4» - Resons est • que noz parlons des seurtés qui sunl fêtes por • arbitrages tenir, c'on apele paine. • (Deaum.XLII, fol. 1.) — 5» « Kpaines, • presque, peu s'en faut: • Il menga si petitement, à pain£5,commes riens. • (Froiss. XV, 45.) — ' A paines il plouvoit tous les • jours. . [Id. p. 296.)] 2. Palne.[Penne, ni de laine attaché àl'ensouple et commençant la chaîne.] — On lit dans un règle- ment pour les manufactures des étoffes fabriquées dans la ville de Caen : * Que chascun drap fait en • la dicte ville et fourbours d'icelle ait .xxiv. verges • de lonc ; les grans sargés, .v. verges et demi de ■ long et .lï. verges et demie de lé ; les moiennes, ■ autres .v. verges de long el .iv. verges de lé ; el les • petites .IV. verges de long et .in. verges de lé ; et • les paines, .m. verges et .m. quartiers de lonc et . .m. verges de lé. ■ (Ord. V, p. 105.) Painel. [Couverture (v. Panhel, Panhbau); • Si ■ monta sus li contes, sans selle ne painel. • (Frois- sart, X, p. 48.)] Paloer. 1* Tourmenter. (Borel.) — 2* S'efforcer. (Ms. 7218, f. 187.) Paingnerres. Peintre, cas sujet, au ms. Vatic. 1490, fol. 130. Paingnlere. Même sens: ■ Dieus, est il nul ■ paingniere qui la seust portraire. • (Ms. 7218, fol. 346.) Palngnon. [Pelil pain, dans Ren. IV, v. 1138.] 1. Painne. [Panne, pièc« dans la charpente d'un comble : • Pour la couverture du Tour de Va- • lenton, pour essaule et pavine douze sols. ■ PAI -< (Comple des pitances de S. Geroiain-des-Prés, an. 137i.}] 2. PaiDne. [Peine : <■ Si me convient estre • ctinsctine seinainne à plail, el eslrc en grant ■ painne de qiierre mon conseil. » (Ménestrel de Reims, §405.}] Palnnée. [Charge, impôt : ■ Le penultiemejour < du mois de marcti, Jacques Mariée enchérît ledit ■ Ûerd'un gros de Flandres, pour le denier Dieu ; • quatre vins frans d'or du roy, pour le gros du • marquiet, lïii. sols de carité, lxii. sols pour la • première painnée, et pour cascune des autres • selon l'ordonnance. • 03. 138, p. 195, an. 1390.}] Paint. FeinI, faux ; Nient plus ke cose painle A vive comparaison, No voit joie d'amor fainte. (Poës. av. ISOO, II, p. 9S8.J [• Amoureux ont paroi les paintes. Et langaige . frais el joly. - (Cliarl. d'Orl. bail. 74.)] Palntre. [Peintre : • Il puel eslre jtatn/i-£4 el • tailliers imagiers & Paris qui veut. • (Livre des Met. p. 157.)] Palntrerle. [Art do peintre : • Les jurez ou • gardes des mestiers de ganterie, espinglerie, . paintrerie. » (JJ. 167, p. 6, an. 1412.)] Patnture. !• Peinture : n toraent et bestournent Lee droiz et l'escripture Et coloureDl les Taus Et leur donenl painfurc. (Sis. WiS, II, f. 148.) 2° Fausse apparence : Amours netie, el escure Le cuer k'ele a bien saisi ; VaUlant le fait, et hardi, Et de courtoisie à présure : Biens sans U n'est fors pointure. (Votic. n' 1490, f. 90. j Palnturer. [Enduire de peinture : • Sor un fau- ■ desluer d'or à boutons noelê Se sisl li empereres ■ el palais painfur^. • (Cbans. d'Antioche, II, 264.) — • Comment peintres peuent trouver Leur vies ; ■ car à painturer Trop de gens s'apareillent. ■ (Dit des peintres.)] — ■ Painturer • (Blanchard, f. 191) ; — . painturé • (Deach. f. 496). Palnturlers. [Peintre: • Saint Luquequi esloit • mieges et 1res hoas painturiers. ■ (Ms. S' Victor, 28, fol. 66.)] Pair. [Voir PER-llofûirs de commune; notables, au nombre de douze le plus souvent, qui assistaient le maire dans ses fonctions municipales: * Le maire ■ et les pairs de la ditte ville de Rouen. > (Ord. I, p. 790.) — • Le maire, pairs el echevins de la ville > de Bulles. > (Coût. Gén. I, p. 37O0 — Pair», dans la Coût, de Berry, désigne tous les francs bourgeois jugeant les criminels. [La Thaumass. p. 223.) — « Le maireet les pairs > sont au nombre de 13, dans l'hist. de Beau vais, par unbénédict. p. 289, an. 1180. — [2° Pairs de fief, vassaux égaux enlre eux qui acquittaient ensemble le service de cour, en assis- tant le seigneur dans ses assises: < Pairs sont ■ compagnons lenans fief d'un mesme seigneur, ■ l'un desquels est nommé par le seigneur, et l'au- *- PAI ■ tre par le vassal ; et, s'ils ne s'accordent, « prennent un tiers. . (Loysel, 565.) ~3f Pt France, vassaux immédiats du duché do F on comptait six pairs ecclésiastiques: l'arctH de Reims, les évoques de Laon, Noyon , Bet Chùlons-sur-Marne, Langres; les six pairs ] étaient les ducs de Normandie, de Bourgop Guyenne; les comtes de Champagne, de Fli de Toulouse; c'étaient là les douze pairs de romans de chevalerie entourent Charlea comme de douze apôtres: • Par l'ancien es • sèment, il y avoit en France douze pair. " ecclésiastiques el six laïcs. ■ (Loysel. 1 4"' . Tous ceux qui n'entendent le pair, c • parlent les banquiers, c'est à dire la valeoi • monnaie de change d'un lieu à un autre • pourquoy on dit encores d'un homme rom' ■ affaires, qu'il entend le pair, comme chosi ■ difficile. ■ (J. Bodin, Disc, sur le rehauss et diminution des monnaies, Paris, 1578.)] Palrçonnlere. Femme de mauvaise vie Tant qu'il trueve une pairçonniere Séant lez une faiiconniere. (D. C. soiit Parcei 1. Paire. Compagne, féminin de pair: Chase uns se tint ù NequE e par force oultrer. (Deich. f. W. 2. Paire. Père: Hi fait frire doua désire DoDt sui mercbiaiie Li me paire et maire. (Pmt. av. 1300, II, p. 9 3. Paire. [^Couple, du neutre pluriel parti pour un féminin singulier : • Lors devient la ■ si gobe. Qu'il volt avoir novele robe; Si s ■ coinle robe faire, Que de colors i a cent pa (Rose, 62.) — . Li lieus là où nous devieo! " esloit si perillous qu'il y avoit Iroi paire de • ses à passer. . (Joinville, § 572.)] — . Luj ' renl deux paires de mauvaises nouvelles. • des. Denis, 1, f. 113.) Palrement. Parement, arme défensivi pare les coups : Cottes d'armes pour pairement. (Dewh. f. SO Palrer. 1° S'associer: (Mén. de Reims, § 187.) — 2« Suspension d'armes : « Et « furent faites par ces penitances pluiseurs belles « pais de mors d'ommes, où en devant on ne pooit « eslre venu par moyen ne aullrement. » (Froiss. V, 275.) — S® Gré, désir: « Ce n'est mies li grés ne • la pais dou roy d'Englelerre que je reliengne ces « presens. « (Id. V, 101.) — 4» Permission : Grand mestier a de sejomer; De tout le por riens ne demande, Fors le marchié de la viande ; Pais de venir, et pais dealer Et pais de viande achater. (Rou, p. i4.J [5° Silence : « Li rois li dist: faites pais, Escoutez « ce que dire je vueil. » (Rom. de Philippe de Macé- doine.) — « En pats. » (Partonop. v. 2367.) — 6» Baiser de paix, recommandé aux Corinthiens par S. Paul : • Sans messe oïr a cascun pais donée. » (Aubri, p. 159 *».) — 7* Patène, reliquesque baisaient les fidèles, en souvenir du baiser de paix : « Un • portepaisd'argcnt pesant deux mars. » (Inv. de la reine Clémence de Hongrie, an. 1328.)] Paîs. [Pays: « Terre de France, mull estes dnlz • païs. » (Roi. V. 1861.) — « Cunquis l'en ai païs « c teres tantes. » (Id. v. 2333.) — « Adonc regarde • li rois devant lui ; et vil que les bannières li apro- ■ choient, et li païs peuploi' de gent. » (Mén. de Reims, §111.)] Expres^ons: [1® « Païsdegaignage, » pays qu'on peut piller: « La suppliante cuidoit que lesdiz biens « feussent prins en païs de gaignage, pour ce que « c'estoit en frontières de noz ennemis. • (JJ. 160, p. 215, an. 1405.)] — 2" • Prendre païs, *» se mettre en chemin : Ainsi pour amours mercier Vers cette église hastivement Pris païs. sans me soulcier Comme aelivré de toorment ; Et cheminay si longuement Que i'arrivay devant la porte. (Amant rendu cordel. 505 J 3« « Vaut mieux païs ruiné que paîs perdu. » (Mém. de Sully, II, 186.) Faisant. [1° Habitant d'un pays : « Ardent la « terre et arrière el avant, A grant dolor i sont li « païsant. • (Aubri, v. 28.)] — 2* Paysan : .... Vous responitôs Eb guise de paisant. [Vat'ic. UDO, f. i38.) K'avoit homme ou pays si os, Ne bachelier ne paxsant^ Tant orguefOoux ne tant vatlkiiit, Qui s'oaast au jaiant ooml>atre. (BnU, f. 80.) Pour quoi veult estre un païsant A un noble homme ressemblant? (Desch. f, 509,] [« Et li conta un essemple d'une masenge qui fu « prise en une masengiere ou jardin à un païsan. « Quant li païsanz la tint, si li dist qu'il la mange- • roi t. • (Mén. de Reims, § 461.)] Palscons. Piquets de tentes : Un aigle d'or ot desus mis ; D'icel ne sai dire le pris ; Ne des cordes, ne des paiscons; Et del trief tiennent les girons Sous ciel. (Ms. 7989\ f. 54.) Palse. [Paix, dans Flore et Jeanne, p. 12.] Palsep (se). [S'apaiser, dans Renart, IV, v. 2377, dans la Chron. des ducs de Norra. v. 14249.] Faiseur. [Echevin : • Et que le conseil qu'il (le « commissaire) appellera avecque lui, il fera faire « ledit serement ; et aussi aux curez qui sont « accoustumez de rapporter chascun en droit soy, « les personnes qui leur semblent estre ydoines « pour estre créez en eschevins» homme et pat- « seurs. » (Ord. t. IV, p. 471.)] Paisible, [f^ Tranquille : * Adonc s'apaisa îi « tormenz, et lu la meirs coi e\ paisible. » (Mén. de Reims, § 71.)] — 2« Exempt, quitte : « Demeurent « qwMi^s Qi paisibles de tous subsides. > (Ordonn. t. V, p. 652.) — « Elle doit demeurer paisible de « toutes lesdcUes. » (Bout. Som. Rur. p. 804.) — 3" Possesseur paisible : • Si advient il souvent que « chose emblée et trouvée envers celuy qui au lar- « recin n*a coulpe ; si comme qui auroit acheté « chose emblée, et toutes fois celuy qui la chose < auroit recognue, la calengeroit emblée, scachez « que celui en qui main elle seroit trouvée, auroit « mestier de trouver son garand, ou autrement le « juge ne le lairoit p2is paisible â\i larrecin. » (Bout. Som. Rur. p. 241.)— 4" « Faire tenir quelqu'un a paisible d un autre, • le faire vivre en paix, le raccommoder : « Si vous prie que vous me faeiez a tenir paisible de celle damoisellen tant que vous « scaurez la vérité de ma besongne : Datnoisefle « dist GadifTer, je prieray à la damoiseVte qu'elle se « déporte de vous faire villenie. » (Perceforcst, vol. II, f. 137.) Paisiblement. [• Fai moi ptrfsiblement tivre « en ceste mortel vie. » (Psaut* du xur s. f. 154.) — « Li dit religions averont et tenront/Mimb/^ineH^ » (Bibl. de TEC. des Chartes, ti* série, t. III, p. 602.)] Paislbleté. [Tranquillité, dans Beaumaneir, ms. ch. I, p. 4.] f^aisfer Cse). [1^ Se montrer satisfait : « Messi- « res Oudars de Renti se paisa de ceste parole et « sievi messiire Amauri. • (Froiss. V, 241.) — 2* Se calmer : « Li temps se paisa et li solaus commença « à luire. • (W. V, p. 54.) — 3* Faire sa paix avec : « A vos me sui paisiés et acordés. • (Aiol, v. 4425.)] Paisieule. [Tranquille : « Mis en possesîsloii « paisieule de le contet de Flandres. » (Frolssart, t. Il, p. 217.)] PAI - 156 — PAI Paisieulement. [Tranquillement, dansFroiss. t. II, p. 34.] Palsiublement. Paisiblement, tranquillement. (Ord. 1. 1, p. 330.) Palslve. [Paisible, féminin depaisif: « Mer pat- « sive. » (Roi Guill. p. 121.)] Palsiule. Paisible : Tu soies César Augustus, A toi soit loenge et Ions jors ; Et U empires a tousjors Paisiules emperere, et pius. (MouskeSy p. H8.) Paisiulement. [Paisiblement, au Cartulaire de S. Pierre de Lille, an. 1286.] Paison. Paisson : Or veiUe Dieux aucune ame dévote Mouvoir vers eulx, qui paye leur paison Où vendre fault malle seUe et orsons Se mes chevaux n'ont. (Desch, f, 485.) Paissage. 1*» Action de paitre. (Cotgrave.) — 2« Pâture. (Monel.) Paissant. [Habitant d'un pays : « Tos les plus « nobles /^aïssflns. • (Parlonop. v. 362.) — « Se or « rencontrent païssant à l'issue, A cui il ait point « de terre tolue. » (Gir. de Viane, v. 3722.)] 1. Paisse. [Passereau (v. Passe), dans TAnjou ; D. G. sous Passa.] 2. Paisse. [Droit de gtte ou de procuration ; « flef de paisse et de procuration, » flef soumis àce droit, dans D. G. sous Feudum.'] Paisseau, Paisse!. [Echalas : « Le suppliant « prist un paissel ou escharas à vignes. > (JJ. 161, p. 142, an. 1406.)] — « SauUer de treille en pais- « seaux, » discourir, raisonner à perte de vue, sans ordre et sans suite. (Gotgr.) Paisselement. Action de soutenir avec des échalas. (Monet.) Paisseller. [Garnir de paisseaux ou échalas : « J*ay donné et quitté franchement tout mon bois, « qui est auprès magrand vigne... pour paisseller. > (Ann. de Premontré, I, c. 719.)] Paissement. Action de paitre. (Gotgr.) Palsseteaux. Papillons : Les paisseteaux volent à la clarté, Et ne sçachans que tels feux sont funèbres S'en viennent perdre et vie et U]»erté. Ainsi que moy qui voyant en madame Luire beaucoup de divine splendeur Y accourus comme au bien de mon ame Mais j'y trouve ma mort et mon malheur. (Am.Jam. 309. J Paissiere. [Ecluse fermée de pieux : « Icellui « Yigier passoit sur une planche qui est sur lapatô- « siere de certains moulins. » (JJ. 151, page 147, an. 1396.)] 1. Paisson. [Pieu, piquet : « El les paissons « tout .1111. froisa de maintenant. • (Aiol, v. 9932.) — • Et commenchierent à decoper cordes et pais- • S071S. • (Froiss. III, 290.) — « Ficher les paissons M en terre. » (Id. t. XII, p. 172.)] 2. Paisson. l") Glandée, droit de paître le gland et Therbe des forêts : « Ert tant seulement permis « ausdits usagers prendre du bois herbe et paisson « pour leur usage. • (Coût. Gén. I, p. 85.) — « Tous « acheteurs de bestail et paissons doivent astre • contraints à payer le prix de Tachât par prison « fermée. » (Id. t. II, p. 309.) — 2* [Nourriture : « C*est (pour l'epervier) mauvaise paisson que de « caille et de pigon. » (Mén. t. III, p. 2.)] — « Et li « poisson... De leurs chars (aux hommes) feront < leurs paissons. > (Desch. f. 469.) Paistis. [1» Patis, pâturage : « L'oliphanl est « moult corporu, Quant il vient en paistis herbu. • — Pors qui près dMluec estoient En un paistis^ « où il passoient. » (Bestiaire, ms. dans D. G. sous Paslicium.)] — 2« Nourriture : « Ghambre du pais- « lis, » salle à manger. (Chr. de S. Denis, I, f. 249.) Paistre. [I« Se nourrir, du latin pascere : « Palefrois ne chevaus L^erbe sanglante ne paist « par ces terraus. • (Roncisv. p. 149.)] — « Enfes, « or relien ces paroles tant comme monte à la vie « des bestes : il sont prononcées en .iv. manières; « aucuns dient qu1lz paissent, les autres qu*ilz « menguent, les autres qu*ilz pasturent, les autres « qu'ilz viandent : de quoy il y a ici confuses selon « le mestier de vénerie u qui sont dites selon le « meslier. » (Modus, fol. 7.) — De là au figuré : • Mais est abesté li bon homme, et paist d*nerbe, « et est transfigupé en une beste sans enchante- « ment. » (Quinze Joyes du Mariage, p. 116.) — € Us « vous feront tous herbes paistre. • (Trois Maries, p. 330.} — 2» Nourrir : « Le roy d'Angleterre neres- « pondit riens, et se départit de là, et les laissa en « la chambre parlans; et entendit à ses faucon- « niers, et meit un faucon sur son poing, et oublia « tout en le paissant. • (Froiss. liv. IV, p. 348.) — « La hulx paist le pré. • (Ger. de Nev. p. 142.) — « La mauvaise gardepats/ souvent le loup. » (Gotgr.) — « Les oisons mènent pais/re Toye. • (Gotgr.) — « Ne que paist on, ne qui paist herbe, » sorte de jeu. (Amant rendu Gord. p. 591.) Paitelant. [Pantelant : « Jehan Vincent donna « audit exposant tel cop dudit baston sur la teste, « qu'il Tabati à terre aussi comme moviei paitelant « des pies, comme se il feust maladede hault mal. » (JJ. 123, p. 213, an. 1383.)] Paluve. [Pâturage : « En terres ahanaules, en « prés, en bos, en paiuves. • (JJ. 56, page 507, an. 1318.)] Paix. [Voir Pais.] 1° Traité d'alliance entre deux pays : « Luy fut donnée en mariage dès jeunesse « par raccord des deux royaumes d*Angleterre et « aEscoce, et par paix faisant. » (Froiss. I, p. 3.) — 2*» Accord entre particuliers ; on lit de deux cham- pions : « Lors v outun parlement pour faire la paix « et le champ délaisser. • (Bertr. du Guescl. Mén. page 55.) [De là les expressions « venir à paû:, » s'entendre avec quelqu'un : « Quoique li rois de France le « sceuist bien, se ne peut il venir à paix au roi de « France. • (Froiss. II, 312.) — « Remettre à paix, • réconcilier : « Li contes se mist en painne de remet- PAI — 157 - PAI « tre à paix messire Robert d'Artois au roi de • France. • (Fi'oiss. l. Il, p. 3i0.)] d*" Satisfaction, contentement. Un chevalier anglois dit à celui qu'il envoie reporter des présents au roy de France : • Clievauchez en France devers le roy, « et me recommandez à luy, et que je le remercie « moult de fois, des beaux joyauxqu'il m'avoit pre- « sentes ; mais ce ne n'est pas laise ne la paix du « roy d'Angleterre monseigneur,queje les reçoive. » (Froiss. liv. I, p. 157.) — 4" Silence : Oubliez sont, plus n*y fait bon : Il est de leur mngaige paix; Ven ne parle que Bourguignon. (Desch, f. 24,) 5"* [Patène que le prêtre fait baiser à l'offrande : Une paix k façon d'une fleur de lis esmailliée aux armes de monseigneur. • (Inv. du duc de Norm. an. 1363.) — • Pour faire rappareillier la pâte de la petite messe. » (Nouv. Compt. de l'Arg. p. 231.) — Et avient aucunes fois que par l'orgueil etbobant de la femme le mary prend riote à un autre aussi fmissant et plus que lui, pour le banc de leurs émmes, et pour la paix, et se debatent etcomba- tent; car l'une veult aller devant l'autre. » (Les Quinze Joyes du Mariage, p. 114.)] — 6* Baiser : Tous les diables puissent prendre la paix A Tostre ort cul qui tant me desconforte, Qu*il n'est chambre qui tel pueurraporte. (Desch. f. iSO.J 7* [Commune : • Maison de la paix. > (Coût, de Mons, art. 12.)] — « Les mettes de la paix et de la • commune jadis de Laon. » (Ord. t. II, p. 78.) Expressions : 1* « Paix à partie, » accommode- ment: « Homicides ne pourront intenter action, « soit réelle ou personnelle, jusques à ce qu'ils • auront fait apparoir de corps deffendant, ou fait • paix à partie, et obienu remission. > (Coût, de Hainaut, N. C. G. t. II, p. 55.) — • Item, nostre dit « grand bailly pourra composer et appoincter avec « les homicides ayant fait paix à partie. » (Coût. €léu. t. ï, p. 780.) — 2* « Ceux à qui la paix appar- « tient, » en parlant des homicides, c'est-à-dire les Î parents les plus proches de celui qui a été tué. N. C. G. t. II, p. 54.) — 3o « Paix de chien, » coups de bâton : « A ce bruit les voisins y accourent, et trouvent les femmes à demy mortes, couchées Vune de ça, l'autre de là ; le veillard Jambon les reconcilia pour lors avec une paix de chien. » (Merlin Cocaie, t. ï, p. 154.) — A" « Etre à paix de coeur, » être content : « Telmary vous feray avoir dont vous serez à paix de cueur, et délaisserez tout couroux. » (Ger. de Nev. II* part. p. 33.) — 5» . Paix de la ville, • espèce de sauvegarde : « Les dits prevosts et jurez en office, peuvent et ont accoustnmez mander les manans qu'ils sçavent nourir haine et malveillance les uns aux autres, et à iceux donner la paix de la ville, leur deffen- dant la voye de fait, sur peine de mort, bannisse- ment ou autre peine arbitraire laquelle, en cas de contravention, se doit exécuter. » (Coût. Gén. n, p. 946.) — « Quelconques navrera personne de quelconques baston que ce soit, sur la paix de la ville, criée par sergent, ou au commandement du prevost ou d'aucun juré, il sera banniz à tou- « jours, sans rappel. » (Ord. V, p. 378.) — 6" • Paix • de Monsieur, » paix du 6 mai 1576, signée àChâ- tenoy, près Château-Landon, entre Monsieur, duc d'Alençon, et son frère Henri III. (Mém. de Sully, 1. 1, p. 121.) — 7* « Paix du roy, • paix du roi Char- les. On nomma ainsi la paix signée à S. Germain le 15 août 1570. (Mémoires de Sully, 1. 1, p. 45.) — 8» « Paix mazarine; » on appeloit ainsi celle qui se fit à Rueil en 1649. (Mém. du cardinal de Retz, 1. 1, p. 339.) — 9« « Paix du seigneur, paia: de la justice, « paix amiable. > — « Les bourguemaistres et < eschevins des deux villes susdites ont le droit, a par privilège spécial, et sont aussi en possession « de commander, ou imposer la paix entre les par- « ties, tant dehors que dedans les villes ce qui ce arrive en trois sortes de manières : sçavoir par « le bailly et la loy, ex of/icio; ce que l'on appelle « la paix du seigneur; la seconde est une paix de « /a ;us/tc^, laquelle est accordée à la réquisition < de l'une ou de l'autre des parties ; la troisième « est une paix amiable, laquelle Tune ou l'autre « des parties demandent; et où les parties n'y veu- « lent point entendre ù l'amiable, on les y peut « contraindre par l'appréhension de la personne; « et où les parties s'absentent, on les peut bannir « du pays de Flandre, l'espace de 50 ans ; çt neant- • moins les bourguemaistre et eschevins peuvent « commander la paix entre les parens plus proches a desdiles parties. » fCout. d'Alosl, N. C. G. t. I, p. 1112.) — lO" « Fer ou lance de la paix, » armes dont la pointe étoit recourbée ou retroussée. (Bou- cicaut, p. 60.) — 11° « Halle de paix. » (N. C. G. I, page 323.) Voir Paix au sens de commune. — 12° « Homage de paix. » (Bout. Som. Rur. p. 478.) — 13o « Juré de la paix, » officier municipal dont la fonction étoit d'entretenir la paix parmi les citoyens : « Aux prevost et jurez de la paix, en • nombre de sept. • (Coût. Gén. t. II, p. 968.) (Voir Paix au sens de commune.) — 14» « Maison ae la « paix, > maison où s'assemblent les jurés de la paix, pour connoitre des affaires publiques : « Si eu « terûDS advenir n'y avoit point de cloche, ou qu'elle « ne fut en point de sonner audit recours, le dit « crieur devra ce recours publiera l'enlréedela dite < maison de la paix, en appellant en haut ceux qui « ouir le pourront. » (Coût. Gén. t. I, p. 820.) — 15** « Malle paix, » querelle ou mécontentement. (Percefor. VI, f. 91.) — 16^ « La petite paix. • Cette paix des seconds troubles, qui fut faite à Chartres, ne dura que huit ou neuf mois nu plus; aussi on l'appela la petite paix. (Mém. de Monlluc, t. II, p. 238.) - 170 « Paix boiteuse et mal assise en 1570. » La paix faite à Angers, ainsi nommée parce qu'elle fut négociée par M. de Biron, qui étoit boiteux, et par M. de Mesmes, seigneur de Malassise. (Bran t. Cap. fr. t. IV, p. 102.) — 18" « Sainte paix, • nom donné à la paix d'Arrns, parce qu'elle fut confirmée par le pape et par le concile de Bàleen 1426. (Mém. des comtes de Champagne, dans Pithou, Coût, de Troyes, p. 585.) — 19« « Paix des dames, » paix de Cambrai, en 1.5'29, signée au nom de François I" et de Charles-Quint, par Louise de Savoie, mère du PAL - i'- premier, el Mapguerited'Autricbe, tante du second. — 20° ■ SiWeàe paix, pais de paix. » On appeloil ainsi les villes ou pays • auxquels il esloiL deftendu ■ aux nobles et autres sujets de se poursuivre, ni • se venger par guerre telles estoient Paris, . Orléans, Chartres. . (Bout. Som. Rur. p. 821.) — 21° • Paix el aises, • tranquillement : • Les fait • endormir au gyron l'un de l'autre, el en ce point •I dormirent/iatj; et aises jusriiies à heure de none, • qu'il faisoil chaud, bel et clair . (Percef. V, f. 35.) — 1 Passèrent la nuit;'at:c et aises. • (Froiss. III, p 70.) — 22* ■ Par --jx, » en signe de paix, de réconciliation : Lora doit l'un d'euLx prendre le voirre Et donner à l'autre par paix ; El n'en doivent parler jamais. {Desch. f. 408.) 23" ■ Par paix faisant. • au moyen de la paix qui se fit : < Luy Tut donnée en mariage dès jeunesse, • par l'accord des deux royaumes d'Angleterre et • d'Escosse, eipar paix faisant. • (Froiss, liv. I, S. 3.) — 24*> • Estre à sa paix, • patienter, allen- re. (Percef. 111, f. 02.) — 25». Kstremal iisa;>aix, • n'être pas tranquille. (Percefor. vol. IV, fol. 45.) — 26° • Saulver la paix de, ■ respecter la tranquillité de : ■ Pour l'honneur de la très grande beauté de ■ sa personne, voulentiers sçauroye qui elle esl, • saulve sa révérence et sa paix. Sire, dist-elle, < quand vous dites que vous voulez saulver sa • paix, déporter vous convient de celle demande; • car se le vous disois, ce ne seroit pas sa paix. • (Percef. V, f. 20.) — 27° ■ Prendre paix. >> s'accor- deravec : • Baisez l'escu et prenez paix à elle, afin • qu'elle vous soit aidant el conTortant en totes les • besoignes que vous aurez d'elle. • (Percefor. Il, f, 119.) — 28" • Paiz depecier, • commencer la bataille. (G. Guiarl, f. 121.) - 29* . Bien en paix, - paisiblement. (Ductiesne, Généal.deBetlinne, p. 161, an. 1246.) — 30° . Par bien griffer, on fail bonne • pûja; naistre. • (Molinet, p. 142)— 31° - Qui veut • ia paix, faut qu'il se tienne tout presl& la guerre: • dont a esté bien dit que la paix se trailte bien el ■ heureusement sous le bouclier. • (Sagesse de Charron.) Paixennagc. [Droit de couper des paisseaux ou éclialas : ° Des paixennages des boix que nous > avons ensemble, acordons nous que li sonraisde ■ ladite englise el nostre commandement les ven- « dront par acort. • (Cari, de Remirecourt, ch. 34, an. 1295.)] 1. Pal. [Palet: -Qu'Hyacinthe tuas, Quand le « pal lui ruas D'an et non d'aventure. • (Bons, page 539.}] 2. Pal. [l* Pieu, au propre et au figuré : ■ Et la ( partie du roy et de la royne,... estoil environnée ■ de palis jointles... etalloient les paMx jusques à • la rivière de Seine. • (Juvén. des Urs. Charles VI, p. 1419.) — ■ Tous les arcliiers deshousez, chascun « uog pal planté devant eulx. • [Comm. 1, 3.)] .... Cherront en fureur S- PAL 2* Enclos, barriërede pieux: ■ Vindrentsarleboct < du fossé elrompirentlahayeeleDCDidantapprou- • cher au pié du pal, le guet les enteadit. ■ (Le Jouv. r. 21.) Car le fort au faible loloit Et par tyrannie acqueroit Co qu'il avoil dedans son pal. (Detch. f. 438.) Je caiche menu et souvent Le droit et arrier et avant ; Je scay bien deffendre mon pal Si qu'on ne puet au principal Venir de la cause ou prétoire Qu'il n'y ait un dilatoSe. (Id. f. 375.J E.Tpressi cin. En molt poi d'eure l'en auroit garit. ■ (Raoul de Cambrai, 267.)] Paladel. [Bâton : • De quodam haculo. secun- • dum idioma patrisc (villa; Honlisboisserii] patodei • sive barra nuncupalo, percussîl. > (JJ. 103, p. 105, an. 1372.)] Paladin. Seigneur qui vivait dans le palais d'un empereur et le suivait à la guerre ; par suite.che- valier errant : ■ Il fait bien son paladin. » (Cotgr.) Palagre. [Haute mer: « Ne combien ilesturenl • el palagre de mer. • (Aiol, v. 10597.)] Palaige. [Droit de planter des pieux pour amar- rer un bateau : • Toutes etquantesfoisqueaulcuos ■ basteaulx, nefs ou nasselles vuides ou chargées, ■ menans denrées ou marchand ises,esloienl arrivez • ou arrivoient à port sur ladite terre et arrivaige, ( et que les marchands bastelliers, voitturiers,me- • nans et conduisansiceulx basteaulx, mettoient ou > afflchoient en ladilte terre rivaige, aucuns pieulx ■ ou pieu pour ii iceulx pieux ou pieu atacher et > lier leurs dis basteaulx ou bastcau, soit qu'ils les < affichent ou qu'ils trouvent les dits pieulx aftlchez, < iceulx marcbandsvoitluriers sont tenus et doivent > payer ausdils religieux ledit droit de palaige et ■ atache ; c'est assavoir huit deniers tournois avant • qu'il puissent ou doyent deslier leurs dits bas- ■ teaulx. • (Cart. de Lagny, an. 1142.]] 4. Palais. [1° Palais :• Quant vus serez elpa/oi« ■ seigneurill. • (Roi. v. 151.) — «Et puis en farent • menei ou palais à huit arainnessonnanz. >(lléa. de Reims. § 310.) — 2° Grande salle voûtée d'uo château : • Aux autres tables tout environ \epalait • seoient plus de cinq cens dames et damoiselles. > (Froiss. XIV, 15.)] 2. Palais. Partie supérieure de la cavité buc- cale : Car il n'est ne clers ne lais MaTchftDt, ouvrier, n'ouvriere Qui n'ait 4 mantir paloi». fUttch, f. tSi.) PAL - 150 — PAL Palaisse. Palissade : • Celui prael doit estre « euvironoé de pa/ama ou de terrasse ou mur. • (Chass. de Gast. Phébus, p. 136.) Palalantes. Onomatopée ; son du tambour français. (Pasquier, Rech. p. 671.) Cotgrave donne palalan. Dans Oudin • faire le palalan^ » signifle faire le brave. Palamide. Espèce de thon. (Cotgr.) Palamie. Abcès à la bouche du cheval. (Colgr.) Palanc. [1<> Palan, poulie : « Les Portugais • gagnèrent t^5 00 pièces de toute artillerie et entre « ce nombre une de si extrême grandeur, que les « palancs et autres artifices ne la cuiderent jamais « rendre ù bord. • (D'Aub. Hist. 111, 197.) -2-Palan- que, barrière de pieux : « Des quatre cas contenues « en Tarticle dudit keurbrief, qui commence de « palingis, c*est assavoir des palanc, des dunes. » (Cbarl. de 1323, Cb. des Comptes de Lille.)] Palandran. Balandras, manteau. (Oud.) Palangue. [Palanche, nom que les porteurs d*eau donnent à l'instrument de bois, un peu con- cave dans le milieu, qu'ils se mettent sur Tépaule pour porter deux seaux accrochés aux deux bouts ; ici, rouleau de bois : « Mon balai, je nomme ma « langue. Et mon fourchon et ma palangue. Dont « toute ordure je baloie. » (Gullev. Pèlerin.)] Palanquer. [Débarquer à l'aide d'un palan: • Le prince et le maire furent toute la nuit sur • pieds pour faire aller les hommes à bord palan- • quer l'artillerie, les munitions et les vivres. > (D'Aub. Hist. 11, 293.)] Palaslne. Paralysie : Langhe aront muiele ; Passion novele, Par devant leur mors, Leur sera voisine : Goûte, palasine Leur fera dire gnof. {Poët, av, 1300, IV, f. iSOS.J Palasineox. [Paralytique : • Icellui suppliant « esioii palasineux, et non pas bien seur en ses • membres. » (JJ. 170, p. 177, an. 1418.)] Palasinos. Paralytique, dans Saint Bernard, p. 10 et 108. Palat. Palais de la bouche. (Rabel. II, 179.) Palateis. Combat, escarmouche : Font à ceulx de hors assaiUies, En abandon mettent leurs vies. Souvent y ot grant poin^eis, Et souvent grant palateis, (Brut, f, iOS,) Palater. Voir Paleter; escarmoucher.: « Sur la « rivière aloient plusieurs de ses gens pa/a/^r pour « eulx esbatre. » (Hist. de B. du Guescl. par Hén. p. 66.) i. Palatin, subit. 1<> Conseiller impérial : « Pa- < latin de l'empire, ainsi appeloient les empereurs « ceux qui estoient leurs conseillers ordinaires. > (Pasquier, Recherches, p. 90.) — 2» Seigneurs qui avaient un palais où se rendait la justice. (Voir Palazin. — 3» Gens de cour : « Tels sont les ouvra- • ges et les matières de la cour que les simples y • sont mesprisés, les vertueux enviez, et les arro- « gans orgueilleux en périls mortels ; et, si tu y es « ravalé au-dessous des putres palatins, tu seras « envieux de leur povoir. » (A. Chartier, le Curial, p. 393.) ~ Adj. Du palais : « La noblesse palatine « des officiers du prince. ^ (Charron, Sagesse, 216.) 2. Palatin. Faute pour /^a^flrin, sortes d'héré- tiques: «Se il avient que par aucune mal aventure, < ou par aucun mal enseignement, que un chevalier « so\{ palatin, » (Ass. de Jérus.) Palazin. [Palatin : • A son bon seigneur Looys, « filz du roy de France, p?!' 4a grâce de Dieu roy « de Navarre, de Champaigne et de Brie, conte « palazin, » (Joinv. § i.)J Palazlne. [Paralysie : « Vous sereiz gariz... de « toutes gouttes sanzpa/axine, de Tenfluredu cors.» (Ruteb. 259.)] 1 . Pale. [Qui a perdu sa couleur vive et colorée : « Teint fut et pers, descoloret et pale, » (Roi. V. 1979.)] Une seule tesche avoit maie, Dont li sodomile sont pale ; Ne set l'en en luy aultre vice, Ne ne laisoit autre malice. (Brut, f, i02.) 2. Pale. [!• Pelle, aux Ord. VI, p. 326, an. 1378. 2* Plat de Taviron : « Hais ensi qu*il nagoient à « pales et à crois. • (Baud. de Seb. 29.) — 3« Pan : « Un pot doré, cizelé à .vu. pales. » (Inv. du duc d'Anjou, 122.)] 3. Pale. [Tenture : « Item brouette qui maine « sarge, lappis et pales doit .vi. den. .xi. s. ob. » (Péag. de Péronne, au Cart. de Corbie, 21.)] Palée. [Rang de pieux qui soutiennent les terres d'une digue, d'un quai : « Se c'est vin de Bourgogne, « il sera fermée à \a palée du port de Bourgogne ; « et se c'est vin françois, il sera fermé à palee du « port français. » (JJ. 170, 1, an. 1415.)] — « Lever « la palée et vuason, » se fait, dit Laurière, « pour « marquer la reunion aux fiefs des héritages char- « gez de vente, faute de payement des ancrages. « Ce fait le dit seigneur bailly ou lieutenant est tenu « soy transporter sur les dits héritages, presens les « dits hommes de fiefs, et lever la palée et vuason « en reincorporant au gros dudit fief. » (C. G. Il, p. 902.) Palefreid, elz. [Palefroi, cheval de voyage, par opposition au destrier, cheval de bataille: • Vus n'i • 2i\rez palefreid ne destrer. » (Roi. v. 479.) — « Laissent les mulz e tuz les palefrei%; Es destrers « muntent. » (Id.v. 1000.) — « Nis dous feiz descen- • dirent jus des palefreiz cras. Et dous feiz remun- « terent que tuit dirent : c'est gas. » (Thom. de Gant. p. 114.)] Palefrenier. Grand écuyer : « Le palefrenier « du roy estoit devant les ecuiers du corps, monté • sur un grand coursier, et avoit les paremens du « roy lesquels estoient de veluiau et de brodure, les • fleurs de lys profilées de perles, en escharpe • entour le col, ainsi qu'il est accoustuméde porter.» (Gbron. de S. Den. lll, f. 36.) PAL - 160 - PAL Palefroi. Cheval de voyage ou de dame : « Palefrois norois. • (Poët. av. i300, IV, 1653.) — [• Et ala (Saint Louis) tanl à pié que, pour ce que < il ne pot avoir son palefroi, que il convint monter « sur le mien. Et quant ses palefrois fu venus, il « courut sus moût aigrement à Poince Tescuicr. » (Joinv. §661.) — « Un paleffroy morel.... un pai- « leffroy liarl.... un pallefroy bay. » (Inv. de Clémence de Hongrie, Nouv. Compt. de l'Arg. 87.)] Palegpe. [Haute mer (voir Palagre) : « Necom- • bien il esturent en palegre de mer. » (Aiol, 9812.)] Palelre. [Barre : • Vno paleire ou petite barre « de bois de charrue. » (JJ. 179, p. 311, an. 1449.)] Palels. [Palais : a Mes larges terres dont jo aveie « assez. Mes granz paleis de Rome la cilet. » (S^int Alexis, p. 80.j — « Pois sunt muntet sus el paleis « altisme. » (Roi. v. 2708.)] Paiement. Avec pâleur. (Monet.) Palene. Palan. (Cotgr.) Palendin. Sorte de navire. « Seize à vingt bar- « ges petites comme pour porter chivaux, qu'ils « appelloient palendiiis. » (J. Chart. Hist. de Char- les Vil, p. 272.) Le même passage est répété dans Honstrelet, Hl, f. 59, où on Vii palendrins, 1. Paler. [Pieu : « Le suppliant prist un pieu ou « paler de bois.... et assena de son dit baston « Estienne Aubry. » (JJ. i72, p. 673, an. 1424.)] 2. Paler. [Garnir de pieux : « Il fist le flun paler « de grant pieus de Tune rive jusqu'à l'autre. » (Martèn. Ampl. CoUect. V, c. 683.)] Palerée. Pelletée, dans Rabel. 1, 134. Paierie. [Serrurerie : « Colin Neel, simples a boms du mestier àe paierie, àemonrtini en la ville « de Vire. • (JJ. 167, p. 39, an. 1412.)] Palernode. Palinod ; pièce de poésie dans laquelle on devait amener la répétition du^ môme vers à la fin de chaque strophe. (Borel.) Paleron. 1« [Omoplate, dans Paré, 1, p. 8.)] — 2« Volée d'un carosse. (Oudin.) Palerres. Parleur, causeur : Sans craindre de riens les palerres Qui sont pires que ne sont lerres. (G. de la Big. f. i32,) Palesement. [Ouvertement : « De rap, ce est • de feme eforcée palesement, que l'on mostre au «L seignor et à la court. » (Assis, de Jérusalem, 80.) Nous citons ici une copie italienne qui a introduit l'adverbe palesemente.^ Paleslne. Paralysie ; le traité intitulé « pro- « priété des eaux de diverses herbes • ms. du roy 7933 » (Baluzc 673), commence Tarlicle « qui est de • la sauge, » en ces termes : « Eaue de sauge vaut « moult contre palesine, et contre toutes froides < maladies de nerfs. > Palesonner. [Elever un mur de torchis : « Si « me as fait torcher et palesonner une paroy qui « n*estoit pas de nostre marchanse. » (JJ. 184, p. 351, an. 1453.)] Palesson, esonne. [Mur de torchis: « Lesup- « pliant et autres firent semblant de jaugier ledit « nuis et de rompre les palessons dudit hostel. • (JJ. 148, p. 55, an. 1395.) — « Demeurèrent quittes « dudit solier, torche eipalesonne. » (JJ. 184, p. 351, an. 1453.)] Palestarme. Chaloupe. « Voyant en outre venir • avec vous sept ou huit brigantins ou ;)ates/ârme5 « de naves fort chargées de gens d*armes etd*arba- « lestriers. » (Hist. de J. Boucicaut, 1. U, p. 259.) — « Alors, par la destresse de vivres, les patrons « envoyèrent Tescrivain de la nave dedans le pa/es- « larme, et escript au dit messireNycolecappitaine « dessus dit. »» (La Salade, f. 32.) — • Envoyé le • palestarme de la nave et Tescrivain. » (Ibid. 31.) Paleste. Palestre. (Borel.) Palestrage. [Serrure : « Comme le suppliant < eust pris une hache et autres instrumens, et par • force eust levé la sarrure, palestrage ou ferme- « ture de ladite porte. » (JJ. 99, p. 425, an. 13G8.)] Palestrine. Escrime, dérivé de palestre. Bran- tôme dit de quelques guerriers revenus des guerres de Piémont qui, dans une querelle avec des jeunes gens, furent battus Tépée à la main : « De jeunes « pages les avoient estrillez, et que les autres « avoient là oublié leur palestrine piedmontoise. > (Brant. Cap. fr. Il, p. 300.) 1. Palet. [Boutique dans un champ de foire. Le- pelletier dit ù son valet : « Ne bouge, tant que je « reviengne, D*ici ; entends-tu, mon varlet? Et « prends bien garde à ton palet. » (Recueil de farces du XV siècle, p. 150.) — A Avranches le champ de foire s'appelle champ du palet,} 2. Palet. [Pierre ou morceau de métal plat et rond : « Assez près, ainsi comme un ject de palet,» (Mod. f. 56.)] 3. Palet. [Pieu, bâton :« Jehannin deSourdeval « sacha une espée et en ferit le suppliant, lequel « en reperlant son coup o un j9a/e^ qu'il tenoit pour « soy appuyer. • (JJ. 163, p. 378, an. 1409.)] 4. Palet. [Sorle de capuchon de mailles : « Guy « de Hotetot, dit Porquet, chevalier estoit armé d'un « haubergon d'acier, un palet encamallié sur sa - teste. » (JJ. 121, p. 160, an. 1382.)] 5. Palet. [Escarmouche (voir Paleteis) : « Car il « sont toujours au content et au palet. • (Trad. de Guill. de Tyr, liv. XVII, ch. Vil.) — • Si que tous les « jours les conviendroit estre au palet et au contens « de quelque part. » (Ibid. ch. 12.)] Pale te. [1» Petite pelle : • le boissel dont Ten « mesure Que il ara bien sa monture, Etde la ferine « prendra la palete que il a. » (Censier deVerson, V. 205), d'après le musée des Arch. Dép. — 2» Ins- trument des cordonniers pour faire revenir le soulier sur la forme: • Le suppliant... getta un « buys ou palete à enfermer souliers. » (JJ. 195, p. 362, an. 1474.) Voir Palette.] Paleteau. [Voir Paletiau. !• Pièce recouvrant un trou d*babit : « Un homme querant et demandant PAL - * « l'aumosne, qui estoit vestuz d'un manleau tout • phiii au pale laulx, comme u a coqain ou caimaDl.» (JJ. 142, p. 297. an. 1392.)] — 2' Lambeau : ■ La terre ■ apparoissoit descouverle, et les arbres et semen- ■ ces comme des racines gectées et pendans au • imyers, par paleleaux.' (Al.Chartier, Quadrilog. inveclif. p. 408.) Paletels, is. [Action de lancer des traits : • Sor • lui avoit moult grant paleleis. • [Garin.) — ■ Adonc issi Bertrand tout hors du paletis. • (Cuve- lier.) — ■ Il y eut pliiîseurs assaus, escarmucheset . paletis. • (Froiss. III, 8.)] Uoult fu Gers le cliqueteii Des cordes ou paleteii, El en Irajant sua s'entrequeurent. (G. Guiart, f. 303.) Paletel. Espèce d'habit de femme : .1. pelicon B endossé Qu) est touz blans à tout croie ; Sa mère .i. paletel li Inie ; Puis li a ceint une ceinture ; Hoalt a bien de famé la Teiture. {Eflrvh. ms. ■}996,p. 18.) Paleter. [Lancer des traits : • Ki donc fust là, ■ moU peust veir asprement /mfefer et bierser les ■ uns contre les autres. ■ [H. de Vglenc. § 507.) — • El paleterent asseiz liunscontre l'autre, et asseiz ■ i ot perdu et gaaingnié. • (Mén. de Reims, § 96.)] — • Aucuns Genevois et bidaux allèrent près des • bailles, pour escarmoucber elpaleler; si issirent • aucuns des soudoyers, et jeunes bourgeois encon- ■ tre eux, tant qu'il y eut tiré el lancé, et d'un cosié ■ et d'autre plusieurs morts el navrés. • (Froiss. I, p. 88.) Souvent ont as Nonnans lancé et paleic : Hainta mellée y ont, et maint home tué. (Rou, H.) Paletlaus. Lambeaux : Povre est la cote et mont ereese Et plaine de vies paJefioiM. (Bùu.) Ele n'avoit c'un vies sac esiroit. Tout plains de mauvais paletiav» ; Cestoit sa cote et ses mantiaus. /Ibid.) Paletot. Manteau ayant forme de huque et aug- menté de manches volantes ; l'homme d'armes en couvrait son armure : ■ Par la mesme sentence il ■ fui ordonné que chacun d'eux auroit les cheveux • coupez tous ras, qu'ils seroient vestus de petits • paletots les manches venans jusques aux coslez, I et depuis les dits costez te remananl esire tout h • nud ; et iceux pallelots venans par dessous, jos- • ques un petit plus bas que neseroit un pourpoint ■ et une cnause, qui iroient jusques un petit au < dessous des genoux ; et le résidu avec les pieds • demeuroit nud ; ayant chacun en leur poing un ■ baslon de meslier, de la longueur d'une aulne, > ou un peu moins, bien nouteilleux ; et en l'autre ■ poing, qu'ils auroient chacun un escu de bois; ■ les dits basions et escus chacun d'une mesme • façon, grandeur et longueur; sauf qu'ils pouvoient • faire chacun sur son escu telle peinture de saincts • ou de sainclesque bon leursembleroil: et en cet - eslat, par vertu de la dite sentence, ils dévoient - combatre l'un l'autre, tant que l'un demeuras! ■ mort sur la place. ■ (Mut. de Coucy, Uisl. de I - PAL Charles VII, p. 697.] — « Le seigneur de Ternant ■ conduisit ce jour les archers du corps du duc; et • porloil \e paletot d'orfaverie qui meut bien luy ■ seoit. • (Mém. d'OI. de la Marche, I, p. 160.) — > Chevaliers veslus de pa/elofs à manches, bordez • de feuillages d'ur et chargez d'orfaverie. ■ (Mat, «Je Coucy, Hist. de Charles VU, p. 678.) Paletrage. [Serrure d'un coffre: ■ IcelluiSoup- < plel par templacion de l'ennemi leva ]epalelrage • du colTre dudit Estienne, et prisi en icelui cofire • la somme ou valeur de ,480. livres tournois. • (JJ.449, p. 19, an. 1395.}] Palette. [1° Petite pelle, petite cuiller : ■ Une ■ palette ù condongnac, armoyé de France el de la " royiie Jeanne de Bourbon. ■ (Inv. de Charles V. an. 1380 ) — 2" Brûloir k parfums : ■ Une palette < d'argenl blanc pour mettre feu à faire fumée. • (Inv. du doc de Berry, an. 1416.) — 3» Bougeoir qu'on nommait aussi cuiller : «A Perrin Bernarl, • gaignier, pourun esluydecuirbouliy, poinçonnez • el armoiez aux armes de France, pour mettre et ■ perler une palette d'ivoire, gainic d'or, pour ■ mettre une chandelle pour tenir devant le roy à • dire ses heures, comme dit est. • (Compte de 1395.)] - 4" Partie de l'arbalète : • Item la grelle à ■ qnoy le tret lient doit avoir cinq pies !k pie main, • et doit estre plus grosse el plus forte que l'autre, • etdoiteslre plus longue plaine paume, el doit « estre un pou courbe devers le gros bout pour ■ mieux tenir et puchier en l'oche de la paletteqai - est au bout de la mole, à celle fin que la grelle • n'isse hors quant le trait la tire. • [Mod. f. 169.) Voir Palete. - 5* . Pigeon de palette. * (Cont. d'Eulrapel, p. 95.) Palcuole. [Brin de paille: ■ Tous tans ses cuers • sautele et vole, legiere est plus que paleuole. > (Mir. de Coinsy, liv. 1".)] Paliatlf. [PalIiKtif: > La cure paliative est cure • blandissaiile el assouaganle si comme il est pos- • sible. > (H. de Mondeville, f. 71.)] Pallatlon. Action de pallier. (Cotgr.) Pallce. [Palissade : ■ Guilliou mucié derrière . aaepalice. • [Ss. 138, p. 21, an. 1389.)] Palicer. Palisser. (Nicol.) l'alich. [Grande pelle : < Le suppliant qui tenoit • nng palich ferré, dont il chargoil icelle terre eo . ung benel. ■ [JJ. 195, p. 234, an. 1469.)] Palle. [yoir Paile. Etoffe ou tapis de soie : ■ Alez sedeir desur cet pâlie blanc. > (Bol. v. 272.) • Est remés en sun blialt d& pâlie. ■ (Id. v. 282.)] Paltlié. Devenu pâle. (Cotgr.) Palinod. Académie fondée à Rouen en 1486, en l'honneur de l'Immaculée Conception. Le retour des mêmes vers eldes mêmes pensées avait fait donner aux poésies le nom de palinods, qui fut ensuite appliqué à l'Académie elle-même. (Goujet, Bibl. fr. t. XV. p. 319.) Pallnodlnl. Qui sert de refrain : • Vers pâli- • nodial. • (Garasse, Rech. des Becb. p. 129.) 21 PAL - 16 Pnlinotade. Renaissance. [Colgr.) Paliot. [EloiTe sergée i ■ Sus lequel (lil) l'en ■ meloil lin maleraz de colon couvert de paliot, « non pas de soie. • (Ann. du règne deSaintLoois, p. 368.)] — Marlhe, voyant sa scenrMagdeleine con- vertie el habillée d'une façon modeste, dit : Pieca ne In vis aussi simple. Qui lui a baillé ceste guimiile Sur son paliot si lertii ? IHisl. du Th. fr. I, p. 395.) Pâlir. [Pâlir : . Fille, corne cesle amour vous a • pâlie el teinte. ■ (Audefr. le Dast. Romane. IC.) — ■ Se vous jnmës parlés ti li, Vous en aurés le vis ■ pâli, Voires certes plus noir que more. • (Rose, V. 8578.) — • De l'angoisse de faim esloit cbascuns . palis. * (Clians. d'Anlioche, IV, 557.)] 1. Pulis. [Palais, dans Aubri, p. 155.] 2. Palis. [Palis, suite de pieux formant clôture : • En Origni.le bor grant et plaingnier. Clos âpa/is • qu'enlor firent ricliter. • (Raoul de Cambrai, 56.)] CiL s'en vont isn élément Tôt droilemeot à un palu Où il avoil graiis peus failis ; Chascun a Fe sien esrachié. (Fabi. de S. G. f. 81.} Pallser. Divulguer. (Cotgr.) Palissé. Palissade : On lit du pas d'armes tenu à Chàlons sur-Saône en l-li» : • Fut iceluy pavillon « paiisse et barré moult iionnorablemenl. • (Mém. d'Oliv. de la Marche, liv. I, p. 295.) Palisseur. [Pâleur, dans D. C. sous Palledo.'] Pallsson. Moule à faire de petits gdteaux. (Cotgr.) Pâlit. [Palis : • Pâlit et closiure. . (Coût, de Vitré, art. 55.]] Pallz. Pâleur: Les morâ vont daspoilUnt, ai jurent comme pore Ne n'ont gmignor piiiâ qu'il eussent des cors, De HBOC et de palii sont EoiUiez et entore. !Rt>u,p. iOS.j Pallade. [Palladium: • Por le temple qu'erl • violez. Dont li pallades ert enblez. ° (Benoit, Rom. de Troie, v. '25561.)] Palludlon. [Même sens: ■ Coment li traïtor » ovrerent. Qui la Iraïsun porparlerent. Que il ■ furent, corn orenl non, Qui enbla lor palladion.^ (Benoit, Rom. de Troie, v. 039.)] . Pallage. [Droit dû pour rattache des bateanx (v. Palaice) : » Les religieux de l'eglise de S. Pierre ■ de l.agny ont en leur terre et seigneurie ung • droit seigneurial nommé et appelé le pallage en < tout leur terre et seigneurie au long de la rivière • de Marne. • (Cart. de Lagny, an. 14i2.)] Pallaiz. Manteaux, étoffes de soie : ■ Lour manteaux et pallaiz guerpirent Et li dus lour donna manteaux Assez plus ricbes et plus heaux. /flou, p. 319.) Pallamente. Terme de marine; franc tillac d'une galère. (Cotgr.) Pallares. Sorte de légume qui vient des Indes. (Colgrave,) Pallastre. [Palastre, pièce de bois plate dont on PAL garnil les fentes d'un bateau, pour empêcher qu'il ne prenne eau : ■ De challan neuf, à savoir les « pallastres qui sont cousues au dedans. • (Mantel- lier, glossaire. Paris, 1869. p, 48.)] 1. Palio. i' Chaton de bague : • Anneau d'ar- • geni en la pa//d duquel estoil encliassée une bien • grande crapaudine. • (Rabel. p. 72.) — ["i- Appli- 3ue, en orfèvrerie, par opposilion aux ciselures ans ta masse : • Un pot et une aiguière sizelez par ■ palle de Heurs de lis et de fueillages. • (Inv. du duc d'Anjou, § 4H.) — « Un pot ront sizelé par • pâlies k tleurs de lis et à fueilles de chesne, où • pendent les glandas, ■ (Id. § 414.)] 2. l'aile. [Pelle : • Pâlies, piqs. crocs, bêches et ■ hottes pour les réparations. ■ (Carloix, VU, 5.) — Voir encore Ord. VI, p. 326, an. 1378.] 3. Palle. 1° Poêle, dais : ■ Se rendit Bresse au « roy comme à son naturel prince, et entra dedans > avec ses gens tous armez et en triomplie, comme • victorieux el portoient le palle quatre seigneurs • de lu cité de Bresse. • (Symphor. Chaup. Ilist. de Louis XII, p. 341.)— L'empereur, à son entrée dans Besancon, en 1412, fut reçu sous un • palle de drap ■ d'or. " (Mém. d'OI. de la Marche, liv. I, p. 1G9.)— ■ Prélats et geiisd'eglise de divers estais qui avoient < ]es crois pâlies et plusieurs reliques pour venir > dehors leur ville au devant du roy. • (Math, de Coucy, Hist. de Ch. Vil, p, 592.) — [« Et y cstoient • les gens d'église à crois el à palle en belle ordoo- ■ nance el procession. • (Froiss. X, p. 448.)] — 2* Drap mortuaire: • 35 aulnes de même drap pour • le palle du jour du service. • [Preuves sur le meurtre du duc de Bourgogne, p. 312.) 4. Palle. [Pâle: • Li chevaliers la regarda au • vis, si'Iavit moullj:*«/te et descolorée. • (Quesnes, Romancero, p. 107.)] 1. Pailé. Comblé à la pelle. (Loysel, Inst. CouL I, p. 310.) 2. Pallé. [Paie (L de blason) : > Armes pallées • d'or el de gueules. • (Froiss. XI, p. 81.)] Pallelz. Palais. (Rou, p. 219.) Pallemars. Rameurs. > Si me deliberay de < deslacher une des gallées, el quant elle se sentit • destachée eltournoit sur l'autre, alors les, palle- • mars saillent en mer et revirent la dicte gallée ■ en soii lieu. • (La Salade, f. 31.) 1. Pallement. D'une manière pAle. (Cotgr.) 2. Pallement. [Conférence (voir Parlement): ■ Le pallement qu'il quist volontiers graanta. > (Rou.)] Palier. [Tapisser de pailes; de tentures de soie : > Autres parties d'une chambre à parer, pallée de < draps d'or et de camocas. • (Compte d'Estienne de la t'onlaine, an. 1351.)] Pâlies. Sorte d'oiseaux : ■ Pescber eslangs, • courir en garenne ny en foresls prendre, ny de- . sairer oyseaux de proye, hairons, pâlies ny PAL — 183 - PAL « autres ny jouir des fuyes et colombiers. • (Coût. Gén. Il, p. 759.) Palletocq— ot. [Héme sens que paletot: « Les « supplians issirent de la maison en leurs pourpoins « ou palletocqs à touts leurs bonnets. > (JJ. 183, p. 23, an. 1455.) — « Lequel Pierre retourna devers « icellui Gilles et le frappa de son coustel ou bras, « tant qu*ii persa son palletot. » (JJ. 176, p. 453, an. 1446.) — •» Dne jaquette ou palletot à vestir. » (JJ. 183, p. 159, an. 1456.)] Pallette. [Bougeoir en forme de petite pelle, appelé aussi cuiller : « Une pallette d'yvoire. » (Inv. de Charles V, an. 1380.)] Palleur. Pâleur. (Cotgrave.) Palliatlon. [Excuse : « quelle palliç^tion de « meschant homme, dit le roy. > (Carloix, II, 13.)] 1. Pallier. [Excuser : « Pour pallier leur maie < entente, ilz font aucunes choses honorables. » (Oresme.)J 2. Pallier. Parleur: « Frans et cortois et beau • pallier. • (Poët. av. 1300, 1, f. 270.) Pallinode. Refrain. « Vault autant à dire ref- « frain comme pallinode; mais Ton dit volontiers « reffrain, et pallinode en chant royal. • (Fabri, Art. deRhélor. 1. 11, f. 41.) Paillon. Pallium. On lit du pape Clément V : Gel qui despit U orent fait, Ancois que il fut S. Papes fait, Out il à duel et à grevance. Car il avoit tel conscience. Mes toutes voies celz de Lyon Ne leissa pas son pallion^ Toute sa vie ; si se tint ; Com arcevesque se contint. (Ms. 68 iS, f. 73.) Palllr (se). Devenir pâle. (Rob. Eslienne.) Pallls. [Palis, dans la Coût. d'Âuxerre, art. 53.] Pallissement. Pâleur. (Essais de Montaigne, 1. 11, f. 776.) Palllvage. Droit seigneurial. (Mém. de Sully, X, fol. 230.) V. Pallage. Palliz. Sanz naturel lor est falUiz Quant cil qui jurent es palliz, Nus font or endroit grant moleste S'il n*ont bons vins et blans liz. (Ms. 7645, 1, f. iOi.) Palloyer. Parler : A S. Valeri longuement . Séjournèrent pour avoir vent : As barons a moût envoyé, Puis ont, à comment, palloyé Que la chasse S. Valen Mistrent as chans sour un tapi. (Rou, f. 291.) Pal! ueux. Marécageux: « Le prince doit assail- • lir ses ennemis quant ils sont espartis ou lassez • de cheminer, et en passage d'eaue et es destroitz • ou occupez en terres pallueuses, ou au monter « des n^nlagnes, et quant ils ont le soleil, la poul- « dre et le vent contre eulx. » (Le chev. de la Tour, Guidon des guerres, f. 94.) Pallus«. [Marais: « Par autre édit du mois de « décembre i652.,.. ledit seigneur auroit ordonné « qu'il seroit procédé à la vente, revente des terres « vaines et vagues, landes, bruyères, montagnes, « pallus, marais, bacs... etc. » (1658, Revente de la châtellenie de Châteaurenard; L. C. de D.)] Palluyer. Officier qui vide et remplit la salière du roy. (Cotgr.) C'est un dérivé iepalle, pallette. Palmaire. Ce qui appartient à la paume de la main. (Cotgrave.) Palmant. Enchérisseur. (Cotgr.) Voir Palmiant. Palme. [^ Main : « Là veissiez mainte lerme « plorer, et muinie palme batre de duel et de pitié.» (Villeh. § 371.)] — « Fut contraint de cheoir des « palmes à terre. » (Percef. 111, f. 49.) — « Ça, cette « palme. • (Palhel. Farce, p. 8.) — • Estoient près « de tendre la palme » (Vigil. de Charles Vil, t. II, f. 59), c'est-à-dire de se rendre. 11* [Largeur de la main, de quatre doigts : • Prent « de la carn grant pleine palme et plus. » (Roland, V. 3606.)] — La « grand palme » avait douze pouces. (Cotgr.) — . Cent palmes de veloux. • (J. d Au ton, Annales de Louis XII, p. 123.) Ill« Palmier: « En Palestine et Judée croist « l'arbre nommé palme. » (Favin, Origines, I, 92.) IV» [Branche de palmier: « E de tutez pars i out « entailles des chérubins e de palmes. » (Rois, 247.)] — De là les expressions suivantes : 1® « Porter la « palme, » l'emporter. Son doiilx maintien, son gent corps * Ix que nulz monda C'est droitement la fontaine de balme Valent trop mieulx que nulz mondains trésors Qui puet tous maulx guérir et gecter hors Si vueil tout temps pour lu y porter la palme, (Desch, 159.) 2û « Jour/?a/m^s,la feste ùes palmes, » le diman- che des Rameaux. (Pelisson, LetL hist. III, p. 222.) V" Jeu de paume: « Défendons par les présentes < tous geux de dez, de tables, depalmes, dequilles.» (Ord. V, p. 172, an. 1368.) Et puis querez joustes et bouhours, Gieux de palme. (Desch. f. 49.) Palmé. Qui a la palme. De ce meschef seras par moy blasmée, Rome ingrate, veu que je t'ay sommée De me donner secourable adjutoire, Pensant aussi estre la tienne aimée Et sous le lo3 de ta gloire palmée. J. d'Anton, Annal, de Louis XII, p. 83i. Palmée. 1° Vente à l'enchère, marché coqclu en se frappant dans la main : « Exposeront en « vente, et palmée au plus offrant. » (Nouv. Coût. Gén. Il, p. 207.) — • Vendre iceux au plus offrant, « en y asseant/^a/mi^^s, et hauces. » (Coût. Gén. II, p. 917.) — [« Avons vendu bien et loyaument par « cri publique sur ce fait, à recroiz et k palmée. • (JJ. 97, p. 151, an. 1366.)] -2* [Soufflet. (Froiss. t. XVI, 45.) — « Icellui Jaques donna une palmée « audit Michault senz plus faire. » (JJ. 100, p. 535, an. 1368.)] Palmeier. [Faire tourner dans la paume de la main : • Sun espiet vait.li bers palmeiant. • (Roi. v. 1155.)] Pal mer. Vendre h palmée : • On est obligé de PAL - Il ■ mettre et de patiner fi prix, le dit tenemeni et • hypothèque, et de Taire trois pu 1)1 ica lions & • l'e^lJse, comme l'on Taiten toutes ventes de fonds • d'heritaKBs, ou de rentes liypolequées. ■ ^N, C. G. t.I, p. 1149.] Palmlant. Qui prend un héiilagc U renie, en frappant dans In main du bailleur : • Ku tant que « louchent les aiTeiilemens qui se feront volonlai- ■ remetitdc maisons et ediriccs, on y pourra pareil- ■ lement mettre devise défaire nbouU d'ouvrages ■ sur le lieu ou autrement, selon que les arrentans • et palmians le voudront diviser ^ la palmée • faire. ■ (Coût, de Ilainaut, p. t>. au Uloss. du Dr. fr. au mol Palmée.) Palmier. Terme de coutume; pris fi rente : ■ Celuy qui faisoit plaincle pour vendre lierilagc à • nouvel tierilier. pour deffaule de payement de • renie liercdilable. ait option et pouvoir de ende- • dans les trois premiers jours, après les denonche- ■ mens passez et Visitation d'héritage amazez du > dit héritage ;ja/mier sans que nul autre le puist > faire en les trois premiers jours. ■ (Coût. Gén. 1. 1, p. ffîl.) Palmlte. Dourgeon. (Colgr.) Palmoyer. Voir Palmëier ; tourner dans la paume de la main : • Il eusl mieulx sceu clievau- • cher un cheval, ;}a/fno{/e)' une lance et férir de • l'espée. que garder les brebis. • [Percef. vol. III, folio 93.) Patois. [Palais, dans Parlonopex, v. IGOG.] Palolscment. Manifeslenieiit, ù découvert ; .■ Avant que la dicte bataille se face, je voudrois ■ avoir bonne seureté que en nulle manière, par « vous, ne par votre pourcbas, occultement ne • paloisementt fors seulement par la galée qui • seule U moy se debvroit coEnbattre, et pai' les ■ gens qui dessus icelle seroyetil, ne me soit faict ■ offense. ' (Hist. de J. Boucic. p. '265.) Palombe. Pigeon ramier. (GIoss. de Marol.) Palomme. Méoie sens. (Dom Florès de Grèce, folio 13.) Palon. [Pot de terre : ■ Jehan Drouet portoil un ■ palon ou pot de terre où il y avoit du feu. • {H. 170. p. 127, an. 1417.)] Palonnel. [Pièce sur laquelle on attache les traits du cheval attelé à une charme; palonnicr : . Colin Gauchier... prist un palonnel de charrue, • qu'il trouva illecques d'aventure el en feri ledit . Tieullier. .(JJ. 123, p. 100, an. 1383.)] Pâlot. [Bêche : ' Le suppliant ala en sa maison ■ quérir un pâlot ou besche, pour aler relever ledit . fossé. . (JJ. 176, p. 686, an. 1449.1] — De là l'expression • tenir pâlot, • tenir tête à quelqu'un : ■ Je ne m'y abeurle pas ; je ne fais que les taster, ■ et ne vay point tant comme je marchande d'aller. ■ Si je leurpouvois lenirpn/o(, jeserois honnesle » homme ; car je ne les entreprends que par où ils ■ sont les plus roides. ° (Ess. de Mont. I, p. 215.) Patouade. Poisson descdtes d'Espagne. (Colgr.) i- PAL Palour. [Pâleur : • Et puisque cuer est tiens et • de si grant valour. Donnons le tout â Dieus frës > el en sa chaleur; Car Dieus n'en uroit cure s'il . lornoitàpo/ouj'. • (J. de Meung, Teslam. 1515,)] Palourde. Nom, en Bretagne, du coquillage dît ailleurs clauvisse. (Colgr.) Palpabicr. Terme de fauconnerie. Agiter les paupièies : « Quant vous verrez voslre oiseau pal- ■ pabier doublemant, sachez qu'il a venlosilé en • la teste. ■ (Arleloq. Fauconn. f. 93.) Palpable. [Qu'on peut toucher : • Geste belle • asseinblée fait uu digne corps ymaginable et non . palimble. • (Christ, de Pisan, Charles V, I, 4.)] Palpas. [Pappas. pope : • Quant il entra en The- ■ bes. dont pevussiés oir un si grant polucrone de ■ palpas cl d'alcoiites. ■ (Henri de Valenciennes, Palpebres. [Paupières. (Marbodus, col. 1664.) -- • Laquelle inlirmité les prent souvent le matin > el le soir après qu'ilz sont pnz, et ont les palpe- ■ bres des yeux enflez commes'ils eussent 1a pierre < ou qu'ils eussent le catarre; et quasi conlinucl- « lemenl tiennenl les yeux serrez, el leur aleinc put • fort. • (Arleloq. Kauconn. f. 95.)] Palpier. [Palpiter : ■ Quant cil meismes dra- • goris qui app^ruit lo voloil devoreir. dunkes • comenzal tiemblanz et palpianz ù crieir par • grandes voies, disanz : coreiz. coreiz, car iciz • dragons mo vuel devoreir. • (Diuloge Grégoire lo pape, p. 92,)] Palplllole. [Monnaie : * Deux viez gros tour- < noisd'argenl, trois palpillotes. > (JJ. 147, p. 212, an. 1395.)] Paltoquler. Qui porte un paletot : • Soldats • palloquiers. • (Celthell. de Léon TrippauU.) Paltrage. [Serrure : • Lequel Perrin Julien . rompi et leva lepa/iraj/ed'unescrinlà où il print • furtivement environ huit escus d'or. > (JJ. 157, p. 23, an. 1402.)] Paltret. Couteau de boucher. (Colgr.) Palu. [1° -Marais : • Encor vous en jur et tes- • moing La palu d'enfer il lesmoing. » (Rose. V. 10874.)] — 2° Bourbe, bourbier : • Une religieuse • qui avoit du mal dans la gorge mit dessus des • choses qui avoient touché au corps d'Isubelle. • Elle rendit par la bouche ainsy comme palu et fut < nettement guérie. ■ (Vie d'Isabelle, à la suite de Joinville, p. 180.) Paludameat. Vêlement des généraux romains : > Adonc lé franc Gai despoilla son paludamCHt de • pourpre avollant à un large fermait d'or, enrichi ■ d'un gros saphir celesle. » (Alector, lîom. p. 18.) Paludeux. Marécageux. (Colgr.) Palué. Pollué, sali : S'est it)2 chemiee cunctaiëe sont paluéea PAM — 165 — PAN Palvettiste (sault à la), dans le Dialogue de Tahureau, f . 50 : « Sault à la Palvettiste auparavant « appelle le sault du cousturier. • Palur. Pâleur. (Marbodus, col. 1642.) Palus. [Marais : « En une ville avironnées de « palus et d'eaues mortes. » (Froiss. t. XV, 172.) — « Dont H cheval fuient par les palus. • (Roncisval, p. 80.)] — • Ils ne pouvoient conlbrler les leurâ, « pour un grand palus ûe marests et de eaves qui « estoyent entre eux et les combattans. > (Froiss. liv. II, p. 123.) Palustre. Marécageux. (Nicot.) 1. Pâme. [1* Paume de la main : « Qui fiert de « pâme ou de poin, de verge ou de le gros baston, i et sanz issoit volages, le jfereour ne doit que trois • solz. o (JJ. 77, p. 111, an. 1346.)] — 2» Mesure, étendue de la main : • Quant ton arc sera tendu • qu'il ait entre Tare et la corde plaine pâme et i deux digts grandement. • (Modus, T. 39.) 2. Pâme. Pâmoison. Une fête de la Vierge était dite * Notre Dame du Pâme. » (Du Gange, sous Spasma.) 3. Pâme. Faible : • Si vous declairerons com- « ment les ennemis du cerf sont flgurés : les dyables < au cerf sont les loups qui les chassent jour et nuit « pour les prendre et dévorer. La chair est la grande « convoitise d*atler aux biches, pourquoy il advient « que pour la grant excession de exercer les biches • pour la voulonté de la chair, il devient si pâme « et si non puissant que le loup les prent et • dévore. » (Modus.) Pamel. Orge, en picard. (D. G. sous Palmola.) Pamiers. [Pèlerin qui porte une palme: « Ne « peut nus hom passer, pèlerins ne pamiers. » (Aiol, v. 1822.)] Pampe. [Feuille d'une fleur : « Pampes de jeu- « Des roses. » (Ménag. II, 5.) — « En une fleur de « lys à trois pampes ou fleurons. » (Du Gange, sous Pampa^ 2.)] Pampé. [Orné de pampes : « Saye pampée. • (Reg. Noster, f. 36 ^.) Pampelonné. Papillonné; se dit dans Tart héraldique d'un ouvrage à écailles et moucheté. (Le Lab. Orig. des Armoiries, p. 216.) Pampelune. 1"* Ville d'Espagne. Voir ou Journ. de Verdun, avril 1756, p. 283, la signiflcalion du proverbe : • Il est à Pampelune. » — [2* On lit dans un cérémonial de Reims, ms. de 1637 : « Le 15 de « décembre à sept heures du soir Ton sonne <^ « Teglise de S. Michel une petite cloche appelée « pampelune... Le premier jour M' Tarchevcsque « doit faire donner le vin appelle le vin de pampe- « lune fi un chascun de messieurs les chanoines, - « chascun un pot mesure de chapitre, et ù ceux « dénommés au rôle... Le septième o se chante par « le sieur chantre, l'hoslel Dieu donne la pampe- • lune. La Atvmtve pampelune se donne par mes- « sieurs du chapitre par les mains de messieurs les « sénéchaux et officiers de la sénéchaussée, le sieur • doyen chante le dernier o. • Pampelune^ en latin papelina^ désigna d'abord une cloche, puis une pitance extraordinaire distribuée aux chanoines de Reims, quand ils chantaient Jes o de Noël, au son de celle cloche.] Pampler. De pampre. (Golgr.) Pample. Pampre. (Rabel. t. ï, p. 77.) Pamprep. Couvrir de pampres. (Gotgr.) 1. Pan. [Du lalin pannus. I* Pan, pièce d'un vêtement : « Vest une bronie dunt li pan sunt saf- frel. » (Roland, v. 3141.) — « De sun osberc li ad rumput les pa?/s. » (Id. v. 1300.) — « Et li cuens dou Perche i fu morz par un ribautqui li leva le pan dou hauberc, et Tocist d'un coustel. » (Mén. de Reims, §298.) — « Le suppliant a vendu à au- cuns de nos ennemis un bacinet, un pans et une coste de fer. » (JJ. 139, p. 5, an. 1390.)] — On lit dans D. G. sous armatura : • Un pans et un bras de jazeran d'acier, item un pans et un bras de roondes mailles de haute cloueure. » — « Soubz- levoit le pan du haulbert à Hector, car il luy vou- loit l'espée bouter au ventre. » (Lanc. du Lac, II, f. 48.) — « Le vent qui frappoit en la cosle d'armes du chevalier luy va lever le pan de devant qui deslaché esloit de celluy de derrière. » (Percefor. vol. ï, f. 147.) II« [Langues d'un gonfanon, d'une bannière, d'un pennon ; la bannière elle-même : « Les pans « de r gunfanun. » (Roi. v. 1228.) — « De sous la « boucle li perce leblazon ; El cors li met le pan « del confanon. Tant con tint Tanste; l'abat mort « el sablon. » (Raoul de Gambrai, p. 99.)] De là les expressions : 1» • Tenir son. pan, » tenir haut sa bannière, son honneur. (Gouci, v. 1465.) — 2* « Porter son pan en haute besongne, » se signa- ler, se distinguer : « Hz le virent maintenir si che- « valeureusement en la présence de tant de vaillans « hommes qui estoient illecques assemblez ; car les « preux chevaliers au griffon, et à l'esprevier et « maintz autres y estoient, que eussent bien voulu « porter leur pan oullre en une très haulle beson- « gne et forte à esprouver. • (Percef. III, f. 123.) IIIo[Gôtés d'un ouvrage de maçonnerie, de me- nuiserie : • Pan de roche. «(Garin, I, 99.)]— « Pan « de fusl, » mur de bois. (Laur.) IV® Les quatre faces d'un bois de lit. De là « pan « délit, • pour bord du lit : • Si marcha avant jus- « ques aux courtines el lira arrière celle qui estoit « au devant et vit illec gisant la personnedu monde « qu'il aymoil le mieulx toute nuo; par quoy le « cueur et les membres luy attendrirent tellement « qu'il fut contraint de soy seoir sus le pan du « lict. • (Percef. vol. III, f. 132.) V° Gôles, flancs : Le piz espcs et granz les flans, Les hanches basses sor les pans. Et a longue l'enforcheure. (Parton. f. i26.) VIo [Partie d'un pays, étendue d'une palissade: PAN - 166 - PAN « Je vos durrai un pan de mun païs. • (Roi. v. 3207.) — «De Iule Kspaigne qquilerai les pans. » (Id. V. 860.) — « 11 aprochiereiU les palis et jà en avoient « rompu ung granl/?fln. » (Kroiss. t. IV, p. 50.)] Vll<> [Gage, hypolhèque, de l'habitude où Ton était de tenir le témoin d'un créancier par le pan de sa robe, ou de présenter au juge ce pan comme un symbole : « Il convarroit que chil qui ledeteclaime « tenise le tesmoing par le pan du sercot, ou par le « pan de la cote, ou par le pan de la cappe, ou par ■ le pan du premeram garnement k'il aroil vestu, « et cil qui le conduise doit dire : sire prevos, ves- « chi Robert, qui chi est contre Huon, qui là est. » (Dsages d'Amiens.)] — On coupoit un « morceau • de l'habit de celui qui s'obligeoit à comparoitre devant le juge. Ce pan, qui servoit de preuve contre lui, devenoit aussi le « gage • de sa parole. « Bes- tes... trouvées es... prez, vignes, paslures, terres, bois, escrues et autres choses deffendues, peu- vent estre pri uses par le propriétaire du lieu... ses gens serviteurs ou autres de son commande- ment, et mener à justice dedans vingt quatre heures pour estre satisfaits et payez des intérêts et dommages qu'ont fait les diltes bestes, et s'il en prend pan ou gage il suffit l'apporter à justice dedans huitaine et ceux qui prennent les dites bestes, emmenant icelles bestes à justice, ou apportant le gage ou pan du pastre recogneuz par le dit pastre ou celuy ù qui appartiennent les dittes bestes, ils seront creuz par leurs serment. » (Coût. Gén. t. I, p. 918.) 2. Pan. Mesure, empan : « Si n*avoil pas les « cheveulx plus longs deux 7>ans qui luy recerce- « loient tout autour du chapellet. • (Percef. 1, 91 .) — « Pan de cane. » (Coût, de Sever.) C'est par confu- sion avec « pan de cane • que Brantôme écrit : « J*ay ouy parler d'une dame grande et belle et de « qualité ; à qui un de nos rois avoit imposé le nom « de pan de cas, tant il estoit large et grand. • (Dam. gai. I, p. 346.) 3. Pan. Entièrement : « ci vous dirai pan le « vostre. • (Ms. 7615, H, f. 125.) En Auxerrois,tout à pan signifie tout à fait. Panache. [« C'est un soudart sans panache, • C'est un charpentier sans hache. » (Basselin, LVI.) -— « Si vos cornettes vous manquent, râliez « vous à mon panache blanc, vous le trouverez au « chemin de la victoire et de l'honneur. » (D'Aubi- gné, Hist. 111,231.)] Panade. Soupe de pain, de beurre et d'eau : • Saouls des chastaignes et de panade, » (iMerl. Cocaïe, I, p. 322.) Panage, aige. i^ Glandée, nourriture des porcs recueillie dans les bois: « Les maistres de nos eaux « et foresls visiteront et vendront les panages « appelle avec eux par exprès au jour du bail le « vicomte ou receveur à qui en appartient la « recepte. » (Gr. Coût, de Fr. liv. 1, p. 49.) — 2^ [Droit payé au seigneur d'une forêt pour y laisser des porcs prendre la glandée : « Paier couslumes, « trespas, pana(;(?s et plusieurs choses, dont men- « tion est faille es lettres dessus dittes. • (Ord. V, p. 318, an. 1343.)] — « Aux seigneurs hauts jusli- « ciers ayans droit de gruerie, de garenne, appartient « la paisson ei panage des bois assis en leur terre « et seigneurie. • (Coût. Gén. I, p. 312.) — 3* Droit établi en Bresse de prendre sur la récolte « une « quantité de bled, par exemple de vingt mesures « que le granger ou le métayer retient par le con- > trat de grangeage à prendre sur les bleds avant « quede les partager, pour nourrir les moissonneurs « ou balteui-s. • (Laur.) — 4- Apanage : « Baudouin « comte de Flandres, et Louys comte de Blois, s'es- « tans croisez avec le vénitien, Baudouin s'étant < emparé de l'empire de Constantinople, départit « entre ses principaux capitaines quelques provin- « ces par forme de panaae. » (Pasq. Rech. liv. VIII, p. 69J.) Panaillon. Chiffons, lambeaux. Au chapitre 81 du tome XI d'Amadis, il est parlé iepanaillons délabrés delà pucelle Finistée, qui avoit longtemps été, avec Amadis de Grèce, dans la compagnie de la femme de ce prince. Panart. [Coulelas: « Un coustel à deux taillans, « nommé panar^ • (JJ. 163, p. 179, an. 1408.)] Pancallers. « Choux pancaliers, «ainsi nom- més de Pancaliers en Savoie. (Borel.) Pançart (Saint). Le carnaval. Voy. l'Hist. de Sainte Léocade, ms. de S. Germ. f. 31. Pancarte. 1- Affiche énumérant le tarif de cer- tains droits. [Voir au Musée des Archives départ, pi. XLV, une pancarte de 1339 indiquant la taxe du pain à Nlmes.J — « Sont tenus tous seigneurs pre- « tendans droit de péage, soit par eau ou par terre, « mettre à un poteau au chef de la peagine, la pan- « carte contenant les droits qu'ils prétendent. • (C. G. Il, p. 6.) — [2* Par plaisanterie, registre, toute espèce de papiers : « A confort Tay recommandée « Qu'il en face tout à sa guise, Et pancarte lui ay « baillée. Qui d'estranges pays devise. » (Charf. d'Orl. 85'^bal.)] — 3» On appelait, à Orléans,pan- carte l'ancien registre des fiefs. (L. C. de D.) Pance. [Panse, estomac : « Voire, voir, mes > g'emple ma panc^ De bons morciaus et de bons « vins. " (Rose, v. 14426.)] Gloz a mauvais mester Et poi fait à proiser, Quand la pance est amplie. (Prov. du C^ de Bret,) Dans Modus, f. 3, la « pance du pied • signifie le cou de pied. Pancé. Qui a la panse pleine. « Robin qui estoit « bien pancé dormoit. » (Nuits de Strap. I, p. 278.) Panceron. Gros ventre. (Cotgrave.) Pancerotte. Diminutif de panse. (Cotgr.) Pancharte. Impôt, contribution : « Ceux qui « estoient commis au mesnagement de nostre « France, au lieu de soulager de traittes, aydes et « subsides, les pauvres sujects affligez d'une longue « guerre, introduisirent une nouvelle dace, sous le PAN - l« • nom àe pancharte, qui esloil une imposUion par • tout le royaume d'un sol pour livre de chaque ■ danrée vendue. > (Leit. de Pasq. Il, p. 350.) Paiiche. Panse : De tout poisson Tors quo la tanche Prens le dos et laisse le pavilie. (Henry Eatienne J Paachement. Tenle, courbure. (Colgr.) Pnnchlre. [Ponsière. parlie de l'armure qui couvre l'estomac et le ventre : • Mais à présent • cascuns est armeis d*iine colle de fier appellée • pûnc/iirc,sorpi!tilchevaus,elonlveslu unjoupon « de feslaine fi le deseur, " (Jac. Heiiricourl, Guerres de Liège, ch. 41.)] Panchoa. [Sorte de niel : • Et inslrumenlum • piscandi in aqda ejusdem molendini, quod appel- • \i\aT panchon. • (Cart. de S" Genev. an. 1224.)] Pancler. Pansière, comme Panchire : • Là • enlroienl les Gandois armez de leursiaques,hau- • bergeons, panciers et huveltes, el s'avenluroyent • de nouer eii lel eslal la rivière, mais les archers t les tuoyent, noyoyent el assoinmoyent comme • besles. • (Mém. d'Oiiv. de la Marche, 1. p. 401.) Panclere. Qui a un gros ventre : Cloute panciere, vil et orde, Ainçois mais que de voua estordre Vous domrny-je si en la pance. {Dcsck. {.. 380.) Pançu. [Ventru, dans Froiss. X, 29.] Pandectalrc, dans Go [grave. Mot formiî de pan- dectes, qui proprement signilie un recueil complet de doctrine, et qui suhsislc pour désigner la collec- tion des décisions des Jurisconsultes, publiées par les ordres de Justinien, qui est aussi nommé Digeste. On a aulrefois appliqué le mot pandecles à d'autres recueils. Il y a un dict. de médecine nommé pandec- tairet qui a élé composé à la fin du mu* siècle. Pander. [Prendre des gages, des pans, saisir: • Et cogDissons, el voirs esl, flue en ne puet, ne • doit tiomoie ne femme manaul sor erne dedcns ' Bredenarde Irailtier ne meuer autrement que par • le loi devant nommée, ne pander, ne deswagier, • ne prandre, ne arrestcr si ce n'est par la devant s ■ dite loi, par eschevins ou par le comte meismes.» (Comté de Guines, an. 1272.)] — • Les dits aman • escûutele chuscun en ses mecres font les pandin- ■ ghes ou desgagement qui se presenlenl h la • requeste de parlie , el en cas de contredit ou • opposilion,lac|ueiie l'cxeculé ou pfjncfedoibl faire t en dedans sept jours après l'exploil sur luy Ml, ■ àpeinede namtissemenldu prétendu deu, sera < lenu de faire signifier la dilte opposition au ■ demandeur, cl requérir que jour luy soit ;issigné < ù comparoir devant la justice en dedans les pre- • miers quinze jours ensuivants la ditle pandinghe ■ si avant (ju'il soit résident au dit pays. - (N. G. G. 1, p. 299.} Pandiugtae. Saisie (voir Pandeh). On lil dansla Coul. de Langle : ■ L'aman el esconlct font loules < pandinghes et dcsengagcmeuls chacun en ses « mesliers pour debics crues et causes civiles ù la • requesle aes parlies. • (N. G. G. 1, p. 303.) PAN Paiidorer. Combler de dons comme le fut Pandore : Ou print E^l la douceur zephirine Mais ou print Mars un orgueil si luisant Pour puiiiiorcr la clairlé surdivjno. fL. Le Caron, G.) Pandouer. Piquets auxquels on suspend la toile lissée pour la blanchir. On lil dans les preuves de l'HisI deBeauvaisparunbénédiclin,f.279, an.H82: - A l'extension adecerles des draps, les peudouers • doivcnl eslre fichés à terre par esgal hautaige : • et quiconques des pajtdouers ou des pendans • draps ou des choses appendanl aura fait forfa- ■ chon, > el dans le lalin : « Ad exlensioiiem quoque « pannorum pediloria a:^qua1i allitudine in lerra • afligi debeni, et quicunique de pedilûriis vel de • panniflcio appcndenlibus forefactum fecerit. » Pane. [1° Cuir recouvrant un bouclier : • El le • jaiant parmi la pane De l'escu le fierl de sa • mâche. » (Rom. de la Violette.)] — ■ Il altaignit « l'escu Boort pardessoubz et il emporia la pane « tout avant soy ainsi commesecûfuslungsamil." (Lanc. du Lac, lit, f. 22.) — 20 [Fourrure : - L'ende- • main, je il envolai drap pour faire une robe, et ■ la pane de vair avec. • (Joinv. § 138.)] Paneau. 1» Petit pan d'étoffe, haillon. (Colgr.) — 2° . Paneau de doile ■ (Ibid), panneau de douelie, ayant uu dedans ou au dehors la courbe d'un vous- soir. Paneclilé. Moisi : « Pain... mal essuyé... ou . pancchié. ■■ (Ord. V, 119.) Panel. [I* Pan de vêtement: ■ Et puis comment . il s'en ala Laver en l'eve du fossé, Et il a son pane/ . trossé. - (Ren. v. G006.) — 2* Grosse toile placée sous lebflt: « Lespane/Ji el sacz. • (JJ. 1C9, p. 47, an. 1415.)] — 3* Liste : ■ Soient demandés les • jorours de l'assise solonclepane/ de leur nosmes.* (Britl. Lois d'Angl.f. 119.) ■ Panele. Espace entre les pannes d'un toit à remplir par le couvreur : Je sui cil qui les meaons cuevre Desus des tortiaus en panele. Il n'a homme dusqu'à Neele Qui miex les cuevre que je Tas. {Ms. 7218. f. 314.) Paneler. Prendre les lapins au panneau : -Qui ■ esl pris en garenne chaçant ou panelant dejours ■ il doit soixante sols d'amende. • iPilhou,Cout. de Troyes, p. 004.) Panelet. Panneau, filel. (Modus. f. 102.) 1 . Paner. [Saisir, comme pander : • Ce de çou • nous csliens en defîaule dou loul, u en parlie, < nous olrions et volons que il el cascuns d'iauls ■ puissenl por ce paner sour nous et sour le noslre, • dedcns noslre terre el defors, sans melTaire . encontre nous. - (Marlén. Anecd. I, c. 1247, an. 1292.)] — ■ f-ts seigiieurs vassaux, hauts justiciers ■ en leur justice pourront faire paner, arresler, ' vendre, el excculcr les biens de ceux de leurs • dev.ins renies et redevances annuelles. » (Coul. deHainaul, N. C. G. IJ, p. 90.) 2. Paner. [Essuyer avec un linge : ■ Come ele PAN - K ■ la Irouviisl ointe, ele de bambais In pana o grant — révérence. • (Ms. Saiiil Viclor, 28, f. 19-2.)] Panerée. [Contenu d'un panier : • L'en disoit • qu'elle avoilnonnu unepfl?icr^ed'œurs. «(Hénag. 1. 1, 8.)] Paneron. Pelil panier. (Colgp.) Panerot. Même sens, Rabel. II, 233. PaDestier.fBouIanger : • Les pâtissier» paieront • autant que les autres paneitiers. • (Coût, de Bourg. Liv. rouge de la Cli. des Comptes, Toi. 117.)] Paneter. Pétrir. « Tous ceux qui fourniront • pain ù vendre, qu'ils Tacent pain blancq de deux ■ deniers ou quatre deniers, et le pain tiis de six . deniers ou autrement à la discrelion du juge, el « qu'ilz soient bien paneles. > (N. C. G. I, p. 457.) — [• Lequel blé doit estre cuis et panelez, et estre ■ le pain distribué aux pauvres. •[Cti. de 1304, dans Du Cange, sous Panetarius }] Paneterie. 1" Lieu où on seire le pain. (Rob. Eslicnne.) — 2'L'un dessix métiers de ihôtel du roi. Panetler. [Chef de la paneterie royale: • Li rois • a doné à son mestre panelier la meslrisc des lale- • meliers, tant com il li plaira. • (Liv. des Met. 9.) Panetière. Sac de cuir uùles bergers enferment leur pain : • Maintenant, quant vient à In pasture, < ils eslisent, en recousanl leur panetière, Biètris € et Alison, priant qu'elles leur octroyent leurs « amours. • (l'ercef. H, f. 116.) Et sur le cbsmp appuoistre l'on voit Un berBeroil, à la cnere esveillée ; Sa, paneti/rre en escharpe il avoit, Et A son bras sa fonde entonillëe. //. de du Bell. f.SS7.J Paneton. Partie de la clef qui passe dans les gardes d'une serrure. [Cotgr.) Panlaus. [Pans de vêlements : • ]^s chars crues • il mettent entre loursellesetlour7janfaus;quant ■ li sans en est bien hors, si la manjuent toute ■ crue. • (Joinv. § 489.]] Panicaiilt. Espèce de chardon : • Se aller frotter ■ le cul anpanicaull. • (Babel. Il, >278.) Panice. Panique. (Cotgr.) Panicle. Petit pain. (Cotgr.) Panier. [1* Ustensile d'osier ; • El au col le < panier A melreson poisson. ■ (Oustill. au Vilain.)] — ■ Tout le barenc qui vient à Paris en panier on « en charetle ; c'est U scavoir en banne. • (Ordonn. des B. de Er. I, p. 575.) — 2" [Bijou en forme de panier : ■ Un panier de cristail garny d'or dont • toute la garnison est brodée de perles, balais et « rubiz d'Alexandre. ■ (Pièces sur Charles VI, t. II, p. 352.)] Expressions : i° • Pescbierau panier, ■ D'avoir plus d'argent : Si je pers. bien puis dire belaa : De mauvaise heure vous monlray Ces .XX . trans, car plus d'argent n'ay : - PAN 2° • Ce n'est pas le pis d'un panier. > (Prov. dans Rab. IV, p. 212.) — 3* . Adieu, Panier^ vendanges • sont faites. • (Brant. Dam. gai. I, p. 427.) Ce furent les dernières paroles d'un capitaine de ce nom qui fut tué d'un coup de canon. — 4* • 11 est ■ sot comme un panier percé. • (Oudin.) Panière. Corbeille à anses. (Vatic. 1490, 1. 169.) Panifice. Boulanger. (Cotgrave.) Panifier. Faire le pain. (Cotgrave.) Panifie. [Lambeaux, chiffons; • D'un opt et • viel burel vestue Ratasselé de cluslriaus. De vies • panifies el churriaus. • (Gullev. peler,)] Panll. Penil. (Villon, p. 90.) Panllllere. [1* Penil. au reg.- JJ. III, p. 215, an. 1377.] — 2' Filet, panneau. (Cotgr.) Paniot. [Espèce d'opale: • Un petit reliquaire • d'or, où il a une pierre appellée paniot, verte et • contre le jour vermeille, en laquelle a par devant • une ymage de femme et derrière une croix en • terre. » (Inv. du duc de Bcrry, an. 1416.)] Punis. Panic; Du Verdier dit de la fertilité de l'Elliiopie: • Le millet et le panis, croist si liaut ■ qu'il passe pardessus un homme achevai. > (Du Verd. biblioth. p. 63.) Pannanesse. [Femme vêtue de guenilles, au reg. JJ. 199. p. 144, an. 1463.] Pannart. [Coutelas: 'Dechaudecoleferuit ledit ■ Helyoton sur la teste un cop d'un coutel ditpan- « nart. • (JJ. 120, p. 200, an. 1381.)] 1. Panne. Pièce d'un comble en charpente, portant les chevrons: * Si aucuns des voisins qui • ont leurs maisons contigues et l'entredeux d'icelle < de bois et de bricque, fondé en fons communs et ■ lonc également, et sur icclui mis goutiere com- • mune pour porter l'eau de leurs maisons veut • lever sa maison plus haut que celle de son voisia • doit icelle une panne de bois de son costé au long • de l'autre ;}an)te commune qui soutient la gou- • liere commune et sur icelle panne nouvellement • mise de son cosié lever sa maison tant qu'il lui . plaita et mettre goutiere pour porter son eaue. • (C. C. t. Il, p. 716.) — . Quant aux réparations et • ouvrages qui se font entre deux héritages voisins • et contigus ...se le parois séparant et faisant la < closture aux dits héritages est scitué sur l'un ■ d'iceux, le propriétaire d'iceluy héritage doit ï ■ ses despens payer et mettre en œuvres les seuilles, < pannes, esteaux et loyens que l'on dit gros mem- • fores. • (Nouv. Coul. Gén. II, p. 989.) 2. Panne. Grand vase de terre pour couler la lessive, en Anjou ; • Tous marchans de panne* ï > ^ire buée. • [D. C. sous Panna 1.) 3. Panne. [1* Fourrure: • Plus donnons à notre • dite belle seur deux de aospannes, l'une de mar- > tre, et l'autre d'armines, des meilleures de nos ■ longues robes. • (Oom Lobineau, Bist. de Bret. preuves, II, c. 1317, an. 1469.) — « Une panne de ■ renars, ■ [JJ. 115, p. 356.) — < .zn. pannes blaa- PAN -- 169 - PAN « ches d'avorton. • (Nouv. Compt. de TArg. p. 250.)] — « En ce prinlems on doit estre vestu de robes « oui ne soient trop chauldesne trop froides et user « de draps et pannes legieres. » (Les Tri. de la Noble Dame, f. 113.) — 2^ Terme héraldique ; fourrure de vair, d'hermine. La paune en est à eschequiers. (Parton, f. i42.J 3* Cuir recouvrant Técu : En leur dessus, parmi la panne, Li cox est granz ; Ja bone espée En plain pié en Tescu colée ; Quant il ne Ten puet resaicher Li rois l'en fait grant enccmbrier, Oste la guicbe et le col baisse Et l'espee enz en Tescu laisse. fParton. f. i38.j Panneau. 1" Filet, dans Desch. f. 438. « Guette « au panneau, » (Moy. de parv. 11.) — [2" Pièce de bois formant Técoutille : « Pour un cent de clous ■ qui a servy et a esté employé aux panneaux de < la ditte galleace. • (Ms. de i541, dans Jal, gloss. nautique )] Pannechier. [Faire du pain, aux Ordonn. V, p. 119, an. i367.] Pannel. Panneau, fllet : Au trou où le conin se glice, Ma bourse et mon pannel tendroie. [Desch, f. 438.) Pannement. [ Saisie , Hist. comit. Lossens, p. III, p. 37.] Panner. [Saisir : - Li cuens de Blois poet et • pora dès ores en avant justichier, saizir et panner « sour les hommes de fief. • (B. N. anc. 101%, 2. 2. fol. 49.)] i. Panneterie. [Halle au pain : « Les pâtissiers • paieront autant que les autres panestiers, et leur < convient tenir estai à la panneterie, tant comme • il y ait estai vacant. » (Coût, de Bourges, f. 117.)] 2. Panneterie. Collectif de paniers. Dans un règlement fait par le maire de Rouen pour les mar- chands de marée en cette ville, on lit : « Nous avons « ordonnée que doresenavant les marchans appor- < teront telle panneterie comme le patron de Paris.* (Ord. V, p. 253, an. 1369.) Pannelier. [Boulanger, aux Ordon. V, p. 676, an. 1331.] Pannier. [Panier, bat: « Ledit Jehan conside- • rani que ce n'eust pas esté Taisement de Tenfant • ue de sa beste, mesmement que les panniers • estoient parfons comme bachoes. » (JJ. 121, p. 188, an. 1382.) — - Et pour faindre de partir, eust • troussé ses panniers sur ledit cheval. • (JJ. 116, p. 75.) — • A Pierre du Fou coffrier pour .u. pan- « niers d'ozier couvers de cuir de truye, ferrez et • clouez ainsi qu*il appartient et fermans à clefz. » (Compte de 1387.)] Panniere. Corbeille ù pain, dans la coutume de Valenciennes. (N. C. Gén. Il, p. 258.) Pannil. [Pénil : • Le pannil est le lieu pelu. » (H. de Mondeville, f. 30 ^)] Pannir. Saisir, frustrer, dans S. Bern. Serm. Ir. p. 374. vin. Pannis. [Saisie : < Et eu cas où ly maire de « lieu seroit deffallans Tarrest ou le panniSy il seroit « tenu de payer le debte. • (Hist. de Liège, II, A38j an. 1403.)] Pannonceau. [l* Pennon, bannière: « Espan- « nonceaux et es nannieres. Dont le vent tient « maintes enverses. Reluisent les couleurs diver- « ses. » (G. Guiart, an. 1304.)]— • La reyne envoyé < à Lancelot un pannonceau à une langue vermeille « lequel elle veut qu*il porte sur son heaume. » (Lanc. du Lac, I, f. 105.) — « Recongneut Lancelot a au pannonceau qui\ avoit sur son heaulme, et ce « feut la première congnoissance qui oncques eusl « esté portée au temps du roy Arlus sur heaulme.» (Lanc. du Lac, I, fol. 107.) — 2» On appelloit « pan- ■ nonceau du roy » une espèce d'étendard ou ban- derole où étoient représentées les armes du roy. Ce pannonceau, sur un héritage ou maison, éloit un signe de décret ou saisie (D. C. sous Pannoncellus\ ou que les héritages étoient sous la sauvegarde expresse du roy. (Laur.) — De là ce mot passa à la signification du « placart des armes du roy, que • l*on affiche sur l'entrée d'une maison qui est « saisie et en criées et mise en la main du roy ou « de justice. » (Id.) — 3« Girouette armoriée. ^Monet.) Pannoyer. Tourner dans la paume de sa main, comme paumoyer. • Lors va saisir son glaive et le « livini i\ pannoyer ei escremer et à tournoyer en « tout son chef. » (PerceL I, fol. 112.) — « Puis il « priât un glaive qu'il trouva à ung lez de la salle, « si le prinl à pannoyer. ■ (Ibid. H.) — « Si broche • le cheval des espérons pannof/a?i^ une forte lance « de sapin. » (Ibid. 1, fol. 144.) Panoe. [Ventre, pénil : • Icellui prisonnier de « son petit coutel qu'il portoif, frappa ledit Pinel « par la panoc, lelemenl que dedens trois jours « après on environ mort s'ensui. » (JJ. 420, p. 162, an. 1352.)] Panoche. Injure (v. Pagnote). On voit, dans les Mémoires de Du Bellay, l'origine de ce nom. « Nos « soldats n'avoienl qu'un pain par jour pour tout « payement, de sorte que les Espagnols quand ils • esfoient à Tescarmouche, les apnelloient soldats « de \i\ panoche. ■ (Mém. de Du Bell. X, f. 326.) Panon. [l® Pennon, (v. ce mot). « Et s*a brandi « la lance au panon de cendal. » (Brun de la Mont. V. 3480.)] — 2^ « Atlraire à son panon, » mettre dans son parti. Il avoit d'eulx son escript et son bon, OuUre vouloit leur cuir rere et peller j^es leups avoit attrais à son panoa Pour le surplus à sa force appliquer. (Desch. f. i3S.) Panoncel— eau. [!• Pennon . « A chascun de « ses carniaus (dont il y avoit bien cinq cens) avoit « une large de ses armes et un panoncel. • (Joinv. S 516.)] — - Lequel escuyer demanda le panoncel « de son parrain qui baillé lui fust et tantost Tala « metlre sur une tour que il conquist. » (Hist. de B. Duguescl. p. 385.) — • Au devant du duc Jean « vinrent ...tous ceux de la ville vestus de blanc et 22 PAN - i; • do noir, et tous les petits enTants avoienl jmnon- • ceaux d'hermines blancsel noirsetoncria Noël.- (Hist. d'Arlus m, p. 743.)- 2* Affiche: ■ Tan I faire ■ tes criées et proclamations devant la principale ■ porte de l'eglise parrocliiaie, el mettre atliclies et < panonceaux contre les portes de la ditlc église . el liostel de ville. » (Coiil. Gén. 1, p. 42.) Panosse. Sorcière édentée. (Cotgr.) Pansard (S'.) Carnaval : « Les fesles de saint • Pn«sflrd auquel temps un chacun s^-ait que flcu- • rissent les mots de gueule. ■ (Contes de Chol. 88.) Pansni-dides. Folies du carnaval. (Du Tillot, Hist. de la feste des fou.'i, p. 125.} Panse. Voir Va^œ. On lit dans Villon, p. 18, et dans Itab. I, p. 21 1 : . De la itanse vient la danse. ■ — « Apres la panse vient la danse. > (Apol. pour Hérod. p. 353.) Pansotte. Pelite pause. (Des Ace. Digarr. MO.) Pansse. Pensée. Si par est concrète sa payiste ; Oii bon penaser ou elle penase Moult est lor pensée coulrere. (M=. 'iSiS, f. 330.) Pansser. [Penser: " Et inisires Cauvains osle • les sc\as, el pansse plus de la mule i> ladamoiselle ' que de SOI) cheval. > (Perceval le Ualloi$, en pi'ose, p. 36.)J Pant. [1" l'an d'hahil: « Mibriens prist Makairc « par le pant de riieniiine. » (Aiol, v- 0058.)] ~ 2* Pan de mur: < Quant aux païUs et cloisons de •■ bois, ils ne seront tenus et repuiez moictoyens. • s*ils ne sont assis sur le meillieu de la seule qui • fait le pant. • (Coût. Gén. 1, p. 200.) Pantagruel ion. Chanvre, dans Colgr. d'après le passage suivant de tuibelais: « It Tait charger « grande foison de son herbe panlagriielioii, tant • verde et crude que confite et préparée. ■ (Rabel. liv. ill, p. 253.) — Le Ducliat remarque que ce mol ne peut signilier du chanvre que parce que • c'est • de celle lierbe que ce fait la corde qui sert à ■ étrangler les malheureux qu'on attache au gibet. ■ Comme le supplice de la liard esl beaucoup plus <• ancien en France que le règne de l''ran<;ois 1", it ■ faut que Rabelais ail donné au chanvre le nom de < pantagnielion, par rapport ù ce que fut sous ce ■ prince que ce supplice conimen(,'a d'étje mis en > usage contre les lulhcriens cl piolestans fiançois ■ qu'on elevoil au gibet avec une poulie, pour ainsi ■ guindez les faire périr par la flamme el par la ■ fumée du feu qu'on allumoil sous eux. Etabelais ■ qui n'osoit s'expliquer sur ce qu'il pensoil d'une • telle inhumanité, dit que Pantagruel leiioil à la • gorge ces malheureux et qu'en cet elat ils se ■ plaignoient de la manière insupportable dont il ■ leurchauffoit le tison. ■ Pantagruellste. Bon biberon. Ce mot esl formé du nom de Pantagruel, l'un des héros de Rabelais. (Cotgrave.) Pantalals. Maladie d'oiseaux. ■ Ce mal de pan- ■ taiais de ta gorge advient aucunes fois de ce que PA» « l'oiseau estant fort se bat sur la perche ou sur le • poing; et se débattant se rond aucunes petites • venes du cerveau, qui s'espend sur le gosier tô « sang escoulant des venes rompues et se dessèche, • et eslanl sec, se défait par petites escuillea. - (Fouill. Faucon, f. 30.) Pantalon. [I* Nom donne par raillerie aux Vénitiens qui tjonoraienl saint Panlaleoiie: ' El • après que les /'nii/a/oNS avoyenl demeuré demy - heure la bouche béante de qu aire doigis. ■ (D'Aub. Confess. H. fol. lit.)] —2" Personnage bouffon du lhé;\trc ilnlien qui porte une culotte longue cl re- présente les vieillaids. (Mot. Pourceangnai-, H, 4.) — 3" Homme qui prend toutes soi tes de rôles pour arriver à ses fins. Monsieurdonnoit le nom àepan- talon ù M' de Château neuf, gardedes sceaux. (Mém. du card. de Retz, 11, p. 225, an. 1051.) — 4* Longue culolle du pantalon. On a dit des gens qui travail- loienl aux mines d'OIkus, en Pologne: ■ Ils ont • pour tout habit un misciable pantalon, d'un • simple canevas si bien peint de la couleur de " celle lerre métallique, qu'il scmbleroil qu'ils sor- " lent d'une teinture jaune. ■ (Le Labour. Retour de mad* de Cuebi'innl, p. 26.) Paiitalonlsmes. Pantalonnades. > Ballets , « mascarades, musiques de toutes sortes, 7)ari/n/o- • nismes à Paris î"! l'hoslel du conuestabtc de Mont- « morencv le mercredy 5 mars. • (Beaucbarap,- Rcch. dea'théàlres, III, p. 30.) Pantarque. Mot forgé par Rabelais; /jaiiraWti relourné : • Le prièrent de vouloir le procès cana- • basser..,. et luy livrèrent les sacs et pantarques > enlie ses mains. • (llab. Il, p. 108.) Panto. Pente. (Colgr.l Pantellement. Palpitation. (Cotgr.) Panteller. Palpiler: • Ce disant tourna la face ■ de l'autre costé ; et surmonté de sa furieuse pas- ■ sion, tasia d'une main tremblante ou son las « cœur panteloit. • (Yver, p. 022.) — . Les mains ■ nous tremblent, et le cœur vous iuaw/e/c de Iris- . tesse. . (Mcra. de Sully, XI, p. 143.) Panthc. Filet pour la chasse (voir Pastiébe). Larges espieux, toiles, panthes de relz, Meules de chiens, piqueurs. (J. Du Bell. f. S37.} Panthère. [i° Animal : ■ Panthère est une • beste lacliice de petiz cercles blans et noirs, au- ■ tresi comme de petiz oils. » (Brun. Latin. Très. p. 2411.)] — 2° Pierre précieuse, (t^arb, de Gemmis, p. 1674.) Pantlierlen. !•> Tacheté. (Colg.) — 2' Cruel. (Id.) Panlhlère. Filet, voir Piktiére ; par suite toile d'araignée : < Le gouvernement de cette machine et • panthicre, quand quelque bestiole y vient donoer • dedans. > (Morale de Plularque, trad. d'Amvol, 11, p. 395.) Panthnys. Terme de coutume. • Tous estrao- ■ gers qui seveulent fonder héritiers en une maison • mortuaire de ce pays, sont tenus es mains de • l'officier et de la justice apporter certiflcalioD de PAN — 171 - PAO « sa personne, de sa résidence, de sa descente, et t affinité au deiïunl, et ce fait bailler caution pan- « thuys pour sister adroit an et jour aux créditeurs • pour sa portion héréditaire. » (N. C. Gén. I, 308.) Pantiere. Filet qu*on tend verticalement pour prendre les petits oiseaux : Non plus qae le poisson qui cherchant ses appas Se prend à Thameçon, ou la troupe légère Des oyseaux peinturez surpris à la pantiere, Ainsy survient la mort, doucement, pas à pas. Qui nne nous surprent, et nous meine au trépas. PocB. de Bellcau. 1. 1, p. 89. Pantlne. Subdivision d'une main de soie. (Cotg:.) Pontof. [Mesure de grain, au reg. JJ. 6i, p. 161.] PaDtoiei*. Haleter, panteler: « De la frayeur • pantoie mon aleine. > (Loys le Cafon, f. 28.) Panloiment. En lialetant : Il a les yeux ternis et la face lavée Et le cœur si gonflé qu*il ne scauroit pleurer, Ny du chaud estomnch une plainte tirer ; Mais tout pantoiment il halloits de rage, Veut sortir tout à coup, et se pousse et se suit Mais au lieu de passer, estoufé le conduit. (Desport. 450.) Pantois. [1® Maladie des oiseaux ; essouffle- ment.] c Ce mol (pantois) e^i fréquent et usité aux « faulconniers qui de cette maladie , quant aux • oiseaux de proye, sont trois espèces; Tune du « pantois qui vient ù la gorge; Tautre de celuy qui • procède de froidure ; la tierce qui se congrege • aux reins ou roignons. » — [« Le romman des « oiseaux et de leur chasse, composé par Gaces de ■ la Vigne (xv s.), duquel romman sont ces vers, • touchant deux maladies ausquelles' oiseaux de • proye sont subjecls: « Us onipantais{b\enm'en • recors) El filandres dedans le corps; » au lieu • duquel mot pantais on escril pantois, qu'on lit • au romman d'Alexandre, dict du halletementd*un • homme travaillé. » (H. Est. Précellenee, p. 13.)] -t^ Haletant: « Son estomac payUois sous sa cha- ■ leur frissonne. » (Régnier, dise, au roi.) Pantophle. Pantoufle. (Rabel. IV, p. 36.) Pantouer. [Châtelaine, porte-clés : • Pour .ni. • onces de perles ....pour mettre en la broiideure « d'un poleçon et d'un pantouer à clefz. » (Nouv. Comptes de l'Arg. p. 33, an. 134-2.)] Pantoune. [« Tous cordouanicrs qui feront « pantoufles y seront tenus mettre semelles et bor- « dures de bonne vache. > (Rec. des Mon. inéd. du Tiers Etat, IV, p. 223.)] Pantoufler. Déraisonner; mol forge par ma- dame de Sévigné, dans ses lellres, t. HL p. 2G3: « Voila Corbinelli trop aise ; nous allons bien pan- • tou/Ier. • Nous disons « raisonner pantoufle. • Cette dernière locution vient d'un jeu de mots entre raisonner ei résonner; la pantoufle ne résonne pas. Paatouflerie. Raisonnement de pantoufle: • Vous estes desaccoutumée de philosopher, ma • bonne, mais non pas de raisonner; il y a des • philosophes dont la pantouflerie m vous deplai- • rait pas. • (M- de Sévigné, V, p. 232.) Pantoufleux. Qui se rapporte aux pantoufles. (Cotgrave.) Pantouiller. [Panteler, haleter: « Mais al tierz < pas est chancelez. Et quant ne sont à apoiier, Jus « l'en covint à trebuchier; Braceie e beit, crie e « pantouille, » (Chr. des ducs de Norm. v. 25557.)] Panufle. [!• Panoufle; morceau de peau de mouton avec sa laine, dont on garnit des sabots.] Âurés vous souliers à Uens, Larges à mettre grans panufles. (Rose, dans BoreL] [2o Haillons (v. Paîïifle) : « L'en le devroit en ung « putel Tooiller cum un viens panufle, • CRose, V. 6409.)] Paoller. [Chaudronnier: « Quant le suppliant « fut au lieu de Glmont, trouva ung paolier ou « poillier nommé Colin. » (JJ. 178, p. 75, an. i446.)] Paon. [[0 Paon, oiseau: « Li gentils j&aons hono- « rez... Tant coinlement le pas aloit, après sa poe « conlenoit. » (Dits de Walriquet, p. 313.) — • (Les • Tafurs qui suivaient les croisés) Plus aiment char « de Turc que paons empevrés. » (Ch. d'Anlioche, V, 79.)] —De là les expressions suivantes: 1" « Paon « revestu. • (Cotgrave.) — 2^ « Langre de paon, • (Parton.de Bl.f. 164.) — 3- « C'est un paon, » (Oud.) — 4' « Faire le paon, » se panader, faire comme le paon qui marche superbement et s'admire en éta- lant sa queue. (Oudin.) — Découvrir son derrière, comme le paon qui étale les plumes de sa queue. Il fit le pnon, se braie avala Trcstout porkia. (Poês. av. i300, IV, p. i29i,) W [Plumes de paon : • Nus chapelier de paon ne • doil rien de chose qu'il vende ne qu'il achate « aparlenant à son meslier. » (Liv. des Met. 253.)] Illo [Pion du jeu d'échecs: « Ou li rois perdit t comme fos roys, chevaliers, paous et fos. • (Rose.)] ï.i paon d'emeraude verde comme pré herbu, Li autre de rubi vermaux comme ardent fu Rois, ferge, chevalier, roc, aufln et cornu. Not. des Vœux du Paon, f. 43. Le paon de la ferge a fait avant aller, Et la pucelle tret erramcnt sans muser Son cnevalier en dexlre pour le paon embler; Le Baudrain tret la ferge pour lïpaon sauver. (Id. f. 41.) [IVo Vœu du paon. Souvent, avant de découper le paon, dont chaque convive devait avoir un mor- ceau, si le servant élait habile (voir Lancelot], le chevalier se levait et prononçait un vœu d'audace ou d'amour dit vœu du paon. La formule de ce ser- ment bizarre était: « Je voue à Dieu, à la Vierge « Marie, aux dames et au paon... »] Paonace. 1° Adjectif, !• Damassé, chatoyant, comme la queue du paon : « S'ele vest escarlale « vermeille ou paonace. » (Chastie Musart, f. i06.) — 2" Traînant comme la queue du paon. On a dit de Bucéphale : Les costes a bauçans et fauve le crespon, La queue paonace fête par dérision. (Rom. d'Alex. f»4.] \V Substantif, Etoffe damassée : * Aussi bien sous « bureau comme sous paonace. • (Geofroy, Satire des patenoslres, dans Borel.) Paonassé. [Damassé: « Une robe d'un marbre PAO - r ■ pammtsée fournie de menu vair. de .iv. parne- • mens. • (Coinpte d'Est, de la FonUiiie, au. I3r>l.}j Paonet. Pion du jeu d'échecs. Le seigtior ont trouvé à mesnie privée, Ou jouoit siiH esches k sa QUe l'aineaée Siriued'unpaoiielVavoHinpreBmaléc.{i[i.lSi8,f.348.J Paonne. [Kemelle du paon : • Chier el bien « amé, pour ce que nous desirons avoir curlain € nombre de paons el de paoKn^s blanches pour ■ faire nourrir en nostre clinstel et parc de Monlilz- ■ lès-Tours, nous voulons et vous mandons Iras il > certes, el sur loul le plaisir que désirez nous « faire, que nous en faciez Irouvcren vosli'e vice nié ■ oa ailleurs quelque part que les pourrés trouver • jusques au nombre de six, et iceulx envoyez en • Rostrc chaste! de Monlils et ce que les paonnes et • paons cousieront en achat avec les frais à amc- • ner, nous vous promettons bailler acquit de tout, • sur ce que nous pourrez devoir à cause do voslre ■ viconté de ceste année. Donné aus dits Monlilz le • 9" jour de may 14C9. ■ (Lettre do Louis X[ au vicomte d'Orbcc, Ord. t. Wil.J] Paonne. [ Damassé : • Velluiaux paonnes. • (Comple dEst. de la Fontaine, an. 1351.)] Paoaner (se). Se pavaner, faire le paon, (tlolg.) Paonnet. [Pion du jeu d'échecs: • Ysenprin fu ■ du jeu apris, Del paonnet a un roi pris. ■ (Ben. V. 28950 ) — . Et roys et fox et paonnes. Et cheva- ■ liers au gieu perdirent El hors de lesctiuquier « saillirent. • (Rose.)] Paoïinien. Qui a l'air orgueilleux d'ua paon. (Colgrave.) Paonnier. [Piéton, fanlassin ; on a dit de che- valiers démonlés par des archers : * Lui et sa roule « ont si bien fait Qu'auques les ont arrière trait, « Plus qu'ù deux fois ne irail archiers, Plusieurs en ■ a fail/jnonnterg. • (Rom. d'Athis.)] Paor. [Peur: ■ En amer gisl hardemenz el • paors. • (Couci, VU.) — • Quant li rois Guis se vit ■ enclos, s'il ot nnorcene fu pas merveille. • [Mén. de Reims, § 44.)] Paoros. [Peureux : • E dist as paoros que il se • tornassent chiiscon en sa mesoa. » (Macch. I. 3.1] Paot. [Pavot: • Fleurs de paot, broiiés en oile • d'olive. • (Liltré, Langue fr. H, p. 121, xni* s.)] Paour. [1° Peur : ■ Pour desfandrc son cors sans « avoir nul paour. • {Brun, v. 1791.)] — « Troiche- • rie de paour, ■ exception de droit pour cause de crainte. (Pérard, Ilist. de Bourg, p. 51J, an. VÎGG.) — 2" Garde; ■ Assezyeusl l'en veu de chevaliers • geair à terre qu'ils n'avoient paspaoar de eulx • relever. • (Lanc. du Lac, III, f. 16.) Paovret. Pauvret, terme de dédain. (Colgr.) Paoureusenient. Avec peur. Froissart dit des assassins du connétable de Clisson : • En frappant • sur luy,leurs coups n'avoient poinl de puissance, ■ el aussi ce qu'ils laisoient, ils le faisoienl paoti- • reusement; car en trahison faisant, nul n'est - hardy. » (Froias. 1. IV, p. 142.) i - PAP 1. Papa. Terme enfantin pour père. (Pi Rech. p. 147.) 2. Papa. Terme burlesque. Du cardinal ja ne tant que j'en, mente Papafiguc. !• BecUgue, oiseau. (Colgr: 2° Masque dit pa/ia^fo par les Espagnols, i défendre du froid et du vent. (Oudin.) — 3" dans Rabelais (Panlagr. IV, 45) désigne les ques, parce que l'un d'eux avait fait la figue trait du pape. Papal. ri° Qui appartient au pape: • Di • pape pleine puissance (aux cardinaux] de • qu'il poMvoil faire, réservé aucuns cas pa (Froiss. éd. Buthon. II, H, f. '20.) - ■> Pari pape: ■ Pour ce que l'eschelle (pour pren " ville) n'avoit cousté que (|uatre francs, • disait en se moquant que les huguenots • autant fait de quatre livres que tes pap • quatre cent mille escus. ■ (DAub. Ilist. Ili Papalin. Soldai du pape: ■ El sufllra < ' marcher les vosires quand les papalins ' preslsd'enlrcr au duché de Milan. • [B: ambass. eu Suisse, II, f. 119.) Papallsant. Prétendant !) la papauté: « au soir tout tard l'ordinaire de Rome ar ■ je n'ai encore vu ce que l'on me mand ■ quartiers IS, ni des sujets papalisans. » I! Sully, VIII, p. 105.) Papallste. Qui se donne des airs dt • L'abbé de Joachin qui est celluy qui fisll ■ liste elt\ui moult avoit escript sur les pr • et sur l'apocalipse, cL 1e reputoienl cou • sainct prophète. ■ (Toison d'or, I, f. 73.) Papalité. [1° Papauté : • Ne vous laissit ■ ment conseiller du contraire que vous ne . ries en vostre estai de papalité. ■ (Froi 118.)] —2' Pontificat: • Jean XXII trespasj > an de la papalité. • (Chr. S. Denis, II, f. ' Papaluste. Sorte de serpent. • Le mancl ■ composé des os de diverses bestes. La p ■ esloil d'une manière de scrpens qui cor > en carsidoine, et sont plus petits que e ■ autre terre, si est appelle ce serpent j)o; • et de ce serpent est telle la verlu que • homme en tient une des costes, il n'a ( > sentir trop grande chaleur. • (Lanc. du fol. 102.) Paparot. Cataplasme. (Colgr.) Papat. [1* Dignité pontilîcale : ~ Au dïl ■ gênerai feurent privez du papat Gregoîr • nedict. • (Juv. des Ursins, Charles VI, 14 2" Supériorité: ■ Justice, force, atrempano ■ pience, lesquelles s'appellent cardinaulx, < que elles ont sur les autres vertuz prii ' royaulme et papat, c'est à dire seipni '.L'arbre des batailles, ms. f. 77.) PAP - 1 Papaaix. Gens du pape (pluriel de papaî) : Oui n le mondo ainu destruit ? Et par qui suelTre il tant do muux ? Jâ ledirair. entendes tnit ; Puisqu'il vint tant île cardinaulx De compteurs, de divers ptipaatx De GeiiUc«s,de Simon (BCInsdignesdeGiersi, de Simon), Eu In court du pape et des princes, Te rut bien goiiTcrné li moiia ; Cest et qui deslruit les provinces. {Dach. f. S67./ Pape, [l/ancienne langue, tromptie pnr lu finale iu]alin papa, a hil pape du féminin : • RI nvintque ■ il fil esleiiz des barons d'Alemaingne fi roi d'Ale- ■ maingne p»r la gi-acc la pape qui iivoil casset ■ l'empereur Othon pur son mefTuit. ■ (Mén. de Reims. S'-i'-*) — ■ Et s'en vinl nu plus losl qu'il « pol ù Lion, où il [roiiva la pnpe. - (IJ. S *38.)] — • La pape Alixandre. • (Ms. 7615, I, f. 67.) — • La pape Grégoire. ' (Id. f. 281.) - Le mot s'em- ployait aussi sans article : • Pape Clément et les ' cardinaux qui de son accord estoient. - (Froiss. IL p. 52.) Expressions : !• • Résolu comme le pape. • (Garasse, Rect). des Rccti. p. 255.) Celle façon de parler est reprochée â cet auteur dans la défense pour Elienne Pasquier, p. 883. — 2° ■ La mule du > pape ne mange qu'à ses heures. • (Ral)el. If, 08.) — 3* • Je croy que voslre parolle est la voix du ■ saint Esperit , • d'où celle expression ■ faire ■ un pape. • (Le Jouv. ms. p. 237,) — 4" Par exten- sion du sens que nous venons d'exposer, le mot pape s'est employé pour chef de toute religion. On nommoil le savant Duplessis Mornay • ]epape des « Huguenot!!. - Les auteurs lalins onl ail : papa Tureorum, papa Sarachenorum, pour désigner le chef de !a religion de ces peuples. — 5" On nommoil » pape de Qningey ■ un inquisiteur Dominicain, au village de Quingey, entre Besan(;on et Dâle.(Boul- lainv. Essay sur la Nobl. p. 164.) — fi° • Les papes • cardinaux. • c'est-à-dire les pères cardinaux. (Chr. de Saint Denis, m, r. 41.) Papechleu. Vanneau, oiseau gros comme un pluvier. (Cotgr.) Papetif . Voile de misaine. (Colgr.) On Vilpapefil, dans Ralel. !V, 273. Papegnus. [Perroquet: ■ Lors l'esvertue et lors • s'envoise Li papegaus el la kalandre. • (Rose, Y. 78.) — • Lipa/jg^aux sailli en pies; Seignor, dit-il, • oez. Ce di que li roxignoz meni. De la bataille me ■ présent. • (Rom. de Florence.) — • Item una alla ■ alba... cum paramenlis panni serici broderait per • quarellos albos et virides super croceo ad aves ■ papegaus et alias aves.> (lnv.de l'église de Noyon, an. 1419.]] Papegaut. Nom donné au pape, par Rabelais, dans Panlagrnel, V, 2. Papegaiix. [Chambre ornée dans le palaisd'un pape, ei] laliu papagali; D. C] —L'auleurdel'Hist. « Louis XI, dit de l'audience que le pape donna '- PAP aux ambassadeurs de Louis XI : • Après r^ue nous ' fumes entrés dedans le palais, aucuns d'eux cou - ■ nirent es salles, autres en la chambre de parement • el autour de nous, el nous entrâmes en la cham- ■ bre des papegaiixjhoii nous demeurâmes gueres " que l'on ne nous vinl fippeller. • (Duclos, Preuv. de Louis XI, p. 312.) Piipenay. 1" Perroquet : ■ Guay comme un • papi:ga\). • (Rah. IV. 276.) — - Le papegay prent " un singulier plaisir à se voir aussi bien coloré de " verl. et cioy que sans celle couleur i|ue bien luy ■ advient cl plaist, jamais ne parleroil. ne salueroit ■ ne i-oy ne seigneurs. » (Sicile, Blason des couleurs, L li.) Dont sont ores tnl coniraîro venu ; Car l'on oy poy rossignol, papegay. Fors seulement que le chant du cucu. (Detch. f. 151.) 2° Oiseau de bois ou de carton qui sert de bu taux tireurs : - Le 7, 9, 10 et 12 novembre, le duc de ' Bourgogne alla voir l'empereur ; le 14. il receul " le lilsdel'empereurqui vinl voirlirer lepapeffAî/, • et il lit festoyer les ambassadeurs du duc de Lor- • raine. ■ (Chron. de 1401» à 1476, t. IV de Louis XI, par Tbéod. Godefr. p. 391.) — 3* [Lieu où on lire au p;ipesay : « A louz cculx... maires el csehevinsde • la ville d Arras, salut. Sachent tout comme hono- « râbles el sages Jehan le Verrier, lieutenant de • monsieur le bailli d'Arras, nous ail bailliet une • plainte contenant te fourme qui s'ensuit, fait en • ^d/jf^af/; justice se plainldeAndiieu Compaignie. > (JJ. 115, p. 85, an. 1378.)] Papeger. Etre partisan du pape. M. de Bellicvre prie M. de Sully de se retirer d'une conférence où eloit le patriarche de Conslantinople. nonce du pape en France: • Monsieur je parle pour ce^ • bonhomme de patriarches qui est ici nomé de • nosLreSaini Père, il est en si grande réputation à ■ Rome, car il papege et dit que s'il s'estoil trouvé • en conseil avec un huguenot, il seroit perdu. ■ (Hém. de Sully. IV, p. 88.) Papelllonné. [Terme héraldique, papillonné ; se dit d'un ouvrage à écailles: • Un escut drut • pape i lionnes. • (Couci, v. 1168.)] Papelard, art. [1* Homme d'église, comme papaulx : Je muir de dupil, estre vueil papclurl. Si ce tems tient, je deviendra^ ùermîle. (Detch. f: ii.) 2" [Hypocrite : » Or est frère Reiiart clamez El si • fet moult le ;jû;jf/afi, Tant que s'en puisse issir . pnrarL » (Ren. v. 15188.) - ■ Tel fait devant le • pfl/je/ari. Qui par derrière le pape lart... Tel ne • menguene ne pape,Quantparestcnchairnesaïn, • Qui puis en fait moult grant Irahin. > (Mir. de Coinsy.) — • Cordeliers el béguins Qui font bien le ■ papelarl Sous leur chapes onl renarl. • (Queue de renard.) — • Tels sont chil ù cest capes grans ■ ("on doit bien appeler iruhans, Qui papelart • nommer se font, El à droit, car papelart sont ; . Adonc ont à nom papelart. Car avoir veulent tont PAP — 174 - PAP « le lart, Et le plus bel de Taulre geril Par fausse ■ chiere et faux semblant. » (Mappemonde de Gan- tier de Melz.)] — • Li papelart du Mans. » (Poël. av. 1300, IV, iG5'i ) Se chasteté la papelarde Avoit ainsi le monde duit Et à Ra cordelle séduit, Jamais ne seroit créature. Et ainsi defaudroit nature. (Desch. f. 555.) Veez vous celle qui fait la papelarde Et celuy là qui bien fait le béguin. (Id. f. SOG.) Papclarder. [Faire rbypocrite : « Piipelars fet « bien ce qu*il doit Qui si forment papelardoit. » (Ruteb. 3IG.)] Voir Desch. f. 300. Papelarderie. Hypocrisie : Ainz Diex n'ama papelarderie. (S^* Lcoc. f. 3i.) Papelardie. [Même sens : « J'aime mieux « devant les gens orer Et afubler ma renardie Du « mantel de papelardie. » (Rose, v. 11715.)] Papclardisme. Même sens. (Apolog. pour Hé- rodote, p. 605.) Papeligosse. Pays des papillons. (Colgr.) Papellier. Papetier, dans la coutume d'Epinal. « Outre ce en la ditte ville, il y a neuf anciennes « compagnies de meslieis, scavoir de drapiers, « cordouaniers, mareschaux, l)oulanp:iers, bou- « chiers, pelletiers, massons, charpenliers, couslu- « riers, et papelliers ; la plus grande p:n*lie des « bourgeois et babitans de la dite ville estant du « nombre des dittes compagnies. » (N. C. G. H, p. il'iO.) Papelotte. Pelote. (Poët. av. J300, IX, 1354.) / Et puis juiens aux papclottes Et ou ruissot laviens nos cottes. [Froiss. Poës. p. 85.) Papclus. Papelard. (Rabel. 11, 8i.) Papeoire. Voir Papoire : Sa femme le met à raison, Ki l'uis devers kourtii oeuvre; De lait sautant n'i fesist euvre Papeoire ni arbaleslraus. (Ms. 1089 ', f. 45.) Paper. [Manger , mûcber à la manière des enfants ; on lit dans D.G. sous Papare: « Vir pius... « partem cibi quo vescebalur oblulil puero, mira « simplicilatccongeminans : Pappa, pappa, quod « est comede. » — « ïex fait devant le papelart Qui « par derrière pa/;6' lart. » (Mir. de Coinsy.) — On lit dans Sainte Léocadie (f. 31) des hypocrites : Tex ne mengue ne ne pape. Quant parest, en char ne sain, Qui puis en fait grant train. La marmite, la mite moc Font, tant qu'ils sont desoz la roe ; Et lues qu'il sont un poi monté, Tant sont hardi et alTronté, Que, par la foi que doi seint Front, Pis et noanz des autres font. Paperasse. Chiffonné. (Cotgr.) Paperat. Drouillon, manuscrit d'un ouvrage : « Imprimeurs auxquels je l'avois envoyé par ces « petits pa/?^ra/s. » (Des Accords, Bigarr. av. propos, p. 11.) Papetasser. Boucher avec du papier. (Colgr.) Pape ter. [Mâcher ; voir Papeb : « Plus le mas- « chent, plus lepapetenl. • (Mir. de Coinsy.)] 1. Papier. Pépier, bégayer : « A peine puis je • papyer. » (Palhelin, dans Bt)rel.) — «Toy qui tant « es scavante et diserle, prendras tu point la plume « pour faire defTence ; oseras tu respondre, oseras « tu papier. » (f/amant ressuscité, p. 546.) Je sens mon cœur qui s'afToiblit Et plus je ne puis papyer, {Villon, dans Borel.) 2. Papier, [i* Caries à jouer : • L'un des com- « paignons atlaigny unes quantités de /?«pt^r pour ■ jOuer, et firent le suppliant et ses compaignons « jouer ledit marchant, lequel par la séduction « d'iceulx joua à deviner quelle carte l'en touche- « roit. » (JJ. 102, p. 361, an. 1408.)] - 2« Dillet souscrit par un débiteur : Ce n'est pas honte de devoir ; Adés (ine l'en par papier. Si ne s'en doit nulz e^maier, Car tondis est il d'emprunteurs Plus assez qu'il n'est de presteurs. f Desch. f. 407.) 3« [Tilre de rente : « Quand nous regardons dans « nos /)a/;?ers rentiers, nous y voyons en escrit de « grosses rentes qu'on nous-doil. » (La Noue, 150.)] — 4° Papier en général: • Le papier que Ton appelle « communément de Troye en Champagne, duquel « on use en la chambre des comptes à Paris et en « aulres lieux, ou bien du (in papier d'Auvergne « contrefait sur celuy de Venise, qui est fait de coton « duquel je me sers ordinairemenl. » (La Croix du Maine, p. 517.) Expressions : [1" « Etre sur ]es papiers de, • être mal avec quelqu un : « Il y a longtemps que tu es « en mon papier. ■ (Eutrapel, f. 75.)] — 2«« A tour « àe papier j » à tour de rôle, par tirage au sort : « Tout le sel qui est à présent en nos dits greniers • et y sera admcné au temps advenir, sera vendue « tour de papier; cest à scavoir qui premièrement « amènera, premier vendra. » (Ordonn. V, 577.) — 3» [« Papier coWé^ • papier qui ne boit pas et sert au lavis, dans Paré, XVîl, 7. Littré l'explique à torl par carton.] — 4° « Obtint après sa mort pur un papier « de bienvueillance ce qu'il n'avoit pu faire durant « sa vie par la fureur et colère des armes. » (Pasq. Rech. p. 562.) Papille. Telin. (Colgr.) Papillete. [Paillette, au reg. JJ. 196, p. 228, an. 1479.] 1. Papillon. [Insecte : « Saichés de lui n*ai « garde ne que il*un^ papillon. » (Gir. dcRossillon, V. 3260.)] 2. Papillon. Diminutif de pape. (Apolog. pour Hérodote, préf. p. 19.) 3. Papillon. Petit morceau de papier: « Sur ce « partit l'escuyer le plus courrammenlqu*it peut. « qui encores avoit le sauf conduit du Jouvenoel « comme son prisonnier, et passe parmy les escar- « mouches un papillon de papier sur sa teste « « signiflant qu'il avoit sauf conduit et qu*il e^U)ii PAP - 11 • prisonnier ; et c'estoit l'enseig;ne que les prisoii- ■ niers et gens qui nvoieitt sauT conduit porloiejit •' pour le temps. • [f.e Jouvenc. ms. f. 5fJ9.) Papillot. 1" Petit papillon. (Colgr.) — 2* Dartre dite feu voluge. (Id.) Paplllotage. Collectif de pupillotlcs, paillettes. (Oudin.) Papillote. [I* Paillellc: -Un chappe! déplumes • de paon, papillolée9de;)(TjO(;/o/(cs d'or. - (Ducs de Bourg. n'tiiOO, an. 1420-1] — • M- le marquis • s'estoit accomodé d'un fort grand panache fi sa ■ salade, si couvert de papUlotles que lieii plus, • ainsi que les plumassicrs do Milan s'en font dire • 1res bons et ingénieux maislre-t; et eiia voit donné ' un de mcsme au chanfrnin de son clieval, (on « disoil qu'il l'uvoil fait e\près)sit)ienquelecl)eval ■ de monsieur de Neifioura s'approeiianl de celuy • du marquis, fui ombrage de ses papiliolles qui < luy donnoienl aux yeux, à cause de la lueur du • cheval, lournoit lousjoursà costé, et fiiyolt 1res « poltionnemenl la lice et la carrière ; et pai' ainsi ■ monsieur de Nemours, parla poltronnerie de son • cheval, faillît aux bons coups et beaux qu'il avoit • ordinairemcnl accoustumé de faire. > (Brant. Cap. fr. 1!1, p. 13.) — 2° Eelaboussure : ■ Papillotes de ■ boue. • (Colgr.) Papilloté. Orné de paillclles (voir le précèdent): • Couvrechief de plaisance broudé, garny et papil- • lotéA'ov. • (La Colomb. Théât. d'Iionn. I, p. C8.) Papillotcux. Même sens. (Cotgr.) Paplmane. 1* Papiste. (Colgr.) — 2°llabUnntdu pays de Pupimauie. (Itab. iV, 48.) Papimanle. !• Papisme. (Colgr.) — 2" Pays imaginaire iiue Rabelais suppose habité par la cour pontificale. Papln. [Bouillie (rapprochez paper] : - Une < paesie à une cuillier d'argent blanc pour faire • papin. • (luv.de Charles V,) — ■ A Jehan Ton- • qnin, fenon pour un petit treppié de fer pour • mettre sus le feu à brûler le pappin de madame • Jebanne de Krance. • (Compte de 1388.)] Pour enfans fault bers et drapiau^t ; Nourrice, chaufTete el Lacin ; Paellecte à faire papin. (Deich. f. MS.) Et se chevrettes, ou brebis Broustent violiem, j'en suis ns, Que le lait qui d'elles venro, Grand prouiit aux eulaDS fera. Qui en inengeront Ica papina. (Froits. Pots, ji. 433.J Papirum. Papyrus, (llarbod. col. 1062.) PapISKor. Etre pape. • Beooist onzième son • SQccesseui' qui papissa seulement huict mois. ■ ;Pasquier, Hech. III, p. 204.) Papiste. Partisan du pape. Les noms de papiste etde • huguenot, > furent mis en usage comme noms de parti aux premiers troubles de la religtoii ; OD lit dans Pasq. letl. 1, p. 18:i : • tïesont insinuez ■ entre nous deux misérables mots de faction de • faogtienol vl papiste, que je crains nous apporter 1- PAn < au long aller les mesmes calamitez et misères. • que les Guelfes et Gibellins dans l'Italie. » Papoage. Pati'imoine. • Vendeur de biens à luy « advenuz de lignée vulgairement ditsdopapoûfff^.» (Coût. Gén. II, p. 703.) Pnpo:il. Qui vient des ancêtres (Cotgr.): • Biens ■ papoaux. » Papoire. Fête burlesque d'Amiens. (Voy. Slén. Orn, des Armoiries, p. 302.) Papuii. Bouillie, en gascon. (Cotgr.) Pappcfllz. Voir P.4I'efif, voile de misaine : ■ Le • suppliant piiul .. ung pappe/lU, unebonnetcel . du cordail. • (4J. im, p. 813, an. 1-182.)] Pappegay. [Pcnoiiuct : - .n. aulnes (de drap • vert) pour couviir la cage au i:appegaij (de la • reine). » (Nouv. Comptes de lArg. p. 1^2.)] Pappelleur. [Papetier : ■ Item pour ce qu'il > nous a esté relaté et alfermé que les pappelletirs ' ou ouvriers de pappier... ont reirais ou fait • relraire et appeliser les moles où il font ledit < pappier,... pour quoy nous mandasmes pieça • plusieurs desdiz/)fl/j;jf//furs. • (Statuts des arti- sans de Troyes, an. 13!)8, D. IN. fr. anc. 8312', folio 73.)] Papplcrs. [Papier (v. le précédent) : ■ Li encres • n'est mie kicrs, et li pappiers est moût debon- • naires. » (Le Livre des Mest. d'après Jonrn. des savants, oct. 187(i, p. «56.)] Paquet. [Uemi- futaille, baquet. On appelle encore hareng ;)n(/rie. le hareng mis en baril.] On lit dans rOrdonn. de l'bôlel de Philippc-le-Long, 17 novembre 1317 : - Doivent fournir, les dits som- « meilliers, de verres, bues et esguieres, chauces & > passer ypocras, de paqué& ù laver taces, el de ■ linge pour essuyer les dites laces. • (Ord. t. ni, page 33.) Paquettc. Pâquerette. (Cotgr.) Paquetter. Empaqueter. (Colgr.) t. l'ar. [Part, dans les locutions de par, à par, correspondant au latin de parte, a parte : • Ainsi • pensoit Butors à jjar lui treslous seus. > (Brun, V. 5H>.] — • Et tous cens de par lui ensemenl • essaucier. • [Id. v. 217.)] — On lil dans S. Bern. Serm. fr. ms. p. 281 : • Tote celé par où lu iras, » en latin qnocumque. ~ [• Voirs esl que servitutc ■ vient dépariez nicres. • (Beauman. XLV, 15.) — • Mais acordés ne fu mies ainsi de par madame el ■ son conseil qui là esloit. . (Kroiss. II, 76.) — • On • lui avoit fait enlendant de par aucuns des enne- ■ mis ;"i clicnx qui. ■ [Id. 1. H, p. 10.ï.) — Froissart donne concurremmentpflrel à /)«;•:■ Et lesremer- . chia giandemerl et cliacun par lui, dou service > que fait li avoienl > (III, 16.) — > Si vautt mieux • que vous faciès vosire fait à par vous. • (Id. Vil, p. 300.) — M. Scheler, dans son Glossaire de Frois- sart, ne croit pas que par leprésenle ici part. De par esl pour lui ■ la source et l'agent du fait ver- • bal, > tandis que (/e part indique lecôtéd'où vient l'action exprimée par le verbe. C'est lu une explica- PAR - J tion Irop philosophique pour une locution s! popu- laire.] 2. Par. !° Pair (voir ce mol) ; De iirimes josta Blnnchandin Et puis ses pères Glorodin Et aprcs SaaoinQ li CorloU Et lea Butrcs .xl. et (rois JoBlent li par et li chafiteigne Et tuit li roi et li chadoine Et luit li petit et li grant. {Blaticliaiidin, f. iOt.) 2° Compagnon : Me fault aler chercher lieux ténébreux Et es deecrs plaindre et gomir loua seubt. Quérir le sec coin ma In liirterelle l'uis qu'elle part sou doulx par amoureux Quant j'ay penlu ma dame bonne et belle. iDetck. iiS.) 3. Par. [1" Par le moyen de : ■ El ù lui (I. C.) • nos luisl venir />ar souiic clementia. ■ (Kulnlie.) — ' Par quel mesur le noiiseutn liuiiir. • (Rotanil, V. 031.) — 2' A Iraveis le lemps ou l'espace : • Par • deux jours. • (Fioiss. Il, 15.)— • Par deus sai- . sons. - (Id. m, 380.) — 3» Au moyen de : ■ llJsl ■ l'iircevesiiue : jo irai par inun cneT. • (Roland, V. 799.) — 4* Avec : • Plnrenl pop lor parenl par ■ coer epar amor. • {Id. v. iUl.) — 5" Complé- ment indirecl d'un verbe passif : • Que dulcc Franco ■ par nus ne seil hunie. • (Id. v. 1927.) — 6"Kxpri- manl la condition, il est suivi lanlôtdu gérondifen do, lanlôt de l'infinitif: « i»(irp:iyanlleuisdeniers. ■ (Froiss. XIII. 25».) — . Par payer. - (Id. II. 413.)] Expressions : ^<' l" Par mai»,' le lendemain : • Pat' mai» en l'albesi cum li jurzesdairet. • (Roi. V. 607.) — '2" . Par num de. • au titre de : • Par • num d'ocire i enveierai le men. > (Id. v. 43.) — 3° > Par sum, • au haut de : • Par sttm les puis. • (Id, V. 714.) — 4" Avec les verbes être ou avoir, il donne k l'attribut le sens du superlatif : « Tant par . fut bels. • [Id. v. 285) — . Mult par est grant la - reste. • (Id. V. 37.ir..) - • .Mult par oot fier la . vis. ■ [ia. v. 142.) — r>« . Par si que, • si bien que : ■ Par si que en puis faire toutes mes volen- . lés. - [Urun, V. 610.1] Parabandc. Balustrade. (Colgr.) Purabase. On appelc(it parabase, dans la comé- die ancienne, les vers que le cliœur adres-soitdirec- temenl aux spectateurs, et qui éloienl étrangers au sujet de la pitce : • Nephelococcygie, ou la nuée • des cocus, comédie imitée d'Aristopbane sans dis- • liiiclion d'actes ni de scènes, ou se trouvent pour • y suppléer strophes, antistrophes, odes, epodes, • systèmes, enti-ecoupcs, epirrheme, antipirrheme, • alleostrophes, pause, parabase. - (Beaucbamp, Recb. des ïheat. 1. 1, p. 459.) Parabbattre. [Détruire de fond en comble, dans Froiss. X, 6t : < Les Gantois vindrent dere- • chef à Marie à l'bostel du comte et le parabba- • tirent. »] Parable. Qui peut se parer : Vos œuvres sont incompambles, Natureltnent en iovt parableg. (Di-tch. f. 4S0.J ParabolalD. Cemotesl employé par Rabelais 6- PAR dans l'ancien prot. du I" livre, p. i3; il fiit avec raison que quelques jurisconsultes OQi propos donné aux médecins lenomde'porA Les pambolains ëloient des gens qui faîacdf fession de servir les malades sans excepùt les hôpitaux, et qui (iroicnt leur nom du au(|uet ilss'cxposoient par là (muiiSolar. h paroit par la loy 18 du code Theodosien (d et cler.), que ces parabolains étoient au noi 609 dans la ville d'Alexandrie d'Egypte. Parabole. [1° Allégorie : • Si dist l'en • nos escoles Maintes choses par parabol • mult sunt bêles ii entendre. • (Rose, v. 71 2" Proverbe injurieux : France est tomèe en parabole. Et à grnnl hor.lB et à mescbief, Si Corn dist, par défaut de cbief. Foie créance et convoitise • A France A conrnsion mise. {ift. GStS, f. ' 3* Mensonge, feinte : Lors furent Flamnns touz enclos Que pas eschaper ne povoient. Et [juanl celz de Flandres se voienl. Qui sont ainsi ne aviron nex. Moult doucement nbandonnez Se sont vers le ro; de parole ; Mes tout estoit en parubule Car (le lor bouche une d isolent Et lor cuer autre pensoient. [Mê. 6819, f. , 4° Parole : des faulcei amour*, Paraccortiep. Accorder entièiement. (I liv. 1, f. 81.) Paraccrotstre. Croître entièrement. ( Poës. p. 7.) Paracelsiser. Imiter le médecin Par faire le charlatan : ■ Un maistreenjolleur qt • celsisant ù discrétion, prometloil guérir ( • tes maladies. • (Contes de Chol. f. 89.) Paraccisisme. Doctrine de Paracelse ■ seigneur de la Rivière eu pleine audience; • où pour exaller le paracelsisme, il faiso • messe de guérir la lièvre avec trois gou • poivre et ce sous la gageure de sa leste. • de Cliolièrcs, f. 89.) Paraclievable. Qui i eut êlre achevé. (! t. Il, p. 885.) Parachèvement Pin, perfection, .i ressuscité, p. 416.) — [• Car si ne fais purs > ame Ja ne feras bonne amalgame. N'aut • parachèvement. Mets y donc ton entendeo (La Font. 461.)] Parachever. Conduire à un complet t ment. (Rob. Est.) Paracis. Escorte : Li quens Emouf fu moult curious et pensif. Comme Guillaume soit sanz autre paraef« Dedenz l'isle est entrez o quatre sez amis. Vkcs, dui Du Cbies, •■■• Pm Paracllii. Du Saint-Espril. L'auteur de des Trois Maries, parlant de l'architricliD de PAR - ï de Cana. ajoute : ■ Ne sçay s'il Tu du paraclin. ■ (Trois Maries, p. 134.) Pamcllst— It. Consolateur : • Nom particu- • lierement attribué en nostre Eglise au benoist ■ S' Esprit. L'ignorance du csommun peuple le • nomma paraclil. Comme aussi ay-je veu qu'en • mes jeunes ans dans les églises on appelloit le • S' Esprit Spiritum jfaraclytum non paracletum ; • mots du tout contraires ; car l'un signille flaleur • et l'autre consolateur. > (Pasquier, Bech. p. 500.) — [> C'est paraclist, c'est esperit, En qui garde • riens ne périt, Qui a nom de consolateur. Que • mon père com moi cherist. ■ (J. de Heuog, liv. Il, p. 1045.)] Paraclltlque. Diffamé. [Cotgr.) Parade. [!■> Argent distribué à ceux qui doivent aller à t'ofh'ande d'une messedes morts : ■ Si le cas • est que ilz donnent ai^nt pour distribution, vul- • gairement appellée para:fe, qu'ilz en donnenlaux • seigneurs coufreres laicz. > (Statuts de la confré- rie de la Conception de Toulouse, art. 7.)] — ^ Arrêt d'un cheval au manège {parada en espa- Sol] ; puis mouvements brillants de cavaliers pen- nt une revue, au propre et au figuré. Branidme a dit de dames et de demoiseltes dans un ballet : • Après avoir fait le tour de la salle pour la parade < comme dans un camp, et aprtis s'en estre fait • bien voir. ■ (Dam. illust. p. 80.] — ■ La cavallerie • estoit mieux en ordre que le reste ; mais après • avoir fait montre et parade en l'armée du duc, • elle se défit incontinent et ne servit quasi de • rien. ' (Vitleroy, iiéta. 1, 288.) — 3o Lit de parade : « Et fut environ quinze jours le corps de Henri II < bn parade mortuaire en une grande salle dressée • dans les Tournelles. > [Condé, Hém. p. 546.) — 4* Habillement de parade ; < Feu H. de Guise com- • parut ainsi en sa parade et entrée de camp en un • combat à cheval qui se nt un jour au Louvre aux • nouées de U. de Joyeuse. • (BrautAme, Cap. eslr. L I, p. 87.) Paradis. [1* Jardin où Dieu plaça Adam, dès qu'il l'eut crée : * Quant Deus ot fait Adam e mis . enparadis. • (Thom. deCantorb. SI.)— . Dieus! • dist Renart, sainte Marie I Ou fu trouvez icist • biaus estresT Je cuit c'est paradi» terrestres. > (Ben. V. 4896.) — 2* Séjour délicieux; ces délices elles-mêmes : ■ Quand elle me vit, pour entrée Elle 1 me bailla un soubriz. Et, pour dire vray, la risée • H'estoit une petit parodrs. ■ (Coquill. Hr la botte de foin.)] > La beauté des 12 pucelles, eloit si grande, que ■ c'esloit un droit paradis à regarder. > ^La Colomb. Tb. d'hono. I, p. 292.) — Par suile,on a dit paradis mondain, comme on disait paradis terrestre : Quant iDad»iae et ms deesu Et mon paradi* mondain Pour esinnges marchis cène, Trop me Ten de detreuc. (Deach. f. 100. J PAR 3* [Lieu oiï résident les Âmes des justes el les anges, jouissant d'un bonbeur éternel : • Sire, dist • li arcevesques, vous veez bien que vous ne pouez « recouvreir à vostre fil ; et bien devez croire que « il est en paradis; si vous devez conforteir. • (Hén. de Reims, % 465.)] — 4<' Séjour des dieux païens : • Au veoir dedans, il leur lut advis que la • déesse Venus estoit en paradis assise en son ■ maitre siège. • (Percef. V, f, 9.) Comme au temps do Deucalion, Que lea foulz geana de jadis Vouidrent deaUuire paradii , Quant les dieux loua les conroudirent. Par Teu et souffre les ardirent. (Detth. f. 468,f 5' [Reposoir : • Il n'y a ny paradis bien tapissez « et dorez, ny processions... qui nous donnent à • manger. • (Sat. Ménipp. p. 175.) — G* Amphi- tbéâlre dans une salle de spectacle. Ce nom lui vient des mystères où on représentait le paradis eu baul, la lerre au dessous, l'enfer au niveau du sol. — 7" Nom donné, au ivi* et au irn'siëcle, & une re- traite pratiquée dans un port pour mettre les navi- res à I abri des coups de mer. — 8* Le parvis des ^lises s'est dit aussi paradis; la lorre y était bénite et servait de lieu de sépulture. Parvis d'ailleurs vient de paraàisus.] — 9" . Tu es el paradis Ber- • Iran, ■ expression empruntée à quelque roman. (Ms. 7218, f. 50.) — 10» . Graine de paradis, ■ nom- mée en Afrique malaguetle, malaquetle, mani- guelle. (Ord. t. II, p. 320.) Paradoitallemeat. En manière de paradoxe : ' Combien que Ciceron ayt dit paradoxalUment ■ que la liberté est puissance de vivre ainsi qu'on ■ veut. - (S. Julien, Hesl. hist. p. 204.) Paradoxe. [1° substantif. Opinion contraire à l'opinion commune : • Vous avez bien voulu cboisir > te paradoxe pour en rire; Je ledefends pour mon • plaisir. ■ [D'Aubigné, le Printemps, éd. de 1874, p. 64.;] — 2" adj. Supérieur. Pasquier dit du cheva- lier Bayard : ■ François premier, et singulièrement ■ le dernier, pour les paradoxes vertus qu'il recon- ■ nut en luy, lechoisitpourrecevoir l'ordredeche- ■ Valérie par ses mains. '. (Pasquier, Rech. p. 520.) Paradoxlque. Paradoxal. (Cotgr.) Paradoxologle. Action de dire des paradoxes : « La nouvelle paradoxologie. » (Fontaine, Quintil Censeur, f. 209.) Paradre. Parâtre, beau-père: Cbascuns qui peut prant ta pille. Pour le foulour dee batùUnB Qui furent itlec receptans, Et ardirent ceuls do Sill;, Qot ont à leur paradre fâlUf. (Detch. f. 574.; Parafe. [1° Chiffre ajouté à une signature ; • Vous dites para/'e, corrompant la diction, laquelle • signifie un signe ou note posée près l'escriture. • (Rabel. notes sur le 4' livre de Pantagr.)] — 2» Para- §raphe : • On lit au tiers paraffe ou article. ■ (Hist. e la Toison d*or, II, f. 66.) Parage.ri' Proprement é.galilé de naissance, de rang, du fatin paraticum, fait sur par ; par suite PAR - 1 psrenté, afflnilé, lignée : ■ Nous sommes andui d'un « parage. • (Rou, v. 14545.)] Car pour deux Iiommee, qnoy qu'on die, Se nul jb ne ae mariolt J& pour ce la loy ne fftuldroit Ne auBsi pour leur mariage ; Ne reront jà tant dafiarage Que le monde en soit gaires creo. [Desch. (. 547.} 2* [Naissance: • Mais il n'esloil mie de si liaut • parage qu'il stvenlst è, roi. >(Mén.deBeims,§28.)J Molt a amora sor tout grant aignouraige. Là oii li plaist k rooslrer son pooir. Ele n'i garde ne ricbour ne paraige Va k'ete velt demaine à son voloir. (P. a. 1300, III, U88.} Telz est ans champs, en la ville, nus. En povre babil, qui a plus bautt courage Et qui s'est mieux en Donneur maintenue Que telz porte l'haliit de haut parage. (Detch. f. S61.J Celui qui vaillani est et qui se set avoir, S'il est de bas paraige ne vos en puet chaloir. Vos ne le devez mie, par mal ramentevoir Heis selonc ce qu'il est, U aidiez à valoir. DiK(ilail,[u. Les aisuezfont les hommages aux chefs seigneurs » pour eux etleurspuisnezparagers,el les puisnez - tiennent des aisnez par parage sans hommage. ■ (Ib. p. 1009.) — Ce droit àeparage se perd de trois manières : 1° ° Quand celui qui tient le fief est tel- • lement esloigné que on se peut prendre par ma- ■ riage, qui est du quart au quint degré ; 2° Quand ■ la chose garantie est transportée à personnes • étranges ; 3° Quand le parageau sans sommer le > parageur a fait hommage au seigneur suzerain, ■ auquel c:is l'obéissance en peut estre rendue au • dit parageur, s'il le requiert; lequel parageau S - PAR • fera en après la dittefoyau dit parageur. ■ (CouL Gén. II, p. 10.) Au reste, ces dispositions varient selon les différentes coutumes. — {> Les Iléus sont • tenus par parage, quant le frère ou le cousin • prent l'eritage il ses prédécesseurs, et il la tient • de son ainsné, el li respont de toutes les choses ■ qui apartiennenl à la partie de son fieu, el de • toutes les droitures que de fiemenl de sa partie ■ devra, il en respont et en fet les redevances as « chiés seignors. > (Ane. Coût, de Norm. I" partie, sect. 3, ch. 15.) — Au lemps de Loysel, les puinés pouvaient choisir entre te système de Philippe- Auguste et la tenure en parage: « Est néanmoins • en leur choix de relever du seigneur féodal ou de ■ les tenir (leurs paris) en parage de leur aisné, • qui les acquitte de la foi pour le lout envers le • seigneur commun. • {Loysel, p. G23.)j Parageur. Qui lient en parage : ■ Les puisnez ■ ou quiles représentent sont appeWez parageurt.» (Coût. Gén. Il, p. 580.) ParagolD. rHëme.sens: • Nul homme qui tient • en parage ne Tait aide à son paragoin, s'il ne fait • au cheiff seigneur ; si un homme a paragoius qui • tiennent de lui en parage, il ne leur peuisl mettre • terme hors du parage par droit. ■ (Ilist. de BreL preuves, I, col. 1167, an. 1301.)] Paragonne. [Patron , modèle : • Helas j'ay ■ perdu la personne Qu'en ce monde j'amoyc le ■ plus! Maintenant quille le surplus : De toutes « c'est la paragonne. • iChans. du xv siècle, p. 104, p. CVII.)] ParagoDner. [Comparer une chose à une autre, dans Du Cange, sous Paragonisare.^ Paragraphe. [• Et les quius causes sont bones ■ et maies, il en touce el paragraphe Aevani ceslui.* (Beauman. XX, 3.)j — • En paragraphe, • absolu- ment : • Il y a plus de peine à supporter un homme • qui n'est qu â demi sot, que ceiuy qui l'est du • loul en paragraphe. > (Gar. Rech. des Recb. 50i.) Paragraphlqueraent. Exactement : • Elle • demanda congé à sa merequiluy octroya moyea- • nant que paragraphiguemenl sagement et à prô- • pos elle garda bien son honneur, ce qu'elle pro- ■ mit de faire fort bien. • (Moy. de parv. p. 100.) Parai. [Paroi : ■ Au milieu de ces deux concavités ■ (venlricules du cœur) est une aarai moienne. ■ (De Mondev. fol. 23.)] Paraldler. [Fréter une aide décisive : • Qui ■ paraidierent à faire le desconlJture. • (Froissart, VI, p. 98.)] Paraige. [Haut parage, liaute naissance: ■ La < dame iert de mult haut paraiD'e née. > [GaydoD.)] Parail. [Apparaux, agrès: • La moilié d'unedes < nefs, avec le parail et biens d'icelle sera vendue « au profit desdits marchands. • (Arrêts du Pari, de Paris, II, an. 1345.)] Paraimer. Aimer extrêmement. (Borel.) Par ainsy que, expres$. adv. Aux conditions que. • Je ne vouldroye pas avoir tous les biens de PAR - 179 — PAR « ee monde, par ainsy que après moy ilz demeu- < fassent en nécessite. (Le Jouv. p. 452.) Paraler (au), express, proverb. A la longue. Vileins vaiot toi au descolper Et gentix hom au paraler, (Parton. f. 165.) Tote chaoit en mes amors, Et li croisaoit de jors en jors; Grant peine metoit ei celer Si fu Teincne au parcUer. (Ibid, f. 166.) « Si est fol large qui lésion dopent folement sans « preu et sans honeur et qui maine vie laquelle il « ne puet maintenir au paraler de ce qu'il a. • Seauman. p. 9.) ~ [Dans Henri de Valenciennes 573), on lit au sens d*aller: « 11 fust paralés « juskes à Salenyke s'il pevust. »] Paralesie. [Paralysie : ■ Paralesie et trembleur. » (Lanfranc, f. 46 »>.)] Voir Desch. f. 211. Paraletique. [Paralytique : « D*un viol homme « qui estoit paraletique qui fu guéri au tombel • saint Loys. (Miracles S' Louis, p. 132.}] Paraliticle. Paralytique, dans Hod. et Rac. 201. Paralitike. [Môme sens : « Il afoiblist le vertu « du cuer et fait devenir Toume paralitike. » (Ale- brant, fol. 10.)] Paraller. Rapprochez Paraler ; c*est un aug- mentatif d'aller. (JouvenceU p. 200.) — En vénerie, se lancer à fond : Or ne court il que trois lévriers. Desquels les deux sont prins autiers Et le tiers va au paraller, Si Terrez lévriers aUer Tellement que c'est iprant menreiUe. (G. Signe, f. iii.) Paralogizer. Faire un faux raisonnement, un {laralogisme. (Cotgrave.) Parament. [1« Ornement : « Ne por or, ned « argent, ne paramenz. » (Eulalie.) — 2® Uniforme, parure, comme on disait au xtu* siècle : « El estoient « les bourgois de Paris douze cens parés et vastus « tous d'un parament. • (Froiss. XIV, p. 6.)] Paramer. [Aimer extrêmement : « Che fu li • arbres voiremant que Damedieus parama tant. » (Vie ms. de J.-C. ; Du Gange, sous Bullire 3.)] Parangon, l' Comparaison. On a dit de la tra- duction des psaumes par Cl. Marot: • Quiconque a < voulu parachever le psautier, n*a pu atteindre à « son parangon. » (Pasq. Rech. p. 609.) —2* Modèle : « Ne pourroit on pas à bon droit nommer notre « siècle le parangon delà méchanceté? • (Apol. pour Herod. p. 107.) — < Aristoteles prime homme etpa- « rangon de toute philosophie. » (Rab. p. 90.) Parangonner. Comparer. « Elle vouloit qu*il « n*y eut femme ny flUe en ce monde qui peut être « parangonnée à sa beauté et gentillesse. » (Nuits de Strap. l, p. 215.) Paranimpbe. [Dans l'université de Paris, le paranimphe conduisait à la chancellerie les candi- dats désigoés pour la licence et complimentait eoBuita les élus. Par catachrèse, le mot désignait, au temps de La Curne, daosles Facultés de théologie et de médecine» le discours solennel prononce k la fln de chaque licence ; l'orateur y faisait l'éloge dos élus; par extension, c'est un éloge quelconque.] — « Il me semble qu'au paranimphe que vous avez « fait de vostre nouveau parent, vous avez oublié < une qualité qui doit estre relevée ; vous n*avez « rien dit de son bon naturel. » (Gaq. de l'Accou- chée, p. 108.) Parannlser. Perpétuer. (Cotgr.) Paransommet. Terme de coutumes. La signi- flcation de ce mot composé varioit souvent, il paroit assez difficile de la déterminer. Paransommet sem- ble mis pour « le surplus, Texcédant, » dans ces passages : Un bâtard peut tester, mais « s'il donnoît le tout il ne devroit pas tenir, si ce n'estoit que ses biens fussent si petits qu'ilz ne valissent aus^i que néant... ains doivent demeurer tout le pa- ransommet de ses biens, son obseque debtes poiés el son testament acompli, comme dit est à la sei- gneurie à qui il doivent appartenir. » (Ane. Coût, de Bret. f. 146.) — « Qui flert homme ou femme en la teste, parquoy il soit plaie où il conviengne mettre tente, cefuy ou celle qui le fait sans cause, le doit amender de .li. s., ou qui le peçoie de aes membres ; et s'il est rongné par ia teste, des trois premières desroyne, l'amende est déchue .lx, s. et sy plus en y a, \e paransommet est au taux du juge selon Testât de la personne. » (Ibid. fol. 35.) — Peut-être ce mot signine-t-il « totalité •, dans cet autre passage: « Noble homme peut faire sa volenté de ses biens meubles qui sont mouvables par coustumes pour ce qu'il doit mioulx congnoistre savoir raison, et le bien et le mal que les autres gens : tout ou partie le paransommet de ses debtes et son obseque paiez. » (Ane. Coût, de Bret. 111») — Ce mot semble employé comme préposition pour signifier « outre, au delà, » dans la même coutume. Si les choses sont tenues en foy comme seigneur lige, Tomme jurera au seigneur, paransommet cequ*il luy aura fait, la foy à luy porter foy et loyauté sur le kalendrier ou autre livre. » (Ane. Coût, de Bret. fol. 119.) — On disoit parsomet^ au même sens. [Comparez par sum, dans Boland.] Parant, l"" Préparé, disposé : Et oU doit bien le cuer avoir si sage Qui got d*ainours, qu'il doit estre parana Ilus en honneur servir que U servans. (Vat, lôSS^f. 467. J Il doit estre parans Plus en ounour fùrmr. 2» En vue : ad. f. i4S.) .... Je ne m*08 mètre en sa voie ; Car pour parans i seroie. A4ains U Boçus, poët. «t. 1300, t. IV, p. Uff. 3* Remarquable. Mouskes dit de Tarmée de Char- lemagne (p. 139) : I veriés ce moult parans : Li plus vious n'ot mie .slxx. ans. Parantage. Lignage: « Damoyselle, se vous « voulez nulde nous, ne me refusez pas, si ferez « que saige : car vous pourrez mieulx faire de mov « vostre volunté que du mien compaignon ; car u « est moult gentilnomme et je suis ung povre cbe- PAK -f ■ valier de bas pnrantage si vous serviray plus de < cueur qu'il ne feroil. • (Lanc. du Lac, il, f. 63.) Paraaymphe. Voir Pahanimphë. Panégyriste : • It y a es femmes parfois des defaus, parfois aussi ■ des verlus non moindresqu'aux iiomnies ; j'ayme •> mieux estre le paranvm^ftë,que ressemble Jehan > de Mehun, qui, en son roman de la Rose, lit pro- • fession expresse de les blasmer. • (Pasq. Ilech. VI, |). 566.) — ' Que le jesuiste osle de son opinion ■ toutes les rades par lesquelles il s'aventnge en ■ grandeur dedans Rome, et persévère au guer- « royemenlderheresie, non par l'espée mère de • seaîLion, ains par sa plume; il m'aura pour son ■ paranymphe, son advocat, son trompette. ° (Lett. de Pasq. II. 571.) On sait que les Latins nommoient paranymphe celui qui coaduisoit par honneur l'épousée. Paranyraplier. Louer, vanter. (Voy. Goujet, Bibliolh. fr. t. XV, p. 264.) — • Je ne veux point ici, • S' Cœsar , va dire le S' Jules , vous coQlre- ■ rooler votre qualité de damoiselle que vous voulez ■ paranympher avec vos nymphes romansées. • (Conles de Chol. f. 219.) Parapet. Parapet. ■ Les remparts en dedans les • murs des villes, doivent estre larges de vingt • pieds ; scavoir les fraises ou parapets de cinq ■ pieds, où il y a des parapets, et quinze pieds hors ■ des para;jete, du costé delà ville, et où il n'y a ■ poit de parapets, vingt pieds en dedans les murs ■ du coste de la ville, afin qu'un chariot ou cha- ■ rette puisse passer librement avec un homme • armé, de chacun cosié. » (Coût. d'Alost, N. C. G. I, p. 1114.) Parapheroel. Terme de coulume. Il signille ■ ce qui est de la massedu cors des biens provenans ■ de la femme, outre son douaire. • (Monet.) ^~ > Biens paraphernaux oa parafernaux,... sont les ■ biens qu'une femme qui a constitué une dot à son ■ mari, s'est réservée pour en avoir la jouissance • pendant son mariage... On peut direque les biens • paraphernaux sont le pécule des femmes. • (Laur.) — ■ Les biens paraphernaux se doivent • entendre des meubles servans h l'usage de la ■ femme, comme seroient licls, robbes, linges, et ■ autres de pareille nature. • (Coût. Gén. I, p. 1020.) Parapbraste. Commentateur. (Cotgr.) ParapreheDsIOD. Saisie. > Ilem à laparapre' ■ hension des biens des bastards qui par dessous • luy sont trouvez comme le trenf de la chose < espave. ■ (Bout. Som. rur. p. 900.) Parardolr. Brûler entièrement: • Se partirent ■ devant minuit, et boulèrent le feu dedans Relen- ■ ques. Le lendemain au matin ceux de Cambray > vindrent là et le parardirent et abastirent. • (Froiss. liv. I, p. 54.) — • tes François parardirent « et eoururenl tout le pais d'Ostrevan, ce que ■ demeuré y estoit. > (Id. p. 65.) — [On lit au par- ticipe passé, dans Froiss. éd. Kervyn, parars (VII, p. 401); pararse (III, 162.)] '- PAR Parasin. Sorte de monnoye (lire parisiM) • Bons doubles noirs que nous raisons faire à pre ■ sent qui auront cours pour deux deniers et maîll ■ tournois, et bon parisis pour un pelit paratin t < tournois, qui à présent courent pour un peti ■ tournois. • (Ordonn. Il, p. 333.) Paraslne. Poix résine. « Autres porloient long ■ tisons allumez sur lesquels il cbacua carrefou • jectoierit plusieurs pojgnéesdepanujnf en pou ■ dre dont sortoit feu et fumée terrible. » (Rab. ÏV p. 57.} Parasite. [Les créanciers qui espèrent leu paiement sont <■ mes candidats, mes parasites, me " salucurs, mes diseurs de bon jour, mes orateur ■ perpétuels. • (Rabel. Panlagr. III, 3.)] Parasiterle. Métier de parasite : • Jaserie • plaisanterie, maquerellage, flatterie, parositerte. (Alector, Roman, f. 35.) Parassouvlr. [Parachever : - Et de faicl s « n'eussent esté les bonnes gens qui lii estoiea « présens, il eust parassouvi de le tuer. » (Cart. d< Lagny, f. 43, an. 1415.)] Parastres. [Beau-père : « Co set hom beo qu< « jo sui tis parastres. - (Roi. 207.) — . Un parattri • peut bien avoir la garde des enfants de sa fetnine.- (C. G. 1, 137.)] Parattalodre. Atteindre complètement. (Cl Marot, p. 554.) Paravant. [Avant ; . Paravant la bataille. (Froiss. XI, 187;)] Paravis. [Parvis : • Et deus nés qui estoiea • liées ensemole dont l'une avoit nom la Peleriof ■ et li autre li Paravis. » (Villeh. § 242.)] Paraulx. Pluriel de pareit: Et ce leur tourment assoua^e : Les nmea de l'inremal rivaige N'ont autre bien, mais «ont dampnéeB, Fors de voir lea condamoëea Souffrir Iùut meus paraulx à elles. [Deich. f. 424.J Paravolr. 1° Avoir beaucoup : Do chanter me Tient talens Par boine amour ki lea siena tait joians. Car il n'eat nua, tant parait amia grans Que lors k'amors li tait aen mal sentir Par un regard (ju'ele li Tait coiair Ne devieigne biaus et liea en tous aeua. CtMU. mi. B«h. f. S33. 2° Avoir complètement : • S'il perdoit l'aide du ■ conte de Triple, il paravoit tôt perdu. • (Coot. de G. de Tyr, Mari. V, c. 597.) Parax (lo). De même, pareillement. (S. Bero. Serm. ms. p. i5.) — [■ Cil (Pierre) desnoiet davani • toz et se dit : ne ni sai, ne ni n'entent ce ke tu • dis ; si ussit fuers davant la cort, se chanleit li jas. > Lo parax quant une altre aacele l'ot veut... Etcil • encommençoit excommunier et jurier ke ju né > sai ke cist hom soit ke vos dites. Haintenanl lo ■ parax chanteit li jas. > (Mém.del'Ac. desinscripl. XVII, 725.) Rapprochez Paraulx.] Paray. [Paroi, mur : > Lesquelx rompirent la PAR - 181 — PAR « paray qui estoit d*arsille. • (JJ. 153, p. 166, .an. 1397.)J Parayson. [Bail à moitié ou ù portion des fruits : « Item les paraysons et les choses que nostre cbas- « lelain... baille ou baillera ou temps avenir. • (JJ. 198,p. 360, an. 1374.)] Parbouilllr. [Bouillir en entier : « Une pièce « de larl peleis, parbouilly, » (JJ. 185, 61, an. 1450.)] — On a dit d'un hérétique : • Il faut le faire brusler « sans le f nire parbouillir. » (Rab. V, p. 147.) —On dit encore dans quelques endroits de la Normandie parbouiUiTj pour faire brûler à demi. Parbouquet. [« Icellui Pierre feri ledit Robert « un petit cop de la main souz le menton, lequel « cop est appelle au païs parbouquet. > (JJ. 330, p. 90, an. 1359.) — • Comme icelie femme eust donné « par manière d*esbatement sur le visaige dudit « Kotro une buffe, ditte selon le langaige du pays « un parbouquet. » (JJ. 160, p. 398, an. 1406.]] Parbruler. Brûler entièrement. (Lelt.de Louis XII, t. IV.) Parc. [!• Enceinte de toiles où Ton enferme et court les bêles noires ; par suite, faire parc^ tout tuer autour de soi, comme un sanglier acculé qui tient tète â la meute : « Son seignor vit en presse « mal mener ; Celé part vint corant tôt eslessiez ; « En son poing tint le brant forbi d*acier ; La fist > tel parc comme as chiens li sangliers. » (Charroi de Nîmes, v. 355.) — « Li ber al branc d'achier lor « avoit fait tel pare Comme fait li senglers qui as « ciens se combat. » (Aiol, v. 10772.) — 2° Clôture faite de claies pour enfermer les moutons, quand ils couchent dans les champs : « Ne li paslors qui « n*est pas nice, Qui le bestail garde et les lices En « ce biau parc^ c'est chose voire. Ne lerroit entrer « beste noire. • (Rose, v. 20445.) — « Se mes besles « ont esté en voz prez et vous ont fait aucun dom- « maige, prenez icelies bestes et les mettez en parc « ou en tect, ainsi comme accoustumé est en tel « cas. » (JJ. 125, p. 14, an. 1384.)] — « Devoir le « parc, • devoir la garde des bêtes ainsi saisies. On lit dans un aveu rendu au comte d'Anjou par mon- sieur de la Trimouille, seigneur de Craon : « S'en « suivent ceux qui doivent le parc pour garder les « bestes, quand elles sont prises par mes sergens « et forestiers, en domageant mes bois el mes « forests ; lesquels ne sont sujets à plesser mes > dites garennes : Primo P. pour sa maison, me « doit la garde des dites bestes. » (Laur. Gloss. du Dr. fr.) — Parfois le propriétaire reprenait ses bêtes de force: • Pareillementcognoissent de parc brisé « et des excès faits à leur prevost en faisant ses « exploits. » (C. G. I, p. 1005.) — 3* Terrain ù jouer aux quilles : Onques pour ce ne désista ; En derrain parc s'est embattu ; Des quUies toutes y getta. (Desch. f. 280. J 4* Lice, champ clos : « Quand Tappellant est entré « es lices, tout en Testai qu'il est, sans lever sa « visière, se doit traire vers le conneslable, et lors • se doit tenir en parc tout à cheval à l'endroit du « roy ou prince. » • On ne laissoit entrer dans le « parc que ceux qui estoient nécessaires aux com- « baltans. • (L'Isle Adam, Gage de Dat. f. 19.) — On appeloit « maislrepar^ » la lice dans laquelle se faisoient les plus rudes joustes, après celles qui s'étoient faites dans la prairie. (Percef. V, f. 22.) [Voir Couci, v. 1077.] — 5*» [Camp fortifié : « Et fit « faire ledit roi (d'Angleterre) un grand parc près « d'un bois derrière son ost ; et là mettre et retraire « tous chars et charrettes. » (Froiss. éd. Buclion, I, I, 284.)] — « Chacun jour ils alloient escarmoucher « jusques aux barrières des Anglois ; mais ils ne « les pouvoient attirer hors de leur par^;, où ils se « tenoient fort serrez. » (Jaligny, Hist. de Ch. VIII, p. 74.) — 6" Parquet au palais : « Quand li rois (Cart. de Ctiampagne, f. 298, an. 1215.)] Farces. Parques. ■ La quenouille et flleressedes « destinées et parces inices. > (Rab. IV, p. 120.) Parcete. [Portion : ■ Nous lesdiz religieux < disions, i causedudiimonstier, à nous appartenir ■ toutes choses,... qui par naulTrage ou par espave ■ arrivoient... en nos fiez... assis dedens les fins > et mêles des terres et ^urisdictions de Maraant, de • Ctieroii ou de Laleu, si ne tiont parcete de celi ou • de ceulx qui les dites choses aura ou auront ■ esguaré. • (Cartutaire de Saint Hictiel en Lherni, Vendée, an. 1270.)] Parcevance. [Action d'apercevoir,dansCouci, V. 6709.] Pareevolr. 1° Apercevoir : Cuer trembler, color cbangier Fait amors sans parceiimr. (Poèt. av. iSQO, I V, p. J474.,' 2° Percevoir : • S'il se fait conlredil au douaire • prétendu, aura la douairière, pendant le procès, > le tiers de sa demaade, par rorme de provision de > vivre, en baillant par ellecaution, àloutle moins < juratoire, de rendre le receu et parceu enfin de > cause, si faire se doit. ■ (Coul. G«n. I, p. 693.] Parch. Parc , fourrière pour les bestiaux : ■ Nul, ne nulle ne doivent escoure les avoirs, ne < autres choses à autre personne, puisqu'il les a ■ prins par parchaige ne forcer le parch, sans met- • tre piège ou gaige de fournir droit du pris que le < meffait seroit trouvé. • (Ane. Coût, de Bret. fol. 154.) Parchage. Hâme sens : ■ Quand bestes sont • prises pzr parchage, et mises enl'hosteldeceluy • qui les aurii prises, ou autre maison, on ne doit ■ clore l'huys à fermeures sur les bestes, sans lais- ■ ser gens qui les puissent délivrer. • (Coût. Gén. 11, p. 779.) Parchaater. [Achever de chanter : • Il revint • à soi.etfist son sacremenl,etparc/ianfasa messe < tout entièrement ; ne onques puis ne chanta. ■ (Joinv.§300.)] Parcharge. [Charge complète: ■ Pour ce icellui > Boterel n'avoit que lesdiz deux sextiers de blé, ■ e( que ce n'estoit pas la charge de sa ditte char- • rette, deschargea iceulx deux sextiers de blé en • l'oslel de son père en espérance d'avoir une > aulreffois la parcharge de sa ditte charrette. - (JJ. 151, p. 490, an. 1399.)] Parchasser. Achever la chasse. On lit des ma- lins : ■ En y a d'aucuns qui chascent tontes les > bestes. mais ilz ne parchassent pas ; car ilz ne > sont pas de nature. • (Chasse de Gast. Phéb. page 123.) !- PAR 1 . Parche. Perche, bâton : De personnes & guerre dures Ont .vil", et .XVI. armeures, Autrement armé que de parckcs. (G. Guiart, f. SIS.J 2. Parche. Perche, poisson : Sa nature te fait douter, Qu'il ne s'estrangla au IrauglODter K ta parche qui a i'areate dure Li lux tout coi l'areste Et de SB vole se destourne Quant voit que sa queue li tome. (Mr. BSit, f. 50.) Parctaé. Parqué comme des coquillages dans un parc. Charles IX, à son entrée dans Saint-Malo, en 1570, reciit > une fort excellente garenne de ■ couteaux et cuiliëres d'argent doré estant la • garenne en forme de rocher ou estoient tontes • sortes de coquilles et petites guillettes parebéa - de contre. ■ (Le P. Meneslr. bibl. cur. II, p. 111.) Parchée. [Territoire sur lequel on peut mettre les bestiaux en parc, en fourrière. (Cart. de Royal- lieu, an. 1335, p. 136.)] ParchemlD. [1* Peau humaine: ■ Mes tant • aiment lor parcnemm, Lor puanz peaux e lor • charogne. Outre ce que ne lor besoigue. Que • chescun qui peut en retient. Plus que son vivre • uc convient. > (Imagedu monde, ms. de S. Brieuc, f. 40.) — • Il a eu sur le parchemin de nature, * il a été battu. (Oudin.) — 2° Peau préparée, substituée au papyrus par Eumène. roi de Pergatne, jaloux de Plolémée, roi d'Egypte: ■ Nus ne nule dadit • mestier ne puet faire chapians ne ataches ne ■ treçons sus par£/it!mtn ne sus toile. > (Liv. des Biél. 193.) — . Aiez vos fenesires doses bien juste- > ment de toille cirée ou autre ou de parchemin ■ ou autre chose si justement que nulle mouche y ■ puisse entrer. • (Hénag. I, 173.) — 3* Rdle : ■ Soixante mille sunt bien en parchemin. ■ (Ago- lant, p. 25.)— . Quarante mille estes em parehe- • min. > [Id. p.l70>>.)]Leslaïque3ontétécompsrés au parchemin, à la matière qui reçoit la sdeoce, sans la posséder : Bien y pert Doat par ceste chose Que 11 BBce suot teste et f;lose Et li pur lai sont parcAemin, Car pas ne aevenl le cbemin Du droit assena et fortaUer ; Si n'en Tiennent aua sages parler. (M*. 6819, f. 48.} Parcheoir. Tomber tout-à-fait. Voy. Lanc. do Lac, il, f. 27. De là on disoit : • au parcheoir, • ft l'instant de la chute. (Tbid. I, f. 44.) Parchet. [Petit parc: * Et quan que l'on peut > faire De doit, de penne et de l'archet, Oy je et vt < en ce parchet. • [Hachaut, p. 87.)] Parchevolr. [Percevoir, dans Froiss. II, p. 262.] Parcheus. [Manifeste: > Afin que ledit malefloe • ne feust point parcheus, mats fust celez et ■ escarnis. > (JJ. 105, p. 431, an. 1374.)] Parcbois. [Echalas: • Lesquels compiignons • labouroient en tache, & marreneur et parchoit, . uuevigtie. '(JJ. 168, p..'»!. an. 1415.)] Parchon. 1° Partage : ■ Bancs des parchons , ■ tribunal des partages. (N. G. G. I. 992.) — [< Les- PAR — 183 - PAR quels Pierre et Jehan commencèrent à parler des parchons de pluseurs biens et héritages , qu'ilz avoient encommencié faire de la succession de feu Jehan d*Espernay. » (JJ. 195, p. 315, an. 1469.)] — 2* Part: • Si plusieurs filles y a, chacune « d'elles n'auront que la moitié de Idparchon de Tun de ses frères. » (C. G. I, p. 818.) — [^ Si convenra il que li contes de Hontfort en ait aucune par- chon. » (Froiss. III, 350.) — • Si n'en . avoient mies le pieur parchon. » (Id. VII, 131 .) — « A la parc/ion faire. » pour faire la part des éventualités: Or soit ensi, a la parchon faire, que nous aions vivres et pourveanches à plenté. • (Id. XIV, 271.) — 3" Arrangement : « Mes li Escot ne vorent accor- der ne prendre parchon que li Englès leur offresissent. » (Id. II, 169 ) — 4® Arrangements relatifs à une joule: « Il ne se teurent pas des parchons d'armes que JehansBoucinelavoit faites et présentées à Nicolas Clifforl. » (Id. IX, 337.) — 5* Parti à prendre: « Si n'y avoit nulle parchon fors que d'iaux bien vendre. » (Id. II, 329.) ~ €• Situation respective de deux adversaires : « Car e:entil homme contre gentil homme c'est parchons. » (Froiss. IV, 175.) — • Car s'il fuissent passetoullre, il ne les euissent point eus fors à droite parchon as camps. » (Id. VI, 241.)] Parchonnerle. [Part, portion : « Et oveques ces choses dessus dites les dits religieux nos ont olroié pleine parchonnerie à mort et à vie en tous les bienffeiz qui sont feiz en leurs meisons en aumosnes, jeunes, meisses, oreisons. » (Cart. de S. V^andrille, II, p. 1445, an. 1296.)] Parchonnler. [1* Celui qui partage avec un antre les fruits d'une terre : « Sachiez que ge recon- • nois moi tenir de hommes religieux l'abbé et le « convent de S' Vandrille une vavàssorie por ■ moi et por mes parc/iontcrs. » (Cart. de S. Wan- drilie, I, p. 1147.) — 2o Ce qui est partagé : « Moulin « parchonnier. » (Elabliss. de S. Louis, I, ch. CVI.)] — 3" Celui qui partage une succession: « Il n'est • pas deffendu par la loy escritte , que aucun ne • puisse bien estre aumosnier, et parchonnier • d'aucune chose ; combien que maintes coustumes • sont contraires a ca. » (Bout. Som. rur. p. 600.) — « Héritier qui a part à l'hérédité Et par ainsy, • une mesme personne peut estre aumosnier et « parchonnier^ légataire et héritier. » (Coût. Gén. II, p. 951.) — 4» Complice : Si je n'en faiz justice, j'en aurai reprovier Si me clamera bien du meffet parchonnier. (BoUy p. 11,) Papchye. [Territoire sur lequel on a droit de mettre les bestiaux en parc , en fourrière : « Le « maires de Retondes avoit fait une prinse en la « parchye de Ruyssiaus, en la justice et seignorie « des diz religieux de Royal lieu. » (Cart. de Royal- lieu, ch. CXXXVl, an. 1335.)] Parci, Parci. Cri de chasse, dans Gast. Phéb. p. 142 ; Hodus et Racio, f. 10. Parclal. 1<> Partial : < D'un courage parcial, > (Vig. de Ch. VII, II, 88.) — 2o Compatriote : « Item « il advient maintes fois que l'on barbarise en « pronunçant, comme en faisant faux accent ou « aspiration, comme communément font tous nos « vulgaires parcmu/x , comme trop Picart, trop « Normant, trop Breton barbarisenten leur accent. > (Fabri, Art. de Rhét. Il, 59.) 1. Par cler. [Celui qui a part, portion: • Le • suppliant trouva Bertrand Genebrier coppant du « bois en certain lieu estant entre les termes dudit « suppliantet de ses pard^rs. » (JJ. 162, p. 118, an. 1407.)] 2. Parcler. Percer : Tarière pour parcier. Fers à fere moirtoise Et en pierre et en loise. fMa. 1615, II, f. 2iS.J Parclere. [Champart: « Ung champ.... que le « père du suppliant labouroit et tenoit kparciere.* (JJ. 184, p. 2, an. 1449.)] — « Terres baillées à par- « ciere et vignes à carpot. » (Coût. Gén. Il, p. 394.) — « Quand aucun possède terres ou héritages à « titre de terrage, par tiers ou champart Il est • tenu vingt quatre heures avant qu'il puisse rien « transporter hors le champ... appeller celuy à qui • est du droit... pour prendre son dit droit de ter- « rnge parciere ou champart. » (Ibid.)— . Qui assit « dixmes ou parcieres de bleds ou de vins, on « regarde de trois années la commune value. *> (N Coût. Gén. III, p. 1228.) Pardon. [Séparation, dans la Chron. des ducs de Normandie.] Parclté. Avarice. (Crétin, p. 228.) Parclos. lo Clos, lieu cultivé et fermé de haies, aux poésies de Froiss. p. 187. — 2" Achevé: Et par lui furent maintes choses En France puis après parcloses Et mises toutes en apert. (Ms, 68i2, f, 85.) Parcloso. Conclusion : Cou est la parclose, Chi termine Cbi define Li lais de la rose. fPoët. av, 1300, II, p. 851.) [« A la parclose, » à la fin : « Or ou cbief ou à la « parclose. • (Ren. v. 17869.)] Parclouse. [Clos, lieu cultivé et fermé de haies : « Uns herbergement assis à Poitiers appelle les « Forges, o les jardins, treilles eiparclouses dudit « herbergement. » (JJ. 73, p. 175, an. 1339.)] Parclus. Perclus. (Dialog. de Tahur. p. 181.) Papçon. 1» Partage : « Item que une personne « ne peut faire en sa dernière volonté, Tun de ses « enfans meilleur que l'autre, et convient tout rap- « porter après le trespas du père ou de la mère « avant par(;on, mais si c'estoit personne qui n'eust « nuls enfans procréés de son corps, et qu'il eut « frères ou sœurs, ou plus loingtains, il pourroit « donner à l'un plus qu*à l'autre. » (Coût. Gén. II, p. 1056.) — 2* [Part, portion : « Parçon de fosse (à « charbon de terre) est tenu pour meuble. » (Coût. deLiége, ch. IX,S9.)] Parçonnere. [Société, communauté: « Comme PAR - *' ■ nul2 ne doye par raison ce qui est en parçonnere ■ pour indivis aliéner, sans son pnrt^onnier. ■ (Ordon. VI, p. 235, an. 1376.)] Parçonnerie. Même sens : ■ Tenir en parçon- > nerie, • dans Beauman. p. 118. Et tous ceulB sont nostre ennemy, Par qui Encloia sont converty Et qui à eulx ont compaignie Et commune parçonnerie. (Brut, f. 105.) Parçoonler. 1* Co-partageant [v. Parçonnere), • Bon Jésus qui le monde as racliapté parla passion ■ et par ton sang, commande que je sois tormenlé ■ avant la mort, pour mes pechitis, si que je ne ■ doubte pas ton advenement au grand jour du I jugement, et que je m\s parçonnier de la joye de ■ paradis, avec tes amys. ■ (Onr. de S. Den. 1, 14.) — 2" Celui qui fait le partage : Elle qui ot les maios moult ables En ru la droite parctmnicre. (Fivitg. poës. p. 17S.J 3° Ce qui est en commun : • Terres parçon- • nieres. • (Ord. I, p. 196.) — 4" [Complice: ■ Bien ■ sachiës que maint clievalier Est de œst oiefTet • paTçonnier. • (^Manlel mautaillé, v. 706.) — ■ Et • tuil cil qui esloienl consenLanl, csloieni parçonier - del murtre. • (Villeli. § 224.)] Parcouler. Couler enlièremenl. (Colgr.) Parcourir. Avoir le droit de parcours, de faire paiLre ses bétes sur tes terres non closes : • Peuvent ■ faire mener leur bcslail es lieux de vaioe pasture « et régulièrement, par droit de parcourir, y faire • champager et pasturer leurs bestes. > (Nouv. Coût. Gén.ll, p. 1095.) Parcours. l^Chemin-que parcourt la béte levée: Voua devés bien ci^rner retraite, Apres que Tostre chuese est faite, Ceulx qui aux delTenHes seront Tantost à vous a'adresceront, Ceulx des rides et du parcours. S'en Tendront devers vous le cours. FvBl. Gucrin, Tréi. dg ria. f. U. 2" [Droit de parcours et entrecours; il faisait antithèse au di'Oitde poursuite, en vertu duquel le maître reprenait ses serfs fugitifs sur les terres où ils s'étaient retirés.] — « Le parcours ou l'entre- > cours, (car ces mots se confondoieni) quand il • étoit fait entre deux seigneurs qui avoient droit ■ de souveraineté, estoit une société au moyen de • laquelleles sujets d'un de ces seigneurs pouvoient • librement et sans danger de tomber dans la ser- • vitude de corps, se venir établir dans l'élat de . l'autre. Tel éloil \e parcours, et l'entrecours qui > estoient anciennement entre les seigneurs de Bar • et de Champagne dont il est parlé dans l'art. 78 « (le la coutume de Vilry. • (Laurière.) — « Entre • autres seigneurs le fruit se part enlr'eux pour • telle part et portion que les père et mère sont • leur hommes, ou femmes de servitudes, s'il n'y • a parcours ou coustumes desrogans à ce en leurs . terres et seigneuries. ■ (Coût. Gén. I, p. 413.) — [On lit dans une cliarle bourguignonne de 1268 : • Le parcours de ces qui s'an vouldront aler de > Dijon sans la laille de la ville paicr. En Ici ma- PAR niere que cil qui s'en voudront aler, soit bommeg ou femmes veves sans la taille de la ville paier por demorer aillors, s'an doivent aller devant la Tosseins, et doivent demeurer et tenir feu et leit et leur maison ih où il iront ester, et fors de la bitnlie de la Tosseins jusque à la feste de la natî- vilé S. Jean Baptiste : ne ne peuvent dedans cet terme tenir hostel à Dijon; ...et n'y peuvent venir que pour leurs atTaires particulières, pour vendre leur bled ou leur vin, sauf que depuis la S. Jean jusques à la Toussains ils peuvent y venir avec lout leur mesnage pour leurs moissons et pour leurs foins. .] — 3" ■ Boui^ois de pareour$ 3ui sont bourgeois du ressort de Sens es marches e Champagne, et qui se peuvent avouer tiour- çeois du roy par simple aveu, » (Laur. Gioss.) — 'oir aussi Loysel, Insl. Coût. I, p. 26. — • Quand il y a appel du juge du haut justicier, et qu'il est dit bien jugé par le supérieur juge royal, on a tenu que l'amende du fol appel appartient andit sieur justicier, et idem quand il y a appel du maire royat que l'amende appartient au fermier des amendes de la dile mayrie royale, et non ao fermier de la justice supérieure; et s'appelle oe droict, droict de parcours. > (Pithou, Cout.de Troyes, p. 257.) — 4* Droit que possède tout (iro- priétaire d'une commune, par usage ou aliénatioa régulière, de faire pailre son l>élail sur les terres non closes et non actuellement cultivées d'une autre commune : • Droit de parcours, d'usage corn- • mun, les habiuns en divers villages desquels les ■ bans et flnages sont joignans, ...de mesme oq • diverse justice, peuvent par droit de parcourt, ■ régulièrement faire mener les troupeaux de leurs • bestes pasturer et champoyer es lieux de vaine • pasture, à l'escarre du clocfier, ou autre, s'il y a ■ église; ou s'il n'y en a, jusques à l'escarre d'un • milieu des villages. • [». C. G. Il, p. 1095.) Parcreu. [Qui est arrivé à loule sa croissance : ■ Asés sui grans, parcreus et fornis, • (Aubri. p. 153'.) — ■ Ainçois que il soit jors, ne l'aube par* < creue. • [Aiol, v. 7596.) — • Et une grant espaule ■ d'un parcreu sangler. • (Id. v. 8608.) — • Je • l'espargneray trois ou quatre ans tant que elle • sera femme et parcreue. • (Froiss. XIII, 310.)] — • Quant il fu grand etporcr«a. - (Chr. de S. Deuis, 1. 1, foi. 1.) Parçuner. [Co-partageant : « Huit orguillos • parçuner i avrez. » (Roi. v. 474.)] Parcurer. Achever de nettoyer : Car il estoit mal afTaictié, Mal gouverné et maUraictiâ ; Et l'oysel le sceust tûen roonstrer Qui estoit encoirea k curer ; Car ung; grand arbre prendre alla Ou SB cura et potTura. (G . de Ui Bigne, f. SO.J Parcye. [Bepas donné aux moissonneurs après la moisson : • Comme le dimenche prouchain avant ■ la feste S. Hahieu, le suppliant demeurant it La ■ Chapelle en la chastellenie de Pontoise , eusl ■ ordonné avec ses charretiers et variés de faire ce PAS -1 • jour au soir leur mengier d'après aonst, que les • laboureurs du pals appellent la pareye. * [JJ.i69, p. 359, an. 1416.)] Parczonnerie. Société : • Moulin en parCMn- • nerie. > (Ane. Coût, de Bretagne, f. 133.) Pardallde. Panthère. • Le léopard qui est beste • bastarde du lion et de la paràalide, > (Alec. Rom. roi. 16.) Pardarrain. Tout à fait le dernier. (Froiss. poës. p. 118) - Parde. Perte. Or vont BaniBiit Lor parde demandant. (P. av. iSOO, IV, p. i660.) Pardé. Par Dieu, jurement. (Colgr.) — [« Mer- • veille esl, dit Coflet, par Dé ; Je saï de reisins à • plenté En une vine près de ci. • (Ren. v. 23155.)] Par de ça. En deçà. • Pais de par de ça • (Ord. MI, p. 89), c'est-à-dire pays de par deçà la Loire. Pardena.[Enfln: «A la porde/în furent mandei • li bourjois de Biauvais. • (Hén. de Reims, § 188.) ■ En la pardefin leur fu elle rendue, et la tirent « mineir et mirent le feu dedenz. .(Méii. de Reims, «343.)] PardescoDfIre. [Décontenancer (out à fait, dans Froiss. V, p. 197.J Pardessus, [l* Seigneur dominant : ■ Aucuns • ne peut afrancnir son serf, sans l'auctorilé de ■ son pardetsu»; tout aussi ne puet nus donner ■ abrigement de serviches de fiés, ne franchise ■ d'iretages, sans l'otroi de son pardessus. • [Beau- manoir, ms. <*. 45.) — 2*Prep. Malgré: • Icellui ■ Honnin avoit et portoil une esfée,... pardessus le ■ cry fait de non porter armes. * (JJ. 162, p. 381, an. 1408.)] Pardié. Pardieu. (Nurciss. fol. 118.) Pardleu. [Juron afQrmatif : ■ Pardieu, ce dist ■ Tybers, vis est que il afflere. • (Berte, c. XX.)] Pardil. Léopard. (Colgr.) Pardingue. Pardine. pardieu, en patois poite- vin; du Pouilleux lait ainsi parler une jeune bergère : En cbeminaiit tenots sa blancbe main, Parlant à moy d'un coeur doux et humain En me disant : Y sceu prïqueu marrie n , n g[ grande Tascher' ■ jnrrfingue, foit grar >rtB lea chiens qui t -- iplaiset de venir chez mon père Y vous donray de vin à bonne cbere. (Fouill. Vén. f. 89.} Pardire. Achever de dire : • Je n' oi pas pardit • le siaume que je avoie eommencié. » (Chr. de S. Denis, 1. f. 150.) Pardisner. Achever de diner. Monslrelet dil de gens ensorcelés : • I^e censier sa femme et un de • leurs nis qui disnerent à celle table se sentirent ■ malades ains qu'ils eussent pardisné, et mouru- . rent. • (V, f. 84.) Pardon. [1* Rémission d'une faute, d'une of- fense : ■ La Uaudeleine feis tu le pardon. > (Roncis. p. 48.) — ■ Se il est morz, Dieus li face pardon de na. 5 - PAR < ses péchiez, ei lui et tous les autres. ■ [Hén. de Reims, § 386.)] Des maus dont souapir et plor Se je n'en truia guerison Mort sui, ne m'en puis partir Se n'avez de moy pnrLfan. (P. av. iSOO,JV,p. U4S.J 2" [Indulgence de l'Eglise : • Et après t eavoia ■ un suen cardonal, maistre Perron de Câpres, ■ croisié; et manda par luile punfon tel con je vos ' dirai ; tuit cil qui se croisseroient et feroient le • servise Deu un an en l'osl, seroient quitte de toz • les péchiez que il avoienl fa iz, dont il seroient • confés. • (Villeh. § 2.) — ■ Le roy meismes y via ■ je mainte rois porterla hoteaus fossés pour avoir • le /Mrdon. ■ (Joinv. §517.) — . Comme il feust ■ venu en la ville deNecieprès Faloise unquesteur • ou porteur de pardons. » (JJ. 135, p. 210, an. 1389 )] - 3- Croisade : , Et uns et autre et li clei^ies, Ki la furent appariUies Se traiaent tôt à une corde Pour Dieu et pour miséricorde Que les Aubigois destruiroient Et grant pardon sour aua ferotent. (Mouak. p. G88.} ° Récompense : Lors repondront A celé assise : Quant feistes vous tele assise? Jsnellement Dieu reapondra, Et un de ses povres prendra Et dira qu'A ceslui meisles, A moi meisme le feistes :' Uel pardon voue en aurei Qu'en paradis o moi vendrés. {Mt. ISiS, f. il4.J 5° [Pèlerinage en l'honneur d'un saint, par suite fêle du village dont il est le patron; assemblée, surtout dans l'ouest et la Bretagne : ■ I>e dymenche ■ devant le pardon de S. Romain de Rouen. » (JJ, H5, p. 142, an. 1391.) -— ■ Ilem que les oubloyers, ■ ....qui s'eniremetlenl de aler faire gauffres aux • pardons des églises. » (JJ. 161, p. 135, an. 1406.) Elle eut fait cent voyages Aux festins, aux pardons, d'un et d'autre costâ Et chacun de ses pas au ceeur m'eust enfanté Mille jalouses rages. (Dtsportta, p. S80.) 6° Angélus annoncé par trois sons de cloches, le matin, à midi et le soir ; des indulgences ou parais sont accordés par le pape ï^ ceux qui récitent alors trois fois la salulalion angéliqiie, d'où le nom relevé ici : ■ Pour ce que incontinent le pardon commen(;a • à sonner environ deux heures après midy, icellui < Henart qui estoit à cheval descendi et s'agenoilla « avec les autres en entention de gaigner le par- . don. . (JJ. 188, p. 20, an. 1458,) - 7» Tournoi: • Or oyez, seigneurs chevaliers, que je vous fais à • sgavoirle grand digue pardon d'armes et le grand ■ digne lournoyemenl. • (Du Gange, 7* dissert, sur Joinville.)] — 8° Abandon, cession : Mais or me fa; lu tel pardon. Je t'en rendray ton tuerredon. (Brut, f. 46.) Expressions: l" • Pardond'aage. > dispense d'âge. (Gr. Coût. p. 27.) — 2» . En pardon, » en pure perte : Si coiement ai ma dolor menée Qu'à mon sembinnt ne leconeiist on. Se ne tussent la geot maleurée 24 PAR - Il N'euBsent pas Bopiré en panton Rendu m'eut amora moa RuerredoD. La CbMMUa d« Coucr, poéi. iT. iU», ), ^.«79. Trop ai servi en pardon longuement. ^TUbmt da Vtnm, I, p. 141. 3° > De grand péché grand pardon. • (Colgr.) Pardonnable. [Qui peut être pardonné : ■ Il ■ mostret que ses pectiiez (de Job) n'esl mie airdon- ■ nablet. > (Dialoge Grégoire lo pape, 343.]] — On lit pardonaule, dans S. Bero. p. 251. Pardonnaires. Qui donne des indulgences. Rabelais Domine ainsi les troncs où l'on met de l'argent pour gagner les pardons ou indulgences : • Je gaigne les pardons au premier tronc seule- > ment... mais il gaigna !i louis les troncs, et tous- ■ jours bailloit argent àchascundespardonnatres.» (Bab. Il, f. 169.) 11 emploie aussi ce mot pour dési- gner celui qui distribue les indulgences et dans le même sens que pardonnigere que l'on verra ci-après. Pardonnance. 1' Pardon : > J'espère que sa € debonnaireté ne nous traicte pas selon nos fautes, ■ mais selon su clémence, et que nos indignes des- • sertes ne luy tollent pas la dignité de ses pardon- • nances. > (Alain Chartier, l'Espérance, p. 291.) — 5ï° Indulgence : Voicy la pardonnance. Il nous budra demain visiter les saints lieux. iMcb. Du BBllq>, p. 411. Pardonneoient. Pardon. (Colgr.) Pardonner, [^i- Remettre une offense, un péché : ■ Jo l'vos pardutns ici e devant Deu. ■ (Roland, V. 2007.) — • Dameldieus vos pardoinst tous vos • piciés. » {Aiol, v. 975.)] — 2* Accorder des indul- gences : Et à toz ceU dix iors pardone Qui crieront à tel persone : Hurle BeUn . {Mê. 1318, f, S37.} 3" Donner : ■ De bourgeoisie pardonner le re- . nom. > (Sent, de Mëge, T. 377.)— 4° Faire remise d'une somme : • Pierre des Essars fu condamné à * cent mille florins; mais à la prière du comte de • Flandres, le roy lui pardonna cinquante mille . florins. . (Khr. de S. Denis, II, f. 216.) - 5' Faire grâce : •> Ceux à qui il avoit la vie et les corps par- « donné. . (Chr. de S. lien. 1, f. 167.) — 6° [Renon- cer à : > Noslre commission nes'eslent pas si avant ■ que pour quitter ne pardonner ce marchié. • (Froiàs. t. XIV, p. 348.)] Pardonnerres— ear. [Celui qui pardonne, cas sujet et cas régime : • Tu sires, qui es pardon- * nerrea de tous péchiez. > (Rec. des Hist. de France, t. V, 305.) — > Il ne faut estre au meschant < pardonneur. • (J. Bouchot, Triomphe de Fran- çois i", f..53.)] ~ • Encore, sire misericors Dieus et • ^urdonn^rde tresgrant miséricorde. * (Chasse de Gaston Phéb. ms. p. 359.) Pardonnigere. Quêteur et porteur d'indulgen- ces, dans Rabelais, t. Il, p. 169. '- PAR Pardormlr. Dormir beaucoup. (Cotgr.) Pardre. [Perdre : ■ Et ensi se puet parère la ■ terre. > (Villeh. § 257.) — ■ Et bien sachiez que • plus pardirent cil de l'ost cel jor que li Grieu. ■ (la. § 238.) — • Se Diex nés aust sostenuz, que par- ■ due fust la terre. • (Id. § 257.]] . Pardurable. [Eternel : < Par nature estes cor- ■ rumpahles. Par ma volenté pardurables. • (Rose, V. 19288.) — • Nous devons croire fermement que • li saint et les saintes qui trespassei sont... ave- ■ ront vie et joie pardurable es cieux l sus • amont. > (Joinv. § 838.]] — On disoit la pardura- ble, pour la vie éternelle : Si vous voulez l'amour de Dieu acquerre. Et conquérir la pardurable. De TOI règnes justice et équité Rigueur aussi, ou eUe oppàriendra, Faictes tenir. (Dttch. f. ms.) Pardurablemeot [Eternellement : > La pri- > son, por Dieu, vous demanl Avec li parduraote- « ment. - (Rose, v. 15186.)] Pardurableté. [Perpétuité : • Avons baillié et ■ lieuflé en fin et en pardurableté ottroyé à fleufe- ■ ment et â annuel rentes. • (Ch. des Comptes de Paris, f. 247, an. 1296.)] Paré. 1° Préparé : < Et pour ce à pnpe ou à pre- • lat hérétique comme l'en trouve ezsaintscanons, « obédience ne doit esire parée- • (Chr. de S. Den. t. II, f. 132.) — . Execution parce. • (G. Gén. t. Il, p. 1067.) — 2" [Orné, paré : • D'or e de gemmes fu • li sarqueus parea Pur cel saint cors qu'il i dei- > vent porter. > (S. Alexis, § 198.) — > Elles dames ■ parées contre l'avènement. » (Berte, IX.) — > Venue est à la serve qui git au litpar^'. ■ (Id. XV.} 3° Fermenté : > Et de l'iaue simple bevoient Sans • querre piment ne claré, N'onques ne burent via « paré. " (Rose, v. 8419.) — 4* Pelé : ■ Semence de ■ coins, cumin, amandes parcea. > [Alebrant, f. 7.)] — 50 Fleuri : • Sentes parces. » (G. Guiarl, fol. 86.) — 6° [Dont les brins de laine sont aplanis et dirige dans le même sens, en parlant du drap : • Draps ' qui ne soit par^'s bien et loiaumenl. ■ (Livre des Met. 134.) — 7* subst. « Mestier de paré, • métier de pareur qui aplanit et peigne le drap : < Est • ordené que li mestre des pareeurs est tenus de • faire bailler et livrer seing de pareeur à quicon- • que bourgeois ou bourgeoise de Chartres qui • voudra devenir mestre ou mestresse du mestier • de paré. • (Charl. de 1268, dans Du Cange, sous Parator.)} Pareatis. Terme de chancellerie. Mot latin dont on a fait un substantif françois. C'est proprement une lettre de chancellerie pour faire exécuter un Jugement hors de la justice ordinaire où il a été rendu. Laurière le définit : • Placet, visa, congé, • permission ou annexe que les huissiers, sergens ■ ou autres commissaires sont tenus de demander • aux juges des lieux avant qu'exécuter les arrêts, < sentences, jugemens, ou commission des autres < juges. > ~ De là au tiguré : 1 On luy permit de • discourir des façons de faire de la cour, voyant PAR - 187 — PAR • que le cœur luy en disoil : tellement qu'ayant « pris pareatis de ce faire, elle ne fut guère bon- « leuse de déclarer son secret. • (Caquets de rAccouchée, p. 128.) Parecenx. [Paresseux : « Et quant (les pre- miers hommes) en lor porchas coroîent« Li pare- cenx qui demoroient S*en enlroient en lor cavernes Et lor embloient lor espernes. » (Rose, r. 9612.) — « Baillius qui esiparecetix laisse moult de besognes à fere et passer qui fussent bonnes à retenir. » (Beau m. 1. 1, p. 6.)] Pareçon. [1* Partage : « Ensi se portèrent les pareçons. » (Froiss. IV, p. J79.) — 2* Part : « Et donna on à entendre au roi d*Engleterre que par ce parlement il averoil en pai^^pon grant partaou roiaulme de France. • (Id. III, 3!6.) — 3' Arran- gement : « Nennit, les pareçons ne se porteront mies ensi. • (Id. IV, p. 260.) — • Mettre pareçon avant » (Id. V, 415), proposer un arrangement. — 4* Danger : « Nous ne sommes point conseilliet de mettre le droit que li roys nos sires a à le cbité de Berwich, en tel pareçon. » (Id. Il, p. 269.) — &» Forces de deux adversaires : « Car au voir dire tant que pour la bataille la pareçon n*estoil pas parelle. ^ (Id. Il, p. 60.) — 6* Vicissitude : « Ensi \oni\es pareçons d'armes et les fortunes en ce monde. » (Id. t. V, p. 67.)] Pareconp. Plastron. (Cotgr.) Parect. [Mur : • Le suppliant et son frère estoient en ouvre de faire et ediffler u n parect à Tu n descoslezd'icelluipré. »(JJ. 179, p. 323, an. 4419.)] Parée. 1* « Le droit de parée n*esl autre chose que la convention mutuelle entre divers seigneurs pour suivre leurs serfs en la terre Tnn de Tautre, sans qu'ils se puissent prétendre afTranchis, pour s'être retirés de la terre de leur seigneur. » (La Thaumass. Coût, de Berri, p. 14.) — « Ledit sei- gneur de Thévé a parée et suite avec le seigneur ou dame de la Chastre, ù la Berlhenoux, esquels lieux il a accoustumé suivre et exploiter ses hom- mes sans contradiction, et n*y doivent les hommes dicelles terres et seigneurie, péages et barrages les uns les autres pour les marchandises qui peu- vent passer et repasser par icelles. » (Ibid.) — * [Poisson salé : « Icellui Pierre envola deux siens varletz ù la Rochelle avec quatre chevaux som- miers pour quérir de la parée^ c'est assavoir harenset merlus. • (JJ. 187, p. 82, an. 1457.)] Pareeur. Calendreur, pareur de draps : « Est ordené que li mestre des paréeurs est tenus de faire bailler et livrer seing de pareeur à quicon- que bourgeois ou bourgeoise de Chartres, qui voudra devenir mestre ou mestresse ou métier de paré. • (Ch. de 1268, dans D. C. sous Parator.) Parehins. Parvis, dans Borel. l.Papeil. Péril: Assez firent si homme chaitive et cbaitis, Assez ont TiUes arses et assez avoir pris : Par toute Normandie erent gent en tel pareil ; S'il avoient paour, noient ne m^en merveil. (Bon, p. 85.) 2. Pareil. [I. adj. 1» Qui a même forme : « Sem- « blable chose n'est mie pareille, car pareille chose « senefle la grandor et la mesure, mais semblable « ne senefie autre chose que la qualité. » (Brunett. Lat. Très. p. 535.) — 2^ Egal en force, en richesse : « (Les hommes en l'âge d'or) Trestuit pareil estre « soloient Ne riens propre avoir ne voloient. • (Rose, V. 8185.) — « Adonc se hasta ledit messire « Louis qui ne se vit mie pareil contre les anemis. » (Froiss. éd. Buchon, 1, 1, p. 182.)1 11. subst. 1* Paire : « Un parei/ de lévriers. » (Gast. Phéb. p. 40.) — [« Icellui Pierre leur dist qu'il leur « donroit à chascun un pareil de chances de blan- « chet. » (JJ. 104, p. 3, an. 1372.) — « Ung pareil « de beufs. » (JJ. 200, p. 70, an. 1467.) — 2* Charge d*un âne, dans le Lyonnais et la Bresse.] — 3» Au féminin, en retour, en revanche : Si Ton regarde à la pareille L*on donnera tard et a peu. (Sag, de Charron, p. 504 J De là « loy de pareille, » loi du talion. (Laur.) Pareliier. Appareiller. (Chr. des ducsdeNorm. V. 1438.) Pareïs. [Paradis : « Seint pareïs vos est aban- « dunant. • (Roi. v. 1479.) — • Sièges aviez ergrei- • gnor par e'is. » (Id. v. 1136.)] Pareïs. Préparés : Issi ont lour cbasteau gamiz Fossez parciZf derechié paUez. fRou, p. 232.) Pareil. [Paroi, mur : « Vers sa pare/^ se tu met, « Plurel des oilz. • (Roi. v. 3644.) — • Les pareiz « furent cuverz de tables de cèdre dedenz partut si « que pierre n'i aparut. • (Rois, p. 247.)] Parele. Jeu. (Contes d'Eutrapel, p. 212.) Parellon. Parhélie : « Les rois sont les grands « parelions et images dece grand soleil de justice. » (Mém. de Villeroi, t. V, p. 205.) Parelote. [Sorte de tonlieu : • Lequel Regnault • venoit de la Ferté soubz Gevre, chargé de biens « meubles en deux chariotz, et y amenoit sa fiancée; « et quant le suppliant apercent le dit Regnault et « ce qu'il menoil, il nrresla tout et demanda à la « dite fiancée la parelote et le gruage, pour ce que « à icellui suppliant appartenoit de lever le dit « gruage ou barage. » (JJ. 181, p. 146, an. 1451.)] Parement. [Voir Paramknt. 1» Muraille, rem- part : « Quand cil virent qu'il ne porroient monter « as murs, il minèrent le premier parement, » (Marten. Ampl. Collect. t. V, c. 623.)] Je ne veux pas vous inviter Pour venir icy visiter Les paretnetUz des frontispices Des plus superbes édifice». (Jacq. Tahur.p. i51.) 2** [Habit de parade : • Et i ot les plus biaus pare- « men'::» ù hauz hommes que nus veist onques. > (Mén. de Reims, § 310.) — 3® Parure : « Si n'estuet « jà que ge m'alour De vous aprendre de l'atour « Des robes, ne des garnemens Dont vous ferés vos « paremens Por sembler as gens mieux valoir. ■ (Rose, V. 13286.)] — « Robbe de parement, qu'il y a « bien cinq à six ans qu'il a, mais il ne l'a pas PAR -*! « accoulumé porter sinon aux fesles. ■ (Quinze Joyes du Mariage, p. 54.) — 4* Livrée. Oo disoit • parement de France, parement du roy, • pour livrée de France, livrée du roy. Lorsque Cliarles V alla au devant de l'empereur qui venoit le viâiter à Paris : • Les valets qui menoient en main les pale- < froisdu roy estoient vestus tous d'une robe et < avoient- parement de France en la manière « accoustumée... le palefrenier du roy avoil le ■ parement du roy, lequel estoit de vemau et de ■ broderie, les fleurs de lis pour filles de perles. ■ (Froissart.) — S" Housse de cheval : ■ Quo puissions ■ veoir vos paremens d'armes sur vos destriers. ■ (Jean de Saiolré, 193.) — [■ Vn parement à paleffroy, • d'un pers assuré, semé de (leurs de lis. ■ (N. C. de l'Arg. p. 86.) — 6° Devant d'autel : ■ Uns pare- < mens d'aulel, frontel, dossel broudés de fln or à • ymages. > (N. C. de l'Argent, p. 13, an. 1318.) — • Un be\paremevl a touaille, à perles. • (Id. 50.}] — 7* Parade, apparat ; on a dit des ambassadeurs ae l'Université envoyés en 1395, k Avignon, pour la paix de l'Eglise : ■ On les fit relraire en la ctiambre < de parement du pape et prirent vin et espices et ■ s'en allèrent à Ville-neufve ou ils esloienl logez.* (Juven. des Urs. Hist. de Charles VI. p. iOO.) - - Lit • àe paremeiU. ■> (Oesch. f. 431.) — ■ Epée de pare- < ment. • (Monsirel. vol. 111, f. 22.) — • Cliappiau de ■ parement. • (Chron. de S. Denis, t. III, f, 35.) — • Cheval de parement. • (Godefroy, Observai, sur l'Histoire de Charles VIII, p. 755.) — On nommoil encore < chambre de parement, > la chambre d'honneur. (Conlred. de Songecr. f. 170.) — S- Meu- bles : > Bahuts, coffres, chalils, dressoirs, bancs, ■ tables, images, ciives, chantiers et autres sembla- ■ bies parements, tenant à broche qui se peuvent . desassembler. • {N. C. G. t. II, p. 430.) - 9' Mor- ceau de chair rouge attaché à la peau du i^erf : • Quand tu voudras lever le parement, si garde ■ tant d'un costé comme d'autre, que le cuir tienne ■ aux costez du cerf tout droit depuis le meilleux ■ de l'espaule jusques aux flans, au dessoubz des ■ longes bus; puissi couppedeton cousleletencise ■ tout au long du costé à l'orée du reply du cuir, si ■ qu'il demeure dessus le cuir une carnosité tenue, ■ et soit ainsi fait de tous les deux costez, et ce est ■ appe\é parement. « (Mod, T. 21 >■.) Paremple. Rempli, comblé. (Britton, Loix d'Angl. f. 158.) Parempllr. Achever de remplir. (Vatican, n''i490, f. 104.) Pareoiployep. [Achever d'employer : « 11 •I revinrent de granl couratge, pour paremployer ■ le jour et leurs armeures, assaillir Vennes. * (Froiss. t. IV, p. 67.)] Parence. Parure. (Cotgr.) Parendroit. Vers : • Parendroil le costé. ■ (Gace de la Bigne, f. 124.) Par en la. Dorénavant : > Imposons silence au • dessus dits Jeban de Clamart, Jehan de Gareunea • et Aubin Meacel et à tous autres, et deffertâons t- PAR ■ que par en la aucuns rabais ou diminutions - soient faites. > (Ord. t. H, p. 588.) Parensemble. Ensemble, en même temps. (C. G. 11, p. 898 ; Sagesse de Charron, p. 538.) Pareuson. Enfin, en somme : Seigdor, ce dit Ilernoli, ge sui vieli et cheouc, Mais par mes fllz soloie Eorment astre cremuE : Quant je les voi perJani, du tôt sui coarondiiz. Partnion loi mes flli esloit Caulien, mes drui ; A tant maie cure tu cUt viellara meui. Par 83 prOece Bui joii et conneuz, El por M mort sera mes DobloU abatui. PaRonora de Btoû. f. 173. Voyez Vatic. n'1490, f. 97elParansommel. PareDsonmet. [Comparez paransommet. En outre : * Ge veuil, commande et ordonne que en ■ outre et parensonmet tout ce ((ue j'ay divisé des- ■ SU.4 et déclairé, cent messes soient dittes. • (Preuv. de l'Hist. da Sablé, p. 392. an. 1382.)] Parensus. Excédant : • ],e parensus, si aucun > en y a, des biens de la ditte communauté se par- • tira par moitié. • (Coût. Gén. 1, p. 871.) — [■ Toulles voyes, toutes et quanles fois qu'il escherra > droit de rachapt ou autre profit de ilef,... (anra) • ledit preneur le parensfu. • [1517. Bauic. Fief de la Uolhe; Serault. L. C. de D.)] Parent. [Le père et la mère, les proches, les alliés par le sang : • Ne placet Damne Dcii que mi parent pur raei seient blasmet. • (Roi. v. 1063.) — Le num lur dist del pedre e de la medre, E ço lur dist de qoelz parenz il eret. ■ (S. Alexis, c. 76.) — Car li cuens de Champaigne estoit ses parenz el honz le roi. • (id. § 347.) — < Sire, nostre parente tel, qui fut lille de tel, a passé douze ans. > [Assis, de Jérus. I, 261.)1 — • Ainsi usons nous du mot de parent pour ceiuy qui nous touche de proximité de lignage en ligne collatérale, non directe, con- tre la naifve et originaire signification, et ce pour autant que sur le déclin de la langue on en usa de cette façon. ■ (Pasq. Rech. p. 664.)— ■ Parents desanguinité* étaient distingués de • parents à'it' finité. • (Assis, de Jérusal .p. 63.) — ■ Quiconques a part en quelques maisons, censés ou terres dont une autre part est vendue, il sera recevable à ea avoir le retraict quoi qu'il ne fut pas parent de sang ny en bien ; celuv qui a la plus grande part estant toujours préféré, pourveu aussi que le retrait ne soit pas fait et poursuivy par un parent de sang ou de bien. • [N. C. G. I, p. 491.) Parentage. [Parenté : < Guenes i mist cels de son parentage. • (Roncisv. 182.)] — ■ Parentage d'hanetons, • concubinage. (Cotgr.) Parentatsaquement. • Tu dis dans ton his- toire qu'Anacreon s'estrangla d'un pépin comme il témoigne par ses écrits ; tu es un faiseur de parantaise, dont il mourut parantaisaquement au monde. > (Moyen de parven. p. 56.) Parenté, ed, et. [!• Lignage, famille : • Estrait estes de mult graal parenteâ. • (Roi. v. 3560 — Suslenir voeill trestut tnan parentet. • (Id.3907.) — 2* Illustration de la famille: ■ Oa n'aime pas PAR — 18» - PAR • dame par parentés Ains quant ele est bêle, cour- • toise et saj^. » (Quesnes, Romancer, p. 110.)] — • Bonne amitié, seconde j^are^/^'. » (Cotgr.) Parentelle. [Les parents: • La vérité est clere, « et si est telle, Tesmoing tout sang de bonne « parentelle. • (G. Chastellain, Expos, sur vérité mal prise.)] Parenter. Traiter de parent : Chascuns me fuit ne nulz no me parente : Les riches voy trop bien emparentez. (Deach. f, 213,) Parentre. [Forme extensive de entre : « Nous • verrions volenliers la paix parentre nous et nos- • tre adversaire d'Anglelerre. • (Froiss. XIV, 288.)] — « Traitez faits poren/re les parties. • (Malh. de Coucy, Ilist. de Ctiarles VU, p. 614.) Par entre que. Aussi bien que, de même que: • Le bon est de especifier le lieu et par entre que « les devises. • (Britt. Loisd*Anglet. f. 99.) Parepain. [Sorte de couteau pour parer, trancher ou chapeler le pain : « Pour une paire de • cousleaulx à trencher, garnis de petit coustel et « de parepain^ engaignez ainsi qu*ii appartient, • pour trancher devant le roy N.S., le premier jour « de karesme. » (N. C. de TArg. p. 205.)] — « Deux « paires de couteaux à tranchier avec les par^parns, « Tune paire à manche de cèdre garnis de virolles « et de tinglettes d'argent dorées.... • (Compte d'Etienne de La Fontaine, an. 1351.) 1. Parer, [Rapprochez paré. 1* Préparer, par suite maçonner: « Seschasteaux fist tostenforchier, • Fossez parer^ murs redreschier. • (Rom. de Rou.) — 2o Peler : « Une pomme parée, fendu en quatre « quartiers, remise en ses parures. • (JJ. 168, page 141 , an. 1414.) — tt Li rois ne Irova pas qui li parast • cbastaignes • (Gir. de Rossill. v. 1671), nous disions lui tirût les marrons du feu. — 3' Peigner, calendrer le drap: « Nus foulons ne puet ne ne doit « parer drap qui ne soit parés bien et loiaument. > (Liv. des Met. 131.) — 4» Laisser confire : « Se vous • avez des espices, si soient broyées avec (la mou- « tarde), et après la laissier parer. • (Ménag. 11,5.)] — 5* • Parer le fruit, » le laisser mûrir sur la paille. (Oud.) — 6* Orner: « Puis luy firent apporter blancs « draps, linges, il les veslit et para. » (G. de Nevers, ir pari. p. 68.) — « Parez un hérisson, il semblera « baron. ■ (Cotgr.) — ?• Joncher : « Parer la terre « d'un corps. » (Percef. IV, fol. 114.) — 8» Eviter, supporter : Tel pesaoce Pareray paciaument Et viTray en espérance Que souffrance Me donra aligement. (Desch. f, 200, J 9* [Donner, oÉfrir : « L'armée liguée paroit beau 9 jeu sur la dessente d'un costeau. » (D*Aubigné, Hist. lïl, 230.) — i(y Terme de marine, préparer : « Pare les escoutes, pare les boulines ; amure • bâbord. » (Pantagr. IV, 22.)] 2. Parer. Egaler ; dérivé de par. On a dit de Pbilippe-Auguste : Cest roi doit on bien comparer A Cezar Auguste et parer, (Mousk, p. 637.) Parergue. Ornement. On lit du palais du roy de Pologne à Graeovie : • Dans la chambre princi- pale sont les trophées du roy Sigismond avec mille parergues et mille enjolivemens au ciseau qui sont admirables, d*où pendent en Tair plusieurs aigles d*argent qui sont les armes de Pologne, que la moindre haleine de vent fait voltiger doucement leur donnant une espcce de vie et de mouvement « si naturel que l'imagination en est aussitost per- « suadée que les yeux. » (Le Labour. Retour de M"* de Guebriant, p. 32.) Paresceusement. Avec négligence, avec pa- resse. « La guerre avoit esté mauvaisement et « paresceusejnent ÎMe. » (Chron. de S. Denis, I, f. 1G6.) Faittes vous servir grandement Et servez paresceusement, (Deach. f. 408,) Parcsis. [Parisis, monnaie : • Ja ne li coustera « deux parests Fors que de vos tenra tout son pais.» (Aiol, v. 3173.) — • Non, hui est li tiers jors, vaillant • unparesis. » (Id. v. 5429.)] Paresol. Parasol. (Cotgr.) Paresseuse. Coiffure de femmes sous le règne de Louis XIV, sorte de perruque que les femmes porloient pour s'épargner la peine de se friser : Malgré des blonds cheveux, la mode avantageuse Un bandeau sied au front mieux qu'une paresseuse. Théât. de Th. Coro. le baron d*Albicrac. act. I, te. 5. Monsieur, frère du roi, se servoit de ces perru- ques à la guerre. (Voy. Laporte, I, p. 25.) Paresseux. [• C*est grand pechié que d'eslre « paresseux de bien faire. » (Ménag. I, p. 3.)] — « Jamais dormeur ne flt bon guet, ny paresseux ne « fit beau faict. » (Cotgr.) Paresteli'. [Persister: «Ne consentoit de /?ar^s- « teiren la congrégation (Saint Grégoire) », en latin : « Consentirel in congregatioue persistere. •] Parestrangler. [Etrangler tout à fait : « Tous « deux le prindrent par la gorge, tellement qu'il « fu sur le point destre estranglé.... et à ce qu*ilz « ne le par estrang lassent. » (JJ. 126 , p. 107 , an. 1384.)] Parestre. [Augmentatif de être : • Mult parère « degrantcuer. • (Villeh. § 67.)] Molt pareat faus. Gwjtier d'Argief, poêt. «t. 1300. lU, p. IIU. , Molt parest cruel li sire Com serf de cuer sans fauser Ki se coroce et ire Quant il doit guerredoner. (Guios de Digon, III ^ ii68.) Hai Dieus, con parfui vilains Et de grant félonie plains ; Tant parfui dur et de malaire Quant il ne me pot onques plaire. (Narcisse^ f, 120,) Parestrusse. [A la fin, dans Jordan Fantosme, V. 597, p. 1135.] Paretolne. Sorte de blanc. (Cotgr.) Parevis. Parvis, aux Poët. av. 1300, t. II, 693. — [• En cel parevis parmei cui hom vat à la glise PAR — 190 - PAR « del bieneuroas Laurent. » (Dialog. Greg. lo pape, p. 212.)] Pareur. [Ouvrier qui pare les draps : « La rue « aux pareurs. » (Hist. ecclés. d*Abbeville, p. 40t.)] Pareure. [!• Armoiries : « Armoîer de leurs « pareures et armeures. » (Froiss. t. XI, p. 307.) — 2* Parement d'autel : « Item pièces de lexus ouvrez « à perles el à pierretespourfaireestole et fanon... « et la bêle pareure de toalle. » (Re?;. Noster, f. 190 **.)] — 3" Ornements servant à relever Téclat d'une fleur en broderie. On lit de chevaux diffé- remment harnachés : « Le second de satin cra- « moisi à grans feuillages et brodure d*or et ^ros « boutons de même, dont la pareure de la fleur « estoit argentée et esloit celte housseure frangée ' « de franges noires. » (Mém. d'Oliv. de la Marche, liv. Il, p. 567.) — 40 Habillement militaire avec des manches, sur leciuel on avoit fait mettre une livrée. Le seigneur de Ternanl, à la joûted'Arras, en 1416, « apportoit en lieu de cotte d'armes une pareure à « manches d'un drap de damas brodé de fusilz, « de pierres et d'eslincelles de feu, qui fut la devise « du bon duc Philippe son bon seigneur el mailre. » (0. de la Marche, 1. 11, 582.) — 5° Parade . - 11 avoit « après lui six chevaux de pareure : le premier « esloit couvert de velours noir. » (0. de la Marche, 1. 1, p. 490.) — 6» [Pelure : « La pomme prisl, si la « para, En l'iauge misl la pareure Qui s'en ala « grant aleure Si comme Tenue renportoit. » (Vie des pères, ms. dans D. C. sous Parure^ 4.)] i . Par eux. Eux seuls : • Aussi vous ordonne « que les dils onze clercs demeureront en leurs « hosliez tous par eux, sans ce que nul des maîtres « en tiennent point avec eux. » (Miraulmont, des Cours souver. p. 414.) 2. Pareux. Paresseux : J'ay des gens Du pais ou U faut combatre En Alemagne sur les champs Ou je suis pareux^ et mescnans : Jamais jour ne m'y quier embatro. (Deach. f. 364.) Parfaictemeot. Parfaitement : « 11 fut si très parfaictement et oultrageusement courroucé qu'il ne scavoit nullement tenir maintien. » (Percef. vol. 1, f. 136.) Parfaire. [!• Rendre parfait : « Por sa biaulé croislre ou parfaire. « (Rose, v. 9090.)] — « Les lettres gaslent les cerveaux et esprits foibles,par- font les bons et forts naturels. » (Charr. Sagesse, p. 534.) — [2* Achever, accomplir : « Mais après plus de quarante ans, Maistre Jehan de Meung ce rommans Parfist, ainsi comme je Ireuve. » (Rose, V. 4070.) — • Il sera ataint dou murlre, se il ne peui parfaire ce que il a offert en court à faire par champion ou par son cors. » (Ass. dé Jérus. t. 1, p. 140.) — 3» Au pronom, se perfectionner : Ainsi comme le gentil chevalier qui aime les armes, en persévérant et continuant, il s'i nour- risl el parfait. » (Froiss. t. XIV, p. 3.)] Parfaiseur. Qui perfectionne. (Cotgr.) Parfait. [!<> Le reste, la fia : « Et Ton chante « Tevangille et le parfait de la messe. » (Assises de Jérusal. 1, 30.) — « 11 furent le parfait dou jour et toute la nuit ensuiwant en graDt frichon et esmay. • (Froiss. V, p. 22.) — « Le respit leur fu accordé le par/Vi// dou jour et le nuit ensievant jusques à soleil levant. • (Id. 230.)] — « Lesescbe- vins, durant le temps de leur eschevinage, peu- vent recevoir tous conlracls el conventîoDS mobiliaires, et aussi après le dit eschevinage expiré demeurent le parfait de leur vie, jurez de cattel ; et en cette qualité peuvent recevoir, et passer contracls et reconnoissance meubliaire seulement, pourveu qu'il y ait deux jurez, du moins à le faire. » (N. C. G. t. II, p. 242.) - 2» Le complet : « Les autres compaignies qui doibvent encores aller quant à Tempereur aura son armée preste pour le parfait de douze cent lances. > (Lelt. de Louis Xïl, t. 111, p. 2.) — 3- Accompîisse- menl, achèvement, en parlant des ambassadeurs envoyés à Charles Vil par Lancelol, roi de Bohème et de Hongrie, pour demander sa fille en mariage : « Et pour ce le roy voulant entendre au parfait du • dit mariage, ordonna de ses principaux conseil- le liers, pour communiquer avec eux de l'ambas- « sade. » (Monstrel. III, fol. 73.) — 4" Une sorte de rondeau était dit « parfait. ■ (Voir Art PoëL de Sibilet, liv. II, p. 9i.) Parfet. 1° Nom que se donnaient les Albigeois et les Vaudois : Li bougres, U parfez^ icil qui riens ne croit ; Ne cuide pas qu'anrers ne que paradis soit, Ne qu'il ait emme el cors, por ce qu*il ne la voit. Ghanteplcure, ms. de S. G. f. 104. 2» Achèvement : J'ay leu les faiz d*Adam et de Noé, De Senif de Cam, ses enfans et Japhet, Et de la grant Babiloine cité, Et do la tour qui n*ot pas son parfet. Ou la langue fut conrondue au net. fDesch. f. 345.) Parfileure. [Bande parfilée : « Que la parfi- « leureàw chape! soit ou toute de fil ou toute de « soie. » (Liv. des Met. p. 215.)] Parfln. [Enfin, renforcement de en la fin : « Povres gens ramoulerenl premièrement et mes- « chans gens le tuèrent en le parfin. » (Froiss. IV, p. 317.) — « En \ù parfin furent desconfit li roial. » (Mén. de Reims, § 113.)] Parflner. [Finir, achever : « Ainz que li estorz « parfinast vint uns chevaliers de la masnie « Henri. . (Villeh. § 168.)] Parflre. Porphyre : La chambre est de marbre parfire ; Nus hom ne la porroit descrire Ne la matire, ne l'ouvraige. Parfit. [Parfait : « En ices siècle nen a parfite « amour. » (S. Ale.xis, XIV.)] — « De toutes beautez « en parfi%. • (Partonop. f. 126.) Parfltement. [Parfaitement : « Parfitement se « ad à Deu cumandet. » (S. Alexis, sir. 58.) — « Parfitement se deit sages hum purpenser Quand PAR - 191 - PAR • il comence rien, bien puisse parflner. » (Thomas de Cant. p. 82.)] Parfois. Quelquefois. (Nicot.) Parfond— ont. [i« Profond : « El firent un • pont de neis parmi le flun qui moût est larges et • parfonz. • (Mén. de Reims, § 150.) — « La rivière > qui est large et longe et parfonde. » (Froiss. IV, S. 368.)] — 2» Haut : • Parfonde Bourgogne. » (Chr. 6 S. Denis, I, f. 182.) Expressions : 1* [« Parfont, en parfont, » profon- dément : « Or est si en parfont ei bos entré. » (Aiol, V. 1182.) — « Et puis descendoit si parfont « que il sembloit que la neis entrast en abisme. > (Vén. de Reims, § 66.)] n dit que la queue U met : Beans clers. dit ele, or esploitiez Boutez parfont, si atachiez Et si fenDaiment qu'elle ne chie. (Ms. 16i5, II, f. iSA.) « Navré fuz en ce lournoy assez parfont. » (Per- ceforest, VI, f. 77,) — 2* • Prendre le parfond, » gigner la haute mer, se mettre en pleine mer : > Les Genevois et Espaignols se desancrerent et • prindrent le par fond; car ils avoient plus grands • vaisseaux que les Anglois. » (Froissart, I, p. 109.) — 3» « Venir de parfont et d'aval, ■ venir de loin, Q'étre pas naturel, être forcé : Et Tautre rit, mais traiteuEement ; Car son ris vient deparfond et d*aval Pour ce en tel cas (fit on communément Que se semble le rit d'un cardenal. (Desch. f. Si8,J ParfoDdement. [Profondément : • Parfonde- « nt^n/reclaime le roi Jesu. » (Aiol, v. 3046.)] — On lit dans S. Bern. p. 41 : « Plus parfondement, • dans le latin altins. Parfonder. Fonder fortement : • Dyomedes « entendant la prudence de Briseyda, se par fonda • encore plus en son amour que devant. » (Histoire d'Hector, Tri. des IX Preux, p. 266.) Parfondcté. Profondeur : La place dedens est quarrée Vint piez de lonc, .xx. piez de lé. Et .Yi. piez de parfondeté. (Brut, f, 13,) Parfondlssement. Creusement, approfondis- sement : « Se sont continuellement occupez à la « réparation et fortification de la dite ville, tant en « murailles et couvertures, eslargissement et par- > fondissement des fossez comme en artillerie. » (Godefroy, Observ. sur Charles VIII, p. 521.) Parfondre. Creuser : « Autre remède y a pour « résister à ceulx qu'ilz viennent combatre par • myne qui se fait soubz terre ; premièrement on • doit tellement parfondre les foussez que nulle « myne ne y puisse passer par dessoubz. » (Le Jouvenc. ms. p. 298.) Parforcement. Violence : « Lesquels, de leur « bons grez sans contrainte, ne aucun parforce- • ment^ ont cogneu et confessé. > (Godefr. Remarq. sar Charles VII, p. 820.) Parforcer (se). [S'efforcer : « Icellui Ravenel... « separforçoit de batre et emmener lesdites bes- • tes. » (JJ. 165, p. 400, an. 1411.)] Parforclé. Contraint : « Eslre constraint ou « parforciez en quelque manière. • (Ord. t. V, 636, an. 1373.) Parfournir. 1* Parfaire, achever : « Et quant • il eust ce fait, si s'en passe oultre pour par/bumtr « son poindre. » (Gérard de Nevers, II* part. p. 62.) — • A qui il tardoit moult de son emprinse par- « fournir. » (Id. 1" part. p. 13.) — 2"» Cerf « par- « fourni^ » grand cerf : Là verront Certains que le cerf parfoumy Est d'estre freé et bruny. Font. Guér. Trët. de Ven. p. 45. Parfourrer. Fourrer entièrement : « Ce roy • Ryon a jà conquis .x. roys dont il a jà les barbes « à tout le cuir, en ung manteau qu'il enafaitfour- « rer, et a juré qu'il n*arreslera jamais tantqu'il en « aura conquis .xxxii. pour des barbes d'iceulx par- • foun^er son manteau. » (llist. d'Arlus, Tri. des IX Pr. p. 395, col. 2.) Parfum. [« Une cbenne de parfum garni de « gerbes d'or émail lez de blancq. » (Contrat de mariage de Françoise de Schomberg, an. 1597.) — « Une poire de parfum, garnie d'or, prisiée six • escuz. » (liiv. de Gabr. d'Eslrées.)] — « Pithou « qui ne fut jamais vendeur de parfums » (Pasq. Rech. V, p. 443), c'est-à-dire donneur de galbanum^ flatteur. Parfumatolre. Parfumoir. (Cotgr.) Parfumeur. [« A François d'Escobat, espai- « gnol, varlet de chambre et parfumeur du roy « N. S. pour son payement des parfums^ eaues, « musqués de naCle, cassollettes et gunds perfumez « qu'il faict présentement par recommandation « pour envoyer au roy d'Angleterre. » (Compte de 1528.)] Parfumler. Parfumeur : « Et ont fait les bom- « mes (de la nature) comme les parfumiers de « l'huile; ils l'ont sophistiquée. » (Montaigne, III, p. 479.) Parfund. [Profond : « L'ewe de Sebre... muit « esi parfunde. » (Roi. v. 2466.)] Parfundement; [Profondément : < Li reis « païens parfundement Tenclinet. » (Roi. v. 974.)] Parfurnir. Fournir complètement une course, une charge : Dont sont Breton esvigouré ; Le champ avant ont recouvre ; Bien fu la pointe parfunxie^ Et mainte sele i ot vuidie. [Brut, f. 9i.) Pargalgner. Gagner entièrement. (Percefor. vol. 1, f. 150.) Parge. [Espèce de cuir : « Que nulz ne puist • faire... parement de parge ne de cuir de mou- • ton. » (Ord. VU, p. 565, an. 1390.)] Parger. • Parger héritages, ■ fumer et engrais- ser des terres, en enfermant dessus des bétes à laine dans un parc. (Laur. Gloss. du Dr. fr. qui cite les coutumes locales d'Auvergne.) PAR - i Parfleter. [Projeter: «Asez i ad carbiincles e > lanlernes; La sus amuntpnrffe/ennelluisei'iie. > (Roi. V. 2633.)] Pargle. Droit dû au seigneur pour toutes tes amendeâ qui pourroient être adjugées à cause du dommage fait par des bestiaux iiux tiérilages des particuliers; il est dû au seigneur, sans préjudice toutefois de l'estimation qui doit être payée ii ceux qui ont reçu le dommage. (Latip.) — [On menait les bêles saisies en parc, â'oix pargte: • Pour plaine • partie de chascune grosse beste, lldit bourgeois • paieront à moy ou ù mes hoirs quatre deniers • tournois et reslabtironl le dommaige au damp- . niné. - {Ord. VU, 33. an. 13i7.) — . Jehnn Picotin • lors bennier de laditle ville de Norez (diocèse de • Langi'es) avoit prise en ladilte bennie une vache, • qui estoit au dit exposant ; icellui exposant feust ■ alez par devers ledit bennier, auquel il eust requis • que sa dilte vache H voulsist rendre par recevant « de lui l'amende, appclée;7ar{;ie, telle comme au cas " appartenoit, c'est assavoir deux denier^ tournois. » (JJ.lH,p. 379, an. 1377.)] l*argol. Expression affirmative. C'est une alté- ration aepardieu: PartcDopex Bovent chalet Se cil U cheval nel tnaist ; 11 a lant perdu son abir Qu'il ne se puetjwrjoi tenir. (Porlonop. f. i45.) ■Parguarir. Guérir enlièiemenl. (Cotgr.) Parguille. Jurement çout parguiennc, pardieu. (Moyen de parvenir, p. 393.) Parguois. Qui est de Prague. De là ■ cousteaux • parguois, * couteaux de Prague. (Rabel. t. IV, p. 178.) — Ce sont des petits couteaux à l'usage des enfans. (Colgr.) Leur peu de valeur fait qu'ils sont comptés parmi la quincaillerie, et les merciers fran^ois connaissent encore aujourd'hui cette mar- chandise sous le nom de couteaux pargois : [■ Cou- ■ teaux pargois, rocailles, boulons de verre et de ■ coi'ne, le cent pesant estimé 30 livres. • (Tarir de 1640.)] Parhaucher. [Rehausser, élever: ■ Car les « nouvielles que chil coulent Le par/taHCfi^Hf si et « amonlent Et de riqueche et de parage. (Rom. de Rob. le Diable.)] Parfaonntr. [Renforcement de honnir, dans Froiss. IX, 185.] Partage. Voir Pabagr, les Ord. II, 128, el le mot suivant. Partager. [Cd-seigneur: • Nous les garderons « et défendrons par nous ou noz gens envers tous ■ et contre tous en tout le partage et comme • pariagiers, ainsi que noslrc propre chose. ■ (Mém. E. delà Ch. des Comptes, f. 209, an. 1389; charte de pariage entre Charles VI el l'évéque de Verdun.)] Parlbile. [Evident, manifeste. Se dit des épreu- ves judiciaires et de la preuve par bataille: ■ En • lel uianiei'C les preuves ordinaires cessans on • fail et les extraora in aires, c'est assavoir de bataille i- PAR • paribile. • (Stal. de Charles!" d'Anjou, ch.XXU.) — • Ça en arier estoit une loi, laquele l'en apeloJt • lois paribile. Celé loi nos volons oster.... Par la • loi devant dite cuidoienl eschaper cil qui estoieat • acusé d'aucun crime. Car l'en metoit le fer • eschaufer, el te faisoienl prendre à l'accusé: ail • ardoit, il estoit coupable : s'il ne s'ardoil, il estoit • quites. . (Id. ch. XXVIIl,)] Parleus. Pareils: Que trois bocu menest^re], Vindrent à lui ou il estoit ; Se li dist cliascuns qu'il voloit Fcre celé Teste avoec lui Quar en 1« vite n'a nului tïu le deussent fcre mieua Por ce qu'il est de lor piirii Et bocua A' (M$. 1S18, f. SS9.) Parigal. [Egal: ■ A moi volez joster à pié, • Vostre pris en ert abaissîé ; Mais laissiez moi quoi mon cheval ; Kl quand nous serons parigal. Se » poez avoir le meillorTorneravosàgranthonor. • (Flore et Blanchefl.) — • Vraiement je nesai homme • à loy parigal • (Brun, v. 3212.)] Parin. [Parrain: « Un Breton escuier qui avoit • nom Bertran, Bertran fu son parin, de fons l'ait . levant. . (Cuvelier, v. 17202-213.)] Parlngal. [Egal: • E Dieus, che dist Aiols, ■ or somes partngal. • (Aiol, v. 5578,)] Parlnslruction. Terme de barreau. Informa- tion définitive : ■ Si tous les héritiers adiournez en ■ reprinse ne comparent ; ains aucuns d'iceux font défaut, sera passé outre avec les autres adjournez • et comparans à la parinstruction du procès pour . y eslre fait droil. . (N. C. G. Il, 115.) Parlr. [Enfanter: • Au nom de Dieu, Père éter- • nel. Et au Pilz que Vierge parif. > [Grand Testam. de Villon.)] Paris. [Capitale de la France : • Dieus garl Paris • de mesctieance El la garl de fauce créance.- (Ruteb. 159.)] — Nous citerons cette fantaisiste étymologie de ce nom : • Elle fut ainsi appelléepourcequepor " ris elle fut compissée par Gargantua. • (Des Ace. Bigarr. p. 00.) — Paris étoit renommée pour les bons heaumes, d'oii la rue de la Heaumene. (Boa- lainv. Ess. sur la Sobl. tab. p. 96.) — On nommoU Petit Paris, la villedeCompiègne.du lempsd'Heori IV. (Voy. Mém. d'Angoulême, p. 132.) — • Li cha- • noine de Paris, bife de Paris, pastés de Paris. ■ [Poct. av. 1300, p. 16ôl.) — • Paru ne fut pas fait • dans un jour. • {Tiran le Blanc, t. I, p. 62.) — • Prendre Paris pour Corbeil , » c'est-à-dire se méprendre. (Voir Conles d'Eutrap. p. 245; Disc, polit, et milit. de la Koue, p. 702 ; Des Ace. Escrai- gnes dijonn. p. 49.) — On trouve l'origine de ce proverbe dans le passage suivant: < Le maréchal ■ S. André fut envoyé au devant de monsieur > d'Andelot, pour luy empescher le passage de « France avec ses reistres ; mais il le trouva si fort, > et marchant en si bel ordre, que les costoyanl PAR - t! ■ ponrtanl tousiours, pour en espier «ne occasion • pour le combattre, jamais il ne peut; car • H'd'Andelot ne vouloil que passer, et joindre • H" le prince et amiral : et mon dit sieur mares- • cbal (eux ayant esléjoints) sçachant qu'ils veooient • assiéger Corbeil et prendre Paris par là (comme • on dit en commun proverbe) il s'y alla jeLler etie • garda si bien qu'ils en levèrent le siège et vinrent • assiéger Paris. • (Brant. Cap, fr. III. p. 313 et 3l4.)V.r,onBErL. — Ondit: • rigueur [du parlement] • deThoulouze, humanité de Bordeaux, miséricorde • de Ho\ien, justice de Paris. • (Contes de Desperr. II, p. 1 19.) - • Paris la devolieuse, Tolose la jusli- • ciere, Lyon la marchande. •(Favin.Théàt.d'honn. 444.) — . Paris sans per. -sans égal. (Desch. 87.) — ■ Herbe de Paris, • !e quatre-feuilie: • Il luy print I un coup envie d'essayer la force de l'berbe de • Parts OH (tu quatre feuUle, ou de la composition • de quelque pbiltre pour Induire à aymer, • (Printemps d'Yver, T. 74-) Pariser. Parier: Bien peu après l'oyseau de Jupiier Délibéra parUer pour le pire. (Rab. I, p. 9,J Parlsle. Féminin àe pariais, parisienne: Devant le roi après ce mes Aporta l'en un autre mes Oui durement ta dépariez C'OQ apele bougres ulei A la groDt sauce pariiic. (Un. 1615, f. H8.J Parisien.' Matines parisi^nnfs, • la Saint- Barthélémy. (Cotgr.) Parisls. [1* Monnaie frappée fi Paris, supérieure d'un quart àla monnaie lournoise : • Li rois Ricbarz < foult avoir le plus biau lieu, et si oL il, car il • estoil li plus riches hoiis et qui plus despendoil ; • et avoit plus à despendre estellins que li rois de ■ France parisis. • [Mén. de Reims, § 53.)] De parisii une poignie A traist et mîsl dans raumoHDiere Por donner avant el nrriere Dont il fora ses petits dons. ft'abl. de S. G.) Les Anglois, faisant la guerre aux Rcossois : • II • leur convenoit acheter un pain mal cuit six esler- • lins (qui ne valoit ou deust valoir, qu'un parisi) • et un galon de vin, vingt quatre cslerlins, qui ne > deust valoir que six. ■ (Froiss. liv. I, p. 19.) — [S* Mesure de lerre dont le revenu est un parisis: • Item environ deux parisis de bois tenant .'■ la « rivière de Seine. ■ (JJ. 199, p. i24, an. 1464.) Toir aux Mémoires de la Société de Ihrst, de Paris, an. 1876, l'essai sur la monnaie parisis, p^ir M, de Barthélémy, p. 142-172] Parlssant. Paroissant : « Eslre parissant. • (Part, de Blois, f. 1()4.) Parisslr. Sortir tout à fait : Au pariisir de la campnigne Uont la sente perdi l'autre ier, 1^ la bniieie en une plaigne, Trouvai pastuure sans bregier. (^'. formule dont PAR - iu - nos rois se servent. On peut voir dans les Ord. I, p. 97, quand nos rois ont coniiDeacé de s'en servir et pour quelle raifon. Parlances. Traités , pourparlers. { Gloss. de l'Hisl. de Bret.) Parlant. Répondant : • Donner plege parlant, • dans la Coût, de Laon, ch. 1, art. 24. Parle. [Perle : • Ne orfèvre ne peut mellre en ■ œuvred'orned'argent/jar/esd'Escoce avec paries ■ d'Orient, se ce n'est en grand joyaux d'e^lise. • (Statuts pour les orfèvres de Paris, an. 1355.)] Parlé. Conversation : ■ Par long parie. • (Coquil- larl, p. 100.) Parlement. [loEnlretien, causerie : ■ Ne pois . à vos tenir lung parlement. • (Bol. v. 283G ) — « Tous leur par /emens fu de&erlain asgranspiés ■ (Berle, col. 120.)] — - Inlei minable parlement de • femme. ■ (Rabelais, 111, p. 187.) — > Je sçay, mada- • moiselle, que les jours qui se sonl passez depuis ■ voslre pflriemc«( dernier. ■ (L'Amant ressuscité, p. 449.) — • Avoir paricmen/, • avoii' une conver- sation. (Cl, Marol, p. 381.) — . A parlement, • en conversiition. (Cnill. de Nevers, p. 127.) — On dit au figuré des grenouilles : ° Puisque de nioy avez ■ telle compassion, ouvrez riiuis de mn diumbre, • et venez deviser à moy tant que ces raynes nyent • leur-pûriemcnf fine. ■ (Percef. IV, f. I4(i.) — [2° Conférence, pourparlers : " Dune uiit enlr'els li • rei un parlement asis, Qui fu à Saint Legier en . iveline pris. • (Thom. de Cantorb. 99.) — • Alant • se départirent d'enqui et s'en alerent luit, et cuil- • lièrent un parlement d'une morleil ira'ison. • (yen. de Iteims, § 33.)] ~- • Si fut envoyé, de par le « roy de France, le sire de Coucy ù Bruges ù ces > parlement qui y furent tout l'yver. • (Froiss. 1. 1, p. 455.) — 'àf Traité, ;iccord : ■ Luy et moy avons « fait un pariemeiil ensemble, par un lel si, que ■ une mienne lille que j'ay, luy doy amener des- « soubs ctt arbre. • (G. de Nevers, II, p. SS.) — [4* Assemblée des grands du royaume, synonyme ae Placilum : • Au parlement sur Muese, où ol ■ maint haut princier. Où FranQ et Saisne furent • ajorné pour plaidier. ■ [Saxons, IV.) — 5" Assem- blée des représenlanls de la nation, en Angleterre : • Le pariemf ni qui vault autant comme ies tJOis ■ estais. » tComm. IV. 1.)— 0" Section du conseil du roi chargée de rendre la justice. Saint Louis en fit nn corps indépendant, dont les premiers arrêts sont conservés dans les registres dits les olim. (Pour l'histoire et la composition du parlement, voir l'ar- ticle de M. Lot inséré dans le dictionnaire historique de Lalanne]. Par la suite, le mot signilie session du parlement : • EL li tans de poisivre ton apel si est < tiusque s'ilapeledu bailli le roi de faus jugement, . il le doit porsivir au premier parlement après ■ l'apel. • (Beaum. liXI, p. 66.) — • LI roys en son ■ grand conseil a ordené que pour gouverner sa ■ justice capital, c'est â sçavoir son parlement. ■ (Ord. il, 220.) ~ • Dont ils peuvent bien noter que ■ tout ce que leseigneurcommande n'est pasairest • de parlement. > (15 joyes du mariage, p. 61.)] PAR Pourquoj ferar-ie contredit î Ha remme a eate & Talele. EUe Bcet tous les btb toulete. s coTnmpiit elle argue : L'échiquier était le parlement de Itoucn. — > Dieu • nous garde de l'équité du pariewiPnl, ■ proverbe conservé par Carondas, (Voy. I" chapitre de la II— partie des Coût, de Bourg, au prés. Bouhier.) Parlementer. [1° Tenir pailemenl: . Tant llsl • par ces journéez que li conte trouva Droit ou • palais a Troiiez où il pariemen/a. • (Hugues Capet. V. 5818.) — 2* Négocier, conférer ; . El lant ala ■ Berlran à lui parlementant. Que du fort délivrer ■ il s'alast acordant. . iDu Guesd. v. dSCM.)] — ' • S'erabesongnerent aucuns preudhommes de Bre- ■ taigne de pariemenler une trêve conire monsei- " gncur Charles de Blois et la comtesse de Mon Ifort, • laquelle s'y accorda ; et aussi firent tous ses • aydans. = (Froiss. liv. 1, p. 106.) — 3" Décider en cour de parlement : ■ Parlementé fut et .irreslé de « par la chambre etlesseigneursdeparlemenl.que • messine Olivier de Clisson. connétable de France, ■ estoit tout forfait, et qu'il estoit banny et expulsé • hora de toutes offices. • (Froiss. liv. IV, p. 174.) Parlementerle. Babil. (Colgr.) Parleor. Parloir : Tant ata Constant demandant QuQ par le congé au prior Taria à luy el parteor. (Biitl, f. 50.) Parler. [I" Verbe. Voir Paholeb, 1° Prendre la parole: • Après pat/aï sis filz envers MarsilieEdist • al rei. • (Bol. v. 495,) — 2''S'expriiner: - Bien sait ■ parler el dreile raison rendre. ■ (Ibid.) — 3° Dire: ■ Quant je reeort la simple cortoisie El les douz - mos dont seult à moi parler. • (Couci, XXll.)] — 4" Proposer le mariage ; • Vous savez bien que • j'estoye parlée de marier à tel où ù tel... qui ne • demandoyent seullemeut que mon corps. > (15 joyes du mariage, p. 21.) llaia JB me suj ai bien gardée Dieu mercy, qu*OQques regardée Ne fu pour chose que [eïsse ; Et H'eusae bien, se je voulsiasa Trouve qui easlparlc à moy, (Deteh. f. Sit.j 5" [Conférer, parlementer : ■ Li journée vint j) • lequelle li seigneur durent parler ensamble ît . Vilvorle. • {Froiss. III, p. 214.) — &> Contenir : . Ensi que son sauf conduit parioif. ■ (Froiss. V. p. 103.)] Expres&iûns:\\- • Bien besongnoit que il fuissent < fort et remuant, car il trouvoient bien à qui par- • 1er. ■ (Froiss. V, p, 263.)]— 2- . Fort à parler • contre quelqu'un, • en état de résister ; de trou- ver à qui parler : ■ il n'y avoil en garnison fors les • hommes de la ville ; car nulz chevaliers de France > ne la vouloyent prendre à leurs périls, pour la • tenir ne garder nonnorablemenl jusques à oa- « trance; car elle n'est pas trop /"ûrfeoporter contre ■ telles gens que le duc de Lanclastreavoit mis au PAR — 195 — PAR • païsde Galice. » (Froiss. III, p. 116.) — 3« « Vous « parlez comme Dieu. » (Contes de Chol. f. 94.) — 4* « Qui a, si parle. • (Rab. IV, p. 276.) Le Duchat remarque que cette expression a donné le nom à un jeu cité par Rabelais, au 1. 1, f. 137.) — 5" « Trop « chauffer cuit, trop parler nuit. » (J. d'Auton, ann. de Louis XII, f. 119.) Il convient que trop parler nnyae, Se dit on, et trop grater cuise. Chasse et départ, d'amours, p. 203. 6' Qui saigehom sera, Ja trop ne parlera^ Ce dit Saleraons. (Marcoul et Salemon^ S. G. /". ii6.) 7* « Pour trop par/^r, on peut eslre fol tenu. » (Pet. Jeh. de Sainiré, p. 92.) — 8" « A peu 2)arler bien besongner. • — 9* • Il ne parle pas au roy qui veut. » — lO" « Quine »a?7^ n'erre. • (Colgr.) Il» Subslantif. [1« Manière de parler : • Ses ieux, son vis, qui de joie sautele, Son aler, son venir. Son beau parler et son $:ent maintenir. » (Couci, . XVIII.) — 2* Parole : « Fisicien me dient que la clarté m'em pire Elle par/6r aussi. » (Berle, 88.) — « Sire ne vous desplaise de ce que je, au premier parleir, ne vous ai apelleyquebonsignour;quar autremant ne Tni je lait à mes signours les autres roys qui onl esley devant vous, cuy Deus absoyle.» (Joinv. §856) — « Le premier parler que Jehan Haillars li dist, ce fu que il li demanda. » (Froiss. t. VI, p. 77.)] — « Jeune enfant sans /?ar/er. • (Vig. de Ctiarles VII, I, p. 47.) — « Mais il luy convint souffrir, fut à bon gré ou autrement, les parlers du monde ; car autrement n'y eut sceu mettre remède fors seulement ouyr parler le monde. • (Monslrel. I, f. 20.) — 3» Conférence : L*autrier esbanoier m*aloie, Ou marché bien près du ducer ; Si vy assez près de ma voie D*avocas un moult grant parler. (Desch. f. Sd6.) Parleresse. Babillarde : Si ne puet faiUir que ne die Tel parleresse tel folie Dont ele est de plusors blasmée. (Ms. 7218, f. i20.) Parlerie. Babil fatigant : « Deux mots de ma • parlerie. » (Poël. av. 1300, II, f. 822.) Parterres, eur. [Parleur, cas sujet et cas ré- gime : • A beau parleur closes oreilles. • (Prov. communs, xv s.) — « Le roy Charles estoit de sa « personne moult bel prince et biaupar/etirù toutes • personnes et estoit pileux envers povres gens. » (Pierre de Fénin, 1422.)] Amour d*oiseaulx veult avoir loz, Car ung |>eu des chiens scet parler Mais en riens n*cn fait à louer. Car ptuiseurs en sont grant parterres Qui ne sont mye grans venerres. (G, de la Bigne^ f, 85.) Parleure. [Langage : « Il avoit grans sens et « ïAtWe parleure. » (Froiss. lU, f. 214.) — « Lequel « Mahieu est affolez d*un bras et d*une jambe et de « la par/^ure ou loquence. » (JJ. 107, p. 155, an. 1375.) — « Et se aucun demandoit pour quoy cest • livre est escript en romans selonc le parler de • France pour ce que nous sommes Ylaliens, je • diroiequece est pour deux raisons, Tune que « nous sommes en France, l'autre pour ce que la « parleure est plus delitable et plus commune à « touz langages. » (Brunelt. Latini, préf. du Trésor.)] Parller. [1* Qui parle en bien ou en mal : « A li • (courtoisie) se tint uns chevaliers Acointables et « biaus parliers. Qui sot bien faire honor as gens.» (Rose, V. 1254.) — « Car fel estoit et bris et mal « paniers. » (Aiol, v. 2865.)] — 2" Qui traite de la parole : • Les sciences par/ier^s qui enseignent les • langues. » (Charron, Sagesse, p. 222.) Parllre. Achever de lire. (Voir Froiss. poésies, p. 429, et Perceforest, IV, f. 68.) Parloir. « Parloir aux bourgeois, estoit le lieu « auquel le prevost des marchands, eschevins et « conseillers delà ville avoient accouslumés s'assem- « bler, pour les affaires de la ville de Paris; et « devant que la justice d'icelle leur eust esté ostée, « les causes s'y traictoienl et jugeoienl, mesmement « pour le regard de la coustume. » (Grand Coût, de Fr. p. 332.) Parlouer. [Même sens : « Fut regardé par le « tesmoignage de bones èens ou parlouer au bor- « jois... que li lalemelier de Paris estoient quile de « la fauce couslume du blé. » (Liv. dos Met. 350.)] Parlouoire. Lieu d'assemblée publique, d'après Le Duchat : « Je despite la diablerie de Saulmur... « voire pardieu de Poicliers avec \eur parlouoire. » (Rab. IV, p. 59.) Parlure. [Langage : « En parlure françoise a « mois soubtils et couvers et sur double enlende- « menl. » (Froiss. XV, 114.)] Parmaigne. 3"* pers. du prés, du subj. De- meure. (Ordon. des Rois de France, 1, p. 103.) Parmaille. Mail. « Les bonnes boulles de par- « maille de Naples, se faisoient de bois de meslier.» (Branl. sur les duels, p. 11.) Parmain (à). Pour toujours, à jamais : Amers m'ont si par lot le cors saisi Que apcu^main, iert ma joie fenie. (P, av. 1300, p. 247. J Parmaintenir. Soutenir : K'il parmain tieg ne honor. (Poêt. av. 1300, III, p. 901.) Parmanable. Permanent. (Ms. 7218, f. 105.) Parmanablement. D'une façon permanente. (Valic. no 1490, f. 122.) Parmanda. C'est une sorte d'exclamation ou même de jurement qui s'est conservé en quelques provinces. (Gloss. de Marot.) Parme (au), « En gages de querelle, se il n'est « emprins, face chascun le mieux qu'il pourra, et « au parme que les combateurs feront, les conseil- « 1ers dhonneur sailliront hors de la prochaine « lisse, voir comment la chose se passera. • (Ord. de Phil. le Bel sur les duels, rapportée par Basnage sur les duels, p. 201.)— [Comparez D.C. 1. 11,959».] Parmeirement. Premièrement. (Ord. I, f. 770.) Parmenable. Durable : Et joie et vio parmenable En la seue amor averoient. (Ms. 7218, f. 122.) PAK - I' Parmenableté. Eleraité : Sire, merci, por voslre amor Par qui ea parmunableté ; Qui me lormas par In bonté. Hoult par avons foible repaire, Par U merci, ne nos deClaire. Sltui du Juganml, u», da S. G. f. Î5. ParnieDaulement. A perpétuité : [• Lest^ens • des vile3 deseur dites doivent convertir par leur • sairement chescun un parmenaulemenl en ves- • teures cl en chauceures, cinquante el quatre sols > de parisis. ■ (Cart. de S. Jean de Laon, an. 1265.]] Parmener. [Mener: ■ Parmenerv\e dissolue. • (JJ. 1G3, p.,^C7, an. J409.)] Parinentier. [Coulurier, tailleur, faiseur de parements, dans Froiss. XIll, p. 69. — ■ l-'aus par- • mentiers, ei autre gent Qui de l'aulruy si larçe- ■ ment Prennent, que se sens esloit. Le meins « mesme les prendroil. ■ (Gulleville, Pèlerinage.)] — On lit au sujel d'une émeute à Gand : « Tantost ■ et incontinent vindrent avec eux les parmen- • tiers, les vendeurs de vieilles robbes, el bientost ■ après tous les autres mesliers. • (Monstrelet, vol. Il, f. 151.) Parmettre. [Renforcement de mettre : <• Et • commanda que à l'endemain on parmesist tout it • l'espée et le ditle ville en feu et en name. > (Froiss. t. IV, p. 412.)] Parmi, [l» Adverbe. A travers : • Pour passer. • dormir el reposer parmy, sans avoir ^rief ne . moleste. ■ [Froiss. VI, 270.)] — ■ Habillement de > si fine loille qu'on voyoit la cotte parmy. • (Math, de Coucy, Hist. de Charles VII, p. 678.) Chanconeie lu t'en iras A ma mie, et si li di. Que quant la mer sèche aéra. Et l'en ira à pié parmi. Ce ne tu onques, ne n'iert ià. Lors partira m'amor de li. (Poël. av. iSOO, l V, p. iUO.} [2" l'i'éposition. A travers, au milieu de: • Parmi « cet bosl. • (Roi. V. 700,)— • Si avinlun jourque • mes sires Guillaumes des Barres clievauchoit • parmi Acre el li rois Richarz ausi ; el s'enconire- ■ rent. ■ (Mén. de Iteims, § 57.) — ■ Ets'en retour- • nerent;)armi Courtray a Gand. ■ {Froiss. t. IX, p. 197.) — 3» Moyennant, au moyen de : « Et les • chevaliers fîst raienibre, et les laissa aleir parmi • tant. ' (Mén. deReims,§ 117.) Tant est ici un substantif neutre. — t Lt je connois tant la manière • de Lombarz et que couvoileus sont de gaaingnier • par nature, que nous avérons pais parmi le nos- . tre(a^ent). - (lbid.S228.) - . Li rois tint que • parmi ce fait les Iriewes estoienl enfrainles et ■ brisies. • (Froiss. t. IV, p. 209.) — Il pouvait être suivi d'un gérondif : ■ Parmi le mariage faisant. ■ (Id. IX, 114.) — De là parmi tant oue, à la condi- tion que, de telle façon que : ■ Il donna à l'aisnet — Engleterre et au maisnet Escoce parmi tant qu'il ' le devoit tenir en flef de son frère. • (Id. Il, 256.) — • Et les encloï avoecq ce routle, parmy tant que ■ chil de l'ûst leur revinrent par derrière. > (Id. t. III, p, 347.)] i - PAR Et meamement, selon science. Se doit purgier la conscience Dea vices, parmi les vertus. (Detck. f. 54S.) 4* Par : • Il la tenoitparmj/ les mains. > (Joinv. p. 79.) — 5" Sur : ■ Recheut à la renverse parmj/ ■ son lict. • [Amant ressuscité, p. 212 ) — 6* Avec : ■ S'en revient partnt/ l'espée traicte, et luy doaae ■ tel coup, que sus la senestre espaulle. luy rompt ■ les mailles du haulberl, et luy coulle l'espée jus- • ques aux os gros, et la fait tumber â terre. ■ (Lanc. du Lac, 11, f. 21.) ~ • Lors se partit le roy • de France, et sa compaignie de la cité d'Arras, et • vindrent à Hesdin, el lenoit bien l'ost parmi le ■ charroi trois grosses lieues de païs. - (Froissarl, liv. I, 166.) — 7* [Dans toutes les pailles de : ■ Il • commanda que t l'endemain au plus malin il » fuissent tous parmi son hoslappureillel. - [Froiss. t. V, 5.) — 8' Durant : ■ El dura (le siège) parmy • cet estet tout jusques il le saint Remy. <> (Id. IV, p. 356.) — 9° ï compris : • Et avoienl bien deux • cens vaissiaux parmi ceuls des pourveances. • (Id. 111, 203.) — • Et fu sceii par leur csciipt qo'il • avoient irouvet (sur le champ de bataille) onze • chies de prince, parmi un prelal, mors. ■ (Id. V, p. 74.) — 10* Adverbe. Par moitié : • Parmi parto- • mes le gaainz. ■ (Flore elBLmctiefl. v. 1562.)] Se ttstparniy la barbe rere Et le cnief pocmif enseroent Et un des prenons seulement. {Bfut, f, G9.j • Prendre à parmi el rendre à parmi. ■ (Ordon. t, I, p. 805.) Parraué. Changé absolument : ■ Par guerres < sont moult de royaumes évacuez el parmaéi, et ■ les biens d'iceulx pilliés. dissipés et gastés, et • gens tuez et emprisonnés, terres deguerpies, et • en lieu de blés sont herbes el gênés. ■ (Modus elUacio, f. 311.) Parnage. [Voir Panage. Droit de paissoo, dans la Coul. d'Anjou, art. 497.] Parnaside. Muses habitant le Parnasse. (Poës. deTahoreau, p. 89.) Parae. [Panne, pièi'e de charpente : • f^e sap- • pliant dist f) Colarl de Hamelet charpentier que . uneparMfiqui mise estoil en une maison n'es- • toit mie de valeur. • (JJ. 160, p. 9, an. 1405.)] Parnombrer. Nombrer, compter. (Cotgr.) Parnommer. Au palais, ■ parnommer une • partie en défaut, • était donner défaut contre elle : • Qui ne se feussent présentez ne comparus < ne autre pour eux, et partant les eussions mis et • parnommei^ en deffaut. ■ {C. G. t, I, p. 935.) Parnus. [Tout à fait nu : ■ Li desloiaus vilains - parnus. • (Ren. v. 17532.)] Paroccir. Achever de tuer. (Poet. avant 1300, t. m, p. 1072,) Paroche. [Paroisse, dans Froiss. IX. p. 195. — ' Li prélat de sainte Eglise firent anoncier par lor • paroches le commendement que Merlins lor ot • conseillié; si firent faire au commun puepte et ■ proieres et oreisons. • (Merlin, f. 71.)] PAR Parochiaige. [Territoire d'une paroisse, dans , D. C. sous Parochia.} ' Parochlal. [Paroissial : • Et si ai pnr la haute '• Dame, Cenl tans plus pitié de vostre ame. Que • vos preâtres parochiaiis. • (Itose, v. 12551.) — • i communauté de villes à église parochial. • (Ord. l. I, p. 687.)] Parochir. Porter le dernier coup. ;Poët.av,l300. LUI. p. 1072.) Parotlelle. Sorte de mets : • Jambons, boular- • ;ue, parodelles, langues de bœnï. • (Rabelais, t.V. p. 168.) Parodier. Ce mot est en usuge. Pasquier le cite comme nouveau dans ses Lettres, t. III, p. 915. Paroïerte. Présentation, offre. Laurière cite la (^ut. de Metz, tit. IV, art. 34 : • Parofertc ou con- ■ signation jndicielle dn principal d'un cens rache- ■ table, pour l'amortissement d'iceluy deiimenl • signillé à partie, fait cesser le cour? de la rente • du dit cens, du jour de la présentation ou consi- • gnalion. ■ (Voy. N. C. G. Il, p. 40«.) Paroffrir. OIT^ir avec instance : • Achiles pour ■ les parolles d'Hector recommença ù eschaufTer, ■ et eu son ire se paroffrit â faire celle bataille, si « s'approcha d'ileclor, et en signe de sûreté luy • ofTroit son espée po'ir gaiger laquelle le preux • Hector reueut moult joeusement. • (Hist. d'Hec- tor, Tri. des IX Preux, p. 265.) Paroice. Paroisse, au figuré : • Manches de • deux paroices. • de deux couleurs différentes. (Apolog. pour Hérodote, p. 431.) [Lorsque deux paroisses étaient réunies en une seule, la robe du bedeau était mi-partie de la couleur de la paroisse supprimée et de celle de la paroisse conservée.] Parolche. [Paroisse : • Au coup devesprequ'il • orroit souner en la paroiche où il demeure. • (Liv. des Met. 67.) — • Et il soit einsseins que les • habitanset manans de laparojcfie de Nesploy se • sont trais par devers nous. • (1387, Ordonnance en faveur des habitans. L. C. de D.)] Paroichial. Paroissial. (Duplessis, Histoire de Meaux. p. lia, an. 1224.) t.Paroir. Lieu où l'on prépare les toiles. (Du Cange, sous Paratorlum.) 2. Paroir. [Paraître : • Eri plus de .xm. liens ii • cars Ii pert Que il a ausi blanches com llors en • pré. • (Aiol, V. 1208.) — • Etestoittouz ou Ilun, • mais qu'il en /laroif entour un pié, • (MéJi. de Reims, §161.)] Parois. Paroi, au pluriel : • Les parois de la ■ chambre le roy couvint abatre, ne il n'avoit nulli ■ léans qui y osast demeurer, pour ce que Ii vens • ne les enportast en la mer. ■ (Joiuv. § 630.) Paroiseuses. Oisif. (Valic. 1490, f. 121.) Paroisse. [■ Lors nous dit uns preudon prestres • que on appeloit doyen de Malrut, car il n'ot • onques persecucion eu paroisse. > (Joiuv. § 129.) ~ • Aucunes viles sunt en le conté, où il voeleat 197 - PAR ■ tenir par cousiume que, quant aucun acale, il fel • savoir, en pleine paroisse que teus héritages est • vendus. • (Deaum. t. XLIV, p. 27.)] Parolsser. Aller de paroisse en paroisse. Brant. Cap. fr. t. IV. p. 137, indique ce mot comme un mot nouveau, qui paroit n'avoir pasfaitfortune. Paroissien— enne. [• L'église de saint Nicho- ■ tas de laquelle paroissienne ele estoit. • (Hir. S. Louis, p. (61.)] Parole. [- De sa parole ne fut mie hastifs. > (Roi. V. 110.) — • Bon sunt Ii cunte. e lur paroles ■ haltes. • (Id. V. 1097.) — • Atiint demourerenl les • paroles, et Ii cucns n'oublia pas la poire ou feu.» (Mén. de Reims. §20.) — • Quant 11 baus entendi • cesparoles, si ot moult [,'rant paour. . [Id.§ 52.)] Expressions : 1° [Paroles du présent et du futur ; Itancailles étaient synonymes de paroles du futur (verba de futuroj ; déclaration de mariage était synonyme depflro/i;s du ^ré?,eai{oerba de prœsenlij : • Quant au fiiil de l'église et du lien de muriage ■ pour la conscience, les paro/ps de présent font le ■ mariage; paroles de présent sont quand, par mots • du lemps présent, les deux masie et femelle se • prennent a espous et espouse, et les paroles de • /■k(U7- sont qu'ils promettent l'un .'i l'autre qu'ils • seprendronL. (Gui Coquille, éd. de 1666. H, 2451.) — 2'« Demeurer en paroles, • êtrel'objetd'undire, d'un soupçon : • Et en demora un lonc temps en • telle tache et paroles messires Gaiilars Vighiers. • (Froiss, IX, p. 3,)] — 3» • Mettre en parole, • faire p;irler, interroger : ■ Depuis ne demoura gueres de . temps que monseigneur Gautier de Mauny meit • en parolle un grand chevalier de Normandie, • lequel chevalier il tenoit en prison : si luy ■ demanda quelle quantité d'argent il payeroitbien « pour sa rançon. ■ (Froiss. I, p. 156.) ~ ■ Et les ■ mist en parole des besoingnes de Portingal. • (id. XI. p. 275.) — 4'' . Tenir ii paroles, • entretenir : • Le suppliant amusa et tint ii paroles les chamhe- • rieres. » (JJ. 169, p. 401, an. 1416.)]— 5" ■ A ta • parole il s'arresla, • il s'arrêta au sens des paroles ■* ■ sa chanson. (G. de Nevers, 1" part. p. G.) 6° Je ne chant pas com horis qui soit amez ; Hais com deslroiz, pansis et esgarez ; Que je n'ai mais de bien nule espérance, Ainï sut loz jors à parole meiiei. {Poël. av. 1300. l, i ->■) 1' ' Pour la parole. • pour la relifrion. ■ Le roy ■ depuis a fiiii minuter une abolition générale, par " laquelle ont csié tes prisons ouvertes ^ tousceux • qui estoieut prisonniers J90»r Ja paro/Ë ; c'est le ■ terme dont nous usons au lieu de dire la religion, • mot certainement lequel fort fi propos à peu estre < accommodé;') plusieurs qui sont par cy devant ■ morts it crédit pour trop parler. • (Lett. de Pasq. 1. 1, p. 181.) — 8" ■ Avoir des paroles, • avoir une discussion : - A donc se lirent chnscun à part, fiers - et esmeuz l'ung contre l'autre, pour les paroles • qu'ilz avaient eu et^semble. • (Percef. III, f. 5.) — PAR - 1^ 9* ■ Dire parole campestrc, » parler comme un paysan ou grossièrement : .... Parole campestre Dites Bssei. {Vaiie. 1400, f. f jC.; lu» Dugucsclin. marchant la nuil aux ennemis.dit: . J'oy bien parole de bergier : car si je faisoie son- • ner ma irompelte. tel espie de clievancheiir ta « pourroil oir, et que bientost le yroil reporter 5 ■ noz ennemiz. • (llist. de B. du Giiescl. par Mén. p. 413.) — H" ■ Paroles de prcvoire, ■ serment fait par un préire, aux Btiltiliss. de Saint Louis, liv. 1, ch. 71. — 12" ■ Pflro/e de roy de l'Vance. ■ serment fait par Charles VIII, en M89,au traité rapporté par Jaligny, Ilisl. de Charles VMI, p, 84. On disoil aussi : « Promeltre en l'ame dudil roy en honric foy d'ar- " mes et de gentilesse, et de parolles de roy, ce i|ui » sera avisé par luy. ■ (A. N.. J. Angleterre. n° 18, an. 137*1.) On lit encore dans Monsirei. I, ch. 153 : « Jurer en parole de fils de roy,... en parole de « prince. • (Id. ch.203.) — iS' • h^onner\n parole.- exposer ses griefs : ■ Le chevalier au griffon vint fi ■ luy, et en peu de langa^^e luy forma la parolleùe • la ijuerelle qui luy avoil este présentée. - (Percef. tli, f. |-»5.) — U° • Lever wneparolle, ■ relever un propos, le contredire. Le dm; de Laneastre, oncle du roi d'Angleterre, croyant qu'on l'avoil desservi auprès de ce prince, s'exprime ainsi : • Je vous • suivray. car vous n'avez homme en voslre com- ■ paigniequi tant vous aime comme je fay, et mes • frères aussi ; et si nul vouloit dire ou mettre « outre, (excepté vostre corps) que je voulsisse • autre chose que bien â vous, n'a vos gens, j'en < bailleray mon gage ; nul ne leva ceste parolle. • (Froissart, II, p. ,301.) — 15". Dire/jaro/es de delay < et de laidange, appelter quelqu'un traître, meur- « trier, ou dire autres paroles injurieuses cquipo- • lenles, et pour lesquelles, si elleséloienl véritables, . celuy contre qui elles sonldites.seroil punissable • de corps ou publiquement diffamé ; de telles ■ injures, l'amende est de soixante sols tournois, • au lieu que des autres, elle n'est que de sept sols • six deniers. ° (Laurière, Closs. du Dr. fr.) — 10" - Carder la parole du seigneur et monstrer sa " parole, ■> parler pour lui. (Assises de Jérusalem, p. IS'J.) — 17° ■ Retenir un avocat ^ son conseil, ou • à sa parole, > le retenir pour s'aider de ses conseils et le faire parler pour soi d:ins les procès qu'on a. (Ass. de Jérus. p. 11.) — 18* . Les paroles ne sont • jamais puantes, > aux contes de la reine de Navarre, p. 2i8. — 19* ■ La parole fait le jeu. • dans \eCymbalum mundi, p. 108, et dans les contes d'Rulrapel, p, 403. Nous disons ■ la parole vaut le . jeu. . 20" De bêle pai-ole ae tait fox liez. {Prov. du Vil. f. 16.} 21° ■ Rentrer en autres /}aro//i7s,> parler d'autres choses. ■ Rentra le roy en autres parolles. • (Froiss. I. iV, p. 101.) — 'i2- ■ Monslrer Vàparolle, • ouvrir un avis. ■ Si dit ù messire fiautier de Passue, qui la . parolle avoil monstrée : vous me conseillez • loyaument ; si votis en sçay bon gré, et je feray ■ après vostre parolle. • (Froiss. liv. III. p. 248.) — î- PAÏÏ 23* . Si disons provencaulxquedepflro//eest| ■ marchié, mais qu'il faut aviser au fait. • U des Batailles, ms, f. 187.) — 24" • La pucnl " cercle d'or priât la parolle et dist. ■ [Percel L 56.) Paroler. [Parler : . Sa cuslume est qu'il j " let a leisir. ■ (Roi. v. 141.) — • Ne leserat.. • n'i paraît. • (Id. v. 1200.) — • El veez les t • jiarolenl ainsi, • (Mén. de Reims, § 472-)] .... I.orn ymasl \\ à dire. Vous mentez, séparez les moy ; l.ora disl â l'un, parole loy ; Vieillars de mauU jours envjeillia, Aujourdhui seront eepannia Los grans pccliiez dont vous Odvrîei. {Desch. f. S Papolette. Petite parole. (Cotgr.) 1. Paroii. [Parents des animaux : • S'il • chiens) sont engendrés de pcliz/jarojis. •(I Lat. Tréi. p. 235.) On ne ledit plusquedesois de proie ] '2. Paron. Nom particulier d'un oiseau. dit des cocus : • Au contraire on les devroit a " 1er paron ou verdon qui est un petit Oise» " hypolaJs, aulrement eu latin cinruca,qm i - rit les petits d'un autre, assavoir de cocu, • mant que ce soient les siens, npparl . noantmoins au cocu qui les est venu pond « nid de verdon. - (Div. lec. do Du Verd. p. 4î Pai'onne. [Pièce de la charrue îi laquel attache les chevaux : . Colin Henry plein de fi ■ print nue paronne de charrue. ■ (JJ. 131, p an. 1387.)] Paroonel. Poire bonne à faire du i (Cotgr;ive.) Parorer. Pérorer : Encorp parore li pères ; Son mi ensaign« en tel m^nere. (Fabl. de S. G. Parosse. [Paroisse : ■ Quant ne puis, l ■ sain?,, par ma parosse aler, Parosses e e « consillier et guarder. Ne puis pas mon m ■ faire ne célébrer, ■ (Thoin. de Cant. 131,)] Parone. [Selle, au Closs. 1120, an. 1318 Epijphium.] Paronle. Parole. (Voir Paroles de préseni futur.) Combien que p.ts ne se varie Quant à Dieu ctlz qui se marie, C'est c'est ordonnance de loy ; Mais toute voye nostre foy Ne contraint nul à femme prendre, Se par vouloir n'y veult entendre. Et par pui'-iules de présent. (Descli. f. 540. Paroultrer. Augmentatif i'oulrer. (Per vol, IH, f. 153.) Pnrount. Par quoi : • Si la partie plaint!' ' que il fuit seisi par tille de don jesques à ■ que il fuit à tort en gette, encontre ceo • esire dit que cil de qui don il cleyme title r . unques seisi, parount il ne purra riens doi (Britt. Loixd'Angl. f, 130.) Paroy. Paroi : • Il alla froissir sa leste i PAR - 1' ■ DD paroy, et s'y (ua. > (Ess. de MoDf. H, p. 708.) — * Environ le milieu de la longueur de la salle • assez près de la parroy. > (Malh. de Coucy, Hisl. de Charles VII, p. 6C8.) Parpaie—ienient.rPateiiient complet : • Pour « \3mrpate de six cent livres tournois Tors, dehus • il Boiinauliin de la Rose pour la vendue de trois . chevaux. - (JJ. 5, f. 103. an. 1332-1344.) — • Journées furent prises entre lesdiles parties sur • le pitt-paiement de la ditle somme. • (JJ. 141, p. ï«. an. 1391.)] Parpaigne. Terme de maçonnerie. ProprL'ment qui est ùeparpain, c'est-à-dire qui traverse le mur entier. On appelle ■ ']Zïah2s parpaignes, des jambes • de pierre de taille qui excëdenl tant soil peu • l'épaisseur du mur; et par ce qu'elles passent ■ ainsi /lar le ;jan du mur, elles ont été nommées • parpaignes. • (Laurière.) — • Jambes;iar/iû/ffnes, • pilliers, chevets et corbeaux de pierre dure, pour ■ porter les diles poutres. • (C. G. Il, p. 1028.) Parpaillaud. Huguenot : [■ Parpaitlavd, mot • usilé en France, et gueux, mol usité dans les • Pays Dus oui été de courte durée. • (Balzac, Socrale chrétien, X.)] - ■ René de Sicile fut con- • Irains de donner cours 'à une très mauvaise < monnoye de fort bas alloy qu'on fabriquoil en la • ville de Tarascon : ces pièces furent appellées > parpaillotes. des(]ue]lcs il en falloil 33 pour un • ecu : el comme nos religion no ires du siècle der- • nier les rcmirenl en usage, les catholiques de ■ Provence les appellerenl parpaillaux, qu'on • pourrait expliquer faux monnoyeurs, ou de leur • chef Parpaille. • (Pitton, Hist. d'Aix, III. ch. 9.)— [Parpaille, natif d'Orange, propagea le protestan- tisme dans le Comlat el fut mis à mort en 1502.] Parpalllole. Monnaie. Voir sous Paupaillaud. [■ Comme ayons accord6vinlparpa!(/o/es viellesel • dix huit dt'S nouvelles, monnoye blanche, eslre ■ receues pour ung mouton d'or. > (Hist.deNimes, Preuv. 111, p. 231, an. 1395.)] Parpaillon. Papillon. (Cotgr.) Parpaillot. [Huguenot : ■ En son eage viril • (Urangousier) espousa Gargamelle, lille du roi • des parpaillots. > (Rabel. 1. 1, p. 3.)] 1. ParpalD. [Parpaing : - Mur à parpain. • (Varia, Arch. de Reims, H, 1" part. p. CI.)] 2 Parpain. [Voir Pauepain : • Ilem un couleau ■ nommé parpain, en une guaine. • (B. ^. fr. anc. 9484', f. 492, an. 1415,)] Parpaistre. Achever de repailre : • Quant il • aura ung peu mangé contre terre, si luy oslc la ■ chair, el le décharné, et monle sur ton cheval « loing de luy, puis siffle et l'appelle, et le parpais ■ sur ton poing. > (Uodus, f. 70.) Parpaye. Fin de payement. Il est employé en ce sens dans ce passage : • Voila la parpaye que - receut te premier officier de la couronne de ses • desloyales infldelitez. ■ (Lell.dePasq. III, p. 742.) Parpayer. [Payer le solde d'une dette : ■ lÀ >- PAR ■ roysenglès 1i requeroil fortement qu'il se delî- ■ vrast de parpayer le rédemption dou roy son ■ père. ■ (Froiss. VU, 301.)]— ■ Je vousdelivreray < parpaijanl reiiçon souffisant. ■> (Hist. de B. du Guescl. par Ménard, p. 302.) Parpeigne. Parpaing : • Toutes jambes ou • memorures de pierre de taille, parpeignes assis « au rez de chaussée. ■ (Ord. de 1485.)— ■ Jambes. ■ peignes ou parpeignes, doucerels, chaines ou • corbeaux. • (C. G. t. Il, p. 405.) Parpeillon. Papillon. (Ms. 7218, f. 201.) Parpeln. Parpaing : • En mur moitoyen et • commun entre oeux voisins, l'un d'eux peut met- • tre el asseoir poutre, pourveu qu'il face pilliers • de pierre de taille, ou de grez, parpeins. chaînes • et coi'beaux suffisans pour porter les ditles . poultres. . (Coul. Gén. 1. 1, p. 111.) Parperdre. [Perdre entièrement, dans Froiss. t. II, p. 239.] Parpetive. Perspective : • Apres vous diray des • .TU. miiouers de quoy le roy Modus vous dit en • voslre songe qu'il f^isoient une parpetive, yiâr- • quoy homme veoil tout le gouvernement du - monde, el que de leur influences et qualités " venoienl tous les bénéfices que le S' Esperil don- . noit â nature. • [Modos, f. 316.) Pai'petuel. Perpétuel : • Hz aront paine en • terre t graril temps ou parpetuels se Dieu nymet • sa grâce. • (Modus, f. 315.) Parpillier. [Piller complètement, dans Froiss. t. X, p. 271.] Parpillolle. [Monnaie ; voir Pahpah-laud el pABP.MLLOLE i • Icellui Robln ofTi'y au suppliant à • bailler une picce de monnaie appellée parpih 1 /o/Ze;... lequel suppliant li respondi qu'il li bail- « lastun blanc de cinq deniers, car ladite parpt/- • lotie n'esloit pas monnoie qui eusl cours. • (JJ. 112, p. 312, an. 1378.)] Parplllotée. Orné, enrichi de paillettes : ■ Veslu de robbe de salin noir, fourrée de martes ; < sur la leste un bonnet de veloux auquel a voit une • plume rou^é parpillotlée d'or. » (Du Tillet, Itec. des rois de France, p. 444.) Parplaire. Plaire tout à fait : .... Sa douce semblance Ui parplaint tant quant la puis reagarder. P»'i. wt. 1300, 1, p. lis. Parpol. Presque, peu s'en faut : l'arpoi ne li crie merci. (Parion. f. iS8.) Parpoiote. Courte- pointe: Sor une parpninle <1e ciglaton Le coucbiereiit, puis le désarmèrent. (Guerre de Troie.} Parpouvoir. Pouvoir tout à fait; parpevst, au ms. 7218, f. 357 ; parpuist. dans Desch. f: 407. Parqiiage. Enceinte. Uonstrelet dit du lieu où se tinrent les conférences pour la paix à Ponloise, en 1419: • Feirenl préparer un ^nnà. parqitage oiï • se devoit tenir la convenlioo. ■ (I, p. 270.] PAR — 200 - PAR Parquer. 1<> Elabiir son camp: « Le roy alla • couclier droit au pied des Alpes où il fit parquer • son camp, jnsques à lant que toute son artillerie « fut passée. » (André de la Vigne, Voyage de Charles VIII à Naples, p. 155.) — 2" Enfermer une jeune tille, comme des moulons dans un parc: « Ma • cousine a un cœur d'une vrage nymphe, et da- • moyselle, si donc vous avez envie cie la parquer • à son souliail, logez la moy aux champs. « iConles de Chol. fol. 217.) — 3" Se parquer, se mettre en défense, comme le sanglier qui fait son parc: « N'y « avoit celui ne celle qui, en le regardant pileuse- « ment ne regrellasl ce tant beau jeune gentil- « homme eslre exposé ù tel péril... toutes fois il se « parquait bravement, attendant son ennemi. - (Alector, Homan, f, 137.) Parquet. [1° Petit parc: • Mes joustes se font en « parqueta D'herbe vert ou en litz parez. • (Coquill. Blason des armes.)] — 2* Enclos où on atliroil les animaux que Ton vouloit prendre : • Prenés des a genêts vers, et fais des branches ung parquet « tout rond bien près de la où ilz auront mengé, et • que ce parquet ne soit pas trop dru de gênez ; et • dedans ce parquet mettras du blé, et faiz ung peu « de train de blé de Tung ù l'autre, et dedans ce « parquet assez largement, en la place où ilz auront • mengé, et ne sera riens mis en nulle place que en • ces deux. • (Mod. f. 86.) — 3" Esplanade: « (Les « Anglais fuyants) se trahirent ensemble en un « parquet qui estoil devant la porte, et se deffen- « dirent longtemps contre les François. » (Hist. de Loys IH, duc de Bourbon, p. 30.) — 4" [Place du ministère public, du procureur dans une salle d'au- dionce : « Le prevost se vint mettre en siège ponli- « lical, à dextre, environné de ses hommes, et le « bon compagnon fu mis et assis sur le petit banc « ou parquet, - (Louis XI, 25* nouv.)] — 5° Tribunal : • Comme seroit là où est son parquet eslably pour « y tenir ses plaids. » (C. G. Il, p. 570.) — O'' [Préau des prisons à Rouen : « Après ce que icellui varlet « fu rclourné ou parquet^ où sont les prisonniers • qui y sont mis pour deble, qui est l'entrée des • dilles prisons. » (J.I. 131, p. 105, an. 1387.) — 7® Jeu d'adresse qui consiste S disposer des mor- ceaux de bois peint, en manière de dessins ou figures: « Oudil hostel jouèrent ledit Hobin et au- « cuns autres au jeu du parquet, * (JJ. 129, p. 00, an. 1380.) — « Le Fournier et Tassin alerent jouer « au parquet au dehors de la ville, en une place a commune, où se jouentelesbatentcommunément . les habitans. »» (JJ. 100, p. 301, an. 1406.) — 8<» Mesure agraire: « Un tenement contenant dix « acres de terre et demie et dix parquez. • (JJ. 128, p. 51, an. 1385.)] Parquetage. [Division des marais salants au xvr siècle.] Parquier. [Gardien des bestiaux mis en parc ou fourrière; gardien d'une prison : • La droiture « et le service que doivent et font la gent que on « appelle parquiers, c'est assavoir de garder les « bestes quand elles sont prises du dommage.... et « de garder les prisonniers et de mener en la prison « le roy avec les autres, selonc ce qu'il est accous- • lumé. » (JJ. 38, p. 215, an. 1306.)J Parquoy. 1- C'est pourquoi : « Avoyent assiégé « Brest par bastides et non nuiremcni, parquoy on « ne le peust avilaillor. • (Proiss. liv. Il, p. 24.) — 2» Pour que : Trop fault qui est estndiens, Se son fait veult bien advancier, 11 faut que son père et les siens Lui ImiUent argent sanz dan^ier, Paramnj cause n'ait d'engagier Ses livres, ait finance preste. (Dcsch. f. 434,) 3» Moyennant quoi. (Cbr. de S. Denis, I, f. 18G; Ord. I, p. 523.) — 4" Moyen, raison : « Bien avoyent « pouvoir d'amener ç:rans gens d'armes : mais « qu'ils eussent le parquoy. » (Froiss. I, p. 37.) — • Je ne fay fait ne dit le parquoy lu ne doives faire • ce que tu me fais. ■ (Cotgr.) Parrain. 1« On lit dans le P. Menestrier, des Tournois, p. 195 et 19G : « î.es pairains ancienne- ment esloient, - dit-il, « des jeunes gens qui en la pompe du cirque, conduisoient les chariots, les représentations et les images des dieux ; ils estoienl nommez patriJii et matrini, et Ciceron fait mention d'eux en sa barangue de /lare/spictim responsis: ils faisoient une fonction semblable ù celle des jeunes enfans que Ton babille en anges pour les cérémonies des processions où Ton leur rait jelter des fleurs, porter des cassolettes, des encensoirs et des lumières, accompagner des reli- ques et les images des saints, et conduire les esclaves rachetez aux processions solennelles que font les pères Mathurins pour la rédemption des captifs. • — 2' « Aux duels les parrains estoient ceux qu'on donnoit aux deux combattans pour estrecommeleursadvocats, ou qu'ils choisissoient eux mesmes pour défendre leurs droits, et repré- senter aux juges les raisons qu'ils avoient pour ce combat; on en prend encore par cérémonie dans les carrousels, et chaque quadrille en a deux, quatre ou six. selon que l'on veut rendre la céré- monie plus auguste et les comparses plus belles. » — « Parrains dans les duels se sont meslez dans le combat, au lieu d'en eslre les juges, ou de séparer les combattants comme autrefois. • (La Noue, p. 297.) — 3» Garant : « Ce que je vous dis je le tiens en foy et homage de Grégoire, evesque de Tours, qui n'est pas un petit parrain, cela estant avenu en son temps. » (Pasq. Rech. 414.) — • Opinion certes qui peut trouver divers par- rains pourlesousienementdu poureldu contre. • (Id. p. 432.) C'est un sens dérivé du précédent. — 4« Auteur : • Je fus en doutte si j'en avertirois le dit sieur du Plessis, ou non, craignant qu'il prit en très mauvaise part non seulement les demandes portées par les dites dépêches mais aussi que j'en fusse le panmn. » (Mem. de Villeroy, 1, p. 3G4.) Parrastre. [Beau père : • Le haine que li par- rastre cl les marrastre ont envers lor fillastres. • (Deaum. LVÏI, 7.) — • Mi pairastre e [Brun. Lai. Trésor, p. 515.)] Parrlctdement. A la manière d'un parricide. (Cotgrave.) Parriclder. Commettre un parricide (Id.) Parrie. [Pairie, dignité de pair, aux Ordon. V, p. 435, an. 1371.] Parriere. [Carrière : • Quatorze jours de terre, • lesparrieres d'une part et le ruz venant de la ■ dehue d'autre part. • (Registre de Commerci, p. M», an. 1497.)] Parrigue. [Enclos ceinl de murs en torchis : • Les Anglois se logèrent en ladite ville (dn Lude) • el visitèrent une parrigue forte de muraille et ■ nne cohue près dudit fort. • (JJ. 103, p. 214, an. 1371.)] 1. Parrin.rHâmesens:* Boula le feu en laditte • cohue el oudli parrin. » (Ibid.)] 2. Parrin. [Parrain : . Ançois doit estre fait ■ enqueste de son aage par les parens et par les • parrim et les marrines. • (Beaum. XVI, p. 6.)] BteD BBQra Boa parrin nommer Îuï U vaudra à lui venir ■nt comme U se porra lenir. (Ma. 7S18, f. S40.} Parrochage— oichage— oissage. [1» Ter- ritoire d'une paroisse: > Li sires de Risuel disoit • qu'il cust rien de son fié ou parrochage de Gon- • aricourt. > (Cart. de Champagne, fol. 38-2. an. 125O0 — • Ou flnage el on parrûichage dudit • Luxey. • (Cart. de Langres, an. 1299.) — • Pierre ■ de Chambli acheta de la roine de Jherusalem tout • ce qu'elle avoit... ou terrouer el ou pan-aissage « du mroD. ■ (Reg. Bel de la Ch. des Comptes, 5.) i- PAR — 2° Droit seigneurial: ■ Le parrochage en ycelle • ville (de Novais) et tous les emolumens d'icelloi • parrochage, trois soulz et demi. » (JJ. 56, p. 520, an. 1318.]] Parroche. [Paroisse : < Et je envoyerai les • connestablesdesputTocAes de maison en maison ■ pour prendre et eslire les plus aidables et les • mieux armés. * (Philippe d'Arleveld aux Gantois, dans Froiss. Buch. II, t. !1, p. 153.]] Parrochlen. [Paroissien ; > Ainsi ofTrent les ■ dames por les mors, si font bien, Car mieus vault ■ ainsi faire que l'en n'en feist rien ; Au mains en • est il mieus au prestre parrochlen Et as mors, se ■ Dieus plaist, met je ne sai combien. • (J. de Meung, Test. 13«.) — . Il prist Jehanne de Mabre, - parrochienne de Level. • (Bibl. de l'Ecole des Chartres, 4' série, t. II, p. 57.)] Parron. Perron : . Un parron de marbre fort ■ blauc et cslevé de la haulteur d'un homme avec • lettres engravées. . (D. Flor. de Gr. f. 127.) Parronne. [Pièce de la charrue à laquelle on attelle les chevaux : • Un bastou appelle parronne, ■ qui esloil une pièce cheue dudit harnois. • (JJ. 131, p. 17G, an. 1387.)] Parroquet. Perroquet. (Colgr.] Parroy. [Rivage, dérivé de pierre : • On alumast ■ du feu, afin que les vaisseaulx du pays eussent ■ congnoissance que de nuit on les atlendoit sur • le parroy ou rive de la mer. ■ (JJ. 167, p. 417, an. 1414.)] 1. Pars. [1" Cas sujet de parc, dans Froissart, V, 31. — i- Troupeau : • Ilem se uns froux ou uns < pars d'oueilles trespasse par eschapée et est pris • en autrui mefl'aît, it sera en amende de deux • soulz. • (JJ. 59, p. 346, an. 1301.)] — 3' Parquet: Se iiiges suis, aux part me Tsult seoir. (Deseh. f. 315.) 2. Pars. Eg;il, pareil. Partant des promesses que le serpent fit à Eve pour la séduire : Et li piemiet ai grant henor Que par» eeroit au Creator. [Fobl. S. G. f. 18.J 3. Pars. Féminin pluriel de part, l» Partie: ■ Les cens pars de ses dolours. > (Froiss. Poës. p. 230,) — ■ Vous n'estiez pas si belle de sept pan . comme vous estes. ■ {Le chev. de la Tour, Instr. à ses filles, f. 59.) — Le châtelain de Lille, chevalier, et sa femme, pour la vente de leur terre, fondées légitimement sur leur nécessité et disette, c'est-à- dire pauvrelé qu'ils ont prouvée et montrée juridi- quement, s'expi'imenl ainsi : > Avons aussi vendus • et werpit bien et fi loy tes entrées et les issues, ■ et pars cl lois, et toutes autres choses et toutes ■ les justices qui affierent et pertenir puent !t celi • fief. • (Duchesne. Gén. de Détliune, p. 162, an. 1267.) — 2" Livre de classe, rudiment traitant des diverses parties du discours et intitulé: part^ orationis. [' Je scay bien lotes mes pars. ' (Parto- nopex, V. 4649.)] En toute science est ears Moislre qui n'entend bien ses pan. VtMk dM S»n Aita, Aét, n. taoo. I. IV. p. leSO. 26 PAR - M ■ Sçavoit ses /fars elBes pseaumes. > (Des Ace. Bigarr. p. 175.) — 3"[Faclion: - Se sont efforciez ■ el efforcent de faire pars, tant par parolles et < libelles diffamatoires, comme par eulx armer • avecques aucuns desdessusdiz seigneursou leurs . gens. ■ (Ord. IX, 370, an. 1480.)] Parsaing. Signe distinclif: • Item le vendredy « 29 janvier 1433, venoienl à Paria grant foison de • bestail.... les Arminas qui avoient leurs espies, • vindrent au devant un pou par de là Saint Denis, ■ dont capitaine esloit un nommé La Hire, plus ■ deux foys que ceulx qui convoioient le beslail ; ■ si furent tous desconfiz et morts la plus grant • partie ; et prindrenl la proye el les marchans, et ■ les mirent à très grant rançon, el quant ils orent « tout tué, ils firent sercher le champ, et les prison- ■ niers el tous cculs qu'ils trouvèrent mors ou vifs . qui portoient ou parsaing d'Angloys ou parloient • angloys, ils leurs coupèrent les gorges et aux • mors el aux vifs. > (Journ. de Paris, sous Charles VII. p.) 56.) Parsarver. Préserver, défendre: " Quant il se ■ verront par nostre puissance, estre gardez en ■ leurs droisel maintenusen paix el tranquillité, et • parsarvez de toutes oppressions. ■ (Ord. V, 534.) Parscripre. Prescrire: T8>t qu'il sutGst, et doit BuRlre A tout droit de chose porïenpre, A poaaeaaioa main tenir, Continuer et maiateDir. (Desch, f. 410.) Parselcher. Sécher complètement. (Percefor. t. V, f. 95.) Parsemblable. Pareillement: • Dertran bailla < il chacun de nos seigneurs un pan de mur, un ù « monsieur le mareschal, et l'autre à Parlenay, et ■ parsemblable t tous les autres, chacun selon son • estât. • (Hist. de It. Du Guescl. par Ménard, 509.) Par sen. Sagement, par sens: Quant il pendi en croie por nous, El (]ue il diHtâ l'un de vous Hère, voici ton fils Jehan El puiat diiil à l'autre par ten : Jelian dist il, voii ci ta mère. IMi. ISiS, f. 118.) Parsei'vir. Servir jusqu'à la tin : • Toutes fois • fut le banquet parservy bien et honorablement • tant qu'il fut temps de desservir. • (Percef. V, f. 70.) — . Celiiy qui sert et ne panert, son loier ■ perd. • (Loisel, Instit. coût. H, p. 69.) — • Qui • sert et panert son service, son loier pert. • (Percer. Il, f. 98.) .... Son loiier perl, con bus et vains, Qui ne parierl ,' ne jà aveuc tes sains En paradis ne porra nua entrer Se Iwne fln ne li met. (Vaiic. 1490, f. 147.J Parslmonie. Economie. (Ess. de Uontaigne, t. i, p. 523.) Par si que. Pourvu que : • Que toutes bonnes ■ ferreures, vieilles pourront estre redorées et < reblanchiéespar si ^u£ les vieilles soient mises ■ avec les vieilles. • (Urd. III, p. 186.) Par soi. 1° A part: PAR Ces trôia Fut ce grant emper«nr 2* De son chef : Qui par toi velt ouvrer Sar.t conseil demander Soveot folDiera. (Prov. du comle de Bref. f. 115.) Par som, par son. [Voir pARAnsomiET, Par «i SOMME. Au-dessus de, sur, par-dessus, de plus : • Li ■ cors pert par som la çainlure. ■> (Partouopex, V. 4887.) ~ < Logée fu en teu manière Par soti l'eve • d'une rivière. • (Ctiron. des ducs de Normandie, v. 35493.) — Par en son a le même sens : • Mon ■ roiame et moi par en son L'en olroi toi en gucre- . don. . (Parton. v. 10067.)] 1. Parson. Curé; c'est encore le sens en an- glais: • Come de prêtâtes, abbels. priorz, decaucfl • ou parson d'église. ■ (Tenures de Litll. f. 97.) — ■ Nous ne volons mye que femme pusse obliger • son baron, ne vylein son seigniour, ne parson • sa esglise, pur le mal que purroit avener sauns • l'evesque ou le patron. . [Britt. des lois d'Anglel. fol. 67.) 2. Pai*son. [l" Partage : ■ Nous vous avons eo • convent que nous i serons te matin bien main k > la parson de vous et d'Isengrin. • (Ménestrel de Reims, §411.)] — 2° Part : Sa terre fut devisée A JerolToam, et donnée, Qui en ot la plus grant panon. (Detek. f. SSt.) Parsonnler. ri' Co-héritier : • El di qu'à toas ' mes biens je le faisparsonier. '(Brundeta Hont. V. 220.) — ■ Les pailies sont paraonniers en tel • cas. • (Assis, de Jérusalem, ch. 87.) — 2* Co-par- Ligeant : ° Et dirent qu'il vouloient estre paruui- • nier de la raancon au roi. > (Uéueslrel de Reims, §391.) — ■ Je te jur par la foi (jue je doi dame ■ Ilersant, ma famme.et mes douze enfaoz que j'ai ■ de lui touz vis. que je léserai bons parsonniers.» (Id. § 406.) — 3° Tenant en parage : • Sur une pièce < de terre assise aux Burgerez, tenant d'une part > aux hérilages monsieur de Honris et à ses par- ■ sonnievs et d'autre part aux héritages de Jehan . Le Large. - (1401. Chûlcaunier ; L. C. de D.)] Parsonuiere. t'cmme commune à plusieurs : Serai je parsonnitre amie Bien voy qu'un autre l'en aflle. Rmu, d'AI}*, DsCiiig* tôt* Parteiti^. Parsus. Par dessus : ■ Ce que sera dict au par- • sus. • (Itabel. V, pronostics, p. 3.) -- ■ Venir au ■ parsus parachever. ■ (Faifeu, p. 32.) 1. Part. [Enfantement, dérivé de partus; « La- ■ quelle fllie tousjours desnia qu'elle fut grosse, • iusques au pénultième jour de janvier qui estoit > le temps de son part et enfantement. • (JJ, 206, p. 742, an. 1481.)] 2. Part. Premier jet de boule en partant du but au jeu de quilles. Dérivé de partir. Chaudement son gieu commença ; Au premier part a abatu, Hais quant vint au passer deU Son gieu luj fut moult delMtu. (Detck. f. SSO.) PAK - a Oo disoit encore ■ part corna. ■ Un joueur fut qui Itntjotm A ,TI. quilles bd part cornu Contre vn mntre, qui pou roft, Que d'argent et d'avis lut nn. Et gnant il tuj est surrenu Qu'il a'aTott maïB ne croix ne pille Au derr«iu a grant gieu tenu En disant :& ce coup la quille. (Ibid.} 3. Part. [Dérivé de partem. !• Côté, partie : • Et ■ Karlus meoa sendra, de suo pari, non les Unit. • de bonne part et de bon lieu. > (Brant. Cap. fr. IV, p. 203.) Expressioru : [i' • A une part, » à part: • Itels ■ .XX. mîtie en misl à une part. ■ (Roi. v. 1 1 15.) — ■ Alant se traist li rois Ferranz d'Espaingne à une • part. >(Uén.de Reims, §121.)— 2° • Cele/iarf, > comme le latin istuc, là : • Nous qui ci sommes • nous trairons celé part. ■ (Mén. de Reims, § 95.) — . Si ce trairenl celé part. • (Froiss. II. p. 67.) — 3* ■ Dieus i ait part. > â la grAce de Dieu, dans Froiss. II, p. 5. — 4* • Une part, • il part: -Cil • prist Auae, urt« part la mena. • (Roncisv. p. I7ô.) — 5" • D'une part, » même sens: ■ Li rois de Chipre ■ vint en Acre et vout emprunteir deniers à on ■ bourjois, .et le traist d'un^oarf à une feneslre à • conseil. • [Mén. de Reim3,§C8.) —6" . Départ, • de la part de : • De part Deu le guarde. » (Roland, V. 2847.)] — « De part nostre seigneur. » (S. Bern, Senn. fr. p. 53.) — « De part Deu le peire. » (Id. S. 111.) — T*Xparl,'ea particulier. Brantôme it dos inimitiés survenues entre Antoine, roy de Navarre, et H. de Guise : > Si bien que parmy leurs ■ pages et laquais des uns et des autres, on voyoit ■ faire des quadrilles et des parties, et crier à la • cour, Bourbon, Bourbon à part; Guise et Guise • et Lorraine à part. » (Brant. Cap. fr. Hl, p. 249.) — 8* ■ A part, • au large. Le chevalier de la Tour dit eo ce sens : • En bataille on ne doit point esire • trop à part, affln que l'on ne soit tantost percié • de ses ennemys, et si ne doit on estre trop serré, • affln que l'on empesche l'autre de ferir. • (Le chev. de la Tour, Guidon des guerres, fol. 94.) — 9* • Prendre Dieu de sa part, > prendre Dieu à té- moin. On lit dans la Jaille, du Champ de bataille, L 50 : • A cause du meurtre, ou de trahison, ou de ^ foy mentie qu'il a faite, el dont j'en prens Dieu • de ma part. . — 10« ■ Mettre en part • (Ord. III, p. 187), mettre il part. — il- [■ Quant aucuns • Irueve en quemin aucune coz queile, lever l'en ■ pot et porter en à part, • mettre à part, dans Beaum. XXV, p. 20.] — 12» . S'abiller de part en • part. ' (Coquill. p. 470.) — 13* ■ Ja n'i auras ne ■ part ne peu. • (Hs. 7615, 11, î. 147.) Partable. Qui est k partager. • Le dit tiers par- ■ table entre elles également sans aucune preroga- ■ tive. » (Godefr. Remar. sur l'Hist. de Charles VII, p. 842.) — [• Poisson en sauvoir est mueble par- < table. * (Plim. Il, r. 51, an. 1279.)] »- PAB Partage. [1» Partage d'héritage : - S'aucuns est • semons sor partages. • [Beaumanoir, II, p. 6.) — 2* Division égale des voix : • Une voix n'empesche • partage. • (Loysel, p. 875.) La majorité doit donc être de deux voix.] Partageable. Divisible. (Oudin.) Partageur. Qui partage. (Monet.) II y avoit des ■ partageurs jurez, > officiers de justice préposés à faire le partage des terres, maisons el autres biens de succession, venus à des mineurs. (N. C. G. 1. 1, p. I2C9.) Partaigler. [Mettre en partance ; » Nous ne • voulons que pour ces présentes aucun empesche* ■ ment soit fait... en la charge et parlement d'une • neL... laquelle est chargée ou presque cbargée, ■ comme l'en dit, qu'il ne la puissent faire parfai- • gier, se elle ne l'est, et partir de là où elle est. • {Ordonn. VllI, p. 293, an. 1398.)] Partancie. Séparation, dans Renart, v. 616. 1. Par tant. [Par conséquent, du latin per tan- lum: • Doivent aidier aus coi'douaniers à paieries ■ hueses le roy, et par tant puent il ouvrer de quel • cuirien qu'il leur plest. • (Lîv. di^s Mél. 214.)] 2. Partant. [Qui se partage : < La balte parlant • avec le prevost maire de Beauce. • [1353, Aveu de Choisi-aux- Loges ; L. C. de D.)] Par tel que. A condition que : Mes que il aouCFrist ensemeot Et paioe et mal temporeiement Far tel que il ne queist mie Si ses délia, ne n'en prisl Se tant flon que vivre queist Des biens qui sont en ceste vie, (Mt. 7Si8, f. 13S.} Parlement. [Départ, voir sous Pabtaicieb : . Après le parlement des ambassadeurs. . (Comm. I, p. 2.)] — ■ Les nauloniers, pour l'aise de leur ■ parlement, ont couronné leurs poupes. > (L'Am. ressusc. p. 2-i4.) Partenei*. [Participant, dans S. Thom, de Cant. V. 1444] PartenIr, l'Appartenir, dansDuchesne,Généal. deCuines, p. 290. — 2» Posséder complètement, dans Partonop. f. 164. Il s'agit de la modération de Séjan envers les Romains : Por ce se Ilst dolz et loial Qu'il ne lor pot faire nul mal ; Et mist Erant peints et granl alian Por parvenir d eiilE lot son an Et por avoir tel inierredon Qu il ne repoirast en maison Parteres. Personnes de la Sainte Trinité : Croi le Père et le Fil ausi. Et si croi le Saint Esperi Car un Dicx est et llus et pères El S. Espris en trois partere* Et Mehomes est un diables Ki nous dist menc^iSQes et fables, (ISoutk. p. 151.} Parterre. [1° Sol: • Ouvrouer parterre, - boutique au rez-de-chaussée, aux Ord, III, 187.] — ' Cest abisme se va clorre en telle solidité, qu'il ■ n'y resloit apparence aucune que jamais il y eusl PAR -s ■ eu ne tour, ne Iremblement, ny ouverture de • terre ; aius seullemeot y apparoissoit le parterre • delà place tout à plain. > (ileclor, Bom. f. 43.) — 2" Arène : A $■ Denis un chafault et parterre Très grant, où l'or luit et h«bonde. (Desch. f. 393.] l'arteur. Qui partage. (N. C. G. 1. 1, p. 394.) Parteure. [1" Partage, division : > Icellui Ta- • l)Ourel disl â l'exposant qu'il vouloit que le bois > qu'ilz avoient acheté feust parti, et que laditle • parteure fust faite en la taverne. • (JJ. 173, p. 416, an. 1426.)] Mes diverse est la parteure : D'ime part clere, d autre obscure, N'& point d'oBcur en la clarté Ne point de cler en l'oscurtë : Moult s'amast miex en autre point. Celé qui amour grieve et point, {lia. 7218, f. 351.J 2° [Habillement mi-parti: • A cliesto Pentecoste • serés veslus Oepelicon hermine et d'or peins. Che ■ sont M. paTteures, de lex n'est plus. • (Aiol, vers 3041.)] — 3" Poésie, dite encore jeu parti, teuson ; De ceste parteure Ne aoi la meillor prendre. (Courlois d'Artois, f. 84.) Parthisane. Pertuisane, dans Rubel. Ul, p. 7. 1. Parti. Partagé, du verbe partir. Si serions toulea trois bien parties, (il. de la Marg. 376.) Delà ou a ditdes monaoyes: • S'il esloit trouvé < que nul le prist ne misl lors que au marc pour ■ Ijillion. le moys passé après que cette ordenance ■ sera peupliée, qu'ils Tussent acquises à nous, si " ainsy visions qu'il ne fussent copécs ou parties.- (Ord. I, p. 771, art. 5.) — . Procez parti. • se dit quand les conseillers d'une chambre ont diverses opinions au jugement d'un procès. (Laur. Gloss. du Dr. fr.) — » Jeu parti, • demandes joyeuses, à pro- SOS d'amour; les poètes les posaient et l'auditoire !S résolvait. 2. Parti. [I.e participe précédent aélé pris subs- tantivement ; entre deux décisions ou se partage ; puis, par la résolution, on prend son parti.] — 1* Situation, état: ■> Si avoyent les Escopois leurs Pays, contrée : « En nos parties. » (Rymer, 1, 102, an. 1265.) — [« Cil vienent et che- « vauchent de chascune par^t^. » (Saxons, VII.) — « Al seignur sunt les quatre parties del mund. > (Rois, p. 7.) — 2« Parti : • Atant se feri entr'eus et « merveilles faisoit d*armes et il et sa partie. > IHén. de Reims, § 45.) — < Et samble it aucuns de « nostre par/ie que il Tait fait en mon despit. » (Froiss. IV, p. 210.)] — 3" Portion, part : • F.e plus « %ràï\i partie de son ost. • (Chr. de Saint Denis, 1, f. 26.) — Saint Bernard dit de TinégaUté de partage que rhomme orgueilleux fait avec Dieu et de la dis- proportion ou inégalité qui se trouve entre les parts de l'un et de Tautre: « Eswarde la maleconvenaule « partie (mate congruam proportionem) de Tor- • guillous ; en celés choses solement où raisons est • vuele Deus ke sa volcnteiz soit faite, mais li > orguillous vuelt ke ii seie soit faite, et à raison • et encontre raison. » (Serm. ms. p. 94.) — 4» Par- tage, lot : • Car résister n'est pas de ma partie. » (Desch. f. 213.) — « Sans partie d'autrui, • sans partage avec aucun autre. (Pérard, IlisL de Bourg, p. 482, an. 1255.) — • Asseoir joar/i^s, • régler les partages. (Duchesne Gén. de Bar-le-Duc, p. 30, ap. 1249.) — 5* Retour, réciprocité : Pour ce du cuer humblement luy supply Que mon amour ne soit point sanz partie. {Desch. iôô.J « Aimer sans partie. » (Percef. V, 71.) — C* Partie adverse: « Par celle occision, Jehan Lyon en la ville • de Gand, perdit un jour tout ce qu'il y avoit, et « fut banny delà ville de Gand quatre ans. Depuis • le comte de Flandres exploita tant qu'il luy fit paix « avoir ù partie, et ravoir la ville de Gand, et toute • la franchise. » (Froiss. I. II, p. 58.) — 7® Femme, maitresse : Chascuns se tient en amours honoré, Quant 8*amour a seuls sa dame et s'amie, Et quant il est d*eUe tout seul amé ; Dont 8ui je bien, car cbascun certifie Qu'en un seul Ueu aime ma partie. (Desch. f. 209. J So jeunes est et a jeune partie. [Id. f. 363.) • Je ne veux autre secours pour bien le combatre « et vaincre, que le seul remors de sa propre cons- « cience et le tort qu'il a fait à soy et à son âme, et < à madame la royne sa bonne partie; pour lequel « mieux avérer je suis prest de le combatre ainsi 3ue j'ay dit, ne reste que accorder et du lieu et es conditions. » (D. Florès de Gr. f. 37.) Expressions ; !• • A partie^ » à partager. « Qui « laboure vigue à partie y il n*est tenu que de lais- « ser la partie du seigneur en la vigne, en signiHant « au dit seigneur la despouille. » (Coût. Gén. 1, p. 883.) — 2» « Aucun ne doit ressortir en nostre « parlement, ne estre trait à instance de partie à • partie hors du païs, en laissant les assises, se ce « n'est en cas d'appel. » (Ordonn. II, p. 162.) — 3* « Aucun ne soit trait hors de la chastellenie où « il demeure partie contre autres fors en cas des- « sus diz. » (Ord. II, p. 162.) — 4*[« Entre parties,^ contradictoircment: « Et lantost làendroitfu clamet « et respondu entre parties et jugiet droit. • (Froiss. t. II, p. 476.) — 50 « Porter partie^ » intervenir : • Sans faire fait ne porter partie. • (Id. II, p. 7.) — 6* • Faire partie, » même sens, aux Ord. VI, f. 63, an. 1352. — 7* « Faire partie dey • suivre, obéir : « De laquelle terre il povoit bien faire partie de sa « voulcnté, car il la tenoit lige et franco. » (Froiss. XIV, p. 74.) — 8* • De ma partie, » pour ma part. (Id. II, 326.) — 9" • Sus la partie, » sur le compte : « Et en parloient vilainement stis le partie leconte « Loeys leur seigneur. ■ (Id. U, 410.)] — lO* « Faire « partie de champ et de soleil, • c'est-à-dire parta- ger également le champ et le soleil enti*e deux champions pour un gage de bataille. (L'Isle Adam, Gage de batailles, f. 19.) — 11** * Manteau, robe de • partie 9 • c'esl-à-dire mi-partie. (Statuts de la Basoche, p. 44.) — 12" « Maintenir partie, • être partial : « Le seignor ne doit maintenir partie en « la court, ains estre droiturier et justicier et juste « à chascun. » (Ass. de Jérus. p. 22.) — 13« « Faire « parties, » jouter en Iroupes contre d'autres trou- pes. • Le tournoy fut ù celle fois ordonné sanz /aire? « parties; mais qui chevalerie pouvoit faire, si les « faisoit sur qui il trouvast mieux en sa voye. • (Percef. VI, 74.) — 14* « Prendre en bonne par^i^,» prendre en bonne part. « Toutes choses prenoit en « bonne partie. » (Hab. lll, p. 10.) — lô» Parties s'emploie encore en parlant de comptes distribués sous autant d'articles qu'ils renferment de sortes de payements. (Voy. sur Torigine de ce mot pris en ce sens la nouv. diplomatique, 1, 429.) — 16» « Partie « civile et formée, • c'est « celui auquel appartient « rinterest et réparation civile seulement.... le « simple dénonciateur est différent de la partie « formée... Partie formelle a lieu seulement en ■ matière criminelle... Se rendre ;;ûr/îe /"orme^ ou • formelle etoit sans formalitez de justice, faire PAR -M ■ arresler el conduire son adversaire en prison en ■ ofTranl de se rendre prisonnier avec luy, ce qui ( n'avoit pas lieu ordinairement en matière civile, ■ mais senlemenl en matière criminelle, en trois • cas : 1" Pour injure réelle où il y avoit grande • effusion de sang, ou énorme machure ; 2* pour ■ cas de crime qui requeroit détention ; 3' en cas ■ de [urtou le larron se Irouvoit saisi.... Si nean- • moins la par/ie /"orm^e et son adversiiire bailloit « caution suffîsanlc d'ester fi droit el de payer lad- • juge, ils dévoient être l'un et l'unlre relâchez, à - moins toutefois que le crime ne Tut si grand qu'il <• dut estre puni corporetlcment et non de peine • pécuniaire, auquel cas le criminel resloit en pri- • son quoiqu'il Offrit caution ; et dès que les deuTc • parties avoient ainsi donné caution respective, le a devoir de la partie Tormelie, etoit de faire promp- • tement informer du délit. • (Laur. Gioss. du Dr. (t.) — ■ Selon la constitution royalle on ne doit taire ■ enquesle ne vérité tenir sur bourgeois en cas de « bourgeoisie pour cas criminel, tant que on le « tienne prisonnier pour ce mesme cas, mais doit • estre poursuivy par partie formée, autrement ■ non, puisque en preseiit meiïait n'auroit esté ■ prins ne trouvé. » (Bout. Som. Rur. p. 7K5.) — • Si le fit il accuser de beaucoup de crimes, et • grands maléfices envers son dit père le roy, el ■ lesquels il offrit de prouver,el aussi defairepar- • lie formée contre luy. > (Malh. de Coucy, Cbailes Vil. p. 565.) ~ ' Firent plusieurs diligences, tant ■ envers le roy qu'au parlement, et autres gens de ■ justice, afin que [)unition Tust faite, selon le pas, < de ceux qui avoient commis cet assassinat, et • s'offrirent à faire partie formée contre Pierre ■ Louvain el contre la vicomtesse leur belle sœur, ■ en laquelle poursuite ils conlinuerent de telle « manière, que ces deux furent adjournez îi com- ■ paroir en personne en plein parlement. • (td. p. 567.) Partiement. Partage. (Rob. Eslienne.) Partiere. [Partiaire, qui rend au propriétaire une partie des productions de sa ferme : ■ Mestaier - partiere. » (Coût, de Tours, art. 1 13.)] Partii". [I. Actif. i° Séparer : • Et s'il n'est riens ■ qui m'en puisse partir. • (Cooci, Vlll.) — 2" Par- tager ; de là les locutions : ■ 11 n'estoil mies bien « parti as François. • (Froiss. IV, 305.) — « Sires, > li jeus nous est mal partis, car vous estes à che- ■ val, si vousenfuirés ; et nous sommes à pié si ■ nous occiront li Sarrazin. • (Joinv. § 57G.) — * El • après les gardes dou champ les doivent mener à • une part don champ et partir leur le soleil. > (Assis, de Jérusalem, 153.) — ■ Il partiroit un œuf ■ en deux, « (II. Eslienne, p. 77.) — 3" Offrir en partage : • Je vous pars deux jeux, si en prenez ■ l'ung, ou je vous occiray orendroit. » (Lanc. du Lac, II, r. 10.)] 11. Neutre, i' Avoir part : « L'evesque et le conte • parlent par moitié es coslumesde la ville.* (Cart. de Chartres, an. 1312.) ~ «Li roysd'Engleterre n'a ■ nul droitdecalangenede/'arfiràmonhirelaigc.* '- PAU (Froiss. Il, 867.) — [• El qu'à 8«db nefoi m seroit • ja partans. ■ (Bran, v. 1313.)] — On trouva aosii le participe extensil : • Ordonner qoe les partit»an$ • de trahisons, et de tous autres actes indignes, • Tussent reçus à se battre les unscontrelesautres, • acquerans remission par la tesmoins coulpables • contre les plus médians, et entre ceux qui malheu- • reusement les auroient perdus. > (Uontbourcher, des Gages de Bat. fol. 21.) — . C'est en quoy tons ■ les princes chrétiens s'abusent aujODrd'nuy ; car • ils raportent loules leurs actions et procédures i ■ ce qui est de leurs désira particuliers et de leurs ■ plaisirs, sans considérer qu'il y a quarante cinq • ans que Dieu partisse oculairement au tintamarre • où nous sommes avec infinis miracles, et qu'il en • veut estre cru. • (Mém. de Sully, XII, p. 160.) Ele ne vient pas de Bon ibsI Par tôt le corna la communal Qui d'amor a ira et destiait : Par tôt le cora mal li esiuet. Quant li cuers a plus qu'il ne puet * Toi les menbres partir esiuet A SB dolor el à sa peine. (Parlonop. f. iSf.J Nostre Hira dist, sans giUe, Ce trouvons nous dans l'evaugUte. Qui part à mo;, je parc ft luy, (Mouakes, p. 636.) 2* Défaillir, mourir : • Bien me devroil le cueur • partir. •■ (Ger. de Nevers, 1" partie, p. 121.) — ■ Peu ne faillit que de dueil ne parlist. • (Id.) — S- Cesser ; ■ Partir de boire. » (Cymbalura raundî, p. 66.) — i' [Se séparer, partir : • Partir m'esluet • de vous sans demorer. • (Couci, t. XXIV.)] Ml' Ré/léchi . H" Se séparer : • El plus espès si • s' rumpent e partissent. • (Roland, v. 3529, noa relevé au Gloss. de l'éd. L. Gautier.)]— • Jou ai visé « que nous nous partirons en deus pars. • (Proiss. t. IV, p. 108.) — 1" Se rompre : « Uns lempestes si > oribles qu'il sambloit que li chiels deuist s'en • partir el li lierre ouvrir. ■ (Froiss. t. VI, 273.) — . 3* S'en aller : ■ Car je les vi monter quand je m'en • parlissoie. • (Brun. v. 320.) — • Avant s'en parti • li leu de ta clitevre. • (Mén. de Reims, § 407.) — 4° [Se tirer d'affuire : ■ De belles aventures et peril- < leuses, desquelles il se partaient à grant hon- ■ neur. ■ (Froissart, II!, p. 230.) — 5* S'écouler : • Quant ce vint au soir etque lipurnée se fu par- • lie sans balaille. . (Id l- VI, p. 200.)] Pnrtlsaii. [!• Qui prend parti pour : « La raar- ■ quise de nonlferrat... grande partisane des ■ François. • (Commin. VIII, 9.)] — 2» Financiers : ■ Si l'argent n'estoil prompt pour suppléer k ce . défaut, la malignité du temps produisit une ver- ' mine de gens, que nous appelasmes par un non- • veau mot jDfiT'^isaRS, qui avauçoient la moilië ou • tiers du denier, pour avoir le tout, race vrayement . de vipères, qui ont fait mourir la France leur ■ mère aussitost qu'ils furent esclos. > (lettres de Pasq. 1. 1, p. 801.) Partiser. Prendre parti : > Quelques uns qui > partiioient pour la médecine. > (Contes de Chol. folio 48.) PAR - 2< ParUson. [Pari : • De son avoir aurez grant ■ partiêOH. > (honcisv. p. 21.)] PartUsear. Qui fait les partages. (Colgr.) Partisson. [l" Partage : • Ysengrin, or venez ■ avant. Si fastes cest partisson; Trop i auroil - granl mesprison Se cbascun n'en avoit sa part. • [Ben. V. 6057.] — 2* Paquet de fil : • La suppliante > prisl... en icelle maison dudit Baudet mesmes ■ quatorze porffuons de lin. > (JJ. 105, page 376, ■n. 1374.)] Partit. [Monnaie, dans une convention entre Philippe V et l'évéque de Tout-nni, en 1320 : • Au « lioel un chapon, demi bavot de Tourment, sept ■ deniers et un partit... item à la saint Jehan sept - deniers et un partit. • — De même au carlulaîre de Godefroy, sire d'Apremont, en I3j0 : « Trante - sauls blans par an, valent tournois .xuu. sauJs, • .1. denier, une maille et .i. partit. •] Partout. [< Tant fisl que mortelment partout « se flsl haïr. • (Berte, c. 63.) — ■ Quant sa mesnie ■ -virent que li rois n'estoil mie entr'eus, si le qui- ■ Tcnl partout. » [Mén. de Reims,S26,)] Partprenant. Terme de droit : ■ Tenir comme • jfartprenant, c'est quand l'on acquiert portion ■ d'un llef avec la charge de contril^uer aux frais • «t devoirs, quand l'on tient partie d'un lief du • commencement non par droit successif, mais par ' transport, par aliénation, ou à lu charge den ■ payer aucun devoir,... mais tenir en parage, c'est ■ «)uand originellement par succession, une por- ■ tton d'un lief est obveaue entré cohéritiers : car • il &iut que le parage vienne par succession et " lignage, continuant toujours, sans etie altéré, ~ changé ou innové et qu'il demeure toujours en ' la ligne, jusques h ce que la parenté finisse, ■ comme il est expliqué ù l'article t07, et en la para- ■ phrase de la coutume de Poitou. ■ [Laur. ; voyez Ckiol. Gén. t. Il, p. 571 } Partroublement. Trouble extrême. (Colgr.) Partroubler. Troubler extrêmement : • PaV' ■ troubler son calme. > (Sully, Mém. l. XI, p. 150.j Partrovep. Trouver entièrement : Ja, voir, ne s'en partin ; Car quant lea uaua trovés a. Si doi les bien parlrovera. Trop doos li Les a. (Ch. du ini.Bouh.f. S30.J Partuer. Achever de tuer : • Seigneurs, dist • Bertran, ne me ravalez pas, pour Dieu, mais lais- • siez moyparfuerce traislre parjure. • (Ilist. de Berlr. du Guesclin, par Uénard, p. 60.) [Comparez Froiss. t. XV, p. 20.] Partais. [Pertuis : < Moult a sorispovresecors, ' Qui a'ac'un ;)ar^uis à refuge. <• (Ren. v. 1335-1.) — « Levés los sus, et si bouciiiés Tous les partuix « de ceste haie. > [Id. v. 3703.)] Parialsage. [Droit dû par les vendeurs de vin en détail : • item, les parluisages ii la foire de • S. Christophe de Suëvre. • (U04, Aveu des droits de minage et autres ; L. C. de D.)] - PAR Paptiire. l» Démêlé, division : • Tant y a de > partures en amours, si joyeulx, si troublez que . riens plus. . (Percefor. VI, f. 91.) — 2* Jeu parti, tenson : l'arturir. [Enfanter : « Et quand le temps de ■ parlurir ou d'enfanter approucha, elle (Eve) se ■ commeoça à lourbler. • (Pénit. d'Adam, ch. 10.)] Pai'tusier. Percer, dans S. Bern. p. 31. Party. 1° Participe. Voir Parti. 1" Qui est parti: ■ Entre gens de condition, an partu,[ooleslparty, ■ c'est-à-dire ' que s'il y a plusieurs gens de condi- • tton en une communauté et l'un se part d'icelle • par partage ou division de biens tout ie surplus > quaiil aux seigneurs est réputé pour party en ■ telle manière que si après l'un d'eux decede sans ■ hoirs communs, le seigneur luy succède comme • dit est cy dessus. • (C. 0. 1, p. 880.) —2-' Issu de : ■ Il estoil noble homme Jssu et parly de noble • lignée. ■ '.Ilist. de Florid. p. 706.) — 3° Bien par- tagé. Cacede la Digne fait le portrait d'un faucon parfaitement beau ; après avoir décrit toutes les par- ties essentielles de son corps et de son plumage, il dit : 'ellement qu .(nia saichez nue ^ _ . Qu'il ne soit si Erant q'ung gerTault. /fol. liO.) [. Li aucun l'avoienl bien parly et li autre non. • (Froiss. XVII, p. 272.)] — 4» Bayé, en parlant d'un habit de clerc : > Item doit le sergent remontrer au ■ geôlier, aussi l'habit en quoy il l'ameine le pri- ■ soonier, et s'il est en habit de clerc, ou en habit > parly, ou s'il a tonsure ou non. • (Bouleill. Som. Rur. p. tiG8.) — 4" « Party et non party, • expres- sion coulumière : • Si la chose bourdeliere est bail- • lée avec ceste clause party et non parly, l'heri- • lier non commun pourra succéder au dît bourde- . lage. ■ (Coul. Gén. t. !, p. 878.) 11° Subst. 1' Etal, situation. Le rov étant allé voir le connétable de Clisson qui venoit u'élre assassiné : > Quand le roy fut venu, il trouva son conneslable • presque ou ;farl!/ qu'on luy avoitdil, reservéqu'il ■ n'estoil pas mort. • (Froissart, jiv. IV, p. 113.) — 2° Moyen : • Ne vous excusez pas par ce party. ■ (Froiss. liv. Il, p. 115.) — 3» Condition : < Il accep- • teroil ledit duché ii quelques conditions que ce • tust, et puis en feroit comme il l'entendroit, mais - qu'il le vouloit avoir à tel parly qu'il demourast • content et amy de l'empereur. • (Mém. de du Betl. liv. V, fol. 140, V.) — 4° Avantage : • Et encores • attendroys je qu'ilz fussent près de leur place . avant que les assaillir, si entre cy et la vous trou- • vez quelque leodricre : car à leure qu'on voit son • party sur ses ennemis, on le doit prendre, car il . vient a une heure ce qui ne vient pas ù cent. • [Le Jouv. p. 20-2.) Je n'eusse sceu veoir son parly Que cueur, ou tant de bien l'on signe, Eust esté si tosl amorty. lAmont cordcl. p. S50.J PAR -! Purvancbe. Pervenche : Dessus leur chef puissaat dans leur pourpris TouBJours fleurir le thym, et ]b. pariianche. (Beli. I, f. 1.) Parue. [Action de pavoiser un navire, de l'orner de tous ses pavillons : ■ Des nez ont fet lor esla- < blics, Et lor convois et lor parues. ■ (Bom. de la guerre de Troie.)] Paruell. Pareille : teil car». 7$i8. f. 361. j Parvenir. [• Li empereres en Roncevals par- . vient • (Roland, v. 2398.) — . Seignor, à iliel lin ■ parviennent Cil qui à Damedeu se tiennent. • (Grég. le Grand, p. 116.)] Parvers. Pervers : • Satlian qui scet et con- ■ gnoist !a divine science de Dieu, dist et maintient • autre chose qu'il ne pense, car sa parverse mau- > vaistié ne lui suefTre mie Taire autrement. • (Uod. et Racio, f. 243.) Parvertlr. i» Eviter : S'sucun sent Soj indécent D'y parveoir Pour parvertir. Mal advenir Marier se peut justement. (Blason de» f. atit. p. SS7.J 2° [Pervertir : • Tu es riches et sires; mais en > seignorissant... Vas ton ordre et les autres - Auques parvertissant. • (J. deMeung.Tesl. 676.)] Parvestir (se). [Faire sa toilette au complet : ■ Moult souvent lui advint que il s'i parvestoit et ■ apparilloilde tous poin. • [Proiss. t. IX, p. 74.]] Parvlneau. [Palonneau d'une herse : < Ung • bastoii de bois, sppeWé parvineau, servant à une ■ berse à herser la terre. > (JJ. S06, p. 9i9, an. 1483.)] Parvlté. Petitesse. (Ane, Coût, de Norm. f. 42.) Parure. 1" Pelure {voir Pabeh) : Des jacobins vos di la some, Por riens que jacobins abrnio, La parure d'une pome De lor dete ne parroie. /.U». ^G^5, 1, f. es.J 2° [Costume de parade : • Là estait li rois Jehans • de France, armes li vintisme, en ses parures. ■ (Proiss. V, 412.) — . Et portoit chascuns une meysrae ■ devise sus son senestre bras dessus sesparitres. ■ {Id. 417.)] — 3° Uniforme. On dit de plusieurs cardes, qu'ils sont . tous d'une parure, • vêtus d'une livrée : • Ses pages furent habillez de mata- ■ lines chacun à la parure de la houssure. • (Hém. d'Ol. de la Marche, liv. Il, p. 567.) — . Furent • grand nombre de ducs, de comtes et de chevaliers « et beaucoup habillez à la parure et comme le « roy. . (Id. liv. I, p. 107.) Paruser. Finir d'user: • Depuis vingt ans le ■ seigneur de la cité de Pergamon nommé Perga- ■ mon, tenuit icy son héritage, car en ses anciens ■ jours il l'avoil faitediffîer pour ;)arus£r son temps • solidairement etpour y servir le Dieu souverain. • (Percer. 111, f. iO.) i- PAS Parvunt. [Indic. prés, de paratler: ■ Jusqu'à - Marsilie en parvunt les noveles.» (Roi. v. 2638.)] Paryverner. Passer l'hiverentiôpement: «Puis • s'acorderent â luy et print boas hostager d'eulx, • f\sl paryverner ses quatre légions entre eulx. » (Tri. des IX Preux, p. 347.) 1 . Pas. [!• Droit de Rile, repas ; ■ Si vint le roi • ebe jour disner en l'abbele de Saint Teri, car chil • de laieiis ly doivent ce pas. ■ (Proiss. IX, 302.) — 2" nanquct donné par un nouveau maître & son entrée dans la corporation : • Comme Pierre des - Champs euslfail assemblée de plusieurs foulons... « pour leur donner à disner et h eulx pnïer son • pas, pour estre maistre ouvrier dudit mestier de . foulon. . [JJ. 10), p. 198, an. 1409.)] 2. Pas. IV Action de mettre un pied devant l'autre pour marcher au pas*. ■ Sun petit pas s'en . turnet. • (Roi. v. 222.) — • Dist as Franceis: « Seignurs le pas tenez. • (Id. v. 2857.) — ■ Et li ■ flst chaucier uns solers que li clerc apelent san- > dalcs, qui senellenl que il ne doit passeir nul pas • en vain. ■ (Mén. de Reims, § 180.) — • Alez le • pas, n'aiez soing de fuir. « (Garin te Lob. I, f>. 175.)— • Alez vos en lepait vers Saint Quentin. > Id. p. 221.) — • Adont s'en vont François resbau- < disant Et vont le pas l'un à l'autre prenant ■ (Agolant, I8j), c'est-à-dire se devançantl'unl'autre. — • Quant ces batailles furent toutes mises en pas • et en ordenance. • (Froiss. V, 36.) — * Aler tout • le pas (\&. M, 1% le bon pas [là. W, 121), > c'est- à-dire presser le pas.] — • Quand il veoilqu'aucuns • le suyvoyenl de si près que retourner luy conve- ■ nort ou recevoir blasme , il s'arrestoit sur l'un ■ deux en son pas, et donnoil un coup si grand de > sa roide espée, que celuy qu'il feroit, n'avoitplus ■ voulonlé de suyvre plus. • (Froiss. I, p. 235.) — • Orrevindient ces trois chevaliers dessus nommez • devers le roy de France, et devers ses batailles ■ qui esloyent mises en pas, arroy et ordonnance > ainsi comme elle devoyent aller. • (Id. Il, p. 222.) — 2" [Lieu où on sa tient , poste : ■ Li Englès se ■ tinrent tous quois sans yaus mouvoir de leur ■ pas. • {Froiss. Il, 49.)] — • Ce samedylesAnglois • ne se partirent oncques de leurs conrois pour < chncer après homme : ains se lenoyent sor le ■ pas en gsrdant leur place et se deffendireat contre • tous ceux qui les assailloyent. • (Froiss. I, p. 154.) — 3" [Mesure agraire: ■ item demi arpent de pré " d'une part, neuf pas de pré d'autre part, et cinq ' pas de pré de l'autre part, tenant ensemble et <■ contenant le tout trois quartiers de pré ou envi- • ron. . (JJ. 207, p, 281, an. 1481.) — 4" Passage, défilé; en ce sens, il peut être considéré comme le substantif verbal de passer : • Passa li rois el ses ■ compaignes De Pirre les hautes montaignes. Que < noif, ne vent, ne glace n'use, Assés près du pa$ - de l'Ecluse. " (G. Guiart, an, 1284.) — • Vous avés « oy compter comment li roys d'Engleterre avoit ■ clos tous les pas de la mer et ne laissoit riens ■ venir en Flandres. > (Froiss. II, 409.) — > Pour ■ les malandrins dou pais qui les atendoientau pat PAS - 209 -- PAS • et les ruoieht jus. » (Froiss. X, 377.)] — « Esquels « flefSy selon la grandeur d'iceux, aura on pas ou • deux, ou plus selon l'advis de ses seigneurs, pour • amener par les dits pas leurs fruicts, et non par « ailleurs sur peine de l'amende. > (C. G. II, p. 652.) — 5» [Situation périlleuse : « A celle fois ichi , h « Engins nous rueront jus ou nous les meteronsen • ce pas. » (Froiss. IX, 302.)]— 6» Article, point: « Estoit au aernier pas de sa mortelle vie. » (Contes de la reine de Navarre, II, 448.) Sur ce pas cy est à noter. (Vig, de Ch, Vil, t, II, iSi.j n est temps de clorre le pas, (Du Bell. f. SO,J « Je m'en vais clore \epas par un verset ancien que je trouve singulièrement beau à ce propos.... mares cuique sut fingunt fortunam. • (Ess. de Mont. I, p. 458.) — 7* Pas d'armes, « lieux que l'on entreprenoit de défendre : ainsi à ces festes d'ar- mes il y avoit ceux de dedans et de dehors ; c'est à dire, tenans et assaillans avec double prix, l'un pour ceux de dedans et l'autre pour ceux de dehors. » (Le P. Menestrier, de la Cheval, p. 233.) — [« En venant de Lyon, de veoir tenir le pas , Je rencontroy troys dames qui dansoyent braz à braz. » (Chans. du xv siècle, p. 85, pièce lxxxy]ii.)] — 8*" En termes de vénerie, le pas étoit une partie du lièvre: • Li piqueur sonnera toujours comme dessus en frottant ses chiens avec la main , leur monstrant le lièvre en disant, va le mort; puis le prendra et l'ouvrira, après le despouillera devant eux en luy estant le poâ, le poulmon et la peau, lesquels il encruchera en quelque arbre, de peur que les chiens en mangent. » (Fouilloux, Yen. f. 69.) — 9<» [Le substantif pas a été pris pour renforcer la négation, comme point, mie, goutte, brin ; dans Adam, p. 34, xn« siècle, le substantif a encore tout son sens: « Hun defens un pas ne • cardas; delivremenl le trespassas. » — « Ne 1' t devez pas blasmer. ■ (Roi. v. 681.) — « Cil m'ont « mort deservie, à ce pas ne pensons. » (Berte, c. 77.) Voir Sweighaîuser, de la Négation dans les langues romanes, p. 84.] Voy. Rob.Estienne, Gram. firanç. p. i27, et Balzac, Socrate chrétien , t. Il, p. 263, où l'on trouve une distinction trop subtile entreras ei point. — « Pas guère, » peu. (Monstr. I, f. 98.) — • Pas rien, » rien, (Contes de Chol. t. ^4.) — • E\ s\ pas point de lieu, » en aucun lieu. (Chasse de Gast. Phéb.) Expressions : 1* « En es le pas , es le pas , » incontinent, sur-le-champ : Quant Dagobiers d'Esclavonle Fu revenus de sa mesnie, Si donna \\en es levas k Sigebert son fil de bas Austric, c'on dit Osterike. [Mousk, p.4i.) Se 11 fous ont mesestance, Trové sont en es le pas Et se on lor fait pitance U ne font el ke lor gas. (PoëL av, 1300, t. II, p. 928. J .... Baisier voel ses pies en es le pas Et puis après sa bouce à mon vouloir, Et son beau cors c*on ne tient mie à voir Et ses beaux iex et sa face Et son chief blont qui le fin or efface. [Ch. de Thib. 62.) vm. A tapiné sont, es le pas Vinrent au roy sans nule atente. (Mousk, p. 28.) 2r « Par après pas, » ensuite, après. (Chron. de Nangis, an. 1302.) — 3» • Pas après Tautre, » pas à pas. (Percef. IV, p. 4.) — 4» « Pas porpas, » pas à pas: Pas por pas est avant venuz. (Fabl. S. G.f. 20.) Chascun le suit et te quiert pas pour pas. (Desch. f. i03.) 5" « Plus que le paSy plus tost que le pas, » plus vile que le pas. (Desch. f. 439.)— 6* « Ne plainpos, « ne piain pié, » ni Tespace du pas, ni Tespace d*un pied, rien du tout : Li rois li vout donner du rec[ne la moitié, Rou ncl vout mie prendre, ainz U a tout laissié : Ja n'en aurai, dist il, neplain pas, neplainpié. (Rou, 30 J ?• « Réduire au petit pas, » réduire au petit pied: « Le pape Alexandre commença de plein abord à « exterminer en la Romagne, et es terres du patri- « moine de S. Pierre tous les petits seigneurs par- « ticuliers et tyrans qui pilloient et ruinoient tous « leurs pauvres peuples et sujets par une infinités « de concussions, rançonnemens et pilleries, de « sorte qu'enfîn il les mena si bien et si beau, qu'il « les réduisit au petit pas. » (Branl. Cap. eslr. II, p. 218.) — 8* « Céder le pas devant, » céder le pas. (Agesilas, trag. de P. Corn. act. i, se. i ) — 9* « Si • tost que les Anglois les apperceurent, ils seremi- « rent tous ensemble, et ne monstrerent point de « semblant d'effroy ; et chevauchèrent le bon pas. » (Froiss. liv. II, p. 158.) — iO* « Aller tout le pas, » aller très vile. (Palh. Test. p. 115.)— 11'* « Marcher • au pas de la pique, » marchera pas lents : « L'ar- « mée du ducde Mayenne estoitcomposée de nations « différentes chargées de bagages et de gens qui ne « marchotent qu'au pas de la pique et à petites • journées. » (Mém. d'Angoul. p. 60.) — 12" • Passer « le bon pas, » aller très vile, courir. (Froiss. II, p. 111.) — 13<> • Passer le pas, » mourir. (Molinet, p. 89.) — [« Il fust bon que je m'en alasse Avant « qu'il eust passé le pas. » (Patelin.)] — 14« « Ouvrir • le pas, » commencer. (Amant ressusc. p. 186.) — 15» « Pas d'asne, » pièces de la garde en forme d'anneau, allant des quillons à la lame, dans les épées du xvi* siècle: « Espée commune et portative, « tant à pié qu'à cheval, la garde d*icelle faitte à « une croisée el à pas d'asne. ■ (La Colomb. Théât. d'honn. II, p. 432.) — IG'* « Pas simple, » terme de danse. (J. Marot, p. 247.) — 17» « Le vent de pas, » espèce de vent très fréquent dans le Languedoc. (Voy. Mém. sur Thist. du Languedoc, par M. Astruc, indiqué dans le journ. de Trévoux, décembre 1737, p. 2225.) — 18* • 11 aimoit aussi fort l'exercice des « chevaux et à les picquer; et ceux qui alloient « plus haut, c'esloient ses favoris, comme j'ay veu « le morel qui alloitfort bien deux pas et un saut « el d'un très haut et bel air. » (Drant. Cap. fr. IV; p. 26.) Terme de manège. — 19» • Un délinquant « accusé et mis en cause par devant les dits esche- « vins, doit estre condamné aux prochains plaids • après, que Ton nomme les plaids du pas jure qui « sont trois en Tan, ou sinon le ditaccusé requiert 27 PAS - 210 - PAS « fin, il doibt estre absoud, si le bailly ou procureur « des dits religieux sont en demeure d'avoir fait « leur preuve. » (N. C. G. 1, p. 437.) — 20* « Lettres « de pas, > sauf-conduit. (Voy. le GIoss. de Thist. de Bret.) — « Draps à trois pas ou à deux pas, > terme de tisserand ; passage du fil dans la lame : « Que en la dite ville de Ghaaions Ten face draps à • trois pas, selon Tancien usage, signés du signet « de la ville, et du pois accoustumé, etautres draps « aussi filez au tour^ cardez et fait à deux pas, et « de certain pois comme l'en fait à Brusseles. » (Ord. V, p. 193.) — 21» « Pas pour pas, » pied à pied. (Le Jouvenc. p. 578.) — 22* « Assiéger le « paSy » fournir le moyen : « Vous confermerez les « mensonges qu'eux en ont porté au roy Ferdinand, « vous assiégerez à cest innocent le pas de rentrer « à ses biens, vous obligerez vous à le priver de « vostre bicnfaict sans sa coulpe et à contrevenir « à vostre propre faict. > (Mém. de Du Bell. IV, 132.) Pasadouz. Flèche. [Voir Passadour.] Mot lan- guedocien, suiv. Le Ducnat, sur Rab. IV, p. 218. Pasat. [Aire : « Ouquel estable le suppliant avoil « certaine quantité de blé, lequel il avoit mis sur « \e pasat dudit estable. > (JJ. 201, p. 3, an. 1467.)] Pascage. [Lieu de pâture : • La garenne est de « défense, tant pour la chasse que pour la pesche « et le pascage. • (Loysel, f. 238.)] Paschaux. Qui a lieu à Pâques. On trouve jeux paschaux, dans la Nef des Fols, f. 99. 1. Pasche. Convention, au N. C. G. t. II, 1235. 2. Pasche. [Pâques : « L'endemaine de la cluse « de Pasche. » (Stat. de la 3* année du règne d'Edouard I".)] Paschier. [Pâturage: « Terre herme, qu'on « appelle chaume et paschiers de bestes. » (Coût, de la Marche, art. 425.)] Pascor. Le printemps. Proprement le temps de Pâques, du gén. plur. Paschorum. [Comparez la gent pai^nor, la geste francor.'] Li dous termine m'agrée Dou mois d'avril, en pascor, Que voi le bois, et la prée Ck)vrir de feuUle et de flor. (P, av. iSOO, II, p. 558.) [« L'erbe verdoi soz la flor, Com el novel tems de « pascor. » (Partonopex.) — « Plus bel el plus fine • blanchor Que flor d'espine en pascor. • (Id.)] Pascu. [Nourri : « Qui voelt avoir leur service, « il faut que il soient pascu. • (Froiss. X, 304.)] Pasieulement. [Paisiblement, dans Froissart, III, p. 377.] Paske. Pâques: « Paske flories, » dimanche des Rameaux, dans THist. de Cambrai, p. 31 el 32. Paskeres. [Temps de Pâques, dans Jordan Fanlosme, v. 64 : « Et sour un paskeres que on « compte Tan mil .ccc. xxxvm. le xnr jour d'avril, le « mardi de ceste pasques assés matin. » (Froiss. II, 393.) — « El furent là tn paskeres. » (Id. IV, 132.)] Paslc. Pâle : « Patle putain et rouge paillât^. » (Brant. Dames gai. I, p. 350.) — « Pa$le comme une « escuelle de vendanges, > rubicond, rouge. (Ga- rasse, Rech. des Rech. p. 301.) Paslement. Avec pâleur. (Cotgr.) Pasiir (se). Devenir pâle. (Cotgr.) Pasme. Paume, main. Encens à Rome et fin basme Et doulx musch qu*eUe tient en pasme. (Desch. 455.) Pasmé. Couvert, jonché de palmes, de feuilles: La sale fù encortinée De jons et de mente pasinée. (Blanch. f. il9.) Pasmeisuns. [Pâmoison : « Li quens Rollanz « revient de pasmeisuns. » (Roi. v. 2233.)] Pasmer. [!*• Neutre ou réfléchi. Se pâmer : • Li « arcevesques quant vi pasmer Reliant. > (Roland, v. 2222.)— « A icest mot sur sun cheval se pasmet.^ (Id. V. 1988.)— « Vous m'avez estei li mieudresfiuz « qui onques fust à mère. A ce mot,chei pasmée. » (Mén. de Reims, § 371.)] — 2» Faire évanouir : Je ne sens rien de ma plaie cuisante, Que le plaisir dont ton œil m'a pasmé. [L. Caron, f. 66.) 3* • Dauphin d'argent pasmé, » désigne en bla- son un dauphin à gueule bée ou béante, comme évanoui. (Cotgr.) Pasmeson. [Pâmoison, au gloss. 521.] Pasmoier. [Rapprocher Palmeier. Faire tour- ner dans la paume de la main.] Li rois revint d*estordoisons ; Bien s'est rasis en ses arçons, Et pasmoie son fort esçié Quil n'a encore pas bnsié. (Parton. f. i35.) Pasmoie. [Paumelle, espèce d'orge : « Neuf « setiers depasmote. » (JJ. 53, p. 356, an. 1317.)] Pasnage. [Droit payé au seigneur d'une forêt, pour avoir la liberté d*y faire paître les porcs: « Que il puissent mettre et tenir celte fois en la « peusson de nostre forest de Rez deux cens pour- ri ceaulx ou porcs franchement; si vous mandons... « que vous y laissiez tenir yceulx franchement, sans « en avoir ou demander pasnage ou autres rede- « vances, quelle qu'elle soit. > (Lett. patente du 28 août 1344.)] Pasnaiger. [Faire paître des porcs: « En icellui « bois avoient esté mis plusieurs pourceaulx pour « pasnaiger. » (JJ. 185, p. 71, an. 1450.)] Pasnalse, Pasnasle. [Navet, panais. On lit pasnasie, au gloss. 6792, sous pastinaca.2 Ne ponpant Tavoit U tenue Par maintes fois, trestoute nue, Tant ert ele à greignor mesaise, Quant ele sentoit la pasnaise Sur ses cuisses et sur ses hances Qui erent moult souez et blanches. (Ms. 72i8, f. S77.) Pason. Moult furent U pason Bien fait et riche de fason. (R. d'Atys, dans D. C.) Pasqour (temps). [Temps de Pâques, dans Froiss. II, p. 197.] Pasquage. [Action de se nourrir : « Helas, dist PAS -2 > Polibans, chi paierai treuage ; Deable ont envoiet • cbestui en mon maaage ; Je croi qu'en l'autre • siècle Terai anuit pasquage. > (Baud. de Seb. XI, p. 438.)] Pasquel. [Voir dans D. C. Pascha annotinum: • L'annotif pasquel doil esire tousiours fait en • l'année revolute, se il ne avient en Karesme. •] Pasqueret. [Tempa pascal : « Un jour de mer- • credi de patqueret que le suppliant estoit en la • Tille de Fresne. > (JJ. 143, p. 99, an. 1392.)] Pasquerette. Pâquerette. n De sauroit de ta rare beauté Nf de ton cors Qeuri de nouveauté Si non sortir la tendre pasquerette La marguerite avec la violette. (A. Jam. {. 300.) Pasques. [Fête annuelle en l'honneur de la résurrection du Christ : • Suinte Eglise Tait la poi- • que le premier dimanche qui vient après celé lune • plaine (de mars) por ce que Jhesu Crist resuscita « de mort en celui jor. > [Brun. Lat. Très. p. 145.) — ■ En ce temps eschurent Pasques si haut, que ■ environ Pasques closes on eut l'entrée du mois " de mai. • (Froiss. éd. Buchon, I, i, p. 194.) — ■ Il •• ala un jour par les festes de Pasques touz seus « en un jardin qui estoit leiz la tour. > (Mén. de Beims, §80.)] Expressions: 1' [• Pasque florie, » dimanche des Rameau-x : • Ja ne verés passer Pasque florie. » (Aiol, V. 2iJ22.) — 2" ■ Pasques charneux, » jour de X*Aques où on use pour la première fois de viande après le carême: • Par vertu desquelles lettres « comparu par devant nous à Chalons, le mardi • devant Pasques charneux l'an 1350. > (Ord. IV, p. 81, an. 1350.) — 3° • Pasques communians ; « excommichans, communiaux, • Jour de la Résur- rection el la quinzaine des Rameaux à la Quasimodo: « Le jeudi devant la Teste de /'asi/ues communiant.' Donné â Gray l'andemaiu dou mois de Pasques. • (Cart. de Langrea, f. 43, an. 1286.) — ■ Li quels • bans (de vin) commence eslre pris chascun an au • jours de Pasques commenians la grant messe < diaatée, et dure continuelment jusque au di- l - PAS ■ moingche dou mois de Pasques. • (JJ. 59, p. S46, an. 1304.)] — 8' • Devoir de Pasques.... Qui est nn ■ agneau sur chacun ménagier tenant brebis en la < paroisse, qui a été ajugé au curé du bourg Beau- « terre, par arrest de Rennes du seizième octobre • 1561. • (Laur.) —9» ■ Pasque (faire sa), ■ com- munier. Henri IV reproche à sa femme, la reine Marguerite, les excès auxquels elle s'éloit livrée sans cesser néanmoins • de faire trois fois sa Ptugue ■ par semaine, dans une bouche plus fardée que le • cœur. » (Divorce satirique d'Henri IV, ms. p. 50.) — • (Marie Stuart) fit là ses Pasques par. le moyeo ■ d'hostie consacrée que le bon pape Pie V luy avoit « envoyée pour s'en servir à la nécessité. • [Braal, Dam. illus. 144.) ~ 10* ■ Pasque Dieu, ■ jurement de Louis XI: • 11 luy arriva de jurer à la chaude « cole son grand Pasque Dieu, et dire que s'ils « n'obeissoient à son vouloir, il les feroit mourir. ■ (Pasquier, Rech. liv. VI. p. 568.) — [11° . (Ces nego- « dations) empeschoient plusieurs de se déclarer, ■ comme ne voulant pas se faire poissonniers la • veille de Pasques. . (D'Aub. Hist. 11. p. 172.) — 12" • Ils s'y attendoieni comme fi leurs œufs de • Pasques, > dans Despér. 28' conte ; voir Œuf.] Pasquetcz. Pâques. Le mercredi des Patquetei. (G. Gviart, f. SIQ.J 1. Pasquier. [Pâturage, aux Ordon. IV, p. 381, an. 128-2.] 2. Pasquier. Espèce d'épervier: Mais je monstre que le gibier Dure de l'an plus d'un g quartier ; Au commencement de juillet Ayez l'esparvier ramaget Que aucuns appellent pasquiers. {G. de la Bigne, f. 145.) Pasquiere. Printemps : • La saison de pas- ' quiere. • (Nouv. Coût. Gén. I, p. 407.) Pasquin. Pasquinade, satire : • Du temps du feu ■ roi Charles IX, fut fait un pasquin â Fontaine- • bleau fort vilain et scandaleux, où il n'épargnoit ■ pas tes princesses et les plus grandes dames, ny ■ autres; que si l'on eust sceu au vray l'autheur, • il s'en fust trouvé très mal. ■ (Branl. Dames gai. II, p. 497.) Pasqiiiné. Tourné en ridicule, décrié par des pasquinades: • Telles dames y a-l-il qui ne seau- • roient marcher, ny broncher le moins du monde • sur leur honneur, et en faster seulement d'un • petit bout de doigt, que les voila aussytost des- • criées, divulguéesetpasçutWes partout. >(Brant. Dames gai. II, p. 497.) Pasqulneur. Faiseur de pasquinades. (Brant. Dames gai. II, p. 456.) 1. Pasquis. [Pâturage:'* La troisième crovée ■ se nomme la crovée de Lazeralle qui est par • dessus ]e pasquis qui est jusques au chemin dit ■ le chemin des foins. > 'Hs. de Commerci, p. 206, an. 1497.)] PAS -2 2. Pasquls. Pàquerelte : Ce m'est trop dur comma j'f «oi bulcbier. A plAïue rauuc, les Qeura et les panjuit. (uttch. f. ii.J Pasquor. Printemps : A l'entrée de paiouor. Que voi les ubres foLlUr. (Poéi. av. iSOO, IV, p. 15S9.) Passable. [Qu'od peul traverser : ■ Styx, des < mors l'éternel séjour, qui n'est plus passable .au - retour. . (Sat. Mén. p. 216.)] Passablemeot. [• J'ay k soupper assez passa- ■ blemenl : Pommes, pruneuux, tout plein ae bon « fruittage. » (Marot, t. IV, p. 7.)] Passade. [Passe, partie au jeu : • Lesquelz ■ jouèrent une autre emprinse, laquelle derreniere ■ emprinse ou passade iceulx MiUas et Casai qui ■ avoieiit perdu la première emprinse gagnèrent. > (JJ. 191, p. 49, an. U54.)] Passador— our. [Trait d'arbalète : ■ Un fer de - passador ou railhon. . (JJ. Ift7, p. 66, an. 1468.) — ■ Le suppliant pour soy défendre mist ung roil- ■ Ion ou passadour sur son arbaleste. • (JJ. 195, p. 1025, an. 1474.)] Passage, [i" Défilé dans les montagnes ; ■ Se < r pois Lru ver à porl ne h passage, Liverrailuiune • mortel bataille. • (Itol. v. 657.) —2° Gué, bac sur une rivière : * Pour visiter les pors et passages de • la rivière de Saine, pour la garde et seurté ■ d'icelle depuis la ville de Vernon en aval jusqu'à . la mer. » (B. N. fr. 25764, n- 140, an. 1364.) — 3° Voyage par mer : • Mais nos ne somes mie tant ■ de genz que par uoz passages paier poons les lor ■ atendre. ■ (Villeh. p. 59.) — • Et si estoit grans • hom etricbeshom, et bien pooit paier son pas- • saige. ■• (Joinv. § 629.) ~ 4° Voyage d'oulremer, croisade : <■ Je laisse à la Terre Sainte 50 mille livres • & payer et à délivrer quant passage gênerai se • fera, et est mon entente que se le passage se fai- ( soit en mon vivant, de y aller en ma personne. • (Teslam. de Charles le Bel, oct. 1324.) — 5° Droit de péage :• Et seront TraDs et quiles... de rouage, de « panage, de terrage, de pelage, de passage, d'arri- ■ vage et de toutes autres coustumes. ■ (Cart. du prieuré de S. Nicaise, f. 72, an. 1320.)] -r- 6" Contri- butions indirectes : • Le liaui passage eloit un droit ■ de 7 deniers pour livres qui se percevoit sur la « laine, la loite, .(Colgr.)— \oy.sur\ebaspassage le Recueil des Etats de Quinel, p. 126 : • Semble ■ ans dits estats que les dites impositions foraines, • haut et bas passages, ne se doivent point bailler . à ferme, au moins s'ils se baillent, ce soiL à gens « de bien. • (Godefroy, Observât, sur Charles VIII, p. 417.) — 7" » Ce vint un terme que on appelle au • pays ]e passage de mars. • (Cliron. de S. Denis, 1. 1, f. 270.) i. Passager— 1er. [1» Vaisseau de transport: « H entrèrent en uapassagier. • (Froiss. VIU. 334.)] — 2° Surnom donnéauxVaudois.(Hi3t. dedelhou, I, liv. II, p. 411.) 2. Passager. Paire des roulades : * Passager el • varier la voix. • (Cotgr.) i- PAS Passagèrement. Légëremenr. (Hotiet.) Passageur. [1** Passeur : ■ Porront aller, pas- • ser et repasser par le dit bac, à pié, h queval, k ■ car, à carrelle, à vuil et à carques, paisiblement ■ et franquemenl, sans paier au passageur dndU . bac. - (Cart. de Corbie, 23, an. 1362.) - . Promet- • tent à nous, nos commis el passageurs pour nons ■ qu'ils puissent mettre el ficher sur la terre et sei- ■ gneurie desdils religieux.... pieux ou fiches pour • lyer el rellen^r lesdils bac, barge ou basteaulx. > (Cart. de Lagny, f. 75, an. 1460.)] — 2" De passage : • V aisseaux passageurs. » (Loys 111, duc de Bourb. page 238.) Passalre. [Potion médicinale passée par la chausse : • Lequel apolicaire bailla A diverses foiz • des pouldres, ysserops, beuvraiges et plusieurs ■ passaires. • (JJ. 200, p. 64, an. 1467.)] Passant. 1° Passereau : < Faucons passons. • (Budé, des Oiseaux, f. 113.] — 2° Courant : • Dans • un mois passant, • (Ms. 7218, fol. 219.) — 3" Les deux trous d'une boucle dans lesquels passe le sommier qui relient la chape. (Colgrave.) — [« Une ' ceinture de soye vermeille à boucle et mordant ° d'or, le mordant neellé aux armes de France et " le passa»/ et les fermillieres d'or. • [Invenl. de Charles V, an. 1380.) — < Une large ceipture, pour • boys, de cuir d'abbaye, dont la boucle, le mor- • àtialei\e passant sont d'or, non pesé. • (Ibid.)] — 4° Les deux anneaux dans lesquels passent les rônes du caveton. (Golgr.)— 5° [Monnaie du Hai- naut : < Lesuppliant lira ieuxpassans de sa bourse, • monnoye dudit pais de Haynaut. • (JJ. 154, p. 593, an. 1399.)] Passarlns. Ricochets : • Faire des passarina > comme l'on dit, et jetter ses escus dans l'eau les • uns après les autres. • (Nuits de Straparole, t. Il, page 447.) Passavant. 1* Machine de guerre ; lour roulante à étages : ■ Les seigneurs ordonnèrent un assaut, > et avoyent fait charpenler un engin qui avoil ■ quatre estages; et en chacun estage vingt arba- — leslriers; quand tout fut appareillé, on amena et < bouta celuy engin qu'ils appelloyent un passavant ' au plus foible lieu du cbastel à leur avis. «(Froiss. liv. III, p. 71.) — 2' [Monnaie du Hainaul : • Esler- ■ lins d'Angleterre et d'Escoce, gambroisins de ' Philippe, chevaliers de Guillaume, passavan$ • neufs, sont à onze deniers, obole, argent le roy. • (B. N. ajic. 8106, fol. 147.)] - 3' Cri de guerre de Louis de Santerre, connétable, et du comte Thibaut. [Desch. et Rom. de Rou, p. 121.) — • Passavant cri ■ de guerre n'a jamais signifié viens avant, mais ■ allez en avant. > (Meneslr. Orig. des Arm. p. 214.) — 4' Terme de chevalerie employé dans les forma- lités observées pour la dégradation d'un chevalin*, après lui avoir ôlé ses armes pièce k pièce ; il parolt désigner celui qui marchoit devant le dégradé : • Cela fait on avoil appresté de l'eau chaude dans > un bassin d'or ou d'argent, lequel le herault •I d'armes tenoit en main, et demandoit à haute PAS -2 • TOix le nom du chevalier, lequel luy ayant été dit ■ par le passavant, le herault repliquoit: vous vous • trompez il n'a pas ainsy nom, ains c'est un trais- > tre, vilain qui a méprisé et souillé l'ordre de la • chevalerie. ■ (Beloy, Origine de la chevalerie, p. 47.) — 5« Jea, dans Rabel. 1, 153. (Voir Passez.) Passaumeot. Passablement bien : Et se ce non, je voen bien k'U l'ament. (Val. U90, f. 175.) 1. Passe. [Passereau : ■ Certes la passe trueva ■ à soi meson. ' (Psautier du xui* s. f. 102.)] Que n'ayje tes guidei fideUes, Tes poMei et tea colombelles, El ton char, divine Cypris. (Dei Portes, p. 1 18.} 2. Passe. [Notaire, au t. l.desPreuvesdel'nist. de Bretagne, p. 8.] 3. Passe. [1> Bâton qui, au jeu de longue paume, soutient la planche percée, au bas du toit : « En jouant icellui Philippot... prist un baston à ■ terre, qui ilec estoit gisant, et qui faisoit criée et - iwsse de leur jeu. » (JJ. 122, p. 337, an. 1383.) — 2* Jeu: • En jonantlesungsàungjeuqueonappelle - au toquon, et les autres à ung autre jeu, appelle * lapasse, auquel jeu l'on joue avecquesjavelines. > (JJ. 199, p. 3H, an. 1463.) — 3" Lisière : • Se aucun * veult faire drap, entre drap et demi drap, il sera ■ tenu de mettre au bout du demi drap une bou- ■ liera ou passe. • (JJ. 173, p. 151, an. 1424.)] Passé. 1* Suàst. Temps passé : • Avotentobtenu ^ sentence et obligation des arrérages de la dite ■ vente contre les seigneurs d'icelle terre et seigneu- * rie de Haubresches, du passé avoient lous ans, et ~ ai en avoient lousjours depuis joy et esté payés "^ des arrérages de celle rente. • {Procès de Jacques '-CBur, ms. p. 139.) II' Adverbe. Depuis : ■ Passé quatre cens ans. ■ Vfiist. d'Arthur 111, connét. de France, p. 748.) m* Participe. 1* Approuvé : ■ Passées par luy et * son conseil. • (Ord. IIl, p. 504.) — 2" ■ Passe en * sautoir. • (Labour. Origine des Armoiries, p. 234.) - 3" • Palus passé et lassé de cordes, • c'est-à-dire palissade ou palis au travers duquel on a passé des Cordes et avec lesquelles on l'a entrelacé. (Assises deJérus. p. 82.} Passeau. [Passage, sentier, dans la Coutume de Lièffe, ch. IX, art. 15.] Passeclievaulx. Barque à passer des chevaux : ■ Les bippagines ou hippagoges ealoient enlre les ■ Grecs des navires à porter chevaux tant sur les ■ rivières que sur la mer, pour l'usage de la terre, « qoi furent inventées par ceux de Salamine, et en • Doslre langage on les appelle passechevaux. > (Div. leç. de Du Verd. p. 120.) Passe-droit. 1° Irrégularité: «L'unité de lieu • est assez exactement gardée en celle comédie • avec ce pmse-drotl toutes fois que tout ce que dit • Daphnis à sa porle ou en la rue, aeroit mieux dit < dans sa chambre, où les scènes qui se font sans • elle et sans Amarante, ne peuvent se placer. ■ S- PAS (P. Corneille, Examen de la Suivante, comédie.) — 2° ^Faveur, grâce : « Ce commissaire des guerres ■ faisoil au père aultant de passe-droils, et plus • qu'il n'en eusl sceu demander. • (Carloix, t. H, p. 17.;] — * Le bénéiice d'inventaire est tel, de tel • privilège et passe-droit que qui aura appréhendé « une succession sous icelny, il ne pourra estre > rectierclié ny contraint au payement des debtes, ■ promesses ou pteigement du defTunt, outre le > contenu ou dénombré au dit inventaire. • (Nouv. Coul. Gén. 1. 11, p. 1085.) Passée. 1' Trace que laisse le pied d'une bêle : « Faire bien souvent brisiées pendantes ou en terre • et partout ou par passées de voyes, ou par aultre « mol terrain. ■ (Chasse de Gast. Phéb. p. 209.) — 2" Moment oti se lève un oiseau : «Si lefauperdrieu ■ y arrive, !e hobreauest contraint de s'enfuir pour • éviter sa /passée; car le fauperdrieux est oiseau < qui voile assez roide près de terre, sans gueres ■ battre près des aisles. • (Budé, des Ois. T. 118.)- • Rendre les jays à la passe'e. '(Modus. fol. 161.) — 3° Brèche : • Tant furent les murailles rompues et ■ altérées, que par les capitaines et maistres ■ canonniers françois fut dicl que passée surfisanle < y avoil pour donner assault. « (J. d'Aul, Ann. de f^ouis Xll, p. 43.) — 4" Portée dune bombe : • Faire « bonne passée, • porter loin, parcourir un long espace de chemin : • Bombardes assises sur la • grève de la mer lesquelles au moyen des man- « leaux dont on les couvroit lorsque la marée « venoit, faisaient après aussi bonne passée, comme ■ si elles eussent esté placées en terre ferme. • {Hist. d'Artus m, p. 788.) — 5° « Passées du mois, • certaines sommes que l'on avoit coutume de passer en dépense et qui ne se porloient sur le registre que le dernier jour du mois. (Gotgrave.) Passefillon. l'Arrangement des cheveux sur le front : ■■ Les cheveux en passe-fiUon, Et l'œil gay ■ en esmerillon, » [Marol, 1, p. 202.) Voir Pasquier, Monophile, p. i85. — [2" Nom d'un chaperon fémi- nin, en forme de coiffe non fermée et retroussée sur le front, qui tombait le long des oreilles et recouvrait la nuque. — 3» Sobriquet d'une jeune et spirituelle Lyonnaise que Louis \1 attira à Paris. — 4° Ouvrage de passementerie.] Passefllloné. Frisé, entrelacé. (Voy. le Dicl. de Cotgrave.) Deux perles pareilles Lu; chargeoieot les deux bouts de ses bettes oreilles Ses cheveux de Ra or, d'art pasiefiltotie: Ses deux temples couvroyent proprement ordonnez. Bûr, li>l. U3. Passeflllonner. Friser, entrelacer : En paisefillonniiU ses crespillons crins, Je vey saillir de deux vives fresettes Cent amoureux chargez de cent traits ivoirins Forcez au bout de ses beUes pommettes. Loyi la Ciroii, tal 10. Passeflu. I' Qui dépasse les autres en finesse. (Cotgrave.) — 2» Etoffe très fine : « J*osse^nde Luc- - ques. • (Cotgr.) Passe-Ileur. Plante. (Cotgr.) PAS -2 Passe latin. Plus que latin. (Apol. d'Hérodote, p. 106.) Passeler. [Munir d'éclialas : < Et avec ce lui ■ dévoient ooMeter environ un arpent et demi de . vigne. • (JJ. 142, p. 45, an. 1391.)] Passeligourds. < Ne vous réglez pas ît ces < maisiv^ passeligourds. > (Contes de Chol. f. 258.) Passcmartel de temps. Passe temps. (Cotgr.) Passement. 1° Action d'aller plus loin qu'il ne faut. (Caquets de l'Accouchée, p. 158.) — [2" Pouvoir de passer des actes publics : > Item, nous conte, ■ voulons et accordons o tout ce que lesdiz reli- ■ gicux aient et puissent avoir pour le temps ■ avenir en leur anbnye, passement de lettres, de ■ ceulz seulement â qui il plaira de y faire lettres . passer. » (JJ. 81. p. 741, an. 133-2.)] - 3" Contrats ou actes passés pai' les notaires : * A esté ordonné > que doresnavant quand aucuns notaires ou tabel- « lions passeront lectres ou contractz, qa'ilz fncent ■ mencion par qui elles sont escriptes, ou mettront • en leurs passemens les noms d'iceuix qui les au- ■ ront escriples, atln que l'on puisse savoir la • faculté qui y sera. • (Ord. des ducs de Bret. 209.) — " De tous les dits passements, promesses, ratifi- • calions et sermens, fourniront de lettres des dits ■ princes, instrumens publics et authentiques. ■ (Mem. de Commines, Ul, preuv. p. 412.) — 4" [Pas- sementerie : • Colletsde maroquin de toutes couleurs « à passement d'or et d'argent. • (Carloîx, V, 32.)] Passementer. Garnir de passements : « Casa- ■ quespassemfin/eesd'oret d'argent. ■ (Mém. de du Bellay, VI, p. 433.) — On disoit au figuré : « La ■ sérénité d'iceluy cerveau ne soit troublée par ■ nues quelconques de pensement passementé de ■ meshaingetde fachcne. • (Rab. III, p. 11.) Pnssemervellle. Chose estraordinaire : Feist Diex en lui pasaemerveille. (Fabl. de S. G.) Ice tu le passemerceillt, Qu&nt vous por une tôle oeille Haloatrue et esgarée Vous plot tant palne aoulTrir Por qu'aie peut revenir La dont ele eatoit remuée. (Ms. 1SÎ8, f. ISS.) Passemese. Chant à l'italienne, propre à dan- ser. (Dict. universel.) — « Chantent tous les jours ■ diverses chansons, et viendront à inventer madri- ■ gales, sonets. pavanes, passemeses, gaillardes, et ■ tout en commémoration d'amour, comme celuy • pour lequel les hommes font plus que pour nul « autre. ■ (Débat de folie et d'amour, f. 402.) Passenage. [Droit de péage : • Nous avons ■ donnei â loial censé... no tonliu dou mairien et ■ no passenage. • (Cart. de Flandre, Ch. des Comp- tes de Lille, p. 261, an. 1274.)] Passe-partout. [Clef qui ouvre plusieurs portes : « Il ouvrit avec son passe-partout toutes les ■ porles qui alloient à la chambre de la roïne. • (D'Aub. Hist. 1, p. 257.) — De là au figuré : • Noslre ■ victoire nous donnera passe-partout iu^ques à la ■ teste des rivières. > (Id. i, 268.)] l- PAS Passe-pas. [Passe-passe : ■ Par uag tour de ■ passe pas. ■ (Paisgrave, p. 833.)] Passe-passe. Tour d'adresse ; les joueurs de gobelets, en escamotant la muscade, répbleal: passe, passe. ■ Jouer de passe-passe, • faire des tours d'adresse. (Apol. pour Hérodote, p. 138 ; Nuits de Strap. II, 378.) — ■ Joueur de passe-passe, ■ joueur de gobelets. (Uém. de Sully, II, p. 122 ; Rab. T, ftronostjc. p. 15.) — ■ Art de passe-passe, • l'art de aire des toui-s d'adresse. (Merlin Coccaie, I, p. 367.) Passe-passée. Tour de passe-passe. (Cotgr.) Passe-pied. [Danse h trois temps, d'un mouve* ment très rapide ; usitée surtout en Bretagne : ■ Trois gentilshommes bretons beaux danseurs de ■ passe-pieds et de trihoris. > (Desperr. 5' conte.)] Passe-port. < Le mol de passeport qui noua a • este si familier pendant nos derniers troubles est > une abréviation de passe partout, qui est an > buletin que nous obtenons des gouverneurs, aQn ( qu'il nous futloisibledepasserpartoutsans prix.* (Pasq. Rech. p. 745.) Passe-porte. [Connaissement : ■ Un batellîer ■ tenant en sa main une passe-porte. > (JJ. 174, p. 289, an. 1434.)] Passe-preux. Preux par excellence : • Du ver^ ■ tueux duc de Nemours le passe-preux de tous • ceulx qui furent ducx mille ans à. ■ (Histoire du Chevalier Bayard, p. 305.) Passe-proesse. Prouesse merveilleuse. [Percef. Il, f. 126.) Passer. [A. Verbe actif, i' Traverser: • Passent • cez puis e cez roches plus halles.» (Roi. v. 3125.)— 2" Dépasser : ■ Douze cens ans ad passet. > (Roi. V. 521.) — 3" Faire passer: • Li plusdecessigneurs ■ laissierent lors cevaus au séjour en Anviers, et 11 • aucun passèrent les leurs et li aullre les vendi* • rent. ■ (Froisa. H, 390.) — 4* Traverser de part en part : • Sun bon espiet parmi le cors li passet. > (Rot. V. 1272.)] — « Il print sa lance, et en ferit l'un ■ des chevaliers le plus prochain de luy, qui estoît • lyéà une estache, et ardoir, comme les autres, ■ mais tant legierement le passa de sa lance qu'il ■ ne s'apperceut point qu'elle eust trouvé aucun « erapescheraent. • (Percef. VI, fol. 50.) — [5" Sur- passer : ■ Si com les neuf preus qui passèrent roule < nar leur proece. • (Froiss. H, p. 9.)^ — < J*aime ■ belle et bonne, à mon avis, mais si lescavoisque « ungchevalier y repairast augréd'elle, je auche- € valier n'en diroie villannie, ne n'en seroie cour- • roucé à la pucelle.... aincoys la serviroie bel et ■ courtoisement, quant devant elle viendrove tant « que celuy qui seroit à son gré piwseroic. «(Percef. VI, f. 72.) — [■ Amors qui toutes choses passe. Me ■ donnoit cuer et hardement De faire son comman- ■ dément. • (Rose, v. 1800.) — 6» Outrepasser, transgresser: ■ Ce commandement fut tenu, car ■ nuls ne l'euist osé enfraindre ne passer. > (Froiss. XVI, p. 186.) — 7» Frotter : • Et venoient aucune ■ .fois as murs et as crestiaus et les frotoient et poi- PAS - 21 • toient de leurs caperons par despit. > (là. IV, 98.)] — 8° Accepter, ratifier : • Qu'ils ne passent nulles ■ telles requestes. • (Ord. Ul, 137.) — [■ Li rois ne • pauoit oe faisoit nulle cnse sans le congiel de ce • Wikam. . [Froiss. VII. 232.) — • Nous ne ferons ■ choses que vous ne veés et passés. • [là, XVI, p. 138.) — 9" Désigner, fixer : • Toutes gens d'ar- • mes qui estoienl escript, ordonné el passé et ■ monstre pour aler oullre en Escoce. ■ (t'ioiss. X, p. 317.) — ■ Si passèrent chil signeur journée dou • retourner deviers le roi. ■ (Id. II, p. 461.) — Ift* Supporter, tolérer : . Mais amender ne le peu- • vent et lor convint passer. ■ (Id. III, p. 263.)] — On lit de la mort du duc d'Anjou à Naples, en 1384 : • Ces nouvelles furent tantosl seues en France, du • roy et de ses oncles, s'y portèrent et passèrent la « mort du roy de Sicile, ou mieux qu'ils peurent. » (Froiss. 1. H. 270.) — H" Digérer précipitamment : • Aucunes fois sont les oiseaux vexez d'une mala- • die que les fauconniers ont nommée le mal • subtil ; ou pour ce qu'elle rend l'oiseau maigre, • délié et subtil, ou pour ce que promplement ou - subtilement passe et esmeulist tout ce qu'on luy • baille.» (FouiUoux, Fauconn. f. 32.) — 12° ■ Pas- " ser sa gorge, > avaler en fauconnerie : * Quand ■ oa voit un oiseau qui ne peut enduire ne passer « ta gorge, c'est signe qu'il est refroidy dedans le ■ corps et luy manque la chaleur naturelle. • (Id. B. ferbe neutre. [1* Aller d'un lieu à un autre : - Si l'orrai Caries qui est as pors passant. ■ (Roi. ■v, 1071.) — « El avint un jour que chevalier de son * lignage aloient au tournoiement et passaient par * devant la porte de Clerevaus. • (Mén. de Reims, S 136.) — 2» S'écouter, en parlant du temps : ■ Ven- * dral li jurz, ai passerat li termes. • (Roi. v. 54.) — ^* Se lirer d'affaire, s'acquitter : « 11 en passeroit * par son serment. ■ (Ord. I, f. 136.) — ■ Et ne sçai * pas, en l'aïr où il est, se vous poréa passer par * raençon, qu'il ne voelle avoir vos vies. ■ (Froiss. •- V, p. 207.) — ■ Tous vous jugent à pendre ne * vous ne povés passer, pour toute vostre chevance. » Cld. XIV, 65.)] C. Verbe réfléchi. [1° Se tirer d'affairo : « Se cil « oui le beste est, veut jurer sor sains que le Leste « rompi son lien, et, si tost comme il le sol, il l'ala « guerre, ils'en^issesans amende. • (Beaum. XXX, p. 57.) — 2* Se dispenser de : • Et disoient que nul- « lement il ne se pooit excuser ne passer qu'il alast * en France. • (Froiss. 11, 390.) — 3° Se contenter: * Leors usages est tels en guerre et leur sobriétés « qu'il se paxs^nf bien assés longuement de char « cuite à moiliet. » (Froiss. 11, p. 134.) — « Je me " fuisse bien maintenant passes à mains de vos > proeccs. > (Id. 111, 407.)] Hait ne voit olr bautte messe Uoult legierement d'une basîe. (Desch. f. 408.) 4* [Se remettre d'une perte : ■ La perte que les * Gascons prisent devant Auberoce, lor fu moult * grande el ne s'en porentpasser ne retourner en PAS • trop granl temps. • (Froiss. IV, p. 271.) — 5» Se priver, s'abstenir ; < Se la journée est nostre, nous • arons chevauls assés, et se elle est contre nous, » nous nos passeroKS de cheval. ■ (Id. IX, 120.)] — ■ Si je scavoye, disl le roy, homme en ma courtqui ■ dire me le sceust, je luy demanderoye ; mais • puisque je ne le scauray, passer m'en conviendra, ■ et attendre tant qu'il viengne. ■ (Lanc.du Lac, III, f. 130.) - 6» [Etre accepté : • Chil traitiel fut enta- ■ mes et parlemenlelel.se passa par le consentement . du ducd'Ango. . (Froiss. XVII, 538.)] — 7° . Se ■ passer en brief, • user peu de : ■ La fcste que je ■ vous ay noncée sera noble, passez vous en brief • du deduytdesdames, car fol est qui s'i endort: ■ il nourrit recreandise el paresse. • (Percef. IV, f. 159.) — 8" • Se passer de deux hommes, • être compté pour deux hommes : • Le bailly ou lieute- • nanl prendreiit pour leur salaire chinq sols, et < chacun homme deux sols six deniers ; dont par ■ celte dille coustume le dit bailly ou son dit Ijeu- • lenani se passe de deux hommes. • CS. C. G. I, p. 466.) D. [Infinilif pris substantivement : ■ El au passeir . • que li rois Engtois cuida faire, li Barrois le saisi > par le col. ■ (Mén. de Reims, § 58.)] Passe rage. Plante crucifère qu'on croyailbonne contre la rage : ■ Quant un chien aura la rage mue, « pour le guarir, il faut prendre le poix de quatre - escus du jusl de la racine d'une nommée spatuta ' putrida, ditte passe ra^e, laquelle a la feuille • comme iris, toutes fois qu'elle est un peu plus « noire. » (FouiUoux Vén. f. 80.) Passerat. Pilule dont on use dans les maladies des oiseaux. * On leurdonneunpasserattrempéen « vin ou arrousé de miel ou pouldroyé de pouidre « de mastic. • (FouiUoux, Fauconn. f. 69.) Passer contre. Basse-contre. « Les bestes de < charge prennent plaisir à la musique et accord de ■ ces campanes, la dernière en ayant une si grosse ■ au col qu'elle sert de passer contre. • (Bouchet, Serées, 1. 1, p. 413.) Passereau. Moineau : • Passereaux et moi- > neaux Sont de faux oiseaux. i> (Cotgr.) Passertlle. Raisin à demi séché. (Colgr.) PasseriQ. Qui tient du passereau. (Cotgr.) Passeron. Passereau. (Cl. Marot, 359.) Passe route. Merveille. (Voir le sens de surpas- ser sous Passer.) Par mes eapices passe roule Je sens bon, j'oaie la duout De mainte viande et 1 odour Je la faix bien cuire el conQre Et digérer, bien doit souffire. (Detch. f. 319.) Passet. [1° Marche au pas : ■ Serrez s'en vont • tout le passe/. ■ (Athis.)] — 2»Tabouret : ■ Pazset > à mettre sous les pieds. • (Arrest. Amor. p. 70.) Passe-temps. [1° Amusement, délassement : ■ Et ne avoit (le daulpbin) aucun passe temps que • de jouer des orgues. » (Juvén. Charles Vl, 1413.) — > El le plus communément nous nous sentons PAS — 816 - PAS « plus esmeus des trcpignemens, jeux el niaiseries « puériles de nos enfans, que nous ne faisons après « de leurs aclions toutes formées ; comme si nous « les avions aimez pour nostre pass^/^mps, comme « des guenons, non comme des hommes. » (Hont. t. II, p. 71.)] — « Passe tefnps Michaut. » (Coquill. p. 105.) — 2* Escarmouche aux avant-postes : « Messieurs d'Aumalle et de Nevers et le reste de la « jeunesse ne voulurent pas perdre leur part du « passe temps; parquoy, encores que ce ne fust « Topinion des viels capitaines sortirent pour sous- « tenir les nostres qui estoient renversez. » (Mém. de du Bellay, f. 306.) — On disait d'une chaude affaire « qu'il y auroit du passe temps. » (Id. f. 319.) Passe tout. Qui surpasse tout : Nature, Dieu, vous ont telle fortunée Que passe tout est votre propre nom, Pour ce estes vous de chascun bien amée. (Desch. i55.J Passe-velours. Plante ; amaranthe. (Cotgr.) Passevolant. 1® Canons fort petits, montés sur roues. (Fauch. des Orig. liv. II, p. 122.)— « On void « toutes sortes de canons, bombardes, passe volans, « sacres, basilics, coulevrines. » (Merl. Coccaïe, II, p. 30.) — • Il y avoit.... des arquebuses à croq, sa- « crels, passe vo/ans et autres petites pièces. » (Mém. de du Bellay, liv. VII, f. 220.) —Aujourd'hui,en fait d'artillerie, on nomme passevolant des canons de bois bronzé qui ne servent qu'à faire peur, et par allusion au nom de passevolant donné aux soldats non enrôlés qui passent seulement aux revues. Dans Merl. Cocc2iie,\es passevolants sont cités au nombre des pièces d'artillerie réelles. — 2° On nomme encore possevo/ans les faux soldats, les soldats pas- sagers, dont les capitaines se faisoient'payer la solde aux revues des commissaires, etqui nesetrouvoient f)as au besoin, ce qui fit perdre la bataille de Pavie. Voy. Brant. Cap. estr. II, p. 19.) — [• Passe volants « qui sont valets et gens de boutique, qu'ils arment « et desguisent en soldats pour les faire passer à « la monstre. » (Carloix, V, 32.)] Passeure. Trou, passage : « Doivent estre les « rengés de paulx taillés de verges comme une « claye, et ne doivent estre que deux pieds de hauU, « et aux deux bouts des rangés feras deux passeu- « res qui n'auront chascune que plain paulme de « hault, et entre ces deux rengés mettras ce que tu « luy donneras à manger. » (Mod. f. 52.) Passiens. [Patient: • Si soies passiens, et n'aies « cuer ne vaine Qui ne tende à honneur sans pen- « sée vilaine. • (Brun, v. 3126.)] Passiere. [1° Entaille pour poser le pied: «Guil- « laumes dou Gaisnoit estoit entrés el fossé, et « faisoitpossieres à s'espée pour monter amont. » (Henri de Valenc. § 675.) — 2* Ecluse d'un moulin : « Lequel maistre Bernart rompy la passiere de son « moulin par force et grant influence des eaues. » (JJ. 146, p. 223, an. 1389.) — « IcelluiChalemay alla « en une passiere à mettre du poisson pour icelle « curer. » (JJ. 186, p. 45, an. 1450.)] Passion— un. [i« Souffrances de Jésus-Christ: « Et ton saint cors levras à passion. » (RondsY. p. 48.)— 2* Souffrances des martyrs: « Cil quart an « qu'otsuffertli martyrs passiuw.» (Tb.deCant.i59.) ~ 3" Douleur : a Quelle douleur eiexiremepassien.» (Nuits de Strapar. Il, 36.) — A^ Usage dér^lé d'une inclination: « Passions est aussi corne amor, leesce, « miséricorde, et toutes choses de quoi ensient « volonté et moleste. » (Brun. Lat. Tr&or, p. 269.) — 5" Maladie : « Icellui Flouriet s'est fait garir, où « il a eu moultdepasstons, gransfraizetinterests.* (JJ. 166, p. 449, an. 1412.)] — «11 luy prinl une 1res « forte passion que Ton appelle le flux de ventre. > (Chron. de Saint Denis, II, f. 207.) — « Ge vous di « que mes oignemenz est bons por roture, por « arsure, por anblure, por fièvre, por friçon, por « rain de passion. • (Erberie, ms. de S. G. f. 89.) — 6* Maladie contagieuse : He, pute, mal fnissiés vous née ; On vous donna la passion .^ Âlés en hors de ma maison. Que maie honte vous aviegne î (Ms, 7989, f. SiS.) 7® [a Je suis seur d'ouïr la passion ; plust à Dieu « que ma femme fust mute. » (Louis XI, 97* nouv.) — Allusion à l'évangile de la possfon qui est fort long. — 8" Phase de la lune : « Hz prindrent à spe- « culer sur plus occultes choses si comme des « passions de la lune. » (Christ, de Pisan, Charles V, t. IIÏ, p. 67.)] Passionaire. [1® Livre qui contient Tévangile de la Passion : « Un passionnaire noté. > (Inv. de la Sainte Chapelle.)] — 2» Livre qui contient le martyre des saints. -- 3** Sujet aux passions : Ainsi les dieux ont destiné le sort De l'univers orné de trois natures L'une immorjlelle exempte de pointures, De passion, l'autre mortelle aussi, Passionaire et pleine de souci, (ùnjs le Caron, /". 36.) Passionné. 1° Qui a soufTert la Passion : « Nos- • tre seigneur fut mort et passionné. • (Petit Jean de Saintré, p. 73.) — 2'* Malade: On a dit en parlant des oiseaux, que « quand ils esmeutissent, ils s'es- praignent fort comme s*ils eussent la pierre, et ces lignes sont plus ou moins selon que les oiseaux sont passionnez, ne perdans point le manger par ceste maladie. » (Artel. Fauc. f. 95.) — 3® [Agité par une passion : « (La jeunesse) de laquelle tout sens bien ordonné doit avoir com- passion comme de chose passionnée de divers désirs et assaults natureulz. » (Christ, de Pisan, Charl. V, 1. 1, f. 11.)] -40 Affligé: « Vivoit tellement passionné pour Tabsence de sa chère maîtresse, qu'il ne prenoit plaisir à chose quelconques. » (Nuits de Strap. t. Il, p. 201.) — 5* Réglé : « Celle somme venoit et descenaoit des arrierages de rente fonssiere et heritable^ sans ce que fussent oncques les dicts arrierages aterminez ne pas^ sionnez par contract de compte ne autrement. • (Bout. Som. rur. p. 817.) Passionner. Rendre passionné : On dit que l'amitié vient d'une simpathie. Qui passionne en nous egallement les cœurs ; Qu'elle naist de raccord et semblance des mœurs. Amtdis Janin, f. 78. PAS - 21 « ïipasle. • (Apologie pour Hérodote, p. 428.) — 5" ■ Entrer en la pa8(c jusqu'au coude. » (Oudin.) — 6* ■ Faire lourlel à quelqu'un de sa poste, > lui apprendre à profiter de son malheur : En majeure fui 9 se jou née. Quand je ne m'en seuch garde prendre; On puet cascun jor molt aprendre: De me poste me fait tortel. {lis. 7989, f. S13.) 7" • Paste du roy, ■ sorte de confilures : Apiea dîner, vient la inestrie De drageoira l^ire et apporter ; Lors convient aes gens exhorter D'avoir sucre en plate et dragée ; Patte du roy bien arrangée, Annis, madrian, noix confiiea. (Detch. (. 497} 8° [• Pasle alixe, ■ pùle aigrie, levée : « Les habi- • lans (de S. Delin) peuvent construire peliz Tours « en leurs hostelz, cliacun d'une aulne de Provins • de lour, pour cuire flaons et postes alixes, sanz ■ ce qu'ilz y puissent cuire postes levées en forme - de pain. . [ii. 198, p. 191, an. 1461.)] i. l'asté. [Pâtisserie renfermant de la chair ou du poisson : • iNiules, oublées, gibelés 'Ê.ipastés de ■ vis oiselés; Et quant il ces pastés luisoient, Li ■ oiselet par tôt voioient. * (Flore et filanchefl. V. 3187.) - • L'enlreniels fiist de pas/es de siros et • de pasle's d'anguilles. ■ (Récits d'un bourgeois de Valenc. au iiv siècle, p. 58.) — - Plus menus que li • chars dont on fait les pas/es. » (Brun, v. 649.)] Expressions : 1° ■ Payer \epasté, • donner pour boire : Promettant luj payer le paaii. Vil- Se Cbirlo Vil. I. V, p. 8. 2° • La faute vint que l'apprenti avoit toujours • ouï dire grille, féminin, e( non pas gril ; qui fut • ce qui descouvril le pasté, > c'est-i)-dire le pot aux roses. {Despér. I, 276.) — 2» bis. • Pasté à l'an- • gloise. • (Oud.) — 3°>i>as/^àla saulce chaulde. > (Rab. IV. p. 250.) — A' • Pasté d'assielle - (Rab. IV, S. 248 ; Bianl. Cap. Eslr. 1. 11, p- 2f>8), sorte de pâté ont chacun des convives en avoit un sur son assielle. — 5° ■ Postez de coings. • (Rabelais, 1. IV, p. 252.) — e- • Posiez en paste » (Rabel. V, p. 109), ainsi nommés pour les distinguer des pâtés en pol. — 7" • Paslé en pol. • [Dict. de Bob. Estienne.) — S» ■ Détaillez comme chair à pasle%. > (J. Marot, p. 123.) — 9° ■ Qu'elle en fasse a présent des postez ■ de chenilles > (Brant. Uames gai. t. Il, p. 491], c'est-à-dire qu'elle en fasse ce qu'elle voudra. — 10" « Faire \e pasté, • terme de jeu ; arranger les cartes d'une façon avantageuse pour soi. Cette façon de parler est encore en usage. Au jeu « sieur ■ Innocent elma cousinne /onl si sou vent le piuf^, • (CoDies de Choiières, f. 174.) — 11° • Faire postez, • façon de parler qui fait allusion à une ancienne cérémonie qui se célébroil autrefois quinze jours après la naissance d'un enfant : < Il a près de cy ■ une dame... nui est accoucbiée d'un fils, il n'a que < .XV, jours, et l'en fera demain ses posiez, et y ara • iousles.... Il est vray que long temps a que ■ l'en ne faisoit nulz postez, mais, l'en faisoit grnn- ■ desrelevatlles; et or est ainsi maintenant que '- PAS ■ vaine gloire et jeunesse gouTerneDl le monde, • i ont ordonné que l'en fera pastés environ la • quinzaine que l'enfant sera né. • (Hodus, f. S20.) — 12° Pâle formant surlout dans un grand dîner: • Après que ceux de l'église eurent fait leur devoir ■ au pasté qui esloit le premier enlremels de la • longue table... dedans le pûs(e fut joué et sonné " d'un cornet d'Allemagne fort estrangemenf.... • Apres l'entremets de ce blanc cerf, les chantrea • dirent un motel en l'église, et après fut joué au • pasté à'ua luth, ellepa«(e faisant lousjoursquel- • que chose entre deux entremets. > (Mathieu de Coucy, Hist. de Charles VII, p. 669.) 2. Pasté. 1- Pétri : Après ce digner povre et gaslé. Que l'en ot fet du pain dur pasii Par l'eue chaude où il hi mis, SesontUd'errerentremis. lMÈ.7S18,f. 597.) 2- Empêtré : Tout est gaslé Ton povre moine pa»lé Qui a delcssié la pasture. (De»eh. f. 4i8.J Pasteillter, Pasteller. [Se dit du moulin â pastel; voir Moulin.] Pastel. 1° Plante, dite encore guède : . L'Espa- • gne a besoin de nos bleds, l'Anglelerre et la « Flandre de nos vins, de nos sels, de nos pastels, • de nos toilles. • (Letl. de Pasq. t. III, p. 710.) — Les soldats anglois, suivant le récit de César, . se • frotloienl le visage de pastel pour plus grand • effroy diabolique. ■ (Brant. Cap. fr. IV, p. 49.) — 2* Petit pâté ; . Prenez totes les bones espices si ■ m'en faites un geniill pastel tout nel, si me le ■ couchiez sor voslre joue, et du jus lavez bien voz ■ denz et puis vos dormez un poi. Ge di que vos en « seroiz gariz, se Dieus velt. ■ [Erberte, f. 89.) Pastelles. Plats : - Par la dite coustume de Ver- • vins... vesLures, fraiz de nopces, pois, pastelles et • autres meubles donnez ne se rapportent. • (Coul. Gén. 1. 1, p. 564.) Pastenade. [Panais : • Une espèce de pastenade « est la betterave. ■ (0. de Serres, p. 530.)] Paslenaque. Poisson qui ressemble à la raie. (Co [grave.) Pastenc. [Pâturage : • Herbagium &i\-epastenc > nemoris dicti loci de Plasenlia. • (JJ. 71, p. 317. an. 1339.)] Pastenostre. [1» Livre de prières ; « Le sup- ■ pliant... trouva une huche ou nuchel, cl ou chea- <■ ton de ladite huche ou huchel... unes pastettos- • très de saint Nicolas. • (JJ. 154, p. 735, an. 1399.)] — 2" Prière : « Dire le pastenostre du singe, » pour dire \epata- en marmollant, le dire du bout des lèvres. (Oudin.) Pasteur. Cas régime de pâtre, bei^r, au pro- pre et au ligure : Sous bon pasteur led ouailles sont asseur. //. Marot, 45,/ A mot pasieur le loup chie laine. (Cotgr.j 2" Curé. (N. C. G. 1. 1, p. 50.) — . Souspasïcur, ■ vicaire. (Id.) — 3* Tuteur : « Nul mineur qui est en PAS — 219 - PAS • earde de pasteur ne siet respons s'il n*est pourven « de son père ou de son pasteur au temps, c*est • assavoir de celuy dont il a besoing. » (Ane. Coût. de Bret. f. 43.) Pasteus. 1* Qui a la consistance de la pftte : Vulcan le forgeron fit de pastetise argile^ La poitrissant en Feau, cette femme fragUe. Poffl. d'An. Jam. f. 223. 3* Qui a Tappàrence de la pâle : « Un gant bel et «' blanc, et de cuir de cerf mol et pasteux, » (Hod. folio 110.) Pastich. Pâtis, pâturage, dans Du Gange, sous Videcoq : • De Pierre de Vierre pour un pastich, « etc. doil (au jour de S. Remy) G widecoqs, qui à • raison de 4 deniers pièces, valent... » Pasticier, Pastissier. [Pâtissier : « Quand le • pasticier les aporte non cuis ou four. » (Mén. II, p. 5.)] — « 11 a passé par devant Thuis du pastis- • sier. • (Cotgrave.) — « Mestier n'avons de pastis- • sier roigneux. » (Id.) Pastiemenz. Repas, festin, dans S. Bernard, Serm. p. 317, en latin comessationes. Pastlger. [Pactiser, traiter : « Lesquelz maris « et femmes ont fait et accordé, pastigé et transigé « entre eulx les pactions et convenances qui s*ensi- • gnent. » (JJ. 99, p. 591, an. 1368.)] Pastin. Pâton. (Cotgr.) Pastinade. Panais : « Les salades sont bonnes « de câpres, laitues, sicorées, pimpenelle, vinette, « pastinades, et plusieurs autres bonnes herbes. » CLes Tri. de la NoWe Dame, f. 115.) i. Pastinage. Ce qui est de pâte. (Cotgr.) 2. Pastinage. [Droit de vaine pâture : > Les • pastinages et usages que les habitans ont es • mareis de mener leurs bestes pastinereiAe saier « Terbe. » (Cart. du prieuré de S. Nicaise, fol. 72, an. 1320.)] Pastiner. Paître. (Voir le précédent.) i. Pastis. [Pâturage: « Les oualles Dieu sunt « li pueple, et sespastiz est li mondes qu*il leur • apreste à vivre. » (Psautier du xiu* s., f. 87.)] — De même au iiguré : Plusieurs de ces dames là vais Qui de Tordre se caquetoyent Bien à leur aise et à devis Des reUgieux qui s'i mettoient, Disant que telz gens si mestoyent Povres amoureux aux pastis, (Am, rendu Cord. p. 558.) 2. Pastis. Pourpoc/ês, contribution payée à un ennemi pour vivre en repos : « Hz ont trop mis « depuis dix ans le pays d*amours â pastis. » (Poës. d*Al. Chartier, p. 523.) Pastissage. Même sens : Bourcx, Tillea, chasteanlx, passages» Ara, destroitz et mis au bas, Lee Taillans hommes et saiges Mors prisonniers en ostages ; En serrages. Et tmages. {AL Chart. p, 544,) Pastisser. [Conclure en manière de pactis ou pastis : « Et Dieu scait lors, entre la douleur et la frayeur, de quel bon jugement ils vous le pastis- sent. » (Montaigne, 1. 1, p. 72.)] Pastoc. [Béquille: < Le suppliant d*un pastoc ou potence qu'il avoit et dont il se soustenoit.... frapa deux ou trois coups icellui Simon. * (JJ. 89, p. d81, an. 1457.)] 1 . Pastoier. [Pâtissier : « Item le pastoier fera les pastez le roy et du commun, et en prendra la façon aussi comme il seul. • (Reg. Noster, f. 52, an. 1285.)] 2. Pastoier. [Pactiser: « Quant dois avoec gens pastoieir. Si dois ta langue castoieir Qu'elle soit de parler courtoise. • (Caton en roman.)] Pastophores. Prêtres du paganisme, qui por- oient les images des dieux aux processions. Rabe- ais se sert de ce nom au figuré, t. 111, p. 247: Quelles tragédies sont excitées par certains pastophores, » Pastor— our— up. [Cas régime de pastre: Maistre e père e pastur sunt li proveire en lei A trestuz cels qui vivent en cristine lei. » (Thom. de Cantorb. 73.) — « La sainte Escripture Qui « commande au pastour boneste Cognoistre la vois « de sa beste. » (Rose. v. 11395.)] Princes qui doit valoir Qui met en non chaloir Et son home et son hoste, Si voisin l'envaisscnt, De manois le laidissent, Et devant et en coste : A mal pastor chie lox laine Ço dit li vilains. (Prov, du vilain ^ f, 15.) Pastoralement. Comme les pasteurs : Les champestres chalumeaux Pastoralement ruraux. (J, Tahureau,p. S44,) Pastorales. Drames dont les personnages sont des bergers. On donnoit autrefois une signification plus étendue à ce nom. Brantôme dit de Marguerite, reine de Navarre, sœur de François 1": • Elle a mesme composa fort, et fit un livre qu'elle intitula « la Marguerite des Marguerite qui est très beau et « le trouve l*on encore imprimé; elle composoil « des comédies et des moralilez qu'on appelloit en « ce temps lu àes pastorales , qu'elle faisoit jouer « et représenter par les filles de sa Cour. » (Brant. Dames ill. p. 308.) -Pastorat. Office de pasteur^ dans Oudin et Cûlgrave. 11 faut encore entendre par là un livre 3 ui contient les prières, cérémonies, fonctions et evoirsd*un éveque. On disoit, en ce sens, le « grand pas/ora/. » Pastore. [Bergère , dans Thibaut de Navarre, t. U, p. 92.] Pastoral. [Berger : « Blau sire Aliaumes, à oest « giu vous rapel ; Ne me tenrés buimais par pastO" « r^/;Que par la place vous saillent liboel. > (Raoul I de Cambrai, 183.)] PAS -2S Pastorele. Sorte de poésie (v. Pastourelle). Uq jongleur, dans ua fabliau ancien, dit: Ge Bai contes, ge ui fableu Ge BBi conter beox dii noreax Rotnienges riei et noveles Et aerveotois. et pattarele». ffabl. de S. G. f. 10.) Ellesectiaotait: Por melz noter Cesle ptutorete. Va li doriaus, Li dorLax, la durele. (Poêt. av. iSOO, II, 605.) Pastoure. Bergère : Lors chevauchai par delês un pendant ; Truia paaioure ; Bemblant fait de plourer : Je li requis qu'à moi deiat son penser Et que Dule nens ne m'i alaat celant. (Ch. du Bouh. S05.J Pastoureau. 1° Berger: ■ Si souhaits fussent • vrais, pastoureaux seroient rois. ■ (Colgrave.) — [• Ghnacan pastoureau, lierdier, porctiierouvacbier . dudit Maisieres est tenu rendre compte des besles • que il aura receu devant lui. • (Echevinage de Hézières.) — 2° Bergers conduits par un personnage inconi;u qu'on disoit Hongrois d'origine, et qui se soulevèrent durant la première croisade de S. Louis [1251]: « En France vint lors un Irompeur qui se « disoit le maislre d'Hongrie, et faisoit accroire « qu'il convenoit que la Sainte Terre fui délivrée • des mescreans et par jeunes pastoureaux; luy ■ qui sembloil estre preudomme el esloit veslu •I tiien humblement, assembla au royaume de • France bien .lï. mille pastoureaux. A Paris vin- • drent, où la roine Blanche fesloia le maistrc , et • donna grans dons, cuidans qu'il dit vérité < Mais quand les pasfoureauj: furent passez Loire, ■ ils firent tant de maux et de persécutions à Juifs • et à plusieurs gens d'Eglise que merveilles • II avint l'an 1320 qu'il fut en France si grantment • de;)asioMreau5eldemenuegent,quidisoienlqu'il • vouloieiit aller en la Sainte Terre contre les ■ Sarrazins, que ce fut merveilles; moult grant ' multitude en alerent j'usques en Languedoc et • firent moult de maux à Juifs et autres gens, dont • on en pendit plusieurs et les autres s'enfouirent ■ en divers lieux. > (tlist. de France, ms. dans la biblioth. du président de Mesmes.) — ■ L'an mil ■ deux cens cinquante et un. Sans nombrer à mon « retour el. Cheminèrent li pastourel. Qui à eus • vanler s'atiroient. Que S. Loys vengier iroienl. « Unshoms menoit celé mesnie. C'en clamoiL mestre 1 de Hongrie; Il depepoient mariages Et faisoienl • plusieurs domages. Car fol esloient et teslu. A • Paris fu l'un d'eux veslu En guise d'evesque , à ■ grant coite, Et i fjst eaue benoiste. Si con si • compaignon requistrenl; Plusieurs clers à Orliens • ocistrent. Des biens du monde desnuez Fu leur • mestre à Bourges tuez. • {G. Guiart.) — « Puis ■ vision à venir, c'est bien vérité pure. Les pat- « toureaulx aller, qui grief mort et obscure Receu- > rent par Juifs, à qui Dieus doint laidure. > (Adventures aveaues en France, de 1214 à 1412, an. 1366.)] Pastourelle. !• Bergère. (Borel.) — 2* Sorte PAS de poésie : ■ Pattourelle garde par tout l'art des > cnamps royaulx, excepte que les basions ou lignes ■ ne sont quede huit syllabes en masculin, et peult ■ avoir clause jusques à .v. ou .ti. lignes, et fault ■ cinq clauses, et l'envoy et pallinod comme à • champ royal. • (Pabri, Art de rhélor. 11, fol. 3.1.) Pastourger. [Pâturer: • Une pièce de terre ■ pour poitourger besles, contenant environ une ■ meitere de terre. • (JJ. 166, p. l'rl, an. 1412.)] Pastourle. Bergère: « Moult grant îoye me- • nerent tes pasteurs et les bergieres de leur nou- ■ velle royne, et moult festoyèrent et portèrent < grant honneur. La royne qui sage estoil, ordonna • de ses besongnes tout en pattourie; car elle • institua bailliiz et sergens pour justicier Ions ■ malfaicleurs, et pour tenir les bons en droict. • (Percef. V, fol.73.) Pasturable. l" Qui pâture : ■ Le haut justicier, • avaul que ordonner la vente de la ditlë espave, • la doit garder, si c'est chose mouvante cl pastu- • rable; assavoir les chievres, brebis, raouloDs, • cochons, veaux, et autres semblables menues • bestes. - (C. Cén. 1, p. 869.) — > Si le dit espave • est chose mouvante ou pasturable, comme chie- • vres, les gardera par l'espace de 15 jours. > [IbiJ, 1. 11, p. 316.) — 2' • Choses pasturables. • Selon Coquille, • ce ne sont pas seulement les choses qui ' sont de pasture et amendement; mais aussi les • choses qui sont de soin, et de là vient selon cet • auteur qu'on dit pasturerles terres, quand on les • amende par graisse el fumier. • [Laur ) Pasturage. [Droit de vaine pâture: • Je lor • otroi lou pasturage ausi con il l'ont eu anciene- • ment dedanz les devant dites bonnes. > (Bibl. de l'Ec. des Chartes, 6* série, UI, f. 573.) - . Audit fief ' apartient le quart des pasturaiges des landes de • Gruye, dont chascune beste qui herbaige paye • demy boissel d'avoyne. *(Delisle, Agricult. norin. p. 66.)] — • Habitans de villes ou de villages peu- • vent champoyer el mener leur bestial pour leur • nourriture et sans fraude en paslurages vains de. ■ clocher à autre, sans danger d'amende. • (Coul. Gén. I, p. 85.) — . Baut et vain pasturage. • (Id. t. Il, p. 1191.) Pasturager. [Pâturer: • Lesquels eussent • menez leurs bucTs pasturager... en certain pré. - (JJ. 148, p. 321, an. 1395.)] PasturalsoQ. Action de manger. (Contrçd. de Songecreux, toi. 68.) Pastural— eau. {Pré, pâturage : • Lesquels < enfans menèrent leurs chevaulx ou jumens pas- • turer en une terre ou pastural. • (JJ. 102, p. 311, an. 1408.) — ■ Laquelle vacbe entra en ung paslu- • reau estant illec près. • (JJ. 187,p.l01,an.l455.) — . Pastureaul. • (Ordon. VI, p. 63, an. 1352.)] — > Tous pastureaux sont aussi delfensables depuis < le quinziesme jour de mars, jusqu'au quinziesme . jour de juillet. • (Coût. Gén. II, p. 334.) Pasturans(gages).Anîmaux mis en fourrière. (Nouv. Coût. Gén. Il, p. 1077.) PAS -25 Pastare. 1* Nourriture : ■ Folles femmes n'ai- < laeal qae pour posture. • (Cotgrave.) Ge n'aim porre patture, Nb travail sans mesure Ce dit SalemoDS. /Marc, et Salem, f. ii6.) 2* [Education : • Comme noslre noble cité et ■ ville de Paris soit congneue eslre cbief de nostre • seigneurie et mère en congrégation et posture de . 8ubgez..(Ord.V,4l9,an.i37l.)]-3''Genredevie: Pastorale trop as dura, Quant le chevalier n'as cure ; A cinquante boutons d'or Aurais çalnture, Si me laissiei prendre proie En TO pojlure. (Poëi. av. 1300, 1. 1 V, p. 1633.) 4> [Pâturage: < Vin) bues ki veneient de la cu- • mune poiture. ■ (Rois, p. 239.)] — • Dans les ■ bois de haute forest, la pasture est vive pendant ■ le temps qu'il y a des glands et autres fruits aux ■ arbres qui tombent et dont les besles se nourris- ■ sent, ce qui dure en Bourgogne depuis la Saint ■ Michel jusques à la feste de S' André inclusive- ■ ment. Apres ce temps la jsosture est vaine. Car la ■ pasture vaine n'est autre chose que celle où il • n'y a plus de fruits, dans lesquelles il est permis ■ â tous usagers et vains pasluriers d'y faire paistre ■ leurs bestes, ce qui ne leur est pas permis tant • que la paslure est vive. Dans les bois taillis la • pasture est vive depuis le temps de la coupe ■ jusques après la quatrième feuille ou la quatrième • année, ensuite la pâture est réputée vaine. Dans ■ les terres et autres héritages non clos, la pâture ■ y est vaine des qu'elles sont dépouillées, à l'es- • ception des prez qui sont défendus depuis la • Notre Dame de mars jusques à ce qu'ils soient ■ dépouillez pour la première fois. Quant aux ■ vignes, elles ne sont jamais ny en vive ny en • vaine pâture. • (Laur.) — [• Vive pa«(Kre en bois ■ de haute forest est entendu dez la Sainct Michel ■ jusqu'à la Sainct André incluz. • (G. Gén. 1, 848.) - 5° Corde pour allacher la béte qui pait: < Le ■ suppliant frappa iccllui Godarl deux ou trois • coups par le costé d'unes cordes appelléespas- - tures. • (il. 189, p. 431, an. 1400.)] Pasturel. [Berger: . Respundi David : pasturel • ai esté del fuie mun père. • (Rois, p. 65.)j Pasturement. Pâturage. (Colgr.) Pastarer. [l-Paitre: ■ Quant il vit en une valée ■ Tôt seul pasturer un chevrel. • (Chev. au lyon, V. 3438.) — « Messires Pierres de Thierni proposa - contre le vile de Haies que le dite vile, a tort et • sans reson, envoioienl lor bestes paslurer en ses « prés. > (Beaum. XXIV, p. 6.) — » Si lor lait boire • i'aigue et l'erbe paslurer. • (Aiol. v. 54i7.) — - Et laissierent leurs chevaus pasturer l'erbe. » (Froiss. IV, p. 36-2.) — ii° Faire pailre : • Duquel ■ lieu ledit jehan et les autres boviers gardoient et • paituroient leurs beufz. • (JJ. 1(6, p. 68, an. 1370.)] — 3» Prendre sa nourriture : Quant mesair« Noble pasture, Chacun s'enfuit de sa closlure: Nul n'y remaint. (M*. 7615, I, f. 101.) PAT 40 Donner â l'âme une nourriture spirituelle : • La condicion du loup est que de sa nature il des- ■ truyt les brebis, je enlens par les loups ceulx qui > ont les biens de S" Eglise, qui ont la cure des < âmes qui deussent estre pasturées, et ils sont • loups, j'entens des brebis, les bonnes gens qui < sont soubz eulx et en leur gouvernement. ■ (Modus, fol. 50.) Pasturier. loQui fait paître en vaine pâture. — a* Qui engraisse des bestiaux pour les vendre. (Colgrave.) Pat. Pet : Lors ne prise un pat le vilain. {Ms. 7615, II, f. IttS.J Patac. [1* Petite monnaie provençale: < Jehan • Gille clerc des questeurs de l'ordre des Quinze < Vins demeurant à Riom... vouloit payer ua patac • ou deux deniers. •> (JJ. 195, p. 58, an. 1455.)] — • Tanlqnele sac de blé ne vaille que trois palacs.» (Rab. III, p. 14G.) — 2° Coup violent: ■ Lascha son > pourpoint et en donnanMe bransle aux espaules ■ à deux mains preinl la halebarde pour ruer « patacs. ' [J. d'Auton, ann. de Louis Xll, p. 78.)— 3- Boulet de canon : ■ Necessoient nos canonniers ■ de donner coups de patacs contre murailles et • boulevarts et ruer tout par terre. • [J. d'Auton, Ann. de Louis XII, p. 4.) Patache. Sorte de bateau : • La construction • de 1^ galères ou pataches des plus grandes mieux ■ équipées et des mieux fournies de gens de guerre • qu'il estoit possible, que le roy d'Espagne fit • construire, el fournir en Sicile. • (Mém. de Sully, V, p. 245.) — On appelle aujourd'hui, en quelques lieux, patache un gros bateau dans lequel l'on met des commis des fermes pour empêcher la contre- bande qui pourroit se faire par eau. Patacon. [Monnaied'argentde Flandre, frappée sous l'archiduc Albert, avec son nom et celui de l'archiduchesse Elisabeth pour légende, et un écus- son couronné qui conlenail de petits lions : • La < somme de 2100 florins une fois en espèce de ■ patacoiis ù 48 patars pièce. • (D. C. sous Pataco, an. 1G5I.)] Patafle. Ration de pain. (Colgr.) Pataflerle. Folie, sottise. (Colgr.) Patagon. Monnaie d'Avignon. (Borel.) Pataler— ère. [Pâtissier, dans Fagniez, éludes sur l'induslrie, p. 17, an. 1292-1300.] Patalln. [Hérétique, patarin : < Se il avient par • aucune malavenlure.ou par aucun mal enseigne- ■ ment que un chevalier soit patalin ou mescreant • en Jésus Ghrisl, et il en peu t estre attaint et prové ■ par veue de ses voisins ou par sa reconnaissance, ■ ou par ses compagnons qui reviennent à la droite « foy el l'encusenl, ses pers le doivent juger & ■ arder, et tout quanqueila, escheitauseignorpar ■ droit. ■ (Ass. de Jérusalem, ch. 266.)] Patant. Acquit paient, brevet du roi scellé du PAT - 2 ^and sceau, portant gratification d'une somme d'argent et servant d'acquit et de déclinrge à celui i qui il s'adressait : . Les pensant avoir à sa dévo- • tion, leur avoit avancé chascun 200 cscus et un • patant du marquis du GuasL de l.noo escus d'in- ■ trade au royaume de Naples. • (Mém. de du Bellay, liv. IX, f. 209.) Pataque. Monnaie d'argent, valant cinquante sous â Naples. (Colgr.) Patar. En Normandie, petite monnoie valant un sol : ■ Les florins nommez rieders et les patara « furent forgez nouvellement en cette année. • (Hist. ctironol. de HOO à I4G7, p. 336, an. 1432.) — ■ Dix'jjR/arj!, ce sont douze sols six deniers mon- « noyé de France... Un^a(arestla vingtième partie « d'un ilorin ; le florin vaut vingl-cinq sols de • France, de sorte que la livre de hYancevaut seize « palars. • (N. C. G. Il, p. 44.) — ■ 1-equel compte « se fait pour moitié en monnoie de juafars. • (1453, Compte ou comté de Soissons.) Pataut. Qjii a de grands pieds. (Oud.) i . Pâte. [Patte : ■ Atunt [le diable) me veut sans • delaier Ficnier ou cors et entaier Ses agus cros et • sesgransjsdtes. • (Gaut. de Coinsy, éA. Poquel, 6. 114.)] — Pâte est pris pour grand pied, dans orel,sousi'«ïm. — • Pelron estoil d'opinion que • fussent plusieurs mondes soy louchans les ungs ■ les autres, en figure triangulaire equilaterale, en « la paie, et centre desquels disoit estre manoir de . vérité. • (Rabel. IV, p. 234.) 2. Pâte. [Pâte; • l'aie cvyte, ■ mastic coulé dans un moule, séché au four et applirjué sur des coffrets : < Ung beau coffret, à la mode d'Italie, fait de pale < cuyle, doré, bien ouvré, d .vi. blasons à l'enlour « dycelle. aux armes de Bourgogne, assis sur .mi. ■ pomeaux de bois doré. ■> (Invent, de Marguerite d'Autriche, an. -1520.) — • Deux myroirs de pâte • cuyte, bien ouvrez et dorez. » (Ibid.)] Paie. 1' Sans base : • I^e dit seigneur cbastellain • a droit d'avoir fourches patibulaires à quatre pil- « tiers liées dehors et pâtées par embas. Des < fourches d'un hault justicier, les liens sont par ■ dehors eipatez par enbas, mais des fourches d un • moyen justicier, les liens sont par dedans et non ' pateji. • (Coût. Gén.II,p.250.)- [a- Patlée, terme héraldique : • Une croiz de gueules palée. • {Joinv. § 158.)] — 3» Patlu ; ■ Nul ne peut nourrir pigeons > patezelnon patez dedans la ville de Mclun. > {C. G. I, p. 119.) C'est probablement par une allu- sion obscène à celte signilication que Babelais s'en est servi, 111, p. 144. Patoflerles.Pataflerie,soUise.(DesAcc. Bigarr. p. 88.) Patell. [Matras: • L'exposant print un pateil ■ qu'il trouvad'avenlure; duquel paléf/ par manière € dechastiement il frappa son fllz deux coups. > {JJ. 153, p. 170, an. 1398.)] Patels. [Pactis, convention : • Bernarl de Mir- • mont, qiit au temps passé a pour les manans et ■ habitans de la terre et lieux du seigneurde Pierre, > au pays de Gevaudain, frontière des Anglois, par- • ticipé cl conversé avec yceulx Anglois, en faisant • pateis pour lesdiz habitanz. > (JJ. 137, pièce 106, an. 1389.)] Patelin. 1° Avocat, qui dans une farce du XV siècle, trompe un marchand de draps, mais se laisse duper par le berger Agnelet : > C'est un tour ■ dePalelin. • (Bouchc[,Serées,II,p.90.) Voirsous Pateukeb. — 2" Langage d'hypocrite; • Je n'enten- « dois leur patelin. • (Rabel. V, 132.) — • Et ruines « chacun avec ton patelin. • (Régn. 15* satire.) Patelinage. 1° Filouterie : • Ce patelinage fut . sceu, adjoula celluy qui avoil fait le comte, par ■ toute la ville ; car celuy qui l'avoit fait, estoit • connu par d'autres afironlemens qu'il faisoit. ■ (Bouchot, Ser. II, 108.) — 2* Farce analogue à celle de Patelin : • Je ne ris oncques tant que feis à ce ■ patelinage. • (Rabel. lit, 31.) Voir le suivant. Pateliiier. [Faire l'hypocrite : • Jean de Cosles, • je vous congnois, vous cuidezpa/clmer, et faire • du malade pourcuider couchier céans. > (Bibl.de l'Ec. des Charles, u* série, IV, p. 259. an. 1470.)] — • Nos anceslres trouvèrent ce maislre Pierre Patelin ■ avoir si bien représenté le personnage pour ■ lequel il estoit inlroduil, qu'ils, mirent en usage • ce mol de Patelin poursigniliercelui qui par beaux ■ semblants enjauloit, et de lui flrent un pateliner • et patelinage pour mesme sujet. • (Pasquier, Rech. VIII, p. 750.) Patellnerle, [Manière d'un patelin ; • Enfin • toutes les pateltneries qu'on observe en tel cas, < firent résoudre le voyage contre l'advertissement ■ dcâ fldelles amis et serviteurs. > (Û'Aub. Hist. I, p. 101.)] PateliDois. [Langage d'un patelin : > Mon ami, • dit Pantagruel, à l'escolier limousin, parlez-vous < Christian ou patelinois.1 Patelle. Moule, coquillage. (Colgr.) Paleller. Babiller. (Cotgr.) Patellette. Fronteau, partie de la tétiàre d'une bride. (Cotgr.) Palemment. Evidemment, manifestement. On a dit en parlant des corps des saints: ■ Sont mis et ■ cslablis palemment en l'aire de la dite Eglise. ■ (P. Desrey, S la suite de Monstrelel, f. 97.) Patène. [Petit plat pour couvrir le calice et recevoir l'hostie : < Un calice d'or hautelet ; et a en ■ la patène, un long crucefix esmailliésurfleursde ■ lys et fut acheté par le roy des Jacobins d'Orliens.* (Inv. de Charles V, an. 1380.)] PateDOstrage. Ensemble de patenoslres. (Cotg.) Patenostre. 1° Pater noster, prière, oraison : u eat vra; comme le Patenostre Qu'il n'est tel estât, com le voatra. (Deteh. f. 4*7.; Foi que doi sainte Patenostre. (Fabl. de S. G. p. tUO.) Sire, par sainte Patenostre En ta Deu garde et en la vostre Le comnuudol enlierement. fJT*. 76f9, II, [. iSI.) PAT - 9S4 — PAT Les François les oppeloient les yeux blancs, tirant cette dénomination de ce qui arrive aux brebis à qui les yeux blanchissent dans certaines maladies internes. » (Hist. de M^ de Thon, VII, p. 684.) Paternostre. [Chapelet: > Hon très doulz cuer, je vous envoie ce que vous m'avez mandé et vos paternostres ; et vous promet loyalment que je les ai portées, tout en Testât que je les vous envoie, deus nuis et trois jours sans osier Ten- tour moi et depuis que li fremailles fu fais, Si vous pri que vous les veuilliez porter, et je vous envoie unes autres petites. Et les ai ainsi portées longuement en Tenviron de mon bras. » (Agnès de Navarre à Guill. de Machaut, an. 1349.) — « Unes paternostres où il y a 10 saphirs et sont les paf^r- nostres d'or. • (Nouv. Comptes de TArg. p.46.^ — Unes paternostres de geest à saigniaux d*or ou il « y a saincluer, » c'est-à-dire reliquaire. (Ibid.)] Pateron. [Patron, dans Froissarl, IV, 409.] Pathelin. 1® Patelin : « Le bruyt avez d'estre « fourbisseresses; Par cueur sçavez les ruses « Pathelin. » (Rog. de Collerye, Œuv. p. 167.) — [2o Langage digne de Pathelin : « J'ay train de « seigneur. — Pas de saige. — Ressourdant. — « Comme bel alun. — Pathelin en main. — Dire « raige. > (Dialogue de Baillevent et Maillepaye.)] Patheliner. Faire le patelin : « Après survien- « nent fringuereaulx Dancer, joncher patheliner. » (Coquin. Poés. p. 24.) Pati. Pactis, promesse : Et li awegle du soUer Furent servi com chevalier ; Chacun grant pati demenoit Un à Tautre vin donnoit : Tien je te doin, et tu me done: Cil crut en une vigne bone , Ne cuidiez pas que lor anuit. Ensis jusques à minuit Furent en solas sans danger. (Ms. 1(H5, 1, f. i05.) Patiaument. Patiemment : « Patiaument , « sans révéler. • (Desch. f. 565.) Patible. Supportable. (Colgrave.) Patibulaire. Potence, gibet : « Ne voulut vu ider « ne rendre le fort jusques à ce que par le patibu- « laire dressé eust claire congnoissance de la mort « jugée de son frère. » (J. d*Aut. Ann. de Louis XII, p. 19.,) — « S'en trouve d'autres qui ont patibulai- « res attachez à leur moyenne jurisdiction , sans « qu'ils ayent pour cela jurisdiction contentieuse. » (N. C. G. IV, 4i0.) Paticier. [Pâtissier : « Je crois qu'il n'est nul « boulengier. Ne paticier ne oublaier, Se bêle « oeuvre veut faire, Que couleur ne leur ait mes- « tier. » (Dit des peintres.)] 1 • Patience. Repas : « Vous venez prendre la « patience en mon hosteU et s'il vous plaist que je « sache vos noms afin de vous plus amplement « festoyer. » (Percef. III, f. 63.] — « Vous viendrez « prendre la patience avec la dame de céans et ung « chevalier qui est arrivé à ce soir. > (Ibid. UI, f. 25.) La citation suivante nous montre que c'est là une locution abrégée; l'expression oon prendre la patience de venir dîner : « « damoiselle, s'étant aprochée du rov» le ' « blement que ce fut son plaisir de pi « patience de venir un jour disner ave (Nuits de Slrapar. I, p. 227.) — «Mon» « damp abbez, qui du tout fut assurez, et « vous de ma très redoublée dame qui 1 « voulue incliner de prendre la patience « pauvre moyne, et puis venir au gibier. Sainlré, 618.) 2. Patience, p® Vertu qui fait suppo douceur les ennuis de la vie : « Se Dieui « adversité, si le recoif en patience ^ et « grâces à Noslre Seigneur. » (Joinville, $ « Charles commance à rire en audience; « cerleinement a courte patience. • (Gîr. v. 1471.)] — 2® Permission. Alix de Pave une procuration donnée en 1472, se dit • « par la patience àeWieu, du monastère de « de Remiremont, de l'ordre de S. Benois' de D. Mabillon, p. 727.) - 3*> Pitié, clémec Li rois que patience esprit Leur dist sanz plus, quant les clés prist : Or ça, Diex, maugré vous, en sache, Droiz est que ge les vous esrache Et que de vos mainô estorte. Quant je suis portier de la porte. (Guxart^ 4' Tranquillité, paix: « Le roy se v< « patience avec TAnglois délibéra de drc « armée pour au printemps reconquérir s « de Milan. ». (Mém. de Du Bellay, liv. I, f Expressions: !• « Patience de Lombard, dire par force. (Apolog. pour Hérod. p. 2» « Prendre patience en enraigeant. » (Ra — 30 « La patience surmonte la douleur, de Slrap. t. H, p. 309.) — 4" « Patience es « des sols. » (Œuv. deThéoph. W part, p 50 « Patience^ disent les ladres. » (Rab. Vj 6* « Patience passe science. » (Contes de II, p. 149.)— 7^* « Patience de Bretons. « magne, extr. de la 3« race, p. 34, de P. ( f. 116.) — 8° « Patiences, » sièges dits au ricordes. Patienment. [Patiemment: « Vraie « soffret patienment les altrui malz. • Greg. lo pape, p. 366.)] Patient. Qui souffre : « Patient de S. ( qui a le mal vénérien. (Oudin.) — « Ab « demeurent les terres. » Proverbe emp psalmiste, suivant Cotgrave, qui rend le me dans le sens de juste ; c'est-a-dire que : éternel sera le partage du juste, de celui < frira dans ce monde. Patier. [Tenir dans la main : > S*a Tespé « Aliame va ferir, qui le hanap patie. > (1 Seb. VIll, 939.)] Patin, fo Galoches : En wise d'esperons a caucié ses patin%. Poêt. ■?. 1300. 11 [« Pierre Boyvin patinier acheta Am \x PAT - 2î . Patriarcballté. Dignité de palriarclie. • Pa- • triarchalilé de Jerusalena. ■ (Cbron. de S. Denis, 1. 11, p. 137.) 1. Patriarche. Patriarchie, juridiction des cinq églises de Rome qui représentent Constantinople, Borne, Alexandrie, Antioctie et Jérusatem. Ces cinq églises sont Saint-Jean de Latran , Saint-Pierre, Bainl-Paul, Sainte-Marie Majeure, Saint-Laurent bors des murs : • L'archevesquede Bourges succéda • en la dite;)aMai'c/ie. • (Monstrel. 1, f. 90.] 2. Patriarche. [1" Evéqoe de Jérusalem : « Je- • rusalem pristja par traïsun... Lepafriarc/ieocist • devant les funz. ■ (Roi. v. 1525.) — - Et pourcha- ■ cierent un /jafmrc/ie de Jherusalem qu'il Teroit ■ laissier le roiaume le roi Guion. > (Mën. de Reims, S 29.)] — 2° Chef : • Patriardte et deffendeur de ■ toute l'Italie. • [Chr. de S. Denis, I, f. C.) Patrlarchlez. Paroisses, au Rom. du Brut, ms. Bombarde, fol. 40. Patrice. Dignité instituée parCenslantin. > J'ay ■ autrefois veu un vieil cahier, qui disoit qu'un roy ■ avoit deux ;)africes,' un paliice, quatre ducs; le ■ duc quatre comtes. * (Fauchet, de l'Origine des dignités, 11, 47.) — Ce titre àepatrice a longtemps subsisté en Bourgogne. (Ibid. p. 46.) — . Palrices « d'Allemagne. ■ (La Roque, sur la Noblesse, 187.) Patriclat. Dignité de patrice. (Pasquier, Recb. des Rech. p. 87.) Patricotage. Tracasserie. (Oudin.) Patrie. Ménage (Rem. sur la langue, p. 408] dit que patrie n'était pas usité du temps de Henri II, vu que Charles Fontaine le reprocne comme un néologisme à du Bellay : • Qui a pais n'a que faire ■ àepalrie le nom de patrie est obliquement ■ entré et venu en France nouvellement et les ■ autres corruptions italiques. • (Quintil Horatian, p. 185.) — Le mot est plus ancien, car on lit dans j.Chartier, llist.de Charles Vil, p. 147: . Suivant ■ le proverbe qui porte qu'il est licite à un chacun • et louable de combatre pour sa patrie. > Patrlmonium. Mot factice : Deux enfans qut sur terre Bont L'en congnoiat bien qui est la mère, Maie on ne scet quel père ili ont, Qui ne dit le marr est p<^re. Les docteurs par aciance clero L'appellent roatiimomum Haia ils n'ont sceu trouver manière De dire palrjmoniutn, [Cemtred. deSojigcci: f. 40.} Patriot. [Patriote : ■ Ennemy de l'authorité, de ■ la justice, du repos et de la réputation de Sa ■ Majesté, perturbateur du bien public, amateur du ■ sang de ses patriots. • (Le Pacifique ou l'anli- soldat, p. 5.)] Voir aussi Montbourcber, Gages de bataille, fol. 32. Patriote. Compatriote : ■ Leurs citoyens et ■ patriotes. > (J. Chartier, Hist. de Charles VII, 172.) — ■ Traitons et consentons avec les susdits bourg- ■ maistres, advoyera, conseillers, citoyens, commu- « oaulez et patriotes des citez, villes, terres et t- PAT • cantons delà vieille ligue de la haute Allemagne.* (Cornai. III, p. 213.) Patrociner. [1» Plaider : > Comme Guillaume ■ Ferrecoq reparast à la court espirituel de l'eves- ■ que de Meaulz, et y palrocinast, et feisl faire de « procureur. ■ (JJ. 100, p. 900, an. 1370.) - 2* Prê- cher: . Preschez elpalrocinez d'icyô la Pentecosle, « enfin vous serez esbaby comment rien ne m'aurci • persuadé. > [Rabel. 111, p. 5.)] Patrocinlen. Qui appartient à l'état d'avocat. • Un des notables faits pafro£iRterus'advocacerie.> (Bout. Som. rur. p. 112.) Patron— uD. [1° Maître par rapport h l'affran- chi, seigneur par rapport au vassal : ■ Uns patrons ■ franchi son serf, por ce qu'il remaindroit à lui • servir, et cil par maie tricherie ne le vost servir.* (Liv. de Justice, p. 115.) — ■ Or ont il leur patron, • or ont il leur seigneur. > (Gir. de Rossillon, vers 2651.) — 2° Suint à qui est dédiée une église : > E > ne seit pairun A celé iglise se reisnun.> (Edouard le confesseur, v. 2424.) — 3* Protecteur : • L'evesque ■ de Lisieux disoit estre patron de l'escolc delà - ville de Touques. • (Delisle, Agricult. norm.177.)] ,— 4" Avocat: Les renards des causes patrons. En firent mains poures et rous Et par leur grant subtilité Firent droit de l'iniquité A. cellui qui plus leur donna. {De$ch. f, 467.J 5' [Capitaine marin d'un navire, placé sous l'aulo- rité du capitaine militaire; en latin magister,rector navis: • .un. patrons qui ralierenl .nn. galées à ■ Rouen pour aler au Pontaudemer. ■ (B. N. fonds Clairambaut, sceaux, 86, p. 6749, an. 1357.) — • .n". .1. personnes pour chascune galée, compté ■ ens patron, comité, souz comité. • (Id.)— • C'est ■ l'estoile qui par mer me conduist ; C'est la nas- ■ selle Forte, seiire et plaine de déduit; C'est li • patrons qui me gouverne et duit ; C'est l'avjroa • qui de mer fent le bruit. • (Machaut, p. 128.)] — On lit dans un traité de 1579 : < Les galères doivent • être ordonnées de corps d'apparaux, d'arbales- . triera et gens d'armes avec un patron, . — 6° Commandant d'une flotte : • • Maisire Alphonse • Vielat, souverain patron et maistre de toutes les ■ navires et gallées de Portingal. ■ (Froiss. liv. III, p. 109.) — [• Et list li TOys patron de se navie mon . seigneur Godefroy de Harcourt. » (Froiss. 1. IV, p. 377.) ~ > Etvoluteslre amiraus pource voiage ■ et se mist tout devant comme patrons et gouver- • neres de toute le navie. ■ [id. liv. IV, p. 382.) — 7* Dessin modèle, plan, moule: ■ Pour plusieurs ■ patrons qu'ils avoient fait faire en papier et par- ■ chemin pour aucuns ouvraigesque monseigneur ■ veult et a intention de faire faire en sa chapelle • à Dijon. • (Ducs de Boui^. n* 907. an. 1431.) — ■ Pour avoirpaint en patron la situation de la ville ■ de Calais et icelle présentée à monseigneur. • (Ibid. noIiOI, an. 1435.) — • Ung patron à la gran- < deurd'uncouvrecbief, auquel pâlron a plusieurs • divises faites k l'eguiUe. ■ (Bibl. de l'École des PAT - 227 — PAU Chartes, 6* série, I, p. 356.) — « Duquel patron de « cire n*y avoit que Tesprainte et enseigne datuel « de la 5>errure. » (JJ. 171, p. 275, an. 1420.)] — 8* Gabarit: • Patron d'un bastiment. » (Lett.de Louis XII, t. lU p. 53.) Patronage— aige—onnage. [1« Droit de présenter un ecclésiastique à un bénéflce vacant; ce droit entraînait certains revenus pécuniaires : • Déclaré avons la dite église avoir droit de prendre « aux quatre fesles, Pasques, Pentecousle, Tous- « sains et Noël 70 sols tournois de rente ou patron- • naige. » (Cart. de Lagny, f. 2U, an. 1428.) — « A « cause et pour raison de soixante solz tournois de • rente annuelle, appellée patronnage. > (Id. 212, an. 1443.)] Vous qui tenez cinq prouvendes, ou six, Tant cathedraux, comme coUegiaux, PatronaigeSj chapelles neuf ou dix ; Cures aussi, pour emplir vos boyaux, Et de vos gens : Estes vous bien loyaulx ? (Desch. 357,) La grant court veult tout devourer, Et taille à loyer, ou à censé, Pour son eslat, pour sa despense. Aux gens lois, c^st grant malourté Ou patronnaige, ou prieurté, A pris d*argent, ou a censive. (Ibid. f. 526.) 2* • Patronage et garde gardienne, • garde bour- geoise, tutelle d'un mineur, dans Pilhou, Coût, de Troyes, p. 585. — 3* Assistance, dans Partonopex, fol. 145. Patroner. !• Copier sur un patron : Lui mesme patronoit, au miroir de la face. Mille divinitez naissantes de sa grâce. (Jamyn, f, 4.) 2« Défendre, protéger. (Molinet, 134.) —3- Plaider. (Ord. des ducs de Bretagne, f. 151 .) Patroniser. [Etre patron à bord d'un navire : « Le suppliant a fait et trafflque fait de marchan- • dise, ...et patronnées les galées de Jaques Cuer.» (JJ. 191, p. 234, an. 1456.)] — « Une grosse galeace « qui estoit mienne, que patronisoit un appelle « messire Albert Mely. • (Mém. de Comm. p. 558.) Patronne. Galère amirale, aux Mém. de du Bellay, liv. III, f. 83. Patronnée. [Féminin de patron, seigneur d'un lieu : « S'eles sunl patronnées, et eles oient les « querelles à cieus à qui elles ont franchis. » (Con- seil de P. de Fontaines, p. 115.)] PatrouiUage. Action de patrouiller, de remuer la fan^e: « Quand Thoste oyt un bat de chevaux et ■ broit sur les pierres ou pavé du chemin ; ou, par t le remuement des pieds aes chevaux, quand il oyt t la fange et limon gras de Lombardie rejaillir un ■ tel patrouillage en faisant bruit. > (Merl. Coccaie, 1. 1, p. 313.) 1. Patroaille. Ecouvillon du boulanger pour nettoyer son four. (Colgrave.) 2. Patroaille. [Garde, guet marchant de nuit : t On dit aussi, un squadron ou escadron et patouille t on patrouille. • (H. Estienne.)] Patroaillement. Action de patrouiller. (Cotg.) Patroailler. 1* Manier malproprement: « Le a bonhomme s*en va souper ; on luy apporte de la « viande froide qui n'est pas seulement le demeu- « rant des matrones, mais à l'aventure le demeurant « des valets qu'ils auront patrouillé à journée, a beuvant en tirelerigot. • (XV Joyes du mariage, p. 43.) — 2» [Agiter et salir : « Il mourvoyt dedans « sa soupe, et patrouilloyt par tous lieux. > (Habel. Garg. 1. 1, p. II.)] — 3^ Nettoyer, laver en patrouil- lant: « Hélas je ne suis accouchée que de quinze « jours, et ne puis me soutenir, et si vous tardé a bien que je soye à patrouiller par la maison. » (Les XV Joyes du mariage, p. 44.) Patrouilleur. Qui aime à patrouiller. (Cotgr.) PatrouIIart. Patrouilleur. (Test, de Patelin, 1 10.) Patruisage. [Droit de transit, au reg. JJ. 58, p. 131, an. ic519. Voir Pertrcisage.] Patte. 1« Pied : « Fut la chutte des deux cheva- * tiers telle, que le dit Pictois cheut le dos au « sablon, et le dit messire Jaques cheut ^pattes, et a ne demoura sur le dit Pictois, sinon ce du corps < du dit messire Jaques qui ne luy pouvoit eschaper « à cause de sa prise. » (Mém. d 01. de la Marche, I, p. 315.) — On disoit aussi : « A pattes^ » à quatre pieds. (J. Marot, 111.) — 2" Main : « Us ne laissent « rien où ils mettent la patte. » (Oudin.) — 3** Sou- bassement sur lequel portent certaines fourches patibulaires. « Item que ledit gros voyer peut avoir a fourches patibulaires à deux pilliers fichez sans a patte, pilier et carcan, pour exécuter les delin- a quans par son juge condamnez pour les cas dont « il a cognoissance. » (Coût. Gén. II, p. 250.),— - 40 [Guleron du chaperon mis en casquette ; le chef étant enfoncé dans la visagère, la cornette était roulée autour de la tête et produisait l'effet d'un turban, d'où retombaient de côté les plis du gule- ron.] — « Elle le frappa moult durement de la patte « de son chaperon. » (Arr. Amor. p. 35.) — « Autant « en ont ils fait de son chapperon, pour ce qu'ils « veulent dirent que la patte en est trop grande. » (Ibid. p. 283.) Patte pelue. Hypocrite. (Cotgr.) Patter. Régler, de pa(/6, instrument à plusieurs pointes dont on se sert pour régler le papier de musique. (Oudin.) Patu. [A patte : « Dng calice pa/u garni de douze « esmaulx d'or. » (Nécrologe de 1492.)] 1. Pau. [Peu : « Pau doubtoit la puissance des « Englès. » (Froissart, II, p. 360.)] Amours daigne vous souvenir.... Si porrai mieux mon mal souffrir Car on puet de pau soutenir Celui qui a cuer désirant En loyauté mercy criant. (VoU. n» 1490, f, 56.) 2. Pau. [l'Pieu : « Le suppliant print ung grand « pau, vulgaument appelle prodelh. » (JJ. 196, p. 277, an. 1470.)] — « S'en alla au jardin où il prit a quatre grands paux qui soutenoient les treilles. • (Nuits de Strap. I, p. 39.) — Ces pieux servaient à la chasse, dans l'arpentage, autour d'une charrette: « Les chevilles et les paux de la charette. > (Fouill. PAU -s Vénerie, toi. 74.) — • La railz à quatre giesles est ■ appetlée ;)aux aux raitz à deux manteaulx, el de < telle raiz à de bons desduitz et y sont prins moult ■• d'oiseaulx gros et menus. • (Modus, fol. 83.) — ■ Le garde toreslier ou messier est creu en son ■ raport... le porteur de pauj: est aussi creu seul • en son rapport pour les mesusqui se commeclent . es dismages. ■(». C. Gén. El, p. -107.)— Peut-être orpen/ettr, dans cet autre passage: - La basse jus- « tice donne droit de créer maire et justice pour ■ prendre cognoJssance des embornemens des hé- « ritages. des actions concernans le fond et la roye • faire saisir et crier héritage pour cens non payez, • créer messiers garde bans el porteurs de paux. • (C. Gén. II, p. 417.) — - Gruyers, sergens, fores- ■ tiers, verdiers , bauwards , barrées , messiers, • dixmeurset porteurs de pflu/j; jurez sont creuz • eu leur raporls. ■ (N. C. Gén. t. Il, p. 10%.} — 2- Billot; . On avoit déjà dressé un echalaut au ■ milieu de la place el le bounreau avoit dressé • son pau horrible sur lequel Balde devoit avoir la • teste tranchée. • [Merlin Coccaie, 1, p. 274.) — 3* Mesure, dans une ordonnance de 13ii, concer- nant la pêche dans la rivière de Somme. Elle permet d'y pécher en toutes saisons de Tannée des • an- ■ touilles de la value de un denier les deux nu ■ becquet de dix paux, au carpel de nuef paux, et ■ au bresmol de sept paux. • [Ordon. Il, p. 207.) — On lit p. 209: * Combien que li sergent des yaues ■ ayent voulu user de contraindre les marchaanz • el pescheurs à poier amende se il trouvoient au- • eunes roches de menre valeur, grandeur que de • cinq paux, et aucuns autres poissons vendans en ■ plain marchié. • 3. Pau. Cheveu ou poil. (Borel.) Pavage. [1° Métier de paveur; ■ Icellui expo- ■ saut pour faire ouvrer de pavage ou chauciée.ou • nom et pour Pierre le Chandelier maistre du ■ pavage en Anjou et ou Maine. • (JJ. 138, p. 46, an. 1389,) — 2" Droit pour l'entretien du pavé: ■ Item nous voulons que le pavage accoustumé ii « lever à Laon soit levé et converti entérinement ■ es réparations et soustenement des chaucies. ■ (JJ. B, p. 35, an. 1351.)] Pavageur. [Celui qui lève un droit d'octroi, péager : * Le pavageur ou coustumier qui est com- < mis fi recevoir la coustume ou acquit de la ville • de Tremblay dist k icellui Adam que point ne se ■ esmoiast de ses vaches et qu'il les avoit trouvées • en la maison du suppliant. • [JJ. 145, p. 156, an. 1393.)] Pavall. [Pavois : • Dit que quand le feu viconle ■ fut navré à mon, qu'il fut un de ceulx qui aida à ■ le mettre hors du champ sur un pavait. ■ (Cart. de Notre-Dame du Parc, an. 1378,)] Pavaille. [Toile pour lentes 'ou pavillons: > Icellui Nicolas fist chargir sur un cheval draps, ■ linges, nappes et touail1es,pos,/)aDai//esel autres . menuz mesnages. • (JJ. 103, p. 375, an. 1372.)] Pavais. [Pavois, bouclier : ■ Et rampoient con- 8 - PAU ■ tremont, large, pavai$ et escus sur leurs testes. • (Froiss. lit, 100.] — • Bidaus a dardes et à pavai». • Id. 1. 111, 213,) — • Hommes à lances el il pavais. * (id. IV, p, 16.)] — • Les François commencèrent à • encliner le chief, en especial ceux qui n'avoient ' point de pavaix, pour le traict des Anglois. ■ [J. Le t'ev. de S. Remy, Uist. de Charles VI, p. 93.) Pavalseur. [Soldat portant un pavois. [Hist. de CharlesVlI, p. 461,)] Pavamenter, Paver : En une cbambre à or ovréa Et da ct'iBial pavamenlée. (D. C. «oui Pavare./ Pjivane. !• Danse grave venue d'Espagne, oti les danseurs font la roue l'un devant l'aulre, comme les paons avec leur queue. Parlant du comte de Brissac : • N'estoil le dit comte propre pour une < seule danse, comme j'en ay veu aucuns nez el ■ adroits, les uns pour l'une, et les autres pour > l'autre; mais le comte estoit universel en tout, • fut pour les branles, pour la gaillarde, pour la ■ pavanne d'Espagne, pour les Canaries, bref pour ■ toutes. • [Drant. Cap. fr. 111, p. 120.) — • Danser • la pavanne d'Espagne, àaase où la belle grâce, • et mitjesté font une belle représentation. • (Id. Dames ill. p. 257.) — 2° Air sur lequel celle danse s'exécute: • Guillaume Morlaye, joueur de luth a • fait plusieurs livres de tabulalure de guilerne, ob • sont chansons, gaillardes, pavanes, bransles, • allemandes, fantaisies. ■ [Du Verd. Bibliothèque, p. 499.) — François Blanchin a composé < tabula- • ture de luth en diverses formes de lantasie chao- • sons, bassedances, pavanes, pseaumes, gailbr- . des. • (Du Verd. Biblioth. p. 395.) — - Un autre < cria tout haut en braillant: sonne cornemuseur ■ la pavanne; autruy demandent la milanoise, la ■ basse dance, les matassins, l'espagnole, la gail- • larde. • (Merlin Coccaie, I, p. 175.) Pavanler. Danseur de pavane. [Cotgr. et Rabel. t. V. p. 148.) Paviis. [Pavois : ■ Arbalesles, pavas el fors » escus bandez. • (Cuvelier.)] Pavays. Pavois; on seservoit de ces boucliers pour couvrir rartillerie. (Voy. Vig, de Charles VII, t. Il, p. 127.) — On lit dans le Jouvenc. ms. p, 288 ; ■ De pavayn, de picqs, de pelles, pour remuer • votre artillerie Je m'en raporte aux maistres de ■ l'artillerie. • — Sur les bombardes on avoit des ■ pavais à potences, • boucliers soutenus avec des bâtons formant bastingage : ■ Je vous prie que j'aye ■ demain deux grosses bombardes et les chevrettes ■ garnies ainsi qu'il faut et tous les pavays î» poLen- > ces qui sont presls et aussi les chats et les man- ■ taux. • (Duclos, Preuv. de Louis XI, p. 397.) Paubort. [Haie de pieux : • Lessupplians Irou- ■ verenl Mery Bloleau qui avoit ung gros pal de ■ paubort en la main. • [JJ. SOI, p. 74, an. 1476.)] Pauche. Mesure, pouce : ■ En icelle terre l'on > y use de pois, lot, aulne, et mesures semblables ■ aux mesures de selier Les umendes se payent ■ en monnoyede vinglgroslalivre, et la mencaul- PAU - 229 - PAU « dée de terre porte cent verges, et chacune verge « vingt piedz et chacun pied unze pauche. • (N. C. G. 1. 1, p. 438.) Paacher. Pécher : a Tuit cil qui pauchent a « truble et a Allé de la feste Nostre Dame my aoust « jusques à la feste S. Martin de yver, doivent de « quinzaine en quinzaine obol. » (Âne. Coût. d'Orléans, page 474.) Faucheur. Pêcheur. (Ane. Coul. d'Orl. p. 474.) Pauchon. Sorte de piège. (Ren. v. 23176.) Paacler. [Peaussier, dans Fagniez , éludes sur l'industrie, p. 17, an. 1292-1300.] Paucité. Petite quantité. (H. de la Toison d'Or, t. I, f. 51.) Paucque denare. Gueux, qui a peu d'argent. Mot factice employé dans Villon, Rep. fr. p. 4. Pave. Couverture. (G. de Nevers, II, p. 61.) Pavé. \^ Assemblage de pavés couvrant un rez-de-chaussée : « Si avant que le pavé d'une mai- « son est, c'est Si dire de la salle, de la chambre, la « porte, les huys et le colombier, sont héritages. • (Bouleill. Som. rurale, p. 431.) — 2o Surface de la mer : Nombrer tous les flots de la mer Et toute Tarene roulante Sur le pavé d'une eau coulante. {Du Bell. f. 283.) Expressions : 1** • Tomba à terre par la cheutede « son cheval, quoy que soit sur le pavé, je ne veux • en rien mentir. » (Bouchel, Serées, III, p. 271.) — 2» « Droicls dépavez • (Coût. Gén. 11, p. 173), droit de pavage. — 3" « Ribler le pavé » (Brant. Cap. fr. t. II, p. 328), battre le pavé en débauché. Pavé. [!• Garni de pavés, de dalles : « Li quens « Ibers à la barbe mesléeErt as fenestres de la sale « pavée. » (Raoul de Cambrai, 72.)— « N'en maison « n'en chastel, ne en S2i\e pavée. • (Aiol, v. 8321.)] — « Li rois en sa chambre pavée gisoil. • (Phil. Housk. p. 93.) — 2<» Couvert : « Sa chambre esloit « iouie pavée de sang. » (Rabel. 1. 1, p. 291.) 1. Pavelllon. [Papillon : « Des flors sali un « paveiUon; Des eles feri mon menton. » (Flore et Blanchefl. 2531.)] 2. Pavelllon. [1° Tente, pavillon : « Ferrais est • cil qui tient les /^av^t/Zons au soudanc et qui li « nettoie ses maisons. * (Joinv. § 142.)] Vy et mouches aux aguillons Qui de beau miel paveillo^is Firent aux arbres par mesure. (Al. Chartiei% p. 595.) ^ Tour délit plissé par en haut et suspendu aux lambris d'une chambre : « Pour faire un pavelllon ^ que madame li a commandé à faire pour le roy... « un autre pavelllon en guise de chambre, ù tendre sus le lictdemadilte dame. • (Voir iNouv. Compt. e l'Argenterie, p. 28 et 29; on y détaille les pièces ntrées dans la confeclion de ces pavillons.)] — Tonnelle, filet ù perdrix : « Prendre les perdrix ^ ^M pavelllon. » (Modus, f. 171.) Pavement. [1° Pavé : « Tote la cité est faite à ^ pavement Et quant oncque plus i plovra Li pave- mens plus clers sera. » (Parton. v. 828.) — « Et il chiet sour le pavement si angoisseusement que près s'ala que li cuers ne li parti. • (M. de Reims, §58.) — 2« Dallage: [« De Jesu Crist il soient, fait il, trestuit maldil. Dune a geté à val, quant il ont cel mot dit, Desur XepavementX^ candeille en défit. > (Thom. de Cantorb. 132.)] — « Une lampe de voirre qui devant sa tombe ardoit cheit d'avanture sur \e pavement sans nulle corruption. » (Ch. S. Den. 1. 1, f. 36.) — 3<> Plancher. Le duc de Bretagne vou- lant faire assassiner le connétable de Clisson dans , une chambre où il avait aposté des gens armés : « Encores y en avoit il en haut en une chambre sur « le pavement. » (Froiss. liv. III, p. 196.) Pavementé. [Dallé, dans la Chron. des ducs de Normandie.] Paver. [Daller : « Sépultures leur pavent leur « cloistre et leur église De mainte bêle tumbe polie, « blanche et bise. » (J. de Meung, Test. 1077.)J Pavesade. Grande claie portative derrière laquelle les archers s*abrilaient pour tirer. (Borel.) Pavesche. Pavois, dans J. de Sainlré, p. 601. Pavesché. Soldat qui porte un pavois : « Ceux « qui esloyenl entrés, et montés sur la porte, get- « toient bancs, et mesriens contreval, et pois pleins « de chaux, et foison de pierres, et cailloux : dont « ils bleçoient merveilleusement les gens d'armes, « s'ils n'estoyent fort armés, et jDav^sc/ie's. » (Froiss. liv. I, p. 57.) Pavescler (se). [Se couvrir du pavois : « Et « nos gens commencierent à euls pavescler. » (Froiss. t. XI, p. 320.)] Pavessier. [Qui porle un pavois : « M. Savari « de Vivone... pour... 10 archiers à cheval et un « pavessier ù pié. » (Compte de Barlhél. du Drac, an. 1350, f. 52.)] Paveur. [Paveur. Etudes sur l'industr. Fagniez, p. 17, an. 1292-1300.] Paufis. [Palissade : « Et brisoient haies et pan- « fis. » (Froiss. t. n, p. 117.) Paufopche — our — ourche. [Pauforceau , piquet ou fourche : « Guillaume Bourgois yssi hors < de la maison, tenant en sa main une pauforche. • (JJ. 168, p. 390, an. 1415.) — « Ung gros baslon, « t\ppe\\é pau fourche. • (JJ. 184, p. 134, an. 1451.) — • Un gros baslon forchu, de plaing poing et long « d'une brasse, et plus vulgaument appelle pau/'ot/r « ou fourche. • (JJ. 204, p. 67, an. 1415.) L'étymolo- gie est paw, pieu ;/orc/i^, fourche: pieu fourchu.] Paugeur. Commis qui reçoit les péages. (Ord. 1. 1, p. 228.) Pavide. Peureux. (Cotgr.) Pavidlté. Peur. (Cotgr.) Pavle. Ville d'Italie : « Pucelles de Pavie. » (Poët. av. 1300, t. IV, p. 1652.) Pavler. [Pavois : « Si vit ung chevalier nor- < mand que lonoult bien recongnut à ses pam^rs. • (Froiss. t. m, p. 188.)] PAU - « Pavlere. [Pavois, bouclier : • Que nus ne iwrle • armes ne couteaus à pointes, ne espées. ne lance. • ne paviere, ne escus, ne liaubers. • (Statuts de Charles d'Anjou.)] Pavlllée. Sorte de plante : ■ La fleur de pavit- • lée est un petit lis jaune qui vient près et dedans ■ les marestâ et fleurit au moisde may etdejuin. • (Fauchet, des Orig. iiv. 1, p. 90.) Pavillon. 1' Monnaie. (Voir Le Blnnc, sur les Monnaies, p. 243.) — On a aussi nommé pavillon une < sorte de monnoye. • (Voy. Le Blanc, sur les monnoyes, p. 213.) — • Pavillon pour quatorze 1 sols finit deniers. • (Ord. Il, p. 250.) — • Deniers ■ d'or lin a\} pavillon, • pour 20 sous C deniers. (Du Gange, sous Moneta, p. 490 '.) — Les pavillons frappés sous Philippe de Valois furent refondus pour la plupart. [Choisy, Vie de Charles VI, p. 168.) — [2» Tente : • Et descendirent à terre, et flrenl ■ tendre leur treis et leur lentes et leur /lavillons, ■ et assizent la citei par terre et par meir. > (Mén. de Reims, §51.)] PavUon. Filet : < Fais ton appareil pour tendre ■ à ung engin qui est apellé le pavilon. • (Modus et Racio, r. 86.) Pavisleur. Qui porte un pavois, dans l'Hist. de Charles Vil. p. 253. Paukin. [Mesure pour les grains: • Hem chut ne ■ paukins el .vu. boisteauxde fourmeni, qui valent ■ .XV. sols le pavkin. • (ii. 59, p. 82, an. 1319.) Voir POKIS.] 1. Paul. [Pieu, au reg.JJ. lig,p. 412, an. 1381.] 2. Paul. Nom d'homme : <■ La fontaine de ■ S, Paul à Narbonne, propre à rendre enceintes ■ les servantes qui en boivent, a passé en proverbe ■ qui s'applique aux (îlles de bonne volonté. • {Favin. Th. dllonn. t. !, p. 839.) Paulé. Palissade. (Cotgr.) Paulete-palote. Soixantième du prix des of^cesde judicalure et de finance; ce droit assurait aux titulaires l'hérédité dans leurs charges. En 1604. Paulet secrétaire de la Chambre, imagina l'impdl et en fut le premier fermier. La paulellefui miepalote quand elle fut levée par Palol : •■ D'où • vient ceste grande cherté d'ofUces? De ceste • eaacmie de Veslai paulete-palole qui à la façon ■ du chancre, miiteet mange insensiblement toutes ■ les familles de ce royaume.... Révoquer ceste • paulete-palole nou vêlement remise entre les • mains des thresoricrs des parties casuelles. ■ (Leti. de Pasq. 1. 111, p. 49.) Paaletter. Payer le droit de paulette. (Oudin.) Paullatlon. [PaDiation : ■ Et se (les choses ■ nuisibles) ne puent estre ostées, soit faite pau- « nation. . (De Mondeville, f. 71.)] Paulme. [1' Paume des mains : • Cheolr tout A . mulme$. - (JJ. 148, p. 207, an. 1395.)] - . Elle - • haussa la paulme pour ferir l'epervier, pour l'oc- > cir, et mettre ù mort. • [Ger. de Nevers, 11* part. ►- PAU p. 33.) — • Paulme elpoing diaUnpite l'un del'an- ■ tre ponr coups donnez de la main ooverledu pM • de la main, à la diiïerence des coups donnez à ■ main fermée. > (Perard, Hisl. de Bouey< p. 486, an. 1257.) — 2° Accolade qui voua faisait cheva- lier : ■ Plusieurs nobles et escuyers qui eurent • l'acollée, et la paulme. » (Vig, de Charles Vil, 1. 11, p. 121.) — 3» Coupe oblique que l'on fait aa bout d'un chevron ou d'une panne pour la joindre à une autre : • Quant aucune maison vont de maio ' en autre par don, vente, ou transport; les dite ■ sieurs ont et leur appartient de cambellaige qai > est la priserie du comble et couverture des diUes • maisons à prendre l'un des coltez depuis la cbe- • minée jnsques eu Tin du dit comble par dessus ■ \espaulmes. * (N. C. G. p. 447.) Paulmée. Action de se frapper dans la main pour conclure un marché : -i Soil par signe d'adieu • mutuel, ou donnant la parole, ou louchant en • main, que le commun appelle bailler la paulmée, • ores que la convention ne soit passée par devant • justice, nollaireou tabellion. * (Coût, de Gorze, auN. C.G. t. H, P-1081.) Paulmelle. Espèce d'orge. (Cotgr.) 1. Pnulmer (se). Se pâmer : C'estoit grand esbah 19 sèment De voir les ge:iB qui lacrimoient. Par Bouspira et gemissameot. Et tant que presque se pauhnoienl. HkUiI d'ABnrtiH, dU pv Boni. 2. Paulnaer. Saisir : ■ Adonc Alexandre print ■ ung glaive que ung sien chevalier lenoit, et ■ advisa le conte Carleir qui en pauimoit ung autre • moult fièrement, et regardoit paroù il le pourroit • empoigner. . (Percef. vol. I, f. 25.) Paulmler Pèlerin. On nommoit les • pelle- ■ rins... paulmiers, pour les paulmes qu'ils appor- ■ toient en témoignage d'avoir esté en Palestine et • Judée. > (Fauchet, des Orig. Iiv. I, p. 92.) Pauinalson. [Pâmoison : • Or avint que li roiz > Richarz fu revenuz de paumaison. • (Hén. de Reims, S 59-)] Paume. [1° Paume des mains: * Grant plene ■ paume à terre en estcheu. » (Rom. deRoncevaox, p. 49.)— • Si vous cri merci jointes paumes. • (Rose, V. 10C93.) — • Et flst lendemain sa gent apa- • reillier et monteir sour meir, et il montèrent • voulenliers, car il avoit les paumes perciea de ■ largesce. • (Hén. de Reims, § 129.)] — • Frapper ■ en paume. • (Vig. de Charles VU, I, 44.) Puis envoiereut U baron En Auatrie un leur compaanon Pour Cilderic a'al flsent roi Mais puis t'ocisent à desyoi Et sa feme o lui toute ençainte Dont en la tiere [a grans plainte Et en bâtirent mainte paume. (Mouêk, p. 45.) 2° Hauteur du poing fermé : ■ 80 verges de 32 • pieds en pleine paume la verge. ■ (Beaum. p. 135.) — ■ Puis à çainte une espée au aenestre coslés, • Une toise et do lonc ; moult estoit li brans lés, ■ Bien avoit plaine paume et deux pois niestiré. > PAU — 232 — PAU ch. 5.) — [a Grani foison de gens d'armes eld'arba- « lestriers ei pavoisiens. » (Chr. des 4 Valois, p. 38), envoyés au siège de Ponl-Audemer; en 1350.] — « Ordonnèrent canons, el canoniers qui iceux get- « teroient, etpuis arcbiers, el arbalestriers, pour « traire, et variés pavoisiers^ pour iceulx targier. » (Hist. de Berlr. du Guescl. par Ménard, p. 184.) Pavolslep. Pavesade, bastingage. (Oudin.) Pavoisino. [Pavois : • Le suppliant print une « pavoisine et son espée et saiily en la rue. • (JJ. 190, p. 20, an. 1459.)] Pavoler. [FloUer : ■ On voit comme des ensei- • gnes et des estendards qui pavolent, » (Tremble- ment de terre de Besançon de 1564, dans le dict. infernal de Colin de Plancy.)] Pavon. Espèce de bouclier. Partie de Tarmure d'un brigandinier. (Arbre des Bat. ms. p. 93.) Pavonesque. Qui tient du paon. « Par aventure « estimerez vous que par une gloire pavonesque ie « vous aye estalé tout ce que dessus. » (Lett. de Pasq. II, p. 557.) Pavoncsquement. Avec la vanité du paon. « Toutes les particularilez mises ensemble ne sont a elles pas suffisantes pour infatuer un vieillard et « le faire pavonesquement mirer en ses plumes. » (Lett. de Pasq. H, p. 724.) Pavonesse. [Femelle du paon, au gloss. 7684, sous PavaJ] Pavor. Peur : « En amours a pavors et barde- « ment. » (Cbans. ms. du comte Thibaut, p. 113.) Pavot. [« Huile de olives, de amandes, de noiz « et de pavoz. • (Liv. des Met. 159.)] Paupelleur. [Papetier : • Item pour ce qu'il « nous a esté relaté et affermé que les paupelleurs • ou ouvriers de pappier.... ont retrais ou fait « retraire et appetiser les moles où il font ledit « pappier. » (Statuts des artisans de Troyes, B. N. anc. 8312.5. f. 73, an. 1398.)] Pauperre. [Paupière: « Se je aurai doné à mes « pauperres dormir. » (Psaut. xiir s. f. 162.)] Paupiers. Paupiettes ; papiers enveloppant un gibier lardé et farci: « Commençâmes à déjeuner • mettant soubz les paupiers perdrix et faisan- « deaux. » (Cartheny, voyage du Chev. errant, f. 10.) Pau pourveus. Les peu pourvus, troupe plai- sante à qui Tondonnoit cenom.(Vov.leP.Menestr. de la Cheval, p. 244 et 245.) Paurons. [Parlerons : a Or vous paurons ung « peu des Escos. » (Froiss. II, 316.) — a Or paurons « dou roy d'Engleterre. » (Id. ill, 49.)] Paurosement. [Peureusement, d'une manière effrayante: « Li permanables jugieres apparrat « paurosementy et les légions des angeles seront « presens à cest spectacle. » (Job, p. 481.)] Pausade. Lieu de repos : « Il n*y a aussi grand « abondance de fouleaux, de pins, de cèdre « citroniers, de neffliers estendans leurs on « pour servir de pausade aux nîmpbes. » ( Coccaïe, II, p. 6.) Panse. [1** Interruption: «Lors merequisL • mettre y pause. Que je li vosisse otroyer ; J « m'en fis gaires pryer. > (Froiss. Espinette a reuse.) — 2" Entr'acle : • Lors ici se partent, i « grsinl pause de instrumens et trompetes. • ( du siège d*Orléans, p. 688.)] — Dans les ancic représentations des mystères, on faisoitdesjm dans « différentes circonstances, comme pendi « marcbe des princes grecs, alors les instru « jouoient pour amuser les spectateurs. » (Ifù Th. fr. H, p. 461 .) — « Quand les pièces estoien « longues on faisoit aussi ôes pauses pour liati^ « tems aux spectateurs d'aller disner depuis < « ron midy jusqu'à deux heures. » (Ibid. p. 46 Pausée. Halte. « Si conclurent et délibér « tous, d*un commun accord, que prestemei « iroient assaillir les... Liégeois tous ensemb « bonne ordonnances, par pausées et repense « pour le fais de leurs armes. » (Moustr. I, f — [« Et chi ferai une pausée, » (GuUeville, p< nage.)] Pauscr. [Faire une pause : « Il commet « crier assez haut en riant : ha ha, formage ! jus « à deux ou trois fois ; et puis il se pausoi a petit. » (Louis XI, 66* nouvelle.)] Pausmer (se). Pâmer (se) : « Quant les « pucelles qui estoient en Tautre nacelle, et q a peur se pausmoient, entendirent le secours, « commencèrent à crier après. » (Percef. VI, f Pautonnerie. Méchanceté, félonie : Tex hom puet moult bien estre preudom sani ton Et 6*il est aucuns hom qui volentiers tornie, SU est fel, et manu, plains de pautonnerie. Avers, et angoisseux, à poi de courtoisie, Il sera plus blasmez de sa grant félonie ; Qu'il ne sera loez de sa chevalerie. (Doctr. m». S. G Pautonnier- iere. !• Dur, méchant, cru Moult a dur cuer et pautonnier Et moult vers autres genz l'a fier. (Parton. f. 15 . . . . Li pautonniet'e Qi me fait languir. (Vat, n^ 1490, f. 171.) . . . . Ele est orguiUeuse et flere Com atflcrt à tel pautonnia^e, (Ms, 1615, II, f. 1% 2o [Fripon, coquin, terme injurieux: « Li « chaut s est occis li pautoniers, » (Aiol, v. 94 « Dont ot li pautoniere le ceur dolant. • (Id. 2714.)] Moult est faus et pautonniers. (Ch. du O* Thib. p. Vuides mon ostel, vas te voie ; Je n*ai cure de ton serviche Car trop ies pautoniere et niée. (M s. 7989, f. f: A maies forches puist il pendre, Por ce que retin mes deniers ; Douze en retint U pautoniere. [Ms. 7218, f. 6i Denier orguillist pautoniers. (Hrid. f. 167.) 3<» [Libertin, débauché: « Icellui paslre ( « Jaditte damoiselle qu'elle estoit une mau PAY — 284 ^ PEA Paycnnement. En païen. (Apologie pour Hérodote, p. 202.) Payennie. [Pays païen : « Baudas (Bagdad^ est « cbies de payennie, ausi corne Rome est chies de « toute chrestienté. » (D. C. sous Pagani.)] Payer. [1° Accomplir, s'acquitter de: « Pour « accomplir leur desirier ei payer leur promesse. • (Froiss. XIV, p. 106.) — « Us furent d'accord que « ils lairoientpaj/^r lesarmes à ceulx des leurs qui «ayer les vouldroient. » (Id. 139.) — De là • payer ors, » s'acquitter complètement: « Et ne furent « pas adont tout hors payet en deniers apparilliés. » (Froiss. II, p. 186.)] — a Puis s'en partit le comte, « pour aller à Boulongne payer un pèlerinage, « qu'il y avoit promis faire h pied. » (Honstrel. III, f. 125.) — 2" Contenter, satisfaire : • La seule variété « me paye et la possession delà diversité au moins, « si quelque chose me paye. » (Ess. de Montaigne, III, p. 368.) Expressions : 1^ « Qui paye mal paye deux fois. » (Loisel, Instit. Coût. Il, 192.) - 2» • Il n'est point sai- « son qui ne paye. » (Froiss. I, p. i39.) — 3° « Payer « de mesme monnoie. » (Dialog. de Tahur. f. 8.) — 4' [« Mieux \diui payer et peu avoir que prou avoir « et plus devoir. » (Le Roux de Lincy, 11, f. 144.) — « Qui doibt à Lue et paye à François paye une autre « fois. • (Id. p. 389.)] Payeras. Payeur, cas sujet. Mauvais paye»*e« et venteres (P. av. iSOO, /F, p. iSSS.J Payeur. [Cas régimedu précédent: « De maveis a payeur prent on avainne. • (Le Roux de Lincy, prov. II, p. 144.) — • Le bon payeur est de bourse « d'autrui seigneur. • (Loysel, 676.) — • Le demain « du mauvais payeur est vain. » (Le Roux de Lincy, II, p. 144.)] Payez. Soldats qui reçoivent une paie, une solde: « Plusieurs se plaisent fort en leur estât de < soldat, portant sa belle arquebuse, et bon et beau « fourniment de Milan, ou son beau corcelet gravé « et sa pique à obéir, que non pas à commander ; < j'en ay veu une infinité parmy vos bandes de « telle humeur, et ne laissoit on ù les honorer et « estimer autant ; aussi les appeloiton payez, real- « lez et lanspessadez, et l'espagnol, soldados advan- « tagados. » (Brant. Cap. fr. IV, p. 126.) Paynne. [Peine: « Ce ne sera pas fait sans « grant paynne et sans grant coustement. > (Mén. de Reims, § 223.)] Payrc. [« Item chascun fuys doit par an une « payre, prisie quatre deniers. • (Reg. de la Ch. des Comptes, Bel, f. 123.)] Pays. [Pays, patrie: « Quant je arivais je n'oz « ne escuier, ne chevalier, ne varlet que je eusse « amenei avec moy de mon pays. » (Joinv. § 157.)] — On appeloit en termes de chasse un « pays cler » une campagne peu couverte de bois, a En la saison « où les cerfs ont leurs testes tendres, ...ils doutent « ...à demourer es fors ains demeurent voulentiers < es cleres futaies ou en autre pays cler. » (Hodus, fol. 14.) Expressions: !<> < Prendre pays, » décan (Vig. de Charles VII, 1. 1, p. 1537.)- 2* « Escrici « le pays, > crier le nom du pays d'où l'oa pour se faire connottre. « Les ungs ne eon|n « soient les autres si non par demander âewj « estes vous ou par le pays et enseignes <] « escrioient, le Bossu entre les autres estoit < « nation de Troyes. » (Percef. I, f. 25.) — 3* « I « preuves par pays, » faire des enquêtes si lieu. (Britt. de lois d'ÂngleL f. 45.) Paysage. [Pays : « Cinq cens chevaux q « pouvoient estre d*ÂngIois en Escosse, ose « entreprendre de courir jour et nuict jusqu « portes d'Edimbourg, tenant en subjection to « paysage des environs. » (Beaugue, guerre ( cosse, IV.)] Payscolle. [Poêle : • Une paelle appellée « scolle, de cuivre. • (JJ. 180, p. 131, an. 1450. Paysicr. Pacifîcateur, paiseur : « Dans la « de Courtray, il y a encore une jurisdiction ; « rieure composées de sept personnes non « paysiers ou pacificateurs, lesquels ont la corn « sance, cour et jurisdiction des causes qui coi « nent les dettes de dix livres parisis et au-dess « et sont traduits en cas d*appel, par devau « eschevins de la ville de Courtray. • (N. C. p. 1030.) Pazzameno. Sorte de danse. « Je leur ay « pareillement fort bien danser le pazzai • d'Italie, ores en marchant en avec un port e « geste grave. » (Brant. Dames ill. p. 258.) Peageau. Où on perçoit un péage: « G « chemin peageau doit contenir quatorze pied « large pour le moins; mais il n*est pas enfa « que les dits chemins p^a^^atu; qui ont plus g « largeur que quatorze pieds, doivent estre re^ « dez n'eslroiciz. » (C. Gén. II, p. 124.) Peageour. Qui lève le péage. (Perard, His Bourg, p. 486, an. 1257.) 1 . Peager. Qui a droit de péage. (Cotgr.) 2. Peager. Lever, payer un péage. (Cotgr.] Peagerie. Bureau où on paie le péage. (< Gén. II, p. 6.) Peaige. Péage. (Perard, Hist. de Bourg, p. til. de 1257.) Peals [Peau : « Ço parut en Adam, qui tuz a miers mesflt ; Deus le vesti de peals, lui c « mortals flst. » (Thom. de Cant. p. 32.)] Peanite. Sorte de pierre précieuse. (Uarb de Commis, p. 16G6.) Pearde. [Perte : « Pour les pans et Xespearde^ « je fis en la dite chevalchie ; lesquelz p^ard « despans montoient à cent livres de messei (Charte du comté de Linanges, an. 1291.)] Peason. [Terrain vague : « Se boms ou fe « prent pé'a^^n en la dite ville ou franchise, « doit bastir dedans un an, ou la doit clorre. i i98, p. 360, an. 1374.) — «Item plus quatre dei PEC - 236 - PEC Pecer. Pécher : Chist home par fruit peça Del fust que Deus li devea. . Par fruit laines nos dampna. ( Vies des SS. c. 24.) Pecete. [Petite pièce, petit morceau: « Anglois, « puis que mort Yen Irecierenl P^r pecetes ledepe- « cierent. • (G. Guiart, an. 1254.)] Pechable. Criminel, qui pèche. (Voy. Fabl. ms. des. G. f. 319.) Péché. [Péché: « La belle Catherine esloit mise « avec \es péchés oubliés. » (Louis XI, 26* Nouv.) — • Péché d'autry ne doit nuire. • (Le Roux de Lincy, Prov. 1, p. 39.) — « On imposoit à Otto Castellan, « lors trésorier de Thoulouse, et depuis argentier « du roy, qu*il avoit commis le péché desordonné « où bougrerie. » (Reg. du Parlement de Toulouse, B. N. anc. 9879 B. an. 1456), c'est-à-dire le vice contre nature. — « Quand ce viendra aux payes, « aux advantages, aux recompenses, ils seront mis « au rang des péchez oubliez, comme l'on dit, et on « les renverra chargez de vitupère. » (Marnix de Sainte Âldegonde, Ecrits politiques, p. 50, Bruxelles, an. 1859.)] — On lit de ceux qui succombent, aux gages des batailles : « Aucunes foys, pour la honte du monde, donnent ou refusent paix, ou conve- nables partis, dont maintes fois ont puis porté de vieuj^ peche% nouvelles penilences, en nonchalant le jugement de Dieu. » (Ordon. de Ph. le Bel sur les duels, dans Barnage sur les duels, p. 204.) — Madame, dist le chevalier, vieil péché fait nouvelle vergongne ; et si j'ay à souffrir, c'est bien raison ; car assez Tay bien desservy ; si suis le plus mes- chant qui vive ; car je ne sçay plus de bien en moy, fors ce que je me repens de mon meffait. • (Percef. II, f. 104.) Pecheop, our. [Pécheur : « Li prelaz doit les pecheors atraire par prédication. > ( Mén. de Reims, § 182.) — « Li prelaz doit donneir pénitence au pecheour poingnant comme li pontillons de la croce point. » (Id. § 183.)] Pécher. Perdre ses qualités : « Après avoir contemplé cette demeure de Mars ils montent en la maison blanche de Jupiter ; blanche, dis-je, d'estaihg lequel blanchit les corps noirs, mais pèche en bouillant. « (Merl. Cocc. 1, p. 359.) Pécheresse. [« Je ne sai que de moi te samble ; Mes je sui une pécheresse Et de m*ame meurtris- seresse. • (Ruteb. II, 134.)] Pecheris. [Pécheresse: • Jà n*evi terne si peclw- • ris. Ne de pechiés hom si laidis. » (Wace, Vierge Marie, 55.)] Sainte Marie, converse pecA^rm A vos conmant, moi et tos mes amis. Viet des SS. Sorb. chif. LXI. c. 40. Pécheur. [Qui pèche : « Le pécheur ou peche- « resse doit commencer sa confession en ceste < manière. » (Ménag. I, 3.)] — « On dit commune- « mentque àpe(;h6tir repentant afflert miséricorde.» (Percef. II, f. 96.) — « A grant pécheur esclandre. » (Cotgr.) Pechié. [Péché: « Car on le porroit si espouan- « teir de ses péchiez qu'il en* cherroit en desespe- a rance ; et c'est un ies péchiez que Dieus het plus.» (Mén. de Reims, § 182.)] Pechié celé, ce truis aserit, L'ame et le cors ensamble ocist. (Ms. iS18, f. i99J L*une bonne euvre l'autre atret, Et i'uns pechié Tautre donne. (Ms. 1615, i/, f. 164.) [« Femme de pechiéj* courtisane, au reg. JJ. 188, p. 209, an. 1459. — • Jean le Pionnier qui esloit « homme de legier esperit, diffamez de houllerie, « et de maintenir et irequenter femmes exposans « leur corps au vil pechié du monde. » (JJ. 111, p. 78, an. 1377.)] 1 . Pechier. [Pécher : « Et ses maris (de Lucrèce) « meismement... s*estudioit à trover vives raisons a por li prover Que ses cors n'avoit pas pec/ii^ Quant a li cuers ne volt le pechié. • (Rose, v. 8667.)] 2. Pechier. [Pichet, vase à mettre le vin : « François Chapus, dit Valier, lui dist que s'il beu- « voit plus, il lui donneroit et ferroit du pechier ou « pot. • (JJ. 137, p. 53, an. 1389.)] Pechieres. [Pécheur, cas sujet : « Car cors ne « puet estre pechieres^ Se li cuers n*eu est consen- « tieres. » (Rose, v. 8670.)] Pechoieis. Fracas : La ot de lances briseis, Et estranges pechoieis. (Guerre de Troie.) Pechoier. [Mettre en pièces: « SdiVdnce pechoia, « n*a plus conquis. » (Âiol, v. 636.)] Peciel. Pièce de terre : « Clorre de vuasons le « peciel. • (Cart. de Gorbie, 23, an. 1340.) Pecier. [Mettre en pièces: « Purhanstefreindre « et pur escuz pecier. • (Roi. v. 2210.)] Peciere. [Pécheur, cas sujet : « Vint converser « un peneans Auques peciere et mescreans. • (Mousk.)] Peciet. Péché : Rois Cloevls ûst en sa vie Un peciet plain de vilonnie. (Mousk. p. 15.) Pecoi. Action de mettre en pièces : .... El hurtera tant à la porte Avec deux maillés qu'ele porte Qu*ele metra toul à pecoi. (Ms. 7218, f. 215.) Pecoler. [1° Mettre en pièces : • Il n'orenl gai- « res nagié quant li tempes les porta à une roche « et peçoia toute la barge. » (Mén. de Reims, S 66.)] Mainte lance peçoia. (Poêt. av. 1300, III , p. 1285.) 2* Détruire : Fors le Mans n'ot plus une aguUie, Mais U conquist Qalabre et PuiUe Où il peçoia mainte vile Et fu après roys de Sezile. (G. Guiart, f. 9.) Pecoi. 1<» Pied, quenouille de lit : Li rois parole à Melior Desos un Ut à pecols d'or. (Part, de Blois, ms. f. 58.) 2<* Pied de fauteuil : Desoz un fàudestuel fu mis Dont ii pecoi estoient d*or. (Blanch. S. G. f. 100.) PED - 238 - PEI « guestrez Glpedane%. » (Pasq. Rech. II, p. 55.) — Us ressemblent assez aux « juges pedanés > établis en chaque siège de province par l*empereur Zenon, comme l*indique la Novelle 8!2, chap. 1. . Pedanens. Même sens : • Les seigneurs cnniers « peuvent cognoislre de toutes actions personnelles « et réelles d'entre leurs hommes et leurs héritages; « et aussy des amendes envers les dits seigneurs « caniers encourues, et pareillement font lesbailes « roysiux pedanens. > (Coût. Gén. Il, p. 678.) Pédant, l** Badin. Montaigne dit qu** auxcome- « dies italiennes un p^(ton/ est toujours mis pour • badin. • (l, p. 189.) - 2^» Qui fait Tentendu : « Quand on ditc*est un Johannes, cela vaut autant « que ce que maintenant on appelle un pédant. > (Apol. d Hérodote, p. 19.) Pédante. Pédant. • Âthenée dit, que s'il n'y avoit « point de pédantes et grammairiens, qu'on ne « pourroit trouver des gens plus sots que les mede- « cins. » (Bouchot, Serées, 1. 1, p. 389.) Pedanter. Faire le pédant. (Monet.) Pedantesque. [« J'aime un parler non pedan- « tesqne. Mais plus tost soldatesque. > (Mont. I, p. 191.)] Pedantisme. [« La jurisprudence, la médecine, « le pedantisme et la théologie. » (Mont. I, p. 149.)] Pedantizer. Faire le pédant. (Cotgr.) Pedaucqne. Image de femme que l'on voit représentée avec des pieds d'oie sur quelques mo- numents du moyen ftge, et que l'on prétend être la reine Berthe, mère de Charlemagne : « Les pieds « estoient largement pattes, comme sont des oyes, « et comme jadis à Tholose les portoit la roine « Pedaucque. » (Rabel. IV, 41.) — [Dans les mjthes germaniques, la déesse Berchta, la brillante, a des pieds d'oiseau.] Pede. [Bâton : « Pourveu de espée, hante, p^rfe, < glave, de ars à mains et de sajettes qui sont armes « défendues. > (JJ. 98, p. 333, an. 1363.)] Peder. Peter : « Ils ne pissent, ils ne crachent . « en cette isle, en recompense... Wspedent^ ils rot- « tent copieusement. > (Rab. IV, p. 182.) Pederotte. Opale. (Cotgr.) Pedescaux. 1<» Pied nu : « Un pedescaux de « Gascogne, le capitaine du Buisson, de TEspine, de « la Ronce, tous enfans d'un ballier, et autres de « mesme extraction, n'auront point honte de se « comparer aux plus illustres seigneurs de France, « et leur dire : je suis gentilhomme comme le roy.» (Fauch. orig. liv. I, p. 101.) — 2* « On appelloil « pedescaux vers 1589 une troupe de bandouliers « que Henri IV avoit levée dans les Pyrennées pour « luy servir de gardes. > (Henry IV, par Le Grain, I, p. 96.) Pedlenx. Second muscle des extenseurs du pied. (Cotgr.) Pedoire. Sorte de pierre : Li quart piUier fù d*UD pedoire. Sont pierres serrées et dures. RoB. de la gwvre àê Trais. Pée. Pied : « Si le chiefe seigniour se met en « seisine hastivement après le décès, tiel teaaant « par seulement mettre le pée sufdt la seisine. • (Britt. des Loix d'Anglet. f. 233.) Peeche. Pièce. (Hs. 7218, f. 333.) Peechlere. [Pécheur, cas sujet : « Nul ne paest « estre peechiere en Tiaue le roy, c*est à savoir « entre la pointe des isles Nostre Dame. • (Liv. des Met. 2G0.)] Pees. [Paix, patène présentée à l'offrande : « .i. « table de pees ove une ymage d'argent suzorré. • (Inv. du comte de Hereford, 1322.)] Peeureux. Qui fait peur : . . . . Li enemis est si lais et si peeureux. Seur totes créatures horribles einidevLX^ [Vies des SS. 5.) Pcgade. Rasade. Mot languedocien. (Gotgrave.) Pegaside. Qui se sert de Pégase. De là od a nommé les muses « troupe pegaside. > (Voy. Giles Durand, à la suite de Bonnef. p. 199.) Pege. Poix. On lit du martyre de S** Christine qu'on • la flt mettre dedens une cuve d'uyle et de « pege. » (Nef des Dames, f. 36.) — « Dedens la pege « bouillante. > (Ibid. f. 39.) Pegé. Enduit de poix. (Cotgr.) Pcghe. [!• Poix, au reg. JJ. 198, p. 360, an. 1374. 2° Mesure pour la poix : « Item le pfgour devra « Tan deux peghes de peghe de l'aide. » (JJ. 1%, p. 360, an. 1374.)] Pegnal. Morceau de bois hérissé de pointes pour tendre un filet: • Nul ne peut chassier ou autrement « prendre conins ny autres bestes sauvages que ce « ne soit à péril.... de conflsquer les chiens, furs- « celles , arnas esbalestriers , pegnaux , autres « basions et armures. » (Nouv. Coût. Gén. I, p. 385.) Pegnil. [Pénil, au gloss. 7681, sous PectenJ] Pegouse. Sole qui a sur le dos plusieurs petites taches qui ressemblent à des yeux. (Cotgr.) Pegue. [Poix : - Icellui poix o\xpegue fist mes- a 1er avec deux escuelles de miel. > (JJ. 164, p. !26, an. 1409.)] Pehoalle. Charbon de terre. (Cotgr.) Pejaz. Mesure; comparez Peghe: « Qui vent poiz « à Bourges soit defors ou dedans, il doibt xknpeja% « pour toute Tannée. > (La Thaumass. Coat. de Berry, p. 333.) Peignarre. Qui fait des peignes. (Cotgr.) Peigne. [« Un peigne d'ivoire doré. > (La Char- rette, V. 1351.)] — « Un clerc tonsuré et non marié « fut prins, pour quelque crime; l'official le requit» fiarce qu'il aymoit mieux demeurer justiciable de a justice laye que de l'église» il se fist raire mr « le peigne^ et signifier au ju^e, qu'il avoit Sanoé « une femme dilramée, et qu'il avoit jefi avec elle» « depuis les fiançailles, et ainsy l'afferma, afin que PEI — 239 — PEI « le juge laye delayast à le rendre. » (Gr. Coût, de Fr. p. 507 et 508.) Peigné. Huppé : « Luy qui avoit les ans de sa « vie passez en félicité, le reste des jours ennuyeux « de sa chenue vieillesse voyoit aller en exil pour « douloureux passetemps luy prenarerenfindeses- « perée: ainsi est Theur des plus naultsper^ne^ au • oerlant de fortune souvent mis au hazard. » (J. d'Auton, p. 110.) Peigner. [i<> Démêler les cheveux : « Es dens del « peigneotdeschevos,Celiqui s'en estoitp(?î^mee.> (Charrette, v. 1354.) — 2® Accommoder: • La sagesse « employé ses artiuces à nous p^f^n^r et farder les « maux. B (Mont. 1, p. 228.)] — 3» Etriller, baltre : « Print un gros baston duquel il commença à le > peigner de toutes les façons. » (NuitsdeStrap.il, p. 1«.) . . Peignerre, eur. Qui fait des peignes. (Colgr.) Peigniere. [Peintre, cas sujet : « Mieux res- « semble Bertain que ne peindroit peigniere. » (Berte, c. 12.)] Peignoir. Etui à peignes. (Cotgr.) Peil. [Poil : • Si n'deit hom perdre e de Tquir e « de Ypeil. • (Roi. v. 1012.)] Peller. [Epiler : « Icil Wpeilent la barbe. • (Roi. y. 1823.)] Peille. [lo Morceau, pièce: «Et lor avons cuitiée « toute la rente ke les 70 pelles dévoient à nous et « à nos hoirs segneurs de Flandre, et est à sçavoir « de chzscune peile quatre sols de la monnoye de « Flandre. • (Ch. des Comptes de Lille, an, 1270.) — 2» Chiffon de papier : « Le suppliant scisailla les « dittes pièces de monnoye... et le seurplus desditles « scisailles il avoit mises en quinze petites peilles « de papier. « (JJ. 180, p. 153, an. 1450.)] Peinai. Pénal : • Que doresnavant l'on nedepes- « che en cour de Rome aucuns interdits ny moni- « toires peinaux pour estre exécutez es pays du • roy. » iGodefr. observ. sur Charles VIII, p. 619.) Peincture. On disoit d*un homme sans esprit que c*étoit un • sot en bosse et platte peincture. » (Cotgr.) Peindre. [!• Peindre: « Plusursculursiapms • et escriles. » (Roi. v. 2594.) — « Aussi cum Ton « plastrit et teint La maisiere sor qoi l'om peint. » (Chr. des ducs de Norm. v. 39829.) — « Mieux res- « semble Bertain que ne peindroit peigniere. » (Berte, t. XII.)] — « Peindre es nuées, » tenter une chose impossible. (Cotgr.) — [2® Teindre: * Tu peins « ta barbe, amy Bruslard, c*est signe que tu vou- « drois pour jeune estre tenu. » (Marot, 111, 168.)] — 3* Tromper : « Aucuns aussi sont mis pour appren- « dre trois ou quatre mots de latin, en attendant « qu'ils soient grandelets pour faire le voyage « a*ltalie, afin que là on achevé de les leurrer, où, « comme dit le proverbe, qu'on achevé de les pein- • dre. » (H. Eslienne, Apolog. d*Hérod. p. 91.) Peine. [Peine, fatigue : « L'olifan su net â dulor • eh peine. • (Roi. v. 1787.) — « Mult unt out e « peines- e ahans. » (Id. v. 268.)] Expressions : V « Mettre peine, » faire un effort. (Gérard de Nev. V p. 70.) — 2« « Peines de la Pas- « sion nostre seieneur, » les instruments de la passion. (Chron. de Saint Denis, I, fol. 130.) — 3© « Peines de corps de manouvriers, » salaires. (Laur.) — 4» « A peine que, • peu s'en faut que. (Ess. de Mont. II, p. 293.) — 5» « Rendre peine, » faire en sorte: (Froiss. 1. III, p. 44.) — 6» « En peine « de mourir, » sur peine de la vie. (J. Marot, p. 108.) Peinne. [Môme sens : « Pour les grans peinnes • que il souffri ou pèlerinage de la croiz. » (Joinv, S 5.)] Peintre. [« Que nulle imager ne peintre ne « commence à peindre aucune image de quelque « bois qu'elle soit ne en quelque manière que ce « soit jusqu'à tant qu'il ayt esté seiche au four à son « droit et visité par les cardes du meslier. - (Statuts du mestier des peintres imagiers, an. 1391.)] Peinturage. Peinture : Et comme les nuages Paroissent enfla mez de meslez peinturages L'arc en ciel piole. (^aif, f- i.) Peinture. [« Chi commenchent les peintures • des taules, » c'est-ù-dire des tables de jeux, dans THist. litt. de la France, XXV, 54.] Peinturé. Peint, fardé : « Nous n'apercevons les « grâces que peinturées, bouffies et enflées d'artifi- « ces. » (Ess. 111, p. 461.) Peinturer. Peindre. (Cotgr.) Pe|or. [Pire ; de là « avoir le pejor, » avoir le dessous : « Quan li escuierduTempIeetdel'Ospital « virent que lor maistres s'estoient feris entre les « Sarazins, et qu'il en avoient le pejor, si tornerent « en face à tôt lor bernois. » (Mart. Ampl. Collect. V, p. 598.)] — « N'avoir \epejor, » avoir l'avantage. (Poët. av. 1300, 11,611.) Pejorer. Rendre pire. (Cotgr.) Pelregade. [Jeu : • Après souper les supplians « et Paoui Arnaud se prindrent à jouer à la peire- « gade... pensant en soy que ledit Paoul asseoit le • dé, ou quoy quece soit, le decevoit. » (JJ. 199, p. 551, an. 1464.)] 1. Peis. [Pieux : « Toutes les terraces estoient « pleines deSarrazins bien garniz de grosses pierres « et Aepeis aguz. » (Mén. de Reims, § 384.)] Se espées vous faillent, n'alez por ce muser ; peiz et o cvos les poez afronter, As lances perchier, as escus estier. (Rou^ p. 124. J 2. Peis. [Paix : « Si se resont auques garniz Cels « de la ville et afaitiez Et lor peis ont efforciez. • (Rom. de la guerre de Troie.)] Peiser. [Lui peser, avoir souci de : « D'Oliver li « peiset mult forment. » (Roi. v. 2514,) — • Mort « rabat qui qu'en peist a qui nun. • (Id. v. 1279.)] Peissel. [Quenouille, comme le latin pensum, 1 au Gloss. 7692, sous Pessale.^ PEL - 240 — PEL Peitrine. [1" Poitrine : « Par mi escuz e par p^i- « trines. » (Chr. de Norm. v. 4226.) — 2* Cuirasse : « Par mi escuz e par peitrines. » (Benoit, l. II, f. 1226.)] Pelvere. [Poivre: « Peivei'e soudout en un « morter. » (Lai de! désiré.)] Pejur. [Pire : « C. eumpaignons... des mielz e « des pejurs. » (Roi. v. 1822.)j Peivre. [Poivre: « Mes je dix : cil fet à blasmer « Qui*riens nule plus vous demande Fors bons vins « et bone viande, Et que li peivres soit bien fors. • (Ruleb. 95.)] Peiz. [Poix : • Issi est neirs cume pei% k'est « démise. » (Roi. v. 1635.)] 1. Pel. [l*" Pieu : « Que dedens ne li lancent « quarrel ne pel agu. » (Aiol, v. 5219.) — « Parés « de ses armes, d*argent à un pel aguisiet de geu- « les. ■ (Froiss. Vil, p. 156.) — « Alout haviaus et • grans /?^/« de fier pour effondrer le mur. • (Id. t.IV, p. 291.)] O le grant pel se deffendi Maint en tua et abati. (Brut, f. 56.) 2» [Echalas d'une vigne, d'une clôture : « Pel de « vigne. » (JJ. 137, p. 29, an. 1389.)] — • La douai- « riere est tenue d'entretenir les maisons, dont elle « jouyl par douaire, de pel, verge, couverture, fer- « meture et menues réparations. > (Coût. Gén. 1. 1, p. 720.) — « Tout ce qui touche les potteaux, paillo- « tages, volages, pel, lattes, placquages doux et « autres choses que Ton dit clôture, se paye parles « propriétaires des dits deux héritages contigus. » (N. C. G. II, p. 989.) — « Fagots estoffez de pelz, » (N. C. G. II, 149.) — 3" Rempart, palissade : Tost lor firent Tasaut guerpir Et pour monstrer lour hardement Firent tout pour penseement Du pel ^t)atre une joée Qui tuit porent véer l'entrée. (Rouy p. S64.) Mossereul a bien clos, enforchié et fermé De pel à berichon, de mur et de fossé Puiz Ta d'ommes garni et d'armes et de blé. (Rou.p, 68.) 2. Pel. [l^Peau : « La se combat chascuns pour « garantir sa pel. » (Saxons, IX. 1] Tresche que jou Tesgardai, Premièrement à loisir Fui je pris, sans revenir, Et en ceste pel morrai. (Vatic. 1400^ f. 78.) Toute beste garde sa pel; Qui la contrainct efforce, ou lie, Se eUe peult elle se deslie. • (Villon^ p. 94.) 2® [Fourrure : « Faz vos en dreit par cez pels « sabelines. > (Roi. v. 515.) — « Desuncolgetetses « grunies pels de martre. > (Id. v. 281.)] Pelade. Maladie qui fait tomber le poil, vérole. (Colgr.) — [« Le régime qui arreste le beuveur avant c l'yvresse, le paillard avant la p^/aden*estennemy « des plaisirs. » (Montaigne, 1. 1, p. 177.)] 1 . Pelage— atge. 1» Plage : « Monaco est une ville « de médiocre grandeur située sur un rocher qui • avance dans la mer en forme de cap ou de pro- montoire, ayant d*un costé une pelage et de l'au- « tre un port excellent. » (Le Labour/retour de M- de Guebriant, p. 349.) Ne ge ne puis tant esgarder El pelaige de ceUe mer Que je puisse veoir la tor. (Blanchandin; f. 184 J 2o [Droit d*attache, d*amarrage : « Et seront frans • et quites de rouage, de panage, de terrage, de • pelage, de passage, d'arrivage et de toutes antres « coustumes. > (Cart. du prieurédeS.Nicaise, f.79^ an. 1320.)] 2. Pelage, l^" Poil : « P^/a^e des certs. « (Fouill. Véner. f. 19.) — [« Lesquelz compaignons trouve* « rent en ung pasquier... une jument de pelaige « grisarl. » (JJ. 196, p. 262, an. 1469.)]— 2* Droit sur les peaux. (Borel.) — 3» Pelade. (Oudin.) Pelaille. 1" Pelure. (Monet.) — [2» Canailles, proprement gens pelés, gens (raleux : « Vous ne • daigneriez boire avec telle pelaille que nous • sommes, comme vous nous appeliez. » (JJ. 184, p. 90, an. 1450.)] Pelaln. [lo Eau pour peler les cuirs : « Gomme le suppliant eust prins... en la tenneriede Perrot Baudry, tenneur à Vernon... deux cuirs entiers de vache ou de buef, qui estoient en un pelain^ lesquelx il mist en pelain en sa lanerie. * (JJ. 155, 346, an. 1450.)] — « Si le mesme sieur avoit ordonné une tannerie pour y faire tanner et coroyer toutes les peaux des larrons généraux trésoriers, clercs des flnances et receveurs de ses deniers; qui de tous ceux de telle profession pourroit tenir la sienne asseurée et exempte d'entrer au pelain. » (S. Jul. Mesl. Hist. p. 600.) — 2« Pelage, poil : Et vit une grande légion, De gens ausi com cevaliers, Noirs et hideus, félons et fiers, Et si ierent de puant flair ; Si cevauçoient sus en l'air. Tôt droit le cemin vers Cologne ; Turpins vot savoir lor besogne, Si demanda le daerrain, Qui moult estoit de lait pelain ; guel gent i este, que querés vous? t cil respondi tous irons : Nos en alons par Loherainne A Âis à la mort Garlemainne ; Et se Tarme avoir en poons, Droit en infler l'en porterons En Uu vilain noir et oscur. [Ph, Mauskes, p. 300.J 3* [Défaite, proprement peignée : « Ceci leur flst « à Crespelain ; Ou il les mist en tel pelain. • (Hart. Ânecd. III, col. 1465.)] Pelard. Bois dépouillé de son écorce. (Gotgr.) Pelasse. Ecorce pour faire du tan. (Gotgr.) Pelaud. Compagnon de débauche. (Moyen de parvenir, p. 69.) Pelauder. Berner, étriller : « Ainsi est berné « et pelaudé le pauvre homme. » (Quinze Joyes du Mariage, p. 39.) Pelauderle. !<> Mauvais traitement. (Coter.) — 2- Guenilles. (Id.) — 3» Galanterie. (Oud.) Pelcon. Piège. (Modus, f. 81.) PEL - 241 - PEL l^ - ( i^. i^ . i- Pelcour. Même sens. (Id. f. iC8.) Pele. [Pelle : « Quiconquesveuleslre esqueliers à Paris, c^est à sçavoir vendeur de esqueles... de auges, fourches, p^tes, l^eesches. » (Liv. des Met. il2.)] — De là iele fouans, qui fouit ù la pelle : Derechiefdoit a dit Mikiel cnascun pele fouam is mares as tourbes en iedite poesté ungcapoti. > art. de S. Pierre de Gand, ch. 18, an. 1830.) -I. Pelé, [i" Qui n'a plus de peau : « Plus qu'on ne lancet une \erge pelée. • (Roland, v. 3323.) — Fruste : « Ne seront refusez parisis ne tournois, tout soient ils pfte^, mais quuls ayent congnois- saoce devers croix ou pile que ils soient parisis ou tournois pour qui n'y faille pièce. » (Ord. t. I, 94, an. 1262.) — 3* Velu, proprement fourré : Item nul ne puet estre de ladite confrérie ne estre «n aucun service d'icelle, s*il n*estsoufflsamment j)elez... Item audit siège à quinze povres souffl- samment pelez^ qui sont les premiers assis et ser- ais à un doys des plus riches homs. » (JJ. 66, 1123, an. 1332.)] 2. Pelé. Sans poil, chauve : Et janvier a tousjours le froit au col, Son arbre sec et au nez la rupie, Le chief de noif. et peiez comme S. Pol. (Desch, f, S97.) 3. Pelé. Mis en pal, en croix : Diu qui en croe (ùt pelé. (Poêt. av. iSOO, IV, d364.J Pelecte. Epiderme. (Borel.) Pelée. Action de peler, d'écorcer le bois : « Ils prendront bois mort et mort bois, non à leurs choix indifféremment, ça et la mais par heziers <|ui se marqueront ps^r pelées, tranchées et por- tions ù front de taille. > (Coût, de Gorze, N. C. G. II, p. 1096.) Pelein. Voir Pelain, cuve à tan où se pèlent les aux ; on lit au figuré : Feme prant le mueart à la gluz et à Tein, Feme fait moult de tors moult, est de mal pelein ; Feme prant tout à chois ou cortois ou vilam, Borgcis ou chevalier^ mais qu'il emple la main. Cbatlie Musart. bm. de S. 6. f. 106. Pelement. Action de peler. (Cotgr.) 1. Peler. [Fourrer: « Se piaus de moulons ''^ ou de brebiz de boucherie sont achatées pour ^ peler ou pour draper. » (Liv. des Met. 325.)] _^ 2. Peler. [Perdre la peau, au propre et au **euré: • Dieu merci li enherbemenz ne fu mie à ^ mort. Mais les ongles li obéirent des pies et des ^ mains, et pela touz, et fu tout Tan malades. « vMén. de Reims, § 71.)] — • Aller et venir font le ^ chemin peler. » (Cotgr.) n ot un jugleor à Sens, Qui moult ert de povre rivière, N*avoit sovont robe entière : Ne sai cornent on Tapela. Mais sovent as dez se pela Sovent estoit sans sa viele. Et sanz chauces et sanz cotele. (Fabl. de S. G. f. 45.) Pèlerin. [I<> Qui va en pèlerinage : « Le pèlerin ^ le veient ki là veint. • (Roland, v. 3087.) - 2» De passage : « Faucons pèlerins sont ceul.x qui sont • VIII. « pris au filé et se sont peûs et ont volé aus • champs. » (Ménag. t. III, 2.)] — « Faucon pèlerin « est ainsi nommé, par ce qu on nesçait où il naist • et quil est prins en septembre faisant son peleri- • nnge ou passage es isles de Cyprès et de Rhodes ; « le bien bon est de Candie. > (FouilK Fauc. f. 56.) — Le duc de Lancastre, à son arrivée en Portugal, envoya au roy « en signe d'amour, deux faucons « pèlerins... et six lévriers d'Angleterre. • (Froiss. liv. m, p. J3J.) Pèlerinage. [Voyage fait par dévotion à quelque lieu consacré, croisade : « Pluisur reile requièrent • (Saint Thomas) en droit pèlerinage, Li prince, li « barun, li duc o leur barnage. » (Thom. de Cant. p. 158.) — • Pour les granz peinnes que il souffri « au pelerinaige de la crois. » (Joinville, § 5.) — • Voulons que noz diz eschevins à celui ou a ceulz « qui pareulx seront condampnez pour leurs deme- « rites ù faire aucuns voyages ou pé'/mwafi'^s, pois- • sent enjoindre et commettre à faire les dis voya- « ges de pèlerinages^ à painnes de certeinnes • sommes de monnoies. » (Ord. V, 460, an. 1371.) — « Parmi ce toutes voies que en dedens quinze « mois après ce que ladite Morotte sera délivrée de • la ditie prison, elle et ledit Robin sont et seront « tenus aller eu pèlerinage à N. D. de Boulongne « sur la mer... et de rapporter lettres de certifûca- « tion, comment ils y auront esté. » (Cart. 23 de Corbie, Lett. de rémiss, de Charles V.) — On obli- geait les criminels graciés à des pèlerinages. (N. G. G. 1. 1, p. 1246.) - Voici d'après l'Hist. de du Gues- clin (Sim. Luce, 1. 1, p. 253), la liste des sanctuaires visites au xiv siècle : Jérusalem, Chypre, Mont- Sainl-Michel, N. D. de Boulogne-sur- Mer, N. D. de Chartres, N. D. des Doms à Avignon, N. D. de Lience (Liesse, Aisne, arrond. de Laon), N. D. de Montfort (Eure, arr. de Ponl-Audemer), N. D. du Puy-en-Velay, N. D. de Rocamadour (Lot, arr. de Gourdon), N. D. de Vauvert (Gard, arr. de Nîmes), Saint Antoine de Viennois (Isère, arr. de S. Marcellin), Sainte Cathe- rine du Mont-Sinaï, Saint Gilles de Provence (Gard), Saint Jacques-en-Galiee, Saint Julien du Mans,^aint Lubin de Gravant (Eure-et-Loir}, Saint Maur des Fossés (Seine), Saint Maurice au Buisson, Saint Nicolas de Bar (Bar-sur Aube), Saint Thibaut-en- Auxois (Côle-d'Or, arrondissement de Semur). Peleriner. Voyager : Gueres n'y sert peleriner ; Tousjours les douleurs s'entretiennent (Am. Cordel. 543.) Pelet. Petit poil. (Cotgr.) — • Je ne l'en estime « ung pelet moins. » (Rabel. t. IV, p. 101.) Pelete. [Prépuce : • Moult a grant senefiancela • circoncisions; car selonc la costume de la loi li • fu tranchiée la pelete de sa nature. » (Ms. S. Vic- tor, p. 28.)] Peleterle. [Fourrures : • Et qui portera pelete- « rie au marchié de Paris, de lant come il en ven- « dra, de tant rendra son paage. • (Livre des Met. paije 280.)] Peleteuverle. [Métier de pellelier : « Que tout 31 PEL — 242 — PEL « ce jour de lundi il ovra tout le jour chez son père « de son meslier àe peleteuverie. > (JJ. 138, p. 137, an. 1389.)] Peletler. [Pellelier : « Tuit li vallet frepier,luit «^ li vallet gantier, et tuit li vallet peletiei* doivent « chascun an, un denier au mestre des frepiers. » (Liv. des Met. p. 199.)] — • Li peletiers de Blois. » (Poël. av. i300, l. IV, p. 1652.) Peletrage. [Serrure : • Lesquelx «voient osté « les peletrages des portes dont iceulx habilans « avoient les clefs, afln qu'ilz ne les peussenl « ouvrir ne fermer. • (JJ. 147, p. 193, an. 1394.)] Peleure. [Pelure : • Peler et netloier très bien, « et geller lespeleures. • (Ménag. t. II, p. 5.)] Cuites furent les pertris, La dame a le haste jus mis : S'en pinça une peleure Quar moult ama la lecheure. (Ma. 12i8^ f, i69.) 1. Peleux. Tête pelée : Princes, trop plus sont les aucuns grevez Qui pour couvrir, ont cheveux reboursez Que ceuls qui n'ont rien sur le peleux ; Pignes leur fauU et le mirouer delez Si vous supplie que oôiffe leur donnez Et à tous ceuls qui ont pou de cheveulx. (Desch. f, 2S4,) 2. Peleux. [Terre en friche : • Demi arpent de < vigne et demi arpent de p^/et/^... ouquel peleux « assez tost après il fist planter vigne. » (JJ. 100, p. 259, an. 1374.)— « Ilem, environ ung arpent « de vigne et ung arpent de /76/et/a; ou désert assis < delez ledit liéberge. > (1403, Aveu du lieu de Lagnein à Gy-le-Nonnain. L. C. de D.)] Pelfre. Errant (rapprochez l'anglais p^//], vain.) Du Cange, au mol marescallus forinsecus^ cite une ordonnance anglaise par laquelle • decascune praie < avéra le marescal toutes les bestes veires forspris, • moutons, chèvres, porcs que home apele pelfre. » Pélican. [1^ Oiseau aquatique: « Tout ensi com « li pélicans Qui resuscite ses phaons De sa char et • de ses braons Et du sanc qui del cucr lui. court. » (Baudoin de Condé, l, p. 40.) — 2<> Alambic à chapi- teau : « Par alambic et descensoires, Cucurbites, « distillatoires. Par pélicans et matheras. » (Nat. à rAlchimiste, p. 4.)] Pelication. Dépilatoire. (Cotgr.) Pelice. [Tuuiquc de pelleterie, enfermée entre deux étoffes, la fourrure apparaissant seulement sur les bords; on la plaçait entre la chemise et le bliaud, dont elle tenait lieu parfois: « Il fu bien « afublez d'une pelice vaire. • (Saxons, XXXI.) — « Sus ces cercles gietenl piausde moutons que l'on « appelle piaus de Damas, conrées en alun : li < Beduyn meismes en ont grans pelices qui lour « cuevrent tout le cors. » (Joinv. § 250.)] — « Elles « eurent trop grant merveille ce que pouvoit être, « si se levèrent par accord toutes trois et veslirent « leurs pelices, • (Percef. II, fol. 57,) * Son manlel par devant desploie Por ce qu'on voie sa corroie ; Se n'a manlel, lieve les bos . Porce qu'on voie par desoz C'eUe a bone cote ou pelice, (M s. 16i5^ I, f. i07.) Entrée en est en son vergié Nus piez eu va par la rousée D*une pelice est aHiblée, Et un grant mante! ot deseure. (M$. 7Si8, f. iA3.) [• Accordé est que les doyen et chapitres se depar- « lent de toutes prestations, charges, services oa « servitudes, à savoir de tailles, mortailles, forma- « riages ou deniers de pelices. • (Cartul. de Saint- Aignan d'Orléans, an. 1344.) C'était une sorte^de redevance.] Pelicer. TEcorcher, au propre et au figuré: « Or veut del argent ma DorriceQui m'en destraiat « et me pelice. » (Ruieb. I, p. 15.)] Se Tun mastin Tautre pelice^ Et U uns vers r autre ait malice, Laissies Tun rautre.estrangler Et à l'un rautre défouler. (Brut, ms, f. iii.) Trop est vilains ses seneschaus Tout prent, tout robe, tout pelice. (M$. 7818, f. SU.} ' Peli'chon. [Polisson, même sens que pelice: < De pelichon hermine et d'ors pelus. » (Aioi, vers 3042.)] Pelicieux. Obscène. (Cotgr.) Peliçon. [Même sens que p^/fc^: « .ini. pièces « de cendaulx vers, des larges, pour couvrir « peliçons et corsez. » (N. G. de TArg. p. 25.) — « .1. quartier et demy d'escarlale violette.... pour « faire un peliçon à vestir dessoubz, pourladilie • madame la royne. » (Id. p. 435.) — « Peliçon de « connins et surcot dou pris de soixante sous. » (JJ. 97, p. 340.)] Moult veissiez en pluseurs sens Errer vaUés et chambellens, Manteaux prendre, manteaux ploier, Manteaux escourre et atacher Peliçons porter vairs et gris. (Brut, f, 70.) En y ver peliçon Mais par la srant chaut, non. Ce dit Salemons. (Marc, et Salem, f. iiô.)  tant Robins l'a embracié... Pui li lieve la cote perse \a chemise et le peliçon. (Mb. 7Sd8, f. 333. J . Chemisete avoir de Un Et blanc peliçon d'ermin, Et bliaut de soie, Chauces avoir de jaglolai Et sollers de flor de mai. (P. av. 1300, 1 V, p, i444.) Mameleles li peignent, qui U ont souslevé L'ermine peliçon et le bliaut faudé. (Ms. 78i8, f. 344. f Se vantoit fort li chevriaux estre biaux Et de force se vantoit li toreaux, L'ermine aussi d'avoir biau peliçon. (Desch, f. 237. J Le peliçon faisoit partie de rhabillement des évéques : ' Dignes sont d'avoir un mestier De faire la beneïçon D'avoir anel et peliçon Mitre, .croix et crosse en ses bras Qui se scait aidicr de do, das, Mais qui veult fort latin parler Ne doit pas à la court aler. (Desdi. f. ù26.) • Refaire mal le peliçon de quelqu'un , » le maltraiter : Un vilain I vint sa coingnée en sa main, Qui U refist mal peliçon Quar avoec lui ot un gaignon Qui li repeliga sa pel. (Ms. 72i8, f. 47. J PEL -a Pellori. [Pilori : • Li maires etli juréledoivent • jugier, el. lui convencii. feront meltreelpcWori. • (Tailliar, Recueil, p. 49.)] PelloUe. BsUe, pelole : • S'il advient d'avan- « ture qu'aucune de ce sexe malin ait quelque pau- ■ vre tionime simple, et de bonne foy pour mary, • Dieu comme elle en jouera à la peUotte. • (Uial. deTahur. p. 15.) Pellucide. Transparent. (R. Belleau, 1. 1, r. 110.) Pelolnge. [Peluche : > Une pièce de peloinçe « paiera .ii. deniers de paaige ; et se l'on vant ledit ■ peloinge si Dijon, l'on paiera de .xx. solz. .un. • deniers de vante. • (Péages de Dijon, xiv* s.)] Pelomb. Plomb. (Vig. de Chartes VII, II, 170.) — On lit pelon, à la page 168. Pelon. Enveloppe piquante des châtaignes. (Cotgpave.) Pelori. Pilori. Ph. Mouskes dit du traitement que l'on flt à l'imposteur qui s'étoit fait passer pour le comte de Plandres (p. 685) : Et rut mis en un pelori. Pelosses. Prunelles, prunes sauvages. (Cotgr.) Le mot est encore employé dans l'Ouest. Pelote. [!■■ Ralle, éteuf : ■ Li preudome et li ■ baclieler Aierenl les jeux resgarder Hepelotleel ■ de ploumées Dont se donoient grans colées... « Font la pelote tressaillii-. Puis encommencenl à • courir Tout co&le à coste sans trcspas. Que l'un ■ fesist l'aultre d'un pas. • (ALhis.) — • De pranre < au roi de France n'est pas geux de pelotte. ■ (Gir. de Roussillon. v. 962.) — ■ Ore sunt Daneis ■ plus fors e pruz. Ore est meistrercisHardecuntz, • Solum Fortune e sa riote, K'en guère fait des gens « pelote. • (Edouard le Confesseur, v. 57iî.) — 2° Pelote de fil : < Il est ordené entre les preudomcs • desuz diz que, se aucuns ou aucune engagoil • autrui fîl en pelote ou en chaîne, il doit estre > estrangiésdu mestier, jusques à tant que il ait ■ paie dix sols pour l'amende. • (Liv. des Met. 390.) — 30 Boute : « La pomme ou une pelote qu'il (le ■ roi des échecs) tient en sa main senestre. • (Vignoy, Esches moralises, fol. 8.) — ■ Une pelotte ' d'or a pendre à la ceinture, garnie de diamans, ■ d'un costé esmaillée de violet et de l'autre costé ■ esmailléde (leurs, ayant quutre perles aux quatre « coings. • [Inv. de Cabrielle d'Estrées.j] Peloter. Jouer h ta balle : ■ Et pelotait ou ce < nom de Vieilleville par le Louvre et tout Paris, • comme ungesteuf entre deux raquettes partons > joueurs de paulme, qui par honneur, qui par . risée. -[Cart. t. VIll, p. 40.)] Peloton. • Dieu garde mal les pelotons. • (Rab. III, p. 40.) C'est, selon Le Duchat, uneallusion aux pelotons de neige de S. François. Pelottoaer. Mettre en peloton. (Oudin.) Pelouse. Duvet, poil follet. (Borel.) Peloux. Titre d'un livre. Le garde de la justice du duc de Bourbon, en 1361, appeloit ainsi un livre *- PEN qu'il avoil fait, contenant les forfaits de ses vassaux Sendant sa prison ; le prince la jeta au feu. (Hist. B Loys III, duc de Bourbon, p. ii.) Pels. [Voir Pel.] Pelu. 1" Couvert de poil : [« De peliçon hermîQd « et d'ors pelus. • (Aiol. v. 3fti'2.;] — ■ Si tost que ■ les douze chevaliors eurent veu le jouvencci nud « et pelu comme ung oui-s. • [Percef. IV, f. 69.) — > Cuisses peZueg et velues comme ung ours. ■ (Jean de Saintre, p. 631.] — On a cru que la faim, lors- qu'on y est souvent exposé, fait croilre le poil : De [ain esloîL Ireetoi pelia. (Ht. Iiî8, f. 4.) 2» Couvert de duvet : 'Tes gluaus doivent estre ■ bien déliées et doivent estre de blancboul jaune, ■ et qu'ils soient un pou pelus, car ceulx de rouge ■ bout ne ceulx qui sont après, grumeleux, ne valent ■ rien, car la glu n'y peut tenir. - (Modus, f. 184.) Pelae. [Balle du blé : • Nous avons vendu... au ■ convent de Corbie... tous les fourrages et te grain • et \epelue et le conroi de nous et de no maisuie, ■ quant on vîine. • (Grand Cart. de Corbie, fol. 132, an. 1253.)] Pelueté. Qualité d'être velu : • Si ne devez ■ aucunement estre esbahy se de vouseus merveil- . les, car lors n'estoient les chevaliers si pelaz ■ comme vous estes: Dame, dist Ourseau, de ma ■ pelueté ne vous esbahisse^. car ce me vient de la . nature de mon père. » (Percef. vol. IV, f. il6.) Peluette. Pilosellc, espèce de plante. [Gotgr.) Pelure. [• Que diriez vous de nos mignons. Qui ■ ont une perrocque brune El broyent pelure» • d'ognons Et font une saulce commune Pour la ■ jaunir. • (Coquillart, Droits nouveaux.)] Pelusse. Aubier. (Cotgr.) Peaader (se). [Se panader : • Puis se gam- < baioil, penadoil et paillardoit parmi le lict quel- « que temps. • (Rabèl. Garg. I. p. 2t.)] — • Faisant • peiiadersoa cheval, alla à bas, beste et tout. ■ [Moyen de parvenir, p. 104.) PeaatlloD. Haillons, dans Rabelais : • Penail- . (on» de moines • (t. IV, p. 106.) — • Ces embour- > remens de ventre que portent les hommes, et ces < penaillom de revesche de quoy les femmes gros- > sissent leur cul. • (Bouchet, Serées, III, p. &6.) Pénalité. Peine : En amour vivre, Tousjours ensuivre CliarDaUté, C'est villté, Penalilé, Et tieaucoiip pia que d'un tiomme yvre. L* BUud il« biikM toi. p. 99D. [■ Les misères et enfermetez du corps.'., lesqueles < agravent et retardent l'ame par la pénalité de • ceste mortalité. • (Intern. Conso!. t. tl, p. 26.]] Penaace. [Pénitence, punition, peine : • Le • contraire poons nous veoîr es Sarrazins et es « bougres parfais, qui font raoll de grans penan- - ces. • (Joinv. § 847.) — • Pourquoy le suppliant ■ fu deladitte villedeTournay banny à trois ans. PEN -s • «t lui fu interdit h tousjours son meslier de tistre «> draps en icelle ville, dont il a souffert la penance > A son grant domma{;e et mescliief de ciier. ■ C-J-J- 107, p. 244. an. 1375.) — > Et en doit avoir » miséricorde et alegier partie de sa penance. • CSdén. de Reims, § 182.)] A caulxquiplua Hint ses amys. (G. de la Bigne, f. iil.) < Quant le pape ot oiiye leur conression, par ^ grande délibéracion de conseil lenr donna en •• penance d'aller 7 ans ensuivant parmy le inonde — sans coucher en lict. • {Journ. de Paris, sous Cïiaries VII, an. 1427. p. 111.] PeDancerie. Maison de pénitence : • Quand •^ tout le peuple sçeut qu'il estoit descendu île la '* montaigne et venu demeurer entre euix, ilz... -> s'assemblèrent autour de luy el en firent leur — seigneur, puis luy firent une grant pcnancerte et " si firent autour d icelle leurs maisons. ■ (Percef. "v-oi.IV. r. 119.) Penaachier. [1° Flagellant. (Voir Peneant) : ^ El se baloicnt yceulx penancfeicri sy fort d'unes ^ escoi-gies à boutions de cuir, et en yceulx '^ boutions y avoit pointillons de fer dont ils ^ se sainioient sy fort que le sang leur couloit ^ parmy les raina; et avoient entour eulx cor- ■^ roiesdecuir, blanquaiges royés et lidés, et les ^ aucuns les avoient tous gaunes ; et porloient _^^ blana capprons à croix vermeilles. • (Récits d'un -*:»ourg. de Valenc, n. 51. an. 1349.) — 2* Péniten- ^^s îer : • Dn preatre h convient quérir Qui d'evesqne :^^ soM penanefUer. • (Rom. du riche homme et du » sdre.)] Penancier. [1° Pénitencier : . Fu enchargié à ■^ la ditle femme par les penanciers de noslre saint •" père le pape qu'elle allast à Rome. • (JJ. 110, ~K^. 230. an. 1370.) — • Assez lost après s'en ala con- ■« fesser au penancier de l'église de Reins. • (JJ. 110, ¥>. 316, an. 1377.)] .... Passèrent par Noslre Dame \M où il vid le penancier Qui contesaoU noiameou femme. {Villon, p, li.) [2* Pénitent : • Geiïroy, fort homme et de grant * corpulenco, portoit une bende de fer autour de * son cors à sa char nue, et disoit qu'il estoit « penancier. » (JJ. 121. p. 129, an. 138-2.)] — . A - mon ddépartir, elle m'a dit : allez voua en comme * penancier, car tout vous est pardonné. • (Percef. Vol. VI, f. 128.) — < Vindrent à Paris douze penan- * ciers, comme ils tlisoient, c'est assavoir un ducq ■ et ung comte el dix hommes tous à cheval, et les- « queisse disoient 1res bons chrestiena el esloient '- de la basse Egiple, el encore disoieot qu'ils avoient * esté chrestiens autrefoys; et n'avoit pas grant * temps que les cbrestiens les avoient subjuguez et « tout leur pays, et tous fais chriatiaoer ou mourir ■■ caulxqui ne le vouioient estre. Cculx qui furent « baptisez furent seigneurs du pays comme ■ devant. • (Journal de Paris, an. 1427, sous Charles VII, p. IH.) \ S- PEN Penant. [Pénitent : ■ Lors porréa vous l'uts • deffremer Et vos penam faire ens entrer. . (Gut- leville, Pèlerinage.)] Penard. I» Couteau. On dit des hommes: vieux penard, comme on dit vieille dague, d'une femme usée par la débauche. (Cotgr.) — 2° Sens obscène. Rabelais dit du siège de Corinlhe, par Philippe, roi de Macédoine : < Chascun exer^oitaon penard, chas- • cun desrouilloilson bracquemard, femme n'estoil • tant prude ou vieille fust qui ne feist fourbir son ' harnois : comme vous scavez que les anticques • Corinthiennes estoient au combat courageuses. > (Rab. t. m, Prolog, p. 8.) Peaardeau. [Grand couteau : • Icellui Dusol • consul, lequel portoit un penardeau ou grant . Cousteau. . (JJ. 198, p. 510, an. 1462.)] Penart. [Vol en armoiries : • Sur lequel ■ heaulme esloil un demy buef de gueulles, entre • deux penars d'argent, naissant d'un carcoys de - mesmes el de gueules. ■ (Jean de Sainlré, 328.)] Penas. Même sens : ■ Sur lequel escu est un • timbre couronné à un col de héron et un penas. » (Beaum. p. 380.) Penaul. C'est • dans le Barrois le poids de cent • livres, et chaque penault contient deux mesu- . res. » (Laurière.) — [• Encore avons oclroyé et ■ octroyons, qu'il puissent mooire à touz temps à < ooz moiiiisde Jonville, pourpaïaot pour penaul, ■ une escuelle de mousture, tel blés comme serait - li penauix. • (Ord. IV, 298, an. 1354.)] Penaiit. [Penaud : ■ Penaut comme un chat • qu'on chastie. • (Oudin.)] Pencé. Pensée : Que li n'aie bon pencé. (Poët. av. iSOO, II, f. 530.J Pencel. [Pennon : • Et onl chascun recongnois- t sance Et pencel en som sa lance. ■ (Athis.)] Pencer. Pencher. (Cotgr.) Penche. Panse : Peacher. [<■ Li cnquesleur, neli auditeur, ne U > Juge, ne li arbitre ne sunt pas loial, qui se peti- ■ chent plus d'une partie que d'autre. • (Bcauman. titre XL, p. 22.)] Penchon. [Filet, en forme de poche : ■ Le < witisme anguille ki descent au penchon âe ce ■ molin. <• (Cart. de VallaincorI, eh. 116, an. 1241.) — • Sy qu'il ne demeurge à chascunc pescherie ne > mes place, sans plus alever leurs penchons el • leurs quideaulx. • (Mém. E delà Ch. des Comptes, f. 300, an. 1295.) Lire peut è[re peuchan.'] Penehot. [Pieu : . Alors prinsl icellui Cailleu « un geos pcnchot,... pour frapper le suppliant sur . la leste. • (JJ. lUti, p. 20-2, an. 1170.)] PEN -2 PencK. Pensif : Or se beit et or se conforte Or taii femblant que Boit marrie Or est pencive, or est lie. fMt. 7615, 1, f. 107./ Pencionnier. [Pensionnaire : • Mises pour « pencionnier» de ceste anée présente. • (Monum. inéd. du Tiers Etat, IV, p. 158.)] Peaçon. [Uéme sens que /lenc/ion, iiu cart. de Vallaincort, an. l'iSl.] Pencossier. [Boulanger : » Raymond de No- ■ guierres pencossier de Thoulouse. ■ (JJ. 197, p. 157, an. 1471.)] Pendaige. Action de se pendre. Rabelais dit à ses envieux, par allusion à ce vers de Martial : Pendentem voio Zoîlum videre : • Vous autres les • Zoïles.... allez vous pendre et vous mesmes choi- ■ sissez arbre pour pendaiges, la hurt ne vous - fauldra mie. . (T. V, Prol. p. 14.) Pendaille. [Gens pendables : • Cène pendaiUe ■ et ribaudaille que on nommoit les blans cap- • prons. • (Froiss. IX, 371.)] Pendant. I. Part. prés. [• Des choses qui sont ■ douteuses ne done jugement, mais lien ta sen- ■ lencepcn(taB(. » (Bru». Latin. Trésor, p. M7.)] Expressions : I* L'usage d'attacher des sceaux aux actes remonte en France au règne de Louis VI. iDe là cette formule employée dans les chartes de nos rois : • Avec le scel en pendant. » (Du Gange, sous Appensum.) — Il y avoit des • sceaux pendants à • double queue. • (Cotgr.) -- 2* [« Chartres, lettres < pendans, ■ c'est-à-dire avec sceaux pendants : • Sor ces six mistrenl lor afaire entièrement, en tel ■ manière que il lor baillèrent bones Chartres pen- • danz. . (Villeh-S 13.)] — On lit dans le testament du comte d'Alen^^on : • Leur sentence soit aussi ■ ferme et estable comme se nous meimes en avoit ■ fet reconnoissance par nos lettres pendans. > (Joinv. p. 182.)— 3'Ondisoilaussi « Toche pendant • pour designer un rocher dont le sommet, en s*avan- faut, paroil ôtre • suspendu » et menacer d'une chule. • Cliastel assis sur une roche pendant. > (Hisl. de B. du Guescl. par Mén. p. 369.) — 4» Sur le chemin de S' Denis on trouve . lacroixpendan/, » c'csl-à-dire « la croix penchée. • (Cérémon. in-4*, p. 41.) — ^oEnOn les ■ giigesp<3/i(inns ° éloient les gages de balaille qui demeuroient en suspens dans l'attente de l'exécution. [Beaum. p. 313,) — 6" • Ce ■ lemps pendant, • pour cependant. (Clém. Marot, p, 111.) — [On trouve encore : • En ce pendant, li - oirs vient en aage. ■ (Beaum. XV, p. 25.) — « Ce ■ siège pendant. • (Froiss. lit, p. 108.) — . Tout le terme pendant. • [Id. 37.) — Ce sens du participe nous mène à la préposition pendant.} 11. Substantif. [1> Penchant d'une colline, coteau : ■ Berles'en va moût tost lez le ;)endanf d'un val.- (Berte, XXVI.) — . Mais alons i nos .nr. le pendant ■ de cheval. • (Aiol, v. 4756.)] H vit devant lui el pendant De la tattse, haut et grant, Un arbre gr&Qt el biea rarau. (Mi. 7218, (. 79.) '- PEN t'autrier m'en ttloie Chevauchant Parmi une arbroie Uz UQ pendant. (PoSt. an. f*M, IV. p. iSiA.) Par le Tergier eabanorant S'en aloient lei un pendant Un val truerent et un ruîssd Qui eoef cort par le pinet. (R. de Florence, S. G. (. 4f ./ 2* [Cordons d'une bourse, bourse : . Ils la cloent • et œvrent, corn l'en fait une borse par ses pm- - dans. • (H. de .Wondeville, f. 26.) — * Dn jour les ■ coupeurs dépendants, lesquels estoient bien dix « ou douze de bande. • [Desperr. Conte 81.)] — Autrefois on disoit la bourse • s'en va par le pen- • dAnt, ■ pour signifier ■ les cordons s usent. . Au figuré, cetteraçondeparlers'appliquoitaux person- nes qui s'exposent à se faire pendre, et pendant signifie alors pendaison. (Cotgr.) — Enguerrand de Harigny fut pendu, malgré I espérance qu'il avoit d'échapper : On lit au sujet de la levée du siège d'Orléans par les Aoglois : Aucuns Aoglojrs injurièrent Les Francojs eo tes brocardant; Mais aussi ceux 1& s'en aUerent Sans remède par le pendant. (Yig. de Charle* Vit, SIS.) 3« Chaînes d'un pont-levis : ■ Ouvrirent la porte, <■ et puis avalèrent le pont, quant le pont s'abaissa. ■ les pendans qui te portoient rompirent, car U ■ n'avoit point d'arrest ne de soustenue, car les pil- — liers, sur quoy il devoit cheoir esloyent ostés. • (Froiss. liv. II, p. 13.) — 4* Génitoires : Iles fxmdana sont longs devenu*. (Dfeh.f.SSS.f 5* < Pendant d'oreille detgibet,> pendard. (Cotgr.) — 6° [Cliâlelaine pour clef : • Un pendant à clefs, à ■ deux boutons de perles.* (Inv. de Gabr.d'Estrées.)] — 7° « Pendant o'essuyoir, ■ dans la Coul. de Valenc. U, 258 ; rouleau auquel on suspend l'essuie- mains. Pendant. [Digne de pendaison : < Oncifues ■ pendard ne put son juge pendre. > (Sat. Uéoipp. p. 26.]] — On a dit d'aventuriers : « Habillez plas à • la pendarde, (comme l'on disoit de ce temps) qu'A • la propreté. ■ (Brant. Cap. fr. IV, p. 44; ou il cite des romans du temps de Louis Xiletde François 1".) — On disoit nussi < cbeveux à la pendarde, ■ &»• veux longs. (Cotgr.) Pendardean. Diminutif de pendard. (Cotgr.) Pendarderle. Friponnerie. (Oudin.) Pendart. [Bourreau : • A un]|vendredy, il fut • condempné a estrependu ; mais pour ce que le ■ pendart n'y estoit pas, il fnt différé jusques au < dimenchc que ledit pendart vint. > (JJ. 1 17, ç. 35t an. 1380.)] Pendasses. Pendantes. (Coquillart, p. 18.) PEN - 248 - PEN • faisl passer Tansle fraisnine. » (Chr. des ducs de Norm. V. 33669.)! — '-«» Corne, terme de marine : « Dom Juan... fil monter le caro à Tarbre et la « flamme à la pêne qui estoient tous signais de ba- « taille. • (Brant. Cap. estr. Il, p. 24.) 2. Pêne. Du latin Penna. Plume : Ne me remest vaiUant une pêne d'arondp. Ms. 7218. r. 348. 3. Pêne. [Du latin Fannus. Fourrure : • Dou « mantiel fu la pêne cbiere, Sans pièce fu trestot « entière. » (Rom. de la guerre de Troie.)] — On a dit au figuré et dans un sens moral : La char si est à Vame Quanqu'ele puet contraire ; L'ame demande sac, Et la char pêne vere L'ame veut le bacin, La char vet le vin trere ; La char vent dras de lin Et l'arae veut la hère. (Ms, 70i5, /J, f. iA4.) Pené. Mis sous pêne, verrouillé : « Mal est pené « qui n'est gardé. » (Percef. II, f. 92.) Peneance. [Pénitence : « La peneance des pe- « cheours. • (Dom Bouquet, III, p. 203.)] Peneancier. [Pénitencier: • Frer^ Jehan, dit « Antyoche, peneancier nostre saint père le pape.» (Vie de S' Louis, p. 293.)] Peneant. [!• Pénitent : • Que vous aies merci « d*un powe peneant. • (Brun de la Mont. v. 176.)] Un peneant j ou un moine cloistrier. (Vat. »i« ÎBS^j f, i5i.) Bien sercbloit poure j}eneant ; Au baston s'sloit apuiant, D'eures en aultres clopinant. (Brut^ f, i08.) 2o [Flagellant: « En Tan de grasce N. S. 1349 aie- « rent li peneant et furent gens qui faisoient peni- « tences publikes. » (Froiss. V, p. 274.)] Peneau. Dérivé de pannu^.l'Pennon, pavillon. (Rabelais, IV, p. 82.) — 2** Coussinet place sur les bandes de l'arçon d'une selle. Le roy d'Angleterre assiégeant la ville de Houen (en 1418) avoit des Irlandois ù sa solde. « Ceux qui alloient sur chevaux « n'avoient nulles selles et chevauchoient très ha- « billement sur bons petits chevaux de montagne « et estoient sur peneau assez de pareille façon que « portoient blatiers du païs de France. • (Monstr. I, p. 2G8.) - 3' Pan du haubert : Chescun porta arc et espée ; Sour lour teste eurent chapeaux, A lour piez lez lor peneaux, (Rou, p. SU,) 4" Haillons: N'est tant griei à porter Haire, ne vivre com peneaus ; Com de porter cest contraire Que j'ai comporté lonc tant. (P, av. iSOO, 111, p. i236.) Penedent. Repentant : Dont sui dolent, et penedent, fP, av. iSOO, U, p. 900.) Penel. [1^ Filet, panneau : « Trais et avaleoire, « Penel et meneoire. » (Oustill. au vilain.) — « On « avoit tendu assés près d*illec un grant penel ou « (île pour la revenue des bestes sauvages. » (JJ. 139, p. 109, an. 1390.) — 2« Coussinet placé sur les bandes de Tarçon de la selle : « Item le cheval à bas « doit .XI. den. ; s*il est à penel .i. den. « (Péage de Péronne, Cari. 21 de Corbie.) — 3» Porte d^éclose: « Ils puissent clorre de vuasons le penel que on dit « barrette, pour Teaue dudit aiguet venir et loorner « ou dit fossé pour aroer. > (Cart. 23 de Corbie, an. 1340.) Voir Penbau.] Penelle. [Couverture : • Le suppliant demanda « aux compaignons se ilz avoient point prins les « pendiez et bourras, que leurs bestes avoient sur « eulx... Et tantost après icelle Marion bailla au o suppliant ^^ penelle. • (JJ. l69, p. 47, an. 1415.)] Penence. [Pénitence: « Vint converser un pe- « neans, Âuques peciere et peneans; Certes il • parfait sa penence. » (Ph. Mouskes.)] Peneop. [Souffrant, dans Aubri, v. 188.] Penep. [!• Tourmenter: « Dis e sept ans, n'en « fu nient à dire, Penat sun cors el damne Deu • service. • (S. Alexis, 33.)— « De ceste amour qui « tant me fait pener. • (Couci, X.)] Sans lui, qui se laissa pener Pour nos oster hors de la peine. Tésuni. de Jean de Meonf, dans Bord. Sebilla dist : ben eurés fu Cil Dex qui en crois peuês fu. Vies des SS. Sort». cUf. LX, c. 22. Par le mi Sainte Marie Ki en la crois fu penc9. (P. av. iSOO, 111, p. ii55.) 2o [Se donner de la peine, s'efforcer: « Et prioit « que chacuns se penast de bien faire et de garder « se honneur. » (Froiss. II, p. 162.)] Marions leisse Robins por moi amer Bien rae dois ades pener Et chapiaus de fleurs porter Por si bêle amie. (Çhans. du Xlll* siècle, f. i45.) 3'' Infinitif pris substantivement : [« Quant il vit • son frère jesir tout sanglant quipenoi/ aie mort.» (Froiss. XVII, p. 288.)] Tuit oommunement sa mort quistrent Par quoi hors de Bruges tramistrent Grant geiit qu*à Taise et au pener Dut uns Pierres ii rois mener. (G. Guiart, f. 950.) Penet. Petit pain : De farine orent un lantet Dont porent faire un penet. (Fabl. de S. G.) Penetraoïment. 1" D'une façon pénétrante : « Voyant plus />^n^/ramm^n/ que un lyncs. • (Rab. III, p. 128.) — 2' Forlement : « Je ne reluys pêne- « tramment qu'en l'eau. > (Harg. de la Marg. f. 6.) Penetratlf.[Qui a la vertu de pénétrer : « Faicts « tonsoulphrep^ne/rfl/f/'Parfeu devenir attractif.» (La Fontaine, p. 983.)] Pénétrer. [• Toutes plaies qui pénètrent duc à • la concavité du pis. » (De Mondeville, f. 35.)] Penevous. Pénible, dans S. Bern. f. 338. Peneusement. Avec peine. (Cotgr.) Peneiix. i« Penaud : « Te voyla bien peneux de « ce que ton cheval a si bien parlé à toy. > (Desper. Cymbal. Mundi, f. iU^ — Les Génois, obligés de se soumettre à Louis XII, vinrent implorer sa clé- mence : « Ils avoient leurs chiefs descouverts et « tous robbes noires, habillez en dueil, les testes PEN - 249 - PEN • rases, et bien peneux. » (J. d'Aul. p. 184.) — On disoit proverbialement : « Aussi peneux que fon- « deur de cloches. » (Des Ace. Bigarr. p. 52.) — Ce mot a encore ce sens en Bourgoç:ne. — 2* « Semaine « peneuse, • semaine sainte. (Eust. Descb. f. 117.) Pengon. [Pennon : « Et ont al vent destort les « pengons de cendal. » (Aiol, v. 4742.)] Peniaus. [1* Coussinets placés sur les bandes de rarçoD d'une selle. (Froiss. II, p. 134.) — « Sur lor « peniaus à terre jurent Que estrain ne Tuerre n*i . ol. » (Roi Guillaume, p. 114.)] — 2- Haillons. (G. Guiart, f. 81.) Pénible. 1» Dur à la peine. (Parton. v. 9356.) — 2" Laborieux : « Guerriers, vaillans, pénibles. » (Sag. de Charr. p. 163.) Preudoms sera, povres, pénibles. (Desch, f, 525.J Penidial. Qui tient du sucre d*orge. (Cotgr.) Penier. [Panier de bât : « Un enfant que icellui « Perrin tenoit, il meist dedens sespeniers pour le • porter. » (JJ. 121, p. 188, an. 1382.) — La forme panier était alors considérée comme archaïque, car CD lit plus loin dans la môme pièce : • Quant il le • oy ainsi fourchieren langaige, en disant pant^s, I prist à rire par esbatement: Heschance aviengne « à la vieille qui te aprist à parler. •] Lors vossist cil estre à penier j gui dedanz la chambre enclos lert ; ntre le Ut et la roessiere Est coulez. (Ms. 76i5, II, f. i49,J Penleus. 1« Patient : De chet espoir sui tout adôs gamis Qi moult m*a fait de servir talentieu, Et de durer les maus d'amours penieua. (V, i490, /*. 73.) 2» Qui s'efforce de : A traitoor penieus de controuver Ce dont li bon sont tristre. (Vat, n« i490y f, 64. J Penir. Pénible : Les travaux pénis. (P. av. iSOO, II, p. 858.) Ha vie est trop penive. (P. av. iSOO, III, p. 1578.) Penll. [Partie antérieure de Tos pubis: « Il a • lues droit Tescoufle pris. Tout ensement comme • un malart. Le cuer de! penil lui départ. Qui molt • esloit et durs et fors. » (L'Escoufle.)] Penllle. Pénible : Si n'en sont pas leurs meschiefs si jyenillej Quant leur vouloir est à le faire habile. (Desch, f. i4S.) Penlllier— ère. Pénil , chez les animaux: « Coupans au rés de la cuisse jusques au dessoubz « du penillier qui est dict le ventre. > (Mod. f. 15.) — « Item fens le cuir sur la penilliere, c'est à en- « tendre le vit, et fens tour en tour en escarre de « deux dois dechascune part. » (Ibid. f. 27.) ff| Penlllon. [Guenilles ; on dit encore penille en Bretagne : « Penillon de moine. > (Rab. V, p. 147.)] Penjon. [Pigeon : « Le fermier goira du cou- « lombier et ara à son pourflt tous les penjons dudit « coulombier. » (Cart. de Corbie, E%echieU fol. 11, Wi. 1415.)] Penisson. [Sot: « Par le cap de Dieu, jamais « tant que le roy vivra n*auren repos et n'auren « que mal ; car il n*est que ung fol et nng pénis- < son. > (JJ. 205, p. 153, an. 1478.)] Penltance—ence. [1® Pénitence: • Parp^nf- « tence les cumandet ù Terir. • (Roi. v. 1138.) — « Et iestes eschapeiz de la prison Vatage, et venistes « en ceste forest pour faire vostre pénitence. » (Hén. de Reims, §316.)] Li juffe de cest monde Qui donnent les sentences Par presenz, par biaus dons Laschent leur penitances Leur pois n'est mie bons Ne joustes leurs balances. (Ms. 76i5j II, f. i4S.) .... N'est si bonne pénitance Que de se garder de mal faire. (Am. rendu Cord. p. 593./ « De vieux péché nouvelle pénitence. » (Hont- bourcher, des Gages de bat. f. 25.) Rouge visage et grosse pance Ne sont signes de pénitance. (Cotgr.) 2^ Peine, travail : Ne roy, distrent il, ne taiUerent, France, celz qui tant con^uesterent, De lors corps à grant pénitance. Tout le meiUor que tiens en France. (Ms. 68i9, f. 85.) 3* Punition. On a dit de Texil du comte de War- vick, en 1397, dans ce passage : « Le dit comte « par pitié fut respité de la mort et tauxé à telle « pénitence que je vous diray. » (Froiss. IV, p. 293.) Penltenclal. Penitenciel. Livre concernant rimposition de la pénitence. Tuit li pechié son communal Où U ni a peniUmcial. (Ms. 76i5, II, f. 185.) Pénitencier. 1^ Adjectif. De pénitence: « Beau « filz, dist la dame, de ceste maison ne partiray, « car c'est la maison penitenciere où jadis vostre « père et moy feismes nostre pénitance. » (Percef. IV, f. 120.) — 2- Subst. [Pénitencier: « Ella trouva « un vaillant homme pent/^nct^ auquel il se con- • fessa dévotement et duement. • (Froissarl, éd. Buchon, ni, IV. p.44.)] Penltencleux. Repentant. (Cotgr.) Penlauri. [Pilori : • Fieri fecit in medio plateae « dictae villse (S. Dizier) poslellum sive penlauri. » (JJ. 66, p. 324, an. 1330.)] Pennache. Eventail de plumes : IjQ linge blanc, le pennache éventant, Et le sachet de poudre bien sentant Ne manquoient point. (J. du Bell. p. 490.) Pennader. Voltiger, caracoler, au propre et au figuré: • Fit contourner, virer, sauter et pennadei^ « le dit coursier, aussi bien, ou mieux qu'eut sçu « faire le mieux chevauchant du monde. » (André de la Vigne, Voyage de Naples de Charles VIII, 135.) — • Nous avons Tame généreuse, héroïque, et « guerrière; il ne se peut faire que nous ne penna- • dions, et tranchions du cœur hautain. » (Contes deCholières, f.221.) Pennage— alge. [Droit de panage,de paisson: « Plains p^nna/(/^8 de chevaux, de jumens, pour- « trains, vaches, veaux, et pourceaux allans à la « dite forest de Cressi. > (Compte du domaine de Boulogne, an. 1478.) — • Et pevent mectre chacun 32 PEN - 250 - PEN « habitant dicelte terre de Burli, en la pesson de « gland, sept pourceaux, en paiant trois deniers « maille pour chacun pourceau, de pennage, » (1378, Aveu des droits d'usage en la forêt d'Orléans par la maison de Burli, paroisse de Dampierre, châtellenie de Lorris; L. C. de D.)] Pennageur. [Celui qui est préposé pour lever le droit de panage ou paisson : • El outre ledit nom- « brè, y en peut et doit mettre tant comme bon luy « semble en païant à mondit seigneur ou à son « pennageur trois deniers maille de pennage pour « chacun pourceaux. » (1406, Aveu de Tusage de Burli ; L. C. de D.)] Pennaige. Plumage. « Un biau coq blanc < lequel... la tête levée en grande allégresse agi toit « son pennaige. » (Rab. III, p. 117.) Pennard. Etui de chirurgien. (Cotgr.) Pennart. [1* Grand couteau à deux tranchants: < D'un grant couslel, appelle pennart^ qu*il avoit, « frappa sur la jambe aicelui feu Jehan. » (JJ. 149, p. 315, an. 1396.)] — « Firent ouvrir leur porte toute • arrière et vindrent à leurs barrières ; et recueil- « lirent aux lahces et aux pennars les Anglois bien • faitissement. • (Froiss. liv. I, p. 365.) — 2* Trait d*arbalète : ^ Arbalestriers garny de deux arbales- « très, et deux gros vallels dont Tun tenoit un grand « pennart, et Tautre tendoit vilement Tarbalestre « tellement que tousjours il y en avoit une tendue.» (Juv. des Urs. Hist. de Charles VI, p. 227.) — 3» Vol en blason : • Fleur de lys naissante entre deux p^n- < narts de mesme blason que la bannière de la dite « pucclle. » (Godefr. Hem. sur l'Hisl. de Charles VII, p. 901.) 1. Penne. Dérivé de Ptnwa, bords de Técu : Partonopex le fiert hait, Delez la penne de Vescu, (Par ton, f. d58.) « Si rattaignit sur la penne de fescu^et le frappa « en telle manière que la lance rompit en pièces. » (Lanc. du Lac, V, f. 15.) — « Jecte ungcoup sur son « ennemi et le (lert ù descouvert entre penne et « escu sur la senestre espaule, le haulbert qui « estoit eschauffé et adoulcy du sang et de sueur « fist voye à Tacier qui estoit fort et tranchant, et « par ire descendu ; si luy va trencher le bras à tout « Tescu si près du hasterel qu'il luy découvrit le • costé. » (Percef. I, f. 117.) 2. Penne. [Panne, graisse qui garnit la peau du porc : « Sains fondus ne doit point de coustume à « Petit Pont, ne penne d*oint ne doit noiant. » (Liv. des Métiers, 292.)] 3. Penne. [Fourrure, dérivé de pannm : « Lon- « gue houppelande dedrap vert... tenant .m. pennes « blanches. » (Nouv. Compt. de TArg. p. 248.) — •t .XVI. pennes blanches de Chasteau de Vire. » (Id. p. 250.) — « El avoient cargie lor navie de si grant « avoir de draps, de pennes, de lainnes, de Allés « et de vassielle que merveilles estoit à penser. > (Froiss. IV, 394.) — • Vnepenne de gris à lit estimée « valoir environ seize frans. » (JJ. 119, p. 169.)] Prevos semblés, ou maire, Ki portés penne jnite. (Poèt. av. iSOO, II, p. 9W»} « Ses gens estoient tous chargés d'avoir, que là « ils avoyent trouvé qu'ils ne faisoyent compte de « draps, fors d'argent, et d'or, et de pennes. • (Froiss. liv. I, p. 158.) — « Fut crié par Paris que « les ribaudes ne porteroient plus de ceinture d'ar- « gent, ne de collets renversez, ne pennes de gris « en leur robbe, ne de menu vair. » (Journal de Paris sous Charles VII, p. 202.) — On disoit proverbiale- ment : « Penne d'Andresie, » (Poël. av. 1300, IV, p. 1652.) 4. Penne. [Tète, pointe,duceltique/?en:«P^n»« « d'une voile, Douter vent en penn^. » (Cotgr.) — [« Une pesquerie à tous harnas qu'il avoient hérita- « blement en Teaue, qu'on ail de Bousencourt, « depuis le penne du cherisier jusqu'à le cauchie de • Sailly Leaurech. » (Cart. de Corbie, 21, f. 330, an. 1332.)] 5. Penne. [1® Plume, au propre et au figuré : « De pennes Taveit fait si bel. Que n*aveit fait nul « autre oysel. » (Marie de France, II, p. 218.)] — « C'est une chose qui merveilleusement leur fait « prendre mue tost et gecter de grosses pennes et « des menues plumes. » (Mod. f. 128.) — « Se ton « faucon n*a getté nuWes penties ne de ses plumes « au mois de juillet. » (Ibid. f. 128.) Or vos dirai du t>acheler; SU vuet ^rant prouesce querre Il li convient prés et loing querre Et le cors d'armes moult pener, Avant qu'il se puisse enpaner Des pennes de naute proesce. (Ms, 70i5, //, /. i63,J 2<> Nageoire du poisson : « Survint un grant et « horrible poisson la gueule bée, qui vient nouant « pour englouter Thobie. Thobie crie forteffravéet « appelle sa guide en ayde; l'ange vint, et luy dist: « Prens le poisson par les branches qui est \Si penne « qu'il a entre le corps et la teste et dont il se ayde « à nouer. » (Hist. de la Toison d*or, II, f. 86.) Expressions : 1** On nommoit en termes d'armoi- ries • penne sans (In > u ne espèce de bague. (Heneslr. Orn. des Arm. p. 253.) C*étoit une bague avec devi- ses, taillées en plumes sans fin. (Ess. de Mont. II, p. 492.) — 2» « Voler de penne en panne, » s'élever, faire fortune : Et de là fu mis voirement Devers la royne Jehanne : Ainsi vola de penne en panne Et si monta si haut en haut Qu'il ne pouit monter plus haut. (Ms, 6812, f. 85.) 3« « Perdre plumes tipennes^ > perdre, avancer sa ruine : Roboam de Jérusalem Qui de Salemon estoit fils A son temps ne fu desconfls Quant les loles joeunes gens crut. Si Ten mesavint et drescrut Des dix parties de son re^e.... Jeunes estoit, si crut les jennes Si en perdi plumes et pennes, (Ibid, f, 48,) Penneau, el. [i^ Flèche de lard : « Si baoon « viennent en penneaux en gresse, li .\y,penneaux • doivent .i. denier de tonlîeu. L'en appelle peu- PEN -2! « maux, en grease, flcbe de bacon sans os. > (Reg. «les péages de Paris.) ~ 2* Couverture, coussinet place 30I1S la selle : ■ De chascun cheval, jument, ' asne, mulet, et broete chargés ou vuis, sens selle m et sens fraude, à bas OU penn«/. • [Ord. IV, 729, an. 1363.)] Pennette.[Poioted'unbarrnge:>Aesté accordé m ausdishabilansqu'ilz puissent faire remplir aux •■ masses le pennette prochaîne desseure la bouleil- ■■ lerie, afin que l'eaue qui passe à \z aille pennette ■m puisse deschendre en la ville. ■ (Rcg. deCorbielS, f. 84. an. 1511.)] Penneux. [Pelneux: 'En la semaine penneuse « de Pasques, > c'eslrà-dire en la semaine sainte. 0n ditque lepennterscent « toujours le narenc. * (Cuvel. v. 1730.) — • Un — pennier blanc pour aumosne. • (Nouv. Compt. de l'Ai^nterie, p. 83.)] PennlUere. [Aine, pénil : ■ Icellui Boisselet ^ fery ledit Jehaauin l'Émperiere, d'une lance qu'il « porloit, un coup tant seulement entre la penni- « liere et le nombril, ou environ. > (JJ. 124, p. 116, ^o. 1383.)] — Nous lisons des blessures du duc de ^Bouff^ne, tué devant Nancy en 1477. • La cin- ^ quieme fut à une fistule qu'il avoit au bas du •^ ventre en H penniliiere ducoslédextre.* (Chron. ^acand. de Louis XI, p. 275.) Pennir. Frustrer, dépouiller, dans S' Bernard, -K3> 63, 230; en latin fraudare, privare. 1 . Pennon. [1° Enseigne obtenue en partageant la bannière rectangulaire par une diagonale: > Si ^ gouvernoit la première bataille H dus d'Orliens à ■» trente sis banieres et deux tans de pennons. > <*'roiss. V, 410.)] — ■ C'est l'enseigne et estendard V d'un gentilhomme bacbelier; et a la queue longue, V en quoy git la différence d'entre pennon et ban- •■ Diere, d'autant que en la création d'un banneret «I ou baron, on luy coupe la queue de son pennon « pour luy donner bannière. • (Dict. de Nicot.) — Pour avoir le droit de porter le pennon, il falloit au moins avoir douze hommes d'armes accompagnés chacun de leurs archers, arbalestriers. pages var- lets et gros varlets. La bannière étoit composée de 50, 40, 30 ou 25 gentilshommes armés de toutes ptëces. Voy. les Lettres hist. sur l'anc. gendarmerie, par monsieur le comte d'Alaz, 1760, t. III, leit. I, S. 37. — L'évéque de Norwich, qui étoit à la croisade es Anglois Urbanistes contre le pape Clément, « faisoil... devant luy porter les armes de l'Eglise... • et en son pennon estoienl ses armes... ecartelées « d'argent et d'azur, à une freture d'or sur l'azur, * et un baston de gueulles parray l'argent. > (Proiss. liv. Il*', p. 241.) — Les chevaliers anglois, s'étant mutinés eu 1382 contre le comte de Cambridge, disoient : < Tous les jours nous aventurons... noz « vies pour luy et il retient nos gages : je conseille « que nous soyons tous d'une alliance et d'un « accord, et que nous élevions de nous mesmes le • pennon de Saint George et soyons amis à Dieu et PEN < ennemis à tout le monde. • (Id. liv. II, p. 166.) — 3° Fanon, au propre et au figuré : • Ha ! comt)ien je < suis marry de ce que comme à vieil bceufle pen- • non me pend si bas maintenant pour l'aage que ■ j'ay. ■ (Merl. Coccaïe, 1. p. i 1 1 .) — 3* ■ A Lyon les ■ capitaines de la ville se nommoient pennons, eo • 1572. . (Mém. de Charles IX, I, 339.) 2. Pennon. Pennes d'une flëcbe. On lit d'arba- lestriers, qu'ils étoient • servis de viretons qui ■ entroient jusqu'aux pennons. » (Juv. des Urs. Hist. de Charles VI, p. 380.) — • Regarde quant tu • mettras ta sayete en ton arc ou bougon qu'elle < soit mise en telle manière que les pennons de ta • sayete courent de plat contre l'arc, quant tu tire- . ras. • (Modus, f. 39.) Pennonage. Sorte de district. • Quartier, res- • sort de chaque ;3enon • (Monet), chaque cRpilaine de la ville qu'on nommoit pennon ou penon à Lyon. A l'entrée de Louis XIII à Lyon, > le lion de Samson • d'où sortoient des essains d'abeilles rcpresentoit ■ les pennoMflffes de celte ville qui sortoient pour • aller au devant de sa majesté. • (Art des emblè- mes, p. 53.) Pennonier. [Porte-étendard : • Tantoust s'en • part tout le premier Et vetprendredupennim^^, ■ Ue monseignour de Malestroil La benniere que il . avoit. » [Hartène, Anecd. III, col. 1469.)] Penon. [1° Pennon : * Li bai-ons ourent gonfa- ■ nous, Li chevaliers Durent pennons. • (Rou.)] ~~ 2° Panneau de selle ; on lit des Ecossois, lorsqu'ils se mettent en campagne : * Chacun emporte entre • la selle de son cheval et le penon une grand pièce ■ plate : et si trousse derrière luy une besace pleine ■ de farine : en telle entente que, quand ils ont • tant mangé de chair cuille que leur estomacb leur • semble eslrevagueetaffoibly, ils getlent celle pièce • plate ou feu et détrempent un petit de leur farine; > et quand celle pièce est echautfée. ils gettent de • celle clere paste sur celle chaude pièce et en font ■ un petit tourtel en manière de liamiche ou de . buignetetie mangent pour conforter leur eslo- ■ mach. • (Froiss. liv. I, p. 16.) Peuoncel, iaus. [Pennon : ■ Li bon espies ne • fu pas oubliés ; Crans fu li fers; si est bien ace- • rés ; En lonc esloit uns penondaus fermés. > (Raoul de Cambrai. 169.)] .... Sa lance Tu d'azur pointe, Peuoncel ot et connoisaance Et ea Bon destre braz aa mancho Que s'amie li ot donée. (Blanch. f. 181.) Le roi d'Angleterre fit son entrée dans la ville de Rouen • en grant triomphe accompaignié des sei- ' gneurs de son sang, et autres, et avoit un page • derrière luy, sur un moult beau coursier, portant • une lance, à laquelle d'emprez le fer avoit atta- . chié une queue de regnart en manniere de " penoncel. • (J. Lefevre de Saint Remy, Histoire de Charles VI, p. 132.) Penonceller. [Afficher: ■ Nous (duc) avions « tout droit de y saisir, brandonner, sceller.panon- PEN - 2! « ceI/£r,bonneret deguierrondsâ'lieri(aige.>(Hi8t. de Bourg. Preuves, 111, p. 109, an. 1387.)] Penotte (saint). C'éloit une sorte de serment. (Voy. le Gloss. de Marot.) Penre. [Prendre ; ■ Jupeiz que ne me contrain- - drez jamais d'autre seigneur ;)enre. • (M6n. de Reims, § 32.) — On trouve encore aux temps rormés de l'infinitif ce déplacement de r : •> Et prisent coq- ■ seil entr'eus qu'il se penroient avant au conte ■ Thiebaut de Champaingne, et 11 enmeleroient la « mort le roi Leueys. • (Id. § 340.) — • Si penre% •> la moitié de l'un et la moitié de l'autre. • (Id. S 408.)] 1. Pens. 1* Dépens : Cuite BoiéB deL damage Certes despeni et osuge. (Poêt. au. ISOO, II, p. 833.) 1° Dépensé : Je doi blaamer mon aens Quant ce me het ke j'ai chier Àchater eans barsiBii'e'' De mon cuer k'ele a aipem. (Poêt. av. 1300, III, 1078.) 2. PeDs. [Pensif : • Partant m'i tieng et pensel « mus. • (PartODop. v. 1868.)] Pensant. [Pensif : • Par maintes fois m'esmaie ■ Amours et failpensant. • (Couci, Vlll.)] Pense. [Pensée : • Je à certes dis el trespas de ■ la meie pense : sui jelet de la face de tes oilz. ■ (Liv. des psaumes, p. 38.]] Pensée. [1° Ce que l'esprit imagine: ■ Et quant ■ je plus sui loinz de sa contrée. Tant est mes cuers « plus près el ma pensée. • (Couci, XVil.) — • Ainsi ■ comme il estoit en ceste pensée, li rois regarda ■ par une archierc el voit Blondel. > (Hén. de Reims, § 80.) — 2» Souci : • S'il estoient en grandes • pensées, ce n'est mie à doubler. • (Froiss. Il, 77.)] — 3* Espérance : • Le vray amant amoindris! tous- • jours en ses pensées et son ennuy accroist. • (Percef. vi, f. 62.) — 4* Désir : . Jacques le Gris • jelta sa pensée sur la femme de Caroube. ■ (Froiss. liv. m, p. 152.) Les laveurs qu'il en oblintocuasion- Dèrent le fameux duel où il fut tué par Carouge. — 5* Amour : S'en iert ma pensée Envers toi doblée. (P. de Corbie, p. av. tSOO, III, i067.) 6° < Ues pensées me baillent, • c'est-à-dire • je ■ crois, je pense. • Sclonc ce que Vin piiet earaer Et que mes pensées tne baillent .M. honuneB premeraius saillent. (G. Guiarl, f. 213.) Penscement. Avec réHexion. • Tout subjet et • vassal qui penseemenl machine conlre la santé ■ de leur roy et souverain seigneur. • (Honstr. 44.) Prant autre conclusion Et dist à Eoy penséement. (Dench. f. 450.) Pensement. 1° Pensée : .... Moult SU) joiant Quant de eu or et de pensement Sui avec la non per De genl cors et de via cler Et de tout bon ensaignement. [P. av. i$00, II, p. GOS.) • La sérénité d'iceluy cerveau ne soit jamais PEN ■ troublée par nuea quelconques de pensenunt • passemanté de meshaiug et fascherie. > (8abel. 111, p. 11.) — a- [Air pensif: ■ La dame qui aupea- > Bernent dou roy ne pensoit nient. > (Froiss. 111, p. 455.) — * Ses gens s'esmervellloient dont tel • pensement li pooient venir. ■ (Id. p. 467.)] 1. Penser. ri<> Etre pensif : • Baisset aan chef ■ si cumencel k penser. > (Kol. v. 138.) — • Pour- « quoy pensés vous si fort. • (Froiss. 111. p. 455.) — 2° Songer il s'inquiéter de : • Vous devries les aul- < ires laissierjjensér del remaoiiut. > (Id. 111, 495.) — • Gentil seigneur, si bien savez la voie Par ou ■ vous vîntes, pensez du retourner. > (Chaas. du XV* siècle, p. 56 ) — De là l'expression : • Il pense- ' rent ce jour et le soir moult bien deulx, • c'est- à-dire ils firent bonne chère. » (Froiss. XIII, p. 62.)] ~ 3° Méditer : > Ils ne disent mol, mais ils o*en ■ pensent pas moins. > [Apol. d'Hérodote, p. 581.) — 4° Infinitif pris substantivement: • Nouvel amor • où j'ai mis mon penser. • [Couci, II.) 2. Penser. !• Panser, soigner : • Ce vertueux < prince tomba malade ; toutes fois parce qu'il • esloit jeune fort et robuste, ne tenoit compte de « se faire penser. • (Nuits de Slrapar. Il, p. 440.) — ■ Si tost comme ilz l'eurent desarmé, et eurent « pensé son cheval. • (Lanc. du Lac, III. f, 101.) — 2° Régaler : ■ Se herbergea chez un forestier là où • il fut bien pensé. • (Lanc. du Lac, III, fol. 25.) — • Ils lui flrenl un banquet le soir en la ville de ■ Beaune qui fut merveilleusement beau et ne fut > jamais tant beu que là et n'y eut François ai • Allemands qui ne s'en retournast bien pensez. ■ (Mém. de Rob. de la Harck, seig' de Fleur, p. 353.) Penseresse. Femme qui pense. (Colgr.) 1. Penseur. [Celui qui4)anse: ■ Quant je seray ■ lassus en mes cliasteaulx Et vous serez ung pen- « seur de chevaulx. • (Chans. du \r siècle, p. 93.)] 2. Penseur. Cejui qui pense : • Un bon penseur ' pense au revers qu'on pense. • (Faifeu, p. 91.) Pensieus— ir. [■ Maniaient ot li cuens, si fist • semblant pensif. • (Sax. XXIV.) ~ On lit pensieus, dans Froiss. III, p. 831.)] — . Fille oisive, à mal ' " pensive. ■ (Colgr.) Pension. On dislingiiail : 1" La • pension à hé- • rilage. • parce que celui qui l'avoit Oevoit acqué- rir une terre de laquelle il devoit reprendre de ilef, et devenoit vassal du seigneur qui la lui faisoit. • (Etat desoflîc. du ducde Bourg, p. 24.) — 2" La • pension à vie. • Cnux auxquels on la faisoit reprenoienl aussi de fief; elles étoienl assignées sur la recelle générale. (Ibid.) — 3' La . pension à . volonté ■ ne se payait "qu'autant qu'il plaisoil à celui qui l'avoit constituée de la continuer. (Ibid.) De là ■ être delà pension de quelqu'un. • —Charles V dit des cardinaux que plusieurs • estoyent de luy ■ el de sa pension. • [Chron. S. Denis, (il, fol. 40.) — 4"' On trouve • pension de chambre. • dans Brilt. lois d'Anglet. f. 174. — .v Les ■ pensions viagères • s'appeloicnt quelquefois perpétuelles. (Mém. de Du Bell. 1. 111, p. 386.) PEP — 554 — PER « des gaiges en sa maison par bonne amour et par « esbatement, et quant vint à beure de disner, ledit « Estenart appella ou envoya quérir ledit Duquief « de la Ville, pour venir disner en Tostel dudit des « Mares sur lesdiz gaiges ; lequel y vint et aussi « vint Jehan Leureux. • (JJ. i55, p. 414, an. 4400.) Voir sous Marion.] 2. Pentecouste. [Rideau d*un berceau : « Neis « l'enfant quand il est nez Aporle l'en enmaillolez « Et en bers et en pentecouste. » (Jubinal, Jon- gleurs, p. 141.)] Penteur. Terme de marine ; cordage qui passe par le haut d'un mât de navire. (Cotgr.) Penthere. [Panthère : ■ Un pelit roumant sans « ais de la Penthere, 10 s. p., vendu à Jehan Bil- « louart. » (iNouv. Comptes de TArg. p. 64.)] Pentle. Repentir. De son chemin se tort, Qui n*aim mieus fin desiis sans pentie C'un pau de joie en dolour enlacnie. (V. n«> i400, f, i48.) Pent-larron. [Bourreau : « Comme es mêles « de Tabbaye de S' Eslienne de Caen soit un certain « fyé, appelle le fyé pent-larron, ...ledit fyé a esté « pris et mis en nostre main pour ce que il failloit « un boiirrel ou pent-lan^on en ladite ville de « Caen. • (JJ. 97, p. 605, an. 1366.)] Pentouer— oup. [Lieu, perche où Ton pend les draps pour les faire sécher : « Item un pentouer « à pendre draps, avecques une loige assise en la « paroisse de S. Goudart de Rouen. » (JJ. 87, p. 178, an. 1359.) — « Le suppliant trouva un drap de bru- • nelle de onze aulnes ou environ oudit hostel sur « nngpentour, » (JJ. 184, p. 170, an. 1451.)] Penture. Gonds de porte. (Cotgr.) Pénurie. [Indigence : « (Ils auront en enfer) « pour les douces odeurs et plaisances mondaines, • pénurie et ordure. • (Duclos, pr. de Louis XI, 298.) Penuse. [Peineuse : • Si penuse est ma vie. » (Roi. V. 4000.1] Penys. Penny, monnaie anglaise: « Penys d*An- « gleterre pour .vi. deniers. » (Coût, de Normandie en vers, f. 18.) Peon. [Pion, pièce d'échecs : • Ne jà n*ara peon, « n'aufln. Roi, chevalier, flerge, ne roc. » (Mir. de Coinsi.)] Peonace. [ Chatoyant comme les plumes de paon: « ...Mantel ...d'escarlate peonace, • (Chrest. de Troyes, Chevalier au lyon, v. 130.)] Peone. [Pivoine: « Sor Tescu de son col ala « ferir Antone , Si pecoie sa lance com un rain de • peone. » (Li Rom. d'Alixandre, p. 30.)] 1. Peop. [Pire: « Après si sont en ban de for, « Encor est cest ban le peor, » (Censier de Verson, V. 216, au musée des archives départ.)] 2. Peor. [Peur: • Certes, fel-il, je me gabai; Ce « fis ge por vos peor fere. » (Ren. v. 1787.)] Pépie. [Maladie des oiseaux: « Se un faucon a « \^ pépie. » (Ménage, lll, f. 2.)] Pépiement. Action de pépier. (Cotgr.) Pépier. Crier, en parlant des oiseaux : Lors comme auand le serpent surprend au buisson II Du rossignol bocage, quand à la (Misture chercbôe Vole au loin pour abecher ses petits qui seulets Mpi Baif, fol. II. « Entr'autres ie vey un serin tellement appi « qu^il venoit dérober les petites miettes t « broyées, et froissées entre les doigts rnigni « Tune de ces fllles pour porter la bêchée « petits pepians et ouvrant le bec. > (Berfei R. Belleau, I, fol. 40.) Pepieur. Qui crie comme les poulets. (C< Pépin. [1* Semence de certains fruits : < plusors lieus par les gardius Fist li dus | « des pépins Des pomes qu'en out aportëai « bêles entes sunt puis nées. > (Chron. desd Norm. V. 25394.) — 2o Pépiniériste: « Itei « livres de monnoie courant, lesquelles me 1 « chascun an de rente les pépins de la pep « pârroissient de S. Saveniens, pour cause el « d'un moulin à vent qu'il tiennent de moi, j « Guingue-putain. > (JJ. 73, p. 287, an. 13^ Pepinet. Diminutif de pépin. (Chasse el i d'amour, p. 39.) Pépinière. Voir sous Pépin. Pepon. « Le pepon ou pompon turquois i « espèce de melon de couleur nrun- vert. • ( Peppe. Poivre. (Cotgr.) Peque. Cavale, jument. (Cotgr.) Pequer. [Pécher : « Et se je ne le fes, je « et sui tenus à rendre ce que je disme m; « ment. » (Beau m. XI, 39.)] Per, 1» Egal, semblable : [« Chevaliers y « et maniers de jouster Ne doutent nulles, se « per à per. • (Rom. de Rou.)] Aine ne vistes se per. (Poêt. av, iSOO, IV, p. : .... La meiUor esgarda, Conques veist ne ciiens ne rois ; Je Vos bien dire, et il est voirs, Que ja nus sa per ne verra. (Poêt, av, 1300, /, 2® Femme, épouse : [• Ki me jurai cumè s; • prendre. » (Roi. v. 3710.)] Ce li ert vis que moU ert bêle,  mort le fiert sos la mamele, Que tant la U fist aamer, Qu'il la vorra avoir à per, (Fabl. de S. G. On doit en mariage refuser Feme qui est enfrontée ; Car s'aucuns aucune abandonne CheU qi prent à mouUier ni à per, Goumentse puet il puis en li fier. (Vat. 1490^ 30 [Compagnon : « Atant se assient au « N'orent lors compaignon ne per. » (Rom. Violette.) — 4** Barons composant le tribune seigneur ; ils étaient juges de leurs pairs : « gnors, se dist li dus, taisiez ; Jugement et « vuil faire. Sans jugement nel vueil défaire « à les pers apelez ; Seignor, ce dist li dus « Au jugement si dites voir. > (Rom. de la Vi — 5° Echevin, conseiller de ville : « Nos bîei PER — 255 - PER m le maire, eschevins, cooseillei*s, pers et bourgeois m de nostre villo de La Rochelle. • (Ord. V, p. 619, an. 1373.)]— « Lettres à nous présentées et baillées « de la partie des maire, eschevins, conseillers et m pers^ et autres manans et habitans de la dite ville. » er(^. » (Fouill. Vén. f. 75.) — De là « mettre une fille en perce. • (Oud. Cur. fr.) 2. Perce. Pèche qui ne quitte pas le noyau et 4 ui est rougeâtre en dedans : « Un paysan à Gayette * porte un panier de perce% très beaux et on les luy * acheté. > (Brant. sur les duels, p. 91.) Percé. Pénétrant : « Thaïes avoit l'esprit bien « percé. » (Bouchet, Serées, 1, 412.) Perce-Ieltre. Instrument à percer les leltres. CCotgr.) Cet instrument n'est plus d*usage mainte- nant que Ton cachette les lettres sans les percer. Percellé. Abattu. (Cotgi\) Percement. Action de percer. (Cotgr.) Percener. [Co-héritier, aux lois de Guillaume le Conquérant, ch. 39.] Percepain. Perce-oreille. Sorte d'insecte. (Cot- Krave.) Percepceus. Perçus, recueillis: « Fruictsp^r- * cepceus. • (Cotgr.) Perceptible. Qui peut être vu, perçu. (Cotgr.) Perceptiblement. Visiblement. (Cotgr.) Perception. Action de recevoir. On a dit de lésus-Christ : Vraie connoissance, vraie contricUon De ton cors predex vraie perception, Et si te pri, dous Dieus.... (Ms. 12i8, f. S2S.J 1. Percer, 1er. [Transpercer : « Ma hariste est • fraite et perc^/ mon escut. • (Roi. v. 2050.) — « Que Taive seut percier la pierre bise. » (Couci, t. XI.) — « Et toutes autres monoies contrefaitles, « dès maintenant chiesent et soient percées et du « tout abattues. » (Ord. VI, Janv. 1315.)] Expressions : 1* « H avoit les paumes perdes de « largesce. • (Mén. de Reims, § 129.) — 2^ « Bas • percé, • chaise percée, aux vig. de Charles VII, S: U. — 3» « Moult lui perça, » en fut fort fâché, ans Lanc. du Lac, II, f. 105. 2. Percer. Percher : « Au temps d'yver après le I « S. Martin,faucons de repaire qui sont demourans « en aucuns pays se prennent leurs perches.... ès^ « faloises qui sont sus la mer ou en Tabri d'aucu- « nés roches et prennent une place et en elle « percent tout l'yver. • (Modus, f. 163.) Percerle. [Lire perlerie, collectif de perles : « Item les orfèvres paieront pour chascun marc « d'argent bhmc et verié .i. denier, et pour vesselles « doreesetesmaillées.... pellesetp^rcme, paieront « .lY. deniers. » (Reg. 6. de la Ch. des Comptes ; f. 161, an. 1341.)] Percevable. [Capable de percevoir, dans Christ, de Pisan, Hist. de Charles V, IH, 63.] Percevance. Evidence. (Vat. 1522, f. 166.) Percevant. [Intelligent, avisé : « Li sires de Couchy qui estoit sages et percevans chevaliers durement. » (Froiss. Vil, 419.)] — • Elle, comme honteuse, alla regarder sa mère ainsy que si elle voulsistdire : mère, que vous plaist il que je face; et la mère, qui percevante estoit, alla dire : belle fille, allez par devant Lyonneli et luy présentez à boire. » (Percef. Il, f. 99.) Se chascuns estoit percevans Ou qu'il fut aussi le ans . Corn prestres qui chante à autel. (Ms. 16i5, 1, /*. i09.) Percevereux. Qui peisévère : Qui est ù tout vice enclin Percevereuœ savez regarder la fin. (Desch, f, iSS.J m Percevoir. [Apercevoir : • Qu'on ne s'en (amour) « puist percevoir, » (Couci, XII.) — « Que li Escot « perchurent les Englès venir. • (Froiss. Il, 161.) — « Et quant li Sarrasin se perçurent, si en orent « grant paour et fermèrent leur portes et garnirent « leur tournelles. » (Mén. de Reims, § 148.) — « Se « paien nous perçoivent mal sons bailli. » (Aiol, V. 4914.)] .... Mielz vauU par droit us Soûlas d'amours celez, que perceus, (Vat. i552, c. iôA.) Perche. [1* Long bâton : « Quant fête fu à devise « Une perche a par desus mise, Sor la perche met « une cloie. » (Ren. v. 7410.) — « Et jamès fontn'i « fust trovés Par perche ne par aviron. » (Rose, V. 21687.)] — Le duc de Bourgogne, tenant un par» lement, « fut en celle journée assis sur un banc, « parré de tapis, de carreaux, et de pâlies, et fut « environné de sa noblesse, et accompaigné à dextre « de son conseil, qui estoyent derrière la p^rcA^ dti « banc, tout en pié,et prestz pour conseiller le duc, « si besoing en avoit. » (Mém. d'Ol. de la Marche, liv. I, p: 219.) — • Perches à draps, » perches pro- pres à étendre le linge, pour le faire sécher, mises au rang des ustensiles d*un ménage. (Bout. Som. rur. p. 434.) — 2® Perchoir : Se désir estoit esprevier Et volast en toute saison En quele chambre en vo maison Li feriez vous perche à perchier ? (Desch, f. 439.J « Perche aux Bretons, » petite terrasse du château de Blois. On a dit de la reine Anne de Bretagne : « Elle voulut avoir ses gardes, et institua la seconde « bande de cent gentilshommes, car auparavant n*y PER -s « en avoit qu'une, et la plus grande par[ de sa dile « garde estôient Bretons, qui jamais ne failloient, • quand elle sortoil de sa chRmbre, fui pour aller à • la messe, od s'aller promener, de l'allendre sur ■ celle petite terrasse de Blois qu'on itppelle encore • la perche aux bretons ; elle mesme l'ayant ainsy ■ nommée, quand elle les voyoiL: voilà mes Ilrelons, ■ disoit elle, sur la ;jerc/i£ qui m'attendent. -(Branl. Dam. ill. p. 10,) — On nommoil aussi • perclie aux • Bretons, .un escalier du château deBloisen 1588. (Hist. de de Thou, X, p. 415.) — 3» Mesure agraire : ■ Le journal de terre, vigne et pré, ou duché de ■ Bourgongne, conlient chacun trois cens soixante ■ perches ; le perche est de neuf pieds el demy. > (Coût. Gén. I, p. 860.) — 4" [Bois d'un cerf : . Vit « une bisse od sun foun ; Tute esteit blaunce ceste ■ beste, i'erch£3 de cerfout sur la teste. > (Marie Gogemer.) — 5° • Une paire de solers el une paire • de perches ou petits solers à enfans. • (JJ. 181, p. 'm, an. 1452.)] Perchée. 1° Réunion d'oiseaux perchés : < Voyez • veste percAee d'oiseaulx, comme ilssontdouillelz • el en non poinct. ■ (Rabel. V, p. 6.) — 2" Amende pour les bôles piises en dommage: • Aucuns autres, ■ mémement reverend^ père en Dieu monseigneur ■ l'evesque de Troyes ont dit que les clercs sont en < possession et jouissance de ne payer aucune • amende de prinses ou perchées de leuis besles. • (Coût, de Troyes, N. C. G. III, 274,) Percheel. [Fourrière, amende pour les tiétes prises en dommage : • Dédit ecclesia; Montis Sancti ■ Martini... quicquid terra; habebat in lerrilorio de • hraxioovi cam percheel el omni interpresura. > (Cart. du moût Sainl Martin, p. V, f. 92, an. 1377.)] l.Percher. Transpercer.Onlitdanslesl5Joyes du mariage, p, 58 : • Je suis las et travaillé et n'ay bu ■ ny mangé buy et suis perché jusqu'à lachemise. • 2. Percbei*. ]« Se psoer sur une branche : • Le ■ faulcon perche volontiers aussi comme au milieu « de l'arbre. > (Modus, r. 120.) — 2° Pendre : ■ Un ■ laquais francois nommé Jean Loignon. meurtrier ■ et mauvais garçon entre tous les autres, se trouva ■ si à poinct à ceste besongne, que de sa mnin il ■ meit à sac plus de vingt Espaignols, dont le sire ■ d'Aubigny, qui pour ses démérites devant ce, le • vouloit faire percher, voyant l'exploit do ses • armes, pour es luy pardonna son meffait, et depuis ■ l'en! en bonne estime. • (.1. d'A.ut. annales de Louis XII. p. 26.) Perchetle. [Petit perclioir : « L'en luy (épervier) ■ fera dedans la ferme deux perchetles de demi pie • debault, sur lesquelles perchetles il volera de • l'une à l'autre. ■ (Ménat;e, III, 2 ]] Perchevance. Action de percevoir. [Vat. 1490, . f. 75.) Perchevoir. Apercevoir : Qui bille à sa joie recboToir Pour U paour de percbevoir. (Vaiii:. U90, f. iM.) .... Voit sui esbaudis, Quant il se sont perchevant En quel lion si mon cuer mis. (Poèi. ati. iSQO, III, iiÙS.) '- PER Percheux. Percheur. (Cotgr.) Perchier. Percer: ■ Se idviserant d'aDicaas de •■ ïaivs perchier noiiveaulx puiclis, Unt en firent " qu'on avoit son clieval abreuvé le jour pour nng • petit blancq. • (J. Le Fèvre de Saint Remy, Hist deCliai-lesVl, p. 63.) Perchlete. Perchis, bois de 12 à 15 aos : ■ Les ■ deux paris du four de Honlmor qui peut valoir < par an envii-on .ii. sols ; item les deux parts des > perchietes du dit Hoatmor qui peuvent woir par ■ an environ .xivi. sols .vni. deniers lonruoïs. ■ (Dénombr. de la terre de Montmorency en 1996.) Perchot. [Longue perctie ferrée: • Lesappllaot ■ prinst un perchot ferré, lequel il appointa con'" • la poitrine de Thevenin. ■ (JJ. 184, p. 21 an. 1452.)] Percieus. Assuré : ) Mes de tant sui je bien percieui * Qui ainsi muert, l'ame unpeH cieux. (Mm. 7ii8, f. S Pereis, Papier percé qui sert à poncer. (C , Dict,) ' Perdure. Rendre perclus. • 11 ne faut c ■ catarrhe qui vous la perclusera de ses memK • la difTormera el la rendra regrignée et hideuïl > voir. • (Cbol. Contes, f. 159.) Perclus. [Paralytique: < Con perclus sans ijl • sance lye. ■ (Ch. d'Orl. 88* bail.)] Perclusion. Paralysie; maladiecauséepar i révolution de nerfs. • Etant aux forges près de i ^fl • gnon, à son disner, luy vint comme une pei\ ta • sUm, el perdit la parole. • (Hém. de Commii - M. p. 478.) El Perçonaerie. [Partage : > La dile meson '.jg • tresfons de ladite église de Chiele.el la lienen ■, '• roy, sans p^rcoHHfrie d'autre seigneur. ■• [C ' deChelles, p. 1%.)] i Perçonnler. [Co-hérilier, dans la Coulum* ',M Normandie, ch. 26.] * Percors. [Parcours: • Et que se il advenoit • ou percora, aucuns autres lièvres... fussent • que ceux qui levés seroient, es dites vignes, i • peut prendre. • [1401. Vignoble du Désert.) 1 deD.] Perçoyeur. [Perçoir;- Iceulxayantperfoi/ ^ < bien agus et trenchans, par quoy ils percen_ ■ nerfs en plusieurs lieux. > (Christine de P9 Charles V, t. II. p. 38.)] Percuntation. Enquête. (Borel.) Perçus. Frappé : « Si de mort suis perct (Hist. du Th. fr. 1. 1. p. 411.) Percussion, [l" Désastre : > Oieus, dient cnts- ■ tien, quele percus$ion, Biaus sire. Dieusde gloire, > car nous fêtes pardon. > (Baud. de Seb. XII, 488.) — 2° Coup à la tête : • Pour cause de une pereu- • sion et granl maladie qui li estoit survenue, pour • laquelle il avoit perdu son sens et bon meiDOire.a En loz les cas où ses sires a - perdroit par sa tricerie ou par sa foie pereche. • ^eaum. iv, p. 32.]] Perectioax. Paresseux : Qldiâlreot non teroient  nul jour qu'il vesquisacnt Donc iM aMtiUi Rou, ont garir ne lor lut NI a si perekoux qui d'angoiase ne fut Quant ploa les usaUU, et la perte plus crut. (Rou, p. S5.J Pereeose. [Paresseuse : « Li Bofre de Trace où « est la mer congelée et perfcose que li plnsorape- « leot mer morte. ■ (Brun. Lat. Très. 167.)] Pepée. [Pierre, paquet : ■ De chascunej5er^« de « laine deux deniers. • (Reg. B * de la Ch. des Comptes, f. 66, an. 4336.) — ■ Douze perées desieu «- à faire candeîtles, et une perée de sieu à fondre.» (Iteg. deCorbie, 13, f. 39, an. 1511.)] Pérégrination. 1* Long voyage: • Avant de > nous mettre en cette longue pérégrination. • (Rab. m, 343.) — 2* [Pèlerinage : ■ En Jérusalem • (ïst/jerefffinaHon En langes et nus piez à granl • dévotion. > (Rou.) — 3* Vie considérée comme un Tirage: < En l'exil et en la misère de cesle peregri- • nation.' (S. Bern. 516.)] Peregrlnenrs. On donnoit ce nom aux auteurs ■ qui gréca Disoient, latinisoient, ou italianisoient » en escrivaot de noslre langue. ■ (Quinlil Censeur, p. 190.) Peregpinité. Etat de ce qui est étranger : • Amateurs àe peregrinilé. * (Rabel. p. 45.) Perelllep. Etre en péril : ■ Chasielé pereille < souvent en délices. • (Doctr. de Sapîence, f. 38.) Perellleus. Périlleux : Puisqu'il covient vérité tere, De parler n'ai-je mes que Tere ; Vinté ai dite en maina lena ; Or est li dire pereilteu». {M». 7218, f. 325.) Perelln. [Pèlerin : . De ces! eschange se soffris- < sent mult bien li perelin. • (Villeh. § 46.)] Perement. Appertement, ouvertement : Die tôt twremanl tôt qnanqn'il a forfait. Vi» an 83. Sort., ehif. ixvn. col. 19. Peremptolre. [l* Adj. : • On tes apele exepllons • peremptoire», comme resons qui sont si fors de ■ eles meismes que toute le querele en pot esire • gaaignée. • (Beaum. VII, p. 2,1] — 2'» Stibslanlif. m Délais qui doivent être joints à chacune des criées > apr^ qu'elle a été faite. Ces délais sont de quinze • jours suivant la coutume du Bourbonnois. > ^urière.) Péremptoirement. [D'une manière décisive : ■ Jehan d'Artoys a offert à respondre peremptoire- • ment, • (Varin, Archiv. de Reims, 11, 2'" partie, p. 1243, an. 1349.)] Peremptoriser. En termes de palais peremto- riser un gage, c'est déclarer que le gage pouvoil élre veodu sans que celui qui l'avoit donné pût le récla- • - PER mer, exclure cette réclamation : > Quand aucun ( creanlier fait adjourner son debteur par devant le • juge du dit Mauriac et les dits creanlier et debteur < sont de la dite ville, le debteur adjourné peut • bailler plege lequel a terme de quinze jours à ■ payer; et iceluy passé te creantier peut faire con- ■ Iraindre le dit plege et caution par prinse de « corps, à payer ou apporter gage du deu et à la ■ ditte cour faire vendre le dit gage, et quand le ■ creantier est forain peut faire peremtoriser le dit ' gage, sans attendre la ditte quinzaine. ■ (Coût. Gén. H, p. 483.) — ' Si le creantier est acheteur de • l'herilage crié et peremplonsê iceluy héritage luy • sera délivré pour le prix qu'il y aura mis. • (Ibid. p. 457.) Perenne. Perpétuel : • Ruisseaux perennes. » (Mont, m, 233.) — [• Le monde n'est qu'une brans- • loue perenne. • (Mont. III, 256.)] Pérenniser. Eterniser. (Cotgr.) Pérennité. Eternité. (Cotgr.) Perequant. Qui fait une répartition égale et proportionnée. Delà ce mot pris substantivement signifioit celui qui répartit une tmpujition sur diffé- rentes personnes, et par extension celui qui est chargé d'en recueillir les deniers. (Cotgr.) Péréquation, néparlition égale : • Lesdéten- < teurs d'aucun max peuvent pour le payement deu • au seigneur, pour raison du dit max faire entre • eux une/)ejï^«a()on du dit devoir et au jour assi- ■ gné de payer le dit devoir, icelle porter au ■ seigneur auquel est du. ■ (Coût. Gén. Il, p. 399.) Perequez. Terme de coutume ; débiteurs soli- daires : • Si le seigneur censier. rentier ou leur • receveur nient avoir reçu ce qu'ils ont reçu des ■ cocquez ou perequez et s'il se treuve estre le • contraire, ils sont tenus en tous les intérêts, per- • tes el dommagesdeceluy,contre lequel ilsauront • fait la dilte négation de réception de la ditte ■ coequalion et en amende envers justice. ■ (Coût. Gén.ll, p. 399.) Perep. l» Orner : An roieulx que puet se paint et père Afin que plus beUe en appere. {Desck. f. 455.) 2° Garantir : Droit [ault, jusiice va autour Des mauvais et d'iceulx êeperc Sanz pugnir : c'est grand deshonnour; Mal fera si le compère. (Id. f. US.} 3° Convenir : Et puisque si A gouverner Peresce. [Paresse : • Toute l'estoire voit por- • suivre Ja peresce ne m'ieri d'escrivre. » (Rose, v. 3,i16.)] Peresln, Persil : Il i a marcheans de noia De tâves, de veces, de pois De sin, d'oiot, de miel, de sain De clinndoile et de peretin. Ne le tenez mie b eschar. (Mi. 7918, f. f8S.} PER — 260 — PER Peressil. Même sens : En cerfuel ou en pet^essil Dont les borgoises font escil. (Ms. 7218, f. il6.) Perey. [Poiré : • Lequel serourge achela du « merrien pour la somme de vingt solz el deux pos « de perey de marchié. » (JJ. 152, p. 291, an. 1397.)] PerezousemenU [Paresseusemenl : « (Les « pensées) ki, kanleles vontalsicom parTus,/?^)*^- « zousemenù, • (Oialoge, Greglo pape, 318.)] Perfection. [!• Elat de ce qui est parfait : « (Un « moine) De grant perfection esloii El el désert par- « font manoil. • (Barl. etJosapbal, p.30.)— « Adont • regarda Hues d'amoureuse fachon, De lous les • biens du monde avoitpeiY^c/fon. • (Ilug. Capel, V. 1792.)] — • « Ung anneau.... auquel esloient en- « chassez un balay en perfection, un diamant en « pointe. » (Rab. 1. p. 48.) — 2» Bonheur parfait : Bertaut de Malinesdisputedesconditionsdu mariage de sa fille avec le comte de Gueldre : « Ma fille seroit « bien heureuse, si elle pouvoit venir à si grand « perfection, comme la conjonction du comte de « Guéries, en cas que ses besongnes fussent cleres ; « mais qu'à présent, tous ceux qui le congnoissent « et en oyent parler, sentent bien qu'elles ne sont « pas cleres, mais moult troubles ; et qu1l a pres- « que forfait lous ses héritages d'entre la Meuse el • le Bein. • (Froiss. 1. Ilî, p. 262.) — 3° [Possession complèle : - Il aideroit messire Caries de Boesme, « roi d'Alemagne à la perfection de Tempire. » (Froiss. V, 162.)] Perflgue. Fruit. (Cotgr.) Pepflguler. Arbre qui le porte. (Ibid.) Pepfiner. Achever: « Ou les plaids sont encom- • mencez, la doivent estre perftnez. » (Bout. Som. Rur. p. 225.) Perflable. « Epicurus fait les Dieux luisans, « trûnsparens et per fiables, • c'est-à-dire au travers du corps desquels l'air pouvoit passer librement. (Ess. de Mont. 11, p. 332.) Perfollate. Sorte de plante. (Cotgr.) Perfopatif. Qui seit ù perforer. (Cotgr.) Perforer. [Percer : « A un bon per foiras sa « masselle. » (Job. 505.)] Performance. Accomplissement : « Perfor- • mance del condition. ■ (Ten. de Liltl. f. 83.) Performer. Accomplir : « Performcr sa vo- - lunté. >» (Ten. de Liltl. f. 108.) — « Performer la « condition. • (Ibid. f. 75.) Perfum. Parfum. (Cl. Marot, p. 348.) Perfumement Action de parfumer. (Cotgr.) Perfumer. [Parfumer. Voir sous Parfumeur : « Si vieille estant, ne te perfume plus. » (Amyot, Pericl. 54.)] Perfumeur. Parfumeur. (Cotgr.) Pergarder. Garder avec soin : Dex le pergardy ce (lient tuit. (JRoUf p. S35.) Perge. [Courroie (comparez Parce) : « D'une « charge de perges^ ceintures larges, .m. deo. » (Leyde de Carcassonne, an. 1544.)] Pergée, ie. [1* Droit payé au seigneur pour rétablissement des messiers : « Tuit li diz babitans « de ladite ville paieront chascun an au seigneur « de la dite ville, lendemain de Pentecoste, vint et « cinc solz tornoiz petiz, monnoie eursable des « pergies et de la messerie de la dite ville de Fra- « noyetdu finage. • (JJ. 61, p. 123, an. 1321.) — « Les pergées de Chastillon et les pastures sont « communes aus diz seigneurs, desquelles ils ont « une obole pour chacune brebis par an, et n*en ont « riens en l'autre suivant. » (Terr. de Chûtillon sur- Seine, D. N. anc. 9898».) — 2« Amende due pour les bêtes prises en dommage : « Se beste est prise en « dommaige de bley ou de prey par eschappée, cils « cui la beste sera doit rendre le dommaige et la « pergie, qui monte quatre deniers, se ce est che- « vaux ; se ce est besle aumaline, 12 deniers. • (Jurain, Anliq. d'Auxonne, an. 1220.)] Perger. Continuer. (Cotgr.) Perguols. Couteaux. (Rabel. V, 38.) Perhemptolres. Délais accordés par les juges dans le cours des procédures : « Vous mandons et « commettons que les parties vous fassiez procéder • et aller avant en la dite cause et de jour en jour « haslivement et par perhemptoires par devant « vous. » (Ord. H, p. 164.) • Perlapte. Amulette suspendue au cou : • Char- « mes, caractères, brevets ou periaptes. • (Maladie d'amour, p. 229.) Perlce. Science, art : En armes fault preste provision De gens expers, paine, force et maUce Non pas si grande consuUacion Et que telz gens n'aient point de perice Mais voisent hastivement Faire leurs faiz sans tel conseiUement. (Desch, f, 54.) De là Texpression « sanz nulle perice, » simple- ment sans art. (Id. f. 438.) Perlcharie. Joie excessive. (Cotgr.) Periclimene. Chèvre-feuille. (Colgr.) Péricliter. Etre en péril : « 11 ny a père tant « couroucé à son fils que s'il voyoit péricliter ea « un torrent ou lac, il ne le print plutost par les « cheveux qu'il ;ne le jettast en la rive. • (L*Amant ressusc. p. 20.) Pericralne. Péricrane. (Cotgr.) Peridon, ol. [Peridot, pierre fine, dite aussi olevine, d'un vert jaunûlre : • Une pierre, appellée « peridon, enchâssée en or, .xx. sols t. » (Inv. du duc de Berry, an. 1416.) — « .vni. pierres dont il y • a .V. grenas, une loupe, une ametiste et un péri- « doL » (Inv. du duc d'Anjou, § 520, an. 1360.)] Perle. [Pairie : « La querele dont li jugemenz « estoit faiz n'estoit pas de la perie, » (Mén. de Reims, § 476.)] 1. Perler. [Poirier : « Le perier qui cherge sou- « vent Doit bien avoir soûlas et joye. » (Gb. du xv* PER - 261 — PER siècle, p. 43.] — « En ce perier a une fleur Qui est « plus blancne que christal. • (Ibid.)] — Deschamps comparaot la femme au poirier (f. 501) : SI ne poet qu'il ne viengne une heure g 'un coup a la belle demeure t par ce seul coup en descent Après, un à un, plus de cent Dont li petiera est abatus. 2. Periep. [« Ilem gros cens, appeliez les cens « perier^ à Chasleau Renarl, receuz lendemain de « la saint Remy, six sols, huit deniers. » (JJ. 72, p. 43, an. 1326.)] 3. Periep. Jeu, le même que Parreau : item et si ne jouerez Au siron ne à cligneltes, Au jeu de mon amour aurez, A la queue leuleu, aux biliettes. Au tiers, au perier, aux bicheltes A jelter au sain et au dos Iherbe.^Jm. rendu cord. 59i.) Pepiepe. [Machine de guerre (voir Peïihiere) : « Si garnissiez si vos chasteaux De perrieres^ de - mangoneaux. ■ (Partonop.)] Pepll, leus, lus. [I. Péril : « Guaris de mei « Famne de tuz perii%, • (Roi. v. 2387.) — « Desor- ^ mais revenrons au roi Phelipe, qui a Irespasseiz « les p^rius de meir. • (Mén. de Reims, § 70.) — -• Qui aime le pm/, il cherra en péril. • (Mt5n. 1, I). 9.)] Parmi tous perieus doit faire fins amant A sa dame toutes ses volontés. (Vatic. i400y f, il!.] Expressions: V « A péril que ce fust. » (Contes de Sa reine de Navarre, II, 163.) — 2" « Porter péril, » ^treen risque : « Si eurent conseil que de toutes -• choses qui porloient péril, ilz n'en prendroient •« à sauveté que deux. • (Percef. vol. IV, fol. 80.) — -^ «  quelque pm/ que le bled se vendist, » à tout hasard : « A quelque péril que le bled se vendist, «^ voulurent essayer leur mauvaise fortune. » (Hist. ^u chev. Bayard, p. 209.) — 4» « A leurs périls et * fortunes, » à leur péril et risque: « S'il y a aucunz « petiz compaignons qu'ilz veulent.... aller à leur « avanlure, comme avanlures sont par loutes les « voyes qui pourroit grever leurs ennemis à leurs *« périls et fortunes, vous leurs en laissez faire. » CLe Jouvenc. p. 514.) — 5<> « Par lepm/de m'ame, » serment : Sire par le péril de m'ame Ne par la foi que doi à ma dame. (Ms, 7615, II, f, i5i.) Il* [Péril étant synonyme de dangier, a pris le ^sens de pouvoir propre à ce dernier : « Et demeura •« li castiaus en la garde et ou péril des Englès. > CFroiss. l. IX, p. 69.) Peplll. Pierre précieuse (béril) : Que cest cnel d'oir me donna, Sire connoistriez le ja, La pierre en est de perill : Ge l'ai portée en maint ^riU Bien sai quelle a vertu si fort Qu'eUe garist home de mort Et de Cbartre ce me dit on. (Blanch. f. iSO.J Perillep-lep. [!• Périr, faire naufrage: • Avinl « que à poi que il ne furent imi perillé ; car la nef « le roy se feri à plain voile en une havainede terre « « endurcie. » (Ann. du règne de S. Louis, p. 226.) — « Nous avons esté en grant dangier d*estre tous « périmés en venant de Bretaigne cy. » (Froissarl, t. XII, p. 20.)] Vint pour faire aux François engaingne Le comte de Bar en Champaigne ; Mainte personne i perilla Une bonne vile essiUa Que flambe et feu mist par asteles. (G, Guiarl, f. 232.) « Leurs prièrent qu'ils ne souffrissent pas péril- « 1er Teglise de Romme, ne son vicaire qui en grant « péril esloit. » (Chron. S. Denis, I, f. 229.) — « De « toutes les gallées de l'armée nep^n7/a sinon celle « du Souldich de TEslrau et du seigneur de Chalel- « Morant laquelle brisa. » (Hist. de Loys III, duc de Bourbon, p. 319.) La court des grans est uns essains qui bruit Comme mouches en trop grant habondance Puis vient un vent qui les détruit et lance Soudainement, et les fait perUler. (Desch. f. 337,) 2' Détruire : .... Fiamens pour leur contredire Le leu où leur navies ont Plus de .iiii. " mile sont Et entr*eus pour les périllier Ne sont pas .xxi. milier. (G. Guiarty f. 3ii.) Perllleus— OS. [1" Dangereux, en parlant des choses : ^ Celé chose lor sembloit estre mult longe « et mu\i perillose. » (ViUeh. § 113.) — « Vos avez • le plus grant afaire et le plus pm//os entrepris « que onques genz entrepreissent. » (Id. § 130.) — 2® En qui il y a danger de se fier : • Il fu crueus et « hausters, et aussi fu la roïnesa femme et péril* « leuse, • (Froiss. II, 338.)] — « Ainsi sont les p^ri/- « letix abbatus, et passe 1 en ou Ten veult. » (Lanc. du Lac, t. II, f. 15.) Perimaux. Péremptoires : « Exceptions péri- « maux, » dans Bout. Som. Rur. p. 231. Périmer. Abolir, détruire. (Cotgr.) Perin. [De pierre : « En sa cartre perine les a « fait avaler. » (Aiol, v. 5072.)] Peringue. Mésange. (Des Perr. Contes, II, 12.) Période. Fin, terme : « Parvint donc à la fin « Eneas au période de la narration. > (L'Amant ressusc. p. 205.) — Quinlil Censeur reproche à Du Bellay d*avoir fait le moi période masculin. Perlpherée. Circonférence. (Cotgr.) Periphrastic. Qui tient de la périphrase : « Tes exemples ne sont autonomasticz, maisperî- « phrasticz, esquels, voire en prose, tu es redon- « dant. » (Voy. Quinlil Censeur, p. 209.) Périr. [i<> Mourir : « D'un seul mesfait ne deit « nulshuem dous feiz périr; Quant li clers pert « Sun ordre nel puel hum plus hunir. • (Thomas de Cantorb. 28.) — 2° Détruire : « Ne périssons pas la « grant honor que Dieus nos a faite. • (Villehard. § 198.)] — « Quand la tourmente se levé sur icel- « les, vous verriez des peloltes de neige... qui se « font... aussi grosses qu^une montagne, tellement • qu'elles périssent lout ce qui se trouve en ce des- troit. . (Mém. Du Oeil. liv. IX, f. 296.) - 3^ [Man- PER -2 quer, ne pas se faire : • Uoy el mes compaignons • sçaurîons %'i)ulenliers ii quoy il perist. • (Froiss. t. XIV, p. 290.) — • Il ne savaient pas en quoy i! « perissoit. • (Id. IX, 483.) — 4» . Estre péri, . être perdu, tué, détruit : ■ Et les prist une fortune si « grande que il quidierenl estre loulperi. • (Froiss. t. lY, p. 8.) — . Plusieurs églises furent arses et . peries. • (Id. t. V, p. 116.)] Hainles gens ont eslé perU Et suffoquez par trop SOUpper. (Desrb. f. iiO.j On dit encore enquelques provinces se piirir pour se délruire, se suicider, et c'est en ce sens qu'on le trouve dans Crétin, p. 208. Périssable. Qui fnit périr : • Périlleuse es el - périssable. • (Desch. f. 17.) Périsse. Paresse. (Desch. f. 542.) Perissement. Action de périr. (Oudin.) Perjupe. Parjure. (Colgr.) Perj urement. Parjure, faax-sermenl. (Apolog. pour Hérodote, p. 46.) Perjurer. Parjurer. (Apol. pour llérod. p. 46.) Perjurre. Parjure. (Ord. 1. 1, p. 79.) 1. Perle. [Pêne : ■ Comme... l'uis de la cham- € bredu seigneur de Narcoussis euslesté perciéen • deux lieux, au droit du perle, d'une visle il per- . cier vin. • (JJ. 119, p. 121, an. 1381.)] 2. Perle. [Globule d'un Llnnc argentin qui se forme dans certaines coquilles : • Quant les liom- . mes qfi sunl en les petites barclies, isent des bar- < ches el vont sous l'eives, tel quatre pas et tel ■ cinq jusque in douze, e demorent toute corne il ■ plus pues e quant il sunt au font de la mer, ils ■ treuvent laiens capare que le orne appellent hos- • trige de mer, et en ceste ostrice se treuvent les ■ perles grosses et menues e de toutes faisonz. • (Marco Polo, lie de Ceylan.) — ■ Menues perles en ■ un drapel • (Nouv. Comptes de l'Arg. p. 45) ; ces menues perles ou perles de semencG se vendaient à l'once. — « Cent grosses /jfiWes rondes • (Id. p. 30); ces grosses perles se vendaient !i la pièce. — - 8 pcr/e« d'Escoce. ■ (Id, p. 42.) — Faujas de Sainl Fond, dans son voyage en Angleterre, en Ecosse et aux Iles Hébrides(Pari3 1797, in 8*, II, p. 186), donne des détails intéressants sur les perles du lacde Tav, au comté de Perlh en Ecosse. — • Un coc semé de « perrerie à une perle de Compiegne • (Id. p. 43), c'est-à-dire achetée aux foires de Compiegne. — « Pour mil perles, grosses et rondes, de compte • (Id. p. 30), iissez grosses pour être comptées, trop petites pour être estimées selon leur grosseur; elles se vendaient au cent et au quarteron. — - Les ■ arçons sont de perles yndes. • (Id. p. 86.) — ■ La • perlé du bas coing désire est comme unebou- ■ teille, à pel très blanche et très clere et poise .u. • carats. • (Inv. des pierreries de la couronne du duc d'Anjou, an. 1374.) — • A Jehan Housseley, ■ marchand florentin pour son paiement d'une > bien grosse perle pucelle et non percée. • (Compte de 1531.)] i- PER Expretsiom : l" • Nous disons en commun pro- • verbe d'un homme illustre, ou d'une chose belle • parexcellence.c'est uneper^. > [Bouchel, Serées» liv. m. p. 217.) — 2». Jetler les p«r/«« aux ponr- • ceaux. ■ (Voy. l'origine de ce prov. dans Fleury, Mœurs des chréliens, p. 111.) — S" • Noos ne som- ■ mes icy assemblées pour enfiler des perlet. » (.Vuitsde Strapar. Il, p. 67.) Perler. 1* Orner de perles : Les daines furent offrisies Drut per(ccs et bien croisiea. (Froin. Poè». p. 10.) 2' Orner : Ouoy Gloire, ma deilé. Qui Bout taot de prophéties, En le blanc liz ecTairciea, Qui perle une chastet*. ftotf» le Coron, f. i8.) 3" Etre couvert de grumeaux formant une croûte raboteuse, en parlant des perches et des andouillers d'un cerf : • 1! y a plusieurs sortes de portées. Car ■ les cerfs qui ont la leste haute ouverte et bien • perlée, emportent le bois en dedanselescorchenl l'escoroejusques à la queue, et quant on voit que • la branche est escorchée depuis le haut jusques • en bas, c'esl signe que leur teste va lousjours en • eslargissant conlreniont. • (Charles IX, de la Chasse, p. 101.) Perletle. Petite goutte en forme de perle : Et l'aube encor, de ses tressas tant lilondes. Faisant gresler m illoper JeHcj rondes. [Du Bellntj, II, 38.} Perleure. [Grains qui rendent raboteux les bois des cerfs, des daims : • Il jugeoit un vieil cerf... • A la grosse perleure, aux gouttières, aux cors. • [Bons. p. 210.)] Perllflé, Garni de perles : • Dedans la dicte > chasse de marbre est enclose une autre petite • d'argent, aulentiquement ouvrée et perli/lée • richement. > (J. d'Auton, Ann. de Louis XII, 1503, page 119.) Perllquant. Pélican : Pourquoy est ce pour ce qu'om prant Le cuer, or ditles donc et qui Cil escouOe, cil perlii/uanf Qui tuent anna avoir merci. (Deteh. f. 319.) Perlon. [Nom du grondin, sur les câtes de Sain- tOQge, d'aprûs le ms. lat. G838 % sous Ctrcu/us.j Permain. [Toujours: ■ Se Deusne H ajue, il est . mors à permain. • (PoiJt. av. 1300, IV, 134».)] Permaindre. Demeurer : Que bien est d'enfer en la aente Qui en yvrece veut permaindre. (Ml. 7218, f. fS8.) Oa Vii permanans, i\i parL prés, dans S. Bero. page 18. Permanableté. Stabitilé, durée : > Noë nous • monstra permanableté de foy, et d'envra, sous > teable espérance. ■ (Al. Chart. l'Esper. p. 333.) Perméable. [Qui est traversé par un liquide : ■ J'en ten que le ciel est une substance liquide outre ■ passable ou (permettez moi ce mol) perméable. ■ (Ponlus de Tyard, Disc, philosophiques, f. 3S8.) PER — 264 - PER Perpétuel— ell. [• Et fu ainsi receu et la citeiz « rendue, et fu mis en prison perpetueil. • (Mén. de Reims, § 52.)] Expression : « A perpetueil, » à perpétuité : « Tousjours sont li malvais eonlre les bons cruel ; « Ce n'est pas à ung terme, mais à perpétuel. » (Gir. deRossillon, V. 3138 ) — « Le criminel exécuté • à mori, ou baiiny à perpétuel, comme dit est, « confisque les immeubles anciens et 1:2 moitié des « meubles et conquests immeubles de la commu- « nauté de luy et de sa femme. » (C. Gén. I, p. 871.) Perpetuelement. Perpétuellement. (Carpent. Hist. de Cambrai, p. 28, an. 1255.) Perpetuelment. Perpétuellement. (Ordon. I, p. 802.) — [• Sachent luit cil qui sont et seront que « je Solehadins, rois de Babiloine, lais à tous jorz « perpetuelment à Saint Jehan de l'Ospilal d*Acre, « mil besanz d*or pour linceus. » (Mén. de Reims, §207.)] Perpetueument. Même sens. (Généalogie de Béthune, p. 145, an. 1270.) Perpétuité- Eternité: Princes, les rois fondez sur équité, Qui doublent Dieu et aiment vérité Gardans raisons et justice à eftors, Leurs royaumes ont perpétuité. (Dcsch. f. i04.) PeppetuIIep. Chatouiller. (Cotgr.) Perpétuons. Rabelais nommoit les moines ainsi, parce que leurs ordres se perpétuent sans cesse et ne meurent jamais (H, p. 83). Perpetuysep. Perpétuer : « Les folz qui n'ont « point souvenance de la mort et depriseut à y « penser, ceux aussis qui pour une gloire mon- « daine font faire grands sepulchres, tombes, sar- « cophates ou epytaphes pour vouloir perpetuyser a leurs noms et ne pensent aucunement de parer • ou décorer par bonnes vertus leurs povres âmes.» (Nef des fols, f. 6G «.) Perplaix. Perplexe: « Dont le chevalier du « dragon esraerveillé, et plus encores de tant de « prouesses, demeura comme perplaix, • (D. Flor. de Grèce, f. 133.) Perplexeraent. D'une manière perplexe. (Cotg.) Perplexité. [« Si suy en svamà perplexité. » (Desch. Mir. du mariage, p. 9.)] Perpluex. Perplexe : « Duquel dictum et sen- ti tence il se trouva fort perpluex, et non sans « cause, car il ne cuidoit point que le roy, ne sa • justice, le deussenl faire mourir. » (Chron. scan- daleuse de Louis XI, p. 214.) Perpre. [Monnaie d'or de Conslantinople : « Et • li trahitres en le cui aide il aloient, s'ierl aloiiés « as Lombars parmi deniers et perpres d'or. » (Henri de Valenc. § 639.)] Perprendement. [Usurpation: « Omnesmalas « consuetudines et ;>^rpr^nd^m^n:5. « (Ch. 880 du Cart. de Sauxillanges.)] Perprendre. [Usurper : • Perprendre, qui est ■ prendre de propre autorité terres communes. » (Coût. deDax, lit. 9, ch. 11.)] Pepppise— son. Terme de coutume. « Action « de prendre de sa propre autorité terres commo- « nés, et franches, sans congé du seigneur, en « payant quotité de la queste, ou rente. » (Laur.) — « Es vicomte de Marempne, baronies de Maren- « sis. Gosse, et autres lieux, qui payent queste, cl « aubergade au seigneur, et usent de perprUion; • qu'est prendre de propre auctorilé terres com- • munes, ne payent aucuns lodsou ventes. • (Coût. Gén. t. II, p. G78.) Perpuce. Prépuce. (Cotgrave.) Perque. [Perche, mesure de surface : « En la « dite devise a quatre vint à\s perçues ou environ « et que chascunepergM^sdoit cousler trois frans.* (B. N. fr. 2G006, n'>89, an. 1364.)] Perqulslteup. Qui fait des recherches. (Cotgr.) Perrail. [Galets: • Sur le peirail de la mer. » (JJ. 173, an. 1425.)] Perre. [Pierre: « Icellui Perrin et un sien com- • pagnon.... en gardant leurs brebis en ladite isle « d'Oleron, jouoient au jeu de la pen'e et tant ç[U€ « le dit Perrin perdi environ dix deniers tournois.» (JJ. 125, p. 187, an. 1384.)] — .2« Pierreries : « Perret • en œuvre et hors œuvre. • (Fagniez, études sur l'industrie, p. 383, xiv siècle.)] Perrée. [1" Mesure: • Item sur les tenemens « aus Rignes audit gentilhomme et à la dégrepie « Ileriçon 1res perrées et seille de rente à la mesure « de Lamballe. » (Preuv. de l'ilisl. de Bretagne, I, col. 1287, an. 1319.)] — 2» Chemin empierré. De là sans doute les noms de « la perrée aux marchands, « la peirée de Chartres, » pour désigner certains chemins. Perrelle. [Soude (?) : « Perrelle et saumale, U « cent .m. den. • (Reg. Pater, f. 247.)] Perrelouz. [Pierreux, au glossaire 521, sou5 Silicosus.] Perrerle. [Pierreries: • Un coc semé àeper- • rerie. » (Nouv. Compt. de TArg. p. 43.)] Perreur. [Carrier : • Jehan Meliart perreur.. • se partit de la ville de Nevers avec son père ei « George Auvignon perreurs ...pour aler besoisnei « en une perriere. • (JJ. 195, p. 292, an. 1469.)] • Perrez. Poirier : Je prise mieiilx ux\ ancien perrez Car de son fruit aray au derrenier. (Desch. f, 97.) Perrle. Parage : « Le vassal tenant en perrie « ou en plain bornage, a pareille justice et seigneo « rie en son fief comme le seigneur dont il tient, ; « en son fief. » (Coût. Gén. I, p. 592.) 1. Perrlep. !• Carrier : El païs ne remest maçon Ne perrier qu'ele ne mant. (Rose.) 2» [Joaillier, Fagniez, études sur Tindust. p. 17, an 1292-1300. — « Alez as orphevres et as perriers ; c « quant vos aurez prouve quel îce sont fins orsc PER - 265 - PER « vraies gemmes. » (Ifs. S. Victor, 28, f. 359.)] — ^ Canon, pierrier : « Fut tué le comte de Salleoery ^ d'un canon perrier à une fenestre à la tour du ^ pont en régardant Tescarmouche qui se faisoit « sur la grève. » (A. Cbart. Hist. de Charles VU, 68.) 2. Perrier. [Poirier : « Item la moitié de cinq ^ quartiers de terre assis audit lieu, et y a ung « perrier au cornet de laditte pièce. » (Cartul. de Xagny, f. 260.)] Mais se la laide en my la me Est oit cent ans et un demy, Jà n'y feroit un seul amy ; Car jà ne verrez créature Qui ne bée laide figure, Et aise le perrier Gardon, Ou Ton ne jette nul baston Ne pierre, car qui y getteroit Aucune pierre y demourroit. (Desch, f, 50i,J Perrière. [1® Carrière. Voir sous Perreur. — 'S* Filet lesté de cailloux : « Il peut pescher à tous « autres harnas et manières quelconques resques, « les rois, perri^es, les trayneaulx. » (Privilèges ^e Hézières.) — d"" Engin lançant des pierres: « (Cbflteau Gaillard) on ne le puet assiéger que « d*une part, et est touz avironneiz de Seinne ; ne 4 n'i puet ateindre perriere ne mangonnaus. > Perruque. Qui porte perruque: « Femme i^er- « ruquée. » (Touches de Des Ace. p. 61.) Perruque!. Blondin, freluquet : Parler de ba^es, d'afflquetz, De braves mignons perruquetz, (R, de Coîlerye, p, iOi*) Perruqulere. [« 3* rang, qui sont les mestiers « médiocres, plaslriers, perruquiere et attourna- « resse. » (Edit, avril 1597.)] Perruquin. Même sens cjue Perruquet: « Fai- « sant ]es perruquins. » (Coquill. p. 173.) 1. Pers. Synonyme de Perot: a Nul ne peut « es bois d'aucuns justicier couper ny abbaltre aus- « cuns cliesnes ou autres marions, soient eslallons, « pers, ou layons. » (N. C. Gén. I, p. 363.) 2. Pers. [Pairs: « Des duze pers li dis en sunt « ocis. • (Roi. V. 1308.) — • El vous iesles pei^s; si « devez eslre jugiez par eus. • (Ménest. de Reims, S 474.)] 3. Pers. [1® Couleur bleue dans toutes ses nuan- ces, puisqu'on rencontre dans les textes des étoffes dites de pers clair, azuré. En général c*est un bleu foncé, tellement foncé môme qu'il peut servir de tenture de deuil, ce que nous appelons le noir-bleu. Aussi parle-t-on, dans une ordonnance de police, en 1533, « de draps pers et autres, accoustumés « estre tendus es mortuaires. • (De Lab. Emaux, p. 438.)] — « Violette de couleur céleste d*azur et « de pers, » (Apol. dllerod. p. 561.) — • Le pers « est autre couleur qui approche fort du bleu, mais « il est de plus claire matière, et n*est pas si obscur. « Geste cy ne se blasonne en autre manière pour « ce qu'elle est trop près du bleu. » (Sicile, le Blason des couleurs, f. 2S.) Le régent pour Teure affula Un chaperon de la lirrée De Paris toule la journée Qui étoit de rouge et de pers, (Desch. /". 575.^ 2° [Meurtri, bleuâtre: « Mort le trébuche tôt en • vers En pui d'ore fu paille et pers. » (Roman de Troie.) — - Teint fu et pers, desculuret e pale. » (Roi. V. 1979.) — « Tant la bâti qu'elle en fu perse « taincte. • (Cuens Guis, dans le Romancero de P. Paris.)] — « 11 vit sur le lict gésir ung corps sans « ame desnué de toutes vestures... tant esloit pers « et amorty...quec'estoit une horreur à regarder.» (Percef. IV, f. 107.) — De là l'expression • vestu de « pers, » meurtri. Et s'il va en la chambre lux clers S'il ne s'en va veslti de pers Par force d'eslre bien baslus. [Dcsch, f. AC6.) 3* [Drap bleu teint en guède: « Ses robes esloient • de cameliusou de pers, » (Joinv. § 667.) — « Pour « avoir tondu deux pers de Malines. » (N. Comptes de l'Arg. p. 275.)] Vert, bleu, Ans pers et escarUtte Et un blanc dTpre luy achapte Pour faire sureeots cuver*. (Deseh, f, 406.) .... D*or, d'argent et coupes I ot assez et draperies Qu'il n'ot cure de freperie Mais pers d'Ypre de bonne laigne Et d'escarlatte teinte en graine. [Ms, 76i5, II, f, iS4.J Remarquons deux anciennes expressions où foo trouve une idée des premiers efforts de notre poésie cherchant à se former : !<> « Le Dieu perse crinière,» Neptune. Mais si quand ÀpoUon tournera sa lumière Au Cartier de Tarcber, le Dieu perse crinière Par la nuit s'en venoit les terres émouvoir C'est un signe de maux ou beaucoup doivent cheoir. Baif. p. 90. 2o « Les sillons pers, » pour les flots de la mer. Les flots roulent de mesme sorte, Et quand on voit leurs siUons pers Se troubler, c'est rhnleine forte Des vents qui les tourne à Tenvers. (A, Jamin, p. 76J 4. Pers. [Persan : « L'altre est de Turcs e la • tierce de Pers, • (Roi. v. 3240.)] Persan t. [Puissant (?) : « Je vieng du haut pais « où régnent 11 persant. » (Brun de la Montagne, V.167.)] Vez du Soudan, fait Qarins, Con il desroche barbarins Mais ne porquant li escuz blans Ja sofTerz moult grant abans Par pou n*a fait par son persant Qu'à sa parole ne consent. (Parton, f. i56.J Perscplpt. Perclus. (Faifeu, p. 19.) Perscrutateur. Qui fouille. (Oud.) Perscru talion. Action de fouiller. (Oud.) Perscputep. Chercher, fouiller. (Oudin.) Perse. Toile peinte qui venait originairement de la Perse: « Toutes sentences rendues par les « reuwartz, paseurs, maieur de la perse, trippiers « de velours, commis ù la vingtaine et autres « collieges subalternes k eschevins sortissent par « appel par devant les dits eschevins. » (Coût. Gén. 1. 1, p. 777.) Perse. Terme de blason. Du mot pers, bleu tirant sur le vert: « Porte degueulles à ung faulcon « pené de sinople. » (Petit J. de Saintré, p. 308.) Persecuclon. [Danger: • En tel manière me « portèrent dous fois par terre, et une à genoillons ; « et lors je senti le coutel à la gorge. En cette per- « secucioji, me sauva Dieus par Taide dou Sarrazin. » (Joinville, § 322.)] Persecuteres-eur. [Cas sujet et régime: « Tu fus lus as oeilles, or sais paslur et prestre, « De Saul persécuteur Pois seras e deis estre. » (S. Thomas de Canterbury.) — « Ainsi com il (Saint a Paul) esio'ii persecuteres àe l'église, devint il puis « vaissiaus de élection. » (Brun. Lat. Très, p 73.)] Personat. Personnal, bénédce dans une église cathédrale ou collégiale. (Cotgr.) Personate. Plante, la grande bardane. (Colsr.) Elle empruntoit cette dénomination de l'ancien usage qu'on raisoit de ses feuilles pour se masquer le visage. Personnable. Recommandable : ■ Ils estoient ■ plus reverens, par les vesturesqu'ilzavoienlvea- • tues, si en estoient plus personnabtes, et de plus ■ grand monsire, et apparence, que quant ilz ■ estoient simples escuyers. > (Percef. I, f. 107.) — ■ Tous ceux qui esloienl aournez de sens, et de • bonnes meurs, et hardis de cueur, et fort, etper- ■ «onnables; ilz estoient tenus pour gentilshommes, • dont qu'ilz venissent, et devenoient chevaliei^, « s'ilzen avoientvoulenlé. • (Ibid. T. 55.) Personnage. 1° Taille, stature; parlant de Jean duc de Bourgogne, ■ auquel lieu de Ponlhoise, un • certain jour, vint devers le dit duc un homme ■ assez puissantde;)ersnnndi7Ë,lequel entra dedans « sa chambre, sur intention de meurdrir le ditduc, ■ et avoit en sa manche un couteau, dont il avoil « en voulenté d'accomplir son maledce. » (Monstr. I, f. 133.) — 2" Rôle : • C'est grant dommaige ; car • il avoit bien 7>ersonnatËr£ d'homme qui eust peu • encores monter à très grant honneur. • (Lancelot du Lac, III, f. 118.) — 3° Image, figure peinle : • Livres ^ personnages. ■ (Cotgr.) — 4° Représenta- tion théâtrale ; on lit des représen talions que le jeune roi d'Angleterre, soi-disanl roi de France, trouva sur son passage à son entrée dans Paris, en 1431 : > A l'entrée de la porte du Chaslelet, avoit • encores, un eschaffault: sur lequel avoit, en per- • sonnaige, un peLil enfant, en semblance du roy, ■ vestu de fleurs de lys, deux couronnes sur son • chief. » (Monslrel. Il, f. 77.) — [■ Comme la veille < de la Saint Fremin les jeunes gens de la ville ■ d'Amiens ont accouslume de soy jouer et esbalre ■ et faire jeux de personnages, Jehan le Corier se ( feustaccompaigné avec plusieurs jeunes enfans « de la ditte ville qui faisoienl un jeu de persan- . naige. • {Si. 157, p. 333, an. 1403.)] — On lit de Jacques de Bourbon, qui se sauva du clidteau où la reine de Sicile sa femme le tenoit enfermé : • El « disent tes aucuns, qu'il eschapa par subtilité, et • par aide de serviteurs et d'amis; el autres disent, • et me semble assez vraysemblable, que la royne ■ qui ne vouloit ne sa mort, ne sa compaignie, • avoit fait jouer, el consentir \epersonnage de son • echapement, et de sa délivrance. » (Mém. d'Ol.de la Marche, 1. I, p. UC.) —5° Dignité ecclésiastique: ■ Nul clerc, s'il n'est prelaz ou eslablis en persan- • nage ou dignité, ne pourra porter vair, ne gris, « ne hermines, fors en leurs chaperons- ....et plus bas: • .... nul bourgeois, ou bourgeoise, ne escuier, • ne clerc, s'il n'est en prelation, ou en persan- « nage, ou en greigneur estai, n'aura torche de ■ cire. • (Dans les statuts de Ph. le Bel de 129J, sur la réforme du luxe et du superflu pour tous les états cités par Du Gange, sous Personatus.) — 6° [Béné- flce : • Thomas Durescu prestre, personne d'un PER bénéfice en icelle église, nommé iepersonnageàe Mireville. - (JJ. 140, p. 158, an. 13»1.] - 7* Eten- due d'un bénéfice : > Je Jehaas sire de Cisoa fas assavore ft tous cilz ki sont et ki à venir sont que je ai vendut as chanoines de Sainte Crois de Cambrai toute le dismeentiremeat que je avoie el personnage de me vile d'Engheriel. ■ (Cbarie de 1226.)] Personnament. [Personnellement : «Celui à qui t'^heele sera escheue... ne sera ml&person- nament en saisine. • (Ass. de Jérus. I, 267.}] Personne. [1* Curé : ■ Là erent del paîs li barna asemblé, Deien, arcediachne, persanes e abé. » (Thomas de Cant. 126.) — ■ Comme il leust venu en la ville deNecie près Faloise un questeur ou por- teur de pardons qui dist et flsl commandement à la personne ou curé d'icelle ville, que il flsl assem- bler... ses paroissiens.' (JJ.135, p. 210, an. 1389.) ■ « Richart Simon prestre, personne de la parroisse de Sainl Oen. ■ (JJ. 144, p. 254, an. 1393.) - Un homme ou une femme : ■ Quant pour nous deux faudra avoir tel destourbier. Et morir et na%Ter, abattre et muhaignier Tant de bonnes personnes et tant bon escuier. • (Guescl. v. 5487.)] ' • Et pour estre leur capitaine esleurent un nomme Jacques Arlevelie qui estoit une belle personne. > (Jovén. Charles VI, 1381,) — -Il ne trouva personne nulle ne b i'ung costé ne à l'autre, et vil qu'il n'y avoil sur la tour ne buys ne fenestre. • (Percefor. f. 46.) — [3° Celui dont on parle : < 11 pot aler en se propre persane par devant le seigneur sor qui il est couquans et levans. • (Beauman. 11. 16.)] — La femme: • La poitrine est large en la personne, et est prochaine aux mamelles de la partie haulte. ■ (Les Tri. de la Noble Dame. f. 100.) Expressions : i" • A ma personne, » à moi : Ne pourroie nullement concevoir. De mercier, ne raire mon devoir, Vous madame, du riche eaintiiaire Qu'il voua B pieu li ma per tonne faire ; Si ne bu; digue de recevoir. /Deich. f. iS3.J 2* • Répondre de sa personne, > de vive voix, de sa propre bouche. «Il leurrepondiMe sa personne.» (Malh. de Coucy, Hist. de Charles Vil, p. 701.) — 3* ■ A la personne, - en personne ; Charlemagne, ayant bâti la chapelle d'Aix : Si pria, et vot li rois doua Al clergiet, et aa barons tous, Que Irestout li oir del regue Fusent en ce lieu couroné. Et Tait roy ; et de 1â à Roume Presi&t son aacre, d la perionne D't estre roi, et empereour, Deapuia en avant Acel jour. (Uoutk. p. G9.J 4° < Personne nulle, > personne. < Il ne trouva ■ personne nulle ne à i'ung costé, ne à l'autre. > (Percefor. I, f. 4fi.) — 5° . Personnes d'hommes, » nommes. ■ De celluy lac yssirent neuf fleuves, ce • furent neu[;}ersonnesfi'nommes,qui descendirent I I'ung de l'autre, par droicle lignée. > (Lancelotdu Lac, 111, f. 91.) Personnel. [Relatif à la personne: ■ Trois ma- PER -ï traile: • Dessi 11 \or pertruts ne cangierenl esclos.» (Id. V. 5307.)] Pertrulsage. [Voir PERTursAGE : • Laquele foire ( (de Saint Qiienlin] durant, certaines redevances, ■ appelées perlruisage, estoienl à nous deues et • paiées des marcliands et repairana. vendans et • achetans, el des hosLelainsherbergensenycelle.* (JJ. 58, p. 131,311.1319)] Pertrulsler. [Percer : ■ El avoient pertrui$iet « le mur. » (Froiss. lU, 275.) — » M pertruisierenl . le mup de Vabbeye. • (Id. 278.)] Pertuesse. Action de faire des ;)er/u(s à la lune. Voir cette expression ; le Bcay un large despensier, Qui conquest tout par periuesie ; As iësd'autrui est le prouver. Là Bcet il monstrer na largesse, Tout demaude et prnnt ; rien n'y laisse. (Detch. {. 934.) Pertuls. [Trou, brèche, forme verbale de per- tuisier : • Et cliil en ocbi et mehaigna, à ung per- < luis où il se tenoit plus de dis huit. ■ (Froiss. ni, p. '275.) — ■ Us rompirent le mur et i lisent un . grantper/iiis. - [Id. t. IV, p. 55.)] Sor le pcrfuia d'une privée La teste li a enclinée, Et trait avant son chaperon Et met en sa main un torchon SI com atlert à tel mestier. (Ma. 7C/5, II, f. iSS.J Ej;pressrons : 1" Les lunettes, chez les capucins, se donnent aux jeunes religieux qui n'observent pas assez d'avoir la vue baissée. C'est un morceau d'étolTe, en forme de lunettes, que Rabelais désigne par le mol perluis, lorsqu'il fait allusion à celle espèce de pénitence : • Me vous fiez jamais en gens « qui regardent par ung perluis • (t. 11, p. 287), ou, comme on a parlé depuis, par une fenôlre de drap. (Le Duchat.) — 2" • Perluis de l'araigne, > le centre d'un astrolabe, creuxdeson limbe, où l'on enchâsse diverses planches où sont marqués les azimuts. (Cotgr.) On appelle encore • araignée, • une plan- che de l'astrolabe, celle de dasaus. Elle est percée à jour et c'est de lu qu'elle lire celle dénomination. — 3° • Les pertuii des poelles • désignoient dans les salines les conduits ou canaux par lesquels l'eau de la mer coule dans les réservoirs. (Cotgr.) — 4° • Faire un perluis dedans un trou, ■ ne rien faire qui vaille, faire une chose inutile. (Cotgr.) — 5° • A tel perluis telle cheville, • exprimele rapport de deux choses faites pour aller ensemble. (Cotgr.) — 0» « Faire un periuis dans l'eau. » faire un trou à la lune, se sauver : ■ Ayans ses deux amans com- ■ ploté de faire un perluts en teaae. et prendre la . roule d'Angleterre. • {Printemps d'Yver, f, 169.) — • Le premier bonjourqu'eut son maistre, fut que • son Ililairet avoil fait un perluis en l'eau, et au ■ de ou de chacun avoit gagné pays. • (Id. 643.) — 7° ' Trouver son perluis, • se ménager ua asile : Prince qui sert sans quérir avantage, Quant if est vieux, on lu; met sus la rage ; A cbancan fait bon trouver ion perluiê. Qui n'a du vin, si quiere du raeuiplage Amour m'a dist, est ce biuu vasselage ? Que les chevaux tendray desor ft l'uis. (Deteh. f. iOi.} ►- PER Perluisage. Droit dA aux seigneurs, pooi d'eux la permission de percer un tonneau vendre ensuite le vin qui est dedans. (l'^tirièi [• Ce sont aucunes fermes qui estoient de p ■ à l'abbaye de Laigny es foires de Champai ■ Brye à Laigny sur Marne... le pertuU^i • solz. . (Cart. de Lagny, i. 246.)] Pcrtulsanne. Hallebarde. Les arctia prévôt de l'hôtel, en 1539, étoient armés dej sannes. [Mém. de Du Bellay, t. VI, p. 433.) PertuisanoD. Diminutif du précédent. (( Pertulsegne. [Pertuisane : ■ Son baston • pertuisegne. • (JJ. 195, p. 1297, an. 1474.)] Pertulsler. [Trouer, percer, faire une bi ' Et avoient perluiiiel le mur en pluiseurs I (Froiss. III. p. 275.) — . Car leur nef fn trac ■ perluisié en pluiseurs lieus. • (Id. t. Y, p. ' Pertus. 1" Ouverture : nhevBliors et borjoiz firent tost sus lever Les breteschea garnir et les perfu» garder. fR.de 2" Lunette d'un privé : Puis B'asciKt au premier pertu» Et puis a regardé vers lus. fFabt. de S. G. f. Pertusage. [Voir Pehtuisace : ■ Se aueui ■ sonne vend vin en la dite terre à taverne, • l'argent d'un sextier de vin pour chacune < qu'il vendra, soit queue, tonnel, ou poia( • prix qu'il est premier afforé, et si doit • deniers de pcr/Msaj7C pour chacune pièce • le jour de S. Denys jusques à la S. Andry i • alToré en iceluy temps. > (llist. du ntonasi S. Denis, par Doublet, p. 434.)] Perverdir. Verdoyer, reverdir. (BoreL) Pervers. [1° Méchant : ■ Et por ce qo' « fortune) est si perverse. Que les bons en ■ verse. " (Rose, v. 6189.)] — 2° Adverbe, i mauvais : Dieux Bcet comment on est cotivers. On gist eu la paiUardcrie, En gros draps durs, Qairans perveri. f Deteh. f. Perverse. Renversé : • Tout l'ordre e ' versé. • [Le Fèvre de S. Remy, llist. de Chu page 38.) Perversemenl. (Cotgr ) Perversion. Grimace : « Perversion d • che. • (Colgrave.) Perverslteit. Perversité : • Mainte gen . grantpertiej'si/eii. • [S. Bern. Serm. fr. \ — [• (Nabuchodonosor) destruist JherusaU ' emprisona tous les Juis et maintes autresj ■ silez fist il. • (Brun. Lat. Très. p. 36.)] Pervertir. 1° Fausser : « Cil qui se poii • perverlir les saintes Escriptures, « (S. Bt Serm. ms. p. 348.) — 2" Détourner : « Ne t 1 l'osoit pour ce que le peuple et les gentil ■ mes estoient ;jert)£rfis de I amour, qu'ilz : ■ eu .luparavant aux Cregois. • (Percef. VI, — [■ Ce que tu feras de bien, les anciens e P' 9,)] 271 i»ES de '••fcf?"''^ cl'fî»^"* ifofS, ''« pote . •'cel/ei^f; ®/ mesures * f ''3 ur.) J-:T S"*" 'es ç.',?'' anemi ip'5'' *^«'* '' furem . Posante • . a ' • " ^^ <ï"ei avez ; P^sancp 1 1^'- ^- 832 n On en di^aS?"»» ''effet otrJ''^'^ 'a mS ^''^ enV/ronc^i ^oninje • er i« ch'iÇ 'e eombJX sauvage ' '•edreSa 5^*'a'i6r quf 5,^"'''ecoj de «nn°"u «scu fors de'a ?"P «» £if é?^' ^«««/ efï^^^'^aj. • Premiotoll "• *=^7.) i^-^^Pj P/aneïl '^"' ""es- P..e «^;j -".e„e. i, ,t ^•^f.^^'J^ ^•^"'t Ca„cl,e„„ „ ""■■ ■ CI PES -s ■ pliant se muça en un sotier en la dite maison el > se boula dedens un iaiiàepesaz. • (JJ. 108, p.lâO, an. 1375,)] — • Cousin, losl alonsquerretantPaiis, • buissons, chau mes, pesas. • (Théâtre fr. au moyen âge. p. 354.) Sont pIuB pleBBDt à mengier Nois gauges, quaDt abatue En est reschnille, et cheue, Sue B'eln i (uBt ; et pois hors de Tuaras Dt meilleur gouat que e'i fust le peias. Vilkm, D- ]»a, toL. 165. Li panel resont bien ouvrée; appelai ne sont pas forrâe, De molete sont anpli. IBom. de Florence, f. 4i.} Pesaiilx. [Indisposé : • Quoyque il ne Tuist pas ■ bien baillés, mais tous pesaulx et holagres. ■ (Froissan, t. X. p. 245.) Pesaument. Pesamment, lentement : Plus petau ment en cbevauuboient Que viel et ancien estoient. IMt. 7SfS, f. S5S./ Pescallle. [Poissons péchés : • Nous avons • ordené que nul marchant ne autre ne puisse met* ■ Ire denrées embouchées avec fraische pescaille- • (Ordonnances, t. V, p. 253, an. 1369.)] Pesceaulx. Echalas. pieux : ■ CettoieniEngloiz > sur eulx poinçons plains de chaux vive, eaue • bouillant, morliers el pesceaulx. • (Hist. deBertr. du Guesclin, par Ménard, p. 499.) Peschage. Temps de la pôcbe. (Bout. Som. Rup, p. 430.) — [• Prendre et espleiler treis peschages à • chascun an en celui estanc desus dit. > (Charte deParthenay, an. 1268.)] Peschaille. Poisson. On lit dans la bataille de Quaresme ; D'un barenc a fait mesatger. Par la mer commence à nager. As cbevatiers et as balai oea Conta les noveles grevaines... Et à la menue peschaille Dit que Quaresme est de bataille, Contre cbarnage est aatiï. On a dit du héron : Pcschalle. [Même sens: < En laquelle nassetle ■ avoit un vaissel nommé vivier, dedans lequel • vivier avoit certaine quantitédemenuepe3c/ui//£.> (JJ. 154, p. 15, an. 1398.)] Pesche. Fruit : • Pescke blanche, • celle que nous nommons avant-pêche, inférieure pour le goûl à celles dont il est parlé ci-après. (Colgrave.) — La • pesche jaune ou pesche coing • a la chair dure, et d'un goût plus délicat qu'aucune autre. (Cotgr.) — La • pesche d'or • est peut-être la même que celle ci-dessus [Cotgr.), peut-être ■ i'alberge. » — La • pesche sanguine > est la pesche dreusel ou sanguinole, à cause que sa chair est toute rouge. (Cotgr.) — La • pesche noire » paroit être la même Siue la . pesche violette, > qui est vineuse et très ondanle. Cotgrave ne la définit point. Enfin la ■ pesche noix ■ diffère peu de la ■ pesche jaune, » sa chair est dure et ne le cède guères ù celle-ci pour la délicatesse. (Cotgrave.) ï- PES Pescbeable. En état d'être ptehé. (Colgr.) Peseheau. [Paisseau, écbalaa: ■ Xlu pâséheM > ou escharas de vigne. ■ (JJ. 132, p. 204, an. 13(S.{| Pescher-ler. [Pêcher; de là les expressiom suivantes : • Philippe d'Artevelle n'esloit mie subUl < à Taire la guerre ni sièges ; car de sa jeunesse, il ■ n'y avoit point esté nourri, mais de peseher i li ■ verge aux poissons. ■ (Froissart, Buchon, II, n, p. 165.) — ■ Il n'est que peseher en eane tronble. > (Le Roux de Lincy, II, p. 91.) — • Peseher en eaoc ■ trouble est gain triple ou double. ■ (Id."] — ■ Il < faut perdre un veron pour peseher un saulmoQ.* (Cotgr.) — [■ Peseher au panier, • imiter le pêcbeoi qui a perdu sa barque et recueille à mer basse des coquillages, un panier au bras] Si je perds, bien puis dire bêlas ; De mauTBisa heure tous monstray Ces .XX. frans, car plus d'argent n'ay ; l'eschier m'en iray au panier Plus n'aray, maille ne denier. {De$ch. f. 374.) ■ Peseher des esturgeons en Tair, • lenler une chose impossible. (Cotgr.) — ■ Peseher au maillel,- faire avorter un projet par son indiscrétion. (Cotgr .J Il B'acointe à la dame qui est et belle et crasse Tant c'on dit qu'ils petchierent andu dans une noue. Noika dD Rn. d'Alu. r. lOt. « Se mettre en la vigne jusques au peseher, • s'enivrer. (Cotgrave.) — • Luy va demander s'il le • pourroit guérir et déscnnyvrer, si d'avanture ces • antidotes ne l'avoient empesché de se met^t-fiJatu • la vigne jusqu'au peseher. • (Bouchet, Serées. p. 33, liv. X.) — Le peuple, en certains cantons de la Normandie, dit encore d'un homme ivre, • qu'il • est dans les vignes du seigneur. ■ — • Il fait beaa • peseher en eau large. ■ (Colgr.) Pescheresse. 1° Femme de pécheur. (Cotgr.) — 2' Qui pêche: ■ GreooaiWe pescheresse. > (Id.) Pescheret. [De pécheur: • Batellet p»i;A«rel, • au JJ. 170, p. l,an. 1415.] Pescherle. i* Action de pécher; < S'en ala ■ à Itemiremont pour soy déduire en chasses el en • peseheries. • (Chr. S. Denis, f. 172.) — [. La pet- • chérie est meilleure quand l'eau esl trouble. ■ (Sat. Menippée, p. 132)] —2' Lieu où l'on pêche: • Le roy estant à Lyon, en 1503, ordonna... d'oser • des dictes rivières \es esciases, peseheries. M»- ■ siers, molins, bonnes, combres et autres choses > empeschans le cours des dites rivières. > (P. Des- rey, h la suite de Uonslrelet, p. 104.) Pescherre. [Pêcheur, cas sujet: ■ Vapeseherre • de Seigne. » (Chr. des ducs de Norm. v. 3815.)] Peschers. Perches. • Les uns tenoient manière • de gelter bâtons contre les arbres, et les autres • avoyent de grands peschers pour abattre les • fruits. (Uém. d'Ol. de la Marche, 1. II, p. 583.) Pescheteau. Poisson, le même que ■ grenouille • pescheresse. ■ C'est un mot bordelais. (Cotgr-) Pescheur. Pêcheur, cas régime : 1* « A grand • pescheur eschappe anguille, ■ les plus rusés se laissent duper quelquefois. (Cotgr.) — 3* ■ Paire un PES — 273 - PES • tour de pescheur^ » courir des dangers dans l'espoir d'un gain considérable. (Cotgrave.) — 3»[« Veulx-tu apprendre au fliz de pescheur à man- « ger du poisson. » (Le R. de Lincy, Prov. Il, 434.)] Pescheux. Poissonneux. (Cotgr.) Peschler. [Pêcher : « Un grave d'aloues en « couleur de fleur àepeschier. » (Ménag. H, p. 4.)] Peschler— ère. [Pêcherie : « De mestre Guil- « laume de Saint Vaise pour la peschiere de Tiaue • de Niort et confirmation gênerai, .viii "^ liv. poit. • et une meaille or chascun an, et uns espérons « d*or pour servise en muance de seigneur. » (Cpmpt. de 1268, B. N.) — « Je achetasse voulen- • tiers ...cent de petites bresmes, se il peschiat son « peschier. » (JJ. 162, p. 152, an. 1407.)] Pescon. Paisseau, échalas : Son castiel fort u il n'a mur Qui ne soit en la dure roke, Desous en Taige a mainte roque Et peêcon autre et si a port U les gens font maint grant aport. (Mousk, p. 830.) Pesell. [Pilon, au gloss. 4120, an. 1352, sous Bumpefetatorium.^ Peseir— er. [1® Etre affligé de: « D'Oliver li peiset mult forment. » (Roi. v. 2514.) — « Mort rabat qui qu'en peist u qui nun. » (Id. v. 1279.) Et le fist ensevelir con empereor honorablement et mètre en terre; et fist grant semblant que lui pesoit. » (Villeh. §223.) — « Quant Tentent Tem- perere, pesa l'en monlt. » (Aiol, v. 2371.) — « Et messires Henris i entra, et le tient encore cui qu'en poU ne soit bel. > (Mén. de Reims, § 455.)] Quant il Fot espousée et prise, Si le tint plus d'un an pucelle, Moult en pe&a la damoisele Qui vausist ses déduis avoir. (Ms. 7218^ f. Sll,) 2* [S'inquiéter de : • Les chevaus prendrai je ; t mes ne vos poist Quant boinement m'avés fait • cest otroi. » (Aiol, v. 3529.) — 3» Avoir un poids : « La nuit fist il sa chape une feiz recouper; A « peine la poeit, issi pesout, porter. » (Thomas de Canterb. p. 48.) — Dans l'exemple suivant, peser signifie à la fois s'inquiéter de et avoir un poids : « Je suis François, dont ce me poise; Né à Paris • eroprès Pontoise^ Et saura corde dune toise Ce • que mon cul à mon col poise, • (Villon.)] — 4» Valoir. Hontluc dit de ses fils : • J'avois perdu le « courageux Marc Antoine mon fils atné au port « d'Ostie , mais celuy qui demeuroit à Madères pe- « 8oU tant qu'il n'y avoit gentilhomme en Guyenne • qui ne jugenst qu'il surpasseroitson père. » (Mcm. de Hontluc, II, p. 168.) Expressions: i« « Peser d'or quelqu'un, » le racheter au poids de l'or. Si la nos laissiez racheter .vn. foiz la vos pèserons d'or. [Flore et Blanch. f. 195,) S* « Scavoir ce que la main de quelqu'un pesé, » en avoir été battu ou maltraité. (Oud.) Pesible. [Tranquille : « Et virent bien que l'en- « fant estoit du tout guéri, et que il ne trembloit « en nule partie de son cors, ainçois tenoit tous ses « membres fermes, fichiez et pesibles. » (Mir. de S. Loys, p. 419.) — « Pesible et coi Tretuit cil du « monde vivroienl; James roi ne prince n'auroien t.» (Rose, V. 5580.)] Peslblement. Paisiblement. (Ord. I, p. 426.) Peslel. [Droit payé pour les marchandises pesées au poids public : « Et si a li cuens le ucage et pesiel • et le menu cens. » (Rev. du comté de Namur, an. 1265.)] Peslere. Champ semé de pois: « Criera sur « nous pourquoy nous ne combatons, et que nous « ne chassons les ennemis, comme l'en chasseroit « coulombs d'une pesî'ere. » (Al. Chartier, Quadril. inveclif, p. 424.) — [« L'exposant pour garder des « coulons et besles une pesiere qu'il avoit emmy « les champs, loua pour le pris de huit solz parisis « un jeune enfant. » (JJ. 143, p. 102, an. 1392.)] Peslulement. [Paisiblement: « Clers usages « et clercs coustumes, usées et accoustumées de « lonc tans pesiulement, » (Beaum. prologue.)] Pesiules. [Paisible : « Il (le bailli) doit connois- « tre le bien du mal, les pesiules des mellius, les « loiaus des triceurs, les bons des malvès. » (Beaum. I, p. 9.)] — « Paisiules emperere et pi us. » (Ph. Mouskes, p. 118.) Peske. [Pêche, fruit : • Peskes, caslaignes à « plenté. ■ (Flore et Blanchefleur, p. 1489.)] Peskier. [Pécher, arbre à pèches: « Peskiers ne « percers ne noiers, Autre cier arbre qui fruit port.» (Flore et Blanchefleur, v. 2026.)] Pesle. [Pêne : « Nul serrurier ne pourra faire « serrure de fer où le pesle soit fourchu, car elle « seroit fausse. » (Ordonn. août 1489.) — « Pesles « brisez doubles, gasches doubles. » (Id.)] Pesle- meslange. Mélange confus: « La com- « munion et pesle-meslange des femmes a été pour « article principal des nicolaïtes. » (Contes de Chol. fol. 186.) Pesle-mesle. 1* Substantif. • Tout cet entrejet « de tems fut un pesle-mesle d affaires. » (Pasquier, Rech. p. 23.) — 2» Adverbe. Si ne fussent d'amont colées. Les graus portes de .fer barrées, Mesle pesle od eus i entrassent. (Ch. de Norm. v, 443 i.) Pesle-meslep (se). Se mettre péle-méle. (Conl. d'Eulrapel, p. 314.) Paistrissons doncq tant de baisers ensemble Que toy et moy ne scions qu'un baiser. En nous baisant tous deux de ceste sorte II faut encore que de nos baisers sorte Une amitié royne des amitiez. Et que conduits par la main d'un grand maistre Facions en nous Tandrogine renaistre Peslemelans ensemble nos moitiez. (Pasq, Œuv, p. 433. Pesllep. Chaudronnier. (Rabelais, II, p. 28.) Pesme. [Très mauvais, cruel, du latin pessi- tnum : « Li reis est flers e sis curages pesmes, » (Roi. V. 56.) — « Moltfu grant la bataille efelenesse « et pesme. • (Aiol, v. 10791.) — « Pesmes nouvelles « seront au père quant il sara ce. » (Froissarl, X, 35 PES - 274- 8. 385.)] — Le sens du superlatif s'est vile perdu, e là • très pesme, > 1res mauvais. (Chr. de Nangis, au. 1236, p. 2.) — • Houll pesme > a même sens dans cet autre passade : • Pilez dampne Dieu qu'il • aie moi e loi ; c k'il me délivre de ces dolors qe ■ jeo ai, que sont moul cruels e moût pesmet. ■ (Hist. de la Sainte Croix, ms. p. 3.) .... Ceat peirn« viande, A des jeûner «on ami. Quant hme petite ou grande li dlBt ce qu^ele a oy. Parquojr il puisl entrer en jalousie. /F. ii' lÙS3,f.i60.J Pesné. [Essuie-mains : ■ Ipsa Johanna duo paria ■ linleaminom cum duabus peciis manulergiorum, • gallice peines, furata fuit. • (JJ. 84, p. 103, an. 1355.}] Peson. 1» Plomb allaclié U un filet : ■ Quant )e I faucon s'assiet sus la branche, il s'assiet sus la ■ planchette, et il a un plomb ou une pierre au ■ Soûl du las qui lire le las tellement que le faucon ■ est pris.... et est le peson atacbié au bus par telle « mesure que quand le las est fermement clos, le « peton est à terre. • (Modus, f. 166.) — 2" Morceau de plomb placé au bout du fuseau, dans une ordon- nance sur le métier de draperie de Troyes : • Se il « est ainsi que une lilcresse tant d'eslain comme ■ de Iraime, ait gaisté un pesait de nier, li diz ■ pesons sera porlé par devers les maistres du dit ■ mestier, et... perdra son .salaire de ce que y aura ■ g:aaignié. • [Ordonn. 111, p. 517.]— De là, dans Coquillart, blason des armes et des dûmes : ■ Pren- ■ dre fuseau sans peson. > Pesquerie. [i" Pêcherie, au cart. de Corbie 21, r. 312. an. 1380. — 2* Jeu : • Le suppliant et Jehan- ■ nin le Prévost jouoient à la pesquerie l'un contre • l'autre. • (JJ. 176, p. G99, an. 1419.)] Pesquier. [Pécher : « Pesquier à le verglie as • pissons. • (Froissarl, X, p. 71.)] Pessalre. Remède solide, de la longueur et grosseur du doigt, qu'on introduit dans les parties naturelles des femmes pour provoquer les mens- trues. (Colgrave.) Pessate. [Pièce de terre, au Cart. Saint Pierre de Honi, an. 128-2.] Pesse. Nom vulgaire du sapin. (Cotgr.) Pesseau. Echalas. au Coût. Gén. I, p. 201. Pessere. Pessaire.(Drant. Dames gai. I, p. 261.) Pessiaas. 1" Echalas, au ms. 7612, fol. 70. — [a- Bottes: • Quiconques est linier, il peut et doit ■ vendre son lin en gros, par poingnees, par pes- • siaus, par quartiers et botelteLles de Dettiisy, et ■ lin cerancié, bon et loyal, pour qu'il soit prest à . fliler. •(Ord.de 1299 sur les met. de Paris. 193M] i. Pesson. [Paisson : • Dicla armenla nosira ■ ducemus sempereundoet[ranseuado,sinealiqua •I mora, donec sint extra glandes seu pesson. ■ (Cart. de l'archevêché de Bourges, f. 104, an. 1287.}] 2. Pesson. [Echalas: • Li autre vont lentes Icn- ■ danl, Dont les petMtu fichent en terre ; C'est bien •• appert signe de guerre. > [G. Guiart, an. 1314.)] Pest. Nourriture : > On m'a dit qu'ils se sont > retirez dedans Padoue, et si ainsy est si autre • chose ne survient et attendant de vos nouv^lesà < ce qu'il vous plaira mander nous leur ferons le • pcst icy ^Aitour pour temporiser et passer le temps • qu'il vous a plu me bailler et limiter. • ((.«lira de Louis XII, I, p. 249.) Pestall. [Pilon : i Tant se multiplia le débat ■ qu'Ingrant prist un pestait et Démarre un bas- . ton. . (JJ. 138, p. 174, an. 1390.)] Pestau. Même sens : ■ Si les peslelez lout nes- > lementen un mortier de coivre à un pestau de • fer par fiorce d'orne. > (Erber. ms. de S. G. f. 89.) Peste. On disoit de la chair salée, que c'est ■ la « peste au vin. • (Oudin.) — • Petle vient de trois • K : faim, froid, frayeur. • (Des Ace. Bigarr. f. 159.) Remède contre ta pette par art : Fuir tost et loing, retourner tard. (Colgr.} Pesteil. [Pilon : ■ .i. mortier et un pesteil à • balre espices. • (Nouv. Comptes de l'Arg. p. 92.)] — • Il revint ù l'hoslel et prit ung pesteii et rompit • les deux jambes à sa femme. • (Le Chevalier de la Tour, f. 33.) Pestel, eau, eaz. [Même sens : < Devant lui • gardé vit un pestel ester Dont l'en souloit les poi- ■ sons destremper. > (Garin.) — • Li un tient une < pare, l'autre une fourche agusie ; De hastiers, de ■ pesleavx ot mainte anlortelie. • (Cuvelier.} — ■ Quiconques veut eslre esqueliers à Paris, c'est • as.savoir venderres d'esqueles, de hanas de fust ■ et de madré, de auges, fourches, pelés, beesches, < pesteux et toute autre fustaille. > (Livre des Métiers.)] — ■ Vouloir cbastier, corriger ou disci- > pliner tel fol... est frapper en vain du pesteau au • ions du mortier. ■ (Histoire de la Toison d'or, II, f. 156.) Pesteler. Piler, écraser avec un pilon : ■ Si les « peslelez iQul neslement en un mortier de coivre.» (Erberie, ras. de S. G. f. 89.) — [• Lequel valelon ■ commença à soy jouer et a broyer du pestel qu'il • lenoit; lors iceliui Pierre lui dist que s'il oe se ■ cessoit, que il luipes/e/erotf sa teste. > (JJ. 168, p. 141, an. 14l4.)]-2'>Piafrer: Gens et chevaulx e'en esttaudisïent Souvent peilelenl et hajinisaent. (ilodut, f. iS4.f 3° [Fouler aux pieds : • Que se il le tenoit dehors, ■ il le pesleleroit aus pies. ■ (JJ. 206, p. 666, an. 1480.)] — ■ Son cheval... avoit iaaipeslellé au < piedz de devant l'autre loup cervier...qu'iiravoit • achevé de tuer. >• (Alect. Rom. p. 90.) Pestelic. [Presse, enrx)mbrement : < Là y eut ■ grant pes/e/jc et grant encombrement. > (Proiss. Il, p. 405.)] Pestlaus. [Pilons : • 3 mortiers, 3 pestiaus, 2 ■ peuniers. ■ (Nouv. Comptes de l'Argent., p. 84.)] Pestllant. Peslilenl. (CoM^rave.) Pestileace. 1* Peste: • Peslileiice de maladie.» PET -a nommer un pet par son nom. (Voy. Rab. IV, p. 183.) — 6° • Pel de mai;on,quiporle3on mortier.» (Oud.) — 7« • Pel de boulanger, qui porte son bren.»(Oud.) — 8° • Pet de ménage, il y a a boire et à manger • (Id.), le même. — [■ Soudain Episteraon commença • respirer, puis ouvrir les yeulx, puis baisler, puis • élernuer, puis feil un gros pet de mesnage. > (Rab. H. p. 30.) — 9' ■ Pet à la main. ■ (Oudin.) — 10" • Faire un pet andrier. » (Id.) — 11" . Faire un « petsurlepont de Moiilluçoo, » étoit une sorte de peine imposée aux filles de mauvaise vie, pour avoir le droit de se prostituer. (Beaum. p. 408.) — i2oOn disoit dans le langage trivial, en parlant d'une lllle que l'on convoitoit: 'Je voudrois qu'elle m'eust • fait un pet aux testicules. • (Oud.) — IS- • Je ne • ferois pas un pet pour cinq sols. » (Oud.) — 14» ■ Troussé comme un pet. • (Oud.) — 15° ■ Fier ■ comme un heaa pet enbaing. •(Dial.deHalepaye à la suite de Villon, p. 58.) — [■ Glorieux comme un •I pet, parce qu'il n'a respect de personne. > (Con- férence des proverbes, xv siècle.)] — 16" • Faire un ■ pet à la mort ■ (Boucti. Ser. p. !243), échapper à la mort, revenir d'une grande maladie. Cette expres- sion subsiste. — il" * Donner pet en coque. ■ (Oud.) On appelle encore ■ pets en coque ■ certaines mali- ces que se font les écoliers. (Dictionnaire universel.) — 18* * J'aymerois par le fardeau de Sainct Chris- — lofie aultant entreprendre tirer ung pet d'ung ■ asne mort que de vous une résolution. • (itab. 111, p. 159.) Cette expression indique l'extravagance des alchimistes et la témérité de leurs entreprises : ■ J'y vey ung jeune spodizaleur, lequel artillcielle- ■ ment tiroit de* pets d'ung ame mort ei&ny&aAoïi ■ l'aulnecinq sols. ■ (Id.V, p. 103.) — On dit encore d'un homme dur à la desserre, qu'on tireroit plu- tôt un pel d'un âne mort qu'un sou de sa bourse. (Diclioanaire universel.) 19° Un petit pel ne tous doagie ; Fêles du pis que vos porrei. (Ms. 1615, f. 18t.) 20« • Il y avoit en la ville de Boullongne dessus ■ le portail de la grande église en hault un pape de • cuivre tout massif que le pape Jolies avoit fait > faire, lequel estoil grand comme ung géant... les • Beiitivolies ayant dépit de cela, luy attachèrent ■ des cordes au col et a force de gens le tirèrent en ■ bas et lui rompirent le col, et commença à jurer ■ le sieur Bentivolle à monsieurde Nemours... qu'il • feroit faire un pet au pape devant son cbâteau • qu'il avoit fait ît Boulogne, car incontinent il le ■ m fondre et en Ht faire un double canon, lequel • en dedans 6 joui's lira contre le chasteau. • (Uém. deRob. de la Marck,seignGur deFleurange, p.112 ) — 21° • Qui veut faire le pel plus grand et gros que > le cul, il rend le sang. > [Bouch. Serées, Hv. 11, p. 97.) On se ruine à faire une dépense au dessus de sou état: 39> A tant met main au cul Quant li pet est hors, fProv. du Vil. f. 76.} Nous disons au même sens : > fermer l'estable • quand les chevaux sont hors. • Petacé. Rapetassé. [Bouch. Ser. liv. III, p. 1.51.) (- PET Petagogue. [Collège : ■ Le suppliant et ■ escolier estudianl en l'université de Lonval ■ ou collège ou petagogue de la fleur da li [JJ. 183. p. 56, an. 1455.)J Petail. [Hatras, dard d'arbalète : • Print ic • Guiot un petail, et frappa le suppliant sa . bras. . (JJ. 167, p. 190, an. 1413.)] Petallsme. Bannissement analogue à l'o cisme des Athéniens. Les Syracusains écrivftiei nom de ceux qu'ils voulaient bannir pour cinq sur des feuilles d'olivier. (Cotgrave.) Pétant. Demandeur. (Coul. de Norm. an ' ms. fol. 90.) Pétarade. [Pets d'un cheval qui rue : < Lai > ruade. Prompte patarade. > (Marot, III, p. S Petarasse. i° Coup sur les fesses. (Colgravi 2* Coup sur la joue. (Honet.) —3° Pétarade. {C( — 4° Bruit de la fusée de la poudre brûlée jusq bout du cunon. (Uonet.) Petarder. Attaquer avec le pétard. (Essi Mont. t. I, p. 548.) — Th. Corneille s'est servi i mot au figuré. Une suivante, surprise de la déc tion d'amour du confident de l'amant de sa tresse, lui dit : Quoy I je te tiens au cœur ? Fabrice lui répond : Ha rojr tu le petarde* : Jusqu'au moindre coin les yeux vont ravager. La durma ita II Tuii. CiM Petardier. [1* Celui qui fait des pétards : • ouï dire aux premiers ;fetardj£rs, qu'ils avi • inventé cette machine en contemplant des t . séries. ■ (D'Aub. Hist. H. p. 3i9.)J - 2° Cela met le feu aux pétards. (Mém. de Sully. 1, 139 [■ Un quartier de pierre rompit la plandh ■ envola pflariiter et pétard dans les fossez. ■ t. III, p. 381.)] Petarrader. Paire des pétarades : • Je I ■ voltiger les chevaux, les Reschir, contoai « donner quarrière, arresler court, cabrer, i • tonner, soubzlever, ruer, petarrader pour ■ ner discipline. • (Aleclor, Roman, p. 67.) Petars. [Pétards : ■ Voici les premières no < les d« ces petars, qui ont tant fait parler d'en ■ qui n'avoient encores esté essaies sinon ei ■ meschant cbasteau de Rouargue, qui n'a pu • donner son nom. > (D'Aubigné, Hist. t. II, p. an. 1580,)] Petas. Signes, masque de grossesse : ■ Ne • donc s'esmayer qui émeut ceux de cette sei • parler des femmes grosses, veu que nostre > tesse estoit preste à accoucher et avec cela l ■ force petas et meurtrissures au visage, que i • trée un de la serée luv voulut elTacer. ■ (B( Serées, liv. Il, p. 231.) ' Petasiste. Sorte de plante. (Cotgrave.) Petaud— e. [Péleur : ■ Uoullarde, petf ■ vessue Relirez vous; le nez vous sue. * (Des DescripL p. 21.)] — ■ C'est la cour du roi Peta PET — 277 - liea de désordre el de conrusion où chacun est le maître. (Rabelais, t. III, p. 36.) Petaiilx. [Paysans enrégimentés : • Sans les • petaulx, tuiTes et guieliers, > dans Proiâsarl, 111, p. 221, variaDtes. Les manuscrits qui contiennent ces mois sont très postérieurs à Froissart ; ce sont des additions du xv* siècle,] Petaiiristicque. D'un danseur de corde : ■ Gambades et volligemenrt pelaurislicgues entre- • lassés les uns parmi les autres. • (Rabel. V, 120.) Peteil. Bruit, vent : ■ Les traistres furent en • esveil. Nabon et Mela^n eurent peteil comment • au roy le feront dispareil. » (Percefor. V, f. 111.) Peteil ler—eUer. [1" Fouler aux pieds : • Elle - euissent tout defroissié et pelelé aux pies de leurs • chevaulx. • [Froiss. XV, io.} — ■ Eltant!epe/c/ia • envie. • (Mir. de Coinci.)] — 2" Presser du pied. L'ine s'esprlme ainsi : Au molin voii et vieng sovent, Carcbië de biè et de tatinB, Sovent me carcbe l'en l'eschine, Point et peleitle el flerl (02 dis. (Mi. 7218, f. i08.} Petelement. Action de fouler. (Cotgrave.) Peter. Faire du bruit : ■ Mareschal, dist ung • compaignon.... dépesctiez vous, car il est le plus * grant bruit que vous veisles oncques, ça nous ■■ pettenl terriblement, tout crie, tout hue, tout * bruit, trompettes sonnent. <• (Le Jouvenc. p. 192.) Petersmanns. Sorte de monnaie : • Les sols ■■ de la ville de Trêves sont appelles petersmanns à • cause del'imagedeS. Pierrequiyeslempreinte. • CL.e Ducbat, sur Rabelais, t. III, p. 146.) PeticlOD. [Demande, pétition :'■ Aemplissel li * sire tûtes les tues pettciiins. • {Lib. psalmor.l'A.) — • Et doivent fere que les peliciom as genz soient * oies joslement. - (L. de jostice,72 )] — • Dcmnnde * ctualrej3Cïi/(0«8. ■ (Doctr. de Sapience, fol. 18.) Petler. [Se promener ; • Il alerenl peloter le par- « vis et le clostre. » (Froiss. II, 259.)]— . S'en vint • pelier en la place devant le cbastel... tant alla et ■ vint en petiant, que le chaslelaia... ouvrit la • porte. ■ (proissarl, liv. I, p. 20i.) Petière. • Cane peiiere, • outarde. (Cotgrave.) Pétillant. 1** Qui presse. (Voir Peteiller) : Cest la Bomme qui l'osne abat Et puis me ramaine balant. Et d'un aguillon pétulant El me ret per force troler. (Mi. ■JSiS, f. i08.) 2*rQui s'agite : ■ Et en regardant ilec vil mons. < d'Orléans ou ruisseau de la rue, peUltant encore • dune main. ■ (Bibl. de l'Ec. des Ctiartes, (i* série, 1,212.) — 3* Qui s'agite, au figuré : • Amour donc, • desoy faible enfanl, qui de nos âmes Est con* • b'aint desrober sespefi/Zan^es Dames Pour main- • tenir vivant le feu de son llambeau. ■ (Tombeau de Desportes.)] PeUllard. Qui résonne : Mille raisseletz tremUardi Dont Les rivages petitlarttz PET Vont donnant le frais aux déesses Qui vaguent aux foretz épcsses. (J. Tahur. p. 157.} Pétiller. !• Piétiner, fouler : • La commnnedes " historiograpties demeure d'accord que Federic ■ s'estutit mis à genoux pour baiser les pieds du « S. Père, il le pe/iWa avec telle outrageuse parole: • Super aspidetn et basiliscum ambulabis. * (Pasq. Rech. liv. VIII, 713.) — Le peuple, en Kormandie, dit encore pétiller au même sens : « Si s'efforçoit ■ moult le meurdrier de lui loulir sa dague et for- ' ment ]epelilloit des genoux. ■ (llist. de Berl. Du Guesclin, par Ménard, p. 375.) — • Si le prindrentà • pétiller ie leurs espieux es rains, » (Percefor. II, f. 10.) — 2° Piétiner de colère : ■ El, en pétille qui • voudra, que les lettres prises simplement, sont • choses indifférentes : d'autant qu'avec elles et • sans elles, plusieurs bonnes Républiques se sont t longtemps entretenues. » fRech. Pasq. p. 881.) — 3* Importuner : • Tant vonlle roy chascun jourpe- • /i7/Êi', que le roy sceut loot le fait par amours. • (Percef. vol. V. f. 111.) — 4° Manifester de la joie : ■ Dedans le cceur il pétille. ■ (fi. Dur^int, à la suite de Ronnefont, p. 209.) — 5' [Crépiter : . Dans l'ar- • brc espez cest or ainsi biilloil. sa feuille ainsi ■ d'un doux vent;jeii/;oi/. ■ (llu Bellay, IV, p. 15.)] Petiot, [1" Dirainulif (le petit : ■ Pourquoy tar- . ron me faiz nommer ? Pour ce qu'on me voit escu- > mer En anepeliote fuste; Sicommeloymepeusse • armer. Comme toy empereur je fusse. • (Villon, Grand Testament.)] — 1" Terme caressant, encore usitc en Normandie : Hélas I se ce gracieux mot De uom d'amy qui est tant doulx Si agréable et si peliot Pouvoit saillir : vous verriez tost Hault plaisir de parfont courroux. (Chasse d'am. p. US.) Petit. [1" Qui a peu d'étendue, de volume : • N'est gueres granz ne trop n'en t&\.peti%. • (Roi. V. 3822.) — ■ Sun petit pas s'en lornet caucelant. « (Id. V. 2227.) — 2" Pauvre, misérnble : ■ Je consi- « dere mon estât lequel esten/je/i/ point. • (Froiss. l. XVI, 198 )]— - Quand les Gandois se veirent ■ seigncursoe la ville, ils meirent tout hors, fem- • mes et enfans, et les meirent tous nuds en leurs • chemises, ou au plus poure etpetitiiabM qu'elles • eussent. • (Froiss. liv. II. p, 255.) — 3" Mauvais : • Petit gouvernement. • (Le Fèvre de S. Remy, Charles VI, p. 37.) — On a reproché au roi de Navarre, qui (it assassiner le connétable Charles d'Espagne, de l'avoir fait • par petit conseil. ■ (Chr. S. Den. Il, f. 220.) — • Beau el doulx père, je vous • prie que vous m'aiez excusée, se je vous reni pe- • tit compte de vos ouailles. > (Modus, fol. 19!).) — - Petit terroir. • (C. G. II. p. 467.) — Caionet, par- tant du voleur â qui il avoil Ml gnice ctqui s'offrit depuis à élre son bourreau, dit : • Si meoffrilp^f/l • guerdon. • (Le cbeval. de la Tour, Instrucl. a ses filles, f. 71.) — 4* [Peu favorable: ■ Petit signe. ■ (Froiss. L IV, 390.)] - 5' Peu sûr : . Le geollier est • responsable des prisonniers qui sont échappez ■ pour avoir esté mis en petite prison, lorsqu'il a > esté averti que c'estoit pour cas grave qu'on les PET — 278 — PET « lui remeîtoit. • (Douleiller, Som. Rur. p. 668.) — • A cause d'une verge d'or que vous m'envoyasles, « dont j'ay fait s\ petite garde que je Tay aujour- « dhuy perdue. » (Percefor. vol. IV, f. 6.) — 6" [Peu avance : « Etwïvon petite nonne. • (Froiss. 111,44.) — « A petite prime. • (Id. V, p. 8.)] — 7« Adverbe. Peu : [« Kar de Françeis i ad asez petit. • (Roland, V. J239.) — « A ben petit que il ne pert le sens. » (Id. V. 305.)] Par tiex diz })etit véritables Fu tant mené li connestables, Qu'au roi Tala dire grant erre. {G. Guiartj f. 355.) Hé ! aloete joliete, petit Vest De mes maus. (Ms. 7218, f. 357.) Dans Gérard de Nevers : « Trop vous esi petit de « mes maux » (P* parlie, p. 121.) Que qu'cle pleure, cil s'en rit ; De tout son dit, li est petit. En. Cattfiains, Poés. ms. tr. 1300, I. III, p. 1238. Li prestre l'acole, si rit ; Galastrot ne te soit pelU^ Tient vingt sols à un peliçon. (Fabl. de S. G. f. S84.) [« Petit ameroil ses voisins. » (Froiss. II, 306.) — 11 avoient la nuit mouM petit dormi. » (Id. t. III, p. 411 ) — • Un oel couvert d'un petit de blance « toile. • (Id. 1. 11,376.) — « Tost respondroit folie, « c^T petit sei. » (Aiol,v.l50.)] Expiassions : 1" • Les petits. ■ On appeloil ainsi les artisans de la ville de Liège. (Le P. Menestr. de la Chev^ p. 106.) — 2» « Petits larons, » voleurs de nuit • qui toundent ou escorchent motons ou autres • bestes pur embler les peaus. » (Brilton, Loix d'Anglel. fol. 71.) — 3» « Petits chevaux, » chevaux pour la chasse : « Faictes mettre les selles à noz « petitz chevaulx, car je veux aller chasser. ■ (Per- ceforest, VI, f. 107.) — 4* « Petit dei, » petit doigt. (Loix normandes, art. 13.) — 5® « Petits draps, » che- mise : • Ce fusl pitié ù veoir le bon ancien roy Per- « ceforest que la royne commanda deveslir tout nud « forsdepe/î/s draps. • (Percef. vol. IV, f. 118.) — 6° • Petit eage, • bas ûge, minorité. (Du Boucnet, Généal. de Coligny, p. 58, an. 1268.) — 7" « Petites « eaux et forets. > (Recueil des statuts de la Bazo- che, p. 37.) — 8* « Petits choux, » petits gâteaux feuilletés et ronds. (Cotgr.) — O^ « Petit lict, » lit de repos : « Le coucha sur son petit lict pour repo- • ser. • (Lettre de Pasq. III, p. 362.) — C'étoil peut- être une espèce de « couchette » qui se mettoit anciennement dessous le grand !iL De là pourroit nous être venue Tidée de nos « sophas • et « lits de « repos. » (Pei. J. de Salntré, p. 13.) — 10» « Petit « cœur, » terme d'amilié dont se servoit le duc de Ouise, en écrivant ù Bassompierre. (Hist. de M. de Thou, L X, p. 281.) — llo « Petit ventre, » le bas- ventre. M. de Turenne « fut tué d*un boulet qui le « frappa au petit ventre. » (Pelisson, Lett. Hist. II, p. 381.) — 12** « Tu luy donneras ou gelineou petits « oiseaux ou souris ou rats, et petite gorge au soir « quand il aura enduit sa gorge » (Fouilloux, Fauc. f. 67), c'est-à-dire petite gorgée d'eau. — 13' « Petit « pas, » en termes de guerre pelite journée : « Tant « chemina par ses petitz pas qu'il arriva au logeis, « et là conclud la manière de son chevaucher, « son butin. » (Le Jouvencel, p. 338.) — « « retourne le duc Baudoin par ses petizpa • vaille et desplaisans. » (Id. p. 318.) — Qqi fois on sous-enlendoit pas : « Tant chemina p « petitz qu*il arriva en une ville tenant leur p2 (Le Jouv. p. 583.) — 14° • Petit monde, • faç parler employée pourdésignerThomme. Selon tote, « les parties du corps humain sont prim « ment créez selon la création et rassise du an • et pour ce appella homme en grec microca « c'est à dire petit monde. » (Modus, fol. 31 15» a Petit filz » ne signifie plus comme aol le dernier des enfants d'un père. (Doctr.deSapI fol. 29.) — 16" « Petits maistres. » C'est ainsi < connétable de Montmorency, en 1561, appelc frères du roy, lorsqu'il disoîl qu'il étoitentièn dévoué au rov et « à ses petits maitres. » (Ht M' de Thou, IV, p. 60.) —Il se servoit aussi de expression en parlant du roy même. (BranL G 1. 11, p. 68.) — Les •petits maistres de M. lecc étoient des jeunes gens attachés au dernier { de Soissons. (Longueruana, I, p. 189.) — On aj en 16i9, • la cabale des petits maistres^ » ce prince de Condé. (Siècle de Louis XIV, par Vol [Comme les petils maîtres s'habillaient avecn che et afTeclaient des airs insolents avec le mi Mazarin et les dames de la cour, le nom fut ap| aux jeunes gens qui leur ressemblèrent.] — fc premier usage qu'on a fait de cette expression Duclos, Mém. sur les mœurs du xviir siècle, l'* p. 134 et suiv. — Il marque aussi l'époque décadence de cette espèce appelée petits ma (Ibid.) — il" « Petits soldats, » hommes n'ayai la taille réglementaire : a Seroilsa majesté oie « que des dits huit mille hommes de pied, il « eut six mille de guerre et deux mille en qna • petits soldats pour servir de pionniers. » ( de Villeroy, IV, p. 206.) - 18<» - Petite reine, nommoit ainsi la maîtresse de Charles VL en (Choisy, vie de Charles VI, p. 223.) — 19« « • seigneur, » nom donné au duc de Berry, à la • Le peu de considération qu'on avoit pour « les sollicitations du Pape retinrent l'executi • projet de faire passer la couronne sur sa te (Baudot, Hist. de Charies Vil, t. II, liv. VI, p, — 20'> « Le petit oeil du monde, » le favo monde : Depuis que la France Couve dedans son sein le meurtre et la vengeance La France ensorcelée et surprise d'erreur, De guerre, de famine et de peste et de peur, France, le petit œil et la perle du monoe, Est maintenant stérile au lieu d'être féconde. Berg. de Rem. B«ll. t. I, p. 1. [C'est un latinisme, ocellus.] 21® • Petite • sance, » défaut d'obéissance : « Nous veoo « clerement que c'est p(?//7^ o^^issanc^ à nou « nostre royal majesté, et en très grant dérisi « nous et de nos... ordonnances. » (Ord. III, p — 22- « Petite date. » (Dict. du Dr. fr.) — 23*« — gage. . (X. C. G. t. II, p. 861.) — 24* « Pet\ PET - 2 • sols. ■ ■ Le plus proche à succéder de degré en • degré peut recouvrer les choses meubles vendues, • pour loy de grand six sols dedans neuf jours à • compter du jour de la vendilion, el pour loy de • petit six sols àeàaus trois jouis. • (C. G. Il, T2h.) — 25° ■ Petite oye, • exlrémilés des oies. (Apologie pour Hérod. p. 433.) — Au figuré.c'étoil une espèce oë guruiture, les menues parures ou rubans qu'on appliquoit aux esirémités d'un habil : ■ Que vous • semble de ma petite oye? la irouvez-vous con- • gruaDteà l'habilT... le ruban en est bien ctioisi... • c'est perdrigeon lout pur. ■ [Molière, Préc. Bidic. t. n, p. 30.) ■ vendray-je rien, monsieur? des bas de soye. 26* « Etre pe(iï d'honneur, ■ avoir peu d'honneur. (Dtal. de Mallepaye, p. îiO.) — 27* . Etre de petite < réputation. • avoir mauvaise réputation : • Siau- ■ cnns de l'aage de dix ans ou plus entre de uuict • en vigne.... ou aulre berilage clos.... ou de jour ■ bomme incognou ou de petite réputation, el ■ rompt la porte ou closlure. • (Coul. Gén. Il, 701.) — 28" • Avoir ^lefi/ sens, » peu de raison : Petit ctercoDS et enfei ère Et moull ovoie peii: nanz. (Ut. 7615, II, f. iS6.> 29* • Tenir petit compte, ■ Taire peu de cas. (Ord. t. 111, p. 97.) — 30" • Aller petite voye, » faire peu de cbemia : Une fois oioil un hermita Visiter, mes voie petite Ot klë, que li meetrea mande. (^i. ISiS, f. 303.) 31" • Faire le petit. • saluer, se rapetisser en sa- luant. (Cotgr.) — Le lit • faire la petite, • pour faire la révérence, en parlant d'une femme : S'y estoit nut personne diiyle Pour esire des premiers devant A luT bailler de l'eau t>eniate, Puis 8'elle faUnil lapetite On qu'elle me gettast UDga douU yeulx, i'Mtoje lora de joye subite TraDMj et ravj jusqu'aux cieux. [Am. rendu Cord. 530.) 32* • Faire le petit pain, ■ vivre d'économie. (Contes d'Ëutrapel, p. 199.) — 33« < Petit, moyen et < greigneur, ■ tous sans exception : Avant, avant, s'a dit honneur : Petit et moyen et greigneur Cbascun se luecte en ordonnance Et prengne l'espée et la lance. (G. de la B-gne, f. 6S.) 34* Le mot petit s'employoit absolument. Alors on faisoit ellipse du substantif qu'indiquoit le sens de la phrase. De là > attendre un petit, > c'est-à-dire uo petit moment. (Cymbal. Hundi, p. G4.) — 3.5* •> De • petit, ' depuis peu de temps : • De long temps ou • de petit estoient en prison. > (Chron. de H. Denis, l II, p. 131.) — 3&> • Avoir petit, • jouir d'un petit bieD, avoir peu de fortune : Qui petit a, et petit pert De petit se deuil. (Prov. du Vil. f. 16.) S7' * Manger pefif, ' en petite quantité. (Joinv. p. 71.) — 38' « Petit ù petit, • peu à peu. Lillérale- " ' ". . {Voir " ■ "' '"- menl ■ petit pas à petit pas. < r Petit pas] et les •- PET proverbes 55 à 57. — 39" • Parler grant ne petit, » il faut sous-entendre mot ou discours : Ol li chevaliers grant ire Quant ne parle grant ne petit. {Hi. 1615, II, f. SU.) 40* [« A le fois voit on quecbius qui aie tort mate • son campion ; Li souffissanl escliapentelles;)eh'5 . pent on. • [Hisl. liU. de la France, XXV, 616.)] — \i° • Petite chose de loing pesé. ■ (Colgrave.) — 42° - Petit fardeau poise à la longue. • (Ibûl.j — 43* • Petit bomme abat grand cbesne. > (Id.) — 44' " De petit, petit; el d'assez, assez. • (Id.) — 45° » De petite chose, peu deplaid, • (Id.)— 4fr' • De • petit enfant, petit dueil. ■ (Id.) — 47* ■ De petit « péché, petit pardon. • (Id.) — 48" « En petit buis- ■ son trouve on grand lièvre. « (Id.) — 49" ■ En ■ petite cheminée Tiit on bien grand feu. » (Id.) — 50" « En petite maison. Dieu a grant part. > (Id.) — 51° o En pe/tfe teste gist grant sens. >(Id.) — 52° • De ■ petit aiguillon poind on bien grande asnesse. • (la.) — 53° • De grands vanteurs. petits faiseurs. >> (lil.) — 54° . Tel est petit qui boit bien. • (Id.) 55» Petit à petit on est maistre. (Coquill. p. 06.) 56° ■ Petit a petit on exploite gi'and chemin. . (Lett. de Pasq. I, p, 52.) — 57* « Richesse... qui est ■ veiiuepe/i(pe///, lousjours multiplie et croist. » (Le cheval, de la Tour, Instruct. à ses Tilles, f. 81.) S^Miclz valt bons petit Que grant mauvais. fPron. du Vit. f. 76.) Petltelet. Petit moment : Un pelitetei se porpensce Après a dit ce que il pensse. (Ms. 7S18, f. 49.) Petitement. [1° D'une manière chiche: • Car ■ en leur couvent vivent assez petitement. • (J. de Meung, Test. p. 1035.)] — 2° Mal : . La première ■ parolle que le roy lui dit (au connétable de Clis- ■ son assassiné) ce fut: Connestable, comment ■ vous sentez vous ? Il respond : petitement et foi- . blement. » (Froiss.lV, p. 143.) — [• Monseigneur, ■ ce nous va, moy et mon fils, asses petitement. > (Id. 11, p. 29.)] — 3° Doucement, h petits pas : Ll qnens d'Artois ces mots a dist Et Pierre Klote reEuondit.... Lessons aux gens de plé leur pris Car il ont très bien entrepris Et se DieuB plest ; bien parferont. Si mes lier est, moult tost seront Secourus, car nous sommes près..,. Et les sivons pctiiemen/. fif*. 68i3, f. G8.) 4° Peu : • Le roy fut moult joyeux de leur venue, • csr petitement sçavoit les adresses de la forest. ■ (Perceforest, vol. VI, f. 81.) Petitesse. 1° Das âge: > Son père le voyant ■ ainsi vitie, le recommanda dès sa petitesse au • vicaire de Saint Didier. ■ (Contes de Desperr. I, p. 209.) — 2° [Etat de misère : ■ La nuit ensuivant « il se Irouvoit en icelle petitesse. • (Froiss. X, 38.)] Petltet. 1° Diminutif de p^ftt; Sa bouchele Qui tant est douce et petiiete. Dont les lèvres sont vermeilletfl Plus que cerise novelete. {Ht. 7SI8, f. 204.) 2* [Peu: > En liu de porée au mouton. En liu PET - 21 < d'espisses et de cliars, Bien petitet el ù escars Bis • pain mange et noire tourte. ■ (Mir. de Coinay.) — ■ Je voit ù vos por cite un petitet parler. ■ (Aiol, V. 1668.)] Or entendez un veiilel N'i ferai mie grant nbet. {Me. ISiS, f. SSO.J 1. Petiteur. Modicité: • Vous plaise mesurer ■ nostre offre, non de la petiteur d'elle. ■ (Hém. de Du Bellay, t. VI, p. 386.) 2. Petiteur. Demandeur. (Oudin.) Petits frères bis. [Cordeliers, frères mineurs; on les appelait encore bisets, de la couleur de leur robe. (Du Gange, sous Bizachi.)] Petoclie. Nom, en Normandie, des chandelles de résine el dps grosses femmes, dégoûtantes et mal faites. Petoffe. Sornettes, en provençal petofias, pato- fias: < Votre santé votre famille, vos moindres ■ actions, vos sentiments, vos petoffes àe Lambesc, ■ c'est là ce qui me louche. ■ (H"' deSëvigné, éd. de 1735, p. 225.) — Ce mol causa ta broiiillerie de Madame de Coulanges avec les Cbaulnes, en 1694. (Ed. de 17.51, p. 227.1 Peton. 1° Pied mignon. (Colgr.) — 2* Terme de caresse : ■ Mon peton. ■ (Rabelais, II, p. 25.) Pétoncle. [Coquillage: • Sur la grande neces- • silé des Rochelois le havre fu rempli d'une mons- ■ trueuse quantité de sourdons et pétoncles, ce " qu'on n'avoit jamais veu en ce lieu. • (D'Auhigné, Histoire, t. II, p. 53.)] Petonner. Frapper du pied la lerre. (Cotgr.) Petou. Qui de peur a la colique: • Le notaire ■ aussi petou, résolu comme une brebis tondue. > (Moyen de parvenir, p. 74.) Petrals. Poitrail : Li petrats du cheval rompi Et les deuls cengles autres!. (Rou, p. 40Z.) Petrarchiste. Qui tient de Pétrarque. Hon< laiffne observe que • les bons el anciens poêles ont - évité raffeclalion et la recherche non seulement « des fantastiques élévations espagnoles etpe(rar- - chiites, mais des poinctes mesmes plus douces el « plus retenues qui sont l'ornement de tous les « ouvrages poétiques des siècles suivans. ■ (Essais, 1. II, p. 139.) Petrarqiitser. Faire l'amoureux Iransl, comme Pétrarque. (Nicol.) — • Mais d'aler pelrarçHtser, > vingt el tant d'années ù la poursuite d'une Laure, « je ne scaurois. ■ (Pèlerin d'amour, II, p. 418.) J'ay oublié l'art de pelrarqtiuer .- Je veux d'amour franchement deviser. (J. de Bell. 464.J Petrarqulseur. Poêle égal à Pétrarque : <■ Que ■ plcusl à Dieu que je fusse un bon pelrarguiseur, > pour bien exalter selon mon désir cette Eiizabeth ■ de France, car si la beauté de son corps m'en « sçavoit donner très ample matière, celle de sa • belle ame m'en donneroit bien antant > (Branl. Dames illustres, p. 193.) Petrelle. Pierrailles (?). On lit au milieu de • - PET droits d'entrée : • Graine, le cent seize sols. Petrette • et snumace, le cent cinq deniers. Cendres et • teintures, te granl baril vingt deniers. • (OrdoD. t. I, p. 600.) Pelrlnal. [Mousquet gros et court ; on ne poa- vait le coucher en joue et on appuyait la crosse sur la poitrine, au moment du lir.j — • Et le surplus • qui étiez tous gens de combat, et un peu plus • près, en trois autres gros, les gardes estansk • cheval, les arquebuses et petrinal» hors le fou- . reau. . (Mémoires de Sully, 1, p. 114.) Petrinat Soldat armé du petrinal : • PetrinaU • ou arquebusiers montagnards ainsi nommez ï ■ cause des arquebuses dont ils se servoîenl. ■ (Hisl. deDeThou, t. VI, p. 29.) Petrine. [Poitrine : ■ Od lur langues, qui malt • suntfuines. Percent lur cors e lur petrines. • (Marie, Purgatoire, 1003.) — - Et por l'auberc enla - petrine Li fet passer l'aste frasine. • (Roman de Troie.)] Pétris. [Perdrix : > Trois compaignons porlaus • harnoiz, engins et habillements pour preDdre • pétris. • (JJ. 173, p. 650, an. 142C.)] Petrol. Pétrole. (Colgrave.) Petruls. [Pertuis, dans Froissart, V, p, 269.] Petrulsage. [Droit; le même que pertuisage, au reg. JJ. 58, p. 131. an. 1319.] Petrulsler. [Trouer, dans Froiss. V, p. 269.] Pettour. Surnom d'un nommé Baldin. tenant une sergenlerie dans le comté de Suffolk, pour laquelle ce vassal devoil faire devant le roy, tous les ans au jour de Noël, un saut, un rot et un pet. (Du Gange, sous Bombus.) Pettreau. Gros pierrier; on en fli usage en 1509, au siège de Padoue: • Fut faite la batterie Is ■ plus extresme que je veisse jamais faire, large > pour entrer 100 hommes de front à diacune des • deux ; et outre ceavoit une manière de p««rMii«. ■ que nous appelions mortiers, lesquels (Ireot tant • de mal à la ville qu'il n'est point à dire, car ils > effondroienl tout. • (Hém. de Bob. de la Hardc, seigneur de la Fleurange, p. 68.) Petueii. [Matras, trait d'arbalète (voir Petail, Petkil) : • Le suppliant prist un petueii et en frappi • un des diz deux pillars et le tua. ' (JJ. 107, p. 326. an. 1375.)] Petulque. Qui bondit. (Borel.) Petuo. [Nom brésilien de la nicoliane, tabac. Il subsiste eii bas-breton sous la forme butun."] — Jean Nicot apporta cette plante en France, d'oH vient qu'on l'appetoit nicotiane. autrement dite • petun, ou bien l'herbe à la roine ou médicée. > (La Croix du Maine, Bibl. p. 252.) — Nous avons un traité de Jacques Gohorry, sur la • cognoissance ■ des vertus et proprictez de l'herbe nommée pC' ■ /un, appellée en France, l'herbe à la roine ou < médicee. • (La Croix du Haine, Bibl. p. 186 el 187.) [La roine est Catherine de Hedicis.] PEU - 281 - PEU Petaner. Prendre du tabac, le priser ou le fumer. (Oudin.)— [« Nul ne pourrdLpe tuner, soleil « coucbé, sur peine d'estre calé trois fois et battu « devant réquipa^e. » (Ordonn. de 1634.)] — Le P. Menestrier, p. 126, à l'article des emblèmes, rapporte celDi-ci: « Cest un soldat qui petune et prend du • tabac, » avec ces mois : « Fumo dum pascitur, « ardet, » pour signifler • les vaines espérances « qui excilent le courage. » Peturé. Canon de sureau que font les enfans. On le nomme ainsi à Metz et dans la Lorraine. (Voy. LeDucbat, sur Rab. II, p. 188.) En Normandie, les enfans l'appellent canonnière. i. Peu. [Pieu : « D'argent à un peu aguisiet de • geules. »(Froiss. VU, p. 199.)— « Se deflfendoient < asprement en jetant pieres et peus agus: • (Henri de Valenciennes, § 677.)] 2. Peu. [Puy, colline, dans D. C. sous Podium.^ 3. Peu. [Du latin paucum. Voir Poi, Pod. Expressions: 1» « A peu, » à peine : • i4 peu avoit • il bonne ville où il se osasl tenir. » (Froiss. XV, p. 34.)] — 2» • A peu que, » peu s'en faut: • Il n'est • rien plus gay, plus gaillard plus enjoué, et à peu • que je ne die folastre ; elle ne prescbe que feste « et bon tems. » (Mont. Ess. I, p. 240.) — 3° « Peu « à peu que, » même sens : « Las ! peu à peu qu*k « terre ne se coucbent. » (Marg. de la Marg. f. 260.) — 4* « Dn peu beaucoup, ■ un peu trop : Je tarde un peu beaucoup pour vostre impatience. I/Ulat. eom. d« P. Corn. ad. I, se. 3. 5* « Peu moins, » un peu moins. (Rabel. IV, 100.) — • Peu plus, peu moins. » (Sag. de Cbarr. p. 103.) -- 6' • Peu à près, » presque. (Id. p. 54.) — 7** « A « peu près, > peu s'en faut : Cest sy fort qu'à peu près que perie M'est mon amour. (Marg, de la Marg, f, 296,) 8* « Par ung peu que, » peu s'en fallut que : « La « reine Genièvre s'en va tel dueil faisant que par • ung peu qu'elle ne se occist. » (Lanc. du Lac, 3.) *- 9* « Par ung peu, » presque, dans la Chron. de 8. Denis, II, f. 123 ; en latin fere (Chr. de Nangis). — 10» « Etre kpeUy • importer peu: « Ce vitupère « futur te sera à peu, » (L'Am. ressusc. p. 121.) — 11« « En peu de jour, » aans peu. (Les Harg. de la Marg. f. 7.) — 12» < Peu ou faulle, » peu ou point: « Ne craindre, quand le cas est évidentement redou- « table est signe de peu ou /au//e d'appréhension, » c'est-à-dire de jugement. (Rabelais, iV, p. 101.) — 13* « Sans peu besongner^ • sans faire grand chose : • Waleran comte de S. Pol alla en grand' compai- • gnie par mer en l'isle de Wie, pour faire la guerre « d'Angleterre, et sans retourna sans peu beson- « gner. » (Monstrel. 1, p. 17.) — 14* On disoit pro- veraialement : « Ung peu et au bon. > (Rabelais, IV, p. 17, anc. prol.) 15^ En peu d'heure, Dieu labeure. Vif. de Chmies VII, 1. 1, p. 111. 16' • Peu et paix est don de Dieu. > (Cotgrave.) — 17* • En peu de tems vilain se rend superbe. » (J. Marot, p. 67.) — 18<> « De peu de chose, peu de vin. • prose. » (Cotgr.) — 19* « Peu à peu le loup mange « l'oye. • (Id.)— 20* « Trois beaucoup, et trois peu « destruisent l'homme. » (Id.) 21« Je pense sans estre deceu, Que ce n'est rien ou c'est bien peu, (Jamitij p, i5i,J Peu. [Nourri, participe passé iepaistre: « Où « je fus plus de douze septmainnes et mes chevaus « bien peûs. » (Froiss. XI, p. 85.)] — Louis XI dit à l'abbé de Turpenay, pour lequel un autre avoit été pendu par méprise: « Remerciez Dieu qui n'a « pas voulu que vous fussiez peii comme je l'avois « commandé. • (Moyen de parvenir, p. 356.) Peuble. Peuple: « Peuble d'armes, » armée, aux Assises de Jérusalem, p. 143. Peucedalne. Plante ombellifère. (Cotgr.) Peuchon. Diminutif de peu: « Les... archiers « fichèrent devant eux chacun un peuchon aguisé « à deux bouts. » (Monstrelet, vol. I, p. 228.) Peufferle. [Friperie: « Il prit enunfardelde « peufferie ou ireuperie ou ailleurs, en l'oslel de la « dite taverne , neuf chaperons et une cotte à « femme. » (JJ. 122, p. 98, an. 1382.)] Peule. [Peuple: « Li establissement que il lour « donna, ce fu pour tenir le peule en pais. » (Join* ville, § 478.)] Pei|lleul. [Mur de torchis : « Lesquelx alerent « en la maison de Mahieu le foulon demeurant en « la ville d'Athies, et illec rompirent un peulleul « pour entrer en la dite maison. » (JJ. 163, p. 141, an. 1408.)] Peuls. [Paille, dans Roncîsvals, p. 30.] Pevolsne. Pivoine. (Cotgrave.) Peuplade. [Colonie: « Villegagnon s'adressa à « l'admirai (Coligny), luy exposant son désir d'aller • fsiire peuplade en Amérique, se couvrant du zèle « d'y planter la religion reformée. » (D'Aub. Hist. t. J, p. 41.)] Peuplaye. Lieu planté de peupliers. (Cotgr.) 1. Peuple. [Peuple: « Li autre peuple delà « terre prestre Jehan, qui ne furent pas en la ba- « taille, se mistrent luit en lour subjection. » (Joinv. S 480.)] — « Peuple gros et menu, • le peuple fran- çois tant grands que petis. (Mémoires de Du Bellay, liv. VII, fol. 200.) Peuple en multitude errant, Ne nous sert pas de grant. (Cotgrave.) [• Peuple sans blé Mal assemblé. » (Le Roux de Lincy, l. II, p. 371 .)] — « La voix du peuple est la « voix de Dieu. » Voyez l'origine de ce proverbe, dans Loisel, Instit. Coût. p. 238 ; il est dans TAm. ressuscité, ép. p. 6. — « Peuples et estais. » Voyez dans THist. de De Thou, XII, p. 660, le soin que 1 on eut d'éviter ces mots en parlant des Hollandais, dans le traité de ligue entre la France et l'Angle- terre, en 1596 ; on convint d'employer l'expression générale • d'ordres ou estats. » 2. Peuple. [Peuplier: « Les feuilles de chesne, « de sauls, dépeuple, » (01. de Serres, p. 295.)] — « Peuple blanc. » (Cotgrave.) 36 PEU - 21 Peuplé. 1° Garni : • Deux lez de velours peuplés ■ d'armoiries. • (Gloss. de l'Hisl. de Bretagne.) —- 2* Publié : • Dit de lemoin peuplé. • (Ord. I, p. 00.) Peuplée. Peuplade. • Pour faire nouvelle peu- ■ plée des gens de sa nation. * (Pasq. Recti. p. 30.) Peuplenieut. [1<< Action de peupler, dérivé de populus : • Et pourvoyeroil on au peuplement ■ d'icelle (ville) et à la bonne police. • (Lanoue, p. 454.)] — 2" Publication ; • Et se il avenoit que • chil contre qui les lesmoins sont amenez voussisl « dire, après le peuplement, aucune chose resona- ■ ble contre le dit as dits témoins, ils seront ois. > (Ordonnance, 1. 1, p. 90.) Peupler, [f Dérivé à&publicare, publier : ■ El ■ adoncl'en jugera selon le dit des l&smoins peuplé « as parties. • (Ordon. I, p. 90.)] — 2" Répandre : •I Hommes qui font, ou font faire faulse, et mauvaise . monnoye doivent estre bruslés; et ceux qui la • font, et font faire, et qui en sont consenlaus, et ■ qui la vont querrir, et qui la peuplent sciem- • ment. > (La Ttiaumass. CouL. de Berry, p. 342.]— [3° Se couvrir de: • Adonc regarde li rois devant • lui et vi que les bannières li aprochoienl, et ii - païspeiip/oi(de gent. ■ (Mén. de Reims, §111.)] Peupleraye. Planlalions de peupliers. (Colgr.) Peuplier. [Arbre, dans Oliv. de Serres, p. 800 : ■ Aubeau, peuplier et tremble. >] Pettr. Pur: « D&peiir argent, • aux Mar^. de la Marguerite, fol. 196. Peur. [Crainte : • Puisque vous y estes [en • Espagne près de François 1" prisonnier) je n'ai ■ point de peur que lout n'aille bien, sinon que ■ vous ne le puissiés garder d'aimer les dames • espaignoles. > (Uarg. lettres, p. 73.)] Pevré. Poivré : SauciaseB moult bien pevréet. (Bat. de Quar. tnê. p. Oi.) Peureus- OS. [1° Epouvantable, dans G. Guiart, V. 17112. — 2" Craintif, lâche: « Quant Partonopeus « est montés, Peuros est et trespensés; N'est mer- • velle s'il est pensis Ne seit ti est n'en quel pais. • (Parlonopex, v. 781.]] Entra leur ennemis se fièrent Et cil de petireus semblant Queurent vers le fossâ tremblant. (G. Guiart, f. 356.} Pevrler. [Epicier : • Tuit cirier, luit pevrier et ■ tuit apotecaire ne doivent riens de coutume des . choses devant dites. ■ (Livre des Métiers, p. 322.)] Peustlcet. [Porte de derrière, dans Robert le Diable : • Un maillet a à la porte. Qui petit est, n'est > mie forte ; Trois cols et nient plus y ferras, Au ■ peu8/tc£l puis te serras,... Le maillet trueve au ■ peu&licet... Si feri trois cols au guicet. •] Peut-estre. [■ Peut-estre engarde les gens de ■ mentir. • (Le Roux de Lincy, II, p. 371.)] — « Une ■ cité nommée Tbarse, où Saint Pot fut, ne moult > riche et ancienne, car Tbarses le 111s de Javain • filz de Noé le flst. Autres dient que Perscus le ■ fonda, mais peut estre • (Tri. des IX Pr. p. 463, et 4C4}, c'est-à-dire mais cela n'est pas certain. !- PFA Peutot. Diminutif àepeut, laid en Boiirpi (Touches de des Accords, p. 58.] Peutre. [Métal, le même que peaulre, i • Inlerdicimus ne, quisquam cum calice lign • vitreo,... vel i&peulre, vel de àuricalco.. ■ fines diocesis iiostrœ nllerius celebrare \ - mat. • (Statuts de Saint Flour, f. 58.)] Fermsillels, à enbns, de peutre. {Fobl. S. G Peutrel. Poulain : Le flert si dedens le chastel Qu'il le tresbuctie du peulrtl. [Parttmopt PeuUire. [Pâture, nourriture : ■ Ores à 1 ■ roui peulure est li miens enfes. ■ (Guillan Palerme.)] .... No pain, sire Dieus, nous envoie La peuture des âmes et des angles la joie. Ht. -iU». f. « Pey. [Pieu : ■ Icellui suppliant print va • pey en une baye. ■ (JJ. 188, p. 212, an. 14! Peychonler. [Poissonnier, aux Ord. Il, an. 1330.] Peyssel, er. [Echalas. échalasser ; ■ • Poucquier dist au suppliant s'il vouloîl • avecques lui faire du peyssel. pour peyssel ' vignes. • (JJ. 207, p. 21, an. 1480.)] 1. Pez. [Pied : • Cinquante pe£ i poetbo; . surer. • {Roi. v. 3IG7.] 2. Pez. [1° Paix : • Li roys ot, par la pez • grant coup delà terre le conte. > (Joinv.ft. 2° Patène: ■ Quand ce vint à la pez doner, u • li clers qui aidoit la messe à chanter eatoil ■ noirs, megres et hericiés. » (Id. § 589.)] Pezant. [Pénible : • Cestui teing à pej (Roncisv. p. 58.)] Pezeau. [Champ semé de pois : • Les c ■ qui gastoient certains poix ou pezeaux no < ment semés. • (JJ. 178, p. 163, an. U77.)3 Pezellouse. [Qui a des pustules sur la 1 en parlant de viande de boucherie : ■ Se < masceclieravoientchairsorcemée commua • ou pezellouse en langue, ou de crue ou d' • ne la donoeroient, ne ne porroient ven • estaus communs avec la bone char. > (JJ. . an. 1297.)] Pezlere. [Champ semé de pois : ■ l* • furent un soir par nuit en une pejàert • laquelle il voloient apporter des rains et d ■ ses, pour faire une grosiée aus champs. ■ p. Iti4. an. 1358.]] PezoD. Peson. poids de treize livres de 1 de filasse dans certaines manufactures : Pezze. Arbre dont on extrait la poix. (C( Pfatfequcnets. Valets de prêtres : • Le n 1 d'Albert de Brandebourg, ce grand persi 1 des évoques et gens ecclésiastiques, appel < mocquerie et desdain, les capitaines et i ' partisans et k la suite et solde des gens i PHI - 21 « pfa/fequenets, qui est autant à dire que valets de • preslres. • (Brant. Cap. Fr. I, p. 157.) Pfenning. [Monnaie d'Alsace : • Ilem trois livres « el demi pfenning de rente sur la titille des sujets - établis dans le fauxbourg. Item vingt deux schil- • linçs et six pfenning» de Strasbourg de rente des ■ maisons de Werde. > (Laguille, Histoire d'Alsace, Preuves, p. 55, an. 1359.)] Pbagediane. Tumeur, fongus. (Colgrave.) Phalène. Papillon de nuit. (Cotgravc.) Phalenge. [Phalange : • Les Hachedoniens, les ■ Grecs et les Dardeniens orent, en l6u de légions, « eschelles que il appeloient phalenges. • (J. de Bleung, Végëce, II, p. 2.)] Phaleuce. Vers latin de cinq pieds, formé d'un spondée, d'un dactyle, de deux trochées et d'un spondée. (Colgrave.) Pbanon. [Manipule, ornement ecclésiastique : • El puis après li mist on le phanon ou braz senes- ■ Ire, qui senelle astinence. • (Uén. de Reims, S 181.) — . Vestis par dessus ses draps d'un dau- • matique, en ses bras phanons et eslolle devant « croisie a manière de prestre. > (Froiss. H, 461.)] Phantasme. Fanidme. • Illusion oaphantasme « de mensonge. • (Mém. de du Bell. VI, p. 406.) Phantastique. Fantasque. • Vieillesse \apkan- • taslique. • (Songecr. contred. f. 47.) Pharlque. Poisson. (Colgrave.) Pharisée. Pharisien. • Ueux hommes allèrent « au temple pour prier Dieu ; l'un esloit pharisée « et l'autre publicain. • (Les Tri. de la Noble Dame, r.288.> Phariseus. Pharisien de l'Evangile. (S. B. S. Fr. p. 305.) Pharniakentie. Pharmacie. (Colgrave.) Pharmaque. Médicament , remède. (Amant Wssuscité, p. 228.) Pharociai. [Paroissial : • Li droiz de l'iglise • pharociai de Joînvile. ■ (Bibl. de l'Ec. des Charles, e-série, t. m, p. 564.)] Pharos. l" Fanal de poupe. (Colgr.) — 2° Phare : « Hetlep/iaros en haute guette pour esclairer à « ceux qui vogueni parla mer. ■ (Hach. Disc, sur Tite Live. Ep. p. 4.) Phée. [Fée : - Les phées et les nymphes y con- • versent. - (Froissart, XVI, p. 53.)] Phelandrion. Plante ombellirère. (Cotgrave.) Phengtte. Topaze. (Cotgrave.) Phenicé. De couleur éearlate. (Colgrave.) Phenicean. Le petit du phénix : • Patez de • phenicean. • (Caquets de l'Accouchée, p. 97.) Phtchier. [Figuier, au Gloss. 4120, an. 1348, 80D3 Phagus.'] Phié. Fief, au livre rouge delà Ch. des Comptes, r.l37, an. 1301.] Philatere, iere. [Phylactère, reliquaire : ■ Qui »- PHI ■ dont oist vilain jurer De crois, de Dius et de pM- • lateres Qu'il fu pendus ainsi con lerres. ■ (Ren. couronné.)] — ■ Le précieux corps de N. S. que l'en ■ met en ces églises en vaisselle d'or et d'argent ■ pourla nécessité des malade3,horsdespf}ifafier£S ■ le gelloieni, puis le fouloient entre leurs pieds. ■ (Chronique de Saint Denis, II, L 6.) Philautie. Egoïsme : « PliilauUe, présomption • et roi amour de soy mesme. ■ (Charron, Sagesse, p. 233.) Philippe. [1° Monnaie d'or au nom de Philippe le Beau, mari de Jeanne la Folle : • Sera tenu paier • pour une foix six philippes de .xxv. sols la pièce.» (Cari, de Corbie, 13, f. 146, an. 1512.) — ■ La somme « de .VI"". philippes dor, qui sont .ci. livres lour- - nois. ■ (Id. f. 174, an. 1513.) — 2" ■ Philippe ' daller, • monnaie d'Allemagne ; thaler de Phi- lippe, dans Cotgrave. — 3" ■ Escus de Philippe, ■ monnaie frappée par tes rois de France nommés Philippe. (Chron. de Saint Denis, II, p. 251.) Phillppus. Monnoie d'orvalant.iu, sols sterling. (Cotgr.) Marguerite d'Autriche, archiduchesse, mande au roi d'Angleterre, en 1513, qu'elle a retenu pour lui 3,500 chevaux • à huit philippus ■ par mois. C'éloit entre un tiers et un quart denier moins que la solde qu'il leurdonnoir.iLetl.de Louis XII, t. IV, p. 218.) — Le ' philippus d'argent > valoit environ .ini. s. sterl. (Colgr.) On appeloit • tournois p/it/tp- ■ pus,' un • gros tournois, valant un sou, ou douze ■ deniers tournois. • (Le Duchal, sur Rabelais, III, p. 201.) Phlllatlere. [Reliquaire : ■ S'enssuit les relic- ■ ques, lanl en phillatieres comme en bourses, ■ estant en ung coffret de bos peint, qu'on pent au ■ ceur quant on dresche le candélabre. • (Inventaire de I40U )] Phi^losomle. Physionomie : Depuis le temps du grant Hermopcnes, Qui saigea cler» fut en phUosophie, De Virgile, Platon, Dyogenes, De PhiTemoB qui ot grant esludie, Et d'Ypocrta iagens philioaomie. (Detch. f. S3.) Philocrisie. Amour de l'or. (Colgrave.) Phllogrobollzé. • Ils étoient io^% philogrobO' • li%és du cerveau. > Ils ne savoient plus où ils en étoient. Expression de Rabelais, t. Il, p. 107. Il est le seul qui ailemployéce mol, recueilli par Colgrave. On sait le privilège que Rabelais s'arrogeoilde forger des mots. Phiiomesse. Qui aime les messes. (Cotgrave.) Philophane. Qui aime la lumière. (Rabel. IV, chapitre 2.) Philosophai. [Pierre philosophale qui, au dire des alchimistes, devait Iransmuer les métaux infé- rieurs en or ou en argent : • Trop povre est mercure « vulgal Pour devenir pfli/oso;)ftaî. ■ (Traité d'alchi- mie, p. 276.)] Philosophastre. Chélif philosophe : < N'en ■ voit-on pas les exemples par un nombre infini de « tels gentils p/it7(ï8op/iasire. -(Dialogue de Tahu- PHI - 284 — PHOE reau, p. 130.) — « Plus en apprendra, à un instant, « par soy mesmes, que non par tous les livres de « tels quels philosophastres non expérimentez en « tels œuvres. » (Est. Pasquier, Monoph. 1, p. 15.) Philosophe. [1® Celui qui recherche les pre- miers principes ; voir sous Pliillosomie, « Et si a en « cestecité mou\i àe philosophes et moult de mires.» (Marco Polo, p. 489.)] — On a appliqué ce mot à Sophocle le tragique, dans l'IIist. de Loys, IH, duc de Bourbon, p. 33G. Virgile est appelé « le bon phi- « losophe, » dans Lanc. du Lac, I, fol. 2.) — « Vous « verrez au long aller ce beau nom de poëte venir « au nonchaloir du peuple ; ainsi que celuy de « philosophe que Ton adapte maintenant à ces < tireurs de quintessence. • (Lett. de Pasq. I, p. 26.) — 2*" Ami de, habile dans : « Ce bon mareschal se « peut bien appeler philosophe d*armes, c'est à dire « amateur de la science d'icelle. • (Hist. de Boucic. IV, p. 6.)] Expressions : 1<> « Dominique de Bourgoingne « philosophe du thoison d'or et référendaire de • rapocalipse. » (Val. notice, 490.) — 2« « Resveurs « comme philosophes. » (Rabelais, 111, p. 102.) — 3' • L'huile Aes philosophes^ » selon Cotgrave, est une huile tirée par distillation des briques ou tuiles que Ton a laissées longtemps s*imbiber dans une huile très vieille. — 4oOn nommoit « œuïsàe philosophes • le yase dans lequel les chimistes mettent la matière qu'ils croyentdevoir produire la pierre philosophale. (Cotgrave.) Philosopher. Faire le philosophe : • Philoso- • pher à la martingalle, » raisonner de travers. (Cotgrave.) Phllosopherle. Rêverie philosophique. (Moyen de parvenir, p. 59.) Philosophie. [« Philosophie est venais encer- « chemenz des choses naturels et des divines et des < humaines, tant comme à homme est pooir d'en- « tendre. » (Brun. Latin. Trésor, p. 4.) — « Car « selonc la philosophie Gentilleche ne senefie Fors • que bien ouvrer et bien faire. » (J. de Condé, lll, p. 98.)] Phllozomle. Physionomie, visage : « Quant la « damoiselle, qui Pierote estoit nommée, entendit « ladamoyselle ainsi parler, elle la commença moult « fort à regarder ou visage, si veit que sa philow- « mie donnoit à congnoistre qu'elle comptast pou « à une telle adventure dont elle se complaignoit.» (Perceforest, II, f. 137.) Phlnozomle. [Même sens : • Or, me plaist de « viser, et raison m'y instruit, la phinozojnie et « personne du susdit noble sage prince. » (Chr. de Pisan, Charles V, I, p. 7.)] Phlole. [Fiole : • Frères Yves vit une femme « vieille qui traversoil parmi la rue, et portoit en « sa main désire une escuellée pleinnedefeu,eten « la seneslre une phiole pleinned'yaue. • (Joinville, S 445.)] Phlphre. Fifre. (Cotgrave.) Phlslcalement. Physiquement. (Cotgrave.) Phlslclen. 1* Médecin : Les phisiciens m*ont tué Par les bouiUies qu'Us m*ont (ait boire. (PathelinJ Et la très douce phisicienne. Pour guérir son servant feable. [AL CharL p, €99.) 2o Habile dans : Domiciens De mal faire phisiciens, (HUi. des lll Maries, p. 365.) Phlslogonomlste. Physionomiste : « Phisiogth « nomisle, ei diseur de bonne fortune. » (Bouchet, Serées, 1. III, p. 119.) Phisique. Médecine : Et quant est des curacions, Des jours,- et des élections, Et çiuel remède on y deut mettre, Phisique s'en doit entremettre. (Desch. f, 473. J Phisonomle. [Physionomie : « Il ont moult de « sages d'un art que Ton appelle phisonomie ; c*est « de cognoistre les personnes de quelle manière et « de quelles qualités elles sont. » (Marco Polo, p. 619.)] Voir Deschamps, f. 172. Phissane. Farce, parade. (Cotgrave.) PhitoQ. Python. Serpent fabuleux. (Desch. f. 38.) Phlzonomie. [Physionomie : « Celle devine- « resse perceut sa chiere (de Du Guesclin) et ses « mains regarda La manière de lui; et très bien « ravisa, Et sa phiwnomie très bien considéra. » (Cuvelier, p. 105.)] Phlegmagogue. Remède propre ù purger la pituite ou flegme. (Cotgrave.) Phlegmon. Inflammation du tissu lamineux. (Colgrave.) Phlegmoneux. Qui lient du phlegmon. (Id.) Plilegmonné. Enflammé. (Id.) Phœbe. Ce mot est proprement le vocatif de Phœbm^ dieu fabuleux. Il présidoit à la divination chez les païens. L'expression burlesque Phœbe domine, dont on se sert la veille des Rois comme d'une formule d'interrogation quand on veut faire un roi par sort, rappelle en quelque sorte Tidée de cette ancienne erreur. On trouve l'origine de cet usage en tirant le gâteau des rois, dans Pasq. Rech. liv. IV, p. 344. — De là on a dit proverbialement : « Ils furent si bien batus qu'il ne falloit pas dire « Phœbe domine, car ils sçavoient bien pour qai « c'estoit. • (Bouchet, Serées, liv. III, p. 278.) Quel- quefois on retranchoit domine. On lit ibid. liv. Il, p. 178 : « Il ne falloit point dire à l'hôte, n'a sa femme « Phebe, ils sçavoient. » — [C'est là une fausse explication et une faute d'impression. EnTouraine, quand on tire les rois, le maître de la maison, après avoir divisé le gâteau en autant de parts qu'il y a de personnes, fait mettre un enfant sous la table ; l'enfant dit : « Fabœ, domine, • des fèves, monsieur. — Pour qui? demande le maître de la maison, une tranche de gâteau, à la main. — Pour telle per- sonne, répond l'enfant.J PU — 285 - PIA PbœBicoptere. Flamant, oiseau. (Rab.IV, 175.) Ptaolade. Palourde, en languedocien. (Cotgr.) Phoque. Veau marin. (Colgrave.) Phougne. Fougue. (Colgrave.) Phylire. Arbrisseau : « Cela disant, Franc-Gai « tira de son sein un roleau de phylire arbre blanc, - ou esloient escrils certains vers. • (Alect. Rom. r. 68.) — • Cette carte d'ecorce blanche de phyllire, « ou tillé surnageant au borl inscripte de tels « vers que tu les as ouys. ■ (Ibid. f. 69.) Phylosophye. [Philosophie: " Ki de ce siècle « se consire 11 est de Tautre rois et sire; C*est la « wùie phylosophye. ■ (Barl. et Josaphat, p. 88.)] Physetere. Souffleur, cétacé: « Pantagruel de • loin apercent un grand et monstrueux physetere, « venant droict vers nous, bruyant, ronflant, enflé, « élevé plus haut que'les hunes des naurs,eljettant « eaux de la gueule devant soy comme si ce fut « une grosse rivière. » (Rabelais, IV, 143.) Physicien. [Médecin : « Je vous prye qu'il vous « plaise avoir mes deux niepces pour recomman- ^ dées ; je ne sui pas physicien ; mais il me semble qu'on ne les doyt point garder de boyre entre deux heures. • (Lett. de LouisXf, Bibl. deTEcole Chartes, 1V« série, 1, 26.) — « Maistre Jehan de • Pruce, bachelier en médecine ; mailre Olivier ^ Desprez^ physicien d'Orléans et Jehan Prévost, • cirurgien juré de la ville d'Orléans, sont hui venus « par devant nous en jugement. » (1402. Causes de la prévôté ; L. C. de D.)] Physique. [Médecine: • Jadis Ypocrns si fu li • très plus sages clers de pftt/siqrw^ qui onc fut à *■ son tans. » (Roman de la maie marastre, ms.)] Piaffard. Brave, somptueux. (Colgrave.) Piaffe. 1"* Luxe dans les habits et la façon de vivre. (Cont. d'Eutrapcl, p. 486.) il conserve encore Ce sens en Normandie. — 2o Ostentation : - Henver- • ser les desseins de ceux qui tant par la recherche « de leur généalogie divulguée et imprimée publi- « quement, que par je ne scai quelle populaire « piaffe et tous autres moyens pratiquent des • serviteurs ou plutôt des armées pour parachever « les entreprises. • (Mém. de Villeroy. IH, p. 8.) — d» Fanfaronnade, fausse bravoure : « Tragédie sur • la defTaile de la piaff^e et de la picquorée et ban- « nissement de Mars et l'inlroduclion de paix et de « sainte justice. » (Du Verd. Bibl. fr. p. 429.) — Elle fut composée en 1579, par Gabriel Bonin. (Beauch. Rech. des Th. 1. 1, p. 423.) — 4" Bravoure. On disoit proverbialement : « piaffe de Cosseins. • Brantôme, parlant de cet officier, ajoute « qu'il commandoit • de bonne façon; car il avoit le geste bon et la « parole de mesme. Aussi disoit - on piaff^e de « Cosseins. 11 Tavoitde vray, mais c*esloit en tout « qu'il estoit piaffeur, en gestes et en faits et en • paroles. • (Cap. fr. t. IV, p. 285.) Piaffer, l» Parer: « Les dépenses superflues et « vaines sont odieuses aux subjectsqui murmurent « qu'on en dépouille mille pour en vestir un ; que ' « Ton piaffe de leur substance. » (Sag. de Charron, p. 417.) — « Se piaffer du manteau de justice. » (Cont. de Chol. f. 7.) — 2- Faire le brave, le faux brave. (Nicot, Oudin.) Piafferie. Bravade. (Oudin.) Piaffeur. !• Fanfaron. (Sag. de Charron, p. 438.) — 2* Magnifique. Brantôme, faisant l'éloge du capitaine Cosseins, dit qu'il « estoit piaffeur en « gestes et en faits et en paroles. «(Cap. fr.lV,285.) Piaffeusemcnt. Faslueusement. (Cotgrave.) Piailler. Bien boire. (Cotgrave.) Piailleur. Buveur. (Cotgrave.) Piaison. Débauche de vin. (Cont. d'Eutrap. 480.) Pialet. Terme de botanique, épithyme. (Cotgr.) Pian. Doucement, de Titalien piano: « Mais il « me faut parler pmn pian. • (Rémy Bell. II, 124.) Planche. Boisson. (Oudin.) Plancher. Boire. (Oudin.) Planelle. Pantoufie, de Hlalien pianella: • Poppea Sabina, femme de Néron, qui estoit la « plus favorite des siennes, fut la plus profuse en « toutes sortes de superfluilez, elle portoit des « escoffions et pianelles toutes d'or. » (Brantôme, Dames galantes, t. I, p. 402.) .... I (Douchet, Serées, p. 29.) Picorée. Action de marauder. De là Texpres- sion « disciples de la picorée^ » pour maraudeurs, pillards. (Disc, de Lanoue.p. 748.) Le même auteur, parlant de la picorée qui s'introduisit dans Tarmée au nrince de Condé, à Toccasion des premiers troubles, s'exprime ainsi : • Suivit la procréation « de demoiselle picorée, appellée ù présent ma-^ « dame ; et.... si le tems dure elle deviendra prin- * « cesse. » nbid. p. G84.) — On disoit, dans le sens propre, « aller à \b picorée, » s*écarler, en parlant des • gens d'armes qui vont manger le bon homme • aux champs. • (Pasq. Rech. 1. VIH, p. 661.) — Au figuré, cette expression signifloit s'éloigner, en général; proprement s'écarter^ comme font les maraudeurs et pillards. « Il scavoit aussi qu'il avoit « déjà consume ses poudres et ses balles sans rien « avancer, et que son canon étoit allé à la picorée, • (Mém. de Viller. II, p. 139.) Picorer. 1^ Aller à la picorée: « Aller picorer « sur les terres ennemies. > (Bassomp. Mém. t. IV, p. 277.) — 2" Grappiller, faire des voleries : ■ La « malversation de l'écuyer Chaumontel en mes • afTaires» qu'il avoit tellement embarrassées pour « y picorer^ que tout estoit en confusion. » (Id. t. IV, p. 31 i.) PIcopnep. [S'enivrer: « Picorner, qui veult « dire (en Auvergne) soy enivrer, » au registre JJ. 179, p. 302, an. 1449.] Picot. [1« Pic : • A ferremens n'a picos acerez. • (Gir. de Viane, v. 3226.) — 2« Chandelier à pointe, qu*on plantait dans la muraille : « Une paire de « chandeliers de laiton à grant picot. » (JJ. 122, p. 154, an. 1383.)] — Remarquons celte espèce de jurement: • Par saint Ptco/, tu nous la baille belle.* (Moyen de parv. p. 213.) Ce qui précède ce passage et ce qui le suit nous feroit croire que c'est le mot picot, pointe, aiguillon, employé figurément et dans un sens obscène. Ptcotage. 1" Action de piquer. (Cotgrave.) — 2' Action de becqueter. (Oudin.) — 3* Action de tacheter. (Cotgrave.) Picote. 1» Petite vérole. (Cotgrave.) — C'est son nom en Poitou. (Ménage, Rem. sur la lang. p. 403.) — 2* Mesure pour le vin, dans un extrait de la Chronique de Dauphiné rapporté par M. Le Bœuf. (Mém. de l'Acad. des Belles Lettres, t. XX, p. 243.) Comparez Picotin. Picoté. 1» Garni de pointes: « Aucune foys les « boucs ysarus se veulent grater en les cuisses de « leurs cors, et boutent aucune foys si fort qu'ils « les se mettent par les fesses et ne les pevent reti- « rer, pour ce qu'elles sont revirées et picotées, et « ainsi tu mbent et se rom pent le col moult souvent. » Chasse de Gast. Phéb. p. 33.) — 2° Recrépi : • Au « coin d'unc^ petite rue... tirant vers S. Germain... « devant la porte de la monnoie, madame d'Entra- • gués étoit logée en une maison picotiée. > de Bassompierre, 1. 1, p. 232.) Picoter. !• Tacheter. (Monet.) — 2» Taw parlant des animaux : • Jacob aux despensdi • sceut multiplier et picoter son troupeau, chef, Serée.s, II, p. 234.) — 3o Jouer au « pic jeu d'enfants dont parle Rabelais, I, p. 14S. Picoterle. [Agacerie : « Il y a plus d'c « treté et de picoterie (dans le débat sur le • qu'il n'appartient à une si sainte profes (Mont. t. I, p. 69.) Picoteure. 1* Picotement. (Cotgr.)— Sh (Id.) — 30 Marques de la petite vérole. (Oai 4» Rous.seurs. (Cotgrave.) — 5* Action de bec (Oudin.) Picotin. Mesure pour le sel. (Fouill. V< — De là « donner le picotin, » expression g dans Rabelais, III, p. 97, et dans Coquillart, Beau sire, se la créature Prent tous les jours de son mary Le picotin à grant mesure. Picotterie. Piqûre. (Oudin.) Picouii. [Manche de faux: « Un bastot • appelle au pays (chastcllenie de Montai • picouii de faux. » (JJ. 148, p. 321, an. 139 Picquamment. [D'une manière piquan « sçais bien, quand j ois quelqu'un qui s*an « langage des Essais, que j'aimerois mieu « s'en teust ; ce n'est pas tant eslever le « comme desprimer le sens, d'autant plusp< « ment que plus obliquement. • (Mont. I, f Picquant. [Piquant: • Il faisoituneba « quant et cstoufTé. » (D'Aubigné, Fœn. III, Picquarome. Un écolier, courbé et app mains sur les reins de son camarade qui debout devant lui et lui tourne le dos, n cette posture un ordre de ses camarades à q de piquer, et qu'ils vont à Rome. De là le i ce jeu ptcque-à-Rome. (Voy. Le Duchal, sur t. I, p. 146.) [Voir cependant Piquerobimibr.] \. Picque. Pic, élévation : Ifa ! prince de haulte excellence, On te met en ung grant picque^ Car soubz ton manteau d'ignorence Se forge ung nouveau bien pubUque. {CoquilL p 2. Picque. Pique, piquier. De là, dans « picque seiche, » soldat qui n'a qu'une piq 3. Picque. Pecque, terme d'injure : « R€ ù nos marchandes. Les cessions et les t routes de leurs maris leur bastissent ui fortune... tesmoing celle picqiie de Biscay rue S* Denis qui a fait faire plusieurs fois à son mary et ne laisse pourtant de tenir b ouverte. » (Caquets de l'accouchée.) Picque-ardoise. Personnage alléger fanfaron : ■ Picque-ardoise et grand massai dans rilist. du Théâtre françois, II, p. 129.) Picque-bœuf. Valet de charrue, lab (Contes de Desperr. II, p. 69) : « L.e picqueA PIC - 288 — PIC Rabelais : « Je ne m'arresteray jamais à ces picor- « choies qui se cholerent pour peu de chose. • (Bouchet, Serées, p. 29.) Picorée. Action de marauder. De là l'expres- sion « disciples de la picorée, • pour maraudeurs, pillards. (Disc, de Lanoue,p. 748.) Le même auteur, parlant de \û picorée qui s'introduisit dans l'armée du prince de Condé, ù l'occasion des premiers troubles, s'exprime ainsi: • Suivit la procréation « de demoiselle picorée, appellée 5 présent ma-^ « dame ; et.... si le tems dure elle deviendra prin- ' « cesse. ■ (Ibid. p. G84.) — On disoil, dans le sens propre, « aller à \a picorée, • s'écarler, en parlant des • gens d'armes qui vont manger le bon homme « aux champs. ■ (Pasq. Rech. 1. Vlll, p. G(31.) — Au figuré, cette expression signifioit s éloigner, en général; proprement s'écarter, comme font les maraudeurs et pillards. « Il scavoit aussi qu'il avoit « déjà consume ses poudres et ses balles sans rien « avancer, et que son canon étoil allé à la picorée.* (Mém. de Viller. II, p. 139.) Picorer. 1° Aller à la picorée : « Aller picorer « sur les terres ennemies. » (Bassomp. Mém. t. IV, p. 277.) — 2° Grappiller, faire des voleries : « La « malversation de l'écuyer Chaumonlel en mes « affaires, qu'il avoit tellement embarrassées pour « y picorer, que tout estoit en confusion. » (Id. t. IV, p. 311.) PIcorner. [S'enivrer: « Picorner, qui veult « dire (en Auvergne) soy enivrer, ■ au registre JJ. 179, p. 302, an. 1449.] Picot. [1° Pic : « A ferremens n'a picos acerez. » (Gir. de Viane, v. 3226.) — 2* Chandelier à pointe, qu'on plantait dans la muraille : « Une paire de « chandeliers de laiton à grant picot. » (JJ. 122, p. 154, an. 1383.)] — Remarquons celte espèce de jurement : • Par saint Picot, tu nous la baille belle.» (Moyen de parv. p. 213.) Ce qui précède ce passage et ce qui le suit nous feroit croire que c'est le mot picot, pointe, aiguillon, employé (igurément et dans un sens obscène. Ptcotage. 1" Action de piquer. (Cotgrave.) — 2* Action de becqueter. (Oudin.) — 3» Action de tacheter. (Cotgrave.) Picote. 1« Petite vérole. (Cotgrave.) — C'est son nom en Poitou. (Ménage, Rem. sur la lang. p. 403.) — 2* Mesure pour le vin, dans un extrait de la Chronique de Dauphiné rapporté par M. Le Bœuf. (Mém. de l'Acad. des Belles Lettres, t. XX, p. 243.) Comparez Picotin. Picoté. i« Garni de pointes: « Aucune foys les « boucs ysarus se veulent graler en les cuisses de « leurs cors, et boulent aucune foys si fort qu'ils « les se mettent parles fesses et ne les pevent reti- € rer, pour ce qu'elles sont revirées et picotées, et « ainsi tumbenletserompentlecolmoultsouvent. » Chasse de Gast. Phéb. p. 33.) — 2" Recrépi : • Au « coin d'une petite rue... tirant vers S. Germain... « devant la porte de la monnoie, madame d'Entra- « gués étoit logée en une maison picottée. » (liém. de Bassompierre, 1. 1, p. 232.) Picoter. !• Tacheter. (Monet.) — 2» Taveler, en parlant des animaux : • Jacob aux despeosde Labaa ■ sceut multiplier ei picoter son troupeau. • (Boa-* chet, Serées, II, p. 234.) — S® Jouer au « pîcquel, ^ jeu d'enfants dont parle Rabelais, I, p. 143. Picoterte. [Agacerie: « II y a plus d'opinias • treté et de picoterte (dans le débat sur le plaisir • qu'il n'appartient à une si sainte profession. (Mont. t. I, p. 69.) PIcotenre. 1* Picotement. (Cotgr.)— 2* Piqûre— (Id.) — 30 Marques de la petite vérole. (Oudin.) 4* Rousseurs. (Cotgrave.) — 5* Action de becqueter — (Oudin.) Picotin. Mesure pour le sel. (Fouill. Vén.81.)^ •— De là « donner le picotin^ » expression grivoise^ -• dans Rabelais, III, p. 97, et dans Coquillart» p. 6: Beau sire, se la créature Prent tous les jours de son mary Le picotin à grant mesure. PIcotterle. Piqûre. (Oudin.) PIcoull. [Manche de faux: € Un baston ferré, appelle au pays (chastellenie de Honlaigu) u picouil de faux. » (JJ. 148, p. 321, an. 1395.)] Plcquamment. [D*une manière piquante: « J scais bien, quand j*ois quelqu'un qui s*arreste a» langage des Essais, que j'aimerois mieulxqu*il s*en teust ; ce n*est pas tant eslever les mof comme desprimer le sens, d'autant plus picquam^ ment que plus obliquement. » (Hont. I, p. 290.)^^ PIcquant. [Piquant: « 11 faisoit un cbaud pic--^ « quant et estouiïé. > (D*Aubigné, Fœn. lit, p. 7.)] Plcquarome. Un écolier, courbé et appuyé des mains sur les reins de son camarade qui se tient debout devant lui et lui tourne le dos, reçoit en cette posture un ordre de ses camarades à qui il dit de piquer, et qu*ils vont à Rome. De là le nom de ce jeu picque-à'Rome. (Voy. Le Ducbat, sur Rabel. 1. 1, p. 146.) [Voir cependant Piquerommier.] i. Picque. Pic, élévation : Ha ! prince de haulte exceUence, On te met en ung grant picque. Car soubz ton manteau d'ignorence Se forge ung nouveau bien pubUque. (Coquill. p. iSi.j 2. Picque. Pique, piquier. De là, dans Cotgr., « picque seicbe, • soldat qui n*a qu'une pique. 3. Picque. Pccque, terme d'injure: « Revenon à nos marchandes. Les cessions et les banque routes de leurs maris leur bastissent uneliell fortune... tesmoing ceiie picque de Biscaye, del rue S' Denis qui a fait faire plusieurs fois eessio^rv à son mary et ne laisse pourtant de tenir boutique ouverte. » (Caquets de Taccouchée.) PIcque-ardoIse. Personnage allégorique et fanfaron : ■ Picaue-ardoise et grand massacreor, • dans rilist. du Théâtre francois, 11, p. 129.) PIcque-bœuf. Valet de charrue, laboureur, (Contes de Desperr. II, p. 69) : « Le piaque-bœuf ^^ f 1 -) Cl I , j •i ■ a ■ K ^ • PIC -2Ï < se haste pas trop de respondre ; il parle à ses ■ bœufs. ■ Plcqnement. Action de piquer. (Cotgr.) Plcqnenalre. Piqoier. (Etat des officiers du doc de Bourgogne, p. 385.) Picqaeponx. Surnom injurieux des tailleurs, dans la défense d'Et. Pasqoier, p. 544. Rapprochez Pbsk-poux. Plcqner— 1er. [1* Fouir la terre avec un pic : ■ Ne pooient les dits habitaos picquier, fouyr. ■ {Cart- de Corbie, 23, an. 1448.1 — 2* Dépiquer : . Le • suppliant estoit allé... picquier et messonnercer- c iaîne vesce... lequel tenant en sa main lehocquet, ■ dont il picguoit sa dite vesce. ■ (JJ. (65, p. 25, an. 1410.} — 3" Toucher un cheval de l'éperon : . Il fal- ■ lut courir à l'escurie, où depuis trois semaines ■ parprevoiance on avait accoustumé de picquer « des chevaux en une carrière ouverte. ■ (D'Aubi- (Dé, Bist. II, 187.) — 4* S'entêter ; « Sans9e;)(cç««- ■ el opiniastrer à se convaincre. > (Mont. 1, 97.) — frSe fâcher : • De quoy PUitorque se picque avec . raison.MId. 1. 1, p. 265.)] Picqaeron. l» Javelot. (Cotgrave.) — 2" Concus- sionnaire qui saigne le peuple. (Id.) Plcqnet. Le picquet, dans Rabelais, n'est pas oelai qui nous est venu d'Espagne. C'est un < jeu ■ auquel les enfans jouent avec des bâtons semola- m b\e» i àes piquets. • f Voyez noie de Le Duchat, fcl.p.147.) Picquear. 1* Valet à cheval, qui suit la bëte et rtgle la course des chiens. On distinguoit autrefois }apiegueur de celui qu'on appeloil • cognoisseur, > ans cette distiactioo ne subsistoit déjà plus du temps de Charles IS. (Voyez Id. Chasse, p. 87.) — ^ Railleur : Ce me aerott acte de trop piequeur Penser roocquerune bI noble trincqneur. (Bab. V, SU.) Picqaler. [Piquîer : • Sleinhach avec bon nom- • bre de picqvien soustient et renvoie tes Espa- ■ gools. • (D'Aubigné, Histoire, t. Il, p. 94.)] PIcqaorée. Picorée. GabrielBoninflt, enl579, nne tragédie intitulée : • Défaite de la piaffe et de la • picquorée,* (Beauch. Rech. des Th. 1. 1, p. 423.) Plcquot. IHqne : • Que nul ne porte armures ■ defTendues... si comme arcs à main, sayeltes, • picques, haches, dagues, basions ferrez à picquot, • plus de picquot que de trois paux de long. ■ fflouleiller, Som. Rur. tit. 88, p. 506.) — Plusieurs Flamands, à la hataille.de Rosebecque, en 1382, étoient armés d'un • plançon à picquot de fer à ■ virolle. • (Froissart, Iit. Il, p. 219.) Picqnoter. 1° Saper avec le pic : • Fit passer • devant eux pour les émouvoir deux cens brigans • pavescbés, qui lenotent grans pics et havets de • ter; et en tandis que ceux hurtoyent et picquo- • teyent 'ha mur, les archers tiroyent si fort. > ffroiss. liv. I, p. 126.) — 2* Harceler : « Sanscesser, ■ pieguotoyent les Espaignolz nos Françoys. • (). d'ÂotoD, r. 90.) '- PIE Plcrocholle. Colère, comme le Picrochole de Rabelais : • Ce lortipez si picrocholle. • (Boucbet, Serées, liv. Il, p. 144.) 1. Pie. [Pieux : • Que Deus por sa pie douçor. » (Grég. le Grand, p. 100.)] lion tenant donne à aucun un destrier, A l'antre doone palefro; ou coarcier, ChBscuD le lient piet par ses bonnes mœnrs C'est cilz qui a vers Dieu tous ses recours. C'est de l'église li cbasteaux et la tours. (Deteh. f. 198.) On nommoit, en termes de droit, ■ obligation < pie • ou ■ pitoyable, > toute obligation qui nalï d'une ■ action pie • ou < de pitié. • Telle est celle qu'un homme, détenu en prison pour dettes ou autrement, contracte envers celui qui le délivre. Elle se disoit plus particulièrement de celle d'un fils envers son père, d un frère envers son frère, lors- 3ue cette obligation a le même principe. Bouteiller it qu'elle a lieu • sans contrat ou sans stipula- • tien. ■ (Voy. Somme rurale, p. 143.) 2. Pie. [Oiseau : ■ Fausse estes, voir plus que • pie. ' (Quesnes, Romancero, p. 88.) — ■ Si que • prest soient tuit sans faillie De ferir sur Englois ■ en menant chiere lie; Ainsi seront surpris que ■ du faucon la;)ie. > (Cuvelier, v. 18374.)] Expressions : 1° [* Soupper ou baing et disnerou • bateau ; Et y boit on du vieil et du nouveau ; On > l'appelle \edesduit de la pie. ■ (Ch. d'Orléans, Rondeau.^ Voir le suivant.] — 2* • Elle en tasta le ■ ventre a table, en attendant les chastaignes qui • estoienl dans le brasier, et \apie dessus • (Boucb. Serées, I, p. 145), c'est-à-dire et un bon coup de %io par là dessus. En argot, pie signifie action de boire. — 3* . Tirer à la pie • parolt avoir été une espèce d'exercice à l'arquebuse. On attachoit auhautd une aile de moulin une perche au bout de laquelle on meltoit unepie. Celui qui la faisoit tomber rem- portoil le prix. (Haïti, de Coucy, llist. de Charles VII, an. 1453, p. 668.) — 4* • Crocquer la pie, • en lan- gage d'argot, pier signifie boire. De là l'expression burlesque croquer \Apie : « Vousvoulezqu àprirae ■ je boive vin blanc ; à tierce, sexte,... vin clairet ; ■ cela vous appeliez crocfuér pie. Vrayment vous • néfastes oncques de mauvaise pie couvez. • (Rab. anc. prol. t, IV, p. 16.) — 5* En parlant d'un babil- lard : ■ C'est droilement la pie qui parole. ■ (Desch. f. 50.) — 0" • Avoir robbe pour sa pic et tenir le bec ■ clos, > être payé pour se taire. (Quinze Joies du Mariage, p. 192.) — 7- • Frapper ta pie en l'œil • exprime une envie ridicule de tout expliquer, même les choses qui sont le moins à portée de la raison : • Tesmoins en seront nos maistres qui se disent ■ porter les clefs de la théologie et de nos conscien- ■ ces, qui se savent si dextrement vesperiser par • leurs attaques et soubriqueLs tirez du fin fond de . la braielte, tant que les poules en toraberoient du > nid et en frapperaient la pie en l'œil, leur east < elle la queue tournée. > (Contes d'Eutrap. p. 274.) — 8° • Faire la queue de pie, » lever la queue. (Coquill. P.1C8.) ■ Pomper, faire la queue de pie, • Avoir d'or et d'argent foison. • — 9» • Monter ius- 37 PIE -2B • quesau nid de la pif, •arriveran plus haut degré de la forliine. (Cotgr.} La pie place son nid au haut des plus grands arbres qu elle peut choisir. — iO* • Ordre de la pie, ■ les Jacobins : Oue je n'ooblie mie La Dovele ordre de la pie Qui sont à la Bratonnerie. (Mt. lXi8, f. t3l.) De là • frères desptci, > avec la même signiflcaLiOD dans cet autre pa3sas:e ; li lins anot U autre arrière Aux frères de» piei demandent, Et Ik croisiâ pes nus stendent. (Ma. 1318, f. U6.) il* • Pie ressemble de la queue à sa mère. > (Con- tes d'Eulrapel, p. 307.} Plé. [Voir Pied. 1* Patte : < Il puisse cbacier el ■ prendre par toute la dileforest de Bière toutes ■ manières de besles  pié doux > (JJ. 8t, p. 54, an. 1310), c'esl-à-dire dont le pied n'est pas fourchu. — 2° Pied d'une coupe, d*un verre : ■ Un pié d'or à ■ mettre un voirre el le couvescle de mesmes, à ■ façon d'un soleil. • [Inv. de Charles VI, an. 1309.) — • U[i aulrev^ie d'or, à mettre un voirre riolé. ■ (Id.) — 3" Homme : • Par le mien ensiant n'en ira ■ pifi's s'il esloient ensamble .xt. milliers. » (Aiol, y. 1974.) — 4° Mesure : « Et se pourra giter la boi- • cbe de la dite esclaire seur le froc, un pié tant f seulement d pié main • (JJ. 64, p. 2, an. 1324), en latin pes manus. — 5° • Les juges doivent enquerre ■ selon leur conscience tous ceaus qui ont emblez ■ besles menues, ou pora, à la première fois il li • feront tailler le nez, à la seconde fois il li feront ■ tailler le pié et à la tierce foiz pendre • (Ass. de Jérusalem, ch. 31, p. 2), c'est-à-dire couper le pied. — 6" • l^esquelz alerent aux jeux de billesenl'ostel ■ de la Boussicaulde... Icellui suppliant qui jouoit . ZM pié levé. • [JJ. 206, p. 2, an. 1478,) — 7* - Lors • lesaiz escuiers entrèrent dedenzt'hûslelTliiebault c UrisK et se assislrent atis piez ùe àe\j\ des Hlles ■ duditTtiiebaut, sueurs dudit le Gallois, avec les- ■ quelles ilz se es>batirent un pou, sans penser en ■ aucune villcnie ou deshonneur envers lesdilles ■ filles, ne leurs amis. ■ (JJ. 133, p. 25, an. 1388,)] Plec. l-Pilié: Ki des pourea avoit grant piec. (31ouals. p. 387.) François n'en ont merci ne piec. (Ibid. p. 184.) Hoult en ont grant piec et grant aoiog. {Ibid. p. 198.J 20 Piété : Un cbevalier nommé Herluîns se Qt religieux Et par siaipleté et par piec Fuuda il l'aLeie al Biec. liIou»k. p. ÂiO.} Pleça. 11 y a longtemps : • Un composé de deux ■ mQ\,% pièce, a ou fia du verbe avoir pour il y a ■ long lemps. • (lîob. Est. Cram. fr. p. 88.) — [. Je • le sai grant pièce a, ne l'osoie noncier. » (Derte, t. XI.)] — M' bu Moulin écrivant à M' Balzac, com- mença sa lettre « par ce mot ancien, comme pour ■ goinfrer sa grande passion pour la pureté de la • langue. ■ (Borel.) — On disoit ■ en pieça, » pour signilicr de longtemps. [Quinze Joyes du Mariage, p. 20.) — . De pieça, » il y a longtemps, ci-devant : ■ Ordennons que chacun des tournois doubles fle- PIE bles, avoit ■ d'ordiaaire sa grande escurie de dix ou douze < pièces de grands chevaux, comme s'il n'eust bougé ■ de terre el une vingtaine de beaux courtauls; et ■ quand il alloit sur mer, il laissoit tout en sa mai- • son. • (Brantéme, Cap. fr. t. il, p. 401.) — Le roi François 1", en 1532, ■ fit présent au roi d'Angle- • terre de six piccej de chevaux fort beaux. > [Mém. du Bell. 11, p. 426.) -~ > La royne disoit que ■ oncquessi lait cbevalier n'avoit veu en sa vie. ■ Merlin leur disi que c'estoit la plus hardie pièce ■ tFhomme qui fust entre cent mil. ■ [Triompbedes IX Preux, p. 418, col. 2.) — On disoit aussi pièce pour personne, sans négation : • Le comte palatin • à qui le roy avoit fait plus de bien qu'à pieM des • autres électeurs, et son parent, avoit une fois • donné sa voix au roy, mais c'est un prince mal « nourry et luy flt-oo peur lellemeol qu'il ■ redonna sa voix au roy catholique. • [Hém. de Robert de la Marck, seign' de Fleur, ms. p. 369.) — • Il paroit bien qu'il ne vous aime guere9;Biluy lia- • tes-vous plus grand honneur de le prendre quïl • advint oncq à pièce de son lignage. ■ (LeeQuiue Joyes du Mariage, p. 78.) — De mémeavec négation: ■ Il y avoit dedans le traitlé qu'il avoit nrl avec ■ l'empereur que jamais pièces de ses enhns < n'amenderoient rien de luy, s'il n'avoit Ikit aep- • ment audit empereur, et qa'ilB n'eureroieat • dedans ses maisons. > (Mém. de Rob.de la Maràt seigneur de Fleur, ms. p. 396.) — De Ift l'expreuioil adverbiale en pièce, aucunement : ■ Je n'ra senril < en pièce marry. ■ (Rab. Nouv. prol. 1. IV, p. SB.) — > Ils ne sont pas bien contenu, et diest qu'ili ■ n'y enlreroQl mais en pièce. ■ (JiMC" du Mariage, p. 99.) — [S- Morceau,-*]^*^ • chel la coife... une/jjfCf en aba* — Delà -pjccesd'unlief, • pour g! „ lenanccs el dépendances : ■ Pour deoementftifela^ • saisie de fief à faute d'hommes el devoirs nottj • faits.... suffit aller sur le chef-lieu, si ascun y i,j » sinon sur l'une des pièces, en presenre de dent-l « tcsmoings et records, el la faire si;uilitT ù la pur-J • sonne ou domicile du vassal ouises iifa>;un!uri,J • receveurs, fermiers et détenteurs Ju lieu. • ;C 1. 1, p. 7IC.) — L'avantage que fait ao ptre S on d ses enfants, pendant sa vie, est one > pmlioa ■ d ce ()ui doit lui revenir aor la svccefisioii paieradte;] pièce s'est employé pour désjfiiej- ce) avariuip : ■ Aussi n'B8t-il loisible au père •iiviningcrwieonl < de ses cnfans sur sou ancien, w mi « (M * '''■3' ■ de raporler la pièce donnée- < (S. il. u._lljj — Comme les nieta *" * """' '' PIE -21 de maille, on a désigné ces ■ pans • par le mot jfiecei. • Il doit abalre la char et tendre ainsi comme a le Irel d'une pierre loing de la ctiaroigne trois a pièces de reiz. • (Chasse de Gaston Pbébiis. ms. p . 323.) — Par extension, il s'est dit pour le • filet ■ même: • Vous leur pouvez donner curée en autre « manière prenez un cerf aux rets ou pièce». • CP'ouill. Yen. f.l'i.)— Un parisi.'^ou tournois auquel il ne faut pi>C£ est entier, non fruste : • Doit courre — nostre monnoye selon sa value el ne seront pas « refusé parisi ne tornois, tout soient il pelé, mes « qu'il ail connoissance devers croiz ou devers pile « que il soient parisi ou tornois et que il n*y faille « pièce. • (Ord. t. 11. p. 603) — De là l'expression ; « Racompter en pièce, ■ en détail, pièce à pièce : « Mainlz autres bieos fist que en pièce ne seroient ~ racomptez. ■ (Ctir. S. Den. f. 34^.) —On ne diroit plus ■ déchirer par pièces, * pour déchirer en X>iéces : ■ Quand on luy donne des bouquelz ou des — Qeurs, il les deschîre toutes par pièces. > (Arr. A.n)or. p. 335.) -3* Les différentes parties quicom- posent une armure. Jean de Chaumergis, piqué d'avoir à joiller avec un nommé Martin qui se van- t,oit beaucoup, lui dit pour l'humilier : • Je t'offre « devant mon souverain seigneur cy-present que si * tu me veux combatre !i pié je le donneray quatre « pièces de mon harnois, ostées de dessus moy, * d'avantage. • (Mém. d'OI. de la Marche, ), p. 199.) Le mot pièce, en ce passage, estpris dans le sens S^nérique de morceau, portion, mais on l'appliquoit a.^'ec une signiHcalion particulière à \z pièce AaYar- naure qui couvroit la poitrine : > Estoit avec la par- « tie d'Orléans l'arcbevesque de Sens frère de feu * Monlngu, non pas en estât pontifical, car en lieu * de mitre il portoit un baclnel; pourdalmatique •> portoit un baulbei^eon, pour chasuble la puce « d'acier, et en lieu de crosse portoit une hache. ■ CMonstr. vol. I, p. 133.^ — • Vaultier Cloppeton fut « blessé de la lance tout outre entre les lames et la * pièce et passa outre tant qu'il cheut. > (Histoire âe Loys 111, duc de Bourbon, p. 160.) Soiers de Tar et ane pieu. Que U poitrine ne despiece. (De»eh. f, 504.) La ■ haute /rfo» ■éloit celle qn! couvroit la gor:gB oa le col. (Oudia.) — Coqoillart s'est servi ds cetlc «atpressioo au Oguré : fD^fmajaH, p. m.) 't'Utnilre a-londit • gensdepifcm • pour ti^, _n6s de loiitea piecf» : • Entni c«tx *|ui [,:, in ■ autre partcouchierpourydemeurer!'--V;t .liûî ■ (Chasse de Gaal. Phéb. p. 15i.) — 5» E-;i.-.* -jt -.an- min : • Mon dit seigneur le mena 'i':': ;'.:■•■: • "nis. d'Artus m, p. 756.) — L'expresiion \:-;:vh.i l jurr: ■ à lieaucoup près, • propremeril • i p-kyot di." . lance » se rapporte îi ceit* iï-f'nK':^:,:» ^ Jt :« • vous ay pas dit que vous re-^u^rn .{ im-: u-^imi- ■ que voz adversaireit, car j« vo'.»-: v.-- i.iri u-. j - dur cueurque vous ne léri« l iv -; :.iu ^ ..■ • moy. ■ (Le Chevalier de lai '.11" il;. ;■ ; -r ;.:«. fol. 83.)— 0*'Place,e8pa';tot ;*;riiit Oî : ..•.^•a- « dre pièce de terre, » WAye* jti.m r.w?n.-ji • eut \nis pièce de terre. • (-u.'st I , ;j « Si parlez tantostel ^l^f» ï\fK.iiu«. ' a-1-K.-.i-r- * • prenez pièce de terre pw* nn'* * ;-.'?>« w.-!.r» • mon pavillon. • 'Coii, ot > w >j: . m — .- lesescbevinsde la ville ût MuiE ft« .û- ^-^ fkif « ouyr lesmoius . €h.\« - uir* «r.* ayr^r: tr.. • viendra einprt;Blw jf*w (R *^^. f. :^im. v-* « sois pour le » Si vous r«t]vivt (|ue vimi r ni -i i •fsi^ «^ • pieu de lerrf m j» m»^ » jrw * - «««^ < sell« d«St:iidTt .• [>«nc. . u î: 1» - 7* Cifou : ( t'vitt mm ■> • d« /'•«ea « ot SM.» j • vue a^oTMalit nt i r-" de Swilf, ji, 1 ; roulMiM' m PIE - 292 - PIE Expressions : 1** « La pièce du milieu, » prise dans une signification obscène. (Oud.) On disoitau même sens • les trois pièces. • (Oud.) — 2» • Travailler à k ses pièces • signifloit « manger, boire, coucher « avec sa femme. • (Oud.) — 3« • Pièce de chair, » personne grasse et matérielle. (Oud.) — 4» « Pièce « de campagne, • femme de mauvaise vie. (Oud.) — 5» • Pieche à Salan, • terme d'injure. (Parton. de Blois, f. 161.) — 6* Pour signifier qu'une personne réussiroit mai dans une affaire, on disoit: « Il n'en « retirera pas ses pièces. » (Oud.) — ?• Pour expri- mer rà- propos d'une répartie, la justice d'une punition : « c'est une pièce bien appliquée. • (Oud.) — 8* • Changer la pièce, » dérober de l'argent en feignant de changer une pièce. (Oud.) — 9"0n nom- moit > la /?iéc^ de huit heures » un aloyau. (Oud.) — 10' « Gens de toutes pièces, » des gens de tous états, de difTérenls sexes et de différentes conditions. (Cotgr.) — ilo • Pièce à pommette. • (Colgrave.) Piecer. [Rapetasser : « Le suppliant (couturier) « bailla audit Pierre Renel son varlet et apprantilz < unes paires de chausses pour piecer et coudre. • (JJ. 195, p. 1528, an. 1475.)] Piecete. Petit morceau de chair : « Si l'oiseau « mange par trop hastivement quelque piecete et « petit morceau de chair. » (Fouill. Fauconn. f. 65.) Pleceté. Rapetassé : « Chausses />î^c^/^s. > (Nuits de Straparole, I, p. 390.) Piecontremont. A la renverse : « Apollon « tient l'arc au poin^d'où vient de voiler lasagette < Qui le grand Porfirion renversé piecontremont < jette. » (Œuvres de Baïf, f. 39.) Pied, [lo Membre : « Li message descendirent à « pied, » (Roi. V. 2138.)] — 2» Ensemble de syllabes en versiflcation : « n est balade de huit vers dont « la rubriche est pareille en ryme au ver antese- « quent, et toutesfois que le derrain mot du premier « ver de la balade est de trois sillabes, il doit être « de huit pi^^.... et se le derrenier mot du second < ver n'a que une ou deux sillabes, le dit ver sera de < dix piez ; et se il y a aucun ver coppé que soit de < cinq piez^ celuy qui vient après doit être de dix.» (Desch. f. 396.) — 3« • Pied de monnoye, taille, titre « et prix du marc d'or ou du marc d'argent, sur « lequel est dressé le cours et la traite de l'espèce. « Ainsi au tems de PouUain que la taille des écus « étoit de soixante douze et demi au marc... leur « titre estoit à vingt trois karats... et le prix du marc « d'or fln suivant l'ordonnance de 1614, estoit de < deux cens soixante et dix huit livres six sols six < deniers, sur lequel estoit dressé le cours desdits « escus qui estoit de soixante et quinze sols la pièce. » (Voyez Ord. Il, p. 329.) — « FsAre pied nouveau, » aans le passage suivant, signifle « changer la taille, « le litre et le prix du marc d'or ou d'argent, • d'où naît conséquemmenl la variation du cours de l'es- pèce. « Charles VII ne faisoit faire aucun pied • nouveau ou changements de finances. » (Eloge de Charles VII, p. 7.) — De là < pied fort,* encore sub- sistant, pour désigner une pièce d'or ou d'argent, trop épaisse ou trop forte. — 4» « Cent de pié^ » infanterie : N*en force de chevalerie N*en gent de pié, n*en forteresse Ne en amis, ne en richesse Ne cuide pas que rien te Taillent. [Ms. 68i2, f. 47./ Quelquefois pié seul avoit cette signification : Ghascune me fu garnie De pié et de chevalerie Le cri et le bu Ten ouoit Mes nus hors saiUir si n'osoit. (Id, f. 7i.) 5** Article, point sur lequel on doit mesurer sa conduite ou ses démarches : Prince qui veult aultrui bien guerroyer, Veon comment son propos accomplisse ; Et luy convient .ix. piez estudier. Vivres luy fault, argent po(irs*aiaier. Gens qui ne soient pas mois, Larges en dons, de mensonges forclos, Persévérer tousjours et sans butin, Soiez humains, n'ayez jà hostel clos, Fay saigement et regarde la fin. (Desch. f, iSS.J Expressions : i» « Perdre le pied, ■ c'éloit autre- fois une punition pour le larcin. On lit dans les < Etabltssemens de France » cités par Laurière, Gloss. du Dr. Fr.: « Li lieres est pendable qui emble « cheval ou jument et qui art meson de nuit, et cil < perd les euls, qui emble riens en moutier et qui < fait fausse monnoye, et qui emble soc de charrue ; • et qui emble autres choses, robe, ou deniers, ou < autres menues choses, il doit perdre l'oreille el « premier mefTait, et de l'autre larcin, il perd le « pied. » — 2* « Mettre quelqu'un en lieu où il ne « voye pas ses pieds, • le mettre au cachot. (Cymbal. mundi, p. 70.) — 3o On disoit d'une personne joyeuse du succès d'une affaire qu'elle « ne marche de pied « en terre. » (Cotgr.) — 4» De celui qui marche avec affectation, qu'« il va d'un ci^d sur l'autre.» (Cotgr.) — 5* De celui qui a les pieds tortus, qu'« il a \epied « gaillard. > (Oudin.) — 6* De celui dont on connott le défaut : • Je scais sur quel pied il cloche. » (Cotgr.) — 7* « Faire selon la jambe le pied, » c'est régler sa conduite suivant les circonstances. (Cotgr.) — 8* « Prendre pied à une chose, » y compter, s'en fâcher. (Cotgr.) — De là « prendre mauvais pied, » être chagrin : « Quant ils furent venuz, il leur compta comment il estoit travaillé chascune nuyt de ses songes et qu'il y prenoit mauvais pied ; qu'il luy sembloit que se aucun chevalier venoit, il luy cnalengeast la pucelle, et ne la pourroit nullement deffendre. » (Perceforest, 111, f. 86.) — 9^" « Tenir pied à boule, * fagon de parler empruntée du jeu de quilles, suivre une affaire de près, l'avoir à cœur, suivant Cotgrave. Oudin l'explique par être ferme. — IC « Tenir pied ferré, » tenir ferme, résister, s'opposer avec force : Messlre Ambroise de Lorrè Foucault, deux yaULans hommes d'armes Tousjours leur tindrent pié ferré Et là firent maintz beaulx faits d'armes. Vif. de GhMlM VII. I. p. 114. 11* < Etre planté sur le pied gauche, » avoir une attitude forcée dans le sens propre ; au figuré, être mal à son aise. (Cotgr.) Cette expression, empruntée PIE - 2 à l'exercice des armes, signifioit aussi être en état de défense : ■ Je Tus très étonné de les trouver sur • le pied gauche, el à3os à&s prétentions sur plu- • sieurs chefs. • (Mém. du card. de Retz, III, !iv. V, p. 425.) — 12* ■ Demeurer pificoy, «attendre l'en- nemi de- pied ferme. ■ Gens à pié ne doivent jamais ■ requérir les ennemis, mais doivent tousjours ■ {/«mourir ;]j^ (^otf et garder leur âme, et trouver ■ toutes les subtilitezqu'ilz pourront de faire mar- • cher. • (Le Jouvenc. f. 81 .) — - Descendirent les • ennemis du Jouvencel en grant orgueil.... et le • Jouvencel lesat^lendoit de pie^uo^ sans bougier.- (Le Jouv. ms. p. Ut.) — 13° • Mettre son pied avec « celui d'un autre, » l'aider, le soutenir. Se joindre à lui pour combattre : ■ Si la personne d'ung petit ■ chevalier, comme je suis, vous peult ayder, je « meHray mon;)j£davecquesle vostre.* (Percef.lll, S. 85.) — 14* On a dit d'une armée qui plie : • 1^ > pied perd la force. ■ Et de tel part lea rasaillirent.... Si les convint arrière retraire. Si torna lor tel à contraire Car ceste nuit à la vesuré U perdi la force le pié. (Ma. 6813, f. 68.) 15* • Tenir les piedi * avec quelqu'un , le soute- nir dans une affaire. (Oud.) — 16° • Etre surpieds,' se soutenir. (Gér. de Nev. 1" part, 86.) — 17° • Avoir ■ pied • paroit avoir la même signilication. De là • D'avoir pied, • chanceler, perdre l'équilibre. ■ 11 ■ n'a pied qui le puisse souslenir, ains cliet ù terre.* (Lanc. du Lac, 11, f. 50.) — 18° • EsLre entre piez, > être foulé aux pieds : J'aim mieulz morir, jà ne demeure Puisque fortune me court seure. Et que la mort pour moi labeurs Qa'eKtre entre pwz. (Frais». Poêi. p. tii.) 19» « Etre entre le pied et le carreau, . se trouver f)ressé de tous câtés par la misère ou le danger. Coter.) — 20* ' Etre quelque part du pied jusqu'au ■ talon, > s'y trouver en personne : '« quent de Ftandrea n'i (u I n'iua I - Oua je ne po ïeir por l'ombre, /'ifs. 68tS, f. 80.) 21* S'engager dans une affaire « jusques à la • semelle du pied seulement, • c'est-à-dire y pren- dre peu de part, s'y intéresser légèrement. (Cotgr.) — 22* - S'arrêter de pied, • s'arrêter tout court. (Arr. amor. p. 160.) — 23» ■ Demeurer sur pied, • rester dans le même état. (Petit Jean de Sainlré, S. 386.} — 24o < Ne tourner pié oe cbief, ■ ne se onaer aucun mouvement, abandonner ses pro- jels; Et les Francoia «^ui aont en (prez De coaquerre pne et honnor S'iBsesiblereni, dont deshonnor Avint au ronnnie et grant mescbief Car U ne loma pié ne ehief. (Ut. 6818, f. 68.) 25« < Mettre à pié ■ quelqu'un, le culbuter, le supplanter. (Percef. IV, f. 46.) — 26° • Aller à beaux • ptedisaaslance, «se disoit d'une personne ruinée et sans ressource. (Nuits de Strap. I, p. 50.) — ï- PIE > Aller àpiedsanschevaNnla même signification, dans Ger. de Nevers, 1" part. p. 57. — 27* De là l'expression flgurée • être à pie, • pour être sans ressource, être mal dans ses affaires. Henri, roi de Gaslille, voulant retenir auprès de lui Du Guesclia qui l'avoil mis sur le trône, lui dit : ■ Haa .' Berlran ■ je suis à pié, si vous me laissiez. > (Ménard, p. 380.) — 281 On appeloit autrefois les roturiers ■ gens à pié, • par opposition au mot > chevaliers* dont on se servoit pour désigner les ■ nobles. ■• (Chron. de Saint Denis, U, f. 14.) ~ 29- . Le peuple ■ de pié • paroit avoir une signilication plus par- ticulière dans la Chron. de Nangis, sous l'an 1215. C'étoit vraisemblablement les roluriers qu'on nom- moit • vilains, » en latin plebs pedestris. manus scilicet rusticana. — 30» ■ Déclarer un héritage du ■ pied et de la bouche, • le désigner en l'indiquant du pied et en disant quel il est. [N. G. G. I, p. 3-18.) — 31° . Mettre pied à loy, • rentrer • dans la loy • où les privilèges de la ville, en donnant caution • de satisfaire it tous les devoirs de bourgeoisie ; • ce qui est accordé à celuy qui étant bourgeois • devient comme forain et abandonné (te la loy de > la ville. > (Lauriëre citant la Coût, de Lille.) On trouve la même explication dans le Coût. Gén. 1, p. 772. — 32' ' Avoir bon pié bon œil. ■ (J. d'Auton, Ann. de Louis XII, u. 305.) —33° Le mot ;)tëd, joint à diiïérents verbes de mouvement, se prenoit dans le sens de « personne. ■ On disoit ; • Pié n'en • eschappera • pour •'personne ne se sauvera. ■ (Contin. de G. de Tyr, Mart. V, p. 596.) — • Porquoi ■ n'atendiezque je fusse venu.... Si je venisse à • temps, jà n'en alast un piez. » [Rou, p. 43.) — ■ 11 cuidast bien que jamais n'en deussent pié ' retourner. • (Histoire de B. du Guescl. par Mén. p. 255.) Plus en acciat de la moitié Jà n'en laissast aler un pié. (Brut, f. 69.) Quelquefois on remployoil au même sens avec d'autres verbes, comme eu ce passage : > Je n'avoye ■ lors avec moy pié ne compagnon de tous mes • gens. • (Joinv. p. 29.) — ■ Pié n'en trouva, » ne trouva personne. (Vig. de Charles VU, I, p. 175.) — De là • n'y faillirent pié ne point, • aucuns n'y manquèrent, tous s'y trouvèrent : Et puis deux mille Trancs arcbiers... Sans les coustilliera, guisarmiere Qm n'y faillirent pie ne point. fVig.deCh. Vil, p. 106.) 34° On disoit à quelqu'un qu'on vouloil faire par- tir brusquement : • Et haut le pied. ■ (Cotgrave.) — 35° • Sar pié, * sur le champ, aussit(M.(Nouv. Goût. Gén. H, p. 66.) — • ?imt pied mise au droit de son ■ vivre et soustenement, > mise aussitêt en passes- sion de son droit. (Bout. Som. Rur. p. 560.) n veult vostre Tait conseiller Et les parties appolncter Et puis après rendre l'arrest Sur pieds, sans plus y faire arrest. (G. de la Signe, 148.) 36° ■ ?>Mrpied, sur bille, > en hâte, en diligence : l.ors ceux de l'embusche arrivèrent Incontinent nir pied, iw bille. Et eulx avec leurs gens entrèrent Plainement deus icelle ville. (Vig. de Charles Vil, p. 8.) PIE -a 37'.PouPSuivpeoupie/er^,« poursuivre de près, i (Cotgr.) — 38* Au figuré ■ imiler à pied levé, . de Srës, en marchant sur les mêmes Iraces. Celte façon e parler éloil nouvelle du temps de Joachim du Bellay. On lit dans ses œuvres, p. 11 : • Imiter à « pied levé, comme n'a gueres a dict quelqu'un, les ■ plus fameux auteurs. > — 39- Dans un autre sens ■ prendre iiuelqu'un au pl^ levé, > le prendre au dépourvu. (Cotgr.) — 40* De là • repondre à pied ■ levé, • répondre de iravers, sans s'être préparé. (Colgr.) — 4f. A pied de plomb, ■ lourdement, d'un air gautîlie. [Colgr.l — En bonne part, prudemment, avec réflexion. {Oiid.) — 42* • A pied de pompe. . flèrement. avec dignité. (Colgr.) — 43* • Etre pied k ■ pied • avec quelqu'un , être tout près de lui. (Cotgrave.) .... Leur a dit que soubilevent Se TOiM mectre vietement, El encores ung lévrier ou deux Pied à pied sont avec eulx. (G. de la Bigne. f. iiA.) 44° De là l'expression • aller pied à pied, ■ aller ensemble. ■ Je vous promes, dist Berlran, que je « m'en yray pié à pie avec vous. ■ (Tri. des IX Pr. p. 536.) — 45" ■ Venir pU estant. • promptement ; ■ Vint un espie Johan d'Ibelin seignor de Daruth, ■ qui le (ist assavoir la venue des Ë^ens l'empereor « et tout lor entendement, por quoi il viRtpîécs/ant • en Acre, et amena tant de gens com il pout avoir.* (Conlin. de G. de Tyr, Mart. V, c. 705.) — 4G- . De ■ franc pied, ■ sans balancer, sans hésiter. < Geste < proposition ne peut estre du commencement ■ digérée ; ores que quelques-uns y condescendis- « sent de franc pied. • (Lelt. de Pasq. 11, p. 297.)— 47» ■ En pied montant, • s'est dit en termes de chasse par opposition à l'expression • en plaine. ■ ■ Le cours sera assis à l'une des saillies du bois, ■ en bon vent et s'il est possible, que ce soit en > quelque plaine ou en pied montant. • (Fouill. Tén. r. 119.) — 48'.Toutd'unp(ed. ■ àrasdeterre. (Colgr.) — 49" De là • mettre à plain pié, • raser, mettre à ras de terre. (Colgr.) - 50* ■ Mettre sur le ■ plein pié, • établir une chose, la rendre solide. (Cotgr.) — 51" ■ Etre à pied porté, • être en situa- tion commode, être à portée. (Cotgr.) — 52* > Apied • séché, > après avoir mis pied à terre : Les autres Angloys du marcha, Cela Tait, l'yale ei Kaignerent, Et illeçquea à piediechi Bien BiK vingts FraDcova ai tuèrent. \lg. de Cha\n Vit, p. 186. 53° • Faire tenir à quelqu'un pied en soulier, • le réprimer, le rendre docile. (Colgr.) — 54" • Mettre a a son pied ce qu'on lenoit à sa main, ■ s'exposer k le perdre, le lâcher : For ce, ce qu'on aa main lenoit A son pié mètre ne vouloit. /'Ifi. 6aiS, f. 19.) 55" • Se tenir sur ses pieds de derrière, • élre fier, garder son quant à soi, se cabrer comme les chevaux. (Uém. de Bassomplerre, I. p. 3iO.) — 56* On disoit proverbialement, d'une personne qui va partout sans jamais rien payer, qu'elle ■ a les ■ pieds blancs. • (Cotgr.) U ajoute que celle façon I- PIE de parler vient de ce qu'aulrefois, en France, on ne faisoit payer aucun droit de péage pour les chevaux qui avoieal les quatre pieds blancs. (Vov. ci-après cheval aux quatre pieas blana.) — 57<> En parlant d'une fille déshonorée: • Etie > en fèr à « pied. • (Colgr.) —58* Pour désigner un homme mal à 500 aise, on disoit < qu'il avoit les pieds • froids. ■ (Cotgrave.) Dans une signidcation plus particulière, • avoir froid aux pieiu, ■ élre jaloux. (Id.)De làpeut-élro celte façon de parier encore en usage dans quelaues provinces: ■ Mourir d'a- ■ mour et de froid aux pieds, ■ c'esl-à-dire de jalousie. — 59* On exprlmoil la résolution où l'on éloil de ne sortir d'un lieu qu'à U mort , par cette expression: • Jamais ne parliray de céans, qoi ne ■ me portera les pieds devant. > (Arr. amor. p. ^.) — 60* [In homme à qui l'on doit -rendre les pi«d>, ■ désigne un homme sans esprit, une bêle: Et qui vit de Tcmme eo aerrice Brief, on luy deuat fendre le* pied*. 61* • Avoir les pieds cuits ■ désignoit l'impossi- - bilité de fuir: • U frappa sur le malheureux de la ■ lance, lellemenl qu'il le porta mort à terre, et ■ pour ce dit vray, qui dit: aller ne s'en peultqui • les pieds a cuiz. > (Perceforest, 111, f. 157.) — 62* < Avoir quatre ptfds dans deux souliers, ■ se disoit d'une femme enceinte. (Oudin.) — 63* ■ Faire < des pieds neufs, ■ accoucher. (Oud.) — 64' ■ Pié * fourché • s'est dit des animaux qui ont le pied fendu en deux, dont la corne ou le pied se partage en deux précisément. On appeloit • impostdupiêd > fourche, > le droit qui se lève en aucuns lieux sur la venle et le transport du bétail gros et menu. (f.aur ) — 65* > Pied clos. • Du Cange, Gloss. laU au mot Anima/, explique aniTtial ad pedem elau- sum, animal au pied eios, celui qui ne divise point la corne de son pied ou qui n'a point le pied fendu. De cette définition, il s'ensuit que le pied clos est opposé au «pied fourché •; mais on ne peut pas en conclure que te lièvre, par exemple, dont le pied se partage, soit du nomore des • botes au. pied * fourché. • Pour s'en convaincre, il ne faut que tire deux passagesdu LevitiqueetduDeuteronoroe, aue Du Cange rapporte lui-même. MoTse, parlant des animaux dont l'usage éloit interdit aux Juifs, dit: De ha autem quœ ruminant et ungnlam non /Indunt, comedere mm debetis; ut eamelum, lepù' rem, ehœrogrillum, (Oeuter. col. 14.) Vous ne mangerez point de ceux qui ruminent et n'ont point le pied fendu, comme le chameau, le lièvre, le lapin. Chœrogrillus est la même chose que emU- culvs, suivant les interprètes. Le lièvre, le lapin et les animaux qui ont le pied comme ceux-ci, n'ont donc point le ■ pied fourché, • migutam non Ândunt. Ils sont donc compris dans la classe des bêles au pied clos, et c'est de celle espèce de bêtes qu'il faut entendre les concessions ou défenses de chasse où se trouve l'expression au pied clos. Oo la rencontre, celle expression, dans un Kcta de l'an 1312. (Très, des Charl. layette, Rooen, I, n* 16:, vol. XllI, pièce 18.) C'est un échai^ entre le roi PIE — 295 — PIE Philippe-Ie-Bel et Enguerrand de Marigny, son Gbambelian, « de la garenne près de Mangny et • d'aucuns fiers en la chatellenie de Gournay avec • la chasse à la bite au pied clos et au chevreuil. » Ces derniers mots sont remarquables: le « che- • vreuil » est formellement distingué de la « bêle • ao pied clos • comme une différente espèce de gilMer. Il r^jilte, de ce que nous venons oe dire, que c'est le partage de la corne ou du pied en deux aeolement, ungula hifida^ qui constitue le • pied « fourckié« » et que le partage en trois ou quatre au lièvre ne le tire pas de classe du pied clos. Ainsi, pied clos p^^roit devoir s*entendre particuliè- rement des animaux dont les pieds ont plusieurs divisions, et qui peuvent les < ouvrir » pour ainsi dire et les « clorre » suivant l'usage qu'ils en veu- lent faire. La définition que Du Gange donne de cette expression conviendroit mieux à celle de pied rond ci-après. — fô» bis. « Pied rond. » On nommoit « bétes au pied rond^ • le cbeval , le cha- meau, le mulet, l'âne. (Cotgr.) C'étoit aussi le droit qui se percevoit sur ces animaux, lorsqu'on les ▼eodoit. (Id.) — 66" • Un cheval aux quatre pieds « blancs » ne devoit aucun droit de péage, suivant une ancienne coutume établie en France, dont Cotgrave fait mention. Comme on a dit de là figu- rément, en parlant d'un homme qui pouvoit aller partout sans rien payer, qu'il « avoit les pieds • blancs » ; l'expression de « cheval aux pieds « blancs » auroit pu signifier une personne en possession d'un pareil droit de franchise. (Cotgr.) On l'employoit plus souvent par allusion au démut d'un cheval qui a les quatre pieds blancs, pour désigner celui qui promet beaucoup sans jamais rien tenir, et sur les promesses duquel il ne faut pas compter. (Cotgrave.) Se TegUse pour toi ne prie.... N'en terre de ta seictneurie N*en force de chevalerie Ne cuide pas que rien te vaillent Mes chevaux au pié blanc faiUent Et régUse à nuUui ne faut. (Ms, 68i2, f, 47.) 67* « Mettre ez piVcfs » un oiseau, signifioil, en termes de fauconnerie, lier un oiseau : .... Enz ex piedz en Tbeure le miat Dez oncques q[u'il y fust venu Si fut de luy si bien tenu Qu'oncques du pied ne lui vola. (G, de la Bigne, f. 123.) Et le iaulcon ez piedz la mist, (Jd. xbid, f. 46.) 68* « Les pieds ou foyes » du cerf, en termes de cbasse, sont les verges, les marques qu*il a emprein- tes sur la terre en marchant : ■ Il y a difTérence « entre les pieds des bestes mordantes et ceux des « cerfs. Car ceux des ours et sangliers se doivent « nommer traces; mais ceux des cerfs, chevreulx, « dains et rangiers se doivent nommer pieds ou « foyers ; tous deux sont bien dits. ■ (Fouill. Vén. f. 36.) — Charles IX (de la Chasse, p. 93) distingue trois espèces de pieds de cerf: le « pied de veau, le « pied trace de sanglier, et le pied de nasselle. » — 69* On disoit proverbialement : « Taire ou trous- « ser le pied de veau, • pour lever une jambe et la jeter en arrière eu dansant. (Cotgrave.) — 70® Par extension, faire la révérence d'un air gauche, saluer comme les paysans. (Id.) — 7i« De là < pieds de < veau, » révérences trop affectées: « Forces pieds « de veau à cul ouvert. » (Dial. de Tahur. p. 16.) — 72« « Quereller sur un pied de mouche, » querel- ler sans fondement, sans sujet, pour une chose de peu de conséquence, comme firent M. de Saint-Pal et M— de Bassy, à l'occasion d'un manchon : • Pour • ce querella l'autre sur un pied de mouche. » (Brant. Cap. fr. III, p. 395.) — 73'' « Chercher cinq « pieds à un mouton, » demander une chose impos- sible. (Cotgr.) — 74" Un avocat reçoit volontiers de son client quelques pièces de gibier. De lu cet ancien proverbe: « A l'avocat le pied en main. » (Cotgr.) — 75* « A pié de grue, • avec irrésolution, sans se fixer, par allusion à l'usage des grues, qui se mettent tantôt sur un pied, tantôt sur l'autre. (Cotgr.) — 76» « Pieds de porc au son, » espèce de ragoût. (Rab. t. IV, p. 252.)- 77- « Pié dechevau, » terme usité au jeu de la • pincemerine. • (Froiss. Poës. p. 385.) — 78' « Pied de vautour, » serre de vautour montée en cure-dents: « Pied de vautour • d'argent doré. » (Arresla amorum, p. 145.) — 79* « Pied de chèvre, » bâton ou fer en façon de levier servant à bander l'arbalète. (Le P. Daniel, Mil. fr. I, p. 423.) — Fauchet le définit au même sens: « Le bout du bendage encorné servant à • bander l'arc des cranequiniers. • (Orig. liv. U, p. 121.) — On appeloit aussi « pied de chèvre, » un instrument dont on se servoit pour l'artillerie et dans les assauts: « ]in\oyezmo\ des piez de chievre, • Ce porteur vous dira la cause pourquoi je suis « allé au dit siège. » (Duclos, Preuv. de Louis Xï, p. 398.) — « Pour donner par mine assault, quant « vous verrez votre opportunité, vous convient « avoir cent cinquante piez de chievre, seize joues « de pons, vingt quatre eschelles doubles grandes « et fortes et quatre renés pour souslenir quatre « hommes d'armes de front , qui ayenl de trente « six à quarante piez de long d'en hault. • (Le Jouvencel, ms. p. 292.) — 80* Le « pied de chat, • sorte de mors. (Oudin.) — 8f • Pied de colombe « ou colomb, ■ plante qu'on nomme aujourd'hui pied de pigeon. (Cotgrave.) — « Prenez do l'herbe « vulgairement appelléepi^d de colomb, autrement « herbe Robert, et l'ayant pillée en un mortier, • exprimez en le jus. » (Fouilloux, Fauc. f. 40.) — 82' • Pied de coq, • fumeterre. (Cotgr.) — 83* « Pied « de canard, • plante qu'on nomme aujourd'hui pê^d d'oie. (Cotgr.)— 84'' « Piedàe jars, » plante, pied de canard. (Cotgrave.) — 85° • Pied d'oison, » la même. (Cotgr.) — 86» « Pied de corbin, » renon- cule. (Cotgr.) — 87» • Pied de corneille, » chien- dent. (Colgr.) — 88« « Pied de loup, » espèce de plante. (Cotgrave.) — 89» « Pied de Milan, » autre espèce de plante. (Colgr.) — 90» • Piedde poulain, » pas d'âne, plante. (Cotgr.) — 90' bis. « i^îWd'Alexan- « dre, • pariétaire d'Espagne. (Cotgr.) — 91 <>« Pê^d» « corniers. • En termes de gruerie, des arbres que Ton laisse aux coins des ventes pour enseigne et que l'on marque du marteau des forêts et du mesu- reur, afin de connoitre l'étendue, les limites et PIE — 296 — PIE exlrémilés des ventes, pour ne pas les élargir. (Laur.) — 92* « Pied bornier, » arbre planté entre deux héritages pour en marquer les limites. C'étoit aussi le même que pied cornier ci-dessus. (Cotgr.) — 930 • Hayes à pi^d. » La coutume de la Salle déclare immeubles « les colombier, porcbil, carin « et fournil s*ils sont séparez des autres édifices.... « Estalons de blanches espines , pierres de grès. « Tous arbres renforchez et porlans fruicls, vignes, « ballots à lestes, cbesnes de soixante ans et en « dessus, bois à taille ordinaire, hayes à pied et un « gauquier, en la court : et le surplus des édifices, « bois montans et croissans sont reputez pour « meubles. » (Coût. Gén. 11, p. 909.) — 94* « Bois « kpied^ » bois réputés de même nature que les bois de haute futaie, et distingués de ceux qui croissent sur des fossés: « Un censier peut copper « bayes d*espine ou autre bois faisant clôture à • bouche d*homme et espincher bois montans ù six « ans ballots à teste à trois ans, et couper bois à « 'pied à six ans, le tout en temps convenable. » (Coût, de la Salle, Coût. Gén. II, p. 914.)— 95o • Pied « coupé, • les grains après le pied coupé, c*est-ù- dire, en termes de palais, qui ne sont plus pendants aux racines, sont amobiliés: « Sera entendu pied « coupé à scavoir pour terres labourables, dimage, « terrage, tout ce qui sera despouillé et coupé au « jour du trespas, oresqu'il ne fut lié ny engrangé. * (Kouv. Coût. Gén. IL p. 124.) — En cas de mort du propriétaire d*un héritage, « la censé se devra « entretenir, pour autant qu'elle auroit à durer. « Mais rhoir apparant succédant auroit à son « proffit le terme qui escherroit ensuyvant le dit « trespas, pourveu que au jour d'iceluy trespas les « adveslures n'eussent pied covppé: auquel cas « l'héritier meublier auroit et profiteroil du dit • terme ensuivant le dit trespas comme chose « ameublie. » (Coul. Gén. 1. 1, p. 823.) — C'est ce qu'il faut entendre par paiement du pied coupé: « Par le trespas d'homme ou femme possédant « fief ou alloet, en tel estât qu'il sera, escberra ù « son hoir propriétaire lequel sera tenu rendre à « l'herilier mobilier labeur et semence ; et si le dit < fief estoit baillé à censé, le dit héritier mobilier « aura les termes escbeus et le payement du pied « coupé. » (Nouv. CouLGén.lI, p.123.) — 96-«Pted « de fief, • fief dépecé, démembré, dont il ne reste plus que le sol ou la glèbe. Pasquier dit, à propos i de cette expression ou mot composé : • Bel est aussi « V2ibrégemeni de pied de fief tant rechanté dans « la coutume de Touraine; car ce mot ne sonne « autre chose que le fief qui est dépecé etdemembré, « lorsque le vassal s*en joue pour sa commodité, « par aliénations et transports. ■ (Rech. p. 706.) — 97* Les serfs ou • hommes de corps reputez du pied • d'une terre, » étoienl des serfs attachés à la glèbe d'un fief. On les vendoit avec le fond : « Tous hom- « mes et femmes de corps sont de poursuite en « quelque lieu qu'ils aillent demeurer, soit lieu « franc ou non , et les peuvent leurs seigneurs « reclamer et faire reclamer si bon leur semble ; « car telles hommes et femmes de corps sont censez • et reputez du pied et partie de la terre. » (Coût. Gén. 1. 1, p. 463.) — 98* Le • pied saisit le chef • signifie, en termes de jurisprudence, qu'un édifice suit le droit du sol sur lequel il est assis. La coutume de Chaalons , art. 143, interprète cette sentence autrement : • A savoir qu'on peut lever son édifice < sur la place tout droict à plomb et à ligne si baut • que bon luy semble, et contraindre son voisin de • retirer cbeverons et toutes autres choses portaos « sur la place, por quelque temps que les choses « ayent esté en cest estât, et fût de cent ans. » (Coût. Gén. 1. 1, p. 499.) — 99* « Avoir bon pié » quelque part, pour y être établi solidement; au propre, sur un fonds solide : • Or advisez doncqoes « que c'est que de suivre la court qui n'y a bon pié • et grant fondement. » (Le Jouvenc. ms. p. 23.| — C'est le même sens dans cette espèce de proveroe: « Qui n'a bon pié, (bon fondement) il ne peut faire « chose qui vaille. • (Froissart, liv. 1II« p. 314.) — 100* Dans un sens encore plus figuré, « prendre « pié • s'est dit d'une succession sur laquelle on n'établit, on ne fonde son droit que lors de la mort de celui dont on hérite : « Prendra pied la succes- « sion, à scavoir pour ceux que l'on voudra dire ■ estre mort, au jour du trespas, etpourlesabsens « au bout de trois ans ensuivant leur absence. » (Coût, de Hainault, au Coût. Gén. t. II, p. 124.) — 10|o « Au pied, » au bas: • Sera la ditte déclaration « cscrite et signée tant par le dit notaire que tes- • moings au pied ou au doz de la ditte escnture. • (Coût. Gén. 1. 1, p. 842.) — 102* « Pied du mur, » mettre au pied du mur. Nous remarquerons que cette expression figurée parolt empruntée des anciens tournois, où les combattans attendoient au pied du mur leurs adversaires: < Les chevaliers la « royne estoient tous prêts et appareilliés de jouster < qui attendoient au pied du mur ceulx qui à eulx « dévoient jouster. » (Mod.f. 256.)^Delà « laisser « 2i[i pied du mur, • pour refuser le combat. Mars, parlant de la paix faite en 1539, entre François I" et Charles V, s'exprime ainsi : M'ont laissé sans saUade et harnois Au pied du mur, et s'accordent ensemble. Uén. de Du Bdlay, t. VI, p. 408. 1030 • Passer les pieds du lict, » en termes de coutume, désignoit Tactiou de consommer le mariage : « Par la coustume générale de la comté « de Ponthieu, la femme après le trespas de son « mary, si elle le survit, depuis qu*el1eestconjoincte m par mariage et paése les pieds du lict pour cou* « cher avec son mary, acquiert et a acquis droict « de douaire coustumier. • (Coût. Gén. 1. 1, p. 671.) — 1040 On appeloit • tiers pied, » un trépied. (Cotgr.) — De là Texpression « en tiers pied^ » en forme de trépied, employée figurément dans ces vers où Ton dit du calvinisme : Mais après longs combats pour cïosture du jeu Au lieu d'avoir banny le lutbérianisme En liera pied se planta chex eux ranabaptisme. Patq. Œmt, Mod. p. SOf. 105* « Pied du Cousteau, » jeu auquel jouoit Gar- gantua. (Rab. 1. 1, p. 141.) — Le mot pied subsiste PIE - 297 - PIE pour signifier une mesure de douze pouces. On dis- linguoit autrefois : IO60 « Le pied de Clermont, » il avoit onze pouces. (Colgrave.) — 107» « Le pied de « Engoulesme » éloit d*un seizième plus long que le pied de roy. (Cotgr.) — 108* • Le pied de terre, • en usage aux environs de Bordeaux pour Tarpen- tage, excédoil le pied de roy d'un peu plus d'un builième. (Colgrave.) — 109« « Le pied de bois » ou « pied de ville, » plus long que le pied de roy des cinq huitièmes d'un pouce, servoit à Bordeaux pour mesurer le bois de charpente. (Cotgr.) — liO* « Le « petit pt^d, » à l'usage des maçons et charpentiers, étoit de quelques pouces moins long que le pied de roy. (Cotgrave.) — ill" De là l'expression figurée • reduict au petit pied^ » en parlant d'un homme Soi diminue sa dépense. (Cotgr.) — 112<» On enten- oit par • pied de règle » une mesure semblable à notre « pied de roy. • (Coût. d'Alost, N. C. G. 1. 1, p. 1120.) — 1130 • Pied de main » paroit mis pour exprimer une longueur, à peu près la même que celle du « pied de roy » qui se mesure avec les deux S oings, séparés l'un de Tautre par l'extension des eux pouces, dont les extrémités doivent se toucher un peu : « Les gluaus à piper doivent avoir ung « pied de long à pied de main, et doivent ficher sur ■ la branche. » (Modus et Racio, fol. 90.) — De là le mot composé pié-main avec la même signifi- cation : « Les gluos à piper doivent avoir un pié à • pié-main de long. • (Modus, f. 184.) — 114* « Plain « pié » s'employoit dans le sens ou nous disons « un bon pied, • un pied tout entier : lÀ rois 8*aîre et le requiert ; En Teaume moult grant cop le fiert, Que plain pié est la besague, Parmi le fort espié, fenie. (Parlon, f. 136.) Cette expression, prise figurémentdansun autre •adroit, exprime l'exactitude avec laquelle Partono- pex promet de suivre un conseil, sans jamais s'en écarter en rien : Dame, fit- il, ceste leçon Ai bien apris, et c'est sermon Que jà, por nule riens vivant, N'istrai plain pié de cest conment. (Jbid, f, iSi.) 1150 « A pied, • avec mesure, avec prudence. (Cotgr.) — 116** • Pied pied, • même sens. (Colgr.) — 117* « Prendre pi^d à quelqu'un, » se modeler sur lui, régler sa conduite sur celle d'un autre : « Nous prendrons pied à vous. » (Percef. IV, f. 59.) — !18«» • Prendre /?t^d, » s'accorder, en termes de musique, suivre la mesure d*un instrument. (Per- oeforest, V, fol. 63.) — 119* En appliquant ce mot à la « mesure » des pas dont les danses sont formées, on a pu nommer • pié de Braibant, • une sorte de danse dont parle Froissart dans ces vers : Sauroit-Q juer tant ne quant Ne danser ^n pié de Braibant k U manière de jadis. [Poêi. p. ^3,) 120* « Un ame à tout pied, » selon Cotgrave, un esprit propre à tout, capable de s'occuper des plus grands objets comme des plus petits. — 121» La signification àepied, mesure, transportée à celle de la chose mesurée, a pu faire employer ce mot pour vm. « portion, partie. » 11 paroit qu'il faut l'entendre en ce sens dans les passages qui suivent: « S'il y avoit « en lâchasse court four, moulins, ou pressoirs « bannaux, le dit aisné seroit tenu de bailler à ses « dits frères et sœurs recompense en pied de « terre, » c'est-à-dire en portion de terre. (N. C. G. t. II, p. 1053.) — L'abbaye de Quecque étant fondée par le comte de Boullongne «... à cause de la fonda- « tion et dotation d'icelle, luy appartient le tiers « pied d'iceluy pays de Boullonnois, avec telle • prééminence qu'a le comte d'iceluy pays en ses « terres. • (C. G. 1. 1, p. 705.) — 122» Pied mesure, appliqué au « tems, > signifioit « moment, • espace, mesure de temps, comme dans ce passage: Le duc de Bretagne, résolu de faire assassiner le connéta- ble de Clisson, en fut empêché par • le seigneur de • Laval qui le suivoit de si près que toute la nuit il « ne le laissa i/n s^«/ pt^' ester, qu'il ne fust tous- « jours près de luy. Si pensa un petit et refréna son « mal talent. » (Froissart, liv. 111, p. 198.) 123* On ne doit pas à trop haut amour tendre Ne son pié plus que son mantel estendre. (Vat, 1490, 42.) Ki haut monte, de haut descent. Froit a le pié qui plus Testent Ke ses covretoirs n'a de lonc. (P. av, 1300, //, p. 991,) Qui plus estent son pié, or soies entendere, Que son mantuel n'est lonc, drois est que le pié père. Ils. 72i8, fol. 845. 124û Bien escorce qui le pié Uent. (Ms. 7218, f. 292.) 125» Qui n'a cheval, si voist à pié. (Ov. de Arte, Amor, f, 97,) 126* « Mieux vaut glisser du pied que de la lan- « eue. • (Cotgr.) — 127« « A chaque pied, son sou- « lier. » (Ess. de Mont. III, p. 500.) — 128* « A petit ■ pied, grand cas. » (Brant. D" gai. 1. 1, p. 405.) Le passage l'explique. — 129* « Qui veut aller les pieds « nuds, ne doit semer des espines • (Cotgrave), c'est-à-dire qui crache en l'air, il lui retombe sur le visage : i90« Tenés chaud le pied et la teste; Au demeurant, vivez en beste. (Cotgr.) C'est-à-dire • ne vous souciez point du reste du « corps. » Piedau. Valet de pied : • Neptune... s'enflambe « de cholere.... et commande de faire venir à soy « son trompette, lequel... il envoyé à la montaigne « iEolienne... et luy encharge d'aller trou ver ce roy « tel quel.... eL... de luy dire de sa part toutes les < injures qu'appartiennent à gens de peu.... et qui « conviennent a uh gueux et a uniacquayptedati. » (Merlin Coccaie, 1. 1, p. 348.) ' Pied d'estraii. [Piédestal : « La dite viz garnye « de piedz d^estrailz, accoudouer, basse, chappi- « taux. • (Biblioth. de l'Ecole des Chartes, 4* série, t. m, p. 63.)] Piedeal. [Aiguillon (?) : « Le suppliant print le « piedeal de ses beufz, duquel il donna un seul « coup par la teste à Jehan Dufour. • (JJ. 185, p. 261, an. 1451.)] Piedeschaux. Pied nu, va- nu-pieds. Pasquier dit des apôtres : « Qui eust jamais estimé en sens « commun, qu'une douzaine de piedeschaux eust 38 PIE - 2fl ■ pu servir de trompelte par tout le grand univers, ■ pour y espandre la semence de noslre religion ■ chrétienne? Dieu exerce sa toute puissance où il . luy plaist. • [Lett. 1. 1, p. 720.) Pled-gris. On l'employoil dans le sens où nous disons pied-plat, pied-poudreux ; * Appelloient les ■ geus des champs.... vilains pitaux, rustiques, ■ pied-gris et paysans. • (Bouch. Serées, III, p. 9.) Pled-leger. Léger, alerle. (Cotgrave.) Pied-levé. [1° Redevance due aux chanoines de Beims par l'archevêque : • Per arreslum palet < archiepiscopum liemensem debcre canonicis • Remensibus quamdain couslumam qaa?. dicilur ■ pied levé. • iOlitn. an. 1263.] — 2° Jeu : < Lesquelz > alerent aux jeux de billes en l'oslel de la Boussi- « caulde;... icellui suppliant qui jouoit au pied . levé. . (JJ. 206, p. 2, an. 1478.)] Pied-poule. Renoncule, pourpier. (Cotgrave.) Pied-sente. On appeloit ■ une pied-sente... un > chemin qui n'est submis à tous usages; et doit ■ contenir deux pieds et demy par lequel l'on peut « seulement aller à pied et non point mener ou • ramener bestes et s y peut mettre planche et sau- • louers. • (Coût. Gén. I, p. 697.) — Laurière, qui cite l'arlicle 166 de la Coutume de Boullenois, emploie la même définilion. (Voy. Gloss. du Dr. fr.) - « On peut prendre le pied-sente pour iler, qui ■ est un chemin privé, parlequel l'Iiommea ledroit ■ d'aller et passer à pied, et est de deux pieds et • demy de largeur. La coutume de Clermont luy ■ donne quatre pieds de largeur. On n'y doil mener ■ charrette. - (Bouteill. Somme Rur. tit. 85, p. 498.) Pleds-nuds. Nom de faction : • Le menu peuple ■ de Normandie, s'étant révolté, prit le nom de > pieds-nuds, ceux de Beausse et de Soulogne, celui > de sabotiers. > (Mém. de Guise, p. 275.) Pled-lerre. Action de mettre pied il terre. De ]à on disoit Hgurément : * Cela a mis pied-terre à ■ l'homme, > pour désigner une ctiose avantageuse et solide dont il avoil profité. (Cotgrave.) Pledtoyeur. Dlmeur. On lit au chap. 21 de la coutume de Clermont, intitulé des dixmes et picd- toyeurs : « Le seigneur dixmier ou son héritier est - tenu présenter un ou plusieurs piedtoyeurs & la • justice du lieu et le fera recevoir avec Ta commu- • nauté; et icelle ouye et en présence d'icelle en . faire prendre le serment. Le piedtoyeur receu et ■ juré comme dessus peut se transporter sur les > lieux des moissons, les gerbes liées il peut pren- • dre et emporter la disme s'il ne trouve le labou- - reur présent. - (Nouv. Coût. Gén. l. Il, p. 887.) Pled-vlste. Léger à la course. (Cotgrave.) Pieffuf. [Espèce d'arbre : ■ Le suppliant print > une poignée ue verges de bois qu'on appelle pief- . fuf. • (JJ. 192, p. 14, an. 1461.)] Piège. [1° « Pedica, piège, c'est las à prendre « besle. ° (Gloss. du fonds S, Germain.)] — . Au- « jourd'hui en siège, demain en piège. - (Cotgr.) — [2* Observatoire : ■ Je ne sgay quant j'auray loysir f- PIE > parler à ma damoyselle... mais tirez voosprèsde • cegrant chesne que veoir povcz au pied de ce • piège. • (Perceforest, vol. V, f. 84.)] Piegae. [Métacarpe; proprement peigne : • Chascun des huit os du piegne de la main est • continuée les premiers os de chascua destmit • dois. • (Mondeville, f. 41.)] Pie grlesche. [Pie grièche : • L*uo d'icenix > esloil habillé de noir et de blanc, en pie gries- < cfie. • [Sat. Uéflippée, les pièces de tapisserie.)] Pielé. De deux couleurs, comme la pie : VaegeUae pielée A, emmi sa voie, trovée. (Fabl. nu. de S. Gertn.) 1. Piement. Pieusement. Ce mot, dans S. Bern. répond au latin pié (p. 154.) — > Nos sages theolo- > giens disent que sans s'en informer d'avantage, • il les faut pie credere; et nous autres rendans « celte sentence latine en nostre vulgaire françois, ' avons dit, piement ou pieusement. • (Pasquier, Recherches, p. 866.) 2. Piement. [Boisson mélangée de miel et d'épices : • Il donna adonks al evesK une juste d'ar^ • gent pleine de piement, laquelle il reçut par • grant doun. > (Hist. du prieuré de Vigmore, dans le comté d'Hereford.)] Piemontolse. Sorte de danse : < Je crov qu'ils • dansèrent la piemontoise et fut question de s'ea- • trebaiser. . (Contes de Desperr. t. Il, p. 100.) 1. Pienne. Pivoine. [Cotgrave.) 2. Pienne. Lisière d'une étoffe : • On ne peut • tixtreenune couverture de laine pignée à sain • plus de deulx aulnes de piennes, puisqu'il y a ■ lisières. ■ (OinIo nuances, t. III, p. 414.) Plepoudreux. [Colporteur : • Si quis exlra- ■ neus mercator transiensper regnum, non habens • icrram... sed vagans, qui vocatur piepoudreux. » (Lois des bourgeois d'Ecosse, ch. 134.)] 1. Piep. [Pair : .Barons nous appelons les picrs • del reaime. • (Lois communes d'Angleterre.]] 2. Pier. Boire : Où il n'euBt sceu aller à pié. Fibrl, Art. ta RbeIDr. Uf. H. M. 13. Qui tient le hanap, se il pie Tant qu'U ait la teste estordia. {M: "7918, f. 19S.) Pomper, raire la queue de pie. Avoir d'or et d'argent à foison, Pier de la plus gourde pie. Mon souhait seroit-il pas bon ? (Coquill. p. 168.) Pierchevoir. [Percevoir : « Et lues ke il pier- • choivenl l'oriflambe l'empereour. et les autres ■ ensegnes ki sont en se compaigaie. • (Villehard. S 521.)] Pierde. Perte, dans Ph. Housk. ms. p. 4. Piere. [Voir Pierre. ■ Piere n'i ad que tute ne • sait neire. » (Roi. v. 982.] — • Que eve seul percer . la piere bise. - (Couci, t. XI.) — • E Deus dist à • saint Piere e as clers, bien le sai : Tu les Pieres, PIE - 299 — PIE e sur ceste piere ferai H'igUse, e ma meisun i édifierai. » (Thom. de Canlorb. p. 79.) — « A tuit furent tronches le teste for que à huit homes seu- lamant ; et à cesle ne pooient fer trancher la teste et ce avenoit por vertu de pieres qu'ils avoient, car il avoient chascun une pieres en son braz dedens entre la cars e la pelle, si que ne paroit dehors, e de co&ie pieres estoit si encanlé, et avoit tel vertu que tant corn Ten Taust soure, ne poroit morir por fer. » (Marco Polo.)] Pleretaln. Chascime ymage ot en sa main Un pUleret de pieretain. (Rom. de la guerre de Troie.) Plereus. [Pierreux : « Et se t'entenle, estoitpi^- « reuse Et ta pensée ert espineuse. » ( Gui de Cambrai, Barlaam et Josaphat, p. 35.)] Plerge. [Route empierrée : « D^enqui au buisson, • et dou buisson outre le pierge^ selonc les terres • Saint Vincent, duques à la bonde Willaume, ke Ton t dit le Flamenc. > (Cart. de S. Vincent de Laon, an. 1270.)] Plerigot. Manganèse, terre minérale, obscure comme le fer. Quand on en met dans du verre fondu, elle le purge et fait venir blanc, encore qu*il soit vert ou jaune. (Cotgrave.) 1. Pierre. [Nom d*homme. De là le proverbe : t Qui troeve S. Pierre à ruis,il n'a que faire d'aller « querre à Rome. > (Scheler, Gloss. de Froiss. sous Vis.)'] 2. Pierre. [!• Caillou : « Et commencierent à < geteir grosses pierres et bruianz,qni confondoient t quan qu'elles aleingnoient. > (Hén. de Reims, S 54.)] — 2^ Prison souterraine : Il la fis! maintenant en une pierre entrer, Puis commanda Tais clorre. par dehors socter ; à cascun jor U fist un peu de pain jeter Par une fenestrele et de l'iaue livrer. Si fu la maisoncele tôt environ fremée. Ht. Sorb. S7. col. 18. Le comte de Flandres « envoya tantost ses ser- gens à Bruges et ût saisir tout ce qu'on peut trouver du bien desAngloisqui fuis s'en estoient... et ceux qui furent pris furent mis en la pierre^ en prison. • (Froiss. hv. II, p. 234.) — On lit ailleurs qu'à son arrivée à Bruines, « furent pris.... tous les principaux, qui avoyent les cueurs Gandois ou qui estoyent soubsonnés de ravoir, et furent mis en la pierre en prison plus de cinq cens, lesquels • petit à petit on décoloit. • (Froiss. liv. II, p. 117.) — 3* [Masse d'un certain poids : « Laine qui vient d'Angleterre, le vendeur doit pour chascun sac rendu 18 deniers ; et s*il poise 36 pierres au poix de 9 livres la piere. • (Péag. de Paris.)] — Le dictionnaire de commerce de Savary, au mot poids p. 1136, dit qu'en Brabant et à Dantzig il y a des poids qu'on nomme pierres. La pierre^ espèce de poids, varioit suivant les lieux, les temps et les cho- ses pesées. Elle étoit ordinairement de douze livres el demie, quelquefois de douze livres, quinze onces à la livre, lorsqu'il s'agissoit de peser le plomb. Si c'étoil de la cire, elle n'étoit que de huit livres ; de quatorze el de quinze livres, quand on pesoit la laine. — On trouve • pierre de laine » dans des lettres de Charles VI, du mois d'octobre 1389, adres- sées au bailli de Vermandois. « Il ait n'a gueres pris et emblé... une pierre de laine, trois boisseaux de sénevé. » (JJ. 136, p. 224.) — 4° Pierres magi- ques servant de charme ; c'étoit un usage établi dans les gages de bataille, deiurer « n'avoir brief, pierre, herbe ou autre chose dont les champions s'aidas- sent, que de la protection de Dieu, et de Saint Georges. • (Bout. Som. Rur. p. 881.) — Le duc de Mercœur, mort en 1623, usoit de la « pierre guer- rière » ou « polemaque. » « C'éloit peut être une pierre ou talisman, qui suivant la physique de ce siècle préservoit d'être tué, d'où l'on voit dans nos anciens gages de bataille, qu'on juroit de ne point porter de pierre, d'herbe, caractre. » (Gouj. Bibliolh. fr. t. XV, p. 139.) — La • pierre d'Israël » empéchoit l'effet des enchantements: « Je prins mon fils que je signay d'une pierre d'Israël, comme il est de coustume pour éviter l'enchantement dont mainte dame en est déçue. » (Percef. III, f. 159.) — On lit ibid. f. 158 : « Le gentil Troylus regarda mouU l'enfant el apperceust qu'il avoit une ensei- gne sur la dextre espaulle de nouvel guarie, car sa chair estoit empraincte d'une pierre que les enfans d'Ysrael entretaillerent en venant en la terre de promission. » — [Voir sous Israël. On attribua aux camées antiques et aux pierres gravées des vertus médicales énumérées dans les lapidaires; on lit dans celui de J. de Mandeville, composé vers 1370 : « Sy après s'ensuyvent plusieurs pierres en- « taillées et orientées , lesquelles sont appelées « pierres d'Israël, selon les saiges philosophes ; les < aucunes sont artificielles, c'est à dire qu'elles ont < été ouvrées. Premièrement, en quelque manière « de pierre que tu trouveras entaillé à l'ymaige du « mouton, ou du lyon, ou du sagittaire, elles sont « consacrées du signe du ciel. » — « Une grand ydre « d'argent doré, semé de pierre de taille d'Israël. » (Inv. de Charles V.) — « Un annel d'or, à une pierre « d'Israël taillée. • (Test, de l'archev. de Reims, 1389.) — D'autres pierres passaient pour combattre le venin : « Une pierre contre le venin, appellée « banzac, comme d'or, pendant à .m. petites chay- « nettes d'or. » (Invent, du duc de Berry, 1416.) — D'autres pierres avaient un pouvoir encore plus surnaturel : « Moût riches pierres en aport (de la « terre du preslre Jean) Qui font resusciter le mort... « De mort ne doutera menaces Cil qui les porte. • (Ruteb.) Comparez la citation de Marco Polo sous Piere. — « Une pierre, appelée la pierre sainte, qui « ayde aux femmes à avoir enfans, laquelle est en- • chassée en or el y sont .iv. perles .vi. esmeraudes, « deux balays, et au dos jr a un escu de France, « estant en un estuy de cuir. » (Inv. de Charles V.) — « La pierre qui garit de la goutte, en laquelle est « enlaillie un roy à lettres en ebrieu d'un costé et « d'autre, laquelle est assise en or à filet et à escrip- « ture au dos sur ledit filet. » (Id.) — 5» Pierres précieuses ou remarquables au point de vue géolo- gique : « Pieires i ad, ametisles, topazes. • (Roi. V.1661.)] PIE — 300 — PIE Fins ciiovrechiefs à or bâtas A pierres et perles dessus Tyssus de soye et de fin or. (Desch. f, 496.] Si i a marcheans de vins De blé, de sel et de harenc Et de soie et d'or et d'argent Et de pierres qui bones sont. (Ms. 72i8, f. 283.) [« Pierre de cristal azurée. » (Inv. da duc d'Anjou, n* 422.) — « Pierre de voirre, fait en manière aes- mail. » (Id. n» 452.) — « A Tenviron dudit reliquaire huit pierres rouges de voirre. » (Inv. de Charles VI, 1399.) - « Un signet en une pierre blanche, ronde dessus, où dedans est taillié un homme nu qui a un enfant devant luy et est assis à flllet en une verge d'or plainne. » (Inventairede Charles V.) — ■ Un grant tableau quarré de bois, ouquel a ou milieu uneNostre Dame, d'une ma- nière de pierre sur le cendre. » (Ducs de Bourgo- gne, tv 4078, an. 1420.) — «Une pierre dechappon, tachée de blanc et de rouge, assize en un annel d'or.» (Inv. du duc de Berry, an. 1416), c'est-à-dire extraite du gésier d'un chapon. — « Ung pot de pieire fondue, avec son couvercle d'or, estimé .XX. sols. » (Inv. de François II, an. 1560.)] — De là l'expression flgurée « s'entretenir comme pierre « en or, > s'embrasser étroitement, par allusion au diamant enchâssé dans l'or. Partonopex et MeUor S'eiitretienent con pierre en or. Il vont en une chambre ensanble For lui vestir si con moi sanble. (Partonop. f. iÙ3.) On disoit aussi « traiter quelqu'un comme la pierre « en Tor, > le traiter avec soin, avec distinction. « Le « bon chevalier se retira droit à Grenoble... l'evcsque « son bon oncle... receut son nepveu tant honneste- « ment que merveilles et les feit loger en Tesvesché, « ou chascun jour eztoit traité comme la pierre en • l\or. • (Histoire du chevalier Bayard, p. 328.) — 6o Grêle : « Un orage, une tempeste, et une foudre « si grand et si horrible descendit du ciel en l'ost « du roy d'Angleterre qu'il sembloit proprement < que le siècle deust finir, car il cheoit si grosses « pierres, qu'elles tuoyent hommes et chevaux. » (Frpiss. I, p. 244.) On trouve « pierre de grelle, » dans la Chron. fr. ms. de Nangis. — 7* [Borne : < Jehan Laisné envoia querre une houete pour esra- « chier et ester une pierre de devise, qui estoit fin « et mette entre ledit Hamel et l'héritage dudit « Laisné. » (JJ. 106, p. 263, an. 1374.) - 8* Maladie : Colinet Guerartde Douvres en la vicomte de Caen, « enlechié de la maladie de la pierre, » est mené à environ sept lieues de là en une chapelle nommée Notre Dame de la Perrelle et y fait sa neuvaine, « en espérance d'avoir garisonde la ditte maladie.» (JJ. 145, p. 376.) Expressions: 1* « Pierre bise, • espèce de caillou dur, poli et luisant. On rappelle encore « biset • dans quelques provinces : Plus vos truis dure que pierre bise. Poet. ST. 4300,1. II, p. 851. 2o « Pierre froide, » peut-être la même que « pierre bise » ci-dessus. On a dit « maczon de « pierre froide, • par opposition à « l'ouvrier com- « mun de pierre de taille. > (Ord. des ducs de Bret. f. 209.) — 3" On appeloit « pierres d'appas, • ûes pierres placées de distance en distance pour faciliter le passage dans les chemins rompus par la pluie. Du moins paroit-il que c'est en ce sens qu'on lit dans la coutume de Richebourcq Saint Vaast : Il est défendu « de faire fouir en manière quelconque sur « les chemins.... sinon pour la réparation des dits « chemins et remeltres les pierres et appas en Viem « et place ordinaire... à faute de quoy... les deffail- « lans succombent en amende ; sçavoir, pour les « pierres d'appas, de trois gros de chacune. » (N. C. G. I, p. 450.) — 4» Les • pierres plattes,* autrement nommées « pressoirs, • étoient des pierres qu'on plaçoit • dans les grands chemins pour la commo- « dite des chevaliers errans qui mettoient dessus « les bestes sauvages qu'ilz avoient tuez à la chasse, « puis les chargeoient de caillouz pour en exprimer « le sang afln que la viande en fût plusmortifOée.* (Percef. YI, f. 98.) — 5« « Pierres sees » ou « cé^» peu t-élre en latin Petrœ cœsœ. Ces pierres, qu'on trouve « dans plusieurs provinces, sont d'une Ion- « gueur extraordinaire , et.... pourroient estre « d'anciennes sépultures. * (Longueruana, I, p. 101.) — 6' « Pierres levées; » ce sont des monuments auxquels on donne vulgairement ce nom. Yoy. l'Hist. de la ville de La Rochelle par H. d'Arcere, à l'article de Nu.nillé, où il est parlé de la Jarne, sui- vant l'extr. du Journ. de Trév. février 1757, p. 95. — 7' « Pierres pendues, » môme sens : .... Merlins les pierres drega, En leur ordre les raloia. Bretons les suelent en bretans AppeUer karole aus geaans ; Stonhenges ont nom en Englois ; Pierres petidues en François. (Brut^ f. 6S.J 8** On appelloit pierre un lieu de la ville de Hetz où étoit un bloc de pierre sur lequel il paroit que le crieur public montoit pour faire ses proclama- tions. (D. Cajot, Ântiq. de Metz, extr. de l'année littér. 1761, p. 161.) — C'est en ce sens qu'on a dit en termes de coutumes • pierre de la criée, • pour désigner à Bourges et ailleurs la pierre où le crieur fublic met les choses en vente. fLaur.) — 8* bis. A aris, la ^pierre au poisson •etoit le lieu où se publioient les défenses de vendre certains poissons « entre la my-avril et my-may. » « Ce doit faire crier c le prevost de Paris chacun an une fois sur la « pierre au poisson. » (Ord. Il, p.581.) — 9' L'usage d'étaler le poisson sur de larges pierres, comme sont encore aujourd'hui celles de la poissonnerie de la ville de Caen, a fait nommer à Paris « pierres « aux poissonniers > le lieu qui leur étoit assigné pour vendre le poisson. (Ord. II, p. 584.) — 10° On l'appeloit aussi les • pierres le roy. » « Nuls pois- « sonniers ne peut, ne ne doit vendre à estai poisson • d'eau douce fors que à la porte du grand Pont, < aux pierres le roy et aux pierres aux poissonniers « qui sont en ce mesrae lieu. • (Ord. Il, p. 584.) — 11* La « pierre au lait • est encore le nom d'un lieu de Paris, près Saint Jacques la Boucherie. Peut-être emprunte-t-il cetle dénomination des pierres sur PIE — 301 - PIE lesquelles les laitières exposoienl leur lait en vente. On a dit ironiquement : « Depuis que j*eus hanté les « lieux d*bonneur, la place Maubert, les haies, Tes- • choie de la Grève, la pierre au lait et les docteurs « conteniplatifs d*icelle... je fus un maislre galant.* (Contes d*ËutrapeU p. 349.) — 12° De là le même auteur s*est servi de Texpression « eschevins de la • pierre au lait, • pour désigner des filous. « Le • petit Lorrain, le moine Mervet, saint Salvadour « Gascon, etc.... tous supposls de l'université et des « premiers eschevins de la pierre au lait. . . . s*adres- « serent ù tous nous, disans avoir trouvé en la rue « un jeune marchand chargé de plus de deux mille « escus, duquel.... ils en avoientà la carte virade « gagné bien trois cens.... monstrans par un jeu de « cartes qu'ils avoient en main la manière et finesse « comme ils Tavoient trompé. » (Contes d'Ëutrap. p. 355.) — 13o « Pierres d'artillerie ; » c'éloit de grosses pierres arrondies dont on chargeoit des canons de fer appelés pour cette raison perriers, (Le Duchat, sur Rabel. 1, p. 232.) — Les • pierres « communes • étoient « oe cent à six vingt. » Il y avoit de • gros canons à pierres gectans de 2 à 3 et • 400 livres pesans. » (Voy. le Jouv. p. 290.) — 14<» Les boulets de fer succédèrent aux « pierres « d'artillerie > sous le règne de Charles V^I, mais on continua d'employer le moi pierre poursignifler • boulet » en générai. — De là « pierres à canon, > pour boulets de canon, dans J. d'Âut. ann. de Louis XII, an 1502, p. 37. — IS^ « Pierres de fer, » pris au même sens. (Id. ibid. an 1500, p. 139.) — « Jet- « terent sur lui une pierre de fer moût pesant dont « il fu ravalé ou fons du fossé. » (Bertr. Du Guescl. Hist. par Hén. p. 518.) — 1&» On a dit « mons de « pierre^ » pour les Pyrénées : Du bon roy qui par maladie Les mons de pierre rapassa Et à Perpignan trépassa. [G. Guiart, f. 9.) 17» « Gect de la pierre de faix, » jeu qui consistoit à jeter l'un après l'autre une pierre assez pesante. Celui qui la lançoit plus loin remportoit Tavantage. • Fit honte et perdre les arsons aux estrangers qui « jà butinoient et déparloient entr*eux Thonneur « qu'ils disoient avoir conquis sur nous autres « François, au get de la pierre de faix commun < expériment de la force du corps. » (Contes d'Eu- trapel, p. 499.) — 18* « Porter [apierre, • punition spécialement affectée aux femmes: « La famé qui « dira vilonie à autre, si corne de putage, paiera .v. « sols ou portera la pierre toute nue en sa chemise • à la procession. • (Cart. de Champagne, an. 1247, f. 343.) C'est par allusion à cette espèce de peine qu'un ancien poêle a dit : Qui f.... sa cousine germaine Je ren aquit de tote paine Mes que 11 Ueve à sa main nue De terre une pierre cornue, (Ms, 7615, 11^ f, i85.) 19* • Jette une pierre en l'œuvre; » c'éloil une formalité qui s'observoil dans la « dénonciation de « nouvel œuvre. » (Bout. Som. Rur. p. 87.) — « Doit le denonceant avoir une pierre en sa main « ei jetter parmi la nouvelle œuvre en témoin de « la dénonciation faite, et à tel jour si soit souve- « nance des assista ns. » (Id. p. 828.) — 20* De là pourroit être venue l'expression « jetter des jot^rr^s « dans le jardin * de quelqu'un. On la trouve dans les 15 joyes du mariage, p. 49. « L'un luy dit un • brocard, l'autre luy ;^^^e ctespî^rr^s ^n son jar- « din, » (Jean d'Auton, ann. de Louis XII, 1503.) — 21" On appeloit « siège de la pierre de marbre, • la juridiction qu'on nomme aujourd'hui la table de marbre. (N. C. G. II, p. 1042.) — 22* • Pierre du « coingnel. » Après la mort de Pierre de Cugnières» les ecclésiastiques firent faire dans les églises les plus fréquentées des ■ marmousets de pierre aux- « quels on donna le nom àe pierre du coingnet parce « qu'on les plaçoit dans des coins. A les entendre « ces impertinentes statues representoient l'impie « Pierre de Cugnieres » qu'ils regardoient comme un ennemi de l'église, parce au'élant conseiller et avocat général du Parlement de Paris sous le règne de Philippe de Valois, ce magistrat « s'étoit opposé • vigoureusement et avec quelques succès aux en- « treprises que le clergé de son tems faisoit conti- « nuellement sur l'autorité royale. • (Le Duchat, sur Rab. Nouv. prol. IV, p. 40.) — 23» - Pierre « de lait » ou « pierre galactile, » pierre qui. étant pulvérisée et jetée dans l'eau, prend la couleur et le goût du lait. (Cotgr.) — 24* « Pierre thyite; » elle est de couleur tirant sur le vert. Quand on la retire de l'eau dans laquelle on l'a mise infuser, elle rend une liqueur blanche comme le lait. (Cotgrave.) — 25" La « pierre melitite » ou « pierre douce » a la blancheur de la « pierre de lait » et le goût du miel. (Cotgr.) — 26» « Pierre thracienne ; • cette pierre brûle dans l'eau et se résout en huile. (Cotgr.) — 27» « Pierre à miroir, pierre selenite; » onl'appeloit aussi « pierre speculaire » ou « pierre arabique. » Elle est légère, blanche, transparente et friable. Les Arabes, chez lesquels croit cette pierre, s'en servent au lieu de miroir. De nuit elle représente les phases de la lune. (Cotgrave.) — 28* « Pierre serpentine, • peut-être la même dont parle Kircher, et qui se trouve dans la léte d'une espèce de serpent que les Portugais appellent cobra de capellos. Elle a une vertu admirable contre les piqûres venimeuses. Quand on la met sur la plaie, elle s'y attache forte- ment et en attire le venin, et quand elle en est pleine, elle tombe d'elle-même. On la jette dans du lait où elle se décharge du venin qu'elle avoit pris et recouvre sa première vertu. (Voy. le Dicl. univers.) A cette propriété Cotgrave en ajoute une seconde. C'est qu'en la portant au col, elle guérit les maux de tète. (Voyez son dictionn.) — 29^ « Pierre éma- « tite » ou « piene d'estanche» > la même que celle qu'on nomme aujourd'hui « sanguine. » On s'en sert dans l'hémorrhagie. (Cotgr.) — 30* « Piètre alaban- « dique. » « Cette pierre, dont la couleur est d'un ■ pourpre obscur, attire le sang. » (Cotgrave.) — 3J* « Pierre de Saint Pol, • pierre trouvée à Malle. (Cotgr.) — Il explique aussi pierre Saint Pol par « terre samienne, • espèce de terre astringente, qu'il appelle un peu plus b;js « pierre samienne. » (Id.) — 32" « Pierre phrygienne; «cette pierre, dont PIE - 302 - PIE les raëdecins et les teinturiers se servoient autrefois, ^loit de couleur cendrée et rayée de blanc. Elle venoit de Cappadoce. Sa rareté feroit croire qu'on n'en trouve plus. (Cotgr.) — 33" « Pierre memphites,» petite pierre grasse et de différentes couleurs. Nous n*en connoissons plus I*usage. On dit qu'étant pul- vérisée et enduite sur une partie qu'on vouloil coupper, elle Tamortissoit de telle sorte que le patient ne souffroit aucune douleur pendant l'opé- ration. (Cotgrave.) — 34® « Pierre calaminaire, • calamine, espèce de cadmie naturelle qui est privée de parties métalliques. (Cotgr.) — 35» « Pieire mar- « maride, • marbre gris fort estimé. (Cotgr.) Sans doute celui qu'on tiroil des carrières de • Marmara,» petite île de l'Asie. — 36" « Pierre afrodisiace, » pierre rouge et blanche. (Cotgr.) — 37" « Pierre de « Castille, > pierre h chaux ainsi nommée dans quelques endroits de la forêt d'Ardenne. (Cotgr.) — 38» ■ Pieire marinière, • l'aimant. (Cotgr.) Fauchel rapporte des vers de Guyot de Provins,qui vivoit en France vers l'an 1200, lequel fait mention de la « boussole > sous le nom de la « marinette • ou « pieire marinière, » — 39^ On disoit proverbiale- ment pour exprimer le danger qu'il jj avoit à faire une chose et le mal qui pouvoit en résulter : Mieulx ly vausist ouvrer de pierre. (III Maries, p. 237, J 40" • Oster quelqu'un d'entre la pieire et le cou- « teau, » le tirer de presse : J'osteray mon advocaceau D'entre la pten*6 et le couteau Et mettray le tout à bon port. (R, Belleau, II, p, i35,) 41" ■ Faire de pierres pain, » tirer avantage de quelque accident, d'un malheur. (Cotgr.) — « Il est « fort aisé à faire des expéditions et des grands « miracles de guerre avec de grandes armées où a rien ne manque... mais de faire de pierre pain « comme on dit, ainsi que fit Dragut, c'est là où est « la peine. » (Brant. Cap. estr. Il, p. 75.) — 42* a Faire « d'une pieire deux coups, » façon de parler encore en usage, dans Mont. Ess. I, p. 226. — 43" « Remuer « toutes pi^rr^s, • faire tous ses efforts. « On a ■ remué toute pierres que l'on a peu pour disputer « desenchantemensou sortilèges. «(Des Ace. Bigarr. liv. IV, p. 43.) — 44" « Mettre toutes pierres en « œuvre. » (Cotgr.) — 45" « Jetter la j9ie;T6 et cacher « le bras, » signifioit trahir quelqu'un, le desservir en secret. (Cotgr.) — 46« On disoit d'une affaire dans laquelle on s'engage sans pouvoir reculer : « La pieire est jellée. Il n'y a plus de remède. » (Des Ace. Bigarr. avant-propos, p. 5.) 47» Pierre rolanz ne quelt mouce. [Prov. du vilain, 16.) Nous disons : « Pierre qui roule n'amasse point « de mousse. > — 48" « Pierre en puis n'est pas « pourrie. » (Cotgr.) — 49" « Il n'est pas masson qui « pierres refuse. » (Cotgr.) — 50" « Les cueurs ne € sont pas tousjours en unç estât ; pierre vire et « cheval thiet. » (Le Chev. de la Tour, Instr. à ses filles, f. 34.) — 51» • La pierre chel voulentiers sur € le plus malheureux. » (Percef. IH, f. 74.) Plerrecin. [Persil, au registre JJ. 106, p. 83, an. 1474.] Pierre-fonds. Lieu du Soissonnois en Picar- die. Il y avoit un château donton aditen proverbe: « Château de Pierre- fonds ; beau par dehors, dedans « tout y fond. » (Def. pour Est. Pasq. préf. p. il.) — Ce qui revient ù cet autre proverbe : « Château de « Vaugirard, belle montre et peu de rapport. » Pierrerie. !• Carrière. (Bouchel, Serées, liv. I, p. 1*2.) — 2o Pierres précieuses : Et aussi me fust bien mestiers D'avoir bourses de pierreries. (Desch. f. 496. J 3° Boulets : « Fit passer son artillerie au travers « des Alpes, parmydes roches fort hautes comme « aussi les poudres et pieri*eries; ce qui ne fut pas « sans beaucoup de peines et fatigues. » (André de la Vigne, Voyage de Charles VIII, à Naples.) Pierreslll. [Persil : « Ainsi s'en vont sans por- « tier rien ; Comme gens povres et nus... Et leur « convient vivre en exil Et aller cuillir pierresill. • (Livre du bon Jehan, p. 260.)] Pierrettes. Amas de cailloux : « Par prévention « au bailly de Lens et officiers d'icelui baillage « appartient la Visitation des cours des eaux, ponts, « planques, pierrettes estant sur les flots et flegars « es mettes du dit baillage. » (Coût. Gén. t. Il, 881.) Pierrler. 1° Canon pierrier. (Cotgr.) — 2»Ecrin. (Id.) — [3» Joaillier : • Des cristalliers et des pier- « mrs des pierres naturelz. » (Livre des Métiers.)] Plerriere. Carrière : « Paris est environné do « toutes parts de pierrieres que le peuple appelé « par corruption carrières. • (Pasq. Rech. Hist.) Pierrin. [Gravier, dans Partonopex, v. 5578.] Plerriz. Cailloulage. (Cotgrave.) Plerrolage. Cailloutage. (Uém. de Sully, U I, page 129.) Plerrou. Monnaie de peu de valeur ayant cours aux environs d'Avignon. (Cotgrave.) Pierru. Couvert de pierres : « Chevauchant la « \oye pierrue. » (Al. Chart. p. 668.) Plers. Pièces : « Chacq muid de seigle pour « trente six piers d'or ou la valeur d'iceux. » (Nouv. Coût. Gén. 1. 1, p. 1249; Coût, de Bruxelles.) Plert. [Pieu : « Le suppliant prist un piert ou « paler de bois,... et assena de son dit baston « Estienne Aubry. » (JJ. 172, p. 673, an. 1421.) 1. Pies. Pitié. On lit de Charles, roi de France, détrôné par Hugues Capet : Caries moru en la prison ; Sa feme vuida le roion Et le forjura a toujours Ce fut grans pies et grans dolours. (Mouskes, p. 400.) 2. Pies. 1^ « On appelle pi(^8 en Bresse les parts « et portions que chacun a dans le sol d'un étang, « lorsque Tetang est à sec. » (Laur.) — *> Jeu de Gargantua. (Rabel. 1, 142.) — 3* Affût d'un canon : « Cinq canons à pierre gettans de deux à trois cent « livres pesans soixante aultres petis canons, tous « lesquels doivent estre estouppez de pies de bois « ainsi qu'il appartient. » (Le Jouv. f. 85.) — [Dans ces différentes acceptions, pies est le pluriel de PIE -3( pièces; dans la vallée de Cbevreuse, la borne pla- cée enlre deux champs esl encore dite entre pies; en Franche- Comté, on dit pie de blë, pie de trefle.] Plesqtiler. [Pécher : ■ Il avoit et pooit pies- ■ quier devant ceste vente, si comme il disl, de ■ tous harnas en la reviere de Somme. ■ (Cart. 24 de Corbie, an. 1331.]] Plessate. [Pièce de terre : • Jou ai vendut à • l'abbeil et au couvent de S. Pierremont... une « pietsate de terre. • (Carlulairc de S. Pierremont, an. 1272.)] PIeL [Voir Pied. 1" Espace de terre : • Plain piet . ne fuiront. . (Froiss. t. VII, p. 183.) — 2' • Pren- • dre piet sus, > se fixer, se régler : • Et tous pren- • doienl piet et ordonnance sus les Gantois. • (Id. 1. IX, p. 449.) — 3° • Sus un piet, • à l'improviste : > Si les prisent si sus un piet que il n'eurent loisir • ne espasse de euls armer. • (Id. t. V, p. 175.)] — [On lit dans Villon, p. 8 : • Dien ilz (ces doux regrets) • ont vers moy les piez blancs. ■ (Voir sous Pied.) — • Danceurs, saulleurs, faisans les piez de • veaux. > (Id. p. 112.]] Pietable. Compatissant : • Ja^oit ce que le roi • ail par ci devant, comme il a écrit à mon dit sieur • le duc, conduit en toute douceur, neantmoins • encorferat il grand bien et aumône de la ainsi • fairei et le supporter et le traiter doucement, en • ayant regard a ses dites requêtes et en élargissant • au faire sa pietabte amour qui vaut tout amour. • (Duclos, Preuves de Louis XI, p. 150.) Piétaille, lafanterle : > Adonc gens d'armes et • piétaille firent logis de ronses et de buissons. • [Hist. de B. du Guesct. par Hénard, p. 516.] Que TOUS iroie vous contant? EotrecolMi m furent tant Que devisèrent les tu tailles Des cevoliers et àespielaiite» : Cartes a aus se cotnbatl. lltùuikct, p. iSO.) [■ Tués la piétaille, il nous ensonnient. • [Froiss. t.V.p.52.)] Pletenx. Sensible, tendre : Des eapouaes adonc la tourbe escbevelée Pour vive ealre bruslée PieieuK combat. C'est bonté de survivre Et son marj ne BuyTre. (J. Du Bett. p. 303.} Pletier. [Piéliner : ■ C'est manière de prestre • en le nosire partie, Que leur orisonsdie, ptetiant < le chaucie. > (Baud. de Sebourg, dans l'Hist. litt. de la France, l. XXV, p. 557.]] Ne je n'ai aiUaurs entente Ne me pnis nea apoiier Tenir cnief sus orillier ; Eatre quoia, nepirtiter. (Poit. de Froiu.p. SSi.j Pietoler. Même sens : • La cour seaut, souvent • sont venus plusieurs des seigneurs pietoianl par < la salle du palais, dont c'est blâme et deshoncsie • chose à euls et ù la court. ■ [Ordonn. II, p. 223, an. 1344.] Piéton. [1** Infanlerie : < Droit là se sont logiés • gens d'armes et piétons. Et si font lor logis de • branches de buissons. • (Cuvelier, v. 21097.}] — 1- PIE . Ledit Monslrolel appelle les dits soldats piétons, • comme aussi M. du Bellay en son livre de l'art ■ militaire. • (Brant. Cap. fr. t. IV, 37.) — . A mon ■ grand regret diray cavalerie, infanterie, ensei- • gne, colonelle, esquadrons; au lieu de chevale- « rie, piétons, enseigne, coronale, bataillons; mais ■ pourtant si en useray je, puisque l'usage com- « mun l'a gagné ; contre lequel je ne seray jamais ■ d'avis que l'on se heurte. • (Lell. de Pasq. t. I, p. 105.) — 2» [Cens à pied : - El tout chil de Paria à ■ cheval et pteton. • (11. Capet, v. 838.)] Pietonner. Frapper du pied : . A moy tantost • de pte(owner Car quand on oyt clairons sonner • II_n'estcouraige qui ne croisse. • (Franc archier de Bagnolet, p. 41.] Pletonneux. Piélon. (Cctgr.) Pletre, 1° Monnaie où l'effigie de S. Pierre était frappée : • Premiers et derniers piètres de Brabant . de 08 et demy... • [D. C. sous Leones. an. 1453.) — [- La suppliante requisl à icellui Saunier qu'il ■ voulsist lui prester cent piètres pour antres ses . affaires. • [JJ. 189, p. 34, an. 1455.) — ■ Et presta « lors son maistre au suppliant ungpie/res et cinq " patars, faisant lors iceulx Irente sols. » (JJ. 195, p. 1157, an. 1474.)] — . Six vingt un francs pour « la valeur de six vingl un piètre de 18 sols de ■ deux gros, monnoye de Flandres le solvallantà • la dilte monnoye six vingt un franc. • (Etat des offic. du duc de Bourg, p. 264.) — • Laquelle paye . sera faite à piètres de 18 sols pièces. » (Ibid. p. 289.) — 2" [Cette monnaie ayant peu de valeur, piètre fut synonyme de chélif, mesquin : • Tout • piètre plein d'avarice que je conoislroy. » (Basse- lin, t. V.)] — . C'est un piètre qui se moque d'un ■ boyteux. » (Prov. Dialogue de Tahureau, f. 159.) Piètrement. Pauvrement, misérablement : - Traduits si piètrement. » (Apologie pour Hérod. préf. p. 4.) Pletrerle. Chose vile et méprisable. (Cotgr.) Pletrls. [Perdrix : . De prendre pietris et fai- • sans Li estoit li déduis plaisans. > (J. de Condé. t. Il, p. 169.)] Pieu. [. Il llsl le flum paler de grans pieus de • l'une rive jusqu'à l'autre. ■ (Contio. de Guill, de Tyr, dans Marlène, Anecd. t. V, col. 683.]] Pleuche— on. [Pioche: ■ Deux pieucïies larges, • uapieuclion, un rasteau. • (Compte des receveurs de Bourges. 1587-1588.)] Pieuchon. [Epieu : • Lesquelx s'en alerent l'un > un planson et l'aulre un pieuchon en leurs • mains. - (JJ. 165, p. 352, an. 1410.]] Pleunient. Boisson épicée : • Lors un chevalier • de hault pi'is fut appelle qui tenoit une coupe de • précieux pieument pleine et la présenta à ■ Estonne. ■ (Perceforesl. voL lU, f, 13.) Vi l'autre ier orJonncr leur table Breghieres et breghiera à On; Que SUE n'avoit j»eumen(, ne vin, Mes pain, et eel, nus, et ongnons. (PoSa. de FiviBs. SOS.) Pleur. [Cas régime de pire.: • El le eslisirent, PIG -a ■ \e pieur des pleurs. • (Froiss. V!, 51.)— • Il n'y - avoil de luy pieure teste. • (id. XVI, 102.)] Et au dciTHin par eemblabl? adveriture Ou par piêur est occis Bana déport. (Desch. f. 109.J • De Ions gasleaux, larlesdorez, pastez.etaulres • semblables espèces de vicliiailles qui se cuiseiil • au dil Tour, en apparlieiit de douze pièces l'une ■ loyalement, non des pieures ne des meilleures. » (Nouv. Coût. Gén. I, p. 407.) — . Avoir le pieur, » avoir le dessous, le désavantage : ° Veans les deux • batailles premières avoir le pieur se mirent à • Tuir. • (J. Le Fevre de S. Remy, Hisl. de Charles VI, p. 9i.) — [. Mes finablementliEnglèseiicufenf . le pieur. • (Froissarl, t. V, p. 29i.)] Pieux. Bois, madriers : • Le mena en une grant •t salle toute ronde et voullée de pieux, et avoit au < millieu ungpillierqui soustenoit le comble, et à • ue pilljer pendoit ung escu dont la campaigne t esloitde fin or, à une lanière d'azur à ung ray • de feu vermeil. ■ [Percetorest, vol. I, f. 65.) PIfart. Sorte d'étoffe ; ■ Cinq draps... deux ■ biens, et un rouge et un vorl de Carcassoneelun • de Bruges que l'on appelle pifart. » (Arrest de 1311, aiixOlim.) Pifeler. [Fouler nux pieds, dans le parler de Valenciennes, d'après Ht^cart qui rapproche Bran- tdme : • Il l'a pifelè jusqu'à lui crever l'eslomac. »] Plfle. Hérétique, Albigeois : Et ta esloient eodomite Pipe, nwardence, Irile. [Mouikea, p. 602.) Plfler. [Fouler aux pieds : . Ne leur sambloil il • pas que il m'euisscnl fait des dcspis assés, quand ■ il m'avoient occis mon baillieu et deschiret ma • baniere el pipée as pies. • (Froissart, t. IX, 188.)] Pifre. 1° Fifre, en Touraine. — 2" Joueur de fifre. Brantôme dit des troupes qui accompagnèrent le comte d'Egmonl el de Ilorn : • Le quatriesme de ■ juin ils marchèrent dans la ville en bataille avec • une batterie de tambours el de pifressi pileuse ■ qu'il n'y avoit de spectateurs de si bon cœur qui ■ ne palist et ne pleurast d'une si triste pompe « funèbre. ■ (Brant. Cap. estr. t. II, p. 169.) — - Au . son des vezes, et piboles, des gogues el des ves- • sies. des ioyeulx ^îi/rcsel labours, des trompel- . tes et clairons. . (Babel. I. IV, p. 134.) — 3* [Gros homme enllé de ventre el de visage ; • Vous estes, • à ce que je vois, ce gros pifre de Portugais qui a • gaigné tous tes jours l'argent du roi. • (Sully.)] — Davantage il y a, comme je le conclus, des pifres • équivolans qui ovant parler de ce grand sympose • en penseront de niais. • (Moyen de parvenir, 107.) Pigache. [1* Pointe des souliers à poulaine. (Quicherat, Histoire du Cosl. p. 155.) — On lil aux Aventures arrivées à Reims, en 1396, à une lllle nommée Ermine (fonds S. Viclor) : ■ Car (ton con- • fesseur) vouldroit bien que les femmes, à qui il ■ parle de leur habit, eussent vendu leurseurscos ■ et leurs manches el pigaclies, et donné l'argent • en leur maison. •] — 2° Pince du sanglier qui laisse une trace pi us longue que l'autre et le distin- *- PIG gue du porc : • El aussi n'a mie communément • pigache es trasses du porc privé, commeil y a Um • trasses du sanglier. • (Modus, t. 32.) PigeoD. [1° Oiseau : • Ce fut lors (au siège M • Hartem) qu'on inventa la maniered'emporlerdet ' pigeons de leurs nids dans les villes de Lciden el » ilarlem, lesquels on laissoil aller avec des billets ■ pour porter nouvelles. • (D'Aub. Ilist. Il, 95.)] — S" Uupe : • Le bon compagnon qui ne demandml • pas mieux que d'attraper un pigeon. • (Des Ace. Bigarr. liv. IV, p. 46.) — . Et sont encores ces sim- ■ p\ei pigeons tellement engluez d'icelles qu'ils se • persuadent estre cordialement aymer. • (Dial. de Tahor. epist. p. 8.) — 3" On trouve ce mot, dans Villon, pour ■ prisonniers. . (F. Villon, p. 6.) — 4" On le dit encore des gens qui sont enfermés chez un chirurgien pour se faire traiter d'une maladie secrète. Le traitement étant long et la maladie incu- rable, le patient est une dupe, un pigeon : • Com- • mença à nous conter un plaisant conte d'un • pigeonfuyarl qui esloit n'y a pas longtems au • colombier d'un sien voisin de barbier. • (Boucb. Ser. liv. m, p. 87.) — . Les médecins mesme entre • eux ont accoulumé par manière de rire appetler « leurs malades pigeons, et s'ils en ont aucun qui « ayt une grosse et longue maladie, el avec lequel • parce moyen il y ayt bien îi gaigner, ils disent « qu'ils ont un bon pipeon. » (L'Amant ressuscité, page 346.) Expressions : 1* • Pigeons 6'bosle\, • pigeons ^c volière. (Pet. J. de Sainiré» p. 622.) — a* On donnoit le nom de pigeon k U' de Brissac, dans sa jeunesse, à cause de sa mine et de ses façons douces. (DranL Cap. fr. III. p. 425.) On voit au château de ViMeroy son portrait qui confirme celui de Brantôme. — 3» • Un preneur de pigeons, . un trompeur. — 4" . Il a mangé àes pigeons, • il a la voix grosse. (Oudin.) — 5" ■ Semer un grain d'oi^e pour atlra- • per un pigeon. • (Cotgrave.) — 0» • Pigeon saoul • trouve les cerises ameres. • (Cotgrave.) — 7" « La • censure tourmente les pigeons, laissant aller les . corbeaux libres. • (Id.) — 8* • On ne peut d'un ■ pigeon faire un vif esparvier. > (Id.) — 9» - Qui • veul tenir nette sa maison, II n'y faut prestre, ni • pigeon. » (Id.) Pigeonnade. Action de pigeon, trait digne d'un pigeon. (Cotgrave.) Pigeonne. Femelle du pigeon; mot forgé par M"* de Scudéri. (Voy. Remarq. sur la Langue, p. 342.) Pigeonneau. [• Poulets, perdriaux, pigeon- « neaux, • dans Desperr. IlI" Conle.] Pigeonnelle. Diminutif de pif^éonn?. (Cotgr.) Pigeonner. ]■> Duper; • Si un jeune homme ■ qui entre es compagnies fait une sottise, il est < mocqué quasi de tous, et s'il a de l'argent, il se ■ trouve incontinent j9J^£onne soit au jeu, ou par • autres inventions en sorte que plusieurs sereba- ■ lent de cette fâcheuse abordée. ■ (Disc, polit, et militaire de la Noue, p. 321.) — S- Se caresser en pigeons : • Ainsi que ces deux amants temporels 305 Di» '^' *°0 " amour. » / u«. Br/> • f î';r'!'«'- '-te"- "'■"'*"™) "■• 'H =s°;s.^t>"^"r^'»"MÏ''af/& »rer an r.;^^ , ' • Cj , -^ que/2 debafQ ^ ' "^^in-misp /^^ • . Fo p ^ fer^B^'^^- («es .ce r " "''' 1/ ,7""'c CI u "' ". page 30.^j suiiin^ "nier. r(. p.,... •*''• • armoyé .-0,; £"' ^ Peignes • rr vue /jn/o 1^'* Mmandp /i.. • S9 PIL - 31 2. Pignon. Dérivé de peigne. Serres d'uD Oisenu : A ce poet dire le If ona ; Toute Gouhtiente a U boms : Or n'est aEoé, ne Irions Qui n'ait aatant De force eu eee petits pignon». Que moy qui ne suis paa pigons. Mes grans et tors et drois el Ions. (Froitx. Poês. p. S04.) 3. Ulgnon. [Pennon : ■ Ctie fu h une matinée • Mainte enseigne desvelopée Y ot au vent, et maint ■ pignon. • [Cléomadès.) — ■ A Thieri le Tevre, « pour .XXIV. fiers de glave, qu'il fist pour les banie- • rosettes pignons de le conneslablie Jelian de ■ Preuss. • (Cafliaux, Abattis de maisons, p. 13.)] Pignonciel. [Pennon, dans Froissart, II, 2C4.] Plgaonet. L'un des jeux de Gargantua. [Rabel. 1. 1, page 15*2.) Plgaoratlon. [Saisie: • Le seigneur de l'heri- • tage ou son messager, louandier, serviteur ou ■ commis peut Taire la prinse ou pignoration ou ■ carnalagcdu dit beslail de son autorité et est ■ celuy qui l'a prins s'il est digne de foy, creu par ■ sernienl de la prinse seulement. ■ (C. G. II, 682.)] Pignore. Gage, caution : • Hem et en pignore < el dommage donné, l'on payera la peine qui s'en- > suit, c'est à sçuvoir pour chacun gros bestail, ■ quatre sols tournois : pour chievre deu.K sols ■ tournois, autant du porc et pour chacune brebis ■ payeront somme.» (Coutumiergé»éi'al,ll, p. G72.) Pignorer. Saisir : . A chacun soigneur d'heri- « tage est permis en temps de fruicls de chasser le ■ bestail qu'il trouve dessous les chesnes ou autres « fruitiers qui sont dedans son héritage séparez et ■ non en forme de bois et au dit cas n'est permis • carnaler, ou ptfrnorer le bestail du voisin, mais • celuy de l'eslranger peut pignorer pour le dom- ( mage. • [Coutumicr général, II, p. 682.) Pignoiiolr. Peignoir. (Rabel. I, p. 78.) Pigon. Pigeon : Od parie de paons roatis, I)e turtereiiee. Je pigon» D'alouettes, de perdris. (Detch. f. $45.) Plgoriaus. [• Le rouage des pigoriaus, la taille > du pain el du vin. > (Cb. de Philippe le Uel, an. 1298.)] Pigour. [Ouvrier qui fabrique les mesures dites peghes : • Item le pigour devra l'an deux pcgbes de ■ peghe de l'aide. • (JJ. 108, p. 3(30, an. 1374.)] Pigre. [Lâche, miséi-able : • Puis que lâ do prin ■ saulL lieu d'aucuns cognoissance. L'ombre vey et • cogniz de ce pigre missaire Qui flsl le grand reffuz ■ par ville et meschance. ■ (Trad. de Dante, dans la Bibl. do l'Ecole des Chartes, 5' série, V, p. 311.)] PIgue. Pic, dans l'Hist. des 111 Maries, p. 395. Plhourt. ■ Résolu comme un pihourt en ses ■ hétéroclites. ■ (Cotgrave.) Pi)on. [Pigeon : ■ Des ptjons cuis en l'eaue. ■ (JJ. 92, p. 30.)] PII. [Pic : • Lors vuissiez haster vilains pilx el >- PIL • machues en lor mains. • (Rou.) — < Et hanloient ■ Plamencq de haces, depi/s eld autres inslrumeot < ordonnés et aprestés pour rompre. • (Froiss. III, p. 2-26.) — « Si le reperluisierent à force de pils et • debaviaulx. . (Id. IV, p. 58.}] Piliigc. [Corvée pour empiler le foin en meules: ■ Services de pitage, de fennge, de chariage. » (JJ. 48, p. 111, an. 1312.) -^ . En ladite ferme sont deus ■ à la feste S. Itemi par parties douze livres nuef ■ solz, dix deniers d'annuel rente en deniers, et < pourpj/nj^ecincsolz quatre deniers. > (JJ. 47» p. 98, an. 1310.)] Pilaiii. Pelage; au figuré, espèce en parlant d'une femme voleuse : Dont priBl Rou la Terne alTilaio, Ki moult estoit de poute main : Si le lis! mestre en tel destroil, Qu'cie gehi trestout à droit, Que les lîers son baron embla. Pour cou que fos li resamhla. Lors demanda Rou ie vilain, S'\llti e&yoil de lel pilaiii Sa Teme, et gu'ele fu tarnesse, Ne si maleoite barnesse 7 Li vilains respondu q'oil... lli>uk.p.3St. Pilate. [Gouverneur romain en Judée, quand Jésus-Cbrist fut mis en croix : ■ Lequel Bauduia • respondi qu'il en estoit Pilate et en lavoil ses . mains. • (JJ. 159, p. 162, an. 1401.)] — . Parler • à Pilate, > aller en l'autre monde, mourir. (Nuila deSIraparole, I, p. 139.) l.Pile. [!• Grosse pierre ronde pour piler: ■ Pila... pile ii piler fromanl. ■ (D. C. sous Pi/a, 3.}] Voir Uesch. poës. f. 333. — [2» Balle, pelote : . Et > jouoyent à la balle, ù la paume, à lapile tiigone.- (Rabel. !, p. 23.)] ~ De là • pile de cire, • pelotte de cire dans laquelle on metloit un billet contenant le lot qui devoitécheoir à chacun des partageants d'une succession. (Tenures de LitU. f. 54.) 2. Pile., [1° Massif de maçonnerie, semblable aux tombeaux romains qui subsistent encore on France. De là les noms de lieux tels que Saint- Mars-la-Pt/e (Indre-et-Loire.) — 2" Au revers des monnaies romaines était frappé le fronton d'un temple que portaient 4 colonnes ; une croix le surmonta el le transforma en basilique sur la monnaie tournoise. D'alléralion en altération, la basilique se transforma en une pince, trois pois et un triangle qui ressem- blait à une pile et en prit le nom. Lie lu le jeu de pile ou croix, aujourd'hui pile ou face : • Ne list mie • de sa croix pile, si com font souvent teil âix mile • Qui la prennent par grant feintise. • (Ruleb. 58.) — Il est ici question des Croisés: < Jà n'ai ne croix < nepile. • (Guescl. v. 14314.)— • Il commencèrent • à jouer ensemble fi hoissier à plus croix ou plus . pile. - {JJ. 102, p. 256, an. 1371.)] Ne faiUIssenl au duc par pile ite por 0*011. (Rou, p. 56.) 3" Pile, en • terme de monnoye, » ■ esloit un fer ■ ou un coing de sept à huit pouces, qui avoit au • milieu un gros debord ou talon, el par bas une ■ queue en forme d'un gros cloud carré, que l'on PIL -307 — PIL fichoit etenfoncoit jusques à ce débord ou talon dans un tronc ou souche de bois que les ancien- nes ordonnances appelloient cippian, du latin cippus^ lequel cippiau estoit au bout du siège du monoier. Dans ceiie pile les armes du roy esloient gravées ou du prince qui faisoit baltre la mon- noye. » (Ord. 11, p. 317.) — [4* Poids : • Comme Olivier Pignie , maislre particulier de noslre monnoie de Tours, enst par certains temps pesé en icelle monnoie à une pile de cuivre pesans .xxin. mars, que paravant avoit esté et estoit en la dite monnaie. » (JJ. 140, p. 137, an. 1390.) — • Quantité : « Belle pile. » (G. Guiart, v. 3213.) — A pile. » (Id. v. 988.) — 6« Amas : - Et de drapsy avoit mainte pile empilée. » (Cuvelier, v. 20398.)] Pllée. Etat d'une chose pWée. (Colgrave.) Plleles. Pilées, dans'S. B. ms. p. 183, répond au lalin contusœ. Pilemeot. Action de piler. (Colgrave.) Pilente. Sorte de coche. (Borel.) 1. Piler. Piller, poteau : « A un piler son chief « casser et fendre. » (Poës. av. 1300, 1, p. 521.) — [« Entre la pointe de 1 isle Nostre Dame, par devers « Charenton, dcssi aus pilers de fust du pont de « fust. » (Livre des Métiers, p. 261.)] 2. Piler. [1® Broyer ; voir sous Pile, 1. « E une « femme estendi un drap sur le puiz , si cume ele i « sechast orge piled pur faire gruel. » (Rois, p. 183.)] — « Piler de Teau en un mortier. » (Cotgrave.) — « Plus est piles c*uns pois bayens. • (Poët. av. 1300, I\, p. 1341.) — [2« Fouler aux pieds : « Se d'avan- « ture, un homme bat sa femme enchainte, ou la « pile du pié. > (Les Evang. des Quenouilles, p. 26.)] Pllet !• Pilon : Et lors vint à moy un bossus, Qui me dist, Dieu gart le varlet Qui prant les asnes à la glus, Tu bas bien Teaue d'un pilet, 2» Javelot : Volent pilet plus que pluie en pré Et les sajettes et camax empanez. (Desch. f. S2J (Garin.) Pllete, elle. [1« Pilon : « Pilez d'une pilette de "^ bois. • (Ménag. 11, p. 5.)] — Un mercier fait Ténu- s^Kiération de ses marchandises : Une pilote ai-ci pendue Grosse, pesant, et estendue Que je vendrai as chambrières A piler en totes manières. [Fabl. de S. G. f. 43.) 2» Javelot : Ribaus qui de Tost se partent. Par les chaas çà et là s'espartent ; Li uns une pilete porte ; L'autre croc, et maçue torte.... Bfaces levées et piletes Se fièrent parmi les viletes. (Garin,) Pilier, fi® Colonne de maçonnerie : « Un pilier ^ ûtiluec, la voltead sostenue. • (Th. de Cantorb. p. 147.) — 2* Fourches patibulaires : < A cbascun ^ le sien, c'est justice : A Paris seize quarteniers, « A Hontfaucon seize piliers. C'est à chacun son « bénéfice. > (Sat. Ménippée.)] Pillade. Action de piller. (Molinet, p. 192.) Pillage. [Butin : « Hesseigneurs , ayez bon « corage ; Que jamais vous n'eustes pillage Où vous « amendissiez de tant. » (Myst. du siège d'Orléans, p. 670.)] — « Us vuidierent assez de pillage qu'ils « départirent entre eîx, c'est assavoir or et argent « monnové, hanaps d'or et d'argent et de madré» « riches draps, gros bureaux, beaux linges. > (Hist. de Bertrand du Guesclin, par Ménard, p. 483.) Pillard, art. [Pillard : « Tuit pi//ar/, murdrier, « traiteur et larron Estoient en la route dont je fai « mention. » (Cuvelier, v. 7129.)] — « Quand les « pillars ont pillé et les pillez sont pillez, les pillez • auront du pain, et ]es pillars mouront de faim. » (Colgr.) — On a autrefois désigné les Anglois sous le nom de pillars. « Froissart les appelle soudoyers, « quelquefois archers, mesme quand on parle des « Anglois, quelquefois il les SippeWe pillards parce « propre nom, ainsi qu'il dit en un passage : il y « avoit quatre cens lances et deux mille pillars. » (Brant. Cap. fr. IV, p. 47.) — « Voilà, • ajoute-l-il, « un plaisant nom pour nos gens de pied lequel est « aujourdhuy fort propre à aucuns, voire plus que « celui de soldats. > Plllauder. Piller, voler : « Ni qu'ils soient « saccagez et pillaudez par les gens de guerre, ni < que les seigneurs particuliers ou voisins leur « usent d'extortion ni violence. • (Mém. de Sully, XI, p. 353.) 1. Pille. 1<> Action de piller: • Ceulx qui étoient « dedans le chasteau amusez à la pille, entendant « le bruit coururent aux tours et forteresses. » (Rabel. I, p. 233.) — 2* Butin : « Après ce qu'il ot « couru le pais de Bourdeaux et ars ; gasté tout et « pillé tout environ, s'en retourna h Bourdeaux, à « toute la pille. » (Chron. Fr. ms. de Nangis, an. 1355.) 2. Pille, [lo Pile, revers de la monnaie : « Boton « estoit ses maistres moult proux et moult cortoiz, « Ne faillirent au duc por pille ne por croiz. • (Rou.)] Les croix, selon nos evangUles, Seront à Tenvers de leurs pilles. [Molinet, p. iOl,) 2* Monnaie : Par guerre n'ont les pupilles plus pillesy Veuftres ont perte, aux tours des rois desroys. GrelUi, p. SiO. 3* Pile, amas ; le drapier dit à Pathelin (p. 16), qu'il peut prendre de son drap « tant qu*il a en la « pille. > De là au figuré : Liégeois plus de dix mille Par cbevaleureux faits Furent comme une pille Succombez et defTaitz. [Molinet, p. ilO.) 3. Pille. Pilon : « Le plus pointu retint en main, « les deux aultres jetta sous une pille à mil. » (Rab. 1, p. 137.) Pillemaille. Tirelire dans laquelle les dômes- tiques, à Londres, mettent leurs etrennes de Noël. (Cotgrave.) i { PIL - 308 - PIL Plllement. Action de piller. (Coljir.) — [« Si y « eut cieuans la ville de Caen moult do vilains « meurtres et ;;t7/^7n^ns, de roberies, d'arsures. » (Froissart, IV, p. 413.)] !• Piller. Prendre, comme l'italien pigliare fait SMvpilare : « Où vous courez les rues, ou pillez « patience à compter les doux. » (Chol. f. 60.) — ■• Piller patience de Lombard. » (Eutrap. p. 127.) — « Faire piller un chien, » Texciler à prendre, à mordre. (Oudin.) 2. Piller. Filet tendu sur des piliers, des piquets ; palis : Et montèrent à Àuviller Leurs perches en son un piller Qu'ils mirent en une fontaine ; La Toussèrent, et de nuit plaine De perches, si comme je truis Dont on en print .xiii. muis En un jour, noires comme aronde. (Desch, f. 4i2J Pilleresse. Femmç qui pille. (G. Durand, à la suite de Bonnefonds, p. 96.) Pillerie. [Voir Froissart, XUI, p. 20. • Desloiaulé engendre larrechin et toute roberie el pillerie, » (Secrets d'Aristole, ms. f. 8.) — • Les grans /?i//mes quMl avoit faittes au dit pays. > (Comm. VI, p. 3.)] Plllette. [Pilon : « IcelleJaquenette (demeurant en Viennois] prinst une grant vorlete,appcIléeen France pcstail ou pillette, de laquelle elle bâti ladite marastre. > (JJ. 112, p. 179, an. 1377.)] Pllleville. [Pièce de monnaie, employée comme ornement d'une selle: « Item délivré pour mons«',le mardi .ti. jour de novembre 1337, trois selles, Tune de coursier, garnie de soye à parer les arçonnieres devant et derrière de pillevilles d'ar* gent soudé. * (Compte de Rob. de Serës, JJ. 5, f. 3.)] — « Comme par la grant mauvesetié, et faus- seté qui estoit et est es monnoies queTen appelle pilleS'Vuilles, vénitiens et thoulais, et pour ce que nos songiez, qui par leur sim pièce n avoient pas connoissance en la mauvaisetié et fausseté de ces mon noyés. » (Ordonnance, I, p. 535.) Pilleur. [Pillard : « Mais defTendu m'i ont la voie Li pilleur, li vens et la pluie. Et li yvers qui moult m'anuie. » (Machaut, p. 78.) — « Chacier et faire vuidier de noslre royaume les compagnies et les pilleurs qui tiennent plusieurs forteresses. » (Mém. D de la Cb. des Comptes, f. 33, an. 13G0.)] Pllllçon. [Polisson : « Lermes li moillent li « menton. Et lesgoUées dou pilliçon. » (Rom. de Troie.)] Pillier. Pilier : DEMANDE : Sçavez vous les pilliers nommer Qui peuvent grever le chasteau (d'amour.) RÉPONSE : Medisans. (Devin amour, p. 7 i,) Plllolet. Petit pilon. (Cotgrave.) i. Pillon. [Epi de blé que-le fléau du batteur sépare de son tuyau :,« Des pailles, pillon, fcurres « et cslraings, néant pour ladite année, pour ce que « ledit capitaine les a pris pour les chevaux. > (1429. Grange Champarteresse de Janville.) L. C. de D.] 2. Pillon. [Bonde d*un étang : « Lesquelz corn- < paignons alerent audit estang, et eulx iliec arri- « vez... levèrent \q pillon ou bonde dudit estang. • (JJ.184, p. 131, an. 1451.)] Pillori, y. [1» Pilier ; poteau pour amarrer les navires : « Quail de pierre de taille, garny de bou- « clés et pi/tory sur le port de Nantes, pour servir « à monter les bateaux. » (Mantell. Gloss. p. 50, XVI* siècle.)] — 2o Pilori : G'uns chetis, pour néant, vourra Jurer Dieu et sa progenie, Par le sang de Fescamp Tabbaie, Par le serment du pittori Par le sang de Bru^^es aussi Par la mort dont Dieu vint à mie. [De»ch. f, 32.) 3' [Collerette formant carcan : < Le suppliarit print « une cotelle à usaige de femme, avec unes man- « ches et un pillory de toile. » (JJ. 174, p. 187, an. 1428.)] Plllorlep. [Attacher au pilori : « Souvienne « vous du samedy Pour Dieu qu'on vous pilloria. » (Patelin.)] Pllloriser. Même sens : « Prendre, traîner, fus- « tiger,essoreller,pi//oriséT,escheller. )»(Cout. Gén. 1. 1, p. 312.) 1. Pilloler. Butiner, comme les abeilles : « Il « ne faut pas faire comme les bouquetières qui pil- « lotent par cy, par lu, des fleurs toutes entières. » (Sagesse de Charron, p. 531.) 2. Pilloter. Enfoncer des pilots : « Quant on « voell faire une tour, Li pluisour Dient c'on doit • regarder. Et viser, ou fonder On le poet, pour le « millour. Et le convient, sans demour, Ains qu'on « le puist maçonner. Ne ouvrer, pilloter Pour don- « nerFondationelvigourToutensicstceen amour; « Car coers qui emprent Tamer Son penser Doit « tourner, Et fremer. En doctrine, et en honnour ; « Et concevoir la valeur. Et douçour, Qu'il poet, « par grasce, impelrer, Dcdens brief jour. • ^Froiss. Poës. p. 230.) Pilloterle. Yolerie. (Mém. de Montluc, II, 524.) PilloUz. Piliers : « Lors trouvèrent une place « assez belle enclose de moult hautz pillotiz et le « temple seoit au milieu de la place. > (Perceforest, vol. I, f. 102.) Plloir. Bâton dont le mégissier se sert pour enfoncer les peaux dans la cuve. (Cotgrave.) Plloke. Mot obscène. (Poës. av. 1300, IV, 1329.) Pilon. Bonde d'étang : « Il est loisible à chacun • faire estanc en son héritage et y asseoir bonde « ou pilori, pourveu qu'il n'entreprenne sur le che- « min et sur le droit d'autruy. » (Coût. Gén. 1, 886.) Pilonete. [Petit marteau : « En ces horloges « estoit ordenez li cours des .xn. heures du jour, et « autretant de pilonetes d'arain qui en la fln « de Teure cheoient sour un tymbre et le faisoient « sonner mélodieusement. » (Cliron. de S. Denis, t. V, p. 254.)] Pllorement. Supplice du pilori : « La coanois- PIN - 310 - PIN « diamètre, donnant veûe, et regard au ciel ouvert. • {Alector, f. 112.) PInages. Espèce de tribut : « Hem accordé est « que durauntz les dilz treives que les seigneurs « coadjuteurs pourront aller seureraent de Tun « pays à raullre,eltoutz marchauntz... aussi fraun- • chemenl corne ils soleienlaler et venir eu tems « des predeccssours des dilz rois, paiaunlz les pesa- « ges, vinages, eipinages qui sount ascustumez. • (Rob. d'Avesbury, p. lOG. an. 1343.) Pinard. Les monlagnards du haut Daupbiné appellent piiws un denier de cuivre, et les Italiens pinatella une très petite monnaie du même métal. Ce pourroit bien être le pinard de cet endroit de Rabelais : « A quoy, dit le Villon, les flebvres quar- taines, villain, la blanchée n'en vaut qu*un pinard. • (Rab. t. Il, p. 202.) — « Quand Rabelais appelle pinart le receveur du Coudrai, c'est comme s'il le traitoitd7/omm^ttma///on^, comme on parle d'un richart: et cela me persuade que la maille et la petite monnoie appelée pinart, I. H, chap. 30, étoient d'une valeur à peu près égale. Or comme il falloit une infinité de mailles pour faire une cotte d'armes ou un haubergeon, et qu'il n'en entroit aucune dans la cuirasse de l'homme d'armes, de là vient peut être qu'on aura 2i\}pé\é pinart un homme tout cousu de maillons et loricart un misérable qui n'avoit pas la maille.» Voir le livre des amours de Pamphile et de Galatée, in-4% l'an 1494: Tu voys ung poure loricart Par artificiel office Devenir ung riche pinart Et acquérir grand bénéfice. C'est donc pinart qu'on doit lire dans Rabelais, comme dans l'édition de 1547 et dans celles de Lyon de 1626, et non pas pinard comme dans celle de 1553 et dans les nouvelles, ni penard comme l'a cru l'abbé Goujet. Plnaslrc. Pin sauvage. (Cotgr.) — « Patenostres « ûepi7iastre mal rabotées. > (Rabel. t. V, p. 124.) PInatelle. Monnoie qui valoit deux sols 6 de- niers, et fut faite en 1577 par Pinatelle qui fut pendu quelque tems après pour en avoir fait de fausses. (Le Journal litter. t. XIX, p. 2, 469.) Finales. Feu d'artifice. (Colgr.) Plnaye. Plantation de pins. (Cotgrave.) Pince. Expressions : !<> « Pinces des doigts, > le bout des doigts, les ongles : Dix en un plat, comme truans Sont servis, tous boutent dedans Leurs mains^ jusqu'aux pinces des doigts. [Desch, 354.) 2o « Tenir à la pince, » tenir serré. (Id. f. 140.) — 3* « Tels gens sont du peuple les pinces, » c'esl-à- dire tels gens foulent, maltraitent le peuple : Convoitise y est jour et nuit, Qui veult avoir Tor à monceaulx, C'est ceUe qui adnonce ceaulx Qui n*en sont dignes, c'est li pons Aux mal entechiez, aux félons Teh gens sont du peuple les pinces Qui font les poures pays rons ; C'est ce qui aestruit nos provinces. (Desch. f. S67.) A"" • La médecine est fort sujette à la pince^ • c'est-à-dire à prendre. (Conles de Chol. f. 48.) — H s'est dit aussi de ce qu'on prend, de ce qu'on pille ; ainsi Marot a dit dans une épitre au ix)i François !•% page 151 : Car votre argent, très débonnaire prince. Sans point de faute, est subget à la pince. 5® Pince se dit aussi en matière de linge, d'un pli fort plat. De là cette expression : « Pince àe colet. • (Oudin.) 6» Servit et fut très familier Du révérend pero en Dieu Uevesque de Pince Dadicr. (Coquillart, p. i08.) Pinceau. « Pinceau à peindre le nez, • verre de vin. (Cotgr.) — [« Le verre est le pinceau duquel « on l'enlumine. • (Basselin, p. 18.)] PIncel. [Pinceau : « Toute euvre enlevée doit « eslre faite de piastre à pincel, et sur la sele et sur « l'escu. » (Livre des Métiers, p. 209.)] Pioceinent. Action de pincer. (Cotgrave.) Pincemerine. Sorte de jeu. Froissart, parlant des jeux de son enfance : El quant la lune etoit serine Moult bien à la pincemerine Jouiens aussi eu tems d*eté. [Froiss. Poës. p. 86. J Pincer. [1«> Saisir : • Je voi maint prince Qui « retalle au povre home et pince Sa terre pour • croistre la siene. » (Baud. de Condé, I, 471.) — « Meffait qui l'autrui lolt ei pince. » (Rose, v.8184.)] Très chicr et très amè cousin, Tant avez pincé le raisin Et la purée de Bourgoingne Que mal a aie vo besoingne ; Souffert en avez maladie. Et n*y avoit loup ne lieppar Qui souvent ne fust de renart Pincez par nuit en traïson, 2* Presser avec les doigts, au propre et au figuré : « Envoya sommer de combattre, ce que ne voula- « rent, mais sortirent ù l'escarmouche, et la corn- « mencerent à pmc^r bien estroict. » (J. d'Auton, Ann. de Louis XII, ms. de 1503 et 1504.) — « La < couronne est engagée plus de trente millions et « c*étoit par Tastuce, et Tintelligence de ceux qui « ont les charges les plus honorables , lesquels se « sont servis de Toccasion pour jouer h pincer « sans rire. • (Caquet de Taccouchée, p. 123.) Pinceter. i* Pincer légèrement: Je veux bien que sa main blanche Passant nue sus ma hanche Et folâtrant dans mon sein, Aussi nu comme sa main Me chatouille, me pincette Et que la gave folette Ne me vueilfe pas laisser En repos sans rembrasser. (J. Tahureauy p. S85.) 2» Arracher le poil avec une petite pince: « Les « Romains se faisoient souvent pinceter tout le t poil. » (Montaigne, 1. 1, p. 506.) Pincette. [Petite tenaille: « Pour une tenaille, fDesch. f. 4S0.J (Id. f. 483,) PIN - 311 — PIN m vïTiùpinceHe et deux pelles de fer. » (Complesdes tira, royaux, 1365.) — « Unes pincettes d'argent Jblanc, toutes pleines, pesant un marc, .i. once et demy. » (Inventaire de Charles V, 1380.)] I^inche. Pince. On lit dans Crétin , page 270 : Chevretes à menus parois, et polences, picques, pelles, pinches^ pieds de chievre. > I^inchemorille. [Sorte de sauce : « Tant i mêlent à la fois De gingembre et de chitoual De S^^oRe et de garingal.... Pour faire saulses poite- vines. Ne por faire pinchemorilles. > (Mir. de insy, liv. 111.) Sauce où des moriWes pingenty sont pi ongées, comme on dit en Saintonge.] X^inchon. Taxe. Ce mot est du patois de Cognac: £t que de cy en avant nous, ni nos hei*s , ni nos successor nul estant, ne plnchoUn ne autre per jnom de nos, ni ne feront estant, ni nesouiTreront ^n nulle manière que autres li facent, ne que il seiz fait. » (Ord. t. II, p. 342.) Pinclel. Pinceau : Droit en la vole del canciel Fist U rois asir à pincicl L^itres de Un or, ki son nom Sans plus devisoient, Karlon Roi de France, et empereour De Roume la cité grignour. (MotiskeSj p. i72J I^lnclep. [1® Pincer: « Tant m'a amors pinciéei « mors. » (Ilom. de Troie, v. 18062.)] — 2» Serrer, coller au corps, en parlant d'un vêlement: Cbascun s'envoisa : Li ami et les amies Orent gans sousquanies, Et totes les baubergies. Et corsés à dens pincies, fPoët. av. iSOOy II, p. 144.) _ T^inçon, Pinçonant. Pinson, au figuré; qui ^* wie la couleur du pinson, le vert. C'est le cas des Veez, fait ilÀnscau, Sarrazin sont pm^o)}. fPartonop, i7i,J Gautier avons perdu qui est preu et voisox Jaront pris Sarrazin oupinçonanl ourox. [Partonop, 173,) Ploçun. [Oiseau : « Si ces peines esteient mises * Contre les autres e assises, N'i aureit il compa- * risun Plus que de règle e del pinçun, • (Marie, ^ tJrgat. 1407.)] ^ Pindariser. Parler avec affectation. Les ennemis ^^ Ronsard lui reprochoient qu'il affecloit trop * imiter Pindare ; il répondit : Si dès mon enfance Le premier en France J'ay pindarisé De cette entreprise Heureusement prise Je me vois prise. . Depuis ce temps-là, quand on affecte un style iï*op recherché, ou en vers, ou en prose, on dit: * *i pindarisé. . (Goujet, Bibliolh. fr. t. Xil, p. 200.) ' On a dit dans ce sens : « De jour en jour les * bons mots sont décriez entre ceux qui s'écoulent Pindfirizer à la nouvelle mode , barbarizent aux * Oreilles de ceux qui suivent Tancienne. » (Apol. POur Hérod. préf. p. xxv.) — • Allons vislemenl; la * Soupe se mange ; jepmdame, je cuidoie dire : *" On mange la soupe. » (Moyen de parvenir, p. 7.) Piodarlseur. Qui forge des mots nouveaux : « Pindariseurs de mots. » (Brant. Cap. fr. III, 157.) Plné. [Vin de pineau , blanquette de Limoux: « Et vinrent li Englès en une bonne grosse ville « que on appelle Limous et y fait on piné plus et • millieurs que d'aulre part. » (Froiss. V, 352.)] Pineau. 1® C'est, en Bourgogne, le nom d'un raisin fort estimé; il est appelé j9f/<^au, ù cause que, par sa forme et renlassemeni de ses grains les uns sur les autres, il ne ressemble pas mal à une pomme de pin ; en Touraine et en Anjou , c'est un excellent raisin blanc: « Car noter que c*est viande « céleste, manger à déjeuner raisins avec fouace « fraische, raesmement des pineaulx, des fiers, des « muscadeaulx. » (Rabelais, I, p. 175.) — 2» Vin fait avec ce raisin : « lacryma chrisli! c'est de la « deviniere ; c'est vin pineau : o le gentil vin blanc ! • et par mon ame ce n'est que vin de tafetas. » (Rabelais, 1. 1, p. 29.) PInel. Bois de pins: Par le vergier esbanoiant S'en aloient lez un pendant Un val truevent et un missel Qui soef cort par le ;)i?ïe/. {R, de Florence, f, 4i.) PInet. Herbe. (Oudin.) Pinette. Hydromel. (Oudin.) Plngne. [Peigne: « Pour deux pingnes^ un « miroir et une gravoire toute d'ivoire. » (Compte de i40-i.)] 1. Piugnier. [Fabricant de peignes : « Quicon- • que veut estre pingniers et lanterniers de cor et « d'ivoire, estre le puet franchement. » (Livre des Métiers.)] 2. Plngnler. [Peigner : « Il m*ala maintenant « querre coifes blanches et me pingna moût bien. » (Joinville, § 408.)] Piugon. [Pennon: « Que très parmi le cors li « met 1er et pingon, » (Aiol, v. 8393.)] Pingoncel. [Pennon: « Ne ne porc lanche « pointe nepingoîicel. » (Aiol, v. 2457.)] PInliadar. Pépinière de pins : « Si es dits heri- « tages clos soit en tems de fruicts ou non fruicts « et autres héritages non clos au tems qu'il y a « fruicts, et en aubardes, tailles et jeunes pinha- « dars le bestail du voisin y est trouvé, le seigneur « du bestail paye le dommage. > (G. G. Il, p. 681.) PInlep. io Pin pignon. (Cotgr.) — [2" Plantation de pins : « Sommerive fit d'abordée pendre au « pinier d'Aix où se faisoil lepresche, vingt quatre, « ne voulant point se desdire. » (D'Aub. llisl.T, 151.)] Pinne. 1* Nageoire : « Hippopotame, c'est un « cheval fluvial, ayant teste et corps chevallin, mais « sans comparaison plus grand et puissant, et plus « ventru que le terrestre ; jambes de mesme, excepté « que les pieds finissoient en larges et plates carti- « lages, dilatées par ;;iu72£?s fortes et roides, à la « façon d'un pied d oie pour mieux nager. • (Alect. Roman, p. 50.) — 2o Aile de Toreille. (Colgrave.) — 3" Cartilage du nez : « Panurge leva en l'aer la V PIN 312 - PIO • main dextre, puis d'icelle mist le pouice dedans « la narine d'icellui coslé, tenant les quatre doigts « estendus et serrez par leur ordre en ligne para- « lelle ù la /?mn^ du nez, fermant Toeil gauche. » (Rab. II, p. 184.) — 4» Cime d'un temple : « Lepinne « du temple. » (Histoire des 111 Maries, p. 335.) Pinnotere. Crustacé qui se loge dans certaines coquilles bivalves. (Gotgrave.) Piuocque. Fruit des Indes semblable à une cerise. (Gotgrave.) Pînot. Jeu de Gargantua. (Rabelais, ï, p. 151.) 2. Pînot. [Espèce de raisin (voir Pineau): « Le « suppliant dist fi iceulx vendengeurs que ilz meis- « sent les pinoz à part, sans y mettre autres raisins; « mais ce nonobstant ledit Jehannin mettoit des • treceaux et autres raisins avec les pino:^. » (JJ. 146, p. 400, an. 1394.)] Pinperneau. [Petit poisson : « Lesquelles « anguilles et pinperneaulx pouoient valoir en tout « quinze francs. » (JJ. 154, p. 15, an. 1398.)] Pinpernel. [Le môme que le précédent, au figuré : « Quant lacointa la jovincele Qui estoit • ione pinpernele. » (.Miracl. de Goinsy, liv. IL)] Pinsade. Action de pincer : Ou comme on voit partir hors des espics creslcz, Un lièvre roydemcnt suyvi de tous costez, Et tromper de sa fuite, en courses ondoyantes, Qui Caillent leur pinsadCj et reclaquant des dents, N'arrachent que le poil, et remâchent les vents ; Le lièvre gaigne au pied plu<; viste qu'un tonnerre. Scevole d« Sainte Marthe, dans Duverd. bibl. p. 1145. PInsctep. Pinceter, pincer fréquemment. J. Du Dellay, L 437, dit : QueUe ardent Erinnys de ses rouges tenaiUes, Vous pi7isetoit les coeurs de rage envenimez ? Pinson. Marque sur la peau faite en pinçant. On a dit, par confusion avec le pinson, l'oiseau qui est vert: ■ Plusieurs s'efforçant de lever le tombeau « du Lazare, Manassès dit: Chacun pense ses pieds « ester. Qu'il ne prej^ne un pimon tout vert. • (Histoire du Théâtre français, 1, 307.) Pinsse. [Pièce : « Le suppliant print une piiisse « de cuir, ou il avoil environ six paires de semelles « à souliers, et une petite pinsse de cuir à faire « rivé^. )> (JJ. ICO, p. 241, an. 1405.)] PInssInonner. [Lecture douteuse, au gloss. lai. 7092 : • Potonnare, potonner velpinssinonner, •] PiDtage. [Droit d'étalonner les mesures: «Item « disoient avoir Tadjustement ei pintage ies mesu- « res, la voille et le jour de la feste de Viviers. » (Cari, de Moutier-Ramey, p. 32, an. 1331.)] PIntat. [Demi-pinte: « Allons boire un pintat « de vin. » (JJ. 424, p. 30i, an. i384.) - . A Chas- « lillon à la plus grande mesure de vin de Bour- « goingne Premièrement tient deux pintes de « icelles qu'on vend le vin en menu, et esl appelle « le marc au vin ; et s'il estoit perdu. Ton prendroit « la mesure au bief, et empliroit l'on de millet ou • de senevey, et le sixième d'icelle mesure seroitle « marc au vin ; et le douzième la pinte , à quoy « Ton a accouslumé de vendre vin : le pintat à • quov l'on vend le vin est le quart du marc. » (Coul.'de Ghûtillon-sur-Seine, anc. 9898. 2.)] Pinte. [Voir le précédent. Mesure pour le vinel son contenu : « Une quarte et une pinte d'estain. » (JJ. i08, p. 2-24.) — « Une pinte semée d'esmaux, et « y a erreur, car en la dite exécution est dit nne « aiguière semée d'esmaux. » (Inv. de l'arg. an. 1353.) — « Une petite ;)îw^^ d'argent, e.>maillée aux « armes Enjorrant de Marigny avec l'aiguiere de « mesme. » (Inv. du duc de Normandie, an. 1363.)] Expressions: 1» • 11 a mis pinte sur chopine, » il s'est enivié. — 2* On dit encore : « 11 n'y a que la « première pinte de chère, » il n'y a que le premier pas qui coûte. Brantôme dit des femmes: « Il n'y a « que la première fournée, ou la première pinte « chère, ce dit-on. » (Brantôme, p. 358.) Pintelette. Diminutif de /?m^^. (Gotgrave.) Pinter. [Boire : ■ N'est nus qui chascun jor ne « pinte De "ces tonneaus ou quarte ou pinte. » (Rose, V. 0851.)] Pinteiie. Polerie d'étain, métier d'étameur: « Heureux qui scait bien cslamer ses poisles, et « ses pots, el qui est excellent en l'art àepinterie, • (Merlin Goccaie, I, p. 350.) PInteur. Grand buveur, (Gotgrave.) PIntler. Potier d'étain : « Gomme plusieurs « pintiers, ou ouvriers d'estain mettent en leurs « oeuvres empirement de plomb ou autre metaur, « a esté deiïence que desorenavant nul ne se avance « à y mettre empirement, ains faire les oeuvres de « bon estain. » fOrd. des ducs de Bret. L 208.) — «Golasel René TEvesquc, pintiers d'estaing. • JJ. 195, p. 1520, an. 1474.)] ^ Pintot. [Demi-pinte: • Icelle Huguette, demou- « rans auprès de Chalon sur la Sonne, demanda un « pintot de vin. . (JJ. 148, p. 188, an. 1395.)] Plochet. [Pioche : « Icelluy Jobelin qui en sa • main tenoil un piochet en volt ferir les sup- « pliants. » (JJ. 158, p. 57, an. 1403.)] Ploclieur. Ouvrier qui pioche: « Duquel faisant « lever les fossés, toucharenl les /?toc/i^Mrs de leurs « marres, ung grand tombeau de bronze, long sans « mesure. » (Rabelais, 1. 1, p. 4.) Plochon. Diminutif de pioche: « El y veismes • grand nombre d'arbres, portans marroches, pio- « chons, serfouettes, faulx, faulcilles» bêches, « truelles. • (Rab. V, p. 39.)— f« Ung petit pfocftofi, « autrement dit fosseur. »(JJ. 208, p. 139, an. 1480.)] Ploer. [Piocher : « Les supplians alerenl ouvrer « ei pioer en la vigne d'ung nommé Guillaume « Turreau. » (JJ. 195, p. 230, an. 1469.)] Pfoler. [Parer de différentes couleurs : « Trop « par estoit la terre coinle Qu'ele ert piolée et pointe « De flors de divers colors. » (Rose, v. 1416.)] Le nombre on ne dit point au renouveau des fleurs Qui les prez piolez bigarrent de couleurs. (Batf, f, 73 J f. PIO -s Dessus sa gorge tendre On TOTOit & l'entour de belles cliaînes pendre D'or piolé d'email, et son sein délicat Jettoit comme noe lune un merreilleux éclnt. [Id.'iSJ.) Il descend tout lasaà De chaud et de travail, auprès d'un clair nuage Ombragé tout autour de maint arbre sauvage. Et doot l'email divers richement piolè Des baisera du soleil n'étoit point violé, fid. p. 446.) ■ Cellui arc dnissoit en une belle et ample lon- ■ nelle toute faite de ceps de vignes, ornez de ■ raisins de cinq cent couleurs divei'ses, et cinq ■ cent formes non naturelles, jaunes, bleux, lanez, • azurez, blancs, noirs, verds, violez, riolez.pio/ea. « longs, rongs. » (Rab. V, p. 169.)— On a même dit des vers : . Polis, limez, piolez, elabourez. • (Contes de Cholières, f. 319.) Ploiement. Gazouillement. (Colgrave.) Piolet de caille. Cet appost imite le cri des cailles el les attire dans le piège qu'on leur tend. <.Pèler. d'am. il, p. 413.) Pioller. Piailler : > Par la vertus disi Trere Jean... « siencores je teoypio//cr,.... je te goalleray en V loup marin. ■ (Rabelais, t. IV, p. 8!).) 1. Pion. [1° Etoupe : • Nous avons ordené que V bl3n3;iii}Rs que on dit estouppes, ne soient mis « aveuc blanque canvre. • (Liv. rouge d'Abbeville, Brt. 1".) — 2° Buveur comme une étoupe, comme "«lae éponge. Rabelais, 1. 11, p. 226, dit : Ce leut ici que mirent & bas culs Joyeusement quatre gaillarda pion* Pour bancquetcr à l'bonneur de Baccbus. 2. Pion. Pièce du jeu d'échecs. On lit dans Ra- belais, t. H, p. 224 : Preuex y touts rois, duos, rocz et pimn, Enseigoement, qu'engin mieiilx vault que force. Plonnage. loTravail, ouvrage de pionnier. En ce aens, on lit dans les mémoires de Sully : • Plus pour m toutes sortes de dépenses inopinées, ouvrages, - pionnages, voyages. • (Mém. de Sully, p. 177 el ■439.) — [2* Métier de vigneron : • Plusieurs ouvre- « rentde leur mestier de pionnaige et fouaige. ■ (JJ. 189, p. 250, an. 1458.)] Plonner. Piocher, fouiller la terre : ■ Minèrent ■ tant jour et nuit qu'ils vindrcs dessoubz le fonde- ■ ment des murs, qu'ils ;)io»nerenI moult bien, et ■ firent souslenir sur bonnes estages et sur grans • bans pesans. ■> (Hisl. de Bertr. du Guescl. par Mén. p. 92.) Voy. aussi Chron. scandai, de Louis XI, I P-61. l Pionnier. [!• Vigneron (voirPioNKACR) : • Le pri- I • sonnier, qui estoit pionnier de Baudenet Lescot I • de Reims, et faisoit ses vins à moitié, recela une I queue de via sans en faire compte à son maistre.* 8- pip (JJ. 118, p. 276, an. 1380.) - 2» Pionnier : . Et ■ pionniers qui vont de ])iques bien houanl, Et • massons et mineurs qui vont là labourant. > (Guesclin, v. 19540.)] Pior, our. J^Pire, cas régime : • Por trestout le • pior vous doit on avoir cier. » (Aiol , v. 9339.) — ■ Atants'en partirent li bourjois.et commandèrent ■ à leurs enfanz qu'il se cbasliassentetsi laissassent ■ leur folies: il n'en flrent nient, ainsois furent > piour que il n'avoierit avant eslei. • (Uén. de Reims, §443,)] Pios usus. Expression latine qui signifie ■ usa- » ges pieux. « ■ Les amendes seront converties in « pios tisvs. ' (Ordonn. des ducs de Bret. f. 216.) Plot. [Vin; proprement pot: • Ceste neclarique, • délicieuse, précieuse, joieiise, deiflque liqueur » qu'on nomme le piol. ■ (Bab. Pant. I, p. 2.)] Ploter. 1" ■ Humer le piot, » comme dit Rabe- lais, boire. — 2* Piauler, en parlant des poussins. (Cotgrave.) Ploupiou. Cri des jeunes oiseaux. (Cotgr. Dict.) [|Les soldais étaient ainsi nommés de leur collet jaune, comme le bec des petits oiseaux faisant pioupiou.'] Plpable. Qui se laisse piper, duper : < Au cas ■ que ceste piperie m'eschappe â veoir, au moins > ne m'eschappe il pas à veoir que je suis très . pipable. • (Mont. Ess. II, p. 81.) Plpaige. Droit sur le vin mis en pipe. (Gloss. de l'Histoire de Bretagne.) Plpaut. Il est employé dans ce proverbe : • Comme (il Pipaut de la lailleoù il n'estoit imposé ■ qu'un denier. ■ (Contes d'Eulrapel, p. 96.) Pipe. 1° Chalumeau, muselle. Du latin pipa, qui signitloit chalumeau qui servoit à la communion, pour sucer le sang de notre Seii^neur, comme Ton voitparle testament de Saint Evrard rapporté par le Mire m codice piarum donalionum, où il appelle ce chalumeau pipa aurea ; il est employé pour • pipeau ■ qu'on faisoit de chalumeau : .... Feront grant joie Et si averont frestel Pipe, muse et calemel. (Poèt. av. 1300, III, p. 1087.) Pipe», canemeauxetflagos £t musettes à bourdons gros. (Poëa. FroU». p. 39S.) 2" Tuyau : * Celuy qui a fait les cheminées devra ■ hausser la ;}{/i£ jusqu'à plus haut de la fenestre ■ du voisin ; mais si les cheminées étant faites, le ■ voisin feroit des fenestres ou trous dans son bien, • celuy qui a fait faire les cheminées, ne devra pour ■ cela hausser les conduits de ses cheminées. ■ [Nouv. Coul. Gén. 1. p. 1270.) — ■ Les conduits des • privez contre la muraille commune doivent être ■ faits de pipes de plomb, ou de terre sans pouvoir > les mettre dans la muraille commune. • (Ibid. p. 1272.) — 3° [Tige de métal aussi longue que l'épaisseur du parchemin et à laquelle s'attachaient les sinets ; aujourd'hui on la nomme pençoir, regis- tre, tuyau à tourner les feuillets] — • De grandes ■ et belles heures garnies de fermoirs et de pipe d'or PtP - 8) ■ eldepierrerie. ■ (Invenl. des livres du duc de Berry, rapporté par Le Laboureur, Hisl. de ce prince à la léle de celle de Charles VI, p, 8-i.) — i" Mesure pour le vin, le blé : ■ Ueiixpi>es font un muid. ■ (Marg. de la Marg. f. 397.) — [. Jehan Channet, dit ■ GeralU, de la ville de Montaiiban vendit audit ■ exposant unopipe de vin à la mesure dudit paiz ; ■ laquelle mesure est telle que la p//jd de vin tient • quatre clievaux ou sommiers chargiez de vin. • (JJ. 120, p. HG, an. 1381.) — • Trois pipes de fro- « ment. ■ (Test, de François I", duc de Bretagne, an. 1:14».)] Avant te jour plein de clairtù divino Nous no UsiioDS ny la pipe ancefino Nj ton vin bordelois. {Ainail. Juin. p. S8.J 5° Ivresse : ■ Celuy qui avoit enseigné ce que • remedioit pour empesclier l'cbrielé, va répondre « qu'il leur diroit les moyens de se desenyvrer, et ■ de sortir lionnestement sans scandale, et sans ■ aucun inconvénient do cette maladie du pipe, si • de fortune on n'eost usé de ce rcmùdo. • ^Itoucii. Serées, liv. I. p. 33.) — 0* [Sorte de bâlon : . Icellui • Girart feri l'exposant de son plan(,-on ou pipe un « grand cop. » (JJ. 111, p. l'JO, an. IWl.)] Plpcnii. [Diminutif de /it/ir, au scus de tuyau d'une cornemuse : • Son veulre est peau do cerf, • ses anches sont de coudre, son bourdon est de • buis, son pipeau de prunier, • (Rons. p. 746.)] Pipée, [l- Cri de la chouette que l'on coiilrefait pour attirer les oiseaux sur des Liranches enduites de glu : ■ L'aprenlis demande comme on prenl « oyseaulx à la pi;w. » (Mod. f. 132ijs.]— 2°Sifllet pourimiterce cri ; voir sous Piper.]— 3° Tromperie ; ■ Pour faire mieux la pipée. > (Des Ace. Bigarr. liv. IV, p. 45.) Cl. Marol, dans son épiLre au roi, s'en sert en parlant de son procureur : Encor, je croy, si j'en envoyois plus Qu'il te prcndrolt ; car ils ont tant de glus Dedane leurs mains ces faiseurs de jiiiièe Que toute chose où louchent est grippâc. PIpels. Cri d'oiseau. (Poiët. av. 1300, IV, 1C51.) Pipeloté. [Orné : " Bourses pipclotêes, » dans Gullev. Pèler.J Piper, ri" Jouer de la cornemuse : • Et commcn- ■ chierent n ménestrel ù corner et ù piper. » (Froiss. Vil, p. 52.) — ■ Tabours croistre, cors bourdonner, • Flagieus piper et trompes braire. • (G. Guiart.) — 3* Contrefaire le cri de la chouette pour prendre les oiseaux : ■ Donc porras lu piper de trois manières : ■ l'une d'une feuille de fau ou d'autre arbre; l'autre ■ si est d'erbe que on met entre ses lèvres; la tierce ■ es\,û' une pipée de bois, où l'on met une teille « bien parée faite d'esgianlier. ■ (Modus, f. 132.) — 3' Prendre à lu pipée : • La saison de piper au bois ■ asoyseaulx si commence après la Saint Michel • archange et dure tant comme les feuilles sont es . arbres. • (ibid.)] — 4» Tromper : • Les sens sont . pipez par l'entendement. > (Cbarr. p. 79.) — « Presque tous se laissent lors pi/Jcr à l'espérance.- (Id. p. 46.) — 5" Faire entendre un cri : La suriz pipe en hait et crie. (Fabl. S, G. f. il.} 1- PIP PIpercssc. Trompeuse : ■ Art piperetse et • songère. • (Ess. de Mont. I, p. 517.) — On de l'amour lascif comparé au véritable anaour ■ lascif n'est autre chose qu'un feu caché " agréable playe, un feu qui plail, uuedouceJ ■ lume, une délectable maladie, un plaisantaup • une mort ;ij;}f)-£ss£ et tout amant est aveuf • crédule. » (Nature d'amour, f. 14.) Plperle. [Tromperie : « Ils peussenljo; « toutes frauchiscs de tous cas par eulx aw ■ comme de meurdre, furt, larrecin, pipen (J. de Troyes, Chron. an. 1407.)] — . Geste pi • qu'ils appellent médecine. • (Dialog. de T fol. 90.) PIpcrneau. [Petit poisson : < Icellui Jt • priât cent et demi d'anguilles et quatre od ■ cent ;>t/jcnieaH/j; ou environ. • (JJ. 154, { an. 1398.)] Pipesouers. Séduisants: Item doulx yfîul:^ jiijicsnum's Itu.ins tousjours'en cesle poste Qui envoyé uutlnns aux mirouers l'our veoir derrière leur cotte S'eUe est nette ou se bien se porte. (Am. rendu Curé PIpct. Farlouse. (Colgrave.) IMpete. Houppe de laine au haut d'un b( (Monct.) Pipeur. [Trompeur ; . En ce temps Tul <> justice de plusieurs povi'cs et indigentes ci « res, comme de larrons, sacrilèges, pipeu • crocheteurs. • (J. de Troyes, Chron. 1461 ■ J'avois un jour un valet deG!iscongne,...W • larron, jureur, blasphémateur. • (Cl. Marol > La plus honorable et la plus commune esto: « façon de larrecin furtivement faict, maUai « pipeur. • (llab. Il, p. ISli.)— « Pipeuse feii (Des Ace. Escr. dijon. f. 3.) Pipcuscincnt. Avec tromperie. (Colgravt Pipier. Crier comme le moineau ou les oiseaux : Qui a vu le {)a3screau, Dessus le piintenia nouveau, l'ipier, bastre de l'acle. Quand d'un inflni retour 11 mignardo sans séjour Sa lascive passerelle. fJ. Tahiir. p. S76.} Pipon. Tromperie. Phil. Mouskes dit de Bi roi d'Angleterre revenant de la croisade où il fait empoisonner Pli i lippe-Auguste (p. 476) : Quar il Tisl i Acre jurer La morl ilel bon roy Felipon ; Mollit a en lui cruel pipon Et traître est : bien le savons, Plppnble. Qu'on peut tromper : - Je sui « pippablc. * (Ess. de Mont. Il, p. 110.) Pippe. [Voir Pepe. 1° Cornemuse : ■ En la « de Scnarponl cstoit un ménestrel ;if;)/)an/ p ■ dite fesle, le suppliant qui estoit sergent en • ville,... feustalê depccierla pippe dudit m . trel. . (JJ. 110, p. 132, an. 137B.) — 2- Ti métal, pierre, rubis, aussi long que l'épaisse PIQ — 3i5 — PIQ p2i jTcheroin, et auquel s'allachenl les sinets : « Pour « la couverture de son itiessel et pour paindre les « clehors des armes de France, pour les ferinouers m cJ'argent, et pour une pippe d'argent esmaillée, à « teste d'aposlres. » (Compte de 1316.)] I^ipper. [l* Jouer de la cornemuse (voir le pré- c^43enl.)] — 2« Tromper : « Pipper à pleines pipes.» (Rabelais, V, p. 33.) ^Plpperle. Tromperie. Parlant des flatteurs , m l'on tient pour apocryphe, voire pour pipperie, m tout ce qui vient d'eux. » (Sag. de Charr. p. 498.) IPippet. [Alouelte bretonne, farlouse : « L'entre- • amets fut de friture de ioip/?e/s farsis de crespes. » (E^^cit d'un bourg, de Valenc. au xiv siècle, p. 58.)] 3Pipprenlau. [Petit poisson : « Quatre cents de • ^ippreniaulx, tels que on dit de couvents ;.... le « <3ent de pippreniauLx .xxx. solz. » (Reg. de Corbie, ET^zs^chiel, f. 98, an. 1421.)] f Iquant. [« leellui Pieros Dauby geta en piquant « «l'un noyel de cerise à rencontre dudit Roghier ; « ;i)Our lequel piquant ledit Sandrars dist pluseurs • I)aroles injurieuses audit Pieros, combien que • ledit Pieros ne le eusl féru que par esbatement. » (Jrj.104, p. 73, an. 1372.)] S^lquassat. Giroflée de diverses couleurs. (Col- iive.) Inique. [1» Pic : « N'y ont que treize eschieles jpour commencier estri*^; Mais il ont des mineurs ^i des piques aussi, n (Cuvel.v.2l770.) — 2*Arme mue de Flandre, nommée godendart en ce pays : « leellui Fournier avoit donné un certain baston • cju'il avoit apporté, appelle piques de Flandres. » (^J . 109, p. 37, an. 1376.)] — « leellui Barre feri ledit • Paulange de la rouelle qui est autour du fer de la « ^itte pique de Flandre. » (JJ. 121, p. 180, an. 1382.) • Son cheval aussi navré de plusieurs coups de • piques de Flandres. » (Chron. scand. de Louis XI, P- 187.) — Bayard levant une compagnie d'infante- plusieurs gendarmes quittèrent la lance pour ^, prendre \a pique. • (Brant. Cap. fr. IV, p. 53.) — vaut rinvention de la baïonnette à douille. les '^ntassins du premier rang étaient armés de la P«9i/^, qu'ils croisaient contre la cavalerie.] Expressions : 1® [• Passer par les piques, » faire Passer un soldat entre deux rangs de piquiers qui ^^ frappent du bois ; sorte de sclilague : • Le soldat • qui, en querelle, donnera cry d'une nation sera • passé par les piques. » (Ord. 12 déc. 1553.)] — De là au figuré : « Si tu n'avois appris les termes de « l'art, comme je croy que tu as fait, puisque tu as « passé par les piques. » (Dialog. de Tahur. f. 138.) — En parlant d'une lille dont on a dérangé un tête à télé : ■ Je vous répons que sans cela la belle fut « passée par les piques, toutes fois je pense qu'elle « n'en fut pas morte, car elle n'eut pas reçu des « playes incurables, ny des blessures mortelles, « joint qu'elle avoit la mine de prendre son mal en • patience. » (Pèlerin d'amour, I, p. 151.) — 3* « Jouer à pique en cul, » façon de parler obscène. (Colgr.) Elle signifioit aussi « quitter un goût pour « se livrer à un autre.» (Id.) Nous disons en ce sens: « Un clou chasse l'autre. » — 3* « Branler la p/gw^,» est expliqué par « frétiller, » dans Cotgrave. — 40 • La pique à quatre cornes » désigne un « sac de « soldat. » De là « porter la pique à qualre cornes » pour porter le havresac. (Oud.) — 5" On disoit à quel- qu'un qui interrompt mal à propos un autre: « c'est « bien rentré ùe piques noires. » (Rab. lU, p. 187.) — • C'est bien rentré de piques vertes. » (Oud. Cur. fr.) Ou simplement : « C'est bien rentré de piques.^ (Rab. I, p. 282.) — Quelquefois « c'est bien rencon- « trer de piques. » (Brant. sur les duels, p. 89.) Piquebœuf . Laboureur. (Cotgr. et Baïf, f. 228.) Piqueman. [Pique : « Le suppliant print un « piqueman ou plançon et se mist au chemin. » (JJ. 1G8, p. 305, an. 1415.)] Piqiiement. Action de piquer. (Cotgrave.) Piquenaire. [Piquier : « La reveue de huit vins « et sept hommes à pié, que l'en dit piquenaires^ « establis en la ville d'Ardres pour la deffense « d'icelle. ^ (Montre de 1382.) — « Des arbalestriers « et des IMhndois piquenair es. » (Froissart, t. III, p. 283.) — « Toutes gens de guerre estant de six « milles /?/g/(^?zair^s par nous mis sus. » (JJ. 206, p. 579, an. 1480.)] Plque-papler. Ecrivain. (Contes d'Eulrapel, page 478.) Pique-pou. Terme d'injure; pouilleux. Un de nos anciens poètes a dit de Didon, dont la foi fut trahie par Enéç : Pour moy j'estime et je gage Qu'eUe n eust eu cet outrage Si pour un tel piijue^pou Pour ce mari de louage Ce coureur de garrouage Ce trotteur de guilledou. . . EUe eut pris dans son village Un bon payeur d'arréragé. (Povs. de PciTinj p. 2i4.J Piquer. [!<> Percer : « Une partie d'au» entre- « rent en la maison deffaite et nous piquoient de « leur glaives par desus. » (Joinv. § 224.) — 2° Dépi- quer le blé : « Le suppliant habitant de Tarbe en « Bigorre loua les eques ou jumensde Raymond du « Fort de Bearn pour piquer ou batrc son mil ou • blé. » (JJ. 103, p. 439, an. 1408.) - 3» Miner avec le pic : • Et chil de dehors avoient fait chas et ins- « trumens par quoy on piquoit les murs tous cou- « vers. »> (Froissart, t. Ill, p. 401.)] — 40 Piocher : « Qiilconqnes pique, foue, houe en la jurisdiction « d'un haut justicier, faisant dommage, eschet « envers le dit seigneur en soixante sols parisis « d'amende pour chacune fois. » (C. G. I, p. 603.) — 5<> Voler en piquant au passage : Chascun qui puet, prant, hape et pique Pour avoir grant estât et mise, C'est un périlleux viatique : Tout se pert, le moade et 1 église. (Desch. f. 337.) Expressions : !<> « Piquer l'escabelle, » être assis tout le jour et faire des écritures. (Oudin.) — 2" • Piquer l'avoine, » pousser un cheval, le faire courir, lui faire gagner son avoine. (Cotgrave.) — 3' On disoit d*uu bon cheval, qu' « il alloil sans riR - 316 - uer. » (Bouch. Ser. liv. I, p. ^27.) — 4» « Trop luer le cheval le fait relif. • (Contes de Chol. 255.) Iquerommier. Sorle de jeu : « Avoit une fille 6 l aage de treize an ou environ nommée Gilon ; 'esbatoient de basions un pelit pointuz ù Tun les bouz, au jeu que aucuns njp^^eWenipiquerom- mUr. » (JJ. 115, p. 330, an. 1379.) Piqueron. 1® Epine d'une rose : La roso au piquerons menus, A bon droit se donne à Venus; Puisqu*en tous amoureux services Sans peine on ne vient aux délices. [Amad.Jatn. p. ^73.) S*" Aiguillon d*abeil!e : Celuy ne plUe des ruchettes Le miel, qui craint que les avettes Le poignent de leuTs piquerons. (Amad. Jam. p. 254.) 1. Piquet. Bûlon pointu pour arrêter les corda- ges d'une lenle. Par suite, « lever le piquet, • lever le camp : « S'il ne levoit \e piquet devant Auray, il « devoit s'attendre à une balaille. » (Mém. sur du Guesclin, eh. 10.) 2. Piquet. Jeu : « Jouorauy>/^wt'/ » a une signi- fication obscène dans Oudin. Piqueter, [l® Miner avec le pic : « Ou liers « estage dou chastiel, tout bas estoient piqueiour « i^ouv piqueter ^u muretloutdestruireetabalre. » (Froiss. 111, p. 403.) — 2" Butiner : « Il ne faisoient « tout le jour que heryer et piqueter, sans trop « grant fait d'armes emprendre. » (Id. Vil, p. 315.)] Piquetour. [Mineur, voir le précédent.] Piqueur. Moissonneur : « Personne lel qu'il « soit, ne peut... si ce n'est au sçeu et du consen- « tement du bailly et de la loy se loger au caba- « ret, si ce n'esloient des manouvriers estrangers, « comme faucheurs de foins, piqueurs de bleds et « autres semblables venans dans le pays aux envi- • rons des mois de juillet el d'aoust. » (Nouv. G. G. 1. 1, p. 543.) Piquier. [Soldat armé de la pique : « Certaines « gens de guerre appelés piquiers. » (JJ. 20t>, p. 587, an. 1480.)] Piquoinnage. [Action de poinçonner : « Item « le c'oins àe piquoinnage, congnoissance et ajous- « tement de mesures, tant à buvrages, ù blez et à « draps. » (JJ. 148, p. 265, an. 1395.)] - Piquon. Pointe. En vénerie, les « fumées sans « picon » désignoient les fumées formées, rondes, sans pointes ou piquants. Fouilloux, dans sa Véne- rie, dit : Sire, voilà d'un beau cerf de dix cors... Quand les aurez partout bien regardées Les trouverez longues oinctes et formées Grosses, nouées, n'ayans aucun piquon Mais bien moulues^ monstrans sa venaison. Piquot. [Pique : « Icellui Iluguenin portant sur « lui et en ses mains un glaive appelle piquot. » (JJ. iOO, p. G82, an. 1370.)] Plquoter. Picoter. (Monet.) Pirate. [« Plusieurs des subjectz du roy se font « pirates el se meltenl en armes pour lairo .^ « guerre sur mer ù tous ceulz qu*U rencontrent, « soient amys ou ennemys du roy. • (Procès verbal du conseil de régence de Charles VllI, p. 78.)] Piratique. [Piraterie : « Exerceanl la piratique « en toutes les isles armoricques. » (Rabel. Garg. 1. 1, p. 50.)] Pire. [« Fisicien me dient que la clarté m'em- « pire Et le parler aussi ; nnle riens ne m*est pire. • (Berte, coupl. 88.) — « Et fu sacreiz à roi, et fu li « pires rois qui onques fust. > (Ménestr. de Reims, S 244.)] — « Je ne Tay pas si pire. » (Le chev. de la Tour ci ses filles, folio 13.) — « Le pire emporte le « bon • (Laur.), c'est-à-dire que l'enfant d*une serve et d'un libre ou réciproquement est serf. — • Ce • n'est pas d'aujourd'hui qu'on commence h dire « en e(|uivoquant sur le mot de pire que le monde « va toujours à Vempire. » (Apol. pour Hérod. 22.) Pirement. Pis, plus mal : « Les dieux et les « déesses me perdent pirement que je ne me sens • tous les jours périr, si je le sar. » (Ess. de Mont, t. III, p. 281.) Pirenale. Mot du jobelin (argot) de Villon (109) : Et si hurgiie la pirenale Au saillir des colTres massis. PIret. Diminutif de ;?/r^. (Oudin.) PIretoin. [« Iceulx Ilanotins demandoienl aux « gens que ilzlrouvoient, se ilz avoient point veus « les Bretons, et par manière de derrision lesappe- « loient les jy/r^/oms. » (JJ. 154, p. 640, an. 1399.)] Pirevolet. Jeu, dans Rabelais, 1. 1, p. 147. Piromanclen. Devin. (Chasse et Départ, d'am. page 248.) Pirouette. [!<> Jouet d'enfant, pelit moulin à vent : « Deux p/roM^/Z^'s d'or esmailliées de couleur, « attaché ù un petit pillier de nacques de perles, « prise cinq escus. » (Inv. de Gabrielle d'Estrées.) — 2" Demi-tour fait de tout le corps : • Aucun « d'eux n'avoit pu se défendre de faire devant lui « la pirouette et de coucher sur le sable. (Mém. sur du Guesclin, ch. 19.)] Pirouetter. [Faire tourner : « La mère au soir « à la chandelle. Pirouettant les fuseaux pleins. » (Ronsard, p. 524.)] Pirs. Pire : • Qui pirs est. » {Les Quinze Joyes du Mariage, p. 94.) — « Qui mieux vous fait et jpirs « vous a. » (Ibid. p. 133.) 1. Pis. [Pieux. (Partonopex, v. 301.)] 2. Pis. [Poitrine : « Grand cop li a donéen mi le « pis. » (Aiol, V. 611.) — « Piteusement faitcroi de o ses bras sur son pis. » (Berte, c. XXX.] — • Un « courage vertueux, plein de toute meurte en son « pis virginal doulcement habiloit. » (Ménagier, 1. 1, p. G.)J — « Fismes meltre la main au pis et aux « autres nobles du tiers estât, fismes lever la main, « lesquels firent serment de bien et loyaument con- • seiller et dire la vérité. » (Coût. Gén. 1. 1, p. 407.) — « Il broicha son cheval à coile d'esperon, et s'ala "% 1 ■ l. ^0 4 PIS - 3i • grande vacherie s'accumula lù endroit. • (Percef. vol IV, r. 126.) PlssotP. Lieu où l'on pisse. (Colgrave.) Pisson. [Poisson : • Pesqnier as pissons. • (Froiss. X, 7f.)] — - Prist un pisson kike. » (Poël. av. 1300, l. IV, p. 1303.) Pissotière. Voir Pissom, dans Rabelais, I. 24. Plstace. Pistache, sorte de noix. (Ralielais, IV, page 250.) Pistachcr. Arbre ù pistaches. (Colgrave.) Pistnsces. Drogues médicinales : Les médecine vous le fonl tiiit savoir En excédant des pUtasces phisique. (Deach. f. 331.) PUtuulandrier. Mot obscène. (Colgravc.) Piste. Terme d'injure : ■ Olio, ce piste ne se • taira pas. • (Moyen de parvenir, p. 412.) Pister. Fouler aux pieds : ■ Pisté des chevaux. • (Discours politique et militaire de Lanoue, p. 38C.) PIstoIandicr. Mot obscène. (Rahel. 111, 108 ) Pislole. 1° Arquebuse à rouet courte et légère qui se liroit d'une main : elle est d'invention alle- mande ; les reîlres s'en servent depuis qu'ils avoient quitté la lance. Cette arme à feu eloit plus longue que le pistolet. (Nicot.) — ■ Mourant îi la guerre • d'un coupdepis/o/fi. • (Apol. pourllérod. p. 118.) — < Arnxfs de pislolles, pistolets et long boys. > (Etat delà France, sous François 11, par La Planche, p. 075.) — • Les Romains, exemplaires de toutes • bonnes choses avoient certains lieux où il y avoil < des vaisseaux, et carrours des rues, pour y • apprester h pisser aux passants : sans estre veuz, « la où ilsdcslacboieot 5 couvert comme les pistoles • de Brunsvich, » (Bouchet, Serées, lîv. 111, p. 55.) — 2" [Monnaie : • Gagea cent pistoles, qu'il tireroii, • et n y manqua pas. • (D'Aub. Fœn. lil, t>.)] Pistolet. 1" Arma à feu ; > Le pistolet a été ■ ainsi nommé pretnicremenl pour une petite dague • ou poignart qu'on souloit Taire ii Pisloye, petite ■ ville distant deux lieues de Florence, et furent ù • ceste raison, nommez premièrement pisloyers, « depuis pisloUers, et enfin /j(s(o^c/s;quelque'lems • après l'invention des petites arquebuses eslanl • venue, on leur transporta te nom de ce» petits « poignards. • (Des Ace. Bigarr. f. 8Î>.) — 2° [Mon- naie, demi-pislole: • Changer des escus au soleil « contre des escus /)is/o/e(s. — Vos escus an soleil » ne vous vaudroient ici, non plus que des pislo- • tels. • (Desperr. Conl. 101.)] — ■ Nous voyons ■ aujoura'huy en la France plus de doublons qu'il ■ n'y avoil il y a cinquante uns de pei\ls pislolets. • (Branl. Cap. tr, 111, p. 201.) — ° Depuis encore on ■ appelle les ecus d'Espagne pistolets, pour ce ■ qu'ils sont plus petils que les autres, et comme « dit Henry Estienne, quelque tems viendra qu'on • appellera les petils hommes pis/o/e/sellespeliles • femmes pisloleltes. ■ (Des Ace. Bigarr. t. 8ti.) 1- piT Pistoletade. Coup de pistolet: > Il y fui fort • blessé dune grande pistoletade. • (Brant. Cap. fr. t. m, p. 40.) — • Et pour lui avoir donné d'une « pistoletade en la lête, estimons nous qu'il s'en « repente. . (Ess. de Mont. 1. 1!. p. 655.) — Ce mot se prenoil aussi au coUeclif, pour une décharge de pistolets : » Avec si grand (lot de pistoletades et de ■ coups d'espées qu'il lomba mort sur le champ. » (Lettres de Pasquier, t. III, p. 561 .) Pistolicp. [Cavalier armé du pistolet: ■ On ■ lient pour certain qu'une troupe de lances doit • balre et desfajre une troupe de pistoliers. • (Lanoue. p. 307.)] Piston. Pilon: > Les autres tenans landiers, • contrehîisliers, paesles, pales, cocquasses, grisles, • fourgons, tenailles mortiers, pistons, tout « en ordre comme brusleurs de maisons. ■ (Rabel. t. IV, p. 174.) Plt. [Poitrine : « Promettant ledit monsieur < Goniier en parolle de prélat, la main pour ce ■ altouchée au ;)i7, en le présence des dits jurez « notaires comme en la noslre... » (1367, Vente de partie de la lerre de Nanleau ; L. C. de D.)] Pilai. Pot de chambre: • Notez bien tout ; sacre • Dieu, le fond de vos chausse fcroil office de • lasanon, pilai, bassin fecal, et de selle persée. • (Rabelais, IV. p. 287.} Pitancp. [1° Portion donnée h chaque pauvre, à chaque relijjieux, pour son repas: «Et vontdisant ■ que povres sont. Et les grasses ;?i/anc«s ont. Et • les grans deniers ont. • (Rose, v. 8140.)]— • Ser- ' voit les pauvres de ses propres mains, de pain, « devin et de potage et de pJMnce. ■> (Vie d'Isabelle, à la suite de Joinvitle, p. 179.) — 2° [Nourriture : < Et euls meismes n'eurent le jour ne la nuit autre < ;]i/aijce que le seul pain que ils avoient trou^ • derrière euls. • (Froissart, H, lïiO.)] Pitaiiceiie. [Office du pilancrer: « Les rentes « duditcouveul. a causode la pitancerie, vallent • par an huit vingt livres tournois. • (Cartulaire de Lagny, f. 244, an. 1516.)] Pitanciio. [Pitance, au propre et au figuré: ■ Je Gaucbiers de Thorole ay donné en pure et ■ perdurable aumône au convent de S. Eloy de > Noionunmui de blei à pilanche ii penre ■ chaseun an îi la fesle de S. Martin Nernal au « Plessis devant dit. • (Cart. de S. Eloi de Noyon, année 1250.)] Onques, pour autre pilniiclie .. ,!_. ggmblant d'amer, îvanche ii90.f.37.! Pitancier. Celui qui, dans un couvent, distribue à chaque moine sa pitance : • L'abbd dist à son • ;}iinncier; Qu'on donne à desjeuner à messire • Jean. > (Desperrier, 75' conte.) Pilasse. Piteuse: • Comme ils mangeoient ses < poules qu'ils luy avoient tués, elle faisoit une > ctiere pitasae, disant la patenoslre du singe. » (Contes de Desperrier, H, p. 63.) PIT - 81 PlUiQlder. Faire le pilaut. (Cot^rave.) Pltaalderie. Action de pitaut. (Cotgrave.) PHau t. Paysan qui servait dans l'inf;inlerie: • Appeltoientlesgensdesch;impsoù ils |i:issoient ■ el logeoienl, vilains pilaux, rustiques , piedgris • et paysans. > (Bouct). Ser. III, p. 9.) — l'asquier dilde lu reine Brunehaut: ■ V:igant senle par les « champs, ça et la, ayant \rou\é pitaut de village, ■ elle fut par lui conduite vers Tlieodoric roi de • Bourgogne, son autre petit Dis, pilant qui depuis ■ fut fait evesque d'Auxerre à la poursuite de celte < dame, en reconnoissance du service qu'ellcavoit ■ reçue de lui. • (Pasq. Rech. p. 407.) — • Uoand ■ ou dit que c'est un Joannes, cela vaut autant que < ce que maintenant ou appelle un pédant, et quand « on tlil un bon jannain que le vulçaire prononce - genin, cela s'entend proprement d'un pitaut qui • prend bien eu patience que sa femme lui fasse • poster des cornes. » (II. Eslieiine, apol. d'ilérod. f». ■19.) — ■ Faisant la révérence il la pitauds. » Branidmc, Dames galantes, II, 207.) Pite. [Petite monnaie de la valeur de la moitié d'une maille, originaire de Poitiers, /'icfa;* Martin • Liçois, vigneron pour huit prouécs faisant partie ■ de demi-quartier ou environ de vigne assis à • Lavau cei\s piles. • (IGlti. Aveu de la censive do Lavaii ; L. C. de D.]] . Pité. [1" Pilié : ■ On ne meffet pas en delaier le « jugement por savoir se li sovrains en droit pité « ou merci. » (lieaum. Vil, 'i.) — 2" Ctioses pitoya- bles : • Grandes nouvellelés de piles et grans rachi- ■ nés de tous maux avinrent ou roiaulme de • France. • (Froissarl, IV, 202.'j Piteiibic 1° Qui vise fi la pilié; ■ Faire entière « l'ordonnance, comme elle eslpileable et specia- « lemenl pour le menu peuple. - (Ord. 1, p. 370.) — [■ Sont en péril de demourer en ruyne et désert • à tousjoursmais, se par nous ne leur étoit sur ■ ce pourveu de remède gracieuz et piteable. • {13fl8. Usage de fanerai; L. G. de D.)j — '2' Qui mérite la pilié: « Pauvres et /ji/cai^/fs personnes. • (Ordonnances, V, p. 107.) PItet. [Pitié: t pnet l'en prent, ne poet muer • n'en plurl. • (Itoland, v. 8-2r».)] PUens. [1" Miséricordieux: ■ Se soyés orguil- • leus necliiches; Ayés por cnseignier les riclies, < Large cuer et cortois et gent Et pileus à la povre • gent. -(Rose, v. 0010.) — . ;Nol)lcs, preux, ■ humbles, piteux cl débonnaires. > (t^roissart, t. XV, p. 327.J] Di U : je vieng ù vos, royne glorieuse, Uome (le païadis. pu celle prccieusc Ne soyez dédaigneuse Jugié ËUi à la mort Si u'ea eles pileuse. (Mê. ISiS, (. iOS.} Pucelle précieuse, en qui Bans precieus Cbar et sanc daigna prendre li doux io\a glorieus, Deprie ton cher llls qui lani psroii pitcus • Paradis no me loille qui tant est délit eus. Ut. 7il8, r. lOJ. Un piJettr médecin fait une mortelle playe. (Cot^r.j Une femme trop pitevK Tait sa fllle ro^ncuse. (id.) I- PIT 2o [Qui inspire la miséricoi'de, attendrissant: ■ £[ Turent lellres escriptes moult pilemei. • (Froiss. \1I, 102.)] — • Sire, dit le roi, pour ce que ■ je Gonnois, voire requête est raisonnable et • piteuse, je ne pourroye aller au contraire. • (Rom. de Pcrcef. Il, f. 10*.) — • Quand le preudhomme • entendit ce, tantost le va accoler les bras ouverts, « el lui dit qu'il etoit son père ; la fut meiYCilleux • la connoissance, la \M\pileuse avoir la Teste que < le perc lit au lils et le lilsau pore. • (Roman de Perceforest, VI, f. 117.) — . Ils ordonnent les plus ' piteuses processions qui onques eussent été vues ■ de aa^e d'homme. • (Journal de Paris, sous Charles VI et Vil.) — • La dessus dite etoit faite • pour le salut de l'ame el pour convenir en jjfleuj; « usages. ' (Arresla amomm, p. 37.) Piteuse. Nom donné i\ la Sainte-Vierge. Un charlatan, ayant vanté ses drogues, dit: ■ Gc di se u vos ne me crée:;, que vos soiez cy venuz por moi • chiftler, ge pri ù la vraie Pileuse, ge di à celi ( nomcamentqui pila as piez de pitoribus, quant ■ il nasqui de la vraie Piteuse, que de celui ma- • leicon dou Corbidus le Juie fu maudiz ; ge di celui • nomcament qui forja les .xxx. pièces d'ai^ent en ■ la lor de Cayfis fi .m. Hues petites d'Acre dont li • cor Dieu fu veiiduz. » ;Erberie, ms. de S. 0. 00.) PUciiscinent [I" A faire pitié: ■ En plourant « moult pileuscment. . (Froiss. t. II, p. 48.)] — 2' Pieusement : Chnscuns qui puct y pille ou emble, Nulz n'y craint Dieu piletuiement L'Eglise n'a soiistcnement : Par les gens d'elle se détruit, Qergie et science s'enfuit. fDescb. f. SSG.J 3° [Avec pitié: « Dieu qui louz repenlens piteu- ■ sèment escoule. ■ (J. de Meung, Test. 2089.)] Piteux. [Représentation de mystères : ■ Il y . avoit unegrandeassembléedejeunesgensfuisana • esbatemens et jeux de personnaiges que on ■ nomme ou pais (ctiast. de Lille) piteux. > (JJ. 176, p. 126, an. iii'2.) — • Comme plusieurs amis char- • nelx de Jacob le Crant deussent et eussent promis > aux enfanlsdudit Alixandrede ve^i^àunesbate■ . ment que on dit piteux, environ la Chandeleur • derrenieremcnl passée ot deux ans. ■ (JJ. 26, p. 125. au. lasi.) — Ces représentations étaient piteuses, inspiraient la pitié.] PItlion. 1° Persuasion, art de persuader. Quand j'admire le ris de l'Amour gracieux Et le geste puissant de sa inere aux beaux yeux, Kt la douce t'ilhein de ton divin langage Qui Uecbisl comme il veut des oyana le courage. Amad. liuUi, p. 173. Ce mot s'employoit aussi pour l'éloquence per- sonnifiée, la déesse de la persuasion : Qu'il voye vos façons paisibles et sévères Qu'il oyc vos discours ou Pilkmi mesmc apprend 11 verra des grands dieux le maintien et les gestes. Ibid. p. IBt. Pitié. [1° Pilié : ■ Piliez est unes vertus qui nos > fait amer et servir diligemment Deu et nos parens ■ et nos amis et nostre pa'is. ■ (Brun. Lat. Trésor, PIT -a p. *i3.> — *> AntnilBe: • L*irjelle chapcUenie n&us avoRs donné en pitié et ea auinosne h noslre tien amé chappcllin. monsie^jr liilles Gantier prestre. • Preaves de rilisl. de <ùt'.é. p, 381. ao. 3fi6.> — S> Attendrisse ment, pi'.ié; • D-î ceste lasse or vous pren:ie pilié. • fRonoisval, p. 109./ — Pitieztil unsdizqiiâla fin di dis-tour*^ n'iuiert la misericoric des oianz. • /Brun. I.^t. Trétor, p. 5fî8.j~ — • l'hile^tcm'js iiimoii ai peu la flatterie q'j'on' jo'iriue Denys luy demania s'il n'avoil pas tiien emu les auditeurs k l'iUé ; il osa bien luydire; oui vraitrient; car il n'y a ey personne lui n'ait en pilié el compassion de toy et de Ion oraison. • (bcwihet, Serees, liv. 11. p 13, — On a dit de rentrée du duc de Bourgoirne ii Gand, en i4'A: ' Depuis celle porte jnsiues à l'holel du duc esloierit toutes les rues tendues de riches draps, et a'jx Teneslres des maisons csloienl torches allumées tant que sans nombre, el le peup'e plo- rant de/n7i£ et de joyequîlâavoient â regarder leur Sfijneur.detnonstrans tous très grand signe d'humilitr-. • Monslr. III, p. 74.; — • Pilié etoit de les voir festoyer Itur seigneur; on ne poiivoit retenir ses larmes en voyant 1^ joye 'lu'ils mar- quoyenl de revoir leur sei^neui-. • (Ger. de >ev. , 127.) — i" Tendresse, amour : • Pour la pitié de celle qu'il aymoit par amour avoit seîs au-dessus; el [>our ce, dit-on, pour ta pitié de la nonain, bai.se le moyne l'oreiller ; ainsy etoil il du cheva- lier ; car il se lira au plus prki du tiourdts : ou la belle devoil seoir ; el la se couctia et commenta a $t/ie qui esloil au royaume de France. • (Miehelel, V, p, 5C.;^ — ■ Plus supportable que les • ptfie; que nous voyons ensuivre dos adultères. ■ iApo\. pour Hcrod. p. !84.) — En parlant des ves- tales et de leur châtiment : • Si elles venctent le moins du monde 'a faillir de leurs corps, elles etoieiit cent fois plus punies rigoureusement, <|ue quand elles n'avoient pas bien gardées le feu sacré; car on les enlerroil toutes vives avec des pi/ieieiïroiables. • Rrant. Dames gai. Il, p. 212.) ■ • Alors fust granl bruyt et huée des Bretons, el au contraire les Romains etoient moult esbahys de la pitié de leurs hommes. ■ (Percef. IV, f. 82.) — • Belle chose et graiid pilié. - (Des Ace. Escr. dijon. p. 58.)— « i>i/if5 de cul. • ;Prov. du vil. 75.) Piton. [■ In pilon à viz. qu'on pose dans un « pillier de bois pour attacher l'un des crochets de • la moufle. . (Paré, XiV, p. 7.)] PUoulon. [• Pour le temps que la guerre estoit ■ entre nous et le duc de Breiaigne, ledit exposant • estant en une embusche en la compaignie du < conneslable de S. Jame de Bevron, ....en un lieu € ...oùiespitoutons et pluseurs autres passèrent • en une nuit sans mot sonner près de la dite em- »- PUT < busche.el lors d'un des Taries dcditespdasl In • disi qu'il avoit ven gens d'anses pa^ns près . dC'il5. . (JJ. 132. p. 27j, an. I3S8.>_ Pltonsemeol. ' Piteusemeot : > HUa»£maU t recorde son duel et son irots. • Saxoas. XTin.'] PI(oa blans vaillant .ii. s. .\. d. tournois. • Dans une Ord. de 1J70. rapportée dans la Cout.de Normandie en vers fr. ras. foi. 17.: Pivars. Pivert : ■ De laquelle usent les pics ' mars vous les nommez pivars) • (Rabelais, IT, p.2tt3.) Plve. Bouvreuil. Colgravc.^ Plument. 'Piment, dans Flore et Bhocheflear, V. 12fi8.j 1. Pivois. Sorte d'oiseau de proie. • Sy d'esper- . viers, de faulconsetpifoû, • (Poës. d'ÂI. Cbart p. 800.) 2. Pivois. 1' Du vin (c'est en jargon des mat- • toisj du pivois; pier c'est boire. • ;Boocbel, Serées, t. Il, p. 15.] Pivot. • U pivot ou gissant d'un moulin. • (Nouv. Coût. Gén. 1. 1, p. 563.) Pivoter. Tourner comme sur uo pirot. Elor Damernal, poète dramatique, parle ainsi de toi- même dans le prologue de sa Cranl diablerie: ¥,\0T, des enfan!! de Bethaoe, Siibject à Dieu el à fortune. Pivotant le moins mal qu'il pent. Selon que Dieu disposer tguIL. Des humains â son appétit Disciple votre bien petit, Et clerc de retboriciena, Presire indigne et pouvre pescheitr. BiM. Jb nâll. Ir. I. n. p. 146. 1. Plus, [f Miséricordieux]; Dolz et piu* ert as Soumis, respeclaeux : Amans doit estre tondis, Yen Ift dame huniles et piui D de U meEfaire eekieus. (Val. n- 1490, f. IGl.) 2. Plus. Plus : De* apostres et des mBrlyre Apréa U prédication Ouvra ptM tant le S< Esprit, Qu'aasea enjatdescreana. (Mari, de S^Marg. en vert.) Piz. [Poitrine: ■ E par la barbe ki a V piz me • venlelel. • (Roland, v. 48.)] Pizaine. [De Pise, Taile à Pise : ■ Hem .3. cole- • reles pizaines de jazeron d'acier. > (Inv. d'ar- nrx. wrea de 131G, dans D. C. sous Armatura.y] PIzé. Pisé. (Cotgrave.) Placable. Qu'on peut apaiser. (Les Harg. de \am. Harg. fol. 76.) ^Placard— art. [1* Feuille de parchemin non p>1 aée destinée à ëlre plaquée, affichée : < Ay reçu ■ ~\'os lettres en forme de placard, à moi adressant, ■ «scriles le troisième jour de ce mois. ■ (Monstrel. !■ _^ p. 27.)] — 2» Sentence, arrêt : ■ Voici un autre ■ ^lacarl que je trouve au registre de la police du ■ ctiastetet de Paris du 16' jour d'aoust 1545. • (C*«ch. de Pasq. liv. IX, p. 832.) — . La préface de • ce present placard monstre qu'il avoit été exirail rie quelques autres vieux registres de la chambre ■ et a tant qu'on y doit ajouter plus de foy. • (Rech. 4^ Pasq. liv. II!, p. 272.) — S" Table, carte: ■ Pla- ' cart pour connoistre le point et aube du jour le * lever et coucher du soleil par Corneille de Biok- * land. . [DuVerd. Bibl. p. 1196.) - 4" Cachet: * J'en (lettres) ay reçu à diverses fois quatre que * la reyne a voulu prendre la peine de m'écrire de * sa main, et deux sous le placart. > (Mém. de ^illeroy, IV, p. I(i3.) — 5* Partie de l'armure : ■ A " la sixième l'escuyer rompit sa lance par la * poignée, et attaindit au placart du chevalier. > iM^m. d'OI. de la Marche, liv. 1", p. 322.) - . A la * <ïix huitième course messire Jacques de Lalain * Blteindit l'esouyer sur le placard au seneslre * coté- " (Id. p. 323.) — 6» Chapitre d'un ouvrage : * "Tant s'en faut qu'il eut trouvésujel de médisance * contre Brunehaut qu'au contraire il n'y a placard * en ses dix livres ou les princes et princesses * soient avec un si bel éloge louez, comme est * celui de Brunehaut. • (Rech. de Pasq. V, p. 419.) — " 7* Chef d'accusation: ■ Se peut-il faire que les * ennemis de celte dame qui pour la faire mourir * d'une mort cruelle, s'csLoient vouez à celle accu- * satiOD eussent oubliez ce placard qui seul pou- ■ "x-oit être principale pièce de cette accusation. . Wech. de Pasquier, liv. V, p. 420.) — 8* Exemple : * Parlans de leur reyne, ils en faisoient un maacu- * lin l'appcllant roy Marie: placard digne d'être ■ remarqué. • (Garasse, Rech.desRech.VI, p.547.) ~- • Je vous en veux ici représenter deux placards. • wech. de Pasq. IV, p, 332.) - ■ Et au surplus je ne * pense qu'en toute l'histoire des papes il y ait un * placard dont nous devions tant faire estât que de ' cetlui. . (M. U?. m, p. 196.) 1 - PLA Placarder. Afficher, placer. ■ Tous avez tous > deux des chambres de méditations dans vos têtes, • où se forgent ces pareles dtiïamatoires, fausselez, • impielez, atheismes . contes boulTonesquez et « maudissons desquelles vous les lirez pour les ■ placarder dans vos libelles. ■ ILett. de Pasquier, t. III, p. 947.) Placcage. Plancher : • Le dil louagier est tenu • d'enlretenir les bâtiments de clonage et placcage • depuis la Severonneen bas et pour ce qu'il touche • à la couverture du couronnement seulement. ■ {N. C. G. I, p. 308.) - . Planchage, lattage et ptei^fle.. {Id. II, p. 76.) 1. Place. [• Qui as le guant me caïsl en X^place.» (Roi. v. 764.) — . Nus d'eus ne rosoitatendre;ains « U faisoient \a\\. place. • (Mén. de Reims, § 100.)] Expressions : [1* ■ Mettre eu place, • metire en avant : - Toutes tels choses et autres assés estoient ■ moult souvent mises en place et resveillies en la . chambre du roy. • (^roiss. XIV, 353.) — 2- - Jeter • en place, > même sens, ibid. 365. — 3° • Prendre • place de terre, ■• camper : ■ Prendrons cht pUÛe ■ déterre, carjen'ii'ai plus avant, si aronsveua nos • anemis. • [Froiss. V, p. 25.) — 4° • EnglèselGas- • cons s'i porteruntsibienque/i/j/acelordemora.» [Id. VI, p. 271), c'est-ù-dire restèrent maîtres du terrain. — 5° ■ Tenir, ohlen'ir place, » résister; «Il • se delTendirent vassaument, mais enfin ils ne ■ peureni tenir place. • (Id. IV, 72.) — . Ne oncque . Il ne porent obtenir place ne journée de bataille ■ contre les nosires. ■ (Id. XVI, p. 1 .) — 6" • Veux • voyans dep/ace en lieu, > glissant leurregarden coulisse, sans mouvement des paupières : Ooulx yeulx qui gectent eaue par feu, Doulx yeulx altraians et fetis, Douix yeulx voyant de place en lieu Dont sont prinslespovrescUetirt./.4m. rendu eord.S87.} 70 • Il y avoit en la dile ville six mestiers qu'on • nommoit de la place, lesquels s'assembloient en • un lieu à ce ordonné, la dile place leur estoit < inlerdile. • (Mail), de Coucy, Ilist. de Charles Vif, p. 640.) — 8' • Le roy d'Arragon estant venu voir le « roy Louis XII, ne voulut mangerd'autres viandes « que celles qu'il luy avoit fait apprester, sans vou- - loir estre servy que par la main des officiers du • roy et en sa vaisselle, dont il y en avoit d'or à • grande quantité et d'argent à /ifacËS couvertes. • (J, d'Aut. p. 297.) — 9" ■ La place, • la place oii se trafique l'argent. L'auteur des mémoires du duc d'Orléans depuis 1608, en parlant de plusieurs riches financiers vers 1630, dit qu'ils éloienl des plus riclies et pécunieux de la place. (Mém, du duc irOr- léans depuis 1608, p. 137.) — lO" ■ Place qui . parlemente est à demi gagnée. ■ (Proverbe dans les contes de la reine de Navarre, p. 311.) — lia. La • place du niais, • au milieu de la table. (Oud.) — 12- • Place à messieurs, » raillerie pour se moquer des saveliers. (!d.) — 13* - Avoir des places sur le • corps, » des marques do galle. (W.) — 14» « Avoir » des places vuides dans te cerveau, » être un peu fou. — 15* • Faire place à un verre de vin, • pisser. 41 PLA -3 (Oud.) — 160 > Ceux qui meurenllaissentleurptoce « à ceux qui demeurent. • (Cotgrave.) 2. Place, placet. [• Ne placet damne Deu. ■ (Roi. V. 358.) Subjonctif du verbe plaire} ... . Ja ne place à Dieu Mère, que je touche le lieu Dont je suis issus et attrait. (Desch. f. 509.) Placeage. Droit seigneurial (Sully, X, p. 228), que puyent les marcliantls pour l'ëlalage des mar- chandises dans te marclië au temps de roire.(Laur.) Placebo. Mot lalin qu'on empioyoît en divers sens dans des phrases fran^oises. 1° Prières qu'on demandoit qu'on chanlast en faveur de ceux qui laissoient en mourant des biens k une dgiise, et qui commencoienl par ces mots. ÇTen. de Lilll. f. 30.) Voy.l'Hist. de Saint Denis par Doublet: ° placebo ou « anniversaires,' — 2" Caresses, prières: • Faisoient ■ crier la paix aux samedis ez halles et tout le plat ■ pays estoil plain de gens d'armes de par eux et • rirent tant par ;;/ace()0 qu'ils orent lous les gri- • gneurs bourgeois de la ville de Paris de leur ■ bande. ■ (Journ. de Paris sous Charles VI, p. ]9.] — On disoit • faire \e placebo, » flatter, chercher à plaire : ■ Ne doit l'en riens celer ù son amy chose « qui luy porte prouffil et honneur ne pour amour - ne pour haine se conseiller le veult loyaulraent • comme prudhomme et bon amy et ne le llaler pas, < ne luy faire le iifiiceto comme faisoient les amis « de l'empereur à luy mcsmes, qui veoient bien ■ qu'il ne pouvoit échapper de mort et ne luy osoient ■ pas dire le prouffit de son flme. • (Le Chev, de la Tour, Instruction ù ses filles, f. 4fi.) Placeiz. Place, lieu, endroit : • 11 brocha son • cheval qui esloit fort et isnel et se mist à la fuytte « par devers ung chaslel qui estoil assis en ung • placeiz enclos despinoys si hors de lous chemins • que nul ne se s'embatoit qu'il ne fut desvoyé. * (Perceforesl, I), f. 138.) 1 . Placet. [Voir Place, 2.] 2. Placet. [)■> Assignation, dans le for ecclésias- tique : 1 Pour certaines semonces ou citations, ■ appelées p/acef eu court d'egiise, que a fait aucune • foiz ledit Thiranf, comme procuieur en la court « spiriluele d'Arras. . (JJ. 138, p. 8, an. 1389.)] — ■ lis ne peuvent être adjournez par devant juges ■ ecclésiastiques tels qu'ils soient ordinaires ou ■ déléguez ne leniint leur résidence au pays sans « preallable permission ou placet du prince ou du « conseil provincial. » [Coût, de Luxembourg, N. C. G, II, p. 340.) — 2" • Congé, permission ou annexe • que les hiiissiers,sergeiis ou autres commissaires ■ sont tenus de demander aux juges des lieux avant ■ qu'exécuter les arresls, sentences, jugemens, ou " commission des autres juges. • (Laur.) — [• Et ■ néanmoins seront lesdits jugemens exécutez par • provision.... sans demander congé, placet, visa < neparealis. • (Déclaration royaiedu 5 août 1581.)] 3. Placet. Petit siège sans bras ni dossier : « Faisant p/o ce/s d'herbe verte. » (Pasquier, Mono- phile.) Voir Plasetz. 2- PLA Placette. Même sens, dans Perceforesl, 1 , f. 66 et au N. C. G. 1, p. 1007 : • Aucunes maisonaetles. ■ petites ou grandes boutiques, ny aussi aucDU ■ eschelle, banc ou placette. • (N. C. G. !, p. 1007.) Plache. [!• Place où se rassemblent des gens t gages pour être embauchés: « Leslisseransavoieot ■ plache en la ville de Rouen pour eus aloow, ■ jousie une maison que l'en appelé Damiete ; et ea « la dite plache, quand il y assemblaient pour eus ■ alouer, il firent compilations, taquehans,... poar « les quieus mesfaiz la plache leur fu ostée,... et • depuis chu temps, eus ont eu certaine manierede • eus alouer sans plache avoir. • (JJ. 59, p. 414, an. 1319,) — 2' Bassin, éung artiUciel : « Deviens • avoir 1 aaisement et usage de aler et venir à navel, o portans quatre muis et demi de blé. de nostra > manoir à la rivière de Somme parmi le flaque on • plache, estant au derrière de nostre dit manoir. • (Cari, noir de Coibie, f. 112, an. 1364.)] Placide. Doux. (Cotgrave.) Placidement. Doucement. (Cotgrave.) Placquart. 1" Partie de l'armure. (Etat des Off. du duc de Bourgogne.) — [2° Placard : • A ce mot « les depu lés tirèrent hors de leur sein les scellés et - lesp/flcçuarsque le duc leur avoit donné. . (C. Chastcli. Chr. des ducs de Bourgogne, 111, p. 114.)] Placque. 1° Monnaie ; ■ En ce tems (1425) cou- « roit une monnoye à Paris nommé placgues potir ■ .ïii. d. parisis et estoient de par le duc de Boor- ■ gûgne : lesquelles placgues quand on vit qne ■ chascun en avoit un pou ou grant, on les crya « parmi Paris le sapmedi 21~* jour de novembre > 1425, à .vui. doubles qui avoient esté prins pour • .11. doubles, dont granl murmure fut: mais i ■ souffrir le convint, quoyque le cueur eu doulusU» (Journ. de Paris sous Cliarles Vil, p. 105.) — 2* Or- nement des hérauts d'armes : ■ La seconde estoit ■ appellée placque particulière aux heraulds, sem- « blable et de même façon que la tunique oa > dalmatique du roy d'armes, sinon que pour moD- > Irer la différence du rang et de la qualité au ■ milieu d'ycellc pendoient deux pendants de soye, • houppe de mesme couleur-que la cotle, ■ (Favio, Théâtre d'honneur, 1, p. 58.) 1. Placquer. Appliquer: • On nous \e5placque • en la mémoire toutes empennées comme des ora- • clés, ou les lettres et les syllabes sont de la . substance de la chose. » [Ess. de Mont. 1, p. sai.) 2. Placquer. Apaiser : « Vous puissiez j!)/acga«r ■ son ire et luy appaisier. > (Deschamps, f. 404.) Placte. [Sorle de ballot: - Vingt draps ou vingt ' soyes pour la placte, la placte doit sept solz. ■ (Cari, de Corbie. 21, f. 356.)] Plactre. [Plaire : • Ung miroir garny d'argent ■ doré, où il a l'imaige de Nostre Dame de pltûtre ■ blanche.* (DucsdeBourgogne,n°3146,an.l467.)] Plact. Taille à plaisir, it merci : • De home qui • eraet à la Paerose, ne doit lever si sires ne los ■ neplaet. ■ (La Thaumassière, p. 98, an. 12G0.) PLA - 33 Plaetsen (serve). Place des serfs : ■ lies dils ■ princes et comtes ont encore le droit de suite sur t leurs gens serfs, dans toutes les jurisdielions de I leurs vassaux dans le pays d'Alosl, et pnrlout • aîlleui's, (excepté ceux qui ont des privilèges au • contraire) lesquels sont nez dans les paroisses « que l'on nomme serve plaetsen ou les places des • serfs. • (Nouveau Coulumier Général, p. 1106.) Plage. [Pièce de terre ; ■ Ai vendu et otroié.... • por sessante sis sots d'annuel rente tornois assis ■ sur lap/«i7C as dis religieux.... laquelle piaffe est • assise en ladite paroisse de Gaudebec. * (Cart. de Saint Vandrille, I, p. 1009, an. 1290.)] Plaglans. • Larrecinsp/fffrians, ■ vols faits des enfants d'autrui ou de leurs serfs, que l'éditeur de Bouteitler appelle crime de plagiaire. (Bout. Som. rurale, p. 274.) Plagier. [Faire une plaie, mortiller : • Et la char - vaincre et p/af/i(?r. > (Cbans. Uist. de Leroux de Z^incy, 1. 1, p. 109.J] Plague. [Blessure, au registre JJ. 196, p. 356, an.l47«.] Plai. Procès : NoriDBiit et U Breton ont le roi tant mené Qu'il lor a bora Richart entre ses bras porté ; A Ricluirt nrent plai tout & lor volenlé. (tiou, p. 75.} Plalce. Place. • En plaice vint. ■ (U vies et li K^oviaus teslam. poës. av. 1300, II, p. 876.) Plaid, alst, ait. [1* Accord, convention : ■ Et ■^ ab Ludher nulp/aio nunquam prindrai. • ^Serm. ^e Strasbourg.) — ■ Dist Blancandrins, mult bon ^ plait en avrez. ■ (Roi. v. 88.) — 2° Cour du roi ^jtiacituin palatii) : • El plait ad Ais en fut jugiet ï « oeadre. ■• (Id. v. 1409.) — 3* Cour du seigneur : « A l'issue del moutier trouva Raimon son sire, Où ■• ii tenoit ses plais sous l'ombre d'un olive. • CParise la duchesse.) — 4* Procès, querelle : • Dès « or cumencet \e plait deGuenelun.* (Roi. v. 3704.) — ■ Le sire de Corasse avoit un plait en Avignon « devant le pape pour les dismes de l'église de sa ■B ville à rencontre d'un clerc de Casteloifcne. ■ ^Froiss. XI, p. 191.) — De là ■ procéder en plait, . intenter une action judiciaire. (Id. IV, p. 298.) — •« Toute ior sont lor besles prises Pour ayes et pour « servises. Tant y a plaintes et querelles, Et cous- « tûmes viez et nouveles. No peuvent une bore « avoir pez. Toute jor sont, dient, as plez, Plaiz de « forez, plaiz de monnoies, Plaiz de porprises, plaiz ■ de voies, Plaiz de gaaing, plaiz de graveries, • Plaiz de metlées. plaiz d'ayes, Piaiz de blet, plaiz « de moules, Plaiz de défaut, plaiz do toutes. Tant • y a provos et bedeaux El tant baillis viez et nou- ■ veaux. ■ (Rou.)] Eurent lors civile batailla CeBt à dire procès et plai* Eb siégea et es grans palais. (Deich. f. 4G7.J 5* Entretien, pourparler : Que TOUS feroie je loncpfaîl; Tant ont erré et tant ont lait, La nunvaiae gent ont vaincne. (BnU, f. 50.} PLA N'y firoDt lonc demoureraent Ne plait de long accointement. (tbid. f. 50.} 6" Entreprise : Ovide bien soit quant qu'ele fait Et dix com aeroprisfolp'oîtf, Ele a la cambre desfremée Par un guichet s'en est cnblêe Et vait si com ceminH condure Dedens un bois ne s'aseure Qui prés estoit de la cilë. (Ha. 1989 ', f. 6i.} 7* Babil, caquet : Les truandes Tout les maquelerios En truandant, en portant leur coHn ; Et pour rober sont maintes fois espies ; Plus ont de plail qu'es lourneaul:i, gaie, ou pies. D«ch. fol. 3J3. « La seconde fille avoit merveilleusement de ■ plait et de paroles, et respondoit menu eUsou- « vent, avant qu'elle pusl tout entendre ce dontl'en ■ luy parloit. > (t^e chev. de lu Tour, Instruct. à ses flUes, fol. 7.) Expressions : 1° • Plait, ou plaict ou plect de • morlc main, • relief ou rachat dû â mutation de main par mort. (Laur. Gloss. du Droit fr.) II ajoute 3ue tout rachat a été nommé ainsi sans distinction émulation, que cependant dans l» coutumier de Poitou on appelle ■ plaits de morte main > les rachats abonnés ou flxés à cinquante sols tournois pour chaque masure et 2j sols pour chaque corde- rie. — 2» . Plaits ii raercy, > ad miser icordiam. Les rachats sont ainsi appelés en quelques lieux, quoi- que fixés et abonnés. (Laur.) — 3° • Plaits accoutu- < mes, • rachats régies par les mœurs et coutumes. (Laur,) — 4" ■ y/atfs convcnlionels, • rachats réglés par les titres ou concessions en fief. (Laurière.) — A' bis. « P/flis généraux, • droitseigneurialet utile. (Perard, Hist. de Bourg, p. 482, titre de 1255.) — 5* • Nouveau plail, * nouvclleconvention, nouveau contrat, nouvelle acquisition. (Laur.) — G° • Plaict • et cheval de service, • cheval dû au seignear féodal par le vassal. (Laurière.) — 7" ■ Les plaids, • tribunal de justice : > Chacun seigneur chatellaia ■ est fondé, par la dite coutume, d'avoir grande et ■ petite assise, en aucuns lieux est appellée pre- ■ vosté, et aucuns lieux les plaids et en autres ■ lieux l'assise de chastelain ; et pour l'exercice • d'icelles assises peut et doit avoir deux jugea; . c'est à sçavoir pour l;i dite petite assise un juge, ■ et pour la dite grande assise senechal ou bailly • pardessus. ■ (G. G. II, p. 011.) — 8- • Plaid pen- « dant, • procès pendant, n'étant pas encore jugé. (Froiss. liv. 111, p. 303.) - 9* .Accueillir en ;)Zflid. • intenter pronùs : • En ce tems l'avoit en plaid ea • parlement accueilli pour la somme de cent mille • francs. • (Kroiss. liv. IV, p. 217.) — tO" » Plaids ■ à mains el à saints, > plaidoyers qui se faisoient le jeudi, oti l'on faisoit la poursuite des dettes et actions personnelles contre les bourgeois et habi- tants de la ville de Binch. (N. C. G. t. II, p. 211.) — H* • Les plaids de la porte du roy. • — « Sous le ■ roy Philippe le Long, outre les deux chambres de • parlement et des enquêtes, on y créa une troi- • sieme, qui fust celle des requestes : en quoy l'oo PLA -a • suivist presque l3 même Torme, que celle qu'on ■ obsei'voit près du roy : par ce que comme du • commencement on appeltoit telles requestes les ■ plaids de la porte du roy, aussi mit on ia chambre ■ des requeslcs bors l'enclos des deux autres ctiam- ■ bres, comme colle qui estoitinlrodutle pour juger • les plaids de la porîe, du parlement, qui estoienl • les requestesque l'on y presenloit. • (Pasquier, Rech. liv. Il, p. 52.) — 12° • Enchères & .m. plaids, • ventes faites à trois jours différents. [Grand Coût. de France, liv. 1, p. 5A.) — 13» « Plaids généraux, • telles sont les assises, oit Laurière; on tenoit ces plaids trois fois l'an. Voyez à quel terme dans le N. C. G. t. 1, p. 39. — 14» . Les francs p/aids, • ce sont ceux dans lesquels le magistrat par extraordi- naire fuit enquête d'un crime sur la déposition du procureur flscal, même dans l'absence du criminel. (Laur.) — 15° i Plaids ordinaires, • ce sont ceux que tiennent le maire et les échevins d'une ville toutes les quinzaines. (N. Goût. Gén. 1. 1, p. 322.) — 16° - Plains plaids, • ceux qui se lenoient quatre fois l'an. (Nouv. C. G. t. 11, p. 112.) — 17» . Plaids • ruraux. » (Laur.) — 18* • Servir les plaids de son ■ seigneur feudal, • assister aux plaids de son sei- gneur, à sa semonce et donner avis et conseil en justice pour les appointements et Jugements; les vassaux, les pairs et hommes de fief étoienl obligés de s'y trouver. (Laurière.) — • Service de plaids, » dans le même sens. (Ass. de Jérusalem, p. 266) — ■ Tenir les /(faicf^, l'audience ou les jours ordîoai- - res. . (Laur.) — 19° « Plaid de l'espée, ■ haute justice : • Ëmploier fausse monnoye est cas de jus- « lice de plaid de l'epée. " [Laur. ; voy. Drussel, sur les fiefs, p. 268.) — 20° ■ Plaid de borne, • règle- menls des limites. (Laurière.) — 21" . Les plaids de - pas juré. • (N. C. G. 1. 1, p. 437.) - 22» - Plait de ■ chrétienté, • c'est celui où l'on discutoit les cau- ses qui concernoient la religion. (Du Gange, sous Placiium Christianilatis.) — 23° ■ P/aids, jeux sous « formel • éloient ■ une assemblée de dames et • gentilshommes où se lenoil comme un parlement • de courtoisie et gentillesse, pour y vuider plu- • sieurs différents, il y en avoit d'autres en d'au- « très provinces, selon qu'il se trou voit des ' ■ seigneurs et dames de gentil esprit. > (Pauchel, Lang. et Poël. fr. p.160.) — 24° . Tenir p/ai(,> tenir comple : [■ Li bachelers ne fiHtp/ai/ de ses paroles, • mais à lorcefistde la pulcetesavolunted.» (Rois, page 164.)] Do Thebes ont granl plail tenu. (Brut, f. 73.) 25° • Bastir un plait, • former uu projet, un complot : Mais sire Coûtons n'en sol mot Que l'en li ail ceBt plait baali. (Fabl. de S. Germ.) 26" « Faire plait, • employer des moyens : Li bardiz veulent la bataille. Et U coart que elle faille Ne leur chautt quel plait (einenl. Mais que en paix se departîHsent. (Fabl. àe S. Germ.} 27° ■ Plait deviser, ■ discourir : PLA 28° « Survint au plait, ■ s'abstint de la guerr& (Gonlin. de G. de Tyr, Marlène, L III, col. 703.) — 29° ' Ceux du plais, • les gens du Parlement, (vig. de Charles Vil, i. H, p. 179.) — 30» . En cent livres ■ Ae plaid n'y a pas une maille d'amour. > (Cotgr.) Plaldard. Qui aime à plaider. (Les Touches de Des Accords, fol. 56.) Plaidasser. Plaider.souvenl. (Golgrave.) Plaidé. Plaidoyer : • Chez les avocats les escos • y pleuvent plus dru que pluye. J'en scay tel qni ■ pour un plaidé a raporté trois mile cinq cens • escus, oulre 1500 livres de rente. • (Contes de Cholières. î. 229.) Plaldeor. [Avocat : • Qui viaut plaideer en la • haute cour de Jérusalem, il doit demander au ■ seignor à conseill de court le meillor plaideor de « la court à son essienl. ■ (Ass. de Jérus. p. 34.) — . Desloiaulé de plaideor. . (Poët. avant 1300, t. IV, p. 1651.)] Plaider— 1er. [1° Tenir le plaid : • Ad Aïs, o . Caries soelt plaider. • (Roi. v. 2667.) — . Quand < 11 maires plaide et il commande que on se traiz. • (Ordonn. V, p. 510, an. 1355.) — 2° Etre garant ao plaid. En parlant des trente otages de Ganelon : ■ Si parent ki plaidet unt pur lui. ■ (Roi. v. 3933.) — 3° Contester en justice : « Dune li volcil li reis . des clers faire ptoirfier; Mais li barun li uni tut . cel plail fait laissier. » [Thom. de Cantorb. 39.) — 4* Discourir; > Quantde sapovretéliaoïpiaidier.» (Aiol, V. 1662.)] — ■ Et ceulx qui mieulx congnois* • soient Bertrau, leur disoienl, or ne plaidez pas « tant en usant de telles paroles, car il n'a meilleur • chevalier au monde, ni qui mieulx sache guer- « rier. • (llist. de Berlr. du Guesclin, par Hénard, page 303.) Noël dont je vos vueil plaider. Btl. d» Qamu», nu. M S. G. t. M. 5° Babiller : ■ Une vieille qui quand elle estoit à ■ l'église, elle rioit souvent, plaidait, et empeschoit . ses compaignes de dire leurs oroysons. • (Doctrin. de Sapience. L 22.) — G» [Badiner, plaisanter : • Le ■ suppliant se appoya à î'uys d'un mercier voisin • de son père, à la femme duquel mercier et à son • varletilp/atdott et s'esbaloit. > (JJ. 143, p. 308, an. 1392.) — « Ainsi que les supplians passoient • leur chemin, Hz trouvèrent Jaques le Leu, qui . esloit fort chargié de vin, et qui p/ait/oif à aucu- ■ nés personnes qui estoient contre ung estai an • devant d'une maison. ■ (JJ. 184, p. 463, an. 1454.)} — 7" Disputer : Il semble que vous voulez plaidier Théophile, laUsiës rooi en pais. (M». 7Si8, f. SOO.f Je m'en vois : Dius ne m'i puet nuire Ne rions aidier Ne je ne puis à luy plaidi^. (M». 7Si8, f. S99.) 8° Hésiter : < Dom Arbre logeât son camp à Avi- • gnon, vis à vis de la Roque, et la demeura trois ( jours plaidant s'il me viendroit attaquer ou non ; > à la (In il prit parti de se retirer. • (Mem. de Monl- luc. 1, p. 258.) Expressions : l' ■ Plaider par retenue, ■ se dit PLA — 325 — PLA quand les parties ne plaident & une fois et à toutes fois, comme l'on fait es causes possessoires et d*ap- f>el. (Laur.) — 2* • Il plaide bel qui plaide sans par- « lie. • (Loisel, Inslit. Coût. 11, p. 337.) — On disoit de même : « Il plaidoye tien qui plaidoye sans par- • tie. » (Cotgr.) — 3» « Jamais ne gaigne qui plaide « à son seigneur. » (Cotgrave.) Qui plaist si a, Qui ne plaist rien n'a, Ce dit U vilains. (Prov, du comte de Bret. f. ii5.) Plaidereau— iau. [Plaideur, chicaneur : « Ung « nommé Colame dist au suppliant qu'il n'esloit « que ung p/aid^reaw; à quoy ledit suppliant res- « pondit qu'il esloit aussi homme de bien que lui. » CJJ. 205, p. 189, an. 1478.) — « Tant a partout de « plaideriaus D'esquevins, de serjanteriaus. » (Mir. de Coinsy.)] Plaideresque. Qui tient de la plaidoirie : m Chaque coppin y fasse son corps, non pedantes- • que, non fratesque, non plaideresque, mais plu- « tost soldatesque, comme Suctone appelle celuy « de Julius César. » (Ess. de Montaigne, I, p. 261.) Plaideresse. 1* Plaideuse : Quant Tarrest se prononcera D'entre vous autres plaidercsses. (Coquillart, p. 3.) Que tôt à Tempereur vienne S'onnor et se loi U maintiegnent, Car une plaideresse a forte Qui de se loi guerpir l'en orte. Vie de sainte Katerine, chif. CO. 2« Femme qui dispute : Empereres, moult me merveil Ou tu as pris si yil conseil Por vaincre une plaideresse Nos a ci fait si grant promesse. Vie de sainte Kaleriao, chir. 60. Plaiderie. Procès : « Ce vilain et pernicieux ^ mestier de plaiderie qui est une foire ouverle, un • légitime et honnorable brigandage, concessum ^ latrocinium. » (Sagesse de Charron, p. 397.) Je verrai dans cette plaiderie Si les hommes auront assez d'effronterie Seront assez méchants, scélérats et pervers Pour me faire injustice aux yeux de l'Univers. Misanthrope de Molière, acte I, te. I. Plaideur. [1" Juge : • Dans Jehan de Brene « plaideur de Pontigny seoit comme juges et tenoit • ses plais et exerçoitjurisdiclion. » (Cart. de Pon- tigny, p. 234, an. 1315.) — 2<> Procureur d'un monas- tère : « Dant Mahieu, abbet, dnnt Jehan de Cambrai, • prieur, dant Jehan de Tournai plaideur. » (Cari. de Vaucelles, ch. 66, an. 1297.)] — 3« Qui plaide : • k plaideur, plaideur eiiemï, — Womm^ plaideur, • menteur. • (Cotgr.) Plaidieu. Discoureur, disputeur : Or a en vous trop fort plaidieu^ Fes U sire, quant leens iere ; Ja ni ferai bien, ne proiere Ne aumosnes, ne oroison. IMs, 1^18, f. S.) Plaldoiard. Qui aime à plaider : « Franche- « ment iuy objectant, que si au temsjadis le monde • eust été ainsi pervers, plaidoiard, dépravé et • inappoinctable. » (Rabelais, t. U, p. 220.) 1. Plaidoier. [Qui intente un procès : « Ceux « sont ùppelés plaidoiers qui mainent les querelles « en court par devant la justice. » (Coût, de Nor- mandie, part. I, ch. 55.)] 2. Plaidoier. [i^ Plaider. (Froiss. XV, 234.) - « Comme Tarchevésque de Tours mainliengne que « lui et ses prédécesseurs aient accoustumé à res- « sortir et plaidoier en notre court de parlement. » (Ord. V, p. 516, an. 1372.) — 2° Quereller, conlesler : « Lequel varlct commença à rioter et;;/aWoé^r avec « Jehan Guiot et desmentirent l'un l'autre. • (JJ. 173, p. 152, an. 1397.) — C'est une variante du verbe plaider, plaidier.] Plaidoieur. [Querelleur : « Lequel prestre qui « esloit rioteux et /?/a/cfo/^«r. » (JJ. 164, pièce 11, an. 1409.)J Plaidoir. 1° Lieu où se tiennent les plaids ; tri- bunal : « Lesquels maieurs et eschevins estoient « enfermez en \enr plaidoir. » (JJ. 108, p. 161, an. 1375.) — « Le suppliant et un sien vallel avec lui, « alans paisiblement leur chemin en la ville de « Bruges, devers le plaidoir que ont et tiennent « illecques ceulx du terroir du franc. » (JJ. 149, p. 874, an. 1396.) — 2o Sénat, curie: «Lors entra César « ou plaidoir, puis s'assist en son lieu entre les « sénateurs qui sa mort Iuy avoient jurée chascun « en son endroit. » (Ilist. de César, Triomphe des IX Preux, p. 386, col. 2.) Plaidoirie. [Procès : « Lu furent longuement « en celle plaidoirie. » (Cuvelier, v. 10347.) — « En « poursieuvant les procès de ceste plaidoirie. » (Froissait, t. XVI, p. 169.)] Plaidouer. [Tribunal : « Une meson assise à « Jenville, tenant.... d'aulre part au plaidouer du < roy nostre sire... - (1389. Reconnaissance de cens pour Janville.) L. C. de D.] Plaidous. Avocat. «Jehan Mathieu le /^/afdot/^.» (Histoire du Théâtre français.) Plaldoyable. Susceptible de plaidoirie. (Coût. Général, t. II, p. 918.) Plaidoye. 1" « La grand chambre d\x plaidoye,* ainsi appelée parce que c*éloit la seule chambre où l'on plaidoit; ce motdésignoit aussi le Parlement: « Depuis le Parlement arresté à Paris fut appelle « la grand chambre du plaidoye, à la différence « de celle des enquesles où se jugeoient les procès « par écrit. » (Miraumont, des Cours souveraines, page 17.) — 2o « Plaidoye de Quaresme prenant. » (Colgrave.) Plaie. [Blessure : « En ses granz plaies\es pans « li ad fichiet. • (Roi. v. 2173.) — « Droit de curer « et guérir toutes manières de clous, boces et p/^ie8 « ouvertes. » (JJ. 109, p. 58.) — • Etiàfu appareillé « par Tun desmiresjurezdela ville de Paris, lequel « dist que ledilThomas n'^xo'ii plaie mortelle, mais « qu'il avoit esté es mains de mauvais mire. » (JJ. 120, p. 50.)] Plaje. [Plage : « Les nefs du Manzi portent si « grans ancres de fust que il seuffrent moult de « grant fortunes aus plajes. • (Marco Polo, p. 649.)] PLA - 326 — Plaier. [Blesser, au propre et au figurd: • Pierre «. du Solier estudiant ù Orléans que on disoil avoir « esté battu et plaie en plusieurs parties de son « corps. » (ii02. Rapport de chirurgiens- jurez.) L. C. de D.] En tôt le mont n*a orçoill, ne flertô K'amors ne puis! plaier par sa poissance. Maître QoesiK», poct. ms. av. 1300. t. III. p. 380. [« Et le /^/aya ens ou visage tant que li sans li « couroil tout contreval. » (Froiss. VII, p. 2(hi.)] Plalete. Diminutif de place (voir Placettr) : ■ 11 « estoit de costé la pucelle à la plaisant plaiette « qu'il aymoil mieulx que soy mesmes, et elle ne « raymoit gueres moins. » (Perceforesl, V, fol. 91.) Plaleure. [Plaie : < Et que en luy, à cause de « ladite batcurc et plaieurc n*a aucun péril de mort, « mahaing nemutilacion. • (i^i)2. Happort de chi- rurgien.) L. C. de D.] Plaige. [Caution : « Livesrés plaiges à Dieu ke « vous ensi le ferés. » (Flore et Jeanne, p. 3i.)] Plaigne. [Plaine: « Grant est la plaigne e large « la eunlrée. » (Roland, v. 3305.)] Poiffnant vient en la ptotV;ne. [Po*'t. av. iSOOy TU, l^sr».) A pté descend! en la plaigne. (Blanchandin, f. 183.J Plalgnenr. Qui se plaint, complaignant : Ce dient U plaigneur Tailleur Ont fait taiUe villene à peu d'ouneiir. ro<>t. av. 1300. t. IV, p. 13^. Plalje. Plage. « Ports, havres, ;;/rt?7es et rades. » (Négot. de Jeannin, II, p. 451.) 1 . Plain. [Du latin pleniis ; adj. et siihst. 1" Plein : « En plain palais. » (Froiss. II, 00.) — « En plain « Paris. » (Id. 396.) - 2° Riche : « Tant esloit riche « et p/ain que ung chariot à quatre roncins n'eut « 8ÇU mener son avoir. » (G. de Nevers, P* partie, p. 126.) — 3* Plaisir, volonté : Et 8*ele s'écrie, Quant sentira ta main : Fuiez vos de seur moi Certes pas ne vos aiin ; Com plus te le dira Et tu plus la destrnin Joins toi près nu à nu Li en feras lot ton pUwr. (Ms. lôio, II y f. ilO.J Mors, tu n*averas jà ton plain ; Vessi que au jour daarain Donc avéras fuisil et esche ; S*arderas totit et paille et grain. Poème de la Murt ; yio des SB. Sorb. 9i^ col. 47. Exwemom : 1* « Plaine d'enfant, » grosse. Par- lant de la reine Isabeau, femme de Philippe lll, qui lit une chute de cheval dont elle mourut: « Si estoit « ençainle et toute plaine d* enfant, » (Chron. de S. Denis, t. Il, f. 99.) — 2" « Une croix d'or plaine, » toute d'or. (Monstrel. 111, f. 70.) — 3- « Plaine affo- « lure, » bras ou jambe coupée. (N. C. G. II, p. 59.) — 4* « Plaine court, » justice plénière. Laurière dit du seigneur feudal, qui a plusieurs hommes de fief pour faire justice à ses sujets : « Un homme de fief c est un homme de court, et lorqu'un seigneur '^Mal a plusieurs hommes il a plaine court et ^mte. » — « Le seigneur de fief qui •'*f\\ « a un homme de flef que Ton dit commencemou» « de court, ou plusieurs hommes de flefs que Ton « dit plaine courte il a justice de vicomte, et s'il n'a « qu'un homme de flef, il peut emprunter hommes « pour faire ses jugements. » (Coût, Gén. I, p. 611.) — 5"* « Pour ce que dessus est faite mention ce plain « cours de monnoije^ la déclaration en est que la « monnoye a plain cours quand elle court, et est • mise pour le prix que elle fust premièrement « faite. . (Ord. des R. de Fr. Il, p. 489.) - C* • Plain • doi de terre, » un doigt, un pouce de terre entier : Mais ja paiz ni aura, je Tentend bien et voi Tant corne Tiebaut tendra de ma terre plain doi; Por ma cité qu'il tient demainne grant nobloi. (Rotiy i3,J l"" « Plaine palme, plaine paume, » la bonne me- sure d'une paume: « Aux deux bouts des ranges « feras deux passouers qui n'aront chacun que « plaine panme de haut. » (Mod. 97.) — 8* [« Plaines « armes, » armure complète : « Se cil à qui le mes- « fet fut fet n'est pas chevalier ne il n'a point de « fieu de haubcrc, mes il deffent son lieu par plai- « nés armes, l'amende ly doit eslre faite par un « gambieus, par un roncin, par un chapel,par une « lame. • (Ane. Coût, de iSorm. part. II, oh. 25.)] — 9** « Armé de plain harnas, » même sens. « Passant « sur une vieille planche chey, armez de plain har- « 7ias, es fossez. • (J. Lefèvre de Saint Remy, Ilist. de Charles VI, p. 159.) — 10'* • Frère deptom lit ou « de lit entier, • frère de même père et de même mère, opposé à « freresde demi-lit, » d'un seul côté. (N. C. G. 1, p. 306.) — il' • Plain poing, » une poi- gnée. • Et les vont en peu d'heure tellement atourner « qu'ils n'avoienl sur eux plain poing de chair en- « tiere. » (Percef. Il, f. 94.) — 12° [« Couslel de plain- • poing, » poignard, au reg. JJ. 158, p. 461, an. 1404.] — 13» « Faire son plain pouvoir, » faire tout ce qu'on peut. « Le duc de Lancastre fit sou plain pou- « voir de remontrer ces besongnes au roy et ù son « conseil. » (Froiss. 1. II, p. 169.) — 14* Le roi, dans des lettres de 1372, dit : « Estant en nos plaines « rcquestes » (Ord. V, p. 523), c'est-à-dire en cour plénière. — 15* « En notre plaine voulenté, » c'est- n-dire à notre disposition. (Ordonn. III, p. 648.) — 16** € Tout plain, • grand nombre, en abondance, beaucoup. « Et avec eux tout plain de gentilhommes « de la chambre du roy d'Angleterre. » (Mém. de Rob. de la Marck, seig. de Fleur, ms. p. 362.) — [« Il navrèrent tout plain des garchons des « Haynuiers. » (Froiss. H, p. 116.)] — IT© ■ Le tien « tout hplain, > c'est la fin d'une lettre. Nous disons : « Je suis entièrement à toi. » (Crétin, p. 270.) — 18** « Dey;/flt?i jour, » en plein jour : Et n*y avoit loup ne lieppart Qui souvent ne fust de rennart Pincez par nuit en traison Ou de plain jour en sa maison. (Deseh, f, 483.) « A plaine de jour. » (Monstrel. t. III , fol, 11.) — 19» « A plain coup, » à découvert. « Et non pourtant « se deirendoit, si que ils ne l'osoient attendre à « plain coup. » (Perceforest, vol. I, f. 86.) 2. Plain. [Du latin Planus^ adjectif et subst. 1<> Plat : « En la cité se sont tuit mis, Guerpi en ont ■ -r.r ; ^ m VU PLA — 327 - PLA I .^ « tout le plain pais. » (Wace.) — « Es issues des > viles li quemin sont plus largue que il ne doivent i estre k plain camp. » (Beaum. t. XXV, p. 9.)] — &• Uni : J^toumez vous d*une tournure plaine (Desck. f, 3^,) Son plain front, son chief luisant Jtf'ont nayré d'un dart si énamouré Que bien croi qu'il m*ocira Ifè Dieus, Hé Dieus, £d haro qui m*en guérira. (Chans, du ms, Bouh, f, 326 J 30 Franc, en parlant des personnes : ^Toulz tu ta congnoissance avoir Des Champenois et leur nature ? J^laines gens sont sanz decepvoir, Qui ayment justice et droiture. (Desch. f, 440.) -40 [Clair, net : « Par plaine sieule. » (Froiss. II, ■79.) — 5* Plaine, plat pays : « Au plain, au plain, ne nous enlrebalons point au cymetiere. > (JJ. 7, p. 2C6, an. 1395.)] — « Le boys acquiert* le plain en forets bannaux, appartenant aux sei- gneurs hauts justiciers es lieux joignans aus dits boys, qui sont de la haute justice des dits sei- gneurs. » (C. Gén. I, p. 864.) — • Ils se nieirent en chemin, et tenant tousjours les plains de la foresl, faisoient joyeuse chere. » (Percef. IV, 22.) « Par le grand plain de belle hoche pas à pas chevauchèrent. » (Petit J. de Saintré, p. 489.) Quinze jors ot mardi Que j'aloie un sentier Pour moi esbanoier Jouste un bois, lez un plain Encontrai un vilain D'un gros burel vestu. (Ms, 72i8, f. 249.) Je crie par bois et par plains. (Marg. de la Marg. f. 220.) r« Et es plains des vallées estoient mares et crol- ^ lieres. » (Froissart, t. II, p. 144.)] — 6" Bords du t^ooclier: « Le daulphin va premier frapper au ^ plain de Tescu, afin qu'il le peust porter à terre ^ par la pesanteur du corps. » (Percef. I, fol. 154.) Expressions : 1"* [« Laissier en un plain, » aban- donner, laisser en plan comme dit le vulgaire: « Li « monne orent si grant paour que il laissierent « tout en un plain et s'en alerent reponre dont chà « dont là. • (Froiss. Il, p. 70.) — « Quant on cuide « en ferme joie estre, En un plain laissier le cou- « vient. » (Jean de Condé, H, 56, 227.)] — 2* « Fief « de plaines armes, plain fief, » fief direct et fief de toute prééminence. (Ane. Goût, de Normandie, f. 104.) — 3<> « Plains draps et de plaine draperie, • et de lanure planive, » draps unis. (Ordonn. Il, p. 398, et IH, p. 392.) — 4° « Chausses faites à queue « de merlus et non à plavi fons. » (Rab. 11, p. 45.) — 5» « Meslier de plaine œuvre, » métier d'étoffes unies. (Ordon. II, p. 398.) — 6* « Plain pays, » les champs, la campagne. « S'il est assis en bonne ville • vingt francs, et en plain pays quinze francs. » (Coût. Cén. 1. 1, p. 848.) — 7» « De plaine venue, » d'entrée, dès qu'ils arriveroient. (Chr. de S. Denis, 1. 1, f. 21.) — 8* « he plaine terre, » de plein saut. « Lors print apertement son cheval par le frain, et « saillit en la selle de plaine terre sans mettre pied « en restrier. » (Percef. II, f. 119.) — 9» « Aplain^ » â^pic « Fossez tranchez à plain comme un mur. * (Hist. de J. Boucicaut, p. 52.) — 10^ « De plaiti^ » sommairement, brièvement. (Ordon. I, p. 559.) Plaindre. [1^ Déplorer: « Plainums ansemble « le doèl de nostre ami. » (S. Alexis, c. XXXI.) — « Le noble roy de France le plairit et regretta (du « Guesclin) comme Charlemagne et sou neveu « Roland. » (Mém. sur Duguesclin, 546.) — 2' Re- gretter : « Quelques frais qu'il y feist, rien ne les « plaigni. » (Froiss. l. II, p. 4.) — « Il plaindoient « lors biens que il avoient sus le plat païs, que il • avoient perdu. » (Froiss. IV, p. 354.) — 3' Expri- mer son chagrin : « Et quant je plus plaing et « souspir. » (Couci, XVIII.)] — « Il se plaignait « alors de saine teste, comme on dit en commun « proverbe. » (H. Est. Apol. d'Hérodote, p. 218.) — « Femme se plaind^ femme so deult, femme est « malade quand elle veut. » (Cotgravo.) — 4« « Se « plaindre de la jouste, » réclamer la joute, défier : « Si regarda après Halaquin qui de la jouste se « plaignait mais il n'y trouva personne et pour ce « qu'il vist qu'il estoit ja nuyt, il dit tout haut: « Malaquin, où es tu, je le veulx livrer la jouste. » (Perceforest, IV, fol. 145.) Plaine. [!<> Pays plat : « Es plaines de Dreux les « deux armées se rencontrèrent. » (La Noue, 591.) — 2» Outil d'acier à deux poignées qui sert aux tonneliers et aux charrons pour aplanir le bois: « Une hachette, une gouge quarrée, une plaine. » (JJ. 141, p. 52. an. 1391.)] Plainement. [Ouvertement : « Depuis la mort « dou seigneur Courtissien, li chevalier d'Engle- ■ terre n'osèrent mies si plainement aller ne venir « par le pays de Flandre qu'il faisoient. » (Froiss. t. II, p. 378.)] Plalner. Caresser : « Le roy repceut l'autour « moult doucement, et le commença à plainer, et « print le gant et le mit sur sa main. » (Rom. de Baudoin, fol. 20.) Plaingcr (se). Se garer. Le peuple dit en quel- ques cantons de Normandie plinger, en ce même sens: « Guida tout pour fendre Bertran, lequel se « plai7iga dessoubz le coup , et embraça le dit « Thomas par les rains et à un tour de lance le « gelta à terre. » (Bertr. Duguescl. par Mén. 423.) Plainler. VoirPLENiER. Somptueux: « Furent les « nopces faites grants et plainieres. » (Joinville, p. 118.) — 2» « Siège plainrer^ » qui se fait en règle. « Encore estoit le chastel d^Aubroy en la saisine du « duc de Bretagne, qui tout quoy estoit en Angle- « terre; si envoya le roy plusieurs seigneurs de « France et de Bretagne, et y fut le siège mis grand « et plainier, et dura longlems. » (Froiss. liv. I, p. 460.)— [3o Qui est garni de tous ses pairs: « Et « toute sa vaisselle face amener droit là Pour tout « ce que couri plainiere ce dit, tenir voudra. » (Cuvelier.)] Plaint. [Plainte: « En plains^ en cris et en « plours. » (Froiss. V, p. 20d.) — « D'une avisiOQ « qu'ele vit Jeta un plaint^ si tressailli. » (Rou.)] — En parlant du convoi du roy d'Angleterre mort au PLA -3 bois de Vincennes, en 1422 : < Apres suivoient ceux > de la lignée vestus de vetemens de pleurs el de • plaints, t (Honstrclet, 1. 1, fol. 325.) Plainte. [1° Réclamnlion : • Grains et marriz ■ flst lant piir sa maislrise Que à sa dame en un < deslour À Tait sa plainte et su clamour. • (Ro- mancero, p. G.)— 2° Gémissement : - Kt lor prioient • plaintes et o plors, que il aussent merci et < pitié de la creslienlé. • [Villehardoiiin. § 377.)] Le gallanl a voit pour habit Longue robbe noire et des sainte, Comme pour estre à ung obit. Cornette i\i velours tain te En couleur de refus et plainte, Cbeveulx longs du temps des apostres ; Et puis par dévotion garnie Portoit [es belles patenostres. (Am. rendu Cordei. 508.) Plainte. [V. Planté. Quanlilé; • C'est H règne - de Focedis, Une lerre mull deliteuse Et de trésors • bien abondeuse, grant plainte de ctievalters - D'armes garnis et de destriers. > [Uom . de Troie.)] Plalntcif. [Où tout est en abondance, à planté : • Paisavoient buen et h\e\, El nche, plainleif lai . dis. « (Id.)] 1. Plaintif. [Sac : ■ Jame Vidau monstra au « suppliant iing plain plaintif ou sac plain de . bourre. • [JJ. 188, p. 173, an. 1159,)] 2. Plaintif, [l- Qui a l'accent de la plainte: • Li plaintif plorèment. » (Job, p. 459.) — 2* Plai- gnant; ■ Et cil qui aura mespris, se il est esgardé ■ de par le meslre, rendra au plaintif son domage, ■ et au meslre quatre deniers d'amende. • {Liv. des Métiers, p. 233.)] — • Vinrent grand nombre des « dits plaintifs par devers lui. • IMalti. de Coucy, Ilist. dcCbarles VU, p. 728.) — 3° Plainte: - Action - d'injure est peiie à l'injurié, si dedans l'huitaine . de l'injure a liiy dite, ou sceue par le rapport « d'autruyil n'en faict le plaintif et le poursuit • dedans Van et le jour, • (C. G. Il, p. 1078.) — . Du . p/ain(j7qu'il faisoitdu refus. • (Lell. de LouisXIi.) Plaintissant. Plaignant. ■ Mettre en la main ' de justice tous les biens meubles et immeubles ■ sur lesquels le dit plaintissant fiiit plainte. • {Coût. Gén. t. II, p. 915.) Plainz. [Voir Plain, de planiis, sans détour, uniment: • Procédez sommierement el àeplainZf - senz ordre de plail et de procez et senz figure de • jugement. » (Ord. III, p. 521, an. 13Gi,)] Plaion. [Voir Pi,aïon-oion—oïon, Bâton qui fait tourner le manche de la charrue : ■ L'ng baston • nommé vulgaumenl unsplaion de charrue. ■ (JJ. 189, p. 173, an. 1457.) On dit aujourd'hui p/cj/OM.] Plalr. Blesser; parlant d'un assaut : guanl ils vindrent au mur e0onârer et fouir, Il deesus lor geterenl, de merveilleux oïr Grani pierres et granz fui ■. maint en firent plair Âbbcz en voiaaiez gsmbeler et mourir. (Itou, p. i04.J Plaire. [Du latin placere, avec le premier e bref. Le mot s'est transformé en placire ù la basse latinité el a donné plaisir ; c'est là donc un infinitif pris substantivement: * Sire compeinz, plait il vos i - PLA • escouler. • (Roncisval, p. 47.) -— « Quant vons « plaira s'ert ma peine merie. ■ [Gouci, II.)] — ■ Ils en ont d'un plust ù Dieu. • (Cotgrave.) Plaïs. [Plie, poisson : ■ Barbues grasses, pUûa « lées. ■ (Bat. des sept arts.)] Plaisamment. [I* Commodément: ■ Afin que • les gens puissent les foires et marchiez en icelles > (villes) estans fréquenter plus plaisamment. ■ (Ordon. VI, p. 48ô.) — 2* D'une manière piquante : • Il respondil plaisamment. • (Amyot, Péricl. XIT.}] Plaisance. [1° Plaisir : • Pensons quantcs plai- • sances pueent estre trouvées En ces quaire ele- ■ mens qui soient ordenées; Toutes revertironl sus • les âmes sauvées. • (J. de Meung, Test. 1933.)] A mon vivant nombrer je ne pourroje Ceulx qui d'amour ont eu la connoissance Oui ont cent raauH pour un jour de plaisance. la Tri. de Pitnn]. tni. du biran (TOppals, L 8. 2~ [Plaisir déréglé : • Laquelle femme a tousjours ■ persévéré en sa plaisance et charnalité, au grant ■ esclandre et deslionneurdu suppliant, son mary.* (JJ. 200. p. 418. an. 1487.)] Expressions: 1* • A plaisance, » à plaisir. 'Voyez Clém. Marot, p. 8; à volonté, dans Percef. III. f. 75. — 2° ■ A sa plaisance, • à son plaisir, â sa volonlé. (Arr. Amor. IW).) — S" . Combats de, à plaisance, • tournois ainsi nommés. [La Colomb. Théût. d'hoD. 1, préf. p. 4.1 — 4° ■ L":in 1467, lost après Pâques, passa en Angleterre messire Anthoine Basfard de Bour;;ognc où il Tisl une armée de plaisance contre le seigneur d'Escalles frère de la royne d'Angleterre. ■ (llist. chron. depuis 1400 jusqu'à 1467, p. 3413.) — 5* . Lan 1548, fut solemnisé la [este de la principauté de plaisance à Valen- ciennes, le dimanche devant la Pentecoste 13* jour de may ; on invita à cette fesle tous les gen- tils hommes, prélats et magistrats des villes voisines, le samedi la trompette avertit par toutes les rues ceux qui dévoient accompagner le prince de plaisance pour aller recevoir les compagnies qui vendent à cette fesle. Cette superbe masca- rade (car c'est ainsi qu'il faut nommer cette belle chevalerie) commencoit par le prevost des coquins nommé Poiiffrin, monté sur un cheval dont la housse eloil pcinle de verges, de cartes, et de dez; il estoil suivi d'une troupe de coquins vêtus de casaques, de canevas bandées de violet ; le roy des porteurs au sac suivoit le premier équi- page à cheval, comme le prevost des coquins, et accompagné de cinquante porleurs vêtus de rouge a bandes noires; la troisième compagnie etoit celle de l'étrille, composée de cinquante hommes S cheval véUis de casaques vertes bro- dées de noir avec des housses semées d'étrillés de broderie; la compagnie du prince etoit de cent chevaliers ; le prince de plaisance de Condé vint à celte fesle avec cinquante chevaux. Les lost-tournez de Hasnon estoient 86, tous vestus de rouge bandé de noir. » (Le P. Henestrier, de U chevalerie, p. 243.) Plaisant. [1» Agréable: • Et quant mi mallai PLA a29 PLA -m, sonl bel et pîaisanz. » (Couci, XX.)] — « Seroil «< plaisante chose et seure à tous marchands. • (Ordon. 111, p. 492.) — Parlant d'Anne, duchesse de ^cdford, sœur du duc de Bourgogne, femme du ff*€5gent de France: • Elle etoit la plus plaisante de ^ toutes les dames qui adoncques fussent en « France. » (Journal de Paris, sous Charles VII, f> . 152.) — 2" Bouffon : « Les plaisans ne sont lou- « jours plaisans. » (Nuits de Slrapar. II, p. 336.) Plaisantement. [Plaisamment: « Et tous les •> jours après disner et souper y passoit temps aussi plaisantement qu'il souloit es dez ou es « chartes. » ^Gargantua, 1. 1, p. 23.)] Plaisanter (se). Se moquer de : « Captivent • les grands pour s^/;/a/sa7i^er d'eux. » (Nuits de ^ V r«nparol, 11, p. 255.) Plaisanteur. Bouffon : « Flavius Vopiscus en la vie de Pempereur Aurelian recite entre les raisons pour lesquelles y a eu tant peu de bons princes qu'on les pourroit (selon le dire d'un jHaisanteur) escrire et peindre dans un seul snneau. » (Duverdier, biblioth. p. 175.) Plaisceis. [Habitation défendue par des haies: * î»ïe maison, ne recel, ne plaisceis. » (Aiol, 4130.)] Plaiscle. Entourée d'une haie : Bien coanoissoient le païs Et les orent lonc tans nais ; L*ariere garde orent laiscie En une baile bien plaUtcie. (Ph, Mousk. p. 8i8.) Plaisié. [1° Palissade : « Ne vir mur ne maison « ne fossé ne plaisié. • (Aiol, v. 5692.) - 2* Maison ttourée d'une haie : « De .v. lieues plenicres n'avoit plaisié. » (Id. v. 587.)] Plaisir. [Verbe et substantif. !• Plaire (v. sous mot): « Itels briefs enveieient al saint humme ultre mer. Pur mielz plaisir al rei e pur lur sens muslrer. • ^Thomas de Cantorbery, p. 70.)] Li roi, li conte, li baron Por lui plaisir doublent Tordon ; Tors et moutons as dius offrirent ; Et li autres selon ciaus firent Les oiselés i aporterent Et as dius les sacrefierent. (Sovb. LX, col. S.) Bons dras avoit et avenans Por miex plaùtir à ses amans Et n*avoit soing de dras de laine Au pior jor de le semaine. (Sovb. LXI, col. 4.) Ma peine métrai et m'entente, Tant com je sui, en ma jovente, A conter un fabliau par rime Sans colour et sans leonime. Mes 8*il a conaonancie 11 ne m*en chaut que mol en die Car ne puet pas plaisir à tous Consonanoie sans bons mos : Or les oicz tex comme ils sont. (M s. 7615, II, f. iA6.) ^ [Plaisir, volonté : « Dame ce dist la serve, tout ' à vostre plaisir. » (Berte, Xlll.) — « Par le plaisir « de Dieu et dou vent. » (Froissarl, IV, p. 198.)] Expressions : \'' ^ C*estoit un plaisir » dans le sens où nous le disons encore. (J. Marot, p. 120.) — 2» « Dames dites votre plaisir^ » dites ce qui vous plail. (Fabl. ms. de S. Germ.) — « Vous dites votre TIII. « plaisir. » (J. Le Fevre de S. Remy, Ilist. de Char- les VI, p. 133) — 3* Parlant du jugement porté con- tre Pierre de Craon, « lesquelles opinions dites, on « demanda an roi Charles son plaisir... lequel « repondit qu'il avoit ouï toutes les opinions, mais « qu'il luy sembloit qu'il en y avoit six ou huit des a plus sages du royaume, qui etoient d'opinion « qu'ils ne mourussent point, et qu'ils ne l'avoient « point deservy, et qu'il etoit de leur opinion, et « qu'il ne vouloit pas qu'ils mourussent. » (Godefr. Annot. sur l'Hisl. de Charles VI, p. 774.) — 4" • Avoir - de plaisir, » avoir du plaisir : « Avez vous eu die « plaisir de songer à moi. • (Moyen de parvenir, p. 334.) — ,V « Venir à plaisir, »> être agréable : « Le lieu est moult deleclable, et nous yrons or • endroit, si a plaisir vous vient, pour héberger. » (Lanc. du Lac, 111, f. 19.) — 6° « Au plaisir Dieu, » s'il plait à Dieu : « Au plaisir de Dieu, nos ennemis • n'entreront en la cité. » (Les Tri. de la Noble Dame, f. 258.) — 7" • Au plaisir de Dieu, » grûce à Dieu : « Appert donc(|ues que la racine et fonde- « ment de son fait esl en orgueil rt convoitise; « mms au plaisir de Dieu ce ne Iny prolfile pas. » (Monslrelet, vol. 1, f. 63.) — S'* « Tout à votre p/ai- « sir, » comme il vous plaît, ainsi que vous le voulez : Dou lit ou je de\Tai gésir Dame tout à votre pleisir Maintenant la borse avérez Tel com vos la deviserez. (Estrub. ms. 7090, p. 94.) 9° « A leur plaisir, » à leur avantage : • Le sire a Talbots'advisaque la plus petite compaignieestoil « de ça la Garonne et esloient gens pour combattre • à pic et menoient grant charroy et artillerie, et « que les soigneurs qui estoient de la Gironde « estoient grant puissance et gens h cheval, et ne « les trouveroil sinon à leur plaisir et les autres ne « luy povoient fouyr. • (Le .louvencel, p. 639.) — IQo « Plaisir du roy n'est, » il ne plaît pas au roy : « Le régent respondit, mareschal, je scay bien que • s'il y a homme en ceste armée, qui bien conduise « une chose, que vous la conduirez le plaisir du • rou n*est pas d'en sçavoir riens. • (Le Jouvence), ms. p. 516.) Plaissay. [Plessis, haie entrelacée, dans les Dombes.] Plaisseiz. [Plessis, dans Partonopex, v. 10590, dans Renart, t. 1, v. 1276.] Plaissié. [Môme sens : • Tuit en lenlissent li « bois et li plaissié. » (Aubery.)] Plaissier! [Entrelacer les branches d'une haie : < D*une part flst le bois Iranchier Et bien espesse- « ment plaissier. » (Brut, v. 9430.) On dit en ce sens plesser, dans la Basse Normanaie.] Plalst. [Procès. Voir sous Plaid : « Commediscort, « débat, plaist et procez soient meus et pendant « par devant nous. • (1408, Prévôté. L. C. de D.)] Plaistre. [Plâtras : « Comme ils eussent mis en « vente et exposé vendables deux plaistres de mai- 42 PLA - 8» ■ sons arses... le venOaigc dcsdiiies murailles et • plaistres. • (JJ. 144, p. 343, aa. 1393.]] Plaît. V. sous Plaid. PlailQine. [Platane, dans Flore et Blanchefleur, V. 18G3.] 1. Plaiz. Plie, sorle de poisson : Tarifes et brèmes dorées Barbues grassps, jilaiz lëes Et bons fles, au fenuel, rostii. /Bal. de Quar. f. US.} 2. Plaiz. [Plessis : • Lessuppliansdemanilerent • pourquoy n copoient et rompoient le plni:i de . leur clos. ■ [ii. 20), p. 90, an. 1477.)] Plakeur. [Ouvrier qui enduil une muraille de plAIre ou déciment : ■ El ki plakeur ne couvreur • necarpeulier met en œuvre. • (Tailliar, Recueil, page 400,)] 1. Plukter. Plaquer : Nus meneslreus ne doit plakier. Mais as mauvais grans cola d'akier Et lora ouvntignes recorder, Por les mauvais faire amcDder. ;P.ae. 1300, IV, 1334.) 2. Plukier. Apaiser : S'en dcves estre apaUies Uais je quit que vous plakics. ( Vatic. iiOO, f. iGt ) Plamé. [• Le suppliant ayuns toits jours ses • mains p/timeVssoubz son manlel." (JJ.llX», p.8t0, an. 1370.)] Plainousc. Soufllel. ÇCotgr.) Proprement coup de poing donne clans le visage. Plan. Plainte : L'en a tanlosl tristescs, plan», et plours Parlera divers, reprouches, deshenoiirs. (Desch. f. S5S.J Planée. [1" Planche : ■ Li eitipereres s'arma et ■ passa le pont, kl Tait estoit de planées longlies . eleslroites. • (Villeh. § e-ia.) — 'i» l'elit pont do planches : « 11 sot bien les passages, les planées et • les gués. ■> (Aiol, V. 7780,)] Planchage. Elahltssement de planches : • La ■ rivière... qu'ils avoienl fait passer ou par barque, • ou sur quelque planchage soutlainemenl Tait. • (Disc, polit, et milit. de la Noue, p. 7%.; — . La per^ ■ sonne possedLinle a litre de douaire assenne, bail ■ usufruit ou aulreincnf, vi^i^eremeni, d'aucunes < terres, seigneuries ou autres biens ou seroient ■ appendans maisons, cdilîces, censés, moulins, ou • autres parties de semblable essence sujets à retc- ■ nue seront obligés de les entretenir et relivrer eu • bon et sufUsanl estai d'huys, Teneslres, voiiieres, ■ couverture, p/aHC/iflffe, seulement lattage et pla- ■ cage. • {Nouv. Coul. iiéa. t. II, p. 75.} Planche. [1" Planche : ■ Tout li lainturier de < Paris doivent cliascun au roy six sous de liauban ■ et quatre sous pour les planches. ■ (Liv. des Met. p. 138.) — 2" Pont Tait de planclies : ■ Qu'il ne ■ r porent ataindre ù planche ne à gués. > (Aiol, V. 7750,)] — • On pouvoit faire planche, ou saultoir ■ dans les chemins appellée voye ou pié sente; ■ mais on ne puuvoit faire ponts ne planches dans . ceux appeliez carrière. ■ (Bout. Som. Rur. p. 497.) Pariant de gens assiégés qui sortent pourcapituler : PLA • Ils Tirent ouvrir un guichet joingnanl la porte et > avaler une pfnuc/ie et s'appuyèrent aux chaînes, o tant et si longuement que messire Guillaume • Bouteilier et Bonne lance furent qui descendirenl « devant le pont. ■ (Froiss. IV, p. 33.) — 3* [Mesure de terre : • Pour le labour d'une demy planche de • terre, qu'il luy avoit labourée par plusieurs - années. - (JJi 200, p. 249, an. 1479.)] Expressions : 1' • Hanche changer. ■ Voire, mais quant Malle-Bouche Ysangrin, Taux sciablant, danger Vous aascmliloit. par escarmouche, Pour vous de la dame estranger Ou aliiei vostre poiii ronger 7 Ne que provoj'ez faire après, Vcu qu'il TiUoit fitiinchet thatiger S'ilz vonloient poursuyvre dn prés. fAm. Cordel. p. 534.f 2* • Perdre planche, pont et barrière, > perdre toutes ses ressources : Princes yvrcs les poure^ gens guenie Les mau vertus et les chf lis eslrie l'erdre leur lait jjluiiclie pont el barrière. (Deseh. f. SSA.) 3" • Tirer la planche après soi, • empêcher qu'un autre ne parvienne au même dessein. (Oudiu.) Plancliemcnt. Action de faire un plancher. (Monet.) Planelier~ior. [1" Planche : • Dix huit ou vint • pièces de plancher, deux quarterons de seicle ■ (JJ. l'Jrt, p. 81'., an. 14C0.) - 2* Plancher : . Sus le ■ plancher se jut adenz, Mult se claime ctiailif . dolenz. • (Benoit de S. More, 11,2101. ) — 3*Cham- bre haute : ■ Icellui exposant beust...avecquesplu- • seuis compaignoiis en unedeslogesou ;)/ancAi£r > d'icellui hostel ; et en la chambre dessoubz eulx . Colart le Maistre, Pierrot el iluet buvoient. . (JJ. 140, p. 65, an. 1390,)— . Le suppliant se bouta • en une chambre de ladite maison et y geust celle t nuit sur un lit jusques environ le jour, et lors se • leva el ala dessus \tà plancher de l'escriplotre du- ■ dit de Lainques. en laquelle il avoit accoustumé • de mettre sa linanue;... et dudit plancher se • deslcna el esta un Irapen. • (JJ. 141, p. 139 an. 1391.)] Plancliote-ette. I°Lame de bois ou de fer : • Puis est mise la planchette de fer contre les deux « clous qui sont sur la branche. ■ (Hodus. f. 121.) - 2° Petites planches minces qui tenoient lieu de baleines dans les corsels des femmes : - Lors un des • plus endormis de la serée nous va assurer que • pour se carder des avortemens qu'il falloit bien ■ que les femmes se gardassent de trop serrer el ■ user de planchetes, encore qu'elles ne fussent . grosses el tilles aussi : car outre que les serre- • mens les rendent contrefaites, elles les rendent - stériles; que si elles engrossent, sontsujectes à • avorter, restant la matrice destituée de sa figure ■ naïve et les plaiichctes empêchent par le bout ■ d'en haut, serrant le bréchet, la respiration ■ repoussant les poumons au dedans : et serrant • l'eslomacb empêchent aussi laconcoclion. • (Bou- chet, Scrées, liv. Il, p. 249.) — 3- Petite planche qui servoit d'élrier aux femmes pour monter à cheval : t>LA - 331 — PLA Planchele d'or qui estoit à la haquenée de la Mocbesse quand elle chevauchoit dessus. • (Brant. Dames ill. p. 47.) — « Elle estoit fort bien à cheval et hardie, et s*y tenoit de fort bonne grâce, ayant esté la première qui avoit mis la jambe sur Tarçon, d*autant que la grâce y estoit plus belle et appa- roissante que sur la planchette. »» (Ibid. p. 47.) — • Petit pont à côté du grand pont-levis : « Sans ouvrir la porte qui murée étoit, sans avaler le pont ou \si planchette estoit impossible de par- prendre la ville. • (J. Le Fevre de S. Remy, Hist. de Charles VJ, p. 61.) — • Servir de planchette, • comme nous disons faire planche : « Advenant qu'entre les cohéritiers de divers ventres, en mesme degré concourent frère et sœur du mesme ventre, en ce cas le frère quoyque puisné de la femelle plus ancienne neantmoins que les autres cohéritiers fussent masle et femelle cxcluera les dits autres cohéritiers masles plus anciens que lui par le bcnence de sa dite sœur plus ancienne aue les dits autres cohéritiers, laquelle luy sert eplanchete en ce cas. » (N. C. G. 1. 1, p. 363.) Planchler. [Faire des planches dans un jardin potager : « Item les diz habitans porront prendre terre es diz pastiz... pour pinnchier ou ï-aive plan- chiez. » (JJ. 96, p. 75, an. 1364.)] Planchlere. [Comble en planches : « Dessoubz les avantages ou planchieres et combles d*icelles maisons. » (JJ. 141, p. 97, an. 1391. )J Plaachon-choncel. l^Pieu : « Lequel bastion feit faire en un jardin, près de son logis de Milan, et celuy fossoyer tout autour et fermer de gros bois de bout, mis en terre et au devant» tout à Tenviron, fortifié de planchons à gros cloux et chevilles bien attachées. » (J. d'Auton, p. 1506.) [2*Epieu : « Ils furent de pries encauchie des vilains don pays oui les sieuwoient as planchons et à bourles. » (Froiss. III, 251.) — « Dngrant et cruel baston, appelle planchon. • (JJ. 105, p. 607, an. 1374.) — « Se combatirent avec eulx de massues et d'un baston appelle planchon ou pique de Flan- dres. » (JJ. 109, p. 289, an. 1376.) — « Un petit baston que Ten appelle au pays (Boulonois)p/a;i- chonchel. • (JJ. 169, p. 283, an. 1416.)] Planchonné. Couvert de planches : «Un grand esdïBfIsiuM h\en plancfionné, tendu et aorné des flus riches draps de tapisseries. » (Monstrelet, . Il, fol. 39.) Planchoyer. Passer sur une planche : « Monte sur la dicte planche, mais elle estoit si eslroicle que tout en est esbahy et non pourtant il monta sus à grand paour, car il n'avoit pas aprins à planchoyer, • (Lanc. du Lac, t. II, f. 44.) Plancke. [Planche : « Quicumque per vim femi- nam violaverit et super hoc veniate coram sca- binis convincatur, ei collum cum assére, qui Yulgo ïïomin^luT plancke J débet abscidi. » (D. C. t. V, p. 286 ^)] Plançon. [!<> Branche : « Deux hasliers firent « de plançons De codre et enz les ont boutez. » f; (Ren. 922.)] — « Lors regarda qu'il n'y avoit en la « place lance entière ; lors print il son espée et « couppe un plançon diffort et roide et Taguise au « bout et y attache un fer de glaive. »» (Percef. I, fol. 56.) — [■ Si les convint p/anfows de bois tous « ployans pour les chevaux loger. » (Froiss. II, 151 .)] — 2» Branche plantée pour former boutgre : Avint que el bos de glançon U il a maint joucne playiçon. (Mousk, p. 603.) On envoya de Hollande à M. de Villeroy, en 1607, « plançons de rosiers. » (Négot. de Jeann*. I, p. 399.) — 3» [Epieu : ■ Il esloient recaciet ens de leurs « ennemis fi plançons et à goudendars. » (Froiss. t. III, p. 162.)] Or ferai ferrer mon plançon Ce dist Robins de la Rassée. (Froiss. Poês. p. S89.) « \]ns plançon escartelé de grans broches de er. • (JJ. 199, p. 70, an. 1463.) — « Lesquels compaignons commancerent à ruer de plançons loquelez Tung contre l'autre. » (JJ. 176, p. 313, an. 1443.)] — 4- Palis, engin à pêcher: « Et sem- blablement les bons bousseaux ou plançons ajoutés aux dites nasses ou autres engins d*ozier ou de jonc qui soient si espest qu'un homme n'y puisse bouler son petit doigt. • (Ord. I, p. 794.) Plançonnet. [Diminulif du précédent : « Le suppliant donna à icellui garsson ung coup sur la teste d'un petit ;)/a?i(^onn^^ qu'il tenoit en sa main. » (JJ. 198, p. 236, an. 1461.)] Plancquier. [Plancher: « Pistor porcosinloco « seu asserato, seu gai lice plancquier y tenebat. » (Ch. de 1416.)] Plane. Outil des tonneliers. (Cotgrave.) Plané. 1® Aplani : Prince pour Dieu soit U saige amé, Et li vaillant gouverne votre lice, Tant que ce mot soit de tous poins plané : Pourrir aux gens et non pas à Toffice. [Desch. f. 140.) 2o Dépouillé : Dist Faux Semblant : J'emblay mainte forteresse Et par trahir fut mainte mesprison Et femme fis mourir en prison Maint cuer loyal sans estre condampné, Par moy furent li preudomme plane. (Desch. f, i35.) Planeage. Sorte de droit: « Par quoy euls et « leurs gens puissent bonnement leurs biens et tf marchandises chargier et dechargier de nuit et « de jour, sans payer aucun caage, ne planeage^ « ne autre chose quelle que elle soit. » (Ordonn. t. V, p. 243.) 1. Planer — 1er. [l® Polir, aplanir: « Prist son « tinel; Dechief en chief le lit rere et planer. » (Bat. d'Aleschans, v. 3660.) — « Et adonc le peuple « de la ville de Paris, lequel n*estoit pas bien con- « tentdu dit duc d'Orléans.... commencèrent à dire « Tun à rautre en secret: le baston noueux est « plané. » (Monstrelet, I, 36.)] Pour mener droit leur maçonnaige, Leurs bois escarir et planer ^ Plommer à plom chascun estaige, On ne puet bien sans règle ouvrer. (Deêch. f, 389.) PLA -38 2° [Effacer: ■ Aplanieratsicumerum sultp/aftier • liiDlesde graife. • (Livre des Bois. p. 421.]] - 3» Détruire: • Voiiloit de rtïchtif cstainarecl /jJaner € el dïimiicr la bonne mémoire de votre dit frère. ■ (Monslr. I, f. 121.)— 4- [Chasser, déposséder: . Li • rois ne lairoit point son ncpveullensiqne/i/anfr ■ ne bouler bors do son birelaige. ■ (froissart, t. m, p. 373.)] 2. Planer. Imiler l'oiseau qui plane. La reine Marguerite tâclie de ramener le mnréehal de Belle- garde, qui lenoil le marquisat de Saluées pour le duc de Savoie contre le roi : > Elle luy HL tout plein • de remontrances; luy ores planant, ores conti- ■ nuant , ores connivanL et ores coiiuillant et • amusant la reyne de belles parobjs, se trouva ■ atteint de maladie par belle poison, de laquelle ■ il mourut. > (Brant. Capil. français, III, p. 410.) Planétaire (lieure>. Heure où, d'après les astrologues, chaque planète domine le plus. (Cotgr.) Planele. [1° Astre errant: « Et ptanele sont « autant comme estoite errans. • (Comput, f. M.) — « Le grand Dieu feit les /i/an^/ffs, et nous faisons « les plalz netz. . (Rabelais, !. 5.) ~ 2" Etoile sous laquelle on était né: ■ Or estoil ceste Orbalie si . vieille qu'elle n'avoit plus de dentï, et si n'ayma ■ oncqucs elle ny autre , tant esloit née en mal . gracieuse 7)/fl»e«e. ■ (D. Florès de Grèce, f. 160.)] Planetiste. Astrologue. (Nef des fols, f, 50.) Planeure. Plaine: • Presque tous les paysans ■ qui estoieni au territoire deVicenceetdeVerone, ■ tantaux monlaignesque b^\a planeure, semeirent • en armes. • (Cl. Seyssel, Hist. de Louis XII, S'il.) Planicr. 1° Plenier: ■ Planter pouvoir. • (Test. du comte d'Alençon, à la suite de JoIeiv. p. ]82.] — ■ Seoit en sa chaire au feu qu'il avoil fait faire « emmy la salle grantetp/anier. -(Percef. I,L 135.) — 2» Plat: - Lande moult grande et planiere. • (G. de Nev. Il* partie, p. 73.) — « 11 me dit si la • terre estoit ou planiere ou ronde, (plate ou • ronde) ■ (Œuv. de Théophile, I" partie, p. 75.) Expressions : r ■ Chiere planiere. • visagecalme ou gai, ouvert. [Grelin, p. 1 IC.) — 2" ■ Conseil tout • planter, • qui a un plein pouvoir: • Ph. Auguste > laissâtes legals. les prelala et le conseil lout • planter. • (Crétin, p. 116.) — 3" • Joustes planie- • res, -générales: ■ Lorscommencerentles joustes • aigres, et pesantes et dedans et dehors, si que • ceulKqui les regardoient disoienl que ono^ues ■ mais n'avoient vues si fortes et si bien jouslées, • ne où il y avoit autant de beauls coups de bnces ■ donnez et receuz. Cependant que les joustes • esloient les plus planieres. • (Perccf. I, f. 108.) Planlete. Planète: ■ HauU p/anff/es, > dans la Chron. de Nangis, an. 1344.) Planlf. [Uni : « Que leur mestier d'oeuvre rayée • estoil plussoutir, que le mestier de lanure pla- ■ njve, etquc celui qui bien savoit faire rayez, • savoil bien faire dras pleins. ■ (Ordonn. II, 397, année 1350.]] !- PLA Planlsse. Niveau : > A la planiste de la lerre. ■ (Bisl. de la Toison d'or. II. f. 44.) Planlt. Aplani, uni : ■ A la teste de la tranchée • qui alloit droit .nu fort, n'y avoit rien , ains tout • estoit /)/afn7. • (Mém. de Hontluc, 1. p. 510.) Pliinke. fPlanche , dans Flore et Blanched. vers 1507.] Planket. Uni : • Tarlariu planket, • au monas- tic. anglic. IH, part. II. p. 86. Planne. Plane, outil de tonnelier: ■ Planne " d'acier dont on fait les cerceaux. > (Desch. 385.) Plant. [Plan : • Le plaiil du fort d'Edimton est « tout quarré et assis au milieu d'une plaine raze • et basse. • (Beaugué. guerre d'Escosse, I, 8.)} Plantage. Action de planter. (Oudiii.) Plantain. [1° Plante: • Prenez don sayn (de • marmole) Au mardi main, F.t de la fuelle dou . plantain. . (Ruleb. 284.)] — 2» Arbre : ■ La frais- < chcur de l'ombre i^' un plantain large et branchu. ■ (Berger, de Rem. Bell. I, p. 108.) Plantaire. Qui est de plante. (Colgrave.) Plantât. Plancard, plançon ; bouture de saule: ■ Ce sont, dit Mcol, ces grosses perches de saulx « qui auloudre des dits sauLt sont réservées pour ■ planter; et estant plantez retiennent cncor le < nom, tant qu'ils ayent chevelure, qu'ils prennent . le nom de saulx. • 1. Plante. [Plainle, du latin planctus: • Or ■ peust oïr la crie e la planiez le plorer mult grant • de celz qe esloient clieu à la lerre ennavrts â • morU • (Marco Polo. p. 745.)] 2. Plante. [1° Endroit planlé, pépinière; ■ Sur • lap/an(eAndriu le Couvreur séant à Miremont, • trois solz parisis. • (Cart. de S. Jean de Laon, an. 1375.) - 2° Plante des pieds: . Dès le menor • enjosk' al plus granl, dès la plante del pied . enjosk' al chief nen at en luy sainteil. • (S. Bern. page 555.)] Expression: • Elre sous bonne plante, ■ être en bonne position : ■ Pour la bonne renommée, dit lui • Perceforest nous y sommes venus, et lanll'avons ■ servy qu'il nous accompaigne avec les chevaliers « du franc palais (combien que dignes n'en sommes). ■ Vraymeiit, dit Bruyant, seigneur vous êtes sous . bonne plante. • (Perceforest, IV, f. 27.) Planté. I" Plénitude [voir Plenté) : ■ Décernons < par lap/anïédenotrepuissanceetautoriiéroyal.* [Ordonnances, l. il, p. 206.) 11° Abondance, quantité : Cilï qui avoit tout l'avoir Je ce monde, Que li vaudroit toute ceUe planté Si'il lanBuisaoit et qu'il n'eut saatèT (Detch. f. 177.J Expressions : 1' • K planté, !i gnnA planté, > en abondance. • Ils nous gelloieut le feu grégeois à . planté. ' (Joinv. p. 39.) — • Le sang luy sortoit . de la bouche à planté. • (Ibid. p. 45.) — • Arbre > trop souvent tiunsplanlc ne porte pas fruit à • planté, j- (Colgrave) — 2» « Pais i planté, • une PLA - 334 — PLA Planure. Plaine : « Bruxelles esl moitié pla- « mire, moilié colline. » (Le Labour. Voyage de la reine de Pologne, p. 4J.) Plaquar, plaque. [1^ Petite monnaie: « Vingt « quatre pièces de vieille monnoye, appeliez pla- « quars. » (JJ. IGO, p. 335, an. 1406.)] — « Il tirade « sa bourse deux bretons et une plaque pour paver - l'Anglois. . (J. Charger, Hisl. de Ch. VII, A. 1449.) — 2" Ornement propre à la parure des femmes : < 11 luy falloit des bijoux de prix, des diamants, et « des plaques de vermeil doré. • (Rom. bourg. 1. 1, p. 211.) Plaquer, plaquier. Apaiser: « Dieu que nous « devons plaquer par de bonnes œuvres. » {Cl. Seysscl, Histoire de Louis XII, p. 92.) S'en devez eslre npaisi«^z ; Mes je cuit que vous plaquiez. {Vatic. d5^'3, f. 159.] Plaquier. 1** Appliquer, plaquer : .... Bien set celé plaquier sans brai, Qui le relient ; c'est pour avoir son temps Et son déduit... (Vatic. i.ô?5, /. iOS.j 2' [Se placer : • Englois par lor orgueil et par « oullrecuidier Se vont dessus le pré asseoir et • plaquier. » (Cuvelier, v. 22250.) — 3» Marteler : « Comme Gile Tartaron, marchant des boys du « comte de Flandres en ses forez de lïedin, eust « despiaquié et dessaignié en la vente et taille des « dittes forez plusieurs chaisnes et autres arbres « (\m 2i\o\Qn\, t^ié plaquiez et signez au saing et « marque de nostre dit cousin. » (JJ. 122, p. 328, an. 1383.)] Plaseis. Plessis, baie : Ne me sont pas ocoison de chanter Prés ne vergier, plaseis^ ne buisson, Mais quant madame le plaist à commander N'i puis avoir plus avenant raison. {Va t. 1490^ /". 33.) Plaset. [Tabouret, petit siège de femme ou d'en- fant, qui n*a ni bras ni dossier : • Douze plasetz de u bois de noyer, dont six grans et six moyens. » (Inventaire de Gabrielle d'Estrées.)] Plasette. Même sens : « Personne n'a aucun ■ droit de propriété dans les rues ou sur les eaux, « ou dans le fond hors de son mur ; et par la per- « sonne ne peut rien faire hors des mesmes murs « au préjudice d'aulruy, non plus des rebords, des « degrez, des saillies, aucunes maisonnetes petites « ou grandes boutiques, ni aussi aucune eschelle, <• banc ou plaselte, ni autre chose que par la per- « mission des escbevins. » (N. C. G. I, p. 1007.) Plasniateiir. 1« Qui donne la forme; seigneur, créateur. En ce sens, on lit dans Rabelais : « Très « chier fils, entre les dons, grâces et prérogatives, « desquelles le souverain plasmateur Dieu tout « puissant ha endouairé et aorné l'humaine nature « à son commencement.»(Rab.ll,p.89.) — 2«Maçon et ouvrier en images d'argile. (J. Marot, p. 49.) Plasmation. Travail en argile. (Cotgrave.) Plasmature. Création, forme créée : « Esquels • feut dict,que parce qu'ils n'avoient esté obeissans « au commandement de Dieu le créateur, ils mour- « roient et par mort seroit reduicle à néant cette « tant magnifique plasmature^ en laquelle avoit « esté l'homme créé. • (Rabelais, 11, p. 89.) 1. Plasmer. [former, créer: « Car qiiant lu ■ ïusplasméei faft de la main deTomnipotent Dieu.» (Pénitence d'Adam, chapitre 9.}] 2. Plasmer (se). Se blâmer, se désoler : Quant li serjant Tont conneue, Chascun se maudit et se ptasme Et la femme au prêtre se paume Qu*ele quide, que il soit morz ; Li fu moult granz li desconforz. (Fabl, de S, G. f. 56.} Plasquier. [Mare d'eau croupissante : « Un « ^mni plasquier tout plain d*aige,et grans mares- « cages. » (Froiss. t. IX, p. 3CI.) — On trouve aussi plasquis. (Id. X, p. 23.)] Plassage, aige. [Droit de placage: « Item sont « quittes et cxemps de tout eschauguet, péage, ■ rotage, pavage, ;^/a.ssa/^^. » (JJ. 207, p. 138, an. 1403.) — «Houage,p/^issfl^(?,mesurage,feneslrage.» (Charte de 1343, dans La Thaumassière, p. 429.)] Plasser. Plier : • Les vignes plassent, » se dit dans TAuxerrois quand elles sont prêtes à rompre par le poids des grappes. (Du Gange, sous Plassare.) Plassiet. [Mare : « Il ne les pooienl conforter « pour un grant plassiet d'aige et de mares. ■ (Froissart, IX, p. 358.)] Plassis. [1» Même sens: «Et chevauchierenl o parmi mares, crolieresetautresp/asst\s.» (Froiss. II, p. 141.) — ^« Plessis, clôture : « Pour faire ung « plassis et clousture de leurs terres, blez et prez.» (JJ..191, p. 64, an. 1454.)] Plastras. [Plâtras : • En cheant aval le Hiplas- « tras cheul sur un emchapement d'icelle tour (de « Vincennes), qui le fit aler plus loing d'icelle tour «i que Ton ne cuidoit. • (JJ. 115, p. 287, an. 1379.)] Piastre. [1" Plâtre : « Se uns plastriers envoioii « piastre pour mètre en oevre chiés aucun hora, li « maçon doit prendre garde que la mesure del « piastre soit bonne et loiaus. » (Liv. des Met. 109.) — « Del puis qui erl voilé de piastre. » (Ren. v. 15820.) — « Ung autre miroir garny d'argent doré, < et derrière ung empereur en ung chariot et de • chevaulx de piastre blanc. » (Ducs de Bourgogne, no 3143, an. 1407.) — 2" Plâtras : « Item un piastre • de maison, autrement dit masure, ouquel piastre • ou masure souloil estre edifOée une maison dudit « feu Jehan Esmerey. • (JJ. 97, p. 553, an. 1367.)] Plastreau. [Emplâtre : « Les compaignons « mirent sur la playe un plastreau d*estoupes et « d*un -blanc dœuf. • (Arrêt du Parlement, an. 1372.)] Plastrer. Flatter, plâlrer : • Il les amadoua, les « contenta et les plastra si bien et beau qu*ils ne « l'abandonnèrent jamais, et le servirent toujours « jusques à la paix faite. » (Brantôme, Capit. fr. 1. 111, p. 188.) ^ Plastriel. [Emplâtre : « Liquel a voient casq uns « un oel couvert d'un petit blanc toile à manière PLA - 335 ' ■ d'un plastriet par quoi il n'en pcuisl vcoir. • (Froissarl, t. li, p. 376.)] Plastiicr. [Pljllrier : • Li mortclier et li plas- ■ trier saai àe ]ti meisme condicîon et du meisme « establissemenldes maçons en loule chose. • (Liv. des Métiers, p. 108.)] Plastrure. Réduction en plaire. (Oudin.) I. Plat. [I" Adjectif, l- Dont la superficie est unie : • Les gambes (un clieval) ad plates. • (Roi. V. i652.) — « Nus bouloniernepuet ne ne doit Taire • boulons plas qui ne soient de droite roondece ■ selon la grandeur i)u'il sont. •[Livre des Métiers, p. 187.) — -i' Non Tortitié : • Lnqtielo maison est • sam iorieresse el plate maison sans defTense. > :U. 173. p. 12, an, 1424.,- — 3* Kn friche : ■ Le sur- « plus des dites terres de ledile censé ledit preti- — deur les trouvera vuides et plattes. • (Itegislre de Corbie, 13, f. 30. an. 1510.)] Ex/tressious ; 1* • Ptal pais, • campagne : • Estant injusie que les riches, les grands, les ■ nobles ne payent point el que les povres du plat • pays payent loul. - [Sagesse de (Charron, p. 416.) — 2* ■ Plat pays, • villaRe, pnropposilion aux villes fermées : • Les villes fermées doivent fournir de • C5 feux un homme arme ou 10 sols par jour elle • p/af;;aj/s de 100 fetix un homme d'armes. • (Ohr. de S. iienis, 11, fol. 243.) — Il est opposé à • cilé, » dans Percef. VI, f. 24. — 3» . Plaies villes, - villes ouverles : • Louvres près Taris est dite une ville • platle, • dans la Chron. de S. Denis, Hl, f. 34. — r* Tant sont aie François qu'à Angle sont venus "• Bon chasiel y avoit et très bien pourveu ; Plaie t vite i avoit ; ains fermée ne fu. n (Cuvel. v. 20ti8.;] — 4° • Plates pierres, ■ pierresplacées surlc grand chemin pour In commodité des chevaliers errants, qui meltojent dessus les béics sanviiges qu'ils avoicct tuées à la cliassc, et sur lesquelles ils mel- toienl des cailloux, alln que par le poids tout le sang dt^cou'a et qu'elles en devinssent meilleures L manger. On appeloit anssi les pierres des • pres- • soirs. • (Percef. vol. V!, f. 118.) — 5» « Ils esluient • armés de toutes pièces et avoyenl leurs hinces • toutes prestes et leurs chevaux el loul en plates • telles. • (Froiss. Il, p. 170.) —G"- Plate maison. ■ château en plat pays, en terrain plat : < Une filale • vialson de templiers séant tout h sec et tant seu- • lement fermée de pierre. ■ (Froiss. I, p. 373.) — 7' ■ Rime plate redite. ■ (.Notice. 37«.) — 8° < Situa- « lion ou rime ;j/a/c. » (l'oët. deSibiletJ, p. 50.) — 9* * A plaie couture, ■ en enlier, absolument : • Voudroient denier les dits droits de servitude • à plate coulure. • (La Tliaumuss. Coût, de Berry, page 17(>.) H" [Substantif. 1" Plal d'une épée : • Don plat de ■ son espée Bauduins le frapoil. • (ttaud. de Sub. t. XI, 470.) — 2" Lit d'une rivière : ■ Et i ol fait des • joustes au plat de la rivière. • (Froiss. V. 20.) — 3" Emplacement: -Super quodam plaLlo. diclo le • petit ;)/at, sito Lugduiii a parle împcrii. •• [Cli. de 1519, dans D. C. sous Plaltum.) Dans le latin, pars impuni désigne la rive gauche du l'.hônc; on dit PLA encore en Franche-Comté, quand on passe la Saône: aller de royaume en empire; de France en Allema- gne. — 4° Mer basse : • Le comie de Canlerbrugge ■ se frappa en l'eau qui estoit au plat. • (Froissart, Buchon, II, 11, 32.)] Expressions : 1* - Plat el couri, • entièrement : « Si l'on remarquoit que vous eussiez fait le con- • traire de ce que vous diles, voire créance se per- ■ doitp/fl( et covrt parmi le peuple. » (Lettre de Pasq. t. m. p. 503.) — 2° . D'estoc et de plat, • de tous les côtés : Mais amours flert et d'Kstoe et de plal Maint dolent cuer qui pleure à chaudes larmes. Egii. Deich. toi. 141. 3" • Aller de plat, se porter de plat, • ne rien / produire, se réduire à rien : Je prise mieiilx des gens d'armes l'usage ; Pour ce amour de mon tait me débat: D'un vnilct font quant il a élë page Hummi! d'ormes et re sont pas ingrat. Mais j'ay servy et va mon fait île plat. (Dcsch. f. ÎGA.j Se potier de ptal. (Ibid. f. SOS.) Car par tel tribuincion Vont toutes les choses rfc plat. (Id. f. S80.J 4° . Verser de p/tf/. • i^ bas. {Desch. fol. 339.) — •V • Envoyer los^ier sur le plat, • ne faire aucun compte, mépriser : Huissiers d'armes Tu jadis noble estnt A couri royal, dont l'en ne tait plus compte Très du seigneur Tui'ent, mais sw le ptal Les euvcnjon logier. (Desch. f. 20S.J & • Accueillir de plat, ° mal accueillir. (Froiss. 1. 11. p. 125.) — 7° . Tout ùp/df, • absolumenl, tout net. (Sagesse de Charr. p. 523.) — S-f- Li chevaliers 1 s'avisa d'un coutiel de plat qu il avoit à son • cosié • (Froiss. VU, 202). cest-i'i-dire d'un coule! ù plaies, êpce lino et tianchanto, un peu plus lon- gue que la dague ordinaire.] 2. l'iat. [1° Vaisselle a l'usage de la lable. C'est radjeclif p/at pris substantivement : <• 12 pla^ k • fruit d'urgent nues. • (.Nouv. Comptes de l'Ârg. p. 54.) — • Oaze plalz it fruits et un grand t cou- • vercle. • (Id. p. 58.) — • hcus plas h dragié el • trois cuilliers dedens. • (Ibid.) — • Trois douzai- <■ nés de grands p/ufs d'or tous plains d'une fa^^on. > (Invent, de Charles V. an. 1380.) — ■ Six {transp/a/s . d'argent dorez à mettre viandes. ■ (Id.) -• • Un « plat ù auinosnc sur un pié ii deux ances dont • l'une esloit ostée, lout d'argent doré, armoyé sur • tes bords en deux lieux des armes messire Pierre ■ de Craoïi. • (Invent, de Chartes VI, an. 1399.) — ■ Deux grands plats ù laver, dargeiil, dorez sur les • bords, il un esmail rond ou fonds, assis en une • l'Ose d'argentdorée. > ilnv.duducde Normandie, an. 1363,)] — 2" Service : . Chacun plat fut servi " de quarante quatre manières de mets. » (Mathieu de Coucy, llist. de Charles Vil, p. C08.) — Kn par- lant du duc de Bourgogne : ■ Il alla coucher vers la ' duchesse, au château de Middiebourg en Flandre ■ où il s'arrêta, où le 17 ils firent le banquet aus > dames, ta dame ayant fait renforcer son plat à • cause que le duc soupa avec elle. > (Chr. depuis* 1400 jusqu'à 147ti, au I. IV de Louis XI, Codefroy, PLA -3 p. 370.) — S" [lieilevance : ■ El fiuand auciiii se ma- • rie îiii dillieu, il est lenu le jour de ses espou- • sailles nous aporler ù nostre manoir de Gènes- • ville uns p/«/ de viande, denx pains etnng pot de ■ vin, les meti'.slriera ]>reced!ins. (|oi s'apelle le ■ plat tiuplial. ' (Cari, de Jumièges, I, p. ri'2.)J Kxpressiotis : 1° - Plat de crue, • plal daiiginen- talion ou augmeiilalion de service : • Le 18 avril « jour de l'asqnes; le duc elant fi Lille regala le ■ prelal (ini avoit orilcie deviinl luy el les dils • embassadeurs pourquoy y eul deux plais de • creuf. ' (curoa, au l. IV de Louis Xi, <;odefroy, p. 38(i.) — - Le ()"" avril l'cmbassadeur arriva près . de Lausanne au camp du duc de Bourgogne qui ■ le fist régaler el les jours suivanls d'un plut de ' crue. ' (ll)id. p. Ai-2.) — 'i' < fioii plal, • bonne table, bonne chère : Apprenez moy cornent j'oray eslol Soudainement, donie je vous en prie Et <^ri quel lieu je Irouveiai lion plal l'oiir gourmandcr et mener glote vie. t'Oesch. /. S8S.J ;î" ■ Oler \c plat h (juelqu'un, ■ lui relrauchcr les vivres, ne le plus nourrir, su|iprimcr la lable ; par- lant du nouveau roy d'Espagne, en 162! : ■ Le roy - déclara genlitsliommes de sa diambre ceux qui ■ avoicnl servi son père en celle qualité, remellant . neaiilmoins de les faire servir en un aulre temps; • il osla te plat au palriarclie des Indes el ù Dom . Barnabe de Vivanco. • (Mém. de Bass. H, p. 2CC ) - A' • La place du plat. • charge de cbevalier ser- vant. Parlant de la maison du comte Charolois, en M56 : • En ce lenis allèrent dcliors et à leuis affai- ■ res le seigneur d'Aussy premier chombellan du . comle el le seigneur de Formelles, second cham- < bellan, el deraouroit ia/j/ocedelierschambcllan, ■ et rf«/y/a/, el voulûil leduc que le dicl Pbilippe de Ciouy teint la place de tiers chambellau. ■ (Mém. dOl. de la Marche, I, p. 461.) - 5° • Bailler • du plal de la langue, ■ nous disons donner du plal de la langue, pour llalter, parleiavec éloquence. (Nuits de Slrapar. IL p. 171.) — Ou lit • bailler du ■ /)/a(, ■ dans lesDiulog.de Tahureau, L23-, • bien « jouer du ;»/«(. ■ dans Coquill.p. 117. — (i- - Faire « trois plais, quatre plats de queir.ue chose h quel- • qu'un, • la lui rapporter, en faire éclat : • Je me - doutai bien qu'on m'en ferait un plat, » c'est-îi-dire qu'on en feroil le rapport, qu'on me desserviroit. (Mém. de Bassomp. t. lli, p. 90.) — 7" ■ En vérité, • beau sire dit le roy je veulx que vous mangez à â mon plal, • c'esl-a-dire que vous mangiez à ma lable. (Perceforest, vol. III, t. 121.) Platage. [Droit de placage : ■ Leure gens puis- « senl bonnemenl leurs biens el leurs marchandi- ■ ses charger el descharger de nuit el de jour sans . paver aucune loage, ne platage, ne autre chose - quelle quelle soit. • (Ord. III, p, 576, an. 1351.)] Plutatne. [!<• Patène ; • Ung calice etpia(Hi«e. • flnv. de 1492, dans D. C. sous Plalina.)— 2- Pierre aun tombeau : Un sarciieu fist fere Achillee Bieia eut et grands el loiiig ades, î- PLA On vert marbre Tu lost ovm. D'entre fn li cors enseelez; l~i tombe Tu et belle tt saine, El si -ioldOiî la plalaine Que nus n'i coneusi jointure Moût tu riche la scpuiliire. [Guerre de Troie.} 3* Besantcn blason : • Armé el housse de sable ■ semé de pUttaines d'argent. • (La Colombière, Tli. d honneur. 1. 1. p. 109.) - 4» Planète, étoile : Icy pist Nicolns Tuysii, Qui (le (rois Temmea Tut buyau ; li etoil né sons (lil plataitie Qu'il l'eiist été d'une douxaine. (Uéiiaije.) Plate. [1° Plaque de mêlai : • Fud cuverz el adu- ■ bez de plate d'or ki cri 1res lin. ■ (Rois, p. 247.) — • l'er; le cent de plaies, .xii. deniers. - (Reg. Pater, L 248.) — • Au marc d'or fin en or. en plaie • et en paillote. . (Ord. I. 479, an. 1310 )] - Oe là <■ sucre en plnlc, • suci'e en lame : Après diner vient la mesnie El Uragoir.s (aire et apporter Lors convifint »ea gens exhorter D'avoir s itère i"" plaie el dragée Paste du roy liicn arrangée. (Dcsch. f. 401.) 2" [Armure de plates, de plaques rondes, carrées Ou façon d'écaillés. On trouve celte expre.ssioa pen- dant tout le xiv siècle, (^es plaques, de fer ou de lai- Ion, étaieul recouveites de rutaine. de soie, de velours On faisait aussi des plates en baleine : • Les ■ mains couvertes de baleines El de ^îinls de platet • clouées. • (C Guiarl.]— • Etsera armé dep/a/«, . decerveliere. degorgelte. • (Ordonn. IV, p. 69, an. 13r»l.) — • Il li percha l'esqul et le cote de fier « et la plate d'achier qui estoit dcsus. » (Froissarl. t. III, p. 84.) — . El fit restraindre ses plates et ■ recengler son coursier. • (Id. VI, 229.) — • Hais ■ il ot si grant quoite de li armer que point n'estoU • armés de plate fors de une cote de fier. • (Id. III, p. 148.)] — ■ Se llsl Beilran armer moult noble- ■ ment de bonnes plaies, el grèves, el ot l'espée, ■ el le couslel. ei lauce pour jousler, el riche baci- ' net, el gans à broiclies de fer qui bien faisoienl à • doubler. > (llisl, de B. du Ciicsclin, par Ménan), p. 55) — 3" Sablièi'es, poutres porlaul l'axe de la roue dans un moulin, el les fermes du comble dans une charpente : • Une maison de moulin, soit de • moulin h l'eau ou il veni eslanl dessus terre, les ■ meubles, les roues i"! l'eau el les aulres chosesqui • mouvent sont mobiliaires, el l'arbre avec ses ji/a- • tes el ce qui est en terre suit le fonds. > (N. C. G. 1. 1, p. 1125 )— • Lorsque la partie commune a cotn- I prise la muraille commune, elle doit mener soa ■ esgout par une gouliere. sans le laisser tomber • sur le fond contre la volentc de la partie : et si > par après l'autre partie voudra comprendre la • ditle muraille commune el l'invader jusques à la = hauteur égale avec la première partie, la seconde • partie pourra aussi mettre ses chevrons sur la • muraille commune et sur iesp/a^esde la première « partie. • (Nouv. Coulumier Gén, 1. 1, p. 1269.) — 4» Monnaie : Ains vos donrai or du mien 'Vint muia entre vin et froment Et soixante platei d'aryetit. (Blanehandin.) PLA — 337 — PLA 5» Pelare : « Platte d'une orange ; » « les filles • accordent tant de privautés aux jeunes gens que « bien souvent ils empruntent un pain sur la four- « née et puis qu'en 4 mois après le mariage madame « vient accoucher, c'est à se plaindre entre nous ; « helas, ma pauvre fille n'a point porté son fruit à « terme, elle a fait quelque effort sur la plate d'une « orange ; et glissent dans un lieu infâme. • (Caq. de l'Accouchée, p. 63.) — 6* « Coustel de plates, » 4pée fine et tranchante, un peu plus longue que la dague ordinaire : « Un champion ayant perdu son « espée se défendit de son coustel de plates. » (Hist. de Bertrand du Guesclin, par Hénard, p. 59.) Plateau— el—Iau. [lo Plat : < Deux plateaus « d'argent, pes. 6 mars, 2 onces. » (Nouv. Comptes de TArg. p. 49.) — « 4 plateaus d'esteins mauves. » (Id. p. 106.) — « Une douzaine de plateaux de fri- • terie. » (Inv. du duc d'Anjou, an. 1360, n** 748.) — «Tous cil qui vendent henas de madré oudefust, « ou escuelles ou platiaus. » (Livre des Hét. 329.) — 2* Eventail : « Et Rosiane la nièce Rubieut, Le « vent li flst à un platel d'argent. » (Prise d'Orange, T. 664.)] Li poleins sait az cuisines Despeçant vases, officines Ses escueles, ses mortiers Et ses plcUeaiut et ses doubliers. (Fabl, deS, G, f, 94.) 3^ [Planches pour le tablier d'un nont : • Nous « declairons par ces présentes que le oit prieur doit « prendre tous gros bois en nos bois, pour mainte- « nir les dits deux grans pons pour toujours, mais • sauf que de plateaulx^ lesquels plateaulx ne se « doivent point prendre en nos bois. » (Preuves de l'Hist. de Tournus, p. 252, an. 1380.) — 4* Fumées des bétes fauves, lorsqu'elles sont plates et rondes : • Depuis la sainte Croix en may jusques en la my « iuing, laisse le cerf ses fumées en platel, pour les « blés et les viandes qui sont tendres ; par quoy, « pour la tendreté, les fumées ne peuvent prendre < forme, et les plateaux sont larges et gros. » (Modus, f. 8.)] Plate forme. 1* Plan : « Mémoires, instructions, • advertîssement et plate- forme de villes et villages « enclavés en la comté d'Auxerre. » (Etat des ofnc. do duc de Bourgog. p. 266.) — 2» Terrasse où l'on peut se promener à découvert : « Plate forme sur < Veau qui descouvroit tout le lieu circonvoisin en « belle vue. • (Nuits de Straparoie, 1. 1, préface.) — 3» Projet : « Ne seroit pas cette année reduicts en « la plate forme de leur attente. • (Rabel. V, p. 20.} -* 4<» « Saults en plate forme, • danse du trihort usitée en Bretagne. Rabelais a dit de Vulcain : « Yulcain, avec sa jambe torte en feit pour Tamour « de s*amie trois ou quatre petits sauts en plate « forme. • (Rabelais, t. IV, prologue, p. 48.) Platelée. Un plein plat : « Il sembloit qu*un « chacun eut mangé une platelée de ris tant les uns « et les autres esclatoient de rire. • (Herl. Coccaie, 1. 1, p. 178.) — [« Une escuellée ou platelée de sala* « des de herbes. » (JJ. 179, p. 300, an. 1448.)] Platelet [Petit plat : « A messire Bureau, sire fUI. « de la Rivière, chevalier, premier chambellan du « roy n. s. pour deniers à luy paiez qui deulz lui < estoient pour .u. .xir** de platelés d'argent à « fruit. » (Compte de 1392.) — • A monseigneur de « Labrest, chevalier, chambellan de France, pour < .xxnu. platellés à fruit, d^argent blanc et dorez, à « lui appartenans de son droit à cause de son dit < offlce de chambellan. » (Nouv. Comptes de TArg. page 253.)] Plateur. L'état d'être plat : « Je ne suis plus « une grosse crevée, j'ay le dos d'une plateur qui « me ravit. • (Lett. de M"* de Sévigné, t. IIL p. 379.) Platin. [Banc de sable dont la surface affleure à mer basse : « Les galères passèrent facilement sur « les battures et platins où les navires n'estoient « point ancrez. » ^D'Aub. Hist. 1. 11, p. 302.)] Platine. [1* Patène : « Un hennap de masdre à « une platine d'argent. » (Tailliar, Recueil, p. 9.) — « Deus grans platines ou il a cristal, planes de « reliques. • (Bibl. de l'Ecole des Chartes, 4* série^ i. V, p. 81.) — « Un calixe garnve de platine. ■ (Ducs de Bourgog. n* 2134, an. 1467.) — 2* Plaque : « Un grand sac en façon de boulges, fait de deux < peaulx de cuir de vache gras et doublé... garny < de deux serrures fermans à clef et de platines et « boucles de fer blanc. » (Compte de 1487.) — 3* Bougeoir, dit palette : « tlne platine à mettre « chandeille, d'argent blanc, pesant au. onces. » (Ducs de Bourg. n*2137, an. 1467.)] — 4^ Plateau : « Quand ce fut à Tofferte, le dit curé se tourne « devers le peuple avec sa platine pour recevoir les « offrandes. » (Contes de Desperr. 1. 1, p. 234.) — b^ [Jeu de palet : < Lesquelz compaignons jouèrent < ensemble aux platines de fer de chevaulx, au plus « près de deux esticquetes. » (JJ. 189, p. 213, an. 1457.)] — 6* Plaque de fer percée de plusieurs trous, mise aux conduits d'eau pour empêcher les ordures de passer. (N. C. G. L II, p. 987.) — 7o • Platine à « beurre, ^ ustensile de ménage. (Nouv. Coût. Gén. t. II, p. 258; Coût, de Valenciennes.) Platis. Platin. (Cotgrave.) Platte. [lo Lame de métal : « L'argent qu'il « auront en quelque manière que ce soit ou de « coupes ou de henas à pied ou sans pied, dorés ou « non dorés, ou soit argent en platte, ou de quelque « manière qu'ils l'aient. » (Ord. 1294.) — 2* Armure (voir Plate) : « Il li fendi la large et rompi les « plattes et perça l'auqueton. » (Froiss. III, p. 81.) — « Plussieurs b^cinez^ plattes et autres armeures. » (B. N. fr. 26011, n» 1355, an. 1372.) — 3* Ballot : « Item le char qui meine drap en platte, l'en « compte dix draps pour le troussel. » (CarL 21 de Corbie. f. 341, an. im.)] Platte-bande. [Terme de menuiserie ; ravale- ment qu'on pousse autour des panneaux de lam* bris : « Mettre en la ditte garde robe icoisplattes « bandes, et, par le devant acouldouers. » (Bibl. de l'Ec. des Chartes, 4* série, III, p. 63.)] Plattement. Tout net: « Refuser plattement. • (Cartbeny, Voy. du Cheval, errant, f. 148.i PLA -3! Platuse. [Plie, poiuon, ao Iraité lat. ms. 6838 <=, cb.9l.] Plaufon. [Plongeon, amas do gerbes placées la télé en bas : * En laquelle pièce de lerre avoit un; ■ plaujon ou monceau de blé. • (JJ. 195, p. 124, an. 1408.)] Play. [Pli : * Et estoienl einssi signées lesdictes • lettres de charité, en mai^e dessoubs, sur le ■ play, au dessoubs du scei. ■ (1387, Usage du seigneur de Gaudigni ; L. C. de D.)] Playdoyer. Plaider : ■ Causes d'appel seront • playdûijées ou dit parlement et là déterminées, ■ (Ordonnance, 111, p. 647.} Playe. Plaie; de là les expressions suivantes: 1" • Playe leyau, qui a de longueur et incision, ou < prorondeur une once de pouice, qui est la cin- ■ quiëme partie du pan de canne. • (Lauriëre.) — On lit • playe loyau, > dans la coutume de Saint- Sever, litre 18, art, 1 et 2. — 2* « Playe à banlieue, « ou playe ouverte, ■ plaie considérable, appa- rente, grave. On l'appeloit ■ à banlieue • parce que celui qui faisoit la plaie étoit jugé dans la jurisdic- iion du lieu où il faisoit le coup. [• Quiconque . enfraindra les trieves par fait donl mort. alTolure • ou playe ouverte que l'on dit ptaye à banlieue, ■ s'ensuit, sera puni de peine capitale. > [Ctiart. de la comté de Flandre, an. 1379.)] — 3° • Barbier ■ craintif fait playe punaise. • (Locrois du Haine, Bibliolh. p. 285.) — i" * Débonnaire mine fait playe ■ puante. • (Cotgr.) — r>* • Les barbiers demandent ■ ptaye et bosses. • Ce proverbe est encore usité. (Bouchet. Serées, III, p. 70.) — 6* • De vielz melTait - nouvelle ptaye, • (Rom. du Brut, 5.) — 7" [• Playe ■ perciée, > aux Ordonn. IX, p. 585, an. 1410] Playé. [Gagé, cautionné: ■ L'amende ptayée ■ par Jehan Luja, de ce qu'en menanl Jehan Hales- > pine en prisons pour certains cas, il avoit féru et ■ ballu ledit Malespine. > (1387, sentence rendue aux iissises d'Orléans ; L. C. de D.]] Player. [Blesser : ■ Icellui Auberl Brun, George . Roux.... issirent an dehors de la ville de Faloise, • o6 ilz trouvèrent les diz Anthoine et son fitz, qu'il • playerent et navrèrent à sanc et à playe. ■ (JJ. 118, p. 1, an. 1380.)] Playette. [Petite plaie ; Enfants Ilaymon, 520.] Playon. [1* Bâton avec lequel le laboureur fait tourner le coutre de la charrue: • Le suppliant ■ faisoit semblant de dormir sur le fossé alout un ■ playon de charrue, lequel il avoit mis à sa sain- • ture en guise d'espée. > [JJ. t&8, p. 171, an. 1414.)] — 2° Bâlon : • J'ay ma lance rompue, comme vous • voyez, mais pour ce ne demourra pas que ne ■ devions jouster vous et moy : car tantosl auray ■ découvert ma lance. A tant il saillit dessus son • cheval, puis prinl son epée et coupa ung playon « de fresne selon l'estoc ell'adouba. • (Percef. IV, fol. 121.) Plazezage. [Droit de placage ou d'élal : ■ Item ■ avons franchi et franchissons lesdites personnes (- PLE ' de.... roage. paage, leyde, pla%esage, vendes, • eatoicages et de toutes autres costumes. • (JJ. 65, p. 278, an. 1323.)] Plaz'penduz. Expression. On la trouve em- ployée en parlant de la magniUcence avec laquelle Charles V recul l'empereur qui vient le voir à Paris, en 1377: • Au souper fut te grant palais > moult noblement paré et ordonné, et tant de • pta« penduz par icelle et tant de torches à esleo- > dars attachez parmi la salle. • (Chron. de Nangis, sous l'an 1377.) Plèbe. [• Ptebe emporloit seulement les baz el ■ les peliz el le commun. ■ (Berch. Tile-Live, f. 3.)] Plebée. De la populace : • Ceux qui sont sortis ■ d'une gent vile et plebée. • (Slém. de Sully, III, p. 436.) Plébéien. 1* Qui est du peuple, de la populace. • Et à cet article lieu entre ptebeiens et roturiers, « aussi bien qu'enlre Kens nobles. » {Nouv. Coul. Gën. II, p. 089.) — 2« [Qui est de la plèbe : > El ses • juges apeloit li plèbe tribuns ptebeiens. • (Ber- cheure, Tite-Live, t. 3.) — 3" Subst. Les gens d'une commune: • Comme vingt et six ans a ou environ, « que noslre saint père le pape donna la croisée < encontre les compaignies, lors estant en noslre ■ royaume, les communs el plébéiens des villes de ■ Gimont et de Simorra en la senesctiaucie de . Thoulouse. . (JJ. 140, p. 100, an. 1390.)] Plebeln. [Populeux : • La terre est plebeine el < 11 homme manant. Là sont li hou villain et li bon • paissant. • (Rou.)] Plébiscite. [> Plébiscite esloii apelé aucna • establissement que le menu plèbe fesoit en sa > court par ses tribuns el par ses édiles et par ses . raagislraz. • (Bercheure, fol. 3.)] Pleboyen. [Roturier : • Mettons une exemple : ■ ung pleboyen ou ung villain devient homme • riche el puissant. > (Le songe du Vergier, 1, 150.)] Plecte. [PlaLte, bateau de rivière : * Quant leur ■ navire que on appelle une plecte fut arrivée avec ■ les autres des pais de Hollande et de Flandres en • la chesne et port de la Rochelle. ■ (JJ. 182, p. 59, an. 1453.)] Pledeour. Avocat : > Louer pledeoura. * (Ord. LI, p. 181.) Pleder. [Plaider: « S'il avient qu'aucuns clers • ou aucune religions ;>/eden/ à aucune personne • par devant le justice de sainte Eglise. ■ (Beaum. L XI, p. 6.}] Pledolé. [Plaidoyer: • Noz avons veuquele • partie qui se doutoit d'avoir jugement contre li, • disoit que ti pledoiés n'avait pas esté tins, aacois < avoit esté autre. • (Beaum. LXV1I, p. 34.)] Pledure. [Terrain vague [v. Plastrk) : ■ Comme ■ nous aioRS entendu que plusieurs places et pie- • dures soient ass^ises en la ville de la Rochelle. > [JJ. 85, p. 75, an. 1353.)] Plée. Plaid : 1* • Plée pledant. ■ (Tea. de Lilllel. PLE -« • fol. 3.) —2- < Bataille de plée de terre, > bataille donnée au sujet d'une terre contestée on d'un procès pour terre. (Britt. des lois d'Anglet. fol. 42.) — 3' ■ Plées del coronne... sont les plées qu'eux • conteignent l'offense faits encounter la corone el • dignité le roy. ■ (Du Gange, aous Placita coronœ.] Plefle— elfle. [Caution, pleige : ■ Dist li empe- • reres : Bons pièges en demant. • (Roi. v. 3816.) — « Et li en Tu bailliet en crand el en plege le ville • et casteilenie de Condom. ■ (Froiss. II, p. 396.)] Se de plege a mestier Nus ne li veut aidier, Et ee il n'a que prendre Tant s-U mains a rendre. (Oiatilï. au vUain.) Et de perdre sont A floace Cil qui pour U en plege sont Il sont levé et venu sont Tuit Bi plege poiir U veoir. lit». 1615, U, f. ISS.) Expressions : i' Dans le procès de Jacques Cuer, pUiges désigne une espèce de crime : • En commet- ■ tant par ce moyen el en se faisant plusieurs ^rans ■ el énormes crimes, commecrimesdeleze majesté, « force publique, prison privée, transport de notre • jurisdiction en aucuns crimes de p^Wj/es et autres « plusieurs. ■ (Procès de Jacques Cuer, p. 9 et 10.) — 2° • Plege de droit, • c'est la caution d'ester a droit et de payer ce qui sera ordonné par le juge, que le vassal qui n'est pas élagier ou demeurant sur son fief est tenu de donner à son seigneur qui qui a fait saisir féodalement. (Laur.) — 3' • Donner • plege piirlant, • c'est donner une personne pour plege ou caution, en sorte que celui qui est obligé par la coutume de donner plege partant, n'est pas quitte en constituant son temporel au lieu de plege. (Laur.) — 4' ■ Plege de suivir sa clameur. • (Laur.) — 5* . Refus de plege. • Autrefois, en Anjou et au Maine, quand un seigneur avoit saisi la terre de son sujet, le sujet qui prétendoit que la saisie n'étoit pas juste pouvoit en demander main levée en don- nant p/ef^e, et quand le seigneur ne vouloit point accorder la main levée, le sujet étoit en droit de s'appleger, et l'applegement qu'il formoit en ce cas étoit de refus de plege. (Laur.) — 6° ■ Pleige d'ad- • venture. > — > Quand l'héritage ou le meuble de ■ aulcun luy eschet, par quoy il est tenu ù payer ses • debtes, si comme le fils qui a l'berilage du père, ■ ou ses exécuteurs ou autres qui ont les ctiaslelz • aux morts, ou cil qui prend sur soy à procurer • les besongnes d'aulcun. • (Ane. Coût, de Korm. f. 80.) — 7" • Pièges vous met, ■ je promets, je vous donne caution. Et dist dame, en piégea voua met Et Bi vous créant et promet James eo pecbié a'encharrai. (Ha. IStS, f. SiS.j 8" • Pleiges simples. » — ■ Pleiges sont une per- • sonnes qui ce obligent à quoy cil qui les met en < pleige estoil tenu, les uns sont simples pleiges et • les trnlres soal pleiges etdebteurs. • (Ane. Coût, de Normandie, fol. 78.) — 9- [. Plege de droite, • dans l'Ane. Cout.de Bret. art. 129.)— iO° ■ Donner • plege parlant, > Coût, de Laon, ch. I, art. 24.] Plegeage. Cautionnement. Laurière, au mot » - PLE plegeage, cite l'ancienne coutume de Normandie. litre de plege. • Devons savoir que tous ceux qui • ont fait hommage, sont tenus ù plevir leur aei- ■ gnour de ses dettes ; mais aucun n'est tenu à le ■ ple^er de plus que les renies et les redevances ■ qu'il luy doit en un an vallant. ■ Plegement. Suivant Laurière, p/ei/emenf c'est l'applegement et complainte possessoire. • On • peut former p/cjcmens sur toutes choses qui se • peuvent posséder, tant meubles que immeubles, • droils corporels que incorporels à ce que celuy ■ qui se plege ne soit troublé, inquiété ne moleste > sur ses possessions pour la conservation de ses . droits. • (Coût. Gén. i. U, p. 701.) Piéger, [l» Cautionner : • Le roy de Navacre ■ piégea le seigneur d'Alebreth, que le conte de • Pois tenoit en prison, pour la somme de cinquante . mille frans. • (Froissart, t. XI, p. 89.)] Si le plege à envis Li gi'Bnz et li pelis, Et sa fanic recrouce Hauilienl lassamblée ; Or sont à la moelée, Si venist mieus, ce croi, Quechascuns fust par soi. /Ouatill. au vilain.) !2° Boire à la santé de quelqu'un, ou répondre à une santé portée. On lit en ce sens : ■ Elle but sur • la lin du soupper fi tous les gens, leur comman- < dantde laj:i/£f;£r;àquoy obeissansilsse mirent à • genouil, et meslant leurs larmes avecque leur • vin beurent à leur maîtresse. * [Pasq. Bech. .509.) — Rabelais s'en sert dans le même sens: ■ Puis ■ s'addressa au marchant, et de rechef beut à lui . plein lianap de bon vin Lanlernois. Le marchant • le piégea guaillard en toute courtoisie et bon- > nes'teté. • (Rabelais, t. IV, p. 21.) Tout ainsi que l'on voit en un plaisant featin Le compagnon gaillard qui se gorge de vin; Il le taste d'entrée, il chauvit de l'oreille Et peu à peu ga^ment en buvant se rcsveille Il nt, il gausse, il boit, il redouble, il reboit Il pleige son voisin, et cependant ne voit Que plus et plus do vin dans sa coupe luy verse l'Ius son entendement se tourne A la renversa. Pttquiir. t- 418. Plegerle. Cautionnement, garantie: Lor revint, si les deconR ; Et ils redsent pais ensi Que de leur liera grant partis I ont mise par plegerie. (Mouêk. p. US.)* • Quant le jour fut venu, ayant chascun baillé ■ son plege, et les lices faites et ordonnées, les ■ parens et amis des parties amenèrent leur cham- • pion devant le roy, alln de ieun plegeries eslre . délivrez. » (Gérard de Nev. Il' partie, p. H8.) Expression: • Plegerie désire adroit ou devenir • en court. > — «lia moull grant différence entre • plegerie qui est fête d'eslre à droit ou chele qui ■ n'est fors que de venir en court; car cil qui re- « plege d'estre à droit est plege de toute la querele, • et de faire tenir, ou paier tout che qui sera jugié • encontre chelui que il replega pour le cause pour ■ coi il fut plege; mes chelui qui n'est plege fors PLK -8 ■ pleidoier el maudire le dit prisonnier. • (JJ. 105, p. 154, an. 1373.)] Pleler. ri* Plier : > C'est guant ad or pleiet. * (Bol. V. 2677.) — 2* Fléchir : • Ne ule cose non la ■ pouretomque pieier. > (Eulalie.)] Plelgalge. [Cautionnement : ■ Pour cause dou • pûigaigenae ycellui Guillaume avoit pieca fait • envers ledit receveur de la prevoslé de Locliâs. > (JJ. G. p. 14, an. 1333.)] Pleigerle. [Gaution : ■ Tuit li vendeurs de • poisson de mer donnent cliacun pleiçerie de • soixante livres pariais. > (Ordonn. il, p. 580, an. 1320.)] Pleigeur. Même sens : •  l'avancement de la ■ gloire de notre seigneur J. G. pleigeur de son ■ ^lise, et union de tous les habilans de la terre. • (Mémoire de Villeroy, IV, p. 264.) 1 . Plein. [Cuve dans laquelle on a Tait éteindre de la chaux vive ; on y trempe les peaux pour les dépiler (voir Pelik] : ■ Si lesails tanneurs et megis- • siers laissoient leur cuir en tau et dans leurs • fausses et pleins , le temps requis. ■ (Edit , juin 1585.)] 2. Plein. [Du latin pianus. 1° Adj. Uni : • Que ■ leur mestier d'euvre rayée estolt plus soutif que ■ le mestier de lanure pUnive, et que celui qui bien • savoit faire rayez, savoit bien faire draps pZ^ina.» (Ord. Il, p. 397, an. 1350.) — 2* Subit. Plaine : • En ■ mi va plein unt prise lur eslage. • (Hol. v.3129.)] 3. Plein. [1' Rempli: > Trait ses crigneisp/eines < ses.mainsamsdous. • [Roi. v.2906.) — 2oEnlier: • Pleine sa banale l'abat mort des arçuns. ■ (Id. v. 1534.) — 3° Complet ; ■ Sel ans tuz pleins ad esled • en Espaigne. - (Id. v. 2.)] Expressions : i' • Avéra son plein, • c'est-à-dire son plein effet. (Rymer, 1, p. 109, an. 1268.) — 2> ■ Plein possesaoire. • ■ C'est la pleine maintenue • et garde qu'on adjuge à l'une des parties et est « différente de la recreance qui n'est qu'un provi- ■ soire. • (Laur.) — 3' • Vaisselle ;}/etn£. • (Ord. I, p. 522.) — 40 • Argent p/eine et blancbe. ■ (Ord. 1. fi. 534.) — 5° > P/£tnsaut, > sauta pieds joints. Par- ant de Henry II : • Jamais nul luy put tenir pied ■ que feu monsieur de Bonnivet, el principalement ■ au plein saut, car c'esloit tousjours vint trois ou ■ vingt quatre grands pieds ou semelles ; mais « c'esloit à rrancbir un grand fossé plein d'eau oti ■ il H plaisoit le plus. ■ (BraoL Cap. fr. II, p. fl».j — 6- ■ Plein âge, • ftge de m^otm. — 7* ■ Il neae ■ tort pas qui va plein cbemin. ■ (Colgrave.) Plen. Plaine. (îeofTroyd'HeDDeboQ engage iB» Picaul ■ tôle la ville de Coetpras k comme ^ siat • lotes ses appartenances, en bois, en plstt et • eve. • (D. Horice, Uisi. de Bret. col. 993, an. 1264.) Pleoer, 1er. 1' Plein : Un tieU&nc i porte et .111. dei : Delei le jongleor s'aesit Treatot soef, et puli li dist : Amie, bit 11, Tels tujoer : Vois quel beUenc por des geter. Et si aport .lu. des pWner ; Tu paes bieo i moj geAigoer Boas esteriias prireemenL [Fàblt de S, G. f. 45./ 2<> |;Complet, entier: «Â colpsptonierslesenvaat ■ ociant. * (Roi. v. 2463.) — «Par l'espaça de douze ■ jours [ouiplettiers.^ (Froiss. II. p. 205.) — ■ Ben ■ a cinq ans accomplis los pleniers. • (Ogier de Danemark, v. 8187.)] Plenerement, ierement. [Complètement : ■ Tutcodunt il parlèrent ne sai plenierement ; ■ Hais partie dirai del veir mon escieol. ■ (Thom. de Cantorbery. p. 114.)] Iraste vie, icest ahan Nens pteneremeni un kn. (ParîtMop. f. t44,} l'aim totes dames comme moi, HOD cuers et mon cors lor otroi Et Dieui lei aime ; 11 i part bien. Bêles les flit aor tote neo. Fines et franches et cortoises PUnertment, à larges toises. (Parbmop. f. i44.} Plengon. Bâton : < Avoit entre ses mains uog ■ plengon de che.sne fort, et merveilleux, el pesant. ■ (Perceforesl, IV, f. 69.) Pleniereté. Etat de ce qui est plat : > Sans se- ■ pulture à la ji/eniere/^ des champs. ■ (Cbron. de Nangis, an. 1249.) — < Pleniereléde la mer. • (Ibid.) Plenité. [Plénitude : -Voulons que (toutes les • choses devant ordenées ) soient destroitement gardées de nos baillis et subgés, retenue ï nous • laplentt^de la royal puissancedei déclarer, moer ■ ou corrigier, adjouster ou adraenuier. ■ (R^. Pater, f. 46, an. 1254.)] Plenne. [Plane, outil de tonnelier : ■ Certains ■ ferremens a faire pipes à vin, <^esl assavoir no ■ ferrement, appelle un fer àe plenne. • (JJ. 167, p. 473, an. 1414.)] Plenner. Planer, effacer : • Adonc priot son < coutel, et p/enna la lettre du tilleu, et retoama • en son chaslel. ■ (Perceforesl, II, p. 40.) Plenté — et. [Grande quantité, abondance, da latin ptenilatem (voir Plaktë) : • Dont envoya grant • ;)/en(£(d'oreia'argent deviers le roy. ■ (Froiss. Il, p. 35.) — ■ Chil dou castiel avoient ossi avoeeq ■ eux plentet d'ouvriers. • (Id. IV. p. 357.) — Eki la l'adverbe p/enf^, beaucoup, longtemps: • Robers ■ d'Artois depuis ne vesqui nient plentet, ains trô- < passa de che siècle. ■ (Id. IV, p. 160.) ~ ■ Se je • vousvoloie^tenf^ presser, j'aroie bieo de vons > deux ou trois mille florins. • [Id. V, p. 327.)] PLE -3 € marne pletterie ouvrée, doit .sa. solz, ob. » (Cart. de Corbie. 21, f. 336.)] Pleue. [Pluie, dans Froissarl, 11, p. !55.] Plevte. Promesfie. On lit dans les Poêles manus- crits avnnt 1300, l. IV, p. 1500 : En une praele Lez un vei^ier, TrovHi pastorelo Lez son bergier : Li beiwrs la bêle Voloit Daisier ; Mois ele eD taisoit Très grant daDgier , Car de cuer ne l'araoit mift, Encor fuc^t ce ea plevie ; Si a Autre que Car BOn mari je ne scai porqnoy Het ele tant qii'ele s'escrioil : Ostez moy l'eni'lel dou doit Ne sui pas mariée à droit. De là ' droit de main plevie;- • c'est un droit par • lequel le survivfint des conjoints, loisqu'il n'y a • pas d'enfaiis du marii'ge, prend en propriété tous • les biens du conjoint predecedé, îi l'exception des • plains nefs, seigneuries et nobles lenements, ve- • n a nts de l'estoc elliRnedu mary dont ta femme ■ n'a (|ue rusuTruil. • De Mean.dans ses observa- lions, part, ], chap. 55, est d'avis que ce droit n'est antre cliose que celui du mariage même ; mais il y a plus d'apparence que le mariage a été appelé a Liège • niaia plevie, • c'est-à-dire • main promise» ou • main engagée, ■ manus plegiata, mamts pli- cata, parce que l'époux et l'épouse, en contractant mariage, se donnent ré6iproquement la foy en se serrant les mains. [Laurière.) Plevié. Promis. Dans la Clipon. de Flandres, • fllle pleviée • est liUe promise en mariage. (Laurière.) PleviQc. Dans Laurière on lit : • Plevine est un « cautionnement. • On y lit encore d'après l'an- cienne cou lu me de Normandie: • P/i^vine est autant • comme promesse de loiaulé ; car celui qui pleige • aucun, promet, que cil fera loyaumentcedequoi . il le pleige. • — • Avant que les plevines, oe les > espousailles fussent fêtes. > (Beauman. p. 1S3.) Plevir. [i" Garantir, servir do pleige : ■ .xxx. pa- « renz Vyplevissent leial. ■ (Roi. v. 3817.)] — Des- cbamps, poé.sies, folio 23G, dit : An fort dirais: vous tsirs mea plevia Car vostre amour trop fort au cueur me louuhe. 2° [Promettre : • Jo vos ptevis qu'en vermeill sanc . ert mise. ■ (Roi. v. 968.)] A mi bêle, dotice amie Voire foi m'avez plci^ie. {Pocl. av. tSOO, IV, p. imS.) 3° [Fiancer: -I/ainsné filsavoitpicvieelflanchie • pour sa mouiller ou temps advenir la seconde lille « du roy de France. - (Froiss. XVI, p. 230.)] — ■ Au ■ jour que il doit femme plevir et espouser. > (Beaumanoir, p. 23.) Plevlsailles. [Fiançailles : • Jehan Crousel et • la dilte Oudinette dévoient plevir et flencer l'un • l'autre;... lesdittes plevisailles ne se peuvent » - PLE . « faire. • (JJ. 132, p. 270, an. 1388.)] — • Se li au- ■ cuns font convenanches de mariage entre leurs ■ enfans qui sont soubz agiez et font li enfïns outre • plevir, quant li enfans viennent en aage ils pueent • aller arriéres des jt/evissuiV/fs se il leur plesl, ■ c'est-A-dire promesses de mariage. (Beaum. chap. XXXIV, p. 18ti.) Pleumas. [Plumets : • En venant de Lyon, de ■ veoir tenir le pas Je rencontray troys dames qui < dansoyen t braz il braz ; Trois mignons les menoient • rustres et gorgias; Pourpoins d'orfaverie el man- ■ teaulx de damas ; Les cliesnes en escharpe ■ trainentes jusqu'en bas Elfaisoyentlesgambades • plus haul que leurs pleumas. ■ (Chansons du xv siècle, p. 85 et 86.)] Pleniv [1° Larmes répandues : • Pleurs ne sout • mie deffendus à celuy qui est triste ou eolre tes • tristes. • (Ménagier, I, p. 9.)] Apres co pleiir et lamenUtion J'>tta ses yeubc par conlemplatian Devers le cieL (J. Uaroi,p.S7.J .... Car j'ay du pleur Tout l'oLiisme épuisé. (Fabl. de S. G. p. 141.} Apres grand joye, grant pleur». (Pereef. Vi, f. 109.1 2* Enlerremcnl : • Yeslemens de pleurs et de • dueil. ■ (Leièvre de S. Remy, llisl. de Charles VI, p. IfiTt.) — ' S'a nopces vont bailli, ou pleur. ■ (Descl). f. 294.) — 3« Douleur: • Ne se puei lenirde • jecter avec un profond soiispir trois grosses lar- . mes sanspteur. • (Alect. Rom. f. 142.) Pleurable. Lamcnlabie. (Cotgrave.) Plcurart, Qui a l'habitude de pleurer : < De • mode que personne n'eloit, tant triste, fasché, • rechigné ou mélancholicque feust, voire y feust < Ileracittus le pleurart, qui n'enlrast en joie DOU- • velle. etde bonne ralte ne soubrist. > (Babel. IV, page 4.) Pleure. [Terrain pour bdlir : ■ Johannes de . Podio... haDere...confileor... unampleduramsen • pleure el viridarium pertinens. • (Reg. des fiefs du comté de Poitou, f. 231, an. 1404.)] — Dans U coulumede la Pérouse, on lit: > Si hom prend < pleure, doit bâtir dinl un an ou la daet clorre. ■ (Gloss. sur lesCoul. de Beauvoisis, La Thaumass. Coutume de Berry, p. 102.) , Pleurer. [!• Regretter: -ChascunpieMW sa terre • et son pais Quant il se part de ses coraus amis. ■ (Couci. XXIV.)] — 2" Verser des larmes : • Celluv . est fol qui p/cureaincois qu'il soit battu. . (Percer. V, fol. 47.) — 3* Se vider en parlant d'une bourse : • S'elles n'avmentque pour argeTit,On nelesayme ■ que pour l^heure ; Rondement ayment toute gent « El rient lorsque bourse p/eurc. • (Villon.) Expressions: 1' « Nul conseil ne vienldepteurer,- on ne gagne rien à pleurer. (Partooopex, f. 148.) — 2* • Souvent voit on pleurer qui a chanté. • f Faifea, p. 16.) — 3* > Ce mol qui se dit par manière de ■ proverbe, n'en pleurer pas, peut être n'est il pas > vrai. > (Apologie pour Hérodote, p. 3S9.) PU -3< 4*Qui pluere, Bioçoie qu'il rie, Donc ne rait il folie Ce dît SalemODB ; Tuit ulgQ 4e maistrio Quipfeure il ne rit nie Harcol li respont. (Marc, et Salem, f. H6.} 5"* Tel rit au matin t]iii au vesprc pleure. > (Pereeforest, VI, r. 43.) Pleurerie. [Action de pleurnicher : • Vers le ■ mary se sera traicle Et en fera la pUydoierie, En • Jiaanl à'aae pleurerie. > (Coquillart, droits nou- Tcanx.)] Fleurette. [AfTecté de pleurésie: •Boçu.eltort, < epileptic, Huet, culus elpleuretic. ■ (Edouard le Confesseur, v. 4427.)] Pleureax. [Pleureur: > Lequel interrogé s'il • vouloit gaigner une pièce d'argent pour estre • pleureux â un enlerrage, respondit ne povoir • pleurer , mais qu'il ne laisseroit d'eslre bien I marry. > (Noël du Fail, Con les d'Eu Ira p. cti. 13.)] Pleuroir, ouer.Mouchoir.r* .xxu. aulnes de plus • llne loille de Reins, achaltées de lui ledit jour, pour • faire tiuit chemises, huit béguins et pleurouers • pour la dicte dame (Isabeau de Davière), > aux N. C. de l'Arg. p. 319. • Item pour la façon de huit • beguina et pleuroirs. • (Id. p. 319.)] Pleuve. [Pluie: • Dont leva une pleuve, si pris! • k espessier. > (Chanson d'Antioche, p. 609.)] Pleuve et nois aussi kier ai, Con chant d'oieiaux & oir. / Val. 1400, f. 18.) Pleuviner. Pleuvoir un peu : ■ Il avoit un peu • pleuviné, le chasteau estoil en montaigiie, et pour • descendre en la ville on couloit un peu. ■ (Ilist. da chevalier Uayard, p. 275.) Pleuvir. Servir de caution : ■ Qui noiera com- • bien de fois il luy est advenu de penser bien tenir • et entendre une chose jusqucs à la vouloir plexi- « vir et en respondre b aulruy et ù soy mesme et • que le lemps luy a puis fait voir du contraire. ■ (Sag^se de Charron, p. 3.) Je la VDUB pleuvii pour antique. (T. de des Accorde.) Pleuvoir. [Pleuvoir, tomber comme la pluie : • (Les anges chassés du ciel) Troisjours et trois nuiz • aàès plurent Qu'ainz plus espessement ne plut < Pluie qui si grevant nous fusl. ■ (Saint Graal, T. 2097.)] — • S'il ne pleut il dégoûte. • (Contes d'Eulrap. p. 13.) — ■ 11 a plu dans son escuelle, > c'est-à-dire il a hérité. — ■llne;)Ieuiirapa3surluy,> c'est-à-dire il est en prison. (Oudin.) Plevye. [Fiançailles : • Icellui Mahieu cslanl à ■ une fesle qui se faisoit à uaeplevye ou flanciée.* (U. 167, p. 437, an. U14.)] Pleys. Pli : ■ Le chevalier Vermeil flerl le roi ■ parmy l'escu et parray les deux pleys du haubert, ■ et parmy le coslë ; mais il ne l'a mye gravement • blecé. > (Lanceloldu Lac, I, f. 45.) PU. [1" Pli : ■ De tes babils les plis ne sentent ■ qu'ambre. ■ (Marol, tV, 287.) — 2*> Mettre en ;)/t,* abattre : • Je ferai toutes mètre en pli Vos barba- 1- PLI ■ canes là drecies; Ja si haut oes nurésdreciesQue ■ nos face par terre eslendre. ■ (Rose, v. 2M3ft.)] Pliage. Action de plier. (Cotgrave.) PHaut. [. Tangrès li flus marchis feri Solehadin, - L'escu li a trencié etlep/iantbermin. • (Chaos. d'Antioche, H, p. 567.)] Plicature. Elat d'une chose pliée. (Cotgrave.) . Plice. Pelisse : ■ Frapa le géant parmy la lian- ■ che, si luy coupa les plices qu'il avoit vestues et • luy embarra l'espée demy pied dedans la chair. » {Perceforesl, II, f. 63.) Pliçon. l'elisson. Aux poésies Vatic. u° 1522, f. 165, on lit : Uns pliçoiis gris vault mielï que doux de cbas. Vestiiz fu d'un pliçon faerroia Et liiea fu chauciez d'oalorin. (Flore cl Blanehefl. 901.} Plieoient. Action de plier. (Robert Eslienne.) PIier.[Il n'y a pasàdistinguerpourlesens/j/iw et ploier, non plus que prier et proier, lier et loier. 1" Présenter tout plié : • Juslamonz passe avant ; > son gan au poing li plie, Guiteclins le re^^it et la • bataille otrie. • — 2» Meltre au maillot : • Elles ■ eslevoienl leurs enfans sans les allécher ne plier. * (Mont. II, p. 163.)] - . Plier le coude, • aimer à boire. (Oudin.) PIteur. Celui qui plie. (Cotgrave.) Pllolr. Pelile règle de bois ou d'ivoire, arrondie par les deux bouts, pour plier les livres qu'on veut imprimer. (Oudin.) Pllris. [■ S'il reviennent de Montpellier Lor lec- • luaire sont moult cher ; Los, dienl ils. ce m'est > avis. Qu'il onlgigimbratel^^/iris. • (Bibl.de Guiot de Provins.)] Plissement. Action de plisser. (Monet.} Plisser. [Soumettre, plier : . Hais un enfant de < sa main imbecille, grattant tout doux le sanglier • hérissé. Le tournera à .son vouloir pli^. Mieux • qu'un luicleur. ■ (Amyol, Com, refrén. la colère, page 37.)] Pllsson. [Pelice, pelisson : • Si le renvelopa en ■ nn plisson moult grant. > (Brun de la Mont. V. 2010.)] Plite. • El issini, per le prisel del feme, les tene- ■ ments sont mis en un auler plile que ne fueronl • al temps del feossement sur condition, pur ceo • que adoncques nul liel feme fuit dowable, ne ser- • roit dowe par la iey.- (Ten. de Litllelon, f. 83.) — • Quant un ne eux huppe le releas de celuy que > addroit d'entre, c'est droit en tiel cas restera ea • celuy à que le releas est fail, et est en liel plyte ■ si corne il que avoit di:oit avoit enter, et luy ,0 enfeossa. ■ (Ibid. fol. 69.) Plitte. Email, or appliqué : • Lequel cbapel ■ garrii de boutons, de perles rondelles el menues ■ et orfrisiées de bisetle d'or de plitte, el de grosses ■ perles. • (Compte d'Etienne de la Fontaine, an. 1351.) PLO ^ 844 - PLO Ploc. Espèce de bruit qu'on fait avec la main. (Oudin.) Ploçons. Pelotons, en parlant des yeux d*une femme : Si noir oel me sembloient voir, Sec et fendu, prest d*acointer ; Gros desous, aelié fouciaus, A .n. petis plaçons jiimiaus Ouvrans et cloans à dangier En rouars simples amoureus. (Vatic, n« i490f f, iSfB,) Ploi. [|o Pli d'étoffe : « Les deus plois deTaubert « li a faitdesconflre. • (Saxons, X.)J Car trop y a d'espingles et d^arestes. De cheveulx mors, de boorriaux et de créâtes, Et tant de plois et devant et derrière. (Desch. f, 3S8J Parlant de Saint-Jean -Baptiste : il ne tint pas estât de roi, Mais vit simple et débonnaire Et se vesti : sces tu de quoy ? D'une cote à un large ploi Faite d'un camel tout à plain. (Poës, de Froiss. p. 438,) 2* Situation : .... Je le tmis, et si ne sai pourquoi A Tascondire envers moi trop oiseuse : Veir le puisse encore en autre ploi Si voirement que je le proi De volenté amoureuse. (Poêt, av. 1300 , /T, p. i407.} Pelit, amés bien le voi, Qi sériés liés, se vo dame amoureuse Estoit mise en mauvais ploi, (Vatic. ifiOOf f. iôl.j Or estes vous en meilleur ploi ? (Ibid, f, i75,J 3« Nature, caractère : Moût est dame blasmée Quant est ploiz a pris Qui puis vuet estre aimée. {Poêt. av. 1300, 1, p. 96S.) .... Vivent ainsi comme bestes ; Tant ont lourdes et sotes testes J'ai le corage d'autre ploi Car tous au bien amer m'emploi. (Froiss. Poês. p, 164,) Expressions: !<> < Ou ploi du droit jouv6nt,»dan8 le temps de ma jeunesse : Car on dist qui voelt la sauceUe Ploiier aise, il le preut vregeUe ; Aussi amours me prist ou ploi De mon droit jouvent, pour ce ploi Qe plie), Tout ensi qu'il me voelt ploiier : Car mieuls ne me voeil emploiier. (Froiss. Poês, p. 85.) t^ « Ploi dou doit, » se serrer l'un à l'autre le petit doigt, comme font les amoureux : Je l'aime ; seeler je doi, Selonc no costume Nos amours dou ploi dou doit Qu'onc feme, nés une, N'ama oncques, de cuer verai. (P, av. 1300, II, p, 58S.) Ploiable. Que Ton peut plier. (Cotgrave.) Plolch. Plessis ; clôture en planches. L'auteur, dans son testament, ordonnant du préciput de son fils, s'exprime ainsi : « Item ait encore devant par « toute rartillerie et harnas de défense qui est en « ma porte au ploich, et icelle porte avec Testable « des chevaux emprés icelle pour y tous ses allers « et venir faire à son plaisir. » (Bout. Som. Rur. p. 876.) 1. Ploier. [Plier : < Mauvaisement son sens « emploie Li conseillieres (des princes) quand il « ploie Aussi com li rosiaus au vent. • (J.deCoodé» m, p. 275.) — < Il ne me chaut qu'il en avienpie ; « Qui ne pourra ploier, si brise. » (J. Bruyant, dans Uénagier, II, p. 7.)] 2. Ploier. [Variante de ptevtr, cautionner: « Loy « ployeront l'amende et ly amenderont do haut et « du bas. » (Cart. de S. Jean de Laon, an. 1339.) — « Devant le roi sont H gages ploies Des deux barons « qui ne sontjcueres chier. » (Garin.) — « Que jus- « tice en soit faite sans ployer, incontinent. • (Enf. Haymon, v. 2%.)] Plolge. [Plége, caution : « Je Hues vidâmes (de « Châlons) m'establisp/oî^^etranderesanversmon « seignor lo roi devant dit, do tenir et de garenfii* « toutes ces choses et lesconvenancesdevantdîtcr.* (Cart. de Champagne, f. 260, an. 1272.)] Plolon. fPleyon, bftton avec lequel le labonreor fait tourner le contre de la charrue : < Li plaUm de « la charrue qui est un grand baston. • (JJ. 176, p. 686, an. 1449.)] Plolsire. [Pêne d'une serrure : « Lesquelx rom- < pirent le ploistre et les serrures de l'huis deadites « prisons. » (JJ. 138, p. 158, an. 1389.)] Plomb. 1^ Métal : « Ceux qui ont force vent « en la teste l'ont légère ; et dit-on que ceux cy, ils « devroient mettre du plomb en leur teste.» (Serées, III, p. 252.) — 2' « Eau de plomb, » mercure ; de là le nom de plomb donné à la syphilis par lesgensda peuple ; elle se soigne en effet par le mercure : En son save avoit plus de vinat et six petites bou- gettes, et lasques, tousjours pleines, 1 une d*ung petit d'eaue de plomb, et d*unp petit cousteau affilé ex)mme l'aguille d'un peletier, dont il cou- poit les bourses. • (Rab. 11^ p. 159.)— 3* Sceau de plomb, au figuré : Peine est un plomb, et soulcy brusle, MeUencolyes sont les sceUeurs. (CoquiUarî, p. Se.) Plombagine. Dentelaire, plante. (Cotgrave.) Plombantes. Qui porte à plomb : « La vive « force de vos plombantes raisons. » (Lett. de Pasq. UI, p. 686.) Plombasse. De couleur de plomb. (Cotgrave.) Plombaiure. Etat d'une chose plombée. (Colg.) Plombeau. Pommeau : « Ce preux vieillard luy donna du plombeau de son epee, tel horloo sor les maschoires qu'il luy feit sortir deux dents de la bouche. » (Lettre de Pasquier, I, p. 283.) Plombée. 1* Massue garnie de plomb: « Eolen- doient gens d'armes à abbatre flamaos à grand pouvoir ; et avoyent les aucuns, haches bien acérées, dont ils rompoyent bacinets et decerve- loient testes ; les autres plombées dont ils don- noient si très grans horions, qu'ils abbatoient tout à terre. > (Froiss. liv. II, p. 224.) — 2* BaHes de plomb, boulets d'artillerie : « Ainsi que le dit mes* sire Bernard se retrahioit de la diteeacarmoQcfae, fut frappé d'une couleuvrine qui persa son pavés (ou pavois) et entra la plombée en sa jambe entre les deux os qui dedans fut tirée et sa dite jambe PLO - 346 - PLO « grandes plongées. » (Vîgil. de Charles VII, l. Il, page 107.) Plongeon, i^ Oiseau de rivière ou de mer. Rem. Belleau, 1. 1, p. 168, dit : Comme un oyseau plongeon dans les flots escumeux Messager de Forage, il se lance en ses yeux. 2* Gerbo de blé. Desporles, p. 592, dit : J*aide à serrer la gerbe  faire des plongeons et les bien entasser, De crainte que le vent ne les fasse renverser. Plonger. [Arranger des gerbes en plongeon : « Le suppliant estant en une terre... où il plongoit • certaine quantité de gerbes, qu'il avoit faites en « sa dite terre. » (JJ. 189, p. 121, an. 145G.)J Plonghon. [Plongeon, gerbe en plongeon : « Le suppliant se loua avecques ses oeufs pour c aider à conduire et mener certains pionghons de « gerbes de blé... en la ville de Clermont (Auver- « gne) » au reg. JJ. 176, p. 136, an. 1442.] Plongier. Plonger : < Item, avec ce doivent « estre garnis de certains hommes duitz et appris « de plongier en Teaue et à longue alaine euix y « tenir, lesquels, tandis que la bataille dure, voi- « sent soubz Teaue à bonnes grosses tarières périr « la nef, si que Teaue y entre de toutes paris. » (Le Jouvencel.) Plongis, dans le jobelin ou jargon de Villon : Berard s*en va sur les joncheurs Et babigne qu'il a plongis, (Villon, p, iOO.] Plongon. [Plongeon, oiseau : < Grues et gantes < et hairons, Pertrix, bistardesetp/on^ortô. • (Flore etBlanchefl. v. 4681.)] Pionk. Contre-poids d'une horloge : L'une beauté et li autre plaisance, Le T(ilonk trop bien à la beauté s'accorde, Plaisance s'est montrée par la corde ; Si proprement l'on ne poroit mieulz dire. Car tout ensi que le contrepois tire La corde à lui, et la corde tirée Quant la corde est bien à droit atirée Retire à lui et le fait esmouvoir Qui aultrement ne se poroit movoir. Ensi beauté tire à soi et esveilie La plaisance du coer qui s'esmerveiUe Et esbabist en sa soie pensée. (Froiss, Poës, p. 54.) Plonlrier. [Plonger : « Icellui Renaut fu tant « plonlriés et tant démenés en Tiauwe que il fu « noies. » (JJ. 103, p. 24, an. 1372.)] Piont. [Plomb : « Comme le suppliant eust « acheté certaine monnoye de plont de huit et qua- « tre deniers parisis pour le pris et somme de huit « blans; et huit jours après ou environ eust icelle c monnoye de plont vendue à un nommé Jehan « Uichaut le pris et somme de cinq sols tournois, « et dMcelle monnoye eust esté trouvé quatre oo « cinq jours après icellui Jehan Michau saisi en la « ville de Lillebouchart, et pour ce eust esté « emprisonné au dit lieu. > (JJ. 151, p. 239, an. 1396.)] Ploquier. [Cuirasse rembourrée dep/oc, colon ; peut-être bouclier : • Embaslonnéd'espee,p/oçt/t^, « javeline et poignart. > (JJ. 197, p. 289, an. 1472.)] Plor. [Pleurs : • Ses (estes tornerent en plor. • (Macchabées, 1, 1.) — « Mis eo iert li royaumes en larmes et en plors. • (Saxons, c. 27.) — « Qoelor larmes, lor ploi\ lor criz Ou David ment et ses escriz. Seront en joie converti. » (Ruteb. 11,160.)] Plore. [Plaintei proprement pleurs : « Et pour che que chil de ^int Omer ont estei aucune fois empechié, nous voulons que ches plores et clies mes de leur privilèges soient sainement et cleirè- meut entendues. > (JJ. 61, p. 196, an. 1282.)] Plori^ment [Pleurs : « Parmi leplorement est demostreie la pieteiz. » (Job. p. 446.) — « Duels i ot grans et ploremens. » (Vie ms. de J. C.)] Plorer. [Pleurer : « Quant de moi rit, et je Tai iarni plorée, » (Couci, VI.) — « La plorerent pour eus maint prince et maint baron. » (Sax. 22.).-- Teus rit au main, au vespre plorera. » (Bataille d'Aleschans, v. 8U29.) — • P/orer doivent li femtpe; li homme avoir doleur Ne doivent qu'en leurs cuers, s*il n*ont en eulx foleur. » (Girart de Ross. V. 4127.)] — « La y ot maintes larmes plorées. » (J. Le Fevre de S. Kcmy, Hist. de Charles VI, 33.) Plorerie. [Pieurerie : « Cette plorerie dnr|i « assez longuement. » (Louis XI, 21* nouv.)] Ploroux. [Pleureux : « Fausse estes, voir plus « que pie ; Ne mais pour vous N'aurai jà ieux plo- « rous. » (Quesne, Romancero, p. 89.)] Plos. Plus : « .... plos jeté de clartés. » (Poës. ms. av. 1300, L IV, p. 1365.) Plot. Billot. Parlant de Texécution de M' de Thou : « Seslant ajusté sur leplot^il reçut un coup « sur Tos de la teste qui ne Ht que Tescorcher. » (Mém. de Monlresor, t. II, p. 257.) < Plotroer. Rouleau pour briser les mottes de terre. (Nicot.) Plouage. [Pluie : « La terre qui estoit mole et « enace de. sa nature et meismement pour les con- « tinueus /i/OMa^es. » (Dom Bouquet, V, p. 244.) — « Mais li ivers commença par plomges. » (Id. t. VI, p. 155.)] Plouasse. [Pluie : • Toz les i convenra par for- « che morir de fain et de froit et de mesaise, à chou « ke li flun sont grant, et li plovasseel les neges et « les giclées. . (Villeh. § 579.)] Ploviep. [Pluvier : « Ploviers et corlieus en a hastis. • (Fabl. éd. Barb. t. IV, p. 87.)] Ploumée. Massue à tète de plomb : Li preudome et U bacheler Alereni les jeux esgarder De pelote et de plouméett Dont se donnoient grans cotées... Chascune alloit à la fene&tre Veoir le jeu de la palestre. (Rom, d'Atys.) Ploumetiere. [Fonderie de plomb : « Encor a < li cuens une ploumetiere à Seles et une autre < ploumetiere à Esclayn ; se valent ces deux plou- • metieres par an trente livres louegnois ; mais li « cuens i doit livrer bos. » (Revue du cooitéde Namur, an. 1265.)] PLU -3^ Plageax. Pluvieux : La mer, Notua, U vens plugeux Eolus tenebreus et baves Veulent yssir de leurs concavea Pour tout détruire et tournoier. (Desch. f. 48i.) • Terre ptugeuse, • terre inondée de pluie : L'air nous eameut suerre très merveilleuss Temuest auss; et rinnundaciOD Faroina graot et la lerre ptugeute. (Id. f. 24.) Plaie. [• Car si l'avoit alleinte et la pluie el la • bise. • (Derle. a. 3.)] — > Petite pluie abat ung ■ grantvent. • (Rabelais, L IV, p. 185.] Va teoa bel après U pluie. fPoë». av. 1300, II, p. 102.) Plulete. [Petite pluie : • Mais lu scez bien que > fort venter Chiet souvent par une pluiele. > (Uir. de S" Geneviève.)] Pluine. [Pluie : ■ Cape à pluine. • (Roi Guil- laume, p. lOi.) Chape à pluie, manteau.] Pluls. Plus : • Ptuis darreigne, • la plus der- nière, c'est-à-dire toute la dernière. (Teaures de Uttleton, f. 44.} Pluiseur. [• Les pluiêeurs, • la plupart, dans Froissarl. t. II, p. 35.] Plumaceau. Plumes qui se mettoient suri'ar- met (André de la Vigne, Voyage de Charles Vlll à Naples, 1495, p. 162.) Phimacier. Ptumassier : • Se braquer comme ■ un plumacier. • (Chasse et Départie d'amours, page 183.) Plumalge. [1° Plumage : • Ce sont (chez les « eperviers) trois manières de plumaiges. • (Mod. f, 95.) — 2' Toison : « De ces verges de diverses • couleurs mises en l'eaue les brebis concevoient ■ agneauU de divers plumaige$. • (Hisl. de la Tois. d'Or, vol. 11, f. 4.) PInmail. [I' Plumet : • Carj'ay misce;?/uf7iat/ ■ auvent; Or le suyve qui a attente. ■ (Villon, Grand Teslument.)] —2° Gibier à plumes : > Le ■ regardoit de coslé comme un chien qui emporte ■ unplumail. • (Rabelais, p. 211.) Plumas. Touffe de plumes que l'on mettoit sur les casques et sur la tête des ctievaux : • L'armet ■ en teste, à un grand plumas d'Italie. > (Hém. d'OI. de la Marche, liv. I, p. 251.) — • Ayaos leurs ■ plumas ou pennaches sur leurs salades. > (Hath. de Coucy, Hist. de Charles VU, 593.) Plumasserie. Métier de plumassier. (Monet.) Plumassler. [• 3*rang, qui sont les mestiers > médiocres, ;j/umas«ters de panaches dit ancien- ■ nemenl chappelierde paon. • (Edit. avril 151)7.) — mi' rang, plumassier de plumes d écrire. • abid.)] Plume. [1* Plume d'oiseau : ■ Foie est qui son • ami ne plume Jusqu'à la derreniere plume. ■ {Rose, V. 13902.) — ■ Quant l'en paist son faucon, ■ le fuucon qui est plus fameilleus que se il feust à ■ soy, menguegloutementp/ume, cuir, etnedigere < oiie si bien sa viande, comme fait le faucon qui ■ est à soy. * (Modus, fol. 125.) — 2» Plume pour i- PLU écrire : < Une escriptoire en laquelle avoit un caai- • vet el ane plume esmailliée aux armes de H>'.,et • au bout de la plume un petit saptiir. • (Inv. du duc de Derry.) — 3> Pointe, dard : • Une plume de > porc espic, garnye d'or, estimée ung escu. ■ (Bibl. de l'Ec. des Chartes, 0* série, 1. 1, p. 366.)] Expressions : 1<> • A de aesplumes. • CeUe expres- sion est expliquée au long dans le prospectus de cet ouvrage. — 2* ■ Mettre la plume au papier, • éci-ire. (Lett. de Pasq. t. I, p. 56.) — 3- > HeUre la ■ plume au vent, • Jeter la plume en l'air, sans regarder où elle tombera, s'abandonner au sort : « C'est la cause, monseigneur, pourquoy présente- • ment, hors toute intimidation, je mects la plume ' auvent. • (Rab. IV, épit. Dedic. p. 8.) — • Tous ■ deux mettent la plume au vent^ comme bons fre- • resjurez de ne s'abandonner jamais et vivre et • mourir ensemble, vont brusquer fortune. • (Brant. Cap. fr. IV, 159.) ~ 4» . Jelter la plume au vent, • s'abandonner au sort : • El lors, à confesser la ve- — rite, je jette le plus souvent la plume au vent, ■ comme on dit, et m'abandonne ù la mercy de la • fortune. • (Ess. de Mont. t. U, p. 592.) — . Brief ■ c'est le plus expédient Que nous jelons la plume • au vent. • (Hallepaye et Baillevent, p. 60.) — 5° ■ Tous jours y laissoient les Sarrasins ou plume, • ou aisie et bien y estoient balus. • (Histoire de J. Doucic. t. II, p. 203.) - G» • Les belles plumes font • les beaux oiseaux. > les beaux habits parent les Çersonnes. (Oonles de Desperriers, t. I, p. 69.) — ' • Chargé de plumes comme une grenouille ou un • crapaut. • (Des Accords. Contes de Gaulard, 48.) — 8» • Osier la plume du chaperon du roy, • faire le flalleur, le courtisan. (Arbre des Batailles, f. 150.] — 9" ■ Plume au vent, • plumet. Un père, parlant d'un mari à sa lille, dit : Il t'en Tant donner un avec laplume au vent Un de ces Tanlarona & t'ame efteminëe Qui mangent tout leur Tciit des la premiâre annâe. D. Berlno ita Clgonl, ia T. CmwlU*, Ma I, «c t. 10* • Se telle plume leur est de l'ele ostée, ■ si on leur enlève un tel avantage. (Eust. Desch. f. 120.) — 11* « Feste du prince de la plume. • (Menestr. de la chevalerie, p. 254.) — 12» • Rentes en plumes, » rentes en volailles : • Rentes de grains, en plutjies, • ou autres semblables * et plus bas : • Pour fonds • de terre arrenlez à redevance àe plume ou avoine, > tes rentes ne sont rachetables. • [C. de Uainaul, N. C. G. II. 123.) — 13". Wume et relief de p/ume, . se dit quand l'tiéritagc ne doit que plume : • A sca- • voir poulie, geiine, Jau, ou ctiappon de rente. ■ (Laur.) — 14" < Les huit autres soient ecclesiasti- > ques, nobles ou du tiers estât; devront estre < féodaux en fond ou bien sar plume. ■ (Coût, de Uainaul, N. C. G. II, 43.) — 15- ■ Vanner les plumes « auvent. » (Cotgr.) — 16» [■ Avoir la plume, dil > S. Simon (III, 66), c'est estre faussaire public, et < faire par charge ce qui cousterait la vie à tout > autre. Cet exerciceconsiste à imiter si exactement ■ récriture du roi qu'elle ne se puisse distinguer ■ de celle que la plume contrefait, el d'érâire en • cette sorte toutes les lettres iiue le roi doit ou PLU — 349 — PLU veut escrire de sa main, et toutefois n*en pas prendre la peine. Il y en a quantité aux souve- rains et à d'autres estrangers de haut parage ; il y en a aux sujets, comme généraux d^armée ou autres gens principaux par secret d'affaires ou par marque de bonté ou ae distinction. •] Plumée, i"" Plume : « Puis fais un peleour de deux déliées verges en la manière que tu le vois, et en haut ces deux verges ara lié un pou de mousse ou une chuette'se sera et ara environ - elle un pou de plumée. » (Modus, fol. 168 ) — 2* Oiseau donné en pâture à un faucon : « Et luy donne une fois la sepmaine de la char bien trem- pée, et des os et de la plume assez souvent et ne fui en donne point le jour qu*il ara tnengié char lavée; ou le jour qu'il sera baingnié, ne luy donne ne char lavée ne plumée, > (Modus, f. 119.} Plamement. Action de plumer. (Oudin.) Plumer. [i« Arracher la plume : « Plumer me « velt li reis com fait oisel. • (Girart de Rossillon, p. 326.)] — « Si Tesprevier prent nng oysel, il se « boutera en espès buisson, et illecques plumera « son oysel. » (Modus, fol. 96.) — [« Ils savent bien « plumer Toye sans la faire crier. » (Fromenteau, finances, IIl. 67.) — 2« Battre, comme Toiseau qui en plume un autre : « A pou qu'il ne m'a tué; Mais • je le r*ai moult bien plumé Bien li ai les cheveus, • sachiez. » (Ren. v. 24534.)] — « Si j'avois la force « de mesme le couraige, par la mort bien je vous « les p/i/m^rois comme ung canart. » (Rabel. 1. 1, p. 265.) — 3* Oter le poil, la peau, peler : « Plumer « les pourceaux. ■ (Nuicts de Slrapar. I, p. 394.) — • Plutner les cheveux. » (Desch. f. 444.) — ■ Plumer m la barbe. • (Duclos, Preuv. de Louis XI, p. 169.) — « Plumer des verges. » (Hist. de la Toison d'Or, vol. il, f. 3.) — « Plumer une chastaigne. • (Colgr.) 4* [Filler, voler : « Faillir li ferai ses deniers. S'il « ne li sourdent en greniers; Si le plumeront nos « puceles Qu'il li faudra plumes noveles. ■ (Rose, V. 10897.) — « Car s'il eussent esté sage, Il fussent « quittes du fouage Dont li rois chascun an les • plume. » (G. Guiart, Royaux lignages, v. 5287.) -- « Les Espagnols n'eussent jamais peu croire que « le huguenot fust allé plumer la poulie en leur « pays. » (Brantôme.)] Vilains tuent, famés despoiUent Les plus cointes de leurs dras plument Biens saisissent, maisons alument. (G. Guiart, f. 290.) Ce que sera mal jugié Sera tout rapelé eu qui les autres plument^ Seront tiré, pelé. (Ms. 76i5, t. II, f. 143,) 5» On dit « en fauconnerie «p/Mm^r: • S*il mange < devant les gens sans chappron et est asseuré « devant eux, ne soit plus veillé, mais le faut tenir € une partie de la nuit entre les gens en le faisant « plumer^ et luy donnant aucunes fois une becquée « ou deux de chair, en luy mettant et estant le « chappron. » (Fouilloux, Fauconnerie, f. 62.) Plumes. [Dérivé de plumbus. Balance, peson, romaine : « Lequel exposant prist un troneau. « appelle pZtim^s au pays (Meung sur Loire) duquel « il pesoit à main son chanvre, ses cordes et den- « rées. » (JJ. 130, p. 78, an. 1386,)] Plumet. [Qui n*a que du poil follet : « Laquelle « femme dist à Jehan de Fer qu'il estoit un garson < plumet, et qu'il avoit grant tort de ravoir ainsi « boutée. > (JJ. 206, p. 161, an. 1478.)] Plumeié. [Dessin en forme d*écailles ou de demi-cercles que Ton fait sur un écu : « Un hanap « d*or couvert, plumeté dehors et Taiguiere de « mesme greneté dedans. • (Invent, de Charles Y» 1380.) — « Due aiguière d'or plumetée et taillée. • (Ibid.)] Plumeter. l^' Ecrire : « Quand on plaide contre « luy, il doit avoir tout son entendement aux paro- « les de l'avocat de sa partie, ei plumeter toute la « substance du playdoyer pour en avoir mémoire « afin d'y respondre et répliquer pour v prendre « aventage s'il y eschet. » (Gr. Coût, de ïr. p. 291.) — 2® Terme de chasse : ■ Quand le roy Modus eut « dit et devisé toutes les manières comment poures < pevent prendre lièvres tant à parqueter comme à « plumeter et autrement, un poure homme qui « n'avoit que un reseul luy demanda s'il pourroit « prendre le lièvre à son reseul. » (Modus, f. 100.) Plumeteur. « Ecrivain de plu métis ou minutes « et notes les couchant par aboreviation. » (Honet, Dictionnaire.) Plumetis. lo Selon Laurière,ce mot « signifle < ce que les parties doivent mettre et bailler par « brief écrit et avertissement de fait et de droit par « devers les juges: comme aussi ce que les greffiers « et notaires écrivent en minute et par abrégé sur « le champ et pour la première fois avant qu'il soit « mis au long et au net. » (Laur.) — 2* [Orfèvrerie plumetée: « Ung calice d'argent doré, en la platine « duquel a cinq autres apouslres environnés d'un « plumetis, » (Inv. d'Anne de Bretagne, 1498.)] Plumeite. 1<> Girouette : Or vaurai faire une plumette Ki le molin au droit vent mette. (P. av. iSOO, IV, dSôiJ 2'' Diminutif de plume : « Les autres] oyseaux de < rapine sont difTerens aux vautours, parce qu'ils < ont le dessous des aisles tout nud ssius plumettes ; « mais les vautours Ton couvert de fin duvet. » (Budé, des Oiseaux, f. 107.) Plumenr. Qui plume. (Cotgrave.) Plumeux. Qui a des plumes. (Cotgr.) Ménage, dans ses Remarques sur la langue, p. 341, dit que Desmarets avoit inventé ce moL Plungeur. [Plongeur : « L'endemain envoia le « roy querre le mestre notonnier des nefs, li quieus « envoie quatre plungeurs en la mer aval. » (Joinv. S 623.)] Plungier, )er. [Plonger : < Je vinc en la hallece « de mer e la tempestetp/u/i;a^ mei.» (Lib. Psalmor. p. 88.) — - Quant veneit que li jurs ert en la nuit « plungie%, » (Thom. de Cantorb. p. 102.) — « Un < petitet sans plus en boivent ; Et quant la douçor PLU - 350 PLU « apurçoivent Volentiers si parfont iroieni Que tiiit • dedens se plungeroient. » (Rose, v. 6038.)] Pluns. [Plomb : « 11 sunt noie corne pluns es « granz aiguës. » (Psautier, f. 183.)] Pluraliste. Qui a plus d*un objet en vue: « Car « si le vray point de l'amitié est à ce que deux flmes « soient unyes et rendues à une, comment est il « possible que ce point soit rencontré, si Tesprit de a l'un des amans ne se trouve un, mais pluraliste, « divers, variable, muable. • (L'Amant ressuscité, page 137.) Pluralité. [« Pluralité de princez n'est pas « bonne. » (Oresme, thèse de Meunier.)] Pluratif. Pluriel. • Mmbve pluratif. » (Desch. f. 276.) Plure d'une voulle. Arceau d'une voûte. (Cotg.) Plurel. [Pluriel : « Singuler e plurel aveit tut « par igal. > (Thom. de Cantorb. p. 55.)] Plurer. [Pleurer : « RoUanz le pluret. » (Roi. V. 2022.)] Pluriel. [« Quant letres sont fêtes d'iretages, ou « d'aucunes convenences, ou d'aucuns marcies qui « touchent à plurieus personnes. • (Beaum. XXXV, p. 16.)] — « Pluriel en femme, • polygame. « Louis « le Bègue ne se trouveroit suel entre nos rois qui « 2i\[ esié pluriel en femme. » (S. Jul. Mesl. Ilist. page 57.) Plupiers. « Terme de grammaire quand on par- « loit de plusieurs personnes. > (Gloss. de Marot.) Plurus. [Pleurant: « Li apostolie e li empereur « sedent es bans c pensif e plurus. » (Saint Alexis, page 66.)] Plus. [1« Davantage : « En la tarant presse mille « cops i (Tert ep/MS. » (Roi. v. 2090.) — « Plus de « vint mille humes. » (Id. v. i3.) — 2' Avec une négation, indiquant changement d*étal: « Ultre cest « jurn ne sérum p/MS vivant.» (Id. v. 1477.) — 3o. Le « plus doù temps, » la plupart du temps, le plus souvent, dans Froiss. Il, p. 421. — 4® ■ Dou plus, • le plus : « Chascuns se hastoit dou plus qu'il pool t.» (Id. Il, p. 141.) — 5* « Dou plus, • surtout : • Ce < furent dou plus Jehans Candos et Bretremieus de • Brouhes. » ^Id. V, p. 50.) — 6" « Dou plus, • tout au plus : « Et ceminoient à si grant loisir que il « n aloient le jour que deus ou trois lieues dou « plus. » (Id. IV, p. 397.)] Autres expressions : 1" « Le plus par force que le « moins par amour, > pluspar force que par amour. (Froiss. liv. IV, p. 275.) — 2» En parlant de la pêche des Apôtres dans la iner de Tiberiade : A cette nuit ne prirent rien Ne plus ne perches, n*autre bien. (TU Maries ^ p. iOO.) 30 « Il eut été mal aisé de plus, » il eut été mal aisé qu'il y en eut davantage. (Am. ressusc. p. 552.) — 40 • Il ne s'en meist à plus^ • il ne s'en embar- rassa pas davantage. (Ord. I, p. 271.) — 5® « Le plus « de jours de la sepmaine, » la plus grande partie des jours de la semaine. (Arrest. amor. p. 161 60 « Plus avant, > plus. (Poêt. av. iaOO,lf;p. — 7* « Plus bien, » mieux. (Prov. du C^deOrél ms. de S. G. f. 175.) -* 8* « Plus bon, * oM (Fauch. Lang. et poes. fr. p. 132 ; Froiss. 1 p. 228.) — 0'«P/M8desautres, «plus que leki (Beauman. p. 81 .) -— 10" « ie ne tîois en plu q « éponge, » je ne bois pas plus qu'une é|i (Rabel. I, p. 25.) — 11* « Plus mendre, » mù\ (Desch. fol. 317.) — 12* « Plus outre, » dtvi Charles-Quint. (Lelt. de Pasq. 1, p. 43.) — 13^ • « plus que le pas, • en courant. (Desch. f. 98 14** « Plus que de tant, » tant et plus. (Hist. de I du Guescl. par Ménard, p. 452.) — 15« « Plu « preux, • très preux. (Perccf. I, p. 123.) -r- < « que tant, » aavantage, beaucoup plus. C f. 122.) — 16' « Non pas sans p/ws, • encore c tage. (ïd. VI, f. 57.) — 17® - Non point lui sansj non seulement lui. (Id. f. 58.) — 18* « Le nu>i • mon plus (dit Panurge) sera de vous remen c'est-à-dire, dit Tédileur, le moindre effet de plus indispensable devoir. (Rab. III, p. 8 « Vous me donnez quoy ? ung beau et ampU « viaire, vrai bis, je vous en remercie ; ce si « moins de mon plus ; » que ce sera son peti viuire, faisant partie du gros. (Rabel. IV, anc p. 12.) — iO*" « Qui fait le plus^ fait le moins,* encore usité. (Les Marg. de la Harg. fol. 27 20* Plus, qui plus est : « La tierce qu'il e « plus de volz, plus c'est qu'il en vole mie « plus radement. » (Modus, fol. 136.) — i plus, la plupart : < Et te prend garde qoa « tendras que le plus de tes bestes soie: « chace. » (Mod. f. 63.) — 22* Le plus, à la ph des voix : En un cloistre 8*en fu entrée Ou mestre Corras Tôt mandée Por prendre le conseil le plus. (Ms, 72i8, f. f 230 Le plus, la plupart : « Le plus disrent « le vouloient bien. • (Mod. f. 273.) — 24* • I « plus, » de plus en plus : Tant com li hom a cuer et vaine Et vie, en lui ne pert sa mort Au siècle plus et plus s'amort. (Ms. 72i8, f, 25** « Plus n'est ; » c'en est fait, il n'en es question ; Tex est qui accoita, qui Ta par tricherie Car d'embler Ta conquis, de tort de reuberie. A la fm quant il voit que plus n'est de se vie N'a volenté del rendre, car ne s'en renent mie. Vie de Sainte Thaysies, vies des SS. Sorb. 97, o 26» « La plus part de la nuit, > la plus | partie de la nuit : « Le seigneur de Boutien « estoit gouverneur et lieutenant du roy t < Turin s'estoit amusé la plus part de la m « jouer au tablier, sortant de la salle pour sil « en sa chambre, ouil Talarme. » (Mem. dedi liv. VII!, f. 262.) — 270 « pi^s petit, • le rnoic Mes je n'ai le geu mal partit Que j*ai été le plus petit Selonc mon sens amez de tous. (Ms. 7Si8f /. i 28« « Plu^ pire, » pire. (Contred. de Songecr. — 290 « Plus non, • sinon plus : « N'en est il POA — 351 — POC « moenz graoz periz %\ plus non. > (S. B. p. 306.) On lit dans le latio : Imo et majuB periculum fsf.— aor « 1^ plus et le moins, • en toiU. el par lout (La Tbaaoïaes. Coût. d'Orl. p. 465, litre de i!47.) — S^^ • Plus (dou), > do plus grand nombre. (Jurain. Histoire du comté dAussonne, p. 26, an. 1229.) Plusage. [Surplus, dans une charte de 1309, au registre de Philippe-le-Bel.] Plusieups— ors— oups— UPS. [!« Plusieurs: « De pitisurs règnes vendront. » (Roi. v. 2911.) — « De plusurs choses à remembrer li prist. • (Id. v. 3S77.) — • Par Dieu, mère, trop dont prendre sei- « gnor ; G*est uns marché dont jse plaignent jp/u^or.» (Romancero, p. 73.) — • El li dous chans des menus « oisillons Fait as plusours de joie souvenir. » Oiénestrel de Reims, § 7.)] Pluvage. Pluie : < Et si sont en Espaigne et en « Galice rivières trop périlleuses: qui viennent par « pluvage et tant abondamment, qu'elles sont lan- « lost crues et malaisées et périlleuses à passer. > .)] Pluvissage. [Gaulionnemenl : « Lequel Jehan « Frohen estoit venu au dit lieu de S. Crespin ou • bois, au pluvissage de Jehan Saillard. > (JJ. 200, p. 176, an. 1466.)] Plnye. Pluie : « Après la pluye vient le beau • tems. » (Roger de Collerye, p. 190.) — • Pluye de • février vaut esgout de fumier. • (Colgr.) — • Se « cachoit en léaue pour la pluye. » (Rab. J, p. 65.) Ply. Pli, situalion : Ha chevalier, quelle guyde et convoy Vou8 ont mené au poinct où je vous voy En ply et train de piteuFe manière ? (Crétin ^ p. H6.) Poac, dans Coquillart, p. 124 et 141. Poacpe. 4» Podagre. [« Une mesel si poacre. » (Ruteb. II, p. 208.) — « Poacre damages e laiz, Dunt « luz a jà les pez desfaiz. • (Benoit, 11, 1206D.)] Les autres devinrent poacres, Pugnais, impotans. contrefaits. ■ Vif . de Charlef VII, 1. 1, p. 80. Poacrlse. [Goutte : « Gouttes et poacrises. > (G. Chastel. ducs de Bourg, t. IH, p. 47.)] Poallier. « C'est la pièce d'airain large d'un « pied ou environ, longue de pied et demy, et < d*epaisseur convenable, sur laquelle chaque tou- < rillon du sommier d*une clocbe est portée, et « tourne quand on la sonne à bransle. » (Nicot.) Voir Palier et Poillier. Poalon. Poêlon. (Robert Eslienne.) Poasle. [1^ Queue d*un étang : « Item, la moitié « de la poasle de Testang dudit Jehan Dorval, par « devers sa baie^ audit lieu d*Ourouer. » (1406, Aveu des maisons de Beaugenci ; L. G. de D.) — 2o Poêle: « Une grant /^oas/^, quatre moyennes et « trois petites. • (Inv. de Charles, comte d*Angou- léme, an. 1497.)] Poay-faict. Ordonn. des ducs de Bret. fol. 310. Voir POIFAIT. Poble. Peuple, commune : « Si aucun Tait Ton- « dément de muraille ou d'autre chose err fons de « terrecommuneet asseoit aucun fondement moilié « au fonds de son voisin en leur absence sans « appelier les expers jurez de les pobles. La partie « qui se sent grevée peut requérir tel basliment « eslre abatu et desmoii. » (Coût. Gén. II, p. 716.) Poblo. [Peuple : « Pro Deo amur et pro cristian « poblo. » (Serm. de Strasbourg.)] Poe. Peu : « Com poc ke soit. » (S. Ber. p. 110.) — « Poc preiser. » (Id. p. 197.) Pochars. « Selon Topinion d^aucuns coustu- « miers vicon tiers si ne peuvent ny ne doivent « lever fourches de justicier si le cas ne luy ad- « vient, et que de cas larrecin eschée en la terre « jugé présentement, et doivent eâlre les fourches « attachées en terre ot sans pocAars de hors œuvre.» (Bouteiller, Somme rurale; p. Ô03.) ' Poche. [1' Filet: « Et lens tes poches es plus « hantées bouches du terrier. » (Modus, fol. 75.) — 2oSac: « Iceile exposant prist ou dithostel.... une « poche tenant une mine de blé. » (JJ. 151, p. 6, an. 1396.) — « Les assaillir y nous convient, Et que « de près fort on les louche De hache et d*espée « poignant. Et que sur eulx fort on approche ; Vous « les mettrez en une poche. Où en faire ce que • vouidrez. » (Myst. d'Orléans, p. 416.) — « La • poche sent toujours le haran. » (Cotgrave.) — 3" Cuiller : « Jehan Esperon cuisinier frappa le « suppliant d*une cuillier, autrement dit poche de « bois. » (JJ. 184, p. 362, an. 1453.) — « Vne poche « de fer. » (Nouv. Comptes de rArgenlerie, p. 91,)] Poché. On disait : • C'est vous tout pochée » pour c'est vous tout craché : Onques fils ne sembla mieux à pere : Regardez, quel menton fourché ; Vrayment c'estes vous tout poché Et qui diroit à votre mère Que n^estes pas de votre père Il auroit grand un de tancer. (Patheîin.) Pocliecullieres. [Spatule, oiseau : « Tadour- « nés, pochecullieres. » (Rabelais, 1. 1, p. 37.)] Pochée. [Contenu d'une poche, d*un sac : « Une « pochée de seigle que le suppliant avoit fait ame- « ner. » (JJ. 190, p. 170, an. 1470.)] POD • — 352 - POE Pochel. Sorte d'oiseau. (Le même que Poche- millier,) Gelines, oes et berons Cormorans, cygnes, blerons, Paons, pymars et lorios Pochel qui font moult de ryos Roitiaux, passe solitaires. (Desch. f. 488. j Pocher— 1er. [1" Meurtrir: « El s*il en doute « (d'un miracle) de son doit Li doit chascun les « yeux pochiei\ » (Gaut. de Coinsy, p. 273.) — ^ Terme de cuisine, au propre et au figuré : « Des « œuTs pochés en eaue. » (Mén. II, p. 5.) — • Des « esteiles vous di le nombre. Si com Thoiomeus le « nombre En son almageste qu'il fist, qui totes les ■ pocha et quisl. » (Image du monde, III, p. 6.)] 1. Pochet. Petite poche; on disoit flgurément et dans un sens obscène: « Sont amaigris et défaits « par ptisie ou pour avoir trop secoué le pochet. • (Contes de Cholières, p. 20.) 2. Pochet. [Un peu : « Lequel Adam... avoit « replanté (la borne) un pochet trop sur la terre « dudit Colinet. » (JJ. 86, p. 95, an. 1357.)] Pocheteau. [Raie; on lit dans une charte de 1SG6, au cartulaire de Talmont: « Si autem de « radia seu raue aut pocheteau, quinque pecias « tenebilur ministrare. »] Pochetes. Filets à prendre des oiseaux. (Monet.) Pochin. [Mesure de vin: « Lesquelz Guillaume « et Porchier se prindrent à jouer à un jeu ou « eshatement de pailles ou festuz, pour un pochin • de vin. • (JJ. 140, p. 266, an. i391.)] Pochon. Diminutif de poche. (Contes d'Eutrap. p. 358.) Pochonnet. [Ecuelle: « Cinq peiis pochonnés • de terre à boire tisaine, garnis le bort de letton.» (Ducs de Bourgogne, n^ 3275, an. 1467.) — « Deux • autres pochonnés, d'une autre façon, garnis de « letton l'un et Tautre de painture. » (Id. n" 3276.)] Pocillateur. Ivrogne. (Borel.) Pocin. Poussin. (Bal. de Carême, fol. 91.) Pocke. Petit. (S. Bernard, p. 17.) Poçon. [ Ecuelle : « Deux saussieres ou un « poçon Ou un platel ou escueille. > (Dit de la Haaille.)] Poçonet. [Môme sens : « Adonques ladite Marote « prist un poçonet et vint à ce ruissel et voit pui- « sier de Tiaue. • (Mir. de S. Louis, p. 392.)] Pocques. La petite vérole. C'est ainsi que ce mot est expliqué à la marge dans le passage sui- vant : « Ung autre grand personnage me demanda « si le roy avoit eu les pocques. » (Lettres de Louis XII, L IV, p. 340.) Pocquin. [Mesure de grain : « Rentes d*avoines « deues chascun an. C'est à sçavoir que en chascun « pocquin a huit butels. » (Compte du domaine au comte de Boulogne, an. 1478.)] Podadoinre. [Podet, poudet, au reg. JJ. 482, p. 130, an. 1454.] Podagrenx. Podagre : « Les Egyptiens estans « fort podagreux. ayant les articles et pieds fort - enflez. - (Bouchel, Serées, liv. III, p. 131.) Podaraste. Poetastre (?), dans Des Ace. Bigarr. fol. 113. * Pode. Poix. (Borel.) Poder. [Tailler au podet : • Laquelle vigne j'ai • podée, fossée, vinée et gouvernée. » (JJ. 197, p. 88, an. 1469.)] Podet. [Poudet, nom de la serpe, en Tam-et- Garonne: « Le suppliant qui tenoit en ses mains « ung harnois, que on appelle (en Auvergne) poada « ou podet de ler, avecques son marge de bois. » (JJ. 20Î), p. 105, an. 1481.)] Podnée— ei. [Arrogance, insolence: « Qu*ilest « preuz e curteis e vaillant sans podnée. » (Roman de Horn.) — « Laissez dès ore le mult parler en « podnée. » (Livre des Rois, p. 6.) — « Par orgoil « granl et par podnée, • (Thom. de Cantorb. v. 850.) — « Li cuens Thiebaut de France demeine grant « podnei. » (Jord. Fanlosme, v. 102.)] 1. Poe. [Femelle du paon: • Li gentils paons « honorez... Tant cointement le pas aloit, après sa « poe contenoiL ■ (Dits de Watiiquet, 313.)] 2, Poe. [Patte: • As .n. poes devant le va com- « brer. • (Aiol,v. 1318.)] — Le poète Deschamps, fol. 211, dit: Royne d'enfer, c'est ce qui vous renomme L'en coucheroit en vosire gueule une ce Vous n'avez doit qui ne semble une pœ. Car gentil est et n'a pas longue poe; En po de temps est laiz couvez et pos ; Et en aoust fait sur les champs la roe ; Et de voler n'a nulle fois repos, Cent fois prendre aloe par le dos ; Et montera, car il est prest toudis De soie doit avoir longes à briès mos, Un esprevier qui prant vielle perdrix. (Tbid. f. 229.J Poechler. [Pêcher: • Nus n'est defenduz d'aler « à la rive de la mer, par nchoisôn de poechier^ en « tel meniere qu'il ne face por ce viles ne maisons • ou rivage. »» (Liv. de Jost. 63.)] Poedent. [Peuvent: « Demurent trop, n'i poe- « dent estre ù tens. • (Roland, v. 1841.)] 1. Poêle. [Voile, iepallium: « Ils lui presen- « terent à l'entrée de la ville un poêle, qu'il trouva « fort mauvais comme n'estant dû qu'au souverain.» (Carloix, 1. 1, p. 36.)] 2. Poêle. Poêle, de patella : « Tomber de la « poêle dans le feu • (Cotgr), c'est-à-dire pire en chaud mal. On Wipoelef aux poët. av. 1300, U, 806. Poelette. Palette de chirurgien. (Cotgrave.) Poellerie. [Chaudronnerie: « Colas Cogan mai- • gnen et ouvrier de poellerie. » (JJ. 185, p. 148, an. 1454.)] Poene. [Peine : « Crans fust ma joie et ma ■ poene légère. • (Couci, XVfll.)] Poésie. [« H se presentoit tant de petits avor- < tons de poésie, qu'il fut un temps que le peuple POE -- 353 — POI « se voulant mocquer d*un homme, il l*appeloit « poète. » (Pasquier, Rech. t. VU, p. 615.)] i. Poésie. [Poile, dais: • La procession solen- « nelle du Saint Sacrement, faiste le 21 janvier « 1534 par le roy, le poésie porté par M»' le dau- « phin, duc d'Orléans, duc d*Angoulesme et duc de • Vendosme. • (Acl. Capit. de Paris.)] 2. Poésie. [Fourneau, poêle: « Un Allemand < me feit plaisir ù Aug^isle, de combattre Tincom- < modité de nos Touyers par ce mesme argument « de quoy nous servons ordinairement à condam- ■ oer leurs poésies. » (Monl. t. IV, p. 255.)J Poeslep. Terme de manufacture. On trouve dans Oudin, « poesler une etofTe. » Poesller. Celui qui fait des poêles. (Cotgrave.) Poeslnre. Action depoesler. (Oudin.) Poestai. Podestat. Il a servi à désigner le ma- gistrat principal d'une ville ; le souverain magistrat ^e Gênes a quelquefois porté ce nom : Au siège d'Avignon» Li pœstas par leurs garçons Leur faisoit porter livrisons. (Mousk. p. 101.} Leur pœstasy et leur baiUieus lerl ja mors et dlnfler esleus. (Ibid, p. i21.) Poeste. [Puissance, du lalin potestas: « Ki guie- « rat mes oz à tel poeste, • (Roland, v. 2926.)] Poesté. [!• Juridiction, autorité: « A un chastel • sont arivé Qe Troie avoil en poesté. '» (Rom. de Troie.)— • Ceulx de Bruges et de toutes les bonnes « villes de Flandres et des tenures, poésies et res- « sors de Flandres. • (Froiss. Ivi, 59.) — 2° Forcé : « Ains manga durement par vive poesté. » (Aiol, T. 8613.)] Poesteis-lf— Is. [Puissant: « Charles... li reis • poesteifs. » (Roi. v. 460.) — « Li rois de France « qui tant est poesteis. • (Garin.)] — On lit dans les notes des Vœux du Paon, fol. 163: Faviaus en iert sire, ki moult crt poestis, Alixandre recëut et tretous ses amis A joye et à baudour, ne sçai .v. jours ou .vi. Sa tierre et sa cité a Alexandre pris Et, quant il ot chou fait, tost en l'efus saisis. [« Qu'il sera roi de Franche poestis. »• (Aiol, vers <38i7.)] Poestet. Force. [• Vdiv poestet serez priz eliez.» • (Bibl. de TEcole des Charles, 6* série, I, p. 279.) — • Exemple translaté par maislre François Petrac, « qui à Romme fut couronné joo^^e. ■ (Ménag. 1, 6.)] — «Qui fit puis après très granl tort à cesacré nom « de poêle, d'autant qu'il se presentoillantde petits • avortons de poésie, qu'il fut un tems que le peu- « pie se voulant mocquer d'un homme, il Tappelloit • poète. • (Pasq. Rech. p. 6t5.) Expressions : 1- • Poète divin. » (Epilh. de Bac- chus, dans Desch. f. 436.) — 2o « Poète du roy, » Alexandre leHardi en prenoit la qualité. (Beauchamp, Rech. du Théût. I!, p. 49.) — 3'JacquesTahureau,p. 28, demande à eslre \e poêle royal des enfants de France. — 4' « Folscommepo^/^s.» (Rab. 111, p. 101.) — 5' « Bon poète, mauvais homme. » (Cotgrave.) Poeté. [Autorité : « Il (le roy) devoit venir en « Gascoigne et le pourposoit à mettre soubz sa « poeté. » (Ann. du règne de Saint Louis, p. i87.)] Poeteresse. Femme poète : « Une poeteresse « nommée Sappho. » (Histoire de la Toison d'or. 11, fol. 54.) Poeterle. Poésie: « La Thoison d'or, et de « laquelle parle Ovide en son vu* livre de Métamor- « phose, et le met par fiction de poelerie comme • fable. » (Histoire de la Toison d'or. I, f. 1.) Poetevlne. Saint Bernard, p. 269, comparant les biens que Dieu nous a faits avec ceux que nous pouvons lui offrir, dit que nous n'avons que deux poetevines, cest-îi-dire deux petites pièces de mon- naie ; selon lui, c'est notre corps et notre ûme dont tout chrétien doit lui faire le sacrifice. Poétiser. Faire des vers. (MaroL) Poetrice. Femme poète : ■ Claude Monier « poetrice françoise, du lems de François premier, « ou Louis douzième.-» (La Croix du Maine, Bibliot. page 60.) Poetrie. [Poésie, dans D. C. sous Poexia.] Poetron. Prune jaune. (Robert Eslienne.) Poge. Commandement pour laisser arriver sous le venl : « Naviger ù poge et ù ourse. » (Cotgrave.) Voir PoL'GE. Poge— eolse. [Monnaie: «UnemonnolequeTen « appelle ou pays (Gascogne) pt^ô^es, qui valent les « deux un denier tournois. » (JJ. 169, p. 456, an. 1416.) — « Item une pogeoise paresise sus chacune «charge de sel, prime que l'on décharge et vent à « Tornus. • (Preuve de Tllist. de Tournus, p. 243, an. i328.)] Poliier. Habitant du pays de Poix : MouU le regardent François et Berruier Et Alemant et Flament et Pohier, (Garin.) Mande Normans et Fiamans et Pohiers Et Bourguignons et François et Bcrruiers. (Id.J Pol. [Peu : - De noz Françeis m'i semblet aveir a muM poi. » (Roi. v. 1030.) — « Quanlpnien virent « que Françeis i oui poi. » (Id. v. 1940.)] — • Item, « vingt et quatre livres en menus cens poi plus poi 45 POI -a ■ moins, portant los et ventes rendus le jour de la > Saint Rémi. > [1354. Aveu du (lerdeHancliecourt.) L. G. de D.] Hiez rault un poi qiM nienH. Po«. Di. Vitis. n- lUt, t. m. Potage. [Péage : ■ James en foire n'en marcfaié ■ Deux Fois ;j(]jai7e ne donronl Mais par tôt quilte- . ment iront. • (Ren. v. 19633.)] Poictrinal. Pétrinal: >Le soldat quisesauvoit, • et fuyoU devant luy et en fuyant luy donna le • coup par le plus pand liazard qui fut jamais, eu ■ tournant son potclrinal, ou escopettc par der- • riere. • (Brantôme, Cap. Ir. U, p. 160.) Poictrinal ier. Qui porte un poilrinal. (Nicol.) Poictrine. [Pétrinal : ■ Mais ti haubert sont ■ fort, ne puent entamer ; Les poictrines d'acier ne ■ puent empirer. > [Cuvelier, v. 16186.)] Poictrlner. Embrasser : • Quant ù mes lllles • qui icy sont, je leur deiïens le baiser, \epoictriner • et telles manières d'esbals. * (Le Chev. de la Tour, Instruction .'i ses filles, fol. 65.) Polctrinette, Diminutif de poitrine. (Cotgr.) PoIctroD. On dit en langage populaire : • Dès • le potctron Jacquet, > pour dès le matin, de bon matin. (Oudin.) Poids. [Le d est inutile ; car il vient de peMum non de pondui.] Sour le pûidi des oontratians Et en lor dépit. {Poêt. av. i300, U, p. 890.) Expressioni : i' •lia[t\is kpoirfs d'ecu, ■ peut-être à plate coulure. (Contes d'Eutrapel, p. *209.) — 2* ■ Fooellé à poids de marc, » Ires Lien. (Bouch. Scrées, liv. III, p. 74.) — 3° ■ Sols et deniers de ■ poids au maru, • terme de monnoye dont on se servoit pour marquer le nombre de pièces qu'il devoit y avoir au marc : • Au lieu de marquer sim- ■ plement le nombre de pièces qu'il devoit y avoir ■ au marc, on le designoit par un compte de sols ■ et de deniers, et pour connoistre ce nombre de > pièces (Traité des monnoyes de Doirard, p. aOfi], ■ il falloit réduire ces sols en deniers, et il y avoit ■ autant de pièces de monnoies nu marc, qu'il se • trouvoit de deniers, celte réduction fiiile ainsi dans > le mandement du 23 de novembre 13ô6; il est dit ■ que les gros deniers blancs seront fabriqués fi six < sols buit deniers de poids au marc, c'eslrit-dire ■ qu'il y aura quatre vingt pièces au marc, parce ■ que six sols valenisoîxante douze deniers auxquels ■ si on ajoute huit denieis il s'en trouvera quaire ■ vingt. • (Ordonnance des Rois de Krance, t. 1(1, préface, p. 109.) — 4* - Eslre au poids de la livre, . etrecher.* Chaque morceau esl au ;jDi(i constunles et fermes comme les esloillea fixi > nullement erratiques ; que quand elles se me ■ h changer, errer, et varier en amour, elles • justement punissables. • (Brant. Dam. 111. p.. ~ 6*[' ....au;)OJt/j dit (Jurot quiestdebaila • au marc et de huit gros pour once; et leur de • dons de ne vendre au poids subtil, autremei • le poids de Lyon, ou autre poids que ce M (Ord. tireurs et batteurs d'or, 1586.}] Poie. [Enduit de poix, dans Froiss. XV, p. 1.Poier.[Payer: (Bi du comité de langue, lU, p. TiTS.]] Je suis las aor toi sutres poiet, De autrement amer à mort jugiei. Gkm Knilo, put. iT. IJOO. t. I. p. Il 2. Poler. [Enduire, proprement poisser: • les fers et les flèches fontdesoffre;fOter.>(Cl d'Antiocbe, IV, p. 393.)] Poleur. [Payeur ; . Nous vous mandons • vous bailliez et délivrez à Jehan Goupil, pre • nosire ;)OJeur des ouvriers de la tonr que " faisons faire au boisdeVincennes. >(HaudeQ de Charles V, 1874, p. 8.]] — • Et pour ce aussi • nous avojis souslenu el soustenons encore ( • fraiz et granz couz, en gages et pensions • poieurs et mestres de nos œuvres. • (Ordoa page 715.) Polez. [Enduit de poix : ■ Et fu li vaissiaus • cousez et bien poic%. • (Hén. de Reims, $ 1 Poifaisant. Négligent. (Cotgrave.) Poifalt. Arrérage : • Les poayfaictz des moa > ou de faire serment et des autres poyfaiz r • danl le principal de la cause autres que les /» • desconlrediz.vauldrontdeffaiiles. • (Ord. des de Bretagne, f. 310.) Polgn. [Poing: > Du nez mei l'arc que vus I ■ elpoigii. ■ (Roi. v. 767.)] Poignal. [Qui remplit le poing : ■ Quand ic • BrL>lon se senti ainsi frappé, se baissa à teri • print deux pierres paignaux. ■ (JJ. 152, pHgi an. 1367.)] Poignalade. Coup de poignard. (Nicol.) Poignalarder. Poignarder. [Cotgrave.) Polgnamment. [D'une manière dure : ■ • lippe d'ArlevelIe ne se repeutoit mie de ce ' durement et poignamment il avoit escril ■ aucune manière aux commissaires du' ro • France. » (Fruissart, Buchon, II, II, p. 171.}| Poignant. 1° Qui pique son cheval : [* Le cl • brochet, si vient poii;naRl vers lui.* (Roi. t. S( — < Poignant vint en la plaigne. ■ [Poël. av. i III, p. 1285.) — 2''[Piquant:.Li rosiers estpoiff . et s'est souef la rose. - (Ruleb. 138.)] — 3" Po □on tombant, en parlant des seins: ■ tes mara POI -M « dures el;wj(7nans et la poiclrine belle et unie. <■ (Percefope8l.V, f.M.) Gorge blanche comme Argent, El mammeletes poignant. [Poël. an. 1300, II, p. 780.} A' Brûlant ; • Vous scavez que de tisons cmbra- ■ ses yssent volunlîers poignans estincelles. • (Percer VI, p. 71.) — En parlant de la crainte : ■ Voilà donc une passion inf!;enieusemcnt mnlicieuso > et lyrannique, qui tire d'un mal imaginaire de • vrayes et tiien poignantes douleurs. ■ (Sagessede Charron, p. 151.) — 5" [Svbst. Poignard : • Le ■ suppliant lira un poignant ou dag:ue. et d'icelluy ■ fery ledit Guillaume un cop en la poitrine. • [it- 156, p. 415. an. 1401.)] Poignard. [• Il n'v avoil nul d'eux si hardi qui • osast ouvrir la boucne de composition aux goii- • verneurs qui avoient la main au poignard & tout • propos qu'ils sentoient cela. ■ (D'Aub. fiist. II, page 155.)] PolgDurdade. Action de poignarder. (Hontluc, t.I, p. 512.) Poigne. Poing, main. • In son poigne. * (Ten. de Littl. fol. 106.) — [• Car tourmenté sont de la ■ poigne De tous les maux, iju'en enfer sonl. » {La Passion de Notre Seigneur Jesus-Ciirist.)] Poignée— iée. [!• Contenu du poing: ■ Quicon- ■ ques est liniers à Paris, il puel et doit vendre ■ soulement en ^ros, par poigniées, par pesiaus. • par cartiers et boleleilesde Betisi et lin serancié ■ boen et loial. • (Liv. des Mél. 115.) — S" Ce qu'on saisil avec le poing : ■ Une grosse poignée de ver- » ges. • (LouisXI, 41" SouvJ — aoPartied'unobjeL qu on lient avec le poing : . Deux iioigtiéex d'argent, • neell8 < sur son visaige. • (JJ. 168, p. 85, an. 1411.1] Poignels. rBalaille :.• La ol esirange poigneis • El de tanches grant Troisseis. • (Alhis.)] — • Se ■ combatirent fourment, etdura \e poignets i\is<]\3es • à la nuit. ■ [Chron. ms. de Nnngis, sous l'an 1330.) Poignetnent. Piqûre. (Monet.) Polgneor. [Combattant : • Jo desflai Rollant le < poigncor. » [Roi. v, 3775.) — • Devant que tuit li « poigneor Sont venu et li coreor. » (Renarl , V. 20719.)] Dedeni la charabro à la TOjtie Avoit pendu une cortine ; Toi ert pointe de chevaliers, Et de chevBiis et da destriera ; D'une part sont li tereor, El d'autre part li poigncor: fii ont il traies les espées El s'eatredonent granz colées. (Blaiirhaudiii, f. 114.) i- POI 1. Polgner. Combattre. (Gloss. du P. .-.iaitëne, tome V.) 2. Polgner. Poignet : < Emplir le poigner. ■ (Hist. de S- Léocad. L 29.) Poignet. [Manchette : ■ Une robe de satin noir • fourrée de collez de martres de pa'is, â ung Taulz • gict et poignez de martres subelines estimée ■ penne, gict et poignez .x». escus. » (Bibl. de l'Ec. des Charles, G* série, 1. 1, p. 316.)] Poigneur d'alesne. [Cordonnier : ■ Pierre • Picquelin nous a faitfoy et hommage de la mais* • trise des cordonniers et de tous poigneun • d'alesne, boureliers, tanneurs et chipiers delà < ville, rauxbourgs et banlieue d'Orléans. • (1403, Métiers. C. C. de D.)] — [• Comme ledit Perrin, • qui avoil tenu l'imposition des ^oiirneurs d'alesne • de Chasleaudun.se reustadreciéàl'uysdel'oslel < Jehan Huet cordouannier. • (JJ. 141. p. 150, an. 1392.)] Polgnlcgiiel. Combat (?) : Mais il ne ileroora pas lonc lans Que cil Guillaumes de Breluel Reprist kuitpoigiiirijiiel, Par l'aie roi Phelippon, De France le cruel Pipon Fil le roi Henri qui preus lu. (Moutkei, p. 470.) Poignle. [Mesure, poignée : » IceulxContautel . Pomarel prindrenl noise ensemble, tant pour < raison d'une poignie de blé, de laquelle ledit ■ Pomaret disoit que Domenche du Caslellar l'avoit < mesconlë. • (JJ. 189, p. 163, an. 1457.)] Poignleres.[Combatlnnl, cas sujet de ;)Offfn£or, dans Ruteb. v. 2196.] Poignote. [Poignard : • Pierre Faurre tira de • sa seinclurc ung cousteau A\l poignote. * (JJ.206, p. 1132, an. 1477.)] Polgolse. [Ancienne monnaie. Peut-être la pile : • Une pièce de vigne contenant environ . demi-arpent, séant derrière le chaslel (de ChS- • leaurenard),.. pour demie poigoise^t cens... ■ (1400, Censive de Châleaurcnard. L. C. de D.)] Poiiiicr. Habitants du pays de Poix : Les Holongneis, et les Poihiers Aurèa tous et mes soudoiera. (Vace.) Poil. [1* Poil : ■ ll;ii,liai,dit li cuens, voirement • ce dit on voir : Adés aura il en templiers dou ■ poil dou leu > [Mén. de Reims, § 383), c'est-à-dire de la trahison. — ■ J'ai ouy dire depuis qu'il y eut du poil du loup envers le susdit Montauban efses " complices. » (J. Charlier, Histoire de Charles VII, p. 213.)j — • Le loup alla Ji Koineety laissa de son • poil et rien de ses couslumes. . (Cotgrave.) — 2* Cheveu. On a dit d'une li Ile: -Se donner du poin- ■ con qu'elle portoit en son poil. > (Essais de Mont LI, p. 422.) - 3° Herbes : L'autre de franc osier tortille des liens Pour fagolter le noU qu'il coupe et qu'il râtelle El prei tondus de frais. (H. Bell. Berg. l, f. iO.J • Les hauts prez depuis la NosIreDame de mars... • jusqu'à ce que le poil en soit dehors. > [N. C. G. t. Il, p. 1095.) POl -358 - Expressions : 1° ■ Céder et transpoder par le • pott, » étoil une formalilé usitée autrerois. comme on le voit ea ce passage : • Pour accomplir un ven- • dage ou don absolut des biens meubles on bes- ■ tailles convient par le vendeur ou donateur tes ■ parties délivrer, meslre, bailler et céder es mains ■ ael'actieteur ou celuy à qui le don seroit fait. • gréant et accordant que cestuy ou ceux à qui • cédez seront en puissent Taire et rucent leur plai- ■ sir, comme de leur propre chose, el ainsi les doit ■ lo dit acheteur, ou celuy ù qui cédez seroient « prendre, recevoir elemporlerelqiiaiilestd'aves- ■ turesen terre, le céder el transporter par le poil, . comme dit est. • (C. G. I, p. 811.) — 2» « Couleur ■ dépôt/, > couleur du nœud et des lacs d'amour de Tordre de l'Annonciade de Savoie. (Favin, Theât. d'Hoon. II. p. 1481.) — s- . Nous sommes cuidids, • M. le légal et moy, prendre au poil (dans une « négociation). ■ aux Lelt. de Louis Xll, p. 132. — 3° bis • Poil do la volaille. • Oudiii explique ainsi le mot italien pelaria.-~i° • Tems dehautjjoi/. ■ Voy. Haut. — S" ■ Retourner en son vieil poil, • revenir à son premier étal. — (rercefor. V. f. 80 ) — 0° ■ Il . ne vous dict ctiose qu'il ne fasse si vous tuy ■ echaull'e% gucres le poil > (Cymbalum mundi, p. 71). c'esl-ù'dire mettre en colère. — 7° « Bas de • poil. ' indigne, bas : > Ce irait me semble bas de ■ poil pour une ame de sa sorte. • (Essais de Mont, t. III. p. 281.) - 8» . Basde;)oi7, • humiliés, avilis: < Maintenant qu'ils sont si ba$ de poil que c'est • pitié; qu'ils ont été tant battus qu'ils n'en peu- ■ vent plus, qu'ils n'ont crédit aucun envers les ■ étrangers, ni intelligence entre eux. > (Itlém. de Villeroy, 111, p. 25.) — 9* ■ 11 est bas de poil, • il a peu d'argent. (Oudin.) 1. Poile. [Poêle, de pallium : • Enfants nés ■ avant le mariage, mis sous te poile, soa\. legiti- • inés. " [Loysel. p. &8.i] — 2° Manteau : • Voile • Alexandrin. • [Paitonopex, f. 130.) Un granz beaua est assis es prez Covert dun vert poUea roez. (Parlon. f. iôO.j 2. Poile. [Poêle, fourneau : • S'il faicl froil, ilz ■ s'en vont à c&hpoiies d'Allemaigne. ■> (Ant. de ta Salle, an. U55.)] Potier. Peler, ëcorcher, par suite piller : La vile poilenl com escorce. (Mouikei, p. iSi.j [■ Plus \spoHent el plus le plument. • (Mir. de Coînsy.)] Poilevillain. [Nom vulgaire des gros à ta queue frappés sous Philippe VI, lorsque Jehan Poil- levillain était général maitredes monnaies : • Inve- • nitun lare... unum denarium argenti qui dicitur • poilevillain. • [JJ. 82, p. 83, an. 1353.)] — • Knrala > fuit unum llorenum de Plorentia cum octo obotis > albiselsex aliis peciis argent!, vocatis poilevil' • laiiu. • (JJ. 81, p. 73, un. 1355.)] PoUier. Chaudronnier. (Eutrapel, p. 157.) Poille. Poêle, du talin ;ja//ium ; • />oJ//£quisur • l'autel estoit. . [Chr. de S. llenis, 1. 1, f. 58.) Poilleux. [Pouilleux, misérable : • Appellaiit roi • (le suppliant) saiiglani. meschant homme, ver- ■ minenx et poilleux eiaulces ptuseurs oultrages. • IJJ. 125, p. 128, an. 1384.)] l.PolIller.[Chaudronnier: ■Quandlesuppliant • fui au lieu de Gimont, trouva ungpoif/ter nommé ■ Colin. • (JJ. 178, p. 75, an. 1446.)] 2. Poillier. [Palier, segment de sphère en cui- vre, qui facilite le mouvement borizonlal de deux parties l'une sur l'autre : • Deux poilliers, sur lea- • quelx sont, portent el tournent les cloches, qui • eslient de metail ou cuivre. ■ (JJ. 176, p. 374, an. 1445.) — l'oilliers dérive de podium, appui ; on a écrit ensuite paitlier que l'Académie acceptait en 1696, et enfin palier. Notre étj^mologie est lugiaue ; le palier, dans les cages d'escalier, sertde point a'ap- pui aux marches de l'étage supérieur; il n'est pas ainsi nommé du paillasson qui se trouve sur le palier, comme le dit H. IJttré.] Pollouet Poêlon. (Monel.) Poiltroa. PoUi'on : • Nous considerans les mi- • noiset les gestes de ces poillrons. magnigoules, • gaslrolalrcs. ■ (Rabelais, t. IV, p. 247.) Poin. [Pommeau de l'épée : • De fer loiés el ' manche dusqu'es poins de devant. • (Aiol, V. 5908.)] Poinal. [Pénal : . Il (les hommes pieux) en lur > mort voient les visions des devant alanz saioz, • par ke il ne criement meisme la /)oina/£ sentence < de lur mort. • IDialoge Grég. lo pape, p. 208.}] Poinchon. [Poinçon : ■ Laiens s'est li païens • tresloutseus enfermés: Ueusbonscotiausd'acier ■ en a lui portés. Et poiacltons et alesnes. • (Cbans. d'Antioche, t. VI, p. 318 )] Poinçon. 1° Pieu aiguisé pour palissade ; les Anglois avoîent coutume de s'en fortifier, lorsqu'ils étoienten présence de l'ennemi : « Prinl le prince ■ de Bethrort sa place en assez fort lieu et adosse- • i-ent aucuns lieux par derrière et de costé de for- • tes hayes d'espines : et au front devant estoient • mis les archiers en ordonnance, tous à pied, • ayans chacun devant luy^ioinf^oru âguisez ucbez > devant eux. • (Monstr. Il, p. 49.) — 2* [Instrument pour marquer la vaisselle d'or et d'argent : ■ Il est ■ h Paris orfèvre qui veut et qui faire le scet, pour • tant qu'il soit tel esprouvé... de tenir ellever forge • et d'avoir /joinpon à contreseing. • (Statuts des orfèvres, an. 1355.) — 3° Uorceau d'acier gravé en relief pour frapper les matrices où se coulent les caractères d'imprimerie : ■ l,as poinçons de lettres > grecques qu'il a entreprins et promis tailler el • mettre es mains dudict Robert Estienne. ■ (Hand. de François I", Dibl. de l'Ec. des Charles, 3* série, t. III, p. 170.) — 4° Aiguille d'or retenant la coiffure d'une femme : • J'ay veu une fille, pour tesmoigoer • l'ardeur de ses promesses el aussi sa constance, • se donner du poinçon qu'elle portoil en son poil, ■ quatre ou cinq coups dans le bras. • (Hontaignet 1. 1, p. 309.)] Polaçonnade. Pinson, petite blessure qui PO! -* laisse une marque noire sur la peati : ■ Icelle el • mainlenant fresche et a reçu trois mil poinçonna- • des et coups do fouet toute nue, en avancement • de pnye ; et la malheureuse aimeroit mieux estre ■ bnislee que d'estre ainsi escorcliéc el dechique- • lée. • (Merlin Coccnie, t. Il, p. 136.) Poinçonner. [Travaillei- au pointillé : ■ Une • couppe, à façon de cloche, poinçonnée h branche • et à oyseaulx, le pié assis sur trois tourelles et < par dedans lecouvercleâ ungesmail oiiaescripi: • Tant plus y pense, et poise .un. tnarcs demi. > (Ducs de Bourgogne, n'2738, an. 1.167.)] Poinçonnet. Petit poinçon. (Cotgravc.) 1. Poinct. [Poing: < Iceulx foraiens serotent ■ banniz hors de nostre dit pays de Flandres sur le • poinct • {iS. 123, p. 2, an. 1383}, c'est-à-dire sous peine de perdre le poing.] 2. Poinct. [1** • Cela qui n'a partie aucune se • nomme poinct. • (h'orcadet, Etêm. d'Euctide, 1.) — 2* Etat: ■ Mais pour mourir, je ne vouidroys • estre coqu ; c'est ungiwJHcf qui trop me poingt.» (Rab. Pant. t. III, p. 9,)] — • Par ma foy, madame, ■ j'ay trouvé gens qui sont en bon poinct. • (Les Quinze Joyesdu mariage, p. 77.) — ■ 11 est im bon . poinct, jusqu'il l'autre assise, » il en tient pour cette heure. (Les Quinze Joyes du mariage.) — 3° [Division de la rë^le des cordonniers et des cha- peliers: •■ Par mesgarde. ils fruppoient sur le bout • des pieds au lieu du dessous, et moy qui ay force • cors, et qui me chausse à cinq poincts comme • vous voyez. • [D'Aub. b'œnesle. t. Il, p. 4.)] Expressions: l* • D'un poinct, » également ou du même temps. <■ Ils esiieronercul ainsi que tTun < poinct, elvîndrent l'un contre l'autre de grande • vouloiilé. • (Kroiss. 1. IV, p. 52.) — 2" Un écuyer Anglois, qui avoil n^rusé de remettre i) la reine d'Angleterre le roi d'Ecosse qu'il avoil fait prison- nier, dit au roi: • Sire, ne me vueilliez savoir nul < mal gré, si je ne le rendy tantost au mandement • de madame la royne ; car je tien de vous et mon " serment ay de vous, non d'elle, (on tout à • poinct. . (Eroiss. liv. I, p. 161.) — 3» ■ Es poincts . et metes, ■ dans les bornes. (Gr. Coul. de Fr. 70.) — 4" . Montrer de beaux poincts, » açir vigoureu- sement. • IjCS sommèrent de se rendre, ou autre- • ment oi: leur montrerait de beaux poincts que ■ l'on fit sans nulle faute; car en moins de trois ' heures on tiraplusde trois cent coups d'artillerie • contre le ditctialeau. *i'AndrédelaVigrie, Voyage de Charles Vlil à Naples.) — 5- • Ils chaussent a un • même poinct, > ils sont de même nature. — 6* ' n est trop couit d'un poinct, • il lui manque quelque chose pour oser entreprendre ou pour parvenir à son iiessein. — 7* • Tout vient à poinct • qui peut attendre, • qui a de la patience vient à bout de toute chose. (Cotgr.) - 8"[- D'où vient ce ■ proverbe : Pour un poinct Martin perdit son . asne ? ■ (Pasq. Lett. t, I, p. 504.)] — 9* Le lieu oii l'on pointoil, d'où l'on tiroit les armes ù feu : • Ar- r- POI • quebuses qui tiroîent à 3 ou 400 pas de poinct. * (Uém. de Hontluc, 1. 1, p. 290.) Poincte. le Pointe: < 11 se lance au chevalier • par dessoubsla poincte de son escu, el l'aherl par « les costez el le restraint si qu'il luy flsL l'eschiue • ployer. • (Percef. vol. I, fol. 140.) - [2° Attaque: ■ Toile est la nature et complexlon des Françoys • que ils ne valent qu'à la première poincte. • (Rabel.Garg. I, 48 )] — ■ Faire ane îao\se poincte* . (J. dAulon, ann.de Louis Xll. p. 361.) - [3'' Aile d'une armée : ■ Marius le feit malicieusement pour ■ l'espérance qu'il avoit de rompre les ennemis ■ avec les deux poinctes de la bataille. ■ (Amyol, Marius. 43.) — 4* Ouvrage fi cornes : ■ En cesl en- • droit mesme fu basii un fort de six petites poinc- < tes. • (D'Aubigné. Hist. 111, p. 374.)] Polocte. Barbelé. {Cotgrave.) Poinctoyer. Piquer, au figuré: - Chacune puet • bien estre appellée musique, pour la douçour • tant du chant, comme des paroles qui toutes sont • prononcées et poinclo'jées par doucour de voix • et ouverture de bouche. >> (Deschamps, f. 395.) Polncture. Piqûre:- C'est bien maintenant • que je sens les aigailloiis et poinctiire de vos ■ baisers. • (L'Am. ressusc. p. 501.) — ■ Meilleurs ■ sont les aigreurs et poinctures del'amyqueles ■ baisers du flaleur. - (Sag. de Charron, p. 495.) Polndamment. [D'une manière piquante: ■ De ce que si durement et poindnmment avoit ■ escripl. » [Froissart, t. X, p. 98.)] 1. Poindre. Peindre: ■ Point nature sans • pincel. ■> (Poët. av. 1300, 1. 1, p. 48.) 2. Poindre. !• Piquer un cheval : Point le chevaî par les costez. Valet, fait de. lost aies " ' n après 1b chevalier.... (.UhU.J 2« Poursuivre en piquant son cheval : ■ Quant les ■ noires poingnoienl contre eux. * tChr. de S. Deo. 1, f. 26'2,) — On lit dans Suger: Quando nostri in eosvoiebant currere. — [■ Furnir son poindre, • faire un temps de galop: - Atols furnistson^joindre ■ comme boins chevaliers. • (Aiol, v. 10030.)] — 3' Piquer, au figuré : Charité oing et jieché poinct. Qui contre esguillon recule Deux rois se poind. [Colgravt.) Poigne: vilain, il vous oindra, Oignei vilain il vous poindra. (Fabri, II, f. 64.J • Plus vaultamy qui ;}0inc2 que flateurquioingt.> (Cheval, de la Tour, Instrucl. a ses filles, f. 46.) — 4' Piquer, terme de couturière: • A Jehan Broart • ettbevenin le Bourguignon, brodeurs pour ;)9in- • dre et ouvrer les garnemens de .n. paires de • robes, lesquelles furent ordonnées estre brodées ■ à perles. • (Compte de 1351.) Expressions : 1° • A ung seul poindre, • à une seule course, à une seule attaque: • ^4 ung seul • poindre que le duc de Luxembourg flst, il fut POI -a . abbatu de dessus son cheval k terre el y fui lue.» (Cliron. de S. Den. t. 11, F. 117.) — . Et si advint si • bien â ses compaignoas que chasciin occist le • sien ail premier poindre. • (Percefor. 1, f. 31.) — S" ■ Au fournir sou poindre, • en fournissant sa course, sa carrière. (G. de Nevers, II* partie, 10*. ! — 3* " Faire son poindre. • aciiever sa course. • Quant le roy l'eut abattu, il relire son glaive ■ entier en faisant son poindre. Quant le roy eut • oe fait, il dist à l'autre chevalier: beau sire, vou- ■ lez vous venKervostrecompaignon à la jousle ou « ii lespée. • (Percef. vol. 1. 1. 32.) — 4'> . Poindre ■ une route si larron, • frayer une route dérobée, s'avancer à la dérobée. (Huon d'Oisy, poët. avant 1300, il], p. l'28r>.) Polne. Peine:- Lucifersedesliera el sortant du 1 profund d'Enfer avec ses furies, les poines el les « diables cornus. • (Rab. Hl, p. 21.) — ■ Moult m'a ■ amors atornée Douce poine et biau labor. » (Couci, 1.) i. Poing. [• Rt à pluseurs ilz ont coupez les . poings. - (B. N. Quill. XV, n° 193.) - - Piez et - poing au félon lui faites bien lier. ■ (Roncisval, p. 201.) — • Et selon l'nncien droit, qui mehain- < giioit autrui, on li fesoit autel mehoing comme il ■ avoit fait ù autrui, c'est-à-dire poing por poing. • (Beaum. XXX, p. 18.) — • Adonc s'assit Bertran à . sa devision ; Où qu'il voit à mengier, il y prend il ■ plein poing ; En lui n'avoil manière en plus qu'en m un mouton. ■ (Cuvelier.) — ■ Comme Jehan Mau- ■ clerc, lialiilant de Sentis ait esté nouvellement • condempné ii perdre \e poing deslve dont il avoit • féru un h'tammenl et ung nomme Jehan le Brun, • et en oultre à fouyr comme bany de noslre « royaume ; ...nous le remettons el restituons ple- • nement en iceluy, ...et en ampliant ycelle grâce, ■ luy avons ottroyé et ottroyons d'abondant, ...alin •I que plus honnestemenl il puisse estre entre les « gens en noslre dit royaume, que en lien de son « d'il poing perdu, il puisse faire faire, ordonner ou • composer de telle matière comme bon lui sem- ■ blera et faire se pourra, une manière de main » close ou estendue, ainsi comme bon lui semblera, ■ et le restituons sur tout ce que dit est ù sa bonne " fiime et renommée. - (JJ. 123, p. 2, an. 1383.)] Expressions: l» [" Qn'avez-vous, monsieur? — " J'ay la leste plus grosse que le poing. • {Desper. 85' conte.)] — 2" ■ Coup àe poing garni, " coup donné avec main armée. (Beaumanoir, p. 140.) — 30 < piaye de poing garni, ■ faite avec main armée. • Le moyen justicier a cognoissance de celuy qui a X batu autruy Jusques 11 sang et playe ouverte in- • clusivé(/c/Jomp£/anit;. " (Coût. Cén.l, p. 312.) 2. Poing. Pommeau d'épée. ■ L'ne espée garnie ■ d'argent, pommel et le poing esmaillé. » (Invenl. d'armures rapporté dans Uu Gange, s. Arinatura.) Poingal, [Poignard: ' PetrusRibante suo gla- « dio, ^aWice poivgal, percussil dictum Stephanum • Ermengaudi de cuspide. " (JJ. 96, p. 217, an. 1361.)] '- POI Poingnamment. D'une façon pîquanle: • • lippe d'Artevelle, qui se tenoit en l'ost di ■ Audenardc : ainsi, comme vous acavei, 11 ■ repentoit point de ce que durement et poittgi • ment il avoit escrit aux commissaires da n . France. ■ (Froiss. liv. tl, p. 199.) Poingnant. [Piquant: • Et savez vous | • quoi est elle (la crosse) si ague par desouï? • ce que li prelaz doit donneir pecitence ai • choeur, ;joini7nânf aussi comme li pontilloas ■ croce point. » (Mén, de Reims, § 183.)] Poingoard. Poignard. (Clém, Harot, p. 51 Poingnée. [Coup de poing: < Le supp ■ donna à la dite femme deux poingnées on v! ■ el la geUi par terre. ■ (JJ. 151, p. 687, an. 1 — « Icellur Vierges eus! cinq bulTes ou poingn (ii. 145, p. 505, an.l393.i] Poingneeiir. Compteur des yio/jnecs de me ■ Li quatre preud'hommes qui gardent le met ' doivent mellreet eslablir les conteursetles, " gneeurs. El doivent avoir li compteeur • poingneeur de chacun millier un denier: • assavoir du vendeur obolle , et de l'acba • obolle. • (Oi-donn. I. II, p. 581.) Poingneis. [Combat : • Car en .1. seul ;wtiif • son hiirdement verres. » (Brun, v. 1651.) — ■ ot cnqui grant poingneis et i ot perdu et g: ■ gnié. •■ iHcnestrel de Reims, § 305.)] Font à ceux dehors assaillies En ahandon mettent leurs vies ; Souvent y ot granl pninpneis. Et souvent grant palateis. (Brut, f. iOS.J Poingnei. [ Poignard : • Un coustel aj • poingnei. - (JJ. 167, p. 87, an. 1412.)] Polngnet. [i° Manchette: < il me vint • femmes qui... avoient aussi poingne^i en • surcos pendans aux coudes. • (Ms. S. Victor 1396.1] — • .IV. peaux de semblables iiingow " \a\ïQ poingnez. • {^oas Mites, dans Du Canff 2" Mesure, poignée: • Lesquelz eurent debalT • l'autre au molin du prieuré de Guicourt, ■ cause d'une mesure appellée/ioinffHe^ -(H. p. 44, an. H27.)] Poingnte. [Mesure, poignée : ■ iceltui \ ' en baillant ii son matstre ktdilte Ueule quai ■ quatre, que l'en appelle poingnies. • (JJ. p. 405, iiii. 1121.)] Poingnierée. [Mesure de terre, poignée: • poingnierées de pré, dont les quatre poingni • ou mailhées font l'arpentcn deux pièces. 197, p. (.-.9, au. 1171.)] Poiniiie. [Pénil : ■■ A point de poil en v( • nille. • (Barbaz, Fabl. I, f. 103.)] 1. Peins. Poings, mains : Portans en sos poii's ta bannière De France et par bonne manière Va es halles el à son cri Chascun alla el le suy. (Disch. fol. 5']3.) 2. Poins. Qui va percer, au pluriel; • V POI -35 « soleil qui estoit cler et net qui b froydure de • rhyver commençoil à eslraindre, et voit les ar- • bres dont les boutons eloient si poins et si enflez • par la chaleur du soleil. • (Percer. Il, f, 59.) Poinson. [!• Poinçon d'orffevre : ■ Deux dou- « zaines d'assiettes d'argent du nouveau poinson, - verrées et aroioyées aux armes dudicl deffuncl. ■ (Inv. de la dame de Sicolaï. an. J554.)] — 2" Ai- guille i • Poi/iâon d'alournarressed'espousées, ung ■ poinson dont les Temmes font la crête de leurs • cheveux. • (Rob. Estienne.] — 3" Mesure pour les liquides; deux pûtnsons valent un tonneaux: < El < est à noter que le tonneau vaut, et doit contenir ■ deu\ poinsons ; le poimon cinq colerets, lecote- « ret quarante huit pintes, mesure de Nevers, et - les trois inuids valent deux tonneaux: par ainsy « le poinson doit contenir douze vingt pintes, le - tonneau quatre cens quatre vingt pintes, et le « muid trois cent vingt pintes. • (Coul. Gén. I, 005.J - 4* Pieux aiguisés par les deux bouts dont les .An^lois avoient coutume de se Tortiller, lorsqu'ils ploient en présence de l'ennemi : • Etoient les « dessus dits Anglois tous à pied adossez d'un bois, •• et par devant eux avoienl llcbé des poÎTisons par •■ quoy on ne les pouvoit rompre de cheval, sinon ■ en ^nd danger. • (Monstrelet, vol. II, p. 55.) — S* Outil de jardinier : Or à bouel, or à piocha Or & ter à chamio ferrer, Or à pointtm pour enterrer Lee cbolz, la belle, et Is porée. (Desch. f. 51i.} 6* Arme dont l'usage étoil dérendu dans les combats. On pouvoit prendre • basions accoustu- ■ mez, c'est à sçavoir: lance, hoctie, espée et - dague.... sans avoir alesnes, ne crocs, broches, • pointons, fers barbelez, aguiMes, poincles enve- • aimées, ne rasoirs. > (Moustrelel, 1, p. 8; Lettres ti'armes, an. 1402.) Poinsson. [Poinçon, pièce de charpenle : ■ Ou - vergier avoit tantes maintes Dont les colomes, Il • DOinuon Erentd'argentenjusqu'en som. > (Uacé, Bible en vers, f. 99.)] Poinssonné. [Poinlilld: • Ung livre couvertde • rose poinssonné. • (Bibl. de l'Ecole des Charles, "Vl* série, t. !, p. 364.)] Polnsture. [Piqûre, au gloss. lat. 7C92, sous ffunctorium.'] 1. Point. Pommeau d'épée: • Perron avoit une - espée fichée qui moult etoit belle et riche par • secnblanl, et en esloil IcpotnJ d'une pierre pre- « cieuse ouvrée à lettres d'or moult subtilement. ■ (Lancelot du Lac, III, T. GG.] 2. Point. [1* Minute: • Tout à une heure et - ungpoinI.>(Froiss. 11,221.) — St» Trace, marque; ■ (Mon cœur) qui voua prie Que voslre soit sans - point de vilenie. » (Couci, II.) — « Li corage, ù * cui lels choses nuisent â peine puet veoir point « de vérité. ■ (Drunelto Latini, Trésor, p. 409.) — 3* Etat, position : > Dieus en cLst point la (reine ■ Blancne) maiDtaigpe. > (Romancero, p. 183.) — POI ■ En petit point. • (Froiss. XllI, 224.) — ■ Si ne se ■ Irouvoit mies en point pour vaux combattre. > (Id. IV, 224.) — 4" Parti à prendre: • Si se acorde- ■ rent que li milleurs/JOïns estoit de laissier leurs « compaignons en prison que de tout perdre. » (Froissarl, IV, 83.) — 5' Degré: • Un sien cousin ■ germain, demi poitit mains. • (Id. t. X, p. 44.) — &•> Limites, bornes: [' Por ce que je voi et enlant • que moult de mais porroient avenir, se je me • raarioie fors des poins dou royaume de France. • (Cil, du comte de Bouay, an. 1208.)] — . I^ comte . de Bar.... dedans lespotn/sde l'empire. • (Pithou, Coût, de Troyes, p. 46C.) — 7* Etage : ■ Les maisons • à tiers point sont plus hautes que les autres. • (Garasse, Hech . des Rech. p. 51 7.) ~ 8* Pause, repos : ■ Pour faire point il ce présent livret, non fin no ■ conclusion. • (La Jaille, du Champ de bat. f. 7i.) — 9° • /'oîHl segret, • un petit point qui se met ordinairement sous les lettres des légendes ; comme en la monnoie de Paris, il doit être sous le 2' de benedictum (en la monnoie d'argent) qui est la 18* lettre; à Rouen, sous le b qui est la 15< lettre. (Ménage.) ~ 10° [PoiHt, particule, a été pris au sensariirmatit: ■ Tout aultre plaisir n'est que vent • Quelque chose qu'on voyc Que d'eslre o son amy- ■ souvent. Est il point de tel joie. ■ (Chans. du sv siècle, p. 58, n" lyu.) — • En ma chambre, m'amye, • Nous irons vous et moi Sans point de velienye. • (Id. p. 77, n° Lxxrx.)] A loi cez chevaliers qui vont errant por terre Pria, hennor, renom vont parchaçoDt et querre Par loi iea letw du mont ou sevenl point de guerre. Cluilia HuMrt, M. IM. • Quant Boort qui conduysoit les batailles veit • cela, si fut tout dolent qu'il cuydoit point yssir du . sens. - [Lancelot du Lac, 1. 111, f. 49.) Autant qu'il en eel point. (3. Marol, p. if.) 11° [Particule négative: < Maislicuers lui rniiloil, • où n'ot point de feintise. - (Berle, t. XXXI.)] — • l'oUit d'ornes doivent présumer que les nevous • par ce qu'ils sont maales héritent au royaume « avant les seurs, parcequ'elles sont femelles. • (Assises de Jérusal. p. 210.) — ■ Sans faire point de • leur profnt, • c'est-à-dire sans faire aucun profit. (Chr. de S. Den. III, f. 44.) — • En loi me fi point, • le moins du monde : Fox Bui si je en toi me B point. (P. au. ISOO.'ll, p. 18».} Expressions : \° • Voir son point bon, • voir le moment favorable. [Vigiles de Charles VII. I, p. 28.) — 2* ■ Faire point, • faire pause : • Pour fairepoint • à ce présent livret, non fin ne conclusion, car à • plusieurs hauts esprits, entendus es faits d'armes • en app:irlient l'honneur. • (LaJai!le,duChampde Bal. foi. 71.) — 3° • Eslre en point, • en bon ordre, en bon état. (Coquill. p. 165.) — 4" • Estre en moult . grant point, ■ être bien ajusté. (Al. Cbart. Hist. de Charles VI!, fol. 97.) - 5- - Moult bien b point, • bien accommodé. (Coquillart, p. 161.) — 6* • Tous • en point de guerre, • bien sous les armes. (Joinv. p. 41.) — 7' [• Qu'il esloit bien poins de lessier l* • behourder pour l'anuitier. » (Couci, v. 1813.)] — POI -3 8° - Bien .'i point, > à la dernière extrémité : • 11 ha " Tort ayme la dite dame el servie par longtemps > sans en eslre amande que {«if lia /joitu, quand il . lui bien congneo el veu ses eslranges manières. ■ (Arrcst. amor. p. 2C5.) — D» - En si pelilpOîn(, • en si mauvais état. (Citron, de S. Denis, t. Il, î. tii.) — id" ' Eslre mal en point. • mal ajusté : • Qui soit ■ de pauvre mine et qui soil mal en point. • (Itegn. Satire, 11.) — 11* • Point coupé, - ouvrnge en bro- derie. (Ondin.) — En partant de mouchoirs : Elle en a deux à moy il' ^_ . La Suiuole, d> P. ConiciJIc, *us ii. k. *. 12° • l'oinl d'esprit de Cènes et d'Espngne. • (La Galerie du palais, de P. Corneille, acte 1. se. G.) C'est la lingère qui parle : ■ Voilà du point d'esprit de « Cènes et d'Espagne. ■ — 13' . l'oinz menus, » c'est-b-dire poings serrés : La panne en est à eachequiera A poiiiz menus blancs el sanguins. (Parton. f. lAS.J 14° - Poinn de draperie, » terme de draperie : ■ (iardera tous les poins de la dite draperie. ■ (Ord. t. III. p 517.) — 15- " l'oins de Cliarlies. • (Ordon. t. I, p. 316.) — l(i° • l'oins (laffler, • parure, orne- menls : • Aornements que li duc Garlicr porloit & ■ son bras, lesquels furent pendus ù l'église . S. Denys et son appeliez 11 poins Ca//ier. ■ (Cliron. de .Nangis, sous l'an 751.) — Au lieu de qcoi on lit dans la Chron. de S. Denis, f. 101 : • Li gans Gaif- " lier. • — 17° [• Jouer au point, • au passe dix : ■ Comme Hues de la Vacquerie jouast fi un jeu, dit . âa point. • (JJ. 98. p. i78. an. 1361.)] — 18" . Si ■ mot ou blessure s'ensuivoil, le chargé sera puni ■ des points de droit outre les peines. > (Coût, de Mont de Marsan, N. C. C. l. IV. p. 910.) — 19» . Un . livre de chant bien iioUé, bien eciil el enluminé ■ en latin et toutà porriM'ori/uf. • (Invent, des liv. de Charles V, art. 471.) — 'i(y « Jelteurs de points, • pour asirologues : • Combien y a il d'autres scien- . ces au monde, lesquelles ne sont que pure reve- ■ rie? Encore que ceux qui en fjnl proressions, • soyeut estimez grans personnages entre les hom- ° mes? Ceux qui Tonl des maisons au ciel, les • jetteurs de points, faiseurs de characleres, et > autres semblables, ne doivent ils esire mis en ce • rang, • (Débat de folie el d'amour, fol. 111.) — ai* ■ Les quatre points, . les quatre membres. Par- lant de lo'dtes eii 1449 : • A la tierce s'alteindirenl ■ tous deux entre les quatre poJn2:&elrompitledict • de Roniiiface sa lance. • (Mém. d'Ol.delaMarche, liv. 1, p. 30'2.) — . A la cinquième course le duc de . Vienne consui\it le dil courant entre les quatre • /JOi'iJis el rompit sa lance par la poignée. ■ (Id. p. 191.) — 22" - Point à queue, • un point et une virgule. — 23° • Point rond, • le point qui termine une phrase complète. (Oolel, de la ponctuation francoise. p. 268.) — 21" ■ Mettre ii point, • réfor- mer. (Ord. I, p. 536.) — 25» ■ Si en mist à point, • il en arrêta le sang du chevalier. (G. de Nev. il' p. p. 41.) — 2(io . Mis àpojM/, . en étal de paroilre. {G. de Nevers, 11° p. p. 99.) - S?" • Mettre ii point, . accommoder, apaiser : • La royne qui vouloil à 9- POI • point mettre le (rouble, manda devers elle le cfae- . valier muet. • [Percef. IV, L 44.) De là est venu le mot • appointer. . terme de pratique. — 28* • Faire • son point parfail, ■ finir sa course : ■ Se dresu • Lanc-elol sur les estriers puis se meil au milieti • des rencz et frappa ung chevalier que il enconlra " en son chemin si durement, qu'il le porta à terre • luyetiti cheval el passa oultre pour faire son • point parfaict et acomplir de sa lance, car elle • n'estoit pas cncores rompiie. • (Lanc. duLac. III, f. tl7.) — 29° ■ Par point de privilège, • par privi- lège spécial : ■ Les maieur et eschevins de la ville • d'Aire ont et par point de privilège connoissance - et judicature de tous cas, tant criminels que • civils. • (N. C. G. 1. p. 318.) — 30» . En manière • de point de plaît, par point de plait, • par plaid. (Ass. de Jérus. p. 165.) — 31* • Prendre \ point, - terme de plaidoirie. Parlant des termesquedoiveol dire le seigneur et le vassal en se séparant : . Le • seignor et l'ome doivent â donc dire embedeus • ensemble oil pour ce que l'un ne puisse prend» • l'autre à poitit, car se l'un disoil oil et l'autre < non,,., auroil l'un l'autre pris à point et auroit • sa foi hlccce.-et seroit encheu de la peine qui se- « roit mise. - (Assis, de Jérus, p. 182,) — 32- • Plus « que il point, ■ plus qu'il ne falloil. outre mesure : 1 Ouanl les chevaliers qui là estaient entendirent ■ que elle esloit ainsi allée de vie à Irespas. ils en • furent moull dolens, mais la morl du vaillant • conlequi les lrouh\o\l plus que à point, les en lit ■ passer .'i tant, - (PerceL iV, f. 26.) — 33" « Tout il • point, ' à propos, aveccircoiispecUon : > Et comme « fage el subtil qu'il esloit ne s'avan^it que tovt à ■ point, ains se lenoil lousjours sur sa garde. ■ (Percef. V. f, i.) — 34° . Vendre par point de char- • Ire, • vendre par une charte. (Pilhou, Coût, de Troyes, p. 440.) — 35' ■ Au dessus avoil une cou- • leuvre faite de pierre qui avoil sur le point de • douze pieds de long. » (Percef. VI. f, 29.) C'est-à- dire environ. 3. Point. [Participe passé de poindre, piquer; d'ailleurs le mot précédent est le neutre punctum, de pungere.] La vieille ot une eguiUe jiointe En un seul deel en son sercoi, (Fabl. de S. G. p. SOT.) 4. Point, Participe passé dépeindre : Sire, entendez à nos soutit, Ne nos tenez mie por vil. Se nos Eomes si pou rement, Êstre volons privement; Enu Mieus vos paierons que plus cointe, f.tfi. 76/S, /,/. iOU.) Heures me fault de Notre Dami) Si comme il appartient à femme Venue de noble parni^je, Oui soient de soutil oiivraipe D'or cl d'aïur, riches et comtes, Bien ordonnées et bien pointes De fin drap d'or très bien couvertes Deux fermaux d'or qui tenueront, (Detch. f. HyJ.J Pointade. Coup de pointe. (Cotgravc.) Pointe. [1° Attaque : Molt resemble bien cbera- lier; Des rens s'en isl treslol premier; Vers ceu» POI — 361 - POI de l*ost fist une pointe. Premiers en volt aver la pointe. • (Grégoire le Grand, p. 50.) — 2« [Petite chandelle de cire : « Candelsn et alise galiice poin* les. > (Cart. de S. Hagloire, ch. 58, an. 1319.)] — 3* Bec de souliers :^ poulaine : « Par quoy je conclus que mieulx vault noslre mestier, et est plus con- venable mesmement à gens de votre estât, et du myen, que d*aler baguenaulder à la court, et regarder qui a les plus bêles pointes^ les plus t^ros bourelés, et les chapeaulx plus pelez à la àçon de maintenant. » (Le Jouvencel, fol. 16.) — Prestement furent pointes de souliers coupées et hommes d*armes et archers se mirent à pié qui mieux mieux. » (Mém. d'OI. de la Marche, liv. I, p. 359.) — JL"" Bout, exlrémilé : • Il se lance au che- valier par dessoubz \^pointe de son escu et Tahert {^ar les costez et se restraict, si qu*il luy flst 'échine ployer. » (Percef. I, f. 140.) — 5* Lances : Escoutes s'approchent prenant le vainqueur et le vaincu, et ne souffrent, les paroles dites, que plus y ait de pointes jetlées ne assises. > (La Jâille, du Champ de bataille, fol. 69 ) Expressions : 1* « Pointes d'esguillelles d'or, » ornementsque les femmes mettaient à leurs vête- ments. (Voy. Brant. Dames illustr. p. 373 et 374.) — 2<» • Fuir àpoiti/^ decheval, > fuir en piquant des deux, à bride abattue. (Hisl. de Charles VI, par un moine de S. Denys, p. 30.) — 3<> • Faire pointe de « jouster. • Faire face pour attaquer. Par les granz gaainz qu'ils quistrenl YX pour les proies que ils pristrenl Ou ils se furent demoré Furent Bretons dezbaraté Tant abattu et tant na£Ûré Que ils ne pourent arester Ne pointe faire dejoustet* Tomer lez en estât fuiant. Et Normanz les vont emanchant. (Rou, p. 207. J 4** • Demander l2i pointe, » demander à charger le I>remier Tennemi : « Il ne tint pas à luy qu'on ne « combattist à Nostre Dame de TEspine, et mesmes il demandoit fort la pointe. » (Brant. Cap. estr. Il, p. 195.) — 5* « Eslre à la pointe, » être en avant, la lele des troupes : « Il avoit accoustumé .. d'es- ■ tre toujours à la pointe quand il falloit entrer au « combat. • (Pasq. Rech. p. 531.) — 6* « Obtenir la * pointe, » obtenir de combattre les premiers : « Le ^ jour commencoit à faillir, telles longueurs proce- ■* dant des difflcultez que faisoient les capitaines ^ estrangers d*aller à Tassant, encore qu'ils t'uss^n^ « obtenu la pointe, au grant desplaisir des Fran- •« çois. • (Mém. de Villeroy, 11, p. 140.) — 7« « Faire ^ la pointe, » faire Tavant-garde, se mettre au pre- niier rang : • Vous trouverez dans les Mémoires de « M' du Bellay comme à la bataille de la Bicoque le • brave M' de Pontdormy faisant la pointe avec sa « compagnie de 50 hommes d'armes. • (Brantôme, Cap. fr. I, p. 15.) — « Feirent les Allemans, la pre- • miere poin/e pour vers le soir donner l'assaut, et « quant ce vint au soir, les dits Allemans n'en vou- • lurent rien faire. • (Mem. de Rob. de ta Harck de Fleuranges, p. 68.) — 8* • De cul de pointe, • d'un bout à l'autre : vni. t. A celé i^remeraine pointe L*enmaine de cul et de poifUe Vers la porte tout le grâns cors. (Ms, 1918, f, S49.) 90 « Tirer pointe en blanc, » tirerde but en blanc : « Or n'y avoit il entre la Basse Boulongne et le fort « que la grève, de sorte que l'on tiroit de l'un en « l'autre de pointe en blanc d'une coulevrine, et quand la mer est retirée, on n*y est pas en l'eau « jusques au gros de la jambe. » (Mém. de du Bellay, liv. X, f. 347.) — 10» • Pointe du relief, • terme de chasse : « Quant les chiens ont relevé le deffaut, il « faut parler à eux et nommer par leur nom ceux • qui dressent, et font la pointe du relief, en les « nommant par leur nom. » (Fouill. Vén. f. 50.) — !!• « Ne cul ne pointe, » rien : Outre, qui sont si accointe Sr n*en peut pus ne cul ne pointe. (Ms. lôio, /, f. 7SJ 12» • Pointe nommée, • point nommé. (Hist. delà Popelinière, I, liv. III, f. 67.) Pointé. Fait, pétri : « Tous fourniers de ce « pays seront tenus à l*advenantde quatorze onces « pour la livre, leur pain soit bien et duëment « pointé et cuit. • (Nouv. Coul. Gén. I, p. 310.) Polnteler. Piquer à coups répôlés : « Pointeler « à grands coups de dague. » (Nuits de Straparole, t. II, p. 319.) Pointer. 1® Observer avec attention : « Le bon < plaideor doit ses paroles tout baudement et « enlendaument, et doit estre garant de dire ses « paroles, si que son adversaire ne le puisse pren^ « dre à point, par quoi il perde sa querelle, notant « tous les dis de son adversaire, et bien pointant • chascun, pour ce que il sache repondre à ce que « mestier li est. • (Ass. de Jérus. ch. VI, dans D. G. sous Punctum.) — 2* Blesser, percer : • Quiconque • frappera ou pointera quelqu'un pour cause pen- « dante en justice, ou il est ordonné par justice de « se tenir en paix payera Tamende de dix livres « parisis. » (Nouv. Goul. Gép. I, p. 740.) Pointers. • Apres avoir oui les notables et les « haut pointers de la chatellenie. » (Nouv. Goût. Gén. t. I, p. 1059.) Lire p.-e. pointeurs. Pointeur. [1« Gelui qui pointe un canon : « Martigues estant couché sur le flasque d*un canon « pourconteroller le/?oirt/^t/r. » (D*Aub. Hist. L I, p. 3ri.)] — « Envoyez devant vous (puisque vous « viendrez en poste) quatre ou cinq bons commis- « saires, autant de vos meilleurs pointeurs douze « bons canonicrs. » (Mém. de Sully, p. 131.) — 2* Ofnciers publics, chargés dimposer les taxes ou les impôts : • Geluy qui menacera ou injuriera de « parolles les hommes de flef, les eschevins, les « impositeurs ou pointeurs ou les sergents de la « justice à cause de leurs offlces sera en Tamendc « de .XX. livres parisis envers les seigneurs et il « sera puni arbitrairement. • (Nouv. Goul. Gén. 1. 1, p. 986.) Pointier. [^Piquer, stimuler : « Quant il se vei • argués et potntiés si avant. » (Froiss. IX, p. 336.)] Pointillé. Vétille, vaine subtilité : • Ayant en la 40 POI -362- POI « fleur de mon âge, eu cesl bonoeur d*estre employé « aux plus grandes causes du barreau, maintenant « dedans une profonde vieillesse, je m*amuse en « ces espinoches et pointiiles, > (Lelt. de Pasq. II, page 498.) Pointilleux. [Qui aime à pointiller : « Un faux • rapport ou une fausse opinion fera appeler au « coipbat, tant on est ctialouilleux el pointilleux ew • la conversation ordinaire. » (Lanoue, 247.)] Pointillon. [Petite pointe : « En yceulx boutions • y avoit pointillons de fer. » (Récits d'un bourg, de Valenciennès, p. 51, an. 1349.)] Pointingue. Sorte d*impôl : a Est ordonné à • tous un cliascun ayant entreprise de recette dese « faire payer pom/in/zw^setwaleringuescentiemes, « vendition de service par dedans un an du jour « q^'il est deub, ù peine que telles debles après le « ait an expiré seront reputez creus el tombées en « pandinghes seulement. » (Nouv. Coût. Gén. I, page 309.) Poinioieinent. Âppointement : Ki sans grant pointoiemsnt Ne proieront mies. (Poël. av. iSOOy III, p. 015.J Pointoier. [4° Chauler, proprement conuailre le point el le conlrc-point : « Teus ebanle bas et « rudement Que Deus escoule doucement IMus que « celui qui se coinloie Qui baut organe el bout « pointoie. » (Mir. de Coinsy.) — '> Jouer au passe dix : « Icellui Veriot se mist à jouer et pointoyer au « dit Olivier à passer dix et tant jouèrent et poin- • tayerent ensemble. • (JJ. 102, p. 18, an. 1407.)] 1. Pointure. [Peinture : • Sa veu Pampeîune, « Les murs et les soliers et les autres pointures. » (Aiol, V. 5203.) — • En Oreb un veel formèrent Et « les pointures aorerent. • (Lib. Psalmor. p. 333.)] 2. Pointure. [Point, au jeu • l'exposant et PIntippot Groign « cié à jouer aux dez..... ledit Jeban dist au dit « Philippot que il avoii gelé cerlaine pointure, » (JJ. 102, p. 27i, an. 1371.)] 3. Pointure. Piqûre : Moult faict douce bleceure Boine amour, eu sou venir ; Maie miex vauroit la pointure D*un scorpion sentir. (Valic. u^ lAVO, /'. 'iO.j Pointure. [Peint: • Et desore .i. bliaut ù lîn or « pointure, » (Aiol, v. 8G00.)] Polor. [Pire: «Autre gent mettent avant lor bon • vin el lo meillor qu'il ont à lor noces au commen- « cernent, et quant il sunt de celui eschauiïé, lors « aporlenl il \o poior. » (Ms. du fonds S. Victor.)] Polous. [Puy, montagne : • In locisappellatisà « poious. » (Du Gange, sous Poiallus.)] Polpre. Poivre, dans un sonnet de Marc Papillon où il a détaillé les misères de sa vie. (Beaucbamps, Rechercbe des Thcâlres, l, p. 505) : Dans mou berceau le poipre enflamma sa furie. Poire. [1"* Fruit : • Alant demourerenl les paro- « les^ el li cuens n'oublia pas la y^oir^ au feu.» (Mén. de dés : « Comme pUel eussent commen- de Reims, g20.) — « Et ii rois Pbelippes n'oublia « pas la poire au feu. • (\à. % 93.) — • llaUcom me • conduiriez, S*estoie en une enfermeté, El com « seroie à sauveté. Vos me leriez poires moles. • (Ren. V. 10327.) - « Plus rébarbatifs que singes qui « mangent poires. » (b>oissarl, Buchoo, 11, 11^38.]] Expressions : !<> • Poire de bon Christian. > (Rab. IV, p. 208.) — 2** • Poires d'angoisse ou de caillau • pépin, très grosses, pour quatre deniers le quar- • teron. » (Journ. de Paris sous Charles VU, an. 1440, p. 185.) — [« Le suppliant print quatre grans • blanc, appeliez targes...etdeuxpo,/re«d*angoisse. « qu'il trouva en icellui forcier. » [U. 1!)1, p. 91, an. 1454.)] — 3° « Entre la poire el le fourmage, • à la fin du repas. (Oud.) — 4'' • H ne fut oncques tel « mariaige qu*est de la poire el du fromaige.* (Prov. Rabel. IV, p. 41.) — 5» • Faire manger des poires • d'eslranguillon, » étrangler. (Oud.) — G» • Il est • troussé comme une ;;o/r^ de cbiot, » il est assez mal ajusté ou mal Tait. (Oudin.) — ?<> • Poires de « Saint Riulé. » ^Poët. av. 1300, IV, p. 1652.) — S** « Ne craindre une poire^ » ne pas craindre : « Ial « mort ne crains ny enfer une poire. ■ (Les Marg. de la Marg. f. GG.) — 9 Noms des différentes espèces de poires : « Poire d'amiot. • — • Poire de cara- « pane. • — • Poire chai. • — • Potr^î de chevalier.» — « Poire de couillarl. *» — « Poire dorée. * — • Poire deau rose. » — « Poire de Tescuver. • — « Poire d'espine. » — • Poire d'estranguillon. • — « Poire de lin or. • — « Poire de garde. » — • Poire de liasliveau. • — « Poire laide bonne. ^ — « Poire de livre. » — « ivoire ù main. » — • Poire « de mollanl. » — - Poire musquetle. » — « Poire « de Nostre Dame. • — « Poire de permain. » — • Poire do râteau. » — • Poire de RenouU. » — « Poire de rosette. • — « Poire de rouseau. » — « Poire sept en gueule. • — •Poire deserteau.» — • Poire su \)erho. • — « Poire ù deux testes. • — 10' • 11 ne le menace point de poires molles ; • il le menace grandement. — H" « Après la poire, le vin mr: « ou le preslre. • (Colgrave.) — 12« « Qui avec son ^ « seigneur mange poires, il ne mange pas des meil « leures. » (Colgrave.) [Il** Dâton : • Une barre, que Ton nomme poire sl\}mlj « païs (Languedoc) .... une poire ou grant baston.»— (JJ. 1G9, p. 531, an. 141G.)] [IIP Petit flacon en forme de poire : « Une poiti':^ « aorà mettre eaue roze, à un petit entonnoiiv - d'or. » (Inv. de Charles V, an. l;W0.) — • A Jebair-m « Qua! re, orfèvre, deux jwires d'or esmaillées, oisJ^ • il y a en chascune une y mage de Nostre Dame e» « un diamant. • (Ducs de . Bourgogne, n» 5538. an. 1392.)] IV« Jeu : Aux poires juens tout courant Et puis au larron Engerrant. (Poëa. de Froi$$. p. 86.) Poireau. Pendant d*oreille : Quelque jour en Ueu d*UD poireau On portera une Honnete Qu'on cachera en sa cornette. (Coquillarî^ p. i8.) Poirée. [Mélange de poireaux et de légumes mi '( I et la doivent Taire de vingt onces et de dix huit • CDÎI, mais s'il estoit frott il se passeroit 6 dix sept • oaces,elIear baille l'en de leur dicte mlcheselon ■ que le blé vauK au poiiier. > (Thaum. Coût, de Berry, chapitre 126, p. 287.) Polrrean.j;Poireaa : • Ilem, .x. costesdesoir- • rcausou environ. > (Nouv. Compt. del'Arg. 105.]] 1. Pois. [[^is8on;de là cras;>of8, poisson ^ras, cbiir de baleine Tort goûtée au moyen âge : • lliche- • let Tranchant, messagier envoie d'illec porter ■ lettres à Paris à Colin Brun pour avoir du craê • poit pour la dépense de l'oslel ; pour ce el son ■ retour àcourtsamedi .xxii. jours de février; ieroy > k Helcun ; argent .x. s. p. > ^B. N. fr. C740, f. 8'.)] 2. Pois. [Pais, ensuite: 'Poii, me juges Reliant . ft rere garde. - (Roi. v. 65C.)] 3. Pois. [Ind. présent do poêsum : • Se l'pois < truver h port ne à passage. • (Id. v. 657.]] 4. Pois, [l- Poids : . Grant masse d'or por 11 ■ donai, Encor n'a il pas deus mois; D'or i donai • sept fois son pois. * (Flore et BlancheR. 2716.) — - Le monnoie n'a pas son droit pois. > (Beauntao. XXX, p. IS.) — 2* Livre pestant : ■ Covert d'un drap < outremarin Que sis, set pois valoil d'or fin. • (Rom. de Troie.) — « Un pois et demi de Ter menu.- (JJ. 145, p. 46, an. 1393.) — > Deus pois el demi ou • eaviroo de fille linge à faire toille. ■ (JJ. 167, p. 230, an. 1413.)] Car comparer le puis à mon propos Du cbieii qui oit Usure par envie ; Sue, s'H avolt de cagir cuite cent poù t tust «août, B'aulre chian volt, Il crie ; Souffrir n« vealt qu'il en ait crote ou mie Mais se combat at huiie comme unleux. (Detch. f. 4i.) Si TOÉ mo pooiex trouver, Vna DO me rendriez noient ; Por moi .Xtv. poit dtarrjent. (Flore el Blanch. f. 198.; Expressions :!• ■ Vendre à poids de balance, » vendre cher. Les chrétiens accablés à Roncevaux par la multitude des Sarrasins : Signour, dUt Rollans, n'est pas lait Qvi cl conquiert l'oanour, si lait vandans noua à pois de balance. [Uovtk, p. 191.; 2» • A son pois, > à son dam : Tôt iert à Dieu la signorie A son boin ert et à ion pot» ■ Paiaofent maint sens et folie. U "Ul II ■ DDTiH* Thub. pOH. IT. 130», t. II. p. BTï. 3» • Sor mon pois, • pour mon malheur, malgré, eo dépit de. Le prêtre, répondant aux reproches de sa miëre, s'exprime ainsi : Xaidea, fait U, voa Mlea aote De qsoy ma menés vos danger 7 Se on pain net A menger ; FOI n'avez dit mainte Konle. (Fabl. de S. G.) 5. Pois. [I* l/égurae, dit encore petit pois, jtarce qu'en certaines provinces comme la Normandie, les haricots sont dits poU : • Gharnaige garde d'autre ' part Et voit venir les pois au larl. * (Barbazao, Fabl. IV, p. 88.) — ■ .ii. sestiers et six bouesseaux • de pots. P (N. C. de l'Are, p. 91.) — 2* Haricots : > Huit boi3siausde;?oi (JJ- 56, p. 518; an. 1318.) — • Deux boisseaulx Teve3,deux boisseaulxpotsblans • et deux boisseauix de cerres, tout il la mesure de < Lodun- • (JJ. 145, p. 4, an. 1393.)] Expressions: la[< Ni vaut sa lance un pois. > (Roncisv. p. 13.]] — 2* < Fois pilez, > peu de chose. (Oudin.) Je roe lieg à poit pilet. (Poil. av. 1300, U, p. 835.) 3* • Jeu des pots pilez, ou poix pi'e^. • (Hist. du Théâl. fr. I, p. 54. et Beauchamp, Iteuh. des Théât. 1. 1, p. 198.) — [C'était une espèce de sotiie, ■ une ■ simple fatrasie divisée en couplels et récitée en ■ public par des sots ou des badins- • (Roman. Avril 1878, p. 237.) — « Je m'en voys faire piler les ■ pois. • (Recueil de farces, p. 157.)] — 4* ,■ Sevao- • tenl et piaffent comme roys des poix pillez aux ■ jeux el farces dejadis faites en l'hâlel deBoui^o- • gne à Paris. > (Brant. Cap. Fr. 11, p. 222.) ~ 5" • C'est lancer du latin cela, comme pois en . vessie. » {Moyen de parvenir, p. 44.) — 6* • Sont < comme pois en pot, > ils vont et viennent sans discontinuer, (Apolog. pour Hérodote, p. 544.) — 7» ce Si vous me aonnez des pois, je vous donneray ■ des fe^'es ; ■ si vous me communiçiues de votre mal, je vous donnerai du mien qui est la même chose. (Oud. Cur. fr.) 8° S'il veut des pou, on luy donra dti ctiol. (Desch. Sft.) (Ibid. f. 493.} C'est-à-dire le contraire de ce qu'on demande. — 10° ■ Faire ses pois au lard, > faire bien ses affaires. (Oud.) — 11° . Un avalleur deooisgris, » un grand mangeur, un gourmand. (Oud.) — ■ Vous y verrez < un grand avalevr de pois gris. > (Rab. IV, p. 125.] — 12' . Faire le pois véreux, ■ faire l'hypocrite. (Oud.) — 13* « Esleus, et choisins comme beaux ■ pois sur le volet. . (Cotgr.) — 14» - Il luy a fait • mangerdespoûverdsau veau.>(ld.) — 15* 'Apres ■ la Teste et le jeu les pois au feu. •(!(].) — I6'r* On- • ques Careolouet n'en paya deux pois bis, Ains ot ■ de rcmsnant mille florins eslis.» (Cuvel- v. 19%5.) — 17° • Et alors Jebin Toucans qui avoit semé les • jDOis devant les coulons, entra plus et plus eo • matière. - (Chastel. ducs de Bourgogne, II. 2.)] — IS" Noms de pois: ■ Pois cerre. • — « Pois cornu.» — • Pois de grefle. • — ■ Pois masàliens. • — • Pois à visage. * POI -8 PolsammeDt. Pesamment: • Et d'autant qu'ils • payent plus /wtMmnMnt, et incommodemdat. > (Essais de Montaigne, I, p. 40.) Poisaat. [Puissant: • Seigrnat aun chef de la . \er\fil poisant. • (Roi. v.3Ul.)] — ■ Moltredoub- • tel el poisaiit signor monsit^nor. • (Carpent. Ilist. de Catnbray, p. 28, tit. de 1255.] Potsantenr. Pesanteur : • Et des premiers • inconvénients qu'il m'allégua, ce Tust lipoitan- • teurde teste que m'apporlnroient les cheminées • ailleurs. • [Ess. de Honl. p. 539.) 1. Polse. [Charge : • Charlton de terre, la poise « .¥iu. deniers. ■ (Reg. Pater, f. 248,) — ■ Item ung > bûms qui porte allés, le poise doit .un. den. et y • a .mt.". loyens en la poiie. • iCarl. de Corbie 21, f. 334.)] — - Et de chascune powe de fer; c'est assa- • TOir de sept cent pesant douze deniers parisis. • (Stal. de Uéziëres.) — • Pour chacune pièce de vin, ■ de barenc, /toise de sel.... den... leur... • (Cart. dé Jumiéges, 1. 1, p. 19.) ~ 2° Somme, dans une do- nalion deChilpéric Taite aux chanoines de Tournay : Et pour Bon droil annivereaire TouBJors une poiae en l'an taira Leur donna il rente assés Oedeniersdont il iart caaés. (Uoiuk. p. 34.) 2. Potso. [3* pers, singulier de l'indic. prés, de /iuer, pris au propre et au figuré: • Uoiit il me « poise. • '.Kroiss. V, p. 91,) — • Je suis Françoys, • dont ce ine poise. Né de Paris emprës Ponlhoise, «. Qui, d'une corde d'une toise. Scaura mon col que • mon cul poise. ■ (Epith. de Villon,)] Je dirai de fortune encore nins que m'envoise Quant fortune a à liomme doné d'avoir grant poise, Se il a'en orguillist et mené foie noisa BientoBt porra ae rouse savoir que son cul poûe. ' Ht, 7H8, toi. tu. Je m'en vais ma douce amie St voua lais, ce poise moi Por Dieu ne m'oubUez mie. (ils. liiS, f. StS.J Poiseaes. [Orgueilleux: • Cil Guillaume esloit • orgueilleus et poisenea. > (Itfarlen. Ampl. Collect. V, c. 719,)] Polsent. indic. de;je8cr; 3' pers. plur. : • Ils • poisent tes biens dedans les balances dos orpbe- • vres, mais nature nous apprend à les mesurer h . l'aune de la nécessité. ■ (Sag. de Charr. p, 130) 1. Polsle. [Poâle, de patella: - Qui tient la ■ poisle par la queue, il la tourne par où il luy ■ plaît. ' ((jcroux de Lincy, prov, II, 213, xï« s.)] 2. Potsie. Du latin palUum. Dais: • Juvenal ■ des Ursins et le roy ayant rendu l'oriHnmme i\ • l'abbé S. Denys, donna à l'église un moull beau « poUle de drap d'or. • (Corel.) — Il est parlé d'un enfant monstrueux : ■ Sitost qu'il fut né et baptisé ■ en poisle, il fut esteinl et enterré par l'advis des • parens. • {i- D'Auton, Ann. de Louis XII, p,2-il,; PoUliere. Forme fémininedu suivant. (Oud.) PolsUers de pressoir. Poutres de pressoir. (Oudin,) Poison. [Venant du latin potionem , il élait féminin. 1* Breuvage, potion : • Que je vos ai la »- POI « jMiso» quise, Qui boae est contre vostre mal. • {Ren. V. 19362.) — • De vos caucbiers irons poison • aasés. • (Aiol. v. 1033.)] I^ costé, d'angoisse, luf feat ; Si faut 11, pour purger la matere, Boire ponon, prandre crislere. iDetch. f, 959.} Chascun dit d'amora son tion Et son talent ; mais pucelie a plus doue non ; Car adés renl miel et roses à foison Qui prés la sont. Uaia dune, de tel fioisun N'a mai:» néant. (Pixt. an. iSOO, t. I, p- i!t3.} 2* Phillre magique: • Si vous assigne journée à • celle assemblée à comparoir devant le nonveau • roy qui vous fera droit: Sire chevalier, dit Sal- • pbar, il me plaisl très bien ; car je y seray ai )a ■ mort ou poison ne me détourne. • (Percéf. TI, fol. 45.) — • Avoit icelui Piètre tellement ensorcelé • par ^OISONS qu'il ne pouvoit vivre ne durer, se < lousjours ne la veoit. > (Ilist. de Bcrlr. Duguescl. par Hen. p. !55,) — 3» Boisson dangereuse, meur- trière, poison qui se trouve plus ordinairement féminin que masculin dans les auteurs anciens, sans doule parce qu'il vient de polio, qui est fémi* nin: • Colère, envie, despil, haine, avarice, cupi- ■ dite et toute affection particulière la poison • mortelle du jugement et tout bon sentiment. • (Sagesse de Charron, p, 412.) — Le même auteur le fait masculin : • Flalerie est un poison très dan^- • reux. * (Ibid. p. 493.) — On le trouve fémimn, dans les Dial. do Tahurean : • Amoureuse poison. ■ (Oialog. de Taliureau, ép. p. 7.) Qui la p0t«on a brassés la bavera. (Ck.et Dèp.iTatn. i09.J Polsonneux. Plein de poison. (Oudin.) Poissage. Action d'enduire de poix. (Cotgr.) PoIssammeaL [Avec magnificence : ■ Si fu li < rois embausmés el coucbiés sur un lit moult • rcvcrammeni et poissammenl. * (Froiss. t. VIII, fol. 389.)] Poissance. I* Puissance: • Nous de certaine • science, grâce especial, plaine poissance et auc- • torité royal voulons. • [Ordonn. t, III, p. 6*8.) — 2> [Forces militaii-es, troupes: • Jehans de Hayn- ' nau à poissance de gens d'armes, les devoit • ramener en Engleterre. • (Froiss. Il, 65 ) — * Li • rois esLoit venus à poissance logier à l'entrée de • son paîs. • (Id. II. p. 208.) - 3- Quantité : ■ Il ot • fait visiter la poissance des vivres qui estoieni en . la ville. . (Id. t. V, p. 88.)] Poissant. Puissant : • Noble homme et poissant • Robert advoé d'Arras signeur de Bcthune. • (Duch. Gën. deDélh. p. i3f. an 1217,) - Jehans dEnne, chevalier, sire de Vauvrechins. parlant de son père, le qualifie : • Poissant signor Robert moo- • signoret père. • (Carpenlier, Hist. de Cambrav, p. 31, tit. de 1269.) Poissard. 1* Voleur qui s'enduit les mains de poix, pour soustraire les objets qui se collent aux doigts: • Poix, dont vientpotssard pour un larron.* (Rob. Est. Gram. franc, p. 108.) — 2* Vendeur de POI - 365 - POI marée : « Une pae^arde^ une vendeuse de maréo. » (Oodin.) — 3* Grossier, comme les poissardes : Des avgourd'huy contre eux je me présente ; Ce sont poisaars^ pipereaulx mai mondains. n. (Saxons, 22.) — • Les poissons qui « sont en Testanc de Mourcient et de toutes les « eaues du domaine, furent vçudus au roy. » (Nouv. Comptes de rArgenlerie» p. 98.)] Expressions: i"[- /*OîSSo;i d'avril, » maquereau, au propre et au figuré : • Maquereau, cesl poisson daçril. > (Ane. Th. fr. 11, 31.) — « La Rivière qui avoit un laquais et un petit poisson d ovri/ quilui tenoit le bureau et espioit les allées et venues de son voisin. » (Contes d'Eutrapel, ch. 11, f. 18.)] — 2* « Pour empescher que \e poisson ne face mal, et aussi afin qull soit meilleur et plus sain, il le faut faire bouillir et accoustrcr avec du vin, si nous croyons ce proverbe qui dit que le jooisson depuis qu'il a perdu l'eau, ne la doit plus sentir. • (Bouchet, Ser. liv. l, p. 218.) — 3* • Jour de pois- son^ » jour maigre : « Ne fut aucune assemblée faite de dances, ne de banquets pour le jour qui estoit de poisson. » (Mcm. d'Oliv. de la Marche, 11, p. 553.) — 4*' « Poisson royal, » l'esturgeon et tout autre beau et grand poisson digne d'être présenté ù la table du roy. (Laur.) — « Tout le poisson royal • qui de lui vient en terre sans ayde d'homme « appartient au roy; en quoy n'est compris la « balaine. > (Coul. bén. I, p. 1030.) Voir Cras pois. — 5' « Ventre d'un petit poisson^ » juron. (Contes de Desperr. 1, p. 3.) — G' • Vertus d'aultre que d'un « petit j90tsson, • juron, dans Rabelais, 111, p. 178. 7* On dit qu*eschaudez yaue craint. Poisson batu fuit le filé. (Uesch, f, 221. J 8" « Sain comme le poisson en l'eau. (Bouch. Ser. liv. L p. 218.) — 9* « 11 n'est que jeune chair et « vieux poisson. • (Id. p. 210.;— 10^ « Se faire mar- « chand depoJsso?^ la veille de Pasques. » (Colgr.) — Ho « L'Iiosle et \e poisson^ passé trois jours, — puent, » (Id.) — 12" [• llem deniers dens àCosne, « appeliez les poissons de merz^ prisiez dix solz 1 « tournois de rente chascun an ; et sont paiez chas • cun an le jour des brandons. » (JJ. 48, p. 3, an. 1312.)] Poissonciaux. Diminutif de poisson. (Trois Maries, p. 114.) Poissonnage. [« Droit sur la vente du poisson : « Ci s'ensuivent li cens et li poissonnage du dit • mons. le duc à poier à la snint André. » fCout. du Berri, au reg. de Jean, duc de Berry, f. 11».)] Poissonnet. Héme sens. (Dialog. de Tahureau, p. 114.) Poissonnier. !<> Pécheur : « Il vit ungpo/sson- « ni^r qui peschoit en une nacelle; si luy escria : « poyssonnier vueilles moy mettre en ce vergier, et « je le donneray ung cheval d'un marc d'or. » (Per- ceforesl, VI, fol. 43.) — 2* [Marchand de poissons : • Nus ne puet eslre poissonniers de eaue douce à • Paris, se il n'achate le mestier du roi. » (Livre des Métiers, p. 263.) — • Et avoit envoyé les lam- « proyes ung qui s'appelloit Nicolas Muchet, bour- « geois de Paris, poissonnier du roi Philippe de « France. • (Récits d'un bourg., de Valenc. p. 57.)] — « 11 se fait po/ssowwter la vigile de Pâques, » il fait une chose hors de temps. (Cotgr.) — « Li pois- • sonniers de Nantes. » (Poët av. 1300, IV, p. 1651.) Poissure. Ce qui est enduit de poix. (Cotgr.) Poist. [Subjonctif de poiser : • Cui que ;>ois/ ne • cui non. » (Gir. de Viane, p. 166 **.)] Poisteau. Espèce d oiseau. (Colgrave.) Polter. Peter : Tousjours poi^ vesse et se soulaco. (Dcsch. f. 382.) Poitevine, l» Petite monnaie fabriquée à Poi- tiers : « Petites poitevines dont les quatre vaudront • par poids et par loy, un bon petit tournoys et les « cinq un bon petit parisis. » (Ordonn. II, p. 38.) Le vaiUant d'une poitevine Je la doûroie ains à la bine. [Ms. 7218, f, Si9.J S"* « Sausse poitevine^ ■ à la façon des Poitevins : Je fais sausses de maintes guises Sausse rapôe et camelinA, Poivre sans poudre et poitevine^ Sausse vert, sausse alemendée. (Desch. f. 318.) Poitevinée. [Valeur d'une maille poitevine : « Ne jà de sa merci n'avrai poitevinée. » (Brun, v.2945.)] Polteviner. Escamoter, ^%\v qx\ poitevineresse : Et tant sont les servens plus prest De loyaument faire besongne Sans poitevincr escalongnes Et sans penser ne haut ne bas. (Desch. f, SIS,) Poitevlnercsse. Qui fait de fausses poitevines : Et si est fausse serruriere Et une fausse monnoycre Et une poitevineresse Et de deniers mesconteresse. (Gulleville.) ■ Poitiers. 1* • Messager de Poitiers. • (6ara$se, Recb. des Rech. p. 589.) — 2» « Flusteurs do Poi- « tiers. • (Contes de Desperr* II, p. 8.) — 3* « Ueaume « de Poitiers. » (Poët. avant 1300, L IV, p, |652.) - 4^ • Li mangeors de Poitiers, n (Ibid. p. 4652.) — PO! -« 5* r- I-e p^^é est à PoUiei-$ Et si rode et si manviis . Une 3t lesTemmcs et les bordoliers, S'y allotent • faii'e leurs mcsUers Bien des gens n'iroieat ■ jamais. • (Prov. du xvn-s.)] Poitoos. > Cerisives dettues cliacuii an... tant ■ en argent comme en grain, patn el gelines et y a ■ conl poitom los. ventes et amendes. > (Dans l'ad- veu de la terre de Honlmor. en 1396.) PoltOD. 1" ■ Dransie de PoUou, • danse. (Du Verd. B)bl. p. 688.) — 3* * Li meillour sailleor sont . en Poitov. • (Poël. avant 1300, t. IV, p. 1C52.) — 3» • Li meillor catissier (chausselier) en Poitou. > (Ms. 7218.) Poltrace. Mot obscène : Parlez TouteoUera bas et haut Huz dames, en toule place Il'estrûn, de bran et de poitraee. (Deach. {. 389.} Poitrail. Grosse poulrequi soutient un mur de face ou pan de bois : • Faii-e engraver en une lable m d'atlente sur le poilraild'un superl>e basiiment. > (Des Accords, Bigarrures, p. 55.) Poltral— aus— laas. 1° Partie de la cuirasse qui couvre la poitrine : Relacièa i ot malng poilraiis : Toutes Toiea par leur sfl Sont cil dealogiéa, desconll. fHaiiik. p. 808.} r!2° Harnais qui couvre le poitrail du cheval : • Li ■ lormier de Paris pueent taillier et Taire taillier • leur renés, leur chenetes, leur poitriaus, leur • eslrivieres. > (Liv. des Uét. p. 223.) — • 11 vint & - son cheval, s'il l'a Tait conraer. Il a mise la selle, . s'a lo pûitral fermé. • (Roman de Parise la duchesse.) — ■ Moult fu riches li trains qu'il li a el • chief mis; son poilral li laija, qui fu de cuir bo- . lis. . (Chans. dÂnliochc, I. IV, p. 189.)] Diex, comme fu riches li rraÎDS Et li poitrax, et la aoreele ; D'un OB d'ivarre fu la sele. (Btancliandin, f. nS.J Poltrlnal. Arme moyenne entre l'arquebuse et le pislolet qu'on appeloil un petrinal ou poictri- nal; c'est ce que nous apprenons du président Pauchet, qui vécut sous Krancois l"ct mou nit sous Henri IV : • Depuis ving ou trente ans, dit il, l'on • appelle pett'indJs de pareils instrumens moyens . entre les arquebuses et pistoles ayant aus-si un • rouel plus fort et soudain : et l'on croit que cette ' arme soiL invention de bandoulier des monts ■ Pyrenées ■ (liv, 11, p. 123.) — Nicol.qui vivoit du même temps, décrit ainsi le poitrinat : > C'est, ■ dit-il, une espeue d'arquebuse plus courte que le • mousquet, mais de plus gros calibre qui pour sa ' pesanteur est porté à un large baudrier pendant <■ en escbarpe de l'epaule, et couché sur la poitrine > de celuy qui le porte quand il le veut tirer ; pour • ce a t' il (el nom. Poilrinalier est l'homme de ■ guerre qui porte le poitrinal et en combat. • PoUriae. [- Lors s'est ù la terre esiendue. Si • corne elle esioit presq.ue nue; Ses mains croisa « sor Mpoitrine. > (Ruteb. II, 145.) — • Li cheval • ont mal es eschines, lit li ricbe bomme en lor > poitrine». • (Id. p. 109.)] — • Nengierea my la POi ptitrine, > terme de fauconnerie : •• Et s'il pren- nent l'oyael donne )tti à mençier en mv ta p&i- trine, et (uy dooae le caer et le tay oie^or irec l'jiutre faocon. • (Hodns, t. ISO.) Poltrir. Pétiir. Am. Jimia. f. 233, dit : Poltron. [Voir Poitb.^ce : « Par crant chaleur ■ dist ces paroles, que par lepoitro» Dieu aanglant, • si feroit. • (JJ. 1 10, p. IDO, un. 1376.)] Poltronnier. Voir Poitbacs : llsia au surplus arei un poilronnîer. Noir et hideux, qui oncques ne s'excuse De pet, veases, ordures et bran bailUer. (Detch. f. S90.' Poivre. [• Par saint Jaque, il me rendera Ix-i ■ poivre • (Mén. de Reims. § 33ô}, c'est-li-dire il r, ■< le paiera. — > Pour 8 mines de noys et poor uii« • livre de poivre, S9 sols parisis. ■ (Nouv. Comptes de l'Argenterie, p, 110,)] ExprensioHS ; 1° • Il y a plus de goust à un grain • à» poivre <\u't un muid de cbaux, • unefenune brune ou noire est plus agréable on plus vive qu'une bl;inche. (Oudin.; — • Vous êtes trop blanc. « il y a plus de saveur en un grain ëe poivre qn'en • un muid de chaus. • (Dialog. de Tahur. p. 22.J — 2" • Gauger le poivre. • (Amant rendu Cordelier. p. 5.) — 3" « Poivre d'Espagne, » feuille d'un arbrisseau nommé cassis : • Prenez une poignée • d'hertw nommée la croisette... une poignée de ■ rQe, une pbignée de la feuille d'un arbrisseio < nommé cassis autrement poivre ^Espagne; noe • poignée de l'herbe de bouillon blanc autrement ' appellée blonde, une poignée de genêts. • (Fonill. Vénerie, f. 81.) Poivré. 1* Qui a gagné une vilaine maladie; on ne diroit plus qu'ironiquement : • Il est bien ooj- « vré. ' S. Amand s'en est servi en ce sens : <■ Toi, < louve, loi, guenon, qui m'as si bien poivré. • — 2* Qui en tient : • Tu seras bien poivré, homme de • bien. • que lu en tiendras. (Rabel. III, p. 137 & noie 3 de l'éditeur.) — 3' .Qui a la fureur de nmer : • Comment, dit frère Jean, vous rilhmez aussi ; par • la vertu de Dieu, nous sommes tous ;H>lvr^, > c'est-à-dire, suivant l'éditeur, nous en tenons tous, nous avons pris par contagion la maladie de rimer. (Rabelais, t. V, p. 215.) Poivrette. Plante odoriférante, ainsi appelée parce qu'elle renferme des semences noires oh jaunes d'une odeur aromatique, d'un goût piqtuinU semblable à celui du poivre. (Cotgrave.) Poivrier. Epicier. (Oudin.) 1. Poix. [Suc résineux: «Qui traite la poiin > s'embrouille les doigts. • (LeRouxdeLincy, prov. M, page 108.]] 2. Poix. Poids ; on a dil des femmes : n n'y B camtis ne bOKU S'il vent ses engins usorter Que I' ne Ikce 9.] 1. Polie, Lieu où on étend les draps pour les faire sécher: • Draps à polies. ■ (Coût. Gén. t. II, 8. 571.) — « Polie ù draps. » (Thaumass. Coul. de erry, p. 128.) 2. Polie. [Jeu : « 1/exposanl feust en la ville de • Monligny Sainte Felise avec plusieurs compai- « gnons, qui jouoient à un jeu appelle la polie. » [UA\% p. 23, an. 1391.)] Poliele. Diminulirde poulie. « Quant est pour • donner assault par mine, lorsque vous verres « vosire opportunité , vous convient avoir cent • cinquanle piez de chievre, vingt et quatre - esclïieles doubles grandes et fortes... et que cha- « cune eschele ait trois po/t^Z/es au bout de hault.* (Le Jouvencel, fol. 80.) Polieu. Pouliot, plante aromatique: « Si a soif « par indigestion, cuits en eau graine de cumin • doux, et luy mets en la bouche, ou cuits zinzihre, « ou grand polieu en vin vieil, ou en eau de clou « de girofle, et y trempe son past. • (Fouill. Fauc. fol. 05.) — « Quand les ongles saillent droits et non • crochus mets en eau d*aloès et de la vesse sau- « vage et grand polieu et dMcelles oingt les pieds « de Toiseau. » (Id. fol. 85.) Polieul. Même sens. (Cotgrave.) Pollgarchie. Gouvernement républicain. (Cot ) Poliment. [Avec correction : « Et que deux « rangs de peilelles choisies D'un ordre égal en la « place des dents Bien poliment soyent arrangées • dedens Jla bouche). » (Bons. Amours, I, Elégie à Jannel.)] Polin. Apollon. [On lit Apollin^ dans Roland, V. 8.] — « S* Jacques dit qu'il vouloit détruire dans < Jérusalem la loy de Polin. * (Histoire des Trois Maries, p. 274.) Polion. [• Le cuidant fraper des polions de son « arbaleste. » (JJ. 206, p. 621, an. 4480.)] Poliot. Pouliot, plante aromatique: • Ceux qui « viandent sur les pelouses en petiscousteaux, d'une « herbe qui se nomme serpolet ou poliot son com- « munement fort lièvres et courent longuement. » (Fouilloux, Vénerie, fol. 66.) Polir. [!•* Rendre poli : « En son miroer perdu- « rable Que nus fors li ne set polir. » (Rose, vers 17673.) — 2o Rendre brillant: « Alant i vint une « (dame) jolie, Qui biele estoit et bien polie, • (Lai d'ignaurës.) — 3* Rendre élégant : « Mais li félon « plein de rage Sevent si biau leur langage Et leur « mos polir^ Qu'on ne sait choisir Li quels a loial « courage. » (Maetzner, p. 53.)] — 4« Orner, parer: « Lors le roy saillit sur son cheval, de plaine terre « et print son escu que portoit Tung de ses es- « cuyers et son glaive et après se poHt^ et accoustra « de ses armes et brocha son cheval désespérons.» (Percef. I, f. 27.) — 5® Farder ; on a dit de la chaste Suzanne : Ce Tut sentence trop amere De lui susmettre aoultere Et la mander lors pour ardoir. La sainte femme usa de voir : Dieu reclama et ot plus chier Son corps ardoir et ecorchier, Que sa char polir et corroropi*e, Ne que son mariage rompre, Au consentement des vleiUars. (Desch. f. 5S0.) Polissable. Qu*on peut polir. (Cotgrave.) Polissement. [I** Vernis: « Item que nul ne « puisse mettre... painture, fart, ne polis$ement en • cuyr. » (JJ. 201, p. 67, an. 1470.)] — 2* Surface polie". Am. Jamin, p. 276, dit : .... Comme d'un cryslal les glaces larronesses Avec reflexion rendent en un moment Tout ce qui se présente à leur polissement. Polisseur. Qui polit. JCotgrave.) Polisseure. Poli. (Oudin.) Pollssnre. Même sens. (Rob. Eslienne.) Politement. [Elégamment: « Bouquets d'orfa- « verie politement faits. » (Desrey, Charles Vlll, au. 1196.)] Polltese. Politesse. (Euti^apel, p. 479.) Polillc. Homme d*Etat: • En la ville de Paris « y avoit deux citoyeus de médiocre état, 1*ud poli- • tic^ Tautre marchand. > (Contes de la reine de Navarre, II, p. 160.) 1. Politique, l^* Public: « Celui est dit avoir « charge monostique qui a gouvernement de soi « seul, et Ty conomique qui a régi à soi et à sa « famille ; mais les princes, les seigneurs, et les « capitaines qui ont les cités et les grands peuples « en gouvernement ont charge politique^ CBV polis • en grecvault autant ù dire que pluralité et ycos « c'est à dire gardien. » (Le Jouvencel, fol. 3.) — 2** Ce fut ensuite un nom donné ù un certain nom- bre de personnes, en France, dans les guerres de religion et dans celles de la ligue. (De Thou, Hist. de Fr. t. V, liv. 44, p. 528.) Il en rapporte l'origine aux disputes littéraires de Charpentier et de Lambin. « Les disputes littéraires de Charpentier et de o Lambin ont donné naissance au mol de politi- • que qui depuis devint un nom de faction que les « ligueurs transportèrent ù tous ceux qui etoient « attachés au roi et qui vouloient la paix. » (VI, p. 410.) — H se prenoit en bonne part, pour desi- gner ceux qui etoient lins, rusés, adroits, qui se ménageoienl avec la cour et le roi pour ne déplaire à auciiD parti ; on appeloit dans ce sens politiques ceux qui n*étoient pas huguenots, ni de la Ligue, mais qui restoient dans Paris comme gens modérés et portés à la paix, et servoient cependant sourde- ment le parti du roi de Navarre assiégeant — « Les POL -» ■ hérétiques et les bons catholiques dès le temps < de la Ligue faisoient deux pariis entre lesquels • etoient les politiques, savoir ceux qui joignent la • religion à l'Etat, et non l'Etat à la religion, « voudroient bien qu'il Tut roi, mais converli. > (Métn. de Villeroy, IV, p. 142.) — Dans ce sens, ce nom fut donné.du lomps de Cbarles IX.aux grands du royaume qui lenoientun parti mitoyen entre les papistes et les proteslans outrés. (Hisl. de Fr. par Chalons, 111, 96.) — Il étoit pris aussi en mauvaise part pour désigner ceux qui épousoient un parti avec trop de chaleur et avec excès: • Il n'est pas - • qu'en nos derniers troubles le parti catholique « ne fut encore subdivisé en politique que l'on •I estimoit de jiire condition que le huguenot parce • qu'il plaidoit pour la paix et le ligueur. > (Rech. de Pasq. I. Vlil, p. 739,) — . Par te mot de libertin • je n'entend ny un huguenot, ni un athée, ny un ■ caltiolique, oy un hérétique, ny un poliligue, ' mais un certain composé de toutes ces qualités. • (Garasse, Recb. desRech. p. 681.) — Ceux qui tirent un complot avec le duc d'Àlençon, en 1574, prirent ie nom de politiques. (Hist. de Thou, Vil, p. 38.) — Le nom de paliliques étoit un nom odieux que les ligueurs donnoient à tous les bons François, à ceux qui leur éloient suspects et qui n'éloient point de leur parti. (Id. IX, 642.) ~ Une faction de mécon- tens, qui se forma en 1574, prit le nom de politi- ques. (Id. Vil, p. 38.) — On donna le même nom à une faction de méconlens d'Artois qui se forma en 1580. (Id. VIII, p. 326.) — Enfin ce nom odieux fut donné par les ligueurs â Troyes, en 1588, à ceux qui n'éloient point de leur parti. [Id. X, p. 311.) . 2. Politique. {|> Politique, ce est à dire le gou- ■ vernement des citez qui est la plus noble et haute ■ science et li plus nobles offices qui soit en terre, ■ selonc ce que politique comprenl generaument ■ toutes les ars qui besoignenl a la communité des ■ bornes. ■ [Brun. Lai. Trésor, p. 575.)] Politiser. Policer : • Je traversoie le plus sou- ■ vent sur chevaux terrestres dans les terres fermes • pour cognoistre les diverses villes pays et meurs « îles hommes, en ]es politisant, s'ilz esloient bar> ■ bares, et les rendant humains, s'ilz étoient sau- • rages. > (Alect. Bom. fol. 88.) PoIlLin. [Mesure pour les grains. (Charte de 1324, dans Du Cange, sous Polkintis.)'] Poil. Liste, charte, en anglais: > Ascun petit ■ chose sera ici dit de endenture et de fait poil, « concernant condicions. • [Ten. de Littl. f. 87.) Pollage. [Redevance en poulets: • Toute la forez « de Meince, les biens, les corvées, les gelines, les < poitopes et la garenne.» [JJ. 47, p. 117, an. 1309.]] Polie. [Jeune fille, du latin puella : > La polie « aempre nen amast lo Deo meneslier. ■ (Eulalie.)] Polletlqne. 1* Adj. Politique : De convoitUe ont haniere el panoo HaiDt BOUTemeur de peuple terrieo. Les boms mortelfl ; de tels Tices te abslicn En gouvemuit par le droit polleiique. (Dttch. f. iSB.j - POL 2* Subst. Voir sous Pollioc. Pollice. [Certificat, bulletin: ■ Le suppliant a • esté l'un des gardes des salins de Pettays, où il a • baillé du sel aus marclians... plus grant quantité, • qu'il n'estoitcontenu es /)o//ices, qu'il bailloit ans • diz marchans de leurs chargemens. • (JJ. 196, p. 147, an. 1470.)] Pollicle. Politique, art de gouverner : En etbiaues et polleiique» Ou il a hit moult autenliques Pour le oommun gouvernement Des citéE, est l'ordonnement De viïTe ; toute poHicie Qui lora etoit trop esclipaie, S'Aristote n'y eut ouvré ; Qui a par son sens recouvré Le peuple de vivre à raison. (Deach. f. 584.} Polliclennes. Qui est de police ou de politique. ■ Qui augmenta plus Rome à venir k seigneurie, • que les arts liberaulx, que Numa Pompilius par • grans amonitions de science annexa aux loix ■ normales et po/iicienjicj et aux faits triomphaux • de son prédécesseur. » (Al. Chart. de l'Esp. 318.) Polliot, Pouiiot; suiv.inl le blason des herbes, polliot, herbe ou fleur sifrnille • empêche et retar- dément. ■ [Blason des llerb. Récréation des devis amoureux, p. 63.) Pollir. Farder, déguiser: ■ Nous devons pleurer » nos mefTais et nos péchez et avoir pitié et vei^- « gne de les avoir fais , et venir à confession ■ humblemeni, et les recongnoistre, racompteret • redire ainsi vilement et ordementcomme l'en les < a fais sans rien pollir ni celer ; car la crainte et • honte que l'en a de le dire est une grant partie . de ta pénitence et du pardon du meffait. • (Le Chev. de la Tour, Inslr. à ses filles, fol. 48.) Poilu. [Souillé : • Maie pense ki la polie bealteit ■ del anme rende laide et pollue. * (Job. p. 483.)] Polluer. Souiller. (Cotgrave.) Pollution. [Souillure : ■ Les pollutions des « maies penses. • (Job. p. 449.)] Polonols. Uonnoie fabriquée en Pologne. (Des Accords, Bigarrures, p. 60.) Polons. Polonois. (Les Marg. de la Marg. f. 2.) Polpe. Chair sans 03 et sans graisse; il se dit aussi de lu partie ta plus charnue de la jambe. (Cotg.) Poire. [Polder, marais desséché: ■ Item neuf • livres, dix huit solz et quatre deniers de rente • qu'il nous devoist et paia pour son nouvel poire, < gisans là en droites. • (Charte de Louis, comte de Flandres, an. 1331, ch. 573, au cartulairo II de Flandre, fol. 24.)] Poltron. 1° Lit. (Borel.) —2» Lâche; • E noson • civaler, anci son un poltron. » (Ms. français écrit en Italie au iiv* siècle, Bibl. de l'Ecole des Chartes, 4- série, 111, p. 413.) — 3* Paresseux : . Bref il est • si poltron pour le bien deviser. Que depuisquatre ■ mois qu'en ma chambre il demeure. Son ombre ■ seulement me fait poltronniser. > (Du Bellay, VI, p. 18.) " 47 POM -S' Poltronesque. Qui esl d'un poltron , d'un lâche. (Coigrave.) . Poltronesquement. Lâchement. (Colgr.) Poltronie. Lâcheté. (Cotgrave.) Poltronité. Même sens. (Rahel. (. IV, p. 22.) PoltroDnement. [ D'une façon poltronne : • En le (combat) refusant pollronnement. • (Brant. duc de Guise.) — • Ce guerrier inexpugnable (le • duc de Guise) a esté tué le plus poltronnement ■ que l'on sçauroil dire par un portant le nom de • Poltrot. • (l'asquier, Lelt. I, p. 241.)] Poltronnerie. [Lâcheté : - Après toutes ces • poltronneries d'Henri UI. ■ (Parlicul. concernant l'assassinat du duc de Guise, p. 40, Châlons, 1589.}] Poltronniser. Elhiroucher : • Bref il est si • poltron, pour bien, le deviser, Que depuis 4 mois • qu'en ma chambre il demeure, Son ombre seule- ( menl lae fait poUronniser. • (Œuv. de Joach. du Bell. p. 397.) — De là Clément Marol (p. i83) a dit ■ poUronniser dessus un mot. > Polutlon. Tache, crime: ■ Le roy Jacques de ■ Cypre (qui se sentoit forfait de la poluHon du roy • son frère qu'il avoit occis, et que tous autres rois • et seigneurs l'en devoyeni avoir en haine et maie « veuillance] rendoit grand peine â ce qu'il peust « retourner en leur grâce et faveur. ■ (Froissart, liv. IV, p. 278.) Poly. Poli: • A la suite est un cabinet assez ■ poly, capable à recevoir du feu pour l'hyver, très • plaisamment percé. ■ (Ëss. de Hont. III, p. 74.) Pomade, [Cidre : ■ Citre, vulgairement dit •I pomade. • {Cbut. de Bayonne, tit. 7, art. 12.)] Pome. [Pomme, boule : • Et s'en entrent dans • le cuer ses barons qui portent sa corone et la • pome. ' (Assises de Jérusalem, I, 30.)] Pomean— el. 1* Pommeau d'un heaume : A tant estes vos Rubion, Un roi des SarraziQs teloa Hauberc ot et heaume à pomet Et sot cscu & liOQCel. (Bianchandin, f. iSi.J 2> Pomme d'un mât : < Pomeaus des mnz des • vaisseaux ; > on y avoit mis les dragons qui etoienl les enseignes des deux princes qui les montoient. [Bianchandin, fol. 185.) — 3* Faite d'un toit : Et trestuit couvert en son De tuiles peintes et de plomb. Sur les pomeoux sont les lions Et li sangliers et les dragons Et ymages d'autres figures. (Parton. f. i27./ Pomelé, [Pommelé : « Les chevaus prist, qui • furent jvomc/e. ■ (Bal. d'Aieschans, v. 5847.) — • Une autre manière de loups sont, qu'on apele > cerviers, qui sont pomelé de noires taches. > (Brun. Lalin. Très, p. 248.)] Potnellerle. j^Pommelière, phthisie pulmonaire dans l'espèce bovine : ■ Nu! ne pourra vendre ne • exposer en vente aucun beuf ou vache qui soient >- POM ■ entechez de lllz, pomeilerie, emposlume, oa ■ autre maladie dangereuse. > (Ord. juill. 1497.)] Pomer. [Pommier : • En sa main tiast un bas- • ton de pomer. • [Gir. de Viane.)] Pomerée. [Cidre : ■ Pometum, pom&rée. ' {B. N. lat. 7t;92.)l Pomier. [1° Pommier : ■ Toz iora siet la pome ■ e\ pomier. > (Ren. v. 21975.) — 2* Mai : 'Lesquelz ■ coppoient une pièce dudit bois, pour faire dd > pomier pour leur feste. ■ (JJ. 172, page 374, an. 1423.)] Por ce, dit on en reprnuïier. De la feuille d'un dt.z pomier, S'ele chiet sor un TueiU amer, J« ne saura tant voleter. Qu'eu menger ne soit conneue DesDi quel herbe el est cheue ; Sa nature puet bien guenchir. Mais ne puet pas du tôt isair. (Fabt. de S. G. f. SS.J Pommnde. Cidre : • Froment, vin, cidre ou « pommade. • (Coul. Gén. t. Il, p. 703.) — - Ayant ■ prins un peu d'eau el de pommade el du pain de • millet en quelques pauvres maisons. • (Ifém. de Monlluc, t. 1, p. 29.) Pomme. [l^Fruil du pommier : < Blancheflnr ■ Iraïrai en pomme ou en cerise. • (Berte, c. 70.) ~ ■ La face avoit (Deduil) cum une pomme, Ver- • moitié et blanche toul entour. * (Rose, v. 808.) — 2° Fruit de la grenade : • Le blanc (meogier) semé ■ de chucre et de grains de pommes de grenade. • (Récils d'un bourg. deValenc. p. 57.J] Expressions : 1» [■ Une pomme a ambre garnie • d'or et à perrerie. ■ [N. C. de l'Argenterie, p. 80.) — 2" ■ Une pomme de cristal de roche, garny d'or, ■ esmaitlée de couleur, à mettre dragées, prisé • .xïv. esous. • (inv. de Gabr. d'EsU'ées.) — 3» - Vn» • pomme de cristal ronde à refroidir mains. • (DucS' de Bourgogne, n» 3151, an. 1467.) — . Une pomme ■ d'agate, garnie d'argent pour rafreschir la main. ■ des malades. > [Inv. de Gahr. d'Estrées.) — 4« > Une pomme d'argent à chauffer mains ea . hiver. • (Inv. de Charles V, an. 1380.) — - Une < grosse pomme d'argent, dorée, cizcJée, pendant ■ a une chaenne d'argent dorée, en laquelle l'on • met feu â chauffer mains, pesant .u. marcs. . .1. once. ■ [Ducs de Bourg, n* 4243, an. 1420.) — 5* . Une pomme d'or faille & pennes passées, ser- « vant à meure senteurs. • (Compte de 1528.) — 6» • Ung tableau d'or, à façon de pomme de pin, et • entre deux taillié de la gesine de Nostre Dame et • des trots rois, pesant .ii. onces demie. • (Ducs de Bourg, n* 2073, an. 14G7.] — ■ Un tableau d'or, à • façon de pomme, qui se met en deux pièces, en • l'une des pioces Noslre Dame el en l'autre . S. Jehan. . (Ducs de Bourg, n- 207(1. an. 1467.)J — 7* • Pommes de cuivre ou de plomb, ou autres < petites armes cachées. • (Nouv. Coul. Gén. 1. 1, p. 686.) — 8° • Pommes d'amour, de Venus, folle, • phillre amoureux : • Proposa de se faire aimer par > force et contre nature par le moyen d'un phillre ■ ou poison amoureux qu'il composa en une • pomme de Venus, appellée vulgairement pomme POM -3 • tTamour, on pomme folle contlcte en sang de ■ l'oiseau appelle bellequeue. et autres drogues ■ k cela efficaces. > (Aleclor, Roman, page 26.) — 9* « Je ne donne une pomme de vous. » je ne fais nul cas de vous. (Petit Jehan de Saintré, p. 31.) — 10* < Je n'estime ma vertu une pomme, ■ je ne l'es- time rien. (Les Harg. de la Mai^. fol. 06.) — 11° ■ Pomme d'Adam, ou morceau d'Adam, • la noix du gosier. (Oudin.) — 12° [« Il prenoit son passe . tempsàleur jouer plusieurs tours, qui estoient, • comme on dit en proverbe, jeux de pommes, < c'est à dire jeux qui plaisent à ceux qui les font. • (Desper. Contes, p. U2.) — 13" « M. le conneslable, • qui estoient un grand capitaine, disoit qu'il ne • vouloit que des pommes cuites pour les (murs) • abattre. • (Lanoue, 580,) — i4' ■ Ce grand capi- • laine se résolut à la Un de mordre ù la pomme de > ceste ligue. > (Brantôme, Pescaire.)] Pommé. [Formé en pomme : • En decours doit ■ l'en semer choux blans et pommés. • (Hénag. t. II, p. 2.)] Pommée. [Cidre, dans la Coul. du Bourbon- nais, lit. 36.] Pommel— tau— au. 1° Pommeau d'-épée : ( Alors, il luy prit fain de sçavoir comme l'epée • etoit rompue, pourquoy elle prent a tyrer l'epée « par le pomme(, et y lenoit environ la moitié de • l'alumelle, puis la tyra tiors tonte et regarde que « au pommel avoll deux pierres précieuses. • (Per- ceforest, III, fol. 32.) — • Une espée à parer garnie < d'argent, le pommel et le poingemaillé. ■ (Invent, d'armures de 131G, dans D. C. sous Armatura.) — 2* Pignon d'archi lecture ou d'orfèvrerie : • Inconti- ■ nent que le bon roy vit en sa vision que le temple g etoit alos, il se retira jusques sur le teatre pour • s'y reposer et dormir jusques au jour ; bêle eloit < la nuict et clere it son avis... lors haussa la vue « dont lui (ut advis qu'il vit par dessus te pommel • du temple l'ancien preudtiomme d'Ardanone. * (Percefor. IV, f. 66.) — • Tu retiennes le poincl ou ■ tu es demeuré de la vieille dame Anauge assise • au pommel de la tour. ■ (Alector, Rom. p. 23.J — ■ Un calice d'or du poids du calice d'or quotidien ■ de la chapelle de monsieur le roi ; et que la patte • soit faite a huit quarrez et au pommel de chacun ■ soient les quatre evangelisles, et les quatre doc- • leurs, si estre y peuvent, et au pied un crucifix • ou tin Dieu de pitié. ■ (Godefr. Annot. sur l'Hist. de Charles VI, p. 642.) — 3" Pomme dorée, au som- met d'une tente, d'une litière : • Ung pavillon tendu ■ de sendal vermeil à fleurs et ù lyon, dessoubz . avoil ung pommeau d'or subtilement ouvré à ung ■ serpenteau voilant. ■ (Lancelot du Lac, II, f. 57.) — [< Je commandai, el muslier fust mes trez Ten- ■ dii2 laienz et li pommiaus dorez. ■ (Raoul de Cambrai, p. 51.)] — ■ Pommeau de la litière de • H' Ravestain en 1468, esloient à ses armes. • (Hém. d'Ol. de la Marche, liv. il, p. 533.) — 4' Les médecins appellent encore pommeau la partiesupé- rieure de la joue qui est entre le nez el l'oreille i - POM au-dessous de l'œil : .<■ La reine Genièvre condamnée « à estre dégradée de la royauté en ces termes; « c'est que toutes choses que royne porte au sacre- ■ menl soient deraites en elle et pour ce qu'elle a • porté couronne, que celle cy aura les cheveux • coupez à toujours, mais et aussi aura par dehors « le cuyr des mains tranché, et parce qu'il appar- ■ tient à royne qu'elle soil illec enjointe, elle per- • dra le cuyr des deux pommeautx de la face pour > mieulx estre congnue. > (Lanc. du Lac, I, f. 132.) — 5° [Mollet : • IceUui Perier frappa la suppliant un ■ cop en la senestre jambe au dessus du pommel, ■ et lui coupa l'os de la jambe. • (JJ. 92, p. 223, an. 1363.^ — • Le suppliant d'une faux ou daille frappa « iceilui Pierre environ le genoil près du pommel ■ de la jambe. ■ (JJ. 109, p. 353, an. 1416.) — ■ Autres plusieurs (muscles) ne font qu'un tendon, ■ comme les trois du pommeawdelajambe. ■ (Paré, t. I, p. 8.) — 6" Gland d'or : « Esquelles chapes y > ia\i\ ]es pommeaulx. • (Inv. de la S" Chapalle, an. I3G3.)] Pommelée. [Phthisie pulmonaire, dansl'espèce bovine : • Se c'est beuf ou vache vendu... qui ait le ■ fit ou la pommelée, bosses ou autres aposlumes. > (Ordonnances, décembre 1487.)] Pommeler. Se former en pomme, s'arrondir : • Sur son sein vermeil qui pommelle. » (Pasquier, Œuvres mêlées, p. 644.J — [■ Vous avez les telins . comme deux monis ne lait Qui pommelent ainsi . qu'au printemps nouvelet Pommelent deux bou- • Ions que leur chasse environne. ■ (Rons. 129.)] Pommelu. Rond comme une pomme : Ce menton Toaselu Poli, grasaelu, pommeiu Frais, douUlet. (Bem. Bell. I, p. 50.) Pommer. [Arbre fruitier, oranger: • Lesqnelz • moines gelèrent plommëes d'acier et de plonc en • pommer d'orenges. • (JJ. 78, p. 247, an. 1319.)] Pommeroie. Lieu planté de pommiers. Descb. fol. 26, dit : Pommet. Petite pomme ; on lit des étrennes données par le duc de Bourgogne : • Pendoit une • petite chainele dorée à lasembbnced'unpommef . d'or. ■ (Monslrelet, vol, I, f. 95,) Pommeté. 1° ad;.: ■ Pommelé en terme de > blason se dit des croix et rais tournés en plusieurs * boules ou pommes. * (Pelil J. de Saintré, p. 444.)— 2° mb&t. : • La pommelé du nez, ■ l'extrémité du nez, (Colgrave.) Pommette. 1' Globe du sein : Quand j'oy mon aage premerain Entre mes quinze et vingt quatre ans Les pommeltei avoie au sain Hooaes, dures, Termea, poingnana. (Deteh. f. 335.) 2* [Os des joues : ■ La pommette ou os jagal. ■ (Paré; t. IV, p. 8.)] Pommeture. Ce qui est pommé. [Cotgrave.) Pommeux. Fécond en pommes. (Cotgrave.) POM — 372 — PON Pommey. [Cidre : « L*ermiteleur donadu pain • et du pommey. • (Girart de Rossill. v. 2039.)] Pommier. Arbre à pommes : « Ferme comme « un pommier. » (Desch. f. 502.) Pommierade. Herbe, mélisse. (Oudin.) Pompanade. L^ébourgeonnementde la vigne. (Oudin.) 1. Pompe. 1** Recherche dans rhabillement : • Les femmes laissèrent leurs cornes et leurs • queues et grant foison de \cuvspompes. » (Journ. de Paris, sous Charles VI et VU, p. 120.) — 2* Magni- ficence. Grelin (p. 255J l'emploie en parlant des fleurs qui commencent à s*épanouir et à étaler leurs beautés : Choisist à gré petiz boutons escloz Jà commenceans beUes pompes estendre. 3' Gloire : ^ I nation françoysc ou est la pompe '^ue à son de trompe obtins par toute ItaUe Le tems passé? faut-il qu'il se corrompe Ton loz et rompe ; d'ambition te trompe ? (Crétin^ i69.j 4* Pompe a signifié, au Puy en Velay, « une espèce « de gâteau de froment «que les parrains et les mar- raines ont coutume de donner la veille de Noël aux enfants qu^its ont tenu sur les fonts de baptême. Du Gange {Pompa, 2) attribue Torigine de ce mot à la promesse que les enfants font de renoncer aux pompes de Satan. —S** Nom de la colombe, en Auvergne ; elle ressemblait pour la forme au gâteau dit pom;;^. (D. C. Pompa^ 2.) 2. Pompe. Partie du harnais du cheval : « Adoncq un chascun d*entr'eulx en grande liesse « et petites chansonnetes villaticques dressarent « ung grand boys, auquel y pendirent une selle • d'armes, ung chanfrain de cheval, des pompes, « des estrivieres. > (Rabel. H, p. 223.) 3. Pompe. [Machine à élever feau : « Sus,com- « pagnons, tirons La pompe et la vidons ; Ne per- « dons point courage. • (Basselin, t. XIII.)] Pomper. 1<> Faire le glorieux : Tel pompe et fait du régent Disant : j'ay des escuz une pille ; Tel est bien paré, frisque et gent Qui ne scait ne croix, ne piUe. (Coquill, p, il4.) Fringuer, pomper, chanter, saulter Puis rire, puis tost souspirer. (Id, p. i31.) if* Se parer avec magnificence : « Ainsi me suis « je accoustré, non pour me gorgiaser et pomper, « mais pour le gré du malade lequel je visite. » (Rabelais, IV, épit. dédie, p. 4.) Ribler, pomper soir et matois, Pour être plus jolyes aux noces La robe fourrée de putoys. (Coquillart^ p. i68.) Pompete. [1^ Partie rembourrée d'un pour- point: « IcelluiRognereld'icelle pierre frappa Jehan « Guillemet sur la jDomp^/^ de son pourpoint. » (JJ. 195, p. 750, an. 1470.) — De là : • fol à pom- « peties (Rabel. lll, 203), » fou au pourpoint ainsi orné. De même au figuré : « Es aultres tnnt croissoit « le nez qu'il sembloit la fleute d'ung alambic, tout « diapré, tout estincellé de bubeleltes puluUant, « purpuré, h pompettes. » (Rab. II, p. 9.) — 2* Par dérivation, pompette sont ces balles avec lesquelles OQ applique Tencre sur les formes à imprimer. Pompeup — eux. Qui aime rostentation : « Charles VU n'aimoit point les gens prodigues, « pompeurSy vanteurs, menteurs ny rapporteurs. » (Eloge de Charles Vil, p. 1 1 .) — • Trespassa Tevesque « de Paris nommé sire Jacques, homme très pom- « peux, convoiteux, plus mondain que son estai « ne le requeroit. » (Journal de Paris, sous Charles VII, page 170.) Pompholix. Oxyde de zinc: « C'est une fleur • d'airain blanche, légère, qui se trouve attachée • au couvercle du creuset dans lequel on a mis « fondre du cuivre avec de la pierre calaminaire « pour en faire le cuivre jaune ou leton. Le pom- « pholix est détersif et desiccalif. On ne s'en sert « gueres qu'extérieurement. » (Dict. universel.) Pompiere. Jubé, en parlant des obsèques de Charles Vil : « Premièrement au pompi^r^, à l'entrée « il y avoit un rang de cierges, et au dessous il y « avoit une toille de bleu semée de fleurs de lys. • (Math, de Coucy, hist. de Charles VII, p. 736.) Pomplle. Insecte enfouisseur. (Colgrave.) Pompon. [Courge : « Coordes et pompons. » (Ménagier, t. II, p. 273.] 1. Pon. Pion: « Faire maf^r d'un pon, » faire échec et mat avec un seul pion. Le comte Renaud, banni de France, s'étanl retiré en Angleterre, dit au roi Jean : .... Si Dieux U donne vie, Qu'encor feroit une envahie Le roi de France Felippon Kil le feroit mater d*un pon. (Mousk. p. 558.J 2. Pon. [Garde d'une épée: < El tient nue « Tespée dont à or sont li pon. » (Aiol, v. 8504.)] 3. Pon. Paon (voir Chapeau de paon) : Lors vueis mes bons soulers chaucier Et s'aurai chapiau de pon mier (pur). Pocl. ms. aT. 1300. t. H. p. 654. Ponandé. • On appelle ainsi à la Chambre des • Comptes de Paris le premier apostille qui se met • sur le commencement du compte: et cette eti- « quelle de parchemin de figure triangulaire qu'on « met à la liasse des acquits du compte. Et voici la « raison de cetleappellation. Du lemsque les arrests o se delivroient en latin on ecrivoit sur cet apostille et sur cette étiquette: Litterœ et acquitamenta « super hoc computo relatœ, ponendœ sunt in tali « caméra, tali sacco. Ce mot de ponendœ a été • depuis, par corruption, changé par les clercs en « celui ûc ponandé. » (Ménage.) Ponant. [Occident: « Vers le ponant. » (Com- mines, t. IV, p. 6.)] Ponce. [Pierre ponce : « Ou qui par une eslin- « gue cuide jetter une ponce legiere et molle, et « il jette une pierre et blesse son compaignon. • (Oresme, Eth. p. 62.)] PON - s: 1. Ponceau. Coquelicot: Qui comme poitrceaulx Furent fiers ponceaulx. Servis d'espinceaulx Perd ans penonceauU Et bannierea nobles. {Motinet, p. 144.) 2. Ponceau-el. [Petit pont: • Que nulz • n'actiale oes que en la place ou es champs qui ■ sont entre le ponceau du Roulle du pont de > Chaillouau jusquesaus faubours de Paris. • (Liv. des Miît. 17G.) — - El trespassenl après une aiguë « et .1. poticel. ' (Aiol, v, 5319.) — « Et tant errèrent ■ que vinrent à un poncel qu'on a pelé le pont à . Bovines. • (Mén. de Reims, § 280.)] Poncer. 1° Polir la peau avec la pierre ponce: Ne te dois pigner ne poncer. Ne tes crins tondre, ne froncer. Ne en miroer esgarder Por toi pigner, ne por farder. (Ovide de Arte.f. 9S.J 2" [Polir, au figuré : • Quant vrai religieux en • son cloistre s'enfonce. Monde et mondaine vie « par veu si de soi troncc. Que s'il en i remaint le • pois de demie once. Sa vie est périlleuse, s'il ne - la ret ou ponce. ■ (J. de Meung, Test. 732.)] Poncctte. Ce mot csl un diminiiLif de la ponce qui, chez les ouvriers, est un nouet de poudre de chai-bon enveloppé dans quelque élofTe claire, qu'on passe par-dessus des piqûres, afin de marquer sur un papier qui est dessous des lignes oudes dessins ; on Ta ainsi nommée, parce qu'au commencement on marquoit ces dessins avec de la poudre de pierre ponce. (Dictionnaire universel.) Ponceure. Action de répandre de la poussière. Ponchel. Petit pont : •Dontiuy demanda Porrus • où il pourroit passer : Sire, dit le garson, il n'y a • ni pont ni planches à 4 lieues d'icy entour, fors ■ un batleau exprès, la pourrez vous passer s'il • vous plaiat ; lors commandent le garson à Dieu et • chevauchent jusques au ponchel. • (Percef. 1, 51.) Ponchonnet. [Ecuelie : • Le suppliant trouva • un pot ou ponchonnet de terre, ouquet avoit .vi". - et .SI. rrans d'or. . (JJ. 161, p. 170, an. 1406.)] Poncler. [Polir le parchemin à la pierre ponce : « Il manda par toutes les citez du roiaume que li • enfant fussent enlroduit en ces letres et livre « ponciet rescrit. » (Chr. de S. Denis, dans dom Bouquet, t. III, p. 230.)] PoncUle. Citron d'Assyrie. fOudin.) Poncire. [Même sens : ■ [La reine Jeanne d'Al- ■ brel) vint de 3. Anltioine pour se rafraischirchez ■ Zamet, où aiant mangé d'un poncire, comme ■ quelques-uns veulent, elles autres d'une salade. > [D'Aubigné, Uist. III, 463.)] PonQon. Poinçoa : Oslef lues l'en face on, façon Doit avoir ensignie d'un ponço». (P. av. 1300, 1 V, 1373.J Ponçonoet. [Ecuelie, coupe: « Un petit poti' > çonnet de cristal, garni d'argent, à mettre sainc- ■ tueres. ■ (N. C. de l'argenterie, p. 80.)] Ponderainiuent. Avec poids. (Colgrave.) !- PON Pondereux. Pesant, lourd: •Pourlonguement « ie pondère ux îzis de la guerre soustenir. • (J. d'Auton. Aan. de Louis XII, p. 42.] Ponderoslté. Poids, pesanteur: ■ Le cors ■ agravé de la ponderosité de ses viandes submerge •■ avec lui la pensée et l'empesclie en sa propre • opération. » (Les Triom. de la Noble Dame, f. 39.) Pondre. [1» Au propre: • Pinte Celé qui les • gros oez ponnoit. • (Renard, v. 1331.)] — 2" Au figuré: Vous avez vrais enfans trouvez Et c'est à droit, car pans e1 couvet Eaoloz nous avez et nourris. " (Desch: f. 5SG.J Poneau. Bassin : « J'ay vu plusieurs malades • à qui il falloit apporler le poneau pour voir s'il y • avoit bonne opération, et s'il y en avoit assez « pour leur argent. • (Bouchel, Serées, I, p. 393.) Ponée. [1° Outrecuidance : ■ Il sont plains de « ponées et d'oullrecuidance. ■ [Froiss. XVI, 2.) — 2° Outrage : • S'il li faisoit outraige ne ponée. ■ (Girard de Viane, v. 29ô7.)] — S- Tapage. Moniol de Paris (poêles avant 1300, II, p. 642), dit : Robinet Qui granl ponée demaine. Pipe avoil et flageolet. Et fiajole à douce alaîne. Ponent. Occident. (Oudin.) Pongltif. Piquant: • Escrivant toujours à Sa < Majesté en toute douceur sans luyescrire aucunes ■ paroles pongitives. > (Lett. de Louis XII, IV, 371.) Pongnel. [Mesure agraire, poignée : ■ Un pon- ■ gnel de terre, trois pongneus de pré. ■ (Cart. de Royal-Lieu, ch. XCI, an. 1336.)] Pongneor. Piqueur: • Chailes appelle fagot • \e pongneor. • (Fauchet, de l'origine des dignités de France, liv. 11, p. 68.) Ponbai'dlere. [Mesure pour les grains : • Item « en seigle quatre sexliers, six quartons, quarte- • ranche àe ponhardiere. ■ (JJ. 199, p. 418, an. 1464.)] Ponbere. [Même sens: • Pour lesquelx seize > gros d'or avoir et trouver, le suppliant avoit • vendu six ponheres de blé. ■ (JJ. 185, p. 48, an. 1450.)] Ponlalse. [Monnaie: • Et doivent esire failes • les malles à trois deniers de loi, ausint comme II ■ deniers sont à quatre deniers, poniaise mains, et • se doivent délivrer les malles de dis et vint sols > et deus deniers à celui marc, auquel li deniers « sont délivrés. - (JJ. 11, f. 23, an. 1269.)] Ponner. Pondre: • Si verrez une geline se tenir ■ plus grasse, en ponnant chaque jour, que ne fera « un coq. » (Les XV Joyes du mariage, p. 105.) Ponneresse. Pondeuse, (Cotgrave.) Ponniere. Même sens. (Des Ace. Bigarr. IV,23.) Ponnu. Pondu : • Ces beaulx oyseaulx icy une ■ fois advolez, retournent ils jamais au monde où < ils furent ;)onnu8 ? • (Itabelais, t. V, p. 16.) PON -a 1. Pont. Pion: Lor tu li quens Renaus haïs Et il se traist Tors dou pays; En Entfletiere en est aléa Al roi Jeban s'est ameulés Et dist : se Dieux li donne vie Qu'cncor teroit une envahie Le roy de France Felippon K'il le Teroit mater d'un jioiit, fHousk, p, 558.) 2. Pont. [Pointe: • Lequel Aymeri en tirant à ■ lui ensisa le pelit doy d'icelle Jelianne du pont • de la dite serpe. • (JJ. 154, p. 163, an. 1399.)] 3. Pont. Garde d'uae épée: 4. Pont. [1" Ponl : . El ta si a un (lum qui flept ■ en la mer, que on n'i puel passer se par un pont . de pierre non. ■ (Villehard. S 163.) — 2° Pont de bateaux : • Et tirent un pont de neis parmi le flun, ■ qui moult est larges et parronz. • (Mén. de Reims, §150.) — Voir dans Vioilet-le-Duc, Dict. d'archit. t. VII, p. 258, d'après Commines, le pont de bateaux et de tonneaux que le comte de Charolais jeta sur la Seine près de Moret. — 3" Pont votant : • Adonc ■ comencentli marinier à ovrir les portes des vis- • siers, et à giler les /johs fors. » (Vilieh. § 157.) — • Et les approuches Taites, les vaillans liommes > d'armes qui en leur vertu se fient, jointes les ■ nefz ensemble, avallent les pontz et passent es • nefz adversaires, et là, à bonnes espees, haches ■ et dagues, se combattent main h main. > fie Jouvencel.)] — 4'" Pool, au figuré. On a dit aes apdtres : Do Jhesu Crist furent les &dvocatB Et de la Toi Turent châteaux et paru Et preschierenl vérité en tous cas. (Detch. f. 13i.} Expressions : i" [■ Pont torneis, • pont ou passe- relle roulant sur des longines. Voir la gravure, dans Viollel-lc-Doc, Dict. d'archit. VU, 254: . Clos • fu de murs et de fossez Dont l'eve coroil tôt • entor Un pont torneis par desor. • (Ren. v. 21994.) — 2° • Pont levé, leveys, » pont ievis : - On l'avoit . enfermé et tenoit&;)Ort( levé comme prisonnier ■ en nostre chaslel du Louvre. ■ (Juvénal des Urs. Bist. de Charles VI, p. 272.) — • Ne vous garanti- ■ ront les murs et les Tosses, Ne granl pont leveyz, ' n'engins bien charpentés. ■ (Cuve!, v. 185G9.) — 3» ■ Pont coteis, » pont à coulisse, t herse. (Ren. V. 18480.)] — 4° « Chaussez & la martingalle ou à ■ pont levis. • (Boucbet, Serées, liv. III, p. 24.) — Brantdme, parlant d'un chevalier, s'exprime ainsi : c Toutes les fois qu'il vouloit venir au combat, il • faloit qu'il allast h ses afTaires, et descendit de — cheval pour les faire, et pour ce portoit ordinai* • rement des chausses à la martingale, autrement ■ à pont levis... afin qu'en marchant ils eussent ■ plutosl fait, sans s'amuser tant à défaire leurs ■ atguilletes et s'attacher, car en un rien cela estoit .fait. . (Brant. Cap. fr. 1, 108.) — 4" bis. - Souliers « à pont levii, > avec un talon haut. (Oudin.) — S* • Pont cheuz, > jeu de Gai^antua. (Rabel. 1, 150.) — 6* • J'ay molt fait votre pont, » c'est-à-dire je 4- PON vous ai bien servi, je vous ai mis en bonne posture. — 7" • Faire un pont d'argent à ses ennemis, «lear faire des conditions avantageuses; on dit aujour- d'hui • faire un pont d'or. ■ (Oudin.) — 8* • Ponl, « pont de Gournay, • réponse du vulgaire lorsque ?|uelqu'im demande une chose avec importunité. Id.) — 8" bis. . Elle a la honte bue, elle a passé le • ponï de Gournay,. seditd'unefllledébauchée.(Td.) — 9° ■ Le pont aux asnes, • une chose facile. (Id.) — 9* bis. « Pont aux asoes de logique. • (Oudin.) — 10* = Je vous enverray sur le pont, » je vous enver- rai promener. (Id.) — 11" . Officier du Pont-Neuf, • coupeur de bourses. (Id.) — 12» • Avant coureurdn • Ponl Neuf, • voleur. (Id.) — 13* . Ri est sans riva • et n'i a point de ponl • (Vatic. n* 1490, f. 10), qui n'a ni fonds, ni rives. — 14» « Le pont de Savigni — en l'air. • [Valois, not. p. 430.) — 15» . Quand le > pont est passé, on se moque du saint. > (La Noue, page 707.) 16° Demande, ou je te baierai tant Que mieli ne fu atnei à pont. (Fabl. de S. C. p. i57.J 17" • Faire pont, > comparez • faire pont, > 6. Tel ne puent amer mie Qui sont pleins de tricherie Tant mentent por faire ponl Que Dex les het.et amars sen repont, {P. iSOO, ÏIl, 696.} \^V.Ti pant, en planche et en rivière Valet devant, maître derrière. (Cotgr.) 19" « Le tems renverse lespottïs. » (Id.) — 20» • Dn ■ sol dessus un pont est un tambourenla rivière. > (Cotgrave.) Pontage— alge. [Droit dû au passage d'un pont : • Il nous feust et est apparu ledit leu roy ■ avoir ottroyé ausdis manansetbabitansdeladicte ■ ville de Falloise que ilzfeussent et seroient francs • etquictes de passaiges, ponmîfres, péaiges. • (1403, Sentence de la Prévôté. L. C. de D.)] - < Receple des ponJa^ei de chevaux qui vont et qui ■ viennent en Angleterre, ausquels Honseig' doit < trouver pont, et adont doit chascun queval maile ■ esterlingue. > (Compte du domaine de Boulogne, an. 1402.) Ponteau. Petit pont. (Monet.) Pontet. [Même sens. (Aubri, p. 168».)] Pontelet. Même sens. (Oudin.) Pontenage. [Droit dû au passage d'un pont: > Si leur dona le wienage Des nez et tout le ponte- « nage. • (Ph. Mouskes.)] — • L'un d'ioeulx s escria ■ et dist : maistre, qui estes vous qui voulez passer ■ ce pont? Seigneurs, dist le Roy, je suis ung > estrange cbevalier, dois je truage ou pontemiçe : • certes, dist la cbevalier, ouy tel povez estre, mais > dictes vôtre nom. • (Percef. I, f. 31.) Ponter. Faire un pont : • Avec batteaulx atta- ■ chez l'uD à l'autre, bien foncez at ancrez au Tonds ■ de l'eaue, fait le comte de Ligny ponter icelle ■ rivière qui moult estait large et profonde. > [Jeaa d'Auton, p. 43.) Ponttt. [Pelit pont, daos D. C. bous PontiHut.} Pontifical. lAiJ. !• Qui «ppartient aux ponti- POP - 87 Poosté. Autorité, juridictioii : Uainte cité a ià esté En mainte richo pooslé. (Rou, p. i.) Expression : • Hommes de pooslé. • Voir Poste. Il y a trois sortes de ' gens de pooslé • ; iesunssont genlilsiiomines, les aulres Trancs, les autres serfs, suivant la Coût, de Deauvais.parBeaum. p. 2;î6. — On voit à la p. 3G4 que les ■ tiommes de poosté • fieuvent eu certiiîus cas tenir des fiefs, nonobstant a disposition des établissements de Saint Louis; dans lin autre endroit de la même Coutume, p. 2G5, ■ hommes de poosté, ■ synonyme de bourgeois, est opposé à gentilhomme. Popeilcan. I* Hérétique manichéen : MerveiUe est comme home Devient popelicana 11 n'etoit liom, ne Terne Quand Dieu forma Adams. (Chanicpt. (. Wi.J L'apostole, ce dist la Somme Kî dont esioU nacrés à Home Par une grant meseseance Envois donc pesclieres en France Pour desputer as mescreans Et contre les popelikaiis. (Mousk. p. 31.} Ereisie ot escu trop cointe, C'ans papelxcans ot portret A un taus point, à un faus tret De fause inlerpretacion. (Ma. 7015, 11, f. tOl.J 2° Monnaie bretonne. (D. Morice, Histoire de Bret. page 9.) Popelin. Petit garçon : • Et d'une main mou- ■ ranie le cache au sein de son petit popelin. ■ (Prinlems d'Yver, f. 85.) Quand au berceau l'enfant mignot eommeilte La inere ayant en lieu bien coy, enclos Son popelin, le laisse en doux repos Et va jouer jusque à tant qu'il s'éveille. (Perriii, p. 58.) Popelisle. [Apoplexie, dans Proiss. \VI, 75.] Popiler. [Lire peut-être pipoler. Parer, ajuster : ■ Quant vous amez aucune chose. Vil en soy et ■ defFectuose, Vous voulez son detTaut couvrir. • Pour ce la faites vous polir. Et agencier et popi- " 1er; Car voulez son aeftaut celer. • (Consol. de Boèce, I. II.)] Popine. ri" Poupée; « Oscillum, branlouere, « vë/ popi»£ a enfant, vel petite bouche. • (Gloss. lat. 7tH)2.) — 2* Terme d'affection : . A Dieu soyez « mu popine. • (Ctians, du xv* siècle, p. 9, v. 1-)] — 3° Coquettement ajusté: • SI les dames etoienl si . farouches, comme elles en font le semblant et • comme beaucoup de pauvres sots pensent, on ne « les verroit si/jo;jî«es et bragardes; car, à voire ■ advis.qui a introduit ce petit passe filon, cette ver- < tugade, puis la vasquine.... et un tas d'autres • afflquets, dont les femmes se sçavent si bien ■ ajencer, sinon pour complaire aux tiommes com- ' plaisans, estre appelées. • (Pasq. HoDOpliile, 185.) — 4* (hoquette : • Je vois que ces belles popines < causent tant de maux que quand il n'y auroit ■ point de belles, les affaires ne s'en porleroient • que mieux. • (Contes de Chol. 139.) — 5" [Etoffe : • Vingt papillelea d'argent... une robe de popine. • (JJ. 196, p. 228, an. 1470.)] POP PopiDelet. Diminutif de poupin. (Des Ace. 36.) Popiner. Ajuster, parer. On a dit des vieilles femmes qui se marienl : . Pour le regard des maris > ce leur est une grande espargne; il ne leur faut • point d'agiols et beatilles pour les popiner, qu'à • ces jeunes éventées; elles se passent à peu. ■ (Contes de Choliëres. fol. 219.) Popisme. Caresses qu'on fait à un cheval: • Au « regard de fanfarer. et faire tes petits popismes • sur ung cheval, nul ne le feit mieuls que luy. • [Rabelais, I, p. 1C2.) Poplier, [Peuplier : • Sous ung poptier en • )'erbeesloientJousleunvivier,oùs'ombroioient.> (Rose. v. 15887.)] Popre. [Pourpre : • Forreures de popres, • dans Du Cange, sous Polpra.'} Populace. • Populace, mot qu'avons été con- Iraincts d'innover par faute d'autre, pour dénoter un peuple sot. • (Pasquier, Rech. p. 662.) Populaire. [1* Public: ■ Si corn je truis escrit par certene cronicque Kt par la renommée popu- laire et pul)lique. ■ [Gir. de Rossilioo, v. 5314.)] 2° Qui regarde le peuple: ■ Action appellee action populaire , laquelle est très nécessaire entre les autres et est telle que s'ils avoient eu aucune ville quelque droict qui appartienne au commun profit du peuple, scachez que un seul ou plusieurs en peuvent faire et intenter action el aussi bien femme que homme pour ce que luy touche en dommage propre. ■ (Bout. Som. rur. 158.) — • H s'abuse grandement en ce qu'il dit de l'action populaire, sinon qu'il y ail faute en l'impression et qu'il faille lire copuiaire. Bouteil- lier qui toutefois la définit autrement à savoir quand aucun mercenaire à servy par longtems et le maître l'a payé par un terme de certain loyer et pour les autres termes ne le veut payer à même prix ; il sera tenu de le payer au dit prix pour les autres termes. • (Ibid. p. 112, note de l'éditeur.) ■ 3° [Qui est du Tiers Etat : • Noz bons et loiaux subgez, tant prelaz et autres genz d'église, dux, contes, barons et autres nobles et les autres po- pulaires de nostre royaume. ■ (Mém. D de la Ch. des Comptes, f. 28, an. 1361.) — > Iceulx communs et populaires. . [Î3. 140, p. 100, an. 1390,)] — Tous les populaires, et especial ceux qui eloient les plus près de sa personne, le durent bien au- tanl plaindre el repéter, comme les Grecs et ceulx de Macédoine firent le large roy Alexandre. > (Hist. de Bertrand Duguesclin, par Men. p. 542.) — 4° Peuple, vulgaire: • Elle est plus admirée et esU- « mée du populaire qui est un sot juge. > (Sag. de Charr.258.) — < Qui veut bien selon le popu/atre,- qui se rendit agréable au peuple. (Vigile de Charles VII, p. 192.) Populairement. [Parmi le peuple: ■ Il sortit ■ quelquefois en public un peu plus privéeinent et ■ plus populairement q\xe ae couslume. > (Amyot, Démétr. 58.)] POR -3 Popularité. Populace. • Si les Suisses n'eussent ■ été refrénés, ainsi que le feu s'en va d'une mai- • son en aotre, toute popularité se fut versée et ■ tournée contre la noblesse. * [Dnclos, Preuv. de LoDisXI, fol. 211.) Populas. Populace: > Un populas confus, • aux < Hém. de Sully, t. IV, p. 244. Populé. Peuplé : • Advisez que vous entrepe- • nez, car nous avons Irouvé pays dur et aspre, • populé et habile de terribles gens cruels et epou- ■ vantables, grans et puissans comme geans. • (Histoire de la Toison d'or, I, fol. 29.) Populeux. Nombreux : > La populeuse assem- • blée des Jeux olympiques. • (Ess. de Mont. 1, 236.) 1. Populler. [Peuplier: • A l'entour del'isleje » planleray certains pibles ou populiers. > (Palissy, p. 76.)] 2. Populler. [Habitant: • Se faisoil l'esleccion • d'iceulx consulz nouveaulx par les consuls de ■ l'année précèdent.., avec eulx appelles de leurs • conseillers et populiers de ctiascune partie de six I parties ou gailes, esquelle ladilte ville (d'Alby) • est divisée. • (Ord. IX, p. 101, an. 1405.)] Populosité. Multitude dépeuple. [Cotgrave.) Populot. Enfant gras et potelé: ■ Deux popu> > lois tenants une corne d'abondance. • (Gloss.de l'Hisl. de Paris, IIl, p. 550, B.) Populus. Peuple. De là ce proverbe ; Poque. [Poche, sac ; ■ Il eust trouvé une des ■ poques ou sacs où ledit set avoit esté mis. • (JJ. 145, p. 371, an. 1393.)] Poquln. [Mesure pour les grains : • Rentes d'a- ■ voine deues chascun an, c'est à scavoirque en • chascun ;)og>um a 8 bu tels et en chascun nutels • 4 provendieres. > (Compte du domaine de Bou- logne, an. 1478.) — . A Estevene Denary, goupil- « leur de M'' le duc (de Berry), en sa comle de • Boulogne, aux gages de six liv. et 4 poguiM de • froment pour le gouvernement de 10 petits • chiens. - (Id. an. 1402.)] Poquinage. Redevance payée par les vassaux en fromentouen avoine. • Despoouifuif/esdesvaissiaux < qui admenent grains au hable de Bouloigne, les- ■ quels doivent chacun vaissel un poquin de blé ou • de quelque grain que ce soil, s'ils sont querquiez • au bout de la nef, et s'ils ne sont querquiez que ■ devant masl, ou derrière mast, ils ne doivent que • demi poquin. • (Compte du domaine de Boulogne, an. 1402.) Por. [Pour : • Ne por or ned argent, ne para- ■ menz. ■ (Eulalîe.) — • Por verdure ne por prée ■ Nulle chançon ne m'agrée, S'ele ne vient de fine • amor. • (Coucî, IV.)] Porayere. [Marchande de porée: • Due femme ■ appelée Anezot la Julienne, qui e&lporayere. ■ (JJ. 141, p. 85, an. 1391.)] POR Porc. [1° Porc : ■ E porc e chien le mordent e • defulent. • [Roi, v. 2591.)— ■ Que nulz ne cuise • char de buef, de mouton ne de porc, se elle n'est ' bonne et loial etsouffisante à bonne mouelle. ■ (Liv. des Met. p. 177.)J — ■ Porcs privez. » (Percef. 111, f. 45.) — 2* [Sanglier : < Les rois dont soelent < les pars prandre. Environ le bois ont fait tendre.» (Lai de Melion.i] — ■ il alla dire au roi : Sire ne me « croyez ja, si ce fouy que vous voyez n'est fait par ■ te plus grand porc elle plus puissant que jeveisse ■ oncques, et qui plus de travail m'a fait. Comment, ■ sire comte, dit te roi y a il repairant un porc de • telle grandeur? ■ (Perceforesl, II, fot. 9.) Expressions : i" • Porcs de Nostre Seigneur, » pré- lats, chanoines. (Cotgrave.) — 2* . Porcs du roy, ■ financiers. (Id.) — 3° • Dérober le porc et donner ■ les pieds pour l'honneur de Dieu, ■ voler ou prêter k usure, et faiie des aumônes de ce qu'on acquiert injustement. (Id.) ~ 4' • Homme de porc 1 et de bœuf. ■ (Id.) — 5" • C'est un porc à l'auge. • (Id.) — 6° ■ S'ecoulant parler comme un porc qui ■ pisse. ■ (Id.) — 7" . Le porc a tout bon en soi fors ■ que la nicrde. » (Id.) Porcage. [Droit sur les porcs : • Après vient la ' foiie del Pré El la Nostre Dame en setenbre, ■ Qu'il covienl le porcage rendre : Si le vilein a ■ .vrii. porccaus, Il en piendra les .u. plus beaus > Et l'autre après esl au seignor; Il ne prendra pas ■ le peior ; Del sorplus de queun .i. denier, 11 lor « convient loi ce paier. • (Censicr de Verson, V. 90-98, Arch.dép. p. 201.)] Porcalng. [Même sens, au livre rouge delà Chambre des Comptes, fol. 140, an. 1301.] Porcas. [Acquêt: ■ Tant conquerras et tant . aiiras;To3laseu de ton porcas Plaines les mains « et plains tes bras. • (Rom. de Rou.)] Porce. Porche, dans la description du temple de Jérusalem : A diestre de cel temple la Salemons son temple [onda. Et entre ces deux temples flst Bol SalemoDfl, si com on dît Una porce sour ricea coulombes De ttn marbre, droites et loDges. (Motislt. p. S77.} Porcel — lau. [ Pourceau : . Ces bourgeois ■ ocioient com se luisent porcei. » (Saxon, IX.) — . Cil perderoil bien ses ioiaus. Qui les jelroit entre • porciaus. » (Eabl. Barbazan, !, f. 75.) — ■ Nul ne . peut donner des tripes, sinon celuy qui tue son • porceau. • (Leroux de Lincy. prov. 1, p. 197.)] Porcelaine— ayne. [V. Pouhcelaihe. Au moyen Age, ce mot désignait la nacre ; au ivi* s. il désigna la poterie !i base de kaolin. • Cne cuillier de por- ■ celayne. garnye d'argent doré. > (Bibl. de l'Ecole des Chartes, 6' série. I, p. 365.) — • Uug beau grant ■ pol de porcelaine bleue à deux agneaux d'argent.* (Inv. de Marguerite d'Autriche, an. 1524.) — • II y ■ a grande quantilédevaisseaux de porce/airtË que ■ les marchands vendent en public au Caire, et les < voyant nommez d'une appellation moderne et ■ cherchant leur etymologie trançoise, j'ay tronvei POR ■ qu'ils sont nommez du nom que tient une espèce « de coquille, ôHe porcelaine. • (Belon, an. 1553.) — ■ ILeshabitans de Carnjan) ont monoie en tel ma- • Dierecon je voz dirai, car ils nspsnùenl porcelaine ■ blance. celle qû se trovent en la mer, et qe se ■ mêlent au cuel des chienz ; et vailent les quatre « vingl porcelaines un saie d'argent qe sunt deux « venesians gros. • (Marco Polo.)] Porcelet. Cloporte : » Il y a une certaine espèce • d*animaux qu'on nomme porcelets^ autremeol « clouportes, lesquels quelques fois se mellent en ■ rona et se forment comme des patenostres. • (Merlin Coccaie, t. Il, p. 398.) Forcer. Partager; • Quiconques forens prent ■ et a maison à Mascon, par mariages de filles de ■ ciLoiens, et par esclioite des ciloiens, il est quilte . du péage il et luit li lioirsquiporccronï celle « maison. ■ (Ordon. II, p. 349.) Ki euBi porceiil lor fais. (Poët. av. 1300, 1. IV, p. 1333./ Porcere. Marchand au détail : ■ Dont il n'y a si ■ petite porcere, ne si pelil mercier ne autres queU • conques qui mellent son eslat ou auvent sus rue « qui ne reçoive pourfit. • (Ordonn. i, p. 741.) Porc espi. [Porc épie: ■ Vesci j. porc espi; ■ c'est une biestclele qui lance se soie qant ele e « corecié. » (VillarJ. de (lonnecourt.)— • Une bro- ■ chelte de porc espy garnie d'un pou d'or. • (Inv. de Charles V, an. 1380.) — ■ Une manière de bro- <■ che de porc espi d'argent au bout de laquelle a « un long dyamcnl nayfz, enchâssez en or. • (Ducs de Bourg. 4'i4l, an. 1420.)] Porchacer. [1° Se procurer: » El Johannls li • rois de Blaquie et de Bougrie ne s'oblia mie, qui • mull fu riches et poesleis d'avoir, ains porc/iapa ■ grant geot de Commains et de Qlas. > (Villeliard. S 404.) — 2° Poursuivre: ■ Si va porchacier son " afere. • (Iten, v. 4745.)] Porchaz. [Soin, travail, poursuite d'une affaire: • Ainz sut toz lens eu paine et en porcUas. > [Couci, XI.) — Expression: ■ Enfant sont apelé de porchaz ■ qui ne pueent pas mosirer lor père et il sont apelé • bastard. • [Digeste. I.)] Porche, [1° Porche, portique: • Un porche fud ■ fait devant le temple vers le est. al Trunt. • (Rois, p. 250.) —2» Corps de logis: ■ Icellui suppliant se ■ soil transporté... en certain hoslel ou porche, où • il avoit pluseors louages en la rue de S. Severin . â Paris. - [JJ. 165, p. 82, an. 1410.)] Porchelalne. [Plante, pourpier: ■ Biau courlil • i ot et fontaine, Cherfuel, cresson et porchelaine, . I irova moult granl plenlé. • [Viesdes pères, mss. D"C88i.)] Porcherie. [Troupeau de porcs: ■ Quant ce • vint oonlre la saint Remy, je fesoie acheter ma • porcherie de pora et ma bergerie de mes chastris, > et farine et vin pour la garnison de l'ostel tout • yver. » (Joinville, § 502.) — • Et taotost qu'il fui ■ oudit champ, feu Berthelol fionneau ala audit - 378 - POR ■ lieu menant devant lui une porcherie àe pour- > ce3ulx,jusquesenvironau nombredevingtcinq.* (JJ. 165, p. 131. an. 1410.)] — t Puissent mettre, « envoyer et tenir leur porcherie, jusques au nom- • brede cent pourceaux tant seulement dans nostre • forest de Hajlule en pesson, et hors de pesson. • (Lelt. de Philippe VI. aodl 1345, reg- du greffe des eaux et forêts de Paris, intitulé sur la couverture calai, de la forest de Hallate, 62, f. 26.) Porchlcr. [l'orcher: . D'autre pari ii est plus ■ grans hontes D'un Tiiz de roi, s'il csloit nices Et • plains d'outrages et de vices Que s'il iert fllz - d'ung charretier, D'uugporc/iJ«" ou d'ung cave- • lier. • [Rose, v. 19090.)] Porchiere. [Sorte d'épieu pour tuer les san- gliers : ■ Icellui Je Bourgeauville tenant une longue • lance en son poing, avec lui le filz dudit seigneur ■ d'Ennebaut, qui avoit en sa main une porchiere.' (JJ. 132. p. 284, an. 1388.)] Porchil. Tét à porcs. On dit encore porcit dans la Drl^me : • Par la couslume la maislresse cham- < bre, deux couples en la maison manable, la porte • sur quatre esteux, estantsur un héritage sortis- • sent telle nature que l'héritage ; comme aussi les « colombiers, porchil, carins et fournit ; s'ils sont > séparés des autres ediUces. • (Coût. Gén. II, 908.) Porchin. [De porc : • Hz ont droits de franchi- > ses et libériez, tels que nous avons en nostredile « forest de Cliarnie, et enlr'autres sont en posses- • sion de prendre et à eux aparlenir toutes les bes- ■ les porchines. aumailles et autres, qu'ilz Ireuvenl < au dedans de leur dit parc, non herbaigées et > apparnaigées, comme a eux apparlenans par ■ confiscation, ■ (Cart. de N. D. du Parc, an. 1480.)] Porcin, [Même sens, au registre JJ. 168,p. 367, an. 1415.] — ■ Pain porcin, - (Cotgrave.) Porcol, [Pourquoi : • Ne cuidiez pas que lepor^ ■ coi La damoisellc l'en connoisse. • (La Charrette, V. 1446.) — ■ 11 traï mes barons, onques ne sot ■ porcoi. ' (Roncisv. p, 299.)] Porée. [r Légumes mélangés mis en potage : • Court il! âge c'est à savoir toute manière déports, ■ pois noviaus, fèves noveles en cosse vert. . {Liv. des Met. 276.) — • Bettes semez en mars; et quand • elles sont bonnes à meugler, sortent coupées ■ près de la racine, car tousjours rejetienl et ■ recroissent et deviennent ;)orées, ■ [Ménagier, II. p. 2.1 — ■ Poree blanche est dite ainsi pour ce • qu elle est faite du blanc des poreaux ; porée « blanche de belles, une espèce de porée que l'en ■ dit espinars. ■ (Id. II, 5.) — • De mengier chault > polaige et especialement poree de chouîz, on en « a les denz noirs. • (Evang, des queuouilles, 80.)] — «Es blez semés ou prinlans pueent les gens aler ' pour cueillir les herbes et les porees, les travers » sans faire voie, ny sentier dusques à tant que ils . sont défendu. » (BeaumaQ. p. 276.) — S" Ragoût, potage : Porée au lard, porée au eoI. (lli Mariet, p. 9S8.J POH .... Et venu que tu saches Que le cresson pour les vorée» Est le meilleur ; use parée» Qui soient faites ou persil. (Detch. f. 486.J Expreitiotu : !• « Porée d'Arras. > (P. av. 1300, l. IV, p. 1652.1 — 2" . Couteau de porée, » ustensile de ménage. (Nouv. C. G. Il, p. 257.) — S- • Sor tote ■ riens has lor porées, > je les hais, je bais leurs menées. (Hist. de S" Léoc. f. 30.) 4* Femme est de merveilleux courage Îuand lu voudras avoir des eufs, u auras porée ou fromage... Home qui se marie, ae tue. (Deach. f. S4S.} 5*> « Femme lecheresse ne fera jà porée épaisse. • (Gotgrave..) — 6° • On ne Tait pas de rien grasse • porée. * (Id.) Poreuc. Cependant : Et ne poreuc moult se blecha A son archOD ou so hurta. (Rou, p. 383.) PorfalroDt. Lire porseeront, posséderont, dans S. fi. p. 325 : • Cil ki travail el esploit (utilitalem) • ont semeit, cil receveront honor et repos cnsem- '. We : it porfairont (possidebunl) en lor terre don ■ le bien auleit. • Porllc. [Porpliyre : « Tous jurent Dame Dieu, ■ que on aore el prie. Que il à Tu grejois ardront • vo manandie Vous perdrés vo cite, vo palais de . pot-fie. • [Chans. d'Antioche, II. -168.)] Porgarder. Considérer : 14 ssiges de quant qu'est soz ciel Trait sens c'ou extrait d'erbemiel LisT s'assîel de lez l'ortie Tant la porgarde et lent l'espie Qu'il tmit le miet de l'amertume. {Parlon. de Bt. f. 134.) Porgeslr. Abuser d'une femme : • Des meschines (irent occire, Pluseurs qui vouidrent porgesir ' Qui ne s' v oui oient consentir Nefl'occioient pas, por el Païen estoient si cruel. (Briit, f. 30.) Et porgieitent les dames de jouste lor mariE Icélle noDte souOire nul franz homsàenviz. (Rou, p. 41.} Mesona ardent, prennent avers, Vilainz prennent, famés porgiettent, Celles reliennent qu'il cslissent. (Rou, p. SOI.) Villes astrent, bornes occistrent Fsmes parjurent, avoir pristrent. (Rou, p. 7.) Toute est ce dient la terre confondue Mainte Tillo gastée, mainte e^iseabatue, Hainte esuouse honnie et mainte dame porgeue. Rom. dt Hm, p. 1». Porgon. Poii-eaux : Caresme met les povres gens au bas; Jeûner les fait et estre mal servis ; Et les contraint par (jriefs labours de bras : Aux, et oîngnons, huile de chenevjs. Noix inofsies, pommes et nain faitis Leur met devant, berbea, cnoux et porgont ; TourteaulK en pot, d'orge et d'escourgons. (Detch. HO.) Poriet. Peut-être porcbe ou portail : ■ Au bap- ■ terne des nobles de la plus haute extraction qui • ne sont pas bannerels, l'Eglise n'est point len- ■ due, sinon le poriet el les fonds. ■ (Honneurs de U Cour, il la suite des Hém. de l'anc. chevalerie.) (Ouatill. ou Vilain.) >- POR Porton. [Poireau : < Je n'ay plus amy ne amye > En France ne en NormandyeQui medonnastuoc . porion. • (Chans. du iv s. v. 24, p. 07.)] El sua et poriong Et ci vos et oingnons. Et quant ils furent assis Gasleaus sacbierent et pain bis, Ans panons, sels et fromages. (Froiu. Poëi. p. S8S.) Un joziauH esturgeons Ne donroit pas deux portons. (P. av. 1300, IV, p. iSIO.} Por|urer. Jurer: Li bernois traitent d'une part Com cil qui erent de mat art EtporjurenI lalrehison. De engigner lor compaignon Et dîHlrent la souduison. (Fibl. S. Germ.p. 50.) Poi'let. Terme de blason : ■ Le 10 janvier 1430 • fut declai'é par les ducs de Bourgogne pour che- • valier de la Toison d'Or ; il portoit de gueule à « l'yigle d'or,, timbra d'un poriet d'or, surmonté ■ d'un corps humain naissant, sans bras, panaché ■ d'or et de gueule. • [Compte de J. Fraigoot, de 1422, p. 210, Etats des ofUc. du duc de Bourgogne.) Porloingnemeot. Prolongation, délai : Combaton nous delivremcnt N'i n mcz nul porloingnemeiit Le demourcr nous peut grever. (Rou, p. 307.) Porioiagner. Apporter un délai, un relard : Corne à celui qui délace el portoitigne. PkI. d». kuI 4300, t. I, p. 41». Et se tu vas rien porloi'ignanl. Que si ne 1' faces com je mant, Mont Geu 6 force passerais Bretaigne et France te tondrais. (Brut, f. 81.) Porpaiz— pciz. [Marsouin, dans Du Cange, sous PorpeciaT] Porpaller. [Comploter : . Que tieus vet ci vos- • tre mort porpallant. - (Agolant, v, 1089.)] Porparicment. [Complot, dans Parlonopex, v. 267. J Porpens. [Méditation, pensée : • Unpoiseprist ■ à porpenserEten l'angoisse delporpen*. ■ (Par- tonopex, V. 4053,)] Toz jors soit en porpen» De revenir par tcns S'il puet à SB meson, (Ouitittem. au Vilain.) Porpenseement. Avec réflexion : La dame qui a (rrant destrece Esloit envers lui deSendant; Isl de la sale maintenant Pas â pas aval les dcgrez * Porpcmcetnenl et de grez Vient on U cort pour soi deaduire. (Fabl. S. G. p. 341.} Porpenser. [Méditer, réfléchir : • En glorisn'ot ■ que porpenser. • (Flore et Blanchefl. v. 2567.) — De là l'expression : . A porpensé, » avec prémédita- tion : • Par toute Normandie flsl crier et banir Qu'il • y ait tant hardi qui est autre assaillir... A gait, à < porpen$é, ne homme autre Irair. ■ (Bou.)] Porphyre bastard. Espèce de porphyre. (Rem. BelleauTt.I, f. 1,) Porpisser. Pisser de peur : • Quant Haquesai POR . -3î ■ revïDt, si prist à porpisser. * (Poës. avant 1300, U IV, p. 1366.) Porport. [Revenu, renie : « De loul en tout ■ âelessié... ladite terre au dit Guillaume et à ses « hers quilemment et en pès por deus pensions de « rentes de porport de fié, sauves aydes féaux esla- • blies en Normandie. • [Cari, de S. Vandrille, t. !1, p. 1471, an. 1278.)] Porporter. [Comporter ; « Du moulia de la ■ mnladerie jusques h l'Indre, si comme le ruau se « porporie par devers Beaulieu ; et dudit moulin, « si comme le ruau se porporte jusques au chier de • la chaussée de l'estang de Ferricres. ■ (Chapl. de Beaulieu, an. lïO'l.)] Porportlonner. [Proportionner : • Item les • cinquante quatre mesureurs sont partiz et por- « portionneu en trois parties. » (JJ. 170, page 1, an. 1415.)] Porpre. [1" adj. De couleur rouge : • Rictiece ot » une porpre robe. ■ (Rose, v. 1050.) — 2" Habit de pourpre : * El vingt pailes et vingt samis, Centpor- • près et cent osterins. • (Flore et Blanchell. 3260.) — ■ (Raoul de Cambr. p. 114.) — « Car il ne quident pas ■ morir Ne dedenz la terre porrir; Mes si feroDL » (Ruteb. II, 4,)] Pors. [Défilés : «Je sai bien toute Franche, les « pors el les passages. ■ (Aiol, v. 9614.)] POR - 381 - POR Porsaindre. [Enceindre, saisir : « Et malves- « lies le mont porsain t. » (Wackernag. p. 59.)] Porseanz. Possédant. S. Bern.aditderéglise: • C'est celé Eglise k'ensenble leiat lo consoil et Tes- • périt de son espouz et de son Deu, qui at son • amur demorant entre ses mameles, porseanz et « consacrans principalement lo siège de son cuer. » (S. Bernard, p. 69.) Porsegus. [Persécuté, tourmenté : « Lors des- • couvri mon desconfort Et respondi comme « esmeus : Tieus paroles ne font confort A homme • qui est porsegus. » (Consolation de Boèçe.)] Porselalne— elleyne. [Porcelaine : « Ung « tableaux d'argent doré, d'ungne nonciade, à deux « feuilliesde porselleyney la où est (rymaige) de feu « roy don Philippe et la reyne donne Joanne sa « famé. » (Inv. de Marg. d'Autriche, an. 1516.) — « A Jehan Doublet orfèvre de m. d. s., pour treize « boutions d'or tailliez à Tentour d'espargne, « esmaillez de noir et rehaulsez de blanc, esquelz « y a en chascun ung camahyeu de porselaine, lail- • lés de pelites histoires différentes. » (Compte de 1556.)] Porsevement. Action de poursuivre : « Par • ion porsevement. » (S. Bernard, p. 251.) Porsion. [Part afférente : « Si fu casquns payés « et satisfais selonch s'â porsion. • (Froiss. II, 187.)] Porsivre. [Poursuivre : « Li cuens Loeys s'en « issi premiers à la soe balaille; et commence les • Commains à porsivre, et mande l'empereor Bau- « doin que il le sivist. Halas, com malement il tin- € drent ce qu'il avoient devant devisé le soir, que « ensi pm*suirent les Commains bien près de deux « lieues loing. • (Villeh. § 358.)] Porsoln. [Pourceau : « Et si a li cuens à le cort « saint Jakeme trois porsoins l'an à la volonté le « conte. » (Registre de la Ch. des Comptes de Lille^ f. 22, an. 1265.)] Porsoingié. [Soigné : « Mais il est mal gardés, « mal porsoingiés. » (Aiol, v. 224.) Le Gloss. donne porsoingié; mais le texte i^orle porseingié^^ Porsooir. [Posséder, au Cartulaire de Chartres, an. 1259.] 1. Port. [Port de mer, du latin portas : • Suz • Alixandre ad un par^ juste mer. » (Roi. v. 2626.) — « Tus \esporz funt guaitier e de jur e de nuit, « Qu'il n'i puisse passer. » (Thom. de Canlorb. 63.) — • Dieus, ù cui il s'atendoit nous sauva en péril « de mer bien dix semainnes ; et venimes à bon • port. • (Joinv. § 16.) — « Que nullement ils ne « laissassent le roi d'Angleterre repasser, ni pren- « drepor^en Flandre. ■ (Froiss. Buchon, 1, 1, 106.) — • Au premier por^ faire bris. » (Le RouxdeLincy, t. II, p. 146.)] — « Nul vent ne fait pour celui qui « n'a point de /?or^ destiné. » (Cotgrave.) 2. Port. [Forme verbale de porter. 1* Passage dans les montagnes, surtout dans les Pyrénées, où les marchandises ne sont plus charriées, mais por- tées à dos : « Se r pois truver iport ne à passage. > (Roi. v. 657.)] Normans, Bretons vindrent voirement^ Et Âvalois, Flamenc et Loberant, Et ÂDgevin, Mansel et Âlemant * D*otre le Rin vindrent mult fièrement Dès le port d'Aix jusqu*au port de Vissant. (Garin.) [2» Endroit sur une rivière ou Ton embarque et on débarque les marchandises : « Le port, c'est « assavoir le passaige de la Saône. » (JJ. 93, p. 43. an. 1325.) — 3» Soutien, appui : « Tant cuidoit il « bien avoir de port et de grâce en la ville, mais « non ot. » (Froiss. XI, 365.)] Mais qui pis est, toute destruction Se fait des bons, les mauvais ont le port, (Desch. 354.) « Un homme qui n'aura que lui et son valet def- • fiera une grosse cité, et un duc pour mieux pou- « voir dérober, aveclepor/ de quelque petit château • rocher où il sera retraict. • iMem. de Commines, page 416.) Justice aussi qui nul port n*a. (IJesch. f. 339.) « Ayant à donner confort, ayde, por^et faveurs « à toutes les masquées. • (Arresta amor. p. 423.) — De là « tenir le port de quelqu'un, » prendre parti pour lui : « S*il vous plaisoit tenir le port des gen- « lilshommes. » (Petit Jean de Saintré, p. 626.) — 4<> [Autorité, crédit : « Soubz umbre du grant port « que ledit Pierre frère Jehan advocat avoit en jus- « lice, par le moyen de sa science et de sa pralic- « que. • (JJ. 152, p. 298, an. 1397.)] — « Le dit du « Carret pour les grands por/ et faveur qu'il avoit • lors en la dite cour de Rome trouva moyen d'em- « pescher la dite confirmation. » (Godefroy, Observ. sur Charles VIII, p. 661.) — 5* [Manière de se tenir, au physique : « Mon cuer remort Pour le fierpor^ « D'une fille de France. »> (Chans. du xv s. p. 89, v. 28.)] — 6* Manière de se conduire, au moral : « Par votre paresse et mauvais port. ■ (Ord. t. II, p. 146.) — « Le bon port et loyauté. » (Id. 111, 509.) — 70 Grâce : « Quand deux amants se combattent « pour tel cas, il n'y a point Apport. » (Perceforest, vol. III, f. 130.) — 8*> Faveur : « Je ne fais rien pour « port, faveur, n'accès. » (Vigil. de Charles Vil.) — ^ [Prise d'armes : « Il y a aussi de la noblesse, qui, « pour des querelles qu'elle prend sans propos ou « pour croquer la despouille d'un gras bénéfice, « fait des por^s d'armes. » (Lanoue, 106.)] Portable. [1** Qui doit être porté dans un lieu désigné, sans demande du créancier : < Le cens « n'est requérablc, ains rendable et portable. » (Loysel, p.53IJ] — 2^ Susceptible de : « Il ne seroit « ^2iS portable Aq peine capitale, mais seroit à punir « comme civilement. ■ (Bout. Som. Rur. p. 274.) Portage, [l® Transport : « La première chose, « qu'il vous plaise ottroyer au ditcommun de Gènes « le Irefi'e et ie portaige par merdes marchandises • que l'en porte de vostre royaume outre mer, en « tele manière que nul autre entre ci et dix ans ne « s'en mesic dudit portaige ; que les genz dudit « commun. »(Mem. C. de la Chambre des Comptes, an. 1346, f. 10.)] — « Avec une barque attendoit le POR -3 ■ portage de ceulx qui vouloient à l'outre rive pas- - sep. ■ (Le Peregrin. d'amour, fol. H4.) — Le blé • enchery ft Paris et la moylié el loul portaige de « grain. • (Jouro. de Paris, sous Charles VII, an. 1437, p. 173.) — 2° Transfert de dettes : < Que nuls, a marchaanz presleurs ne puisse faire obligation ■ pour créant des deniers qu'ils presleront, et aussi ■ ne puissent faire transport, ne portage de leurs • debles se n'est sous le scel des dites foires. • (Ord. II, p. 205.) - 3» [Droit de transport : . Nolc- - nier qui ne rendront rien de portage. • (Livre de Jost. p. 123.)] PortnII. Porte de ville : ■ Luy vinrent nouvelles « que M" d'Alenfon et .lean de la Roche estoient • entrés par trahison dedans S. Maisant, mais qu'un « portail de la ville tenoit encore pour le roy. » (Hist, d'Arthur III, p. 770.) Porlal-aus.CI" Portail : " Siaquatrepor/ûHS, . Dont li mur sonlcspès ethaul. • (Rose, v. 3833.) - . Daciens lorflvoit pels de caisnes doués, A ceus « ont le portai par devnnt déterrés. - (Chanson d'Anlioche, t. VI, p. 764.)] De cette aourcEi une nayaJe Tous les soirs ouvre la portai De sa demeure de cryatal. (Theoph. p. iAO.) 2'' [Appui : ■ Li chevaliers chei, c'onqoes n'i ot ■ portai. ' (Brun de lu Montagne, v. 3i85.)] Portant. 1° Qu'on transporte: " Prendre tout « le billon qu'il trouveront portant hors la dite . ville. ■ (Ord. Il, p. 516.) — 2" Qui porledesfruits. (Nouveau Coutumier général, I, 6i3.) Portatif. [Qu'on peut porter: ■ On puel faire • une loge porfaiîve débranches de fau. ■ (Mod. f. i32.) — ■ Orgues seans et portatives. " (Hist. litl. de la France, XXIV, 7r>2,) — • Pour unes granz • bouges de cuir, neufves, ft porter argent sur un « sommier, et pour unes autres petites bouges - portatives. > (Compte de 1380.) — - Un petit • coustel portatif appelé baudelairc. ■ (JJ. 168, p. 339, an.Htô.)] Portauel. [Guichet: « Ainsi que icellui Grilh • ouvroit la porte du lieu de Mossolenx, le guichel « ou por/flue/ d'icelle, le suppliant se lança sur le . dit Grilh. » (JJ. 160, p. 185, an. 1412.)] 1. Porte. [Du latin porta, i' Ouverture pour entrer et sortir : • De pareïs li seil la porte uverte. • (Roi. v. 2258.) — " Et avint un jour que chevalier de • son lignage aloient au tournoiement, elpassoieni « par devant !apor(e de Clerevaus ; et virent l'enfant ■ Jehan qui estoit k la porte. > (Ménagier de Reims, §-136.) — 2° Panneau dans le flanc d'une nef: ■ A ■ celle journée que nous entrâmes en nos neis, fist ■ l'on ouvrir la porte de la nef, et mist l'on touz ■ noz chevaus ens que nous deviens meneir outre « mer. • (Joinville, § 125.) — 3* Aumônerie d'un couvent : ■ Aumona au lit de la mort messires Cau- « cher li Granz dix livres de Provenisiens chascun « an a laptM-ïed'Igni por doner cotes as mesiaus • de sa terre. • (Cart, de Champagne, f. 330, an. 1251.)] — 4° < Aaelet, bouclete dans laquelle mord ï- POR • t'agraphe. • (Monet) — 5° Porte, au figuré; acte charnel : Pour les raisons dessus escriptea Et par autres que je t'aj dictes Pran du mariage la porte le atxy désir qu'il te l'ennorla Pour tOD bien et pis eschuer. (Deseh. f. 563.) 0* Droit pécuniaire remplaçant le guet: ■ Le ■ premier s'appelle guet ordinaire qui se paye en • tout tems ; l'autre s'appelle arrière guet et porte, • dont le seigneur n'est servy qu'en tems de neces- ■ site et de guerre, auquel tems les bourgeois sont ■ tenus de faire garde, nuit et jour, dans le château « de leur seigneur. . (La Thaumassière , Coût, de Berry, page 35.) Expressions: 1° [• Comme Guillaume de Breul, " advocat en nosire dit parlement lequel csl pri- « sonnier à Paris rfedcns les />or(fs, » libre oaos Paris h condition de n'en pas sortir, dans la Bibl. de IKc. des Chartes, 5- série, IV, 136.] — 2- . Rap- ■ porter de portes eiifrainles. • dénoncer, accuser un bourgeois d'être sorti de la ville, quand il était prisonnier i- dedans les portes: " • Et s'il arrive que o tel bourgeois insolent s'absente de la ditle ville • par crainte d'être appréhendé par le dit prevost ■ pour être mis en prison îi son retours et lorsqu'il- ■ pense rentrer en icelle, les dits gouverneurs lui ■ font (leffendre l'entrée des portes el les tiennent < banni d'icelle, jusqu'à ce qu'ils jugent son • insolence et absence être suflisamment reparée ■ si elle est oulre-cuidéeque d'entrer en sa ville . sans leur permission, il est par eux rapporté de « portes ettfrainles au receveur du domaine de sa - dite altesse. • (N. C. G. II, p. 1128.) — 3- . Porte • coulice, • herse: • Quant elle vist qu'ils furent ■ hors, si coupa la corde de la porte coulice qui • moult etoit grande et elle client aval. Si cheust • sur un chevalier et l'occist lui et son cheval. ■ (Lanc. du Lac, I, f. 100.) — • Commanda au portier • <ï\3e \a porte coulisse i\isl 3^\a\\ée et que le pont ■ leviz fut lire à mont, el fermé aux verroux dont ■ apporta les clefz à elle. ■ (Perceforest, I, f. 46.) — 4°[> Si il bonnes portes coulans, Por faire ceus de . hors dolans Et pors els prendre et retenir S'ils • osoienl avant venir. » (Rose.) — 5» " C'est à savoir ■ que Dangier porte La clef de la plus mettre ■ porte. • (Rose.) — 6" • IL a tellement esté pipé, • qu'il a veu. devant que mourir, ses enfants aux • portes, sa femme au bordel et sa personne à " l'hospital (d'Aubigné, Confessions, I, 10], » c'est- à-dire inendiantsj — 7" « Il a été jusqu'à la porte, ■ près de mourir. (Oudin.) — 8° • A l'autre porte CD • y donne des miches. • adressez-vous à quelque autre pour ce que vous prétendez. (Id.) — 9" ■ Il a ■ laissé la porte de derrière ouverte, •■ il a peté. (Id.) — 10» - Dix ecus et luy ne passèrent jamais • par une porte, • il n'a jamais possédé la valeur de dix écus. (Id.) — 11"» Qui demeurera derrière • ferme la porte. • (Merlin Coccaie. II.) — 12* ■ Qui • ne peut passer par la porte saute parla feneslre.* (Contes de la reine de Navarre, t. II. p. 258.) — 13° < Tout cela est frappé à la porte d'un trespassé. ■ POR -* (Colgr.) — 14" • Hardiment heurte à la porte, qui « boone nouvelle apporte. • (Id.) — IS- « Trop tost • vient à \3 porte, qui mauvaise nouvelle apporte. • (Idem.) 2. Porte. Forme verbale de porter. I* Trans- port : ■ Poissons venans par porte, • opposé à poissons venant par yaue. (Ordonn. V, p. 253.) — 2" Action déporter, d inscriresur les rôles : ■ Fausse ■ porte, » fausse montre ou fraude qui se faisoit & la revue des gens de guerre. (Boulainvill. Hist. du gouvern. de France, II, p. 226.) Voir Puste. Porte^aubans. Planche appliquée horizonla* leœenl aux flancs du navire, un peu en arrière d'un mit. (Cotgrave.) Poi-tc-barll. Officier. (Etat des officiera du duc de Bourg, p. 51.) Porte-bonnet. Etui à chapeau ou bonnet. (Honel.) Porte-bout. [Déchargeurs ; ils portaient h deux sur l'épaule, l'un devant, l'autre derrière, les bouts d'un bâton au milieu duquel un baril était suspendu par une corde. C'est ainsi que des soidnts transpor- tent de.s pièces de bois sur la colouue Trajane ; des bas-reliefs de Porapeï nous montrent encore dCs amphores déplacées de In même manière: • Som- ■ métiers, baritliers, porte-bouls, aideurs et autres ■ apparlenans à l'escnanconnerie. > (Testament de Louis X, 1316.)] Porte-brandon. Porte-flambeau. (Cotgrave.) Porte-calice. Etui à mettre un calice. (Honet.) Porte-cbaire. Porteur de chaises, (Oudin.) Porte-chappe. [Titre que les maîtres cuisiniers de la ville de Paris prenaient dans leurs lettres. Ce nom venait d'un chapiteau en fer blanc, dit chape, dont ils couvraient les mets portés en ville.] — •11 ■ seroil proutltable pour la dépense de l'notet du • roy, afin d'eschever les arrêts et empechemens ■ que font les porte-chappes et autres de l'office de • la panneliere, et aussi pour épargner .iv. sols < parisis qui pour ce sont comptez, que l'on ait un > ou deux marchands pour Je blé chacun an. • ■ (Godefr. annot. sur l'Hist. de Charles VI, p. 711.) — [« 11 y aura trois portes- chappes qui mangerqpt à ■ court el auront .iv. deniers d'argent par jour pour • tous ses chevaux, et seront prisiez. > (Ordonn. de ITiÔtel de Philippe-le-Long, an. 1317.)] Porte-ciel. Baldaquin portant le ciel d'un Ht. (Cotgrave.) Porte-croix. r< La selon l'ordre de In confrai- • rie, il lui fallut (à un Lyonnais avec ta femme ■ duquel Henri III a%'ait un rendcz-vous) porter la ■ croix... aiant traversé quelques rues.... prïst sa ■ jalousie pour interprète de sa dévotion, corn- • ment^ it porter la teste plus basse que ne devoil • aa porte-croix. • (D'Aubigné, Hist. Il, p. 332.)] Porte divin. Epithète de Bacchus. Pan le doulx et savoureus mors De Baocboa porte divin Que ÏHj bon trouvé ea la Un. (DeKh. f. 430.) » - POH Portée. [1° Couches: « Que celé (la Vier|re) qui ■ de vous lit la sainte ;)Orf^e. • (Berle, c. 126.V] — ■ Si j'élois mariée au roy, je ferois trois enranta • d'une seule portée c'est a savoir deux llls el uue . fille. • (Nuits de Strap, 1, p. 294.) — 2» Branches du jeune bois que le cerf a pliées ou rompues avec sa tête, quand il se rembùcne dans son fort, par où l'on juge de sa qualité ou grandeur de sa perche. .... Quand ce grand veneur pnr la pince a connu Suelles voyes ou roule ont le cerf détenu u bien par le fraifoir, par egail et portées Il reprcud les devauts et jette ses brisées. (Jam. p. 65.] • Au lems passé les veneurs appeloient ce que • l'on dit maintenant portées frayées, ù présent • nous usons deTun et de l'autre, parce qu'un cerf • entrant dedans le hois il le fraye et emporte; c'est • aussi la principale connoissance que l'on a du • cerf, > (Charles IX, de la Chasse, p. 100.) — 3" Mesure itinéraire : • La lieue de Bourgongne • contient cinquante /jor/tfes de longueur, la ;wt^ ■ douze cordes, la corde, m de Provins. • (Coût. Gén. 1. 1, p. 860.) Porte-enseigne— cspée. [Qui porte un dra- peau, une épée: ■ Quant aux mots porte-eiiseigne ■ et porte-espée , ils esloient en usage déjà du • temps de nos anccslres. < (H. Estienne, Précel- lence du lang. p. 124.) — • Dana ta susdite ville il • y a cinq officiers qui sont obligez d'assister le > grand bailly dans lous ses exploits, sçavoir le . bailly des bourgeois, le porte-espée, le porte . masse ou massier. ■ (N. C. Gén. I, p. 1107.)] — * ■ Le corps de la justice du dit Marsal est composé • d'un prevost m:iitre echevin, six echevins, un • clerc juré élu n doyen qui sont francs et exempts, • comme aussi le banneret ou porte-enseignes de • toutes rançons, aydes ou subsides, prestations et « de corvées ordinaires et extraordinaires, loge- > ment el fournitures de soldats, gardes des postes . et murailles. ■ (N. C. Gén. II, p. 1163.) — . Les « deux porte-espées de la dilte ville de Grandmont • sont commis par la loi de la même ville pour • aider et faire observer toutes les ordonnances de • police. • (N. Coul. Gén. I, p. 1107; Coui. d'Alost.) Porte-fays. [Portefaix : ■ Item à \ing porte-faijs • qui porta en une hole. • (Diblioth. de l'Ecole des Charles, 4' série, I, p. 109.)] Porte-Iraise. Espèce de collier. (Cotgr.) Porte-gabelles. Imposition. (Ord. 111, 458.) Portegaloize. [■ Vng portegaloize it femme de • drap d'or, couverte de perles. ■ (JJ. 182, p. 53. an. 1453.)] Porte-hors. [Bréviaire portatif: • Icellui Jehan- « nin print en fadile chambre un livre, nommé ■ bréviaire ou porte-hors, fermant à deux petits . fermeils d'argent. ■ (JJ. 156, p. 252, an. HOl.)] Porteis. [Portatif: « Si dona un riche au tel • portciz de marbre pourfire loutquarré. » (Dom Bouquet. Vil, p. 150.)J Portelaln. [Dignitaire du royaume de Naples, auquel est attribuée l'intendance sur lous les ports: POR - 881 — POR « Le conte de la Marche ordonna icellui Thassin « Gandin chevalier, m aislre po^'^e/am du royaume « de Naples qui est un des beaulx et prouffilables « offices d'icellui royaume. » (JJ. 173, p. 373, an. 1425.)] Poptelctte. rPetite porte, au cart.23de Corbie, an. 4310.] Porte-leve. Fraude: • Ascuns nosaunces ne- • quedent sounl terminables en counlés, par vis- « counles et ne my par assise, si com de encres de « curlilage sur comunc ou de wayour ou de enhe- « nuer à besles ou de porte-leve, ou faude ou de « vacherie ou molyn venlressc, ou fumer ou ber- « chérie. » (Brilt. des lois d'Anglet. f. 109.) Portelis. Nom donné dans un sens odieux à la noblesse de Flandres, parce quelle prenoit les intérêts de la France. (Uist. de De Thou, V, 200.) Porte-masse. [Voir sous Porte enseigne.] Portement, l® Santé : • Ni sanlé, ni bon por- « tement. » (Ess. de Mont. II, 289 ) — • Kemercioit « Dieu de son heureux retour et bon portement. » (Nuils de Slrap. 11, p. 12.) — 2*> Manière de se com- Sorler: « Estoildc tel portement \qvs>\\\\. • (Ass. e Jérusalem, p. 146.) — « Voyoil le paisible ;;o/7c- « ment de sa belle sœur. » (Nuils de Strap. Il, 112.) — 3- Dot, portion de biens qui doit revenir aux enfanls. • Quand père et mère n'ont du consente- « ment du seigneur ordonné fi qui de leurs enfants « les dits biens doivent succéder, iceux demeurent a à rainé soit fils, soit fille sans prérogative de « sexe en donnant aux autres enfants leurs /?or/^- « ments de mariage à proportion seulement des « meubles retrouvez en la maison mortuaire. » (N. C. Gén. 11, p. 34.) -- « Soient le partage, dot et « portement de mariage de ma dite demoiselle avec « mon dit sieur le Dauphin. » (Mém. de Commincs, t. III, preuves, p. 263.) Portendre. [Tendre autour, au propre et au figuré: « Quant les nés furent chargies d'armes el • de viandes et de chevaliers el de serjanz, et li • escu furent portendu environ des hors et des « chastials des nés. » (Yilleh. § 75.)] Ces gui n'ont sentu Les 1res gries fais qu'amors ont portendu, Poët. av. 1300. 1. 1, p. 521. Portente. Prodige. « L'estonnent el espouven- « tenl par prodiges, portentes, monstres et aultres • precedens signes formez contre tout ordre de • nature. » (Rabelais, IV, p. 118.) Portenteux. Prodigieux. (Oudin.) Portepaix. « Instrument d'or ou d'argent re- « présentant quelque figure de dévotion en email « ou en relief dont on se sert pour donner la paix « après les agnus Dei de la messe. » (Gloss. de THist. de Bret.) — [« Un portepaix d*or, où il a un « cristal rond au milieu et dessoubs une trinité. > (Chamb. des Comptes de Paris, f. 18, an. 1416.)] Porte-panier. 1" Portefaix : Tous furent maistres des requestes. Au moins de la chambre aux deniers, Où tous furent porte-paniers, (Villon^ p. 89.) 2* Colporteur: « Les imprimeurs, libraires, por/^ • paniers, et autres vendans livres soupçonnez. • (Comm. de TElat el de la Relig. par La Place, 10.) Porte-peine. Ouvrier. (Colgr.) Porte-plece. Partie de Tarmure. « 11 falloit « plulost armer le diable de toutes pièces, Tavan- • tage à repreuve du canon, ayant la porte-pièce^ « le haut appareil, bref tout le fait ainsi que les « preux armés ù la payenne, et faire l'ange tout « nud avec une robbe de quasimodo. » (Moyen de parvenir, p. 90.) Porte-poche. Portefaix. (Colgrave.) Porte-poulet. Poulailler. (Cotgrave.) Porteqiiln. Espèce de fagot. • Portequins de « branches de chesnes, de perses de houblaus ou « d'autres bois. • (N. C. Gén. II, Coût, de Ham,149.) Porter. [1" Soutenir: « Branches d'olive en voz « mains porterez. » (Roi. v. 72.) — • La boucle « d'une pierre fu Qui ot granl force et grant vertu ; « Car cisqui sor soi la portoit Nesuns venins ne « rcdotoit. » (Rose, v. 1077.) — 2* Supporter : « Quant il veirentque soufrir leur convenoit, il le « portèrent et passèrent courtoisement. • (Froiss. II, 238.)] — « De griefs et de maux que il portoit. » (Ordon. III, p. 433.) — « Tant contente qu'elle n'en « pouvoit plus porter. » (Contes de la reine de Navarre, p. 130.) — 3* [Protéger, favoriser: « Je les « ay amos, /?or/(?s et honnerés plus que nuls de mon « pays. » (Froiss. IX, p. 217.) — « Nous ne demour- « rons point en paix puisque le duc de Berry veult « pointer el aydier Aymerigot Marcel. » (Id. XIV, p. 192.)] — « Le dit pape /7or/oi/ plus le faict du dit « duc de Bourgongne et etoit plus enclin à lui et à « faire plaisir et honneur à ses gens qu*à ceux du « roy. » (Math, de Coucy, Hist. de Charles VIT, 723.) — 4" [Comporter: « Ainsi que jeunesse le portoit. » (Froiss. XY, 87.) — r Au pronominal, se conduire, en parlant des personnes: « Si vous cri merci . « jointes paumes. Que cis las dolereus Guillaumes, « Qni si bien s*est vers moi portés^ Soit secorus et « confortés. » (Flore et Blancheflor, v. 10695.) — « Laquelle femme s*est portée très desordenée- « ment. » (JJ. 137, an. 1389.) — « Pour ce que si « vaillamment s^estoient tenut et portet le sieee « durant. » (Froiss. III, 517.) — « Li rois et chil ae « son vaissiel se portèrent si bien que ceste nef fu « conquise. » (Id. V, 262.) — n* En parlant des évé- nements, se passer: « Ensi ^portèrent les premie- « res acquointances entre la roine d*Engleterre et « messire Jean de Hainnau. » (Id. II, 53.) — « Nous « vous compterons comment li parlemens s^ ;9orto. » (Id. II, 413.)— nr Etre fixé de telle ou telle manière, en parlant de conventions, d'arrangements : « Et « se portèrent li compte et les sommes si courloi- « sèment que tout s*en contentèrent. >(Id. II, 186.)] — 5" Tourner à : « Ce qui loy pourroit porter a POR -3 ■ grand préjudice et à ses pays et subgecls. • (Matb. de Coucy, Charles VII, p. 710.) — Ô- Différer : Dame merci voua savés en quel point Pour vostre amour j'ay langui longement Et contorlé encor oe m'avez point Dams merci.... Or n'est il tems qui ne reviegiie à point De moi garir, vous portéa longement, (Frmta. poët. 333.) T't" Seporift-de, ■ quelque chose, s'en passer, en prendre son parti : • Li dus de Braibant se dissi- ■ muloit et se portoit de ces t>esoingnes assés froi- ■ demenl. » (Froiss. Il, 484.) — «Si s'en porta il • assés bellement et conforta. • (Id. X, p. -186.] — 8" Porter dans son sein: • Tout li enfant que celé « porte qui est serve, sont serf, tout soil ce que li • pères soil frans bons. • ^Beaum. XLV, p. 45.) — 9° Avoir dans ses armes, en blason : • A cinq labiaus • de gueule l'ainsnés nia le porta. • (Berte, c. 131.)] Expressions: l" - Porter hors, • emporter: ■ Parlant des meubles d'un mary decedé, qui se- ■ roient à vendre pour dettes, il est dit que sa ■ veuve qui auroit renoncé à ses biens les auroit > pour le prix prisez à porter hors. • (Bout. Som. rur. p. 804.) — 1* bis. . Porter loeal guarenlie, • faire loyale garantie. (Du Bouchet, Gén. de Coligny, p. 158, an. 1268.) — 2° « Porter la toi et hommage, > pour dire promesse que )e vassal faisoit â son sei- gneur d'être son homme et de le servir en guerre envers et contre tous, fors contre le roi ; c'est ce qu'on appelle aujourd'hui bommage-lige; ce qui n'a point lieu aujourd'hui, où les seigneurs parti- culiers n'ont pas droit de faire la guerre ; c'est un droit de souveraineté, et le roy l'a en France. Voy. Du Gange, au mot Romagium, où il a recueilli curieusement les différentes formules de foi et homMage. — 3*. Por/er outre. » Le duc de Bretagne parlant des Anglois qu'il avoil fait venir en France: ■ Je suis en aucunes choses tenu envers eux et ay • Iraittés à eux : lesquels il faut que je porte outre • et m'en acquite. • (Froiss. 11, 108.) — 4" « Porter • lettres, • être porteur de lettres, qui nous paroi* être un titre d'office : • Li sergens comuns, irancs ■ et quittes de la commune des mises et de le € charge de le commune: sergens en roftice de • maistre keu et soubkeu, d'huissier, bouteillier, ■ d'eschuer, de porter lettres. • (Du Gange, sous Sergentia parva.) — 5" • Porter tablete, » terme employé dans les édits des rois qui regardent la monnoie. (Lett. de Phil. VI, an. 1347.) — ■ Que nul ■ bittoneur... ne s'entremette de billoner en hôtel, ■ ne dehors.... ni de potier tablete par tout notre • dit royaume. • Je crois que par ces mots il est défendu de porter lingots d'or ou d'argent. V. sous PoDTEun. ~ 6» • Porter parole, • promettre pour un antre ou proposer. — 7" « Se porter sur le pré, • se battre en duel. — S- • Porter en crouppe, » être patient. — 9* • Porter bien de l'eau, • être fort, en parlant du vin. — lO" • Le porter, • boire à quel- qu'un. — 11" ■ Porter par terre, > jeter par terre. — 12" ■ Porter le vin, . ne s'enivrer pas facilement. — 13» • Le porter haut, • faire le grand. — 14* ■ Porter • beau, » donner de la commodité. — IS» Porter 5- POR s'est dit et se dit encore fleurément des choses mû* raies, porter de l'amour, de l'envie, de la jalousie, du respect. — 16° Porter mis comme substantif, pris pour portée : . Le porter du canon. » — 17* • Il > n'y en a pas tant qu'un petit âne ne le porte bien, ■ encore ne sera-t-il gueres chargé, » il y en a en petite quanlité. ~ 18° • Il ne la portera pas ■ loin, • Je me vengerai bientôt. (Oudin.) — 19" « Il ■ n'esl pas si fou qu'il en porte l'habit. ■ (Cotgr.) -~ 20° • Qui rien ne porte, rien ne lui chet. • ((>}lgr.) Portereau. 1° Petit portail : • Leducde Ferraro > se sauva de Rome par le peUl portereau de S. jeao ■ de Latran. ■ (Branl. Cap. estr. 1. 1, p. 107.) — Oo a dit ensuite au figuré : ■ Lequel est comme on < portereau sans faste et bas à merveilles, mais le < coursdel'hisloire est comme une cour somptueuse < et un pourpris de palais qui est cause que jen'ay - ce portereau voulu festonner. - (Avis au lecteur, à ta tête du Recueil des R. de France, par Du Tillet.) - 2" On l'a encore employé pour désigner un lieu forldelavilted'Orléans, dont les huguenots s'étoieat emparés en 1593. (Mém. de Villeroy, VI, p, 291.) — En parlant du siège d'Orléans par M. de Guise: • Ils eurent en moins d'un rien les deux fauxbourgs • forcez et pris, le Portereau enlevé, les tourelles « gagnées et nos gens avancés sur la moitié du ■ pont et les deux isles prestes àeslre perdues. ■ (Brant. Cap. fr. Ili, p.. 106.) — . Leroy d'Angleterre ■ en 1391, entre autres propositions de paix faites I à Charles VI, demandoit la Guienne jusqu'au • portereau d'Orléans. • (Juvenal des Drsins, hist. de Charles VI, p. 88.) Porterie. Loge de portier. (Honet.) Porterlen. Vassaux : • Encore que les sujets < porteriens ou aulres auroient élé moudre, cuire, • ou pressurer aux usuines seigneuriales ou autres < de Moulins, Tours, ou pressoirs par l'espace de ■ vingt ans et vingt jours, ja pour cela ne seroit ■ contre eux acquis le droit de bannalité. Ains faut • que les seigneurs possesseurs ou propriétaires de < telles ou semblables usuines soient fondez en ■ titre valable et authentique. • (Coût. deGorze, au Nouveau Couturaier général, II, p. 1092.) Porte-sac. Porte-faix. (Cotgrave.) Portestrleu'x. Porte-étrier. (Cotgrave.) Porteur— eor— erre. [Le cas sujet est por- terre: • Kar benediceuns dunra li parterre de la • lei. > (Lib. psalmor. p. 119.) -r Le cas régime est porteor, porteur : • Corne il soit chose que noseus- . siens emprunté de sire Escot, toscan, porteor de ■ ces présentes lettres. * (Du Cange, Villehard. app. p. 5.) — . Item convient un ou deux porteurs . d'eau. • (Ménagier, II, 4.)] Expression* .•1°[» Parieur de pardons, - distri- buteur d'indulgences. Voir sous Pardon. — 2° • Bil- • lonneurs ou autrement dits porteurs à tablete, - faisanz fait et marchandise de hillon. • (JJ. 90, p. 219, an. 1359.)] — 3°. Lestrayeursetporteursdg ■ paux pour leurs dixmes après qu'ils auront fait ■ serment solennel seront, ou l'un d'eux avec ua POR -3î • leannoing, creuz en lesmoignage contre debteurs • de dixmes (Coul. Gén. 11, p. 1042), » c'esl-à-dire porteurs de pieux. — 4° « Porteur de lellres que les • clercs appellent portatar lilterarum est celui qui • se fait partie d'aucune action, ou convent de • lettres, cooimeyjor/eurde/^nres.elparcequ'elles ■ font commandement, qui dict ou à celuy qui les « lettres portera. » (Pasquier. Recli. p. 664.) — ■ Si < scachez que porteur de lellres, si est cil fi qui par ■ le seigneur principal de la lettre, la lettre est > chargiie et commandée â en faire poursuitte, • mais que les lettres soient causéesque le porteur • d*icelles soit aussi bien obligé par la teneur • d'icelles lettres que le principal créditeur. • (Bouteiller, Somme rurale, p. 640.) — 5* • Porteur « deçemonces, ■ huissier: ■ Parleur de çemonces ■ et procureur discourent en la court de l'oriicial • de Senz. . (JJ. 119, p. 174.) — 6* • Le roy des ■ porteurs au sel. '(Le P. Menestr. de la Chevalerie, S. 243.) — ^'• ' /"or/eurs des comptes. • (Miraumont, es Cours souver. p. 454.) — 8» Porteurs de roga- toas a deux sens ; il signifie porteur de pardons, d'indulgences, comme dans ce passage: ■ J'en « reviens à Henot lequel appelle porteurs de roga- • tons, portatores rogalionum, ceux que Maillard • nomme, comme nous avons ouy, portalores < reliquiarum, et indulgenliarum, et bullatores. • (Apol. pour Hérod.p. 165.)ll signifieaussi quêteurs: Aoi;a, dans les écrivains de la basse latinité, se trouve en la signilicalion d'aumône. DQ\krogalum, qu'en fran(;oi3 on a écrit et prononcé rogaton, s'est pris pour une permission de quêter, et porteur de rogatons, pour quêteur. [Rabelais, IV. 19.) Porteure. [1" Faculté de concevoir et déporter enfant: • Femeque a passé soixante ans, sea perdu • sa por(e«re selon nature. • (Assis, de Jérusalem, ch. CCXLIV.) — 2" Enfant porté dans le sein : . Celé ■ fu femme Zebedée, Celé flst boine porteure, ■ Femme ne lîst tel engierure. • (Vie ms. de J. C.)] Portier— iere. [1° Qui garde la porte d'une maison : • Jo fui defors la porte del portier escon- « diz. • [Thom. de Ganlorb. 61.) — ■ 11 n'avoil mie ■ en sa maison ;jor/ier, mais portière. » (Job, p. 444.) — ■ A la porte de la héberge le soudanc, • estoient logié en une petite tentu li portier le " soudanc et sui menestrier. • (Joinv. § 283.)J — 2" Geôlier : • Que notre portier et chepier pour son ■ droit d'entrée et issue aura et prendra pour debtes ■ arreslées par justice contre autres deux sols. > (N. C. G. I, p. 1458.) — 3» Qui ouvre la porte h un autre; qui noit être bue avant uneaulre, en parlant de boissons: . Garnache avant Ypocras soit par- . tiers. • (Deschamps, f. 234.) Expressions: 1° « Portier du parlement, • huis- sier: • Huissiers anciennement appelles portiers « du parlement. • (Miraum. des Cours souv. p. 37.) — 2» • /*oWier de la chambre, > premier huissier du parlement: ■ L'huissier de la chambre est aussi - d institution ancienne et crée seul avec le corps ■ d'icelle, pour faire et exécuter toutes les aiïaires > concernant le service de la chambre ainsy que POR • le premier huissier du parlement; il etoit appelle • portier de la chambre ; comme aussi etoil celuy ' du parlement et du trésor. • (Miraum. des (Joan souver. p. 4.'0.) — 3* ■ Portier de religion, » portier d'un monastère. (Percef. VI, f. 48.) — 4° . Au regard • de Cervaise il aura folTice de maistre portier el . Jehan l'archer sera clerc do guet ; vous, marcs- . chai, afin que point ne faille changer vostre nom • et vostre office, serez mareschal de la ville. • Le Jouvencel, f. 30.) 1. Portière. Sorle de poids pour la laine: • Item, et n'a gueres avoit(lecomle] un poids qu'on ■ appelloit la portière, que tenoil un es fausbourg • de porte Guillaume, ou se pesoienl les aiguelios • pour la marchandise de la rivière. • (Charte de 1406.) 2. Portière. [1° Qui porte en son sein, en par- lant d'une vache, d'une brebis, d'une chèvre : « Cilz • fu ausi souspris qu'une brebis portière. Quand • elle voit le lou qui li tient la gorgiere. • (Cuvelier, v. 1128.)] On a dit des vaches : Ou bien souvent ses portières enflées De nouveaux fruits remplissent les etables. (Baif, Si.; • Qu'aucun ne seroit si bardi que de tuer ou • prendre aucunes brebis portières, ■ (llalh. de Coucy, Histoire de Charles Vil, p. 610.) — On l'a employé au figuré: • La France, laquelle est la ■ vraye portière de tout ce qui est nécessaire pour ■ l'entretien de la vie de l'Iiomme. • (Lettres de Pasquier, III, p. 710.) — 2' On a dit des gerbes de blé : * Ne sera licite en aucune manière au chaste- ■ lain ou au collecteur des arrérages ou dismes, ou • à quelques autres de ses serviteurs exiger ne < leur estre donné des bourgeois aucunes garbes, • ou quelconques autres moissons, mais sera • réservée à la garbe qui eslporliere, la coustume ■ de l'ancienne moisson. > (Nouv. Coût. Géo. II, p. 265; Coût, de Landrechies.) Portlngal. [Portugal: • Ung drageoird'argent, ■ & façon de Portingal, armoyë d'un escu vert et ■ ung oiseau au milieu. • (Ducs de Bourgogne, a* 2418, an. 1467.)] Portingalols. [Portusais, dans Hatli. de Coucy, Charles Vil, p. 719.] Portion. [Impartie: • Concernana la consUlu- • tion des douaires ou portions. • (C. G. II, 693.) — La locution adverbiale a por/ionsiguiQe à la portion congrue: • Il vousmanachedevousetvoslrefemme • enclorre en ungchasEel e^vouslà tenir en sut- • jection et nourrir àportion. • (Froiss. XVI, 5i4.)] — 2° Proportion : > De trente trois tours est le • chastel avironné qui ferment demurstoulentoar ■ et sont assises par juste portion. ■ (Chron. de Saint-Denis, 1, p. 29.) Portlon^ncr. Cotiser, imposer t payer la por- tion d'une taxe : > Se sont enorcez et efforcent con- • traindre les diclz libraires de payer lesdiltes > sommes, auxquelles ils les ont extraordinaire* > ment el excessivement et induement tzsez, coti- ■ zez eiportionnez pour ledîct oelroy. • (Privil. des POR — 387 — POS libraires de Paris, 1513, dans TAncienne Coutume de Normandie, folio 154.) Portionnlers. Qui ont portion à une môme chose : « Quand le dit droit de terrage appartient « à plusieurs portionniers, suffit évoquer Tun des • lerrageurs. » (Coût. Gén. t. 1, p. 757.) Portiuncule. Petite portion. (Colgrave.) Portocole. Le meneur de jeu, le souffleur. Dans les représentations des mystères, il faisoit l'annonce à la fln des pièces. (Hist. du Tti. fr. 521.) Portoir de vignes. Branche qui porte le raisin. (Cotgrave.) 1 . Portoire. Portière : « Portoired'un carosse. » (Cotgrave.) 2. Portoire. i<> Brancard : « Aucuns portoient « de grands vaisseaux d'argent soutenus sur des • portoires que quatre d*iceux avoient sur leurs « espaules. » (Vray et parfait amour, p. 204.) — 2*» On disoit aussi, en vendanges, portoires pour tines ou vaisseaux où Ton portoit la vendange : « Les portoires, ordonnance valable. » (Rabelais, t. V, p. 75.) Portouer. Pourtour : « Pour le cinquième et dernier entremets restant, de la tour sonna un cornet, comme il avoit accoutumé à chacune fois et la guette recommença son propos, et manda une morisque pour rejouir la compaignie, et maintenant par un huis venant sur un portouer à manière d'une galerie, allant autour de la tour, partit un singe dehors. » (Mém. d'Olivier de la Marche, liv. Il, p. 552.) Portralre. [« Pygmalions, uns entailleres, Por- « traians en fust et'en pieres, Por son grant engin « csprover. Se volt à por traire déduire. • (Rose, V. 21072.)] Moult y seul bien laborer En li portraire nature, En li se puet on mirer Nus bons ne puet on penser Qu'en H trovast mespresure. [P. av. iSOO, IV, p. 1487,) Portraiture. Portrait ; on a dit des obsèques de Charles VII : « Fut après apporté le corps, ensemble « la portraiture j^Br les serviteurs de Tautel du « chœur jusques dedans la chapelle. » (Mathieu de Coucy, Hist. de Charles VII, p. 738.) Portret. [Dessin, dans le Hantel Hautaillé, V. 194.] Portrl. Terme d'architecture : « Sus le poincl « moyen de chascun angle et marge etoit assise « une colonne ventricule, en forme d'un cercle « d*yvoire ou alabastre ; les modernes architectes « rappellent por^fi. • (Rab. t. V, p. 195.) Portugaise. Monnoie d*or du Portugal qui, suivant ce qu'on lit dans Eutrapel, p. 55, valoit 34 livres. — « Tout cela ayant été mis en Tune des « balances, Tautre où estoit la coutume dépravée n Ta emporté, comme une portugaise feroit un « escu. » (Disc, polit, et milit. de La Noue, p. 305 .j Portaoire. Rabelais a dit de rentrée du gosier : « Le isthme comme une portuoire. » (Rabelais, t. V, p. 129.) Porture. [1" Grossesse : « Laquelle damoiselle « pour la honte qu'elle avoit de son peschié... « durant le temps de la porture, ne pot avoir ne « bien ne joye. • (JJ. 140, p. 72, an. 1390.)] — « En « Tan de grâce 1316 la royne Clémence, qui estoit « enseinle, si cheust en une fièvre quartaine qui « moult greva sa por^Mre. » (Chron.de S. Denis, II.) — 2** Fruit de Tenfanteraent : « La reyne Clotilde « gémissant des crimes de ses enrans, dit : helas! « quelle por^Mr^ al je faite. » (Chron. de S. Denys, 1. 1, f. 23.) — « Mais pourtant ne voulut il pas Eve « eslre quitte pour ce qu'elle avoit été occasion du « grant mal et forfait, dont notre Seigneur luydist: « en douleur et en tristesse, enfanteras l2i porture. » (Lancelot du Lac, t. Ill, fol. 104.) — 3® « Porture de « mariage, » dot constituée en mariage. (Carpent. Hist. de Cambray, p. 31, an. 1269.) Porveoir. [!• Aider : « Belle Emmelos, fil il, « Dieus vous porvoie. » (Audefr. leBast. Romancero, p. 30.) ~ 2*» Prévoir, préparer : « Elle avoit porveu « tout Tempoisonnement. » (Berto, c. 95.) — « El < quant on aura porveu par le chartre le droit de « l'enfant, tout ensi ke li marchis ses pères ot le « roialme tenu, nos sires li empereres i vaurra si « bien garder le droit de l'enfant, ke il de riens n'en « serra blasmés. » (Henri de Yalenc. § 577.)] Porvers. [Pervers : « Il avient bien que un « enfes de dix ans ou de douze est si porvers ou si • plains de malice, qu'il ne se veut atorner à nul « bien faire. » (Beaum. t. XVI, p. 10.)] Porverte. Pauvreté : Destrucions granz, et essilz, Non pooir, soffrete, et porverte, Mesaise, et vains travalz, et perte. (Parlon. de Bl, i64.) 1. Pos. [Pieux : « L'usage... emprès pié à trois « charettes, trois coignées, faix, charbon, pos, atai- « ches, perches et à boucher... » (1384, Aveu du seigneur de Chamerolles.)] 2. Pos. Terme de pratique ; repos, cessation de poursuites : « Après que principalle personne sera « venue pour garantir son plege qui en aura clamé « garant, le plege doit eslre mis en pos tant qu'il « soit veu que sera du garantaige. » (Ane. Coût, de Bret. f. 155.) — « Et aussi est plegement qui requiert « po% tant que droit soit fait entr'eulx, comme qui « l'aplegeroit de non contracter jusques à tantqu'il • fut passé de son droit. » (Id. f. 24.) 3. Pos. Pot : « Vins en pos. » (Beauman. p. 12.) Tant va li po« à Taive qu'il brise. [Prov. du Vil. f, 16.) Posade. \^ Campement : « Pouvoient en quatre « ou cinq posades de camp, gagner facilement « Paris. » (Mém. de Sully, t. I, p. 439.) — 2* Arrêt que le cheval fait en marchant. (Cotgr.) 1. Pose. [Pause : « D'amer est mervilleuse « cose ; Mervelles fait en poi de pose. » (Amad. et Ydoine, ms. 6987.) — « Je la regardé une pose; Elle > « estoil blanche comme lel Et douce comme un POS — 888 - POS « aignelet, Vermeillelte comme une rose. • (Cbans. du XV s. p. 31, l. V, p. 17.)] Expressions : 1* « Longue pose, » longtemps. (Cl. Marol, p. 562.) — 2« « Granl pose, » beaucoup ae lemps : Ne pout passer isnelle toute Grant pose mistrent à U essir. (Vacce.) 3» « A chief de pose, • en fin de compte. (Fabl. ms. de S. Germ.) — 4° « Tenir pose, » tenir longtemps : « Li dus tint pose en paiz Bretaigneet Normandie. » (Rou, p. 54.) — 5* « Pose a, » il y a longtemps : Pose a, dit il, que commença. (Brut y f. iii.) 2. Pose. [Tas de pierres, dans le pays de Tour- nus. (D. C. sous Posœ.)] Posé. Tardé, différé : Et congnoistrez qu'il n'aura prou posé De le porter au juge que vous scavez. (Crétin, p. 91.) Expression : « Pose que, » i^ hormis que : • I^es biens estant et gissant en la ditte cbastellenie de Douay, soit fiefs, meubles, fiefs ou héritage n'es- cheenlen commise ou confiscation, pour quel- ques delicts, felonnies, fourfaictures, au cas de crimes que ce soit, posé que, ce fut crime de leze majesté, hérésie ou autre. » (N. C. G. II, p. 972.) — 2® Quoi que : « Et certains jours après, quand il vil qu'il se put aider, posé qu'il ne fust bien affermi, il manda les cardinaux pour venir au consistoire. » (Duclos, Preuves de Louis XI, 317.) Posée des degrez. Beposd'un escalier. (Oud.) Posément. [D'une manière posée : « Noslre • condicion n'est point de parler si j^osemen^ comme « ils font. » (Commin. VIII, 9.)] — • L'enleva pose- « ment de dessus le cheval. • (Nuits de Straparole, 1. 1, p. 40.) Poser. [!• Reposer : « U leur fu enseigniez « à Nicole» une sienne citei à douze Hues de Gan- « torbie, ou sainz Thomas li martirs pose. » (Hén. de Reims, § 247.)] — « On y peut passer sans arres- « ter, ne poser^ et sans y faire ne porter dommage. » (Coût. Gén. 1. 1, p. 423.) — 2» Déposer : • Il est bon « que nostre enfant posons, » (Les Marg. delà Marg. f. 174.) — 3° Supposer : « Pardonne de léger à ceulx « qui sans feintise et de bon couraige se repentent, « posons que à luy mesmeayenl meffaict. » (Hist. de J. Boucic. p. 387.) Poserague. Roue d'une machine pour puiser deTeau. (Oudin.) Posicion. Terme de métrique, syllabe longue par position. Le poète Deschamps dit, folio 39G : Ont double consonant et font leur posicion. Positifs. Terme de pratique : « Faits avancez « par une partie, lesquels demandent à être réfutez « par responsifs. • (Bouteill. Som. Rur. p. 113.) — c Aussi Ton ne peut par positifs, escritures, me- « moires, interdicls, additions, superadditions, ou c responces, ne par autres pièces articuler aucuns « fais non proposez, ne playdoyés en effet ou subs- < tance avant litiscontestalion en cause. * (Coût. Gén. t. II, p. 953.) Position, i** Terme de pratique ; action de poser des exploits : « De jurer en Tame de li de quelcon- ques manières de seremens de fere positions de rechevoir che qui seroit adjugiés pour li, de requerre seconde prodution. » (Beaum. chap. 111, p. 28.) — 2" Propositions, en parlant des négocia- tions pour la paix entre la France et l'Angleterre : Mirent plusieurs devises et positions, desquelles nulles ne vindrent à effet. » (Froiss. I, p. 167.) — 3° Arguments propres h démasquer un imposteur : Si me demanda tant de choses qu'elle me print et deceut par positions, dont je ne sçus garder l'heure que je me trouvay tout seul desnué de mon larcin. • (Rom. de Percef. II, f. 9i.) Posnée. [1- Présomption, bravade : « Chandos, Chandos ce sont bien des posnées de vos Enfles qui ne scevent aviser rien de nouvel. • (Froiss. liv. V, 418.) — • Que cil François font nonintenant de fumées et de posnées pour un mont de vilains qu'il ont ruet jus. » (Id. t. X, p. 204.)] Biaux sire, orguel ne posnée, Ne vois je pas soutenant Mes hardis cuers sans Ûelée, Aspre d'amour désirant Celui veulg-jou mètre avant. (Vatic. i490, f. i67.) Parlant des villes de Bruges et de Gand, révoltées du temps de Charles VI : Car ce sont villes de srant nom Plainnes d'orgoel et de posnée ,Et li homme y sont très félon Qui ne s'entraimment de riens née. {Froiss. p. 288.) Boutez ou ferez de Tepôe Si abatez cette posnée. (Parton. f. i67.) 2» Train, faste: « Moult demenoit grand posnée < Alectaire, fllz du roi Belmarin, lequel conduisoit « le dit ost. • (Hist. de Bertr. Duguescl. p. 348.) Posoera. [Injure: • Tu as appelé ma femme « posoera et sorcière. • (JJ. 189, p. 162, an. 1457.)] Posque. Boisson faite avec de Teau et du vinai- gre. (Cotgrave.) Posse. [Pouce, au reg. JJ. 111, p. 175, an. 1377.] Possé. Poussée : Dont i ont assez joustes et par monts et par près L'un fu grant possé; illeuc li tomoi arrestez ; Se li roiz n'en venist, ja n'en fust remuez Bien fesoient Normanz des primerains corsez Quant U roiz apparut o ses barons armez. (Rou, ii8.) Possedable. Qui est à posséder: « Et oour « rinlerest qu'il pourroit prétendre je luy ceae la « mestairie de la Pomardiere à perpétuité, pour • luy et les siens possedable en franc alloy. » (Rabelais, 1, p. 210.) Posséder. « Un clerc marié possédant coronne « et tonsure. » (Gr. Coût, de Fr. IV, p. 518.) Posseoir. Posséder : f Puissent perpetuolle- « ment et paisiblement avoir tenir et posseoir les « dites cens livres de terre ainsi acquises. » (Ord. 1. 1, p. 189.) Possessant. [Possesseur : • Bouter le posées- POS - 389 — POS « sant de le couronDe de Franche hors de le posses- « sion du royaume. » (Froiss. Il, p. 320.) — « Les « gens riches el possessans de grant avoir. • (Ib. p. 34'2.)] Possesser. [Posséder: « C*est asavoir que li « roys Edouwars d'Engleterre et si hoir doient « avoir et tenir et possesser perpétuellement tous « les pays et terres qui s'ensieuwent. » (Froiss. VI, p. !274.) — « Et les lairoit joïr et possesser de tout « chou qu'il avoient en le fortrèche. >(ld. VU, 68.)] De chasteté la gloire on trouve à tard Et peu de gens à présent la poasessent. L«s Tri. de Pelrarq. trad. du baron d'Oppede, f. 48. Jeunes et vieube cuers de noblesse, Franches personnes, chascuns leurré De prendre et avoir espousée Pour vivre en paix, car je possesse Par femme plour, langour, destresse. (Desch. f, 452.) Possessere. Femme qui possède: « Dame et • possessere de plusieurs grandes provinces. »(Lett. de Pasq. Il, p. 760.) Possesseresse. Même sens: « Madame, estant « paisible possesseresse de mon cœur et moy au « réciproque du sien, je m'estime par même effet « posséder le mien et le sien, et elle le sien et le « mien. » (Pasquier, Monophile, p. 85.) Possesseur. [« Possesseur àe malle foi ne peut • prescrire. • (Loysel, 730.) — « Tout possesseur de « bonne foi fait les fruits siens. » (Id. 743.)] Possessif. [Qui sert à marquer la possession : « Maisquunt au fait du possessif. » (Charles d*Or- léans, 60* ronde.)] Possession. [« Et vuel que vous eu soiez main- « tenant en possession et vous en donrai mes letres « pendanz. » (Mén. de Reims, § 402.) — « Personnes « e preiaz.... Qui tenissent del rei terre et posses- « siun. > (Thom. de Cantorb. 61.)] Expressions : i** « Possession naturelle ou profl- « table, civile ou directe. • (Gr. Coût, de Fr. hv. II, f). 144.) — 2* • Faire vile possession de ses biens, » aire cession, abandon de ses biens à ses créanciers. (Arresla amor. p. 168.) — 3* « Nous considerans les « choses dessus dites ....les possessions et saisines • qu'ils ont eu ou auront d'iceuls, tout ce qui s'en « est ensuy ou ensuivra. » (Ord. III, p. 428.) Possessoire. Se dit encore, mais seulement en matière de bénéGces ecclésiastiques ; on ne Tem- ployeroit plus pour signifier possession, action par laquelle on possède de droit ou de fait : Qui charge la seconde année Flu3 qu'il ne doit, perte engendrée Lui est pour estre debitoire Et par un tel cas d'accessoire Quand votre terre est endebtée Qui ne restraint, chose est prouvée Qu'on pert adonc le possessoire, (Desch, f. 319.) 2® Procès sur la possession : « Les juges royaux « seuls connoissent des matières possessoires bene- • flciales. • (Loysel, 12.) Possibilité. [Pouvoir, ressources: « Faiz qui « aviengnent Ca jus par possibilité, » (Rose, vers 17560.) — < Jo'ir (du droit d*usage) selon la possibi- « lité des forests et la qualité des personnes, t (Ordonn. Vil, p. 776.)] — « Requérant qu'on leur « ordonnast quelque peu de vivres, encore estoient « ils contents d'en payer partie, selon leur possibi- « lité. • (Journal des Ursins, Hist. de Charles VI^ p. 116.) — « Selon Tetat et la possibilité des tenans.» (Bouteiller, Som. rur. p. 500.) Elles veulent tenir du saige D'avoir pour parer leur mesnaige Et qui est de nécessité Oultre to possibilité. (Desch, f, 496.) Possible. Expressions: 1** « Le possible, » le plus qu'il se pouvoit. « Habillez de beaux et riches « velemens le possible, » (L'Am. ressusc. p. 213.)— « Poëme laborieux le possible. » (Des Ace. Bigarr. p. 109.) — « Bel eloit le possible, » (Clém. Marot, p. 485.) — 2° « Possible que, » peut-être que. Ne Tentreprenez pas, possible qu'après tout Votre dextérité n en viendroit pas à bout. P. Corneille, Ifélite, acte V. se. 5. 3-» « Possible est, • peut-être. (J. Marol, p. 216.) Possider. Posséder : • De demeurer et habiter « en ycelui en quelconques citez, cbasteaulx, villes, « bours et autres lieux de y acquérir maisons et « possider sous les conditions. • (Ord. III, p. 468.) Possier. [Posséder, au conseil de Pierre de Fontaine, p. 153, art. 2, 3.] Possieres. [Possesseur, id.] Possive. [Héréditaire : • Terre possive. • (Con- seil de P. de Fontaine, p. 98, art. 14.)] Possbnnet. [Burette: « Adoncquesse agenouil- « lerent les deux qui avoient apporté les possonnés, • le calice et les paremens. • (Ms. S. Victor, an. 1398.)] Possuire. [Posséder, au livre rouge de la Ch. des Comptes, f. 327, an. 1303.] 1. Post [Du latin poslis, jambage. Poteau, pilier: « Post et chevron. • (Kutebœuf, II, p. 44.) — < Icellui Roullant se muça et tapy derrière un « pillier ou post de bois. • (JJ. 131, p. 105, an. 1387.)] — a Patibulaires à deux et ivois posts. • (N. Coût. Gén. t. IV. p. 410.) Et Sanson a saiché le post. Qui sa force avoit recouvrée ; La maison ala creventée. (Desch. f, 507.) 2. Post. [Du latin positum.^ Place : Li roiz Loeiz fit semondre et banir son ost ; En trestoute sa terre n'a barons ne prevost Ne conte, ne visconte ne borjoiz tant repost, Chevalier ne villain qui remanoir i ost ; La où le rois manda s'assemblèrent moust tost Ne remest vieus espée ne vieus escus à post, (Rou, 94,) Postal— at—aus. [Podestat : « Et vint à Mielent, < et manda devant lui le postal et les conseuz de « Mielent. • (Mén. de Reims, § 216.) ~ « Or avint il « que li postaus et li contes estoient à conseil. » (Id. §219.) — « Quant cil de Lombardie oirent dire « que le roi Jehan esloit à Boloigne la Crasse, si < s'assemblèrent li postât des cités et alerent ù lui.» (Martène, Ampl. collect. t. V, p. 696.)] POS - a Postcrlpte. Post-scriptutn : • Je vous ai escripi — par postcriple. • (Lell. de Louis XII, 1. 1, p. 175.) 1 . Poste. [Du Ulifi potestas, d'où podesle, poeste, poste. i° Puissance, liberté; de là l'expression ' homme de pos/e, • roturier ayant sa pleine liberté. Beaumanoir distingue en effet, dans la société tran- çaise, tes seigneurs, les hommes de poste et les ■serfs ou vilains. — 2" Humeur, caractère, conve- nance : " S'il est à ma poste, il aura mon cueur. • '[Chans. du xv siècle, p. 26, v. 5.)] — • Tous les te- . moinjra etoienl à sa poste. . (Arrest. Amor. 80.) — • Meinent le monde à leur poste. > (Sagesse de Charr. p.5l.) — • Interprètent tous pronostiques « et evenemens à leur poste cl les font servir ù • leur dessein. ■ (Ibid. p. Mi.] — • A chaque bout •I de champ les uns et les autres fiiisoient des che- • valiers à leurpos(c. ■ (Pasq. Recb. t. II, p. 17.) — 3' Territoire, étendue sur laquelle on a puissance, juridiction : ■ Pourla villeetposfe de Landricourt.» (Ord. V, 155.) — •1° Lieu occupé par des troupes: < Messire de Griruaulx voyant que l'assault eloit " prest à donner, ordonna pour la deffense de la • brèche septpos(es, chacune de trente hommes. • (Jean d'Aut. ann. de Louis XII. p. 76.) — 5° Relai occupé par des messagers: « Et fi chascune journée • à une poste là où les mesajes qe vont por la con- • trée hebergient, ■ (Marco Polo, p. 751.) — • Là ■ un Courier envoyé exprès et venu en poste lui « apporta les bonnes et agréables nouvelles de la • réduction de plusieurs places à son obéissance. > (André de !a Vigne, Voyage de Charles Vlll à Naples, p. 128.) — 6° Les messagers eux-mêmes : ■ Le roy • estant à Ansenis, sceut inconliRent par le moyen > des postes les nouvelles de ceste prise. • (Jaligny, Hist. de Charles Vlll, 30.) — ■ La dernière pos(« par > moi expédiée. • (Letl. de Louis XII, 1. 11, p. 168.) — De lu les expressions : > Envoyer en paradis en « poste, * tuer. (Oudin.) — « Ce vin a couru la « poste, • il est tout en eau. ■• (Id.) — • Une poste . volante » (Villeroy, Mém. Vil, 349), un courrier dépéché en diligence. — 7° Homme qui vagabonde, qui court çà et là, comme un messager. Rabelais s en sert en ce sens, « couratiers, postes laquais > ; suivant la note de l'éditeur, poste est un terme du quartier de l'Université de Paris, oi^ on appelle poste un fripon de collège qui court toujours sans se soucier de sa leçon. (Rab. Pronostic, V, p. 16.) — g' Intermédiaire, au figuré : ■ Faus regards qui sont • les paranimphes et postes des mauvaises pensées • et desordonnées volontés. • (Les Tri. de la Noble dame, fol- 50.) Heureux démon, divin poste des dieux Mon gouverneur qui jamaie ne me laisse Qui loutz seoretz me rapi)artQ sans cesse Va dire au cœur de la claire beauté L'espoir ealé de prompte loiauté Qui me ninl & sa divine idée. (L. Le Caron, f. SS.j 2. Poste. [Du latin posita. Présence. De là l'expression: •Taire fausse posie, • faire montre ou revue de passe-volants: • Nous avons ordené, > et ordenons que nulle ne fiase fausse poste , sur >- POS • peine de perdre chevaux et bernois. ■ (OrdouD. 1. 111, p. 35.) 3. Poste. Poteau; pilier, du latin postit: • Adoncq il trépigna tant des pieds qu'il rompit le > bout de son berceau, qui toutes fois estoiL d'une ■ grosse poste de sept empans en quarré. * (Rabel. t. Il, p. 31.) Posteau~eI. [1° Poteau : ■ Tant ont minésooa ■ terre, chascuns a son cisel , Que des murs de ■ Cologne ont Irait maint grant carrel ; A ce que il • en traient, i mêlent le posfeZ. • (Sax. IX.) — -Le • suppliant print un poslel de boys en soy reven- ' chant. . [JJ. 167, p. 411, an. 1414.) - 2- Jambage de porte : » Icellui Perrinet bouta sa bâche entre ■ l'uis et le poslel ou esteil où il le devoit clore. • , (JJ. 163, p. 321, an. 1409.) — 3* Amis, soutiens: ■ Lequel Denisart lui dist qu'il n'avoit mais si bri • régner qu'il avoit eu ou temps passé, et que se6 • posf^au/:!! c'est à dire les meilleurs de ses amis • estoient mors. • (JJ. 155, p. 273, an. 1400.)] Postée. [ Travée, quantité de fourrage mesurée au stère : ■ Lesquelz frères qui avoient acfaaté de ■ Jehsn Picheri demourant à Jardeloy, demi postée • et un bourseron de foin le pris et somme de • quinze solz tournois. > (JJ. 119, p. 114, an. 1381.) — • Les detailleurs dedrapsdelavillede ChastilloQ • prejgnent quelque eslaul qu'il leur plaist en la • grange, c'est assavoir une postée; et ne vaut la ' postée toute la foire que vin£t solz. • (Coût, da Châtillon-sur-Seine, ms. fr. 9898. 2.)] Postels. 1° Puissant : Nus n'est Bipogteii Qui puist à son dévia Faire sa volenté Ne autre si chaitis Aucun poi de si Et aaige, et bell , Porquoy vos clamez si chaitire t {ParUmop. f. 14t.) 2° Jouissant : Ainz fust riches en son païs. Et de grant heaor poateia. (Partonop. f. 147.) Cil doivent estre toz dolens Qui seront parconnier du rjs Dont deables est poiteia. /Siynes du jugement, f. 35.) Poster. 1« Aller au poste, au flguré: ■ Je dis • que pour poster à la mort il n'y a qu'à suivre . radvis des médecins. » (Contes de Chol. f. 47.) — • Le dernier qui passoit de cette troupe postait, ■ tant qu'il pouvoit sur une maigre cavalle. • (Merlin Coccaie, H, p. 237.) — 2° Faire ladébaucbe. (Oudin.) Posteres. 1° Descendants : • Nous et nos j>osl£- ■ res. » (Jean d'Auton, Ann. de Louis XII, p. 214.) — [2° Derrière ; ■ Ha, monsieur le prieur, je me • rends.. .. et le moine crioit de mesmes : Monsieur • le posteriour vous aurez sur vos posteres. ■ (Rabelais, 1,44.)] Posterle. Poste: • Et nous advertissez à dilî- • gence par nolceposterie de son intention sur ce. ■. (Lettres de Louis XII, t. IV, p. 168.) POS - 391 - POS Posterioration. Second rang, rang inférieur: | « Les dits seigneurs entendoient prioralion ou « posterioration. » (Du Tillet, Rec. des R. de France, dans un acle de 1413, rapporté, p. 400.) Postériorité. Même sens: • En matière d*a- « mours n'a point de priorité ni de postériorité. » (Arresta amorum, p. 76.) Posteritez. Descendants : < Pour lui, ses hoirs • et pos/m/e% quelconques. • (Mém. d'Olivier de la Marche, p. 40.) Posterle—erne. [Poterne: « Par la posterle « s'en ist isnellemenl. » (Girard de Viane.)— «Item « qne toutes fausses portes et /^os/^r/^s soient closes « esdites parties. » (Preuv. de THistoire de Nîmes, 11, 169, an. 1355.) — > Et li druguemenz monta « amont par une fausse pos/ern^ en la chambre la « roinequi Tatendoit. » (Mén. de Reims, § 8.)] — « Et quant Englois se virent ainsi souppeditez, les « aucuns d*iceulx bien environ cinquante ouvrirent « une posteme au lez devers Moncontour, par « laquelle ils cuidoient eux enfouyr à garant. » (Bist. de Bertrand Du Guesclin, par Ménard, p. 446.) — • Et quant Lyriope les veit près d'elle, elle dist: « Sire chevalier, allez tan tost à Tautre costé de ce « cbastel par devers la fausse T^os^^rn^. • (Rom. de Perccforest, I, f. 48.) Postice. !• Adj, Postiche : « Tous ces ornemens « estoient ouvrages de marqueterie mal jointes et « mal colées, et toutes pièces postices qui lachoient « aux moindres secousses des essais, voire tom- • boient en bas. • (Mém. de Sully, XII, p. 308.) — ^Subst. Espèce d'ornement employé sur rhabille- ment des hommes, en 1585: « Dorures, points • d'Espagne, galons, franges et postices. » (Histoire du Théâtre français, Xll, 500.) Postidate. Date reculée, plus récente qu'elle ne doit être. (Monet.) Postidater. Reculer la date. (Monet.) Postille. lo Gloses littérales sur l'ancien Testa- ment : Les paroles sont si soustUles Qu'il n'est nulz clers qui sans posliUea Puisse le livre bien entendre, Ne la prophecie comprendre. (III Maries, p. S65.) 2? Apostille : Du père mien fut faite la poatiUe De ce qui est en ta lettre compris. (M, de la Marg. iSO.J Postuler. Remarquer : NUI tant soit cler à postuler Ne sçauroit au vrai ma pensée. Ne mon désir adnibiler Ne ma voulunté accompiUer Pour en être recompensée. (R. de CoîleryeJ Postillon. « Corrompu comme la fesse d'un • postillon. • (Cotgrave.) Postillonner. Courir la poste. (Oudin.) Postiquer. Même sens. (Monet.) Postiqnerle. Espièglerie, fripoilnerie; on a dit de Tbouy, le fou du comte de Montmorency : « Au « commencement il etoit un petit idiot, niais et fat, « mais il fut si bien appris, passé, repassé, dressé « alambiqué, raffiné et quintessencié par les natre- « tez, postiqueries. champesteries, galanteries et « friponneries de la cour et instructions de ses « gouverneurs La Farce et Guy, qu'il s'est fait ap- « peller le premier fol de nom. » (Brant. Cap. fr. 11, p. 126.) — En mauvaise part : « Postiqueries de « fripons. » (Des Ace. Bigarrures, fol. 51.) Postiqueur. Vagabond, débauché. (Cotgr.) Postis. [Poterne: « Et n'i avoit ouvert tant « seulement que les postis, » (Froiss. Vlli, 264.) — « Si trova .i. serjant qui gardoit le postis. » (Brun, vers 434.)] Donc s'en issi priveement Par un postis tout coiement. (FabL de S. G. p. 75.) Postmis. Retranché, exclus. Il Tut prisé par la justice, Qu'il gardoit à ses ennemis Et qui avoit lieu en l'exercice De son ost, tous abus postmis. \\g. de Charles VH, 1. 1, p. 107. Postposer. Mettre après: « J'estime touts les « hommes mes compatriotes, et embrasse un Polo- « nois comme un François, postposant cette liai- « son nationale à Tuniverselle et commune. » (Montaigne, Essais, t. III, p. 338.) Postrait. [Jeté, couché par terre : « Le sup- < pliant frappa... d'une lance genetaire qu'il pour- « toit, sur une de ses cuisses et la lui persa , « ...tellement que à la fois tumba du tout postrait « en terre. » (JJ. 204, p. 158, an. 1476.)] Postreme. 1*" Dernier: « El qui appartient au • premier mérite, au postreme et dernier rang. » (Mont. î, 17.) — 2o Dernières volontés : « Action de « postremes. » (Bout. Som. rur. p. 158.) Postroillas. [Rapprochez boustrouilleusej qui dans Touest a le sens de bousilleuse.] On a dit d'un homme ivre : Lors commence à parler latin, Et Postroillas et Alemant, Et puis Tiois et puis Flemant Et se ventoit de ses largesses. (Fabl, de S. G. f. S65.J Postscripta.Postscriptum, apostille. (Lettres de Louis XII, 1. 1, p. 230.) Postulacion. [^Demande : « Et distrent li bor- « jois ^ qu'il fesoient postulacion dou meor de • Crépi, com il fust preudom et honesie. • (Livre de Jostice, 25.)] Postulat. Espèce de mounoie. « Les rentes « constituées pour prix d'argent en espèces de de- « niers comme florins d'or du Rhin, escus, postU' « lats et autres pièces en or ou argent spécifiés par « lettres se payeront. » (Coût. Gén. Il, p. 973.) — [a Jehan Morel dist que on lui avoit osté ung ou > deux linceulx de lit et une maille postulat. • (JJ. 495, p. 80, an. 1468.J — « Plusieurs pièces d'or, « tant mailles de Rein, pos/ti/aSf comme autres. » (Id. p. 256, an. 1469.) — « Lequel Pierrequin et le « suppliant donnèrent chascun une oho]e postulat « à icellui Domino pour sa peine. • (JJ. 206, p. 377, an. i478.)] POT -3S Postulé. Terme de droit canon particulier à l'Allemagne. Se dit d'une personne que les électeurs d'un bénéfice ou d'une dignité demandent de nom- mer, bien qu'elle ne puisse être élue selon les canons: • Ils se plaignent aussi de ce que plusieurs ■ evangeliques poslutez par voie ordinaire aux ■ dignitez ecclésiastiques sont empêchez de prendre ■ leurs séances es bancs de leurs prédécesseurs, es « mêmes ordres ou prelatures. • (Voy. les Mém. de Villeroy, V, p. 378.) Postuler, t' Demander, requérir : Autre despit L'amour est nulle Femme poiiule Ou le bannist L'amour est nulle. (Blai. de» Faute, am. p. 870.; 2° [Faire toutes les procédures dans une affaire : ■ Laquele amende nous lui avons quitée et remise, ■ considérée sa povrelé, el qu'il a juré par son ser- ■ ment qu'il ne l'avoit pas faille (une fenêtre) pour • vendre, maiz pour la donner à un procureur qui . avoit postulé pour lui. • (Bibliolh. de l'Ecole des Chartes, 1874, p. 502.)] — ■ Que nul procureur ne ■ se itigere postuler en notre ville et chaleilenie, • sans premier eslre rei;ue et qu'il n'ait fait le ser- ■ ment pertinent à ia cour. ■ (S. C. G. I, p. 458.} — » Les procureurs sont tenus avant qu'ils puissent ■ postuler pour quelqu'un, d'eslre approuvez par > la loy et de presler le serment de servir un cna- . cun fidellement. ■ (S. C. Cén. I, p. 737.) — ■ Si • ne pourront les dits a.\ocals âe \a. conr postuler - par devant autres juges ny ofllciers que de la > cour sauf en la ville de Mons : mais quant à faire - écritures, ils les pourront faire pour servir pour ■ tout le pays, sous leur signature. > [îi. C. Gén. Coût, de Hainaut, II, p. 99.) Postules. Pustules, ulcères. (Cotgr.) Postuleux. Couvert de pustules. (Cotgr.) Postume. Aposlume, grossesse: • En la dite • année au mois d'octobre advint au pais d'Auver- • gne que en une religion de moines noirs il y • avoit ung des religieux du dit lieu qui avoit les • deux sexes d'homme el de femme, el de chacun « d'iceulx se aida tellement qu'il devint gros d'en- • fant, pourquov fut prins et mis en justice, et ' gardé jusques ^ ce qu'il fut délivré de son pos- • ttttne. • (Chron. scandai, de Louis XI, p. 303.) Postys. Barrière : ■ Au dehors de la porte assez ■ près des posii/s. • (B. Duguescl. parMén. p. 487.) Pot. [|o Vase de terre ou de métal pour l'eau, le lait, la soupe : ■ Et le pot el la louce ou la porée < grouce. • (Oust, au vilain.) — ■ Espandoit le lait ■ de ses besles qui esloit es poz d'airain. > (JJ. 119, p. 443^ — » Tant va pot à l'eve qu'il brize. ■ (Ren. V. 27828.]] — 2° Mesure contenant deux pintes de Paris : • Ils sont sujets d'aide à la ville d'Ardre et ■ tiennent iepot, aulne et mesure d'icelte ville et . le poids. " (N. C. Gén. I, p. 399.) — [. En un mui . de cuidance n'a pas plein pot de sapience. • (Mén. de Reims, § 109.)] — 3» Vaisselle : • Vestures, frais ■ de nopces, jjofs, pastelles et autres meubles ne i- POT > se rapportent. • (Coût. Gén. I, p. 564^ — 4* [Pot pour le vin : > Du temps du grand roy Pranpois on ■ metlojt encore en beaucoup de lieux le pot sur la • table. > (Eutrapel, ch. 22.)] — < Quiconque ruera ■ par ire de pot, tranchoir, pierre, baston ou aolras t choses semblables, sans neantmoins atteindre . autruy encherra en six livres d'amende. » (Nouv. C. Gén. Il, p. 60.) — 5- But de la quintaine : « Le > dict landemain de Penthecoste tes dits bacheliers ■ sont tenus de planter un may devant la porte da ■ chastel de Chasteauneuf; et après la dicte taenre « de vingt quatre heures escheves ledict lendemain, ■ tirer ou faire tirer autres en leur lieu au pot de « la quintaine, que le dict seigneur est tenu de faire • planter par son meusnier ou autre qui doit aussi < fournir de chalan et perches et iceluy-cbalan • mener. ■ (La Thaum. Coût, de Berry, p. 170.) — 6° [Crûne : • L'olle du chief, c'est le pot. ■ (De Mon- devillc, f. 12.)] Expressions : i" • Un long pot à biberon, d'an- • cienne façon, semé de plusieurs esmaux et de • testes et roses enlevées, à un fritelet rond de . cristyl. • tinv. de Charles V, an. 1380.) — « Trois • petis/)OS a'argent il biberon. • (Nouv. Compt. de l'Argent, p. r>6.) — 2° > Un /lot à aumosne, d'argent ■ blanc. • (N. Corap. de l'Arg. p. 57.) — * Va pot à ' aumosne, ciselé et esmailhé des armes monaei- ■ gneur, sur les anses. > (inv. du duc de Normand. 1363.) — 3* < lin pot de chambre, ressemblant à • cacydoine • [Inv. de François 11), c'est-à-dire un pot à eau servant dans une chambre de toilette. — 4° > Item un pot lavoir d'argent à une fuellie desus 1 le couvecle. ■ [Inv. d'Edouard l", an, 1297.) — < Le suppliant print en la ville de Tlierouenne deux > chaufTretles que on nomme au lieu pos lavoirs. > (JJ. 169, p. 324, an. 1416.) — 5» • Un petit pot à ' cflHe, d'argent doré cizelé. ■ (Nouv. Comptes de l'Argent, p. 55.) — 6* > Et les femmes des banerets • eulrent avoec leur couppe ung pot temproir. ■ (Récits d'un bourgeois de Valenc. p. 52,) Pot pour mélanger l'eau au vin. du laiin temperare. — 7° • Un petit pot de terre à fasson de Damas. ■ (Pièces sur Charles VI, t. II. p. 320.) — 8* - .n. pos « d'arain à traire vaches. » (N. C. de l'Arg. p. 106.) — 9» . Pot de parement, • envoyé par la reine de sa haute table fi plusieurs chevaliers pour leur faire boire de la boisson de sa bouche. (Percef. Il, f. Ï7.) 11° . Pot de vin • [Lett. de Louis XII, t. II, p. 63), présent : • Si messieurs de la ville veulent me don- • ner quelque bon pot de vin, je leur enseigneray ■ une manière bien nouvelle, comme ils les pour- < ront bastir à bon marché. > (Babel. II, p. 148.) — ■ Entendantspar les pofs de vin lea présenta que < cette dame avoit reçeus d'uns et d'autres pour ■ obtenir de son mary une partie de ce qu'ils desi- • roient. • (Leit. de Pasq. 11, 593.) — 12* • Vivre à ■ un commun pot, sel et despense, • vivre ensemble à frais communs: • Personnes usants de leursdroits • qui vivent ensemble à un commun pot sel et det- POT - 393 — POT « peMCy après an et jour ils sont reputez communs % (BO biens meubles et conquets, immeubles faits « depuis la société contrabtée. » (C. Gén. T, p. 440.) r- lo* « Pot à plume, • encrier, cornet. C'esl, sui- vant Téditeur de Rabelais, une fort grande urne; tint qu'elle est entière et bien conditionnée, on B*en sert, en Poitou et en Touraine, à couler la les- sive; lorsqu'elle est fêlée et ébréchée, elle sert Bocofe à mettre en réserve des plumes qu'on des- Ûoe à des lits. [Rab. IV, p. 130.) — < Vieux comme « nu pot h plumes. » (Oudin.) — 14* • Découvrir le pot aux roses, » découvrir quelque secret: [« Car je tantost descouvrerai \epot aux roses, • tftîl de vérité.)] — • Nous rencontrâmes ung « pot aux roses découvert. » (Rabelais , t. V , p. *7.) Ce grec, cet hébreu, ce latin Ont descouvert le pot aux roses, [Marot.j 15* « Découvrir lepo^ pourri, » même sens. (Rem. Belleau, t. Il, p. 143.) — 16* [« Par lesquelz dessus ditz fut le pot descouvert, » même sens. Il s'agit ie l'empoisonnement du duc do Guyenne ; Bibl. de "Ecoie'des Ch. 4* série, l, p. 434. — 17" « Ce fu pour le denier à Dieu, Et encore si j'eusse dit: La main ttif le pot, par ce dit, Mon denier me fust demourè. • (Patelin.) — i8« « Qui vent le pot, dit le mot • (Loysel, Inslit. Coût. 402), c'est au ven- leur à s'expliquer. — 19» • Enfans mariés sont tenus pour hors de pain et pot » (Loysel, p. 56.), émancipés. — 20» « Il parle nussi de ceux qui les (concubines) ont en leurs chambres à pain et à pot^ comme au feuillet 61, col. 3 : Sunt ne hic aacerdotes tenentes concubinas à pain et à pot; au lieu de quoy Menot dit à pot et à cuiller. » H. Est. Apolog. d'Hérod. 57.)] - 21o « Entretenir à pat et à feu. » Nous disons a pot et à rost. (BranL Dames gai. I, p. 255.) — 22" « Et n'en pouvoil tirer i vray le fond du pot, comme Ton diL • (lbid.61.) —M» « Le meilleur du pot fut, • le meilleur de l'af- raire ou de l'aventure fut : • Ils s'en allèrent, grand erre, sans emporter un sol du roi d'Espagne, comme ils avoient fait de nos roys, et le meilleur eu pot fut que n'ayant rien fait qui vaille, furent ^ insolents qu'ils envoyèrent demander leur paye i la reyne d'Angleterre qui les y a voit fait venir et promis argent. » (Brant. CapiL fr. 1. 111, p. 47.) — 2*» • Pot au vin, » la tête : • Si Dieu me sauve le moule du bonnet, c'est le pot au vin, comme disoit ma mère grand. » (Rabelais, 1. 1, p. 88.) •— 25* « Etre de la confrairie du pot au laict, » avoir les enfants. (Oudin.) — 26** « Remuer le pot aux crotes, » danser. (Id.) — 27» • Dans un vieux pot on fait de bonne soupe, » réponse des femmes Igées, lorsqu'on les appelle vieilles. (Id.) — 28* a il n'y a si méchant pot qui ne trouve son couver- ele, » si malheureuse ou si laide flUe qui ne IroQve un mari. — 29* « Petit po^ tient bien pinte, » an petit homme boit beaucoup. Potable. [« Disant : je feray l'or potable Par i feu de charbon^ baing marie. • (Nature à l'alcbim. srrant, p. 562.)] vni. Potage. [!<» Légumes à mettre au pot : « Lequel < suppliant fist emmener pluseurs et diverses • quanlitez de blez de mars, ae potaiges. * (JJ. 138, p. 18, an. 1389.) — « Une mine de potaige, c'est « assavoir deux boisseaulx fèves, deux boisseaulx « pois blans, et deux boisseaulx de cerres. • (JJ. 145, p. 4, an. 1393.) — « Le suppliant estoit alez pour « garder que aucunes bestes ne endommagassent « les diz orge et potaige, » (JJ. 165, p. 131, an. 1410.) — • Fist le duc de Bourbon achepter et met- « trc en ses vaisseaulx douze cens tonneaux de vin « el deux cens lards avec foison de potages^ et de « telles provisions que l'on porte en mer. » (Hist. de Loys III, duc de Bourbon, 284.) — 2* Bouillon : « Item que tout potage reschaufé, touz pois, toutes .< fèves, portez parmi la vile... soient arses et con- « dempnées. » (Liv. des Met. p. 387.) — « Cil qui en « prison les font tenir, lor doivent livrer pain et vin > et potage, tant comme il en poent uzer, au mains « une fois le jour. » (Beaum. LI, 7.) — 3« Œufs de Pâques : « Lesquelz alerent demander leur potage « que on appelle eufs de Pasques. » (JJ. 154, p. 458, an. 1399.)] Expressions : 1* « Faire manger du potage aux « moules, » c'est-à-dire maltraiter une personne. (Oudin.) — 2» « Potage saint Bernard; le diable a • emporté la graisse, » c'est du potage maigre. — 3« « Elle peut faire du potage en tout tems, » elle a des pois dans ses manches et du beurre sur le visage ; un caulère et du fard. — 4» « Vous pouvez « manger votre po/ûfff^ à l'huile, il n'y a point de « chair pour vous, » vous n'aurez pas ce que vous désirez, vous n'épouserez pas cette personne-là. — 5» « Pour tout potage, » pour toute raison, pour toute chose enfin : « Pour tout potaige, un avaleur • de pois gris. ^ (Rab. t. IV, p. 125.) — « Encor ce « fut un vray pendant pour tout potage. » (Des Ace. Bigarrures, p. 136.) — 6- • Bon gaignage fait bon « potage. » (Cotgr.) — 7* « Do mauvaise viande on « ne sait faire bon potage. » (Id.) 1. Potager. Faire le potage. (Oudin.) 2. Potager— ler. [Officier de la cuisine-bouche 3ui, chez le roi ou un grand feudataire, prend soin es potages] : • Potagers de cuisine, il fournissoit « tout ce qui estoit nécessaire pour les potages, il « fournissoit aussi le sel pour la cuisine. » (Estât des offlc. des ducs de Bourg, p. 59.) — [« Jehan du « Train noslre potagier. » (JJ. 105, p. 120, an. 1373.) — « Comme le suppliant ait esté serviteur en office « de potagier de la cuisine du feu duc d'Orléans. > (JJ.173, p. 344, an. 1425.)] Et de jour pour no servise Nous fault queux et de mainte guise, Hasteurs, potagiers et soufleurs Et brouez de maintes couleurs. (Desch, f, AiS.j Potagerie. Jardin d'herbes potagères : < Nous « diversifions nos jardins de ce costélad'un par- • terre et compartiment de fleurs souéfveset odori- « ferantes, icy d'un plant d'arbres qui rapportent « des fruits, là d*unepo/a(^mequi regarde la neces- 50 POT - 394 — POT M site du mesnage, meslant par ce moyen le plai- « sir avec le profit. > (Lett. de Pasq. i. I, p. 454.) Potanse. [Croix dile en latin crux commissa ; elle a la forme d'un tau grec et ressemble à une béquille, d'où son nom ; Saint Antoine la porte à la main : « Une po/anse de saint Anthoine, en laquelle « a cinq ballais et douze grosses perles. » (Ducs de Bourg, n* 7173, an. 1487.)] Potatif. Gros, enflé (comparez Pote) : Il n*a pas le visaige Âinsy poiatif^ ne si fade. (Pathelin^ p, iOi.J Potation. [Action de boire : « Le suppliant « d'une part et Drouet Ferrant d'autre, desevans « de leur sens et bon mémoire par leur trop grand « potation. » (JJ. 104, p. 375, an. 1373.)] Potcouste. Valeur du potage quotidien. £t s*aucun d'eulx mal se governe, On le doit tondis compaignier Tant qu'il n'ait vaillant un denier, Et qu'il puist {>ar ce qui li couste Gaingnier à avoir le potcouste En tous les Ueux ou il vendra. (Desch. f. 407. J Pote. [!• Gauche, parce que la main gauche est plus maladroite que Taulre. En Berry pôtu se dit d'un homme lourd, grossier, quia les mains enflées : « D'un coustel que ledit Jehan tenoit en sa main, il < navrast cruelement le suppliant en sa main pote, » (JJ. 130, p. 101, an. 1386.)— «Seje me feusse donnez « garde de laço^emain.»(JJ. 151, p. 368, an. 1397.)] — 2« Engourdi par le froid : - Les mains potes. » (Oudin.) Poté. [Voir Poste.] Roture : • On lient au bail- « lage de Meaux, aucunes pei^onnes eslre nobles, « les autres roturiers, et non nobles que Ton « nomme gens de poté. • (C. G. 1, 75.) — « Les con- « joints par mariage sont communs en tous meu- « blés et acquêts immeubles tant de biens féodaux, « que de poté^ ou roture. • (Nouv. Coût. Gén. t. II, p. 347.) Poteau. Pot : « Un beau vase ou poteau d'ar- « gent doré. » (Le P. Meneslr. Bibl. curieuse, t. II, page 111.) Potée. Contenu d'un pot : Li donne Plein pot de vin et une miche Et une pièce d'une fliche Et de pois une grande po/ée. {Fabî. de S. G, f. 308.) On a dit d*une jeunesse gaie et folâtre : « Elle est « éveillée, comme une potée de souris. » (Oudin.) — 2» Demi selier en Artois. 1. Potel. Seuil de la maison ; proprement jam- bage, du latin pastis : « Ils arrivèrent sur un petit « lieu ou demouroient quatre anciens hommes qui « estoient \estus de simples habits : et quant Perdi- « ras vint près, il vit au potet de la maison un « ancien homme, lors le salue. » (Perceforest, vol. I, f. 54.) 2. Potel. [Diminutif de pot, mesure : « Bons « vins de Gascongne, d'Ausai et de Rin, le potet • pour trois esterlins. » (Froiss. II, p. 131.) — « Un « sextier de vin la mesure du Nuef Marchié, dont « Guiliot le Villaim doit deos galons, Pierre le Pre- < vost un potel. • (Livre rouge de la Chambre des Comptes, fol. 339, an. 1308.)] Potelé. [« (Les dames) si ne furent ne noires ne « halées. Mais comme liz blanches et potelées. > (Christ, de Pisan, dit de Poissy.)] Potelet. Petit pot. (Oudin.) Potellés. Petits poteaux placés aurdessusdes portes, des fenêtres : « Lorsque d*un coté seul se « trouvent des potellés^ armes, cheminées, conduits « de la fumée; semblables signes font foi que la « muraille appartient à celui seul du costé de qui « ils se trouvent encore mesme qu'ils se seroienl « rompus ou défaits et que les potettés y seroient ■ encores ou qu'elles seroient remplies. » (N. C. G. 1. 1, p. 12C8, col. 1.) Potence. [1® Béquilles, ayant la forme d'un T : « Et lors il hauça sapo/^nc^etferileJuiflèsToye. • (Joinv. § 52.) — « Ësloit si malades que il aloit toz- « jors à potences sous ses esselles ; ne autrement « ne pooit il aler et sembloit que il eust le dos « rompu. » (Mir. S. Louis.) — 2* Potence de saint Antoine, croix potencéc (voir Potanse) : • Une petite « potence de saint Anlhoinne d*or, pendant à ung « tilel de noire soye. » (Ducs de Bourgog. n<» 3132, an. 1467.)] Expressions : 1' «Je vous prié que j'aye demain « deux grosses bombardes et les chevrotes garnies, « ainsi qu*il faut, et tous les pavays à potences qui « sont presls, et aussi les chais, et les manteaux < qui sont prêts » (Duclos, Preuves de Louis XI, p. 397), c*està-dire les pavois remplaçant les gabions et soutenus par une potence. -- 2* « Table qui fai- « soii potences, » formant la barre du T : « Je corn- « mencerai à la table qui faisoit potences pour ce « que le dit duc v etoil assis. » (Mathieu de Coucy, Ilist. de Charles vil.) — Au festin du duc de Bour- gogne, en 1468 : « En celle salle avoit trois tables « drecées, dont Tune fut au bout de dessus traver- « sant à potence, et estoit la table pourl'honneur. t (Mém. d*Oliv. de la Marche, liv. 11, p. 528.) — « Au « milieu de la moyenne table qui faisoit comme une « potence, s'assist le dit duc de Bourgogne. » (Mat. de Coucy, Hist. de Charles VII, p. 669.) — 3« • Sur < un escabeau de fleurs de lys mis en potence « estoit. » (Du Tillet, Recueil, p. 445.)— 4* a Bailler, « ou baillier la potence, • donner la béquille, au figuré : S'ele met sa main aillors, Quant vos cuidera embracier : Se la potence puet baillier Plus aura duel, je vos affi, Que de mon gros ventre farci. (Çh. du C^ Thib. p. i40.) 5<> « J'auray grand peur que la confrairie des cha- « pons ne s*accrut en bien peu d'heures, de sorte « qu'encores que la gendarmerie escaille bienœux tt du Mayne, si fourmilleroient ils, et pourroient « aller à potence parmy notre France. » (Contes de Cholières, f. 113.) Potence. Dont chaque branche se termine en potence, en tau : « Le duc tenoit son grand tinel à POT - 895 - POU « Mtiles potencées. • (Favin, Th. d'honneur, 1, 770.) — r« Hessire Jehan de Champaigne a une bartde « ^argent à deux croiselles d'or potencées, contre- « poteneées à trois lambeaulx de gueulles. » (J. de Samtré, p. 58.)] Potencier. Qui porte béquilles : Car plusieurs font le potencier Qui sont sain coachans en bon lit. (Desch. f, 343 J MaquereUes, ribaudes, repenties Potencieres, sorcières et divies. (Id. f. 353.) Potentat. [« Potentat est quand le prince ou « princes se attribuent pleine puissance... User de • pleine poésie» c*esl potentat. • (Oresme.]] Potentiel. Qui est en puissance. (Coigr.) Poterece. Epilhète de courge : Ne doit parler si haut qu*on Tore Ûon ne le jette à le caboce D*une grand cource polerccc, (P, av, 1300, IV, p. i339.) 1. Poterie. [« Nus potier ne puet commencier c le mestier de poterie a Paris sans congié des mes- • très. » (Liv. des Met. 191.) — « Lettres du roy du c moys de septembre, flxant les droits à percevoir « 8ur les poteries de Beauvais « (an. 1456.}] 2. Poterie. Poësie, pour poeterie : « L'exposi- « tion de mon songe ne fait nulle mentionide Phe- • bus de Phseton, ne de la grant poterie qui dedens « est contenue. » (Poës. ms. de Froiss. p. 221.) Poterne. [« A une Viuive poterne, devers Cafar- « naon. • (Ghans. d*Antioche, IV, p. 28.)] Potesté. Puissance, autorité : « Appella les trois • eens Dieux et potestez infernales. » (L'Amant reSBDSC. p. 230.) ~ < Cil prend le glaive qui, sans « supériorité, et légitime potesté apparente, est < armé et bardy, d'autruy faire mourir. » (Monstre- M, vol. I, fol. 59.) Potet. Diminutif de pot. (Brant. Cap. fr. t. T, p. 385.) Potle. Immondice. (Colgrave.) Potier. [1^ Ce mot désigne le plus souvent les potiers d*étain. Dans la taille de Paris, en 1292, sur SI potiers, quatre seulement sont qualifiés potier^ de terre (v. Poterie). « Comme li consaulxde le ville c (d9 Tournay) eust ordené, par aucun raporl que > on leur en fist, que Pierre de Bruges potier d*es- € tain savoit faire aucuns englens appiellés con- « noilles. » (Ducs de Bourg. I, p. 34, an. 1346.) — • A Henri le potier, pour trois chapelles à eau, qu'il « a faites pour la roine. • (Compte de 1410.) — « A • Guillaume Herman, potier de terre pour ung « marmouset servant sur une grande fenestre a « Tostel de la salle duditchastel. • (Ducs de Bourg. n* 4036, an. 1459.) — 2o Officier de Téchansonnerie : « Item le potier aura le jour pour ses poz .xir. de- « iiiers. » (Ord. de Tbôtel, de 1285.)] Potière. Ustensile de ménage. (Nouv. Coût. Gén. H; p. S57, Coot. de Valenciennes.) . Potif . [Porte de derrière, poterne (voir Postis) : « Nous avons donné congié à Jodoin Mignon et « GilletByetoisque en une venelle ou allée .... il « puissent faire faire un potif fermant à clef. » (1402, Causes de la Prévôté ; L. C. de D.)] Pottn. Espèce de laiton jaune, où entre du plomb ou étain. (Borel.) Potingues. On lit dans Rabelais, II, 79 : < Les « potingues des eveques potatifs. » Suivant la note de réditeur, ce mot potingues paroit ici avoir deux sens ; dans la signiflcation où il convient à cette sorte d*évéques, il peut venir de potin^ sorte de métal qui ne sauroit se dorer et dont Rabelais aura prétendu que fussent scellées les bulles de ces pré- lats qui sont toujours pauvres ; et dans la seconde signification il est composé de pot et de ting, qui est le son que rendent les verres à boire lorsqu'on les choque. Potiron. Champignon : « La feut un autre Gen- « nevois nommé Guillonde ceulx du peuple, lequel « marchanda à quelqu'un qui là estôit des potirons « que les aucuns appellent champignons. » (Jean d*Auton, p. 50.) Potkin. [Diminutif de pot: « Un petit potkin « d'or avec une hauce, à trois demi ix)nds, ledit « potkin esmaillé dessoubz par dehors et à Tenlour « de diverses couleurs, mesme d'une rosette ver- « meille au milieu du bas et est audit potkin une < petite louchette d*or. • (Inv. de Charles Quint, an. 1536.)] Poton. [Dans le vers suivant, Hyre est pour La Hire, et Poton désigne Poton de Xaintrailles.] Nous n*avons point de Hyre, ne Poton. (Crétin, il 3.) Potonner. [On lit, au gloss.7692: « Potonnare, « potonner. *] ' Potonnet. [Rapprochez Poçonnet. Diminutif de pot: < Item un ipeiïi potonnet de cuivre. • (N. C. de l'Argent, p. 106.) — On lit à l'article suivant (708) : « Un pot de cuivre plus grant. •] Pottequln. [Héme sens: • Un pottequin de « terre ù boire servoise, couvert de cuir, à une « anse et le bort dessus garny d'argent dore et ung « couvercle aussi d'argent doré, à un fusil poin- • çonné. » (Ducs de Bourg, n* 2729, an. 1467.)] Potum. Petun, tabac, dans Duverdier, Biblio- thèque, p. 602. Potus. Breuvage médicinal. (Cotgr.) 1 . Pou. [Peu : « Ils sont ici à pou aussi aises • comme s'ils estoienl en leurs hostels. » (Froiss. XI, p. 151.)— • Item, demi arpent de pré et un « quartier de bois et un pou de terre tenant ensem- « ble et valent bien de rente par an, deux sols « parisis. » (1401, Usage des Bordes, Brai et Bonnée ; L. C. de D.)j — « Et luy en vient an cueur si grant « angoisse que par un pou ne luy part le cueur du a ventre. » (Perceforest, I, fol. 18.) 2. Pou. [Vermine: « Si povres et si nudsque « les pouxYOus estrangleront et les croquerez entre « vos ongles. » (Froissart, édition Buchon, t, II et m, p. 18.)] POU -31 3. Pou. [Colline, en Normandie: * Le pou de ■ Flamanville. •] Pouac. Cri de répugnance. (Colgrave.) Pouacre. [ !■ Podagre, par suite raioëant : « Lever malin, dire ses heures, ouyr messe, aller • à la cliisse et au giboyer oix les pouacres d'a- • mours sont à dormir. ■ (J. de Saintré, ch. 5.)] — S* Le mot pouacre, ea Normandie, désigne une ma- ladie des moulons qui coosisle en des ulcères k la lâle, et l'on dit aussi pouacre dans celle province. Car allusion â celte maladie, pour désigner un omme d'une malpropreté dégoûtante. Pouallle— aile. [Poêle: • Pouai7/£ d'airain. • (JJ. 138, an. 1389.] On lit poualle, au reg. JJ. 132, p. 164.] Pouance. [^Peine, diitiment: > Enfln tele pou- ' anceel puemlioD.... qu'il seroit dit etjugié pour - droïL . (JJ. 142, p. 138, an. 1377.)] Poableroye. [Lieu planté de peupliers : • Une < boicellée de terre Joignant à la terre Hace Vau- ■ goin d'une part, et ù la poubleroye de d'Estilly • d'autre part. » (Censier d'Estilly ; H. N. fr. anc. 9493, fol. 12.)] Poubllé. Publié. (Ordonn. I, p. 771.) Pouce. Expressions : 1* Aux enchères on mar- quoit l'espace d'un pouce à la chandelle, et on pouvoit mettre les enchères jusqu'au point marqué : ■ Le dit sergent peut recevoir autant de haulces et ■ renchieres qu'on luy présente jusques au dit • pouce de la chandeille gardée. > (Coût. Gén. 1. 1, p. 917.) — 2" . Pouce de ligne, • mesure d'un pouce. (Coul. Gén. I, p. 1120.) Poncée. Mesure d'un pouce: ■ Puis frappa sur ■ la lice de son baston long de cinq pieds et gros- ■ seur autant de poucées. • (La Jaille, du Champ de bataille, fol. 44.) Pouch. Pouce, mesure : • Item aucuns ne pren- ■ dent becqueteaux du fours de l'eauwe, s'il n'a < douze pouchs ou plus, ne aussi roches qu'ils ■ n'ayeiit quatre pouchs, et demi vendoises cinq ■ pouchs, braismeaux sept pouchs, auteneau huyl ■ pouchs, barbeaux dix pouchs, et tenriau de UDg < denier. • (Coul. Gén. I, p. 813.) Pouche. [Poche : • Se la matière est dure et la • boce pendant... encise selon le long du membre, ■ mais garde que tu ne touches à la poucJie dont la ■ Iwce estenvelopée. • (Lanfranc, fol. 58.)] Pouchée—lée. [Contenu d'un sac: ■ Comme > icelui Jehan eust mené en la ville d'Evreux une ■ diarrete de bois, avec unepoufhi^e de poires. ■ [JJ. 115, p. 364, an. 1379.)— • U ctiambenere d'un ■ appelle Quoquart, mist une pouchée ou saicbée ■ de laine t Puis du suppliant. ■ (JJ. 147, p. 125, an. 1394.)] Poucher. [Pocher : ■ Icellui Vincent dist que ■> s'il Irouvoit le suppliant à son avantaige, qu'il • lui creveroit et poucheroit les deux yeux. ■ (JJ. 192. p. 65, an. 1460.}] POU Ponchet. [• Un petit pouchet ou sachet où il • avoit .uxvi. piecesd or. >(JJ. 149, p. 237, an. 1396.)] Poochie. [Contenu d'un sac : ■ Une poucftie on ■ sachiée de draps linges. • (JJ. 160, p. 417, an. 1406.)] Pouchler. [Pouce : • Lequel Hahieu perdi la • main, excepte le pouchter. • [JJ. 90, p. 204, an. 1367.)] 1 . Poacler. Doigt du pouce. (Monel.) 2. Poacler. Poussière. G. Marot, p. 718, a dit : Des animAuz, lesquels » vont traintat Par la poucier, beetes très dangereusa*. Poucln. [|o Petit d'une poule : > Tu les garantis ■ ausi comme la geline ses poucins sous ses eles. ■ (Psautier , folio 44.)] — 2» Petits d'un oiseau quelconque': Exemple en avons et figure D'un oiaai de douce nature Qui hiipe a nom, en no Langaige Uont U poucin ont tel usaige. (Deteh. f. bSS.) L'aigle venra des marches d'imilloa G ses poucint seoir en Nothombrie. (M. f. 1.) Pouclnet. Diminulifde poucin : Cil ameinent poules et rosi Oiaeâux noveaus et gibel» Enlremellez de pounnez. (Bat. dt Quar. f. 9S.} Poucis. [Poussif; > Regarde si le cheval souffle, > se les flancs... lui halelent, ou qu'il soilpoucit. • (Hénagier, H, p. 3.]] Pouda. [Voir Podbt. ■ Le suppliaatqui lenoiten ' ses mains ung bernois que on appelle (en Aa- • vergne) pouda ou podel de fer, avecques SOD • marge de bois. > (JJ. 209, p. 105, an. 1481.)] Poudrage. [Impôt ; i& même que le pulveratt- cum;i\ était à l'origine payé pour l'entretien des roules : • Le moulin de Chantefou avec le vivier et < le refoul dudit moulin de Ghantelou, ovec les • banniers et les services et les droitures as dii • molius appartenantes, el le poudrage as diz lieu, • à tenir, à avoir et à poursoier dores en avant. ■ (Livre rouge de la Chambre des Comptes, t. 58, année 1290.)] Poudre. [1° Poussière : • Renart li fet honte et > anui ; soufrir l'estuet. ce poise lui ; Bien le vou- • droit avoir conquis ; De la poudre li gelé el vis. ■ (Ren. V. 15028.)] — 2* Poudre ï canon : . On ala en ■ sa maison, où l'on trouva de \A poudre de salpes- > tre. > (Froissart, II, p. 149.) . Expressions: 1* ■ Poudre de succession, ■ poison dont une femme nommée la Voisin faisait commerce en 1679. (Uist. du Th. fr. XII, p. 152.) — 2<> > Poudra • de duc, ■ préparation fôite de cannelle et de sucre blanc;on en usait après le repas pour fortifier l'estomac: • La ville d'Auxerre fit présent à Jean ■ duc de Bourgogne, de deux livres de poudre de ■ duc, pour sa bouche en 1461. • (Le Bœuf, HisL civile d'Auxerre. p. 803.) — - Tostee à la poudre ■ de duc et au vin blanc. • (P. J. de Saialre, 571.) — 3' . Mettre pouldre en l'œil, es yeux, • jeter de lapoudreauxyeux, faire illusion. (Gratin, p. US; POU - 397 — POU D. Florès de Grèce, 143.) — 4« « Avoir de la poudre • dans les yeux, > s*enaormir. (Oudia.) — 5*» « De « la poudre d*oribus ou de prelimpimpiu, > une chose de rien, un remède sans effet (voir Oribus). — &» « De la poudre à canon, » naveaux ci autres viandes venteuses. — 7» [« Poudre lombarde, » poudre d*or: < Pris sur une huche un escrinet.... « ouquel avoit la monnoye de six francs d*or ou « environ, un sachet de poudre lombarde. • (JJ. 123, p. 214, an. 1383.]] Poudrement. Aclion de poudrer. (Cotgr.) Poudrer, l"" Saler, saupoudrer : « Que nuls ne « puisse sortir en la ville de Paris harenc de sasfaire, « harenc poudré, ne frès après la S* Michel. » (Ord. t. II, p. 577.) — 2* Former des embruns, en parlant «rune mer agitée : Tuit furent en grant teaebror Morir cuident tuit li plusor Quar la tormente moult fort Et du Dromont croissent U tort Li vent herice et la mer poudre Tone et esclaire et chieent foudre. (Blanchanditif i86.) &'' [« Joncher : « Laquelle chambre devoit estre « poudrée de blanc feurre ou de joncz selon la sai- « son que il y venoit. > (JJ. 64, p. 209, an. 1322.)] Poudrete. [• Lesquelz alerent jouer aux espin* « gles ou cymetiere de Monchecourt, au jeu dit la « poudreUe. » (JJ. 169, p. 423, an. 1416.) — « Les- « quelz enfans se prindrenl à jouer à la poudrete^ « et en jouant Thomassint dit à Jehannin, que il « lui avoit getté de la poudre aux yeux. » (JJ. 159, p. 316, an. 1405.)] Pondreus. [« Piez poudreus et pensée vole, Et • œil qui par signes parole. Sont trois choses, tout « sans doutance. Dont je n'ai pas bonne espérance. » (Ruteb. II, p. 167.)] Poudrier. 1* Fabricant de poudre à canon. (Monet.) -* [2* Boite à poudre pour sécher Tencre : • Ung poudrier de porcelayne, garny d'argent, avec « un cordon de soye grise et d'argent, avec son « estuy. » (Inv. de Gabrielle d'Estrées.)] Poudrière. [1« Poussière (Froiss. XI, p. 299) : « Nous chevauchasmes le bon pas, et tant que • nous vismes devant nous les poudrières de nos « ennemis. *] — 2i» Fabrique de poudre à canon : « 11 y avoit beaucoup de poudre, sans ce que Ira- « vaiUoient journellement trois cenz ouvriers em- « ployez à la poudrière. • (Mémoires du duc de Guise, p. 39.) Poudroyement. Action de réduire en poudre. (Oudin.) Poudroyer. Réduire en poudre. Amad. Jamin, p. 12, dit : Ha I combien de cites superbes en grandeur Prodie de leur ndne et du dernier malheur Ont ainsy détourné le tonnerre et tempesta Qui; pour les poiuiroyev pendoient ja sur leurs têtes. 1. Poue. [Femelle du paon: • Sur l'erbe (un « paon)8*est aresteuz Devant la poue enmi la voie.» (Dits de Watriquet, p. 313.)] — De môme dans le Jobelin de Villon^ p. 110, en parlant d*une nouvelle mariée : Plantez ailleurs, contre sièges assiéger Pour la poue du marieux. Pouec. Action de tailler la vigne. (Cotgrave.) Rapprocher Podet, Pooda. Pouée. [Petite éminence, du latin podium. Dans le vignoble Orléanais, on nomme ainsi un petit espace de terre en longueur relevé des deux côtés, au bas desquels les ceps de vigne sont plan- tés à égale distance. (L. G. de D.)] Pouencel. [Pavot, au Glossaire 7692, sous Papaver.^ Poverte. [Pauvreté : « Mais il cstnuset povres, « s*en est plus mus : Poverte si Tait traire maint « homme en sus. > (Aiol, v. 2077.) — «e Chaste de- « vaut dite vente j*ai fait par poverte et pour le « soustenanche de moi, de me femme et de nos • enfans I^quele poverletu soufflsamment prouvée « en le court noble homme le conte de Pontieu. > (Cart. de S. Vulfran d'Abbeviile, f. 95, an. 1271.) Il s'agit ici d'un bien de famille ; la vente en était presque interdite au moyen âge.] Pouge. Gommandement pour venir sous le vent : « Se trouvèrent escartez les uns à ourse, « autres à |?o(i(^^, tel deçà, tel delà, tellement qu'ils « perdirent congnoissance l'un de l'autre, sans que « phanal, ni autre signe ou enseigne les peult ral- « lier. • (D. Florès de Grèce, f. 1.) Le patron fait le timon gouverner A pougCf à ourse est leur chanson chantée, Et proue fait les ondes trescouper. (Desch. f. iO.J Pougeolse. Monnaie (voir Pougoise) : « Et les a maailles de deux deniers, et pougeoise de loi « argent le roy et de 17 sols 6 deniers de pois au < marc le roy. » (Preuves de l'Histoire de Châttllon, p. 97, an. 1306.) PougDie. Poignée : « Paire tonneaulx et aultres « vaisseaulx de certaines pièces ; longueur et gros- « seur, et aucune foiz cornus, comme font les bain- « gnoueres et autres vaisseaulx par contrainte de « cercles de certaines pougnies par les Heures de < osiers. • (Desch. f. 394.) Pougnleul. [Poignée, ce que peut contenir la main : • Un pougnieul de farine blutée. » (JJ. 162, p. 356, an. 1408.)] Pougoise. Monnoye du temps de S. Louis. Du GangQ dérive ce mot de celui de pogesia^ en sous- entendant Moneta^ et il dérive pogesia de pogiemis^ monnoie des évéques du Puy. Getle mon- noie valoit 17 sols 6 deniers : Mais femme foie, quoy c'om die, Pour honte, pour chevalerie Soit royne, contesse ou bourgoiae N*acomptera une pougoise Qudz homs ce soit, ne do quel face Mais que sa voulante Ikce Et accomplisse son délit. (Desch. f. 506.) PouU. [Pou : « Les pouils sont sufflsans pour « faire vacquer la dictature de Sylla. > (Montaigne. l.II, p. 171.)] POU - 398 — POU Expressions : !• « Pouil affamé, • un homme né- cessiteux. (Oudin.) — 2o « Il escorcheroil un pouil « pour en avoir la peau, » il est extrêmement avare. (Id.) — 3* « 11 se carre comme un pouil sur « un tignon« » il est superbe. (Oudin.) Poulllard. Qui a des pous. (Cotgrave.) Pouille. I\>u : « Pouilles c'est-à-dire poux en « Bourgogne. - (Des Ace. Big. f. 73.) Poulllerle. Gueuserie. (Oudin.) Fouilles. [« C*es(oit faire la flgue à un aveugle « etdiredes//02^27/es ù un sourd. » (Hont. III, p. 111.)] Pouilleux, [io Qui a des poux : > Se vostre oisel « est pouilleux^ vous le verrez au soleil ; car sur « toute sa teste verrez vous les poux bougier. • (Ménag. Ill, 2.) - 2- Sale, vil : « Us (les Espagnols) « sont ors et pouilleux et moult envieux sur le bien « d'autruy. » (Froiss. t. XI, p. 441.)] Poulailie. 1° Volailles : Cler vin avoir, sa poulailie rostir, GoDnins, perdrix, et pour eapicerie GaneUe avoir, safiran, gingembre et prie, Tout d'aigrevin et vergut destremper. (Desch. f. 308,) 2* Les petits d*un oiseau : • Le corbeau, après que la poulailie et les petits corbins sont nez, voit qu'ils ne sont pas semblables à luy, car ils ne sont f)as encore revêtus de leurs plumes, ne n*en ont a couleur, mais comme luy, doubtant qu*ils soient procédez d*autre oyseau, les délaisse et habandonne jusques au huitième jour, et n'ont autre substenlation, ou nourriture que de l'air, mais après qu'ils sont remplumez, il vient et lors lescongnoist eslre ses semblables, si les nourrit et devient curieux de leur gouvernement plus que nul autre oiseau. » (Le Jouvencel, f. 17.) Ponlaillier. [l** Rôtisseur, marchand de volail- les : « Nus ne puet estre poulaillier à Paris, se il n'achate le meslier du roy. • (Liv. des Met. 1%.)] — « Les pgulaillers pouvoienl vendre toutes sortes de marchandises excepté la cire en œuvre, ou poisson d'eau douce. » (Ordonn. t. IV, p. 491.) — ^ [Gardien des poulets sacrés à Rome : « Le pou- lailler qui gardoit les poulets par les signes des- quelz on devine les choses à advenir. * (Amyot, Gracques, p. 24.) — 3* Lieu où juchent les poules : Le (lent du colombier, du poulaflier et de la ber- gerie. » (0. de Serres, 98.)J — 4" Château miséra- ble : a Toutes fois le dit Floquet, sans autre appoin- tement s'en retourna en son dit logis de Pierre- pont disant qu*il n'etoit point un poullailler. » (Math, de Goucy, Hist. de Charles VII, p. 531.) 1. PouIaiD. [Du latin pi///a?it/s. 1* Jeune che- val : • Qu'aprent pott/ai» en denteure Tenir le veult « tant com il dure. » (Le Roux de Lincy, 1, 194.) — ^ Echelle garnie d'un échelon de fer à chaque extré- mité pour descendre les barriques et les tonneaux : « Tout sans poulain Tavez chà aval descendu. » (Gaufrey, v. 6966.) — « Deux poutoîns à deschargier « vin. • (Bibl. do l'Ec. des Chartes» 1872, p. 361.) — « Par \e poulain on descende le vin en la cave ; par • le jambon en l'estomach. » (Rabel. Garg. I, 5.) — 3* Jeu de dés : « Icellui Baudet et aucuns autres < s'esbatolent à un jeu que Ten dit le poulain ou « rafile. « (JJ. 151, p. 566, an. 1399.) — 4« Bobon syphilitique : • Il chasse le dit virus aux aines, et « fait apostemes appelées bubons, valgairement « poulains. > (Paré, XVI, p. 2.) — « Il est galand et « vous sait tant bien trouver les alibitx forains et « petits poulains grenez. » (Rabelais, II, p. 194.) — 5« Paysans des cotes de Syrie, au xiu* siècle, issus d'Européens croisés avec les Arméniens et les Syriens : • On appelle les paisansdou ffsîispoulaius; a dont messires Pierres d'Avallon, qui demouroît à « Sur oy dire que on m'appeloit poulain pour ce « que j*avoie conseillié au roy sa demeurée avec- « ques les poulains. Si me manda messires Pierres « d'Avalon que je me deffendisse vei*s ceus qui « m'apeloient poulain et lour dcisse que j^amoie « mieus estre poulains que roncins recreus, aussi « comme il estoient. > (Joinv. % 434.) — 6» Boites de métal ajustées aux genoux dans Tarmure du xiv siècle : « Pour faire et forgier une paire de « coûtes et poulains tous poinçonnés de feuiliaiges « verrez et esmaillez de ses armes. * (Compte de 1292.)] — Dans un inveutairedc Philippe le Long, roi de France, en 1316 : « Item 3 paires de grèves d'aciers « et 3 paires de poulains. » (Du Cange, sous Greva.) Expressions : V « Avoir In bête et le poulain^ » prendre une femme grosse : Or doit bien rire et fcstoier Car elle etoit grosse dès hier ; La beste ara et le poulain Ainsi doit on servir vilain. (Desch. f. 515.) 2» « Faire le poulain, » faire le fringant ; en par- lant d'Antoine de Bourgogne, ducdeBrabant, marié à Jeanne de Luxembourg, à Arras, le 21 février 1402, puis à Elizabeth de Luxembourg, à Bruxelles, le 6 juillet 1409, suivant l'Histoire généalogique, 1. 1, p. 248 : Àniboine qui faites le poulain. L'«n vous tindra dcsor de regibier Car en travers serez mieux prins qu'à Tain Puisque! vous faut jeune dame espouser. (Desch. 348.) 3* < Mettre poulain en amblure, » tout est d'habi- tude et dusage : Metêez poulain en amblure Il rapprendra tant comme il dure. (Cotgr.J A" « Avaler le vin sans poulain^ • boire. (Voir la citation de Rabelais sous le deuxième sens.) — 5*" « Rien ne \SiUi poulain s*il ne rompt son lien. » (Cotgrave.) 2. Poulain. Langage polonais : • En son pou- < lain dit à ses gens. » (J. de Saintré, 319.) Poulaine. [1° Voir Polaine. Baleines, longues d'un pied, prolongeant les chaussures au delà des orteils. Les Anglais les nommaient craekawes, c'est-à-dire Cracovies. C'est donc une mode d'ori- gine polonaise ; d'ailleurs Poulaine désignait la Pologne en ancien français : « Ainsi que ilz dan- < çoient, fu marchié par aucun de la dance sur la « poulaine de l'un d'iceulx compaicnons de Picar- « die. » (JJ. 144, page 71, an. 1392.} — « Le roi de « Franche commanda à aparlier.et flst copper à POU - 3S < chascun les poulaines de leurs sollers ou des ■ bousiauls. > (Froiss. t. XVII, p. 340.)j Or k chaperons bons et beaux Or A cbauCM et blsnca tnimaux Or à aolers à la poulains. {Detch. f. 514.} 2* [Fourrure venant de Pologne : ■ Un seurcolde ■ violette fourré de ventre de poulaines. > (JJ. 163, page 38 (JJ. 145, p. 265, an. 1393.} — ■ .u. fourrenres de poulaine. • (Nouv. Comptes de i'Arg. p. 248.]] — 3° Pologne : • te duc ■ de Poulaine, lequel Tut depuis roi de Craquovie. • (La Sal. r. 37.) — • Tartre de Poulaine. • (Glosa, de l'Histoire de Paris, col. 1436.) — ■ Pour un sou, le • pain de cire de Poulaine. > (Ord. II, p. 32U.) Expressions : 1* Les Polonais du xvi* s. conser- vaient les modes françaises du xiv, et portaient des f/t/ioru ou pourpoints rembourrés. Celte mode fut rapportée en France par Henri 111, qui fut un instant roi de Pologne : • Un panseron h \apoulaine, garny, ■ cotonné, callefeutré, embouly, rebondy, estofTé ■ comme un bast de mulet à coffres, à l'espreuve ■ presque du mousquetaire et allant de bien près « recogooistrc le bord des genoux. ■ (Biaise de Vigenère, trad. de Tile Live.) — Par suite, Rabelais compare les ventres des moines à ces pourpoints et feint de les croire posticlies : • Un grand las de • sarrabailes.cagolz.escargoz, hipocriles.copliarts, ■ et autres telles sectes de gents qui se sont degui- • ses pour tromper le monde... au contraire font • cbiere, Dieu sait quelle et curiose vous le povez • lire en grosse lettre, el enlumineure de leurs « rouges museaulx, et ventres à pattlainc. > ^Rabel. t. H, p. 285.) — 2° ■ Tenser à sa poulaine, - se frap- per le ventre ou son pourpoint rembourré : Parfois point n'srrestoye en place, Aiiis estoje de mnl et de peine Chault comme feu, froit comme glace, Sousj^iraat i. la ^osse allaina Lors je lensoye a ma poulaine, Hes doigts et cheveux detiroye, Et B'avoye ileurs et marjolaine Par despit je les dechiroye. (Ant. rendu Cot-d. p. 533.) Poulaineinent. Action de pouliner. (Cotgr.) Poulalner. Faire des poulains. (Id.) Ponlallcrle. Volaille ; Qui Fera si raictement Mais qu'il vire nettement De bonne poulalterie. (Desch. f. i89.} Poulane. [1* Poulaine de souliers : ■ Le roi de • France commanda, ou nom de Dieu et de saint ■ Denis, à apparJier, et fist copper à chacun les • poitlanes de leurs sollers ou des tiousiauls, et re- > taillier sa lance îi la longueur de cinq pies. ■ [Froiss. éd. Luce, V, 256.) ~ 2° Fourrure polonaise : ■ Pour une panne de poulanne le vendeur doit ■ .H. den. * (Rcg. des nets du comlédeClermonten Beauvaisis.]] 1. Poulce. [Poussière : • Pour avoir faicl une ' ■ motte de terre et de poulce, etdessus un pavillon ■ de men'ien à treilles. > (flist. lill. de la France, t. XXIV, p. 651.)] POU 2. Poulce. [Pouce : • (Uercure) aux pieds tous- • jours au guet, aux poulces dangereux. • (Bons., p. 919.) — • C'est contre couslume aller que du ■ pou/cesapeau gralter. • (Génin, Récréât, philolog. l. II, p. 236.)] Poulcler. [Poussière : ■ L'on ne voyoil (à la ■ cour de Denis) autre chose que le sable et le ■ poulcier où les estndians trassoient les porlraicl» ■ et figures de géométrie. > (Amyot, Dion, p. 16.)} Poulcin. Poussin : ■ l,es poulcina portoieDi ■ heaume. ■ (Vigil. de Charles Vil, 1. 1, p. 220.) Les soldats étoient si bien disciplinés, que les poulets dans les villages étoient aussi en sûreté que s'ils eussent porté des casques. Poulcinicre. Constellalion que les astronomes appellent la Poule el les Poussins ; les Pléiades. (Nie.) 1. Pouldre. [1° Pondre à canon, poudre d'arti- fices : • Se je n'eusse esté si hastif De mettre le feu • en la pouldre. J'eusse deslruit et mis en foudre < Tant quanque avoit de damoiselles. • (Franc- archer ae Bagnolet.}] — < Les Maures avoient ■ envoyé des gens jiisques au nombre de trente • mille pour prendre Tripoly ; mais les Espaignoz ■ y estant ont mis es foussez dcspou/t/cesartiflcial- • les; lesquels Maures estant es ditz foussez sont > estez bruslés et morts jusques au nombre de bien ■ de dix mille. • (Uelt. de Louis XI], II, p. 169.) — 2<> [Poussière : • Les bleds esloient grands el la • pouldre la plus terrible du monde, tout le champ • semé de mors et de mourans, et ne se congnois- ■ soit nul homme mortpourlapoKWrc. • (Commin. 1. 1, p. 4.1] — ■ S'il plui, ne vous en mehincholiez, • tant moins aurez vous de ;jou/(ire par chemin. ■ (Rah. V, Pronostic, p. 25.) — 3* Epiceries : • Poul- . dre de duc pour l'ypocras. » (Desch. f. 497.) Gingembre, cancHe, safran Graine et doux, très doulx flls, apran, Poivre long, feuille de lorier, Pouldre pour ta sauaae lier. (Deieh. f. i97.J ti. Pouldre. [Jeune jument : • Le suppliant • changa la sienne (sa jument) à une pouldre avec . ung laboureur. . (JJ. 195, p. 817, an. UTi.)] Pooidrer. [Saler, saupoudrer : • Quand l'en ■ aura drecié, si pouldrez par dessus une espice • que l'en appelle coriandre. » (Ménag. Il, p. 5.)] — • Mon conseil est lel, s'il vous plaist à le tenir que • chascun trousse à l'arçon de la selle la cuisse du ■ cerî pouldre afin qu'il en puisse mangée si la fain . luy vient. - (Percef. vol. Il, f. 55.) Pouldrette. Jeu [v. Poudrette) : • Petits enfants ■ qui s'esbattcnt à la/fOufdi'ËÏfe. '(Cymbal.mundi, page 79.) Pouidreux. [Poudreux : . Ayant les cheveux « et la barbe tous hérissez et pouidreux. • (Amyot, Cicéron, p. 10.)] Pouldi'ler. [i' Fabricant de poudre : • Poul- • àriflF, salpestriers, faiseurs de Oasques. • (Carloix, t. VIII, 24. )j — 2" Poussière : . Et ceulx viennent ■ a desroy, ù moult grande alleure, tant que les POU — 400 — POU « pouldriers ea volent en Tair. » (Lancelol du Lac, 1. 1, f. 54.) Poule. [Femelle du coq : • Ces capitaines ran- « çonnoient tout le pays excepté la terre au comte « de Foix ; mais en celle ils n*osassent pas prendre «une poule sans payer. • (Froiss. éd. Duchon, 11, t. m, p. 6.)] Expressions : i« • Faire de ses oeufs poules. » (Cotgr.) — 2* « Jamais mauvaisepoti/enelccouva. » (Id.) — 3» « De poules et de pauvreté on en est • bienlosl ençjé. » (là.) — 4» • Le regnard est pris, « lasche les poules. » ild.) — 5» « Par trop trotter « \2i poule ei la femme se perdent Hicilement. » (Id.) — 6** • Qui suit \es poules apprend à graler la « terre. » (Id.) — T'» • Tel perd l'appareil d'une « poule ù faute d'achepter pour unliard d*espices. • (Id.) — 8' • Une poule à long col, » c'est-à-dire une fressure. (Oud.) — 9* « Courir la poule^ » picorer. (Id.) — 10* • Faire de la poule, » faire le poltron. » (Favin, Théâtre d'honneur, II, p. 1818.) il» (Test chose qui moult me deplaist Quand poule parle et coq se taist. (Clopinet.) Molière a dit dans le même sens : « La poule ne « doit pas chanter avant le coq • ; dans les Sermons de Barlette, r* partie , Asculanus est cité comme ^^^x\\, ù\{ : hœc domus non mihi placet ubi, gallo acente, gallina cantal. — 12o « La poule chante aussi haut que le coq. » (Contes d'Eutrap. p. 459.) Poulemart. < On appelle poulemart dans le Dauphiné et dans le Lyonnois la flscelle dont les marchands lient l'enveloppe des petits paquets ; ce qui est bien éloigné de la signiflcationqu'Oudin donne à ce mot qu'il prétend désigner une espèce d'arme. « (Note, dans Rabelais, II, 74.) Poulenne. [Poulaine : • Les gens qui ores sont font ortaulx de bourre qui passent demi pié les orlaulx et sont nommées poulennes. » (Hod. 65.)] Poulente. Injure, pour poulains de Syrie: « La fausse getïi poulente. » (Hist. des III Maries, 236.) Poulerie. Poulie, lieu pour étendre et sécher es étoffes : « Frère André Barthélémy contestoit aux religieuses de S. Antoine le droit de tenir poulenes. • (Glossaire de l'IIist. de Paris.) Poulet. [V Petit d'une poule: a Au vert jus de nouvelle grappe Lui donna Blonde un froid poulet. • (Bl. et Jeh. 1312.)] — • Poulets que « appelle poti/o/s en sa baragouinage. • (Des Ace. Bigarures, p. 8.) Veau mal cuit et pot^let$ cruds Font les cimitierres bossus. (Cotgrave.) 2° [Billet de galanterie: « De ce mesme papier où « il vient d'escrire l'arrest de condamnation contre « un adultère, le juge en desrobe un lopin pour en « faire un poulet à la femme de son compagnon. » (Mont. IV, 128.)— Henri IV disait, en 1597, que « H*'* de Guise aimoit bien autant les poulets en « papier qu'en fricassée. « (Sully, Hém. II* partie, p. 114.) — « Un porte poulet (Id. 136), » c'est-à-dire un entremetteur.] 1 . Poulie. [1* Rouet de bois dur ou de métal, creusé d'une gorge : • Por voir li a il fet entendre Que les seilTes qui là estoient Qui à la poulie pendoient. » (Ren. v. 6798.) — « Item pour une poulie de cuivre qui sert pour une lamped'argent en la dite voile. > (Compte de 1365.)]— « Nuisde quelqu'elat ou condition qu'ils soient demeurans en la sénéchaussée de Poitou et anciens ressers d'icelle ne pourront tirer ou faùre tirer à poulies^ n'autres engins les draps de laine qu'ils feront ou feront faire ou auront acheté pour les reven- dre, n'iccux draps farder de bourre n'autre chose qui s'y puisse appliquer. » (Coût. Gén. Il, p. 571.) — 2* [Lieu où on étire, où on étend les étoffes pour les faire sécher : a item sur une maison et poulie séant en la rue Porte Char de Beauvez.... quatre solz. » (JJ. 407, p. 375, an. 1375.) - . II lui dist que ilz trouveroient grant quantité de draps es cloeres ou poulies du pontoir de l'espan. » (JJ. 155, p. 90, an. 1470.)] — 3» Ligne de pèche avec rouet à poulie: « Les filets, les poulies, les espri- viei^ et tous les autres instrumens avec lesquels on pesche. • (N. C. G. 1. 1, p. 844.) — 4<» [Fosse d'aisance : • Lequel Chouquet lui respondi moult eschauféemcnt que c'estoit un merdier et vuideur de poulies. » (JJ. 151, p. 132, an. 1396.)] DeUt prouesce retault, Déduit en son hostel ault Trop à honneur duperie Et brassie pour poulie Tant que tout homme detrie. (Desch. f. 19.J 50 [Jeu : « Jehan Hauvoisin et autres alerent hors • de Ta ville de Liencour et commencèrent à jouer < ù un jeu, nommé le jeu delà poulie. • (JJ. 126, p. 161, an. 1385.)] 1. Pouller. [1** Poulailler: « Item à prendre.... « de nuit d'un poulier.... trois chefs de poulaille. • (JJ. 248, p. 120, an. 138^.)] — « Le dit Pierre Le « Clerc, qui estoit musse en la maison d*un pauvre « homme, au /^ou//er aux gelines, fut accusé aux < dessus dits. • (Monstrelet, II, f. 122.) — 2<» Bico- que : « Sous Tesperance de hmpunité, il n*y auroit • poulier qui n*arrestast une armée. » (Montaigne, 1. 1, p. 70.) 2. Poulier. [Mettre les draps à la poulie : « item « nul ne pourra poulier ne faire poulier draps ton- > duz au travers. » (JJ. 173, p. 151, an. 1421.)] Poulteut. Pouliot, plante aromatique du genre des menthes : « La plume du lit etleslinceus furent « àepoulieut, et de muguet et de toutes herbes « amoureuses, dont les deux amants se dévoient • bien rejouir, comme le firent plus que ne feroit « ung roi entre ses draps d*or et de soye. » (Percef. vol. IV, f. 125.) Ponlinage. Premier feu de jeunesse. On a dit des jeunes filles qui, n'aimant qu'à rireetàfoiâtrer, ne songent point à faire Tamour : « Si faut il notter « une chose que telles filles après avoir laissé leur « poulinage et jette leur gourme (comme Ton dit « des poulains), après s*estre ainsi esbatues au « petit jeu, veulent essayer le grand, quoy qu^il « tarde. • (Brantôme, Dames galantes, II, p. 74.) POU - 401 - POU Poulion. Petite poulie. (Monet.) Poullot. Plante qui a une odeur pénétrante et aromatique. Son goût est fort acre et fort amer; elle est apéritive et hystérique : J'aylsentl par les champs la fleur de Faubespine La framboize, la fraize et la rose aiglantine Le thim, le pôuliot, j'ay savouré le miel Et toutes les douceurs qui distilent du ciel J'ay ouï sur les ormeaux fredonner la cigale liais à ton chant, BeUot, tout cela ne s'égale. Ramy Bellemi, 1. 1, p. 19. « Entre autres y en avoit une qui faisoit un « bouquet de marjolaine, de roses, de giroflée, de « serpolet, et ûepouliot. » (Berg. de R. Bel). I, 41.) Poulie. Poule. Expressions: 1<> « Pow//e voilage. • (Molin. p. 168.) — 2* « Poulie de Inde, » sorte de gibier. (Rabel. I, p. 239.) — 3* « Poulies Limoges. • (Bout. Som. rur, p. 252), huppes. — 4'' « Mignons uls de la poulie • blanche, > comme qui diroit petits maîtres. (Régnier, sat. in.) — 5» « La voulle à ma tante, • une cajoleuse. (Oud.) — 6* « Rebiffé comme la poulie à « gros Jean , » enfoncé dans ses habits, enflé de gloire. (Oudin.) — 7« « Nos pou/Z^s pondront, Dieu « nous assistera , » ayons bonne espérance. (Oud.) Poullerle. [Lieu infeslé de poux : « Et lors dist « le veneur que faulconnerien'estoit qu'une droicte « poullerie;eU quant ilz venoient de voler, ilz « mettoient leurs faulcons au soleil pour eulx « espouiller, et semblablement tuent les poulx « emprès leurs faulcons. » (Hodus, f. 104.)] Poullie. [Poulie : « Pour six poullies doubles f>our servir à la grande vergue du grant mast de a ditte galeace. » (Ms. de 1541. dans Jal.)] Poulller. Poulaillier: « Je vous avois pieça dit, « de par tous les diables, que vous fissiez fermer « nostre poullier, où la martre a mangé trois de « mes mères gelines. « (Les 15 Joyes du mar. 59.) Poulllere. Office de religieuse de THâtel-Dieu. (Glossaire de THistoire de Paris.) Poallln à tbyolles. Poulain servant ù Tartil- lerie. (Glossaire de THistoire de Bretagne.) Poullye. [Jeu (voir Poulie), au reg. JJ. 160, p. 324, an. 1406.] Poulmon. Poumon : « Batre à tout poulmon. » (Cotgr.) — « Souffler à tous poulmons. » (Id.) — « 11 ne scait sur quelle fueille de poi/imon respirer. » (Cotgrave.) 1. Poulpe, [l** Mollusque : • Lecameleon prend. « la couleur du lieu où il est assis ; mais le poulpe • se donne luy mesme la couleur qui luy plaist. • (Mont. II, f. 180.)]— 2o Maladie chancreuse, polype. (Robert Estienne.) 2. Poulpe. [Pulpe: « Le dedens n'est qu'une « p(m/pe comme en nos figues, mais pleine d'un « suc si rouge qu'il taint les mains comme les > meures. > (Sat. Ménip. p. 229.)] Poulpeux. Charnu. (Cotgrave.) Poulpler de la jambe ; gras de la jambe. (Monet.) im. Poulre. [Polder, marais desséché : « Comme nostre chiere compaigne Tsabeaux contesse de Flandre et de Namur tenist aucun yretage, si comme meur et />of//r^s, ki sont waingnet des giés de le mer. • (JJ. 48, p. 200, an. 1290.)] Pouls. [1* Battement des artères: « Le pouls se change par le courroux et alors est haut, grand, « véhément, visle et fréquent. • (Paré, Introd. 18.)] — 2o Choc d*armes dans les combats : « On n y combattoit qu*à pié, à grands poti/s de lances, et « coups d*epees tranchantes, sans estoc. » (La Colombière, Théâtre d'honneur, I, p. 151.) Poulsé. lo Pouls. Loys le Caron, f. 13, dit : U est en toy de mon coeur gnaraniir Par la pitié qui fait battre mon poulae D'espoir douteux me donnant la secousse. 2* Impétuosité : « Anthoine de Bourgogne s'en « alla courre vers Gand et trouva sur le champ une < compagnie de Gantois, esquels ils le fourrèrent « de leWe poulse lui et ses gens qu'ils en occirent « plus de cinquante. » (Honstrelet, III, f. 49.) Poulsé. Gâté par la chaleur qui le fait fermen- ter :[« Desquels vins bien souvent la pluspart se « gaste et tourne et aigrist lesdils marchands « pourroient convertir en vinaigres tant leurs dits « vins amers poulsez et estonnez, que les liesquMlz « auront. • (Ord. déc. 1565.)] — « Car ung chascun « se sentit tant altéré d*avoir heu de ces vins poul- « se%, qu'ils ne faisoient que. cracher aussi blanc « comme coutton de Halthe. » (Rab. Il, 47.) Poulsement. [Action de pousser: < Duquel « cop ou poulsement icellui denunct chey à terre. » (JJ. 163, p. 475, an. 1409.)] Poulser. Pousser : « Dura le grand estour et le « poulsis plus de trois heures.... lançant et gettant • dardes et pou/saws l'un sur l'autre. » (Froissart, t. III, p. 28.) PouIsls. Choc, combat ; voir le précédent. Poullraln. Poulain : « Qu'il ne soit nul , ne « nulle qui laisse aller, ne mestre bestes en autruy « dommage sur les amendes qui cy après s*ensuy- « vent ; c'est à sçavoir pour un poultrain 2 sols; • pour une vache 3 sols; pour une brebis 2 deniers. » (Bouteiller, Somme rurale, p. 506.) 1. Poultre. Jeune jument non saillie: « Le dit « seigneur des escluses a droict seigneurial de « mettre ou faire mettre en sa dite prairie des « excluses trois juments, avec leurs poullains, et « poultres de l'année. » (Coût. Gén. II, p. 59.) 2. Poultre. [Poutre: « Les poultres qui sous- « tenoient le pont des Romains. » (Amyot, Mar. 40.)] Pou! trerle. [Coffre de poutres, autour de la roue d'un moulin à eau : « Laquelle femme estoit « au dehors du moulin sur la poultrerie d'iceUui « moulin à l'endroit de Teaue. » (JJ. 176, p. 612, an# 1448.)] Poultron. Poltron: « Les cruels, aspres et « malicieux sont lasches et poultrons. » (Sagesse de Charron, p. 144.) Si POU — 402 - POU Poultronnlze. [Poltronnerie: « De quoy H. le « mareschal fust autant fasché que esbahy d*une « si honiexxse poultronnize. > (Carloix, IX, 8.)] Poulx. Impulsion: < Ung gentilhomme de Sa- « voye nomme Mondragon prist la haulte mer, et « malgré le poulx du vent gaigna la plage d'Aigue- « Mortes. » (J. d'Auton, f. 50.) Poulz. [Tempes: « Icellui suppliant donna audit « Abarinacics un cop d'un baston sur sa teste en « droit sa temple ou poul% nommé au païs (de « Comminges), » au reg. JJ. 160, p. 360, an. 1406.] Poumelle. [Penture déporte: « Pour avoir fait « et mis deux gons, une grosse poumelle et deux « grappes de fer où Terme le courroil de la porte. • (Bibl. de TEC. des Charles, 3« série, IV, 389.)] Poumiaus. [Pommeau : « Ouiconques veut « estre fesieres de viroles de heus eiùepoumiaus. « (Livre des Métiers, 166.)] Poumons. Cris : Et l'andemain, si s*en alerent Si cevalier ki dolant erent ; Mais li ribaut et li boucier, Valet, garçon et çavetier Les ont de tost aler semons  çavates et à poumons^ Et les clamèrent fos et faus. (Motiakes, p. 7ii.J Poundre. [Pondre: « Tant s'entr'amerent am- « bedui Qu'en un ni ensemble pouneie^it. • (Marie, fabl. 80.) — « La veismes les cocques des deux oeufz « jadyz pounuz et esclouz par Leda. » (Rabelais, Gargantua, V, 10.)] Po voir. [Pouvoir, seigneurie, territoire: « Le « suppliant vintdemoureraupovotrdeDemencourt « es fourbours d*Arras,en Tostel deOillotLievant. » (JJ. 174, p. 83, an. 1427.) — • Car il furent si sur- «* pris qu'il n'oveni povoir de se deffendre. » (Mén. de Reims, § 9.)] Expressions : V « A non povoiVy » malgré soi, involontairement: < Lors dit la pucelle tout bas « au preux Nero : amy délivrez moy de ce pas, car « répondre ne scay à sa demande; si tost que Nero « se ouist nommer amy, oncques si joyeux ne fut, « et elle qui se apperçut du mot, en tu confession « sans repentance, en remontrant quelle l'avoit « dit à nonpovoir. » (Rom. de Percef. V, f. 33.) — 2* « Povoir et commandement. » Expression pro- verbiale: «Pour ce que par adventure que votre « force est amoindrie, et que désormais vous ne « povez résister à plusieurs besongnes qui vous « surviennent, si bien que vous avez autres fois « fait, estes vous si troublé et impatient» cber sire, « pour appaiser forts et foibles sur cette matière.... « contrepovoir n'a commandement, » c'est-ù-dire qu'on ne peut plus demander à l'homme que son povoir. (Perceforest, IV, f. 71.) Poupart. [Jeune enfant au maillot : « Son fils « (de la sainte Vierge) qui toune et espart. Cil n'a « pas grandeur àepouparL » (J. de Heung, Trésor, p. 919.)] Car attemprance est d'autre part. Qui n'a nue sens de poupart. (Froias. pois. p. d97J Et nous sommes jusqu'à sept ans poupart Vil, malostru, foible et mal ordonné. (Desch, f, $93.) Plus jeuDe que n'est un poupart De sens et trop plus mal à part Me trouvay de Tentendement. [L. des Folles am, SOS.) 1. Poupe. [Pompe: « Je voudrois bien qu'un dieu le plus grand de la troupe De ceux qui sont au ciel espuisast du ne poupe Toute Teau de la mer: lors à pied sec J'irois. » (Bons. p. 926.)] 2. Poupe. [Arrière d'un navire : « Nous estions la bonne troupe, Qui, ayans le vent en poupe^ Tous l'un à l'autre buvions. • (Bassel, XXIII.) j 3. Poupe, lo Poulpe, pulpe : • Deux nerfs issans de la poupe du cerveau qui est en la partie du chef derrière. • (Les Tri. de la Noble Dame, 108.) — • Les nerfs de la seconde paire issans du cer- veau, commencent à la partie derrière des pre- miers nerfs et issent par un pertuis qui est près de la fosse des ieux et donnent mouvement aux ieux, la tierce paire commence plus derrière que la seconde et en issant de la poupe parmi le siège du chef se divise en quatre nerfs particuliers qui s'espandent par divers lieus en manière d*un reUi à pescher. » (Ibid. f. 108.) — 2- Mamelle, bout du telin. (Monet.) — 3* Chair du fruil, pulpe. (Id.) Poupée. [1- Botte, paquet de lin : « Paroles rioteuses se meurent entre ladilte Jehanne et une sienne voisine.... pour une poî/p^e de lin. » (JJ. 151, p. 9, an. 139G.)J — • Linceaux de fil, de lame • et poupées. • (Le chev. de la Tour, Instruc. à ses filles, f. 67.) — 2« Poupée placée sur le timbre du heaume : « Si en parloient à merveilles les dames des hourds et en especial la royne Lydore et la jeune Lyriopequi disoit à la royne que bien avoit employé le joly tymbre qu'elle luy avoit fait : car il n'y avoit si bel, en tout le tournoy, pour les poupées et les escussons volans qui reflamboient encontre le soleil. • (Perceforest, V, I, f. 135.) — 3" Poupard : kuger poupée Qui à un seul coup de sod epée Cope bien à un chat l'oreUle. (Fabl. S. G. f. 70.) 4« [Dessin ; Villars de Honecort écrit sous le cro- quis d'une stalle de chœur: « Vesci une legiere « poupée d'un estaus. » — 5" Mannequin de toi- lette : « A Robert de Varennes, brodeur et varlet de « chambre du roy pour poupées et mainages d'icelles « pour la royne d'Angleterre. » (Compte de 1396.) — 6o Jouet d'enfant : • Elle vous prie lui envoyer « des poupées^ non trop erandes et jusques à quatre .« ou six, des mieux abilîées que vous pourez trou- « ver, pour envoyer à l'enfant de madame la du- « cbesse de Bavière accouchée puis n'a gueres. » (Lett. de Claude de France, duchesse de Lorraine, an. 1571.)] — 7* 11 a été pris au figuré dans un sens obscène. (Deschamps, fol. 281.) Poupelatn. Pièce de menue pâtisserie pétrie au beurre, lait et jaune d'œufo. (Borel et Monet.) Ung bon pasté de venaison Âccompaigné d*ung poupelain Vauldroit mieux sans comparaison Pour enfans de bonne maison Que les finesses Pathelin. (R. de Cdletyc.) POU - « Poapelé. Gras, potelé. (Colgrave.) Poupetln. [Peuplier : ■ Il lui devoil deux solz < poar un arbre nommé poupelin. ■ [îi. 154, p. 552, an. 1399.)] Poupetler. Ornemaniste en stac et en papier m9ctiâ. (Cotgrave.) Poupette. Petite poupëe. (Gotgrave.) Ponpier. Qui souffle en ponpe. [Co^ave.) Poupta— Ine. [1* Aiij. Qui fait le beau, la belle, en parlant des personnes : • Dieu vous garde donc, ■ mesdames tant ;ioupin£S. • (Uarot, II, p. 48.)] l'ay dedans moa Berail quatre vingt concubines fia leur jeunesse tendres et belles et poupines Et des rornes soiicante en leur première fleur BeUescomms le jour. (R. Bell. I, p. 106.) S* Joli, sgréable, laignon, en parlant des choses : ■ Pour l'odont tant d herbes ot tant de fleurettes -■ jolies et })Ofi;]tn«s qui l'embausment et parfument • sans cesse de si douces odeurs. • [Peler. d'Am, 1. 1, p. 14.) doux baiser colombla, Poujnn, sucriD, tourterin. (R. Bett. 1, p. 14S.} 3* [Subit. Poupée : • L'enfant, selon sa petitesse, ■ aime les pommes, les poires, les poupées... mais « en croissant aime les poupines vives. ■ (Uarg. 19" nouvelle.)] Poupinement. Parure. (Gotgrave.) Poaploer. Mignarder: ■ Vous parlez de bien • voupiner u d langage, ou en voulez vous chercher • les maîtres ouvriers qu'en l'eschole de vertu , < entre nous autres qui portons l'épée. > (Conles fleCholière5,fo!. 221.) Poupinet. Diminutif de poupin. Le baul, le doulx, le poupinet Ponpller. [Peupliers : . 11 se mue et tourne * plus que feuille de po " '" ' " au roi Charles VI, p. 17. • plus que feuille iBpouplier. • (Gerson, harangue Ponpon. [■ La dame tenant son petit poupon « entre ses bras. -■(■ tu. Ponppée. [Mannequin de toilette : • Pour trois !• quartiers de Carisy... pour faire couvertures aux • pouppéa de ta ditte dame. >• (Compte de 1485.) -^ c Pour avoir fait faire et refaire par deux fois, par ■ l'ordonnance et commandement d'icelle dame (la • .royne). une grande ponppée pour envoyer à la • royoe d'Espaigne. > (Compte de 1496.)] Pouppetler. [Ornemaniste, travaillant en stuc 8t«n fopier miche : • A Pierre Cardin qnisodt ■ tnize, toosj-painlies et pouppeliers, la somme de ■ .317 livres, pour avoir vacqué aus meslées de • terre, pappier et piastre, pour la venue et recep- « 4im do M' ^empereur, audit Fontainebleau ■ (an. 1510.)] '- POU PoDpre. [Etoffe rouge : • .n.poupres de Venise. ■ (Noov. Compl. de l'Argent, p. 13.) — • Somme de la • délivrance des poupres. ■ (Id. 19.)] Ponqne. [Sac : > Le cuîda ferir d'un sac, selon • le langage du pais (de Caux) appelle pauque. • (JJ. 124. page 244, an. 1381.) — . Comme d'iceulx • deulz Doisseauli de htef, le suppliant en eusl • prins un, pour mettre en son sac ou pouque. > (JJ. 162, p. 214, an. 1408.)] Pour. [1° Indique le temps dans le passé: • Povt ■ ces jours esloit prévos de Valeociennes uns vait- • lans boms. > (Proiss. III, p. 230.) — • Uns gentils > abbés qui laiens esloit pour le temps. • (Id. 228.) — «four lors. ■ (Id. Il, 35.) — Delà.pourceque, » pendant que: • /^ourceque Jacques Dartevetie se • lenoit devant Tournai. • (Id. 111, 301.) — 2° Mal- gré : • Oncques li rois Robers n'en vol laire Iiom- • mage, pour guerre que on l'en fesist. • (Id. t. U, p. 249.) — De là < pour ce que, » quoique : • Pour ■ ce que j'ai veu, en mon temps que j'ai aie et tra- • veitlié par le monde, deux cens hauts princes, « mais je ne veys oncques plus humble ne plustrai- ■ table. • (Id. Xlll, p. 18.) — 3° Dans l'intenlion, à l'effet de : < Et ordonna ses besong:ies â ce que « pour aler en Engleterre. ■ (Id. t. H, 378.) — 4* Au risqoe de : - Pour morir, je ne relenquirai jà mon > droit seigneur. * (Id. 1. 111, p. 319.) — • Pour à, > même sens : • Car, pour les membres il trencier, il • n'eusL consenti nulle lasquclé à faire. > (Id. VII, page 303.)] Pour. [Peur : • N'en uni pour ne de mûrir • dutance.'- (Ro1. v. 828.)— > L'enfant Jesu... Que • li angles del ciel flst en Egiple aler Pur la pour . d'Erode. ■ [Thom. de Cant. 65.)] Pouralile. [Pauvres gens : • Ensi n'en a cose < qui vaille Pour ce que le boivent pouraille. ■ (Poëme du riche homme et du ladre.)] Pouraller. Parcourir, visiter : Paix establi et paix e^rda Toute Bretaigne ponratla. Le rivage ont tout pouratlâ Nul honte arma n'i ont trouvé. (Brut, f. 90.} (Rou. p. »*.; Pourbondlr. [Battre : • Alain gravi oudil plan- • cher et s'efforça de prendre la ditte femme en ■ cDsté son dit mary ; et de fait la Ust lerer etdist < au dit mary que s'il sonnoit mot, il seroit pour- ■ boudis & droit. ■ (JJ. 136. page 196, an. 1385.) — € Comme le suppliant ait esté par pluseurs fois ■ menaeié d'estre batu. tué, pris et autrement dure- • ment traittié, et Hnablemenl tellement pourbOHdt ■ et démené, qu'il ne se soit osé tenir en son hos- . tel. ■ [JJ. 175, page W, an. 1431.) — . Nos gens ■ estoient si aouraez Du duel qu'avoieat, qu'en les > fossez Estoient balus«t pourboudii. - (Hartène, Anecd. Ill,c, 1497.)] Pourbontller. Bouillir. (Co^.) Poirrcacb^ache. [Formes féminine et mas- colirie. Action de pourcachier, poursuite d'une affaire: «Bt 7 conrenoit grtnt sens, pouroach et POU - « • advis. • (Froiss. II, 320.) — ■ Par quel ave et • pourcache il avoitestet délivrés. > (Id. VI, lui.)] Pourcachter. [l" Négocier : - El se porta leurs ■ parlemens que li dis evesques dévoient pourea- ■ chier à ses compaignons que le ville de Elainbon ■ sei'oit rendue à Loeys d'Espaingne. • (Froissart. IV, 36.) ~ a- Négocier pour sa rançon : • Qui le - tenoitet/jourcachalonguemenl. • (Id.VI,189.) — 3* Machiner: • Li dismessireHuesleurpûurcac/ioit « granl deslourbier. » (Id. II, 24.) — 4'» Intriguer, au pronominal : • Sire, vous deoiourrés, et Rîctiart < de Bourdeaulx voist autre part se pourcacher. • (Id. XVI, 112.) — S" Infinitif pris substantivement; poursuite d'une affaire: • Pour remonstrer que la < besoiogne estoit sienne et faite à son pourca- • chier. • (Id. Il, 302.) — 6» Machination : . Par • son conseil et son ;)Our(;a(;/iier. ■ (Id. 240.)] Ponrcas. [Poursuite d'une affaire: ■ Par force • ou par poarcas. • (Froissart, V, 224.)] Pourceau— el. 1° Porc : ■ Le proverbe ancien ■ montroitbien le malheur où nous sommes, quand « il dit : un avocat en une ville, un noyer en une ■ vigne, un pourceau dans un bled, une taupe en ■ un pré, un sergent en un bourg, c'est pour ache- ■ ver de gaster tout. • (Bouctiet, Serées, I, p. 337.) — « Semer des roses aux pourceaux. • (Cotgr.) — ■ Pourceau gras rompt sa soute. • (Id.) — ■ On ne ■ doit pas à gras pourceau le cul oindre. • (Id.) — ■ Iteliques sont bien pei'dues entre pieds de pour- ■ ceaux. » (Id.) — ■ Si truye forfait, les pourceaux • le souffrent. » (Id.)— ■ Il est plus aisequ'unpour- • ceau qui se grate, • c'est-à-dire il est content. — • Au pourceau mory, > jeu qui consistoit à contre- faire le pourceau mort ou qu'on va tuer. (Rabelais, 1. 1, p. 152.) ~ < C'est à refaire, non pas que les ■ pourceaux y eussent été mais les diables qui « valent pis. » (Contesde Desper. I, p. 99.)— « Aller . comme le pourceau de S. Antoine de porte en ■ porte, • c'est-à-dire en toutes les maisons l'une après l'autre : i Continuoit toujours son mestier de > belistre allant de maison en maison comme le ■ pourceau de S. Antoine. • (Nuits de Strapar. t. II, p. 80.) — ■ Il a tué son pourceau, il se joue de la • vessie, » il vesse. (Oudm.) — 2* Cloporte :' Je lerore de l'anemoii Par ma parole estre un oinenon Et suurcel estre sensue, Je feroye d'une massue Un espieu tranchant et agu Je feroye par mon argu Ce qui est noir devenir blanc. (Desch. f. SIS.) S' Outil : Lora dit (ûlï qui va beschier : SuoDt nous tuit merveille aTon, uant l'en coupa un comillier, Un fr, un chesne, ou un arbre Imn, I fourges en lieu d'eulz trouvon. ulz foiuz naissana n'y est eourc Chievre, congnie, ne cousiel (DeKh. f. US.) 4° [Jeu ressemblant à celui de l'oie; ici l'animal visé est UQ porc : • Comme le suppliant feust aie à i- POU ' un esbalement qu'on faisoit, c'est assavoir de jet- • ter au pourcel d une faucille, comme il est acous- ■ tumé de faire ou païs (de Picardie). > aux Arrêts du Parlement, t. IX, an. 1401.] Pourcelalne. 1* Plante, pourpier : Prince, œieuU vault un bria de ponreelaine Prins franchement, clere eaue de fontaine Fevee et pois et pain bis fait à toat ; Que ne teroit l'avoir de Charlemaine Prios eo maison d'ennui et triatour plaine. (Deteh.SSi.) 2° [Nacre de perle : ■ Un tableau de pource/afM • quarré, de plusieurs pièces et ou milieu l'ymage • Noslre Dame, garny d'argent doré, à ouvrage ■ d'oultremer. » [Inv. du duc de Norm. an. 1363.) — ■ Un tableau quarré de pourcelaine où d'un < costé est l'ymage Noslre Dame en un esmait ■ d'azur et plusieurs autres ymages à l'environ et • de l'autre costé a un ymage de saint Pol et est ■ environné de perles tout autour. • (Inventaire de Charles V, an. 1380.)] Pourceler. Mettre bas, en parlant de la truie : Je vi encor, n'a pas longtems, Un homme merveilles compter Qu'il avait vu cent as nés blancs, Une truie un catl pourceler. (Desch. (. 444.) Pourcelet. Nom donné à des séditieux : • Des ■ maux que faisoient les ronciers de Gand nommés ■ lespource/e/s. » [Froiss. Il, 276.) Pourcelettes. Constellation, Pléiades: • Un • jour élevant mon luminaire, j'apperi^u les cata- ■ racles du ciel jàeslre ouvertes, l'Urne d'Aquarius ■ renversée; le signe des Poissons en exaltation: > Orion îi son espée fendant lesnues, les pourc£l£Ke8 ■ Iressuantes, et oy derrière moy bruire, les ■ abismes ouvers et les mers desbondées. > (Alect. Rom. f. 51.) ■ Pourceliae. 1° De porc. (Ordonn. t. V, p. 92.) — 2' [Nacre de perle : • Une petite pierre de pource- ■ Une, entaillie à .vi. petits ymages, garnie d'or. ■ (Inv. de Charles V, an. 1380.)] Pourcession. Procession, en parlant des Ro- mains qui avoient crevé les yeux et arracbé la langue au pape Léon, sous Charlemagne: Ki le pape orent beslorné Lendemain & moult grant lionar Ont reccu corne signour Karlon et par deyoetion Alerent à pourcetsion. IMoutk. p. UG.} [• En pluiseurs rues où H pourcession devoit > passer.* (Cafllaus, rég. d'Aubert de Bavière, 51.)] Pourchacier.[l<> Pourchasser : < Qui traïsoa < pourchace, drois est qu'il s'en repente. > (Rerte, c. 96.) — • Hons qui pourchace druerie. Ne vaut ■ noient sans cointerie. > (Rose, v. 2145.) — < Et •> pourchacierent un vieillart, et te mirent en UD I abitacte comme rendu en la forest de Hormail. ■ (Mén. de Reims,S315.)] — 2° Négocier: . Cil em- ■ pereres ala aoont entour Rome et tint le siège ■ moult longuement, etsepourcftopa tantesnobles < de Rome par dons et par promesses, que il en ot ■ la grignour partie à sa volenté. ■ (Brunelto Lalinit en son Trésor, liv. I.} Voir Poubcachieb. POU -* 2' Se fendre : ■ Tant va li pos à l'eve, qu'il pour- « fent. ■ (Valic. d" 1490, fol. 156.) — 3* Passer sur : ■ hoole et angoisse pourfendi. > (Poës. av. 1300, t. IV, p. 1349.) — 4* [Déchirer : . Et le prist par le ■ kevecli de sa cote et le lira si roit à lui qu'il li • pourfendi iiisqaes en la poitrine. > (Proissart, t. V. p. 355,)] Pourftchier. Planter, ncher des pieux : Dès que les deula os s'entrevirent Granl noise et grant tumulte Ûrent : Hout oissiez grelles sonner Moût veissiez B^nt pourfichier, Escns lever, lances drescier Tendre leb ars, ssetes prendre Prez d'assaiULr et de deSendre. fKo", p- SSl.J Pourlier. Assurer. (Cotgrave.) 1. Pourfll, [Porphyre : • Si orent aussi l'es- « cuelleoù il mangoit; elle esi d'un pourfll vert ■• moult beau. » (Marco Polo, 599.)] 2. Pourfll. \' Bordure : Il faut miroir pour la dame Espingles, puisque scet sa earae, Cbauces, aoulers, aguille el fil Et pour sa rabbe bon pourfil, (Detek. f. HO.] Le chancelier, à l'entrée de Charles Vil à Rouen, étoit en hîibils royaux, c'est à savoir : « Robe, man- ■ leau et chaperon d'ecarlate fourrez de menu vair ■ et sur chacune de ses épaules nibuns d'or et • pourfils de lettices. • (Monslrel. vol. III, f. 21.) — 2* Profil : « L'image etoit un simple pourfil à demie « face. » (Des Ace. Contes de Gaulard, p. 57.) — 1 Le pourfil d'un homme. » — • Le pourfil d'une ■- pierre précieuse. « (Cotgr.) PourtUer. 1* Broder : > Tout pourfilé de fil • d'argent. « (J. de Saintré, p. 189.) — • Robe pour- € /ïlee et reboursée. • (Chev. de la Tour, Instract. 6 ses mies, p. 13.) ~ 2* Ce mot a été pris dans un sens obscène, par Desch. f. 438. Pourflleupe. Broderie. [Cotgrave.) PouL'flre. [Porphyre : • Si dona un riche autel « porleiz de marbre pourflre, tout quarré. » (Dom Bouq. 1. VII, p. 150.)] Pourrit. [Pront : • Le fermier goira du coulom- 4 bier et ara a son pourfit tous les peujons dudil . coulomhier. ■ (Cari, de Corbie, Ezechiel, fol. 11, an. 14)5.)] Pourfitable. [ProUtable, utile : * Et enmenast ■ avec lui de ses hommes lesquels que il vourrolt • elqui plusliserolenlpONr/ifab/e. • (Ménestrel de Reims, §103.)] Pourforcement. Contrainte, violence : * Les- • quels ont connu et confessé de leurs pures, fran- ■ ches et libérales voloiitez, sans aucune contrainte • ou pourforcement, mais comme bien conseillez « el advertis. • (Mém. de Coromines, t. III, Preuv. page 533.) Pouriopcler. Forcer, obliger. (Chron. ms. de Nangis, sous l'an 128G.) Pourfulable. Errant, vagabond ; ■ S'en ■ retournait fui en Aquilaîoe ausay comme l£saû • vague^etpmir/^uiob/e, toutes choses delessant. > '- POU On lit dans le latin : Sicut Esaû vaifu$ et profugut. (Chron. de Nangis, an. 1214.) Pourgeslr. Abuser d'une femme ; la violenter : Jà pentjlz femme n'y euat Qui do si haut parege Tust. Fust épouse, Tust damoiselle, Pourtant qu'elle lui serablast belle Que il ne voulisl pourgeiir. (Brut, f. 90.j Li jaiaDs me flat cy remaindre. Pour sa luxure en moy refralndre; Par force m'a cy retenue Et par force m'a pourgeue. (Bou, f. 81.} Bien prennent humaine nature ; Mainte mescliine ont deceue Et eu tel Kuise pourgeue. (Bmt, f. 57./ Pourgetter. Lever un plan: < Avoil avecluy • un des bons eschelleurs au monde, lequel pour- ■ gecla la ville.... ot fist sa diligence de dreschier • eschelles, par lesquelles Aoglois montèrent si ■ diligemment, que oncques ne fussent perceus > qu'ils ne fussent les plus fort dedens la ville. > (J. Le Pev. de S'-Remy, Hist. de Charles VI, p. 135.) Pourgiet. [Avanccet saillie sur une rue, la partie d'un bâtiment qui avance en dehors jusqu'à une certaine hauteur (de projectus) : • Nous avons • donné... confié et licence à Guillaume Baudry, > bourgeois d'Orléans, de faire faire, tenir et avoir • k tousjours mes ung pourgiel ei ungsien hostel... ■ lequel pourgiet se fera de largeur dudit hostel sur ■ rue... et sera de deux pieds et demi de saillie sur • rue et h huit pieds et demi hault de pavement... ■ (1403, Chaiellenie d'Orléans. L. C. de D.)] Pourgulez. Poursuivez : Quant cil qu'il cachent l'ont trové Demandent lui : où sont, où sont ? Et il leur dit : là vont , U vont ; Pourleet. Projet. (Cotgrave.) Pourjeter. [Projeter; • Par une embusque que ■ Hpourjeta sur les camps. >• (Id. IV, 55.)] Pourlongement. [Prolongation, délai : ■ Les • vinl et trois livrées de rente deseur dites et les ■ amendes, se on defaloil, cil Thoumas et si hoir ■ sont tenu à faire paier et venir ens sans coust ot -• sans pourlongement. * (Cari, de S. Jean de ûion, an. 1265.)] Pourmener. [!• Promener : . (Les Romains) • prirent le prudom qui bien avoit cent ans, et le ' menèrent et le pourmenerenl parmi Rome. ■ (Froiss. Buchon, II, 11, 20.) — • Et qu'il y avoit lar- > gementgens qui se pourmenoient par les rues. ■ (Comm. I, 5.)] — 2" Conduire, ménager. En parlant des précautions prises pour Ja «ùreté des Àoglois venus à Amiens pour traiter de la paix en 1^ : ■ Toutes ces choses et autres estoient pourmenée* ■ faictes et ordonnées pour bien et pardeliberalioa • (Id. III, 380.)] Poarm eaeresse. Femme qui promené. (Honet.) Pouroec. Pour cela : Dont li çiuens s'ucorda pouroec Al roi kl li ot en couvent Qu'il li rendroil. (Mouaket, p. 659.} PourotMr. Offrir : DontTeissieï François venir Et leurs hommaiges pourojfrir El ArlDB récent leurs homagca. (Brut, f. il.) &■ Il doivent venir dedans le fin des contremens evant le visconte, et se doivent pouro/frir armé ■ de toutes armes. • (Liv. rouge d'Abbeville, f. 29.)] Pourpal. [Palonnier : • Pierre Gilbertavecung • gros pourjitai de charrette en bailla ung coup. • (JJ. 187, p. i09, an. 1455.)] PourparlemeDt. Pourparler, conférence : • Il y avoit déjà eu pourparlement et traitté entre ■ les roys d'Espagne et de France pour cetle même • entreprise. » (Le prince de Machiavel, p. 163.) Pourparler. [1° Traiter, négocier : « La trieuwe • qui avoit estet parlementée e,\.pourparlé6 devant ■ Tournay. . th-roias. IV, 163.) — 2° Concerter: • Et veult on aire et supposer que c'estoittoasfais, • avisés et pourparlés de aucuns des amis les Des- ■ pensiers.' [Frois3.1I,ll9.)] — r-Et;jourpar/wenï « entr'eus deus que il feroient aliance au roi Jehan . d'Engleterre. - [Mén. de Reims, § 274.)] Pourparlenr. [Qui fait des pourparlers : • Qui • ne pouvoit estre fait pour l'entregent requis en < t^les matières, que par une personne autre que • àe&pourptirleurs. > (Pasq. Lett. II, 682.)] Ponrpartte. Portion d'héritage : > Et jura la • diteJenane par devant nous... que contre celle • vente riens ne demandra James par reson de « don de douaire... et de pourparjie a'berilage. > (CartdeS. WaodriUe, p. 196, an. 1290.) Ponrpnys. [Pays, canton, dans Du Cange, sous Propagw.] Ponrpe. [Poulpe, au traité ms. sur les poissons, B. N. lai. 683^, C. cb. 52 : • Polypum nostri per « syncopen vocant poulpe ; Galli pourpe.^ Poorpendn. Garni, orné de choses pendacles : ■ La voulte du iempleestoitpourpendu« de lances. ■ (Percer. IV, f. 53.) f- POU Pourpendare. [Voùie : • Item pour plusieurs > ouvrages fais à l'église et premiers pour le repa- ■ ration de le pourpendure ae l'entrée de l'église. ■ (Compte de la fabrique de S. Pierre de Lille, an. 1367.)] Pourpenser. Penser, imaginer : ■ El pour • plustost luy faire exécuter ce qu'elle pourpen- • soit. > (Amant ressucité, p. 236.) Pourpenser fse). [S'aviser ; - U se pourpensa • qu'il deffleroit ce jovene roy. » (Froiss. II, 105.)] Pourpeton. Ragoât fait d'oiseaux. (Oudin.) Pourpled. [Pourpier, du latin pes pulli, pied de poulet, comme le prouve l'orlhogr. de Paré (V, 21) • Les myrmecies seront curées, y appliquant ■ dessus du pourpied pilé. *] Pourplainté. Planté : > Novalles sont les pla- ■ ces et les lieux qui anciennement n'ont esté par • coutume labourez ne cultivez; parquoy semence • on usufruict peut venir, dont disme peut être • payée ne deue, si comme des anciens bois et pla- • ces en bois où il vient bois, etcroistsanscequ'its • ayenl esté à ce pourplainté en arlige. » (Bouleill. Som. rurale, p. 749.) Ponrplantement. Action de planter. (Colgr.) Pourplanter. 1* Hérisser de : « Si estoit le > pavement tout pfKirp^anf^ de glaives les pointes > dessus. ■ [Percef. vol. I, f. 63.) — 2* Semer, intro- duire : • Maintz preudoœmeschevaliersfurentpris, " puis engendrez, qui Bretaigne pourplanterent < de bonne chevalerie tant qu'elle fust depuis vu. ■ (Id. IV, f. 137.) Pourpoint. [1° Justaucorps rembourré et piqué ; on le portait sous le haubert : • Qui lors veist d une - part et d'autre haubers rouleir, glaives enferreir, ■ pourpoinz et cuirées et escuz enarmeir, et selles ■ et waraingles et poitraus aparelleir, el chevaus ■ ferreir, et penre chascun garde soingneusemeot ■ que rien ne li faille. * (Mén. de Reims, § 123.] — ■ De pontures le gambison, Pourquoi pourpoint < l'appelle 00. > (Guill.de GuUeville.) — 2* Habit de dessous, dans le costume civil; il était rembourré etouvert sur le devant; sous les Valois, il remplai^ la cotte et se plaça sur ta chemise : ■ Pour faire < manche à .mi. petis pourpoins de toille blanche. • (Nouv. Comptes de l'Ârg. p. 14>ô — ■ -xn. aulnes • de fine toille de Reims..., pour faire quatre petis « pourpoins. » (id. p. 150.)] liais le midn m'ont fait perdre tout Je vueil estre sur le delibut ; Prestez, sur ma coite et pourpoint Douze Âvncs : mettes vous à point ; Vez les cj : ça.pourpaini et cotte. (Detch, f. J75.7 [• Une couronne d*or... de laquelle couronne fust ■ ostée, le douzième jour de may (1391), cent dix ■ sept perles,... pour la façon decertains;i0urpoin» ■ et joyaux. 1 (Inv. de Charles VI, an. 1399.)] Ponrpolnte. Piquée : ■ D'un gentilhomme bien • armé et monté à cheval de cinquante livres tour- • Qots et couvert de couverture ne fer, ou de coa- I • vertare pourpointe. • (Ord. 1, 384.) POU — 408 -. POU Pourpointeau. Petit pourpoint. (Monstrelef, vol. I, f. 228.) Pourpointement. Garniture matelassée ou paillasson piqué qui se mettoit au poitrail du che- val dans les combats des joutes. On Vappeloit aussi hourl : • En outre le dit pourpointement y a qui « veuU basions cousus dedans pour le tenir roide < sans gainchir. » (La Colombière, Tb. d'honn. 1. 1, page 59.) Pourpointerle. [Métier des pourpointiers : « Des pourpointiers de Paris. Item qu'il y aura trois « maistres jurez et ordonnez pour revisiter... les « ouvraiges de pourpointerie. » (Liv. des Met.)] Pourpolntler. [Ouvrier qui fait des pour- points ; voir le précédent.] Voir aussi les Essais de Montaigne, II, 804. Pourpolp— ois. [Marsouin; on lit pourpoir^ aux Ord. Il, p. 319, an. 13i9.] — • Le saumon et le « potirpois, 1 on le peut garder deux jours. » (Ord. t. m, p. 166.) Pourporter. [Se comporter : • Jehan de Saint « Yon escuier aveue à tenir de R. P. monseigneur « Tevesquede Chartres son herbergemenl, si comme « il se pourporte, et sa justice haute et basse. » (Cart. de Chartres.) — « Une autre pièce de pré, que « Ten appelle les maroys, si comme elle se pour- « porte. » (Liv. rouge de la Ch. des Comptes, r. 399, an. 1308.) — « La moitié par indivis du moulin... « avecques la moitié... de la rivière... ainsi comme « îcelle moitié se poursuit et se pourporte. • (1404. Aveu du Moulin-Rouge. L. C. de D.] Pourportionnellement. [Proportionnelle- ment : • Leur avons octroyé... que des charretées « de bois dessusdites eux et ceux qui d*eux auront « cause en puissent user pourportionnellement ■ pour toutes leurs maisons et lieux. > (1342. Lettr. de Philippe de Valois pour un droit d'usage à cause des maisons sises à Yèvre. L. C. de D.)] Pourpos. [i* Dessein : « Ne plaise jà à Dieu que « vostre bon pourpos je vous brise ne oste. » (Froiss. II, 63.) — De là : • avoir en pourpos, » se proposer. (Id. VU, 168.) — 2^ Sujet d un discours : « Ançois que j'en commence à parler, je voel ung « petit tenir \e pourpos de proece. ■ (la. II, 8.)] — 3' [Résolution, aux Ordonn. t. V, p. 459, an. 1371.] -- « NejàdemonpourjDOsn'istrai. » (Vat. 1490, f. 163.) Pourpoul. [Peuplier : « Icellui Michelet prist « un baston, appelle au païs (Nogent) un mauge de « pouipoul. » (JJ. 100, p. 362, an. 1369.)] Pourpre. 1® Etoffe : Largesce out robe toute fresche D'une pourpre sarrasineiche. (Hose.) 2o « Pourpre en armoiries est selon quelques uns « une des cinq couleurs des armoiries mêlées de « gueules et d'azur tirant sur le violet ; selon les « autres de noir et de rouge ou de la couleur de « mauve conchylium. La plupart de ceux qui ont • écrit du blason comme ravin, Geliot, les pères « Honet et Menestrier n'admettent point le pourpre Jour couleur, n'étant pas simple mais composé u mélange égal de quatre «utres ; ils le font pas- « ser pour un email mitoyen, tantôt couleur et lan- « tôt métal. Les Espagnols rappellent una mistion, « tellement qu'on le peut mettre sur le métal et sur « la couleur sans fausseté; il est représenté en « gravure par une hachure en barre, tirant de Tan- • gle gauche du chef à l'angle droit de la pointe. » (Dicl. univers.) — • De toutes ces six choses et cou- « leurs (or, argent, gueulles, azur, sable, sinople) < on en faict une quant on les mesie ensemble « autant de l'ung comme de l'autre, et c*est la sep- « tieme qui, en armoirie, de son propre nom se dit « pourpre. » (Sicile, le Blason des couleurs.) Pourprendre. Envahir, occuper. Charles-le- Siniple apprend que les Normands font une invasion en France : Hastenc ki païens ot esté, Qui il avoit assez donné I tramist, pour savoir lor i estre Ne quel gent pooient i estre K*il voloient et gull queroient Ki sa terre ainsi pourpre^idoient. (Mouskes, p. 345.) « Maladie que plusieurs appellent dissinterepoiir- • print presque tous le royaume. » (Chr. de S. Den. I, f. 48.) — « Cette année la rivière de Nilus fut si « grande qu'elle pourprenoit toute la terre et la « contrée. • (Id. t. II, f. 69.) Expressions : !• « Pourpt'endreliere^ pourprendre « champ, • gagner du terrain : Marsilles une lance prent Le cheval point , tiere pontprent Gerin feri parmi le cors. (Mousk. p. iOiJ Artus vit sa gent resortlr Et les Romains vit esbaudir Et le champ oultre luy pourprendre Ne pot, ne ne volt plus atendre. (Brut, f. 98.) 2* • Pourprendre la champaigne, » donner car- rière à un cheval : « Le cheval est roide et puissant et plein de grant liesse, celuy est peu de vous et de vostre feux et si a merveille que tant Tavez tenu sur si noble terre, affichez vous estriers, et luy lâchez le frein, si le laissez pourprendre la champaigne, si vous en aymera mieux et Tapren- drez à congnoislre. • (Percefor. H, f. 46.) Pourprest. Terme de droit, en latin promu- tuum. idoles sur le chap. 23, Gr.C. de Fr. III, 403.) Pourprette. Qui est de pourpre. (G. Durant, à la suite de Bonnefonds.) Pourprin. De couleur de pourpre. (Monet.) Pourprlns. Entouré. • La porte fut toute pour- « prinse des gens du conte et les François y entre- « rent communément. • (Chr. de S. Denis, 11, 83.) Pourprinse. [Pourpris, enclos, dans la Coût, de Tours, art. 260.] !• Pourpris. 1» Subst. Suivant Laurière, « l'en- clos, les environs et prochaines clostures de quelque lieu seigneurial, chastel, manoir et hôtel noble ou de Teglise. » — « Sur le douzième en- tendent pour le pourpris ce qui est compris dans le fossé ; et s*il n*y a fossé, il s*entend l'aisance de l'hostel avec le jardin. • (N. C. G. III, 1223.)— POU - 409 - POU « Il n*y a point de vol de chapon par la ditle cous- « tume, ains aura fhostel avec le pourpris, et « s*entend ledit pourpris la closture, ou fossez s*il « n'est clos. • (N. C. G. III, 212.) - C'est le participe de pourprendrCy pris substantivement. — 2^ Adj, Envahi : AyoU poacre sans mencogne Et tout le corps pourpris de rogne. [Mousk, p. 892,) 2. Poupprls. « Fleur de pourpris, fleur tou- « jours fleurissant. > (Les Marg. de la Harg. f. 2.) Ponrprlse. [Enceinte : « Li rois fist madame • sa mère envoyer en un casliel et là tenir sans « point issir de la pourprise. » (Froiss. II, 247.)] Ponrprissnre. [Pourpris, enclos : • Hors la « ville a tel pourprtssure, Trois grans lieues la « place endure. > (Athis.)] Poarquant. Cependant : Requist al roi, et fist requerre Pour ses compagnons reconquerre Ou*il li laissast aler combatre, Savoir 8*il le pourroit abatre ; Mais jpourquant tant proies en fu Que û en a congiet donné. fMousk, p. i54.) Poupqiierip. Chercher: • Il avoit assez kpouf • quérir^ ainçois qu'il m'eut trouvé. » (Perceforest, vol. III, fol. 108.) Poupqnoy. 1« Conjonction. « La loy potirquoy « que les lais sont réglez et traiclez par les empe- « reurs et leurs concilies, est la différence qui est « entre le droict canon et civil. » (Bout. Som. rur. p. 1715.) — 2- [Subst. Cause : « Les petits et les « povres treuvent assez qui les pugnissent quant • ilz font le pourquoy. » (Commines, t. V, p. 18.)] Pooppe. [1<> Poudre à canon : « Si trouva on le « pourra de salpelre toute mouillée. > (Froissart, t. IX, p. 433.)] — [2o Poudre, poussière: « Quant « on fait son mantel escoure. Ne s'en va pas « toute la pourra. » (Hir. de Coinsy.)] Pooppetupe. Pourriture : Netje Vair de pourreture Et oe pestilence. ProofBtt cfaampeitret et ruraux da CrMcens, Iît, I, f. i486. PouppI. « Le plus grand est le premier pourri.» (Colgr.) — « Pierre en puis n'est p^s pourrie. « (Id.) Poupplepe. [Tourbillon de poussière: ■ Lors • veissiés parmy ces plains, Et parmy mons et « parmy vaulx Grans pourrieres et grans encans. > (Clâomadès.)] Ponpplhot. [Peut-être mauvaise lecture; corri- gez pourri et un monosyllabe en o^] ai boit à ort pot Et si s*appoie à ppurrinot Qqî de sa famé a malo vie. (Vat, no i5S2, f, ilO.) PooppIp. [« Et cbascun supplioit humblement « son seigneur et maistre, que pour Dieu ne les « vonlsist oublier, ne laisser là pourrir en prison.» (Bonciq. II, 29.) — « Autrement la fienle et le pissat « pourriront ledit mur. » (Ordonn. de 1485.)] Poappis. Ci*oûte qui se forme sur une plaie, fin. lorsqu'elle commence à guérir : • Apres qu*il se fut « fait un peu de pourras. » (Hém. deMonlluc, 1,47.) Pouppissable. Sujet à pourriture. (Al. Chai l. de TEspérance, p. 352.) Pouppisseup. Qui pourrit. (Cotgr.) Pouppissupe. Pourriture. (Colgr.) Pouppy. i* Participe A^pouirir: • Rigueur (du « parlement) de Toulouse, humanité de Bour- « deaux, miséricorde de Rouen, justice de Paris, « bœuf saignant, mouton beelant ci porc powry. » (Contes de Desp. II, 119.) — 2^ Maladie des moutons: Avoir autre souci que de tenir en point Tout son petit bestaU et de gente allaigresse, Le garantur du loup et quand la nuit presse Le ramener au tect, et de soigneuses mains Corne à corne conter les chèvres et les dains : Le garder du poumj, et de la claveiée De charme, de venin, et d*herbe ensorcelée. Berger, de Rem Bell. 1. 1, f. 109. Poupsaillip. Sauter en courant: « Le cheval « sur quoy le roy estoit monté, qui esloit fort fier « et orgueilleux et de grantcueur, nedaignoit aller « ne trot ne pas, neamblure, par la roideur de luy, « ainçois alloit bondissant, poursaillant la cbam- « paigne^ car peu prisoit le faix qui dessus luy « estoit. » (Perceforest, II, fol. 46.) Poupseignep. [Bénir avec le signe de la croix: « Quant il orent assez mangié Des biens qu'il avoit « pourseignié. » (Vie ms. de Jésus-Christ.)] , Poupsemep. Semer. (Colgrave.) PoQPseoip. [Posséder, au Cart. de Tévéché de Paris, an. 1288.)] Poupslcvant.£Personnedela suite d*un prince: « Li rois soustenoit tous les jours sous ses frès bien « 1600 armeures de fier et bien 10000 arciers, sans « les autres poursievans à çou apertenans. » (Froissart, II, 482.)] 1. Poupslevip. [!• Suivre: «Tous les camps es- « toient couvert de gens et de charoi qui poursie- « voient le roi. • (Froiss. V, 9.) — 2® Exiger une somme d'argent : « Toutes les rentes et revenues « estoient poursieuvites et recheues par reche- « veurs. » (Froiss. III, 117.) — 3» Se prêter à : « Il « lui convenoitpotirsutvtr tous les dangers et les < volentés del duch son voisin. » (Id. Il, 472.)] 2. Poupsievip. Poursuivre; forme indiquant que le verbe est passé de la troisième à la qua- trième conjugaison latine. Par rire, et par biaus dire oïr, Et par joli contenement, Vient amours au commencement * Et ensi se veut poursievir. (Vaiic, n» f 490, f. 53,) Poupsleulte. Poursuite en justice : « Par ledit « usage un deffendeur peut proposer deffenses et « exceptions, à fin de non recevoir, de folle pour- « sieulte, non cause, et d'estre déclaré quitte par « ensemble. • (Coût. Gén. I, p. 772.) Poopsleute. [lo Suite d*un prince: « Le conte < de Nevers et tous les autres seigneurs de France « qui en la court eipoursieute de TAmourath Bac- « quin estoient. » (Froiss. XVI, 43.) — 2* Démarches 52 POU -i faites en vue d'une enlreprise : ■ Et par especial ■ trop plus couslerenl les mises et jmrtieutei à • inellre sus du conte d'Erby que du conte Mares- • clial. ■ (Id. l.XVl, p.96.)— 3" Mesures à prendre, difficiillcs â surmonter: • Considérés i'eatald'armes • et des pour&ieutei â gens de bien et d'oniiour, se • il esloienl aise. • (Id. tl. 15'J.)] Poursivre. [Même sens ; celte Torme nou» mon- tre ce verbe latin à la troisième conjugaisonaclive; il n'y yvail plus de déponenl dans la langue popu- laire: ■ En non Dieu, oist li cuens, mieuz vaut folie ■ relaissier que folie pounivre. > (Mén. de Reims, §350.)] PoursoiemeDt — oyement. Dépendances d'une maison, dans un liti-e de 1362 : ■ Un herenu ■ appelle Ennemont.... séant en la.... paroisse de • Montlearl, assavoir la maison, la court, les ver- - giers, les terres, les veignes, les aisances, et tout • le poufsoiement si come lout se comporte. • (Ex Cailopliylacio... de Foncemagne.) - [• Son hé- > bergement de Concire ou tout ]e poursoiement et ■ appartenances d'iceluy en maisons, en terres, en ■ bois, en garennes, en prez, en pastis, en gas, en ■ gagnez et à toutes autres choses appartenantes • audit lieu. • (1353, Aveu de Concire, paroisse de Dry; L. G. de D.)] Poursongnier. [Enlourer de soins: • 11 fu si > ma] poursongniés ae ses plaies qu'il morut. > (Froiss. Vil. 459.) — « Si fu la ditte ville de Biétune . si bien deffendue el poursongtiie que li Flamench « n'i conquesterenlrien. • (Id. V, 147.)] Poursuiant. [Aspirant à la charge de héraut d'armes: > l'oursuians le roy, > aux Ordonn. 1. 1, p. 732, an. 1320.] Poursuir. [Poursuivre : • Et qui- eust voulu « poursuir, on eust chassé les dits Anglois jusquea ■ à la mer. > (Bibl. de l'Ecole des Chartes, 2' série, 1. 111, p. 507.)] Poursuite. [I- Procédure pour obtenir répara- tion d'un grief : ' Et granl déférence a entre ces « deux poursuites. • (Ueaum. LXVII, p. 2.) — • Si ■ savons bien que ledit Guerriot n'en fisl oncques • puis nulle poursuite, combien que il ait plus ■ cher ledit office que nul autre. • (Lettres du roi Jean ; Bibl. de l'Ec. des Charles, 4' série. I, p. 43.)] — • Chaude poursuitte est celle que l'on fait promp- ■ tement contre un délinquant, comme le premier • mouvement el colère, et s'appelle chaude cole, ■ chaude mêlée en l'ancienne coutume de Mehun • en Berri. " (Laur.) — 2" Droit du seigneur qui peut suivre ses hommes de servitude quelque part qu'ils se iransporlent, soit lieu franc ou non, mé- memenl pour leur laille imposée ou abonnée, et les peut le seigneur réclamer; car tels hommes sont réputés du pied et partie de la terre el se bail- lent en aveu el dénombrement par vassaux avec leurs autres terres; pourquoi ils sont poursuivables pour les tailles, pour la main-morte et autres droils. (Laur.) — • Les hommes et femmes de ■ condition scrvile sont de poursuite, qui est à dire *- POU • qu'ils peuvent eslre poursuivis, pour leur taillé • imposée.... quelque part qu'il aillent. • (Coul Gen. 1, p. 879.) — [. Noz hommes et femmes, qui • sont ou seront nos hommes et femmes de corps, . maiomorlablesetdepoarsut/^. . (Ord. VU, 390, an. 1371.) — . Les enfans de nos twurgoîs (de • Chasteau-Thierry) ne peuenl prendre, recevoir, • ne porter tonsure de clerc sans nosire licence; • et toutes voies ne sont point àe poursuite : mais • se ilz se Iransporlent hors en lieu franc, ils sont - el demeurent frans. • (JJ. 145, p. 2, an. 1393.) - S- Alliance; • La sainte poursuite (aile par nostre ■ très cliiere el très amée compaigne la royoe et • nostre très chier et très araé cousin le duc- de < Bourgogne, pour la réparation du mauvais gou- ■ vernement de ce royaume , entrepris par feu ■ Bernart d'Armignac. • (JJ. 170, p. W9, an. 1418.) — A" Projet de mariage : < El continuoil cesle pour- • suytte. • (Comm. t. lit, p. 3.)] — 5° Constance à poursuivre une femme : ■ Et pour ce dist vray celuy • qui dist que par poarsuyfede femme l'on parvient « pluslosta son intention queaultrement. -(Percef. IV, f. 48.) — [6° Berger ou propriétaire poursuivant son troupeau: • Lesquelles quarante deux besles • ne avoient aucune poursuite, el ne savoit l'en de • qui elles feussenl. • (JJ. 105, p. 4, an. 1373.)] Poursulvable. Qu'on peut poursuivre : « Que ■ ceux qui retourneront à leurs oiens par la paix, ■ ne seront, ne aussi leurs héritages powMKîvoWej « des rentes foncières. . (Mem. de Commines, preuves, p. 285.) Poursuivant. <. Maîtres des requétesqui étaient • à la suite, et pour ce appelés suivants el pour- • suivants le roi. • (Miraulmont, del'orig. du Parle- ment, p. 1G9.) — 1" En lerme de chevalerie, les poursuivons éloient ceux qui aspiroient à être chevaliers. Le fils d'un gentilhomme, avant que d'aller à la guerre, étoit appelé domicetlua ; pendant qu'il faisoil ses premières compagnes valelus;ei quant il avoil reçu l'ordre de chevalerie miles. Assez souvent même, dans les anciens romans, le mot de valet signifie prince ; de là vient que dans le jeu de cartes qui est très ancien, le valet est après le roy et la dame et qu'on voit écrit sur tes valets : • Hector de Troye. Ogier le Danois. • (Petit Jean de Saiulré, l, 1, p. 212.) — Dans Monslrelet, il est fait mention d'un chevalier qui avoit un poursuivant; je crois que ces poursuivons étoient des jeunes gens qui se mettoienl à la suite des anciens cheva- tiers pour s'instruire auprès d'eux dans l'art de la guerre et devenir chevaliers à leur tour. (Uooslrel. vol. X, p. 32G, an. 1422.) — 2- Officiers d'armes, poursuivans d'armes: c'éloienldes gentilshommes qui s'attachoient aux hérauts pour aspirer à leur charge, â laquelleilsne pouvoientparvenirqu'après sept ans d'apprentissage; ils étoient de la dépen- dance des hérauts et assistoient à leurs chapitres; un seigneur banneret pouvoil avoir des pout^ui- vdns sous l'aveu de quelque héraut; on les bapli- soit dans les fêtes solennelles, après le souper, de quelques noms gaillards^ comme * Joli Coeor, Ver POU -4 ■ luisant. Sans mentir, Gaillardet, Beau semblant, • Haut le pied ; ■ leur? cottes étoient diiïérentes do celles des hérauts et ils avoieiit des bâtons sans ornemens. [Pel. Jean de Saintré, I, p. 236.) —[■ Le • sopplianl estant en la ville de Baicux en une ■ hosîellerie où il buvoil, survint ilec un her.iuu • ou poursuivant d'afines. • (JJ. 172, p. 615, an. 1421.)] — • Un varlet de boucher qui estoit devenu ■ poursuivant d'armes. ■ (Journal de Paris, sous Gbarles VII. 174.) — 3° Haitre des requêtes : • Les « seigneurs eloicnl appelles quelque fois suivant, • maisd'ordinairepoMrsutvans, non pour les vilt- ■ pender, ains par u^ titre spécial d'honneur; ■ parce que leurs charges entre loules les autres • esloienl nécessairement affectés h la suite du roy ■ pour recevoir les requestes qui luy estoientfai- • les. • (Rech. de Pasq. Il, p. 49 et 50.) — 4» Envoyé, député : • Oiiant les Anglois scurent ces nouvelles • de par Tarchevesque de Bourdeaulz el ceux de la • ville fut envoyé un poursuivant à Chinon devers ■ le roy, luy requérir qu'il lit rendre les dites pla- • ces de Conacel de S. Maigrin... dont de tout on ■ M ftst riens et s'en retourna le poursuivant. • (Al. Cbartier. Histoire de Charles Vil, p. IG9.) ~ S^ Amoureux : > Poursuivant bien passionné. • (ES3. de Montaigne, II, p. 219.) — • Les rusées ont • celte façon de tenir toujours quelqu'un des pour- ■ suivans-ea langueur pour faire couverture à la ■ jouissance qu'elles donnent aux autr^. ■ (Contes de Desperr. p. 49.) Poursuivite. [Poursuite : • Li enchance et li ■ poursuivite dura jusques as burrieres. • (Proiss. liv. m, p. 347.)] Poursuivre. Voir Poursievir. Presser, engager : ■ Après s'estre promené une grande demie lieue, ■ avec des mules, on le voulut poursuivre de pas- • ser plus outre; mais il dit. > (Des Ace. Contes de Gaulard, î. -M.) Pourtage. [Droit d'entrée payée aux portes d'une ville : - Dix livrées déterre... sur \epourlage < de Troyes;... c'est assavoir cent soulz au • paiement de la foire froide dé Troyes. et cent ■ 80uls au paiement de la foire chaulde de Troyes. •■ (Livre rouge de la Chambre des Comptes, f. 183.)] Pourtant. [Pour si grande chose, pour tout cela : ■ Onques vers lui n'oi faus cuer ne volage ; € Si m'en devroit pourfanï mieus avenir. » (Couci. t. XIX.)] — . Il esloil l'ung de ses plus obéissants ' a amis, et privé d'elle et ;)ourïan{ la royneluyavoit ■ envoyé. > (Petit Jean de Saintré, p. 587.) Expressions f f • Pour^ontque, > pour cela que: Pourtant que je mis jeunette, Am; n'en prenei esmoy ; J'en feroiB mieux U choBette Qu'une plus vieiUe que moy. (Cymbal. mundi, p. US.) 2* • Pourtant que, • pourvu que : « Celle cy en • nulle manière ne greverois je pour riens, poiir- • tant que je sceusse que ce fusl il. > (Lancelot du Lac, 1. 111, f. 140.) Pourtendre. Tapissier : • Vindrenl au palais, ■ lequel estoit paré el pourtendu de riches draps I - POU • d'or et de soye. > (Hist de Bertrand du Guescllii, par Ménard, p. 205.) Pourteri'ien. [Tenancier qui tient d'un autre des terres à cens el à renie : ■ Comme Gauthier tïà • Boulain escuier tiengne en fié une mairiedecoB- • dition en la ville de Saumorey... de la quelle • mairie il ait pluseurs personnes ses pourf^mens, • de lui tenans terres par certain cens ou rente. ■ (ii. 105, p. 318. an. 1374.)] Poui'tcrrier. Sergent, garde forestier : • En • telle manière encore que le dit pourterier varde- • ront les dits boys, c'est à savoir qu'ils eslurent • entre eux quatre po«r(cricrs pour estre jurés... • qu'ils garderont et garderoient bonemenl et féal- ■ lement les dits hoys pour les pourieriert, et ne ' doivent les dits pourteriers rien vendre des dits • boys el donner, ny dessarter sans l'octroi des dits « 3eigneursdeMorvi]é.>;Ch.deCommercy,an.l312.) Pourtirer. Tirer de tous cités. (Vatican, 1490, folio m.) Pourtisaine. [Pertuisane : < Un baslon appelle • javelineoupoHr(isaine. • (JJ. 191», p. 85, an. 1468.)] Pourtraict. [Dessin, plan projeté : ■ Pour un ■ pourtraict fait en parchemin, pour te jubé, par • Henry de Druisselies, maçon, pour monslrer aux ■ bourgois el aux ouvriers de la ville, encontre ung • antre pourtraict fait par Michelin le ma^on, ■ ouquel pourtraict fiiit par ledit Henry les diz ■ bourgois et ouvriers se sont tenus pour estre le • meilleur. > (Comptes de l'église de Troyes, an. 1382.)] Pourtralcture. [Peintures : • Aux Celestins • (de Paris) est paradis el enfer en painlure. avec • autres pourtraictures de noble euvre en ung < cuer â p^rt. • (Voyage de Guillebert de Heiz.) — ■ La pourtraicture OG .un. euvangelistes sur lafTe- fc las blanc. ■ (Ducs de Bourg. n'»4IH. an. 1420.)] Pourtraire. !• Peindre, sculpter, représenter : • Si se advisa Aaron nue te souverain des dieux • d'Egypte ou l'ydolle d icellut estoit, unlhoreauil ■ pourtrahit en une table. ■> (Hist. de la Tois. d'or, vol. Il, p. 135.) — . Quant est de pourtraire quel- ■ que chose que ce soit dans un tableau, le repre- « senter au vif, • (Dialogue de Tahureau, p. 89.) — 2° Ressembler. En parlant du fils du comte de Foix dont la fin fut si tragique : > L'enfant pouvoit avoir < quinze ou seize ans : mais trop bel escuyer esloit ■ et si pourirayoit grandement, de tous membres, ■ au père. • (Froissart,lll,p. 30.) — Parlant du roi Charles VI : ■ Son frère monsieur Loys de France • duc de Touraine et comte de Blois tut pourtrait • bien de beauté et de bonté. • (Du Guesclin, par Hénard, p. 542.) Pourtrait. [1* Dessin^ plan projeté : ■ A Claude ■ Badouin, pour avoir fait an çraad ppurtrait pour ■ l'un des tableaux qu'il convenoit faireen l'un des • parquets contre le mur. > (Renaiss. des arts à la cour de France, 1, f. 397, an. 1535.) — 2» Idée : ■ La • vraye religion et pieté de laquelle je veuxdonner POU - i ■ icy quelques traits et pourtrait$. ■ {Sagesse de ChaiTon, p. 305.) Pourtralture. Paysage : • Pourtraiture des ■ paysages plaisans. ■ (Des Accords, Bigarrures.) Pourtrere. [Citer en justice ; • Et que pour ■ quelconques fait que Tache ou ait fait uns bour- ■ gois ou boui^oise, dedens la Tranquise de Com- ■ mines pur jour, pourtret convient que il soit par • devant mes eschevins de Commiaes. • (Oïd. t. IV, p. 523, an. 1364.)} Pourture. Corruption, pourriture : La très douce flpire Qui eit sur toute nature Luminaire non pareil Qui puet par aon très doux œil Tenniner ma grief pourfure. (Deich. f. SOI.} Pourvain. [Provin : ■ Je vous couclierais les ■ pourvains. • [Parce de Gringoire.) — Voir encore le reg. de Corbie, 13, f. 138, an. 1512.] Pourveance. 1° Providence : • Adonc il baissa ■ le menton, et pensa que cette chose n'estoil pas • advenue sans grant mislere, mais It en lalsseroit • convenir la pourveance du Dieu souverain. • — p" Prévoyance : ■ Tant euls je de pourveance que ■ je trouvai des seigneurs de France. • (Kroissarl, t. XIV, 5.) ~ De là les locutions • de pourveance, » par mesure de précaution : ° Et avoie de pourveance ■ fait escripre tous les traitiés amoureux. ■ (Froiss. t. XV, 141,)] — • Mettre pourveance, ■ aux Vig. de Charles VII, II, 46 ; < faire pourveance, • aux Ord. 1. 1, 635, pourvoir. — 3" Protection, soins : « Leur ■ prioit que désormais ils eussent ce royaume en • leur pourveance. • (Clir. de S. Denis, I, f. 257.) — [■ La royne demora à Buignicourt en ïe pourveance • de monseigneur Nicholed'Aubrecicourt. • (Froiss. t. II, p. 56.)] — i" Permission : ■ Quant ils furent là • venus, le marinier leur alla demander en quelle ■ terre ils vouloient arriver. Adonc repondit la ■ compaignie qu'ils en atlendoienl la pourveance . de J. C. . (Percer. VI, f. 12G.)-5*Dëlai. Leduc de fierry demandant une somme à ses trésoriers : ■ Monseigneur [répondirent les trésoriers] mais que • vous nous donnez cinq ou six jours de pour- ■ veance. Vous les aurez, dit le duc, c'est raison. • (Froiss. IV, p. 33.) — 6* [Provisions : ■ Et n'avoient • pourveance que au jour la journée. • (JJ. 90, p. 137.)] — . N'en y a nul qui puisse partir dehors, ■ exceptez ceux qui sont députez & leur tour, pour • aller quérir la pitaoce et la pourveance du cou- ■ vent. > [Arresta amor. p. 332.) Pourvende. Prébende. (Cotgrave.) Pourvendler. [Prébendier : « Aux pourven- • diers de l'Eglise de S. Germain de Soissons, aus- '< quels est deu par chacun an vingt aissins de blé « de rente. > (1453. Compte du domaine du comté de Soissons. L. C. de D.)] Pourvenue. Parvenue: • Elle n'esloit pas en- • core pourvenue jusqu'à l'âge de quinze ans. • (Perceforest, vol. Il, fol. 122.) POU Pourveolr. [i* Prévoir : « Le dictateur pour- voiani que il ne convenist pas aus Roumains avoir guerre. ■ (Bereheure, fol. 35.)] — 2° Avoir soin de. En parlant du schisme du pape Clément et Urbain ; • Mouit de peuple commun s'emerveilloit - comment si grans seigneurs et tels comme le roy de France et le roy d'Allemaigne et les roys et princes de la chrestieoté n'y pourvoyaient de remède ne de conseil. » (Froiss. v. III, p. 83.) — S'on n'y pourvoit, royaumes, tu tepers; Un cuer vaillant puet ton fait redrecier. » (Deschamps.) — 3* Se procurer une chose: • Le concierge avoit ■ quis.pourvcuet acheté toute ceste marchandise.» (Froiss. XV, 5.) — • Le roy et le duc de Bourgoingne n'entendirent à autre chose fors que de pourveoir les presens que ils vouloient envoler devers Amourath Baoquin. • (Id. XV, 33H.) — 4* Fournir: Et se il esloit ainsincque le mestre â Taprentis deffausist ainz son terme acompli, le prevostde Paris le pourvoiroit de mestre souffisant. • (Liv. des Met. 93.) — • Je vous pourvei'ai courtoisement ■ de voslre estai pour vous et pour voslre fil. ■ (Froiss. II, p. 33.) — 5* Approvisionner : . Le conta de Fois avoit poMrueii à toutes ses garnisonsde bonnes gens d'armes. • (Id. XI, p. 67.) — . On luy pourvey chevaulx pour luy et ses gens. • (Id. XVI, 89,) — 6* Faire ses préparatifs, au pronominal : A ce conseil s'acorda li abes et ses con&aus, et se pourvu de ce qui li esloit mestiers. ■ (Mén. de Reims, § 479.) — ■ La dame se pourvei sagement ■ et bellement. • (Froiss. II, 36.) — 7* Se mettre en mesure: • La bonne dame se pourvei d'acquérir - amis parmi le royaume de France. » ;id. II, 31.) Et se/wurueîrcrt/ li doy roy pour guerryer plus fort que en devant n'avoient taiL • (Id. 111, 321.)] ■ 8° Différer: « Elle n'avoit voullu rien faire, ains lepowiticoiïde jour en aulfre, de dimenche au jeudi. ■ (Arresla Amorum, p. 31.) Pourverrle. rofflce claustral, chargé de faire les provisions: • Office de pourverrie. . (Beg. de Corbie B, f. 215, an. 1514.)] Pourveu. [lo'Préparé, prêt: < Pourveu de son • fait. • (Froiss. VIII, p. 181.)— . Homme pourvea • n'est jamais deceu. » [Percef. IV, 17.) — > N'estoit ■ la ville fermée que de palis et la réparèrent en • aucuns lieux; et estoient tous pourveus d'atlen- « dre les Haynuyers. et de deffendre la ville qui • estoit bonne et grosse et pleine de draperie. > (Froiss. 1, p. 56.) — 2" Instruit : . Et pour ce que . nosire dit peuple soil de ce pourveu. » (Ord. III, p. 222.) — 3° Sage, prudent : . El pour ce convien- ■ gne de mettre une pourveue, sage et lovaul per- . sonne. ■ (Ord. UI, p. 212.) — ■ Guy de ftoucourt • moult sage el pourveu chevalier. » {Froiss. 1. III, p. 322.) Pou rveue ment. 1* Prudemment. • Il est très . vertueux et très saige de bien, et pourveuenunt . ordonner tous ses faicls. . (Hist. de J. Boucicaut, p. 389.) — 2* [Promptement, résolument: • Li rois ■ respondi tout pourveuement et sans delay. • (Froiss. IV, 390.) — 3" Nettement : . Il sceurent POU - 4i • bien tout clcremeiit el pourveitement comment il . en estoil. - (la. l. XIV, p. 273.)] Pourveur. Pourvoyeur, • Que nousdeffeadons, - et commandons destroi terne iit à louz noz jusii- • ciers, ministres, serjans el pourveurs de nos • garnizons. • (Ordonn. I, p. 545.) Poarvey. Prétérit de pourvoir. Pourvut. (J. Le Fevre de S. Remy, Hisl. de Charles VI, p. 62.) Ponrvigner. Provigner. (Robert Eslienne.) Pourvil. Parlant de Chilpéric battu et dépouillé de ses Etats par Sigebert, son frère : Partout requist et clers et lais Pour Avoir de eqd frère pais ; Sigebiers, vaillant une pomme, N'eo fist pour le pape ae Rome Et moiili tlct Fresonde en pourvil Et de Gaille l'en kaça il. (Mousk. p. 34.J Pourvtr. Pourvoir ; Hais Bujourd'huj voit maint homme encline Pourvir aux gens et non pas à l'offlce. {Desch. f. iiO.) Pourvision. [Prévision; de là • avoir pourvi- • sfon, • être préparé à : • Mous soûlions savoir ■ toutes les armes qui en France se Taisoient, trois • ou quatre mois devant la main, dont nous avions ■ poarvision et advis sur ce. • (Froiss. XII, H7.)] 1. Pous. [Pouls: ■ L'atournerenl enqui en leil ■ manière que on n'i senloit ne pous ne aleinne, et • le cuidoient avoir mort. • (Méo. de Reims, § 415.) — ■ Et li pûu& li bâtera plus lost qu'il ne sieut. > (Alebrant, f. 10.) — • Le braz prant et taste le pous.* (Benarl, v, 19528.)] 2. Poas. [Poils : • Il prcnt trois pous de l'ermin ■ qu'ot vesli. • (Raoul de Cambrai, p. 4.;] Pousance. Volonté : DiiB de Brailian, je fui ja vostre amins Cant j'en estoie de libre pouaance. P«l. »v. 1300. l. IV, p. )6M. Pousantadours. Parlant du roi d'Aragon qui alla visiter Louis XII, en Italie: > Transmeit à ■ Savonne le mareschal de ses logis avec ses ;iou- • santadours, qui sont ses fourriers, pour la mar- • quer ses logis. ■ (J. d'Aulon, an. 1506 el 1507.) Pouser. [Poser, placer: <■ Et en sarquez /lotiser • etaloer. • (Roncisval, p. 176.}] PoDsIer. Menue poudre, poussier. (Monet.) Pooslnlere. Constellation, les Pléiades. (R. Est.) Ponssade. Action de pousser. (Coigrave.) Poussavant. ■ Jeu auquel on s'exerçoitdans • les deux isles qui sont à cliaque coslé du pont • d'Orléans ; tantost c'est un jeu de boule du Dau- ■ phiné: et tantost c'est le jeu d'amour appelle ■ poussavant dans une vieille chanson françoise. > (Rabel. II, p. 40.) — ' Les estudians du dit lieu en ■ font bel exercice, et le menoient aulcunes fois es • isles pour s'esbalpe au jeu du poussavant. » [Rab. t. II, p. 41.) 1. Pousse. [Pouls: • II ne fnutjà \osiTtpomu ■ taster. ■ (Charles d'Orléans, 83- ballade.)] 2. Pousse. [I<* Maladie des chevaux : • Cn ven- I- POU • deur de chevaux n'est tenu de leurs vices, fors de « morve, pousse, courbes el courbatures. -{LoyseU p. 418.)] — 2" Maladie du vin. (Oudin.) 3. Pousse, [Pouce : • Hay, hay. — Tout est mal « compassé. — Comment? — On ne joue plus du • pousse. > (Baillevent et Slallepaye.), c'est-ù-dire on DC donne plus le coup de pouce ; on n'étrangle plus.] Pousse avant. Ce qu'on mange avec du pain. (Cotgrave.) Poussebot. Nom du vigneron, en Bourgogne. (Garasse, Rech. des Ret;h. p. 289.) Poussée. Surfaced'un pouce: > Ne consentirent ■ oncques, pour puissant que fut Anliocus, qu'il ■ luy demeurast une se\i\& poussée de terre dans la • Grèce. » (Le prince de Machiavel, p. 22.) Poussais. [Aclion de pousser, presse: ■ La eut •> (oTl pousseis. • (Froissart, t. III, p. 130,) C'est un synonyme de bouteis.^ Pousser. [1» Presser : • Si li estent le chaperon > Que le gole soz le menton Li nnt estreinle et • n'enpeintQue par un poi ne l'uni eslaint; Pous- • sent, fièrent grant mal li font. • (Chron. des ducs de Norm. v. 21H3-1.)] — 2'' Respirer: ■ Le laissèrent • comme mort, lequel depuis les Espajgnols, en ■ revisitanl les mors, le irouverenl, ou encores • poussait ; par quoy l'emportèrent et comme j'ay • sceu depuis guarit tout sain. > (J. D'Auton; f. 49.) Expressions : l" • Pousser sa fortune, • s'avancer. (Oudin.) — 2' ■ Pousser son cheval, • poursuivre son dessein, continuer. (Id.) — 3" ■ Vous ne savez « gui \ons pousse. » Le vulgaire dit ceci lorsqu'il voit quelqu'un se jouer avec une épée ou autre chose dangereuse. (Oudin.) Pousserette. Pousset, pastel décarlale : • Les • dits ventiers s'effoi-çoienl induement de lever • vente de galance et de pousserette de nissel. • (Ordonn. III, p. 057.) Pousset. Maladie des chevaux ; pousse. Bien congnois une panetière . Un Jupel ou une aloiere Une wagea, un aguillier Un lièvre, un coler, un lévrier Et je scai bien moutons garder, Sainnier et le pou«aet ester. (Fimia. poës. p. S75.) Poussâtes. Epousseltes, vergeltes; ■ Blasphe- ■ mera, et pour encontre se fera peter les maschoi- ■ res comme un vendeur de poussefes, disant que < nos paroles sont erronnées. • (Hoy. de parv. 43.) Poussier. [Pouce, au reg. H. 152, p. 99, an. 1397.] Poussière. [• D'un sac à charbon ne peut sortir « que de la poussière noire. » (Cotgrave.)] Poussieus— II. [Poussif: « Robins le palefroi • enmaine Qui n'esloit pas poussieus d'alaine. ■ (Bl. el Jehan, v. 2427.) — • Il est si poussif qu'à • payne peut il parler. • (Paisgrave, p. 429.)] Poussin, [Poulet était peu usité au moyen âge; poussin se disuit du poulet comme du poussin : • II POU - 414 - POU • s'escria : ha, ha, ha, ha. Le regnarl esl à noz ■ poussins, » (Chans. du xv s. n<> XXXV.) — « Qui ■ me lient que ge ne vous froisse les os cum à « poussin en pagle, A ce peslel ou cesl hasle. » (Rose, V. 9399.)] Ensengnez moi, beau seigneur et voisin, Où je pourrai ces trois choses trouver, Femme constant, sage homme et gras poussin. Deschamps, fol. iR3. Poussîs. Voir Pousseis. Synonyme déboutais: « poussis de lances, • dans Fauchel, liv. Il, p. 110. — « Faire un poussis, » se pousser dans la foule d'un tournois. (Favin, Th. d'hon. Il, p. 175.) Poussoir. Engin à pocher. En ce sens on a dit: « Que nul ne pescheau harnasqueon appelle riez, puis la Pasque jusques à la S. Remy ne ne pesche de nuict au poussoir, depuis la Pasque jusques a la S. Remy, sur l'amende de .lx. sols et le harnas perdre. • ^Dout. Som. rur. p. 507.) Pousson. 1* Potion: « J'envoye par toute la ville en chercher, et de tous les poussons qu'on m'apporta, je choisi au goût de ma langue celle que je pensois la meilleure. » (Lelt. de Pasq. 11, p. 557.) — 2" [Marc dhuile de lin ou de chanvre : Item on ne pourra en la ville d'Evreux vendre chars de porc temple^, ne oint, ne porc qui soit nourri de pousson d'uillies. • (JJ. 178, p. iJ8, an. Ii24.)] Poussum — oust — out. [Formes du verbe pouvoir, dans Roland : « Qu'en rere guarde trouver « le poussum. • (v. 624^ — « De vasselage li poûst ■ remembrer. • (v. 1182.) — ■ De ses meillurs que « il pout recuvrer. ■ (v. 314.)] Poustades. Espèce de danse : Ballades, fiingades, bringndes. Passades, poustades^ gambades Se font pour acquérir ma grâce. (R. de Collette, p. 57.) Poustariep. Officiers de forêts. « Besles trou- « vées pasturantes en lieu defFendu peuvent eslre ■ reprises par toutes personnes, voire par ceux « auxquels il y a interesl et nuncées à la justice, • ou chez le poustarier accoutumé au lieu de la ■ reprise et seront creus de la reprise par le ser- « ment. • (Coût, de Clermont, N. C. Géu. Il, r.88G.) Poustiz. Poterne : « Il faisoit chacun jour loules « les mechancelez dont il se pouoit aviser, et mal « lui print demeurant pasture de bétes, sans être « secouru des siens qui de crainte levèrent les • ponts et poustiz de leur forteresse. » (D. Florès de Grèce, fol. 67 ) Poutée. [Torrent : • Pourveoir à ce que les • accourses des poM/e'^s et eauwes sauvaiges, des- ■ cendans au dit marets. • (Cartul. de Tarchev. de Cambrai, an. 1555.)] Poutifs. (voir Poux 2.^ Ce mot est employé dans un bail de fermier passé clans le pâysChartrain vers 1730, et suivant les gens du pays, consultés la dessus, il signifie « la balle des grains, » ce qui en sort en les vannant. Poutraige. Assemblage de poutres. (Cotgr.) Poutrain. [I*> Poulain : « Pierre le Blot sur un « cheval tenant une bouteille d'estain en sa main, « et un poutrain qui le suivoit, lequel il présenta à • vendre audit Robert de Crehem ; lesquelz expo- « sans alargerent pour ledit poutrain barguignier • et advisier. • (JJ. 140, p. 308, an. 1391.) — 2* Jeu de dés : • Lesquelz compaignons se priastreni à « jouer aux dez au poutrain, que on dit la raffle. » (JJ. 171, p. 310, an. 1420.)] Poutre. Jeune cheval, poulain : Les cerfs dans les forests l>ondissent Les poutres dans les prez hennissent. Le poisson fraye dessous L'eau. (R. Belleau, I, p. dOO.) Poutre!. [Même sens : « Encontre Perdiccas a ■ brochié son poutrel. » (Rom. d'Alexandre.)] Le flert si dedenz le chastel Qu'il le tresbuche du pouU^l. (Pavton. f. i57.J Poutrelle. [Jumenl, dans D. C. sous Poledrus.] Poutrenier. [Qui élève et vend des poulains, aux Revenus du comté de llainaut, an. 1265.] Pouture. Nourriture, pâture : « N'a mie esté « usé de payer amende pour petit poisson, se on le « met en fosses aux becques pour leur pouture. » (Ord. l. Il, p. 207.) Mon vivre ai Garni d'une doulce poulure Et s'est tele ma nourriture , De grant temps fuisse jà pourris S'en ce n'euisse esté nourris. (Froiss. Poês. p. 84.) Pouvément. [De tout son pouvoir : ■ Il doit « delhoier et blâmer j90/ivment et souvent le fort. > (Assises de Jérusalem, ch. 275.)] Pouverte. [Pauvre'.é : « Dont je dois prendre « en gré se j'ai froid ei pouverte. • (Berte, c. 35.)] Pouvillons. Pavillon, tente : Les pouvillons ont abattu, Ung hangart couvert de festu, Deux grasses vaches de Vertu Sont là qu'on lieve à la poullie. (MoUnety p. i88.] Pouvoir. 1® Avoir la faculté de : Jà, dame, ne saura mon penser Nus qui soit, nés fors vous, oui, je le dis ; Gouardement parouvrons, sans doutanoe Vos poistes lors bien à ma semblance Mon cuer savoir. (Chans. du comte Thib. p. 105.J Mais des biens Dieu, qui ne puelent retarder A ceuls qui ont vers lui les cuers cei*tains Se doit chaBcuns en co monde farder. (Desch. f. 1.) Les autres qui n'ont pas purté Vont à l'odeur à trop lent pas, Et pour ce ne Tapprouclient pas, Car à peine advenir y puellent. [Desch. f. 541.) Et te prouveray Par loix, par droit et par usai^e Que mieulx puez par vray mariage Avoir et acquérir la vie De rame qu'en aultre partie. (Desch. f. 562.) Son fU que grans noris avoit Peuissent bien vengier leur père. (Mouskes, p. 40.) En amendant poursuieray Tout le mieux que je poiraxj. (Desch. f. 800.) 2" Contenir, renfermer : « Leur disantde villenye « plus qu'il n'en pourroit en un sac. » (Vigiles de Ctiarles VU, p. 142.) — « Planté de gens d'armes y « avoient et pouvoient. > (Hist. de Du Guesclin, par POY - 415 - PRA Mesn. 43.) — 3' Compatir : • La prudence et l'amour « ne peuvent eïïsemb\e. • (Honlaigne, 111,189.)^ 4* Pouvoir entrer : ■ Noslre maislre, pourquoy avez vous lire ce pont? Pour ce respondil le por- tier, que si mal voulez à monseigneur, vous ne pove% céans, et se vous ne luy voulez que tout bien, Thostel est en votre commandement. » (Perceforest, IV, f. 149.) — 5^ Infinitif pris substan- tivement, armée : « Vous nous certifiez pour com- pelant devant la ville de Tournay pour combatre pouvoir contre pouvoir dedans quinze jours. > (Extrait des Chron. de Flandres, p. 743.) — 6" Juri- diction : • Messeigneurs de S. Vaast d'Arras ont en la cité d*Ârras ou quartier de Baudimont une jurisdiction, et seigneurie nommée vulgairement le pouvoir des Maulx. » (Nouv. Coût. G. I, p. 442.) Expressions : V « 11 luy fut repondu : Sire, la garnison d*Ardre n'est mie si forte qu'on ne la puisse bien avoir. Le roy dit: pour ravoir qui pourra nous ne voulons riens épargner. • (Froiss. liv. I, p. 457.) — 2o • En estoit à mal aise de ce qu'elle les avoit ainsi perdus qu*elle ne sçavoil qu'elle peust devenir, si aymast mieulx s'il povoit estre possible que ilz revenissent en court. » (Lancelol du Lac, t. lil, f. 23.) Pouvresse. [Pauvresse, dans Froissarl, X, 38, éd. Kervyn.] Pouvreté, [Pauvreté : « PoMvr^/e prend tout en ■ gré. » (Le Roux de Lincy, 11, 285.)] 1. Poux. [Tempe : ■ Le suppliant donna de cette ■ pierre sur la teste à icellui Massebo, et Tataigny « près du poux. » (JJ. 185, p. 177, an. 1451.)] 2. Poux. [Epillons séparés du tuyau sous le fléau du batteur. (Comparez Poutifs) : • De la ven- f dition des pailles, poux et fourages appartenants ■ à ladite granche... » (1422, Compte du produit de la grange Champarteresse. L. C. de D.)] 3. Poux. Pouces, mesure : « Lors passa avant « Dagon, qui cognoissoit ceulx qui gnrdoient le « cbastel, et leur dist qu'ilz levassent la porte cou- « lisse à mont, qui estoit garnie de barreaux de fer « si fors comme de huytpoi/x en carrure. » (Percef. vol. 1, f. ICI.) 4. Poux. Action de pousser un soupir, de res- pirer. Le poëte Amadis Jamin, p. 74, dit : Encore plus me presse Le penser des telins, messagers de jeunesse Qui 8*enflent élevez d'une ferme rondeur Semblables à deux coings, d'ambroisienne odeur Ils poussent à ton rezueil aux poux de ton haleine. Poyason. [Voir Peason, au registre JJ. 198, p. 360, an, i374.] Poye. [Appui d'un siège : • Si feri la main sus « la poye de la chayere sus laquelle il seoit. > (Froissart, H, 35.)] Poyfait. Voir Poifait : • Puisque fin porter est « jugié parcourt contre partie celui qui doit faire « le lin porter ou requesle, comme dit est ailleurs, « c*est assavoir dedans les prouchains termes, ou • devant la délivrance après le jugié du fin porter « ou si que non, il est en poyfait et doit faire les « despens à la partie pour la journée, ou cas qui le « feroit venir à son terme, ou cas qui ne pourroit « monstrer qu'il eut fait son devoir. » (Ane. Coût, de Bretagne, f. i23.) Poyile. Poêle, manteau : • Si fut vestu d'ung « poyile roux ù grans bandes d'or. • (Lanc. du Lac, t, 11, f. 67.) Poype. Colline sur laquelle est bâti un château : « 11 y a des masures qui ont des droits très conside- « râbles; nous avons des simples poypes (ce sont « des terres élevées et fossoyées) qui ont les plus « beaux droits. » (Collet, Stal. de la Bresse, t. II, page î23i .) Poys. Poids, charge : « Sur son poys, » (Desch. folio 507.) Poyvrette. Nielle. (Rob. Estienne.) Poyzars. Chaume des pois : « S'etoient mussez « au jardin dessus les pot/îtflrs entre les choulx et • lectues. p (Rabelais, 1. 1, p. 240.) Praage. [!• Droit de faire paître les troupeaux dans une prairie : « Item, \e praage pour trois beufs, « pour pasturer, en toutes saisons, en la pi^aarie « de Plenoise... » (1403, Aveu de Plénoise. L. C. de D.) — 2® Cens dû sur les prés : « Item treze de- « niers et obole tournois de cens, que l'en appelle « praages, deuz à la saint Jehan. • (JJ. 66, p. 414, an. 1330.)] Practiser. Faire : « Toute la fraude qui se pou- « \o\i practiser, • (Coût, de Bruxelles, au N. €. G. 1.1, p. 1242.) Pradeau. [« Le pradeau d'une charrette, qui • est baston fort et avantageux. • (JJ. 201, p. 100, an. 1476.)] Prael. [Pré, préau : « Et en toutes les autres « êtes et en j)rael d'en milieu, mangoient de cheva- • liers si grans foisons que je ne soy les nombrer. » (Joinville, § 97.) — « Issons nous en la fors en cest « prael. » iRoncisvals, 20J.)] Praeler. Faire reverdir, transformer en prés : « Terre gaste, arrou se et prae/^. » (Vatican, 1490, folio 120.) Praer. [Voler, piller : « S'adressèrent parmi « rousie. Si l'ont praée cl defroisie. • (Mouskes, vie de S. Louis.)] Praere. Prairie : Fou8 est li usuriers, Qui preste ses deniers En estrange païs ; Quar se il sort guerre, II ne s'ose querre, Por paor d'estre pris : Mielz valt près jonchere, Que \oinz praere, Ce dit li vilains. (Prov. du ViL f. 76,) Praerle. [Même sens : « Et fisl tendre ses treis « et ses pavillons en la praerie sour Seinne, et tuit • li autre baron ausi. » (Mén. de Reims, § 257.) — • L'empereres Henris cbevalcha tant que il vint à PRA -4 • Andrenople, et se loja defors en la praerie. • (Villehardouin, §413.)] Pi-aerier. Qui a inspeclioa sur les prés : • Ser- • geni praerier. • (Coût. Cén. Il, 59.) Pragmatlclen. Praticien : ■ Du temps qu'on ■ \es appeWo'il pragmatjciens en relùnanl l'origine t (]u mol, les choses slloient autrement: mais de- • puisqu'on leur a relranclié une syllabe de leur ■ nom en les :ippellan5 pi-aliciens, ils ont bien scu • se recompenser de ce retranchement sur les « bourses de ceux qui n'en pouvoienl mais. > (Apologie pour Hérodote, 24:2.) Pragmatique. [1° Pragmatique sanction pro- mulgua à l'assemblée de Bourges, en 1438, par Charles Vil pour recevoir ou modiOer quelques arti- cles du concile de Bùle. (Voir sur la prétendue aragmalique sanction de S. Louis un travail de . P. Viollet, dans Va Bibl. de l'Ecole des Chartes, 1870, p. Hi2.)] — a- Pratique. Parlant des alimenls chauds dont les femmes se nourrissoient : < I.,es ■ hommes disent aussi : et de quoy leur sert il ■ d'adjouler chaleur sur chaleur, comme soye sur ■ soye, contre la pragmatique, et que d'elles mes- • mes elles sont assez chaleureuses, et qu'à toute « heure qu'on les vient assaillir.elles sont toujours • presles de leur naturel sans y apporter aucun > arlitlce. ■ (Brantôme, Dames galantes, I, p. 287.) Pragmatlser. Suivre, favoriser la pragmati- que. (Uudin.) Pragois. [!• De Prague : ■ Le suppliant tira un • petit cousleati pragoys. > (JJ. 183, p. 145, an. 1456,) — 2» Partisan de la Praguerie : • Trente ans ■ a ou environ, et en l'année que on appelloit • l'année des Pragois ou de la Praguerie. » (JJ. 196, p. 63, an. Hti9.)] — 3' Hussite : . Pour ce que ■ les Pragois sçavoient que le sainct concile estoit < principalement tenu pour desiruireet abolir leur . hérésie. • (Monslrelel, f. 70, an. 1431.) PragoD. Partisan de la Praguerie: • En celle • rébellion furent appeliez vulgairement ceux qui > tenoient pour le dauphin et estoient de son parti, • les Pragons. • (J. Ctiart. llist. de Charles Vil. 105.) Praguerie. 1° Paclion des ducs de Bourbon et d'AIencon, et des comtes de Vendôme el de Dunois avec le jeune dauphin, contre le roy Charles VII ; comme la Jacquerie au pays Beauvoisin, qui a été une faction du peuple contre la noblesse du temps du roy Jean. (Laor.) — [Celte faction fut comparée aux Hussites qui combattaient alors autour de Prague.] — Parlant de la guerre de Louis XI contre son père : ° S'appella cette guerre briguerie ou la « praguerie. '(Mém.deCom. p.502.) — a^Sédilion, cabale : « La province estoit remplie de volleries, • pragueries el autres sortes d'insolences. »(Prince de Machiavel, p. 52.) — • II n'appartient legilime- ■ ment qu'à un chef d'Estat de faire guerre, et si ■ pragueries... esmotions, soulevemens et tumultes ■ populaires sont jadis survenus, (comme l'histoire • nous certine que oui] tous aages les ont reprou- - vés. • (S. Julien, Hesl. tiist. p. 143.) i- PRA Praiage. [Pré : * Puis s'en ira en Franche à ■ Paris soz Monmarire En icele grant plache Saint ■ Germain el praiage. » (Aiol, v. 8914.)] Praie. [Proie, butin: ■ Quant il ot agueilHesa ■ praie, li Sarrazin li coururent sus. ■ (Joinville, § 540.) — . La gent ont la praie accueillie, die- > vaulx, berbis et autre auinaille. > (Roman de U Violette.)] Pralecier. [Prêcher: • Cou que devant fu an- > nonciet Par les tieres et praieciet, ■ (Housk.)] Praiel. [Préau, pré: • DortoretrefretoravoiMt, • bel vglise, Vergies. praiaux et treilles, trop beau « leu ïi devise. » [Ruleb. p. 184.) — • Oesous ot .i. ■ praiel et un large vivier. • (Aiol, t. 6124.)] Prateiie. Pré: En une praielle, Trovai Vautre ier, Une pastourelle, Lei son bivgier : Li bregiers la belle voloit baisier, Et ete l'en faisoit raoll grant daagier, Car de cuer ne l'aimoit mie. (P. av. iSOO, III, p. 1189.) Praier. [Piller, voler: ■ Il art el proie et des- ■ truit le pays. • (Garin.)] Pralcre. [Prière : < La praiere crie en volant. > (Partonopex, v. 10583.)] Une praiere s commencié Qu'ele li doint avoir baiUie De parler à Tyebâ la mie. fPyrame et T^ibé, f. 98.) Praierie. [Prairie, dans Frojss. t. IV, p. 346; t. VI, p. 108.) Praln. [Pleine, en parlant d'un animal ; ■ Une < truye pi-ains laquelle fut affolée et avortée de ■ cinq gorretz. • (JJ. 208, p. 8i, an. 1480.)] Li amours naist du cuers, c'est ses droits lieuB ; Ele ne vient pas des raias ; nequedent. Fait uns vieus tors mieux une vskepraln*, C'un Teetea qui hoche et a'en ciet grains. Vuk. D- ItM. a). 1«. Pralnte. [Droit de pressoir : ■ Ce sont les coas- • lûmes des presseorsde Charronne: qui aura au • presseor le marc d'un tonel de vin creu en vigne, • qui doit dime et prainle, il doit avoir de la se- > coude estorse ou de la lierche deus setiers dévia ' et aus pressoriers un tournois de loneh.. Hem se > la vigne est franche et en noslre dima^, il d(Ht ■ avoir dou tonel trois setiers pour sa dîme.... et ■ nous deus setiers pour nostre prainte. ■ (Gart. de Saint Hagloire de Paris, ch. 190.)] Prame. [Prime; cristal de roche coloré oui prend le nom de la pierre Une dont il se rapproche le plus par la nuance: • Deux gosses de geoestre. . lune depramc d'esmeraude et l'autre de nacre ■ de perte. » (Inv. du duc de Berry, an. 1416.)] Pramesse. Promesse : Lon pramesie en lonc resplt He taut grant part de mon délit. Gootlen, PI. .... Verrai je la pratneMe avérée Dont Qne amor me devoit enricMer. Poiil. (T. 13M, I. IV, p. ISTT. Pratnettre. [Promettre : < Pramit nus est, flo PRA — 417 - PRA « prendrum aïtant. » (Roi. v. 1476.) — « Cumunel- c meut Ten prametent lur feid. » (Id. v. d4i6.)] Prametlre sans donner Est pis que mort à fin amant. Ll tretorfor d« Htle, Pom. av. 1300, II, p. 096. De nrameitre sans donner sont servi Ami le fol, c'est dit communelement. (Id, II, p. 0S7,J Pramlers. Premièrement. (Poètes av. 1300, 111, p. 1016.) Pran. Prenant, preneur : Tels fût pran qui se fait donneur. (Desch. f. SiOJ Prangelep, Ruminer. (Colgrave.) Prangerbero. [• Un baston rerré aux deux « bouts, appelle un prangerbero^ a porter gerbes à • dismeurs. • (JJ. 173, p. 308, an. 1425.)] Pranglere. [Heure du diner, de prandium: m Environ prangiere il vinrent en ung villaige c'on « claimme Toregny. • (Froiss. VI, 128.) — • Ainsy ■ comme à midy, que on appelle prangiere. » (Cuvelier.)] — • Entre nous bergères et pastoureaulx « mangeons cy, cependant que noz bestes s'en vont, « i prangiere. » (Perceforest, V, fol. 64.) I /autre premier vi bregier et bregiere, . Qui bien avoient sis vins ans Entre euls deux, garder à praiigiere Leurs brebiseltes sur les champs. (Froiss. Poës. p. 989.) Pranre. [Prendre ; de là Texpression « pranre • mort, » subir le dernier supplice: • Pour les- • quelles choses.... le juge ou seneschal dudit lieu ■ oeS. George a jugie et condempné à pranre « mort le dit exposant. • (JJ. 136, p. 43, an. 1389.)] Prapers. Espèce d oiseau : Prapers^ verdiers et allouettes, Pyes, jays et coulons ramiers, Papagaiz^ ostoirs, espenriers. (Desch. f. 488.) Prasine. Terre verte dont les peintres Tout usage : • Prasine est une terre verde, et croist la « meilleure qui soit en Libye lès Gyrene. » (Sicile, Blason des couleurs, fol. 27.) Prasme. [Cristal de roche coloré, qui prend le nom de la pierre fine dont il se rapproche le plus par la nuance: « Ung grantpro^m^d'esmeraude, « où il a en un costé une gesme de N. D. et de « raulre costé une ymage de N. D. • (Inv. du duc de Derry, an. 1416.)] Voir Marbod. de Gemmis, art. 40, p. 1667.) Prasse. Prase ou chrysoprase , variélé vert obscur du quartz. (Sicile, Blason des couleurs, 26.) Prassine. Prasine: « Âureilles verdes comme « esmerauldej^rasstnf. • (Rabelais, IV, p. 175.) Prat. [Pré: • Comme aux suppliant appartenoit « ung certain prat situé au lieu de Rocbefortez ou « diocèse de Condom,ouquel/^a^ ung lors nommé « Jehan de Clavaire eust bouté pasturer les aignés « et bestiaulx du seigneur de Puypardin son mais- « tre. » (IJ. 176, p. 164, an. 1442.)] Prateau. [Petit pré: • Item ung prateau avec « une petite aubraye, audit Cheseau appartenant. > (JJ. 188, p. 10, an. 1458.)— • Hem, un arpent de pré « tenant aux prés du roy notre dit seigneur, appelle TIU. « le pré Corneille... item, environ une boisséUée < de terre en coustii et un prateau contenant demi- « journée de faucheur. »(1389. Reconnaissance des censés cbamparts de Vitri ; L. G. de D.)J Pratep. Officier de justice chargé de faire îps fmblications. Il est appelé, dans quelques Coui., 'aman : « Ce qui est dit concernant que chacun « pourra prendre ou arrester sur son bien aura « aussi lieu à Tesgard d*un sergent, d'un prater « aussi loin que son office s*eslend, et encore à • Tesgard d*un domestique pour le degast de son - mailre. • (Coût, de Cassel, N. C. Gén. I, p. 727.) Pratic. Qui a de la pratique, de Thabileté : « Doria son admira), capitaine grandement duit et « pratic au fait de la guerre marine. » (Pasquier, Recherches, p. 543.) Praticien. [1* Qui pratique la médecine : « Selon « les aucteurs et les pi'aticiens. • (II. de Uondeville, fol. 101.)] Princes, prêtas grans et moyens, Maistres de la divine escole ; Qers, conseiUiers, praticiens. (Desch. f. 433.) Et s'on sent son corps empirer, Aler fault aux pratictenSf Qui soient bons phisiciens Pour seignier, ou pour ventouser Ou pour médecine donner. (Desch. f. 486.) De là au flguré : Venus frivole En son école Vous a fait grand praticien. (Bl. des FauL am. p. 890.) 2* Qui connaît la manière de procéder en justice : Du temps qu'on les (avocats) appelloit pragmati- ciens, en retenant l origine du mot, les choses alloient autrement; mats depuis qu*on leur a retranché une syllabe de leur nom en les appel- l'dtïi praticiens^ ils ont bien sçu se recompenser de ce retranchement sur les bourses de ceux qui n'en pouvoient mais. » (Apol. pour Hérod. 242.) Pratiq. Qui est habitué : • Mes amis qui n*es- « toient nullement pratiqs dans ce pays la. » (Hém. du cardinal de Retz, t. lll, liv. V, p. 995.) Pratique. \^ Science du barreau : Advisez vous, tontes gens de pratique, * Marchans d*argent, exigeurs de finance Qui en estes devenus ydropiques Purgier vous fault, vivre par ordonnance. (Desch. 33i.) Comment tout homme de pratique Doit parler selon la rhétorique. (Id. f. 360.) Que ne sui voies tu la pratique Des droits civiiz, foui frénétique. (Id. f, 419.) 2* Méthode d'enseignement : Qui bien sçavoir veult Tart théorique Avant qu*U soit bon rhetoricien .lui. points fault avoir en sa pratique. (Desch. f. 383.) 3* Argent que les comédiens se sont procuré par leurs représentations et qu*ils partagent entre eux: Ainsy tous les acteurs d'une troupe comique Leur poëme récité^ partagent leur pratiatie. Lllhitioo, com. de P. CormUle. act. V, te. S. Expressions: 1» • Pierre bien mise en pratique, » c'est-à-dire diamant bien mis en œuvre. (Touches de Des Accoids.) — 2* • Entrer en pratiqtie, » se 53 PRE — 41S - PRE dôtonerdu mouvemenU faire des démarches: • Après « avoir quelque tems entretenu une jeune fille da- « moyselie et congneu sa bonne graoe, son main- • tien, ses beaulx yeulx, son scavoir, entrant en « pratique de la faire demander. • (Ârresl. Araor. p. 4i3.) — S» « Comme il y avoit ae la peste en « Arragon, tout ce qui venoit de la coste d'Espagne « esloit conduit à Hayorque; il y eut beaucoup « d*aliées et de venues, pour nous faire donner « pratique, à laquelle le magistrat de la ville s*op- « posoit avec vigueur. » (Mem. du card. de Retz. 1. 111, liv. IV, p. 337.) — Liberté de communiquer avec un port ou une ville, accordée aux navigateurs venant d*un pays suspect de maladies contagieuses. Pratiquer, l^ Gagner : « Ils ne craignent eus « parjurer, pour pratiquer un denier ou deus. » (Les Tri. de la Noble Dame, f. 273.) Tu n'as maison, terre, eritaige. Pratique, Tray sens ne usaige. Pour pratiquer un seul denier. (Desch. f. 4i8.) 2<> Extorquer de rargent à un client, en parlant des gens de loi : « La femme d'un avocat dit tout haut qu'il ne falloil point trouver estrange si un (procureur s'estoit laissé corrompre pour bastir sa ôrtune, d*autant que les gens de bien n*amas- sent rien ; et qu'elle en voyoit un témoignage si cerlain en la personne de son mary que pour avoir refusé de pratiquer en sa charge el avoir esconduit un solliciteur qui Tavoit pressé de ce faire, du depuis a esté contraincl d'emprunter de l'argent à rente. • (Caquets de l'Accouchée, S. 194.) — « Il a bien sceu pratiquer de lui. • (Dial. eTahureau, p. 75.) — 3« Profiter de : • Pratiquer « quelque bonne fortune, si elle se presentoit. • (Contes de des Perriers, II, p. 111.) Pratlqueur. Qui pratique, qui agit : Jusques à quand sera mon cueur Veillant, conseillant, pratiqueur. (Marot, II, p. 036.) Pratlsé. Exécuté: «Trefve de plusieurs années, « laquelle si peu au monde est pratisée. » (Negot. deJeannin, H, p. 32.) Pré. [i» Terre à pftturage, au propre elau figuré : « Moult sommes en bel pré mis de nauvre bruiere. » (Berte, c. 130.) -- « (Ces cheveux) du chief de la « reine furent ; Onques en autre pré ne crurent. » (Charrette, v. 1417.)] — « Pre% champeaux, che- « chillons, » terres mises « en pre%^ à la différence « des pre% qui sont en fond de rivière. » (Laurière.) — « Prez gaignaux, • des prés qui produisent des regains. (Id.) — « Prez sécherons, des terres mises « en prez, à la différence des pre% qui sont en fond « de rivières, qui ne sèchent presque jamais. » (Id.) — « D'une herbe de pré tondue... le domage en est « bientost rendu. » (Voyez Brant. Dames galantes, t. II, p. 20.) Preacheter. Acheter d'avance : « En outre « prohibons et défendons que nuls marchands « soient si osez ne si hardis de preacheter bleds ni « autres grains et vins. » (C. G. II, p. 974.) Preadvertir. [Avertir d'avance : « II faisoit « ung billet ouquel il inscripvoit les noms de ceulx « qui vouloient estre appeliez, lesqnelz ilz avoient « preadvertyz et sca voient estre de leuroppinion. • (Arch. de Besançon, an. !538« Revue historique, 1. 1, p. 137.)] Preadvlscr. [Aviser d'avance : « Le seigneur « preadvisé de la chose, fist mettre le cuer devant « la femme. • (Laure de Premierfaict, Trad. de Boccace, xvr s., dans Pougens, Archéologie franc, t. II, p. 136.)] De mort preadvisée Le roy le fit noyer Dedans malleTisôe Pour le moins ennuyer. (Molinet^ p. i68,) • Charles praadviséj'es. • (N. C. G. II, p. 41.) Preage. 1" Suivant Laurière, cens dû sur les prés. Au terrier de Tile Adam : « En la ville d'Auz- « mont est dû à Noël un boisseau et demi d'avoine, « une geline, deux sols et un denier de preage à la « S. Jean. » — 2** Droit au'a le seigneur de mettre avec garde « ses betes chevalines el vaches es prez « de ses sujets, Icsquelzprez il est tenu de garder. • (Laurière.) Préalablement. [Avant toute autre chose : « Préalablement, cest adverbe fait retentir et bien « enfler une audience. • (Eutrap. ch. 19.) — • Sans « préalablement en avoir fait pacou convenance. • (JJ. 203, p. 13, an. 1477.)] Preallable. « Qui sont preallables de garder, • qui doivent préférablement à tous autres être sous la sauvegarde de. (Bouteiller, Somme Rur. p. 650.) Prealleguer. Alléguer d'avance. (Cotgrave.) Prealler. Etre colloque en ordre de préférence, en parlant des ordres de créance : « Aux journées suivant requereront que pour le profit du dit défunt, les dits défaillants soient fortclos de coin- paroitre, et d'exhiber actions, et par conséquent de les prealler en ordre sur laquelle requesie sera accordé un seul delay ou suspense de quinze jours. > (Nouv. Coût. Gén. II, f. lll.) Preamble. Préambule. (Hist. des Trois Maries, page 258.) Preambulalre. Qui précède, qui prélude : Que je n'en ay eu deux atteintes, légères toutes fois et preambvlaires. • (Essais de Montaigne, t. m, p. 70.) Preambnle. [« Adont le sage roy commeni^ son parler par une préambule si belle et si nota- ble que grant beaulté estoit à o;r. » (Christ, de Pisan, Charles V, III, f. 43.)] Preanix. [Préaux : « Les près sont près, les jardins desduisables. Les beaux preaulx^ fonienis bel et cler. • (Desch. Bois de Vincennes.)] — Dans un preau couvert de cerisiers. » (Contes de la reine de Navarre, p. 169.) Prebaadier, [Repas d'un cheval, sa valeur : Item un prebandier de froment de rente, que soloit avoir ledit feu. • (Dncbesne, Généal. des Chasteigners, p. 41, an. 1365.)] pan - 4 Prébende, [ttevena ecclésiaslique attaché à ud canonicat : • Que l'eussiez pour recommandé ■ envers monseigneur le cardinal, louschant cer- ■ aiD9 prébende que messire a et lient. • (Bibl. de l'Ecole des Charles, *• série, I, 14.)] Qa sppain la grand discorde Du barons RrBDCoJs. vil et orde, Su'Ui avoient de gouverner on pas pour bien, mais pour régner ; Car oiaacuns lenoil une bende QkBscuQS vouloit avoir pitbcnde Et tenir le rof aume en Wl. (Deieh. f. 558.) • Prébende entière • est le droit de venir pren- dre sa subsistance au rérectoire de l'abbaye. (Félî- bien, Uist. de S. Denis, p. 142.) Prebendé. Chargé : Le varlet qui estoit bandé Toumoyolt ptrmy la maison. Il fut àa l'eecot jirtb»ndi Par cette subtile achoiaon. /'Sixième Rep. franche, p. SS.f Prebendelle. Peiite prébende : Je n'aj <|ne one poTre chifieUe En Cambray on Dieu noua appelle : Puisque bonne amour noua cordelle Ensemble, par vnj parentaige Donnet moy une pribendelU Pour viTre et avoir du potaige. (itotinet, p. iSS.J Prebstre. Prêtre, cas sujet, du latin pretbyter : ■ Il fuit détendre expressément sur peine de la liart ■ que nul oe soit si hardy de grever église, ne • iDOustier ne preb$lre ne religieux. > (Boucicaot, t. IV, p. S.) Prebstrlse. [Prêtrise : • Ne mcclz point en ou- ■ bly la grâce qui est en toy, laquelle t'est donnée • par prophecie avec l'imposition des mains de ■ prebstrite. ■ (Timothée, IV, 14, Nouv. Test. éd. Utebvred'EUples, 1S25.]] Précaire. [• Acte par lequel un propriétaire ■ demandait & no plus avoir sa propriété qu'en ■ usufruit. Laprécaire Tut à ta fois et I acte de con- • cession d'une terre a litre d'usufruit, et la terre ■ elle-même concédée danscetle forme. >(Boutaric, des Origines du système féodal, 1875, p. 10.]] — Soi't'ant Honet : • C'est toute chose dont la jouis- < aanceestotroiée à qui la requiert par prière et > par voie de donation, limitée quant k la jouis- > sance, ao bon plaisir de l'otrotnntqui la répétera, > quand il luy semblera bon. •(Honel.) Expressions : 1* • Charte précaire, acle par ■ lequel un particulier demandoil ou acceploîtl'usu- • fruit de quelque bien d'une église ou d'un monas- • tere â de certaines conditions. • (Ilisl. des cootest. sur la dtplomaliq. p. 43.) — 2° • Interdit précaire, ■ compele à celuy qui a baillé àaucun par prières • l'usage et possession de quelque chose contre • caluy qoi Va précairement alln qu'il soit con- • damné à luy rendre et restituer la possession • d'ioelle preeaf» est ce qui est concédé à aucun • par prières pour en user tant que voudra celnv • qui ta baille. • (Gr. Coût, de France, 111, p. 398.) Précairement. [D'une manière précaire : ■ Toute» tes régentes régnent précairement. * (D'Aubigné. HUt. I, t. 138.)J • - PRE Precate. ■ Ce mot se dit i Helz, d une petii<> ■ monnoie qu'on donnoit à un pauvre pour Vi • avoir quelque prière. • (Le Duchal, sur Ratwlai -. t. m, p. 146.) Precaver. Obvier : ■ Pour a ce precaver à l'avi- ■ nir. ■ [Nouv. Coul. Gén. 11, p. 371.) Précaution. [• Que nous troublions leroiaumo ■ ^u précaution a\i trouble, comme nous mettans • en l'eau de peur de la pluie. ■ (D'Aubigné, Hist. t. III, p. 490.)] Precedence. Préséance : ■ A l'avis d'Anachar- ■ sis le plus heureux estât d'une police seroit ou ■ toutes autres choses eiant égales, la precedence • se mesureroit à la vertu et le rebut au vice. * (Ess. de Mont. t. I, p. 457.) Précèdent (au). Auparavant : • Hem, si au ■ précèdent ou après le trépas de la mère, les ■ enfans yssus du mariage alloient de vie Jl Ires- ■ pas, sans hoirs de leurs corps, leur père vivant, • en ce cas, le douaire, soit prefix ou couslumier • sera cstainl. • (Coût. Gén. 1, p. 397.) Preceden tentent. Précédemment. (Bouleill. Somme rurale, p. 117.) Précéder. [• Faictes avant au plaisir de celluy • qui sera voslre mary que au v03tre;car son plai- ■ sir doit précéder le vostre. • (If énagier, 1, 6.}] Precellence. Supériorité. Henri Estienne a écrit un livre • sur la Precellence de la langue > françoise. ■ Prcceller. [L'emporter sur : . La chouse sera < bien tournée si je puis monstrer que le noslre < (langage) precelle le leur (l'italien), ■ dans Ilenri Estienne, éd. Feugère, 96.] Precentre— tenr. Le premier chantre, le grand chantre : • Preeentres, devant chantre, qui • commance le chant, principal chantre. > (Gloss. Isl. fr. de S. G. dans D. G. sous Prœcentoi:) — On dit preccnteur, dans l'église de Lyon. (Id.) — • L^ • doyen, chanoines el chapitre de l'église du dit ■ Sens, par les dits Ferrund grand archidiacre, ■ mnistre Urbain Reverse docieur en théologie ■ in-ecenlre et chanoine. > (Goot. Gén. 1, p. IGO.) Precept. [Précepte, commandement : • Citeaios • i misl et borjois ; Si lor dona preceps et lois. Que • pais et concorde lenissent. • (Brut, 1292.) — • Deus le m'a dit, que je murrai. Quant son pre- • cept Irespasserai. . (Adam, Mystère, p. 14.)] Précepteur. Qui est chargé de l'éducation d'ua cnfanl : < M. Pierre Tarquetin, précepteur de Pbi- « lippe (Ils du duc de Bourgogne. ■ (Estai des offic. des ducs de Bourgogne, p. 32 ) Preceptlon. [Préceptes : • Bons aucleurs nous ■ en ont laissé tels livres, preceptions et reigles. > (Hem. de Du Bellay, prolog.)'\ Préceptorat. [Commanderie chez les Hospita* liers et les Templiers : • Préceptorat de Hontmoril- ■ Ion, > dansD. C. aous Prœceplor.'] Preceptorlzer. Donner des préceptes. (Cotgr.) PRE - 430- PRE « « Préceptrice. Qui donae des précepies. (Cotgr.) Preces. [Préceptes : « La mer qui e?i aspre et amere, Seiiefle, c'esl chose clere, I/es aspres pre- ces de la loy. » (Macé, Bible en vers, f. 1.)] Precesseur. Prédécesseur. (Colgrave.) Preceus. [Paresseux : « Proece n'a cure des couwars el des preceus. » (Froiss. ïl, 14.)]— « Li hom qui demeure en lelvieEstd'onneuracquerre preceus. » (Blanche et Jehan, 32.)] Sor toutes riens soit amors honorée Car par li sont li non sachant norri, Et li choarz lor valor recovrée Et li preceus en sont ravigoré, Et U sage en sont desnaturé, Si que aou tôt reviennent en Tenfance ; Si met amors bien et mol en balance. Poot. au. ar. 1300. t. I. p. 480. Prechaater. Chanter auparavant. (Colgrave.) Prechement, Prêcher. [Discours, discourir : « Comme on m'a donné à entendre que vus devez « avoir fait un prechement u pluiseurs à boines « gens et comunallé de le citié de Cambray, ù « Tenconlre de my et de men honneur... si sachiés « que s*ensi est que vous ayés de ceprechiet, vous « en avez menli maisement et follement. » (Cart. de l'église de Cambrai, an. 1398.)] Prechca. Prochain : « Le samedi pr^cA^n après « la Tozsaint. » (D. Morice, Ulstoire de Bretagne, col. 994, an. 1265.) Precler. [Apprécier: • Après ce qu'il les (vins) « eurent precie%, beu et essaie d^iceulx, cheurent « en propos et voulenté d'en acheter. » (JJ. 127, p. i,an. 1385.)] Precieus. [!• Qui a du prix : « Or vuel je donc « que vous luit le jurez sourie cors i^^reciéus Nostre « Seigneur. » (Hén. de Reims, § 32.) — • Je ai en « ma leste une pierre précieuse^ ausi grosse comme « un oes de geline« qui bien vaut cent livres. • (Id. § 463.) — 2** Qui pousse la délicalesse à l'excès : « Aussi bien laides que belles Contrefont les dan- « séreuses, Et souvent les précieuses. * (Charles d'Orléans, Ronde.)] Vieille contagieuse, Voulez vous donc gouverner la contrée, En beguinant faire la précieuse Pour empescher toute vie amoureuse ? (Deach. f, 3S4.) Precloscment. [Précieusement : « Abeie Bêle, « mull riche e bien fondée Ë preciosement aornée.* (Benoit, Chron. III, v. 38513.)] Preclous. [Précieux ; « A sa destre seoieal six « roy couroanei, bien parei à pierres précieuses. » (Joinville, § 482.)] Precipe quod rcddat. Terme de droit. (Brilt. des lois d'Angl. fol. 28 ; Ten. de Littl. fol. 32.) Précipice. [« (On prisonnier) s'estant arresté « sur le bord du précipice^ le baron (des Adrets) luy « dist : quoy ? tu en fais à deux fois. » (D'Aubigne, Hist. 1. 1, p. 447.)] Précipitant, i'' Qui agit avec précipitation : « Les Francis sont bouillans et prectpttaréS de • nature. • (M. de du Bellay, p. 343.) — ^ Pressant: « Fuyant les precipitans ûangers ou il pourroit en- « courir. • (Nuits de Strapar. I, p. 34.) — 3« Péris- sable: « Se donc nous donnons des biens terriens « aux povres pour l'amour de Dieu, les reçoit il • comme nos biens ; nous ne loy donnons qae le « sien, et rien du nostre ; mais ce qu'il nous donne • est si purement sien qu'il n*esl ne commun, ne « précipitant^ ne pareil à ceux que nous donnons.» (Hist. de la Toison dOr, 11, foi. 203.) Précipitation. [« La précipitation de nostre « intelligence (amitié de Montaigne et de la Boétie) • si promptement parvenue à la perfection. • (Montaigne, 1, p. 2i3.)] Précipiter. [!• Presser: • Le suppliant n*avoit « bonnement de quoy acheter des anueaulx d'argent « à sa femme pour mettre en ses doiz et s*en parer ; « et pour ce que sa ditte femme l'en précipitait « fort de lui en donnei*. «(JJ. 179, p.209, an. 1448.) — 2^ Jeter dans un précipice : « Tant de gens qui se « sont pendus, noyez et précipitez. • (Mont. I, 64.)] Precipiteur. Prompt, pressé : De jour en jour tous mes créditeurs De se iMtyer trop sont precipiteurs^ Pressé je suis, et a*ay denier ni maille. (CoUen^e^p. ill.) Precipiteusemeat. Précipitamment : « J*escris « mes lettres toujours en poste et si precipiteuse- • men/. que quoyque je peigne insupportablement « mal, j*aime mieux écrire de ma main. • (Bss. de Montaigne, 1, p. 400.) Precipiteux. 1<» Impétueux : « Ils s'agitent d*un « air pj'ecipiteux. • (Ess. de Mont. t. II, p. 690.) — « Pareil à un rocher qui fond precipiteux du som- « met des montaignes. • (Id. p. 734.)— 2^ Escarpé: • Rocher coupé ei precipiteux. » (la. p. 41.) Precipué. Privilégié, avantagé. (Oudin.) Precipuer. Avantager. « L'autorité dont elle « vous a precipué. » (Mém. de Sully, IV, p. 308.) Precipuité. Preciput. [« Icellui Guillaume flst « tant envers leur père qu'il s'estoit fait donner la « quarte partie de tous ses biens eu precipuité el « avantaige de ses autres enfans. » (JJ. 306, p. 706, an. 1481.)]— « Toutes donations faites par père, « mère, ou autres ascendans ou descendans en « pi^ecipuilCTi contract de mariage et faveur d*iceluy, « seront subjectes à collation et rapport. » (Nouv. Coût. Gén. Il, p. 1148.) Précis. [« Un commandement preds et preflx.* (Montaigne, I, p. 60.)] Précisément [• Les forces (tenailles) ne tren- « ceront ia précisément ce qui est surajousté. » (De Mondeville, fol. 402.)] Preciuse, [Précieuse, nom de Tépée de Bali- gant: • Païen escrient: Preciuse est vaillant. » (Holand, V. 3470.)] Preclare. Illustre. (Cotgrave.) Preclostnre. [Accessoires du manoir principal : « Si les pi*eciostures du chef lieu excédent oe qoi PRE - *'■ < dotl apparleDîr à l'aisné, il les peut avoir ea - recompensanl ses puînés. • (Loysel, 017.)] — ■ A ■ l'âisné masle rolurier quand il y a plusieura en- • fans ouire le manoir principal et ses pyeclostures ' appartieot la moitié de ce qui est tenu en fief, • l'aulre moitié à ses puisnez. • (C. Géii. I, p. 542.) PrecogttatloD. Hédilalion. réflexion : • L'ia- ■ justice qui régne, s'oppose aux bonnes nos el • precogitations des hommes. • (Hém. de Villeroy, t. IV. p. 289.) Precogiter. Préméditer, réflécbir: • Le capi- « taiae commença k raconler l'entrepriiise que le - Jouvencel avoit précogilée et advisee. • (Le Jouv. f. 40.} — [• D'aguel précocité. ■ (JJ. 167. p. 92, an. 1413.)] PrecognlUoD. Action de cocoaltre d'avance. (Colgrave.) PrecomptemeDt. > Oaappe\le precomptement ■ la valeur ou l'eslimalion i-eglée par la ioy des • choses que le débiteur cède ou transporte à son • créancier en luy Taisant assiete de rente : el en ■ deux mots c'est ce que l'on compte ou ce que l'on • estime les choses baillées en :issiette de rente. * (Laurière.) Precoiupter. [Raballre : ■ Quand le seigneur ■ gagne les fruits a faute d'hommes el de devoips, ■ il les prend tels qu'ils sont, sans rien précompter • ni déduire pour les frais et labours de son vas- . sal. . (Loysel, p. 568.)] Precouisatlon, Publication. (Ord. Il, p. 126.) Préconisé. Cité en justice. (Laurière.) Préconiser. Publier. Ce mot est remarqué comme nouveau dans les Lett. de Pasq. lli, p. 915. Voy. aussi Ordonn. 1. 1, p. 475. Precontseur. Celui qui faisoit les proclama- tions, (N. C. Gén. Il, p. 1174.)— ■ Sergens prccotii- . ieurs. . tMém. de Sully, X, p. 228.) Precooter. Payer une dette par compensation. [Colgrave.) Precordlal. [Inlime : • Comme nous réduisons ■ en mémoire la tendre, grande et singulière et • precordiale amour naturelle que notre très chère ■ dame cl mère a toujours eue par elTet démontré - envers Nous... • (1524. Lettres de François l" sur la reconnaissance des Cas royaux ; L. C. de D.)] Precour. [Arbitre d'un différend : • Jehan, sire • de Beaumanoir, comme amy commun ellu el • amiable prfconr. ■ (Preuves de l'Ilisl. de BreL I, C0LM8U, an. 1302.)] Precourir. Devancer. (Oudin.) Prect. Prêt: • Toutes foissi le dicl parent moins • prochain a fait ses offres, consignations el dili- ■ gences, ofTranl actuellemenl en bonne moonoye ■ ^ dils deniers principaux, frais el loyaux cous- ■ temens, il doit estre préféré aus dits plus pro- • ctiains, et doit avoir le dit héritage au dit liltre de • retraict, quand ores le second voulant relrairc la • seigneurie seroit plus prochain ou en pareil PRE « degré ; p^jrce que le premier relrayant du dit coslé . el ligne prcc(e de procéder est à préférer à tous . autres. 'fCout. Gén. 1, p. 663.) Pred. [Pré : • Tut abat mon el pred sur l'herbe . drue. • iRoland, V. 1334.)] Prede. Butin : - Après la bataille de Cannes la < cité de Rome esloit en telle misère reduicte que ■ ceulxqui esloient demourez en vie du residn du ■ temple n'atlendoient autrt; chose que esirc tous- • donnez à pi-ede et pillnige eulx et leurs biens es • mains de llannibal. • (Ilist. de la Tois. d'or. II, 43.) Prédécédé. [• Donataire mutuel est tenu avnn- • cer les obsèques et funeiailles et dettes du pré- ■ décédé. • (Loysel, p. GG*.)] Predecesseresse. Fëminin de pi-édéceiseur. ■ Aux d. religieuses, abbcsse el couvent de leur • ancienne fondation competoil et appartenoil et ■ avoient droit de prendre el percevoir par chacun • an de la dille terre et seigneurie de Maubresches ■ un muiil de bled par tiers, c'est as&nvoir le tiers > fromenl, le tiers marcesclie, et le tiers avoine, de • laquelle rente Jcclles deffenderesses, tant par • elles que par leurs prerffcesseresscs. • (Procès de Jacques Cuer, p. 139.) Prédécesseur. [Prédécédé : ■ 11 convenroit que • lesdeles que li prédécesseur as enfans aroient • fêtes, demoras.senl en le main as diteurs,dusqu'à • l'aage des enfans. > (Beaum. XIV, p. 5.)] Predefunt. Prédécédé. [N. C. Gén. I, p. 1204.) Predestinateur. Qui croit à la prédestination, comme Culvin : • El ceulx qui voutdroient ce main- • tenir, qu'ilz soient repuiez abuseurs, predeslina- • teurs, imposteurs cl séducteurs. • (Babelais, II, prologue, p. 5.} Prédestination. [Dessein que Dieu a formé de toute éternilc de conduire par sa grâce certains hommes au salut élerneli' Comment prédestination , < Peut estre o volonté délivre Fort est il gens laiz h • descrivre. • (Rose, v. .17304.) — • C'est iapredes- • linacio». C'est la prescience divine Qui tout sait < et riens ne devine. ■ (Id. v. 17680.)] Prédestiner. [Destiner de toute élernité au salut: • Dame de paradis, roïne couronnée. Treso* ■ riere de grâce, avant sainte que née. De la grâce • de Dieu fus tu prédestinée. • (J. de Meung, Test. V. 2129.) — . Plusieurs sonl predesline% en !a grâce • de Dieu, lesquelz nous tenons en ce siècle pour < non nobles. • (Songo du Vergicr, I, p. 150.^] Predial. Qui appartient aux héritages; en par- lant des espèces de servitudes : < Les autres réelles « autrement appellées piedialles, parce quelles ■ sont dues par l'heriuige à l'héritage et sont inhe- ■ rentes aux héritages et dues à cause d'iceux. > (Bout. Som. rur. p. 133.) Expressions: l" • Coutumes prediales, • celles qui regardent les terres, comme prés, champs. (La Thaum. Coût, de Berry, p. 206.) — 2'" • Droits pre- • diaux, droil de terrage qui est de .m. gerbes, une ■ tant en bled segle, orge, avoine, pois, febves. PRE — 422 — PRE « naveaulx, millet, chanvre, lin, qu'autres fruits. » (Chron. de S. Denis, II, f. 238.) Predicatoire. Qui appartient à la prédication. (Oudin.) Prédilection. A qui on donne plus qu*à un autre en partage : « Il n*est permis à personne de « faire un enfant de prédilection, c'esl-àndire qu'un « enfant ou autre héritier en droite ligne puisse « prendre plus qu*un autre en partage. • (Nouv. Coût. Gén. I, p. 576.) Prediseur. Qui prédit. (Cotgrave.) Prediviuation. Prédiction. (Cotgrave.) Prediviner. Prédire. (Cotgrave.) Predomination. Domination, empire. (Cotgr.) Prédominer. Dominer. (Oudin.) Prée. [Pré, dans Froiss. Il, 137. — « As escuiers « qui erent en mi la prée. • (Aiol, v. 701.)] — « En « moins de dix heures qu*il fut sans boire, et sans « manger, il faucha plus de la moitié de la prée. » (Moyen de parvenir, p. 76.) Preechier. [Prêcher, dans Froiss. II, p. 420.] — « En un loial a poi et preechier. » (Vatic. 1490, f. 180.) Preemans. Prières : Honis soit il et ses preemans, [P. av. iSOO, III, f. 1982.) Prééminence. [Supériorité : « Ainsi peut Ten « dire de noblesse que c*est une prééminence. • (Songe du Vergier, I, f. 150.)] Prééminent. [« Ni venir, ni aller à quelconque « mandement de quelque personne, de quelque « estât prééminent ou condition qu'ils soient. • (Monstrelet, l, f. 111.)] 1. Preer. [Piller : « Et puis après feroit tout le « pais p$*eeir et si gardeir que viande ne porroit « entreir en Lezinnon. * (Mén. de Reims, § 363.) — « Et li fu dit que li rois Richarz estoit à Gisors « à tout granz geuz, et ardoit et pr^oi/ tonte la terre « d*entour Biauvais. • (Ménestr. de Reims, $94.) — « Il nous gastent eiproient par lor flertés. » (Aiol, V. 2283.)] Et commencierent si fort guerre Qu'ils preerent toute la tiere. [Ph. Mouskes, p. ISO.) 2. Preer. [Qui a soin des prés : « Le chambre- « lant Tevesque, son mounier, son fourier et son • preer. » (Preuves de THisl. de Bretagne, I, illl, an. 1294.)] Preeres. Pillard; dans S. Bernard, p. 55, il tra- duit prœdator. Preescher. [Prôcher: « Ainsinc raison me « preeschoit; Mes amors tout empeeschoit. > (Rose, V. 4645.) — « La croiz qui fu preeschiée par « Tessortement de Pierre li ermites. » Ass. de Jérus. 1, f. 21.)] Preeschlerres. [Prêcheur, cas sujet : « Car « sdicïi'iés q\xG \eus preeschierres. Combien quMl as « autres proQt, A soi ne fait il nul profit. • (Rose, V. 51-26.)] Preeslu. [Elu à Tavance, prédestiné : « La par- « faite amie singulière De Dieu eslue et preeslne. » (Hislere de la Conception, dans Pougens, nrcheol. franc. Il, 138.)] Tu fus, comme es, de Dieu si bien Toulue, Que pour sa mère et fiUe preesleue Dame te feit des vertus renommer. [Crétin, p. S9.) Preesse. [Paresse : « Se la demande et calenge « demeure en sa preesse et que il s*aherde à wiseu- « ses. • (Froissart, Kervyn, II, p. 325.) M. Luce lit proece; M. Sclieler propose perece.'\ Prefect. [Préfet, qui a Tintendance de Tordre: « Si Tocist là ù il fud enivrez en la maisun Arisa le • prefect de Thersa. • (Rois, 307.)] — « Le pais de « Vallois s^estoit contre Tevesque prefect et sei- « gneur, rebellé. » (Histoire de Louis de Bourbon» page 359.) Préfère. [Retrait : « Je Guillaume devant nommé « en ay appris et enquis à bonnes gens, qui de che « dévoient savoir ; et truis et ay trouvé par la pre- « fere que j*en ay faite, que je n*ay droit en che « que je maintenois. • (Cliarte passée entre le sei- gneur et le couvent de Breleuil.)] Préférence. Ce mot est mis comme synonyme de retrait, dans le Nouv. Coût. Gén. 1. 1, p. 914. Préférer. !• Avoir de la préférence : « Le bien « commun (le prince) doit sur touz préférer. ■ (Desch.) — 2* Etre préféré, prévaloir : « Le plus « prochain lignage préfère le moins prochain à « avoir les choses par retrait. • (C. Gén. II, p. 550.) Prefestre. Avoir la préséance. (Nef des Fols, folio 45.) PRE — 428 - PRE Preffait. Information par provision : « Les dits « hauts justiciers, ou vicomtes, leurs baillifs, lieu- « tenants, ou sergents ne peuvent procéder à l'im- « pruf des délinquants, n*est par l*une des trois « voves ù sç^yoïT preffait^ meffail, information pre- • <^ente, et provision sur icelles, ou parlie for* « mée. » (Nouv. Coût. Gén. t. Il, p. 972.) Prefichier. [Fixer d'avance : - Car il avoient • ordonné et prefichié le jour que il dévoient estre . devant Tournai. » (Froissart, III, f. 223.)] Prefiger. [Même sens, aux Ordonn. V, p. 613, an. 1373.J — • Deux demie heures de delay que le < dit demandeur leur disoit estre preflgée, » (Cout. Gén. 1. 1, p. 420.) Prefiair. Déterminer, fixer. (Colgrave.) Preflre. Même sens : « Dedans certain temsque « Ton peut pr^^re à deux mois. • (Negot. de Jeann. t. H, p. 339.) Prefix. Arrêté, fixé, déterminé : « Que Dieu par « son cher fils nous ha prefix. » (Rab. l, p. 335.) — [« Les chevaliers d'Angleterre dirent bien que point « n*y auroit de deffaute, du moins que les oncles « du roi d'Angleterre ne fussent au jour assis et « prefix en la cité d^Amicns. » (Froissart, Buchon, m, IV. 18.)] Prefixion. [Détermination d'un temps, d'un délai : « Puissance revocable au plaisir du peuple, « s2Lns prefixion de temps. » (Bodin, République, I, p. 8.)] — « Et nous envoyer dedans le quinzième « jour de juillet suivant, pour toutes préfixions et « délais, les délibérations et conclusions qui par « eux seroient prises. • (Cout. Gén. I, p. 853.) Prefz. [Profits ; comparez Preu : « Ou pour le • hable de l'Eure, ou de Hai fleu, taillierpour pref% • ou subsides, subventions ou impositions. • (Ord. t. III, p. 573.)] Pregldent. [Président : « Et dist li pregidens; « vos fais vous faut prouver Et li advocas dist : je « suis près dou moustrer. • (Chevalier au Cygne, V. 2422.)] Pregnacioa. [Action d'engendrer : « Si comme « en yver est prise leur pregnacion (des arbres), > dans Christ, de Pisan, Charles V, 1, 12.)] Pregnant. Pressant, convaincant : « Adjouta de « très belles et pregnantes paroles. > (Brantôme, Dames gai. t. I, p. 131.) — • Entre les conjectures « pregnantes qu allégua Tavocat contre ceux qui « estoient soupçonnés du meurtre. • (Bouchot, Ser. liv. Il, p. 63.) — « S'il n'y a faits pregtiants « desquels devra estre fait preuve. • (Nouv. Cout. Gén. t. II, p. 77.) Pregné. Préparé : « Quant Claudas çut ses « batailles ordonnées, si retint avec soy jûsques à • deux milles chevaliers qui le gardoient et con- « duisoient contre l'eslourpr^^n^^. • (Lancelotdu Lac, 111, f. 41.) Preguftte. Dégustateur. (Cotgr.) Prehemiaance. [Supériorité : • Nous luy « avons donné Toffice de gouverneur de nos pays « de Champaigne pour en joyr à tels honneurs, « auctoritez, preheminances et droiz que faisoient « ses prédécesseurs. > (Lett. de Charles Vltl, bulle- tin du Comité de langue, III, 599.)] Preher. [Piller : « En ce tens commença à « guerroier le duc Rlchart de Normendie li cuens « de Chartres Thiebauz, et prist sa terre à gasler et • h preher. p (Dom Bouquet, VIII, 350.)] Prehonoré. Avantagé, en parlant d'un enfant. (Nouv. Cout. Gén. I, 1256.) 1. Prelep. [Prier : • Tuit oram que por nos « degnel preier, • (Eulalie.) — • Clamez vos cul- « pes, si preiez Deu mercit. » (Roland, v. 1132.) — « Tant li preierent li meillurSarrazin. • (Id. v. 451.)] 2. Preier. [Piller: « Ei oui preict dépiste Car- « casunée. • (Roland, v. 385.)] Preigoement. Etroifement, fortement : « Si < ces mots touchent quelques chrestiens preigne- < ment, • (S. Jul. Mesl. hist. p. 73.) Prelgneur. Accouchement. (Cotgrave.) Prclns. Génération, au figuré^ dérive de prœ^ gnans : • Chelui qui loyalment s'espurge doit estre « délivrés de che que Ten li met sus donques puet • l'en veoir que le négative vaut preuve, car il « apert pour faire le pi*eins d'une affirmative, ou « par proposer espurge, si comme il est dit dessus. > (Beaumanoir, ch. 39, p. 213.) Preir. Mettre en pré : • Les possesseurs d'aucu- « nés terres labourables chargées de droit de ter- « rage ne les peuvent amaser, pi'eir ne mettre en « usage de pasture, sans le gré ou consentement « deceux ausquels le dit droit de terrage appar- « tient. > (Cout. d'Artois, art. 39.) Prels. Prise. (Arrcst. amor. p. 41.) Prelser. [1« Supputer : • Cels qu'il unt mort, • ben les poet hom preiser. • (Roland, v. 1683.) — 29 Apprécier, faire cas de : « .xxun. de tuz les melz « preise%. » (Id. v. 1872.) — « Trestuz les altres ne • pris jo mie un guant. • (Id. v. 3189.) — « Fait « asez à pieiser, » (Id. v. 1516.] Preissant. Participe présent d*un verbe j^r^is- Sf'r, exclure : La gent de Oanemarcbe fu tout temps orcfueillouse, Touz tens fu sorquidée et moult fu convoitouse, Fiere fu, preissant ^ gaie et luxurionse Nus bons ne se tenoit à une Came espouse. (Rou, 90.} Préjudice. [1* Détriment: « S'il porchacent lor « preu, il ne Tont pas que nice, Por tant que ce « puist estre sans autrui préjudice. » (J. de Meung, Test. p. 802.) — 2® Prévision : « Et y eut une ren- « contre fort aspre, pour ce que les uns et les autres « voulurent à cet essay faire un préjudice de Tissue « de toute la bataille. • (Amyot, Arist. p. 34.)] — 30 Obstacle, aux Ordonn. III, p. 372. Préjudiciable. [Où Ton doit porter préjudice: « Le suppliant dist au ditescuier, pour ce qu'il le « vit armé, que il faisoit double que il ne en alast « en lieu préjudiciable... ledit escuier lui respondi PRE -« « qu'il n'en soubsiast point, et qu'i)z n'iroient que ■* en bon lieu. • (JJ. 136, p. lïiS. an. 1389.)] Prejudlclaux. Frais pr^judiciaux.fraisdepro- céduie qu'on est obligé de lembourser avant que ^'élre reçu à se pourvoir contre un jugement: • Tous despeiis j-rejudiciaux doivent , après la • liquidation el csclaircissemenl d'iceux , eslre < payez devant que. • (Coul. Gén. Il, p. 365.) Preiiidicler. Nuire: • Prejudicier leur fran- • cliise. ■ (XV Joyesdu mariage, préf. p. 4.) Pre|udicleux. Qui cause du préjudice. (Bout. Som. rur. p.ï23.) Prclugé. [Opinion Tormulée par avance : • Quel- > qu'uEi se mocquera de quoy je fais ici un préjugé • des evenemensde l.i guerre, comme s'ils devoyeiit ■ succéder en la manière que je le figure. > (Lanouc, p. 436.)] Prejugement. Actioti de préjuger. (Cotgr.) Préjuger. Annoncer d'avance : < Comme il ■ advint :i Ilrutus et ix Scvcre l'empereur julien ■ ^parlian, disant en la vie de Severus, que la ren- • contre d'un homme \a\d préjugea la mort îi cest - empereur. • (Bouctiet, Serées, liv. 111, p. 135,) Prelum. Prions, impératif de /Ji-ei'i')'. Portez pour nous, ceu vous pi-eiiim La parole Bur vous meton. (Bou, p. 385.} Prelacle. Prélature, dans Monslrelet. I, ch. 53, p. 89. Preinsser (se). l''aire le prélat; affecter une gravité fastueuse : • Je veys Diogenes qui se prêtas- ■ soii en magnificence, avecq une robe de pourpre ■ et un sceptre en sa dexlre. » (Rab. Il, p. 257.) Prélat. [1° Chef de l'Eglise, évéque abbé : ■ Deus • est chiés des prelaz. • (Thom. de Canlorb. 70.) — ■ Car M prelaz doit les pecbeeurs airaire par pre- • dicalioii. ■ (Mén. de Iteims. § 182.}— • Voirs est < que li prélat de sainte Eglise et li capiires de • églises et plusors uulres religions ont bien heri- ■ lagcs, es quius il ont toules justices et toutes ■ seigneuries. • (Deaumanoir, XI, p. l'i.)] I*mlat. iibbés, prieurs, chanoines OtQciau.-., tresorierfl, moines. (Detch. {. 41S.J Vous estes fonirpï Et veelus comme una drois prelaa. (Detch, (. 514.) • Table de prélat, • table délicate, bien servie. (Cotgr.) — 2° Conseillers, gens de robe; Charles V manquant d'urgent, Du Guesclin lui dit : • Que ne ■ faites vous saillir ces grans sommes de deniers ■ que l'en cueille par le royaume sur marchans et • pauvres gens tant d'impositions, Ireziemc et qua- ■ torzieme, comme fouages et gabelles, le di.\ieme > ne vient à vostre prouffil, et puisqu'ainsi est, ■ faitesloutubasire, afin que le peuple se resjoysse, • et faites venir avant cescbapperons fourrez; c'est ■ na$ii\o\r pretaz et advocazqui mengent les gens; > à tels geris doit on faire ouvrir leurs coffres. > (Hist. de Bertr. Ouguesclin, par Mén. p. 458.) Prélation. 1° Droit par lequel il est libre au sei- gneur féodal do racheter un héritage : > Le droit de PRE ■ retenue ou prélation de cbose féodale, ou cen- • sive, est cessible par le seigneur féodal ou direct • et non par le lignagcr. sinon à au^re lignager de < memeesloc. (C.Gén.Il, p. 402.) — 2* [Préférence: < On assist l'evesque de X-engres tout au plus haut • bout pour cause de prélation. • [Froiss. XII, 232.) — 3" Diocèse ; ■ Li prélat en \mn, prelationt et si- • gnounescomencnierentà prest^iercevoiagepar « manière de croiseric. ■ (Froissart, X, p. 207.)] — 4* Prélature, en parlant des ambassadeurs envoyés fiar Charles vl, duc de Bretagne, au sujet de la vio- ence qu'il avoit faite au connéitable de ClissoD : • On • lava pour servir à table, on assit l'evesque de ■ La[)gres tout au dessus, pourcause de pr^/olio»; ■ et en après le duc et puis après l'admirai de •■ France, et puis messire Jehan de Bueil. • (Froiss. liv. III, p. 217.) — 5» CJéricalure : . Se clerc, qui .i ■ symonic en tout quant qu'il fait, est contre sa ■ prélation aussi l'escuyer qui a fausse intention à • l'oflice de chevalerie, est contre l'ordre de cheva- ■ lerie, et tout quant qu'il fait. . (Ordre de chexa- lerie, fol. 10.) Prelatter (se). Se prélasser ; affecter une gra- vité fastueuse: • J'en vois qui se transforment et • se transubslanlient en autant de nouvelles Hgures, ■ et de nouveaux estrcs qu'ils entreprennent de • charges; et qui se p*e/a(/enf jusques au foye et ■ aux intestins: et entraînent leur office jus'ques ■ en leur garde robe. • (Ess. de Mont. III, p. 409.) Prélature. 1* Prééminence: Car ces viloias de faict et geniture. Sur les genlitz deroandoient pntatwn. (J. Uarol./ 2° Dignité de prélat :• Princes regnanset e«ns de ■ prélature. • (Id.) Prelegat. Préciput, avantage: • Les enfans < venus a la succession de leurs père et mei%, ■ ayeul, ayeule ou autres ascendans sont tenus de > rapporter et mettre en partage ce qui leur a été • par eux autrement que par prelegat, ou préciput • et advantagc donné soil en avancement ahoirie, ■ ou en faveurdu mariage ou autrement; ou moins • prendre en ladite succession. ■ (C.Géit. I, f. 5^.) Prelia. Il combattit. Contre moi tellement prelia Qu'au Lbb me mit en fosse ténébreuse. Ln Tri. lit 1» Nobli DuK. iIhi l« Prdude. Prellnguant. 1* Ecuyer qui goûte les mets préparés pour son mallre: ■ Adoncques partirent • lui etpi'f/Mffwanrf, escuierde Vaupuyon et sans • elTroy espiarent de tous cotés. ■ (Rabat. 1, 222.) — 2° • Chefs de compagnie de judicature qui comme ■ les pregustes font avec la langue l'essai des vian- • des, présentent les avis des autres juges avant ■ que ae dire le leur propre. • (Kutebënf, V, pro- nostics^p. 11.) Prehtdlum. Prélude. • Le quint exorde est ■ esïrange ou séparé et est celluy qui rien ne sert • à la matière, mais est applique comme ungpre- • tudium auxmenesiricux pourcheoirA la cadence • de (juclque chanson que ils veullent jouer. ■ (Fabri,.Art de i hétor. fol. 31.) PRE - 435 - PRE Prématuré. Moi latin. D*avance. • Et si ne • peuvent les héritiers de telle douairière pour « frauder le droit du dit propriétaire, despouiller « prématuré les dits héritages chargez de douaires. » (Coût. Gén. I, p. 458.) Prematurité. Ce qui est avant Tâge ou la saison ordinaire. (Cotgrave.) Préméditation. Réflexion : « La préméditation « est celle qui donne la trempe à Tame, et la rend « dure, acérée et impénétrable à tout ce qui la veut « entamer. » (Sagesse de Charron, p. 233.) Préméditer. [Réfléchir : « Mettez en vos cueurs • ï\e préméditer point comment vous respondrez.» (Luc, ll« p. 14; Nouv. Test, de Lefebvre d'Etaples, Paris, 1525.)] Premeens. Lecture douteuse : Qui parlent pou, mais Us sont premeeni A bien faire et labourer A Dieu servir, à cbevance amasser Et leur cbaut pou qui les garde et rigole. (Desch, f, 56.) Premerains. [!<> Forme extensive de premier: • AI premerain rechet u suis entrés. » (Aiol, V. 1286.) — « Blancandrins ad tut premereins par- • led. > (Kol. V. 122.)] — 2* Qui est dans la fleur de rage : En amour doit li homs premerains Mettre son temps et sa jonesce user Et quant est viex à Dieu merci crier. (Vat. i523yf, 165.) Premiatlon. Prix, récompense : « Affin que m soye ou présent et futur siècle de premiation • sempiternelle couronnée. » (Du Tillet, Recueil des rois de France, p. 197.) Premice. fl» Premiers fruits de la terre, du bétail : « 11 ferit cbescune chose premier engendrée « en la terre d*Egyple, les prémices de tut le tra- « vail d'els. • (Lib. psalmor. p. 109.)] — 2* Suivant Laurière, « c'est un droit dû aux curez, comme une « gerbe de bled, ou deux sols; un agneau s'il y en « a diXf ou plus. • [L'usage d'offrir h l'église les pré- mices se transforma en obligation féodale. Un con- cile de Bordeaux, en 1255, fixa la quotité des prémices qui devaient être jointes à la dtme ; cette obligation dépendait des coutumes locales; elle étuU prescriptible par quarante ans de non jouis- sance.] 1 . Premier. [« Nostre est li premers colps. » (Roi. V. 1211.) — « Atant saprochiercnt les oz et se « joindrent ensemble, la première eschiele à la « première, » (Ménestrel de Reims, § 124.)] Expressions : [i* « A ce premier, • tout d'abord : « Povrement en irés à ce premier. Que ne menrés « sergant ne escuier. » (Aiol, v. 238.) — Comparez Froissart, IV, 44. On lit de premier, au t. II, p. 62 ; de ce premier, au t. IX, 88. — 2<> « Premiers que, » avant que : « Infourmés vous très bien de la besoin- • gne premiers que vous faites à vostre fils nul • mal. • (Froissart, t. XI, 95.) — 3* • Premiers, • d'abord, en premier lieu : « Il avoient desservi à « estre justichié en trois manières, c'est assavoir « premiers traynés, apriès décollés et puis pendus « à ung gibet. > (Froiss. t. II, p. 79.)] — « Quant ils vm. « auroient premiers bouté ce feu. • (Le Fèvre do S. Remy, p. 131.) — 4* • Eslre en estât ae premier, • occuper la première place : Envoyé les à leur mestier Et repran, se tu as mestier, Ce qu*ilz aront mal pris d'argent S'ilz sont en estât de premier Voisent au change ou au moustier Car trop font de mal à la gent. (Desch. f. S20.) 5® « Premier que de, » avant que de : « Qu'ils « sou peut tous premier que de mener leurs chevaux « à Tabbreuvoir. • (Des Ace. Escr. Dijon, p. 31.) — 6* « Battre le premier ou le signal, » battre la géné- rale pour faire lever les soldats qui doivent se pré- parer pour partir, ramasser leurs bardes et prendre leurs armes. (P. Daniel, Mil. fr. 1. 1, p. 348.) 2. Premier. Récompenser : « Vous premiezet « guerdonniez les bons et punissiez les mauvais. » (Juven. des Urs. Hist. de Charles VI, p. 204.) Premleraln. [Forme extensive de premier: • A ce j)remierain assaut. • (Froiss. III, 340.)] Première. Rhétorique. Bassompierre, dans ses Mém. en parlant de ses études, dit qu'il monta à la première, après avoir fait la troisième et la seconde. (Hém. de Bassompierre, t. I, p. 37.) Premis. His en avant : « Mon très redouté seU « gneur, humble recommandation premise. • (Honstrelet, vol. I, f. iI7.) C'est une formule mise en tête d*une lettre du duc dOrléans au roi en 1411. Premise. Requête, préambule : « Veue et con- « sidérée la demande de partie adverse et sa pre- • mise par laquelle il vient et fait sa conclusion, « en laquelle pf*emise il a dit et déclaré de sa « volonté, et aussi bien a fait en ce. » (Bouleiller, Somme rurale, p. 231.) Prémisse. [Proposition : « Si fut le chevalier « demandé et examiné... il leur respondit bellement « et sagement selon la prémisse que vous avez • ouïe ci dessus. > (Froiss. éd. Buchon, II, II, 104.)] Voir Pérard, Hist. de Bourgogne, p. 363, an. 1231. Premonent. Préméditant : « Ung homme peut « commettre cas criminel en plusieurs manières, « comme celluy qui lue ung autre est dit meur- « trier, se il est premonent, et celluy doit estre « pendu, se ce n*estoit que ce feust en son corps « deffendant, c*est assavoir qu'il ne feust pas pr^ « monent. • (La Thaumass. Coût, de Berry, p. 342.) Premonstrer. Montrer. (Cotgrave.) Premort. Qui est mort le premier. (N. C. Gén. t. II, p. 428.) Premonrant. Mourant le premier : « Quand aucune chose promise en contrat de mariage à aucuns enfanz mariez par leur père et mère ou par le père seulement, n'a esté payée n'acquittée durant leur communauté^ le survivant est tenu payer la moitié de ce qui reste de la ditte somme, etlesheriliers du premourant l'autre moitié. > (Coût. Gén. II, 386.) Premoarlr. Mourir avant un autre : « La 54 PRE - 42 • Temme n'a point de communauté avec le mary, ■ toutes fois si !« mary premeurt, la femme aura . la moitié des meubles. - (N. C. G. t. III, p. !226; procès verbul de la Coût, de Bourbonnois.) Pi-emuer. Changer. (Bout. Somme rur. p. W2.) Prémunir. [Précaulionner contre : • Noe pre- > muni de Dieu par araonition... acquit le mérite ■ de cognoislre la fureur divine du déluge. • (AI. Chartier, p. 280.)] Premustré. Nom de lieu. Prémonlré ; ■ L'abé t etcovent de Bucillies de l'ordre de TVemuiire. » (Duchesne, Gén. de Chat. p. 59, an. ]2<>8.) [Les cha- noines réguliers, Tondes vers 11^0 par Sainl Nor- bert, archevêque de Magdebourg, avaient leur prin- cipale abbaye h Prémonlré, près de Laon.] Preniynance. [Supériorité : ■ Que je deusse ■ avoir pi-emynance. • (Mystère du siège d'Orléans, page 705.)] Prenable. [1° Ciipable de prendre : > Fay la > pipée la plus couverte que lu porras, si en sera « mieulx/M'enaWe. ■ (Mod. f. 132 bis.)] — 2» Capa- ble : • Eslre maislre en médecine est une dignité > dont le Juif n'est pas prenable. ■ [Gloss. de l'Hist. de Paris.} — 3° Susceptible, digne. Le (ils du duc d'Orléans parlait h Charles V[ du duc de Bourgogne, le meurtrier de son père : • N'est capable nepreiia- ■ ble de pardon, ne grâce quelconque. • (Juvenal des L'rsins, p. 21-S.) — 4° Saisissable : • Mesmemeiit > qu'ilz ont leurs csluz et chevnnce en la dite ville « de Lyon, prenables et nosjusticiables. • (Ordonn. t. V,- p. 624.) Et que de droit Turent prenable» De tonte juriBdiction Sans faire aucune exception, {Detch. f. 4G7.J Prendcor. [Preneur : ■ Penre disons nos à la ■ fois por tolir, dont cil oiseal ki les allres ravis- - sent ont non, solunc lo lalin, prendeor. » (Job, page 507.)] Prendre. [1" Saisir : - y*ris( l'olifant. • (Roland, V. 2205.} — 2° Faire prisonnier : • Li reis fait pren- • drc le cunleGucnelun. . (Id. v. 1816.)] — Un che- valier reconnolt le roi Richard revenant d'outremer qui passe par l'Autiicbe el le fait arrêter : Le roy a toat reconneu : Prouvoat, dit il, je l'ay veu Le roy ves le ci ou il siet Or le prendrai, car il me siet. IMouikes, p. 530.) a» [Conquérir ; ■ Jérusalem ^(«(jàpariraïsun. » (Roland, v. 1523.) — 4° Recevoir : • Pris en ad or e • aveir. • (Id. v. 1148.) — û" Décider, conclure : « Il avoit jeté sa visée à che que uns mariages se- ■ roil trop bien pris et fais de sa tille el dou fii le . conle de Flandre. • [Froiss. IV, 321.}] — 6° Entre- prendre : • !:ic prendront, ne pranre pourront les < diz eschevins contre autrui aucuns procez, sans ■ le sceu, grâce et assentement du conseil et com- « munaule de la ville. • (Ord. V,p. 134.)- 7- [Dire, reprendre : * Uprist paroles au roy, dont il quida - très bien esploilier. » (Froissart, t. XVI, p. 90.) — 8° Arriver, venir : « Pour ung petit de douleur qui ■ luy lenoil ou ctiief, laquelle luy estoii prime par PRE • nuit estant ou liL - (Froiss. XV. 44.)->fl telle conséquence : * Regardés comment il : < privs de leurs deffenses. • (Id. XII, 88.)} Expressions : 1" [• Prendre à, • se ou • Bel e corlorsemenl le prist à appeler. -■-"-)] En nDiei li leus, dame Vie, Nous cltantcron», puis qu'il vous siet, Sor les piez derrière s'assiet En Ba goule bouta sa poue ; A bu lier priai, et quand dame Vie Se senti des dens alaschie. /Afs. 73i8, f. SS: •." • Prendre mort. • mourir : Si com ses termes est vi_ Li prist mort en Flandres jadis. ,'Ms. 16i5, II, j 3° [■ L'avoir où prendre, • savoir pourqat « duchesse de Glocestre et Olfrem son Qli « moull deslourbés el bien Vavoient où f • quand le duc de Glocestre leur sire et pèi . amené tout mon. » (Id. XVI, 77.) — 4* • £ ■ dre, • s'allier : • Et vous dy que ces se ■ dessnz nommez promirent aux seigneui • gleterre qu'ils se prendraient aux se • d'oulre le Rhin. ■ (Froissart, liv. I, ch. 5" • Se prendre à santé, • reprendre saal Froiss. XV, i8. — O»- Se prendre priés, • s'( s'empresser : • Toutes manières de gens si • pt-iès que de trousser vins et viandes et ■ ses. • (Fioiss. 11, p. 134.) — • Si se prend • Englès priés de bien faire la bcsongne el • tire leurs ennemis. . (Id. V, p. 262.) — . ■ estoient les povresgens du pays jiris si - payer que les plusieurs en avoient ven • héritage. . (Id. XIV, Ifii.) — T . Prendr 1' Arrêter, empêcher de continuer : • A la • (lance) l'en \tsprist sus et ne voulut com • roy que ils en feïssenl plus avant. ■ (Froi page 44.} M" Arrêter, faire prisonnier : ■ Li conles « « nau euïst volenticrs veu que on Vetiist . el retenu en vie. » (Id. 111, 281.) 111° Prendre sous sa proleclion : • Tàn • moy, je vous ay prins sus et vous defl • tant que je pourray. • (Id. XVI, 201.) IV' Promettre : • Tant que à moy, je ne ■ ja à morir, car je l'ay pris sus, si lui ten • convenant. » (Id. XVI, 232.)] — 8° ■ Se pr. se comparer: Daroe ou nulc ne so prcut. Thieb. de N.T. Pool. .,. 1300, t. I, | Car rose ne llour de lys A li ne se prent, et de son alTatlement Pcrroicnt bien .x. vivre à tionnour. ce m'est t1 Vïliai,. n- 149», On lit dans Gautier d'Argies ; Rose, ne flor de lis A li ne se prenl Et de son erTaitemcnt Poroient bien autre dix Vivre, ce m'est via. iP. av. 1300, 1, p. 79., Nule dolor ne se pi-ent à la moie, Cor je sai bien : jumés ne la veré ; Helas chaitis, ou irai ? que feré T fId.IV,p, ; PBE -i i' * Se prendre, • s'attaquer, se froller : • Tanl • faîsoit d'armes que à luy ne se osoit prendre • autre, tant TusL bon chevalier, qu'il n'en fist it son ■ vouloir. » (Percef. IV, (ol. GO.) — • Dng chevalier • il qui nul ne se povoïl prendre qu'il ne Tust des- . confit. . (Lancet. du Lac, t. III. f. 36.) - lO* • Se • prent, • commence, suit ; Qei^ie est le commencemeal De ces .xit. qui proprement Nous fait les choses concevoir. Du tems passé, et du présent ; Chevalerie après leprent. (Dach. f. 79.J il" « Prenans ce, - attendu ce, partant : Que de Toitre bénignité Chanonnie ait ou dignilé & ChaaloDB, Laon, ou à Paris Raina, OD Rouen, et aoit escrips ; Prenant ee, tous supplie Eustace Or ne soit de voua escondia Vueilleilu; [aire votregrace (Desch. f. 873. f 12° « Au prendre, - exposée à ôtre prise : * Luy • prioient humblement de par tous les chreliens de ■ lacrestienne religion qu'il secourut la terre qui • estoit au prendre, et du tout en tout perdiie, se ■ elle n'avoit secours de Dieu et de luy. ■ (Chron. de S. Denis, II, r, 7.) — iS- • Se prendre à. • tenir compte de : ■ Le comte Estienne entra soudaine- • ment au royaulme d'Angleterre, ne oncques ne • $e print k ce que le conte d'Angiers avoit eu • à femme la (llle de celuv roy. ■ [Chr. de S. Den. 1. 1, f. 259.) — 14° • Prendre en son aveu des bes- • tes en faisant domage, les détenir, ce qui est per- • mis k tout possesseur et détenteur d'héritages > pendant vingt quatre heures seulement, car s'il • les détient pendant plus de tems il est amendable • envers justice de CO sols tournois. • (Laurière, GIoss. du Or. fr. qui cite la Coût, locale de Chabris en Berry, art. ii.) — 15» [■ Prendre terre, > abor- der : ■ Drecent lur sigle, laissent curre par mer. Là « pristrent terre o Deus les volt mener. • (S. Alexis, l. XVI.)] — 16° « Prendre un saut, • faire un saut, une chute : ■ Quel saut prit le misérable Phaeton. > ^Essais de Mont. t. Il, p. 367.) — IT- . Prendre une ■• perte, » faire une perte, (f'roiss. Ili, p. HO.) — -18° [■ Li prendre à, > se mettre à : > De-plusurs ■ choses a remembrer li prist. » (Roi. v. 2377.)] — ■J9- . Qui premier prenï, ne s'en repent. > (Percef. -vol. I, fol. 128.) — ■ Qui primes prend, ne s'en re- -. pent. • (Prov. du Vilain, fol. 74.) — 20" . Qui ne • prend, quand il peult. il ne prent pas quand il ■ veult. • (Percef. V, f. 17.) — SI" « Tout ce qui est > bon à prendre est bon à rendre. • [G. Durant, àla suite de Bonnefons, p. 127.) Voyez Caquets de l'Ac- couchée, p. 53. — 22* - Prendre la lune avec les • dents. • [Rabelais, II, p. 125.) — 23' > Prendre le • temps il faiil, ainsi qu il vient. ■ [J. Harot, p. 218.) ~- 24° ■ On dit que fol ne double, jusqu'il prent. • (Desch. f. 129.) Preneor— ear. [1* Preneur : « Don donnent •I lozasdoneors. Et empirent les prenfors. ■•(Rose, V. 8280.) — • La galère de Florence estant prise, et ■ le fea mis dans les poudres, les pris et les pre^ ■ neurs sautèrent. * (D'Aub. Hisl. 1. 11, 81.}] — On J~ PRE donnait au duc de Mayenne les noms de ■ prince • constant > et de > preneur de ville. > (Histoire de Thou, p. 476, liv. 93.) — 2° Officiers du roi chargés de faire fournir les choses que l'on devoit donner en vertu du droit de prise. (Ordonn. V, p. 462.) — 3° [Capitaine qui prend un navire ennemi : .Que ■ le lieutenant s informera deuement et le plus < véritablement que faire se pourra, aux preneurt • et à chacun à part, de la manière de ta prinse, dn ■ pays ou coste où elle aura esté faite. • (Ordonn. de Charles VI, 7 décembre 1400.)] Preneresse. [Femme qui prend à bail, fer- mière, au Cari, de Lagny, f. 204.] Prcnglere. Heure du déjeûner : V) l'autre ier, ensi qu'a prengiere Maint bregier, et mainte bregiere. (Froist. p. 9S4.} Prenlerres. Preneur, cas sujet, dans Beauma- noir, p. 277. Prenne. [Haladrerie, léproserie : • Robin te • Tellier et Pierre Vendon... se arreslerent sur le • chemin à une baye pour faire eaue ou urine, en ■ laquelle faisant ledit Vendon mcuz contre le dit « Tellier... dit ces paroles :... Par ma foy, tu pisses • comme mezel, dont icelluy Tellier fu esbay et lui « respondi qu'il n'estoil pas mezel ;... icellui Veo- • don... répliqua en disant, que autres fois avoit il • mené le père dudit Tellier à la prenne, et que ■ encores le y menroit il. • (ii. 124, page 319, an. 1384.)] Prenonce. Annonce : ■ Maladie qui est pre- ■ nonce de notre santé. • (Lett. de Pasq. Il, p. ^.) Prenoncer. Annoncer ; < 11 prenonçoit la t venue du dit comte de Nevers, et des barons, < desquelles nouvelles les seigneurs de Rhodes • furent moult rejouis. > (Froissart, IV, p. 281.) Prenosticatlon. Pronostic. (Percef. IV, f. 27.) Prenotlons. [Les Prénotions de Cos, titre d'un livre bippocralique, qui contient une suite de propo- sitions relatives aux pronostics : • Ptolemée en soa . livre de l'Utilité des Prenotions. • (Cholières, Con- tes, II, Après-dlnée, 8, p. 273.)] Préoccupation. Prévention. (Cotgrave.) Préoccupé. Saisi de, privé de : • Le roy Char- < les sixiesme, qui avoit esté quarante deux ans roy . et la plus part du temps préoccupé de son sens • trespassa de ce siècle, l'an millequatre cent vingt • deux. ■ (J. de S. Gelais, llist. de Louis XII. p. 21.) Preordonnance. [Action dedisposerd'avance : < fL'homme) est seul entre les autres créatures, ■ [ormé par ceste preordonnance divine, ayant la ■ face et les yeux élevez en haut. * (Tatiureau, 2° Dialogue, p. 260.)] Preordonner. Prédestiner : ^ Le grant recteur qui désolez console, De veritez paciBqne régent. Voyant jadis en la mondaine escoUe Le sens humain da salut indigent ; Preordonna icelluy négligent Avoir utile et bonne instruction. (Crétin, p. 7.) Preparance. [Sorte de droit féodal : « Vint solz PRE -* ■ de morlausde Ans avec louz capsons, présenta- ■ lions et prf/Mrances et autres droits et apparie- • nances. • (B. N. fr. anu. 8387, 4, ï. 53. an. 1389.) — • Item retindrent iceulx religieux à eulxapparte- ■ nans toutes les leides, péages, coustumes, veues, ■ lausimes, preparance». sportules, tous tes flerz, < cens et autres droits. • (jJ. 198, p. 273, an. 146t .)] Prcparatif. [■ Je tien que ma parolle sera veri- ■ table trouvée, combien que le sage roi Ctiarles ■ avoit Tait le jTTéparaft/' de ceste grande félicité. ■ (Christ, de Pisan. Charles V. II, 1,1.)] — . Les Bour- ■ guignons qui esloient logez il la Grange aux Uer- • ciers s'en deslogerent pour ce que l'artillerie du ■ roy portoil de Paris jusques en ta dite grange et < au deslûger abbatirent toute la couverture dudit ■ lieu, et emporterenl tout le pi-eparatif comme ■ tiuis, fenestres et aullres bois pour eux taudir • et pour ardoir. • (Chronique scandaleuse de Louis XI, p. 60.) Préparation. [• (Les dents) font préparation ■ de la viande qui est à digérer en la niaschanl. • (De Hoadeville, f. 10.)] Preparativement. D'une manière prépara- toire : • Par rus;ige, pour en vertu de commission ■ de mise de faict qui se décerne seulement par < nostre gouverneur de l'Isle ou son lieutenant ■ appréhender à tiltre particulier, ou faire créer • hyppotecque de et sur biens meubles, flefz mai- ■ sons et héritages estrequiSj9re;)arafJtJeffie'i( faire • apparoir du dit tiltre par lettres, instrumens, ou • lemoings. • (Coût. Gén. H, p. 915.) Préparatoires. Préparatifs : [• Et fit ses prc- ■ paratoires pour y aller au plus bref qu'il pour- ■ roil. • (Monstrelet, I, 22.)] Si ï eut grans préparatoire*. (V. de Charla V]I, p. St.) Preparement. Préparatif: Ainsi quand ilt virent l'approche Et d'engins le preparement. /Y. de Charlea VII, p. iSO.j Prepatout. • Quelques uns curieus de cueillir • de bons-vins reclierchent quelques fois les meil- • leurs plants de France de plusieurs endroits, • dont ils font leur clos de vigne que nous appel- > Ions ordinairement prepatout, c'est-à-dire des • plants pris partout. ■ (Pasq. Rech. p. 7Si.) Prépayer. Achever de payer : • Son dit cousin ■ de France ne pourroit avant chose redemander, > ne ravoir de la dite somme, mais serait tenu de - la prépayer, si elle ne l'estoil. ■ (Godefroy, Annol. sur l'Hist. de Charles VI, p. 583.) Prepoiat. [Pourpoint : • Duquel (baston) icel- > lui Jehan persa le manteau et la manche du pre- > point du suppliant. ■ (JJ. 19», p. 2G3, an. 1463.]] Preponderer. 1° Préférer: ■ Preponderer le • bien de raison à tous les biens extérieurs. ■ (Les Triomphes de la Noble Dame, f. 30.) — 2° Etre pré- pondérant : • En la rubriche de la retenue conte- ■ nant que la permutation en laquelle le retour de ■ bourse prépondere n'est censée permutations i- PRE ■ aios veaditioQ, et est sujette à retraict. • (Cont GéQ. t. Il, p. 3C3.) Préposé. Espèce d'acte judiciaire : • Si ont dix • sols pour un prépaie, cinq sols pour un deroga- • lolre, cinq sols pour un retrait, et douze deniers ■ pour un défaut. • [^oa\. Cout. Gén. T, p. 109.) Préposer. Mettre avant, préférer. (Herlaio Coccaie, 11, p. 307.) Preposiclon. Prétexte, supposition. On nppe- loit du sénéchal de Ponthieu au gouverneur général que le roy d'Angleterre y avoit • comme b lige sou- ■ verain, et dernier duiguel on ne peut partir sy • non par pre/^osicton d'erreur, comme on fait en • parlement. • (Chron. de S, Denis, III, f. 15.) Preposlte. Préfet. Un satellite parlant à Pilate, l'appelle ■ monseigneur le ;n'£;?û8i(e. • (Histoire dn Théâtre fr. I, p. 379.) Préposteratlon. Relard en matière de procé- dure, postériorité : • Qui proposeroit premièrement ■ ses exceptions peremptoires il se feroit préjudice • pour la preposteralion, car il n'y seroit tenu ï • proposer declinatoires, si ce n'esloit qu'il wit • premièrement protesté qu'icelles peremptoires il • eust proposées et proposoit afin de dilatoires. • [Gr. Cout. de Krance, liv. 111, p. 293.} Prepostere. Qui est à rebours,  la renverse : • Edouard te tiers roy d'Angleterre prince de toutes • fanions abandonné a ses plaisirs, mesme qui poar • user d'une volupté prepostere à l'instigation de « Hues le despensier ministre de ses passions, Irai- • toit infiniment mal sa femme. ■ (Pasquier, Reeh. p. 566.) — • Une ignorance lourde, supine et pre- • postere, parole dont je ne demanderay pardon • encore que par avanture elle soit merveillense- • ment hardie. > (Ibid. p. 862.) Preposterement. Confusément, sens dessus dessous : < Sans ordre et preposterement mettant • la cliarrue devant les bœufs. • (Nuits de Strapar. t. Il, p. 430.) — • Equitable et juste potentat, je ne ' scay si l'ordre des choses mondaines se confond • et preposterement se renverse au contraire ■ desordre, quand de\'anl vostre justice je me voy • innocent; et ayant reçu injure estre arrêté et ' accusé ci'iminellement par ceux là même qui ■ m'ont faict outrage. • (Alcctor, Roman, f. 9.) Préposterer. Renverser : • Jules César par une • haute hardiesse pervestissant et preposteratU < toutes les loix anciennes, retourna l'ordre de « ceste ville el monarchie. » (Pasquier, Monophile, page 125.) Prepusc. [Pourpris, clos : • Vergiers, clousu- ■ res, touches, prepuses et appartenances. • (Reg. des fiefs du comté de Poitou, f. 22.)] Prerogation. Demande anticipée. (Pasquier* Rech. p. 52.) 1. Près. [Adverbe, du latin pressas, qui presse, qui est proche : < Ço sent Rollanz que la mort 11 est ■ prés. • (Roi. v. 2259.) — • Je sui tout près doa ■ mouvoir quand il vous plaira. • (Froisa. IV, 7.) — PRE — 429 - PRE « El s'en esloienl les povres gens du pnys pris si « près du payer que les pluiseurs en avoient vendu « leur berilage. » (Froiss. XIV, p. 161.) — « Quand « Tempereriz le sot, près aln qu'elle ne perdit le « sens. > (Mén. de Reims, § 444.)] Expressions : 1<> « A peu près que, • peu s*en fal- lut que : « Et à ces mots à peu près que noslre mort « ne fut accordée. • (Joinv. p. 75.) — 2* • Au plus « près^ • à peu près. (Du Tillet, Recueil des rois de France, p. 271.) — 3* • Près s'en va, • peu s'en faut. (Histoire de S** Léocadie, f. 30.) — 4* « Près, » ù peu près : « Si ceux qui en on l este gardes ou trésoriers « en rendent compte, ou près^ nous en serons tous ■ joyeux. • (Froiss. 1. 111, p. 22-2.) — 5<> « Ci prês^ • ci-après. (Testam. du duc d'Alençon, à la suite de Join ville, p. 181.) — 6* « Près, • presque : « Quant « la pucelle Flamine veit GadifTerelle se commença « à reconforter, et luy dist : ha Gadiffer, beau sire, « vous avez près esté cause de ma mort. » (Percef. vol. 111, f. 70.) — 7« • Me vont trop près, • me pres- sent trop : « Je suis un homme de la comté de m Kent qui tiens terre de messire Jean de llol- « lande, et les gens de Tarchcvesque de Cantorbie « me vont trop près ; si en feroye volontiers plainte « au conseil. » (Froiss. lll, p. 230.) — 8*> • Près à « près, • tout de suite, conséculivemenl : • Il n'y a « homme en tout le monde qui pcult faire telz qua- « Ire coups près à près comme cestuy a faict. ■ (Lanc. du Lac, t. III, f. 27.) — 9" « Prendre près, • presser, insister : « Si prenoit près que ce traité • fust ouy et tenu. • (Froissart, liv. lll, p. 348.) — 10» • Près qu'il ne l'a, » il est près d'aller. (Faifeu, p. 43.) — l|o - Etre près par delà le pain, » être réduit à manquer de pain : « Le roy Henry dcplora • fort messieurs de la Rochelle en leur siège, qu'ils « n'en chassèrent aucuns, bien qu'ils fussent près « par delà le pain. • (Brantôme, Cap. fr. Il, p. 274.) 2. Près. Prêts : « De quelconques arrérages, et « de quelconques autres cuises quelles que elles « soient, exceptez les pr^'5 faiz ù nous en deniers « complans. • (Ord. des rois de France, lll, p. 15.) 3. Près (frères des). Religieux mendians. Ces religieux furent cassés avec les frères sachets au concile de Lyon. (Voyez Chronique de S. Denis, t. Il, f. 102.) 4. Près. Sorte d'étoffe ; drap rasé de près (?) : « Et si ne peullon liltre en estain qu'il soïi près, « camelin ou marbré. ■ (Ord. lll, 411.) Présage. [« Par son sçavoir il devançoit son « âge, De sa grandeur future infaillible /^r^sa^^. • (Tombeau de Desportes.)] Présagée. « Si le mineur faisoit ajourner le « accusé, son aage venue, et au jour du terme l'ac- « cusé ne venisl et il fust apelé et audiencié l'heure « de midi passée ei présagée, et l'ajournement fait « sufOsanment en cas de crime ou cas l'on pourroit « appeliez à vaincu. • (Ane. Coût, de Brel. f. 58.) Presageiir. Qui fait des prisées. (Ane. Coût, de Bretagne, f. 163.) Presagler. Présager. (Nuits de Straparole, t. II, p. 231.) Presagleux. Qui présage. (Am. Jamyn, f. 10.) Presagy. Présagé, participe: « La nature semble en la naissance de l'or avoir aucunement presai^y la misère de ceux qui le dévoient aimer, car il a fait qu*ès terres où il croist, il ne vient ni herbe, ny plante, ny autres choses qui vaillent, comme^ nous annonceant qu'es esprits ou le désir de ce métal naitra, il ne demeurera aucune scintille d'onneur ny de vertu. • (Sag. de Charron, p. 130.) Presaige. Qui prestige : « Ainsi faut il faire pour devant iceUes saige estre, je dy saige, et presaige par aspiration divine et apte k recevoir bénéfice de divination. » (Rabelais, 111, p. 199.) Presaat (en). Présentement : Dieus à iceus ainsi dira : Venez avant, Ix^noite gent, Li raisnes du ciel vos atent, Qui pieça vous est en presant Quar moult bon ostel roe feistes Quant ovec povres me yéisi^^. (Signes du jugement^ 95.) Presche. l' Discours: « Et mesment il fait un presclie exprès de usuris et restilutione rei alie- nœ. » ;Apol. dllerod. p. 39.) — « Le dire est autre chose que le faire ; il faut considérer \t presche à part et le prescheur à part. • (Ess. de Mont. L II, p. H92 ) — 2" Sermon des ministres protestants: (Pasquier) voudroit bien que les sermons s'appe- lassent le presche ; car ce mot lui revient mieux que celui de sermon ou deconcion. » (Garasse, Rech. des Rech. p. 7±2.) — • Je voy de jour à autre rongner les ongles ù ceux de la religion ; défenses leur ont esté faites de faire presches aux villes esquelles le roy sejourneroil. » (Pasquier, Letl. t. I, p. 257.) Preschement. Sermon, prédication (voir sous PREsciiF.unl: « Dame Jehane qui avoit esté prise de- • vanl Compiegne qu'on nommoit pucelle; iceluy • jour fut fait un preschement ù Rouen, elle estant • en ung eschaffaull que chacun la povoil veoir « bien clairement. » (Journ. de Paris, sous Charles VII, p. 139.) Quant il m*eut fait son prescJietnent, (Chart. p. 7S0J [« Que il (le curé) feist assembler et venir à Te- « glise sur peine d'escommingc ses parroissiens « pour oïr son preschement ou sermon. • (JJ. 135, p. 210, an. 1389.)] Prescher. [1® Prêcher: • Quand oyez prescher « le regnart. Pensez de vos oyes garder. • (Charles d'Orléans, Rondeau.)] — « J'y ay presche sept ans « pour un caresme. • (Cotgrave.) — • Il est tout « presche qui n'a cure de bien faire. • (Id.) — 2° [Exhorter : • Mes depuis fut il tant preschié qu'il • fu de Taccort des autres. • (Froiss. Vlll, p. 215.)] — 3' Discourir: ■ Mon compaignon qui est très « désirant de mettre sa querelle à fln, tandis que « le soleil luist, qui ja traict h déclin, me fait signe « que j'abrège mes parolles, et je mesmes en ay • honte de ce que j'ay tant presche. » (Percef. Vf, f. 88.) — Parlant de Taudience donnée par le duc PBE -4Î et la duchesse de Lancastre au confesseur du roi de Casiille, envoyé en grand secrel pour négocier le mariage de l'infant de Castille avec leur fille ; • La • prescha, le frcre confesseur en la chambre du « duc présent le duc et la duchesse de Lancaslre. • (Froisa. !1I, p. 307.]— ■ Comment le roy de Navarre • prescha solemnellement t\ Paris. » (Froissarl, I, p. 207.) — • Le vendredy xv jour du dit moys de » juins, le "î'I ""oy de Navarre alla en la maison de « la ville prescbier. • (Ohron. de S. Denis. II, 250.) — 3' [Admonester: « Pour ce que le suppliant par ■ aucuns cas ou paroles et seremens par lui fait. « ...il a esté prechié par le commandement de l'e- ■ vesque de Paris ou oarvis Nostre Dame, il < double que ce lui lournea infamie et reproche. > (JJ. l(i-2, p. 180 bii, an. 1408.)] Preschereaiix. Petits prêcheurs. (Dialogue de Tahureau, toi. 162.) Prescheresses. Religieuses de l'ordre de S' Dominique. Prescheiir — euse — eresse. [ Prédicaleur : • glorieuse prescheresse. Glorieuse demonstre- • resse De ce saint ressuscilement. ■ (J. de Meung, Trésor, p. 811.) ~ • Lequel prescheiir en son dit • preschement desenhorloit le dit duc. lant qu'il ■ pouvoit, qu'il ne prensist vengeance de la mort ■ de son père. • (Monslrelet, 1, p. 226.) — ■ Nostre — chevet assiégé de médecins et de prescheurs. • (Mont. 1, 90.) — ■ Autrement eust esté ft craindre ■ que les auditeurs ne fussent devenus amoureux ■ des sœurs prescheuses. > (Chol. Contes, II, f. 161.) — [• Item les deniers pour l'usage des prescheurs, ■ qui sont receuz à Chasleau-Renart le jour de ■ Pasques flories, prisiez par an huit sols. ■ (JJ. 72, p. 43, an. 1326.)] Prescience. [ Connaissance particulière que Dieu a des choses qui ne sont pas encofe arrivées (v. sous Pbêdestinatio») : • Que la prescience divine • Ne met point de nécessité sor les euvres d'uma- . nilé. . (Rosc.v. 17471.1] Presclent. Qui a la prescience : S'il voit les biens et les inicguités A son miroer firocienc, pardurable. (DcMch. f. 104.) Presclt. Su d'avance. (Oudin.) Prescrlbé. Prescrit. ;N. C. Gén. 1, p. 1258.) Prescriber. Prescrire. (Ten. deLittl. fol. 41.] Prescrlpt. l" Détruit, comme par prescription : Enfer par le Christ Sera tout pretcript Brisé et caSBé. (Let Uarg. de la Mai-rj. f. 169.) 2° Chose prescrite: • Nous usons du preseript • de nature qui pour parler nous a seulement donné ■ la langue. • (Du Dellay, I, p. 12.) Prescription. [Exception qu'on oppose à ceux par qui on est inquiété dans la jouissance d'une chose, lorsqu'il s'est écoulé un certain espace de temps: • Contre le roy, n'y a prescription que do ■ cent ans; qui est ce qu'on dit communément qui PBE a mangé l'oie du roi, cent ans après en rend la plume. ■ (Loysel, p. 726.)] Prescrire. [ 1° Acquérir par prescription : Possesseur de malle foi ne peut prescrire. » [Loysel, p. 7,30.) — 2* Perdre par prescHplion : > Faculté de rachat de renies procedans ne bsU • d'héritages se prescrit par-trente ans. • (Loj'sel,' p. 512.)] Prescrlttlble. Prescriptible. (Oudin.) Prese. [Foule, presse : ■ Ist de la prese. • (Roi. V. 1D!>2.)] Présence. [!<> Résidence dans un lieu marqué : • Tuit apeleient dune la présence le rei. • (Thom. de Canlorljery, p. 66.)] Ce que ne voit yeus en preieiice Au cuer n'a paa ai graut pesance. (III Uariet, p. 240.} • Hier le comte de Norlhumbelland ayant rencoo- • tré le colonel Vere dans la chambre de présence, • luy cracha au virage, dont toute celle cour est en ■ rumeur, et le roy infiniment offensé. • (Hém. de Sully, t. VI, p. 301.) — [2° Assistance : « Par celle • réponse, elle apprestâ à rire toute la ;jresence. * (Desper. 16* conte.)] Présent. [1» Adj., adv. 1° Qui est dans le lien, dans le temps où l'on parte : t [Le lomp?)... ne fine • de Irespasser Que nus ne puet ncïs penser Quens • lens ce est qui est presens. • (Rose, v. 367.) — ■ Elle monta sour une table dormant as deus piez, • et disl, oiant l'evesquede Biauvais qui estoit/n'e' ■ sen%. ' (Mén. de Reims, § 187.) — • L'abes et li • procureur dou couvent i furent présent. » (Id. S 109.)] Expressions: [1" ■ En présent, » aussili.M, h l'ins- tant, ù présent: • Dreiz emperere, veiez me ci en « présent; Ademplir voeil vostre comandement. • (Roi. v. 303.) — « La tin de 1' secte ki nus est en « présent. • (Id. v. 1435.) — « Or veit bien saint • Thomaz sun martire en présent. • (Thomas de Cantorb. p. 149.) — ■ Et en présent respondy ledit ■ poeple. • (Froiss. XVI, p. 204.) — • Et ce qui en ■ présent nous muet de lui vouloir aidier. ■ (Id. VII, p. 107.) — 2" • Pris à présent forfait, • pris en flagrant délit : • Se les justiciers le conte prenoieat • ou avoient pris pour cas de crime, qui emporte • paine de sang, aucun des hommes dessus diz pris • a p}-esent forfeit, ou non présent. • (Du Cange, sous Prœsens forefactum, an. 1305.)] — • Pris i ' présent meftuil. • (Ord. des R. de hr. lll, p. 664.) — On lit • prasent forfet, • dans La Thaum. Coût- d'Orl. p. 464, an 1 137.) — • Pris en présent, » dans Brussel, sur les Fiefs, p. 741. — 3' « A présent, • alors : • Celuy escuyer esloit de la nation de Nor- > mendie, et d'un pays qu'on appelle Caux ; el esloit • nommé Robert le Mennol : mais à présent on ■ l'appelloil l'Hermite, et esloit moult religieux et • de belle vie. • (Froiss. liv. IV, p. 207.) — A" « Par • parolles de présent, ■ par opposition À paroles de futur (voir sous Parolb) : ■ Laquelle dame le dict • messire Régnier Poe espousa par parolles de pre- > sent pour et au nom du dict Anthoine, et comme PRE — 432 - PRE Président. [1^ Qui est à la télé de : « Sus les « prelas et presidens de sainte Eglise. » (Frcissart, t. vl, p. 26'i.)] — 2o Magistrat : « Anciennement les conseillers de la chambre du parlement, autre- ment ditte la chambre des prélats, la cour des F)airs, grande chambre du plaidoyé, estoient appel- ez presidcfis, maislres seigneurs, et souverains du parlement, et ne se trouve aucun pourvu de roffice de 7>r^sicf^n^ auparavant le règne de Phi- lippe de Valois. » (Miraumont, des Cours souver. 58.) — • Les présidents ne se nommoient encore presidens combien qu^il en portassent le nom, ains maistres du Parlement suivant rOrdonnance de 1342. • (Ibid. p. 58.) — • Par la susdille ordon- nance de Philippe tiers fils de S. Louis tous les conseillers laiz de la grande chambre du plaidoyé sont 2i^^Q\\ez presidens et les autres residens au parlement : qui monstroit anciennement leur grandeur et authorité par dessus ceux des enques- les, mesme à Tendroid des autres conseillers clercs de la grande chambre. • (Ibid. p. i8.) — Est ù noter que le roy par sa souveraineté peut à ses officiers donner nom excellent comme cheva- lier, président, maistres des comptes et autres semblables ce que les autres seigneurs ne peu- vent faire, parce qu'il n*est pas convenable qu'ils sedcmonstrentpareils à leur souverain seigneur. • (Gr. Goût, de France, p. 16.) Expressions : i" « Le président en parlement • a signifié le premier président du parlement. (Monslr. il, f. 25.) — 2° « Grand président, • même sens. iRab. 111, p. 209.) — 3* « Président des lays, • se trouve dans Crétin, p. 265. — 4* « Président du « mortier, » président ù mortier. (Brant. Capit. fr. 1. 1, p. 239.) — 50 « Lieutenant gênerai en la sene- • chaussée de Poictou et président presidial au « siège de Poictiers. » (Coût. Gén. t. Il, p. 607.) — 6* • Fiers comme presidens, » (Prov. dans J. Marol, page 112.) Presidental. [Qui a rapport à un président du parlement: « Un président se vantoit d'avoir amon- « celé deux cents tant de lieux estrangiers en un • sien iirresi presidental, » (Montaigne, IV, 220.)] Presidenterle. Office de président. (Godefroy, Observ. sur Charles VI, p. 665.) Presidial. [1* Tribunaux institués, en 1551, par Henri 111 dans la plupart des bailliages ; en matière civil, ils jugeaient en dernier ressort jusqu'à la somme de deux cent cinquante livres et jusqu'à dix livres de rentes; en matière criminelle, ils déci- daient de toutes sortes de crimes, à l'exception du crime de lèse- majesté.] — 2" Juge d'un presidial : « Conseiller pr^sîd/fl/. » (Bouchet, Serées, 11, 111.) Presidialement. Judiciairement. (Oudin.) Presidiallté. Juridiction d'un tribunal. (Cotgr.) Presignier. [Marquer du siçne de la croix, baptiser : « Tantost après la morticelleBrouguarde « m ouverte,... et l'enfant osté... lequel t)l vie et fu « presingnie%^ ainsi qu'il apparut,... et fu lez sa « mère en terre sainte. » (JJ. 157, p. 356, an. 1402.)] C*e8t batesmes C'est II oiles, et s'est li cresmes Dont vous i serés ^aresigniéa Crestienép, et baptissiés. (Mouëkes, p. 341. J Presigniricatlon. [Signe indicatif d'une réso- lution future : « Là où l'on dit non seulement ce • qui adviendra, mais aussi comment et quand et « après quoi et avec qui, cela n'est point une con- « jecture de ce qui à l'aventure sera, ains une pre- • signification de ce qui resoluemenl sera. • (Amyot, Plutarque, Œuv. mél^, XXII, 329.)] Presignifier. Signifier d'avance. (Cotgravc.) Presle. Herbe fort rude dont les armuriers se servent pour polir les fusils. (Cotgrave.) Preslet. [Pressoir : • Une bonne maison en « court fermée, en laquelle il a deux sales, deux « chambres, gardes robes et cuisines, celier et cave « et un presiet estant d'en costé. • (JJ. 106, p. 203, an. 1374.)] Preslever. Elever : Preslever le chetif non ssichanl Et le planter, esrachier le scachant. (Desch, f. 66.) 1. Presme. [Prime ; cristal de roche coloré qui prend le nom de la pierre précieuse dont il se rap- proche le plus par la nuance : • Uns tableausde « pr^swe d'esmeraude. • (Invent, du duc d'Anjou, no 781, an. 1360.)] 2. Presme. [l® Parent, proche, aux Coutumes d'Anjou, art. 348. Voir le mot suivant. —2* Plus capable : « Olivier de Rohan vint à nostre dite court, « et dit qu'il estoit presme, que ledit Guillaume à • chose dessus dite retenir. • (Preuves de l'Hist. de Bretagne, 1, col. 1179, an. 1312.)] Presmesse. Parenté. « Quand le seigneur « achepte terres en sa presmesse ou retraict les he- « ritages de son presme. » (D'Argenlré, Coul. de Bret. p. 394.) On lit dans le latin : Quando dominus émit fundos in sua famiiia seu gentilitate, aut re- trahit fundum suœ familiœ. Presomptie. Présomption : Moult estoit de grant presomptie Et moult convoitoit seigneune. [Brut, f. 42.) Presomptieus. [Présomptueux, dans Froiss. IX, 130, du Idiin prœsumptiosus. (Sid. Apollinaire.)] Présomption, a Présomptions semblables à la « vérité. » (La Jailie, Ch. de bataille, f. 34.) Présomptueux. [• Enfin tant le lui dict aigre- « ment et louchamment que son présomptueux « penser se maltist. • (Chastel. Chron. Bourg. IV, 7.)] Presomptz semblans. Présomptions, vrai- semblances. « Par indices et presomptz semblans. • (L'ile Adam, Gr.ge de bat. î. 18.) Prespeciflé. Spécifié d'avance. (N. C. Gén. H, p. 850.) Prespris. Dépourvu : « Leenz estoit prespns de « vivres; ainsi furent longtemps en la dite cité « sansyssir de /^en^i, neestre assailliz mais leurs « viandes restraingnoient et apelicboient moult. • (Hist. de Bertr. Duguescl. par Ménard, p. 26.) PRE -* Presque. [• Ainsojs mouroïent presqtx tuil que • pour la pucur que pour la maladie. • (Mén, de Reims, SJ58.)] Pressamment. Inslammenl. (Mém. de Bassom- pierre, t. Il, p. 8i.) 1 . Presse. Pèche donl la chair adhère au noyau : 2. Presse- [1° Foule: ■ Cunduit sun cors en la • presse dea Francs. • (Roi. v. 3370.) — • Homprc • la presse. - (Froiss, 111, 295.) — • El lanl crul li • enfeset amenda qu'il sol bien servir elaidier son ■ ami en la plus granl presse dou tournoiemenl. ■ (Mén. de Reims, § 137.)] — - Mais que la presse du ■ peuple fui passée. • (P. J. de Saiutré, p. 553.) — 2"f Action de presser : ■ Sus ce que les diz frepiers « resoient chauces de velles robes, et les mestoient . eu presse. • (Liv. des Met. 412.)] — De là • che- ■ vrueit de prfssf, > chevreuil dont on rendoit la chair blanclie à force de la mettre en presse pour en exprimer le sang. ■ Quant on les eul servis de ■ trois pièces de melz de chairs gentilz , on les « servit après de chevrolz de presse. C'est un man- ■ ger le plus noble de ce temps, et parce que ne • scavez quel viande c'esloil, je le vous diray : on « prenoil en ce temps jeunes clievrols et les depar- ■ toit on par quartiei's, et puis les nielloil on en - pf£ssesi très fort que tout le sang et les humeurs ■ en yssoient; lors demeuroienl les chairs plus ■ blanches que chapons, et puis on les confisoit en • epices les meilleures, les plus délicieuses que on • povoit avoir et de ces chevrotz de presse estoil la • compagnie servie. • (Percerorest, v. i, f. 125.) — ■ Pommes, poires, nèfles, noiselles, Frommaige de . presse et de Brie. ■ (Desch. f. W3.) — [3" Machine à presser: ■ 11 est interdit aus dits supplians d'avoir « aucuns pressoirs ny presses en leurs maisons, ■ pour presser les lies provenans de leurs dits vins, « pour en faire vinaigres. ■ [Ordon. déc. 1585.) — 4" Etat de ce (lui est pressé; par suite, bataille : -El ■ li tans cstoilchausetcrestien estûienten pressa.» (Ménestrel de Ituims, § 38-i.)] Les parens et amis sont mors L'un par ploive, l'aulre en vieillesse, L'un pardnalage, l'autre en presse. L'un en bois, l'outre en nviere. iDesch. f. 535.} 5* [Peine, allliclion: • A poi que li cuers ne li ■ fant; Moult l'avoil mis en maie ;jressË Renan, . qui jà n'en ail confesse. » (Benarl, v. 10313.)] — • N'eussent osé luy faire ennui ou presse. • [Les Marg. de l;i Marg. f. 253.) — S" Affaire qui presse ; < Comme il Tut joignant le ctievalier du dragon il ■ s'arresla et luy demanda quelle presse le contrai- • gnoit de marcher si viste. • (D. FlorÈsde Grèce, fol. 15*. ) — • Quelle presse le hasle lant. • (Merlin Cocca'ic, t. i, p. 115.) Pressé. • Pressé d'années, ■ vieux, âgé. (Des Ace. Escr. dijon. f. 26.) — • Presse de son ventre, - pressé d'aller à la garde robe. (Dos Accords, Contes de Caulard, p. 45.) Pressetnent. Importunité. (Rob. EsUenne.) >- PRE Pressentiment. [« Les animaux marilimes. « tous en gênerai, ont un pressentiment qui les ■ rend souspeconneux, » (Amyol.)] Pressentir. Appréhender. . Pressentir pour • l'honneur de quelqu'un. • (J. de Sainlré, p. 608.) Presseor. [Pressoir: ■ Ce sont les couslumes • despresscorsdeCharonne.i. qui aura au presseor « le marc d'un tond de vin... doit hux pressor'ter» • un tournois du tonel. • (Carlul. de S. Hagloire. P-190.)] Presser. [I* Soumettre à l'action du pressoir: ■ Et oblige moi el mes hommes.... à aler presser ' tous lour geins de lour vignes au pressour desus ■ dit. ■ (Bibl. de l'Ecole des Chartes, «• série, t. III, p. 600.)] — . Le seigneur ne peut prétendre ny • acquerirsur son sujet ny aulces droit de banna- ■ lité de four, i.ressoir ou moulin, sous prétexte ■ qu'ils auroient esté cuire, presser, ou moudre es • elles usuines par l'espace de vingt ans, vingt ■ jonrs. . (Coût, de Metz. N. C. (ién. M, p. 408.) - [2* Pressurer, rançonner : « Se je vous voloie près- « SCI', vous paieries bien trente ou quarante mille • escus. « (! roiss. IV, p. 210.)] — • Trop presser ■ fait le cheval restiL . (Cotgr.) — . Par trop presser ■ l'iinguilleon la perd, p (Id.) — 3» [S'empresser : « ElcroybienquenluiseurbauUsigneurpresseront ■ à vous avoir à femme pour les biaus tiiretages ■ que vous lenrez. . (Froissarl, IX. p. 150.)] Presseur. !• Pressoir : • Le presseur de la ville . de Pogney. - [Lell. de Charles VI, octobre 1389, adressées au bailli de Vermandois.) — 2" [Ouvrier qui mel une étoffe en presse: ■ Que nulslondeura, • foulons, prcsseuj-s ou autres qui s'entremettent ■ du fait et marchandises de draps. ■ (Ordonn. V, p. 101, an. 1384.)] Pressier. Arbres à presses, à pèches. (Monet.) Pressiez. Sollicités, engagés: . Et comme il • aient servi notre cher seigneur el père dessus dit . et nous à leur povoii-, el ou lems que les autres « contrées el pays de noslre royaume nous ont . requis et pressiez. • (Ordonn. I, p. 613.) Pressif. Pressant. (Cotgrave.) Pressis. Suc de viande pressée. (Cotgrave.) Pressoir. [. Un pressoir Irueve, dont li vins fu ■ ostez. ■ (Aleschant, v. 8793.) Voir Presser, Pressoir EH.] Pressoirage. Action de pressurer. (Nicot.) Pressoirée. Action de pressurer. (Oudin.) Pressoirer. [Pressuier: ■ Cil ù qui li pressoirs « est, doit livrer toutes les coKes qui doivent eslre . el piessoirprcssoiran/. • (Beaum. XXXVIII, 19,)] Pressonger. Songer d'avance, réllécliir. (Le Blason des faulces amours, p. 237.) Pressorler. [Carde d'un pressoir; voir sous PBES.SEOR.J Prcssoter. Diminutif de presser. doux baiser colombln. Poupin, aucrin, tourterin, 55 PRE Qui sur ces lèvres decloses Vas preiiotanl, OCurottant Micnoiant et succottsiit L'œiUel, le lya el les roses. (Rem. Beil. J, p. US.) Pressouer. [Pressoir, au propre et au figuré : ' < Si tosl que la grappe Fut là, ils la mirent au <■ pressouer. • (Rabel. Pant. V, p. 1G.)1 — ■ 11 luy > sembloil que c'esloil piaulé de femme qui ainsi > disoit : lielas cueur ndolé, foible, et aneanly ; ■ benist soit le;n'esioucr qui le puant venin d'or- ■ gueil, el d'oultrecuydance a fait de loy pailir. • (Perceforesl, vol. V, fol. ■J6.) Pressour, [Pressoir : • Un pressour Irueve. • dont li vins fu osrez. • (Bal. d'Âleschans, v. 3793.] Voir sous Phesseb.] Pressure. l°!ileurlrissure: > Damoyselle, dist • la femme, de mon pucelage que deux chevaliers ■ m'ont toliu à force, si comme il a apparu aux ■ grans crysque j'ay geliez: par ma foy, dist Pie- • rolle, aux crys apparut il sans faule, mais voslre • vesture est Irop entière pour monstier force, el ■ si avez pou de pressures ou visage, et es bras « pour monstrer loyalle preuve. • [Percef. Il, 137.) — 2* Oppression : Je voy msîsoQ sur maison trebiiEchier Terre mouvoir, et de gens grant preuure. (Dcscb. i3i.) Pressurer, [Préparer par force ou par adresse: • Vecy jà les gens du daulphin vos adversaires, qui « atlentlent à Ponloise ma response el pressurent ■ aliancù avec moy contre vous. •(Cbaslel. Chr. du duc Philippe, ch. 9.)] Pressurler. Celui qui mène le pressoir. • Vi- • sagedeKessKJ'icr, ■ visage plein de bourgeons, face d'ivrogne. (Colgrave.) 1 . Prest. [Prêt.du bûslalin prœstus, par analogie avec prœsto esse ; ■ U'hui cesl jour en un an soiez - prest d'oaloier. • (Sax. XVI.) — « Ele [Liesse) ol ■ la bouche pelilele. Et porbaisierson ami preste.' (Rose, V. 854.)] — • Prest comme un chandelier. • (Despeniers, 1, p. 152.) Un peu de cliar mal pretle. • (Desch. f. iO.) 2. Prest. [1° Payement de solde que te roi faisail faire par uvance aux soldats, pour suppléer aux montres ou pour les attendre. On ne devait payer la solde que si les maréchaux de France, leurs lieu- tenants ou le maître des arbalétriers avaient rail montre, c'est-â-dire passé en revue lesécuyeraet sergents enrôlés ; ils constataient par écrit le nom- bre d'hommes présents sous les armes. Au vu de cescerlincals, les trésoriers délivraient desmandalti fiayables par les receveurs des aides. En principe, e payement ne se- devait faire qu'à la fin de l'expé- dition, mais, les soldats ayant besoin d'argenl, on leur faisait des paiements partiels, des préis : • Sai- ■ chent luit que nous Rigon de Mauriac, chevalier, ■ avons eu et receudc Jehan Chauvel, trésorier des ■ guerres du roy n. s., par la main de Uille Perret > son lieutenant, en prest sur les gages de nous et ■ de .V. escuiers de nostre compaignie deserviz et • à deservir en ces présentes guerres de Limosin • etde Pierregort... sexantedix buit livres quinze -AU- PRE • soûls tournois, complé mens pour droit .cv. soulz • tournois; le .xvii. jour de septembre, l'an mil « .cccLiu. • (A. N. K. 47, n» 29.) — • Il n'ont eu • prest ne^aiement nul de par vous. ■ (Froiss. IX, • . 483.) — • Si fut ordonné en France de donner > congé à toutes manières de gens d'armes, ctieva* > liers et escuyers qui avancer se vouloyenl, et « leur faisoit le roy de France premier prest pour • passer outre. • [Froiss. Il, p. I58.;i — 2' [Action de prêter: . Et je cuit que cist dui destrier Sont > voslre; or si vous prieroie... Que vos, ou à prest • ou à don. Lequel que soit me baillassiez. • (Char- rette. V. 280.) — ■ Donques me convient il tenir • auquel je quiderai que bon soil, ou â le vente ou • au prest. • (Beaumanoir, VI, p. 26.)] 3. Prest. Dans l'expression « preste d'eaue • : ■ Tous vendans draps soil en gros ou en détail, les • aulnerorit par le fest sur peine d'amende arbi- • traire sauf les rolleaux, frises el carjzez d'Angle- ■ terre, et ne seront vendus ou exposez en vente & ■ l'aulne en la dite seigneurie les dits draps de < laine s'ils n'ont qu'ils soient mouillez, retraits et ■ presls d'eaue, fora et excepté les frises et dou- ■ Dleures non excedans douze sols six deniers ■ tournois l'aulne. • (Coût. Cén. H, p. 545.) Prestable. Qu'on peut prêter. (Cotgrave.) Prestalre. ■ La prcsiaire suivant le P. Daniel ■ estoit une convention par laquelle l'évéque ou " l'abbé engageoil de lui même une terre à un gen- ■ lilhomme en luy prescrivant les condilions. ■ (Le P. Daniel. Mil. fr. I, p. 44.) — De là on appeloil • chartre preslaire * un acte par lequel une église ou un monastère abandonnoit à un particulier l'u- sufruit de quelques biens h de certaines conditions. (Hisl. des Contest. sur la diplomatique, p. 43.) — [Le contrat de précaire [voir ce mol) exigeait lacon- fection de deux litres qui avaient reçu deux noms différents. Le titre du concessionnaire était la lettre précaire, et par abréviation la précaire {precatio quia deprecatur), parce que dans l'usage il adres- sait fi l'établissement ecclésiastique une demande relative au bien qu'il avait en vue. La réponse en vertu (le laquelle la concession était consentie, était la lettre preslaire, el par abréviation la preslaire. (V. Marculfe, form. 27, 28, 41. 42,)] Prestance. [1* Action de prêter, de secourir : • Fil de grans secours et prestances sur les fron- > tieres des payens. • (Cbastell. El. du duc Philippe.)] — 2° Bonne mine : ■ Contempler toute la forme et ■ prestance non seulement de voslre beau visage, < mais aussi de tout le reste de voslre corsaige. ■> (Amanl ressuscité, p. 470.) Prestation. rRedevancc: < Vente par Hargue- • rite la Gaiane de Champigny, aux religieux d'une • mazure chargée de diverses pres/afioiu. ■ (Cart. de S. Denis, an. 1295.)] — • Prestations iniques, • comme sont les usures et interrests. > (Sag. de Charron, p. 224.) — > Prestation de possession. La ■ possession simple est qu'une personne a sur • l'autre et est appelléeprcitattondApMMstfon, si PRE - * • comme aucuns sonlquidoivent à nutres journées, • ou de semer, ou de guetter, ou de charier, ou • chevaux pfester, et plusieurs aulres telles ma- ■ niei-esde possession qui sont appellées presla- • tions, pour ce qu'elles se font ù personnes. ■ (Boul. Som. rur. p. 127.) i. Preste. Commission : Et l'apostoles ot mandé Au roi lie France que pour Dé Àlast à Toulanaa et preaist Toute la tiere, b'U vosiat Et rust soie coume conqueste. Sans çoti (l'Amsiiris en otpresfc, Et bien le d(:uiat li ruis faire Quar Toulouse est de son allaire Et de lui le doit on tenir S'ù droit s'en voloit maintenir (Mouik. p. 630.) 2. Preste. [Féminin de pr^st; au sens de preste, agile : > Il lur respuut ; n'en dutez miê, Que cointe • beste avez choisie, Preste et isnele et compre- « nanz. • (Marie, Fable 37.)] ~ Il n'y a pas moyen de le distinguer dans l'ancien français de preste, au sens de prêt i • Et Irup eussiens requis que il nous • vousissent donner Joial conseil et bonne et preste ■ aide sur le fait de la délivrance dessus dite. ■ (Ordonn. III, p. 315.) Prestement [Promplemenl: - Se les preudes - homes ne povoient trouver %eT\^n\ prestement. • (Liv. des Hét. p. 154.) — * Se je n'avoie avec moi ■ prestement vos trois enTans pour moyduireet • aprendre. ■ (Macbaut.) — Dans Froiss. XVI, 204, prestement que signifie aussitôt que.] Prester. [1* Fournir, procurer, comme le latin prœstare: « Veulx lu bien savoir, enseigne; car > ainsi se preste doctrine; se ele est espandue, ■ croist, el se ele est tenue descroit. » [Brun. Lai. Trésor, p. 3C7.) — ■ S'aucuns a poi d'ommes à fere ■ jugement en se cort, il doit requerre au segneur ■ de qui il lient, qu'il li prest de ses homes quisunt • si per. . (Beaumanoir, XXXIV, p. 2-2.)] Tant que ces mains à fraper apprestées Fussent à faire olliance presiées. (.Varij. de la Mary. 974.) 2° [Donner à condition qu'on rendra : ■ De prester • â usure moût bien nous guérirons. • [Berte, c. 77.) — . Prester aux povres quant il en ont be- • soin el leur pardonner ladebl. ■ [Ménagier, I, 3.) — • Par foi, dit la roïne, je vous preslerai vint mil • livres â rendre aus issues, el ainsi sera sauvée à • vous el ti voz oirs. - (Uén. de Reims, § 439.)] Expressions: !• « A prester amis, à rendre enne- ■ mis. ■ [Contes d'Eutrapel, p. 1C3.) 3* Qu) pmtte. Sir- ntost; , — n tout; Si tout, non gré ; Si gré, non tel ; Gard« loi donc de prester Car A l'emprunter Cou ai n germain, Et à rendre fllg de putain ; Et au prester amy An rendre ennemf. (Lo-.aei, Imt. Coul, II, p. 100.J ' Qui l'or preste ai l'or donne Ce dit U vUaiiiB. (Pmp. da Vilain, f. 70.J i- PRE 4" « Si j'en avois cent, je neleuronprM/erûf.v > pas un. ■ [Quolibet de femme, dans les Dialog. (!<■ Tahur. f. 38.) — 5" « Un denier preste à la oecessilt- - vault mieux que cent en la prospérité. ■ [Nef des Fols, fol. 61.) Prestere. Espèce de météore igné : • Les cate- ■ gides, thieles, celapes, el presteres, enflamber < tout autour de nous par les psoloentes, ai^^, • elicies, et aultrcs eiaculalions etherées. • (Rab. t. IV, p. 83.) Presterres. [Préteur: « Lequel emprunt il ren- • deronl dedens l'espasse de deux moys, ja soil ce » que li presterres veille le terme alongier. » (Ann. du règne de S. Louis, p. 230.)] [■ U presteres aime plus son detor que ses detors • lui, el maintes foiz se contorbe )i detors ; quant • il encontre son presleor, por ce que il li sovieat • de ce que il li doit rendre. » (Brun. Lai. Trésor, p. 320.) Le cas sujet est presteres ; le cas régime esl presteor.] Prestesse. Promptitude: • Les Suisses que le • pape Jules II avoit envoyé quérir à son secours - avec une prestesse incroyable. > {liranl. Cap. fir. 1. 1, p. 143.) Presteux. Qui aime i\ prêter. (Colgrave.) Prcsthaye. [• item est adjoulée auci o celle • parlie toutes les rentes de fruits, comme prez, > moulins étangs el autres chouses o leur preS' • thayes et appnrtenances. • (Preuves de rilist. de Bretagne, I, col. 1108, an. 13iO.)] Presticr. [Usufruitier, qui tient en prestaire : • Félix Geuffron chanoine de Chartres, tenant eu « prestiere la terre el seifrneune de 8. Georges sur • Eure, appartenant aux doyan et chapitre de Char- ■ très à fo;^. bornage et rachat, i toutes mulations ■ de chanoine prestier ou fermier de ladite terre . ou seigneurie. » [Pancarte de l'évéché de Char- Ires, an. 1476.)] Prestierres. Préleur; cas sujet, dans Beauma- noir, p. 314. Prestige. [Illusion attribuée aux sortilèges : < 11 fit tant h force de conjurations, prestigei, • exorcismes et invocations. » iYver, p. 560.)] Prestigiateur. F.nchanteur. (Cotgrave.) Prestigion. Prestige, illusion : •> Les biens de • ce monde... sonl faux; el conférez aux biens • célestes ne sont que umbres et presligions. ■ [Cartlieny, Voyage du chevalier errant, p. 133.) Prestlmonle. Suivant Du Cinge.c'eslunbéné- lice avec quelque chai-ge; en cela il diffère du béné- fice simple, parce qu'il n'a aucune charge; on peut entendre par pi-estimonie un revenu annuel destiné à nourrir un prêtre sans aucun tilre ecclésiastique. (Dij Gange, sous Prœstimonium.) Prestln. Ancien : Avant sa mort a recouvert sa proya Et mya Francoya en leur pre'ime joye. IM| ouni selon la ctiar. • (J. de Condé, lil, t)8.)] Prestituer. Gonstilner, établir : • Le cas adve- ■ nantqu'uucun demande cent escus, et je lui en • veux demander cent autres, Je puis avoir lettres « poui', par le moyen de mes défenses me presli- « iKiïr demandeur, ccquieslaujourdhuy ordinalre- • ment praetifiué. » (Bouteill. Som. rur. p. 323.) Prestolant. [Participe présenl fait sur le liilin jrrcBitolari, allendre, dans Rabelais (aventure d'un écolier limousin) : ■ Prestolant les labellaires A . venir des pénates et lares patriotiques. •] Prestrage. 1° Famille de prêtres, en parlant des Juifs : L'en (aiaoitlors mariage De sang royol et de preatragn. (III Maries, p. 48.) 2" [Prêtrise : > Jehan Durlin. Pierre Durliii filz . de Jehan Durlin preslre, nez en loyal mariage . avant ledit presfraij/c • (JJ. m, P- nr., an. 1392.1 — 3* Bénëflce presbytéral, cure : • Alexandres li • poulreniers pourlemaysondou;)mfrrtj/e,q(ialre • deniers. » (Cli. des Comptes de Lille, revenus du Hainàut, an. I2C5.)] Prestraille. Prèlraille. (Cotgrave.) Prestrault. Terme de dénigrement pour prêtre, dans Loys le Caron, f. G8. Prestre. [Prêtre; cas sujet, le régime fait sur presbyterum était promire : • Kous est li preslres ■ qui blasme ses reliques. • [L^ Roux de Lincy, Prov. I, p. 41.) — * El envola le roi deffier par un « prestre et par ses letres. • {Ménestrel de Reims, g 3fiO )] — On lil au sens de médecin de l'âme, confesseur, * presh-e phisicien, • dans Descbamps, folio '299 : Paourde Dieu, ne A la mort pensée N'a nostre foy d'eslre rameoampnÉe, No de quenr prestre phisicien Pour conleEser. [■ En ce! berrie estoit li peuples des Tarlariiia, et . estoient sougiet A preslre Jean et à l'empereour « de Perce. » (Joinv. § 474.) Le nom de prêtre Jean désigne un prince d'Asie, chrétien nestorien, qui fut détrôné par Gengis Khan.] Prestrerie. [Bénéfice presbytéral,cure: ■ Sece ■ estcazau, ou prestrerie ou abuie, ou autre leuc ■ qui ait nom et appartenances. • (Ass. de Jérusal. ch. 35.) — • Eslienne Aubert homme lige à cause ■ de In Gorronne et du marc aux fiefs de la forest • de Mayenne, et d'une prestrerie, avec les gages ■ etemolumen3,qui yappartiennentetlesdevoirs.» {Reg. de Louis d'Anjou, fol. 104.)] — 2° Prêtraille, dans Pathelin, p. 39. Prestresse.[l'' Prétresse : • Laprestreêse parla • premiers. ■ (Lai d'Ignaurès.) — ï' Maîtresse d'un prêtre : S'en die cascuns : a'oo savoit Li qoeiis doit mieus le pel Bvoit, PRE Ou li preslres, ou \iprealre»se Ou li mcscbine piprenesse. IMi. 798Ù ' , f. SIS.} Guleslrot parmi le tait Tant a \aprc%treste lioslée Que maintenant l'a amenée. Sld. p. 203. J 3" Ce mot prestresse a un sens obscène, dans Desch. p. U30. Ppeslriere.[Prestaire(v. sousPrécaike, : • Félix . GeufTion chanoine de Cliai'lres. tenant en preS' • trière l.i terre et seij;ncurie de S. Georges sur ■ Eure. • (Pancarte de l'évêché de Chartres, an. 1476)] Prestrot. Diminutif de prélre. (Colgrave.) Présumer. [I- Prévoir : ■ Quar combattirent ■ entre soi... creinors, par ke il (le saint homme) ■ ne /)f(?swnjT0j7 les choses nient iiseies; dolors, ■ ke il nesocourroii à la femme. • (Dialogue- Gré- goire lo pape, p. 12.) — . Se il eulst bien présumé • et considéré le granl mcschietqui en descendi.il ■ ne l'euist fait pour nul avoir. • (Froiss. XV. 87.) — 2" Appréhender : • Car il présumèrent le temps ■ à venii'. - (Froiss. t. VI, 317.) — • Et tout ce. par • especial, ymaginoient fort et presumoient les . oncles du i-oy. - (Id. XIII, 1*5.)] Prcsuinpcieiix. [Présomptueux, dans U. Bou- quet, t. m. p. 153. — . El disoil (Charles V) que le ■ comte de Flandres estoit le plus orgueilleux et • presumpcicux prince que on sceust. • (Froissart, Buchon, IL II, 46.)] Presiimpcion. [1° Jugement fondé sur un commencement de preuve : • Signes est une de- • monstrance qui donne presumpcion que la chose " fu ou sera. • {Brun. LaLini, Trésor, p. 540.) — 2° Opinion trop avantageuse de soi-même : ■ Car ■ trop fis grant presumpcion, quant onques mis ■ m'enlencion A si très haute euvre achever. • [Rose, V. I(i42l.) — * fr^sumBcion, c'est quand une • personne est si oultrecuidiée qu'elle croit que • pour pechié elle ne poorroit estre dampnée. » {Ménag. I, 3.)] Presumptif. [Supposé : • Il debvoil mainlenir • muet, cette externe et pr£Sinn;}fit)e suffisance. • (Montaigne. IV, 49.)] Prcsumptueusument. [D'une manière pré- somptueuse : • Garde-toi de trop curieusement et ■ presnmptueusemcnl vouloir enquérir et traitter • les choses qui excédent et passent ta science et ■ ton engin. • (Internetie Consolation, II, 58.)] Prcsumptuous. [Présomptueux : < Comment • est si presumpliiouse Que moi ncluiapelerouse. > [Theophiîus, p. 297.)] . Presuintivement. [En présumant : < Celuy • qui a la haute justice est presumtivement fonde • de la moyenne et de la basse. > (C. G. Il, 1064.)] PresuDclOQ. [Terme de jurisprudence; ce qui est supposé vrai, jusqu'à preuve du contraire : • Et • presujicions est por le juge qu'il ait dreit fet. ■ (Livre de Justice, 36.)] i . Présure. [Matière que l'on trouve daas le PRE - 437 - PRE quatrième estomac on caillelle du veatj : « Tant as « mangietcompeus desoris et de raies Et tant de « le composte, de présure et de râpes. > (Aiol, V. 8861.)] 2. Présure. Hàle, empressement : D^oiseuse femme la présure Est engendrement de luxure. De là en présure, à la hûte, promplement; J. C. lors de la pêche miraculeuse, dit à S. Pierre : Lâchiez la roys en la présure Plusurs poissons vous venronl sure. {III Maries^ i26) 3. Présure. [Aqueduc, souterrain : « Le prieur « et couvent des frères prescheurs de Mascon nous « ail donne ù enlendre que il a un nostre mur viel « de ouvre de Sarrazins en ladite ville de lez leur « maison, oufjuel il a wn^ présure par laquelle les « gens de ladile ville vont et ont accoustumé d'aler • de rue en rue, dessus laquelle présure aucuns « s'efforcent ou se sont efforcés d'édifier. • (JJ. 74, p. 666, an. i339.)] Prêt. [Pré : « Li emperere s'est culcliiez en un « prêt. » (Roland, v. 2496.)] Pretemant. Sur le champ, promptement : « Le « roy Ta envoyé querre pretemant. - (Lellres de Louis Xll, t. IV, p. 309.) Prétendre. [• Le roi la {y\\\Q) prétendait • sienne. » (Commines, V, II.)] Pretente. Prétenlion : Leur ont donné le fruit de leur prelcnte. Les llarg. de la Marg. fol. 967. Prétérit, l. Adj. !<> Passé : Considérant en ce cours prétérit Homme élégant si doct et si périt. (Crétin y p. 55.) 2<>0mîs, en parlant d'un héritier naturel qui se trouvoit exclu d'une succession : • N'estoit que « par icelles données ou dispositions ils fussent du • tout privez, prétérits ou exheredez sans cause. » (CouLGén.lI, p. 948.) II. Subst. lo [Terme de grammaire, temps passé : « Il n*enlendi pas la raison des presens ne des pre- « teriz. » (Bat. des sept ails.) — 2® Passé : « Male- « ment Ta deceue Jonesce, qui tout agité Son « prétérit en vanité. • (Rose, v. 4550.)] Pretermettre. Omeltre. (Cotgrave.) Pretermission. Omission. (Id.) Pretexer. [Prétexter : « Pretexans fauceraent « le grand zèle. • (Marnix de Sainte Aldegonde, le Compromis des nobles, p. 19.)] Pretius. [Précieux : « Li reis David à sun « vivant oui or e argent e pierres pretiuses^ e mai-. « ren gentil, e marbre. » (Rois, p. 243.)] Preu. [i" Subst. Profit: « Vous i ares grantpr^u, « sel set 11 rois. » (Aiol, v. 206.) — • C'est lepi^eu à la « cause commune que nus n*use mauvemesement « desecose. • (Beauman. ch. 1.)— « Fisl drecier « vers terre .xiv. que perrieres que raangoniaus, « qui getoient par jor et par nuit, mes ne firent « gaireslor preu. » (Marten. Ampl. Coll. V, c. 622.) — « Dieu vous gard ou preu vous face. > (JJ. 194, p. 82, an. J465.)] Qui fait son preu Ne congio sa main Ce dist ii vilains. fProv. ins. S. Germ. f. 14.) Sovent rit et sovent pleure Kl bien aime en son coraige lUen et mal U corent seure ; Som preu quiert et son damaige. kiovre do Rains, Poès. nu. av. 4300, HI, p. llCC. 2® Adv. [Pi'ou, assez, beaucoup: • Molt est péril- « leux et grevains Li uns et li autres passages... je « ne sai preu lequel je praigne. • (La Charr. 690.)] Il ne Tosoit à plain attendre Car ne se povoit preu deffendre. (Brut.) a*» Adj. Preux, utile, brave : « Cil poisson ne sont « preu à user. » (Alebrant, f. 62.) — « Dist li dus : « preu neveu, n'olreions la requesle; Qu'elle n'est « droituriere, suffisanl ne honeste. » (Gir. de Ros- sill. v. 2955.) — Joinville distingue les preux et les prudhommes ; le sens est différent, si Tétymologie est la même : « (Philippe Augusle) dist que Dieus le « feil aussi preu home corne le duc pour cui il « avoil non Ilugue. Et on li demanda pourquoi il « n'avoit dit aussi preudome : Pour ce fistil, que il « a granl différence entre preu home ei preudome. « Car il a mainz prens homes chevaliers en la terre « descrestienset des Sarrazins qui onques ne cru- « renlDieu ne sa mère. Dont je vous dijist il, que « Dieus donne grant don et grant grâce au cheva- « lier crestien que il seuffre eslre vaillant de cors, « et que il seuffre en son servise en li gardant de « pechié mortel ; et celi qui ainsi se demeinne doit « Ton appeler preudome, pour ce queceste proesse « Il vient de Dieu. » (Joinville, § 559.)] Prevalence. Supériorité, excellence. (Colgr.) Prevaller(se). Se prévaloir. (Letl. de Louis XII, t. II, p. 103.) Prevalloir. Surpasser, valoir mieux : « Elle remonstra que puisque Corones esloil déjà en chemin et qu*il desiroil tant suyvre les armes et eslre avec chevalier qui fust estimé, qu elle avoit avisé de supplier Tinfante Enone, qu'elle escri- vist en sa faveur à celuy des cygnes, n'en, con- gnoissant aujourd*huy autre qui le jjrevatlùst. » (Dom Flores de Grèce, i. i5i.) Prevaricant. Prévaricateur : Mesiau, pourry, fauLx, putre et yvrongne, Menteurs, pervers, et ae trestous vices plain Prevarical, encringneux de besoingne Discordieux. (Desch. f. 435.J Prevaricatioo. [Action de se détourner : « Li « oil ki estoient malement enlumineit en la preva- « rication. • (S. Bern. 559.)] Prevarier. [Prévariquer : « Prevarians aces- « mai tuz peccheurs de terre. > (Lib. psalmor. 193.) — « Par qui les choses prevarientj Movent, raccor- « dent e ralient. » (Benoit, II, 11.)} Prévariquer. Détourner du droit chemin : « N*est leur regard à obéir au prince, en gardant « ses loix au vray, mais \e^ prévariquer ont, et per- « vertironl. » (Hisl. de la Toison d'Or, II, f. 120.) PRE — 438 - PRE Preud. [Voir bOus Preu et Preudiiomme; sage, vertueux : « Homme, en quelque estât qu'il soit, ne « peut avoir meilleur trésor que de preude femme * el saige. » (Ménag. I, 'î.)l - - Madame s'est aussi « bien maintenue /^r^z/rf^Temme avec vous, comme « femme (it oncq. ■ (Les Quinze Joyes du Mariage, p. 185.) — [« Et régna une pièce comme preud ons « queilesloit cl la roine preude famme. ■ (Mén. de Reim?, § 28.) — Les échevins sont dils preudes genls, dans la Coût. d'Anjou, art. 450.] * Preiidliomme. [Voir sous Preu.] 1° Homme brave : • Quand ils se virent ainsi ordonnés, ils « eurent grant joye : et s'il plaisoit à Dieu, ils a estoyent bien et en place pour eux tenir longue- « ment, et faire bonne journée, si leur dist le roy, « beaux seigneur, soyez huy tous preudhommeSy « et ne pensez point au Juir, car la fuite ne vau- « droit rien. » (Froiss. liv. IH, p. 55.) — 2' Homme prudent : « I/evesque de Beauvais là estant, une « grieve maladie le prit, dont il s'alicta, et fut « quinze jours aux fièvres et en maladie; et puis « mourut ; si eust le preudhomme grand com- « plainte. > (Froiss. liv. 111, p, 213.) — 3' Echevins. (Jurain, Hist. du comté d'Aussonne, p. 25, an. 1229.) Preudliomméement. [Prudemment : « 11 en « y eut très grant nombre qui s'y portoient « preudhomméement moult vaillamment. • (Mons- trelet. H, f. 19J, an. IHl.)] Preudhommle. Prudence, sagesse : « Elle « esloit sage et avoit beaucoup de preudhommie « féminine. » (Moyen de parvenir, p. 37G.) — « La • santé est au corps ce que la prendhommie est en « Tespril, c'est la preudhommie du corps, la santé « de l'ame : mens snna in corpore sano, > (Sagesse de Charron, p. 349.) Preudons — orne. [Cas sujet el cas régime. Prudhomme : « Li ainsneiz ot non Henriz au Court « Manlel, qui fu preudons et bons chevaliers, mais « pou vesqui. » (Mén. de Reims, § 12.) — « Sire je « ne voi ci entour homme plus preudome et plus « loial de vous. » (Id. § 32.)] Prevell. Danse de Poitou. (Borel.) Prevcllgc. [Privilège : - Que se un seignor « donc à un home un lié, et li en fait un prevelifje. « et dit el prevelige, je le 1' doin à tei et à tes heirs. » (Assises de Jérusalem, 1, 218.)] Prevendier. [Mesure (voir Prebandier), dans Lobineau, Hist. de Bretagne, lî, col. 131.] Prevenement. Actipn de prévenir. (Colgr.) Prévenir. [Marcher devant : « La miséricorde « de Dieu nous prévient et nous suit : assavoir « d'autant qu'il pr^t;i^n/ celui qui ne veut point, ù « ce qu'il vueille ; et suit celui qui veut, à ce qu'il « ne vueille point en vain. > (Calv. Inst. 221.)] Prévenu. Accusé d'un crime : « S'il amvoit « que quelqu'un fut convaincu et condamné d'un « énorme capital et détestable crime, le juge ordon- « noil quant el quant que toutes les effigies du pre- « venu fussent rompues. • (Beloy, Origine de la chevalerie, p. 82.) Preuf. Près : Gersie est preuf de Coslenlin Là où Normandie prent fin, (Rou, p. :i09.) Expressions : 1« « /l preuf ^ • après ; c'est une expression composée de la préposition à et de jw^m/'; « A mettre à preuf \a mort son corps. > (Rou, ms. p. 159.) — 2" « Em preuf, » le premier, le plus près, après : Vers les portes les vei cachant ; Un en acosie, si le retint, El cil le prist qui em preuf vint. fRou, p. 247. J Previdence. Prévoyance. (Cl. Marot, p. 4.) PrevIglIIe. Avant-veille : • Le 30 de may pre- • vigille de la Penlecoste. • (Monstrelet, vol. f.320, an. 1422.) Previlefle. Privilège. (Ord. 1, 807.) Prévoir. [1® Annoncer : « Garde toi de prévoir « ce qui nos est deveé; car il n'est de nostre « licence. » (Brun. Latin. Trésor, p. 369.)] — « Je « preveu i\ M' l'archevesque de Lion sa fortune « prospère. > (Des Ace. Bigarr. p. 77. ) — 2' Prévoir: « Qui bien prévoit obvient à maint mcschef. ■ (Prov. dans J. Marot, p. 83.) — ■ Combien que je « prevusse, » (Apologie pour Hérodote, p. 82.) Prevoire. [Prêtre : • Et les prevoires escorcent « il tout vis, Sont arcevesques et evesques ocis. » (Garin le Loherain.)] Prevoisins. « Au .xxxir. ordonna qu'au lieu de « ces mots seigneurs prevoisins, sera mise cesle « clause, seigneurs hauts justiciers, excepté le roy « et ses officiers qui pourront exploiter en la ma- « niere accoutumée. • (Coût. Gén. 1, p. 709.) Prévost. [Officier de justice sous le régime féodal. Les prévôts dans le nord, comme les bayles au midi, prenaient à ferme et après adjudication la perception des revenus ordinaires du domaine. Au point de vue judiciaire, leur autorité fut annulée par l'existence du jury et Tinslitution des baillis. Dans le domaine royal, dès le xn* et le xur siècle, se formèrent de véritables compagnies de Caorsens, d'Italiens, pour acheter les baux des prévôtés. L'or- donnance de 1303 interdit à ces prévôts fermiers de faire acte de juridiction. SousS. Louis, la prévôté de Paris cessa d'être affermée et eut pour premier titulaire Et. Boileau, Tauteurdu Livre des Métiers.] — Ce mot sert à désigner les premiers juges royaux qui jugent les affaires civiles en première instance ; les juges qu'on appelle/?r(?i^os/s, dans la plus grande partie des provinces du royaume, sont appelés « châtelains » en Bourbonnois, Auvergne et lieux voisins, « vicomtes • en Normandie, « viguiers » en Languedoc et en Provence ; en sorte que les pre- vosls, châtelains, vicomtes et viguiers sont tous juges du même pouvoir et ne diffèrent que de nom : > Qui a royaume à gouverner, n'a pas œuvre lais- « sée et si avant qu'il y peult entendre aucunement « les officiers, sergents, ;;r^t;08/s,baillifs, ne autres PRE - 439 - PRE • ne s'en doivent eniremettre. » (Perceforesl., vol. IV, f. 12.) Et en Bretaigne clamoit droit, Les prevoz occist et les contes Et les baillis et les viconles. (Brut^ f. 44.; « Et furent mandai H prevoz et H maires et li « jurei de la vile, et jusques à cent des meilleurs « de la vile, et leur commanda la contesse que il « feissenlfaaulei au conle d'Anjou. • (Ménestrel de Reims, § 422.) — De même au figuré : » (Dieu) qui « de tous mesfais est sire, pvevos et maire. > (Berte, c. 69.) — « Si tu avoyes appétit de manger chair, « ou que tu prinsses en la forest telle venayson « que tu vouldroys sans en parler à ffvevost, ne • maire, et en mangeoys du quel endroid tu vou- « loys sans luy donner autre goust. » (Perceforest, vol. iV, f. 49.) Grant riote a encbargiée Qui tel femme maire Car il est dejolosie Et prevoz et maire, (Poct. av, iSOO, IV , p. i56i.) Expressions : V « Pi^evosl de camp, • prévôt d*armée : « Ce vaillant Slrozze qui avoit son visage quasi barbare, refroigné et noiraut, et n'estoit gueres rempli de cruauté, fust ou par ses mains ou par justice, ainsi que je Tay connu tel ; et peu souvent luy ay je vu commander à son i.revost de camp de rigoureuse justice. » (Brant. Cap. fr. m, p. 415.) — 2» « Que \Qprevost de la drapperie, et le mayeur d*icelle,en l'absence du dit prevost, aura la connoissance de tous traitiez, et poursuit- tes qui se feront entre parties pour et à cause de la dite drapperie, et ce qui en dépend, tant de tainturiers, foulions, tondeurs, lainiers qu*autre- ment. • (Coul. Gén. li, p. 958.)— 3* « Ainsi qu'on les assailloit, un canonnier nommé Ferry Utel, prevost de l'arlillerie, estant ù un rempart entre Rivereu et la dicte maison, addressa là un coup d*un gros canon, tellement qu*il perça la dicte maison tout au travers et tua deux hommes Gen- nevois. • (J. d'Âuton, Ânn. de Louis Xll, p. 182.) — « De laquelle artillerie estoil conduiseur un nommé Guillaume Legier, prevost d'icelle. » (Id. p. 80.) — 4" « Le pi*evost de Chostel du roy lequel anciennement esloit appelle le roy des ribaux ; il connoit des crimes commis en l'hôtel, et en la suite^du roy, et des causes civiles et criminelles qui se présentent à la cour entre les officiers de la maison du roy; il met taux aux vivres et en fait recherche pour la suite de la cour du prince, il fait le guet et la recherche des inconnus et va- gabonds et met ordre à la police. » (Laurière.) — 5* « Pi'evost de Paris, • juge d'épée, qui préside Îjuelquefois au Châtelet, qui recueille les voix, qui ait prononcer par ses lieulenants toutes les senten- ces et les contrats en forme, sont intitulés du nom a» prevost de Paris. (Dict. universel.) — il fut privé de tout office royal, pour avoir fait pendre des clercs de rUniversité. (Monstrelel, 1. A. 1403, chap. XIII, p. 14.) — 6<» « Prevost des bandes. » Le prévôt du régiment des gardes s'appelle encore le prevost des bandes, qu'on appeloit autrefois prevost de rinfan- terie françoise ; dans le passage suivant, il paroit signifier un officier du corps des chirurgiens ou un chirurgien. En parlant de la blessure de H' d'Eper- non : « Il en est echapé fort heureusement et par la « grâce de Dieu et par la bonne main de M^ Souriin « qui esi pi^evosl des bandes françoises cl un des « meilleurs chirurgiens de France, 1res heureux à « Tendroid de M' d'Espernon et partant à d'autres. » (Brantôme, Capit. fr. IV, p. 322.)— ?• - Prevost des « coquins. » (Le P. Menestr. de la Cheval, p. 243.) — 8* « Prevost des exempiions, » officier de justice, peut-être juge de ceux qui étoient exempts de la justice ordinaire. (Ord. t. V, p. 383.) — 9* « Prevost « des marchands • est un magistral populaire qui préside au bureau de la ville et qui y juge avec les échevins, qui a soin de la police des ports, de la taxe des marchandises qui arrivent par la rivière et de la navigation ; à Paris il s'appelle prevost des marchands, ailleurs maire ou majeur. (Dict. univ. et Laurière.) — 10" « Prevost des mareschaux de « France. » — « Ce jour pareillement qui fut le « sixième d'aoust se trouvèrent à mettre iceluy • siège, messire Tristan THermite, prevost des « mareschaux de France, pour distribuer les vivres « aux gens d'armes et tenir la iuslice. > (Berry, Chron. p. 464.) - 11' « Prevost à osl, de péage, et ■ de chevauchées, » officiers des grands seigneurs et bannerels, dont les fonctions étaient analogues à celles du prévôt de l'hôtel. (Le P. Menestr. de la Chevaler. p. 143.) — 12" « Prevost d'ours, » dignité ecclésiastique : « M' de Bellegarde fut en ses jeunes « ans dédié par son père à l'Eglise et long tems fut « appelle le prevost d'ours, qui est une dignité a ecclésiastique, que je ne scay où si ce n'est en ■ son pays. » (Brantôme, Cap. fr. t. III, p. 430.) — 13» ■ Prevost en garde, • juge inférieur des baillis. Pithou, après avoir parlé des anciens missi comi- tum, lieulenants généraux des comtes, s'explique ainsi : > Les loix des Lombards, comme aussi les « usages des fiefs semblent appeller tels viguiers ■ prœpositos, à quoy peut se rapporter vraisembla- « blement l'origine de nos prevosts en garde, qui ' « sont comme juges inférieurs des baillis, combien « que par un long tems en plusieurs endroits de la « France, ils ne fussent que fermiers ayant toutes « fois quelque forme de jurisdiction comme les « vicomtes en Normandie, nonobstant que par l'or- « donnance de Philippe le Bel il fut estroitement « defecdu à ceux qui tiendroienl les prevostez • à ferme du juger ou taxer amende. » (Pithou, Coût, de Troyes, p. 538.) [Rapprocher la définition donnée plus haut.] — 14' « Prevost fermier, • dans la Coût, de Nivernais, au lit. de justice, art. 26. — « Anciennement les seigneurs justiciers vendoient « ou bailloient à ferme les prevostez de leurs justi- « ces et ces sortes de prevosts etoient juges dans « les causes de prevoste; cet abus fut aboli par Tédit « de Charles V, de l'an 1368, art. 1. » (Laurière.) — « Prevost fer^nier des exploits et eraendes. • (Laur.) — 15* « Prevost forain, juge ordinaire de la pre- « vosté ordinaire et de toute la chastellenie (Coût. « de Senlis, art. 16, 17, 57, 64) lequel a connois- PRE - 4 < sance des gens d'église des nobles cl communaii- ■ lez (Senlis. arl. 24] à la difTetence du prevosi de • ville qui n'a que moyenne el basse justice cl con- ■ iioissance des minières personnelles. > (Senlis, apl. 25, 58; Coul. de Valois, arl. 8.) — - Le prevost ■ forain connoit des matières personnelles el va « tenir siège hors Crepy à sfavoir à Villers Colle- ■ rets et it Viviers; mais des matières réelles le pre- • vost en connoil en son siège de Crespy. ' (Laur.) — 16" • Grand prevost de France, à la differeoce • des prevosts provinciaux, eldesprevostsdesban- — des qui suivent les compagnies des gens de ■ guerre. • (Laurière.) C'est le prévôt de l'hôte!. — 17* • Prevost hcredilaî, • tenu de faire les exploits de justice ou y commettre un sergent, (t-anr.) — 18" ■ Prevost le comte, • officiers du comte de Flan- dres. [Lett. de Louis XII, t. m. p. 00.) — !»• ■ Prevost « maire, • prévôt majeur. (Liiur.) — 20° . Prevost ■ moine, > nom qui se dontioil au porlier. l'un des Srincipaux ofllces des monastères, (Fclicicn, Ilist. e S. Denys. p. 272.) — 21" • Le prevost vicomtal • de Pontnoise est le prevost en gnrde en office, et • n'est tenu payer aucun despens es cas, el ainsy < que disl est dessus du prevost forain de Senlis et ■ a cognoissance des nobles. » (Coul. Gon. I, p. 310.) — 2i' • Les quatre ;»'£vo:;s de la confriiiriedcsarba- • leslriers de Paris. • (Ordonn. t. III, p. 300.) — 23" ■ PrevoT, des yaues, • premier juÉ,e des eaux. {Ord. t. a, p. 207.) Prevostable. Prévôtal, (Colgr.) Prevostnblement. Prévôtaicment. (Colgrave.) Prevosta^e. Prévôté : ■ Ceux Aes prevostages ■ de Brinadois et Lanliadois il la mesure Brina- . doise. • [Cûut. Cén. Il, p. 498.) Prevostuire. Prévôlal : • Guillaume Pbilbert — juge prevosïojrc audit lieu. . (C. G. I, p. 31.) Prcvosié. [Territoire où s'exerce la Juridiction d'un prévôt : • A tous ceux qui ces lettres verront, ■ Régnant Bourbon, garde de la ;»Tt'oste de Paris. • (Liv. des Met, 350,)] — • S'ensuivent les prévoiriez « et branchiere que j'ay en ma baronnie de (^raoïi, . item la prevosté et fournarige de ma chaslellenie . de Pelictrée; toutes lesquelles prcvostez sont . afîeiinées pour cinq ans à la somme de quatorze ■ vingt dix livres. • (Laurière.) Expressions : 1* ■ Les clmsteaux, villes, el ebas- • lellenics ctprcvos/ci /■oj'ttines de Peronne, Mon- . didier et Koye. • (Monslrelet, vol. II. p. H5,) — 2» ■ Droit de i>revoslc. • - • Qui appartient au sei- ■ gneur chastelain ou baron <|ui a Justice, et lequel • établit un prevosi fermier pour recevoir ses « péages, coutumes, acquits, et travers des passants ■ et de leurs marchandises ou danrées. » (Laur,) — 3* . Prevosté receveuse, > office de prévôt rece- veur : • Le prix de l'adjudication de prevosté rece- ■ veuse ne doit point excéder le dixième denier du « revenu annuel des reoleset redevances, desquel- • les le prevost receveur doit faire la recette. » (Nouv. Coût. Gén. l. IV, p. 55.) — A' • Service de • prfvosM être obligé de faire la fonction de pre- '- PRI • vost du seigneur, lorsqu'on est nommé par ses • consorts ou gage plege. • (Laurière.) Preure. [On lildans un inventaire d'armures de l3Hî(D, L. sous Arinatura) : • Hem une fleur • de lys d'argent dore de mauvese preure fa mettre « sus le baume le roy. ■] Preus— eux. 1" Brave: • I) n'est nul si bon • chevalier au monde qu'il ne puisse bien faire une ■ laule. voire si grande que tous les biens qu'il ■ aura faits devant seront adnidiilez. Et pour ce on > ne crie aux jousles ne aux batailles aux jtreuz; ■ mais on crye bien aux fils des preux, après la > moi't de leur père, car nul chevalier ne peut être • jug'i ]n'eux se ce n'est après le trespassemeul. • (Monsirel, 1, p. 40,) ~- ■ Au plus aimé des belles el ■ moins loyal despreaa;. • [Rah. II, p. 207.) — • Li ■ aulies ol non Ilicbarz, qui fu preuz et hardiz el ■ larges el chcvaleureus. • (Hén. de Reims, § 12.) — • Mais se il estoient si hardi que il osassent venir • jusgues à l'orme dcvanl Gisors, il les tenroitli ■ preuz et hardiz. » (Id. g 97.) -- [2° Bien portant : ■ l^uelBonvullelquiaeslécontiiiuellomentpreBj; • et baillez enviion six sepmaines depuis ladite . mellée. esl allez de vie à trespassemeul. ■ (j;. 88. p. 78, an. 1300.)] Preuve. [• Ne nus ne peut faire prsMue de non, . que en lel manière ou par le semblant. • (Ass. de Jérus. I, p. 109.) — ■ Quant la preuve chiel sur la < parole ariïrmative et non sur la négative. ' (Ibid.)] Preuver. Prouver : • Cil qui preuvast par la ■ bataille, se bataille fusl, prrcuvera par témoins. > (Ordonn. 1, p, 89.) — [• Et je suis prest que je le le • preuve ûc mon cors contre le lien. ■ (Assises de Jérusalem, p, HO,)] Preyer. Oiseau. (Colgrave.) 1 . Prez. Prôl : ■ Combien que M jirez soient faiz < sanz termes, ou il païer à un, ou à plusieui-s 1 termes, ■ (Ordonn. I, p. 445.) 2. Prez. [Prêt, préparé; ■ Se li reis voelt, prez • sui por vus la face. • (Roi. v. 295.)] Preznrter. Homme qui pressure.(Rab.lV, 171.) 1. Pri. Prière : Se voulez à leur pri dessendre. {III Maria, p. SiO.j 2. Pi'l, [Inilicat. prés, décrier; • Pur Deu vos « pri, en seiez purpensez. ■ {Roi. v, 1177.)] Priant. 1° Statue agenooillcc, les mains Jointes : < Trois draps de taffetas el un priant en forme de . jacobin crosse, mitre. • (Hist. des évêq. d'Aux. Le Bœuf, 557.) — 2° Amant qui mendie une faveur: l'our Dieu, toutes pucelles, Fuyei les taulx prions. Car trop sont recreana Dames et dam oi selle a Qui les croyent, (Pei-cefoi: II, f. lOi.J Priapc. [Priape s'est dit pour phallus, à cause de la manière dont les sculpteurs représentaient le dieu Priape.J • Luy coupa lesgenitoireset^ina/)^.* (Pierre Desrey, à la suite de Monslrelet, f. 113.) Prlcque. [Espèce de mets: • Le cinquième PRI - 441 — PRI « mets d'assise fut de pricques en galenline. • (Réc. d*ûn bourg, de Valenc. p. 58.)] Priement. Prière. (Colgrave.) i . Prier. [Poirier ; c'est encore la forme nor- mande: « A tant s'en retorna moult tos, A son « manoir vint les Galos; Dn prier ot grant, fu « rames Qui de son aive fu remés ; D'une quignie « le coperent Et puis arrière s'en tournèrent. » (Mouskes, V. 17019.)] 2. Prier. [!• Actif ou neutre. Adresser une de- mande ù Dieu, aux hommes : « Pur Deu vos jt^î, en « seiez purpensez. » (Roi. v. 1177.) — « Si priet • Deu que pareïs H dunget. • (Id. v. 2016.) — • Li « baron leur prièrent de demorer. » (Froiss. Il, 89.)] N'ai pooir de priier hautement Qa*eie ait de moi merci hasteement. Audef. li Btstart. Poci. ■▼. 1300. t. U, p. 843. Est bien honiz qui prie, (P. av. iSOO, t, IV, p. i486,) .... Au desoz est qui prie, [Id. p, i472.) A dolor vit qui prie, (ïd, p. i490,J • Pliiez vilain, moins il fera. • (Colçr.) — '!• [En- rôler, inviter : « Il pria et cueilla environ quarante • lances de bons compagnons et se parti de Brai- « bant. - (Froiss. H, p. 489.) — « Encores pria li « rois moult de bonnes gens de Tempire. » (Id. lll, p. 246.) — « Si pria au souper les hauts prinches « qui esloient oans Abbeville. » (Froiss. V, p. 27.J — « Il les priaient de disner et souper. » (Id. 276.)] Expression : [^ Prier d'amour, • demander à une femme son amour : « Sy vous souppirez d*amours, • je vous en prie. » (Chans. du xv s. p. 77, v. 21.)] 3. Prier. Faire du butin: « Si fut accomplie la « prophecie qui dit honte et maie avanture sera à « ceux qui pinentj car eux mêmes seront prins. > (Chron. de S. Den. f. 189.) Qui prœdaris^ nonne et tpse prœdaberis ? Prière. [1® Action de prier, d'implorer: « El li • trois chevalier par qui haras fu fes, à grant prière « escaperent il par cinq cens livres d'amende. • (Beaum. XXXV, p. 26.)] — « De vuide main vuide • prière. » (Cotgr.) — • Vos prières me sont entiers « commandements. » (P. J. de Sainlré, p. 194.) — « Certes, damoiselle, voslre prière me est com- « mandement. » (Percefor. 1, f. 78.) — 2" Oratoiie, chapelle : Par gens d'armes est li peuples robes, Es prières et es religions Es maisons Dieu Yont prendre leurs bostelz. (Desch. 264,J 3"* [Aide, au quatre cas : • Item retenons sur les • dits habitans Tost et la chevauchie et la prière « des nouvelz seigneurs et de chevallerie, et de « leurs mariaiges et du voyage d'oultre mer. • (Stat. deCommerci, an. i336.) — 4® Corvée: « Hem les • journées de charues, des charretes et herches, « que l'en appelle prières. • (JJ. 44, p. 87, an. 1307.) — « Item les prières des bestes à deux saisons de 4 Tan. » (JJ. 59, p. 243, an. 1319.)J — 5* Levée de soldats : « Le comte de Roussy qui avoit encores le « mal talent en son cœur de sa ville, et de son « chastel de Roussy que les pillars Navarrois luy « avoient tollu, fit faire une prière de chevaliers vin. « et escuyers autour de luy ; et eut bien cent lancer « parmi quarante hommes ii cheval qu'il amena de « la cité de Laon. » (Froiss. I, p. 222.) — 6* Domaine congéable, espèce de ferme usitée en Bretagne : • Le contrat s'appelle communément baillée à do- a maine, quelquefois bail ou tail, et mesme prière.» (iNouv. Coût. Gén. IV, p. 4i4.) Expressions : 1* > Encores veulent les droits dis- « tinguer possession par trois autres voyes et « manières, c'est à scavoir par possession clandes- « Une,... eipSiV possession acquise par prière que les « chefs appellent (;/am, vi.precario. • (Bout. Som. rur. p. 193.) — 2* • Si le dict Locron a en la dicte « terre du Locron droict de saisine de cognoistre « de toutes plaintes, peines, quins.... Si aceesté a saisine clandestine ou saisine de prière, ou hap- « pée qui ne sont à soutenir pourquoy ; repond le « dict du Locron que, sauve la grâce du proposant « en ceste partie, argue moins suffisant argumens ; • car la saisine et possession dont le dit Locron se « vante, est saisine et droict propriétaire, prescrit • de 60 ans, et de plus par luy et se s prédécesseurs, « qui ne peut estre entendue la saisie clandestine, « ou happée si ne peut estre par prière de seigneur « aucune que falct en ait, ne que besoin luy en ait « esté ne à tous ses anciens prédécesseurs. » (Bout. Som. rur. p. 131.) Priés. [Presque : « Quant chil de le ville virent « que priés toute Englelerre estoit de leur accord.» (Froiss. II, p. 76.) — « Et fu tel fois que li Enelès « branlèrent et furent priés desconfl. • (Id. V, 285.) — « Priés chascun jour. » (Id. p. 375.)] La tierce femme lors prise a ; Fassadrée ot non ; d*Orient lert pries née et de haute gent. (Mousk, p. 15,) Expressions: [1® « Priés mener, » serrer de près : • Chil dedens estoient si priés menet et si cons- « traint qu'il avoient mengiet par uit jours tous « leurs chevaus. » (Froissart, IV, p. 6i.) — 2» « Se « prendre prïV«, » s'empresser, s'efforcer: ■ Toutes « manières de gens s'i prisent priés que de trous- « ser vins et viandes et cervoises. » (Id. 11, p. 154.) — « Si se prendoient li Englès pitiés de bien faire « la besongne et desconflre leurs ennemis. » (Id. V, p. 262.)] Prlesse. [Oratoire, au Rom. de Rob. le Diable : « Et li sains enclus qui habite En la forest priés de • la priesse U Robert ala à confiesse. •] Prieur. Magistrat suprême dans les républiques italiennes: « Instituèrent les Florentins leurs prieurs « des arts et conseil des anciens; et celte puissance « s'appelle politiquement Ihimocratie, qui est en « commun parler élection. • (Al. Chartier, l'Espér. p. 315.) Prieure. [Supérieure d'un couvent: « Madame « la prieure print la parole pour tout le couvent. > (LouisXI, 21* nouvelle.)] Prieuré. Suhst. fém. dans les Chron. de Saint Denis, I, p. 249. Prieurté. [Prieuré : « Sur le fait des prieurtez 56 PRl — 442 - PRI « de Goudct et de la Vooté, que li roy ont fondé. » (Reg. Pater, f. 134.)] Prieus— euse. [Prieur, prieure: « Aulre ore « sui religieuse. Or sui rendue, or soi prieme. Or • sui nonain, or sui abesse. » (Rose, v. 11250.) — u lAprieuse et le couvent de l'église dou Val de • One. » (Bibl. de TEcole des Chartes, 6* série, 111, p. G03.) — • Le grant prieus de France. » (Froiss. t. V, p. 68.)] Treize hospitaliers y a Dont prieuse est dame pitié. (Al. Chartier, p. 7 $6.) Prieux. Amphitryon qui prie à venir manger chez lui : Mais mettez par tout la main Ou vous mourrez de soif et de faim, Car plus chetif ne f\x oncques prieux. (Desch. f, SiS.J Primace. Dignité de primat. (Cotgrave.) Primage. [Droit seigneurial sur la première aliénation d*un héritage: « Lequel buisson est assis « en la gruerie de la forest d^Orléans... et qu*il ot à • payer... ledit droit de gruerie et àe primage. » (1543. Visite de la forêt d'Orléans; L. C. de D.)J Primat. [Nom donné aux archevêques qui ont une sorte de supériorité sur les autres évêques et archevêques : « Lh durent les persones e eslire e « doner: NUvoldrentarcevesqueneprtiwa/apeler.» (Thom. de Cantorb. p. 127.)] — Le titre àe primat des iles Canaries fut donné à Antoine de Leyva. (Brant. Cap. esjr. I, p. 137.) Prl m allai. [Qui appartient au primat: < Les « sieurs primats, doyens, chanoines et chapitre de « rinsigne église de Notre Dame de Nancy, prima- « tiale de Lorraine. • (N. C. Gén. II, p. 1066.)] Prime, ri^yldj^c/î/'. Premier: « De prime face « fut advise que tout se mettroit à pied. • (Com. I, p. 2.) — « De prime sault. » (Louis XI, 14* nouv.)] — « Grant abalteur àe prime lutte. • (Coquill. 107.) — « Jouvencel de prime barbe. » (Percef. IV, 120.) — 20 Fin, doux au toucher; pinme est encore le nom d'une espèce de laine : Le marbre est beau pour sa superficie ; JDouce au toucher, reluisante et polie La soye est beUe et se fait recherclier Pour estre prime et douillette à toucher ; Donc toute dame à Tamitié rebeUe N'a mérité louange d'estre belle. (A. Jamin, p. 203.) \Y Adverbe. D'abord : Qui primes prent Ne s'en repent Ce dit U vuains. (Prov. du Vilaiv, f. lA.) Dame, mon cuer avez à vo voloir Des icel tens que je primes vos vi, Poét. av. 1300. t. IV, p. 1552. De lù les locutions: 1* « A primes, » avant: « A « primes ke mors y fu. » (Poët. av. 1300, 111, 998.) — 2** « A prime, ■ S peine: « H advient souvent que « quant Ten cuide avoir le bout de ses besongnes « on en est à prime au commencement. • (Le Jouv. f. 19.) — [« Quant li rois de France sceut que li rois « d'Engleterre s'en relou'rnoit vers Calais, à primes « se desloga il. » (Froiss. V, p. 329.)] — 3» « Ores à « prime, » à présent, maintenant : « Vous avez « tousjours sagement ou vréjusques à cy, mais or^s « à prime vient le fort. • (Hist. de Bertr. Duguescl. par Mén. p. 138.) — 4® « A pnme d'eure, » incon- tinent : A tant sont les os aprociés Assez à mains de .n. arciés, Et U paien à prime d'eure Lor coururent durement seure. (Mousk. p. iSi.) 5° [« Prime que, » avant que: • Item une po- « geoise sus chascune charge de sel, prime que i on « décharge et vent à Tournus. » (Uist. de Tournus, p. 243, an. 1328.)] 111° Subst. [1** Terme de liturgie. La première des heures canoniales: > As uns tant et as autres done ; > sept fois mue entre prime et none. » (Flore et Blanchefl. 2509.) — « Helas! que tu dis de paroles « ù prime, dont il ne te souvient à noue. » (Ménag. I, p. 3.) — 2« Première heure du 'jour; six heures du matin.] En Normandie, à la campagne, c'est l'heure du soleil levant: < Celle nuyt fut Lancelot « bien couché et se reposa, car mouH estoit las et « travaillé, et dormist jusques vers pnme; quant • il fut esveillé, le soleil estoit desia levé. • (Lanc. du Lac, II, fol. 84.) -— « Les François ordonnèrent « qu'ils mellroyent leur ost en quatre parties, la « première desquelles assaudroit dès le malin jus- « ques à prime, la seconde de prime jusques à « midy, la tierce de midy jusques à vespres, et la « quarte de vespres jusques à la nuict. > (Froissart, V. I, p. 138.) -— « Beaulx jambons et force souppes ■ de prime. » (Rabel. Garg. I, p. 21.)— [« Le londe- « main, demie prime, pour cause des navrcures « dessus dittes, ledit Guillaume ala de vie à tres- « passement. » (JJ. 136, p. 279, an. 1389.)] — 30 Printemps : « Une jeune pucelle est semblable à « une rose vermeille qui sur le commencement de « la prime commence à poindre et à se pousser « hors de sa chasse; encores qu'un peu de rigueur « afnie ses poingnantes espines, si n'y a-t-il pas « main si douillette qui pour la cueillir ne se mist « au hazard d'en estre bien picquée. » (Peler, d'am. I, p. 98.) — 40 Portion de la perche; ainsi la perche est la 100« partie de l'arpent, et elle se divise en dix primes dont chacune se subdivise en six secondes. — 5'» [Jeu de cartes : « Le roy, le pape et le prince « Germain Jouent un jeu de prime assez jolie: « D'arme est leur vades et l'envy lUalie ; Et le roi « tient le grant poincl en sa main. • (Mell. de S. Gellais, p. 6G.)] — Parlant du cardinal de Lorraine: « U avoit un jour convié le cardinal de Medicis à « soupper chez luy et après se mirent à jouer ù la « prime, et M' le cardinal d'Esté eut cinquante « cinq ; ne s'en voulant ayder le cacha, et jelta ses « cartes(ainsy que (Ist huy Gomez au roy d'Espagne) « et comme un gentilhomme des siens lui cust dist « qu'il avoit gagné, il luy repondit : Je le scavois « bien, mais je ne l'avois pas convié pour luy gagner « son argent, ni luy faire payer son escot, ny le « faire partir de chez moi en desplaisir. • (Brant. Cap. fr. 1. 1, p. 181.) Primement. 1* Premièrement: « Non seule- I « ment le vent des accidents me remue selon son PRI - 443 ~ PRI « inclination ; mais encore je me remue et me « trouble moi mesme par l'instabililé de ma pos- « lure, et qui y regarde primement, ne se trouve « guère deux fois en mesme estât. » (Ess. de Mont. II, p. 8.) — 2*> Délicatement, subtilement, en pariant des jurisconsultes : « Les princes de cet art s'appli- « quans d'une peculiere attention, à trier des mots « solennels, et former des clauses artistes, ont tant « poisé chaque syllabe , esplucbé si primement « chaque espèce de cousture; que les voila enfro- « quez, et embrouillez en rinfinilé des figures, et « si menues partitions; qu'elles ne peuvent plus • tomber sans aucun règlement et prescription, ny « aucune certaine intelligence. » (Ess. de Mont. III, p. 510.) Primer. [Prendre les devants : ■ Le roi de • Navarre délibéra de primer, et se servir en cela « de deux de la ville. • (D'Aub. Ilist. II, p. 421.)] Primerain. [Premier : « Et là passa il prime- « rains entre lui et sa gent. > (Ménestrel de Reims, % 344.)] Primerole. [Primevère : « Ou donnés roses « vermeillelles, Primeroles ou violettes. » (Rose, V. 8264.)] Reau m'est prias tcns au partir de février, Ke primerole espanist es boscaige ; A donc me vient uns talens d'envoisier Plus k*en iver au félon tans. (P. av. 1300, III, p. 092.) Prlmevoire. Primevère : Tant con gemme surmonte voire Or et argent la primevoire Tant surmontèrent de beauté Toz ceuz cil dut de la cité. fPyr. et Thysbé, f. 08.) Primeur. Première saison : En la primeur de votre ver (printemps). (Balf, f. 260.) Prlmices. [Prémices , premiers fruits de la terre : « E vus, munz de Gelboë, rusée ne pluie ne « vienge sur vus, e n'i seient pas champs de pri- • mices, kar là jetèrent li fort lur escuz. » (Rois, p. J23.)] Primicial. Qui tient aux prémices. (Cotgr.) Prlmsautier. Qui aperçoit au premier coup d'œil. « J'ay un esprit primsautier, ce que je ne « vois de la première charge, je le vois moins en • m'y obstinant. »» (Ess. de Mont. Il, p. 135.) Primseignier. [1» Marquer dn signe de la croi.K, baptiser : « Sempres maneis al primseignier « Li emposa cest non Loher Après le aporta el bap- « tesme. » (Chron. des ducs de Norm. v. 10753.) — 2» Enchanter par un signe: « Darz enchante et « primseignez. » (Id. v. 716.)] Prim vol (de). D'abord. Mon sainct désir sainctement emplutné Jusqu'au tiers ciel d'un prim vol m'achemine. Joach. du Bellay, p. 352. Primur. [Commencement: « Fêtes si comeseint « Pol fist, Qui seinte Eglise guère prist En la pri- « mur. Et puis à mort pur lui se mist En Tonur de « Jbesu Crist Son seignur. » (Vie de Saint Thomas, dans la Chron. des ducs de Norm. III, p. 472.)] Primus et secundas. Suivant redit, de Aab. c'est un jeu que les écoliers jouent tête à lé^ en tournant les feuillets d*un livre dans lequel i^ au- ront caché quelque chose quils veulent jouer.,tRab. I, p. 141.) — « Ainsi passa la nuict Panurge à^chop- « piner avec les paiges, et jouer toutes les îiguil- « iéttes de ses chausses à primus et secundils et à « la vergette. » (Rabelais, t. Il, p. 18.) t. Prin. [Premier: « Prin jor de mai ont le « terme nommé. » (Gir. de Viane, v. 3»79.)] 2. Prin. [Moment du frai pour les poissons: « Item super le prin et Testivaige piscium apud « Caynonem. » (JJ. 56, p. 305, an. 1318.)] Prinçauté. [Principauté : « Avoii le roi d'An- « gleterre saisi toute la prinçauté de Galles. » (Froiss. éd. Buchon, H, U, p. 30.)] Prince. [I® Souverain : « Li religius prince^ qui « volt bonté amer Deit noveles iglises drescier et « alever. » (Thomas de Cantorb. p. 73.)] — « Ainsi « gouvernet-on les princes dès leur première en- « fance, de ceste façon que, commettans aucune « faute, ron chaslieen leur présence, pour la faulte « par eulx commise, leurs pages et serviteurs, les a accoustumans dès lors à faire les péchez dont « leurs subjets portent puis après la pénitence. » (Pasquier, Recherches, p. 889.) Proverbes : 1® « Service de prince n'est pas heri- « tage. • (Loisel, Inslit. coût. II, 114.) — 2^ « Noble « prince n*ha jamais ung soûl. » (Rabel. I, p. 213.) — 30 « Ce sont jeux de princes, ils plaisent à ceux « qui les font, » se dit de ceux qui prennent plaisir à pousser Tun, à frapper Tautre ou à faire du mal d'une autre façon. (Apolog. pour Hérod. p. 319.) — 4"* « Les princes se servent des hommes comme les « laboureurs des abeilles. » (Cotgrave.) — 5® « Les > princes tiennent toujours leurs comptes, ils ne ■ perdent jamais rien. > (fd.) — G** • Haine de « prince signifie mort d'homme. » (Id.) — 7* « Les « princes ne veulent pas de servitude limitée. » (Id.) II* [Grand seigneur : • Et assanbla touz les hauz « princes de son host Qt leur dlst. > (Hén. de Reims, S 165.) — « Lienarz qui ot esté li uns àes princes « le roi Chilperic. » (Dom Bouquet, III, p. 243.)] III* [Titre: « Et porcequeen diverses seigneuries « sont demourans plusieurs puissans dames, si « comme baronnesses, et grands terriennes, qui « pourtant ne sont pas appellées princesses, lequel « nom de princesse n'afdert estre dit que des em- « perieres, des roynes et des duchesses, se ce n'est « aux femmes de ceulx, qui à cause de leurs terres « sont appeliez prmc^8 par le droit nom du lieu, si « comme il en a en Italie et ailleurs. » (Christine de Pisan, Trésor de la cité des dames, II* part. ch. 9.)] — Le roy de France écrivant au roy d'Angleterre lui donne ces litres : « A noble pnnce seigneur et à « Sun cosin très cher sire par la grâce de Deu. » (Ryraer, I, p. 105, an. 1266.) Expressions: l® « Chef du puy d'amour • (Vatic. 1522, fol. 161), président d'une assemblée où se dis- tribuent les prix d'amours ; c'est à lui qu'est adressé PRl -* le refrain des ballades : > Cculx qui avoient et onl ■ accoustumé de r.iire en ceste musique naturelle ■ liervenlois tie Nostre Dame, ctiançons royaux, ■ pastourelles, ballades et rondeaulx, portoient ■ chascun cequefait avoil devant le prince du puy - et le pecordoit par cuer ; et ce recorl estoil ap- > pelle en disant après qu'ils avoient chanté leur - chaneon devnnt le prime. • (Desch. fol. 395.) — S*r'< Puis aucuns temps eu ça, les compaignons de ■ Dulomiers en Brie se sont accoustumez de eslire ■ entre eulx ung personnaige propre pour eslre et • avoir en tilLre le nom de prince des lolz; auquel ■ moyen de ce nom et tillre il est attribué la Taculté » et puissance de convoquer et assembler, toutes ■ etquanles foiz que bon lui semble, et mesmemenl • une foiz l'année, k itel jour que la veille delà • Thyphaine, autrement dit la veille des Hoys, tous ■ sessubjet;!, c'est assavoir toutes jeunes gens el > autres, qui de leur voulenté tendent à lin de par- • venir, par continuation de bon service, par laps • de temps, ù laditte principaullé, se veulent asub- « jetlir à lui et garder ses ordonnances; et les < defaillans pugnit corporetlement ; c'est assavoir ■ les aucuns getler en la fosse dudil prince, qui est • au sault du moulin de la rivière dudit lieu de ■ Colomiers, et les autres copper la tesie d'un seau ■ d'eaue ou de plus, ou le poing, ainsi qu'il lui • plaist et que l'offense le requiert. » (JJ. 195, p. 775, an. 1472.) Voir Sotie et Sots. — S" . Prince • des amoureux, • même sens, au reg. JJ. 20G, p. 402, an. 1478.] 2. Prince. Variante orthographique de prinse. Prise, pillage, maltdte : E[ quant je voie toutes vertus recroire El lous nces régner à bandon, Je tien de voir, ne je n'ose moscroire, Qu'il ne viegne grant iribulacion Mortalité, guerre el perdicion De la prince qui à tels maux s'assorte. (Doch. f. S68.J Chascuns qui puet j pille ou emble, Nuli n'y craint Dieu piteusement ; L'Eglise n'a soustenement, Par les gens d'elle se destniit, Clergie el science s'enfuit Et U prince veuU tout tenir. (Id. f. 3SG.J Princeé. [Principauté : ■ Je vuil que ciis de ■ mes fieres qui seroit duxde Burgoinne, ait toute ■ ma terre que j'ai ou duchié de Durgoinne et ma 'princeé de Morée. • (Ann. du règne de S. Louis, p. 247.]] — • En ceste manière receut, et tuit la « princeé du royaume de Jérusalem. - (Citron, de Nangis, sous l'an 118!).) — On lit dans le latin : Regni Jérusalem obtinuit principatum. Princesse. 1° Féminin de prince (voir sous ce mot): ' Putain comme une princesse. » (Sauvai, Amours des reines de France, Histoire de Pnris, t. III, p. 22.) Dame d'orgueil, et de tout mal princesse, Desdaigneuse, lisutaine, tanoeresse Qui desmouvoir chascun feit son effort, f Desch. f. 345.J «- PRl 2« Principauté, domaine : Come le duc doie avoir Sur totia les Qeux de son prinee$te Set justices et ses droitures. Coal. ia Notn. « nn, h. Ibl. SI. Princesselette. Dimiiiutir de princesse. (IjOvs leCaron, fol. 64.) PriDceté. [Principauté, dans Froiss. Vil, 141. — ■ Comme le suppliant par sa povrelé, simplesse • et petit sens, soit nommé le coule de Calais du ■ puy de Solie. qui se fait par esbatemenl en nos- ■ tre ville d'Abbeville... Jehan de Bouseville, qui • est de la dilteprincel^ de folie, nommé l'aque- ■ ranl de Rouvroy. • (JJ. 173, p. 724. an. 1427.)} Princhanlre. [Préchantre : ■ Vénérable per- « sonne maistre Nicole deCooty.docteuren décret, • princhanlre el chanoine d'Amiens. • (Cartul. de Corbie, 2i,f. 132, an. 1469.)] Princhipel. [De prince : ■ Arieres'en revint el • pa.\3\s princhipel. • (Aiol, v. 8632.)] PriDchon. [• Espées, dagues, princliOM ou • peauchons et autres armeures invasibles et defen- ■• dues. • [JJ. 172, p. 55, an. 1422.)] 1 . Princier, 1° Qui apparlient au prince : ■ Au ■ dit baillage il n'y a arrest personnel sur forains, • si ce n'est en cas de crime, ou pour deniers/n-in- ■ ciers, ou qu'autrement on ne s'y soit expresse- ■ ment ou solemnellemenl obligé. • (Coût. d'Espi- nal, Nouv. Coul. Géa. H, p. 1135.) — i-Qai tient le premier rang : Au noble duc d'Anjou se rendi un princier Perducat d'Albert l'appelUal ti guerrier. (Cuvelier.) [S" Prince; • Il dit qu'il le feroit pourl'amoordu • princier. • (Brun de lu Mont. v. 1416.)] 2. Princier. Vendanger : Et se voua princia le raisin Afla que vous ne vous crotei Soit en France ou en Limosin Levei vostre queue, levez. (Desch, f. S3i.j Principal. Ady. [1" Qui apparlient au prince: = • Si flerl Naimun en l'elme principal. • (Roland, ^ v. 3432.) — 2» Qui est le pi us considérable : ■ Enten — • tive pensekiestla/^nncipd/sparliedel'homme. • <- (Dialoge, Grég. lo pape, 334.)]— ■ Les plus princi- — ■ paux villes. ■ (Le Fèvre de S. Remy, Cbaries VI, - p. 82.) — [• Que les rues soient pavées Et de pailes-^ « eocortinées Et de leres el de cendaux Et de gar- - ■ niinensprincf/jaiw;. • (Blancandin, v. ,'ïi)83,]] Sues/. [1° Capital : ■ H doit cstro premiers con- ■ Irains a paier le principal et après les damaces. ■ (Beaum. XXXV, 15.)] — 2' Celui qui esl ù la tête de l'ordre des Carmes : • Mathieu de Landa docteur en ■ théologie, carme du couvent de Rouen et princi- • pal de France au dit ordre. • (Du Verdier, Bibl. p. 860.) - 3- [Celui qui est à la tête d'un collège : • Andréas fioveanus. nostre principa/. • (Montai- gne, I, p. 198.) — 4" Présent que par teslament on laissait a l'église où on se faisait enterrer : • Item • jeo devise à chescun église où jeo su segneor et . ay per mcz ministrez ma menere en mon temps, • ma meilloure beste ilîecques trové, en nom de PRI -4 ■ principal, por grée faire de mes disinez obliez. ■ (Ch. de 1369, dana D. C. sous Heriotum.)] Priaetpalls. rriiicipale : ■ L'en garde parcous- • tumc que quant aulcun allègue paye contre auU . cun de deble contenu en scelle, le la preuve, se • celluv contre qui elle est prouvée est principdlii ■ que il ait eu l'argent il doit estre certain de son > fait et payera soixante sols. • (La Thaumassière, Coût, de Berry, p. 2(il.) PriDcIpat. Principauté : • De ceux qui par ■ voyes vicieuses sont parvenus au principal. • [Le prince de Machiavel, p. 58) PriDcipaument. [i° Dans le commencemenl : « Dui règne furent en lerreprjHcipawmi^nf.- (Brun. Lat. Très. p. 26.) — 2° Directement : • Il jureront ■ que les choses dessus diles, ne en aucune d'icel* - les ne ajouteront, ne iijouter feront, ne ne sout- - feront à ajouter, ne leire. ne en reposl, ne en • iipperL, malice ne fraude, princtyjaHinen/ ne occa- • sionaument. • [Pacte entre le comte Charles et le Chap. de Chartres, an, 13UG.)] — 3° Principalement : ■ Hoy et tous les infemnulx soustendrons tous les ■ articles de quoy elle m'accuse; elle m*n accusé ■ devant voslre père piincipaument de .m. choses ■ de quoy elle a fait sa clameur et son libelle. ■ (Hodusel Racto, f. 231.) Principauté. 1° Charge de principal decollège. (Gloss. de l'Hisl. de Paris.) — [2° Dignité de prince; • Ceulz qui ont les granz richeces et obtienent les • principautés et les grans puissances. • (Oresme, Elh. 228.)] Expression: • En principauté,- principalement : • Il entendoient que li Englès avoient empris de ■ clievauchier en principauté parmy lei;rs terres. • (Froiss. 111,27.) Principe. I" Commencemenl : ■ La roynne est ■ fort plainne, et exlime Ton qu'elle fera son enfant • à la lin de ce mois ou au principe de l'autre. > (Lett. de Louis Xll, 1. 111, p. 1 15.] - 2° Ordre : ■ Leur ■ avons lu les lettres dessus transcriptes et exposé • l'intention et principe du roy iiostre dit seigneur • selon l'instruction à nous envoyée. • (Ordonn. t II, p. 410.) Prlnclpesque. 1' De prince : • Les avantages • prmci/)es!/»^ifsont quasi avaulagesimaginaires. • (Ess. de Mont. I, p. 454.) — 2° Qui tient le premier rang : • La piété, la justice, la vaillance, la de- ■ mence, ce sont les quatre vertus principesques et ■ prjnr«sse en la principauté. • (Sugesse de Char- ron, p. 3%.) Prlnclplans. Commentants : • Mon humeur . n'est propre, non plus Ji parler qu'à escrire pour ■ les principians. • (Ess. Je Mont. 111, p. 276.) Prlnclpié. Commence. [Cotgrave) PrlDCiplon. Diminutil de prince. (Cotgr.) Prlneverde. [Poisson : ■ llem ont droit et ac- • coustumé d'avoir et tenir avec eulx fi II anches... ■ pour pescher et prandre anguilles et tout pois- • son... c'est assavoir gayons, loches, chabolz, vai- i- PRI < rons. priaeverdes et escrevisses seuUement. • (JJ. 207, p. 138, an. H03.)] Prlnllel. Fief direct ; ■ Seigneur direct, dit vul- ■ gairement le seigneur àe prin/ief. . (Coul. Gén. 1. 11, p. 704.) 1. Prlns. Princesse : ■ A tant prindrent terre • par devant les hourdis où ils furent moult regar- ■ dez des dames et damoyselles mesmement du < hourd de Blanche la faée ou la belle Caradoce se ■ se seoit, qui bien sembloitune;H'tnsetquiaimoit ■ Norgal son mary de bon amour. ■ (Perceforesl, vol. V, I. 105.) 2. Prlns. Pris ; de M les expressions snivantes : 1* ' Avoir priKS au pot, • dans Rabel. 1. 1, 79. — 2» « Combaltansprins. • On usoit de cette expres- sion lorsque le roy ou T'empereur, assistant au combat, jettoit son sceptre et qu'on le saisissoit pour les empêcher de continuer. (P. J. de Saintré, p. SSS.) — 3* ■ Prins sur sa teste, • fait prisonnier pour être mis k mort : • Si firent si grand noise et • si grand bruit que messire Vauflartissitelse vint ■ rendre à eux. Ceux le prindrent et l'amenèrent • en l'ost el le livrèrent ^ leur maislre : lequel le • tint un jour tout entier on son logis el l'eust vou- ■ lonticrs sauvé par pitié ; car bien savoit qu'il • etoit prins sur sa teste; mais les nouvelles en « vinrent au roy de France ; si en voulut avoir co- • gnoissance; si luy fut rendu mcssire Vaullart : • et le roy l'envoya k ceux de l'isle : ausqueU il • avoit porté moult de dommages, et pour ce le • firent ils mourir depuis en leur ville, noncques « n'en voulurent avoir nulle mercy, ne nulle ran- - çon. • (Froissart, liv. 1, p. 74.) — 4- ■ Prins de ■ Fepaire, • terme de fauconnerie : • Il faut plus ■ longtems à aiïailer et veiller un faucon, mué de • bois, qu'il ne faict un sol qui a esté prins en pas- ■ sant, et aussi qu'il y a plus d'affaire à un faucon • prins de repaire et qui a esté bien longuement i • luy, qu'il ny a a un qui a esté à curé. • (Budé, des Oiseaux, f. 124.) Prinsaut (de). Prime saut : • Il va pluslot de ■ prinsaut que le cerf, et roye quand il est en rut, • non pas comme le cerf, mais plus bas en garzut- > tant dedans sa gueule; le cerfel ledaiii nesen- ■ Ire aiment aucunement, car l'un fuyst i'aulre en ■ son repost. • (Fouill. Vén. f. 97.) Prlusautier. [Prime sautier : • A Renoars, < com estes prinsautier ; Devans tous hommes ■ vous volés essauchier. ■ (Moniage Renouarl. ms. de Boulogne, f. 200.)] Prlnse.fl" Prise d'une personne ou d'une chose : • Apriès leprinstî de Saint Malquaire. • (Kroiss. Il, p. 402.) — - Autres vouloieul sa prinse rondement ■ sans ceremonye. • (Comm. II. 9.) — 2* Droit de prise : < four causes des prinses que l'en a fait par • longtemps, et que chascun jour l'en (aisoit de « chevaux, de charelles, de bleds, de vins, de foin, • d'avoine, de fourrage, de cousles. de coissins, de • draps, de couvertures, de cuivre. chief de besiail, • de poulailles, de tables, et autres biens et choses PRI - 446 - PRI « que Ton prenoit pour les garnisons de nostre « hoslel, et des hostels de la royne, de nos frères, « de nostre connestable el d'autres de nostre « lignage. • (Ordonn. du 4 déc. 1367.)— « El aussi « (affranchissons) de toutes manières de prins^s, « soit pour nous, pour nostre très chère el très « amée compaigne la royne, pour nostre très chier « el très amé (lis le dauphin de Viennois el pour ■ tous autres seigneurs quelconques de nostre sang « cl lignage, ayans droit deprinse. sinon en payant « pris raisonnable des choses qu*on prendroil. • (Cart. de Lagny, f. 108, an. 14H1.) — 3- Prime pour une arrestation : ■ Une paieront pour toute Tannée « que une prins^ tant seulement; c'est à entendre « pour la prise du sergent et de son varlet, une « prinse. - (Ord. VI, 62, an. 1352.)] — 4*» Reprises matrimoniales, douaire, dans le contrat de mariage de Gilbert de Chabannes avec Catherine de Bour- bon, en 1481 : « Le dit de Chabannes a dès ù pré- sent constitué et constitue sur luy, pour chacun mille livres qui resleroit, ou defaudroit du dit payement cent livres de prinse et de prestation annuelle, par chacun an que le dit de Chabannes ou ses héritiers sont tenus de payer à la dite damoisetle ses héritiers, ou ayeux.... au cas que la dite damoiselle se remarieroit en secondes nopces, elle aura et prendra seulement, pour tout droit et douaire ù elle donné et constitué par le dit de Chabanes douze cent livres de prms^; à six cent livres de rente à son choix. » (Godefroy, Observ. sur Charles Vlll, p. 444.) Expression : « Sujet à la prinse, » sujet ù pren- dre : « Mais je vous veux monslrer, que vous estes « trop sujet à la prinse. • (Contes de Chol. fol. 63.) Prinseir (de). Dès le premier soir : Et le duc quant nonne sonna Fist provende as chevaux donner Et au ser flst sa gont monter ; De prinseir passa Mesheudin Vers Alcnçon le droit chemin. (Rou, p. ^41.) Prinsoir. [Môme sens : • Etesfoitbien le heure « de prinsoir ou environ. « (Livre rouge de l'hôtel de ville d'Abbeville, f. 89, an. 1346.)] Prinsome. Le premier somme : Et quant ce vint on droii prinsome Que tuit couchié erent, si home Que reposer la gent covint Li amis à la dame vint. {Fabl. de S. G. f. 375.) [« Pluseurs gens à heure de prinsomme ou envi- « ron roboient et gastoient le vergier. • (JJ. 146, p. 401, an. 1394.) — « Le suppliant à heure de priw- « sommé? ala en l'oslel d'icelle Perretle. » (JJ. 154, p. 414, an. 1399.)] Prinson. [Prison : « Je vous quitterai de vostre « prinson. • (Froiss. VI, 25, notes.)] Puisqu'il a or^ argent, ou gaige On luy eslargit ses prihsons. (Dcsch. f. 5^3.) Prinssengnier. [Marquer du signe de la croix, baptiser : « Crois tu en Dieu et es lu baptizié? Oïl « voir, sire, j'ai esté prinssengnié . • (Agolant, v. 860.)] Printaner. Commencer à verdir ou reverdir. (Lett. de Pasq. III, p. 601.) Printanler. Prinlanier : « Edii printanier. » (Brant. Cap. estr. 1, 17.) Printannin. Même sens : De coudres une courtine DefTendoit Tonde argentine Contre le znidy bruslant Et la verdeur printannine Contre Testé violent. fBaîf, f. 26.J Printcns— temps. [Printemps: « Un sole aron- « dele qui vieigne ne uns seus jors atempris ne • douent certaine enseigne don printens* ■ (Brun. Lat. Trésor, p. 261.)] En la saison et ou printemps d*esté, Ou gentil mai, qui est si noble mois. (Desch, f. i4.) Expressions : 1* « Une fleur ne fait pas leprin- « temps. » (Lett. de Pasq. VII, p. 459.) 2» Toutes fois a une journée, Du printemps qu'on dit sur Tberbete. AnuDt rendu Cordelier, p. ^54. Prinze. [Prise de possession, location : « Ceste « prinze faille tant moiennant douze deniers tour- • nois de menu cens. » (Cart. de Lagny, fol. 247, an. 1520 )] Prior. [Prieur: . Et ge les voi, les jengleors, - Plus cras qu'abbés ne que priors. » (Rose, 2568.)] Prioratlon. Premier rang: « Les dits seigneurs « conlendoient/?n*orfl/ion et posterioralion. • (Du Tillet, Rec. des Rois de France, p. 400.) Priore. Prieure, dans Perard, Ilist. de Bour- gogne, p. 502, an. 12C1. Prioré. [Prieuré : « Se delLvrast el règne nul « lius, cum eveschiez, Priorez, abeïe u nuls arce- « vescliiez. » (Thom. de Cantorb. p. 61.) -- « Et fu « mis en un lonc coffre, et fu porteiz à Longue « laue, en une prioré de nonnains qu'il avoit fon- • dée ; et là fu enfoulz honourablement. • (Ménest. de Reims. § 333.)] Prioresse. [Prieure : ■ La prioresse entendi la « raison, Dist à l'abet. • (Raoul de Cambrai, 287.)] Prioliste. Nom donné à une espèce de registre de Florence. (Voy. le P. iMenestr. de la Cheval. 470.) On y inscrivait les noms des prieurs des arts. Priorité. Primauté: « En matière d'amours n*a « point de priorité, ne de postériorité. • (Arresta Amorum, p. 76.) i. Pris. [De priser, estimer, prem. pers. s. de rind. prés. : « Trestuz les altres ne pris jo mie un « guanl. • (Roland, v. 3189.)] 2. Pris. [De prehensiis. Partie. 1° Fait captif: « Pris e liez serez par poestel. » (Roi. v. 434.) — 2* Engagé: «Ceste bataille oûssum faite épris*?. >(Id. v. 1729.)! —3*' Epris: • Lequel a quelquefois vu • votre fille et en est si bien pris. ■ (Apolog. pour Hérodote, p. 336.) — 4» Affecté de: • Chiens aussi « se refroident comme un cheval quant ils ont trop « couru et viennent chaut en aucune yave, ou de- « meurent en aucun lieu froit, et vont toulpm el PRI - 447 - PRI « ne peuvent gaires aler, et ne veulent mengier. » (Chasse de Gast. Pbébus, p. 108.) Substantif. [Prise d'une ville : « Lesquels Gille et « habitans disansau contraire que ce qu*ils avoient « fait, ils avoient fait pour bien, seureté et proufflt « de la dilte ville de Corbye et pour escbiver le pris, « qu'il s*en povoit eusuir par les ennemis de mon- « seigneur et de nous. • (GartuL 23 de Corbie, an. 4360.)] 3. Pris. [De pretium. !• Valeur: « Ne prisent « vos menaces le pris d'une chastaine. » (Sax. 30.) — 2* Honneur, estime : « Et se fiert entre Sarrazins, « et tant en ocit et en abat que tuit cil cjui le veoient • l'en donnoient et pris et los. » (Hén. de Reims, S 44.) — • Dex li saveres Te doinst pris et barnage longue durée. » (Aiol, v. 523.)] Expressions : ^^ « De haut pris, » de haute con- dition. (G. de Nev. I, p. 125.) — 2» « Bons pris, » bien cher : « Luy couslerent bon pris, » (Arresta Amorum, p. 205.) — 3* « Ne sont de ce nostre pris « fait, » cela n'est pas de notre marché, de notre objet: « Les causes ou raisons de ces singularités « sont belles, mais ne sont de ce nostre pris fait. » (Sag. de Charr. p. 70.) — 4" • I^is fait, » négociation : « La Buglose (c'est-à-dire l'archiduc, suivant Tusage « convenu), crèvera, ou elle viendra ù bout de son « pris fait. » (Negot. de Jeannin, t. H, p. 25G.) — 5<» « Au pris, » à proportion. (Ordonn. V, p. 083.) — 6o • Pour pris voulontare, ■ pour prix à volonté : « Privilèges d'arresler et prendre les poissons des « diz marchanz en leurs terres et jurisidictions à la « dite ville et pour pris voulontare. • (lil, p. 563.) ~ 7® « Au pris de l'œil, » chèremenl, bien cher : « Toute chose se vend au pins de Vœil. » (Cotgr.) Prisable. [Estimable : « Le scavoir est moins ■ prisable que le jugement. » (Mont. 1, p. i48.)] Prlsage. Prisée, estimation. (Colgrave.) Prisalge. Même sens. (Ane. Coût, de Bret. 160.) Prisantier. Qui se prise, qui se vante. Ceux sont moult meillor chevaUer Qui ne sont pas si pr\8anliei\ (Partonopex, f, 154.) Clarius est le plus prisantier^ Si lor a dist trestot premiers Ge tieng le Soudan à mellor. (Id. f. i6i.) Prisation. Estimation. (Arr. Amor. p. 1'23.) i. Piise. [Action de priser, estimation: « Il « avoient bien mort desservi scionch la prise et la « teneur de pluiseurs oribles fais que il avoient là « oy recorder. ■ (Froissarl, 11, p. HO.)] 2. Prise. [Action de prendre, de dépouiller : « Et si en tome aucune fois li blasmes sor le bailli, « tout soit ce que tius prises n'entrent pas en se « bourse. » tBeaum. I, p. 9.)] ~ De là les expres- sions: 1* « Mauvaises prises, » choses qu'un bailli ou un autre a pris injustement. (Beaum. p. 16.) — 2« « Gens de prise, » gens bons à dépouiller. La sont trestoutes gens de prises. (Dcsch. f. 5S5.) [3** Droit de réquisition ; forme du droit de gite : a r^e il n*ont prise, ne justice, ne seignorie en « Thons le roy. • (Etabl. de S. Louis, L 11, ch. 32.) — On le convertissait en une redevance fixe : « Et « pareillement aussi à cause dudit droit ou rede- « vance, nommé et appelle la prise, estoient et sont « tenus lesdits bouchers, et mesmement lesdis con- « sors et chacun d'eulx à cause de leurs estaulx à « boucher (payer) par chacune sepmaine sept den. « tournois. • (Cart. de Lagny, fol. 144.) — 4" Im- position : « Et dient les dessus dis que nul n'est et « ne doit eslre desdites oances, s'il n'est demeurant « en laditte ville et des piises et mises d'icelle... » (1398. Information sur les ouances d'Orléans; L. C. de D.) — 5** Réunion de marchands payant les mêmes impôts: « Aucun drappier de la prise de la ditle « ville de Rouen. » (Ord. Vï, p. 364, an. 1378.) — 6* Droit d'arrestation : « Li dit religieux (d'Auberive) « par leur gent, ont la prise, la detencion, la co- « gnoissance et le jugement en toulzcascriminelz.» (Ord. m, p. 25i, an. 1348.) — ?• Arrestation : • Et « de tout che dont il ne porront rendre bon conte, « il doivent estre contraint à rendre sans délai, par « le prise de lor cors et de lor bien. ■ (Beaum. F^, p. 7.) — 8û Captivité: • Je me terai en souffrance • voslre prise. » (Froiss. V, p. 101 .)] — 9o Prise d*un animal à la chasse; un air de cor l'annonçait. — « Après li vueil aprendre de cornier piise, c'est « quant la besle est morte. • (Chasse de Cast. Phéb. ms. p. 141.) Et sitost que beu aurez Desus les chevaux monterez Et lors devez pmc corner. (Ms. 76i5, II, f. 168.) De là au flguré : Il estoit une grant marée De fleurins qui fu'ent maint plé Mes trestout vainqui l'aingnelet Et les a mis tous en espace Et pot bien corner prise, chace. (Ms. 68i9. f. 82.) Trop esloignée est ma grant renommée En occident, d'orient je desvoie Outre les monz en la prise cornée. (Ihid. f. 55.) 10« Reprise, coulure,: « Vous pourvoirez de toute « sorte de gans de fer, de maille, de lame d'acier, « tant des doigts, comme du demeurantde la main, « de prise et sans prise. » (La Colomb. Th. d'honn. t. II, p. 426.) Prisée. [Estimation: « A eulx (les censeurs) « apparlenoit de faire la prisée et l'estimation des « biens de chasque citoyen. • (Amyot, Calon, 32.)] Priseigner. Marquer du signe de la croix, en parlant du baptême d'Hasling, cher des Normands : Li evesque li sermonna, Li evesque li ptiseigna, Li evesque le baptisa. (Hou, p. dO.) Prisent (en). En présence, devant lui. Son seignour voit à pié, descent, Le cheval li met eri prisent lui s'en va. (Ms. 1989^, f. 52.) Priser— ier. [Estimer : « Kar mult vus prises « mis sire e luit si hume. ■ (Roi. v. 636.) — « .xn. a borgois manda des plus prisiés. » (Aiol, v. 3717.)] Et si grant fés de baronnie Par mons, par vaus, par terre omnie Qu'il n'est nus homs qui les prisast Ni qui le nombre en devisast. G. Guiart, BnDdM aux royaux, lign. f. 3S0* PRI - i Par Dieu, «inora, je ne vous prié noient Car morte e^t cplle par qui je vous priaoie. Poèi. n. tïOO. t. IV, p. UT». Je nd pria pas la joie de cest mont. {Id. t. III, p. iOli.) Vers une ner s'en vont Tendant Que loing des auires seule avisent S'or ne l'ont ; néant ne se pi-iseiii. [G. Guiait, f. SSi.j - A l'hôtel priser, et au marché vendre. • (Cotgr.) « Qui hieri se cognoisl, peu se }/rise. • (Id.) — « Peu se prise. Dieu l'avise. • (Id.) Prisero. Qui prise, qui apprécie; c;is snjel : Ja non ère vostre amere, Ne non aigre cure, Non priaere. nus priiav Que s^ibea tant dure Leurs nmere, fresche, clere Brune mère, doce clere Toi per ni'aïenlure. IPoSs. av. 1300. II, p. 903.} Prlseur. [Cas régime ; qui prise, qui apprécie ; ■ Nus ne nule ne puct ne ne doit diie vilonie fi nu! • de» pi-iseurs devant diz, pour la resoii de son . service. • (Liv. des Métiers, p. 267.)] Prisiée. [Estimation : ■ Qui achètera terre par • prisiée l'un ix l'autre. ■ (Varin, Archiv. de Reims, MM, p. 488.)] Prlsignler. [Marquer du si<;ne de la croix, baptiser: • Sa corone li prisignercnt El sainlemenl • la l)aplisierenl. . (Flore et Blancliedor, v. 3307.)] Prison. rSK(ts(. /iim. 1° Captivité : . Debonaire • prison Avez doné mon fin cuerqui vous prie. > {Couci, II.) — 2" Endroit où on est en captivitd: ■ En telle manière que dedens les quinze jors il ■ piiiast oti il revenist en le prison, sor paine de . pi-ison biisie. - (Beauman. XXX, p. 26.) — • Et « fu pris li rois par vive force et toute sa parlie ; et « fu meneiz en prison en Bablloiue. » (Méuest. de Reims, § 45.)] — De là les expressions suivantes : i* ■ Tenir règle en prison, • l'observer éli'oitenient. Mais tien règle en pi-ison Fortune ja, en sursault Ne luy fera froil, ne chaull. fIJcgch. f. OC.) 2" ■ l,es dits gouverneurs ont aussi cette autho- • rite.... de leur donner chasloy de prison bottr- • geoise par tant de lemps qu'ils jugent le meffaicl • de 3:1 fiualilé le demeriiei'(les dictes prisons di'.es • bourgeoises, pour ce qu'autres que les dits bour- • geois ne doivent y eslrc mis). > (N. C. G. p. 1 128.) — 30 ■ Prison courloise. » prison qui n'ôte point la liberlé d'aller et de venir dans une ville ou une certaine élendue de pays. Parlant de l'amiral Buck, pris pur les Anglois au combat naval contre les Plamans: • Si fust messire Jehan Buck mis en pri- • son courtoise à Londres ; il pouvoit aller et venir ■ parmy la ville, mais des soleil couchant, il con- • venoit qu'il fust ù l'hostel, n'onques depuis ne le « voulurent mellre en finance. • (Froiss. 111,167.) — 40 . Prison fermée, • prison dans laquelle on etoil renfermé et d'où l'on n'avoit pas la liberté de sortir, a la difl'érence de la prison courtoise. Après la défaite de Pilresone et de la fiole des Flamans (ju'il commandoil contre les Anglois, • si furent lan- • tosi envoyés en /jnson fermée Jehan Pitresonne, • et les autres, et espars par l'Angleterre. • [Froiss. 8- PR[ I, p. 413.) — 5' « Prison fermée courtoise. • Parlant de rarcbe\éque de Bordeaux envoyé par le duc de Lancabire au roy d'Aragon pour lui demander une somme qu'il devoit au roy d'Angleterre: «Orlant > parla il (ce semble au conseil du ro^) qu'il fui mis • en prison fermée courloise, mais il n'en pouvoit • pas partir quand il vouloit, et en la cité de Bar- ■ celone. ■ (Froiss. liv. IV, p. 155.) — 6' ■ Prison • forte, • on y étoil gardé un an et un jour. (Ane. Coiit. de ^o^mandie, f. 99.) — 7' ■ A la jurisdiction • de la prison, dit Chysel-huys, les paciOcaleurs • connoissenlen matière d'asseurance et se règlent • conformément au contenu de la rubrique qu'il y • en a. • [N. C. G. 1, p. 974.) — 8' . Vifveprwon. - {Ane. Coul. de ^orm. f. ttS.) — 9* ■ Donnez moy la • prison au cbevalier, • cédez moi le chevalier et qu'il devienne mon prisonnier. — ■ J'ay vostre • prit.on, ■ celui de qui vous êtes prisonnier vous a cédés moi. (Lanc.du Lac.I.f. 101.).— 40° [«El se • l'appelleur donne bons pièges, qui le prennent ea • garde el le rendent au jour qui est assigné, ou • mort ou vif, il leur pourra bien estre baillé à • garde; et ce appelle V en vive prison au duc de ■ Normendie. • (Ane. Coul. de Normandie, li, p. 9, B. N. lai. 4«r.l.)j Subst. niasc. [Prisonnier; c'est le moi précédent passé du sens abstrait au sens concret : ■ Il y ot • des mors, des navrés et des prisons d'un lés eL • d'aultre. ■ (Froiss. 11, 165.) — • Se li livrèrent le < conte de Montfort pour son prison. • (id. 111, 417.) — • Et regarda leiz lui, et pensa se par aucune ■ aventure porroil voir le;ïngon. • (Méneslrel de Reims, §80.)] A tant es vos un eacuier, A la dame Tenu noncier Que le sire vient du tournoi ; ClievnlierB riches et puissans ; Li autres gaaings, et molt tfrans. (Foiil. de S. G.} Prisonagc. Somme payée pour l'entretien d'ur^^ prisonnier : • Les mènent par leur force et puis < sance es prison es dits lieux, el quand ils y sont:,^^ • leur font payer plusieurs servitudes, l'escale ^ • prisonuge, ca'slelage et autres choses en faisan^M • contre les dils privilèges. • (Voy. Ord. Il, p. 23O0M- an. 1345.) Prisonnier. ■ Sire roy, ce veu esl vostre; vou ^^ ■ serez /jrisoHHiVr ens au lournoy ; car celluy es^* • prisonnier qui ne va pas là où il veut. ■ (Percef vol. I, f. 133.) — ' Nul de quelque condition, ou d^^ ■ son sang ou d'aulre n'ose parler ni conférer avec — ■^ • ques luy fors ceux qui le gardent ; ainsy qu'il es^V « accouslumé de faire il un prisonnier honneste. — - (Monstrel. I, f. 173.) Expressions : i° • Faire un fmsonnier, • boire^^ trois verres de vin ; celui du milieu est emprisonn^^ enlre les deux autres. (Oudin.) — 2" • Tous les pri- • sonniers sont fuis de ma bourse, ■ il n'y a plu» d'argent dedans. (Oudin.) Prisorage. • Quenulsn'apporte, nefaceappor- > ter à Paris ne ne face & Paris, nulles confiture» • en boisles, ou en bouleiUes embouchiées, qu'elles PRI - 449 - PRI « ne soient d'antel matière dessous, comme dessus « et sans prisorages. » (Ord. I, p. 761.) Prisliller. [Corrigez pestiller.l Trépigner. On a dit d*un discours que Bessarion, légat, avoit tenu à Louis XI, dont le prince fut offensé : « Il ne redou- « toit gueres les papes, ny d*autres de son temps, « outre que Thumeur luy pristilla dessus de poin- « tiller sur le point d*honneur et de presceance qui « devoit pourtant excuser ce bon prélat ; car il y al- « loit à la bonne foy. » (Brant. Cap. fr. I, p. 53.) Prislln. Ancien, précédent. (N. C. 6. Il, 1075.) — [« Remis en Testât pr/s/in. » (Ordonn. IV, 302, an. 1354.)] Prisun. [1* Prison : < Al jugement en vunt la « maisnie Nerun, Lur père esperiial jugent comme « bricun. Que li reis le presist e mesist en prisun, • (Tbom. de Cant. 44.) — 2* Prisonnier : • Hom ki ço • set que jà n'avrat prisMU. • (Roi. v. i886.)] Prlu. Profit : Gele qui bien sot son priu faire Boute les vingt sols en son sain. (Fabl. S. G,p, S89,J Prlvable. Qu'on peut priver : « Le marit chas- « sant sa femme pour retenir une concubine se • rendprit;flW^ de son douaire. » (C. G. II, p. 1060.) Privance. 1* Absence, manque : Savez qu'est li triades qui les biens nos enseigne ? Cest li sires des cieus, dont nos portons l'enseigne Qui het de toz péchiez la pensée et Fouvreingne Privance de péchiez nous fet de Dieu estraingne. Ms. 7918, folio 837. 2o Privation : Or sachiez que par tans saura guels privances û trovera, t nuit et jor, et soir et main Puisqu'il va par estrange main. (Ms, 72i8f f. 3.) 3* [Familiarité particulière : « Trestoutes mes privances par lor conseil ferai. » (Berte, c. 7.)] Private. Privée, propre : « Noslre private écri- ture. » (Letl. de Louis XII, t. IV, p. 358.) Privât! vement. Exclusivement : « L'homme en son corps a plusieurs choses qui luy sont peculieres, privativement aux bestes. » (Sagesse de Charr. p. 69.) — [« Les juges royaux seuls, pn- va/tv^m^n^ à tous autres juges, connoissent des matières possessoires beneficiales. » (Loysel, 12.)] Privauté— aulté. [!«> Choses secrètes : « Et doit celer les privautés que celui ou celle à qui conseill il est, li dira. » (Assis, de Jérus. 1,33.) — 2o Grande familiarité : « Je n*aime point ce vent qui, folastre, se joue Parmy ses beaux cheveux et lui baise sa joue; Si gvdinàe privauté ne me peut contenter. » (Desp. Diane, II, 23.)] Grande privauUê engendre vilité. (CoquUlart, p. i78.) 3* • A sa privaulté^ • en son particulier : Arrière, sire chevalier, vous n*estes par bien courtoys, qui venez sur ces duex jeunes pucelles qui sont icy à \e\xr privautté. » (Perceforesl, IV, f. 125.) Elles étoient dans leur bain. Privé. lAdj. et subst. !<> Particulier, ami particu- lier, familier : « L'endemain ains le jour, monta TUI. sour meir atout ses priveiz. » (Hénest. de Reims, 62.) — « Et s'en ala par terre à privée meisnie. » [d. S 65.] — « Et furent moult tost acquointié et « prive t rung de Taultre. » (Froiss. II, 331.)] Vos, bêle senée, Soies de moi privée De vos ne me quier sevrer, Douce, très douce, douce amie. (P. av. iSOOylV, i45i.) 2» Parent : « Priviés de saunk. » (Brillon, Lois d'Anglet. f. 189.) — a* Particulier, par opposition i public : « Apres la puissance privée il faut venir à « la publique de Testât. » (Sag. de Charron, p. 193.) — [« Privées personnes. » (Ord. V, 68, an. 1367.) — « Servise de voie à cimetière est de droit privée et « por ce le puet Ton chalongier au segnor cui la « teneure est. » (Livre de jostice, p. 437.)] — Delà « prii^^'seel, » personne qui tient le sceau privé d'un roi : « Le privé seel d'Angleterre, evesque de « Clinceslre. » (Berry, Chr. p. 449.) — « L'an 1444, « en esté vint le comte de Suffolk et le privé-seel « d'Angleterre par devers le roy à Tours. » (Hisl. d'Artus, III, connest. p. 782.) — 4* [Dompté, appri- voisé : « Il fist le chevalier ioxxi privé. » (Froissart, t. X, 182.)] Expressions : 1* « A son privée » en son particu- lier : « En soy mesme, quand il (le roi) estait à son « privé, il disoit. » (Mathieu de Coucy, Charles VII, p. 708.) — 2* [« i4 privei, » même sens : « Et man- « derent Solenadin le roi queilfust à un jour à eus « en un lieu où il le mandèrent, à privei et pour « son grant preu. » (Ménestrel de Reims, § 33.)] — 3o « Messe privée, » messe basse. (Testam. du comte d'Alençon, à la suite de Joiuv. p. 182.) — 4* « Privé « larron, » voleur domestique : Riens ne puet ma erant foUe destorner, Ne riens ne puet plus dommaoier Qu'en privé larron fier. (Ms, Bouh. Ch, iSO, f, i46.} [• Mais on dist : de privé lançon se puet nus à « paines gaitier. » (Ren. le Nouv. v. 1840.)] — 5' « Privez et estranges, » tout le monde : « Voulut « qu'il y eusi privez et estranges afin que chascun « oyst ce qu'il vouloit dire. » (Le Jouv. 460.) Privée. Lieux d'aisances, commodités: « D'icelle « prison eschappa le comte de Namur par le trou « d'une privée qui respondoit sur Teaue et retourna « sain et sauf en son pays et en sa comté de « Namur. » (Histoire de la Toison d'Or,I, fol. 99.) — « On ne peut faire puis, privées ou four contre « quelque mur, j'entends moitoyen, entre deux « voisins, que celuy qui fait le dit four, puis ou « privées ne soit tenu faire un contremur. » (Coût. Gén. I, p. 79.) — [« Mieus vosisse estre sor un ais • D'une privée où ge megeusse. » (Ren. v. 17177.)] Privéement. [f» Secrètement : • Et semont ses « hommes privéement à trois Hues de Cesaire. • (Mén. de Reims, § 210.) — 2* En particulier, dans Froiss. II, 332.] Privelege. [Privilège : • Et avoir les devoit par « \e privelege de ses ancisseurs. • (Mén. de Reims, S 472.) — • Et prisent garde à leur priveleges se 57 PRÏ -* • par aventure i averoit ctiose qui meslier leur . eust. . (!d. §467.)] Privelegier. [Privilégier : • Sire, nous som- < mes en vostre garde et devons estre, et bien en ■ sou mes privelegié de voz anciseurs. *(là.% 469.)] 1. Privement. Privation. (OudiD.) 2. Privement. 1* En secret : ■ Ils avoient ■ Bccouslumë ordinairement de venir sur le bord ■ du fossé tout privement et sans danger, parce « que ceux de dedans avoientfaulte d'arquebusiers . et de poudre. • (Mém. de Du Bell. tiv. Vlll, fol. 258.) — 2* En particulier : • Car ceux qui se repassent < par TanUisie seulement, et par langue, quelque ■ heure, ne s'examinent pas si ^Trivernen/, nyaese • pénètrent comme celuy qui en fait son eslude, ■ son ouvrage et son meslier. > (Essais de Mont, t. Il, p. 6t0.) Priver. 1' Rendre particulier : < Privilèges sont • ainsy appelles de ce qu'ils privent la loy. > (Bout. Som. rur. p. 636.) — 2" Etre ami particulier : « Il a > toujours desliberé de bien vivre avec le roy de > France, lequel a esté bien aise et fort content de • la ditte response, aussi a esté la royne de France, « laquelle prive d'elle, el fait la meilleure chère < qu'elle peut à madame d'Angoulesme pour l'en- • trelenir. > (Lett. de Louis XII, 1. 1, p. 65.) Priveté. t- Secret : Por DieuB, ne l' teaei pas à ire Se ge V03 di maprivelê : De chief en chiel, U a conté Cornent li moines U proia. [Fabt. ms. de 5. G. p. li.} 2° Etat particulier : • Nul homme ne prise assez ■ les aises qu'il aensa;]rtv£/^, sinon que par avant ■ il mesprise les angoisses lesquelles il a soulTerles • en l'adminislration publique, ■ (Al. Chartier de Curial, p. 390,) — 3° Familiarité, intimité. En par- lant de Ituth : • La saincle esuripture loue moult ■ ceste bonne dame, car à merveilles aymn Dieu et ■ obéit à son seigneur et pour l'amour de luy elle • honnoroit etaymoil ses umys et leur portoit plus • d'honneur et de priveté que aux siens devers • elle. • [Le chevalier de la Tour, Instruction à ses mies, fol. 45.) PrWeas. [Parent, proche : ■ Par foi, Lusiane • est moll priveus ma cousine. ■ (Aiol, v. 81 17.)] Privilefle. [Loi particulière : ■ Tes privilèges • as es e lis e poésie. • (Tliom. de Canlorb. 73.)j — « Privilège dou chief seignor ne peut, ne ne doit ■ valoir à porter guaranliesurle fié de ses hommes ■ c'est à Siivoir de ceaus qui ont cours, et qui peu- ■ vent faire privilège donalif, se le donatif dou sei- • gnor en cui seignorie ce est, de quoi le privilège ■ dou chief seignor parole, n'est avoé, ou que celui > qui le requiert puisse prover, que il eut la sai- ■ sine, et lalcneurlongueenpaisetsenscalongc. • (Du Cange, sous Privilegium donativum, cite les Assises de Jérusalem.) — a- [Faveur parliculièie : ■ Si fais cheoir dedans mes pièges Le monde par ■ mes privilèges. » (Rose, v. 11264.)] »- PRO Privilégié. Privilégié. [Percef. VI, f. 70.) Privlleger tse). Se prévaloir, s'autoriser, en parlant d'un comoat en champ clos : > L'autre chose • qui est à notterestlescourtoisiesquecesgallands • hommes combatans s'usèrent les uns aux autres, ■ ne se privilegeant nuliement des lois rigoureu- • ses permises en ces Taits. > (Brantôme, sur les duels, p. 34.) Privilégié. [Autorise : ■ Et de ce est U bien pri- - vilégiés. • (Froiss. 111, 117.)] Privileglographe. Hot forgé pour désigner celui qui accorde les privilèges : • Recommandé à < monsieur de B grand privilegiographt de « France. • (Rom. bourg, liv. II, p. 129.) Privlllege. [Privilège : • Et ai renoncié eo ce ■ fet â tout ayde de droit, à toz privilieget de crois > prise ou à prendre. > (Beaum. XXXV, 20.)] Priur. [Prieur : • Dune ad faitlepHurlresqu'al > covent aler. ■ (Thom. de Cant. 160.]] Prix. [Valeur : • lia, gentil cheval, qui (on prix . d'or vaulx, or as trouvé ton maistre. - (Percefor. vol. II, f. 46.) — De là • non prix, » sans valeur : • Quand nous lisons dans nos vieux titres et ensei- > gnemens quelques maisons et héritages, tant ea • la ville qu'es champs, vendus ù non prix, tant • s'en faut que ce soit un argument de la félicité • de ce temps lu, qu'au contraire c'est une démons* • tration 1res certaine du malheurqui estoit lorsen • règne, par la longue suite des troubles; la ■ richesse d'un pays cause l'abondance du peuple, • qui fait que toutes choses y sont chères; le peu « de peuple au contre fait le nott prix. • {Pasquier, Lett. I, 65G.)] Expressions : 1» ■ JVfj: de l'engage, ■ c'est le prix de l'engagement el de l'anlichrèse. (Laurière.) — 2° ■ Granl ;ir(j:, • c'est-â-dire grand marché. (Ord, t. I, p. 512.) — S» . Prix fait, • conclusion : . Ils — ■ approchent de ptix /'ai/ de la paix. • (Negol. de Jeann. 1, p. 343.) 1. Pro. [Pour : « Pro Deo amur elpro Christian « poblo. «(tierm. de Strasbourg.)] 2. Pro. [Profit : . El ce ne fu de rien son pro. » (Plainte du roi d'Angleterre contre te comte de Leicesler,)] Proaice. [Prouesses, au Cbaslel. de Couci, V. 763.] Proaige. [Profil, revenu : • Jeu ai vendut à ■ l'abbeil et au covent de S. Pierremonl... un& ■ piessale de terre... et si tenroienlliduvant dis- < signeurs, en lous proaiges entieremant. • (Cart. de S. Pierremonl, an. 1272.)] Proayeul. subst. masc- et fém. Bisaïeul : ■ Par ■ le trespas de père ou de mère les enfans sont sui • juris et hors de la puissance d'aulruy, supposé ' qu'ils eussent ayeut ou proayeul, et delTaut la ■ puissance que le père avoit sur eux, ■ (Coût. Gén. t. Il, p. 242.) — • Ainsi dois savoir et entendre de • lamerede l'ayeul, de père ayeul et bisayeul, et PRO -* ■ Mnsquî iroieot en ceste legalioa. > (Froissart, t. U, ch. 41.) — < Par procès de temps. • [Britt. des loisd'Anglet. f. 86.) Expressions : I* « Procèi assis, ■ procès plaidé : • Et sur ce eust esté certain procès assis, et sur • yceluy sentence rendue et donnée en eachiquier • pour nous ou noz prédécesseurs. • (Ordonn. III, p. 33i.) — 2» • Leprocès ordinaire est entendu ce- • luy qufest conduict, et poursuivy civilement, à ■ scavoir par la forme ordinaire... I extraordinaire ■ est appelle tout procès criminel, qui est pour- • suivy criminellement, auquel n'est observe l'or- ■ dre des procez civils ; • cette différence, suivant l'éditeur, n'est plus reçue en pratique. (Bout. Som. rur. p. 771.) — 3° • Sans faire long procès, • sans perdre du temps. (Honstrel. li. f. 196.) — 4° • C'est • un diable en procès, il fait ses escrilures luy- « même, ■ il est adroit, il est babile. — 5° ■ Pendre ■ un procez au croc, * ne plaider plus. (Oudin.) — 6* • En cinq cent mille douzaines de quintaux de • procès, il n'y a pas une demie once d'amitié. • (Contes de Ctiolières, f. 58.) Processé. Poursuivi : • Nous ordonnons que ■ tels conlraventeurs soient processez, enquis, • punis et condamnez comme usuriers. • (N. C. G. I. Il, p. 1340.) Processeux. Processif. (Colgr.) Procession. l'> Course : ■ Quant à plusieurs ■ points qu'ils requeroient, c'est à scavotr d'avoir ■ trois capitaines pour gouverner la ville de Gand, ■ pour faire procession par le pays à main armée... ■ leur fust par iceluy duc faicte si bonne et raison- • nable responce qu'ils furent assez contons. > (Monstrel. II, fol. 139.) — 2* [Concours de peuple : ■ Après la grant joie del coronement en fu menez • à grant feste et à grantprocesiion el riche palais - de Bochelyon. » (Villeh. § 263.) - 3" Cérémonie religieuse : ■ Li muine e la gent l'untreceu à grant • gré; A grant processiun sunt cuntre lui aie. > (Thom. de Cantorb. 126.) — 4° Promenade ; • Elle • trouva le gentil escolier qui faisoit la procession ■ tout autour de la maison. • (Louis XI, 93* Nouv.)] Expression : [• On en fait aussi peu de cas que ■ d'uneprocfission en chemise blanche. > (Froumen* teau. Finances, 111, 395.)] Prochain. [1° Qui est rapproché dans le temps : ■ U vous ont desfié de guerre moult prochaine. • (Sax. XXX.) — • Si metoines un terme /Toc/iain. ne • demeurt guère. • ^Id. XXXI.) — . Ce fut fel,... le - raercredy prochen après Quasimodo. ■ (D. Horice, Hist. de Bretagne, col. 984, an. 12C2.) ~ • Le jeudy ■ prochain après la Teste de la Mazeloine. * (Pérard, Hist. de Bourg, p. 518, an. 1269.) — 2» Qui est rap- proché dans t'espace : • Quant oreudroil lui est si - prochaine voisine. • (Berle, LVl.)] — Par suite, rapprochés, en parlant des yeux : • Renart est une • beste de petite estature et a le poil roux, et a la ■ queue longue et moussue et a mauvaise fisono- ■ mie : car il a le visaige gresle et agu et les yeux i- PRO ■ enfossés et prochains et les oreilles petites, droi- • tes et agues. • (Uodus. fol. 93.) — 3° [Apparenté, proche, intime : < Jou cuit qu'il soit pro(Aain > parant. Car à merveille sont sanlant. <• (FI. et Blanchefl. 1731.) — ■ Pour tant que il esloient tous ■ prochains du conseil du foi. • (Froiss. XVI, 6.) — ■ Et quand mes sires Loueys le sot, si ot grain* • gneur duel qu'il eusl onques; car U estoit ses • prochains amis de char. > (Kén. de Reims, §298.) — De là le sens de proche : • Leurs amis et pro- • chains. > (Froiss. Il, 105.) — . Les enfans du roy • Louis avoient grant foison de bons amis et de • prochains. • (Id. XI, 250.)] Il y a des pays où on dit ma prochaine pour ma femme. — 4* Ami intime : < Le roy Richard d'Angleterre avoit une condition ■ telle que, quand il recevoit un homme, il le fai- < soit si grand, et si prochain de luy que merveil- • les. • (Froiss. liv. IV, p. 296.) Prochainement. Bientâl, promptement : Secorrez moy, dame, prochainement. Car vostre smora m'a mis en grief torment. GoUn it ndu, Poct. n. 1300, t. 1, p. 3S8. Prochalneté. [1° Situation trop rapprochée : > Pour faire les douves du dit fort et pour la pro- ■ ehaineté, l'exposant flst arrazer et abatre lesdit- - tes maisons. • (JJ. 103, p. 214, an. 1371.)] — 2*> Parenté : • La prochaineté de lignage qu'il avoit ■ avec le duc de Bourgogne. • (Mathieu de Coucy, Hist. de Charles Vil, p. 701.) — [• Se il avenoit que ■ aucuns quicunques ce fust, vousist retraire pour ■ reson de prochaitteté de lignage. . . les dites trente • livres de rente. > (Ms. Colbert, 2591, an. 1303.) — • Quel droit et proc/tainet^ li roys Edouwars avoit ■t h l'hiretaige de France. ■ [Froiss. t. Il, p. 320.) — 3° Biens propres, biens de famille : ■ Se tu veus « mettre ta fille hors de ton hyretage, pour ce k'ele ■ vil laidement,... tu auras congié de faire la • volenté... comme monte aschateusetas conques; ■ mais prochainetés ou partie d'iretage, ne li pues > tu lolir. • (Conseil de Pierre de Fontaines, art. 51, page 149.}] Procbainnlté. [Biens propres, dans la Coût. d'Amiens : < Et emprendra argent s'il veut, ne jà ■ ses proismes la prochainnité n'ara, ains demorra ■ k chelui à cui eJe sera donnée, privés soit ' estranges. •] Prochassep. [Pourchasser : ■ Maiselleluysera • oustée. Et puis ailleurs si se prochasse. ■ (Chans. du XV* s. p. 120, V. 14.)] Proche. Immédiat, en parlant d'un vassal (d'Argenlré, Coût, de Bretagne, p. 191), d'un fief (Nouv. Coût. Gén. IV, 416). Proches. [Suite, succession de temps : • Se par • lonch proches de tans avient ke autre capelei soit • faite. ■ (Liv. noir de S. Vulfran d'Abbeville, f. 64, an. 1277.)] Prochlenaement. [Prochainement , dans D. C. sous Proximioritas, an. 1271.] PRO - « Prochlenneté. Accoinlance, fréquentation : De femme nuit prochiennelé Qui trop proucnaios en n esté Ehcheus eo est en grief crime. (Desch. f. 53t.} Prochiens. [Prochain, proche : ■ Deusmecson- • seitlera qui tuz diz m'eal hrochiens. Qui l'orguil- ■ lus at)eit. le povre oste des flens. > (Thomas de Canlorbery. 97.)] Procidence. Chute d'uue partie,' comme du rectum, en médecine. (Cotgrave.) Proclnct. • Preuve du ventre et de Touriae • par la voix du procinct. > (Bru3sel, sur les fiers, page 1003.) Procincte. [Territoire, circonscription : - Pro- • non^ons ke nos frères lî cuens de Haynaau > devant dit a, doit avoir son souvrainetei en la ■ ville de Blarignies devant dite, ensi com es autres ■ villes ki sunt en le procincte de Haynnau. • (Martèn. Anecd. I, col. 1231, an. 1288.)] ProclamatiOD. [1° Publication : > Criées ou • proclamations à voix de trompe. > [Ord. V, 309.) ~ . Et lit faire défenses par cns el proclamations • que plus ne usassentde telles manieresde faire. ■ (Juv. des Ursins, Charles VI, an. 1380.)] Puisqu'il a or, argent ou gaige, Ou luy ealBi^t ses prinsons, On fait ses proctamaeions : Aux lieux ou sont les deliz L'offlcifll est smolii. (Desch. f. 593.) 2° [Réclamation, droit de réclamer : • Commen- • cera on à compter le terme de .xu. ans depuis le > jour des acquisitions ainsi faictes, à compter de ■ la date de I acquisition desdiz fiefz, non obstant ■ \&% proclamations, se interruption n'y a esté par • mains mises ez diz flefz. • (Ordonn. t. IX, p. 319, an. 1408.) — ■ Nul ne nulle pardessus elle n'y avoit • proclamation de callenge. » {Froiss. XIII, 12.)] Proclamer. [Paire une proclamation : • De • sorte qu'il fallut que le herault recommenceast • une autre fois à proclamer. » (Amyot, Flamin. page 19.)] Proclameur. Proclaraaleur. (Oudin.) Proclivé. Enclin à : • Il est toujours proc/tV£ ■ aux femmes de disconvenir à leurs maris. • [Ë^. de Montaigne, II, p. 108.) Procomlaeou. Terme d'injure. (Cont«s d'Eu- Irapel, p. 505.) Procuurs. Droit de mener ou envoyer pâturer les bétes les uns sur les autres. (Coût. Gen. t. I, page 872.) Procrastination. Défaut qui consiste à ren- voyer au lendemain ce qui devrait être fait le jour même. (Colgrave.) Procrastiner. DifTérer. (Cotgrave.) Proerié. [Procréé : ■ Lesvertuzdesnsprocritics ■ Des deux araors desus nomées. * [Macé, Bible en vers, f. lie.)] Procullerres. [Procureur : • Saichent tout que « ge raestre Henri de Charlons procalierres et I- PRO ■ receiverres des rentes nostre segnor le roy de < Jérusalem. (Cartulairedu prieuré de Guîley, f. 47, an. 1283.)] Procnraceaax. Qui lient du procureur : Procuraresse. [Procuratrice: >Jehanne femme • de Jehan Ponault apoticquaire, procui'aresw de • sondit mari, fondée de lettres de procuration ■ quand ad ce... ■ (1508. Papier censier du domaine d'Orléans; L. C. de D.)] Procuration. [1* Pouvoir donné !i un autre d'agir en notre nom : > Et por ce parlerons des > procureurs et de ceus qui sont establi à pledîer • por autrui, et que les procurations doivent estre - faites. • (Beaum. IV, p. 4.) — . Ceux de Bergerac ■ lui jurèrent feaulé et hommage (au comie Derby] • et le reconnurent à seigneur au nom du roi d'Aa- ■ gleterre, par vertu de la procuration qu'il en • portoit. ■ (Froissant, liv. I, p. 221.)] — Pasquier, Rech. p. 732, dit • que nos praticiens appellent une • procuration adlites, celle qu'on envoyé à procu- ■ reur pour occuper une cause pour nous, et que ■ J. Bouteiller en sa Somme rurale l'appelle procu- • ration à litige. - — 2* [Droit qu'avaient les sei- gneurs, les rois, les évoques et les abbés de se faire loger et héberger, avec leur suite, dans certains domaines, châteaux et villages; de même le curé devait entretenir l'archidiacre lors de ses visites: < Le droit decesvisilationsappellées/frocuraljons.- (Pasq. Rech. III, p. 225.)] ~ • Procuration et her- • hergement, pontonage et passage, esmage, for- • cage , avenage , coulage , bouteillage sur les • boissons, salage, minage, fromentage, chausse- « montage, moutooage, vachage sur les tettinesde • vaches. ■ (Droit seigneurial, Mor. Bist. de Bret. préf. p. 15.) — 3" Repas fourni aux tenanciers en corvée: ■ Nul des dils hommes sera tenu de nous • faire corvées fors une fois l'an, et admener notre « vin de Sancerre, laquelle corvée feront ceux qui « ont chevaux et charreles, se par nous en sont ■ admonestés et ne auront point de procuration de • nous. » (Thaumass. Coût, de Berry. p. 436.) ~ 4° [Droit pontifical sur les bénéfices vacants ; peut- être le môme qu'annates: ■ Nostre saint père... a - envoyé collecteurs et commissaires par les pro- • vinces et diocèses de fios diz royaume et Daul- • phiné, lesquelx pouret ou nom de lui ou de sa • chambre, veulent contraindre.... les personnes ■ d'église, tant prelaz comme autres, ...& paier très • grans et excessives sommes de deniers... pour les • restes de procurations et dixiesmes, qu'il de- - mande pour le temps dessusdit. • (Ordonn. VIII, p. 623. an. 1403.)] - En parlant d'une assemblée de l'Université, en I4I0: • Kul faite la dite congre- • gation sur les demandes et requestes par l'arche- " vesque de Pise et aulnes légaux de notre saint « père qui furent pareillement sur le dixiesme et « vacant sur les procurations et deapouilles des - trespassez. . (Monstrelet, I, fol. i04.) PRO -4 Procuratolre. [ Relatif à uDe procuration : • Si comme il noua est apparu par lettres procura- ■ toires scellées du scel de l'Eglise. • [Biblioth. de l'Ecole des Chartes. 1872, p. 361.)] Procurator. [■ Procuratori est ctls qui aminis- ■ tre autrui besoigne par le coumandement à celi ■ cui eles sont. ■ (Tancr. li ordinaires, f. 16,)] Procnratrice. Qui a pouvoir d'apr pour au- trui : • Femme ne sera tutrice, cnralrice, procura- • (ricf, ne s'enlremettra de sollicitation ou autre • faicl de justice, si ce n'estoil pour elle pour son • mai7 ou pour ses enfants, on pour son père ou ■ pour sa mère en cas de neces. (Ménestrel de Reims, g 469.)] Procurer. [1° Prendre soin de : • Quelconques ■ biens que, Dieu procurant, vous poés avoir par < manières raisonnables au temps à venir. • (Tail- liart. Recueil, p. 501.) — < tenir e fermement ■ garder, e procurer à tenir e à garder quant que ■ le dit Hues chevalier fera. > (Biol. de l'Ecole des Chartes, 4* série, IV, p. 79.) — ■ Par foi, ce dit ■ Turquant, je viens de procurer Comment vous et ■ vos uiens porrez très bien garder ; Je vien du roy • Henry pour vous parlementer. > (Guescl. v. 9491.) — 2° Faire en sorte: > Et tant procura la bonne « dame entre ces signeurs, que une journée de ■ traitement fu accordée à l'endemain. > (Froiss. 111, p. 309.) — - Li dus de Braibant fu enfourméa ■ comment li rois d'Englelerre estoit à l'Escluse et ■ procurait que ses fils fusl dus de Flandres. ■ (Id. t. IV, p. 321.)] Car je vj toujours en a jmant, En «ïDiant celuy qui procura Que mort me volse coasommant. [Clém. Marot, p. SIT.) 3° [Prendre les intérêts de: • Dont moult en an- ■ noyoit aux deux Anglois qui procuroient pour • Aymerigot Marcel. • (Froissart, XIV, p. 196.) — 4* Rechercher : • Procurans et acquerans seigneurs • et amis à tous lés. • (Froiss. 11, 321.) — 5° Pour- suivre, au propre et au fleuré, faire réussir : ■ 11 ■ entendoil de grant desir et volenté au procurer • ses besognes. • (Id. t. V, p. 234.)] Aujourd'hui li tems egt félons Car par mentir chaacun procu Or et argent ; c'est ctaoae dure Combien qu'il voist chocier & l'aventure S'a il l'espoir de prendre aucunement Ou de trouver la Deste qu'il procure. (De»eh. f. 50.J 6* Hébei^er : < Le mena le roy Philippes à Paris, ■ là le receurenl les bourgeois à merveilleuse reve- ■ rence, et moult luy firent d'honneur; et.puis le • fist le roy mener en son propre palais, «t ses I- PRO • gens, et moult le fit noblement procurer de di- ' verses manières de viandes. ■ [Cbr. de S. Denis, II, f. 28.) -- 7° Faire office de procoreur: ■ ^ous ■ dépendons & tous les advocats et procureurs de < nostre dicte court sur peine de privation et de ne « procurer jamais, et d'amende arbitraire, qo'ilx ne ■ travaillent nostre dicte court pour icelle multipH- • cation de requesles, ilz n'en baillent aulcunes <• frustatoires contre les ordonnances et slille de • nostre dîcle court : soit pour enquérir nouveaulz ■ delaiz ou autrement, • (urd. de l'Echiquier, & la suite de l'Ane. Goût, de Normandie, L 42.) Procureres. [_Procureur, cas sujet : • Pierres ■ qui estoit premiers pj'ocurere*. ■ (Beaamanoir, t. IV. p. 27.)] Procarenr. [l'> Celui qui a pouvoir d'agir pour un autre : • Il poent laissier prhcureur por aus. > (Beaum. 111, p. 7.)] —Dans une transaction entrele duc de Bourgogne et le comte de Vienne, le comte s'exprime ainsi: • Li dux nos a convenancié por < nos et por nos hoirs, que nous serons receu en ■ plaidant par devant soy, ou par devant sa geat, < por messaigeou por/frocureursoUsant. es causes • qui toicheront le duc principaulmant et ausie en ■ totes autres causes qui ne toicheront le duc, se ■ les parties si accordent, ou se li usaige de la cort ■ le duc la porte. > (Perard, Ilist. de Bourg, p. 515, an. 1266.) — 2" Nom qu'on donnait autrefois à l'of- ficier puDlic nommé aujourd'hui avoué : • Sont . trois manières de procureur*; la première, si est • le procureur aux causes qoe les lais appellent le • procureur d'office ; la seconde, si est le procureur ■ aux négoces, c'est celuy qui par procuration, fait < lesbesoignesd'autrui; et en ce convient que la « procuration contienne le cas, par especial, la ■ tierce manière si est le procureur à litige, c'est à • demander et à deffendre en toutes causes el que- • relies communes. • (Bout. Som. rur. p. 44.) — [■ Procureurs et avocats, Escrivain, gent de clergie . Qui de rien faire estes cras, Renart vers vous . s'humelie. ■ (Queue de Renart.) — 3" Officier chargé des intérêts du roi et du public dans le res- sort d'un parlement : ■ Pour laquelle réparation • estre faite, ma dite dame et sesenfansprendroient ■ volontiers conclusion crimineuse, ...mais les dites > conclusions appartiennent au procureur du roi . selon la coustume de France. ■ (Monslr. 1, 48.)] — 4° Procureur fiscal, officier qui exerçait le ministère publicauprësdes juridictions seigneuriales: ■ Que ■ la qualité de procureur fiscal appartient aux • procureurs en la juridiction des barons chastel- ■ fains et autres seigneurs hauts justiciers. • (Coût. Gén. Il, p. 490.) — On disait encore • procureur et > atome. • (D. Horice, riist. de Bretagne, p. 1013, an. 1268.) Expres$ions : 1* « Faulx procureur.... est celuy ■ qui n'estant procureur d'aucun, toutes fois se dit > tel, et s'entremet à ses affaires.... on qui excède • son mandement, et procuration. ■ (Bout. Som. rur. p. 52.) — - Ce que par faux procureur, ou ■ moins que suffisamment fondé seroit faict, e( PRO -* Proece. [Prouesse : • Ki fle Sun cors feist tanl ■ proecces. • (Roland, v. 1564.)— • YosXre proecce, . Rollanï, mar la veïsmes. • (Id. v. 1731.) — • El • quant aucuns à honor monte Par son sens ou par » sa proece, C'est la chose qui plus la (l'envie) . blece. . (Rose, v. 249.)] Proel. [Presque : ■ Car par tule la terre est « proef manifesté que. ■ (Th. de Canlorb. p. 80.)] Ppoege. [Profit: ■ En tel manière que ly • homme ....dévoient avoir lour usuaire pour mai- • sonner en mon bois de Bermefail, en tous us et ■ en tous ;7roË{;es, sans vendre et sans essarter. • (Preuv. de la maison de Cbâtillon, Ducb. an. 1295.)] Proenfans. EnTans des petits en Tans. • Apres ■ avoir parlé des nepveux pour petits fils, il est fait ■ mention des proenfans que les clercs appellent ■ pronepveux. • (Bout. Som. rur. p. 465.) 1. Proesme. Prologue : • Proesme de l'auteur.» (Li Lo^er des folles am. n. 299.) — • Le proesme àe • la Ligue. > C^egot. de Jeann. i, p. 518.) 2. Proesme. [Proche: • Voulant pourveoir à ■ moy et à mes proesmes. ■ (Ménag. Hist. de Sablé, p. 388, an. 1382.)] Pro et contra. Le pour et le contre. Après avoir parlé d'une question problématique: • Les • uns tiennent le/iro, les autres le contra. «(Brant. Gap. estr. t. Il, p. 3G.) Proeve. [Preuve: • El cesle proeve doit estre • fête par celi qui Ust ferelecontremant. • (Beaum. 1. 111, p. 31.)] Prot. [Proche : • Par luz les champs qui prof • estoient. > (Rou, v. 6893.)] 1. Protaaement. [D'une manière profane. (Apolog. pour Hérodote, p. 202.)] 2. Profanement. Profanation. (Cotgrave.) Prolanlser. Profaner: Ses Ters divias profaniêe. (Goujet, Flibl. XII, p. 00.) Profecier. Prophétiser. En parlant de la nais- sance du Sauveur, annoncée par les prophètes : Profcctices (biens). Biens qui viennent des ascendants: • En ladltte partance seront conférez ■ tous les biens gagnez par ceux qui voudront • partance, tant adventices que profectices, sinon ■ les douaires qui seront par entier à ceui qui * auront esté donnez. • (Coût, de Marsan, au Nouv. Ooutumier général, IV. p. 908.) Profectton. Départ: Mondes, cil qui plus ealndie En toi, et plus fet grant loUe ; L'en o'i aquiert se paiae non Et B'eBt partant l'ame perie. Por ça isirai de l'abeie Tant qu'aie fet profection. (Ml. 7H8, f. S09.} Proférer. [1" Préférer : . N'i a donne tant riche « ne la requière, De sesovresaferenelaproyïer^. ■ (fiir. deBossillon, p. 362.) — 2* Prononcer: • Jà ■ soit ce que ti dit ne soient biaus ne gaires poli, t- PRO ■ se tu \e!^ proféra gentilmentet de bêle rnsDiere 1 et de biau déport, si seront il loé. > (Bran. Lat, Trésor, p. 363.)] — • Sur peine de parjuremeot et ■ de la proferte sentence d'excommunietnent par • le legat. • (Letl. du duc de Bourg, au sieur Du Fay, p. 365.) Profés. [Qu'a Tait les vœux par lesquels on s'engage dans un ordreretigieux, le DO viciât ex pire: • Helot's fu abeesse Qui devant iert nonain pro- ■ fesae. • (Rose, v. 8844.)] Professeur. [!• Qui enseigne: ■ Cestui livre > n'est pas tant seulement pour les profesteun de ■ cesl art (la chirurgie), • dans Laufranc, f. 39. — 2* Qui confesse: • Quant à ce qui touche la conser- • vation de la religion catholique romaine, par • quelle meilleure voyey pouvoit-on pourvoirqa ea • eslisant pour la republique tel gouverneur qui ■ (ast professeur et défenseur d'icelle- > (Marnix de S" Aldegonde, édition de 1859, p. 123.)] Profession— un. [Acte qui consiste k Caire solennellement les trois vœux de religion, qui sont > pauvreté, chasteté et obéissance : • Sovenir vos ■ devreit de la profession Qu'offristes sur l'aulel ii • vostre enunclion. ■ (Thomas de Cantorb. 80.) — < Une dame prist robe de religion, ne n'i entra pas, < ne ne (istpro/fssion, el puis gela l'abist et se ■ maria. • (Livre de Jost. 193,)] Professoirement. De profession. (Ess. de Moalaigne, I, 238.) Profetable. [ProlJtable: • Quand l'en veault ■ estabtir noveles choses, l'on doit veoir s'eles sont - profetables. » (Livre de Jost. p. 9.)] Proffis. Bordure; rapprochez profli, fil qui fait le contour: J'ay manliaux fourreE de gris J'ay chappiaux, j'ay beau profit Et d'argent mainte espleinguette Sui je, Bui je, sui je béWe. (De*eh. f. ili.) Profflt. Profit : • Plus àeprof/it et moiasd'bon- • neur, • proverbe des fous. (Hist. de la Toison, t. Il, f. 105.) Proffitable. Payé à titre de dommages et inté- rêts: - Amende proffitable. • [Honstrel. 111, f. 128.] Proffre. Assisesd'un tribunal : • Veneral propre • del'eschequer, ai proffre ie seynt Hiobel, & cet • terme, al proffre de la cluse de pasche. • (Carta magna, f. 124.) Proticlat. 1° Félicitation : « L'on fait aussi des • lettres missives de proflciat ou de congratulalion < quant aucun de nos amis a obtenu quelque ofDce ■ ou bénéfice. > (Pabri, Art. de Rhét. liv. I, f. 140.) — De là : • dire un proficiat, ■ congratuler. (Ibid.) Haro, Lucifer est entré, Ce m'est advis, en raige infecte ; Escoutei la quelle ctiûisoanette U noua chante au proficiat. (Hitt. du ThU$.fr. I,p. A49.} 2* Droit levé par les évoques sur les ecclésiasti- ques: • Du masque de ces louablescoustumes prirent ■ leur source les décimes, le&ànnales de la cour de ■ Rome, les déports des an^iidiacres, les pro/Mat» PRO - « Progenlteurs. Ancéires. (Halhieu de Coucy, (.■larlesVIl, f. 717.) l>rogreder. Avancer. (Colgrave.) Progrès. [Surte: • El ainsi desautres, comme nous dirons au progrès de ce traité. • (Paré, [. XX, p. 4.)] Progresse. Progression, suite: < En laquelle ■ leltre du dit embassadeur Florentin escript à ■ Orléans le .xiu. de ce dit mois est narré la pro- ■ {presse de trois jours subséquent de ce qu'a esté ■ fait avec lu dit Uuintano. • (Lett. de Louis XII, t. IV, p. 293.) Progressif. [Qui s'avance: < La faculté motive ■ est divisée eu progressive ou ambulative el ap- • prehenaive. • il'aré, I, i.)] Progression. [■ Par ceste douice et philoso- ■ ptiiqae progretsion àe poinct en poinct, il luy ■ naonslra et prouva que tout son reprocbe et sa • maledicence n'esloil autre chose que l'abboy « d'un chien. ■ (Amyot, de la irang. d'ame, 10.)] Prohiber. Dérendre. (Am. ressuscité, p. 36; Ess. de Montaigne, 11, 79.) Prohlbeur. Qui dérend. (Cotgrave.) Prohibitif. [Qui interdit: ■ Le statut ^^ro/il&tfi/' • de faire cordeaulx moindres que de six fils. ■ (Houum. inéd. de l'Uist. du Tiers-Etat, IV, 225.)] Prohibition. [Défense: • Ciceron luyrespon- ■ dit, que son élection au tribunal ayant esté faite ■ directement contre Vexprease prohibition desloix, < estoit nulle. • (Amyot, Cat. d'Utique, p. 53,)] Problbltolre. Qui défend. (Cotgrave.) Prohler. [Prouier , ancien prorela ; vigie à l'avant d'une galée : • .xïiir. prohiers. • (B. N. fr. Clairambaut. (Sceaux) 86, p. 6740. an. 1357.)] Prohis. Câble. • Suriequel porta ungrocbier ■ neif. longel delyé que on appelle l'aguille, auquel ■ les fustes et vaisseaux qui y viennent de couslume ■ attachent leurs prohis ou cbables. <> (La Salade, fol. 30.) Prolaas. [Pré : • Ains alez chantant et balant ■ Par ces jarains, par ces proiaus Avec ces garçons • desloiaus. • (Itose.)] Prôlchier. J'Précber : • Ce que clers ne puet ■ pur proichier l)oit cil (le chevalier) faire par me- . nacier. • (Hist. Litt. de ta France, XXUI, 739.)] Proie. [1° Ce que les animaux carnassiers ravis- senl pour leur nourriture, au propre et au figuré: • Cbascuns devient oisel de proie ; Nus ne vit mes • se il ne proie. > (Ruleb. p. -il8.] — ■ En son pais • porte licuens sa jn'oie (la dame enlevée], > dans Audefr. le Bat. Romancero, p. 31.) — > Le peuple ■ romain qui e'estoit donné toute nation en proie.* (El. Pasq. Reeh. 1, p. 7.)] Qui orroie cornent «Ue proia Ceu ^ul de son cet* Hst prote. {Mi. WiS.) '- PRO 2* Biens : ■ Et doit dire en lele manière : Sires, > cil m'a escoussé ses proies et ses gages. • (Cont. d'Anjou, ch. 115.) — 3° [Troupeaux : ■ Jou ai veu, • dit li espies, le proie de le ville yssir liors, el y a < bien sis ou sept cens grosses besles. • (Froiss. IV, p. 341.) — • Et acqueillirent toute la proie de là ■ environ. • (Id, III, p. 120.) — ■ Et mirent tout le • pa'is â feu et !i flamme, el prenoient proies, et ■ ^asloienl bleiz et vignes et jardins. > (Uénest. de iteims, % 120.) — > Si tosl comme lesaiz serjens ■ hors furent de la ditte ville de Vervin, accueil- • liront la proie et besles qu'ils trouvèrent pastu- ■ ranl au dehors d'icelle. ■ (JJ. 88, p. 90, an. 1360.) — • Comme ledit sergent eust prise en certain blé... ■ la proie, que l'en appelle la herde des vaches de • la ville de Waucayeu. > [JJ. 158, p. 346, an. 1404.)] — • Avoient de couslume ceulx de Hente que au • matin toute la proie se assembloil ^ la porte pour ■ yssir dehors et aller paislre aux champs. > (ilist. de Berlr. Duguescl. par Uén. p. 81.) Project. Pourtour: • El n'est b passer en silence • quel'ouvraige d'icelle chapelle ronde, estoit ea • telle symmetrie compassée que le diamètre du • Project estoil la hauteur de la voulle. • (Rabelais, t. V, p. 206.) Pro|ecter. [1° Jeter au loin : • Pantagruel de- • mandoyt à auet propous il (mardi gras) avoyt tant ■ de mouslarde en terre projectée. • (Rab. Panlagr. IV, p. 42.)] — . Projectatu la vue. - (Rab. IV, 122.) — 2» Observer : « Pourquoy Alexandre en projec- • tant icelle, et pensant par quel lieu il la pourroit < plus aise assaillir, il fut altaiot d'une sayette il la . jambe. - (Uist. d'Alex. Tri. des IX Preux, p. 193.) Prolection (poudre de). [Poudre à laquelle les alchimistes attribuaient la vertu de changer les métaux inférieurs en or ou en argent: ■ lis ont en ■ leui-s livres laissé par escrit plusieurs belles ins- < tructions touchant la pierre philosophale ou > poudre de projection, qui est dune vertu si ad- . mirable. • (La Noue, p. 459.)] Projecture. Saillie d'une corniche, [Oudia.) Proleor. [Pillard: « Toul quanque li proieor < de l'ost l'empereor avoit proie, et il meismes ■ furent proie de leur anemiii • (Dom Bouquet. I. VII. p. 145.)] Proieour. Qui prie d'amour: Tour Terdure, ne pour prte Ne por ruil, ne por fiour Nule cbanaoD ne m'agrâe Si ne muet de Une •jnoor ; Hais li faignant proieour Dont ia dune n'iert amée Ne cbaDteut [ors qu'en paicour Lors se plaigneot gant dolour. (P. av. iSOO, 1, p. 309.} 1. Proier. [Le mémequeproWcr:- Item proier • .LI. solz le mois el pour despM» -xi. solk. -(Reg. Pater, fol. 180.)] 2. Proier. Berger : < Ont auSsy un mareàta aux- • quels tous les dits manans ont aceotaMQiUé oBéher ■ toutes leurs besles, réservé bestes ft laiâo sottsla • garde d'an profer. ■ (N. C. GéB. I, p. 540.) PRO - 459 - mo 3. Proler. [Piller, voir sous Proie el Proieor ] Ghâscuns devient oisel de proie Nus ne vit mes, se il ne proie Por ce dirai Testât du monde Qui de toz biens se vuide et monde, (yfa. 72i8y f, 33i,) 4. Proler, [Prier : « Soiez asseiir que nous n'a- « verons garde ; car mi ami de Tordre de Citiaus « sont relevei pourchanteirmalineset pour proier « pour nous. • (Ménestrel de Reims, § 70.)] Or vous proie amce, Par fine amourette^ Sadette, que m'amiette Soyez j ce désir, car vo bouchetle, YermetUette, rians, amourousette, fait que, sans partir, Bonnement m'agrée Vous amer blondette. Doucette, savoureusette, Et vo cors veir. (Jehannot de VEscurel, ms. 68iS, f. 52,) Deus jovencians trova au port, Ou mener soloit son déport Proie lor qu*en mer la meissent Par tel convent que ils feissent Toute lor volenté de li. fMs. 72i8, f. Si!,} Prolere. [!• Prière: « Quant ot fait stxproiere, « son manleî escourça. • (Berte, c. 25.) — « Se « vous daignez ma proiere escouter. • (Couci, XIïï.) — 2* Corvée : « Item diz proieres Irois foiz Tan el « deux de herce, valent quatre livres douze soulz.» (JJ. 72, p. 39, an. 1339.)] Proieres. Pillard, ravisseur: Li proieres qui proie N'a ja mis en sa proie. (Ma. ISiS, f. 301. J Projetement. Projet. (Monel.) Pro)eUer. Lancer au loin : « Je pf*ojetlay ma « vue. » (Rabelais, V, p. 180.) Proimeté. I*arenté, proximité. Prolsler. [Priser, estimer : « Sire, ce dist Sébile, moult faites à promer. » (Saxon, VI.) — « Dant Jupiter li renvoisiés Par qui delis fu si proisiés. » (Rose.)] Proisme. [Proche, parent: « Les promues les (rentes) pourront avoir el prendre par promeche, se bon leur semble. » (Ord. IX, p. 484, an. 1399.) — « Il ne peut estre qu*il n*y ait grant plenté de « \e\x?% proismes qui dolent en sont. » (Froissart, V. H, p. 129.) — « En proisme^ » prochainement : Et demain en proisme morras. > (Renart leNouv. V. 1604.)] Proîsme. [Prologue : « Or ai je mis ou premier chef de mon pimsme que je voel parler de grans mervelles. » (Froissart, 11, p. 7.)] Proismeté. [Parenté : • Par droit et par prois- meté, de le succession monseigneur Carlon, roi de France, vous deveriés tenir Therétage. » (Froi- sart, vol. II, p. 305.)] Prolsser. Priser, estimer : Se Rollans a od lui Ogier £t les .XII. pairs et Namlon, Petit proiaae Marsilion. (Mouak. p. 106.) Proix. [Palonneau : « Le suppliant printensa « main ung proix de charrette, et d'icellui proix « donna ung coup à Jehan son frère. » (JJ. 189, p. 52, an. 1455.)] Prolation. [Prononciation : « A propos de Tam- < biguité des mots qui gist en la prolation^ les François prononcent assez doucement, et, en la plupart de leurs parolles, on n*entend point la dernière lettre; dont bien souvent les mots se prendroient les uns pour les autres, si ce n*estoit qu'ils s'entendent par la signification des autres ' qui sont parmy. • (Desper. Contes, XLV.)] — On lit dans la liste des ouvrages de Loys Megret. 806 : Le menteur ou rincredule de Locian traduit de grec avec une escriture graduant ù la prolation françoiseset les raisons. • (Du Verd. bibliot.8Ô6.) — « Mais que direz vous, demanda un de la serée à ce que vous verrez en une même province, en une mesme ville, n*y avoir pas une mesmepro- lation et prononciation, les gens d'Estat ayans une prolation pour eux, et le vulgaire une autre à part. • (Bouchet, Serées, liv. III, p. 274.) — Quelquefois on met deux ( ensemble pour enfor- cer la prolation et prolonger la précédente syl- labe comme alumelte, bonnette. • (Gramm. fr.de Robert Esticnne, p. 10.) Prolegat. Vice-légal. (Beauch. Rech. des ThéâL t. III, p. 128.) Prolepsie. Prolepse , figure de rhétorique. (Cotgrave.) Prolet. [« Six deniers, trois doussainsde;e>rote^ « à paier à trois foiz Tan à Biertoul le Gillon pour « le quart du manoir qui fu Jacot d'Estreez. •{U. 72, p. 217, an, 1340.)] Prolixe. [Long: « Et dit plusieurs autres choses « qu*ilzseroient/7ro//a;^ à escripre. » (Biblioth.de rEcole des Chartes, 4* série, V, p. 375.)] Prolixement. [D*une manière prolixe: « Car « maintes fois cis qui preesche. Quant briefment ne « se despeesche. En fait les auditeurs aler, Par trop « prolixement parler. • (Rose, v. 19676.)] Prolixité. [Défaut de ce qui est prolixe: « Li « pluseurs s'esjoïssent de briefté orendroit. Et la « prolixité ennuie en tout endroit. • ^. de Meung, Testament, p. 2158.)] Prolocuteur. [Avocat, dans Du Cange, sous Prœlocutor.'] Prolocution. Proposition, condition ; à la fin du traité de Bretigny, on lit: « Est accordé par ce « présent traitié que tous autres accords, traitiez et « prolocutions s aucuns en y a fait sont nuls et « de nulle valeur. » (Chr. de iNangis, an. 1360.) Prologe. [Prologue: « De ci dirons le contée « si avons dit del pro%etantsolement. » (llacchab. 11, p. 2.) — « Iceo est le prologe, puis comence le vie • Del primerain Richart le duc de Normandie. » (Benoit, I, p. 518.)] Prologue. !• Avant-propos: « Pouvons Irarre « ù propos un petit prologue de vaillance cheva- • lereusc. - (Bouciq. II, p. 4.) — 2» « Prologue flna- PRO - 460 — PRO - ble, • rpiiogue, opposé à prologue récité au <: l)ul d'une pièce. (Hist. du Théâl. fr. I, p. 186.) F*roIoguler. [Dire précédemmenl : « Car cy • «iessus j*ai prologuié grnns fais d*armes ; cncoires • en trouvères vous grant foison, desquels je feray « i)onne et juste narration. » (Froiss. XI, p. 4.)] ii-^roloignemenl. [Relard. (Renard, v. 16275.)] Prolong. Prolongation, délai. (iN. C. G. II, 1233.) Prolongation. [Prolongement: « Atelsezcu- « sans respondray je Briefment, sîkï\s prolongation.* ^Bruyant, dans Ménag. II, p. 15.)] Prolonger. Prolonger. Grelin, p. 166, dit : Doncques après prolonger beaucoup plet Et que chascun ait dict maint beau couplet. Prolongenr. Qui prolonge. (Cotgrave.) Prolonguer, [Prolonger : « Gil est enemis de « soi meisme, qui proiongue la vie à ses ennemis.» (Brun. Lat. Tréi. p. 399.)] Promarg Inaire. Ce qui est écrit à la marge. (Gotgrave.) Prome. [Démangeaison, en parlant du cerf prêt de quitter son bois : • Gela !uy donne un prome et « démangeaison qui le contrainct de frotter sa teste « contre des arbres; laquelle n'ayant point de « racines se sépare du test et tombe en terre. > (Gbarles IX, de la Chasse, p. 10.)] Promeche. [Proximité, parenté : « Les prois- « mes les (rentes) pourront avoir et prendre par « promeche^ se bon leur semble. » (Ord. IX, p. 484, an. 1399.)] Promeconde. Dépensier. « Protecteur, conser- « vateur, promeconde, administrateur, dispensa- « teur. » (Rabelais, IV, p. 227.) Promenement. Action de se promener, lieu où l'on se promène, promenade. (Cotgrave.) Promesse. [1* Action de promettre: « Promesse « sans don ne vaut gaires. > (Rose, v. 4108.) — « Et « se m*amor vous prometoie, Jà \o\v promesse n'en « tendroie. > (Id. v. 7252.) — « Et Jehan n*a pas • assés por paier les detes et promesses qu'on li « demande. > (Beauman. VI, p. 24.) — On lit dans Froiss. II, p. 52, au sens de promesse que je vous ai faite : « Je vous tenray vostre promesse, •] — « Belle promesse, fol lie. » (Colgr.) — « Promesse • de seigneur n'est pas héritage. » (I/Am. ressusc. p. 427.) — 2» Retrait lignager: « Item doit sçavoir « que jaçoit ce que héritages acquis par retraict de « promesse. • (Bout. Som. rur. p. 433.) — • Selon « l'usage de Normandie en ce ne chet promesse ne « retraict, et ont les femmes moitié après la mort « aux maris. » (Bout. Som. rur. p. 489.) — 3- Traité, par suite conditions menaçantes : « Qu*il n'eust ne « promesse ne société à nul de nous. » (Ghron. de S. Denis, 1. 1, f. 196.) — Parlant du siège de Pont- Audemer par le connétable de Clisson : « Ceux de « dedans durement oppressés et requis plusieurs • fois par le connestable qu'ils se rendissent; ou « tous seroyent morts, s'ils estoyent prins par • force ; c*estoient les ptvmesses que le connestable ^ promettoU par coustume. » (Froiss. I, p. 458.)* Prometeor— ieres. [Prometteur, cas sujet et cas régime : « Et cist qui esloient j^rome/^or de vie- • toire. > (Maccbab. t. Il, p. iO.) — • Et s'il vient < aucuns prome^t^res. Soit loiaus liom ou boqae- « lieres. Qui la vueilled'amor prier. Et par promesse « à soi lier. » (Rose, v. 13851.)] Proinetteresse. [Qui promet , au féminin : « Ha, amours, prometteresse àe biens. • (Percefor. vol. ni, fol. 331.)] Prometteur. [Qui promet, au masculin : « Les « poètes comiques introduisent de iels pf*omeUeurs • en leurs comédies. • (Amyot, Gom. dise, le flat. S 38.)] Promettre. [« Quand la contessele sot si en fu • trop lie ; et fit escrire unes letres pendanz qu'elle « prometoit ù rendre mon seigneur Erartde Chase- « nai mil mars d'argent à sa voulentei. > (Ménestrel de Reims, § 326.)] Expressions : i*^ « Sans prom^//r^, » sans se faire prier : A heure de tierce un mardi Droit à ma porte descend! Un messagier qui sans promettre Me va une lettre, ou pomg mettre. (Froiss, poês, p. Si8,) 2^ « Promettre et tenir sont deux. » (Loisel, Inst. Goût. p. 185.) — 3<' • G*est tout que qu'un lionneste « homme peut faire, que de promettre et tenir. • (Gontes de Gholières, f. 100.)— 4» • Promettre ss^ns « donner est fol reconforter. » (Gotgr.) — 5« • Entre • promettre et donner doit-on la iille marier. »(id.) Promeu. Participe de promovoir. 1* Proposé : • Quand tous chevaliers ou escuyers furent retoor- « nés du voyage de Barbarie, et tout le monde ne « cessoit d'en parler, qu'un autre voyage proiMu « fut en rhostel du roy de France. • (Froissart, IV, p. 99.) — 2o Avancé: « Là s'estoient trouvez quel- 3ues seigneurs de marque, entr'autresdes princes u siing promevz tTaage. • (Lett. de Pasq. II, 97.) Promlnence. Apparence au dehors. (Cotgr.) Promlnent. Ge qui paroit en dehors. (Gotgr.) Promis. Permis: « Dieu et gentillesse.... ont « promis l'œuvre plaisant à bonne fin estre acbe- < vée. » (Hist. de Loys III, duc de Bourbon, p. 407.) Promisces. [Prémices : « Tu as des vertus les « promisces. C'est tes drois, c'est ta propre rente. • (Rutebœuf, II, p. 14.)] Promlscue. Indifférent : « Ce n'est pas sans « grande raison que l'Eglise défend l'usage promis- « eue, téméraire et indiscret des sainctes et divines « chansons que le S* Esprit a dictées à David. • (Ess. de Montaigne, I, p. 541.) Promlscuemenl. Confusément. (Cotgr.) Promission. [Promesse, surtout a propos de la terre promise : • Josué ki le pople Deu en terre de « pramissium conduist et guiad. * (Rois, p. 2.) — « J'iroie pourchasser à force et à bandon Le trésor « dont j'ai fait à vous promission. • (Guescl. vers PRO -* 13520.) — • Et me semble que pour lors les terres • du duc de Bourgogne se povoienl mieulx dire • terres de proiHJstio» que nulles autres. •tComm. 1. 1, p. 2.)] Promodon. l'Exhortation : • Comment franc • vouloir après les ctioses, pense aux biens du • maringe. dont il est uuouiiemenl entrepris par la ■ promocion des .nu, dessuz nommez et quelle • femme elle désire avoir. • (Deschumps, [. 49*i.) — 2* Importance : • Evesché de grant firomocion. > (Vigil.de Charles Vil, IK 23.) Promores. ■ Maintenant est venue la compa- ■ gnie, la coliorle des promorcs cetleriers, ou bou- • teilliers, et cuisiniers creue plus que jamais. • (Nef des fols, f. U2.) Promoteres. [Cas sujet de promoteur, dans Froiss. Kervyn. Il, 192.] Promoteur. 1° Instigateur : Pour TSilbinc« honneur et sçavoir A eaUt niODiIiin recevoir ; - Mais qui bon est on le deCtait Es ealals cheria honorez ; Pour ce est li mondes triboulei. {DPtch. f. 44i.f 2* ■ Promoteur d'offlce, est le procureur aux ■ causes de la seigneurie, et domaine du seigneur • justicier et e:« causes criminelles contre ceux qui • ont delinqué au territoire du seigneur, lequel ■ aussi s'appelle procureur de la seigneurie delà ■ justice... el procureur fiscal. • (Lauriëre ] Promotioo. 1* Choix, éleclion : • Un respit fut • prins entre ces deux roys et leurs gens, eux ■ estant au siège, tant seulementelsurles champs, ■ et meirent par leurs pf'OMoftons de toutes parties ■ quatre seigneurs ensemble qui devoyent parle- « menter de paix. • (Froiss. 1, p. 167.) — 2" Eléva- tiOD : • Hz vouloient destruyre le vaillant chevalier ■ par l'envie qu'ilz avoient sur sa promotion, n (Percefor. IV, f. 45.) — 3° Exhortation, instigation : • Le roy Richard d'Angleterre par la promotion de ■ ses oncles, et de son conseil avoil envoyé en • Alemai^uG son chevalier, messire Simon Oourle • devers le roy des Rommains, pour avoir sa sœur « en mariage. • [Froiss. iiv. II, p. 87.} — [VBésolu- tion : • Quant la promotion de ceste reste faire vint ■ en avis au roi. • (Id. iV, 2U5.)] Promotorlel. De procureur : ■ Bien poidront ■ en cas de protraction et dilation de justice man- • der à l'inférieur comme par lettres promoforie/- > les aOn qu'il ayt dedans certain temps à faire et ■ adminislrcr justice. • (Coût. Gén. II, p. 976.) Promovcment. [1° Instigation : • Par le pro- ■ movement de madame sa mère, * (Kroissarl, VU, p. 320.) — 2* Acte du procureur du roi, réquisition d'office : • Commeauproi/tovementetdenunciation ■ de mestre Simon de Buissy procureur du roy ■ notre seigneur, il eust esté donné ù entendre... • que Jebans Pépins citoienz de Reinz estoit diffa- ■ mez ou renommez de aler ou envoler aus fausses •• fuites de monnoye. > (JJ. 69, p. 181, an. 1334.)] PRO Promovoir. [1° Elever à une dignité : • Quand sai[iz Paules enslniioitson cbier disciple del esta- blissement de l'Eglise, que il nului ne promovitt desordinement as saintes ordenes. • (Job, p. 511.) — 2' Proposer : • Nous volons bien à si^neur, puis- • qu'il est à che promeus le prinche de Galles. ■ (Froiss. IV, 329.) — 3° Mettre en délibération : • Le duc de Lancastre ala au conseil et, quand il vey que point et heure [ut, il promeut hibesongnedu vallet. . (Id. XIV, 182,) — 4- Avancer, émettre : Là promeut Dartevelle les parolle susdites. • (id. IV, 319.) — 5" Susciter : • Olivier de Clichon luy avoit loiil promeu et brassé ce contraire. • (la, ,.XV,p.l.)] Promouveur. [Agresseur : < De toutes ces injures el vitlenies et navreures perpétrées et fuites parledit{k)tellepromoKtieur et aggresseur. ■ (JJ. 127, p. 37, an. 1385.)] Promouvoir. Avancer : • Lœlius qui toutes fois alla tousjours promouvant el secondant la grandeur et gloire de Scipion. ■ [Essais de Mont. . I, p. 441.) — ■ Son seulement pour promouvoir le bien, mais pour deslourner un grand mal de t'Eslat. • (Sagesse de Charron, p. 402 ) Promps. Promptement : • Si vous mandons si esiroitemeut comme plus promps que vous le faissiez ainsi faire. > (Urd. Il, p. 58.) Prompt. 1» Rapide : • La plus prompte conrtoi- sie est la meilleure. • (Cotgrave.) — 2' Comptant : En deniers promp/setcomptans. ■ [Bouteill. Som. lUrale, p. 415.) Promptement. 1* Récemment : • Hz estoient clers et luy^^ans, comme se n'a guerres eussent esté fourbis, fors tant que la ou le sang des cou- leuvres les avoit altains, ilz estoient tant ver- maul.\, comme s'ilz eussent esté promptement ensanglantez. - (Percef. VI, f. 31.) — 2» Aussitôt que : • Promptement que le roy... ■ (Le Fèvre de S. Rémy, Ilist. de Charles VI, p. 61.) Prompter. Abréger. (Ten. de Lilllet. f. 77.) Promptitude. [i° Aptitude : • II ne s'en trouve • quasi pas un, lequel n'ait quelque promptitude • à y proliter. • (Calvin, Instit. 193.] — 2" légèretés, étouraeries: • Et une infinité d'autres oubliances < et promptitudes ausquelles un chef d'armée est ■ sujet par trop croire à quelqu'un ou à soy mesme. ■ (Cari. 1, p. 34.) — 3> Rapidité : • Ils avoient usé de • telle ^om/i/i'ude qu'au troisième jour ils eurent • comparé plus de cent pas. > [On Bellay, 448.)] Promptualre. [Texte abrégé du droit: -Quand ■ il eust eu un calepin, un vocabulaire, un diclion- • naire, un prompluaire, un trésor d'injures, il ■ n'eust pas eu la dernière de cesle diablesse. > (Desp. 65* conte.)] Pronauce. Prédiction, coiinoîssance de l'ave- nir : Lonctems en Turent U doutanM Et en la Ha vint \a pi-onanee. (Ram. de Narci*êe.) Pronateur. Terme d'analomie ; se'dit de deux PRO -* muscles du rayon qui font que la paume de la main regarde en bas ; l'un, se nomme le rond, l'autre le ■carré. (Colgrave.) Pronau. Pupilre. (Colgrave.) Prone, [I* Jubé, amhons d'oft on disait le prône ; ■• Home qu'an ne puet chaslicr, Devroil an au mos- ., lier lier. Corne desvé devanlles prônes. • (Chev. au lion, 6"Î5.) — • Il monta en son prone, et dit les < mots qui s'ensuivent :... ainsi descendit de son < prone et s'en alla à la maison. - [Louis XI, 89' nouv;)] — • Lors entre en l'église et ainsi qu'il 4 fui à genouillons, il regarde ù dexlre partie et ■ volt unes pf'ones d'argent moult bien ruicies... et > Lancetol entre dedans les prônes par un petit ■ huysset, et regarde les proues qui tant sont belles • et riches qu'il necuyde pas que ungpoy lespeust • esligier. • [Lanc. du Lac. Il, f. 32.) — 2" Présents : ■ lis se pervertirent par avarice et reiievoient dons ■ elpronesde toutes parts, et qui plus leur donnoit, ■ il avoit meilleur droit. ■ (llist. de la Toison d'Or, vol. Il, f. 109.) — 3' Grand parleur, prôncur : Chascuns rilMius si déviant prone Quant il fet Uni que il Urrone Quatre deniers ou cinq ou six. (M». 7Si8. f. S15.} Pronepveu. Petit fils : ■ L'enfant du fils son • perequelescIcrcsappellentpront^pD^ux. >(Bout. Somme rur. p. 4G4.) Pronne. Prune : e Creraonne Pronnicr. [Vigneron ; - De Jehan le Barbelier, • notaire, pour demi-arpent... que lient à rente ■ Jeban Hode, pronnier dudit Barbelier. • (U34, Censive de S. Jean-le-Blanc. L. C. de D.)] Prononçable. Qu'on peut prononcer.' (Cotgr.) Prononcement. [Sentence prononcée : • Cas- • cuns entent le prononc^merif des arbitres diver- • sèment. • (Beaumanoir, XXXIX, 7.)] Prononceur. [■ Le principal matlaileur et • prononceur desdiles parolles fut condampné à • faire amende honorable. • [J. deTroyes, Chron. 1405.)] Pronoiicliler. [Proclamer : . Il se llsl consa- ■ crer et couronner de ce pape et prononchier à • eslre empereres. ■ (Froiss. Il, 346.) — ■ Gentil- ■ homme, chevalier ou escuier qui se senlenten « aucune manière prononchier de leur blasme et • de leur honneur, il ne le doivent, ne le puent • ignorer, que il n'en faiche leur devoir, ainsi que • les cas le désirent. > (Cart. de Cambrai, an. 1398.)] Prononcier. HHéme sens : • Li baillis n'est pas > tenu d'estre au jugement fere, ne au prononcier • le jugement. ■ (Beauman. 1, 13.) — . Sire g'i vois • sans remanoir Voslre naissance nnoncier; Auls • pastoureaux vas pj-OHOUCier Comment estes nez . de Marie. • (Kaliv. de N. S. J. Cl] Pronostic. [Conjecture : ■ Je vous veux icy ■ coucher une liste de quelques pronostics des tem- >- PRO • pestes et orages qui se monslrent tant par le ■ soleil que par la lune. ' [Choliëres, Contes, II, 8.)] Pronostlcatlf. Qui pronostique. (Amant res- suscité, p. 522 ) Pronostlcatlou. [Action de pronostiquer : > Aussi fil l'estoile cornée En semblance de feu > couéc, Qui de feu et d'uccisioo h'uisoil prottosti- • cation. • (Uachaul, Tarbé, 68.)] Pronostiquer. Annoncer : Dont leur prophète Iferiin l'runoaiica la douloureuse fin Quaiiil il escripsl : vie perdrez et terre. {Detch.J Pronostiqueur. Qui pronostique. (Oudin.) Proniibe. Qui préside aux noces : ■ Lanopciere ■ elpronube Junon. • (Amad. Jam. f. 19.) Pronunclement. Action de prononcer nne sentence : • Les pronunciemens des droiz et des « coustumes sont et doivent eslre plus favorables • à ceulx qui ne les congnoissent pas que à ceux « qui les doivent congnoistre. • (Ane. Coût, de Bretagne, f. 172.) Pronuncier. [Prédire, dans Du Gange, sous Fissiculare.^ Proofe. [Preuve: • Le plus haut briefe que ils • pooient aver est le briefde ;uns utrum, lequel ■ est grauntproo/'eque le droit de feé n'est en eux, ■ ne en nul autre. • (Litlleton, scct. 64(i.)] Propagation. Race, extraction : ■ Julius Gcsar > qui estoit souverain de l'ost des Rommains noQ > pas pour la grnnt propagation dont il fust venu, • mais pour la liante promesse qui esloit en lui. > [Perceforest, IV, f. 82.) Propalier. Exposer, représenter : Son passe teras est pour la passion. Du vray Sauveur propaller par mvslera Car très bien scait conduire tel atbire. CMqM. BMMb. (. XI, p. Sdt. Propelet. Diminutif de propre: Hé, que vous estes propelcl Tout vous siet tant. (Rog. de CoUerye, f. 49.} Properité. Propriété ; cesl la Fortune qui parle (corr. proprietez) : C'est ma draile prnperilez Que de monter et de descendre James estas n'est areatez Or le Tas graiil, or le fas mendre. /Ms. TSIS, f. i39.] Prophane. [Séculier: • La maisoii ainsi baillée ■ par ledit religieux ù noslre receveur,.... sera et ■ demourra proohane, et non admortie. » {JJ. 147, p. 179, an. i394.)] Prophanlté. Ge qui est profane : • Discours • contre la prophanité. • (Gouj. Bibl. XV, 46.) 1. Prophecie. [Prophétie : ■ Et la fu morz li ■ rois, dont Dieus ait l'ame ; et fu acomplie la pro- • ;)/i£CiË que on dilque Merlios avoit dite; car il ■ dist que li dous lions de France mourroit à Mon- ■ pensier. • (Mén. de Reims. §335.) — . Rois, la • prop/jfcie Qu'on dit ne ment mie: Que femma ■ seult cest grever Qui ses barons sol amer. • (Romancero, p. 192.)] PRO - * 2. Prophecie. Profession ; acte qui consiste t faire les trois vœux de religion. On lit dans laCout. de Normandie, f. 41 : Prophecie en religion Empccbe da pouvoir succéder. Ppopherer. [Proférer: • Ledit Philippe Ser- .< moise, meu de mauvais cour»ge, àislel jmiphera ' ces paroles. • (Lelt. de rémission, dans Komania, 1873, p. 235.)] Prophès. [Profès : • Cil qui sont en religion et • y ont esté de tel tans qu'il soient propliè*. • (Beauœanoir, LV'I, 4.)] Propfaesslon. Profession, dans Desch. f. 199. Propbete. [1° Qui prédit l'avenir, au masc. el au fém.: • Dës]esapostlesnerutunctelsj»-o;)/i£/£.> ^Roland, v. 2255.)] Orei treslouB le juge du grant ror Par la bouche Sibile ta prophète. (Desch. f. 338.} [- Mauvaiseraent leur souvient de l'Escritureiïui ■ dit par la bouche David le prophète: • Faites ■ jugement et joustice en louz tans. • (Mén. de Reims, S 2 )] — 2° Philosophe, dans Percef. I, f. 7ï. — Z' Aaj. Prophétique: • Esprit tout divin et pro- • phete. » (Des Accords, f. 2.) Exprestiom : \' ' ^oi\ pi'ophete , • bon apôlre: ■ Ce bon prophète le cardinal de Lyon qui toute sa ■ vie a esté ennemy morlel des François. > (llist. duchevalier Bayard, p. 371.) — 2° • Chapeau pro- . phete, • dans rilisl. du Théâtre fr. J. p. 275. — 3* - Nu! n'est prophète en son pays. - (Contes d'Eutrap. p. M7 ; Pasq. Rech. p. 697.) — 4» . La loy • el les prophètes. • (S. fiern. Serm. fr. ms. p. lUO.) Prophétie. [1" Prédiction: « Prophétie est en • quatre manières: ou en faiz, ou en diz, ou en • visions, ou en songe. ■ (Brun. Lat. Très. p. 54.) — 2'" Sentence, maxime: - Jtem un petit livre cou- • vert de cuir, oi) il a plusieurs figures de papes, • avec aucunes propJtcf/fs d'eulx. • (Inv. du doc de Berry, an. 1416, f. 52.)] Prophétiser. [• Diau fils, li aslrenomiien > Prophetisierent de toi bien, Ke jà nul bien ne me < feroies, Uoi et mon règne deslruiroies. ■ (Gui de Cambrai, Barlaam et Josaphat, p. 15l.)j Je prophai et si devin Que H mon croller eit parvin. (Ma. 73i8, f. n.) Tait saint prophètes enaement Qui du fiU Dieu l'avenemeot yr^helasta. {Mi. 1Si8, f. m.) Ppophltable. [Profitable: • Vers tei il n' ad ■ mes fait, mais t>oncs sunt ses ovres, e <) teîhonu- ■ n\>\es, ei prophitable». • (Rois, 73.)] Propice. [Propice, convenable à : ■ Considéré • que la ville d'Ause est séant près des lins du • roj-aume sur la rivière de Sone, en pays fertile • el convenable et proiJÎce pour fait de marchan- • dise. • (JJ. 138, an. 1389.) — 'Un josneflizhoneste ■ el propice pour le aidîer à abiller les chevaulx. ■ (Reg. de Corbie, 13. f. 59, an. 1510.) — • On fera • abattre au bes l'abbé aucuns quesnes de petite • valeur en nette ouvraige, pour y prendre ce qui '■- PRO • sera propice k faire de l'essaugne, pour recouvrir « lehangart du four. • (Ibid. an. 1513.)] Rabelais,, t. V, Epilres, p. 37, dit; Propiceinent. Avantageusement, favorable' ment : • Auquel lems on poun'oit faire le voyage • p\us propicemenl. • (Froiss. iiv. HI, p. 151.) Propiciaulx. Propice: Afin que Dieu^c voua soil propiciaulx. (Desek. f. S57.} Proplne. 1" Pourboire: ■ Lesquels oflîcesquand • ils viennent à vacquer, se vendent au prouflit du • S. Père etse payent;îro7)inc8 grosses aux huis- « siers, chambriers, protenotaircs, leurs serviteurs ■ et vallels, les horlolans et autres. • (Mém. de Du Bellay, Iiv. IX, f. 1001.) - 2* Présent: . Quant le ■ peuple ne povoit plus si griefves charges supor- • ter, telle esioit la temerilé de ce tirant Henelaus ■ qu'il prenoJt au peuple les joyaulx et vaisseaulx ■ d'or et d'argentetenfuisoitdoiisetsesproMtries • (tlisl. de la Toison d'or. II, f. 109.) Je voy vivre f>ana reigle ne sans lov, Sans aucuns dioits, chaecnn prend et rapine, Princes et roys Foiit niesmes [es desrojs En leurs conroys ont set^rette leurs voys En leurs rettiz meclent mainte propine. Chiut M dcpulis d'BDOur, p. 1(. Proplnqulté. Proximité. (Hist. de la Toison d'or. U,f. 61.) Propisce. Capable: . Elle est bien propisce de • faire ce et plus grant chose. ■ (Poës. deFroissarl, page 219.) Propisse. [Héme sens : > Prélas ydoines el « propisses à ce faire. • (Froiss. VII, 422.) — ■ A • savoir se elle est propise el fourmée a porter ' enfant. • (Id. X, 343.)] Pi'opitiateur. Celui qui rend propice. (Cotgr.) Propitiation. Action d'apaiser. (Monet.) Propitiatoire. Le haut de l'arbre au taberna- cle de Moïse et temple de Salomon. (Monet.) Propitler. Rendre propice, favorable. [Mont. 1. 11, p. 344.) Proplexlté. Perplexité : Si auy en grant proplexiti Car il m'est de nécessité Qu'à marier me doye entendre. (De*ch. f. 49S.) Propolnt. Pourpoint : • Un héraut qui estoit ■ d'un ;)ro;}otnl veslus. ■ (Cuvelier.) Propolis. Cire vierge, de couleur rougeâtre ou jaune, dont les abeilles bouchent les fentes et tes trous de leurs ruches, comme pour emp^her l'air et le froid d'y entrer. (Dict. universel.) Proporter, Comprendre, comporter.(Duchesne, Gén. de Guines, p. 283, an. 1241.) Proportion. 1* Portion. (Chron.de S. Denis, 1. 1, f. 29.) — [•!• Rapport de quantités entre elles ; > Cist doi triangle sont establi sor une meisme > ligne; dont il ont une raeisme //l'oporïton entre ■ als.* (Comput, f. 16.)] PRO - * Proportion nablement. [ProportioDO^oient, ausOrd. VIII, 555, an. 1402.] Proportionné. [1" Parlagii en égales porlions : ■ Itemlos cinquanle qnalre mesureurs sont parliz • cl i>7'aportionnez en trois pnrties. • (JJ. 170, p. 1, an. 1415.) - 2° Itégté, en ordre : • Se les puissans ■ et les mauvais n'esloient pugnis, les cboses ne • seroient pas proportionnées loslemenl. . (Froiss. t. XV, p. 62.] — 30 En mesui-e, à même de : • Cetuy ■ comte Guy de Blois et Marie de Kamur n'esloient • pas tailliés ne proportionnés ù engendrer jamais . enfants. • (Id. XIV, 308.)] Propos, ri* Dessein : • Or vous dirons un pou > de Jenun d Avesnesquiestoit sidoulanz qu'a pou • qu'il n'enrajoil louz vis pour ce qu'il avoit failli « il son propos. ■ [Mén. de Rcims,S433.) — . S'ain- ■ sine le faites, n'en doutés. Jà n'en serés arrier < boutés, Ains vendrés à voslre propos. • (Rose, V. 783.;] — 2° Harangue, discours; il est dit dans un compte de Guiiiebaut de 1421, que le duc de Bourgogne donna h deux liommes 50 francs ctiacun ■ pour recoin peiisation de leurs peine et travail • qu'ils avoienl pris â estudier le propos qu'ils • Itrcnt à Paris en la présence du roy noslre sire • touchant l:i mort et occision de feu M' le duc • Jean que Dieu absolve. • (Etat des oIT. du duc de Bourg, p. 181.) — 3' Propos interrompus ; amuse- ment dans lequel tous tes joueurt) étant rangés en cercle, chacun fait une réponse ù son voisin de droite et adresse une question à celui de gauche; puis répète la question faite el la réponse qu'il a reçue, comme si elles se correspondaient; de là one incohérence qui pi été au rire : Item et H i ne jouerai Au ]»-opoi pour dire Bornetles Ne que paist, ou ne qui paiat herbe. (Am. Cord. ]i. 591.) • Or disoit elle que, une journde, elle et d'autres • de ses voysines jougoienlau/iropogilsevintseoir > auprësd'elle, et advint son tour, que, ainsi qu'il < partoil ù elle h l'oreille pour luy dire son mot, et • proposer dessus. ■ (Arresta amor. p. 23"J.) Expressions : 1" • Par propos prins, • de propos délibéré. [Arr. am. p. 169,) — 2» ■ Au propos, • au goilt de : ■ L'on meit loule la peine que l'on peult, • pour qu'il y ait ung pape au propos de l'empe- . reur. ■ iLetl. de Louis XII, IV, p. 61.) -3* • Apro- > pos de truelle, bon jour maçon, • vous parlez hors de propos. (Oudin.) — 4" ■ Je me trouve à pro- • pos comme tard en pois, > je me trouve aussi bien que le lard s'uccorde avec les poisd'hyver. (Rabel. t. m, p. 2210 — &° • A propos de bottes, combien > l'aune de fagots. • (Oudin.) Proposement. [Projet, dessein : • Se les pères • morul après plait entamé, ou puis k'il avoit eu • proposemenl de dire que li testamens son frère < n'avoit pas été t droit tais. > (Cons. de Pierre de Fontaines, p. 148.)] — ■ II aavoit bien le povre estât • où il avoil lessie ta sainte terre, et por ce qu'il ■ savoit bien qu'il ne poroit pas à Rome si bien ■ accomplir son proposemenl, com il feroil outre 1- PRO • les mons. > (Contin. de G. de Tn-, Marlene, l. V, coi. 751.) Forrée eeloit inouH richement Et sclonc mon propoieinent Ll orfroli dont t-rtoit bordée Voloit bien l'»r d'une coairàe. (Mm. 7$18, f. 358.} Proposer. [1' Former un dessein ; • (Un ma* • lade) proposa eo son courage, que il vendroit- • audit tomliel (de saint Louis) et onerroit îleoques • une chandcle de sa longueur. > (Hir. de S. ûtyi, p. 138.) — S'Accuser: • Pierre propoucontreJerno ■ que li dis Jeans li avoit fait arrealer ses muebîes ■ el les caluis, ■ (Beaum. IX, p. 2.) — ar Exposer : > Laquelle (matière) traité et propose les bis et • advenues des guerres deFranceetd'Angleterre.' (XIV, 1.) — 4* Haranguer. Ce sont les ambassadeurs de Louis XI au pape qui parlent : > Aujourqui nous ■ fut assigné nous vinmesau consistoire, presente- • mes nos lettres !i noslre dit S. père, e\.propo$a- • mes devant luy et devant H" les cardinaux tout • au mieux qu'ilnousfut possible. • (Ducloe, Preuv. de Louis XI, p. 318.] — • Orundocleuren tbeologie • nommé Glierart Machet qui proposa deraot lui • moult prudemment. • (Ufev. deS. Remy. p. 101.) — 5" Présenter, apposer : ■ Encores qu'un genlil- • homme atiltré pour meltre la feu en certaines ■ maisons, pour occuper chascun à l'eslaiodre. • cependant qu'on proposeroit les eschelles aux • murailles. • (Hém.de Du Bellay, liv. IX, foL 381.) — 6* Imputer: Si ne doit l'un da l'autre dire, Chose dont cheacun en empire ; Ce Beroient mauvaises rimes, L'un A l'autre proposer critnai. [Ut. 681t, f. 49.) 7' • Proposer le décès, • faire l'oraison funèbre : ■ Noslre S. Père de son propre mouvement avoit ■ proposé en consistoire le deceds de feu W' le < dauphin que Dieu uhsolve. > (ICém. de Du Bellay, liv. VIII, f. 247.) - 8* [. Proposer sur, • avoir trait h : • Toutes leurs paroles touchoient etproposoient • sur la fourme du mariage pour quoi ils estoient • la envoies. ■ (Froiss. Xlil, 8.)] Proposeur. Narrateur : • Je Jehan Froissart ■ acteur el proposeur de ce livre. • {Froiss. liv. IV, page 180.) Proposition. t° Discours fait en public : • Eax • assemblez il leur usa d'une oraison ou proposi' • tion telle en substance qu'elle se pouvoît espérer • et attendre d'un homme alors outré de haine con- • li-e le roy. • (Hem. de Du Bell. liv. VII, fol. 198.) - 2° [Terme de logique : > Proposition unîvenel, qui • conclut saine conclusion. ■ (Brun. Latin. Trésor, p. 305,)] — 3" Tei-mc do jurisprudence : « Pri^tosi- • tion d'eireur n'a lieu contre les jugements des ■ sièges presidiaux par l'art. 18 de l'edit fait H Mou- ■ lins l'an 1566; ni en matière possessoire, profane • ou ecclésiastique, par l'edit du roy Loois Xll, de ■ l'an 14d9, art. 88 ; ny contre l'arrestdenaéconlte > la requeste civile par l'art. 146, de l'edit hit l'an • 1579; ny contre un arrest interlocutoire parles • anciens cdits, dont est fait mention en l'ordon* ■ BancedeU79, laquelle est dn nq I«iiîBXl;de PRO - 465 - PRO « cette proposition est redit du roy Louis XI, con- « firme par Louis XIL et de François 1, fait en Tan « 1539, et de CtiarlesXde Tan 1560, art. 45. Lettres « de pf*oposition (Tenxur s'obtiennent du roy de sa « ceictdine science contre un arresl pour le retrac- « ter. D'autant qu'il avoit été mal jugé par erreur « de fait, et non pas par le dol ou surprise de par- « lie adverse, qui est le cas de la requeste civile, et « n'est aucun recevable à proposer erreur de droit « contre un arrest. » (Laur.) — 4* [Pains de propo- sition; les douze pains qu'on mettait chaque se- maine sur la table dans le sanctuaire : « Ë un altel « flst el temple de On or e dis tables d'or, pur melre r sur les pains que Tum apelad les pains de propo- • 9itiun, • (Rois, p. 257.)] Propossides d'elepfaant. Trompes d'élé- pbant. Ce mot se lit dans le blason du timbre d'un cb^valier. (La Colomb. Théâtre d'honn. I, p. 9J.) Propre. [1. Adj. !• Qui appartient exclusivement à une personne : • Trestuit pareil estre soloient. Ne f riens propre avoir ne voloient. • (Rose, v. 8486.) — 2* Qui convient : « Et sor tout ce doit li parleres « user moz /^'opres, biaus el acostumez. » (Brun. Lat. Trésor, 521.) — 3- Même : • Maugré le propre « roi. » (Froiss. t. II, p. 84.) — « Che propre roi. » (Ib. 123.) — « En ceWe propre année. » (Id. V, 252.) — ï^e mot est parfois renforcé par Tadv. mesmes : « Li propres rois mesmes. » (Id. H, 2.)J — 4" Natu- rel, en parlant d'une représentation : « Les fruits c et feuilles et fleurs furent si proprement faitz ■ qu'ils sembloyent proprement arbres, propres « fruits, et les faisoit 1res beau voir. » (Oliv. de la Marche, 11, p. 583.) Expressions : 4® « Mourut de sa propre mort, • mourut de sa mort naturelle. (Chron.de S. Denis, I, f. 83.) — 2* « Propre femme, » la femme à qui l'on est marié. (Desch. fol. 529.) — 3» • Au propre^ » ù même: « Les chasseurs asseurent que pour choisir d'un nombre de petits chiens le meilleur, il ne falloit que mettre la mère au propre de le choisir elle mesme; comme si elle les porte hors de leur giste, le premier qu'elle y rapportera ce sera le I meilleur. » (Bouchet, Serées, liv. I, p. 245.) — • Propre de, • proche de : « Tout propre de Paris. » (Lett. de Louis XII, 1. 1, p. 13.) — 5° • Pro- pre (en), • près de : • A cesle fin en avions esté propre en Suiche. » (Lett. de Louis Xll, t. IV, 267.) ll<> Subst. [i** Immeuble qui appartient à une per- sonne par succession : • Le mari ne pouvant direc- tement ou indirectement obliger les propres de sa femme. » (Loys, 114.)] — Suivant Laurière, propre, héritage ne remonte point en succession en ligne directe, à ce qu'il ne sorte de la ligne, et n'y succèdent les père et mère, ayeul ou ayeule ; les patrimoines ne remontent, et ne sont osiez de Tesloc, tige et souche, dont ils sont dérivez, comme t]il l'ordonnance du roy Charles iX de l'an 1567, qui a été faite pour régler les mères en la succession de leurs enfants. » — « Le propre naturel est Iheritage ancien qui procède d'estoc, ligne et branchage ; le conventionel jest quand il vni. « a été convenu que les deniers seroient employc': « en propre héritage, ou quand un héritage ( i « donné pour être propre au donataire. » (Laur.) -- « Propres héritages sont les héritages anciens et • patrimoniaux à la différence des acquests et ad- « ventifs. » (Id.) — 2* Prochain, semblable : Qui du mantel Martin reçut le don Lequel donna à son propre un copon Pour luy couvrir, au denors d'Amiens. (Desch, f, 238,} Proprement. [1« Justement : • Or eswarde « cum proprement se concordent altres paroles « encor de TaposUe à ces trois choses. » (S. Bern. éd. de Lincy, p. 570.) — 2o Complètement : « El « celui jour proprement desconfist mes sires Loueys « le roi Jehan à la Roche aus Moines en Poitou. » (Mén. de Reims, § 290.) — « Et ala outre meir pro- • prement au sien, cl n'enporla rien de Tautrui. » (Id. § 368.) — - Deux autres qui estoient habillez ■ proprement comme le roy y furent tuez. » (Hisl. d'Arlus, connét. de France, duc de Bret. p. 744.) — 3» Même : « El propi-ement li abbes s'ala bouter • dedens un celier. >» (Froiss. II, 70.) — 4» Conve- nablement : « Et chevauçoient si serré que on ne « peuistjelter un estuef entre eus que il nechefsl « sus pointe de glaves, tant les portoienl il propre^ • ment roides et contremont. • (Froissart.)] Froprendre. Pourprendre, embrasser: « Tuit « encuvons (concupiscimus) totes ces choses voire- • ment, mais 11 uns pluscestei, li altres plus celé « altre: li uns est si doneiz al deleit, k*il ne pro- « prent (reputet) waires (salis), ne se l'onesteit « (honestatera^ ne de Tesploit (utilitalem) ; li altres • est si entenauiz en aquaster (qua^lui) k'il Tones- « teit et lo deleit mat ayer dos. » (S. B. p. 106.) Propreté. Propriété: « Sire Dieu, donne nous • la grâce de pouvoir despriser et mectre en oubly • la propreté de ce monde. » (Joinv. p. 128.) £t ce qu'elles ont habandonné En commun sans propreté, (Desch. f, 408, J [a Pouvres estoilen sa riqueche,Etnon poissans « en sa nobleche. Sans eûr en sa propreté, El men- • dians en sa plenté. » (Barlaam et Josaphal, 84.)] Propriétaire, 1» Propre : Furent entr'eulx dissencions, Loys et edicts, choses contraires, Pour leurs causes propriétaires, Pour les clercs, pour les non tondus Et adonc furent confondus. (Desch, f. A67.) 2" Biens propres : • Les douairières doivent tenir en estât les maisons, et héritages, comme elles leur ont esté baillées, sans coupper les bois autres que ceu.K qui sont en couppes ordinaires, si ce n'est pour reparer les maisons et manoirs, ap- pelé \e propriétaire. » (Coût. Gén. l, p. i019.) Expressions: V « Action propriétaire si est telle que la propriété vient et descend par succession naturelle, si comme par succession de droicle ligne ou par ligne latéral ou collatéral ; c*est à entendre traicte de père ou de mère, latéral si comme de frère ou sœur, collatéral comme par oncles ou par cousins. ■ (Bout. Som. rnr. p. 160.) PRO - 466 - PRO — 2" « Malieres propriétaires, ■ procès concernant les propriétés : « Si déclarons que les matières « propriétaires devront être traiclées comme tout « autres communes en abbolissant la formalité des « trois présentations sur premier, deuxième et • troisième jour à loy dont y estoit usé selon le stii « ancien. » (N. C. Cén. H, p. ii4.) Proprietairement. En qualité de propriétaire. (Bouteiiler, Som. rur. p. 128.) Proprietairesse. Féminin de propriétaire : « Dame usufruictiere, et en partie proprietairesse • de la ditte baronnie. » (Coût. Gén. II, p. 606.) Propriété. [!• Biens propres, iïéritage: • Tres- « qu'à la saint Martin Tunt pur rcspit mené, Ainz < qu'il eûst saisine de sa propriété. • (Thomas de Cantorb. p. 120.) — « As projmetés lors se tindrenl, • La terre meïmes partirent. Et au partir bones i « mirent. » (Rose, v. 9364.) — « A l'occasion de ce « que Guillaume Reignet... prenoit des paulx et « cloison en une troyne ou jïroprieté^ appartenant • au suppliant ou aux siens. » (JJ. 195, p. 702, an. 1472.) — 2® Ce qui est le propre d'une chose : « Li • maistres dit que les proprietez de la chose sont « tels que par eles puet li parleres dire et prover « sa enlencion; de celé chose Tulles dit que ces « proprietez sont en quatre manières: une qui se « tient en toute la chose, une autre qui te tient en « la chose faisant, une autre qui est jointe à la « chose, et une autre qui est environ la chose. » (Brun. Latin. Trésoi\ p. 532.) — 3* Qualité particu- lière : « Eslire celui cheval qui ait les projrrietez et « les tesches qui besoignables sont à ce de quoi il • doit servir. » (Id. p. 408.)] Proprléteup. [Propriétaire : • El les en saisis- « sant et eslablissant vrais seigneurs, acteurs, « pivpi*iéteurs et possesseurs comme de leur propre • chose et leur bon droit. » (1419. Testament du seigneur d'Invau ; L. C. de D.)] Proprise. [Pou rpris, clos, verger: « Vergiers, • clousures, touches, proprises et appartenances. » (Reg. des Fiefs du comté de Poitou, f. 22, an. 1405.)] Propugnaclcs . Retranchements , défenses. (Amant ressuscité, p. 212.) Propugnatoires. Même sens : « Plusieurs « autres fortifications et propugnatoires. » (P. Desrey, à la suite de Monstrelet, f. 82.) Propulsaiion. Exil. (Colgrave.) Propulsion. Même sens. (Oudin.) Prorata. Mot purement latin. !<* Intérêt des arrérages: • Prorata de ce qui restera à payer. » (Godefr. Observations sur Charles VllI, p. 444.) — 2<' Quote part : « Et si les deux mariez sont tous « deux serfs de diverses seigneuries, les enfans « procréez des dits mariages seront serfs des dits « seigneui's pro rata ; c'est à sçavoir si le père est « serf d'un seigneur et la mère d*un autre, l'enfant « sera serf de chacun des dits seigneurs pro média; « et si le père est serf de deux seigneurs et la mère • d'un autre, le dit enfant sera serf au seigneur de « son père chacun pour un quart, et au seig^ieur « de sa mère pour une moitié. » (C. Gén. I, p. 880.) Prores. Proues. (Rabel. HI, p. 272.) Proreture. Pourriture : MorS) venge chacun de son ure, Mors met or^el à pt-oreiure Mors fet faillir la gerre aux rois Mors rent à chacun sa droiture. /Af«. 16i5, i, /, f, i03.) Proriter. Provoquer. (Cotgrave.) Proroger — uer. [Proroger, prolonger: « Li « rois cet soir envoie, sanz proroguer termine, A la « porte son frère tromper celle busine. • (Gir. de Rossill. v. 2795.) — «Le pape ne peut proroger le « temps donné aux exécuteurs de testamens pour • faire l'exécution d'iceux. » (P. Pilhou, p. 24.)] Prorompre. Se répandre en: • Commença à le • prorompi*e en injures et vilaines paroles. » (Hîst. de la Toison d'or. H, f. 74.) — [« Le sire de Toruon • chevalier meu de sa voulenté, s'adreça audit ex- « posant et prorompi contre lui en pluseurs laides « paroles et deshonnesles. • (JJ. 135, p. 2H, an. 1388.)] 1. Pros. [Preux, utile, brave: « Li marenier « orenl paor ; Li plus sage po i saveient. Et li plus « j}ros po i veeient. » (Wace, Vierge Marie, p. 5.) — « Prou furent, et vous fusles ;>fos, Et jo vous tien • à vailians tos. • (Brut, v. 12898.)] Je te cornant de sor la vie, Que tu sois proa et isuele Et que saiges de la favele Tant que nostre prise en truïon Et si gaaigne un peliçon. (Fabl S. G. p. S83J 2. Pros, fPrévôt : « Item li pros doit avoir trois « solz parisis de plainte simple. » (JJ. 77^p. 111, an. 1346.)] Prosaïque. [Qui tient trop de la prose : « Le « style prosaïque est ennemy capital de Teloquence « poétique. » (Mont. IV, p. 137.)J ProsaL [Qui est en prose: « Pour ce moy « Christine de Pisan... emprens nouvelle compitla- « tion menée en stile prosat, » (Christine de Pisan, Charles V, part. I, ch. 1.)] Prosateur. Ce mot est en usage et introduit dans la langue par Ménage. (Remarq.sur la langue, p. 342.) Prosayquer. Ecrire en prose : A rondeler, ou composer epistre Prosauquer, coucher en ryme plate Ou ballader ja ne fault qu on e en flate Ny ay gaygne la valeur ~d*uD pulpttre. (R. Collerye, iSO.J Proscrire. [« Quant li sainzveit venir les suens « à lui fuitiz, E les enfanchunetz prendre as mères • as piz, E que lui et les suens aveit li reiz proscriz.» (Thomas de Cantorb. p. 65.)] Prose, [lo Discours non assujetti à une certaine mesure: • La crans partisons de tous parleors est « en deus manières, une qui est en prose^ et une « autre qui est en rime; mais li eoseignemeni de « rethorique sont commun andai, sanf ce que la « voie de prose est large et pleniere, si comme est PR0 ^ 4B7 - PRO ore la commeune parleure des gens ; mais li sen* tiers de rime est plus estroiz et plus forz. • (Brun. Lat. Très. 481.) — 2* Ecrit: « AOn que li grant fait d*armesqni... sont avenu, soient mis en mémoire perpétuel, je me voeil ensonnier de les mettre en prose. » (Froiss. II, p. 1.)] — • Luy vindrent en avant deux evesques frotaire et aldogaire et ap- portèrent au pape devant tous les evesques ung commandement de Tempereur Charles le Chauve par quoy il revestoit son fils du royaulme de France, et luy requeroit de par le roy Loys quii confirma celle prose par son privilège. » (Chron. de S. Denis, I, f. 196.) — « Sans plus longue /?ros^, » dansCoquillart, p. 65. — 3» [Hymne latine rimée que Von chante à la messe immédiatement avant TEvangile ; on y observe le nombre des syllabes sans tenir compte de la quantité prosodique.] Prosecution. i<» Poursuite: « P7*osecution de • debles. • (Ord. III, 142.) — 2r Suite, progression : Par ce estre pouvons concluans Depuis la résurrection De Crist tel prosecution De temps. (Desch. f. 446.J 3p Dessein : « S*il puet fournir sa prosecution. » (Id. fol. 249.) Prosecutive. Subséquente, suivie. •> En forme « d*bisloire prose^u/it^^ et continent. » (Mém. do du Bellay, prol. du 5* liv. fol. 8.) Proserle. Prose. (Colgrave.) Proserpine. Fille de Cérès; épouse de Pluton: • Qui est de la famille de Proserpine, • pour dire qui est mort. (Peregrin. d'amour, f. 79.) Prosie. [Paroisse : « Li houme de le prosie Saint « Brisse doivent estre de le commugne de Tornai.» (Tailliar, Rec. p. 498.)] Prosier. [Livre d*église contenant les proses : • Item un prosier noté. • (Inv. de la S" Chapelle.)] Prosmer. « Peuvent envoyer ou faire mener « leur bestail es Ijeux de vaine pasture, et reguiie- • rement par droit de parcourir y faire champayer, « prosmer, et pasturer leurs besles les unes sur les « Dans des autres. • (N. C. Gén. Il, p. 1095.) Prosmeté. [Proximité: « Requerrons à nostre « chier seigneur le roi de France.... que il veille et « assente que ladite Ysabiaus nostre fille soit paie « chascun an et si hoir, ou cil qui de li auront ■ cause, par raison de prosmeté de lignage. » (Liv. rouge de la Chambre des Comptes, f. 83, an. 1300.)] Prosne. [Prône : « Et adont le justice doit fere « dire au prosne et en plain marcié que tuiz coze a « esté trovée. » (Beauman. XXIV, p. 20.)] Prosnet. [« Le suppliant voulant entrer audit « hoslel se hurta au prosnet d'icelui, telement qu'il « se bleça moult fort en la poitrine. » (iJ. 169, p. 380, an. 1416.)] Prpsomi tique. En forme de dialogue : • Entre « les poètes sont freqoens et bien receus ceux qui • sont traités en stile prosomitique, c'est à dirç • confabulatoire ; quels sont ceux ou par prosopo- « pée sont introduites personnes parlantes à tout « ce que Ton nomme du mot grec dialogues. » (Art poëtiq. de Sibilet, II, p. 117.) Prosopopée. [1* Mascarade: • Semblablemen ! « pourroit le médecin, ainsi desguisé en face et « habits.... respondre & ceux qui trouveroienf la « prosopopée estrange. » (Rabelais, IV, au card. de Chastillon.)] — 2"* Représentation, en parlant de la cour que tenoit le maréchal de Brissac, en Italie : « Si avoit il si belle façon à tenir ainsi sa réputation « et s^ prosopopée, comme l'on dit, que plusieurs « ne s'en mescontentoient point. » (Brant. Cap. fr. t. II, p. 295.) Prospect. [Vue : ■ (La salle de travail de Mon- « taigne) a trois veues de riche et libre prospect. • (Montaigne, III, p. 289.)] Prospérant. Fortuné. (Gloss. de Marot.) Prosperation. Prospérité. (Lett. de Louis XII, t. IV, p. 80.) Prospère. Favorable : • Avec bon vent eipros* « père. • (Nuits de Strapar. II, p. 160.) Prosperécment. Heureusement. (Rob. EsL) Prospérer. Faire réussir: « J'ay appelle nos « dieux pour bien fortuner et prospérer ce que je ■ faisois. » (L'amant ressuscité, p. 242.) — « Nous « prions le Créateur qu'il vous vueille bien heurer « et prospérer vos bonnes et saintes entreprises. » (Villeroy, Mém. VI, p. 293.) Prospérité — et. [« Ne vueles tu envier en celui « chi ni prospérité t en sa veie. » (Lib. psalmor. 47.) — « Prospm^^, amour, fumée ne toux Longuement « ne se peuvent cacher de tous. » (Leroux de Lincy, prov. II, p. 376.)] Prosperté. [Même sens : « Et ura que Deus lur « rendist enfanz plusurs en prosperté por cel enfant « qu'il li eurent dune. » (Rois, p. 8.)] Prospre. [Prospère : • Et tûtes les coses que îl « unques ferad, serunt fait prospres. » (Psautier, dans les Archiv. des missions scientif. V, p. 144.)] Prosterne. Insolent; voir sous Prosternité. Prosternement. Action de se prost6rner.(Cotg.) Prosterner. 1" Renverser: « Tellement si porta « Bertran qu'il flst perdre terre aux Sarrasins en • les prosternant et occiant indififeramment. » (Hist. de Bertr. Duguesclin.— Tri. des IX Preux, p. 531 .) — En parlant d'une inondation : « Elle prosterna plu- « sieurs gros villages et maisons. » (Juven. des Ursins, Hist. de Charles VI, p. 172.) — 2« [Aban- donner : « Lesquels (parens) encore qu'ils soient « riches et aisez, et qu'ils aient moïen de les nourrir « (leurs enfans) et entretenir, néanmoins ils les « prosternent^ abandonnent. » (Ord. de Charles IX, pour rhdpital du Saint-Esprit, an. 156G.)] Prosternité. Insolence: • dure ei prosterne « obstination, o aveuglée, présomptueuse proster- « nité, as tu oublié le cas de Lucifer. » (Hist. de la Toisond'or, II, f. 156.) Prosttgie. Prestige, sortilège. (J. d'Anton, Ann. de Louis XII.) PRO - * Prostituer. 1° Déshonorer : « Fit d'elle ce qu'il ■ voulut et la prostitua. > (Les Tri. de la Noble dame, 145.) — 2° Se placer devant : ■ (Les hommes ■ de guerre) s'exposent et prostituent à l'épreuve ■ d'un canon ou artillerie qui n'espargnc ni grands ■ ni petits. • (Pasquier, Rech. Il, p. 16.) Prostration. Action de se prosterner. (Colgr.) ProsuiaDce. [Poursuite d'une aiïaire: ■ Aura • un procureur pour In ville... lequel aura le soing • ei prosuiance k rairedes causes et besoignes delà — ville et des bourgois. • (Ord. V, 134. an. 13G8.)] Protection. [• Parsaint Pierre, dist 11 evesques, ■ je vuel que luit cil de çaienz sachent que je n'ai <■ seigneur ou monde fors l'aposloile. en cui pro- • teclion je sui. • (Hén. de Iteims, § 189.] — • Par ■ tant que li bous (l'anneau) est plus largement ■ estenduz, si est signifiée par to bou sa plus large ■ protection (de Dieu) enlor nos. • (Dialoge Gré- goire lo pape, p. 357.}] — L'auteur propose d'avoir toujours 4 régimenls sur pied et dit : ■ l.es 4 régi- ■ menis, de quoy je parle demoureroient en gar- « nison es villes de frontière, de Picardie, de « Champaigne, et en ceKeit de protection, servans • tant pour la c^arde de quelque place d'impor- ■ tance, comme Mets et Calais, que pour estre des ■ escholes, ou les jeunes gentilshommes qui sortent ■ de page, et autre jeunesse iroit s'instituer aux • armes. ■ (Disc, polit, et milit. de La Noue, 315.] Protelcr. Différer. < Qu'ils ne demandent le dit ■ delay pour proteler ou dilayer la cause princi- ■ pale. • (Coût. Gén.U, p. 331.] Proterve. Insolent. « Aux proterves el orgueil- « leux, et qui vont contre équité. > (Le Jouv. 258.) — ■ Korlune proterve. • (Nuits de Stra|). I. p. 31.) — «Il faut qu'il soit disciplinable, et corrigible, non ■ proterve ne rebelle, non murmurant, non pre- • sumplueux, • (Hist. de la Toison d'or, 11, f. 155.) Proterve ment. Insolemmenl. (Colgrave.) Protcrvir. Faire l'insolenl, (Oudin.) Protervlté. Arrogance, opiniâlrelé. (Gotgr.) Protestation. [\- Affirmation : < Ce fais bien ■ prolestacion , Conques ne fu m'enleneion. De ■ parler contre homme vivant. • (Rose, v. 15153.)] En taisent prole»latimi. Comme dessus tait avion, Cest assavoir d'avoir arreat Pour déduit d'oiseaulx qui cy est Et des dépens et de l'amende Car bien est raison que l'amende. (G, de ia Bigne, 148.J 2* [Terme de jurisprudence: • Retenue que il • apelent protestation, et comme il poent trouver « reson l'une partie contre l'autre. »(Beaum. VI, 1.)] Protesté. Protestation. • Leur protesté fait ■ contre le dit inlerdit. > (Hém. de Sully, IX, 317.) Protester, [Affirmer : . Et en cas de reffus, il ■ protesioit des maulx qui en ensuyvroient. • (Comm. IV, p. 5.)] Protlienotalre. [Officier de la cour de Rome qui expédie, dans les grandes causes les actes 8- PRO Sue les simples notaires apostoliques expédient ans les petites.] — • Le cardinal de Guise avoil ■ poar prothenotaire U' do l'Estrange issu d'une • race 1res illustre. ■ (Poës. de Jacq. Tahur. p. 303.) Protlionotaire. Même sens: > H' de l'Esc», • frère de M' de Lautrec fut un bon capitaine, mais > pourtant plus hardi et vaillant, que sage el de • conduite ; il avoit esté dédié à la robe longue et « estudia un long lemps à Pavie, du temps du grand • maître de Chaumont, que nous tenions Testai de • Milan paisible; et l'appelloit on \e protltonolaire _• deFoix; maisje pense que c'estoil, comme dit • l'Espagnol, un ieirado que no tcnia muclias IC' • tras; un lettré qui n'avoit pas beaucoup de lettres; • comme esloit la couslume de ce temps la des ■ proihoHotaire^,el mômede ceux de bonne maison ■ de n'eslre gueres sçavans. • (Branlflme, Cap. fr. 1. 1, p. 181.) ' Protocole. 1» • Le pj'oiocoie chez les Grecs et • les Romains esloit la marque du papier où l'on « avoit soin de mettre l'année qu'il avoit été fait; • il eloit deffendu aux labeltions de ne rédiger des « conlraclsque sur des Charles ou des feuilles de « papier qui avoienl des protocoles ; que lesproto- • cotes dévoient contenir le nom de loflîcier nommé ■ cornes sacrarum targitionum qui avoit inspec- • lion sur la fabrique des chartes et des papiers, et ' queles ouvriers dévoient y marquer le lems que ■ la charte, ou le papier avoient été fails; après • quoy l'empereur ajoute que, s'il y avoit d'autre ■ écriture, les tabellions ne pourroient s'en servir ; • d'où nous apprenons que le ;)ro<0(;o/e estoit une ■ escriture qui estoit à la léte de la première page • de la feuille ou de la charte sur laquelle le con- « tract devoit être rédige. » (Ordonn. des rois de France, H, p. 144.) - 2° . 11 fut ordonné aux notai- < res dont les minutes ou les projets de contracls ■ ctoient nommez nota ou notulœ; de joindre ( ensemble tous leurs actes à la suite les uns des • autres, et de les faire relier par ordre de dates ; « les registres qu'ils formèrent furent nommés pro- ■ tocoles qu'il ne faut point confondre avec les • anciens ffrotliocoles dont nous avons parié. > (Ord. des rois de France, t. Il, p. 144.) — Du Gange, sous Protocollum, cite te passage suivant, tiré des statuts de Louis XII : • Tous notaires et tabellions • feront bons et suffisants registres eiprotocolûs. • — 3» Droit payé au roi pour les protocoles ci-dessus définis. Faisant l'énumeration de tous les droits et redevances dont sont composés les revenus du royaume, Sully, dans ses Hémoires, dit : . Rotures ■ flefées, terres vaines et vagues, protocolles » (Mém. de Sully, X, p. 227.) - 4" Livret : Si vous voulez suivre l'escolls . De ceulx qui vivent rranchement, Liseï en cestuy prothocolle, (Rep. franrtte.) h" Nomenclateur, esclave qui, chez tes Romains, savait tous les noms des citoyens et qui les suc- rait à son maitre, afin qu'il pût saluer chacun par son nom en l'abordant. (Honet.) PRO - 469 - PRO Et pour ce que chacun ne peut Entrer en ce tieu comme il veut, Pour me servir de protocole Le jeûneur, ceste grande idole. Pour donner ordre à ceste affaire Me servira de secrétaire. (J. Du Bellay, f. 506.) 6* Soufflearde comédie. (Ilist. du Th. fr. II, p. 737.) Protonotaire. [Voir Protiienotaire, Prothono- TAiRE.] l"* « Le protonotaire est celui qui reçoit en brief et plumelis les actes consistoires publics et en estant requis parle procureur flscal, ou quand mestier est les dépêche en forme ; pour laquelle cause il doit assister aux publiques consistoires et porte tel nom ; car il vient de nota latin qui signifle traict et marque de plume, par lequel un ou deux ou plusieurs mois sont siçuidéz dont vient notarius^ celuy qui escrit en brief pour tel- les notes, et le liltre de Tr^x^ro^ lui est attribué par la prééminence du consistoire pontifical sur tou- tes autres convocations et assemblées de conseils des princes chrétiens^ tout ainsi que le greffier civil de la cour de parlement de Paris prend le tiltre supereminent de protonotaire, » — 11 y a, dit S. Julien (Mesl. hist. p. 568), certain nombre de protonotaires qualifiez participante, pour ce qu'ils participent, pour certaine portion, à l'émo- lument des expéditions des bulles papales; les autres ne sont que protonotaires ad honores. » — La Roque, sur la noblesse, p. 414, distingue les protonotaires apostoliques et les prolonotaires du roi. — 2« Chancelier sous la première race. (Hist des Contest. sur la diplomatique, p. 65.) — 3' « On sait, dit Le Duchat (V, 371), à quel point Tigno- rance regnoit autrefois entre la noblesse fran- coise, comme c*esl depuis Iongtemsqu*on appelle en France pro/ono/a/res les jeunesgentilshommes destinez à l'église; de là le sobriquet que Rabe- lais leur donne d'Onocrotales ou d'oiseaux dont la voix imite le braiementde Tane. » Prototipe. Exemple, modèle; le roi d'Angle- terre, parlant d'Henri IV ù M' de Rosny, lui dit qu'il avoît résolu de le prendre - pour modèle et proto- • tipe^ car il usa de ce mot. • (Mem. de Sully, VI, page 252.) ProtractioQ. Délai : • Bien poldront en cas de ^ protraction et dilation, de justice mander ù l'infe- « rieur comme par lettres promolorielles, afin qu'il • ayt dedans certain temps ù faire et administrer « justice. • (Coût. Gén. Il, p. 976.) Protraict. Plan : « Le basliment feul en figure « exagone, en telle façon qu'a chascun angle esloit « bastie une grosse tour ronde à la capacité de « soixante pas en diamètre et esloient toutes pareil- « les en grosseur ei protraict. » (Rabel. 1. 1, p. 311.) Protraicté. Traité : « Protraictée et faite sa « paix. » (Cbr. de S. Denis, an. 1310.) Prou. !• Subst, Avantage, profit : « Prou vous « face » est un salut qu'on fait au sortir de table MX conviés en souhaitant que ce qu'ils ont mangé leur profite ; pro/lciat : Item quant serez invité De disner en lieu ou en place Vous pour le bénédicité Direz a chacun, proti vous face, (Am, rendu CordeL 573 J 2» Adverbe, Assez, beaucoup : ProH d*appeUez et peu d*elus. iMarg. de la Marg. f. 88,) Provable. [Prouvable : « N'est ce donc chose « bien provabte Que sa roe (de fortune) n*est pas « lenable. • (Rose, v. 6647.)] Provain. [Provin : - En la vigne de Dieu furent « très baux provains. » (Gir. de Ross. v. 5983.)] Provance. Preuve : Tout fu por nous que vous amez Si doucement, comme vous savez Et nous très bien le resavona Quar trop grant provance en avons. {Ms, 72d8, f. i3S,) Lonctens en furent la doutance Et en la un vinrent \& provance. (Rom. de Narcisse, iil,) [« Encor diray autre nouvielle, Dont je bien creue « seray ; Car boiue provance en feray. » Toëme de Rob. le Diable.)] Provande. Dignité de chanoine, pour laquelle on reçoit une provende^ une prébende : Je la vous rende J'aim miex assez que l'en me pende, Ja li rendi je sa provande Et il me ût de lui offrande. (Ms. 7H8, f. 209.) Provandier. [Prébendier : « Ahi ! Granl cler, « graiit provandier. Qui tant estes grand viandier, « Qui fêles Dieu de vostre pance. » (Ruteb. 95.)] Provatiire. Espèce de fromage. (Cotgr.) Prouchain. Près : « Le capitaine leur octroya « en disant : « Or venez, de par Dieu, assez prou^- « Chain ; vous ferez ouvrir la porte et le pons ava- ■ 1er. • (Ilist. de Bertrand du Guescl. par Ménard, page 439.) Proudcau. [Palonneau. gros bâton : « Ung « proiideau d'une charrete, à quoy Ten attache les « bœufz. « (JJ. 177, p. 63, an. 1445.)] Proudes. [Preux : • Trestouz les romanciers • qui ont lonc temps musez En ce qu*ont reconté • les faiz des prouctes homes. • (Gir. de Rossillon, Prologue.)] Proudom. [Prudhomme, dans Aubri, p. 153 : • Sire, por Dieu qui proudotn ilst son fils. »] Prove. [Preuve : • Creu par son serment sans « aulr^prov^. » (Delisle, Agric. norm. p. 146.)] Prové. 1" Eprouvé : A l'ueure et à la volonté Ke j'ai tosjors de li servir Puet ele bien avoir prové A quel dolor je m'en consir. (P. av. iSOO, III, p, iOîQ,) 2° [Convaincu : « Li uns en fu Makairesli des faés, « De maintes traisons est il provés. » (Aiol, 2294.)] Ou qu'il l'cust prise prouée Et à son lecheor trovée. (Fahl. de S. Germ. p. 3i0,) Proveaille. [Provisions : « Chascuns doute le « chevalier. Car il maine son escuier. Ses hommes « et sa proveaille N'est riens au monde qui li « faille. » (Boèce, Consol. liv. 11.-)] Proveci. Avancé en âge. (Oudin.) PRO - 470 - PRO Proveeup. Pourvoyeur, office de riiôlel du roi, aux Ord. V, p. 482, an. 1372. Provelre. [Prêtre : • Assez i ad... proveires « coronez. » (Ilol. v. 2956.)] — « Puis aviat mult « hele miracle pur le feuil arbre qe ne font pas ù « celer; car il avoit el pais un proveire qu'avoil à « non Orisiens. »> (llist. de la S** Croix, ms. p. 15.) Provemence. Industrie : « A rœuvre perl la « jn^ovemence, » ce qui revient fi notre proverbe : A rœuvre on connoil l'ouvrier. (Poët. ms. av. 1300, t. m, p. 1231.) Provement. Chose prouvée : Jou le vos ramentos : n'est mie provemeiis, Poèt. av. 1300, t. IV, p. 1304. Provençale. Manteau de marinier. (Colgr.) Provençaux. Nom donné aux Albigeois. (Hist. du Languedoc, 1. 111.) Provence. Brantôme, Cap. fr. II, p. 174, à pro- pos de la comtesse de Tende, femme d'ilonoratde Savoie, gouverneur de cette province, raconte que les gens du pays disoient dans leur patois : « Trois • choses gastoient la Provence, lèvent, la comtesse, • et la Durance. » [La comtesse était protestante, tandis que les Provençaux se croyaient bons catho- liques. Le baron d'Oppède et le parlement d*Aix remplacent parfois la comtesse.] Provenceaux. Monnaie des comtes de Pro- vence. (Ord. I, 95.) Provenchler. [Mesure, dans Du Cange, sous Aafus, 1.] Provende. [1° Ration d'un cheval : « A tuz ces « chevals truverent furre e provende, si ke fust li « reis. » (Rois, p. 240.) — • El le duc quant nonne « sonna, fist provende as chevaux donner. Et au « ser fist sa gent monter. • (Wace.)] — « Auracha- « cun une provende d'avoine, et 19 deniers de « gages pour toutes choses et livraisons de chandel- « les. • (Rech. de Pasq. VII, p, 723.) ~ 2» [Provi- sions : « Ainsi furent lonc temps en la cité de pris, « Sans yssir de leans ne sans eslre assaillis; Et • leur provende apetissoit loutdis. » (Cuvel. v. 1241.)] Oui prend à d'autre lieu provende. (Coquillart^ p. 43.) [« Pain et vain ct/wov(?nd^s des villes venir firent; • Quandileurenlmengié,volentierssedormirenl. » (Rorii. de Wace.) — 3» Prébende, bénéfice ecclésias- tique : « Qui argent porte à Rome assés tost pro- « vende a ; on ne les donne mie si com Dieus com- « menda. » (Ruteb. 23140.) — • Cil me donna, Dieus « li rende, à Baieus nti^ provende. • (Wace.)] Et si fist Karles, par devise Par les pais mainte autre glise Et mainte provende estria. (Mouskes^ p. il 2.] On lit de chanoines : « Les biens qui leur estoient « assignez pour leurs vivres que l'on appella en « vieux françois provende et en latin prcebendœ, » (Rech. de Pasq. p. 276.) Et d'autre part Nul clers à provende n'a part N'a dinité que l'en départ S'U n'est des lor. /">/«. 10i5, /, f, 10.) Provender, {Mener paître: « Nulquelqu'il soit « qui ait prins, ou tienne chevaux brebis et autres « besles îi garder et mener à provender. » (Ordoon. t. H, p. 369, an. 1350.)] Provenderée. [Mesure de terre contenant un provendier de semence : • Les champs de la Char- « bonnierecontenant douze provend^re^^ de terre. » (JJ. 190, p. 24, an. 1459.)] Provendier. [1" Mesure contenant trois bois- seaux : • Le suppliant demandoit ù estre paie de la • dite mine de potage ; et le fermier disait que il « n'en devoit que nn provetidier, c'est assavoir trofs - boysseaulx. • (JJ. 145, p. 4, an. 1393.) — 2<> Do- mestique auquel on fournit le vivre et le couvert : « Thenon Charpaut provendier de nostre aro*» « eschanson Moreau de Moulon. » (JJ. 162, p. 280, an. 1408.) — • Si un noble ou un clerc metdemeu- « rer en sa maison une personne qui soit comme « son varlet ou chambrière ù son pain et à son vin, « icelles personnes sont appellées provendiers ei en « iceluy cas ils n'en doivent rien... » (1398. Brena- ges du duché. L. C. de D.)] Provendre. [Provende, prébende, dans Rob. d'Avesbury, p. 111, an. 1343.] Provenir. [Se produire : « Nous sommes chi ■ en voyel à savoir que vous dires de une nouvel- « leté qui est provenue en Toslel d'Engleterre. » (Proiss. II, 355.)] Provenisiens. [Monnaie des comtes de Cham- pagne, fi'appée à Provins : « Si cum la prevosté de « Collomiers le contient, et si cum je la tenoie,... « pour .VIII. vingt et .ix. Vwres de provenisiens. • (Hist. de Meaux, II, p. 127, an. 1213.)] Provenolslen. Monnoie de Provins : A la feste ala à Provins, Et il emporta quatre vins Livres de bons provenoisiens Après s'en revint par Amiens. [Fabl. S. G. p. 65,) Proveoir. Pourvoir : « Se sur ce n'y proveions de bon et brief remède. » (Ord. IH, 521.) — « Il a plu à nostre Saint Père le Pape me proveoir à votre instance et recommandation d'une petite abbaye. » (Lelt. de Louis XII, p. 70.) — [« L'infor- macionsi tost que faicte et parfaicte.r. envoyez féablement enclose soubs nos sceaulx... pour icelle véoir et proveoir audict prévost, sur une requesle par luy à nous faicte... » (1392, Justice de Lorris. Droits du Prévost. L. C. de D.)] Prover. 1° Prouver : Et quant li marchant revint A fuer de sage se jirova, De Tenfançon que il trova A sa feme reson demanda. (Ms. 19i8, f. 24i.) [« Et li sainz comença mot à mot à prover , U li « reis par ces leis voleit tendre et aler. ■ (Thom. de Cant. 57.) — 2" Eprouver : « Surleschevaus j^rof^as « et asaiez. » (Roncisv. 57.) [Voir Prové.] Proverbe. [I** Sentence exprimée en peu de mots, devenue commune et vulgaire : « Mais li « vilains disten nu proverbe que « en un mui de PRO -^ ■ caidance n'a pus plein pot de sapience- ■ (Mén. i\t Beims, % 109.)] — • La connoissance lam des ■ mois, que des proverbes nous a pporie le plus de • temps certaine connoissance de l'hisloire. • (Pasq. Rect). p. 67*2.) — S" Maxime, sentence : • El ■ par ainsi peut apparoir l'aulorilé du proverbe ■ mis an conHnencement de ce chapitre touchant ■ les dirilcutléz que rorlune baille et présente â • ceulx qu'elle veult pourveoir en la fln. > (Le Jouvcncel, ms. p. 54.) — 3" Prophélie : Cy s'eDsuit un provei-be bien notable. (De$ch. f. 315.J Parmi un grand nombre de proverbes, nous en rapporlerohs quelques uns qui ont rapport aux différenles provinces et aux difTérenles conditions : l*pour les provinces : Pitié de Lombart, Labour de Picart, Lojnltâ d'Analois, Largesse de FranchoÎB, Humilité de Normand, Conscience d'Allemand, Dévotion de Bourguenon Avec le sens breton Ck:3 huit choses pur Saint Bon Ne votent pas un mouton. 2° Pour les diverses conditions : En ad vocal foquence En héraut connoissance En rama contenance En riche bomme largesse En chevalier prouesse En marctiand foy tenir En sergent obéir En drap belle coulour En vin bonne savour, {P>nv. des naiioiu, jj. •iO.) Provere. [Prêlre, dans Joinv. éd. royale, 101.] Prouesce— esse. [1° Prouesse: - Il resoingnoit • moût le roi Richart pour sa proiiesce et pour son . hardemenl. • (Mén. de Reims, § 92.)] — 2' Tour d'adresse: • Vit loulesles /rouesses que Taisoit Por* • carol avec son clieval. • (Nuits de Strap. 1, 195.) f . Proufnt. [Profil : • Ils ne firent rien de leur > prouffit (dans cette sortie) et perdirent deux ou • trois gentilshommes. ■(Kroiss.Buclion, XI, 111,18.)] 2. Prouini. Bordure: « Les prouffits de la ■ robbe de sa femme n'esloient pas assez grands • suivant la mode nouvelle, • c'est k dire que la fourrure qui la doUbloil n'étoit pus assez largement repliée en debors en forme de bordure. (Le Cheval, delà Tour, instr. à ses filles, p. 12.) — [. Deux ■ fourrures, l'une d'une hoppellande, et l'aulre ■ d'un mantel, l'un de gris et 1 autre de menu ver, • avec un /jrow/'^f demenu ver. • [JJ. 164. p. 169, an. 1(09.)] Prouffitable. [Prolilable : > (Des draps) sont • passables. — Hz sont, parbleu, bien prouf ^tables; ' C'est proprement ce qu'il vous faut. • (Rec.de Farces, p. 143.)] ProafrUer. [Faire du butin : " Elle (celle armée) • ne povoit riens prouffiter que de brusler uns « petit nombre de maisons. > (;Con)min. V, p. 17.)] i - PRO Proufit. [|c Produit: * Ils vivent de beslans et ■ du proufit de la terre. » (Marc. Pol. p. 427.]] — 2* Avantage : • On fait un supérieur, non pour son ' proufit, aiiis pour le proufit de l'inférieur. ■ («ont. t. IV, p. 8.) — 3,- Butin : • Quant les gens à • messire l.oïs d'Espaîgne orent cargiel chars et • chareles de tous meubles et proufit que il rame- • noienl il lor navie. » [Froias. IV, p. 78.)] Prouflter. Profiter. (Cotgrave.) Prouha. [Palonneau : • Ung grant prouka, de • quoy on aielle quatre bcufs. - (JJ. 181, p. 177, an. 1452.)] Proviande. Magasin de vivres. (Mém. de Bas- sompierre, I, p. 127.) Provldadoup. Pourvoyeur. (Contes d'Eutrapel, p. 300 ; André de lu Vigne. Voyage de Charles Vlll à Naples, p. 185, an. 1395.) Provide. 1" Adj. Qui a de la prévoyance. (Cotg.) — 2^Subst. Discret d'une communauté. (Closs. de rilist. de Paris.) Providemment. Avec prévoyance ou pru- dence, ((^olgrave.) Les dieux vouUanti leurs destins gtorieiu Provideinineiit esparpiller au monae. {Le Caran, f. H.J Provideace. [1° Prévoyance : • Dirons que par • art, providence, en lendemenl. science et sapience . sont lessuppozde parfaillesagece. • (Chrisl.de Pisan, Charles v, i, ni, p. 2.) — 2° Précaution : . U ■ eurent conseil que ils envoieroient en France . devers le roy, quoyement et couverlement; de < providence, non mie par pompes ne par orgueil, ■ ung frère mineur. • (Froiss. XV, p. 93.)] — On appelait les Theàtins, frères de la Providence. (La Roque, Orig. des noms, p. 260.) Provident. 1° Prudent: • Prouiden( et bien ■ avisé. » (Sag. de Charr. p. 442.) — 2* Econome: Est bien k lard do son bien providenl. (J. du Bell. Slf.J Provierbe. Sentence, maxime; parlant de Ri> chard, duc de Normandie, encore enfant qui étoit au pouvoir de Louis d'Oulre-mer : Dont lisent li Normant proiere. Que Dieux rendit l'enTaiitariere ; Oies coument il tu garis : Osmons, qui garde en estoit pris, Fist l'enfancon malade faindre, Ne autrement ne 1' vost deatraindre De parole, ne deprovieibe; Puis manda un faaselon d'ierbe. Si lia l'entançon dedans ; Jou ne soi souvin, ou à dens. (liiotuk. p. 374.) Provlgnable. Qu'on peut provigner. (Cotgr.) Provlgaage. Marcottage par le moyen de pro- vins. (Cotgrave.) Provlgnetnent. Même sens. (Col^r.) Provlgner. Mulliplier par provins: • /Vori^ner ■• des proœz. • (Cotgrave.) Baisons nous doncq et prenons Un baiser de longue liofeine. Baiser qui mille en ameine Puis dix mille ; provignon» PRO -1 Tani de balsere desomaiH Que d'une raetamorphoae Noua De bototib antre chose Qu'un long bniser à jamais. (l'asq. Œuv. >nesl. p. iOO.} Provigneur. Qui provigoe. (Colgrave.) Provlgaie. Provignée : Ni a lieuf no charrue, ne villain en orée Ne vingne proviijnie, ne coulure semée. fRou, p. SI.) Province. [i° Province ecclésiaslif]ue, étendue d'un arcbevéchfi : • El puis s'en vint ù Rains, et • requist a us evesr^ues de sa province qu'il li aidas- > senl envers le roi. . (Mén. de Reims, § 476.} — 2° Contrée : • Abbasie est une graiil province, et • saoliicz qu'elle est en moieinie Inde. • (Harco Polo, p. 600.)] — . Si devez scavoir que ung tel don • je ne perderoye point pour tous les royaulmes de ■ cesle;*rotimcc. ■ (l'erceforesl, III, f. 43.) Provinciaux. [Monnaie des comtes de Pro- vence, dans rOrd. de S. Louissurles monnaies.] Provins. Ville du département de Seine-et- Marne; de la les proverbes suivants : 1" • Aulnes . de Provins. ■> (Coût. Gén. I, p. 8(iO.) - 2° - Pers • de Provins. • (Poél. avant 1300,1. IV. p. 1652.) — 3° . Putains de Provins. • {Ibid. p. I6D3.) Proviseur. 1° Préposé, mai'guillier : • Provi- • seurs sont ceux qui sont commis ù garder etrece- • voir les biens aux pauvres publiques, et qui leur • administrent les biens et aumosnes qui leur sont • données ou délaissées. > [Bouteiller, Somme rur. p. 70.) — • Aulbin Pellerin et JeanDesmenagespro- ■ wisfiarselmarguilliers de l'église duditEstrechey... • ?iicolasThenry et Jean llollegrain l'aisné gagers • e\ jiroviseurs de la dile puroisse. • (Coût. Gén. I, p. 249. J — • Pi'oviseurs de chemins. • (W. C. G. i, p. 950.) — 2" I^Pourvoyeur. fournisseur : ■ Et vous ■ di (lue provt&eurs y euienl trop bien leur temps. > (Froiss. XI, 367.)] Provision. [1° Prévoyance, pi écaulion: • Pierre ■ Doucbcl Tery ledit Guillaume sur son cbief en . telle manière, que se neustesié la gracedeUieu, • avec la provision dudil Guillaume, il eust esté • mors et occis. ■ (JJ. 108, p. 3!), an. 1375.)— • Nos • lettres leur pourroient demeurer illusoires en • leur grande grief, préjudice et dommage, et plus • pourroit estre, se par nous ne leur estoit sur ce • pourveu de nostre provision et remèdes couve- • nables. • (Cartulaire de Beaulieu, an. 1497.)] — 2' Iiègleraent, ordre ; Qui n'y eut mis provisioji. (V. de Charles VII, I, p. 399.} 3° [Contribution en nature : • Auront auclorité li • dit eschevin de faire Irais et geis et provision sur • lesdiz habitans pour faire clousons et fermetez •> dessus ditles et autres nécessitez de la ville. • (Ord. IV, 298, an. 1354.) - 4'' Bénéfice ecclésiasti- que : • Ne je n'ay fait ctiose par quoy je doive per- . dre ma divine /jrotiisio?i. • (Froiss. XVI, 125.) — .V Somme allouée par un père pour nourrir ses enfants : • Provision paternelle. • (Ord. V, p. 435, an. 1371.) — 6° Remède, soulagement : • Le sup- • pliant, adn de trouver provision à la maladie de ■ son lllz s'en ala au voyageîtS.AndréduGlaye;... 3- PRO • auquel le malade dist : mon père, vous aléz en • remyvage bien luing aux corps saîas. ■ (JJ. SOO,- p. 28, an. 1467.)] Provisionnai. [Provisionnel : • Appointement ■ provisionnai. • (Procès verbaux du conseil dfr régence de Cbarles VMl, p. i75.)] Provisorie. Charge de proviseur. (Colgr.) Prouliere. [• Une corde qu'on appelle prou- • Itère, qui sert a faire tirer chevaulx à la charrue. • (JJ. 191, p. 266, an. 1457.)] Proumener. [Abuser par de vaines promesses: • Li dus de Braibant, li dus de Guéries et les Aie* • mans l'avoicnt mené et proumené }k par deut • saisons. ■ (Froiss. III, ;-»80.)] Provocation. Action de provoquer. (Monet.) Provocatoire. Qui sert à provoquer. (Oudin.) Provoler. Estimer, iipprécier ; S'il voTiloient nos pertes provoicr et eemer, Jamez en loraè nel porronl restorer. (Woce.) Provoir. [Voir au loin : ■ Cuer est monteis en ■ l'engairde, D'iluecprovoif et esgairde Per lai où . puist cschaipeir. • (Wackernagei, 58.)] Pi'ovolre. [Prêtre : ■ L'encens s*este3 /irouofi-c, • si connislront, - (Aiol, v. 2998.)]— . Porceqo'il ■ veslenl chapes noires, si les apelc l'en provoires. ■ (Ren. V. 27952.) Un des Engleiz qui ont veu Les Normanz touz reiz tondus Cuidn que tuit procoii-es fussent Et que messe chanler pussent. (Rou, p. 305.) Provoquement. Action de provoquer. (Cotgr.) Provoquer. • Il se prinl â provoquer cbascuo . singulièrement. ■> (Bercheure, f. 31.) Provoqueur. Qui provoque. (Colgr.) Provost. [Prévôt : « Et se alquen, u quens, u ■ provost, mesfeist. • [Lois de Guillaume, 2.)] Provours. Ceux qui sont appelés à lémoigner d'un fait. (Britt. Lois d'Angl. f. 34.) Provoiisté. [Prévolé : • De Cantorbire aveie ■ l'arcediacl'ené El de Beverlei oi idunc la pro- • vousCé. • (Tliom. de Canloib. 87.)] Prousens. Présents, dons : Le roi Jhesu Aourerent et leur proiaeni Portèrent or, mire, et encens. (Moittku, p. 618.} Prousenter. Présenter : Si prou$enlercnt lor avoir. (Mouiluit, p. Si5.j Prousesslonnalre. [Livre d'église où sont écrites et notées les prières qu'on cbanle aux pro- cessions : " Item unprows5SSto«naire noté. • (Nouv. Comptes de i'Arg. p. 02.)] Prouvable. [Probable : • Les astrologiens ont ■ aulcune cognoissancejjrouvab/e des meurs et des • condicions des gens en général. » (Songe du Ver- gier, I, p. 171.] Prouvain. [Provin, aux Ord. V, 529, as. 1372.] Prouvance. Preuve : ■ Pourront les dits vingt • deux raisonnablement corriger et punir tous tels PRO — 478 — PRU « officierait jugeurs ou autres oon sujecLs qui se- « ront clenemenl par justes prouvaiu^/^s convaincus « d'avoir empesché la ioy. • (Coût. Gén. Il, p. 977.) Prouvanche. [Héoiesens : • Fis faire dlligeo te « inquisition par bonnes gens creabies et par le « prouvanche des anchiens escrips. > (Cart. 31 de Corbie.)] Prouveement. Evidemment : Ci eri verte prouueefnenl. fMouskeê, p. 561,) Prouvence. Provence : « Cordouan de hrou- « vence. • (Poët. av. 1300, t. IV, p. 1653.) Proy vende. [Prébeude : « Quarante converses « à demie prouvende. • (Froiss. iV, 407.) — « Sis « vins dames à plainneproi/v^/ic/^. » (Id. 409.)] Aux bOM oiflnt éaaxm prouvende et paio. (Desch, $51 J Pronvenderée. [Mesure de terre contenant un provend ier de semence : « D'icelle terre le sup- « pliant dit à lui appartenir une prouvenderée ou • environ. • (JJ. 197, p. 401, an. 1473.)] ProQvendler. [Mesure valant trois boisseaux : « emportèrent en la dite disme de Menouville cbas- • cun an pour chascun mui de grain... cinq prou- « veudien. » (Cart. de S. Martin de Pontoise, f. 35, an. 1330.)] Prouver. [!• Eprouver : • Kl vous en estes « prouveiz comme mauvais hom et desloiaus. » (Mén. de Reims, $ 125.)] ~ « Sur ponts ou pontons « pourris, et par gués non sufllsamment prouvés. » (La Jaille, Champ de bataille, f. 64.) — 2» Convain- cre : • Attains et prouvée, • (Ord. I, 435.) — 3» [Se comporter, se conduire : • Et luit li autre baron se • prouvoient si bien qu*il n*en i avoit nul qui en « feist à blasmer. • (Hénestr. de Reims, S 285.)! — • La 9epf*ouva si honteusement qu'il fut chasse. » (Chron. de S. Denis, I, f. 50.) — 4'* Se montrer : Ja de lai n*ierent refusées Gnins promesses, se on lui rueve ; Mais au donner vilment se prueve, Puft «▼. 1300. t. IV, p. 1336. Li marcls bel s'en prouva, (Ibid, p. 1S40,) Pronvins. [Provins, ville de Champagne : « L*an • mil deus cent et vint trois, Fist Thibaut sa mon- « noie abatre, La viez mon noie de Prouvins, Ou « Ton boit souvent de bons vins. » (Chron. mss. au Cart. de Saint- Magloire.)] Prouvolre. Prêtre : ■ Avarice de pf*ouvoire. » (Poël. av. 1300. IV, p. 165!.) Prouves. [Prévôt, dans Froiss. lil, p. 317.] Prouz. [Preux : « Mielz valt (iz ù vilain qui est prouz et senez. Que ne fait gentilz hun failliz et « débutez. > (Id. p. 63.)] Proxénète. I» Courtier: « Proxénètes coura- « tiers et autres commis ù vendre marchandises ou « autres meubles sont contraints i*endre les mar- « cbandiscs a eux baillées, ou le prix qn1ls en ont « receu, par prinse ou détention de leurs person- « nés. • (Coût. Gén. H, p. 378.) — 2* Entremetteur. Sully dit ù Henri IV : « Vous vous souviendrez des vni. « peines et anxietez ou vous ont jette les ruses, « artinces, malices et cautelles de la Verneuil, sv « semblables et leurs sei|uelles et proxénètes. '" (Vêtu, de Sully, VII, p. 416.) Proxime. Prochain: « Semeur de bonne doc- • trine pour edifOer son proxime, • (Journal de Paris sous Charles VII, p. 119.) Proximité. Parenté: « Cas àe proximité que « les clercs appellent cas de retraict, selon les « coustumes locaux, si est quand aucun vend heri- • tage qui luy vient par succession et aucun de ses • prochains du costé dont Theritage vient le veut « ravoir pour tels deniers que vendu esloit. • (Bout. Som. rur. p. 414.) Proye. Drogue, pondre de magicienne: • Sitost « qu*elle eut dit ces paroles elle tira de son aulmo- « niere ne scay quelle pi*oye, et la gecta dessus • Lyonnelet lautost apparut entour luy une si noire « fumée et si obscure que Lyonnel ne voit non plus - que s'il eusl eu les yeulx crevez. • (Percef. II, 79.) i. Proyer. Bruant, oiseau. (Cotgrave.) 2. Proyer. Piller : « Il entra en Allemagne à • grosse puissance, et chevaucha devers Juliers où « il misl le siège, et feurent envoyez les coureurs • par la contrée pour proyer, comme il est de cou- - tume. » (Ilist. de Loys IIL duc de Bourbon, 255.) - vEu ce temps commença Thibaut le conte de « Chartres à guerroier le duc Richart et prinl à « degîisler sa terre et à proyer. • (Chr. de S. Den. t. I, fol. Î210.) Proz. [Preux: « L'arcevesque fut sages etpro^.» (Roi. V. 3691.) — « Neimes ad fait que proz. » (Id. V. 2423.)— • Cil ne sunt pro% jamais pur guerreier.» (Id. V. 1514.)] Pruant. Qui démange. • Oreilles que j*ay au « dedans pruantes par secousses. » (Ess. de Mont. L III, p. 572.) Pruce. Nom de royaume, la Prusse. (Petit J. de Saintré, p 487.) Prude. [Sage et vertueuse (comparez Prode): • Il n*a plus iE?n^cf^ femme jusqu'à la mer salée. » (Berle, XVI.)] Prudence, fi" Prévoyance : « Prudence est cil • habiz par cui l'on puet conseiller à veraie raison > entor les bones et les mauvaises choses de Tome. • (Brun. Lat. Trésor^ p. 298.)] — « La mémoire des « choses passées est la prudence de ce qui est ad- • venir. • (Lett. de Pasq. IIL p. 683.) — 2* [Juris- prudence: • Les greigneurs clers en prudence qui « fuissent en l'université de Paris. • (Froiss. t. XV, p. 129.)] Prudent. Au sens de prud, dans prud*homme : « Prudent homme et sage maistre Dominique , « licencié es lois. » (Coût. Gén. 11, p. 1049.) Prudentement. [Prudemment : « Et en ce il • scet bien exposer grans despens sagement et • jmidentemenl. • (Oresme, Ethiq. H3.)J PRU - «A^ PSA Pruderie. Etat d*une prude : Il est uno saison pour la galanterie, Il en est une aussi propre à la pruderie On peut par polilique en prendre le parti Quand de nos jeunes ans Teclat est amorti. Hismlhropo àà MoHèra, ulL III, te. 4. Prudhommle. • Prudhommie est une ferme « el droite disposition de la volonté à suivre le « conseil de la raison. » (Sag. de Cliarr. p. ti55.) — « Voulant essayer la prudhommie de leurs dites « femmes. • (Aresl. Amor. p. 427.) Prudo-coquette. Mot composé, femme qui mêle la pruderie à la coquetterie: « Bien que dans « le monde elle passast pour prude, elle ne laissoit « pas que d*ecouter volontiers les plaintes de ceux « qui soufFroienl pour elle; en un mot elle estoit « de ces femmes qu*on peut nominev prudo- coquet- « tes^ dont la race s*est tellement multipliée qu'on « ne rencontre presque autre chose. » (Roman Bourgeois, iiv. I, p. 206.) Pruef. [f^roche : « Pruefesi li sire à tuz apelans « lui. » (Lin. psalmor. p. 225.)] Pruer. [Gouverner un navire : « Puis pruerent • le bras S. Jorge, Qui court devanlConsteniinoble.» (G. Guiart.)] Pruesce. [Prouesse: • Ne fud pas de la pi'uesce « as treis premiers. » (Lois, p. 214.)] Pruesté. [Probité : - Comme nous nous asseu- « rons de vostre pruesté et loyalelé. • (Martene, Ampl. Collect. 1, p. 1474, an. 13Ô0.)] Prun. Boisson aigre; jus de prunelle; voir Prunelé : En guerre doit à Tacier brun Bon peuple garder comme bon pestre Faire bien comme si anceslre Et n'oit de condicion de prun. [Dcsch. /. 80.J Aux premiers droilz veulent tuit retourner, Facent le bien ; pechié est mal egrun Dieu feroit bien a la prière d'un Juste, loyal grâce n'en doubtez mie Reboutent donc l'ort bruvage de prun Desloyauté, trahison et envie. (Jbid. /'. i20,) Prunaye. Lieu planté de pruniers. (Oudin.) Prune. Qui envers son proisme a rancune Diex voit sa conscience brune Et por ce s'auroosne degete S'aumosne ne vaut une pnuw. [Ms. I'2i8, f. 903.) Expressions : V « Quand il meurt, il ne luy vaull « prune, » cela ne lui vaut rien. (Desch. f. K7.) — 2** « Avaler leur fault cesie prune, * il en faut passer par lu. (L'Amant rendu cordcl. p. 582.) — S® « Et si « faut qu'en porlent la prune, • même sens. (Ibid. p. 592.) — 4" « Abatre des prunes, » expression prise dans un sens obscène. (Contes de la reine de Navarre, t. Il, p. 169.) — 5« [Le loup ayant reçu la Fiiade du cheval : « Se Isengrin lire ne sceust, • Encore cesie prune il n'eûst. » (Ren. Contrefait.)] Pruneau. [Prune séchée au four: ■ Tout ce ^ roiaume fait cas des pruneaux de Brignole, de « Valebrique, de Tours, de Reims, de S* Antonin, • de Privas, de Saint Trufesmes. pour leurs pre- • cieuses qualités. » (O. de Serres, pu 681.)] Prunelat. Raisin à gros grains. (Cotgr.) Prooele. [Prunelle: « Je croy que c'est vin de « pruneles : Où a il esté si forgy. • (Hir. de Sainte Geneviève.)] Prunelé. rvin de prunelles: • Qui donrroit à • manger ou 5 bo'we à une personne du Jus ou du « noir de meurons dont l'en uoircist les cuirs, ou « du jïvunelé^ mais qu'il feust cueilly à la feste « S. Estien ne estant ou mois d'aoust, ou environ • icelle feste, elle en mourroiL » (JJ. 139, p. 10, an. 1390.) - ■ Prunelez, cidres et despenses. » (Ordon. IX, p. 713, an. 1407.)] MaiB itz ont vins, que Dieux en soit loez, ^ C'eii des haies dont ilz f6ot pruneiez, (Desch. f, fiO.J Priineler. Bourgeonner: « Je vous diray que « Salomon dist au livre desenseignemens.... que « vin fait pruneler et rougir le visage. • (Le elieval. de la Tour, Instr. ù ses filles, fol. 44.) Prunelette. Diminutif de prune. (Colgr.) Prunelle. Prune sauvage. Car bergiers ne sont que meschans Tant comme Us aardeot les mouton* Pain bis, prunelles et boutons. Prunier. Arbre à prunes : S'il se taist, affln qu'il complaise, 1. __x . j.^^ {Desch. f. 265.) Il est tenu pour fol receu ; S'il parle, on luy dit qu'il se taise : En «on prunier n'a pas creu. (Villon, p, iS.) Ung monsieur d'un prunia* fleury. (CoquUlart, p, â4,J « On Ta veu prunier, » on a vu quelqu'un avant qu'il eut fait fortune. (Lett. de mad. de Sevîgné, V, p. 298.) ^ • * Prurlr. Démanger. (Oudin.) Prurit. Démangeaison. (Oudin.) Pruveire. [Préire : « Et dist à Abiathar le pru- « veire : Faites venir avant la sainlefiée vesturo de • pruveire. • (Rois, p. il4.)] Pruz. Qui a du prix ; Marbodus dit du saphir, arl. 5, col. 464i : a Mult a verluz pruz e vaillant. • Pryere. [Appel, levée : • Li contes fist une as- « sambléeet une/)fî/ere de gentils hommes assés « grande pour aler en Frise. » (Froiss. IV, p. 326.)] Pryes. Proies, butin. . Ptlnsi pryes. • (Chron. de S. Den. II, f. 3.) On lit dans le lat. prœdas duxit. Pryse. Droit de prendre des denrées pour sa provision. (Caria magna, fol. 27.) Psalme. [Psaume : « Je vous envoyé ung saul- « lier en francoys; je supplie celuy par Tesprii « duquel tous les psalmes soni comuosés. » (Marg. Leit. p. 122.)] ^ Psalmir. Psalmodier. L'auteur, dans son testa- ment, ordonne que des prêtres • psatmissent des • pseaumes » à son enterrement. (Bout. Som, rur. p. 874.) Psalmlste. [Auteur des psaumes, David : « Dont « li psalmistes dist : si eu m ses ténèbres, ensi el sa ■ lumière. » (Job, p. 461.)] PUB - * PHaimlster. [Psalmodier : • Li prevos li llst ' appareiller une cheminée de feu ardant, ouquel ■ corn e\e psalmistast, il la llst melre. • lUs. Saint Victor 28, f. 6.) On y parle de Sainte Eolalie.] Psalmodier. [-Il le faisoitpsfl/moliiflràreglise, ■ chanter des le<;on3 de matines el de vigiles. • (Despériers, 47* conle)] Psaltorle. [Psallerion : ■ Encunleras les pro- > phetes ki d'atnnnt vendrunt b, eslrumenz, psaile- • rie, tympans, Treslcls e harpe. • 'Rois, p. 33.)] Psalterlon. Instrument de musique ii plusieurs cordes que l'on touchait du plectre : Guiterne, rubebe enaeinent Harpe, ptallcrion, dougaine N'ont pins amoureux sentement, (Deich. f. 388-J Psaltler. [Psautier : • Co îrovum cl psaltier. » (Thom.de Gant. 90.)] PsauUler. Voir le suivant. Psaume. [• Et là chantoiffnl un psaume du ■ psiinltierDavid qui dit ainsi. • (Froiss. éd. Buchon, II, III. 15.)] Psautier. 1* Recueil des psaumes. (Ord. II. 5f) — 2* Voile dont les religieuses se couvrent la tôte et li's épaules. {Apolog. pour Hérodote. 24*.) Pseauiine. [Psaume: ■ Et là chnntoienl une • pscautme du psanllier. ■ (Froiss. XI, p. 106.) — • El cesl advocat porlatif. A trois levons et à trois • pseaitlmes. . (Palel. 770.) — • A. quel usaige.dist • Gargantua, diltes vous ces belles heures? — A ■ l'usaige de Fecan, ù trois pseaulmes et à trois • leçons, ou rien du tout qui ne veut. • (Rabelais, Carg.1.81.)] PseauDie. Uéme sens : • Joint aussi qu'elle ne • fut point au xxn' pseaume de David, • confite à l'huile d'olive. (Dialogue de Tahureau, r. 33.) Puans. [I" Qui sent mauv.nis, au propre et au figuré : ■ El moût i ol morz de Sarrezins el decou- ■ peiz ; et moût en trouvèrent morz de maladie par • les rues louz puanz. > (Hén. de Reims, § 5fi.) — ■ Or aient m'ame noslre sire. Qui m'a jeté de cesl ■ mnrtire. De ces! puant siècle ou j'estoio. ■ (Ften. V. 67:29.)} — 2* Méchant : • Garson puant, parles tu • ain» en la présence du roy mon naturel sei- ■ sneur. • (Froiss. liv. Il, p. 142.) Ses oieiUons ocist, tant sat puans. Cluu. m. Su umte TliiUul, f. 3. Expressions : 1° • Vnpuant. • un glorieux. (Oud.J — 2" ■ Débonnaire mire fait playe puante. • (Cotgr.) Puanteur. [• Pour la piiantetir de ton soulTre. ■ (Nat. h l'alchim.2U.)] Puautlse. Puanteur : • Pour la pitantise des • bestes que l'on tuoit en losl. » (Kroiss. Il, 290.) Pnberea. Enfants qui sont en puberté. (Coul. Cén. I, p. 890.) Puberté. * On tientla/)i(j«er/édelaniteàdouze <■ ans, el on recule les masies jusques à quatorze. • (Chol.Cont. 1,110.) Puble. [Public : ■ Jehan Sabuleite, clers puble. i - PUB < notaire par Vauclorileit apostolike et impérial. . « par manière de instrument p«W6. • (Testam. t.' Robert de Namur, (Laiirière.) Publiée. Mol latin ; de 1,^ • lire publiée, • faire un cours :■ Et entre les ma5(]ues y oi ha voyre- • ment d'aucuns qui en sont maistres et en lisent • publiée; mais aussi il y en a de novice et apren- ■ tifs. • (Arr. amor. p. 414.) Publlemeut. [Publiquement ; • Soient mis au • piloty, ou en l'eschielle, sans nulle remission, « pubhement et notoirement. • (Ord. 1, 537.)] Publier. [1° Vendre h l'encan : * Li édifice des • maisons ki pour omecidc seront abatucs, seront • publié. • (Tailliar, Rec. p. 510.) — 2* Répandre, rendre public : • Mes frère Jehan de Primai les oi • tous deux ù exemplaire, Ce dist il, por son roman > faire,... Hais n'est mie moult publié, Ains est ' comme lout oublié. > [G. Gulait, Royaux lignages, V. 312.) — • Ils doivent punir ceulz qui... ont acheté • tesdiles (fausses) monnoies, et raporté au . royaume et en ont publié le royaume. » (Reg. de la Ch. des Comptes, Pater, f. 259.) — 3* Peupler : « Publierai poissons. ■ (JJ. 9, p. 52, an. 1358.)] Publleur. Qui publie. (Colgr.) Publiquan. [Publicain : > Aussi seront (mis . avant vous, Juifs) les folles famés. Pour ce vous • sera grant dilTames, Pour ce qu'il ont creu Jehan, ■ Entre elles et li publiquan. ■ (Mir. de Notre Dame, I, 235.)] 1. Publique. [Publicain : • Aussi sachiez qu'il ■ avenra Pour voir ains le derrenier jour. Que li • publique pecheour Ou règne Dieu seront avant • Mis que vous, je le vous créant. . (Mir. de Notre Dame, 1,235.)] 2. Publique. [Forme usuelle pour public, au moyen âge; rapprochez antique, rustique : ■ Eu ■ privé, non en publique. > (Fi-oiss. XI, 253.) — > Et • craiguoienl ù les comballre en bataille publique. > (Monslrel. 1, f. 228.) Publlquemeat. [En public : • Que un roy ne PUC - 476 — PUC « doit croyre personne du inonde qui lui die publi- « quement ou en secret d*aulruy absent aucun « mal. » (Hibl. de TEcoIe des Charles, G- série. II, page 151.)] • Pue. Puils : Guerroia le roi Sigesmont * ' * De Bourgogne, el se 1* prist adonc : A Orliens, |>ns8on Teninena, Moult le bai et fourmena, Et puis le fist UD siers tuer Et en un pue parfont gieter. (Moxinkes^ p. i6.} De loDc pue yaoe traire. (Vatic. iôSS, f. 149.) Poce. [Insecte : « En esté gardez que en voslre « chambre ne en voslre lit n*ait nulles puces. • (Hénag. I, 7.)] De là les expressions suivanles : i* [« Avoir la puce à Toreille, • êh'e inquiet, agité : « Caries en fisl tel joie, ne llsl mais la « pareille; Mais encore en aura telle puce en • Toroille, Dont il aura peour de perdre corps el • terre. • (Gir. de Rossillon , v. 2257.)] Voyez Deschamps, fol. 443. Dames qui ont tant la puce en l'oreille. Qu'il ne les fault appeler n'esveiller. (G. Civlin^ p. 19.) ' Dans une coutume de Cbaumonl en Bassigny, imprimée à Troyes par Le Coq, parmi différentes choses écrites au IG* siècle, on trouve ces mots : « Ils ontiapi/ce à Toreille, » et plus bas ces vers latins : Causidicos ha huit vigUantes Curia, namque mis perpetuus tinnit in aure pulex. ^'^ Dictes voir ; chascuns est prodoms : Vous mentez, tost les gehinons ; Haro I Qu'as tu V Tay pis que puce ; Je muir : di donc, ha, saincte Luce. {Desch. f, S3o.) rC'est une allusion au proverbe du xv siècle : « A • la sainte Luce, le jour croist le saul d*une puce, • Dans Tancien calendrier, la sainte Luce (Lucie) tom- bait le 23 décembre, deux jours après le solstice d^hiver ; les jours croissent alors d'une quantité im- perceptible. Depuis la réforme grégorienne(i582), la sainte Luce tombe le 13 décembre et les jours con- tinuent de décroître, au lieu de s'allonger.] — 3® « H « dormoil si fort, el avoit si bien bridé les puces, que • cesle pauvre mariée ne le peut jamais resveiller » (Bouchel, Serées, III, p. 74), c'est-à-dire boire avec excès. — 4* « Charmer les puces, • môme sens : « Platon au sixième de ses loix, fait expresse inhi- « bition à ceux qui ont charmé les puces, de se « mesler pour avoir lignée, parce que celuy qui est « plein de vin est extase d*une rage et folie tant • d'esprit que du corps. •» (Contes de Chol. f. 250.) Puceau. Qui a son pucelage : « De ce que par • manière de gausserie on appelle puceau ceux qui « au souffle de leur haleine rallument une chan- « délie éteinte. • (Pasq. Bech. p. 692.) Pucelage, [i** Virginité physique : « Se une « feme, el tans de sa vevelé ou el tans de son puce- « lagc. » (Deaum. II, p. 26.)] — 2» Boucle d'argent que les paysannes portent à leur ceinture. (Oudin.) Pucelelte. [Diminutif de pucelle, jeune fille : « Toutes herbes, toutes floreites Que vallelons et « puceleites Vont en printens es bois cuellir. » (Rose.)] Puceler. Dépuceler. (Cotgr.) Pucelete. Diminutif de pucelle : Et virge estoit et monde et nete Pucele non, mes pucelele. (Mn. 7918, f, 285.) PucellQ. Virginal : En sa puceUne simpiesse. (Baif, f. f 74./ Puceilage. Pucelage : • Virginité et pucellage • ne sont pas une mesme chose ne une mesme • vertu ; pucellaige est une vertu que tous ceulx • el toutes celles ont, qui n*ont attouchement de « charnelle coropaignie ; mais virginité est trop • plushaulte chose et nlus men'eilleuse, car nul • ne la peut avoir, soit homme ou femme, qu'il ait < volunté de charnel attouchement. > (Lancelot du Lac, llï, 101.) Pucelle. [1" Jeune fllle, demoiselle, sans ridée accessoire de virgitiilé que nous y mettons aujour- d'hui : • Or il mari autre que vous n'aurai; Pucele • ainçois tousjours ainsi vivrai. « (Romancero, 72.) — « Che erl une pucele molt avenant. » (Aiol, V. 422.) — • Et li charja or el argent et grant foison « de chevaliers et de puceles. • (Mén. de Reims, S 18.) — '2» Jeune femme : • Et trente mile puceles « Qui dames, ki dammaiseles. » (l^i du Corn, V. 13.)] — « Etseseirentaui fancslresdu palais pour « regarder avec le roy la venue des nobles princes • et barons, chevaliers, princes, dame», demoiselles < eipucelles, qui venoientù la feste. » (Percef. IV, fol. 1.) ~ 3* [Servante : « Encor te commant et « encharge. Que tenir te faces por large à la pucele • de Tostel. • (Hose, v. 2571.) — • « Après je lais à « Leurens ma pucelle douze livres de parisis. » (Cari, du val N. D. an. 1274.)] — « Elle alla dire à • son escuyer et à sn pucelle qu*ilz se tinssent tous • coys. » (Percef. I, f. Ihfi.) Je laisse cent sols de denier A ceuls qui boivent voluntiers Et s*ay laissië à mon curé Ma pucelle quant je mourré (Desch. f, 4ii.) 4' Innocente, féminin de puceau : « Garde soi- « gneusement son -ame pucelle et nette de la conta- « gion et corruption du monde. » (Sag. de Charron, page 522.) Expressions : i^ * Le valet emporte la pucelle, * le mauvais emporte le bon. (Laur.) — 2* • Pucelle • de Marolle, > fllle qui n*est pas vierge. (Brant. Dames gai. I. p. 121.) — [« Les lits se font; les trois • pucelles de Marolles se couchent, et les maris • après. • (Desper. 5« conte.)] — 3* « Pucelle de « Nouvianl, » injures dites à une vieille : Par vostre ame estes vous pucelle Des pucelles de Nouviant. Recreition dm Devb amoar. p. 04. Piiceus, [Puceau : • Li cors de li, ki puceus fu, • Ne puel mort estre corrompu. • (Edouard le Conf. V. 3982.)] Piicli. [Puils : « Pucli d'infer. • (Pa^nonopex, V. 9882.)] PUE — 477 — PUG Pucbage. f* Item peuent lesbour{rois(deCaen) - donner... roffice de puchage el descharge du sel, • estant es» vaisseaux en la rivière, pour le mettre • en grenier. • (JJ. 202, p. 51, an. 1460.)] Puchelle. [Jeune fille, demoiselle : • Tout che- • valier doivent aidier fi leur loyal pooir toutes << dames et puchelles descachies et desconforlées. » (Froiss. ir,6!.)] Pucheolr. [Puisard : « Nus ne puet faire pu- « cA^oir8« ne ferir estoc es yaues... sans congié. • (Cart. deCorbie, 2l,r. 11.)] Pacherel— ctte. [Puiselle, au registre de Cor- bie, «.] Pochoir. [Puisard. Le mol s'emploie encore en Normandie : « Des fumiers et des puchoirs vidiers « des fosses et rivières. » (Rec. des Mon. inéd. de THisl. du Tiers Etal, IV, 207,) — - Fut donné con- « gié... ù Jehan Cartel de metlre trois degretz à son • puchoir au devant de sa maison. * (Carlularre de Corbie, 21,f. II.)] Poclaus. Puceau : « Li uns est tout nouviaus • amereset ioul pucia us. • (Valic. 1499, f. 170.) Pucin. [Poussins « Céline, ne pucin, ne cha- • pon. . (Ord. IV, 390, an. 1259.)] Puçon. Puceron. (Oudin.) Pudeur. V Impudicilé: • Rapports honteux, « p\eiïis de pudeur, indignes de la lumière. » (Lell. de Pasq. 111, p. 931.) •— 2** Ilonle : « Honneur qui a « mon jugement leur doit tourner à pudeur. » (Pasq. Rech. 216.) — [Vaugelas a donc tort de dire que Desportes Ta employé pour la première fois.] Pudibnndc. Houleuse: « Vsivi'ics pudibundes,» (Cotgrave.) Pudlcime. Très pudique. (Peregr. dam. f. 3.) Pudicité. [Pureté du corps et de r<^me : « Nous • voyons que le poète atlribue la cause de conti- " nence et de pudicité ù la sagesse. » (Âmyol, Covim. lire, p. 48.)] Pudicques (parties). Parties honteuses. (Chasse el départ. d*amours, p. 143.) Pudique. Pleine de pudeur. (Closs. de Marot.) Pudiquement. Avec pudeur. (Colgr.) Pueiiie. [Pouillé ; forme populaire de polypty- que: « Comme Enart de Beaujeu,essaieurde nostre • monnoye de Lyon, ait obmis d*escripre en ses « pueiilesïe foiblage, ...el consenti que semblablc- • ment fussent corrigez les papiers des deux gardes « eorrespondans à ses dilles pueilles. • (JJ. 176, p. 107, un. 1442.)] Puel. Voir Pline. • Bois en puel, se dit en la « coutume locale de la chaslellenie de Menai et do - Combraille quand ils ont été nouvellement coupez « et n*ont encor trois ans et un mai d*àge. » (Laur.) - • l^s dits bois eslans en puel sont et demeurent « en deffence Iroisanset le moisde mai ensuivant.» (Coût. Gén. H, p. 470.) Pueple. [Peuple: • Li légal furent preudhorame • el bon clerc, et bien mouslrerent la besoingne « Dieu, et li pueples fu devez. » (Ménest. de Reims, § 50.) — « En ce que nous maintenions que en • esmouvement du pueple et grant assemblée par • force avoit été occupée de fait noire Tourneuve « d'Orliens. • (1367. Exemptions; L. C. deD.)] Puepier. [Se peupler: « Et vit que les bannie- « res li aprochoient, et li païs piieploil de gent. » (Mén. de Reims, §111.)] Pueploiement. [Publication, aux établiss. de S. Louis, p. 112] Pueploler. [Publier, aux élabl. de S. Louis, 1 12.] 1. Puer. Dehors. [Corrigez peut être Fuer.] Go sui, dist il, Musart prové. Quant ge la vneil amer par force, 8ue ge ni puis percer l ecorce ; r me vueil ge trop geter puer Mulement aiiroie son cuer. (Fabl. S. G. p. S7i.J [« Se veuls avoir h pais ton cuer Ire et tiayne jette « puer. • (Poëme du riche et du ladre.)] 2. Puer. [P Sentir mauvais (voir Puans^: « La « grâce dechiet D*aucuns dil, que trop est en cours ; « Il est si viens en loules cours Qu'il semble à « chascun que il rue. Si est sa grâce corrompue. « (Baud. de Condé, l, p. 231.)] — Le verbe peut être neutre : « Nous disons d'aucuns ouvrages qu'ils « puent à rhuilc. » (Ess. de Montaigne, 1, p. 65.) — 2'[Rebuler, repousser: • Il samble voir qu'argens • me pue; Dales moi ne peut arresler. • (Froissart, dit don florin.)] Puerement. Purement, seulement, en parlant dun jongleur qui joue aux dés : Li joglerres gîta avant Quines et un dels puerement ; Dieiis, dist S^ Pierre, bon encontre. (Fahl. S. G. f. 46.) Puerice. E.ifance: • Puerice jusqu'à quinze • ans. » (Sicile, Blason des couleurs, p. 16.) Puerpre. [Gésine, couches: • Icelle Marguerite « après son enfanlement Tu agrevée de maladie et « morul en gisant en puerpre. » (JJ. 113, p. 369, an. 1378.)] Pues. Repues, nourries: • Chescon jor deve- • reiom rechaler divines escriptures, car nos aimes • seroientpacs. » (HisL de la Sainte Croix, p. 13.) Pueur. Puanteur : Cause de si^paracion C'est occasion de pueur. (Desch. f. 54i.J [• Ainsois mouroient presque tuil que pour la • ptteur que pour la maladie. • (Ménesl. de Heims, S ir)8.)] Pugnatif. Vainqueur. En parlant de Charles d'Ambuise, morl en J180: « Le roy l'avoit pour la • vertu haut mis el eslevé sur tous les chefs de • guerre pour pugnatif de tous ses ennemis. • (L*hermile de Soliers. cabinet du roy Louis XI, ù la suile de Commines, IV, p. 217.) Pugueis. [Voir Pdigneis. Escarmouche, combat: « Tanl par fu grans les pugneis. Et des lances 11 « fei rei/-. • (Rom. de Troie.) — • Et por fere ses • pugneis Avoit ses garninicnz gerpiz. • (Ibid.)] Pugner. Combattre. « Veu qu'il ne sçait quand PUI - 478 - PUI « il bataille ou pngne. • (Menus propos de Pierre Griogoire, cités par Dorel.) Pugnerade. [Poignée, mesure pour les cé- réales, dans Du Gange, sous Pugnierata.] Pugnere. Poignée, mesure pour les céréales : « Le mousnier ne doil prendre qu*une pugnere « pour la moulure de chacune congne de hied. » (Coul. Gén. H, p. 722.) Pugnès. [Punais: • Mc»sli siècles est si mauves, « si mesdisanl cl si pugnès. Qu'il lesmoingne ce « qu'il ne voil Kl blasme ce que loer doil. • (Ren. T. 9852.)] Pugnese. [Punaise, insecle, féminin du précé- dent : « Les pugneses dites cimiées qui puent. • (De Mondcville, f. 88.)] Pugnet. [Même sens : • Le suppliant disl à « icellui Jehan : Quant vous Teisles mener la derre- • niere voilure de vos biens, vous ne laissastes « rien, sinon environ un pugnet de blé. » (JJ. 176, p. 780, an. 1150.) — • Le suppliant disl à Ponsnrt • Tholomé qu'il lui paiast trois pugnet::^ de blé et « ung pi/^ne^ de Teves qu*il lui devoil. » (JJ.180, p. 25, an. 1449.)] Pugncz. [Punais : « Si aucuns appelle un autre « faus, ou larron, ou meurtrier, ou pugnés, ou « d'aucune autre folie. » (Etabl. deS. Louis. I, f. 1 IG.)] Pugniclon. [Punition : « Ou en fera justice et « prendre pugniclon selon le cas. » (Bibl. de l'Ecole des Chartres, 2* série, III, p. 425.)] Pugnie. [Poignée: • D'une pii//ui^ de gerbe.... « que la dite femme cueilli en allant son chemin, « bali sur les fesses d'icelles jeunes (lllcs. »(JJ. 156, p. 254, an. 1401.)] Pugnière. [Poignée, mesure pour les céréales: « Icelui Duranl fist rcsponse qu'il ne rendroit pas « à icellui Jehan sa coignée pour six pugnieres de « blé. . (JJ. 207, p. 21, an. 1480.)] Pugnimant. [Punition, auxOrdonn. V, p. 677, an. 1331.] Pugnlr. [Punir, dans P>oiss. 11, p. 75 ; lll, 457.] Pugntssable. Qui punit : Justice est là fort dure et pugtiiaaablc Aux mairaiteurs qui veulent ofTenser. (Desch. f. 358.) Pugntsscur. [Bourreau : • Fut présent Guil- « laume Guillarl pugnisseur des malfaiteurs de la « chastellenie de Dlois. » (Ch. de 1382, dans D. G. sous Punimenium.)] Pugnittf. Contentieux. (Cotgrave.) Pugnivimus. [Leltres d'un juge ecclésiastique attestant la punition d'un coupable soumis à sa juridiction: « Le suppliant comme clerc fut rendu « à revesque de Paris, duquel il obtint pugnivimus « duditcas. - (JJ. 183, p. 156, an. 1456.)] Pugots. [Petite monnaie; voir Poigeoise : « 11 ne « donroient pour aus tos deus pugois. » (Aubri, p. 163*.)] i. Pul. rcolline, de podium : « Tant à Girbert le • roi Pépin seu Qu*il Ta troavéel^tti de IbQloon. » (Rom. de Garin.) — « Gbevaos Taians coorir le put « et la valée. • (Id.) — « Et trespasse les bos el les « contrées, Lespuisei les montaigneset lesvalées. * (Aiol, V. 547.) — « Entr*els n'en ad ne pMÎ, ne val, - ne tertre. • (Hol. v.3292.)] La dame eet trop aviliie. Qui, au premier cop otiic Le valoir d'aulrui ; Un bel chastel aur un pui Ne doit on pas chier tenir. Qu'au prem;er cop vcnlt cheir. (Vatic, 159i^ f. 161.) Un pui descendent, et un val En la descens^e d'un costal. Un iieierin ont encontre. (FI. et Bianch. f. 193.) 2. Pui. [Puits, de puteus : « Mes Teo porroit • avant unpi/tEspuisierc'on poîst retrere Combien « la dame estdebonaire. » (Ruteb. IL 19.)] Puler. [Dérivé de pui, fait sur podium. Monter : « Il ebercha montaiîirnes et valées si hautes el si « périlleuses, que il sambloil que ous n'i peust « puier. » (Dom Bouq. lll, p. 312.)] Puiar et descendre. (P. av. 1300, II, p. 003.) Pui est el palfroi puié. (Floire et lUanchefl. f, 105.) Il puie un tertre contremont. [Partonop. f. IfO.J Contremont piiie les degrez Monte quatre eschaillons ou Iroiz. ^3f». 7S1S, f. 146.' Piilgn. [Poin^i: : « Fin son />fit(^ndestreparrorel • punt la tint. - (llol. v. 460 )] Puignant. [Eperonnant: « Muntet el cheval, « vient à sa gent puignant. ■ (Roi. v. 2841.)] Puigneïs. [Combat : • Et il eut là moult bon • puigneis. ■ (Froiss. lll, 256.)] Piilgnel. Poignée : Et s'a de pnigiiel lu meuture Ou il prent toute sa peuture. (P. av. 1300, IVfP. 1341.' PuIgneAr. [Combattant : « Mil chevaliers, lais- « sal puigncûrs. » (Roi. v. 3677.)] Puignte. Poignée. (Poës. av. 1300, IV. p. 1331.) — [« 11 n'estoient qu'une puignie de gens. • (Froiss. t. Il, p. 129.) — « E gengibre c girofre à puignies < mangeii. «(Thom. de Cant. 102.)] Puignot. [Poignet d'étoiïe brodée, de brocart, mis aux manches d'une aube : « Une autre albe • parée de unes parures balue à or... et deux put- « gnos de la sicute. • (Cart. de Cambrai, au. 1371.;] Piiillaln. [Habitant de la Pouille : • Romain, « Puillain et tuit cel de Palerme. • (Bol. v. 2923.)] Puitlanle. [Pologne : « Je Ten cunquis... Bur- « guigne e trestute Puillanie. • (Roi. v. 2338.)] PutUe. [Pouille : « Cunquisi Paille e trestute « Calabre. • (Roi. v. 371.)] Pulment. [Piment, vin pimenté : « Et pniment « et claré et venison. • (Aiol, v. 2192.) — « Vin « orent et puiment ù granl plenté. » (Id. v. 2114.)] Puin. [Pommeau de répée(v. Pcrxz) : « Çaint une « grant espée al puin doré. » (Aiol, v. 4283.)] Puindre. [1® Piquer : « Le scorpiun resemblent « al chier e al partir. Qui vult derrière puindre et « devant conjoir. ■ (Thom. de Gant. 8ri.) — 2* Piquer PUI - 479 - PUI de l'éperon : • Puini leceval. » (Roi. v. 3547.) ■— • Puignent ad ait luit li bàrun de France. » (Roi. V. 1844.)] Pufue. Arbrisseau compté pour mort bois, en gruerie : « llem quod de cetero, de nemoribus mor- « tuis videlicel gallice des saulx, espine et puine^ ^ seur, aulne, genesl, genure et ronces. » (Coul. €én. t. 1, p. 1039.) Puing. [Poing : • Que vusalgiez à curt éipuing « Tespée traite. • (Thom. deCanlorb. 3C.)] Le diestre puing à tout Tespée Li (ait voler en mi la prée. (PhiL Mousk. p. iSS.) Puinhal. [Poignard, au registre Ji. 169, p. 396, an. 1416.] Puinneres. [Combattant : * Li quens Oger li • Daneis, li puinneres. > (Roi. v. 3033 )] Puinnie. [Poignée : « Celé respundi : Jo n*enai • si une puinnie nuii de farine en un vaisscl. • (Rois, p. 31 1 .)] Puioise. [Monnaie; voir Plgois, Poigeois.] J'escommeni sans nule faille Oiseleor qui ne prent quaiile. Et qui acnate blé por paille. Et cbangeor (][ui argent baille Qui prent puioise por maaitle. /3/«. 7î?7^, f. iOO.J Pulr. Puer : Toujours doit li fumiers puir, ( Faite fiet^p, iOi.) Ce qu*on donne luit Ce qu*on mange pxiit, fCotgrave.J iJ'un mal qui nuit et jour li put. (G. Guiart, f. 30.) [« Li femiers. Qui de puir est coustumiers. ■ (Rose, V. 80:)0.)] Pulre. [Présenter : » A grant paine et à grans « efTors Traist de sa plaie le fier hors Et h Tempe- « reour le puire : Mais il fait semblant qu*il muire. » (Rom. de Rob. le Diable.)] i. Puis, [tieputeus; puits : • Si comme de lor « mouslicis réfère et de lor caucies ramender, de « \or puis et de lor gués maintenir. • (Deaum. XXI, p. 27.) — « (Paris) c'est la cité sur toute couronnée, « Fontaine et puis de sens et de clergie. » (Descb.) • Dont jo vos ai conté ce hui, Comentde \oncb puis • a sacbié L*iauve dont est venus ù cbief. » (Ren. t. IV, p. 100.)] 2. Puis. [Pluriel de pui. 1* Montagnes : « Les « chiefs en prist es^puis suz llalloïe. » {Roi. v. 209.)] — 2" Faite : « Impossible est soudainement monter « au puis d'honneur. » (Chasse d'amours, p. 36.) Expressions : 1«* • Puis de risée, » semble avoir été un lieu destiné à distribuer des prix aux poètes comme éloit le puis àixmour; à la suite du livre intitulé Combat de Maladoise, etc., on a joint plu- sieurs autres rondeaux et dixains présentes au puis de risée. (Du Verdier. Diblioth. p. 2i3.) -2o - Puis « d*amour, » assemblée de poêles : En Languedoc ne vous cmbatez pas V&eiUez de ça vos escoles tenir So vous parlez vouft y mourez helas Du pui9 a^amours vous vueille souvenir, Nul ne se puet à vous appartenir; Car pour rimer en clos ne en charette N'est aujourd'hui bien le puis soustenir Si grant Caiseur ne si noble poète. (Desch. f, SS5.) Voir sous Put. 3. Puis. [Indicatif du \erhe pouvoir : « Responi « llollanz : ri puis aler mult bien. • (Roi. v. 254.)] 4. Puis. [1» Adverbe. Depuis ? « Une einz ne • puis ne fut si fort ajustée. » (Roland, v. 3394.) — • Li joncs Edouwarsqui fup?/wroisd*Enfrlelerre. » (Froiss. Il, 54.) — 2* Préposition : « Puis icel jur. » (Roi. V. 004.) — • Enceis ne puis cel tens. » (Roi. V. 3382.) — • Puis son couronnement. • (Froiss. t. Il, p. 225.) — 3* Conjonction. Après que ; « Pui% • que il est sur son cbeval muntet. » (Roi. v. 896.) — Puisque : « Puis que V cumant, aler vos en « estoet. - (Id. 318.)] Putsdi. [Depuis lors, dans Froiss. il, 49.)] Puisement. Aciion de puiser. (Cotgrave.) Puiser— 1er. [!• Puiser : • Car tout aussi comme « li ors Estli mieudres metaus con truise, Est ce li • puis lu ou ren puise Tout sens, tout bien et toute « bonor. • (Ruleb. 230 )] Rivière estes, sourgon, puis et fontaine De tout lionnour ; la putsier la doit on. f Desch. f. i55,J 2o Faire eau : • La navire puise. ■ (Colgrave.) — « La nacelle estoit trop petite, tant qu'elle crosloit « de tous coslez tellement que en grand péril estoit « àe puiser. » (Percefor. VI, fol. 35.) Pulset. Diminutif de puits. (Valois, notice, 460.) Pulsette à l'eau. Seau. (N. C. Gén. lî, p. 258.) — [• Pour une puisete d'arain à puisier eaue. • (Compte de 1400.)] Puiseuf. Qui épuise. (Cotgrave.) Puisné. [l** Puiné: « Autant m*est li ainsneiz « comme li pziisneiT^. • (Mén. de Reims, § 4.)] Villance est, quant tu es ainsnez Que le plus en ait le puissiez, (Brut, ms. f. 16.) 2<> Poslume : « Nous appelions frères puisne% • ceux qui sont nez après leurs aisnez, et par ad- « venture nous pourrions appeller non impropre* « meut puisnez ceux qui sont nez après le decez « de leurs pères, qui furent par les Romains appeliez « posthumes. ■ (Pasq. Rech. Viil, p. 732.) - 3«> Qui se présente en second lieu : « Pour ce que au pas- • sèment des d^cretz, plusieurs sont presentans et « opposans à iceulx, sans déclarer les causes de « leurs oppositions ou prcsentations, par quoy Ten « ne peu il pi^occder ù faire les eslatz, et distributions • d'iceulx decretz ne congnoistre ceulx qui sont « ainsnez nepuisnez-. » (Ordonn. roy. à la suite de TAnc. Coût, de Norm. fol. 33.) Puison. 1® Polion : Lors le fnult vivre du sien Et visiter par le flsicien Qui mcdiciiie ou puison lui donra. (Desch. f. fi7.) 2" Poison : Dame à ce m'estes puiionsy Ja ne m'en venrai sané Ne gari de nus dolours. (Vatic. 1490 ^ f. iOS.) PUI - 480 - PUL Piiisot. [Descente à la rivière, dnns Du Cange, sons Puisotum.'\ Patssamment. [Somptueusement, avec ma$:ni- flcence: « On ne vous poroit mies deviser com « noblement et puissamment il y fu recbups. » (Froiss. V!, p. 3K.) Puissance, {i® Pouvoir, force: • Li rois qui « nous gouverne est de moul granl puiisance. • (Roncisv. p. 52.) — 2* Armée, forces mililaires, d'où Texpression à puissance^ avec des troupes : • S*en « rallerent pardeviers Bretaigne à granl puissance, « pour aidier monseigneur Charlon de Blois. • (Froissart, vol. IV, p. 2.)] — • Tout sa puissance^ • qui estoil grande, car il avoit, comme on disoil, « soixante mille hommes. » (J. Lefev. de S. Remy, Hisl. de Charles VI, p. 111.)— « Quant la puissance « arrivoit, chascun regardoil ù mont et h val, et la • ou ils veoient renseigne de leur capitaine logeur « ilz aloient tout droit, et le dit logeur leur mon- « troit où ilz dévoient loger. • (Le Jouvencel, f. 53.) — 3** [Territoire soumis à un seigneur: • Tiengne « la neu traie en sa puissance, • (Froiss. XVI, 1.35 )] — « Le frère du roy Jeh.in de Portugal, un baslard: « que ceux de Brevelier prirent sur mèr en venant « h Meldehourc, mais ils le prirent sur leur puis- « sance, car sur les mettesde Zelande ils ne l'eussent « poini pris. • (Froiss. Itl, p. IC7.) — 4* [Quantité: « Il ot fait visiter la piitssanc^ de vivres qui esloient « en la ville. • (Froiss. V, p. 88.) — 5® Richesses, trésors: « Il leur remonstreroit une partie de ses « puissances et estas. • (Froiss. liv. Xvl, p. 48.) — G"" Autorités: • Lh n*avoient les riches hommes de « la ville ni les notables nulle puissance. • (Froiss. éd. Buchon, U, 11, 57.)] — ?• Possible: « Seigneur, « j'ay fait ma puissance; or faites la vostre. • (Per- ceforest, vol. IV, f. 48.) Expressions: !• [« De puissance y • de force: ■ Et « de puissance il en bouta hors le conte de Blois. > (Froiss. XIII, p. 35.)] — 2- • Puissance générale, » commandement général : « Le roy Louis envoya ù « M' de Nemours la puissance générale sur toute « l'armée et pour estre gouverneur de Milan. » (Mém. de la Marck, seig. de Flcurangcs, p. 114.] — Sp « A puissance, • l)eaucoup, en grand nombre. (Vig. de Charles Vil, t. Il, p. 95.) — 4» • Puissance « de fief ou de sei^çneurie est celle dont use le sei- • gncur feudal ou censuel son vossal, ou cen- « sier, tant pour la retenue que pour les autres « droits et devoirs et tant pour avoir le profil de « son fief ou censif, que pour retenir ù soy l'héri- ta tage feudal ou censuel aliéné ; faisant de son fief • son domaine. • (Laur.) — 5« • Aucune puissance « ne peut souffrir de compaignon. • (Hisl. de Charles VI, par un moine de S. Denis, trad. par Le Labour, p. 783.) Puissant. [I* Qui a du pouvoir: < Li amiralz • est riches et puissant. • (Roi. v. 2731.)] N'est si puissant qui ne trouve son maitre. Percerorost, vol. I, fol. 152. *2« Capable: • Puissant de porter les armes. » (Lett. du duc de Bourgogne, au s. Dufay, p. 409.) — [« Ses gens n*estoient pvispuissans défaire compo- « sition sans lui. • (Froiss. VIII, 270.) — S» Rîebe: « Les Londriens qui sont riches et puissant et qui • vivent le plus de marchandises qui courent par • lerre cl par mer. • (Id. XVI, p. 158.) — « Je sai « bien que cil de Mielent Sontgrant gent et riche et • puissant. > (Mén. de Reims, $223.) — 4<» Magni- fique : « Une très puissant feste de joustes et d'es- « hatemens. • (Id. XIII, p. 318.)] Puissantment. fPuissamment : « Sorent del « reiz qui ert venuz Èissi vers eus toz irascuz, Od • Ici es forz, or puissantment. • (Benoit, 111,33212.)] Pufssaiiment. Même sens: « Et tu vray Dieu « omnipotent, vueilles incliner tes douces oreilles • h leurs et miennes prières, qui vis et règne puis- • saument par tout le siècle des siècles. Amen. • (Chasse de Gast. Pheb. ms. p. 415.) Putsscdl. Depuis ce jour-lù : Encor croi que de piâssedi Qu'au dieu d'amours fesis hommage Tu os goûté de ton bruvage. (l'oës. de Fiviss, p. il.) Puissedi, au roy qui ne ment, Junmes nous m'oult longuement. (Id. p. 407.J Puissette. Pochette, dans J. de Saintré, p. 121 : « Si s'appensa (|u*il les (escus; musseroil en ses • puisse ttes. •] Puissicr. Sombrer (voir Pristn) : La nef snrons bien espuiser Qu eUe en l'iave ne puisse puissier. (III Maries, p. iil.J Piiisson. l*" Poison : Auroles primes roys serra Et par puisson primes mourra. (Itrut, f. 58. J Et cil li a puisson donnée De venin tout détrempée Puis le flst chaudement couvrir. (Ibid. f. 03.) 2* Potion : Et par ierbes en garist on Et a'emplati*es, ou de puisson. (Mousk. p. 954.) Puissouer. [Puisoir, instrument pour Ja pèche, aux Cent, de Sainte Geneviève, f. 35, an 1289.] Piiltler. Puisatier. (Cotgrave.) Puits. • \}ti puits à fumier. » (N. C. G. 1, 196.) Expressions ; 1** • A peine de puits^ * à peine d*étre jeté dans un puits; supplice usité pour les femmes. — '> « Marier la cave et le puits, • mettre de Teau dans le vin. (Oudin.) Piilz. [Puits: « (Enu d*un ruisseau) aussi froide « comme puiz, ou comme fontaine. * (Rose, 111.)] Piilce. [Puce: • Cil ki tu pursieus est cume uns « chienz mors u une putce. • (Rois, p. 95.)] Pulcele. [Jeune (ll)e: « Et des pulcelese des • gentilz uixurs. • (Roland, v. 821.)] Pulcclla. [Même sens: • Buona pulcella fut « Eulalia. » (Cant. de Sainte Eulalie.)] Piildre. [Poudre, poussière : « Granz est li calz, • .si se levet la puldre. • iRol. v. 3033.)] Puldrus. [Poudreux : • Veeir puez les grans • chemins /??ion au mercenaire qui gagne sa vie à travailler, lui fait tenir ce discours : « Apres ce ke ju ai labo- « reit me donet om lo pain en poes,et lo boyvreen « mesure, et les pi//m^ns^ en nombre. • (S. Bern. Serm. fr. ms. p. 273.) Pulmun. [Poumon: « Le coer li trancbet, le • feie e le pulmun. » (Roi. v. 1278.)] Pulpltre. Tablette d'une bibliothèque : « Livres • rangez sur des pulpitres^ h cinq degrez tout à « renviron. • (Ess. de Mont. 111, p. 75.) Pulverage. « En Daupbiné c*est un droit que « les seigneurs fondez en titre ou en possession « immémoriale, ont accoutumé de prendre sur les • troupeaux de moutons qui passent dans leurs « terres à cause de la poussière qu'ils excitent. » (Laurière.) Pulvérisation. Action de pulvériser. (Oudin.) Pulvériser. Travailler à Taiguille. « Le tbresor « des patrons contenant diverses sortes de broderies « et lingeries pour coudre avec facilité, et pour ou- « vrer en diverses sortes, et piquer avec Taiguille « et pulvériser par dessus. > (Duverdier, bibliotb. p. 1217.) Pulvinaire. Traversin. (Colgrave.) Pululer. [Pulluler ; « Métaux n*onl vie nulle- « ment, Ne nourreture aucunement Pour pululer • et augmenter. » (Nal. à TAlch. errant, p. 104.)] Pume. Pomme. « hulge punie, » dans Marbod. répond au latin punica mala. De la pume qu'Adans manga. (Mousk. p. 979.) [« En sa main tint une vermeille pume. • (Roi. V. 386.) — « Car ses vertus ne valent une pume « porrie. » (Aiol, v. 3412.)] Pumel. Pommeau d'épée ; pomme d'ornement : « Si a voit dessus la perche une pumel rond, doré.» (Percef. ï, f. 146.) — [« Atant cueilli en la gaudine « Jehans d'une herbe la racine ; Si Ta au pumel de « s'espée Broiie et d'auwe destrempée. > (Blanche etJeb. 3516.)] Pumelé. [Pommelé : « Sors et bais et bauç;!* s « eipumelés. * (Aiol. v. 4268.)— « Uns moult bfau.s « cevauspume/ei. » (J. de Condé, II, p. 184.)] Al ceval ferrant pumelé. (Mouskes, p. 904.) Punient.[Vin pimenté: « Et vins assés encontre « et pument et claré. • (Aiol, v. 8610.)] Pumer— ier. [Pommier : « Ardent cez hanstes « de fraisne e de pumer. • (Roi. v. 2537.) — « Et à « lor roides anstes planées de pumier. » (Aiol, V. 7636;)] Pumtaus. [Pommes d'ornement: « Les très (des « tentes) et les aucupes et les pumiaus en son. » (Aiol, V. 10674.)] Punais. Puant : Vaisseaus mauvais, Fait vin punais Ce dit li vilains. (Prov. du C»« de Bret. f. i14.) Punaise. [Insecte, féminin du précédent : « Qui prent ewe où lupin sont cuit, et le gietc deseur punaises, si les tue. > (Alebrant, f. 51.)] Punaisie. 1® Infection, puanteur : « Quand le roy et Florldas eurent assez regardé la tumbe, ilz se départent pour la punaisie. • (Percef. I, f. 38.) — [« Le roi se deslogea de Rosebecque par la pu* naisie des morts. » (Proiss. éd. Buchon, II, IF, p. 200.) — « Que desdites boucheries soient tous- jours issues grans punaisies et ordures. » (JJ. 141, p. 97, an. 1391?) — 2* Ozène, maladie du nez: « Pu- naisie ou oza^na n*est autre chose qu*un ulcère profond et puant qui est au dedans du nez. • (Paré, XI, p. 15.)] Punctinghe. Terme de coutume. « Si avant pour le louage des maisons places et terres, qu'il n*y eust bail par écrit, ou que dedans iceluy ne futt pourparlé n*y fait mention que de toutes escbeances seront entendus estre escbeux au jour de S. Martin plus que tailles ordinaires, punc- tinghe et wateringhes seront à la charge des louagiers et occu peurs, comme aussi la répara- tion des rues ù l'endroit de la partie des censés ou terres occupées au regard des fossillages. • (Nouv. Coût. Gén. I, p. 308.) Pundre. Pondre : Bele, fet il, ce est son ni ; Voire fet el» je sent un oef Par foi il le punst or tout nuef. fMs. 7918, f. 333.) Punès. [Punais, puant : « Il fu Os d*une vielle « irese. Si ol la langue moult punese. Et moult « poignant, et moult amere. • (Rose, v. 3528.)] Le donger de jamais N'amerai je jamais. Ce dit Salemons ; Le baiser de punès Set de chambre les es, Marcol li repont. (Marc, et Salem, f. iJO.) Punicée. Orangée : « Geste couleur est de trois « genres : la première est jaune moyenne couleur; « la seconde est plus clere et est couleur citrine • que nous disons jaune pale; la tierce punicée et 61 PUN - 482 — PUP « Irait sur le rouge est ce que nous disoDS jaune « orangé. • (Sicile, Dlason des couleurs, p. 26.) Pnnicieu. Terme de fauconnerie: • Le faucon « gentil, le pèlerin, le tartaret de Barbarie et le • tunicien ou punicien. • (Bndé, des Ois. f. 113.) Punler. Punir : « Telle condemnation sera « à rescinder, et les faux lesmoings à punier et < corriger selon Texigence du cas. • (G. G. I, f. 790.) Puniment. [Punition, peine, aux Ordon. t. V, p. 676, an. 1331.)] 1. Punique. [Sanglante, continuelle comme les guerres puniques: Les prouesses que fit li bons Bertrans Connestable du GuescUn qui engraus Fut de garder Tutilité publique Et qui maintint si sa guerre punique Sur les Anglois, que France reformée En ftit. (Deach. f. i98,) 2. Punique. « Gouleur punique c*est à scavoir « jaune tirant sur le rouge. » (Apologie pour Hérodote, p. 561.) Punir. [• Si n*est mie merveilles se le seignor • le punit^ puisqu'il a fait si lait barat en court et « encontre l'assise. • (Ass. de Jérusalem, l,f. 297.) — « Bien vouloient que cil qui avoient fait le fait « fussent puni. • (Mén. de Heims, § 445.)] Punlssablement. D'une manière punissable. (Ess. de Mont. III, p. 675.) Punissement. Punition : Seul autant souffrira de griefs punissemetUa Que tous les vieux damnez y souffrent de tourments. Bût, p. 73. [• Réservé à lui et à ses successeurs la calvaguete, • ressort, punissement des hérésies. » (Reg. de la Ch. des Gomptes, Bel, f. 154.)] Punisseur. [Qui punit: « (Dans Tenfer^ Tous • ces autres tourmens punisseur des mesfais. » (Desportes.)] Punition. [« Ge n'est pas^ijustice, sire roi, de « couper lestes ni poings, ni pieds, ni pendre; cela « esi punition. • (Froiss. éd. Buchon, II, 111, 72.)] Punivimus. Mot latin. (Voir Plgnivimus.) « Vous • aurez un punivimus. ■ (liist. du Th. fr. 1, f. 157.) Punniaul. [Pommeau d'une épée : « Une espée « estoffée d*argcnt, à .i. fouriaul du veluicl, hpun- « niaul et haldure d'argent. • (Inv. de Haynaut, an. 1358.) — « Une petite espée à haldure d'argent, « s'a .1. puniaul de rouge pierre. ■ (id.)] 1. Puns. [Pommes : « De la navée de puns, une « coupe Aepuns. » (Tailliar, Recueil, p. 475.)] Ens uns beaus prés, vers et jolis, Assés près de bonne espérance, Bregieres et bregiers assis, Vi l'aulreier en bonne ordenance ; Car iforent de pourveance Oisons rostis el gros pastés, Bocf, mouton, et gamnons salés Bon frommage, puna de jouvent, Mices ; Unt en voet, tant en prent ; Vms en barils et en flacons. [Poëit. de Fvoiss. p. ^210] 2. Puns. Pondu : Cil doit moult bien terre tenir Et maintenir cheyalerie Sue cil dont U hieraus s*e8crie u'il ne fu ne putt« ne couvei Mes ou fiens des chevaus trovez. (Mb. IfiS, f. ft23.) Punz. [Pommeau de répée : « D*or est li helz « e de cristal li punT». • (Roi. v. 13C4.) — « En Toriet « punt usez i ad reliques. » (Id. v. 2345.]] Puour. Puanteur : Et si estains en moy le vice Et la grant ptutur d'avarice. [M9, des f 5 alligarie».) Puplllatre. Qui est de pupille. (Oudin.) PuplUance. [Faiblesse : « Combien que ceulz « dont le dit sire Loys les acquist, pour la peliïbce, • pupillance et non puissance d*eulz, ne ont pris, « possédé, ne exploité les dits kays, ne le proffit • d'iceulz. » (JJ. 88, p. 93, an. 1360.)] PuplUarité. [Minorité, étal de pupille : « Les- « quelz supplions demeurèrent orphelins et en bas • aag^c et pupiUarité , soubz le gouvernement de • certains luleurs. • (JJ. 189, p. 157, an. 1457.)] — « Se iceluy second Trere decedeen bas âge et /nrpi/- « larité le plus aisné, après lui sera réputé aisné. > (Coût. (îén. t. Il, p. 130.) - Charles Vlll . vint à la « couronne estant encore en pupillarilé. > (Clem. Seyssel, llist. de Louis XU, p. 118.) 1 . Pupille. 1* Orphelin de mère : « Sachez que « pupilles sont ceux qui sont sans mère et ornhanes « sans père. • (Bout. Som. rur. p. 61.^ — [• Henne- « quin qui esloit et est desaagez, orpnenes, pupil- « les et menre d'ans. • (JJ. 110, p. 259, an. 1377.) 2*" Orphelin : « Jehan TOmmes aagié de vingt ans « ou environ, pupille de père et de mère, el sans « gouvernement d*autres gens. » (JJ. 167, p. 286, an. 1413.) — 30 Pensionnaire : « Regnaull de Laval « escolier el Fun des pupilles dudit Cordier. » (JJ. 179, p. 367, an. 1448.)] 2. Pupille. [Prunelle de Tœil ; proprement petite j9t/pa, poupée, fille. De même les Grecs rap- pelaient x6çr^, jeune fllle.] « La prunelle ou pupille « de rœil est la vertu visive et appellée pupille, « parce qu*eiie est pure et nette comme une « pucelle. » (Tri. de la Noble Dame» f. 95.) PupUleté. [Minorité, état de pupille : « Jehan « de Buxeres estant en SiBgeiepupilleté. • (JJ. 105, p. 83, an. 1374.)] Pupitre. [Prie-Dieu : « Ung pupitre d'argent « blanc en sept pièces. » (Ducs de Bourgogne, n* 2246, an. 1407.)] Puplier. [Publier : « Il advint que li troi eslu- « rcnl le meor de Saint Liz, et mistrent leur « requeste en la volenlé le roi, et la puplierent au « commun. » (Livre de Just. 39.)] — « Les.meslres « des forez, dessus diz, visiteront les estangs^des « lieux où ils sont ordenez, et iceux feront mettre « en estât, et puplier et mettre de lieu en autre, et " les feront peschier en saison et en temps. » (Ord. \. II, p. 248.) — « Fist les diltes ordonnances et PUR — 483 — PUR « estatuls, sur les diltes peines puplier. » (Id. t. II, page 390.) Puppe. Huppe, en parlant de plusieurs prati- ques de sorciers : « Puis chacun met en la bouche des pierres merveilleuses marquées d'une puppe, et soudain iceux ne se voient plus et demeurent invisibles. • (Merlin Coccaie, II, p. 241.) 1 . Pup. [!• En faveur de : « Pur vos le dei ben faire. » (Roi. v. 807.) — 2* Au nom de: « Pur Deu vos pri. • (Id. V. 1473,) — 3* A cause de : « N'en descendrai pur raalvaises nuveles. » (Id. v. 810.) — 4^ Afin de : « Prozdom i oui pur sun seignur aider. • (Id. v. 26.) — 5« Pour ce qui est de ; « Ja pur mûrir ne vus en faldral uns. > (Id. v. 1018.)] Expressions : 1* « Pur quei, » c'est pourquoi : Rollanz me forflst... Pur quei jo quis sa mort. » (ïd. v. 3759.) — 2o « Pur poi faut, » peu s'en faut : Pur poi que n'en desvel. • (Id. v. 2789.) — 3^ « Pur ço que, » afin de : « Pur ço que plus bel seit. . (Id. V. 1004 J] 2. Pur. [fo Sans mélange : • Ensi comme de vin toz jors boivre lot pur. » (Machab. II, p. 15.) — 2^ Clair, net, au propre et au figuré : « Chastee, la nele, la pure, » (Ruleb. II, 54.) — « Après leva la lune el bêle et claire et pure. » (Berle, XLII.)] Failli tout homme prendre pasture, Sanz povoir mangier en recoy Tel viande que Toste cure A son hueve, sans nape pure, Mais qiie crasse, et noire que housiaulx. (Desch. f, 330. J 3" Simple^ unique, seul : « Au baillage de Troyes, « pour un pur lay, il y a trenle clercs. * (Coût, de Troyes, N. C. G. III, p. 283.) Em pure gonelle. (Poês. av. i300, TU, p. iOiS.J [« Et pourveirent ce vaissiel de purs arciers. » (Froiss. m, 201.) — « Ce estoit li intension dou roi que ele (Calais) seroit reedifié et raemplie de purs Englès. • (Id. V, 221.) — « Si n'avoient que vestir fors leur pourpoins puans et pures braies pour- ries et mal lavées. » (Id. t. II, 180.) — « Dépures aumosnes il y ot plain un tonnel d'or et d'argent. • (Id. X, 207.)] De là les expressions suivantes : « En pure chemise, » n'iiynntquela chemise: • Elle se despouilla en pure chemise , et s'afubla d'un mantel, et issi de sa chambre ainsi. • (Ménestr. de Reims, § 187.) — Pwr est alors adverbe ou adjeclif : Et convint loules les dames à fuir à Hiaux en pur « leurs costes, ensi que elles pooient. » (Id. VI, 4G.) — « Il s'enfui en purs ses linges draps. • (Id. VII, p. 463.^] — « En pur leurs braies. » (Ph. Mouskes, p. 703.) — 4* [Nu : « Eu purs les chiés. ■ ( Froiss. t. V, 201.)] — ^ En France, et en Ilalie on a gardé « de tout temps une coustume contraire aux Alhe* « niens, pour les criminels condamnez à l'amende « honorable : car nous leur faisons faire amende « honorable, leste nue, ou comme porte l'ancienne • formule gSuloise, en pur chef, qui esl en un mot « sans chapperon. » (Garasse, Rech. des Rech. p. 569.) — « Illec le désarmèrent, et il demeura en « pur corps. » (Lanc. du Lac, 1. 1, fol. 50.) — « Fist « apporter à chascun ung mantel qui estoit bon, et « riche, car ilz esloient en pur corps. • (Id. t. HI, f. 11.) — Bouteilier, p. 478, prescrit ainsi la forme de l'hommage : « La manière de faire l'homma^v s* est ceste : premièrement l'homme mis au ne(, c'est à dire chaperon abbatu, et sans couteau qui portast défense, ei en pur le corps, c'est-à-dire sans manteau, à renseigne franche que l'homme est tout prest d'ester en droicts par son seigneur, si mestier estoit. • — &" Entier. Parlant de Cathe- rine de Médicis : « Quand elle n'estoit pas empescbée, elle mesme lisoit toutes les lettres de conséquence qu'on luy escrivoit, et le plus souvent, de sa main, en faisoit des depesches ; cela s'appelle aux plus grandes, et privées personnes : je la vis une fois, pour une après disnée, escrire de sa main vingt /7ur^s lettres, et longues. • (Brant. Dames ill. p. 85.) — G» Immédiat : « Pays de l'alleu, terres amorlyes à Saint Vaast d'Arras, qui se comprend en trois paroisses, et partie de la quatrième, con- tenant environ une lieue en toute quarrure; lequel pays est pur voisin à la comté d'Artois, comté de Flandres, et chastellenie de Liste, et en rien sujet, tenu, ny mouvant, ù nuls, ny aucuns d'iceux. » (N. C. G. I, p. 373.) — - Si aucun fait exploit de justice en lu terre, et seigneurie d'au- cun haut justicier, sonpur voisin et sans le congé de luy, ses officiers, ou commis, il commet en vers luy, pour chacune fois, amende de soixante sols parisis. » (Coût. Gén. I, p. 687.) Expressions : \^ En parlant de prescription : Aussi ne court elle sur le bien propre de la femme vendu par le mary, sans le consentement d'elle, sinon depuis la dissolution de leur mariage de mesme les droits àepure et mère faculté, sinon du jour de la contradiction et ceux de reprinse foy et hommage de vassenux envers son altesse, sont du tout imprescriptibles. • (Coût. d'Epinal, au N. C. G. II, p. 1138.) — 2- • Pur sort, • principal de la somme prêtée : « Se les dis juys ou juives prenoient, ou reçoivent plus de quatre deniers pour lever de l'argent qu'ils auroient preste, ils n'auront que le pur sort, et rendront tout ce que il auront eu outre le pur sort, et les dépens à la partie fais pour ce. • (Ord. V, p. 494.) — 3* • De pure^ » seulement, entièrement : De Sodomach est leur vigne et leur champ Sont d'Amorach leur grange fiel de pure. (Marot, TiO.) 40 « Demandes pures personnelles, » même per- sonnelles : « Ordonnons que les maistres de nostre « hostel dicte compaigne, et de nos dits enfans, « n'ayent aucune cognoissancede cause, se ce n'est • de personnes de nostre hostel, ou cas que l'en « leur feroit aucunes demandes pures personnel- • les. • (Ord. II, p. 240.) — 5* « Terre tenue kpur, « et sans moyen, une terre mouvante du roy direc- « tement, et en plein fief, et non d'antre seigneur. » (Laur.) Voir Bout. Somme rur. p. 485. — 6® • Pure f)erte du vassal, se dit quand le seigneur fondai ait les fruits siens du fief de son vassal, quand il « exploite le fief en pure perte du vassal. » (Laur.) PUR -484- PUR — « Exploiter ea pure perte le fief, est jouir par le « seigaeur, par ses mains, d'iceluy flef, selon et « ainsy qu'en jouissoil ce vassal auparavant la ditte « main mise. (Coût. Gén. 1. 1, p. 511.) — 7« « Cou* « chant sous le roy à pur, • c'est-à-dire immédiate- ment, sans intermédiaire : « S*il advenoit qu*un « couchant sous le roy à pur, fit hommicide en la • terre du baron, et ne fust prins, dont il seroit • appelle à ban, et par contumace banni de la terre • sur la hart, puis se met à loy, en cour royal, par « remission, sachez que le ban seroit mis à néant. » (Bouteiller.) Purain. [Composé uniquement de : • Une « bataille toute puraine d*archers. » (Proiss. 111, p. 194.] — «< L'autre bataille estoit toute puraine « de Gascons. » (Id. VI, 432.)] Purcacep. [Pourchasser, se soucier : • Li reis « Harsiiie s*en purcacet asez. • (Roland, v. 2612.)] Purcatoire. Purgatoire : El fu de purcatoire, dont l'Escriture dit Que, d'un pechié mortel c'on fait en faus délit Li covient .vu. anz estre, ainz qu'ele 8*en acquit. CbantapleurB. nu. de S. G. fol. 104. Purée. 1* Sorte de bouillie : A teUe purée, telz pois. (Coquillart, p. i69,) 2* [Vin : « Par trophumerdeptir^eseptembrale. » (Rabelais, 1, 7.)] Alons humer de la purée En chantant. (Desch, f, 376.J Très chier et très amé cousin Tant atez pincé le raisin Et la purée de Bourgoingne Que mai a aie vo besoingne Souffert en avez maladie. (Id. f. 490.) 1. Purement. [Purée: « Fromages, oeufs, « purement, généraux. • (Charte de 1543.)] 2. Purement. [1* Sincèrement: « Tout enst « sachiés purement Que boins fruits de bone ente « vient. • (Baud. de Condé, !, 79.) — 2^ En somme ronde: « El bien oi purement 2500 lances, cheva- • liers et escuiers, et 12 hommes de piet. • (Froiss. t. VI. p. 308.)] Purer. Nettoyer : Ne puet 11 hom estre guéris Mes quant il se netoie et pure Cil est garis o meneur eiire. (Me. TSiS, f. 36 i.) « Puis soit celle eaue purée en un autre vaissel ; « après Ten prent de beau fourment et est mis « dedens celle eau qui doit estre bien chaude. • (Modus, f. 129.) Pucele, nete, sainte et pure Si me netoie, si m*escure De ton saint pur espurgement Que toz maus soit en moi purez. (Ma. 72i8y f. il A.) Purgatlon. Justiflcation : • Pour vostrepur^a- « lion et innocence. » (Amant ressuscité, 378.) Voir sous PURPART. Purgatoire. [I® Lieu dans lequel les âmes des justes sorties de ce monde expient leurs fautes : « En reroembrauce e en mémoire Des grans peines < ^t\ purgatoire, VL^h saint Patriz volt desmulrer « I^ lieu où Tom ideit entrer. » (Marie, Purgatoire.)] Je lesse aux ordres mendiens Mon grant escrins où il n'a riens, Excepté le bois et le fer : Car ils gettent les gens d*enfer Et font aler en pur^aUnre Dès leur vivant qm les veult croire. (Desch. f. 4t4.J 2* Privé, commodités : « Je vous prie ça en liberté, y a lil personne de vous qui ait le ventre tendu ? qui veille aller en purgatoire, tout est libre et bon, en son temps, lieu et endroits ce fut un moynedeS* Denis, disciple de Genebrard qui m'apprit à nommer ainsi le privé , parcequ*on • s'y purge. • (Moyen de parvenir, p. 103.) — 3« [Puriflcalion: « Fay sacriflce aussi de brebis noires; Ces choses sont tes premiers purgatoi- res. . (Du Bellay, IV, 44.)] Parge. 1** Justiflcation : « Pur^^^sdhommicides. » (N. C. G. II, 46.) — « S'il est aucun qui pour soup- çon nemenl se mette à loy et à purge comme innocent du cas à lui imposé. • (Bouteil. Somme rurale, p. 225.) — 2» Décrets en matière de vente : Ceux pretendans droits es deniers des purges ou décrets sont tenus eux opposer au jour du decre- tement des dites purges ou adjudication de décret en baillant leurs lettres d'hypolecques et eosei- gnemens. » (Coût. Gén. I, p. 775.) Purgement. Purge légale. (Cotgrave.) Purger. [Purifier, nettoyer: • Sire, funtil,senz jugement. Ne devez ceste ovre traitier, Dès qu'il s'en offre ù purgier, L'ovreelefait nieetdesdit. » (Benoit, II, 13516.)] — « D'une épingle je purgeray « mes dents. » (Petit Jean de Saintré, p. 121.) Expressions: V « Pur(^^r les arrérages de rente, • les payer, les acquitter. (Laurière.) — 2^ • Purger le défaut, » se dit quand un défenaeur ou autre qui a défailli à son assignation, comparait après en per- sonne ou par procureur et offre de procéder et ester à droit, (ibid.) — 3* « Purger les dépens, » les payer. (Ibid.) — 4<> « Purger les hypotecques, » les acquitter, (Ibid.) — 5* « Purger le vice de litige. • (Id.) — 6® • Purger une maison ou héritage. » (Id.) — 7* « Purger la saisine, » offrir au créancier sai- sissant ce qui lui est dû et retirer ainsi les héritages qu'il a saisis. (Id.) — 8* « Se purger par eaue et par « jgnise, » se disculper par le jugement de Dieu. (Id.) Purgir. [Abuser par violence d'une femme: « Ki altrei sponse purgist, si forfait la ivere vers • Sun seigneur. • (Lois de Guill. le Conquér. f 4.)] Purificatif. Qui pu rifle. (Cotgrave.) Puriricatlon. [1® Relevailles de la Vierge : « Nul talemelier ne puet cuire le jour de la Tipha- « nie, ne au jour de la Purification Nostre Dame. - (Liv. des Met. 10.) — 2' Relevailles d'une femme: « La femme, quand elle irat en purification d'en- « faut, doit donner une chandelle, et faire son « offrande. » (Du Cange, sous Purificatio.)] — En parlant de la reine Isabeau, femme de Charles VI : « La gisoit d'un enfant qui estoit trespassé jeune et • n'avoit point encorcs accomply les jours de sa • purification. » (Voy. Monstrelet, 1, f. 30.) Purifier. [Relever une femme de couches: PUR -* ■ Comme icellui Perrin adonc demouranl à Velly ■ en Vraquessin ejst sa remme gesant d'enrant, et « pour icellepwn/ier et relever au temps et selon • le slile nitroduit ee sainte Eglise, icellui Perrin • feust alez devers le chapellain.... et lui requîst • que il voulsist relever sa femme ; lequel lui dlst • qu'il le feroit volenliers et que il alasl tantost ' • faire aprester. Après ce ledit Perrin ala tantost ■ faire aprester sa dite feoinae et ses amis et voisins • pour lui faire honneur et compaignie, si comme ■ accoustumé est de faire aux prudes femmes du ■ paîset se mist en granz frai?, pour ses amis • feslier. • (JJ. 135, p. 63, an. 1388.)] Purir. Pourrir, dans S. Bernard, p. 44 et 386. Purlsy. Pleurésie: ■ Il y prist un ^ros vilain • purisy, et une lièvre chaude, dont il en mourut ■ au bout de six jours. • (Branl. Cap. fr. Il, p. 326.) Purnuncer. [Prononcer, proclnnier : • Pur' > nuncera ma langue le luen parlement. > (tib. ps&lmor. p. 197.) — • Je espant en l'esguardement ■ de lui la meie oreisua , e la meie Iribalacuîa • devant lui medeame pumunz. > (Id. p. 220.)] Puroffrir. [Offrir: • Sun désire guant à Deu . en puroffrit. • (Roland, v. 2389.)] Purolr. Ustensile de ména^ propre à passer la purée. (Nouv. Coût. gén. Il, p. 258.) Puron. Tumeur pleine de pus. (Colgrave.) Purparler. fCombiner : • La purparolent la ■ tralsun seinz dreil. • (Roland, v. 511.)] Purpart. [Portion, part: • Et que nul tiel < clerck conviele de tel ireason, ou que il soit > commun laron, com desvez, après que il sera ■ livrés ù l'ordinaire, onques ne ferra pulsation • contre la purpart de la susdite constitution. • (Ord. d'Henri IV, roi d'Angleterre.)] Pnrpartle. Partie, portion, héritage. (Brillon, lois dAnglet. f. 114.) Purpeaser (se). [RéRéchir: < Mais li quens ■ Guenes se fut bea purpensel. • (Roi. v. 425.) — ■ Dist l'arairaill: Caries, kar te purpenses. ■ (Id. V. 3589.)] Purpert. En pure perle. • Desquelles offres le ■ dit seigneur féodal a le choix et depuis qu'elle» • sont faites le seigneur féodal ne prent rien en . purpert. • (Coul. Gén. I, p. 453.) Purprendre. [Envirouoer, occuper: ■ De la • cuntiée unt purprisez les parz. • (Roi. v. 3332) — . Si purpernez les deserz e les tertres. > ^Id. V. 805.)] Purpresture. l'Enceinte, clôture: • Deches- ■ cun eleyme real de autre tenement semblable ■ chel toutz jours assise et soit turne en trespas et ■ de purpresture, et selonc le verdict se face le ■ jugement. • (Britt. des lois d'Augl. ch. 50, f. 128.] — S- Saisie, usurpation: > Purprestures faites sur • nousdeterresetdefraunchises. *(ld.ch. I8,f. 28.) Purpurin. De couleur pourpre. [Cotgr.) i- PUS Purpurisse. Rooge à mettre sur le visage : < Fardée et lainle de cerusse et purpurisse. ■ (Car- theny. Voyage du chevalier errant, f. 30.) Purret. Poireau. (Marbod. col. 1652, art. 15, de là chrysophrase): • Chrisopras vent d'Inde majore • De jus de purret en a culur. > Purpir. [Pourrir : « AIsi com de ta purriua$U ' char de celui por les vers boUîsent espezes. • (Dialog. Grég. to pape, p. 230.)] Purté. [Vérité: ■ Viol â li, descouvri \apurté • et li conta tout l'ofaire. ■ (Flore et Jeanne, 48.)] Purvers. [Pervers: • Od les puruer» n'aiea mais > nul communément. • (Thom. deCant. p. 80.)] Purvocher. [Provoquer : • Purvoehat nosire • seigneur li pecchcre. ■ {Lib. psalraor. p. 10.)] Purvucher. [Même sens: • Et llsl faire altels • par tuz les angFes de Jérusalem ii deable e par ■ lûtes les citez de Juda, e forment purvuchad i ire ■ -Nosire Seigneur. • (Rois, p. 390.)] 1. Pus.[Pous: ■ De pusse y ailgrantqtiantilez, ■ Les pus a y puet nuluy nombrez. Que de mordre • ungchescuDs s'aiTorcent Quanl il dorment on se ■ reposent. ■ (Voy. d'Ariglure à Jérusalem, éd. de ta Soc. des Ane. text. p. 113. v. 49.)] 2. Pus. Nourri, repu : Hais de quoi est il conceua Ou ventre nourris et put. (Detch. f. Si.) 3. Pas. Après, puis : Par aioa ae jnu n'ot & nul jour Tant preudome mort en eator. (Motuk. p. i7g.J Pu» a trea bien les ns terme Put Ta la chambre deffenner. (Fabl. S. G. f. 1.) Pua que I'ain6 la vuel, II le convenra taire Puisque l'ainné le vuet. (Mt. 70i5, II, f. i7S.} Pusillanime. [■ Pusillanimes est cil qui est • dignes d'avoir dignitez granz, et si ne s'en ose • enlremetlre ne recevoir les, ainz s'en fuit et re- ■ pont. . (Brun. Lai. Très. p. 288.)] Nécessité rend magnanime Le couard et pusillanime. (Coigrava.j Pusillanimement. Lâchement, timidement. (Colgrave.) Pusillanimité. Timidité, lâcheté. (Nicol.) 1 . Pusse. [1" Puce : . De pusse i ait grant quan- • titez, Les pus n'y puet nuluy nombrez. Que de • mordre ung chescun s'aforceiil Quant il dorment « ou se reposent. • (Voyage d'Anglure à Jérusalem, p. 113, v. 49, éd. de la Soc. des Ane. texies.)] — *ta Drogue médicinale : ■ Prenez cioq grains de cate, • pusse autrement appellée et les pillez et detrem- • pez â lail de chievre ou à brouel, et en donnez au • chien par la gorge à la quanlilé d'un voirre. • (Chasse de Casl. Phéb. p. 193.) 2. Pusso. Boyau du cerf: ■ Puis osie d'entre • les autres le franc bouel que on appelle pusse ou • boyau enlîer el soil mis en fourchie. • (Chasse de Gasl. l'iiéb. p. 193.) PUT -* Puste. Putain : Piule bien veatue Saul enmi la rue l'ors son cora moslrer ; Mais, quant el est nue, Si ce fait celer : Flaoïis chaiis s'en saigne. Ce dit li vilains. IPi-ov. du Vilain, f. 76.) Pustule. [* Ciiincves cl pustules. • [Moiideville, fol. 98.)] Pustuleux. Qui a des puslules, (CoLgr.) Put. [1" Mauvais, méprisable: « Ahi, ciilverl, ■ malvais hom de put aire. • (Roi. v. 703.) — « Un • mavais loseiigier. un guiver de put lin. • (Aiol, V. 48.) — ■ Car piecha c'on dist cest proverbe De • pule ractiine , pute hicrbe. ■ (Cléomadès.) — • Avogle el de pvte oriiie. • {Inv. dé la S" Croix.) — ^Subsi. Putain, prostituée: < Toutes estes, serez ■ ou fustes De fet ou de penssées pûtes, Et qui ■ toutes vous cerchcroit Toutes pntains vous irou- • veroit. ■ (Rose.)— • Orm'avés Icsdenpiéevilmenl ' Et clamé pute, oiaut toute la geut. ■ iCarin.)] Pardieu, piii, lu ï morrns Par les cheveux et par les dras L'a tirée jusqu'à ses piéa. [Ma. IQiS, {. 68.) Expressions: !<■ < De put aflaire, ■ de mauvais renom : Se n'euvres l'uis et me lesaea eus Ja verras que je pourra; faire Ribaut mauvais de put affaire Je feray l'iiia cheoir et fiainUre. (Detch. f. iHÙ.) 2° > De put aire, • de mauvaise extraction : Mcsdisans félon et de jmt aire Font les amaae à grant dolor languir Sui sont tousioura esvelUlé de mautaire uact on cuide qu'il dolent dormir. P> • Chefs de la • voye pute, • de la sodomie : - En 1494 fut pendu • un tiomme accusé d'eslre un des principaux ■ chefs de la voye pute. • (Chron. de S. Dents, 111, f. '252.) — [On lit dans Pierre Desrey, fol. 85, an. 490: ■ Maistre de la vau pute. ■] — 11" • Pute • foy, • mauvaise foi : Tant cruel et de piile foy. (Borcl./ 12" " Putefij.Meren putefy, » aller en perdition, faire la fm d'une putain. (Borel.) — 13' ■ Pw(e heure « née, • née à une lieure malheureuse. Et ele dit, chaitive, lassa Com je Bui de pute heure nie. (M». 76(5, //, f. 76.} PUT 14* . Putes laudes, • injures. 79.) Putage. Libertinage, impudicilé, adultère : Denier monte mauvéa lignage. Denier met vilain en parage, tteiiLor maino lime à puiage. (Mt. 7ti8, f. 167.) [• La femme qui dira vilanaie à autre, si corne ■ ae puiage, payera cinq sols ou portera ta pierre ■ toute nue en sa chemise à ta procession, et celle- • là poindra après en la nage d'un aguiilon ; et • selle disoit autre vilonaie qui atourt à boolede • cors, ele paieroit 3 sols. • (Cart. de Ctiampagne, f. 343, an. 1217.)] Putain. • Les dames, disent les commentateur-i • de Plaute, sont appellées par leurs amys et cour < lisons putœ el putellœ àe la partie qui distinguu • leur sexe; d'où peut être émane le mot putain, • duquel nous appelions les femmes qui sont pro- • digues de cette partie. • (Malad. d'amour, p. 38.1 — Dès l'an 1119, on appeloilpw(am une femme dé mauvaise vie. (Valois, notice, p. 922.) — . Putains ■ de Provins. • (Poët. av. 1300, 1. IV. p. 1633.) - • Putains comme une princesse. > (Sauvai, Amours des rois de Fr. dans son Hist. de Paris. III, p. 32.) Or regardez le grant desroy Que Uilltometra la pufaîii Fist ù son seigneur souverain. fDetch. f. 506.) Age pervers, qui se veautre en ordure ! Une puiain, un monstre de nature Va niin, un fou, un matassin emportA Tout ce qu'il veut. fBaïf, p. lis.) [On disait aussi des hommes: <■ Lesquelx André > et Baudoin Dalastre appellerent putain le sup- . pliant et ledit Baseyo. -{JJ. 166, p. 347, an. 1412.)] Putasser. Fréquenter les prostituées : De grands couragoa De sols langajfes Sçavez user ; Vivre en [ourrages Vous et vos pages, Et tout briser, Rompre et casser. Et puiaficr. (Bliuon des faute, amours, p. SSC.) • Jouer, putasser, yvrogner, ribler. ■ (Nuits de Strapar. 11, p. 291.) Putasserie. Vie des prostituées. (Colgr.) Putast. [Mare d'eau croupie : • Lesquels moynes • de Saiiil-I,eu Iraynerenl ledit clerc parmi le olois- < tre et parmi la court de ladite église jueques à un ■ putast ou mare, plainne de orde yaue et crou- . panl. . [JJ. 78, p. 217, an. 1349.)] Putatif— Is. Imaginaire.répuléù topl : «Le car- ■ dinal do Bourbon le roy putatif [du temps de la • Ligue) disoit qu'il n'y a chaleur que d*un jeune « prestre. • (Mem.de BelUevreetdeSilIery, p, 202.) Et qui nia ^t, il advenrra Sue celle femme ja n'ar« olr ne enfant de son eapoux Qui cuide que cih sien soit toux, Et il n'est que fils piitatii, Li maria pères vocatis. (Desch. f. 508.) PUY - 487 - PYL Putel. Puits : Or veult de Teaue d'un putel. (Desch. f, 5Î0.J Putenient. Uouleusement, vilainement : Mes Diex le fis! ùYalputcment avaler. (Ma. 7Si8, f. SS7.) Piitenter. [Qui fréquente les prostituées : « Fy « de ton maistre, ce n*est qu'un vieil putenier et • tout son fait ne vault riens. • (JJ. 163, p. 183, an. i408.)] Puterelle. Diminutif de pulain. (Contredits de Songecr. f. 49.) Paierie. Vie débauchée, vie débordée : De honte et de puterie. (Ms. 7218, f. îiO.J Putler—ieu. [Qui fréquente les prostituées : • Âhi ! putiers mauvais, Il cors Deus te maudie. > (Aiol, V. 6339.) — « Icellui Ponsart qui estoit uu « homme de mauvaise vie et gouvernement, « puiieu. • (JJ. 156, p. 30, an. 1401.)] Chastrer le fonlt, c'est la voie plus saine Si ne sera plus ribaut, ne putier Ou autrement doubt qu'il ne s*en refraigne. (Desch, SS4,J Patisme. Superlatif de puL Très méchant : « Filz à vilains, putisme gars. • (Parton. f. 164.) Putoir. Puanteur. (Colgrave.) Putois. Bête puante, de la famille des martres : Mil putois ne valt hermlnete Putois put (oz, hermine est nette. /5^* Léocad. f. 30.J Putredineux. Plein de corruption. (Cotgr.) Putrefactlf. Qui pourrit, qui cause la putréfac- tion. (Rob. Est.) Putréfaction. [• Après la putrefaclion Se faict • la génération Par chaleur qui est annexée Dedans « rouvre jà commencée. » (Nature ù Talchimiste errant.)] Putrelage. [Rente seigneuriale de trois muids d'avoine, mesure d'Orléans, en In paroisse de Saint- Sigismond : • Et estcetterenleappelléepM/r^/n^^... « requis s*ils scëvent pourquoi cette rente est due? • Dient que non. » (1398, L. C. de D.)] 1. Putride. [Qui amène une odeur putride : « Fièvres pM/ridM. ■ (De Mondev. f. 97.)] 2. Putride. Pourri. (Cotgr.) Putrifiant. Adj. ou part. Pourrissant. (Bouteill. Somme rur. p. 874.) Putrifier. Pourrir, (Nicot.) Pny. [!• Montagne : « EstienneMirault qui estoit « logé en ung puy ou montagne. » (JJ. 185, p. 2, an. 1450.) — • C'est sur \espuys que les rederikes • de Picardie et de Flandre tenaient leurs assem- « blées. • (Michelel, Orig. du droit, 303.) — 2« Par comparaison aux puys où se tenaient ces assem- blées, nom d*une fêle poétique qui se célébraitdans quelques villes de France, à Rouen, ù Caen, en rhonneur de l'Immaculée Conception. Elle consis- tait dans la distribution de quelques prix décernés à ceux qui avaient fait les meilleures pièces sur ce sujet. Le président de ces réunions était dit prince. C'est à lui que s'adresse souvent renvoi des ballades.] Oez mon chant que j*ay au puy Chanté. (Poès. av. iôOQ^ /, p. 40.) Voyez les conditions que la ballade et le chant royal dévoient avoir pour être reçues au puy, dans Fabri, art. de Rhét. liv. il, f. 48. Expressions : i* • Puy de la conception de « Rouen. » (Fabri, Art, de Rhetor. liv. I, fol. 15.) — C*étoit un lieu d'assemblée établi à Rouen où il y avoit un concours de tous les bons esprits qui corn* posoient des chants royaux en Thonnenr de la Vierge. Il subsiste encore. (Garasse, Rech. des Rech. p. 128.) — 2* « Puy de Dieppe, » lieu d'assemblée établi à Dieppe pour la poésie et autres ouvrages. (La Croix du Haine, Bibliothèque, p. 363.) — 3* • Puy de maître Florent Toppin. • (Notice, 335.) — 4» « Puy de mocquerie. » (Id.) — 5* « Prince du • puy. • (La Croix du Haine, Biblioth. p. 126.) — 6» « Puys royaux » tenus à Rouen et à Dieppe. (L'Abbé, Biblioth. ms. p. 324.) Fuyant. [Puant : « Mangier y faull vivre « puyant. • (Bal. de Nicole Louve, faite sur mer en revenant du S. Sépulcre, au. 1423» au Voyage de Jérusalem de d*Anglure, p. 111.)] Puye. [Appui: « La suppliante esmeuedecha- « leur et courroux boula des mains et du genoul « ledit sergent... telemenl que il chey à rentrée de « Talée dudil celier, et se tint à une puye ou boise • qui y estoit. » (JJ. 140, p. 139, an. 1394.)] Puyne. [V. Puine.] Fusain, considéré comme mort bois. (Cotgr.) Pye. Pie. 1* • Prendre au saut de la pj/e, • à rimprovisle : Bien m'a amour prins au saut de la pjje Soudainement en passant mon chemm. (Desch. f. iSi.J 2® * Enfans de la pye, » les petits d*une pie. Un satellite menant les apôtres en prison, dit : AUons les cacher pour la pluye ; Vous serez enfans de la pye ; Gallans vous serez mis en cage. (H. du Th. fr. II, 989.) 3'> « Frères pycs, ■ les Jacobins, f Du Gange, sous Praires pyes.) Us sont habillés de blanc et de noir. Pyer. Boire. (Voy. Pathel. Test. p. 120.) Et gré je y ay, de ma part cave et queux Espouseray pour rifller et pyer. (Crétin, p. 230.) Pygmaliser. Aimer comme Pygmalion : Mais la clarté de la divine image Que dans mon cueur j'ay peinte à mon dommage Des traictz nàifz de sa vive beauté Me faict languir perdant toutte parolle Si tristement son seul objet m'afToUe Pygmalisaut ma vaine beauté. (Loys le Caron, f. 7.) Pyflne. [Peigne : « Vous ne fustes pas parti « d*ung mois après, qu'elle ne troiisr-at pygnes et • miroirs et s*en ala bouter en Tostei d*un mar- « chant. » (Cent Nouvelles.)] Pyler. Pilier, colonne : Entre doux pylores assise Cil dui pyler d'y voire estoient. (Rose.) Pylez. Traits que Ton tire avec l'arc. (Carta Magna, f. 84.) PYP - 488 - PYR Pylore. Pylore, oriflce intérieur de restomac. (Rabeliiis, I\\ p. 129.) Pymant. [Vin pimenté : « Et si furent bien « abeuvrez De pymant qui n*e8t pas peuvrez. • (Rom. de ia VioloUe.)] Pynthe. Pinle. (Cotgr.) Pyolcp. Ajuster avec soin (voir Pipoler) : Mes sens veulent autrefois traire ; Nouviaus ars leur convient refaire Que li soleus puist pyoler; Nés convient autrement doler. (Rotn, de la Rose.) Pyone. Pivoine : Encor ce voeil faire assai De i'anquelie et dou pyone De la soucie et dou petonne. (Froiss. Poëtt. ma. p. i65.J Li pluisour aiment moult l'anguelie La pyone, le muguet, la soussie. (Froiss. Poës. p. 96.J Pyonier. Plan! de pivoine : On a foison de violiers De roses et de pyoniers, (Froiss, Poës. p. SS.) Pyonner. [Boire : « Icellui Ro^ueret disl au « suppliant qu il avoit prins et emblé de Tarèrent • pour alerpyown^r à l'armée. • (JJ. 195, p. 750, an. 1472.)] Pyot. Vin. (Rabelais, 1, p. 30.) Pype. Pipeau : Il a de novel pype achetée Si sera sonée S'il peut à grant rivel. (Poèt. av. 1300, /, p. 57.) Pypoler. Ajuster : Si fu bien fes et bien dolés Et si fù moult bien py pôles. (Rom. de la Rose,) Pyramide. !<> Pièce de vers : • Ce sont encore « des sonnets et des chansons, mais entremêlées « de pyramides, villanelles et autres pièces galan- « tes faites à Timitation des Italiens et des Espa- • gnols. « (Voy. Goujel, Biblioth. fr.Xil, p. 180.) — 2" Jeu : « Qui aussi veuU juer, il faut que premier « jeu il présente, après qu'il endure la poorsaile « d'iceluy qui conquer par adventure désire subvar- • tir les pyramide» estantes en ung moQceao il hot « que incontinent il les dresse toutes ensembie « autrement faire ne le peut, en jeu aussi sont don- « nez parolle pour parolle et jeu pour jeu. • (Nci des Fols, r. 53.) Pyramider. Entasser en pyramide : Les fiers géants pour echeller les cieux Se sont armez de force audacieuse Pyramidanlz la masse vicieuse Des monts dressez à la crainte des dieux. Loft le Ctfw. folto SI. Pyrrhonlser. Etre pyrrhonien, doulerdeloot: « C'eustesiépi/rr/ionîser il y a mille ans, que de • mettre en doute la science de la cosmographie, « et les opinions qui en estoient receues d*un chas- « cun, c'estoit hérésie d'avouer des Antipodes. • (Ess. de Mont. II, p. 439.) Q NOTA. — Chercher sous les lettres C et K les mots qu'on ne trouvera pas ici. « « « « « « QOE Q. [- Li q est lettre bestornée ; Ce derrier devant est tornée ; Se li 9 ne fust bestornés En guise de p fust tornés. • (Senef. de l'A B C, 1, 283.)] — • J'ay îeu quelques vieux romans françois, esquels les autheurs plus hardiment au lieu de 9, à la suite duquel nous emploions Vu sans le proférer, usoient de fc. ■ (Pasquier, Rech. VIII, 555.) Qatllou. [Caillou : « Sailli la veille en mi la rue; Tiercelins vit que vers li rue Qaillousei pierres. » (Ren. 7221.)] Qieuls. Quelle : J*atendrai qieuls sera ma cheance. ( Vatic. i490, f. iO.) Qoeuvpe. [Cuivre: Roches sont moult agues, QUA « et li fousse on tondis; Car li ors croist desous, et « argent et vernis, Qoeuvres^ metaus, estains, tout « croist en che pourpris. » (Baud. de Sebourg, t. XIII, p. 264.)] Qoae. [Queue : « Et tournyerent le bois, dont « li une des qpues dou bois est et estoit à demi « lieue près d'Auberoce. » (Froiss. IV, 270.)] Qu'a ne st (sans). Sans quoi ni qu'est-ce : « Ce « qu'on lui flst sans qu*a ne si. » (Vig. de Charles Vil, p. 175.) Quac. [Droit dû aux vicomtes de Péquigny : « Ils ont le droit de avoir en leurs terres quac et • rac. • (Cart. de Corbie, 23, an. 1300.)] QUA -i Quacuel. rvédaille, monnaie romaine, dans les Dissert, de Le Beuf, T, p. 170, d'après le ms. fr. S'* Genev. B. 6. 2 ; « Lor monnoie de keuvre fu; ■ DonL il riche furent tenu ; Encore en terre les • Irovom Et quacuel si le appellon. •] Qnadragenalre. Agé de quarante ans. (Nicot) Quadraln. Liard, (Rob. Est.) Ouadran. [Cadran, quart d'une circonférence : ■ Tues le ^uaat-aHetl'equerre De ta divine vision. > (t. de MeuDg, Trésor, 1.Ï89.)] Quadrangle. Figure ù quatre angles; terme employé dans la chiromancie : • Ayant bien et à • loisir vu el soigneusement considéré toutes les • lignes, monts, triangles, qitadrangle el table de • la main du roi. ■ (Strupar. Il, p. 185.) Quadrangule. Quadrangulaire. (Cotgr.) Quadranaler. 1° Qui fait des cadrans solaires. (Oudin.) — 2° De quatre ans: • Sanglier quadran- • nier. • (Rabel. p. 50.) 1. Quadrant. Boussole: ■ L'aiguille aimantée ■ se met chez nous dans une ligure quarrée, qui • est la cause pour laquelle nous l'appelions qna- ■ drant; les Italiens la mettent dans une petite ■ Irauetle, qu'ils appellent en leur langue bous- . solle. ■ (Paaq. Rech. liv. IV, p. 370.) 2. Quadrant. Quart du denier, monnoie angloise : • -vu. deniers çMadrnnts. > (Britton, lois Angl. r. 7S.) Quadrat. Terme d'astrologie. Deux astres sont dans un aspect ^«adm/, quand ilssontéloignésl'un de l'autre d'un quart de cercle, ou de 90 degrés : - J'ai calculé les quadrats de la lune. » (Rabelais, prognoslic. epitre.) Quadrature. Difficulté du rhylhme, sembla- ble à celle que présente la quadrature du cercle : • Synalympber sur les quadraluresde la rythme. ■ (Goujet, Bibl. fr. t. XI, p. 251.) Quadraturé-ée. Carré. (Colgr.) Quadre. Cour carrée, par suite demeure : ■ Plusieurs prennent délectation de vivre en la • quadre et maison d'autruy ausquels la cuisine du ■ riche oingte et pleine de bons morceaux donne • saveur. • (Nef des fols, f. 81.) Quadrer. [Cadrer, s'accorder ; • L'arehevesque ■ leur demanda des députez pour apprendre si ■ leur opinion quadrait a la leur. • (Hem. sur Du Guescl. p. 18.) — • Ceux qui les mythologisent, en < choisissent quelque visage qui quadre bien ù la ■ fable. MMont-ll, p. 101.) Quadrllettre. Formé de quatre lettres. (Cotgr.) Quadrille. • C'est des Italiens que les troupes ■ diverses qui composent les carrousels ont reçu ■ le nom cle quadrilles : ce mot est chez eux le • diminutif de squadra, qui est une compagnie ■ de soldais rangée et dressée. Aussi iquadrare est ■ proprement dresser une chose à l'equerre et en • forme carrée ; ils disent donc squàdriglia, et ■ nous quadrille, pour une troupe de cavaliers » - QUA • rangés en ordre, pour un carrousel, ou pour ua ■ lournoy il n'y a pas cinquante ans que l'on disoit « aquadrille Ei esquadrille. • [Le P. Bleneslr. des Tournois, p. 125.) Quadrllllon. [• Vn quadrillion vaut mille miN • liers de trillions. • (De la Roche, Arisméiique. folio 7.)1 Quadrlloge. Dialogue entre quatre personnes. On trouve parmi les œuvres d'Al. Chartier, un dia- logue intitulé • Quadrlloge invecUf, ■ p. 102. — [Il y met en scène les Irois étals de France, expose les plaintes de Labeur, sa querelle avec Noblesse, au milieu de laiiuelle Clei-gé intervient comme média- teur et conclut qu'il faut tous tirer du collier.] Quadrou. Escadron; Machiavel applique ce mot à un corps d'infanterie : « Les ^nadrons de fan- < teries bien ordonnez peuvent facilement rompre • chevaux et ù grande difficulté se laisser rompre - à eux. . (Disc, sur Tite-Live, p. 331.) Quadros. Espèce de pierre précieuse. (Sicile, Blason des couleurs, f. 2C.) Quadrouple. [Quatuor, morceau k quatre par- ties : < Ceux qui ont la pins clere gueule Chantent • la tresbie sans demeure. Et les plus petits le qua- • drouple. • (Gace de la Digne, dans l'Ilist. litt. de ■ la France, XXIV, 751.)] Quadrupe. Animal & quatre pieds. (Cotgr.) Quadruple. [1* adj. : ■ Unsdyametresquidou- ■ hie à un autre fait l'air quadruple à l'aire de - celui. ■ (B. N. fr. 7929, Computdu im* a. fol. 18.) - 2» subst. Monnaie; pièce de quatre louis. (Le Blanc, 376.) — 3° Doublon d'Espagne : ■ Les dou- • liions et les quadruples de fin or du Pérou sont < esvanouis. > (Sat. Uénipp. p. 172.)j Quadruplement. D'une manière quadruple. (Cotgr.) Quadrupler. [Multiplier par quatre : • Dirt- • hier, tripier, quadrupler tous nombres. • (De la Boche, Arismétique, f. 15.)] Quadruplication. Quatrième réplique, dans les productions d'un procès : • Comme il peuvent ■ trouver reson l'une partie contre l'autre, el pour • cbe baillent il triplication au defTendeur contre • les replications au demandeur, et après il baillent • quadruplication au demandeur, contre les tripli- • cations au delTendeur. > (Beauman. p. 36.) Quadrupllque. Quadruple : • Selon le dit stile > et usance commune des cours layes es procès qui > se plaident par escrit, les parties ne peuvent sur ■ le principal de la matière plus avant escrire que > Jusques a tripliquea pour le demandeur, et jas- • ques à quadrupligues pour le deffendeur si les • parties le débattent. ■ [Coût. Gén. II, p. 861.) Quadrupllquer. Quadrupler. (Du Gange, sous Quadruplare.) Quadruplon. Uonnaie, quadruple. (Cotgr.) Quafte. [Coiffe : < Le^uaffe d'achierenletieste • tant seulement. > (Froissart, t. VIII, p. 255.) QUA -490 — QUA Qnahaumnce. [« Guillaume des Fossés et plu- sieurs aulres compaignonsbuvoient ensemble en un jardin, ou jour d'une saint Cler de la quahàu- muche, en la viconté d'Arbel. » (JJ. 108, p. 323, an. 1375.)] Quahute. [Cahute : « Je lui ferai perdre sa quahute et son corps ; et appelloit sa quahute, une vieille maison où il demouroit. » (JJ. 141, .159, an. 1391.)] Quaier. [Cahier : • Aristotes à Alixandre Ensei- gne et si U fait entendre En son livre versié, Enz el premier quaier lié. Comment il doit el siècle vivre, El Rutebeus Ta trait dou livre. » (Ruieb. page 285.)] Quail. [Quai : « A la charge que lesditz de Nan- tes feront faire à leurs despens et frais \ei\t quatl de pierre de taille, garni de boucle elde pillory. » (Gloss. de Manteliier, p. 15, xvr s.)] Quaile. [Fort, robuste (?) : « Sire Gombers, dist dame Guile, Si vieus home come estes et frailes, Moult avez anuit esté quailes. » (Fabl. II, f. 121.)] QualUe. [Caille : « Ses escus ne H vaut le pan d'une ouaille, L'elme ne le clavain vaillant un oef de quaiUe, Tout soef Tabat mort que gaires n'i bataille. » (Chans. d'Antioche, IV, 381.) — « De crasses perdrix et de quailles. » (Fabl. Barbazan, . IV, p. 90.) — « Dist que miaux vault morir par armes et batailles Qu^estre pris à la roix en un champ comme quaille. » (Gir. de Rossillon, V. 2297.)] Quaillier. [Sorte de vase; voir Madré et Cail- LIER : « Une douzaine de hanapsde madré ou quail- « liers. » (JJ. 129, p. 2, an. 1386.)] Quainne. [Canne, roseau de la Passion : « Aulci lez cloz, la lance, Tespongeetlai quainne. » (Le saint voyage de Jherusalem de d'Anglure, p. 30, note.)] Quairur. [Face d'un carré : • Et sont de .m. « quairur chescune, de lai propre faisson d*un « diamant. » (Yoy. de d'Anglure, p. GC, note.)] Quaisse. [!*" Caisse : « Aucuns gardent leurs « bleds enfermés dans de grandes quaisses, • (0. de Serres, 134.) — 2" Tambour : « Qu'a fait ce tambour « pour le battre, il n'a point failli ; mais s'il avoit « Battu la quaissej il seroit battu. » (D'Aub. Hist. t. Il, p. 348.)] Quait. [Impôt, le même que queste; synonyme d'aide aux quatre cas, au Cart. de S. Michel en Erm, an. 1218.] Quaitir. [Cacher : « Se tant poit faire et Dernier « et Geris Que il se fussent en cel bruellet quailis. • (R. de Cambr. p. 247.)] Qualibre. [Calibre, au figuré : « Aussi la plu- « part des robes longues de ce qualibre n'ont fre- « quenté le barreau demie douzaine d'années, qu'il « ne se facent riches à merveilles. • (Fromenteau, Finances, liv. III, 67.)] Qualifié. V Qui a un titre, une qualité sufli- santé : « Nul ne pourra exercer Testât d^advocal en « noslre dite cour, qu'il n'ait préallablement esté « trouvé capable et à ce qualifié par examen. » (N. C. G. Il, p. 98.)— « Les dits deux nobles devront « estre d'ancienne noblesse, féodaux en fond de « nostre ditte cour, qualifiez d'entrer aux estais de - nostre dit pays. » (N. C. G. II, 42.) — 2* Qualifié, dit d'Argentré, vacant quod jureconsulti grave^ quod scilicet circumstantiis urgetur, ex personis, rébus, locis, tempore : « Furt qualifié sera çuni de mort.... et pour furt non qualifié ne sera imposé peine de mort, s'il ne monte ou excède la somme de vingt sous monnoyé. » (Art. 586 et587, de l'an- cienne Coût, de Bretagne.) Qualité. [1" Propriété : « Cil li monstra de l'air toutes les qualités, Et en quel manière est li so- laus levés. » (Rom. d'Alex, p. 9.) — 2» Quantité : Li juges de qui l'en apele porra attemprer le terme selonc la loigneté des licus et des contrées et selonc la qualité des tens. » (Li Ordinaires, 3.)] — 3- Dignité : « Nestoil que l'injure fust telle que pour sa grandeur ou qualité de la personne injuriée, elle merilast d'eslre reparée plussolem- nellement. • (N. C. G. t. H, p. 1138.) — 4* Mérite, vertu : « Nommeront trois personnages.... experts, idoines et ayans les qualitez requises par oeser- vir le dit estât vacant (celui de conseiller.)» (Nouv. Coût. Gén. t. II, p. 43.) Qualz. « Au pays de Provence en certains riva- ges qui sont sur la mer croissent certains petits arbres qu'ils appellent qualz. Et environ la racine de ces arbres : quand vient au mois de may il se concrée et engendre de moult petites bossetles plaines d'humeur rouge comme sang et les gens du pays les seichent au soleil, qui semble des morceaux de cuir rouge. Et en la fln de l'esté en ces morceaux engendrent petits vers qui ont dedans leurs corps une humeur aussi rouge que sang : de laquelle est fait le vermillon, dont sont taincts draps de soye; et les lettres des livres faictes. » (Sicile, Dlason des couleurs, p. 39.) Quamoquas. [Etoffe : « Ilem^ .Lxxvn. quamo- quas, que uns que aulres. • (N. Comp. de l'Arg. p. 2.) — < Item .ni. quamoquas dont l'en li fist une chape. » (Id. p. 6.)] Quanfivis de facto. Formule de restriction employée en 1510, dans les lettres de la chancelle- rie du pape. (Lett. de Louis XII, H, p. 4.) Quan. [Conjonction : « Quan Tôt Marsilies, si « l'ad baisiet el col. • (Roi. v. 601.)] Quancalle. « Envoyer à Quancalle, » proverbe, comme on dit : « Envoyer à Quimper Corentin. » (Oudin.) Quand. Conjonction, du latin quando : « Quand « les brebis vont aux champs, la plus sagej[Ya « devant. » (Contes d'Eutrap. p. 210.) IIM Expressions : 1* « Le fol est sot quand et quand; « mais tout sot n*est pas fol » (A pot. d'Héroa. p. 18), c'est-à-dire en même temps. — 2* « Apres rame « vient le corps, il en faut avoir soin tout quand QUA - * • et quand l'esprit, et n'en faire point à deux fois ■ (Sag. de Charron, p. 541). même sens. — 3* * Quand ' et soi, > avec elle. (G. Dur. h la suite de Bonne- fons, p. 83.} — 4* ■ Quand et toy. ■ avec toi. (Ibid. page 147,) Quane. Canne, bûche : > Que nuls chartons ne • se avancent de prendre lanctiars es veloudes et « ragols mis en ^lunes, es tailles des marchansaa « dommage de ceux â qui on livre les dits Tagots ■ et velourdes, que ce n'est pour loyer leur cnar- • rëe. ■ (Coût. Gén. I, p. 814.) Quanntvett. [Canif, au Gtoss. 4120, an. 1352.] Quanon. [Canon : ■ Pour la ville assaillir orde- ■ nerent quanons. Pour les arbalcstiers et pour les « archiers bons. • (Du Guescl. v. 8026.)] Quanquam. Harangue latine prononcée par un écolier à l'ouverture de certaines thèses de phi- losophie ou de théolo^e ; elles commentaient d'or- dinaire par le mot latin quanquam, quoique : ■ Si ■ les longs parleurs se fachoient autant de parler • que les auditeurs s'ennuyent d'écouter. Us ne ■ Teroient leurs oraisons si longues, el abbrevie- ■ roientleur quanquam. » (Bouch. Ser. 1, p. 44].) Quanque. [Nom neutre. ' Toutcequl, • autant que : < Vait le ferir li queus quanque il pout. > (Roi. V. 1198.) — < Kar chevalchez à guanquevos puez. > (Id. v. 1175] — ■ Jo vos otri quanque m'avez ci ■ quis. > (Id. V. 3202.) — • Quanque avenir en — pourra. • (Mén. de Reims, § 154.) — ■ Quanque ■ li autre vourront. » (Ibid.) — . Les prisons guan- • qu'W en avoil. • (Id. § 178.) — « Et generallement • tout 9uan^u« je ay au dedansdemadiltechastelle- ■ nie. ■ (1389, Aveu de Château vieux. L. C. de D.]] — • Je ne suis pas d'opinion qu'ilz soient quanque • WU8 ce l'avant garde. • (Le Jouv. f. 55.) Quans. lAdj. pi-, combien, en latin quot : « Si ■ se tinrent depuis, ne sai quans jours, à Valen- • ciennes. • (Froiss. !il, p. 91.) — * Ne scay quans • ans après, celle dame mourut, qui avoit esté ■ femme au conte Jehan de Blois. • (Id, XlII. 14.) — •> Requis quans feus el menagiers sont demeu- • rans de présent esdittes trois paroisses. Dit qu'ils • sont bien .hi. " mesnagiers et plus... • (1404, Forêt d'Orléans. L. C. de D.)l — Le féminin était quantes : * Et comme luy fut demandé par aucuns • pour quantes heures il pourroit respondre du « navire. ■ (L'Amant ressuscité, p. 17.) — [■ Et le ■ nous feroit avoir toutes fois quantes fois que il ■ YOdroit. • (Froiss. 1. 11, p. 440.) On dirait en talin loties quoties.'] 1 . Quant. [De quando. I* Quand : • Quant Sole- • badins aperçut sa molesce et sa nicelei. ■ (Mén. de Reims, § 7.) — 2« Puisque : » Si furent tout ■ esmervilliet paroùilestnientenlréenEngleterre, • quant les pors el les bavenes estoieot partout si ■ bien garde. * (Froiss. II, 74.)] 2. Quant, tpe quantum : • In ^uantDens savir • et podir me donat. ■ (Serm. de Strasb.)] Expressions :1* ■ Afflnque toutailled'ua^uanl, > QUA c'est-à-dire à la fois. (Jouvenc. f. 83.) — 2» [« Je ne • doute ne tant ne quant > (Mén. de Reims, § 41), c'est-à-dire ni peu ni beaucoup.] — 3* S. Bernard, comparant )a miséricorde de Dieu el son jugement avec le miel de l'abeille et son aiguillon, a dit : • Nosireeys (apis] doit guanf ke ce soit reprendra • son awillon et pugnre molt asprement en josVa • la molle des pecheors. > — 4* < Quant ce esl k'il, ■ quand il. (Marbod. col. 1656.) — 5-> • Ainsy estoient ■ les dites villes assiégées quant ad ce, ' h cet égard, de ce côté. (Chr. de S. Denis, 11, fol. 235.] — 6° ■ Quant il est de nous, > par rapport à nous. (Ord. I, 103.) — 7* • Il faisoit bien le quant à moy. - (Eutrap. Cont. p. t04.) — 8<> • Faisant bien le quant « à moy. ■ (Bouchot, Serées, liv. HI, p. 30.) Nous disons ■ se mettre, se tenir sur le quant à moi. > — 9" ■ Tant pour la guerre quant pour ce • (Chr. de Nangis), tant à cause de la guerre, qu'à cause que. — 10' • Quant, • autant que : Sajettes plus espesseraent Voloient plus que pluie par veut ; Quant Bspéea roloient sajettes Que Engleii clamoient biletes. /itou, p. 339.) 11° > Quant bien y a il, ■ ou • quant long tems y ■ a il, ■ pour combien ya il.^ Ainsi aucunsécn- vent comme venant du \alm quantum lemporis est, ou quam longum tempus est. (Rob. Eslienne, Gr. fr. p. 89,) Quantetols que. [Aussi souvent que, dans Froiss. XV, 78.] Quantième. [• Qu'elle me mande au plus vray • le quantième Du mois nasquit le roy Chartes « septième. » (S. Gelais, 62,)] Quanti minoris. (Aclion de). Terme de droit : ■ Quand aucun trouve sa marchandise, qu'il a ■ achetée, depuis qu'elle lui est livrée, moins suffl- • santé qu'on ne lui avoit mis au pris au vendra, ■ et que donné lui estoit à entendre par celui qui ■ le secret sçavoit, et lors est tenu le vendeur ■ d'amander la Taute, qu'il pouvoit déclarer, et ■ laquelle scavoit et enlendoit bien. ■ (Bout. Som. rur. p. 153.) 1. QuanU piuriml. (Action de). ■ Est qui doit < livrer bled à certain jour, et il est en faute par - • plusieurs années, l'acheteur peut demander avoir ■ la valeur du bled au meilleur pris des années da ■ ta faute que cil n'aura payé elainsiledoitavoEr. ■ (Id. Ibid. p. 153.) 2. Quanti plurlml. (Extimation del. < Si soit ■ contraint à rendre el restituer tous profits et • émolumens de ce venus et descendus, et que par < bon gouvernement en peussent et deussent estre ■ venus et yssus à vraye extimation de quanti plu- < rimi. > (Id. Ibid. p. 106.) 3. Quanti plurlml. (Apprécier au). (Gr. Coût, de France, Uv. HI, p. 355.) Quantité. [1* Grandeur à peser : • Puisque ■ voussavésdeTeure de mangier, il convient savoir < de la quantité. • (Alebrant, 8.]] — 2° Grandeur à mesurer en liauteur : ■ Jehan de Neelle biau cho- QUA - 492 - QUA • valier el grant de corps; mais la proesce ne « repondoit pas à la beaulté ne h la quantité du ■ corps. » (Chron. de S. Denis, t. II, f. 52.) — « La « quantité de Charlemagne. > (Id. I, f. 125.) Expressions : • A quantité de, » à proportion de : « Ce n'est mie usure de rente à vie et rachat, sup- « pose qu*il y ait cause que ce sera à payer à^i/ayi- « tité de temps, que les clercs appellent pro rata « temporis. • (Bout. Som. rur. Il, p. 754.) — « Qu*il « en soit payé à la quantité du temps. » (Ibid. p. 875.) — • S'il estoit aucun qui d'ancienneté eust « acquis franchise de non contribuer aux œuvres « communes, dist l'Empereur en sa loi escrite, si « voulons nous que doresnavant nuls ne s'en peus- « sent excuser que tenu n'y soit à la quantité. • (Id. p. 788.) Quaqué. [Mis en caque : « Hareng qudqué soit « mis en eaue Tresche. • (Ménag. II, 5.)] Quaquehan. [Cabale, trouble : « Se nul est « trouvé qui face quaquehan ne harelie, il sera « pugny selon le cas. ■ (JJ. 173, p. 1118, an. 1424.)] Quaquet. [Caquet : « Puis, sans faire plus long « quaquet. Les voulut tout incontinent Remettre « dedans le baquet^. » (Villon, I" repue.)] Quaqueter. [Caqueter : « Il dient qu'il escha- « peront; Lonc temps approphetizié l'ont: Encor « seront racheté El pour ce ont tant quaqueté. » (Mysl. de la Nativ. de J. C.)] Quaqueterel. [Bavard : « Adonc dist ledit Jehan « le Clerc au dit Jetiannin Joly qu'il se teust... et « que ce n'esloit que ung quaqueterel. • (JJ. 195, p. 1493, an. 1475.)] Quar. [Car : « A tort vos curuciez ; quar ço vos « mandet Caries. » (Roland, v. 469.) -- « Quar il est « granz mestiers à nous el au peuple que il ait roi « en France qui gouverne le roiaume. • (Mon. de Reims, § 4.)] Quarals. [Carreau d'arbalète : « Quarals ne « lance n'en puel maille fausser. • (Roncisv. 50.)] Quaramme. [Carême : • Nos entrons hui, « chier frère, el tens del saint quaramme. • (S. Ber- nard, p. 561.)] Quarantaine. [!• Carême : • Jà n'en vausist « jour esparnier, Ne venredi, ne quarantaine. ■ (Gneval. au Barizel.) — « En ceste sainte quaran- « taine Apparut, c'est chose certaine, Li doulz fliz « Dieu visiblement, A sa mère, à la Magdelaine. • (J, de Meung, Trésor, 793.) — 2* Prière des quarante neures, faite dans les grandes solennités et pen- dant le jubilé : « Une heure m'est plus d'une qua- « rantaine. » (Charles d'Orléans, 103' bail.) — 3* Mesure agraire contenant 40 perches : • Six « deniers pour seze quarantainnes de terre, qui « furent Raimbaut... un denier pour onze quaran- « taines de terre au Prumereul. • (JJ. 72, p. 217, an. 1340.) — 4» D'après Beaumanoir , Philippe- Auguste pour remédier aux guerres privées, ordonna entre les parties lésées une suspension d'armes qui empêchait les allaques subites el favorisait l'inter- vention de la justice. Saint Louis restaura à cet égard les ordonnances de son aïeul par son ordon- nance de Pouloise(1215) ; elle portait création d'une trêve de quarante jours, obligatoire à partir du moment de rofTense pour tous les parents de l'agresseur et de l'offensé, sous peine de mort con- tre le délinquant ; les parties seules pouvaient recourir à la force, si elles n'aimaient mieux s'en rapporter aux tribunaux. Cette institution prit le nom de quarantaine le roi ; < En ce temps demor- ront tos chis linages en pais por les qruara/i^atn^ getées par le saigQor ; car de chascon noveal mort, on commandoit quatre quarantaines, les- quelles quarantaines furent tousjours bien tenues queilquonques haynes qu'il auist entre les par- lies. » (D. C. sous Quarentena, 4.)] Quarantal. Service qui se fait pour un mort 40 jours après son décès : « Ce que j'en scay est pour avoir veu les armes de Lugney, au quaran- tal d'un mien bon parent. » (S. Julien, Meslanges histor. p. 504.) Quarante. [« Ensembl'od lui de ses baruns quarante. • (Roi. v. 3936.) — « Mes sires li rois vous semont et ajourne à Paris sa citei d'hui en quarante iouvz. • (Mén. de Reims, §248.)] Expression : « Owaran^^-cinq • gentilhoramesqui brmaient la garde de Henri 111. (P. Daniel, Mil. fr. . lî, p. 98.) Quarantein. Quarantième. Voyez Ducbesne, Gen. des Chasteigners, p. 29, au. 1246 : « Cou fu fait eu meis de dezcnbre en Tan de l'Incarnaciun nostre Seignor millesme doucenteimme quaran- tein sexein. • Quarantine. [Trêve de quarante jours; la même que la quarantaine le roi : « Comme l'eves- que de Cambray, gens d'église, nobles el autres estais dudit Cambray et du pays de Cambresis deussent estre assemblées audit lieu pour cause de certaine constitution, appellée quarantine, pieça ordonnée par l'empereur, seigneur souve- rain dudit pays de Cambresis. » (Cart. de Cambrai, an. 1387.)] Quarat. [Carat : « Summaquindecimfrancorum auri boni et fini ad viginti quatuor quadriatos, vulgariter guaros nuncupalos. ■ (Arrêts du Par- em. XI, 30 mars 1411.)] Quare. [Mot latin, quare^ c'est pourquoi : « Le suppliant prinl un breviere, un petit livret qui ne scel nommer, et un autre petit livret, nommé quare. > (JJ. 168, p. 37, an. 1414.) C'était un ques- ionnaire par demandes et par réponses.] Quarée. [Charretée : « Parmy cent francs et deux quarées de vin el otanl de pain. » (Froiss. . XVll, p. 498.)] Quarefour. Carrefour, dans la Chr. de S. Den. . 11, f. 55. Quarels. [Etoffe : « (Item, .ii. quareis tachiez, souciez. » (Nouv, Comptes de TArg. p. 3.)] Quarel.' [Pierre de taille : « Tant ont miné sous QUA - « • terre, chascun à son cisel, Quedes murs de Colo- • gne ont Irait maint grant ÇMare/. » (Sax. IX.) — . Encor a là un tel quarel Qui là il gist sour le cer- ■ cuel ; Se il estait resuscités r^'en seroit il jamais - levés. .(ViedeJ-C.)] Quareler. i'ercer comme avec un carreau d'ar- baille : De doue Irencant est l'alemele Qi le cuer desous la memele Fieit sans angoisse et sans perieiu ; Si soet le roteoe et quarele Q'ie Bon de harpe ne viele N'est plus dous ne plus melodieus. Poél. fr ar, 1300. t. H, j. 808. Quarem-pei-nant. [Carnaval : > De ci qu'à • \xae fes\A quarem-pernant. ■ (Girard de Rossill. page 3C3.)j Qnaremiel. [Mardi gras : • Environ le quare- • miel. • (Froiss. t. Vlll, 383.) Voir Gacliel, Recher- ches sur les noms de mois et les grandes fêles chrétiennes, Bruxelles, ISG.";.] Quai-entayne. Eu Angleterre, ce mot désignoit une mesure de terre, composée de -10 perclies, chacune de 30 pieds : < Checun quarentayne par • sey conleynt quaraule perchez et checun perche - conleynt seize pès d'home. • (Du Gange, sous Quaranfena, 3.) Quareour. [Carrière : ■ Sur demi arpent de - terre... joignant d'un boul&çuareouraurenart. • (B. N. anc. 0493, f. 30, an. 1130; censierd'Eslilly.)] Ouaresme. [Carême : • Aiusinc en quaresme € s'espruevent ; Grâces rendent et si saumoient. » (Rolelt. Il, f. 129.) — • Est ce li froumenz que vous ■ nous deviez ameneir pour faire des gastiaus en - quaresme. • (Mén. de Reims. § 417.) — • Donnet « l'an de Tincarnacion N. J. C. 1296, le jour dou • grant quaresme. • (Marteo. Anecd. I, p. 1280.) — • Che fu fait l'an de giace 1302, le raerquedi pro- • chain après les octaves dou grant quaresme. • (B. N. fr. anc. 10)96, '2, 2, f. 86.) Est-ce le dimanche des Rameaux?] Qnaresmel. [Mardi gras ; voir Quabemiel : • Gomme le jour que l'en dit du quaresmel, l'ande • grâce 1-375 ou environ, ledit Jehan, environ Teure ■ d'avoir soupe, se Tut aie esbalre avec sa femme ■ et autres en l'oslel d'un leur voisin, comme il est ■ accoustumé au lieu d'y aler, mengier du lait à la . cuillier de bois. • (J.I. 118, p. 39. an. 1380.) - • Comme le mardi xxiii* jour de février derrame- • ment passé, jour des qiiaresmeaux. • [li. 175, p. IW, an. 1132.)] Quaresme-perDant, prenant. [Mardi gras : • Ceste chose fu emprise et aliriée à passer le jour . de quaretme prenant. • [Joinv.S216.) — ■ l>e fil > au selc, que il avoient perdu en la bataille, le • jour de quaresme pernanl. • (Joinv. § 261 .) Voir encore Froiss. XV, 5.] Quaresmfal prenant. [Carnaval : > Et s'a (au ■ pays de Cocagne) en l'an quatre vendenges. Qua- • tretossainz, quatre Noeus,Elquatre Chandeliers QUA « snneus, Et quatre ffUflresm/OMS prenans. • (Bar- bazan, Fabl. éd. Méon, IV, 178.)] Quarfor. [Carrefour, dans Froiss. X, 14.] Quargnon. [Mesure de grain, appelée ordinai- rement quarte ; • Va quargjwn de fourment. • (JJ. 75, p. 428, an. 13il.)J Quariage. [Cfiargemenl [v. Caruge) : ■ Nous > partismes de Gaza... à tout nostre grand qua- • rtofl^.» (Saint voyagedeJherusalem.ded'Anglure, S 176.)] Quarlel— laus. [Voir Qdarbel; trait lancé par l'arbalète ou le canon : • Canons et bombardes qui « jettoient grans 7«arini/s. » (Froiss. 1. 111, 152.) — ■ Arbalestiers qui traioient quariaus de fors arba- ■ lestres. . [Id. V, 262.)] Quarme. Charme, arbre. (Colgr.) Quarolme. [Carême : ■ El les jors que an ne ■ mangera char,... cliacun jour juque à Quaroime, • cosine à huile, et ù chacun un harau. > (Cart. de Champagne, f. 273, an. 1267.)] QuaroUe. [Danse : • Toule celte semaine ■ fumes en testes et en quaroUes. • (Joinv. § 110.)] Quarouge. [Carrefour : ■ Quant ilz furent prez < de l'orme qui est au quarouge, qui départ le ■ chemin de Saint llumbert. • (JJ. 159, p. 216, an. 1404.)] Quarraure. [Carré : < Et est assavoir que vint « et un pié en quarraure font un karraau. • (JJ. 66, p, 962, an. 1332.)] Quarre. [1" Côté d'un carré : • Car ilz sont « quarrez de quatre quarres; en chascunft quarre • peut l'en trouver .ii. ' piez. mesurez et plus. ■ (Voyage de d'Angliire, ^ 2i9,)] ~ 2* Angle, coin : • Quant feu mondil seigneur le duc advisa ledit • daulphin qui estoit à une des quarres dessus le « ponl devers la rivière à un retrait qui esloit fait • en manière d'un passouer, mondil seigneur le ■ duc se trahit devers ledit daulphin et se agenouilla ■ devant luy et osta son chapperon en luy faisant • la révérence. • (Preuv. sur le meurtre du duc de Bourgog. p. 282.) — 3" [Dos de la main : ■ Le aup- ■ pliant bailla h icellui Perrinelde la quarre ou au ■ douh de la main gaulche en arrière main sur la . joue. . (JJ. 197, p. 147, an. 1471.)] Quarre. [Voir sous QuiBRE. !• Carré. — 2* Fait de pierre de taille : • Je sui pour voslre amour en ■ ceste tour quarrêe; Tosl y mourrai pour vous. • (Romane, 15.) — • Haut fu li mur et tous quarres; ■ Si en fu bien clos et barrés, En leu de haies, un ■ vergiers. • (Rose, 467.J — 3" Qui a de la carrure : - Dist le lévriers; c'eslcnoseclere ; Mestuesgrans, • gros et quarres. Et as les quatre pies ferrés. • (Froiss. néb. du cheval et du lévrier.)] Expression : • Quarre de voiture, ■ nombre de 66 au jeu de piquel, ainsi nommé parce que les quatre jetons avec lesquels on le marque forment un carré. Le V. de Voilure avoit donné naissance à ce mot. (Polisson, llist. de l'Académ. p. 239.) Quarreaa— el-iau. [I" Trait d'arbalèle dont QUA - 494 - le fer élait à qualre pans : ■ D'arbaleste ne poet • traire un quarrel. * (Roi. v. 2265.)— 2" Pierre de taille : • Touz ses mosliersert rerais de quarraus. * (Roncisv. US.) — « UngmurdeçKarrtaus taillées. ■ (Sax. t. tll, 817.) — 3» [Pavé : . Au cheoir qu'il nsl, ■ Boniface reversa contre les guarreaiils de la < chaussie et eut la lesle toute enipautrée. • (Proiss. t. XVI, lt4.) — • Tosl furent esrremi e viel e juven- • cel, L:< novele espandue du saint martyr novel, « Quigiseitau muslierocissurlegiiarre/. • (Thom. de Gant. p. 153.)— i" Pièce d' étoffe : ■ Quarriauûe ■ toile suiit pièces de toile qui tiennent quatre ■ aunes et demie de toile. • (Livre des Met. 260.) — 5' Coussin : < Fault luy mettre entre les deux ■ espaules ung oreiller ou un guarreau assez dur. • (Pare, XlII. 8.) — . .i. samil rouge pour couvrir les • quarriaus de sa chambre. • (Nouv. Comptes de l'Arg. p. 5.) — ■ Qualre aulnes de salin vermeil... • pour couvrir deux grans qtiarreaulx plains de « nuvet. • (Id. p. 149.) — 6° Terme de monnoie, (Ord. t. Il, p. 317.) Première façon qu'on donne aux pièces d'or ou d'argent ; on taille le lingot ou la lame en morceaux carrés qu'on appelle encore carreaux. (Monet,) — 7» [Mesure agraire, contenant vingt et un pieds : ■ Quarante guarreaux de vigne • assis ou viRnoy d'Argenleuil. » (JJ. 463, p. 4, an. 1408.) — 8° Outil de tonnelier: • Certains ferremens ■ à faire pipes d vin, c'est assavoir un ferrement « appelé guarreau. • (JJ. 167, p. 463, an. 1414.)] Qaarrefor— our. [Carrefour : < Et se li vallés ■ ne sont comandé, cil doivent aler en la place ■ jurée à l'.iiglc, ou giian-efaur des chans pour eus « alouer. • (Livre des Mél. 132.) — • Coustume est < en moult de lieus c'on fet crois de pierre ou de ■ fust es quarrefors des chemins ou en autres « lieus. .(Beaum. XXV,24.)] Quarreller. [!■ Carreler : « Que le plancher ■ soit quarrelté de briques. • (0. de Serres, 34.) — 2» Mettre une pièce à un soulier. (Monet.) — 3" En- tailler, fracasser : ■ Giltet Htdeuz ferit ladite famme ■ d'icellui Tristan d'un bastonen la teste, eten telle ■ manière qu'elle en fu vomie et guarreiée. * (JJ. 77, p. 172, an. 1347.)] Qnarrer(se). l- • Piaffer, marcher en brave, • faisant de ses bras deux anses sur ses flancs, • pour faire monslredela quarrure de son corps. • (Monet.) — 2» On s'est aussi servi de ce mot pour un cheval en mouvement. (Des Accord, Bigarrures, page 141.) Quarrerle. [Carrière : • Item, la justice de ■ grosse voërie, c'est assavoir en tous les domai- ■ nés, quarreries, censives et lerrages de Courben- « ton, quelque part que soient. ■ (1387, Aveu de Châteauvieux. L. C. de D.)] Quarreure, [Carré : • Li vei^iers par compas- ■ seure Si fu de droit quatreure, S'otde lonc autant • cum de large. > (Rose, v. 1332.) — < Closture, qui c n'est pas faite en quarreure. • (Id. v. 20494.}] 1. Quarriere. [Route, dérivé de carras : ■ Le > chevalier qui la destroit. For le chemin qu'il vit QUA > eslroii La mil devant ; il fu derrière Por l'estrece « de la quarriere. - (Fabl. et Coût. anc. I, p. 196.) — ■ Et vinrent en la rue et quarriere. • (Proissarl, t. XI, 379,)] 2. Quarriere. [Carrière, dérivé de QuodrarttM .* ■ As charpentiers et as masons mairien achetassent, . et pierrefeissentde laviwrrtn'e venir. » (Rois, p. 423.) Voir le suivant.] Quarrieiir. [Carrier : • Nulz ne puet... faire • pierres. . . en u ne certaine quarriere... Neantmoins < Jehan le guarrieur le josne... depuys un an en ça • à aler chever et haver pierre et antre matere. • (S. Jean de Laon, an. 1407.)] Quarroge. [Carrefour : • Icellui Balins disoit ■ publiquement en un;; ouarrof7£ ou quarrefour. • (JJ. 179, p. 301, au. 1449.}] Quarroy. [Route ; voir Qdarriere 1 ; dans Rabe- lais, 1, ch. 25, p. 175.] Quarrure. [Carré : • U ordonna brièvement ■ son osl en guarrure et par devant estoit en triao- ■ gle. > (Honstrel. 1, 50.) — < Laditte maison conte- ■ nant entre les œuvres cinq toises de quarrure ou . environ. • (1404, Titre de Boynes. L. C. de D.) — i Ung chaslelet ouvré et charpenté en guarrure de < quarante pies de hault et de vint pies de long et • de vint pies de large. ■ (Kroiss. Xfv, 15.)] Quars. [Quatrième, cas sujet : • Li owari s'en ■ va fuiant de randonce. ■ (Aiol, v. 741.)— • Et € Tybers fu U quars. > (Berte, 17.)] Quart. [1° Quatrième: • Ne verra passer lequinl i mois ne le quart. • (Saxons, XXIX.) — « Au quart > ior (Dieu) commanda que li solaus et la lune et < les estoiles et tuitiuminairesfussentfail. • (Brun. Latin, p. 12.) — > E la quarte (eschiele) est de ■ Bruns et d'Esclavoz. ■ (Roland, v. 3225.)] De là les expressions : Da pain secont viroit mon maistre Et cellui dont me Taisoit paistre Fut presque quart; De 1' vueU noier. (Deieh. f. 457.} 2* [. Une pièce de monnoye appelée quart, valant . qualre deniers. • (JJ. 195, p. 605, an. 1471.)] II. [Quatrième partie : • Que teus se melle de • Benai't, Qui n'en sait le tierc ne le quart. ■ (Ren. t. IV, 115.) — ■ Et puis saqua l'espée qui Iraache ■ de randon. Et le tiers etle^unrlmitàsecucîon. > (H. Capet, V. 855.)] Adonc Txn bourgeois honourable Qui Jehan Maillsrt fut appelez. Qui estoit quartier de ce lez, Et garde d'un gtictrl de la ville, De la porte et de la BaatUle. (Deach. f. S7S.J Expressioiw ; l'>[Mesure pourlevin : «Une pinte • de vin, autremenl nomme quart au dit pays (de ■ Comminge), • au reg. JJ. 100, p. 360, au. 1406. -— 2» Impôt : « Venez le veoir en ce piteux arroy, « Nobles hommes, frans de quars et de dix. • (Villon, p. 112, éd. Jannet.)] — S- . Quart de ■ canon, • pièce d'artillerie en 1600 : ■ Ils nous ■ fournirent vingtbons canons, onze demy-eanons... ■ trente quarts de canon. ■ (Mém. de Sully, t IV, p. 202.) — 4" • Quart de chopîne. • (Colgrava.) — QUA - *' 5' . Oiiflr(- denier du prix ou de l'eslimation qui est • dû au seigneur en vendition, donation, ou aliena- • tion d'héritages colliers, et sans requiut ou • requart, encore que la vente soit faite francs « deniers. » (Laurière.) — 6° ■ Ouorïd'escu, • pièce de monnoie. (Le Btanc, p. 337.) — 7* • Pariais et ■ quart en sas. > droit pour les actes judiciaires. (Rom. Bourg, liv. 11, p. 105.) Quartatre. Quarlenier : • Un jour de grande ■ festeil y avoit auprès du revesliaire de bon feu • dans le cliarriol â grille, et un guarlaire y faisoit ■ griller du boudin durant matines. ■ (Moyen de parvenir, p. 368.) Quartare. [Quartier de terre : • Deux royons < de terre seans sur le chemin de S. Aulbin conte- ■ nanleuvirontrois^uarfai'esdelerre. •(Dênooibr. des biens de la Maison Dieu de Com uiercy.)] Quartnut. Quart d'un muid : • Eu l'emine a ■ deux bicliots, ou bichot deux guariavx, ou quar- • fnuj/ quatre quarteranches ou quatre boisseaux. > (Coul. Gén. i, 857.) Quartayer. • Si es dites tlioses baillées en ■ assielLey a devoirs inféodez en moyenne Juslice... ■ ils seront quarlayez, c'est fi scavoir que les trois • seront estimez valoir quatre en assielte, et ceux • qui sont inféodez en basse justice seulement > seront quinlayez, tellement que tes quatre vau- • droiitel seront baillez en assiette de cinq. -(Coût. GéB. t. H, p. 105.) Quarte. [1° Mesure pour les liquides, viilant un demi-gallon : •. IJn gallon de vin de Gascogne pour ■ sis eslrelins, de quoy li gallons fait tes deux . quartiers àe pois. • (Proissart, II, p. 129.)— ■ Et ■ chacun jor, de vin, â chacun et as chacune des ■ convers et converses une quarte de vin, si la • poent boire. » [Cart. de Champ., f. 273, an. 1267.) — . Huile vendue par quartes. • [Liv. des Met. 160.) — 2° Vase contenant une quarte: • Deux quartes ■ d'or fin, pleines, à deux fritelez d'or, tous grene- • lez, qui poisent .xii. marcs, au. onces. > [Inv. du duc de Normandie, an. 13C3.] ~- • Une quai-te et ■ une aiguière d'argen l doré, semées d'esmaux aux ■ armes de la duché et comté de Bourgogne, pesant • .11. marcs, une ouce, .xv. eslerlins. • (luvenl. de Charles V, i.^iSO.) — 3° Banlieue dont Vélendue est de quatre milles, qui est composée de quatre vil- lages: • Nul poissonnier ne peut achaler poisson « dans la quarte d'Angiers, pourvendre t regrat. • (Charte de Charles, comte de Valois et d'Anjou, an. 1286.)] — 4° Quarie de baillage; droit dû au sei- gneur de Chazeron eu sa lerre de Pauzac, en Au- vergne, par ceux qui font feu et résidence en la seigneurie de Pauzac. (Laurière.) — [Redevance du quart des fruits de la terre, provenant surtout de la culture des vignes, tantôt obligatoire , tantôt convenlionnelle, qui se payait au maitre du fonds dominant. Le terrain avait été abandonné moyen- nant la perception du quart des fruits; c'était un reste de l'usage antique où avaient été les posses- seurs de grands domaines de donner à défricher ■- QUA leurs forêts et leurs plaines incultes, avec )a ré- serve d'une part dans les produits à venir ; aussi ne revendiquaient-ils aucun droit tant que la terre n'était pas en plein rapport.] — 5° Mesure agraire, quartier, dans la Tbaumass. Coul. de Berry, p. 42. Quartée. Mesure de Tiqueur, qui paroit le quart du setier. (Beaumanoir.) QaartelaDe. [Fièvre quarte : ■ Il avoit illec > bons ptiisiciens qui bien savoient guérir de la • quarteinne. -^ (Joinville, §730.)] Quartelage. C'est un droit injuste, en vertu duquel les seigneurs voloient ou usurpoient la quatrième partie des blés ou vins recueillis par leurs habitans. (Laur.) — ■ L^ dit seigneur a droict > de prendre sur chascun chezeau estant au djet ■ censif six boessaux marseche et trois parisis de ■ cens accordables payables comme dessus, et pour • demi cheseau trois boessaux marseche et un • denier obole parisis, et pour un tiers du quart à • la raison dessus dite, lequel droit s'appelle la ■ ùvoil de quartelage. > (Tbaumass. Coût, de Berry, p. 222.) Quartelets de roys. Quarts de roi, roitelets. Expression de Montaigne parlant des grands sei- gneurs qui tranchent du souverain, (t. I, p. 461.) Quartellée. [Quatrième partie d'une mine : > Item, une pièce de terre assise devant ledit lieu • contenant cinq mincies, desquelles il y en a trois • qunrtellées en terr;iige de la varenne. • (1404. Aveu de Chàteauvieux; L. C. de D.)] — • Trois . quarteilées de lerre à froment.... une quartellée ' de terre froide. - (Coul. Gén. II, p. «9.) Quartenier. [f Ce qui est dû à raison de la quarte : . Sachent tous que jeu Jehan Doublie de la > paroisse de Gonneville et mes hoirs sommes < tenus de paîerd'an eu ait à hommes religieux ■ monseignor l'abbé et le couvent de S. ^Vand^ilte ■ irois boysseaux quarleniers de froment, ù la me- ■ sure du païs por vendre et por acheter, et deux ' capons d'annel rente. • (Cartul. de S. Wandrille, 1. 1, p. 679, an. 1300.)] — 2» • Quartenier, dizenier, ■ cinqu an tenter, ccntenier, oui a charge des.... de ■ quatre rues ou de dix ou de cinquante hommes ■ ou de cenl. » (Rob. Estienne, Gram. fr. p. 16.) — [ < Lesquelz sont en nombre seize et nommez ■ quarteniers, ayant chaîne expresse, ch.icun en ■ son quartier, de regarder au fait de la dite ville.* (Ord. janv. 1481.} — « A Paris seize quarteniers, & • Montfaucon, seize piUiers, c'est h cbascun son . bénéfice. • (Sat. Ménipp. p. 203.) - 3° - Colin la • Taille et Jehan Courtois fermiers du qualriesme • du vin, ...laquelle femme demanda aux diz quar- ' teniers que lui cousteroit le qualriesme de chas- ■ cune queue de via que elle vendoit. ■ (JJ. 136, p. 1!)8, an. 1389.) — - Jehan Eschart pour lors • quartenier du qualriesme des vins vendus à dé- • taiL • [JJ. 144, p. 14, an.l3U2.)] QuHi'tCDor.rDequalreans: < Porc quarlenor.» (Partonopex, v. 1832.)] QUA -* Quarter. I* Mesure de Troment. (Brill. des Lois d'Anglet. f. 7^,) — 2" [Quart : ■ Dedans l'en boule - (de la lance) une aune et un quarter. • (Roncisv. p. 97.) — De là l'expression de quarter, de quart, de coin, opposée à de ctiamp : > Ln lur cols pendent ■ ]up escuz de quurten. ■ (Roi. v. 3807.) — • Fiert • l'amoraive sur l'escu de quarter. • (Ronciav. 62.)] OuarteraDche. [Mesure de grain, la môme que la quarte: ■ Ilem en seigle quatre sextiers, six • quarlons, qiiarleranche de ponhardiere. • (JJ. 199, p. 418, an. HGl.)] - . Treize pintes et demie ■ de la grande mesure de Dijon font la i/uarleran- « che fromenl. » [0. Cén. I, p. 85C.) — « Les quatre ■ guarteranches de Dijon font cinq boisseaux de • Vergy froment • (ibid); il y est marqué aussi qu'il y a seize ■ guarteranches h l'esmine de Dijon. ■ — . En l'esmine a deux bicbols, ou bichol deux quar- • taux, ou quartaull q\ia\requarlei'anc!tes ou quatre ■ boisseaux. • [Ibid. p. 857^ Quartere. [Qui est soumise à ta quarte, en parlant d'une terre : ■ Et se il devenoil que ce avage • deust eslre Tait en cboses terrageus, ou quinteres ■ ou guarleres. qui fussent audits religious en leus • dessudis, ge li dis Jofreis, el mi hoir successour, « seignour de Cbaslelachart, ne li porrions faire en • préjudice des religious, ne ne perrons gc li dis • Jofreis ne mi heir, ni mi successeur, pendre, ne > leurs forches, ne gibel, ne ardoir, ne enfouer en ■ leus dcssusdis, ne tenir assises en iceos. • (Eslien- not, Antiq. du Poitou, III, p. 9i6, an. !293.)] Qnarterecer. [Ecarteler : • Et corn treitour ■ estes trouvé, par que vous y serez treynez, guar- • terecez, et envolé parmi le reaime. • (Knyghlon, an. 1326, p. 354.)] Qiiarlei'ée. 1" Boisseau. (Cotgr.) — 2» Mesure agraire. (Nouv. Coul. Gén. IV, p. 903.) Quartei'Oinche. [Mesure de grain (voir Quah* TEBA^clIE): ■ Se uns bons porte une guarteroinche • de bief, il paiera uns denier. » (Péage de Dijon, ms.)] Quarteron. I* Quatrième partie de l'année, trimestre : • L'on payera par quarterons les louages ■ des maisons ou autres choses immeubles estans • es villes et aulres lieux de la sénéchaussée de ■ Guyenne, s'il n'y a pas pacte au contraire... Si le . locataire ï)u conducteur y demeure un jour ou ■ deux outre le vouloir du seigneur sera tenu le « tenir pour un çriarlcfon; et s'il la laisse, sera > tenu payer pour le dit quartier, aussi le seigneur ■ de la maison, si ledit quartier est commencé, ne « pourra mettre dehors le locataire que ledit quar- ■ teron ne soil fini. > (Coul. de Bordeaux, art. 37.) — 2° [Mesure de vin : ■ Ilem ung Quarteron de vin « el une miche. ■ (Reconn. des fiels de Vieux-Ponl, an. 1366.) — • Six livres de fromenl et quarterons • devin. •(Bercheure,f. 114.)] — 3* Mesure agraire, quartier : ■ Et monte ledit piect de morte main pour « chacune mesure de terre cinquante sols tournois « et pour la dille borderie vingt cinq sols, et par . quarterons de terre douze sols six deniers, el par 6- QUA <■ retail six sols trois deniers : car la borderie est ■ demi masure, et le quarteron est demye borderie < et le retail esl le quart de la dilte borderie.» (Coul. Gén. II, p. 584.) — • En Gasline, gaigneric ' de quatre bœufs garnie de prez et pasturageest • prisée et comptée pour masure de terre, et gti- • gnerie de deux bœufs pour borderie, et gaignerie • d'un bœuf pour çuartfron, et gaignerie de demy • bœuf (qui est le quart de la borderie) est appellée • retail. -(G. Gén. H, p. 584.) — 4* Quart d'un cent: « Coururent parmi le pais de Flandres par cens et • par quarterons. • (Mém. dOliv. de la Marche. I, p. 341.) — ■ Il lui ressemble mieux qu'à un quar- ' teron de pommes. ■ (Oudin.) — [■ Meniez, raen- ■ leurs à quarterons. • (Charles d'Orl. Rondeau.}— 5* Quart d'une livre: ■ Appareillier el mettre par • quarterons (le chanvre), por faire peser au pois « le roi. ■ (Liv. des Met. p. 148.)] Quartier, [i* Quatrième partie: • Et foi en la ■ compagnie dbu roi unçuar/ierd'un an.>(Froiss. II, p. 138.)] — Nous disons encore des ofticiers de la maison au roi, qu'ils font leur auartiei' ou leurs trois mois de service. — [2°Quartaumuid: • Jetiaos •■ proposa contre Pierre, et dist à Pierre qu'il devoit ■ un quartier de blé. ■ (Beaum. t. XXVI, p. 2.) — 3* Quart de l'aune : ■ Trois ourlets de menu vajr ■ assis sur l'cspaule senestre, d'un quartier de long • ou environ. ■ (Froiss. XVI, 206.)J — • Poulaiues ■ d'un quartier de long, voire plus, qu'on portoitï ■ ses souliers. ■ (Monstrel. an 1167, III, p. 129.) — Le môme auteur parle de l'artillerie prise par les chrélienssur les Turcs qui assiégeoient Belgrade; « Entre aulres choses, ils gaignerent .«. grosses ■ bombardes, dont les six avoient .mm. quartiers < de long el .vu. quartiers de hault. > (Id. p. ^, an. 1458.) — 4" Quarteron, quart d'un cent : « La • coustumede l'oziere esl telle, que ladite oaiere « se vend à torches, el en doit avoir en chascune • torche soixante quatre osieres, qui font douze • vingts douze quartiers, ou se il en y a moins, • celluy qui les vend est amendabte. • (Thaumass. Coul. de Berri, p. 278.) — [5° Sommets d'un écu carré : ■ Sus en l'escu, el primerain quartier l^e ■ feri. • (Agol. v. 927.) — • Un escu.... D'or et de « sinople à quartiers. • (Parlonop. v. 6871.) — De là l'expression • escu quartier, ■ divisé en quar- tiers: ' .X. haubers, et .x. cimes et .x. escus guar- • tiers. • (Aiol, v. 4857.)] — Partonopex de Blois dit de l'équipage d'un cheval pour un tournois (fol. 149) : Si ert couvert et bel et bien De quartiers sont les couvertures EDtaiUées à grani mesures Et quarlieri eoni li gontanons Et les lances et li arcon. 6" [Sommela d'un carré : • EL avoil quatre tours • sur les quatre guartiers du chastelel. • (Froiss. t. XIV, p. 15.) — 7° Quart, terme de marine : « Et ■ misent les voiles ensi qu'à demy quartier. • (Id. IV, 141.)] — - Ils firent tendre leurs voiles contre- > monl, et vindrent au vent de quartier, pour avoir • l'avanlage du soleil ; qui en venant leur venoit QUA - * ■ au visagre. ■ (Froiss. aa.l3i0, 1, p. 67, où il parle du combat naval devant l'Ecluse.) — 8* Canton, pays : ■ Silost que le chevalier veil le pillier, il le « recongneut, car autrefois avoit esté au quartier.' {Percer. VI, fol. 56.} — 9" Qoarlenier : Aâonc un bourgeois hononrable Qui Jehan Maillart fut eppelez Qui eetoit Quartier de ce lez Et garde d un quart de la ville De la porte et de la BastiUe. (Desch. f. ÙIS.) 10° Dande : • Tous le trouvèrent bon et ne vou- • lurent pas faire quartiers; mais que tous deux ■ îroicnl ensemble, et commeiicereut de lors à re- ■ doubler les manœuvres de la fortification. * (Mém. de Monlloc, t. II, p. 40^.) — H' Côté, coin ; au pays de Calicut, dit Montaigne (Ess, III, p. 115). les ignobles • sont tenus de crier en marcliant ■ comme les gondoliers de Venise au contour des < rues, pour ne s*entrch6urter, et les nobles leur • commandent de se jetter au quartier qu'ils veu- . lenl. . — - L'un des escuyers doit proumener son • cheval en son quartier des lices, non vers la moi- ■ lié, et l'autre escuyer plus avant d'un peu, gar- • dant que les chevaux ne s'aiïronteni, ne combat- • lent, ce que faire pourrolent. • (La Jaille, du Champ de bataille, fol. 50.) — • Au quartier du dit € théâtre et joignant le costé de l'autel y avoit une • table dressée. • [Hém. de Bellievre et Sill.p.412.) — 12» Lcsquarliers delà lune sont les quatre par- ties de In révolution synodique. Mais on trouve ce mol appliqué même au soleil, dans un autre sens : « Si ctievaucberenl tout le jour jusques sur le ves- • pre, car le soleil étoit entré en son dernier • quartier. ■ (Percef. vol. Il, f. 30.) Il semble qu'on Sartageoil l'intervalle entre le lever et le coucher u soleil en quatre parties, dont le ■ vespre • étoit la dernière. — 13» Quartiers d'un cheval, lerme de manège ; côlés du sabot compris eiilre la pince et le laloD de pari et d'autre ; de sorte qu'il y a • quartiers - de dedans • et • çuarlicrs de dehors. • Un cheval a fait • quartier neuf, • quand il a renouvelé le quartier qu'on avoit été obligé de lui couper. [• [tegardei! si le cheval a pies gras et combles, pies - fenduz, faulx quartiers. • (Hénag. t. 11, p. 2.)j — 14* Mesureur de grains : • Sera failrappoità justice ■ de la valeur commune des dits grains selon le ■ cours du marché qui aura été le mois précédent • par les mesureurs et quartiers de cette ville, ' ausquels quartiers estcnjoint de commettre deux • d'entr'euxqui en ayent la charge par tour pour « faire fldel rapport de la valeur et estimation ■ commune ctiascun mois. • [Coul. Gén. I, p. 1159.) — 15* Terme de jurisprudence. C'est en Lorraine, dit Laurière, Gloss. • une maison ou un héritage • donné il cens pai' un seigneur, dans lequel un • autre que celuy qui réside en la maison ne peut ■ prendre part, parceque nyla maison ny l'héritage • ne peuvent se démembrer. • -- • Retrait ne se • connoist à quartier au préjudice de l'acquéreur ; ■ s'il ne lui plaist : c'est h dire que si aucun acquiert < UQ héritage ou plusieurs qui soient de plusieurs • branches ou degrez, et il soit adjourné au retrait '- QUA ■ envers aucun qui ne soit ligoager que de l'une • des branches, il est au choix du dit acquéreur de ■ cognoistrc le dit retrait en tout ou en partie du ■ dit acquest. • (Coût. Gén. t. Il, p. 13.) Quartodeciraant. [Chrétien qui voulait, & l'imilation des Juifs, célébrer la fêle de Pâques le quatorzième jour de la lune, à quelque jour de la semaine qu'elle pût tomber. (Du Cange, sous Quartadecimani.)} Quartoler. (^Droit seigneurial, quarte : . item — le quartoier pnsié huit solz. neuf deniers tour- ■ noischascunanderente. '(^.48. p. 3, an. 1312.}] Quarton. [1" Quarlier, quart d'une année ; « Laquelle pension de trente raille frons d'or, mon • dit seigneur le duc nous a promise... payer chas- • cun an & quatre quartons en l'an. C'est assavoir « à cbascun quarton, sept mille cinq cent frans . d'or. . [Mém. D de la Cb. des Comptes, an. 1373.) — 2* Mesure de vin (v. QuAnTERos): . Et ilec jouèrent • ensemble pour ung quarton de vin aux caries. • (JJ. 202, p. 14, an. 1465.)] - 3* Mesure de grain : ■ A raison de huit cartons des dites mesures pour • sextier des dits grains, et le quarton de quatre • couppes. • [Coul. Gén. t. II, p. 498.) O«artounlep.[0ualrièmeparlied'un boisseau: • Une rente de deux cens trois quartiers, un bois- « sel, un tiersonnier et un quartonnierde froment, • mesure deCouslances. ■ (JJ. 142, p. 156, an. 1391.) — • Une pièce de terre, où est assis an quartonnier • de froment, avecques un denier, pour regard à . Noël. ■ (JJ. 1C3, p, 40K, an. 1409.)] l.Qnas. [Incompélenl, du latin quassus : * K ' ses cters prist conseil qui ne 1' déçurent pas ■ Li • quels direil sa cause; il s'en firent tousAMoa. • (Thom. de Caot. 87.) - . Il fu semons; li preslres ■ vient : Venus est, respondre convient A son eves- ■ quedecesl jwasDonlliprestresdoilestreffMai ■ (Ruleb. 276.)] 2. Quas-at-az.l'Cbule;'deIà. àunowas,. d'un seul coup : Outre s'en paBae et fl«rt Lugan De devant les piez au Soudan Qu'il abat lui et son cheval Toi à un qvaz en conirevol. (Parlonop. f. iSi.J [. Li païens cbet cunlreval à un quat. • (Roland, V. 1267.) — 2° Cas, accident (v. sous Ql-as, 1) : . S'il . avenoit que ledit molm par quei-tine d'aine, ou « par feu, ou par tempesle, ou par autre quas • d'aventure fust abalu. • (Liv. noir de l'évêché de Chartres, an. 1269.}] Quasi. [Presque : • El le nombre de ceulx qui ' « mangèrent estoit quasi cinq mille hommes, sans • les femmes et les enfans. . (Matthieu, XIV, p 21 Nouv. Teslam. éd. Lefebv. d'Etaples.)] — Nicot et Thierri avertissent de se servir de • presque ■ au lieu de quasi, ce qui prouve que ce dernier vieillis- soil de leur temps. Aussi ne paroit-il point dans le Dictionnaire in-foi. de Rob. Estienne, quoiqu'il soit dansriu-4». Quasimodo. Pudendum muliebre. (Eutranel 63 QUA -" p. 60.)— CemoiparoitavoiranfisiiinBeasobscëne, dans le Hoyea de parvenir, p. 90 : • 11 falloit plus- ■ lot armer le diable de toutes pièces d'avantage à ■ l'épreuve du canon, ayant la porte pièce le haut • apareil bref tout le fiiil ainsi que les preux armez ■ à la payenoe et faire l'ange tout nud avec une • robbe de qua$imodo. ■ ' Quasser. [1* Briser, casser, au propre et au figuré : • Quaaset son baume, si l'ont navret au ■ chef. > (Roi. V. 3448.) — ■ Li rois quaue la cire, • s'a au brief esgardé. • (Berte, c. S7.) — ■ Sans « deffense la porte quasient : Quatêée L'ont; outre • s'en passent. • (Rose, v. 12575.) — ■ Tuit sunt « un, saches à délivre. Et vie d'oume et oez guas- « »ei%. > (Ruteb. 131.) — > Bien serait sa jungle « ç^uastée. • (Rose, v. 743-2.)] — Lorsqu'on portoit Guillaume le Conquérant en terre, il survint un embrasement, et tous les assistans y coururent, & la réserve des moines qui restèrent auprès du corps; les autres ne revinrent qu'après que le feu eut cessé: Tuit, fors les moingne, j coururent Cist renestrent bu cors et furaat ; Quant Le teu cbal et guMia La gent arrière lelorna. (Rou, p. 393.} 2* [Meurtrir : • 11 ne cessa point... à ptouvoir, par ■ quoy lors selles furent tous pourri et tout li cne- ■ val quoitét sur le dos. • (Froiss. H, f. 153.)] Quassenre. [Cassure : • Se vostre espervier à ■ la teste d'aucunes de ses plumes quassees, si la • mouillez lanlost de vostre salive endroit la quas- ■ teure. • [Uénag. III, 2.)] Quaternaire. Quintil Censeur (p. 201) dit du sonnet : ■ Vêla une brave poésie, pour en mespri- ■ aer et dédaigner toutes les autres excellentes ■ françoises, si conjointes en leurs croisures, < qu'elles ne laissent jamais perdre et loing voler ■ le son de leur compagne, encore demeurant en • l'oreille, et le feit plus d'un vers ou deux au plus : < et ce en double croysure et entreposée ^ua/er- • naire. - QDaterne. Nombre quatre amené aux dés : Prince à ce coup leur feict quaierne ou quicte, Sans retourner tant qu'ilz soient chetis. Si que jamais par deçà ne ma guide Gand en FUndree et tout letaulx pals. (Deteh. f. HO.) Quaternel. [Mesure, quarte: < Un quatemel « d'avoine pour une partie du manoir ....Trois ■ chapons et le tiers d'un quaternel d'avoine. • {B. N. fr. anc. 8448, 2.2. f. 91, an. 1320.]] Quaternier. Quarlenier. (Cotgrave.) Quaterolon. Distribution par quatre : ■ Quoi- ■ ques uns nous ont tcy apporté certaines maximes ■ qu'ils content par ^uaJemions.disans qu'il falloit ■ qu'un empereur eust sous soi quatre royaumes, ■ un roi quatre duchez, un duc quatre comtez. ■ Quaterre. Catharre. (î. Marot, p. 26.) Quatlr. [Cacher : « D'escuierz jusqu'à dix Mena ■ avoeques lui, et si les a quaiii En un petit bos- - quel. > (Baud. de Seb. VI, 364.) — ■ Lez l'buis se QUA • guali en un mont. • (Cooci, v. 6571.)— ■ Si m ■ qtiatirent etescouserentdessoosquesnesetgrau ■ arbres tant que li jours fust venus. • (Froisuul, t. IX, p. 38.)] Quatorsioies. Quatorzième : ■ Rois atmtortj- • mei par escris Est nombres cest Tbeodons. ■ (Pb. Mouskes, p. 46.) Quatorze. [• Quatone rois i ot à heure de ■ souper. > (Sax. XIII.) — ■ Après ce envois li rois ■ querre quatorM maistres notbonniers. ■ (Joia* ville, S 14.)] Quatorzième. [■ Je âsloie bien ii quatorziemei ■ assis encontre le legat. ■ (Joinv. & '126.)] — • II • est du quatorzième benedtcite • (Oudin), c'est un imbécile. Quatorzlesme. Impdt : > Tant d'impositions, ■ treziesmeet 9uatoniiesin£. > (Du Guesclin, Mén. page 458.) Quatre. [• Quatre cenz mulz cargiez de l'or . d'Arabe. - (Roi. v. 185.)] Expressions : i" > Quatre et quatre, > quatre i quatre. (Vigil. de Charles VII, p. 144.) — 2* - Quatre ■ et deux mes eufans, • quolibet du trictrac. (Rabelais, V, p. 43.) — 3° • Les quatre, > les qufitre prudhommes qui avoieot le gouvernement de la ville de Boui^es. (La Thuumasaière, Coût, de Berry, §. 288.) — 4" • Les quatre mairies, ■ tribunal du uc de Bouillon, et les seigneurs de ces aunlr^ mai- ries s'appeloient les > quatre sires. > (?fouv. Coût. Gén. t. II, p. H49.) — 5«- Quand nous appelions ■ ouafre-menaj/e celui qui mal à point s'entremesie ■ oe son mesnage, cela est au lieu de : gaUe' « ménage. > (Pasquier, Recb. liv. VIII. p. 754.) — &> > Pais des quatre mestiers. - • Tout té pays de ■ Wax et des quatre mestiers estoit en leur ooéîa- • sance (des Gantois) l'on ne parloit en Flandres ■ que du pouvoir de messieurs de Gand. ■ (Hchd. d'Oliv. de la Marche, liv. I, p. 255.) Voir sous Mcs- TiER. — 7" « Bas des quatre pieds, • expression tirée d'un cheval qui s'abat des quatre pieds : Tels estoient nei Bien forlunex Que quand ils ont tout des^ndu Sont si BU bat dea quatre pied» Que tous leurs l)ienB, rentes, et Bets Ne valleot brades d'un pendu. U BliWo Jm AnilMt immin, p. UO. 8* Quatre-vingts. Fabri, Art. de Rhetoriq. livre I, fol. 159, Vo, se plaint du mauvais usage qui a înlro* duit ce mot en notre langue, au lieu de • octanle. ■ Dans plusieurs provinces, on dit • septante, hoi- lanle, nouante. • — [On lit déjà dans Joinville : • Li • sainz roys fu à Corbeil à une Penthecouste. la oti ■ il ot quatre vins chevaliers. ■ (Joinville, § 35.)] Qiiatresmler. [Fermier du quatrième des vins vendus au détail : > Quatresmier du vin. ■ [il. 193, p. 45, an. 1468.)] Quatriesme. Droit, le même que la quarte. On disoit par manière de proverbe : • Cela est de > son cru , il n'en doit point le quatriesme. > (Cotgrave.) QUE - 4» — Quatrimlers. Receveurs de Vimpôl au qua- trième. (MoQslrel. I, f. 159.) Qaatrin. [Petite monnaie valant à peu près un liaM : « Faisant sa cavalcade, le pape jettoit par « toutes les rues où il passoit monnoye, cest « à 8av<^r deniers qu'on appelle quatrins et mailles • de Florence. » (Monstrel. I, cb. 62.)] Quatr^œiller. Epithète d^une espèce de chien courant noir, marqué de rouge : < liCs chiens noirs • sont de moyenne stature, la vraye race d'ioeux « sont quatr'œillers de rouge, c'est à dire ont des « marques rouges on fauves sur les yeux et com- • munement le poil deleurs jamties est de la mesme « couleur: s*il3ontdu blanc c*est peu, et sur la f p Après un compa- ratif: « Plus curt à pied que ne fait un cheval. » (Bol. V..890.) — 2« Dans les locutions puis que (Id. 818), einz que (Id. 1690). — 3" Froissart remploie souvent par pléonasme : « Li Flammenc souvent « assailloient à le chité et se mettoient en paine « que dou prendre » (III, 426). — « Li rois David « eut volonté que de retourner en son pays. » (Id. 432.) — « La cause a éiéque pour embellir sa lame • et sa sépulture. » (Id. XIV, 211.) — 4* Quelque: • Que grant qu'il fust. »(Id.II, 422.) — 5'Om^ ..çtt^, tant que : « Et en i eut bien mors, que sus la place, « que as camps, trois cens. » (Froiss. II, p. 412.) — « Que mors, que navrés. » (Id. 268.) — L'omission du premier terme est fréquente, ce qui donne au second la valeur de ou : « Et séjourna en la ville de « S. Salveur que là environ. » (Id. VII, p. 260.) — « Et en occist que mehugna plus de dis huit. > (Id. t. m, 279.) — « Li Alemant et li Hainnuier emme- « nerent que flancierent bien quatre vins prison- « niers. » (Id. p. 296.)] Jonece qui est pourveus Tous dis que de faire et de dire Choses pour solacier et rire. (Froiss, poês. p. 409,) 6* Si ce n'est : « L'on peut pledeeir en la haute • court de toutes choses que ae la foi. » (Assis, de Jérusalem, p. 24.) W" Du latin quod^ conjonction, [l** Comme: « cartes flst que proz. » (Roland, v. 12t>9.)] QUE Car leur Ungue (aux femmes) mal parliere Tourne que moulins à vent. [Froiss, poês. p. f9J If es trop fort esprouvô ai De son repart Gomment 11 rai Son Iranoant que ton de darl. (Id. f. i45,J • Je ne suis qu'un seul homme et ne puis qu^nû homme. » (Desch. f. 220.) — < Il me fent une fois ou deux dont il fit que fol, car j'en fis pirs que devant. » (Les XV Joyes du mariage, p. 39.) — [2** Placé entre un mllnitif et un verbe à un mode personnel : < No s' poet guarder ffue tnals ne li aleignet. • (Roland, v. 9.) — « Dient alquanz que diables i meignent. • (Id. 983.)]— « Ne pourriez croire que les mères firent grans pleurs et ^mis- semens pour leurs enfans. » (Percef. II, fol. 151.) — [Que pouvait alors être supprimé: « Cosent Rollanz la veûe ad perdue. » (Roi. v. 2297.) — Ne lesserat la bataille ne lur dunt. • (Id. v. 841.)] — 30 Afin que : « Conradin se desguisa que il ne fust congnu. » (Chr. de S. Denis, f. 88.) — [« El' camp estez que ne seiez vencuz. • (Roland, v. 1048.) — 40 Si bien que : « Caries se dort qu'il ne s*esvetllet mie. » (Roi. V. 721.) — « Empeint le bien.... que mort rabat. » (Id. v. 1273.) — 5» Pour que : Cum fu si os que me saisis. » (Roland, v. 2^3.)] — 6* « Que non, » sinon, autrement : « Ou il se trouveroit que par arresl auroit esté dit que la terre de Reilhe se départiroit selon la coustume de Touraine et que les seigneurs des dils lieux auroient esté appelles à la reformation ancienne des coustumes ae Touraine; que non, ce seroit pour autre terre de Reilhé estant en Touraine, que celle dont est question, qui de tout temps et ancienneté estoit appelle Reilhé en Anjou. »(Coiit. Gén. t. II, p. 35.) — 7** « Que si, » comme le latin quod si; expression encore usitée au xvn* siècle. — Dans la bibliothèque de Duverdier, p 177, le corps défendant sa cause contre Tâme, dit que jamais on n*eût monté à cheval, si les mains n*eussent forgé les freins et les mors : « Comment eut le bœuf coupé, fendu, et labouré la terre par ravon, si elles mesmes n'eussent fait et jougs et coultreset charrues ? Que si ces choses ont été trouvées et excogitées par l'ame y soigneusement pensant, c'est ce que je disois maintenant que de nous deux l'un a besoing de Tautre. Elle invente ; moi « par mon industrie j*acheve ce qui est inventé. • — 8* IQue entrait dans d'autres locutions : « Ne lerrai que ne V mat. » (Roi. v. 893.) — « Ne puet muer que des oilz ne plurt. • (Id. v. 773.) — « Se ne Tassail, dune ne faz jo que creire. » (Id. 987.)] III* [Que, de quod ou quii, pronom conionctif et interrogatif. !• Employé devant un infinitif après avoir : « 11 n'ont riens que mangier. » (Froissart, X, p. 30.) — 2* Employé pour qui, que t/, que elle : « Pierre ni ad que tute ne seit neire. • (Roland, V. 982.) — « N'unt guarnement que tut ne reflam- « beit. • (ïd. V. 1063.)] — « Gauvin les monslra à • Hector et luy dist: scavez que cesle bataille nous « tient si longuement? — Nenny certes deist Hedk)r ; I « En non Dieu, deist Gauvin, ce sont ces trois che- QUE -! • valiersque vous voyez cy devant qui maintîea- ■ nent lous les geas au roy. ■ (LaDC. du Lac, t. III, fol. 44.} — 3'[. Que que, • quidquid : • Que que . RoUanz à Guenelun forfeaisl. . (Roi. v. 3827.)] - 4° Quel : < Sous que Jurisdiclion sa maison estoit « située. • (Bouteil. Som. rur. p. 891.]— 5» Ce que. Dans les Marg. de la Harg. f. 366, on lit : En mon chemin je troiivar un boa homme L'a m'arreetay en lui demandant comme L'annôe estoit, et ^u'il en esperoit ; Qu'il avoit fait, ^u'il Iftisoit, qu'il leroit. Queage. [Quayage, droit payé pour les mar- chandises étalées sur le quai d'un port, au Cart. de S. Wandrille, I, p. 581.] Quebe. [■ Le capel prïst, le quebe et le doblier ■ Et le bordon grant et gros et plenier. > (Aubri, p. 154'.)] Quecce. [Caisse, caque: < Les harens frais, qui • seront apportez en guecee. • (Ord. V, p. '253, ao. 1369.)] Oueconque. [Quelconque: • Par queconque ■ cautelle que ce fust. ■ (Froiss. 111, p. 333.)] 1. Quel. [Tranquille, coi: > Icels d'Alvernc.se ■ cuntiennent plus quei. • (Roi. v. 3797.)] 2. Quei. [Quoi : • De quei avez pesance. ■ (Roi. v.832.]~ • Baptisez lapurgufiDeusenaitranme. • {Roi. V. 3981.)] Queilllr. [Prendre, saisir: • Si ne fu mies li ■ rois de Navarre trop resjoys de ces nouvelles et ■ en queilla en grant liayne te roy de France. • (Froissart. IX. p. 53.)] Queillotte. [Troupes de même levée: • Gens « de \X)\}\es queiUoites. • (Froiss. 111, 197.)] — . De ■ ma niepce istra Ires haulle lignée, si comme mon • estude demonstre. et dedans l'an d'icelle queiilot- • les, il viendra d'estrange terre par mer une ■ grande couvée de fortes el merveilleuses gens en ■ la grant Bretaigne qui toute la terre mettra en la « subgection. • (Percef. V, f. 97.) Quel. [1° De quelle espèce : • Co ne set li quels • veint ne quels nun. • (Roi. v. '2567.) — • Ne li • chall sire, de quel mort nus muriuns. • (Id. vers 227.) — 2° Sens, du latin cujus, quorum : • Dalès le ■ comte, par quel conseil ouvroient le plus. > (Froiss. II. p. 383.) — ■ Li rois lors sires, en quelle ■ istance il esloient là venu. • (Id. Il, p. 336.)] Car ne voeil la belle oubliier Pour quête amour en ce traveil Je sui entrés, et tant ja veil. (Froiss. Parad. d'uni, f. t.) Quelconques. Quoi que ce soit ; < Bertrand ne ■ s'esbaissoit de riens quelconques. > (Bertrand Duguesclin, par Ménard, p. 277.) Quellr. [Réunir: > Les saudoiers de Franche € que ^ocquelir. • (Aiol, v. 3316.)] Quelllr— 1er. [1» Rassembler, réunir: « Messi- ■ resGauttiersde Hauni mist sus une chevauchie € et quella des compagnons environ soissante. * (Froiss. II, p. 487.) — 2* Prendre : • Cil archiet de ■ Lincole vous ont quelliet en grant baine. • {Froissart, II, p. 128.)j » - QUE Quelloite. [Rassemblement: ■ Ces gens d'armes ■ lisent lor quelloite de compagnons. > (Froissart, t. III, p. 17.)] Queloague. [Quenouille : • Ledit Guiot priât ■ une quetongne de cane, de la quelle il la ferr • plusieurs cops, tant que ladite quetongne brisa ■ sur elle. • (JJ. 108, p. 371. an. 1376.)— . Il avoit • donné une quetongne de laine pour six solz.l* (JJ. 155, p. 333, ao. 1400.)] Quelques fols. Uiie fois. > Ezechias roy d'Israël • fut quelques fois malade jusqu'il la mort. > (L'am. ressusc. p. 528.) Quemandement— er. [Commandement, com- mander : • Nous delivrasmes ledit Drouet au que- •> mandement le dit bailleu d'Amiens... ; li baillieus • se consela et quémanda... que il nous rapoosUs- ■ sent ledit Drouet. ■ (Liv. rou^e d'Abbevilie, 19.)] Quemin. [Chemin : • Quant on tailla les gue- ■ tnins. > (Beaum. XXV, 2.) — ■ Que on gartsoche • doit estre sentiers ou quariere ou voie ou gtte- • tnins plus grans .ipelés^u^minj royal. > (Beaam. t. XXV, p. 3.) ~ > Et ne puent, ne porront lesdits • religieux ledit quemin enclorre. ■ (Carlul. 23 de Corhie, au. 1340.)] Quemlnel. [Chenet: < Icclui Jehan fery ledit > Symond'un queminel, appelle chieoet, sur la ■ teste, à sanc et à plaie. > (JJ. 148, p. 318, an. 1395.)] Quemugne. [Commune: • S'aucuns qui n'est • mie de quemugne esiranges ou forains flert ou • navre, ou fourfache home de quemugne àouhle ■ amende du fourfaii paiera. > (Usages, ntss. d'Amiens.)] Queoasno. [• Quenasne, qui vauU h dire, > comme l'en dit, sanglant villain, en anglais. ■ (JJ. 173, p. 74. an. 1427.)] Queuellé. Monté coinme une poupée & une quenouille: ■ Mettront peine à fournir à toutes les > emprises d'armes sans estre guindez, queneltez, > ni moufflez en harnois de guerre et seront vtsi- • lez. • (La Colomb. Thédt. d'honn. I, p. 218.) Quenette. [Canette, jeune cane: • Une petite • toifete où l'eu met couchicr ees ou quenettes. • (JJ. 176, p. 131, an. 1442.)} Queuleux. [Sorte de gâteau, en Belgique ; les Picards l'appellent cuignet. V. D. G. sous Conicida.] Quenivet. [Canif, petit couteau : * Lequel San- < sonnet prit un petit fuenivfif qu'il portoit, et en ■ donna sur le col au dit Bernart, tellement qu'il ■ en mourut icelle nuit. • (JJ. 137, an. 1389.)] 1. Quenae. [Sorte de vase: ■ Un grant pot • lonc, que l'en appelle en France une quenne, ■ tout doré et cizele à fueilles de chesne. ■ (lav. du duc d'Anjou, § 167, an. 1360.)] 2. Quenne. [Dent: > Prendre le volt, mes il ■ failli. Et ne porquant qatre des pennes L'en re- . mistrent entre les quennes. • (Ren. v. 7344.)] Quennette. [Bobine: • Trois quenneltes àe ii\ ■ d'or de Luques. • (JJ. 163, p. 456, an. 1409.)] QUE - 501 — QUE Quenouille. [• Clolbo qui la quenouille porte.» (Rose, V. 49968.) — « Quand il vil venir cet appareil, « pensez qu'il eut bien des estoupes en sa que* • nouille, » c'est à dire il fut embarrassé, dans Louis XI, 52* nouvelle.] Quens. [Cas sujet de comle : « Quant li quens de « Boorges vit Loeys. » (Aiol, v. 3207.)] 1. Quentin (mal saint). Voir sous Mal. Du mal 8. Fremin d*Àiniens, Du S. Fiacre, ettlu S. Quentin^ De la rage qui prent les chiens, Du mau S. Leu, de Fevertin, Du S. Josse et S. Matelin, Et d'estre comme fols tondus Et de tous maulx soir et matin Soit maistre Mahieu confondus. (Desch, f. 2i2.) II semble que ce mal éloit une suite des excès du vin. Car quant j'en boy, destruis sont mes boyaux ; Mon estomac est plus froit que gelôe ; Le ventre en ai enflé comme uns pourceaux Et se ne fust la porte defîermée Qui est dessous pour yssir la vinée Je mourusse du mal Saint-Quentin. (Id. f. 385,) 2. Quentin (Saint-). Ville de Picardie : • Beveurs de S. Quentin, » (Mercure, février 1735, p. 262.) — « Sainl Quentin la grande. • (Id. p. 263.) Qnenton. [Coin, canton: « Icellui Pierre venant « par la ville de Carcassonne, au long de la grant « rue devers la porte de Tholouse, ....comme il fu « suz le quenlon ou la rue de la mercerie. • (JJ. 157, p. 245, an. 1402.)] Qnenvre. Chanvre: « Est deffendu à aucun d*y « pouvoir rouyr du lin ou quenvres à peine de « cooflscation du mesme lin ou quenvres. » (Nouv. Goût. Gén. I, p. 312 ) Queor. Chœur d^église. « Donna à moines Teglise « une chappe de queor pourpre, assés honneste, et « richement aournée desorfreys. » (Hist. du prieuré de Wigmoor, en Angleterre.) Qnepou. Partie d'une chaise. Une chaere a près du lit . Dont li quepou sont d'or tôt quit. (Partonop. f. i28,J 1. Quer. Car, conjonction : Bien entent, et connoiz, et sai, Quer tuit morront et clerc et lai. (Bou^ p. S,) 2. Quep. [Cœur : « La mort... sur le quer li des- • cent. • (Roi. v. 2356.)] Quercnlant. Calculant : Et scavoir par ce nombre en qiierculant la revolucion (Desch, f, 494,) [des temps. Querele. [Voir Querelle.] Querelent. [« Le suppliant se print à rompre • un verial estant oudit hostel, en frappant fort « contre ledit verial d*un querelent. (JJ. 192, p. 52, an. 1460.)] Querelle, [l* Causerie, conversation : « Quand « des chevaliers fu finie la querelle^ Qu'il laissie- « rent Tenfant delès la fontenelle. » (Brun de la Montagne, v. 885.)] Qui bien velt boire et bien menger, Querre Testuet et porchacer Et par sens traire la merele ; Nos irons en nostre querele Un petit s'il ne vos anoie S*aporteront de la monnoie. IP Demande, prétention. Charles, roi de Navarre, voulant imposer ses sujets à une taille de deux cens mille florins, fit venir à Pampelune les plus nota- bles des cités du royaume : • Quand ils furent tous « venus là et assemblés au palais du roy, lui-mcsme, « sans autre moyen, remonslra la querelle.,, et dit « ainsi, tout conclu, qu*il lui faisoit besoing, et con- « venoit avoir la somme de deux cens mille florins. » (Froiss. III, p. 274.) — « Nous vous concédons « que souhayter vous povez aussi haultement que « nous et par plus grant désir : et si n*en devons « avoir quelque envye, veu que ja avons accomply • partie de nostre querelle. » (Percefor. V, foL 43.) m** [Procès, cause en litige: « On respondoit en « coulourant et en faisant la querelle dou roy de « France plus belle. • (Froiss. IX, p. 460.)] Expressions : 1* « Querelle criminelle de dict. » Plainte, rendue en justice, 'd*injures atroces qui feroient perdre la vie ù celui à qui on les a dites, si on lui avoit reproché la vérité. Celte querelle se termine par la « loy apparoissant, » suivant le chap. 67 de la Coût, de Normandie. (Laur.) — 2* « Querelle « criminelle de fait. » Plainte rendue en justice de meurtre ou d'autres crimes qui doivent coûter vie ou membre à Taccusé^ s1l est coupable. Elle se ter- mine par la • loy apparoissant. » (Id.) — 3» « Simple « querelle personnelle de dict. » Plainte qui naît d*injures dites appelée « simple, » parce qu'elle se termine par « desrene » ou « simple loy, » et parce gue celuy qui en est atteint doit dire simplement en justice que la villenie qu'il dit à un autre par folie, n'est pas en lui. (Id.) — 4^ « Simple querelle per- « sonnelle de meffait. * Plainte formée en justice pour méfait, conçue en termes pareils à ceux-ci, suivant le chap. 85 de l'anc. Coût, de Norm : « Je « me plains de Jean qui m'a féru de sa paume en < lajoe. » Elle s'appelle simple parce qu'elle se termine par « simple loy, • ou parce que • ceux qui « mefl'ont ensontchastiez simplement ainsi comme « l'enfant de la verge. » (Id.) — 5* « Querelles « fieffaux. » Plaintes devant le juge sur matière de fief. Cum de feudis lis est apud judicem. (Coût, de Norm. ch. 48.) — « Querelle, dit Laurière, est le « diflerent entre celui qui se plaint et celui duquel « on se plaint en justice. • — o» « Querelle [arrest • ou statuts) » en i'édit de Charles VIII, 1490, et de < Louis XII, 1512, et en la coutume de Bearn, IV, « art. 9. sont les procès possessoires qui ainsi « s'appellent au pays de Languedoc et ressort, de • Toulouse et ailleurs. • (Laur.) — 7* « Esfre au < dessus de sa querelle, > être au-dessus de ses affaires : Au desus de ma querele Ai esté deux ans Sans estre en dangier manans De dame ou de damoiseUe. (Poêt, av, iSGO, IV, p. i403.} QUE -5 8» . Perdre sa querelle, - avoir le dessous. Frois- sart dit de sa dyme (Poës. f. 48) : Tant est de conlenr freScbe et belle Que la rose quant est nouvelle Et la nour de lys d'autre part Peiiiermcnt bien leur querelù S'eslriïor voloieot contre elle. 9* • En fia de querelle, • en fin de cause : * Sitosl ■ que les tables furenl oslées et ilz se furent rassis • autour du feu, et jouez ensemble de beaulx par- t lers et de doulx regards et désirées accoinlauces, € s'il estoit aucun qui vous le dye jusquea en (In - de querelle, il fut temps d'aller reposer. » (Per- cetorest, I, fol. 129.) IV* [Cause, motif: • Et disoil que il avoit bone • querelle de tout che faire. • (Froiss. X, p. J82.) — ■ 11 uvoit cause et querelle d'emprendre la guerre.> {ïd. XI, p. 155.)] V. Bon droit. Don Deoys, roi de Portugal, pré- tendant avoir droit à la couronne, dit dans une harangue â ses troupes: ■ On me travaille à tort, et • la qiterelle est mienne. » (Froiss. lli, p. 55.) — ■ Beau sire icy vous plaise me donner la grâce que • je puisse deiïendre inoo ame qui est vostre que- • relie, et vostre heritaige contre celluy qui à tort ■ la veutl avoir, • (Lanc. du Lac, 111, f. 83.) ~ De là, avoir • bonne querelle, • juste sujet de faire quelque cbose. n n'est dame ne pucelle Qui me puist donner gueivtle De confort, fors la lojrelle Que ma souveraine appelle. (FmiM. poës. p. tSO.J Quereller.ri* Faire querelle, procès, au propre et au figuré : • Cil qui mes fait as clers, Deus le net • et querele. • (Thom. de Caiit. 74.) — • Se clers . de tenement volsist tai quereler. • fld. 115,)] — 2* Disputer : ■ Je demande et querelle oe frapper un ■ tournois,' et behourdis d'armes contre lui. • (La Colomb. Théfll. d'honn. I, p. 50.) — • El riionneur • deu à notre nation seulement querele depuis nos ■ discorde» civiles, nous seroii incontinent rendu. > {Fauchet, Lang, et Poe. fr. épit. p. 8.) Querelleres. [Demandeur dans un procès, aux Etablissements de S. Louis.] Querclleux. vicieux : " Se noya en la Durance • par le vice d'un cbeval trop querelleux qui se ■ jecta en l'eau en passant le bac. • Querelous. [Qui aime à chercher querelle : • El certe pour moi conseille je, que chascun laisse ■ avant de sa raison, que il soit riolous ne quere- > tous. • (Assis, de Jérusalem, 103.)] Quereux. [1" Qui cherche; ■ Vous faites les ■ quereux, et savez bien où est la ditte filletle. • (JJ. 169, p. 59, an. 1415.) — 2- Collecteur : - Aveuc ■ ce lesdiz escuiers... eussent acoustumé de mettre • quereux, pour querre ladite disme en aoust. • (Gart. de S. Martin de Ponloise, f. 35, an. 1330.)] Querlmonlo. [Plainte en justice : ■ S'il se vou- • loil plaindre ne faire querimonie contre le sup- ■ pliant. • (JJ. 204, p. 130, an. 1476.)) 2 - QUE QaeriDe. Sujet de plaiote : ■ Toutes guer^ut • vos pardoin. . (Poët. av. 1300, IV, p. iSH.) Qaerlné. Plaint : .... Cil doit pins Mire tiueriMêt De moi par qui je pert joie A «*olr. f'Vot. m f 490, A fSO^ Quérir. [Voir Qbkbbb.] Queraeaa— eler. [Créneau, crénelw : < A • breiBChes montèrent, et ans mur gaenulé. • [Wace.) — ■ As quernaux De se voudront moiutrer • ne descouvrir. ■ (Id.)] Querole. [Carole. danse : « Les querolet com- ■ mencentsur un fumier, • dans Du CaDge, sous Carola, 3.] Querone. [Tonsure : • E( clerc qni fet quenme, ■ por tolir autrui son droil et por achever ses mef- ■ fez, ne doit pas avoir privilège de clerc. • (Liv.do Josl. p. 32.)] Querque. Charge : > Adveslures de Meds. aroi- • ncs et autres grains en terre sur fief, alloetset • tarres cottieres que l'on dit main fermes, n'ayans • pieds coupé seront tenus pour béritages comme • de mesme les querques et advestures d'heritaees . baillez à censé. . (N. C. Gén. II, p. 137.) Querqulé. Chargé, couvert : • Ilem que nul ne ■ puist faire nouvelle sente, ne nouveau chemin, • sur héritage d'autruy, non aucoustumé d'avoir • voye ne en lems qu'ils soient querquiéê et adves- ■ lis de biens. * (Coût. Gén. I, p. 833.) Querquler. [Chaîner, confier: • Elqaiatnies- • sagiers soufdsans , si leur querqua pluiseurs . lettres et joiaux. • (Froiss. Il, p. 36.)] Qoerquois. Carquois. (Rob. Ëstienoe.) 1. Querre. [De quadrata. I* Carrière: 'Due ■ maison avec tout le pourpoiement d'icefie qnll a • séant à Baugenci vers les ^u^rrM. «(ISSB, Aveax; L. C. de D.) — 2° Coin d'un carré: • Un pot qaarré, ■ dont il y a quatre quetrei à ymages. > (lov. du duc d'Anjou, an. 1360.)] 2, Querre. [)" Chercher, rechercher, poursui- vre : • Querre les armes et les aventures. •(Froiss. U, p. 12.) — * Enchauchiet et quist de rue en rue. • (Id. 111, p. 276.) — . Quant l'empereres vait querre . Sun nevold. • (Roi. v. 2870.) — « Je?«M8a mort.» (Id. V. 3759.)] — • Qui le mal et la riole quiert, le • mal et la douleur le Ireuve. ■ (Le cheval, delà Tour, Inslr. àses filles, f. 21.)— - Qaters-lu meil- ■ leur pain que de froment. (Cotgr.)— ■ Meschaate « vie quiert le coing. • (id.) — < On ne doit point ■ guérie brebis qui se veut perdre. «(Id.) — 2* [Le- ver un impôt, faire uaequeste: ■ Que ladite quesle < et molages puissent faire quérir esdites villes et • paroisses (de Donrdan) par les fermiers de leur ■ dit moulin. • (Chart. de 1378, dans Du Gange, sous Quœsla.)'] Querroy. [Place carrée, place publique : . Le ■ suppliant estant seul soubz un arbi^ en la place f ou queri-oy de Saint-Ligier. ■ (JJ. 169, p. 329, an. 1416.)] QUE ■ S03 - Qaerrure. [Quadrature Ôa cercle : * La quer- ■ rure du cercle. • (Oresme.]] Qners. [Cœur : • Ki est de la mesnie vosfre père • li plus courtois quers ke on sâcbe. ■ (Flore el Jeanne, p. 22.)] Qaertlne. [Crue d'eau, débordement : ■ S'il • avenolt que le dit molin par quertine d'aive, ou ■ par feu, ou par tempesie, ou par autre quas « d'aventure fust abalu. » {Livre noir do l'éveché de Chartres, an. W69.}] Qnesine. [Cuisine : • Et à sa quesine furent ■ asis chascun jur, dis bues gras de guarde e vint ■ ki veneient de la kumuue pasture. • (Rois, 239.)] Quesne. [Chêne, en picard ; de là le nom propre DuQuestie, elles noms de lieu Beauquesne [Sommé], le Quesne (Nord.)] Quesse. [Caisse : • Les quessea sont faites de ■ fer blanc ou de bois; leur usage est de tenir les • os en bonne tlgure. • (Paré, Xfl, 8.)] Qoesson. Cuissard, partie de l'armure. (Gloss. dei'Hist. de BreUgne.) Qoest. Profit , forme masculine de quesie : ■ J'étudiai jeune pour roslentalion... jamais pour ■ le quett. • (Mont. Ess. 111, p. 7C.) Qaestablc. Soumis à l'impôt dit queste ; ■ On ■ dil que les hommes questables en une place sont ■ réparables et doivent réparation et fossez et ■ murailles d'icelle place en laquelle ils sont ques- . tables. » (Nouv. Coût. Gén. Ul, p. 1214.) QaestaL Homme, bien soumis à la queste : ■ Kn la vicomte de Lovigner le seigneur a plu- ■ sieurs hommes appeliez questavx et de condition ■ serve, lesquels ne peuvent tester ne disposer des • biens qu'ils possèdent par testaments ou contrats ■ entre vifs en aucune manière : car leurs biens el ■ héritages sont de condition questale et serve, et ■ sont au seigneur et non aux dits hommes ques- ■ taux, sinon quant à la seule administration. ■ (Coût. Gén. II. p. 090.) Queste. [1* Poursuite d'une affaire : • Et s'ele ■ (la demande) est niée, li sires puet fere enquerre • de sa autorité, et par sa queste fere le amender. ■ (Liv. de Justice, p. 12.) — • Puisque tant ils avoient ■ séjourné et frayé sur celle quesie. > (Froiss. XIV, p. 359.) — • Selon le droit el la puissanceque le roy • nous a donnée en ceste queste et querelle. > (Id. p. 362.) — 2' Chasse : > Si te diray les quatre • manières d'aller en queste. • {Modus, fol. 10.) — • Et lors le doit son mesire fere mener le limier en ■ quesie au malin après luy. • (Gaston Phébus, ch. 28.)] — ■ Estant tous en deffaut et hors de ■ queste k la mode des veneurs. • (Braot. Dames gai. U, 128.) — 3* [Proprement perception de l'im- ÎAt; de même, talfle signilla d'abord réparlilion.] aille que le seigneur a le droit de recherclier, de Eercevoir et de lever sur ses sujets questables. lais alors ce terme, d'après cette notion générale, se prend en deux sens liarliculiers. D'abord il signi* Jle une taille que le seigneur a droit de lever sur QUE ses sujets en quatre cas exprimés nommément, et que par cette raison on appeloit : • Quesleez quatre ■ cas celui qui a.Wi\]eovque8teesqualrecas,peQi ■ tailler ses sujets, quand il va en voyage d'outre ■ mer visiter la terre saiole, (juand il est prisonnier ■ des ennemis, quand il marie sa fille en premières ■ nopcra, et quand il est fïiit chevalier. > (Coui. Gén. t. II, p. 394.) — [. Item... pourrons quesler et • sureulx faire queste en quatre cas. > (JJ. 179, p. 42, an. 1427.)] — En second lieu, ce mot signifie aussi le droit qu a le seigneur de tailler ses hommes ou sujets par chacun an, soit francs ou serfs. (Laur.) — Cette espècedeçuéle ou de taille annuelle se subdivisoit encore en deux autres dont la pre- mière s'appeloit • queste courant, * laquelle etoil imposée par chacun an sur les sujets taiilables, à la différence de la • queste abonnée, • qui est la seconde sorte de taille, ou une certaine somme à laquelle des sujets, serfs ou francs, éloient abon- nés par conirat ou autrement. Cette sorte d'imposi- tion étoit donc fixée par une convention, au lieu que la pi-écédente dépendoit de ta volonté du seigneur. (Art. 345, de la Coût, du Bourbonnais, cité par Lau- rière.} — [« Donnons et octroyons... aux religieux, • prieur el frères de laditte église de S. Germain ■ (de Dourdan) la quesie de blez et autres grains > molablcs, en nos villesdela ForeslteRoy, Auton, ■ Bechierville. Et que ladite queste et molages < puissent faire quérir esdites villes el paroisses > par les fermiers de leur dit moulin;... ainsi et ■ par la manière qu'il appartient à faire la queste • de moulin. > [Cbartede Louis, comte d'Etampes, an. 1378.)]— . Quesie c'est une rente généralle, < uniforme et communément payée pour raison de • toute une parroisse ou de tous les lenemens et « terres d'une baronie par les habilans d'icelle : ■ pour le payement de laquelle chacun des habilans • eolr'eux contribue pour la quantité des Terres . qu'il a prins ou autrement tient. • (Coût. Gén II, p. 678.) — 4" Acquêt, conquét : • Elle demande ■ douaire comme de son lierilage, ou àea^ queste ■ au jour qu'il l'espousa. > (Beaum. ch. IT, p. 19.) — ■ Quant clercs tient hiretage de son patrimoine > ou de sa queste de seigneur lai, et aucuns l'en • demande tout ou partie, la jurisdiction en appar- > tient au seigneur lai de qui l'hiretage est tenu. • (Id. ch. XI, p. 60.) — 5* [Cofl^e : . Dng cscrin feré, > .mi. deniers ï une queste de fust ou huchd • .u. deniers. • (Carlulaire de COrbie, 21, fol. %5, an. 1295.)] Questean. [Coffre : ■ Laquelle vesve mettoit • son or et argent aucunes foiz en ses coffres ou . quesleaulx. . (JJ. 172, p. 418, an. 1423.)] Quester. [1° Interroger : ■ Vous serës moût ■ boins amparliers... Car moût savés parler par* • font Ënsement que cil quester font. > [j. de Con- det, p. 110.) — 2» Lever la quesie, l'aidé aux quatre , cas: * Hem... pourrons quester et sur eulx faire i ■ queste en quatre cas. ■ (JJ. 179, p. 42, an. 1427.fl — • Les seigneurs qui par convenance ou prescrip- I • tion suffisante ont plus ample droit de taille QUE -M ■ qu'une Tais l'an sur les hommes el serfsde tailler • deux ou irois fois l'an, et de quester leurs gens • de trois en trois ans, ou autre semblable temps... • en useront ainsi qu'il est convenu. • (Goût. Gén. 1. 1, p. 879.) — 3" Ciiasser : . Je que&te par tout sa . pisle. - (Mont, lit, 50C.1 - 4° Mendier : . Mencs- • triera qualoyent l'aumosne pour monseigneur ■ S. Julien. ■ (Arresta amor. p. 374.) Questeor. Qui tait la qnéte pour les pauvres : • Six administrateurs du commun des pauvres, ■ avec pareil nombre de questeurs des aumosnes • en cliascuu quartier. • (iNouv. Goût, Gén. I, &S1.) Qoesteux. [Même sens : ■ De nolui nous n'au- . rons confort Se phia que ung povre tiuesteux. » (Myst. du siège dOrleans.)] Question. [1° Proposition îi discuter : • El ■ quant il aveil bien solu ses questions. • (Thomas de Canlorb. 58.) - 1' Procèa, dilTérend, querelle ; ■ Chascuns doit obéir simplement, sans noise et . sans question. - iBrun. Latin. Trésor, p. 433.)] — • Debal, riot ou question. » (Ord. l. III, p. 133.) - . Il y avoit eu aucunes questions enlre les dits roi . etducde Dourgongne. • (Malli.deCoucy.Ilist.de Charles VII, p. m.) - - Prendre question. • [Branl. sur les duels, p. 200.) — [• Nul ne sera mis en ques- • tion. ne ne sera accordée sentence criminelle, • ne donnf'e au (lit lieu, sans le fuire savoir uux dis • conssous; lesquieus, ou l'un d'eus, seront pre- ■ sens esdilles qucslions à accorder les sentences . et les donner. • [Ord. V, 705, an. 1308.) — . Sur • quoy les ditles iiarlyes estoient eu voye de procès • et deflMeationsl'un ii l'encontrc de l'autre. • (Reg. deCorbie, 13, f. 68. an. 1511.)} ^Expression : • faire quesltony • mettre en ques- tion : • Puisque vous en volés faire question. • (Froiss. III, 313.)] Questionnaire. [Bourreau : • 11 fut six sepmai- • nés prisonnier dans un euRein de bois poinclu ■ par le bas, que les quesli07inaires upnellent . chausse d'iiypocras. • (UAub. Ilist. I, 75.)] Questionner. [Interroger: • Et^esi le ques- • tionnai. De grumaire H demandai. ■ (Renard, V. 21127.)] Quesllonnettc. Pelile question, (llob. Est) Qu'cst-la. • Quand on heurte à un huis, nous . demandons qn'est-ià > qui est là ï qui est ce là î » (Rûb. Est. Gr. Ir. p. 91.) Queston. fColTret : ■ Lesupplianlpristunfranc . qu'il vil sur l'eschanlellct ou queston dicclle . huche. . (JJ. 117, p. 188, an. 1380.]] Questre. [Bâtard, dans Renard, 1, v. 450.] Questresse. [Quêteuse, dans Du Gange, sous Quœsirix.^ Questron. [1" Bâtard : • Vuidiez hors, Ris de • ribaude. et se ta mère porta oncques si hardi • queslron[i\a\ est aulantàdire que tilz de putain); . si vnide hors. ■ [JJ. 15fi, p. 29, an. 1400.}— - Ghe- • tif. coquin, (ruant, questron, bastarl. • (JJ. 171, p. 122, an. 1120.) — S'GolTret: - l.n suppliante prinl • furliremenl dans l'ulude de maisire Jehan > Hébert, chanoine de l'egllfle d'Arras, en aag sae- • quelet de toilIededens,enDD|:9iiM(ronqaiMbHt • surung petit bancqnet... six francs de monnoye • blanche. > (JJ. 176, p. 5(}6, an. 1447.]] Questuaire. Mercenaire : ■ Si pour l'avîditéde • pecune tu n'estimes gain ne bière quelconque • vilain ne deshonnesle,encoresquedel*estatdont < tu C3, tu ne puisses par honneurs esire ques- ■ tuaire. > [L'Amant ressusc. p. ilf.) Questueuscment. Pour de l'argent, à grands frais : • Quesiueutement et mercenairement. ■ [Sag. de Charr. p. 41.) Quetaigne. {_• Chauves toutes tes renies el • redevancnes qui devant lors en estoient denes et > sauf droit gu£;atirn« el tout autre droit. ■ (Cari, de S. Wandnlle. 1, 29.)] Quetir. [Captif :.* Je ay donné cl olroié... au ■ frères de la meson Dieu de Ctermonl de l'ordre • de Sainte Trinité el des ^ueïis de tout mon ma- . noir. • (Reg. du comlé de Clcrmonl, an. 1268.)] Queton. Colon, auN Fabl. ms. p. 231. Queu. [Cuisinier : > Revue de Jehan de Dueil ■ chevalier bachelier. 4 bacheliers, 10 escnyers, • queu, Irompette, mareschal de sa nhambre. • (B. N. f. Clairambaut, V. XXllI, fol. IGCf; Angers, 1" déc. 1380.)] Quevage. [Chevage, capitalion : > Droitde^uf- . vaye, . au Coul. de Péronne.] Quevaisier. Sujet rolurier, en Bretagne, qui tient des terres sujettes au droit de • quevaise. • (Horice, Ilist. de Bretagne, préf. p. xtd ; Coul. de Bretagne, p. 412.) Qnevnlze— aicho. Il ne faut pas confondre ce mol avec quevage. chevage, cbef^cens, capilation, lequel vient du latin raput, au lieu que celui-d pareil venir de queue, parce que c'est un droit du dernier né des enfants, du culot, comme l'iDdiqnent CCS paroles : • Le droit de quetmi^, auquel le de^ < nier né, soit (Ils ou Rlle, demeure seigneur de • tout l'héritage, les seuls meubles estanspartables • entre les autres enfants, ausquels derniers nei • mourans sans hoirs de leurs corps succèdent les • seigneurs fonciers. Es terres dependaqtes de • l'abbaye du Rellecl'on observe la mesme usanoe... • scavoir est le droit quevaiche qui journellemeot ■ s'altère en droit convenancier. ■ (Noov. Coul. Gén. IV, p. 410.) — [Ce droit était dit encore • droit • de juveigneurnge, demainneté. > C'est l'opposé du droit d'aînesse.] Quevnl— aus. [Clicval: ■ Porronl aller passer ■ et repasser par le dit bac, à pié, â queval, a car, ■ à carrelle, à wit et h carques, paisiblement el • franquemenl, sans paier an passageur du dit . bac. ■ (Cart. de Corbie, 23, an. 1362.) - . Se ses f quevaus muerl ou afole. • (Beuumanoir, 64.)] Que\-alart. [Chevalier : t Heis le comte mandé • avoilPariout le paisen foules pars Mains c\»- ■ vauchons, mains ïU£vaiars. • (ilarlene, Aaecd. QUE -9 ni, col. 1492.) — ' De l'autre pari â )uy si vinl • Courant, criant deux quevalars Qui 1i dlsoient : • de toutes pars Vesci venir tous les Bretons. ■ flbid.)] Qaeudre. [Coudre: • Dce) â mettre ou doy pour ■ queudre. • (Du Gange, sojxs Digitabulum.)'] . 1. Queue. [Queue d'animal: • Renarz jette ses ■ ieus vers le buriau d'esleule, et voit les queues • des viatres, et dit à Ysengrin. > (Hén. de fteims, »413.)] Expressions : i" l< Qo&ue , ■ bourrelet, dëfaut dans le drap: • I..es draps qui auront aucune ^ueu^, « et n'y aura autre faulle. • [Ordonn. IX, p. 174, an. 1403.)] — 2<> • Et à leur département (des Anglais) ■ feirent tes dits Parisiens grant buée en criant à • Itt^ueue. » (Monslrel. II, f. 127.) — 3* . (Dame) la • plus noble et la plus haullaine du monde, de ■ laquelle ne esfoye digne de porter sa queve. • (Peroef. V, f. 53.) — i' • Donnèrent trois assauts ■ sur la pointe du jour çMeHË sur 9ii^He, mais ils ■ furent tous jours repoussez • (Moolluc, Mém. II, 62), c'est-à-dire coup sur coup. — 5-. Il sembloit, « quand ils [les huguenots) y oyoientparlerdemoy, • qu'ils avoientlebourreauà/agueue. '(Id.Iiv. V.) — 6° ■ Hessire Jean Chapperon et ledit seigneur • d'Auton meirent cinq cens hommes de guerre en ■ leurs vaisseaulx, c'est assavoir quatre cens dedans •I Is nau dudit Chapperon, et cent dedans la barque •I du seigneur d'Auton, et se meirent sur mer à ■ queue de vache • (Jean d'Auton, p, 112), c'est-à- dire l'un derrière l'autre. — 7* [« Puis après lui • avoir coupé la bourse, il lui coupe la queue, et ■ s'en va chercher sa pratique deçà delà, par la - ville • (Desper. 83" conte), c'est-à-dire 11 part comme un joueur qui fait Charlemagne.] — 8* > Vache ne sçait que vaut sa queue, jusques à ce • qu'elle l'ait perdue. • [Colgr.) — 9« [Lellre scellée VIT simp\e qveiie, sur • queue sangle. • lettre où le sceau est attaché à un coin du parchemin fendu exprès. Lettre sur double queue, lettre où le sceau est pendant à une bande en double de parchemin, pûsée au travers de la lettre. Les lettres à queue «nt/lë étaient celles dont on coupait jusqu'à une oerbine bauteur l'extrémité de parchemin par le bas, dans le milieu de sa largeur, sans cependant détacher la partie coupée qui formait une queue sur laquelle on attachait le scel : ■ Scavojr faisons ■ que le iiix* jour de juillel, l'an .Hil. .cccc. qua- ■ ranle et trois, Guillaume Doulce, notaire-juré du ■ Chastellet d'Orléans, nous rapporta avoir ■ veues, tenues et lues de mot à mot, unes lettres > patentes de très hault et puissant prince, mon- ■ seigneur le duc d'Orléans, scellées de son grant ■ scel en cire vermeille et queue sangle. • (1443. Remises de cens aux habitants de Chanteau ; L. C. de D.)j 2. Queue. [Futaille: > Item, 3 queues où il a • desp^se. > (Nouv. Comptes de l'Are, p. 96.) Voir Froiswrt, t. XIII, p. 76. — ■ Autant doit la queue ■ comme li tonneaus. > (Livre des Métiers, 301.)] 5- QUE 3. Queue. [Pierre à aiguiser: < Vue queue à • aiguisier cousteaux. - (JJ. 138, p. 1389.)] Queveron. [Chevron: • Seront tenus de reca- ■ vcronner une enbouchure de la gran^ d'icelle • censé, lesquels queverons. • (Cart. de Corbie, Ëzéchiel, r. 134, an. 1421.)] Quevés. [Chevet, tête d'écl use : • Quant li qtievét > du muelioesldisrous, cascunemaisniefeulenans • en le ville i doit envoler à la semonse del maire < ungovrier souf^sant. sans machon et sans car- ■ pentier.... Nous disons ke quevés du muelinduro > très l'un chorun jusques fi l'autre, si comme il • siet de l'un vantelé à l'autre. » (Charte de 1254.)] Quengnlete. [Petite cognée : • Une queugniete < que l'en lienten sa main. < (JJ. 100, p. 209, an. 1369.)] Quevllle. [Cheville: • Cil qui le tient à loage • (le molin). sans depecier et apelicier le loier, < doit livrer qtievilles, fuisiaus, aubes et teles < menueâ cozes. > (Beaumanoir, XXVllI, 17.)] Qneviller. [Cheviller: • Cesleroys esi quevHlée • en telle manière qu'elle est plus longue que • large. > (Modus, f. 130.)] Queulllette. [Levde d'un impdt : ■ La queuil- ' lette de 10000 livres parisis que la ville de Paris ■ paie pour la chevalerie du roy Loys (Ils le roy < Philippe le Bel, l'an 1313. • (Reg. de la Chambre ■ des Comptes.)] Queuidre. [Coudre, clouer: « Jaquet De Thou < marchant d'Orléans a baillé et livré deux millier • et demi de clo à latte.... ^av queuidre lésais des ■ marchepiez du clos, n (1439. Réparations faites au châtelel d'Orléans ; L. G. de D.j — * II prit sa • saioture et sa tasse, en laquelle avoit.... un del à • queuidre. > (JJ. 138, an. 1389.)] Queur. [Cuir : • Apourtant' ycelle yauwe en ■ grant buge de queur. - (Voyage de d'Anglure, p. 60, note.)] Queurée. Curée: • La ville babbandonnée au « pillage dont plusieurs pouvres affamez d'argent y • fourrèrent bien leurs poignetz, ce qui leur flct • une bonne queurée et chaul de gorge. • (J. d'Au- ton. Annales de Louis XII, f. 76.) Queureez. Qui sont en curée: • En moings de ■ troyseures luy donnèrent l'assault voire au plus • fortendroit de la place mais riens ne leur < arrestoit car ils estoyent à telles prises queureez, ■ la muraille fut emportée d'assault. • (J. d'Auton, folio 98.) Qnevrefeu. [Couvre-feu , dans la Coût de Berry, p. 333.] Quevron. Chevron : Les uns fist aller aBMiltli% Les autres le fossé emplir. Les couvertures des mesons Et les Istes et les qvevTont, Et qusnque il oot preut trouvé Ont el fossé amoncelle. (Rou, nu, p. 948.} Quenrre. [Chariot : ■ A Jehan Bitenie. ... pain- QUE -s< « Ire, pour paindre cl cuirer un queun-e pour ■ madame la duchesse. • (Ducs de Dourg. ii° 5516, ao. 13D1.]J — • Les dames d'Aulictiy el du Quesnoy > qui avoient accompagné la dite dame avec 70 • chevaux s'en retournèrent en France.... et Turent • défrayées avec les dits ctievaux et charretiers de « leurs guevires jusques à Kogent. • (Etal des officiers des ducs de Dourg. f. 108, p. IM.) Queurt. [Ind. de courir : ■ Ausinc cuer qui ■ d'amer ne cesse. Ne queurt pas tous jours d'une ■ lesse. • (Rose, 7954.) — • Mort, vietz el jeunes, • nous Queurt seure; Mort nous prent; nous ne < gardons l'eure. • (Très, de J. de Heung, 1365.}] Queus. [Cuisiuier: • Que tu dies au gueui ou • lu le trouveras. • (Brun de la Mont. v. 3«2.) — ■ Si tost qu'il vit les queus, pas ne Tu esperdus. > (Id. V. 3»7.)] Qaeute. [Bière d'orge: ■ Et quant aux deux ■ tonneaulx de cervoise appellée queute. • (Garl. de Cambrai, an. 1441.)] Queute-pointe. [Courte-pointe, dans Froiss. t X, p. 155. J pueutlllier [Tisserand de coutil: • Ou propre ■ jour vindrent boire en la dite taverne trois autres ■ compaignons teiliers et queuiilliers. • (JJ. 155, p. 184, an. 1400.)] Quculls. [Coutil : • Ly Iresiaux de teilles, de > dras, de camelos, de sarges, de queutis, de . coton. - (Cart. de Corbic, 21, f. 85.)] Queuville. [Clieville: • En la bourbe jusques ■ asqueuvilles. > (Froiss. II, p. 155.)] Queuvre-chlef. [V'oile: • 11 est bon d'avertir ■ que couvre-chef au moyen âge n'a jamais signifié • autre chose qu'un voile, et même un voile d'une ■ élolTe parliculièré. C'était un tissu de fil exlrëme- > ment tin, dont le nom fut le même que celui de ■ l'objet qu'il servait à confectionner. Reims eut la ■ renommée par dessus toutes les manufactures de • l'Europe pour la beauté de ses couvre-chefs. Les • femmes de la noblesse en Angleterre, les palri- • ciennes des républiques de 1 Italie, ne se trou- ■ valent bien habillées, qu'autant qu'elles avaient > dans leurs toilettes des couvre-cliefs de Reims. > (Quicherat, Costume, p. 188.)] Vous avez drepa flairans les roses £t qvevvrtchief» plains de lavande. (Deich. f. 4S7.) Partant des pèlerins de la Mecque : • Se despouil- . lent nuds, excepté d'un petit çwei/vicc/iie/' autour ■ de leurs ruins, et jettent en dévotion par dessoubs ■ leurs membres genitoîres pierres qui cheent en ■ un granl moncel illec jadis amassé en l'honneur • de Venus et des idoles. > (Al. Gharlier, l'Espé- rance, p. 352,) — [■ ,ni. aulnes pour faire deux • queuvrechiefz pour sSînb\er par nuit le clerc dd < faditle chambre. • (Nouv. Compt. de l'Arg. 151.) — • .xii. aulnes de grosse toile bourgeoise.... pour - mettre dedens el garder les queuvrechiez et • atours de laditte madame la royoe. * (Id. p. 154.)] QUI Queuvrir. Couvrir: • ...Queuvrent \f,aT^ diffa- • mes. > [Deseh. fol. 498.) 1 . Queux. [Cuisinier : < De la maison de la coo- > ciergerie d'Orléans.... laquelle feu monseigneur • le duc que Dieu pardoint donna jà pieca à Deni- • sot, soa queux. > (1468. Compte du Domaine; L. C. de D.)] 2. Queux. [Pierre à aiguiser: ■ Lequel Des- < camps, tery ledit exposant d'un sac qu'il porloîl • â son col, ouquel avoit un grant queux h aiguiser > sariies à boscheron. • (JJ. 151, p. 324, un. 1397.) ■ Trois faulx garnies de leur quevz pour les agui- < ser. -(J-l-lï», P-2l,an. 14540] 1. Qui. [I* Pronom conj. sujet: • Nul plaid, qui ■ cist meon fradre Karle in damno sit. > (Serm. de Strasbourg.) — • La siet li reis qui dulce France • tient. ■ (Roi. v. 116.)] — . Or ce Poltrol partit ■ d'Orléans, vint trouver monsieur de Guise, qui • par un beau semblant... lui diL • (Dranl. Cap. fr. 111, p. 111.) — • A ces mots se tourna le chevalier • vers la royne, gui étoit nommé le chevalier à la • fumée. . [Peicef. VI, f. 106.) — 2" [Pronom conj. régime: . En qui il se fiet. ■ [Roland, v. 586.) — 3'Pron. conj. pour eut; ■ Qui qu'eu peisl et qui • non. > (Roi. v. 1279.) — • Huit ben espleitet qui • damnes Deusaiuet. • (Id. v. 3657.]] — 4° Qui pour duquel, dont, suivant la construction italienne: ■ En qui main, • pour en la main de qui. (Beaum. p. 10.) Nella cui matio. — • Sous qui jurisdiclion li • delict avoient été perpétré. > (Ordon. 1, p. 57.) — • Le roi d'Angleterre qui mère il avoit à femme, ■ dont il avoit épousé la mère. [Chron.de Nangis, an. 1227, p. 3.) — 5* Qui, pronom répété, les uns... les autres. ■ Aucuns s'adonnent à l'étude des loix, • aulres h l'art oratoire, qui i la spéculation, qui à • la philosophie, et qui a autre cnose. ■ (Nuits de Strapar. t. Il, p. 165.) — 6" Qui, que, singulier et pluriel : Cest uo dieux, c'est no sauvemeat C'est no salut : c'est no deffeose C'est celui qui maint homme offense. {Detch. f. S4S.J C'est là un usage fréquent dans cet auteur. Pnr plaintes qui Guitleaume flst Et par paroles que il dist Fist li roia assembler soa ost. {ftou, p. tSê.) T> IQui, si on : > Ce seroit noble cose et digne qui « ouvreroil le saint voyaige d'outre mer, et qui ■ iroit sour les ennemis de Dieu. • (Froissaiï, ¥1, p. 370.) — •> Et eocoires en euissent plus ocis en > l'heure, qui les euist layet convenir. ■ (Id. t. H, p. 118.) Celte tournure se retrouve en provençal et dans la locution comme qui dirait. Conf. dans C\céroa,delegibu$,^,S: > Qui secua faxit, deus ■ isse vindex erit. ■ Voir aussi Diez, Gramm. des langues romanes. 3* édition, Itl, p. 384.]— 8« Qui, pour qu'il, la conjonct. fu^ jointe au pron. U: k madame faix sDppUcaUoa Qui U plsise mov tant faire 4'amoiv Qu'en sa nouvelle edifflCBtion Soye logiex. (DMck. f. U4,} Je pri ji Diea qui Garde vo corps d« doleitr el d'eamaj. (Id, f. 966.} QUI -5 9* • Oui a compagnon a matlre. • (Loisel, Instil. cODt. l. H. liv. !ll, p. 20.) — tO" . Qui en Teult si ■ eo prenne, • paroles que le héraut adressoit aux chevaliers qui demandoient la joute. • Paustonnet • alloil devanlcrianl tout à hauU au nouvel bache- o lier: qui en veult, si en prenne. » — 11* • Qui ■ faict l'ung faict l'aulre, • espèce de jeu. [Rabel. I, p. 137.)— 12°. Qui ha si parle, «espèce de jeu,{ld.) 2. Qui. Ici : • De qui en avant. • (Assis, de Jéru- salem, p. 173.) 3. Qui. Je cuide, je crois. Ne me congooiatra pu, Je qui, (Fabl. p. 15.) Qui-je. (Vill. 1i Viniers, poët. av. 1300, III, 1275.) Quia. [Hol lalin, parce que. Etre à quia repré- sente la silualioa de celui qui, dans une discussion tbéologique, ne peul répondre à cur que quia ou quare: • Quand les lavandières sont à quia et au ■ bout du rollet de leurs injures. ■ [Dulail, Eutrap. ch. 30.)] Qniade. [Cruche : < Le suppliant print de l'eaue • enungpetit vaisseau, appelléenLimosin quiade.' (JJ. 200. p. 151, an. 1466.)] Qulbiis. [!■ Mets : i Première assiette: • Pastés ■ de veel... et pastés norrois de «uibus. • (Hénag. Il, p. 4.)] — 2* Argent: - Car qui ne fonce de qui- - bus. ■ [Coquin, p. 74.) Et p«r ainsi mes jeunes filles Ne faictes fourbir vos coquilles A seigneur ni à Coquibus S'ili ne vous baitlent des 'luibus. (B. de Collerye, p. QO.j Quleaudalve— auoe. [Bouillotte (F) : > Ung • queminel .i. denier, une quicaaàaive, .i. den. ». (Cart. de Corbie 21, fol. 355, an. 1295.) — . Trois ■ couvertoirs, ung linceul, une quicaHdaune, nao . chemise. • (JJ. 189, p. 521, an. 1461.) — . Une ■ petite quicaudaive (d'argent) ii ung biberon , < poinçonnée & personnages de berghiers et mou- < tons sur le couvercle une yoiaige de Noslre • Dame, esmaillëe, ù une petite ansse fi le tenir, ■ pesant .u. marcs, .te. esterllins. > [Ducs de Bourg. n''2693, an. 1467.)] Quldditatlf. Terme de scholastique, qui appar- tient â \^quiddité, à la nature, à 1 essence aune chose. (Colgr. et Habel. I, III.) Quidean— el. [Engin ii pêcher : ■ Doivent ■ avoir les quideautz .xvui. piez en haut et en bas, « Quant l'en les refait ; et non pas .lui. piez, el n'y ■ aoil avoir que une messine de rez sengleâedens ■ l'eaue au Tons de la caige d'une escande; et si ne « doit avoir le quidel point de closturc hors du «- fil de l'eaue, ne de baye, ne de pieux. • (Hém. E, f. 300, an. 1295.)] Qulder. [Penser, cuider : • Si navrez, ço quid, ' de plus gentilz, > (Roi. v. 150.) — - S'il troevent • l'ost, bataille quieftt rendre. ■ (Id. v. 300».) — ■ Teus en qiiiae savoir qui en set molt petit. • (Aiol, V. 15.)1 Quidlté. Terme de l'école, du latin barbare J - QUI quidditas, par lequel on a désigné la propriété qui forme l'essence d'un être, qui le constitue ce qu'il est. • Mathématique montée sur un cheval léger < servoil de lui monstrer que c'esloit de ta quidilé • d'une chose abstraite de la matière. > (Les Tri. da la Noble dame, fol. 5.) Quierre. [Coin, angle : ■ Si vous di qu'en celé > fontaine luit uns charboucles merveiltables sur • toutes merveilleuses pierres, Irestous reons et à ■ trois quierres. • (Rose, v. 20730.) — • Qui entr'eus ■ gietent grosses pierres, Dars et quarriaus à tren- • chanz quierres. » (G. Guiart, v. 3317.) — - Icellai • le Mire qui estoit foible et ancien, ala frapper de ■ l'estomac contre la quierre d'une huche. > (JJ. 135, p. 31, an. 1450.]] QuietactoD. Repos, calme. Justice tient la dominacion, Terre et subgeï, et de droit seigneurie. En joye, en paix, en quietacion Pauriaire droit ù chascune partie. {De$ch. f. iiS.j Quiete. 1" Tranquille : • Le roi vonloit bien que ■ M'Ieconneslableoemeurast çut^feen sa maison, ■ et se donnast du bon tems. > (Brant. I, p. 378.) — > Celle est la meilleure mort qui est bien recueillie ■ en soy, quiete, solitaire. ■ (Charron, Sagesse, p. 343.)— 2° Tranquillité: • Mettre en quiete. • (Britt. lois d'Anglel. f. 165.) Quiotement. Tranquillement : • Les procès- « eions... se parachevèrent fort devolieusement et • guietemenl, sans desordre, tumulte, ny iaso* •> lence. ■ (Brant. Cap. fr. 111, p, 86.) Quietln. Bigot. (Oudin.) Quieuçon. [Vendange, cueillette; ■ C'est assa- ■ voir la moiliet dou roiage des vins de lor quieu- • çon de Bruieres, et des autres vins entier roiage. > (B. N. anc. 5649,f.54,aD. 1250, cart. de Thenailles.)] Qulevetalne. [Capitaine, dans Bcaumanoir.] Qniente. [Matelas: ■ Li sires peut prendre, si ' comme il suit, les quieules en se terre ; ...et se > li homs u li femme pert se quieute à court, li • sires doit li rendre. > (Gb. de 1238, dans D. C. sous Coula i .)] Quieutll. [Coutil: ■ Nappes, toiles, fufeutis. ■ (Froiss. X, p. 149.)] Qui (ery. [Jeu de main chaude : • Plusieurs ■ jeunes gens et enfans s'esbatoient ensemble à > jouer au jeu de qui fery... Un graot compaignon ■ ferit un jeune lilz un gros coup de la main sur ■ les rains ou sur ledos. ' (JJ. 157, p. 393, an. 1403.)] Qui fuit. [Mots latins; qui fut, feu : ■ Nous ■ Felisse et Marguerite de Chaslels suers, filles ■ Richardin lou woyel, qui fuit. •(Cari, da prieuré deBelval, an. 131t.)J Qalguaut. Laid, quinaud : • Vilain guignaud • que tu es, Au nez camard et punais. ■ (Des Ace. p.i7.) Quignet. [Coin, au reg. JJ. 140, p. 208, an. 1391 .] Qatgnie. Cognée. Pb. Monskes (p. 445) parle de QUI -5 Robert Guiscard fiormaDd qui, ayant mangé tout son bien, alla conquérir la Pouille : A Uat a'en retorna moult tos A Bon manoir vint le galos ; .1. prier î ot ; fnaa fu, rainés Qui de boq kvie tu reniés ; D'une quignie le coperent Et puis ariere s'en tornerent. Quignon. [1° Coin : • Maistre, visez nos deux ■ pignons, Avecques leur quatre quignon». Seront ■ bien l'un cy, l'autre ça. » (Mir. de S" Gencv.) — 3° Tempe: • Icellui Thibaut altaigny ledit Cbiviere ■ de ladile tiacbe sur le quignon de la teste environ - l'œil seoeslre. • (JJ. 116, p. 262, an. 1380.) — 3* Extrémilé d'un pain, croûlon: ■ La femme de « Pierrot un quignon de pain coupe. • {Plais, des champs, p. 107.)] Qollete. Centille: Quillard. Billard. (Cymbal. 106 ; G. Uarot, 419.] 1. Quille. [Quille d'un navire: • Il brisa et gasta ■ les quilles et carènes de tous les vaisseaux de ■ Candie, à fin que l'on ne les peust soubdaine- ■ menl poursuivre. • (Amyol, Thém. 22.)] 2. Quille. [Sorte de jeu : • Plusieurs compai- - gnons de la ville de Serry se prindrenl... ù jouer ■ amiablementet paresbatement au jeu des grosses ■ quilles, auquel jeu l'en jette de loing pour ferir ■ les diltes 9ui//£s d'un baston, de la longueur ou . environ dune aulne. -(JJ. H3, p. 182, an. 1878,)] expressions : 1» < Et fautpaier aucoup/a^ui/If. > (Desch. f. 326.) Chaudement son gieu commença ; Ou premier [lart a abattu ; Haia quant vint au passer de là ; Son gieu luT fut moult débattu Pour le grant péril qui y fu ; Du basart lors du baslon quille. Tant qu'a pou qu'il n'a tout perdu, En disant à ce coup la quille. (Id. f. S80.) Voir encore Coquillart, p. 88. 2° ■ Tenir coup à quille, • tenir pied à boule : C'est grant ennuy à jeune femme ou Me Aymer seigneur qui ne la veult ajmer Veu la façon n'eet-ii pas k blasmer Hey pour autant qui ne tient coup à quille. 4* ' Tirer les quilles, • gagner îtu pied. Seroit-ce parce que les jambes ont quelque ressemblance avec des quilles ? Non, mais parce qu'en quitlont la partie, on troussoit, on ramassoit ses quilles : « Tirèrent leurs quilles. • (Vigiles de Charles Vil, p. H9.) — 5'[« Et messire Jehan trousse ses quilles « et s'en va tout droict devers le roy, ■ (Chastell. Chron. des ducs de Bourg, lii, p. 185.) — 6» . Je ne • suispassi aveuglëquejenejoua«iedeS9uti/£«. • (Mislère de la resurrect. xv siècle, p. p. A. Verard.}] 8- QUI - 7" • On lui a donné son sac el ses quiliet, » c'est-à-dire on l'a renvoyé. (Cotgr.) Quiller. [Jouer aux quilles (v. le précédent) : ■ Le suppliant demanda aux compaignons, qui > jouoient à la quille, s'il quilteroit point avec ■ eulx. • (JJ. 195, p. 756, an. 1472.1] — Le parlicipe s'est dit d'une etoCTe chaîne de bandes droites d'une autre espèce ; on dit encore quilles des orne- ments des robes pour femmes : > Accoustrez de • velours jaune quillez et bordez de drap d'or, ■ bonnets et plumes de mesme. > (La Colomb. Tb. d'honn. 1. 1, p. 185.) Qulllete. Mollet : A ces coutiaua à demiselea. Plaie banque, ronde sambete, Gros bran, basse quillete Pie ïautie, haingre, a peu de char. (Val. 1490, f. iSt.f Qullleter (se). Se tenir debout et droit comme une quille. (Dorel.) Qulllette. Gentille. L'histoire des Trois Maries. ms. en vers, p. 59, dit d'un couvent de filles où la S" Vierge fut mise pour y élre élevée : Avec celle compegnie Tout pour esire mieus enseigoie Ont mis Marie la fillette Qui tout estoit douce et qttilUlle, Qulllons. Partie de la monture d'une épée, siluée du côté opposé aux branches; l'extrémité eo est arrondie. {Cotgr. ) Quin. [Coin d'une monnaie, dans Proissarl, IlI, page 215.] Quiaairc. Pièce de cinq as. (Cotgr.) Quinaud. 1" Singe, marmot, magol : • Les • médailles anciennes nous représentent Socrates • pour un des plus laits futnattxqu'on eut scupen- - ser. . (Chol. p. 144.) — 20 Confus : ■ Voulez vous ■ payer un bussart de vin breton, si je vous foys • guinault en ce propous. • (Rabel. Garg. 1, 13.) Fist-il avecq son art quinaudeiMaAtuia. [Itegn. Sal. XI.J Qulncaille. [Ferraille, vieux deniers : • Il ne ■ chantoit plus; il nesongeoit plu:4 qu'en ce pottle - quincailte. ■ (Desper. Contes, XSl.)] Quinconce. Rangé en quinconce : • Embelli ■ de mille fontaines, bocages, prairies, et autres ■ déduits champêtres, soit en vergenquinconceik « la ligne. • (Prinlems d'Yver, f. 9.) Quine. 1° Les deux cinq au jeu de dés : Et deux et deux giettant es carnes Et ambes ns et le tiers ternes ; A la folée giettent quinei Et seanes; et en font grant signée... (Brut. 8G.J 2° Grimace, dite aussi ^uin^-nii/ie; on appuyait le pouce contre la joue, et on agitait la main ouverte comme une aile. —3° Membre viril, en Bourgogne: • Vin que Dieu pissa de sa quine. • (DesAcc. f. 26.) Qning. [Coin pour les monnaies : • Un frin d'or ■ du quing et forge du roy aoslre sire. • (JJ. 138, p. (95, an. 1390.)] Quingey (pape de). Nom donné à un inquisi- teur dominicain, au nom de Quingey, village eotre QUI -9 Besançon et Dôle. (BouUainv. Ess. sur la noblesse, page 161.) Qulogner. Faire quine : Je cuit que ce sont dé mespoînt DoQt lu ici i/uingnéle m'as. /J/s. 7S18, f. S35.} Quiniguette. [• Laquelle Jaquette donna à ■ icellu) Pierre par la lesle dix ou douze csoups ■ d'une corde uppcllée quiniouetle. • (JJ. 181, p. 232. an. H52.)] Qulnola. Espèce de jeu nommé à présent ■ revei-si. " Comme le valet de cœur, qui à ce jeu est la carie principale, se nomme Quinola, ce mot s'est dit au ngiiré pour ëcuyer. fllist. du Théâl. Tr. t. Vlll.p. 17-i.) Oulnquaille. [Quincaille : > Triolets, virelais, ■ rondeaux, balades, et autres telles espèces de - vieilles quinquaUle» rouillées. « (Tahureau, (Dialog. p. 12.)] Qulnqualller. Sonnailler : Que Ion importun caquet Soit Tait compasaon au claquet. Du baril et de la boeace D'un ladre verd, ou que l'on face Sans reposer ny nuit ny jour l'ar les champs quinijitaitlei' ton bruit Pendant su col mal osseurôe D'un cheval de cliaase- marée. (R. Belteau, II, 69. j Qutnqiuaillerle. [Quincaillerie: «Tous mar- • clians vendans qtiinquaillerie, corne pots de ■ terre, escuelie.plaUiux, vans... doiventchasciin... ■ quatre deniers parlais. • (Liv, des Met. 410.]] Qulnqaallerle — ailler. [- 1" ran^... qui sont • des meilleurs mestiers... mercier grossier... ven- « danl bagues, quinquallerie d'armes et chenets... ■ A' rang, qui sont des inesliers d'enlm les medio- • cres et petits : tailleurs de pierres ; vanier, quin- « (/Mo/Zter d'osier. • (Edil, avril 1597.)] Quinquampolt. (Voyez Quiqiievpoit.) Quinquangle. Qui a cinq angles. (Cotgr.) Qulnquannion. Espace de cinq ans. (Laur.) — Les débiteurs oblenoicnt anciennement des lettres du petit scel, pour avoir le temps de payer leurs dettes. Pour empécber la vente de leurs biens à vil prix, on leur accordoit ordinairement le terme d'un an, ce qui s'appeloit •> beneflce d'annton. ■ Quand les débiteurs vouloieol éviter la cession de biens, on leur accordoit le terme de cinq années, ce qu'on nommoit le • benellce de qulnquannion. Et ne ■ jouyra ledit acheteur de l'etfet et privilège d'an- • nion. qulnquannion et cession. • (Coût. Géa. 1. 1, page 1004.) Quinquart. [• Laquelle bource ils lui oslerent, ■ et n'y trouvèrent que trois dez et un ^uJn^uart. ■ (j;. 197, p. 73, an. 1469.)] Qalnque. fOillard : ■ Quant il eschey au tour ■ du dit relis a biller son cop... il dist : Tirez vous ■ arrière, je double que mon billouer, appelle en ■ aucuns lieux quinque ne m'escb»pe. > [iJ. 138, p. 131, an. 188».}] » - QUI Qulnquenelle. [Le même que qulnquannion, dans la Cou[. de Bourbon, art. 68.] Quinquennal. Qui est de cinq ans. (Oudin.) Quinquenove. Jeu qui se jouait avec deux dés, et qui a pris son nom du nombre de cinq et de neuf. (Rabelais,!, f. 139.) Qulnqaei'uelle. (Voyez Quikquahmon, dans CoquiUart, p. 73.) Qutnseine. Quinzaine. (Rymer, t. I, p. 45, an. 1259.) Quinson. Pinson, oiseau que le peuple nomme quiits&n au delà de la Loire. (1^ P. Menestr. de la cJievalerie, prol. préf. p. 4.} Quint. [1° Cinquième : • Li quint (eslur) apràs • lur esl pesant e griels. • [Roi. v. iti87.) — • Et la • quinte est de Soltras el d'Avers. - (Id. v. 3242.)] — «Il m'est avis que je suis la quinte roue du cba- ■ riot qui ne sert de riens. • (Perceror. I, Toi. 122.) — [2° Profit du cinquième du prix de l'acquisition dû au seigneur de lier, en cas de revente : • Ladite > vente Taitte pour la somme de vingt huit réaulx ■ d'or francs et quicles audit vendeur, dont appar- • lient ù mondit seigneur le DucleçMtnf et requint ■ denier... • (t430. Vente de la terre d'Yssi. L. C. de D.) — • Quant héritages esl vendus, s'il est de ■ flef, li sires a le quint denier de le vente, c'est à ■ savoir de cent sous, vint sous. • (Beau m. XXVIi, p. 7.) — 3° Cinquième d'héritage laissé parcertaines coutumes au cadet : • A la charge de tel portion de ■ quint et vivre naturel, qui par raison et la cous- • tume des lieux, poet appartenir audit Eslevenot, • lils maisné et tieritier diidil l'eu Jnque. • (Cart. de Corbie, 21, f, 246, an. 1419.) ~ • Quint naturel et < coutumier. > (Coût. d'Amiens, art. 57.)] i . Qalntiilne. Voie des camps romains. (MoneL) — Elle avoit cinquante pieds de large, traversoit toute la largeur des tentes et logemena des légion- naires, ayant à droite cinq de ces tentes et cinq à fauche, d'où lui vient son nom. Elle servoit de place marehé. (Monet.) 2. Qnlntaiae. [Ban à vin. droit de défendre la vente du vin en détail ou à broche, certains jours de l'an. (Monet, Laurière.]— [• Hem chacun an sur les > quintalnes de la saint Jean, un seslier de vin. ■ (Hisl. de Tournus, p. 243, an. 1328.)] 3. Quintaine. Ce mot sigailîe it la Tois une sorte de jeu ou de joute, et le pilier ou jaquemart servant à cet exercice. On trouve dilirérenles des- criptions de ce jeu, parcequ'il n'étoit pas toujours exécuté de la même manière. Quelqueroisc'esloit la flgure d'un buste armé, mobile sur un pivot, tenant de la main droite une épée ou un bâton et de la gauche un bouclier, de sorte que celui qui, courant avec la lance, n'adressoit pas au milieu de ia poi- trine, faisoit tourner le jaquemart et en etoit frappé. D'autres fois c'étoil un pilier enfoncé dans l'eau contre lequel on alloit à force de rames, et des jeunes gens éloient obligés de le frapper il plusieurs reprises avec une perche qu'ils avoicnt dans la QUI -s main, et souvent de casser la perctie. sous peine d'amende. TanlôL ce n'étoit qu'un ais, une planche ou un écu. qu'il s'a^ssoit de frapper de quelque manière que ce fût. Dans la Toscane, on appeloit guintaine un cercle ou anneau de fer suspendu en Faip par une ficelle et que les chevaliers lâclioient d'enfller avec la lance. De sorte que chez eux cet exercice ressembloit k celui que nous nommons ■ courir la bague. > Le P. Menestrier, dans son traité des Tournois, etc., p. 20i et 2&j, parlant de l'exercice de la guintaine : C'est, dit-ii, < un tronc ■ d'arbre, ou un pilier contre lequel on va rompre . la lance, pour s accoustumer à atteindre l'ennemi < pardcs coups mesurez; noust'appelions la course • au faquin, parce qu'on se sert souvent d'un ■ faquin ou d'un portefaix armé de toutes pièces, « contre lequel on court. Les Italiens la nomment • la course à l'tiomme armé, et le Sarrasin, parce « qu'ils transfigurent ce faquin en Turc, ou More, • ou en Sarrasin, pour rendre ces courses plus « mystérieuses. • — [La quintaine se retrouve encore à Lesneven (Finistère) aux jours de rôle. Sur un mât horizontal glisse une selle manœuvrée par un guindeau et un système de cordes a poulies; à l'extrémité sedresse un mannequin costumé en Ture mû par un ressort ; il se redresse et renverse la selle, si la personne assise ne s'empresse de le saisir à bras le corps. • Li cuensn'i volt plus longuement targier, > Ains fait lantost la quinlaine drcscier. > (Auberg.) — . A la quintaine et à l'escu jouster. Et courre as • barres, et luitier, et verser. . (Jonrd. de Blaye.) — ■ Je vous pri et requier por sainte carité Que « vous une quintaine faites drechier es prés, Si i ■ ferai .1. coup pour mon cors espiover, Savoir se • mes poroié mea garnimeus porter Ne en ruisie • bataille chevalier enconlrer. • (Aiol, v. 8638.)] Expressions : i'VlMseixn foie j'en siiy laeen et va;nd, Testes ay comme Bouflei d'un four, AuBBj plates c'une quintaine : Onques femme n'ot tel dolour. (Desch. {. 335.J De là ce mot s'est pris au figuré, comme dans la Satyre, Xill, de Régnier, p. 100 : • Lasse enfin de — servir au peuple de quintaine. . ~ 2» >■ Pot de la . quintaine, » le pal ou pieux qui portoit le but auquel on visoil. (Thaumassière, Coul. de Berry, p. 170.) — 3* < Droit de quinlaine, > droit que les seigneurs avoient de faire f^ire ded quintaines en certains lieux et à des temps marqués : • liCs meus- ■ nters demourans es diltes baronies et chatelle- . nies,., sont tenus une fois l'an frapper par trois • coups le pal de la quintaine, en la plus proche ■ rivière du chasiel du dit seigneur baron ou chas* ■ lellain ou autre lieu sccoustumé, et s'ils se fei- • gnent rompre leurs perches, ou s'ils deffaillent ■ au jour lieu et heure accoustumé, y a amende < soixante sols : et en la ditte baronie aucun, s'il ■ n'est seigneur chaslelain, ne peut de nouvel faire ■ moulin sans le congé, permission ou licence ■ dudit seigneur baron, ou cbastellain, el sans luy ■ en ^ire devoir, auquel cas ledit meusnier sera € leau frapper la quinlaine comme dessus, soient 0- QU! < les dits moulins en rivière ou ailleurs. > (CoDt Gén. t. 11, p. 57.) — Voyez dans la citation de Laor. Gloss. p. 2C1, le droit qu'avoit le duc d'Alencon de faire faire les quintaines en la rivière de Loir, de sept ans en sept ans. le dimanche après la Pente* câte, par tous les bouchers près de la Flèche, par tous les pécheurs et vendant poissons. Si eeloî qui devoit frapper la çuintaîni^manquoit de rom- pre sa lance de bois à un des trois coups, il payoil 36 boisseaux d'avoine. 4. QuiDtalne. Fièvre dont l'accès prend une foi)< en cinq jours. Mot inventé par E. Pasquier, Lett. t. Il, p. 666, Garasse l'en reprend (Rech. des Rech. p. 555.) Quintal. Poids ordinairement de cent livres; il pouvait varier : > Le quintal doit poiser quatre ■ vingt seize livres, et lu livre quatorze onces et ■ demie, et le demie quintal demie livres, et quart • à l'equipollant, sur peine que dessus. > (ÔodL Gén. II, p. 7-21.) — En plusieurs lieux, quintal est un gros poids public pour peser les marchandises, et le droit qui se paye pour le pesage est nommé • droit de quintal. • (Laur.) — [• (Les nefs des Chi- < nois) sont moût grans, si que par chascnne porte • bien .\i. n. ù .m. h. quintaux pesant. • (Mare. Pol. p. 478.)] Qulntan. Mannequin monté sur un pivot dans un manège ; il tourne quand on le frappe maladroi- tement et donne un coup defouet; on lit dans La Colomb. Th. d'honn. I, p. 5*7 ; .Tireront leur coup • de pistolet en courrant contre la teste d'un che- > vnlier qui sera peint en façon de quintan. > Quintnrleux. [Joueur de guitare : «Oluiavoit • Quintarieus Et si avoit boins conteurs Et des • flauleurs de Behaigne. • [Cléomadès.)] Quinte. [I* Accès d'une flèvre quintaine, par suite attaque subite, folie, caprice: ■ Tenue a < sans çuinte de guerre Lonc tans li roiArlussa ■ terre Et ottrestoussesanemisAsoo voloirdesous . lui mis. • (Li chevalier as deux espées, v. 1.)] — < Un beau matin que sa quinte te point. ■(Nuilsde Strap. Il, p. 91.) -- 1 A quelque temps de là Salard • prent sa quinte et partit de Geanes. ■ (Id. 1, 14-) — 2" Terme de musique, l'intervalle de trois tons et demi: • La douceur de sa science et la mélodie t de sa voix leur chante par ses Gl nottes tier- < coyées, quintes et doublées ses chans délectables « et plaisans, etc. ■ (Desch. f. 394.)— • S'il ne von- • loit estre veu tenir de la quinte des chaatres. • (Dialog. de Tahureau, p. 41,) ~ Par suite ■ quinte • majoré, * soufflet donné avec les cinq doigts. (Oudin.) — 3* [Banlieue du Mans d'un rayon de 9 6 17 kilomètres ; elle embrassait 37 paroisses. (Bullet. de la Soc. d'agric. de la Sarlhe, XVill, 4î5.) — On lit aussi d'Angers, où le mot est pris au propre : ■ La ville et quintes d'Angers, le dernier samedi ; ■ lesquelles quintes sont cinq ; Brain. la Haye < Joustain, la Membrole, S. George et la Ville. • (D. C. sousQuinta, i.)] QuiDtefeullle. [Fleur de pervencbe à]ciaii QUI — 511 — QUI pélales : « ( un chapeau de bièvre] par les costez • avoit .II. grandes quintefeuilles d*or soudé. » (Compte d*£t. de la Fontaine, an. 1351.)] Quintelage. Lestd*un navire. (Oudin.) 1. Quintement. Cinquièmement. (Rabelais, t. m, p. 172.) 2. Quintement. Action de quinter les fiefs, â*en donner le cinquième aux puînés. Quinter. [1® Donner le cinquième : « Deuz « choses sont que on ne puet qinnter en testa- • ment... Mes en tous autres heretages soit en vil- « lenages soit en fief, puet estre li quins lessiés en « testament. ■ (Beaum. cb. Xll, f. 30.)] — 2^ Mesu- rer, arpenter : Géométrie est apriès quinte Ki les tiercs mesure ; et quinte Et fait mesurer mons et vaus, Âusi bien les bas com les haus. (Mousk. p. 953,) Quintere. [Terre dont on rendait le cinquième des fruits au propriétaire ; voir sous Quabtere.] Quintesine. Quinzième. (Marbod. col. 1668.) Quintessencer. Tirer la quintessence. (Cotgr.) Quintessencieux. Ce qui a la quintessence. (Cotgrave.) Quintessentiers. Chercheurs de la pierre pbi- losophale, qui cherchent la quintessence : « Ces « quintessenlicrSj qui transforment leurs esperan- « ces en rien. > (Pasquier, Lett. 111, p. 624.) Quinliable. Sujet au droit de quint : • Si le dit « quint, ou auscuns des maisnez décèdent, ou « entrent en religion professe sans avoir demandé • leur part du dit quint, il se estainct au profflt de • Taisné, et u*est aucun fief quinliable que de « quarante ans en quarante ans. » (Coût. Gén. l. II, p. 942.) Quintier. [« Comme ledit Robin se feust alouez « & Robin du Chemin, quintier ou administrateur « de Teglise de mons. S. Pierre de Dreux, à oster c certains tuilleaux et vielz goulereaux de bois, qui • estoient sur les voultes d'icelle église. • (JJ. 154, p. 51, an. 1398.)] Quintil. Mois de juillet. (Cotgr.) Se dit aussi en astrologie de deux planètes distantes de 72 degrés, le cinquième du zodiaque. Quintille. Jeu de Thombre à cinq : « Montgo- « bert me parle de 92/tna7/e; je ne sais ce que c'est.» (M- de Sévigné, V, a02, 28 sept. 1380.) Quintin. Toile claire fabriquée à Quintia en Bretagne. (Cotgrave.) i. Qnintoier. [Adoniser, comme coiniier : « Pour eulx bien jolyer et quintoier, » (Froissûrt, t. IX, p. 265.)] 2. Quintoier. [1* Disposer du quint d'un bien propre : « Affirment que madame la comtesse de • Pontieu... a droit de douaire et le quint beritable- « ment... en toutes les terres dessus dites, qui « quintoier se peueint. • (JJ. 74, p. 199, an. 1342.) — 2" Payer un ciitquième en sus du cens dû : Item gros cens et menu... dont la moitié se tier- coieetraulre moitié quintoie. » (JJ. 56, p. 233, an. 1318.) — « Item gros cens, appeliez les cens Perier, ù Chasteau Renart, receuz lendemain de la S. Remy; six solz huit deniers; quintoier valent huit sols quatre deniers. Item gros cens receuz à Chasieau Renart la veille de la S. Denis, pour cause de vaulardie, quarante et cincq sols, (\\x\ %^ quintoient. » (JJ. 72, p. 43, an. 1326.) — 30 Faire entendre la quinte supérieure d'un son, au lieu de ce son lui-même : « En Torgener, et ver- bloier, Ou deschanter, ou quintoier. » (Mir. de Coinsy, liv. II.)] — • Par ces six notes qui sont appellées ut, ré, mi, fa, sol, la, Ten puetaprandre à chanter, à corder doubler, ^Minfoy^r, tiercoier, tenir, deschanter, par figures de notes, par clefs, et par lignes, le plus rude homme du monde. » (Desch. f. 395.) — 4° Etre compté le cinquième : « Il devoit quintoyer au royaume avec les quatre autres enfans. ■ (Pasq. Rech. liv. V, p. 445.) — Pris la liberté de composer ces mots quintoyer pour estre compté le cinquiesme, fièvre quin- taine, pour une fièvre qui reprend de cinq jours en cinq jours. > (Id. Lett. III, p. 914.) Quinzaine. [Espace de quinze jours : « Au « Mans avons soiert doulereuse quinzaine. • (Sax. l. XXX.)] Quinze. [« De dulce France i ad quinze milliers. » (Rot. v. 109.)] Expi^essions : 1* « Il me donneroit quinze et bis- « que • (Oudin), ce qui signifie qu'il a beaucoup d'avanta|;e et de supériorité sur moi. Expression tirée du jeu de paume, où donner quinze et brisque c'est accorder à son adversaire quinze pour chacun des jeux qui forment la partie, et de plussurla par- tie entière quinze que celui-ci peut prendre quand il le juge ù propos. Quinze est la quart d'un jeu. « Celui-là vaut quinze. » (Oudin.) — 2** « J*ai quinze « en cette affaire, » un avantage considérable. (Id.) — 3* « Il y a à dire quinze^ • une différence remar- quable. (Id.) — 40 « En faire passer quinze pour « douze, » faire voir plus qu'il n'y a. (Id.) — 5« « Faire en quinze jours quatorze lieues. ■ (Id.) — G* « Faire les quinze tours, 9 satisfaire tous ses goûts, agir tout à son aise : « Deux jeunes mar- chandes d*auprès S^* Oportune, nous leur avons vu faire leur quinze tours dans S. Denis, puis elles sont allées achever le reste de leur voyage dans le bois de Nostre Dame des Vertus, où je me recommande. » (CaquetsderAccouchée,p.62.) — o • Forfaitures et grosses amendes quinze deniers rachapt, mortemaio et tous gros faicts et adven- tures de toutes senecbaussées et baillage seront envoyez par escrit chacun an une fois à la cham- bre des comptes. • (Gr. Coût, de France, liv. I, ch. VII, p. 83.) Qainzeine. [Quinzaine : « Dedans la oùinzeine « de la saint Rémi qui vient • (Bibl. de l'Ecole des Chartes, 6* série, III, p. 574.) — < Et II rois leur ol « couvent que dedeas la quin%einne qu'il seroit QUI - 512 QUI « vcnuz à Damiele, qu'il la feroit vuidier à cres- « liens. • (Mén. de Reims, § 393.)] • Qainzcnier. [« ÂnlboineleBoinnostrearchier « de retenue de la ville de Dury quin%enier, et < avoit charge de quatorze hommes. • (JJ. 20Jy p. 180, an. 1478.)] Quinze-vins. Hôpital fondé par S. Lpuis pour trois cenls aveugles : Les aveugles que fonda saint Loys, Qui quinze vws sont en une maison. (Desch. f. S86.J Quinzième. Quinzaine : « Jusques à la quin- « zieme de celle prochaine Noslre Damedeseptem- « bre. • (Ord. 11, p. 183.) Quinziesme. Subside payé par les habitans du Quercy pour un an, à cause de la guerre de Flan- dres. (Ordon. de juil. 1319, î, p. 700.) Quinzimes. Quinzième. Cis fu quinzimes rois par conte Qui la mors donta qui tôt donte. (Ph. Mousk. p. 48.J Quiolard , Quiole. Beauchamp (Hech. des Théî\l. 1, p. 494) rapporle ce lilre de comédie : • La « farce des quiolards. Urée de cet ancien proverbe a normand, y ressemble à la quiole, y fait des « gesles, lequel se met ordinairement en usage, < quand on voit une personne qui par ses paroles « et ses actions croit cacher la bassesse de sa nais- « sance, la pauvreté de sa cuisine, ou les imperfec- « lions de son esprit, pour le divertissement des « mélancoliques et de ceux qui sont en parfaite « sanlé. > Quipage. Equipage, dans Grelin, p. 173. Qui pro quo, quid pro quod. « Ha, mes « iUleiles, ne vous y fiez pas, ils vous tromperont, « ils vous feront lire un quid pro quod. » (Cont. de Desperr. 1, p. 7.)— Chez les jurisconsultes anglois, quid pro quo désigne un contrat synallagmatique. (Cotgr.) — « Qui pro quo d'apothicaire, • médica- ment donné l'un pour Tautre. (II. Eslienne, Apolog. d'Hérodote, p. 214.) Quiquaudeive. [Sorte de grand vase (voir QuicAUDAivE) : « Une quiquaudeive. » (Ducs de Bour- gogne, n» 7178, an. 1487.)] Quiquelilcilce. [Imitation du cri du coq : « Nous « enclinons un archebrike ou monseigneur quique- « likike. » (Mir. de la Vierge, I.)] Quir. [Cuir : « Si *n deil boni perdre e de V quir « e de r peil. » (Roi. v. 1012.) — « En quirs de cerf • les baruns uni mis. > (Id. v. 2968.) On donnait pour linceul aux corps des barons féodaux un cuir de cerf.] - Quire. [Cuire : « Les bras li ont loiés et les pies « environ. Les garés li ont quis à fu et à charbon, « A soufre tout ardanl^ et puis après ù pion. • (Chans. d'Antioche, V, p. 340.)] Quirée— rie. [Plastron de cuir, gambeson : « Legavit... palefridum... cum armis, scilicet lorica, « quirée, capello de ferro, gladio, calcaribus. » (Madox, formul. angl. p. 424.) — « Capieus orent « de fer «et gwin^s devant. » (Aiol, v. 5898.) — « Qui lor vcisl d^une pari etd'autre pourpoins, quiries et escus enarmer, et sieles et poitras appareillier. • (Mén. de Reims, § 123, var.)] Quirielle. [Kyrielle des saints: « Icellui Guille- min en regniant tousjours Dieu et la quirielle^ dist que non feroit. » (JJ. 194, p. 239, an. 1466.)] Quirier. [Garnir de cuirs frais contre Tincenâie : Un pont.... Li rois l'avoit tout fait quirier.... De quir bouli. • ^Ren. IV, p. 948.) — « Un casliel... A trois étages eiquirié De cuirs lanés. » (Id. 976.)] Quis. [Formes de queire, chercher : « Jo quis sa mort. > (Roi. v. 3759.) — « Jo vus otri quanque m'avez ci quis. • (Id. v. 3202.) — • Trenchiet Teschine, une n'i oui quis juinlure. » (Id. v. 1333.)] Quisce. Cuisse, dans Ph. Mouskes, ms. p. 107. Quisençon. [Peine, inquiétude : « Il furent toute la nuit en granl quisençon de ce que la dame ne revenoil. ■ (Froiss. IV, p. 24.)] Qiiisine. [Cuisine: « Par devers la quisine sunt entré el vergier. » (Th. de Cant. 144.) — • Cil le reçeit. Si met cent cumpaignuns De la quisine des mielz e des pejurs. • (Roi. v. 1821.)] Quisinier. [Cuire: • El en Tiane el on rostont la char quisine. ■ (Ch. d*AnL 16.)] Quisse. [Cuisse : « Là u partout al rei saint Thomas à cheval. De quisse en quisse sist, sovent changel estai, L*une quisse en la selle et Taulre contreval. » (Thom. de Cant. 114.) — « Curie la quisse ala crupe bien large. » (Roi. v. 1653.)] Qiiisseus. [Cuissards, dans Froiss. IX, p. 329.] Quission. FRequéle : « Par quoi il rendesissent bon compte de ce que on avoit levet par lor quis- sion ens ou pays. » (Froiss. VI, p. 3.)] Quitaine. Quintaine: « Dresser l^quitaine. » (Lanc. du Lac, 1, f. 126.) Quitan. On lil dans l'Ane, coût. d*0r1éans, 467: Tous les ans de chacun muy de vin et de blé qu*il aura tant de yvernage que de marcesche quil soit, il nous en donra 2 deniers ; mais il est assa- voir que la cueillaile de deux ans... fête de blé et de vin, laquelle cuillaile li peuples apelle la taille de pains et de vin sera por la quitan^ qui est dessus dit. » Quitance. [1» Ecrit conslatani un payement: S*on me doil sor lettres et je rent les letres à celi qui les me bailla, c'est bien à entendre que je me lieng por paies, ou que j*en ai qnitance fêle. • (Beaum. XXXIV, p. 21.) — 2» Exemption, liberté : Qu'il aient pes de tote rien Et de costume la qui- tance. C'est une rien qui foire avance. • (Parton. V. 6557.) — • Et dou quart de lor penitance Lor fait « moult boinement quitance. » (J. de Condé, 1. 111, p. 10.) — « En quitance^ » sans retour, dans la Chron. des ducs de Normandie.] Quitane. [Quintaine : « Le droit dudii fieu est, «qui se marie... le mary doit quitane^ c'est assa- « voir que... doit venir à cheval, prest de hurler à « un poteau. > (Délisl. Agricult. Norm. p. 71, xr s.)] QUI - » Qnlte. [Libre, dégagé, quitte : • Bea sunt asols ■ équités ae lur péchez. • (Roi. v. 1140.) — ■ Li • cuens de Poitiers seroit guiles de l'omage qne il • devoit de la terre que il tenoil en ces trois cou- • Iciz. • (Mén. de Hcims, § 459.) ~ • 11 les delivroit • guites et délivres et les lairoient aler, » (Froiss. l. IV, p. 15.Ï — De là l'expression ■ clamer quile, » acquitter, aiiandonner sans résene: ■ Quite vus - cleimel d'Espaigne le regnet. • (Roi. v. 2787.) — ■ Que Guenelua cleimt quile cesie fetz. ■ Od- vers 3800.) — • Cliiis rois les avoit absols et clammés ■ quites d'une grande somme de florins. > (Proiss. m, p. 116.)] — ■ Plusurs purclias sounl ou nule . chartre... si come droit jugement de noslre court ■ par rendre par relesser et guite ctaimer par de- ■ faut et par assignement de dovoer. • (Bntt. des lois d'Angleterre, f. 101.) — On trouve aussi quile clamaunce, abandon : ■ De Chartres simples ascun ■ sount de puer fclTemenl et simple et ascuns de ■ fefTemeiii condicionel, et ascuns de confermement • et ascuns de quite clamaunce. * (Ibid. fol. 98.) ~ [t Ne sai se me devez, ou se nous vous devons. Or • soiiXoni quite quile. Puisque nous départons. > (Cuvelier, v. 10860.) Voir Quitte.] Quitedet. [Tranquillité : > Si nus remeindrat • Espaigne en quitedet. » (Roi. v. 907.)] Qnlteinent. [Paisiblement, librement, entière- ment, francbemenl, gratuitement: ■ Li reis.... fist ■ par ban crier C'um laissas! quUement lui e les « suens aler. • (Thom. de Cantorb. p. 46.) — ■ Il li ■ doit garantir son fief quitement et Tranquement.» (Beaum. XIV, p. 7.)]— . Le Vesquesin normant que > son père luy avoit donné quiltement. • (Chroa. de S. Den. 1, p. 270.) — On lit dans Suger, p. AU : libère possidendum. . {Mouik. p. 383.J (Id. p. 416.) Qolter— ier. [!• Abandonner : - Se (elle) ne me ■ veut retenir ou quiter. • (Couci, VI.) — . Je quil « amours et à Dieu lescommant. > (Ibid.). — S^Don- nerquittance : < Si comme se uns bons me demande ■ vingt livres, et je li ni que je ne li doi pas, car je ■ liai paies, ou il ^em'aquité. > (Beaum. XXXli, p. 50.) — 3* Absoudre: ■ On ne doit mie don tout ■ quitter au pecbeeur la pénitence de son pechié ; « car qui lui quiteroit dou tout, il î rencherroit ■ plus de legier. ■ (Hén. de Reims. § 183.) — 4* Dé- clarer quitte, déga^r : • 11 le dubt quiter de foy et « de prison. • (Froiss. III, p. 40.) — y Renoncer à : ■ Li Escocois sont bien fol, qui quident por nne • femme qui est seronr de noslre roi que nous • doions cest que est hirelages à la couronne d'En- • glelerre ijuiter. > (Froiss. H, p. 260.) -' ■ Se li ■ rois voloil quiter t'ommage et le calenge, si ne le ■ quiteroient pas ses gens. > (Id. 281.)] Qalttaine. [Quintaine: • QuittainettM ànàar. '- QUI ■ et joustes y faisoil. Et donnoit un bel pris celui > qui mieulxjousloit. ■ (Guescl. p. 214.)] Quittance. [l'Action de libérer: ■ Le roi ne ■ leur avoit fait encoires nulle quittance. • (Froiss. XV, p. 149.)] — 2* Désistement, renonciation : Que je feray de marier quiUance Et que de ce do; mon penser distraire. (De$ch . f. 4S3.) 3» Liberté : Sj rouva qu'ili eussent paix. Toute paix, et quittance eussent ; Et si en démené hissent Que qui nul en violerolt Si démenés forfais seroit. (Brut, f. 90.) On lit dans l'Ane. Coût, de Norm. f. 48 : ■ Avoir > garenne ou quittance en forest. ■ ou en foire, où le latin porte quittanciam in forestis, et la traduc- tion en vers ■ d'avoir en forests quiltance. ■ Ce motparoits'y prendre dans le même sens. Aussi voit-on dans la même coutume, f. 50, v*, le nom de Suittances donné à des llefs exempta de certains roits: ■ llya en diverses parties de Normandie ■ moult de tiefsqui ne sont pas tenus fl payer relief ■ si comme quittances francnises et autres dignitez ■ qui ne payent point de relief : jnçoit ce qu'ils ■ doivent hommage. * Quitte. [1* Délivré, débarrassé: • Elesloilavis ■ au peuple que il esloient quitte d'un éncombrier ■ et délivre d'un pesant faix. «(Froiss. Il, p. 91.) — 2* Abandonné: ■ Et laissoient leurs maisons toutes ■ quittes et leur avoir. ■ (Id. VI, p. 46.) Expressions : [1° • Clamer quitte, • abandonner: ( Pour tant n'en ont point ceulsd'Armeignach leur < droit que il diéiit à avoir clamé quitte. * (Froiss. t. XI, p. 84.)] — 2* ■ Jouer à quitte el i double, > risquer tout: • Quant ou sent les ennemis venir, et • qu'on se sent le plus foible, el qu'on ne les peust > attendre, il faut donner l'assault pour en jouer à ■ quitte et à double. • (Le Jouv. fol. 83.) — > Après ( avoir rué plusieurs coups l'un sur l'autre deliSera • Jouer à quitte ou double. ■ (Dom Florès de Grèce, fol. .108.) — 3- ■ Quitte à quille, ■ se rendre la pareille. Et sur ces potns kj Je donné A Galehault mon compaignon Chambre et estable en nia maison, A Paris, tant comme il vouira. Et la demeure lui plaira Par U maniera dessus dilte ; Et B'UneluTplaistgutiied quille. (De»eh. f. 41S.) 1, Quittement. 1" Cession, abandon, dans la Chron. de S. Denis, 11, fol. 119. — 2* Remise d'une chose due. (Bouteill. Som. rur. L311.) 2. Quittement. [Librement, paisiblement: ■ Et convenoit que lui fussent pardonnez tous ses ■ meffais et peuist quiltement cbevaulchier el aler M partout. > (Froiss. XV, p. 235.)] — • Hz se depla- ■ cerent et leurs laissèrent la voye, el non pas si t ouj/(emen;, que au passer cfaascun ferit le siea • au tranchant de l'espée. ■ (PerceL I, f. 82.) Quitter. [1* Dégager : ■ Faites les partir, je les • quitte. » [Froissart, V, 218.).— 2" Séparer par divorce : • Je vous ferray quitter de vostre mari 65 QUO - 514 — QUO « avant que je vous espouse. » (Froiss. XI, 274.) — 3" Abandonner: « Il ne fourferoient mies cesle « grosse somme de florins, car H rois de Franche « etd'Engleterreleur?Mî//^roi/. ■ (Id. III, 63.) — 4* Pardonner: «Tantfu procuré que tout lui fut « quittié et pardonné. • (Froissarl, XV, 235.) Quilterotes. Marques des joueurs et nom donné à des chevaux d*Angleterre : « Nous demeu- rasmes quelques jours à Fontainebleau, jouant le plus furieux jeu dont on ait ouy parler ; il ne se passoit journée qull n'y eut vingt mille pistol- les pour le moins de perte et de gain. Les moin- dres marques estoient de cinquante pislolles, lesquelles on nommoit^ut/^ero/^s,àcausequ*elles alloient bien viste, à Timitation de ces chevaux d'Angleterre que Quinterot avoit amenez en France plus d'un an auparavant, qui ont depuis esté cause que Ton s'est servi des chevaux anglois, tant pour la chasse que pour aller par païs, ce qui ne s*usoit point auparavant. > (Mém. de Bassomp. I, p. 206.) Quitteur. Qui quitte, qui cède. (Oudin.) Quittus. Terme de compte qui subsiste encore. C'est rétat flnal d'un compte, par lequel le compta- ble se trouve quitte et déchargé. (Voyez Colgrave ; Rabelais, V, p. 75.) Qui va là. [« Une sentinelle parla d'assez loin; « on repondit à son qui va fà que. • (D'Aub. Ilist. t II, p. 264.)] Qulvert [Comme cuivert, dans Aubri, v. 64.] Qui-vlve. [« Il respondit Vezins au qui-vive. ■ (Id. 352.)] QuodIibelaIre. [Choisi, facultatif: « Nos doc- « teurs n'y trouvent que rien ny que frire; car ils « n'ont pas les questions quodlibelaires si frequen- « tes; plus ne se passent tant de bacheliers. > (Satire Ménippée, p. 81.)] Quoez. [Qui a une queue, dans Du Cange, sous Caudatu8.'\ 1. Quoi. [Du latin quod ou quid: « Ma volonté « ferez, quoi qu'il doie cousler. • (Berte, c. il 2.) — « Donti a bien de quoi je me doie esmaier. » (Id. couplet 39.)] Expression: « De quoi, » dès que: Richard demanda : qui es-tu ? Et de quoi il Tout congneu, Monter le fist, si remmena. (Rou, p. i67.) 2. Quoi. [Coi, tranquille, immobile: « En ares- « tant tous quois sour le rue. > (Proiss. H, 123.) — « Caries de Blois estoit tous quois demeurés en le « cité de Nantes. ■ (Id. IV, 2.) — « Et cheminèrent « par mer, laquelle estoit pour euls assés quoye et « de raison. » (Id. XVI, 53.)] Quoife. [Coiffe, bonnet. Le comte de Soissons, dit Joinville, p. 52 de Tédition royale, jurait par la quoife Dieu.] Quointise. [Comme cointisey au Chat, de Couci, vers 157.)] Quointoier. [Comme cointoiefy au Chat, de Couci, V. 1328.] Quois. [Tranquillité : « Adonc il est en son « quois (du mineur) de rechevoir Tarbitrage dessus « lui, au tans que il fu sousaagé, si le puet il « delaissier, quant il vient en aage, se il li plet. » (Beaumanoir. ch. XLI, f. 108.)] Quoisse. Cuisse : Diex ! fait-il, se ge me feroie D'un coutel très parmi la qaoisse. (Fabl, ms, p, 35i.) Quoite. [Hâte : « Mais il ot si grant quoite de « li armer que point il n'estoit armés de plate fors • de une cote de fiers. » (Froiss. III, 148.) — • Si « chevaucierenl tout devant en grant quoite. » (Id. 426.)] Quoitier. [Presser, harceler: « Quoitier son « cheval. » (Froiss. V, 160.) — « Et l'eurent ossi « priés souspris etsi le quoitierent. • (Id. Il, f. 220.)] Quoitousement. [En loutehàte: « Il fît tant « que moult quoitousement il vint à Valenchien- • nés. • (Froiss. lU, 228.) — « Celé feme sert ala « quoitousement au moslier S. Esteve. > (Hs. S. Victor, 28, f. 13.)] Quoitron. [Bûtard : « Enfans quoitrom ne bas* « tars. . (JJ. 171, p. 338, an. 1121.)] Quo jure (bref de). Terme de droit : « Un « brefe sur le droit que on appelé de quo jure^ « par lequel le seigniour eyt le droit de la propreté « de ceo que il avéra perdu en le droit de la posses* « sion. • (Brilton, des Lois d'Angleterre, f. 140.) Quolibet. [Causerie, propos sur ce que Ton veut {quod libet) : « (}uant li preescheour, et « li cordeiier qui là estoient li ramentevoient « aucun livre qu'il oyst volenliers, il lour disoit: « Vous ne me lirez point; car il n*est si bon • livrés après mangier comme quotibez^ c'est « à dire que chascun die ce que il veut. » (Joinville, S 668.)] Enterré soit soubz un gibet, Cil qui vouldra de vou8 mal dire, Mais que de tous aye pour quolibet, Vostre amour sans mectre en débet Ne nuUement me contredire. Mais si vous me voulez desdire. Sans me donner aulcun support, Le deable d'enfer vous emport. (Choêse d'amours, iiS,) Quoquart. [l« Niais. (V. Coquart) : « Je m*en « allé droit au quoquart^ Et luy dis : « Que quiers « tu, Jouen? • tChans. du xv s. p. 38.) — 2» Jeune élégant : « Et vous quoquart et puant maryolet. > (Id. p. 95.)] Qnoqubinaige. [Concubinage : « Icellui « Jaquet et Perrette la Platelledemouroient ensem- « ble en quoqubinaige. » (JJ. 161, p. 348, an. 1407.)] Quoque — et. [Bateau. (V. Coque); Tun est une QUO — 515 - QUO nef, rautre \}n canot : « Quandam navim, gallice • quoque nuncupalam, armis et vexillis S. Georgii • et leoparderum depiclara. » (Arrêts du Parlera. VI, an. 1370.)— • Ou batel ou quoquet. » (JJ. 160, p. 277, an. 1363.)] Quoquebers. [Nigaud : « Li Taus vilains. Il « faus bobers, Li Taus bouviers, li quoquebers. » (Mir. de Coinsy, II.)] Quoquelu. Bien nourri. (BoreI.]t Quoquctrean. Babillard. (Id.) Quoquillette. [Diminutif de coquille, au Théât. deCouci, V. 1432.] Quoquillon. [« Un quoquillon de lin sur chas- • cun feu de ladilte ville de Vrevin. » (JJ. 154, p. 2, an. 1398.)] Quoquiii. [Mendiant, coquin : « Lesquelx jeu- « nés hommes venant de la ville de Roches en la « ville de Rueil ou chemin trouvèrent un homme < en habit de quoquin. » (JJ. 107, p. 1.52, an. 1375.)] Quorcil — elller. [Verrou, verrouiller : « Vec- • lare, quoreillier, fermer de quoreil de huys. » (Gloss. 7681.)] Quoron. [Coin, angle : « La clôture dUcele « (maison) se comporte de ancienneté jusgues au « quoron dou jardin de Courdemaine. » (JJ. 48, p. 8, an. 1311.)] Quort. [Ind. de courir : « Autre matière noz « quort sus, si noz soufrerons à tant. » (Beauman. t. XLVI, p. 12.)] Qnornni bonorum. • Action de nouvelleté « desquels biens que les clers appellent quorum « bonorum^ si comme quand aucun héritage eschet « à autre, par ligne latéral ou collatéral, et on luy « veut mettre empeschement par ceste action il « peut et doit estre remédié et pourveu, mais que « dedans Tan le face après la mort de celuy par qui « ceste succession lui vient. » (Bouteill. Som. rur. lit. 27, p. 160.) Quota (pro). Par quotité, à proportion, au prorata; expression souvent employée dans les coutumes locales de Berri. (Thaumass. p. 148.) — « Par la couslume dudit pays, qui prend et accepte « universellement à quelque titre que ce soit les « meubles du décédé est tenu payer et acquiter ses « debtes; et qui en prend portion par manière de « quotité est tenu pro quota, * (Goût. Gén. t. II, p. 81.) — 11 étoit défendu aux avocats de traiter, composer, pacifier, faire paction de quota parte litis avec leurs clients. (Gr. Coût, de France, p. 97.) Qnote. Quotité, quantité : « Testament faict de « tant de legs qu'ils excédent la juste value quote « de ce que le testateur a peu léguer valablement, « vaut neantmoinsà la concurrence de ce dont il « aura pu légitimement disposer. * (Coul. Gén. II, p. 1082.) — • Biens laissez par quote et masure « sont des biens délaissez par espèce, comme une « maison, un fonds, » selon la Coutume de Liège. Suivant cette coutumejes enfants peuvent disposer des biens à eux délaissés par quote et masure^ quoique le survivant de leur père ou mère en ait Tusuiruit; au lieu qu'ils ne peuvent pas disposer des autres biens dont ils n*ont que la nue pro- priété appellée proprielas consuetudinaria. Qaote partie. Quote-part. Portion qui convient à chacun, en perte, gain ou dépense. (Rob. Est.) Quoter. Coter. (Rob. Est.) Quotidian— en. 1» Journalier : Comme s'il fut reCroidy D*une fiebure quolidiane, (Percef. V, f. 51 J « Celuy qu*ils ont jette d'un morfondemenl en « une fleure quotidieyme il eut eu sans eux la con» « tinue. • (Mont. Ess. t. Il, p. 792.) — On voit ici la « flevre quotidienne » distinguée de la « continue; » c*est donc la « double tierce. » — 2 Quotidiane^éié pris substantivement pour les besoins quotidiens, la subsistance journalière. La capitulation des habi- tants de Crotoy porte qu^ils • pourront amener « vins et toutes autres denrées pour vendre, sauf < qu*ils n*en mettront rien dedans la dicte ville et • chastel pour le ravitailler, sinon pour la quoti- • diane du temps qu'ils y doivent estre. » (Uonstr. vol. II, p. 9.) Quotidiennement. Journellement. (Les Tri. de la Noble Dame, f. 245.) Quotiens. Quotient. (Cotgrave.) Quotization. Action de cotiser. (Oudin.) Quotizer. Marquer la quole-parl de chacun. (Oudin.) Quoutis. Chose difficile à démêler, comme les cheveux qui ont été longtemps sans être peignés. (Borel, au mot Caitle, p. JOO.) Je crois que ce mot subsiste encore dans le patois de quelques provin- ces. —[On lit dans Diderot, salon de 1765: « Ces « quouettes de cheveux blonds, éparses sur le front; « tout ébourriffés. »] 1. Quoy. i* Pron, absolu. Quelle chose : « Ainsi « ala Guillaume Bernard parler au conte lequel le « mena en sa chambre et lui demanda quoy nous « ne savons. » (Le Jouvencel, f. 66.) Sans regarder qitoy ne comtnent Par Touienté soudainement Suis muez d'offlce en omce. (Dcsch. f. 343.) « Quoy ne qu'est-ce, » ni quoi ni qu*est-c6. (J. Marot, p. 181.) — 2« Pronom relatif de tout genre et de tout nombre; lequel, laquelle, lesquels, lesquelles: « Lui présenta un cheval sur quoy il • monta/» (Percef. vol. III, f. 9.] — • Blanche pour « quoy la journée se faisoit. » (Id. fol. 8.) — « Trou- « verent le trou du mur, par quoy ils avoienl le « jour de devant gaigné le dit chastel. » (Froissart, liv. I, p. 100.) — « Le tout quoy^ • toutes lesquelles choses : « Le tout quoy (pour obvier aux abus) sera QUO — 516 - QUQ « reprins au mandement et lettres de relieuement « d*appel sans par nos greffiers en prendre plus « grand salaire que auparavant. » (Coût. Gén. t. Il, p. 976.) — « Que de quoy, » que de ce que : « Ils ne • sont pas si offensez que je ne fasse pas assez, çu^ < de quoy je puisse faire assez plus que je ne faiz. » (Mont. 1. 1, p. 27.) 2. Quoy. [Tranquille : « Si s*en fait bon taire « tout quoy. » (Villon, p. 30.)] Ququcrmesse. Kermesse : « A une feste que « l'en appelle au païs ququermesse ou dedicasse. • Il s*a{?it du comté de Boulogne en Picardie. (JJ. 153, p. 114, an. 1397.} Niort. - Typographie de L. Favbe. R